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TO BE WEB OR NOT TO BE WEB ? Le JDA innove avec une formule mixte mêlant à la fois le vieux papier et son jeune fils, le site Web. Il suffit de scanner le QR Code avec son smartphone pour en savoir plus sur le sujet traité.

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Le projet a mobilisé un collectif de manifestants fin février. Au premier plan, l’activiste Bruno Laurette. Photo Sandra Mussard

TAMARIN : LE PROJET IMMOBILIER DE TROP ?

La côte ouest de l’île Maurice est actuellement sous le feu des projecteurs : Legend Hill, un projet immobilier d’envergure en construction sur les pentes de la Tourelle (la montagne emblématique de la région), est décrié par de nombreux citoyens et activistes locaux qui y voient un danger pour la nature et les habitants des environs.

Sandra Mussard à Tamarin

En quelques années, Tamarin et Rivière Noire ont vu le béton grignoter de plus en plus leurs espaces naturels. Ces anciens villages de pêcheurs se sont en effet développés à vitesse grand V au cours de la dernière décennie, jusqu’à devenir de véritables stations balnéaires. De nombreux développements sont encore en cours ou à venir, comme la Smart City de Cap Tamarin ou encore le nouveau centre commercial qui pourrait peut-être voir le jour au cœur de l’un des emblèmes de Tamarin : les anciennes Salines de la famille De Ravel.

Porté par le promoteur français MJ Développement*, Legend Hill (dont les travaux d’infrastructures sont actuellement en cours) est un développement immobilier symptomatique de l’évolution de ces petits villages de la côte ouest de Maurice. Le projet devrait aboutir au premier trimestre 2023 avec – entre autres – 52 unités résidentielles (villas, penthouses, appartements) et un hôtel de luxe. Mais pour de nombreux habitants de la région, il s’agit là de la goutte d’eau qui fait déborder le vase.

« Comment ce projet a-t-il pu obtenir les autorisations nécessaires ?

En effet, des dizaines de citoyens inquiets ont récemment manifesté pacifiquement aux côtés de Percy Yip Tong, directeur artistique, activiste et habi-

LA PRÉSENTATION DU PROJET LEGEND HILL met en évidence une vue imprenable… depuis les hauteurs de Tamarin. Le promoteur explique que «Legend Hill est un projet guidé par une logique de développement réfléchi, responsable et respectueux ». A lire sur notre site : www. lejournaldesarchipels.com

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tant de Tamarin depuis 50 ans, devant l’entrée du chantier. Pendant plusieurs jours, ils y ont réclamé l’arrêt de ce projet leur semblant écologiquement et humainement risqué. Ils s’appuient notamment sur le rapport d’impact d’environnemental (EIA) de Legend Hill, qui stipule que les pentes de la zone se situent entre 33 % et 40 % d’inclinaison et au-delà de 45 m au-dessus du niveau de la mer. Des éléments contraires à la réglementation exposée dans le Planning Policy Guidance 9 du ministère du Logement et des Terres.

« Avec ces travaux, la montagne est déjà défigurée par des saillies d’environ 300 mètres de long et l’arrachage des arbres alentours : cette destruction de l’environnement pourrait avoir des retombées sur les vies humaines et sur les habitations à proximité, sans parler de l’impact destructeur sur la flore et la faune ! », explique Percy Yip Tong. « Nous avons déjà des problèmes d’éboulements, d’inondations, de glissements de terrain ou encore de fissures dans les maisons de la région. Alors comment ce projet a-t-il pu obtenir les autorisations nécessaires ? Et comment être certain qu’il ne constituera pas un danger dans le futur ? ». Car, comme

L’activiste Percy Yip Tong. Photo Stéphane Mussard.

Attention : cette étoile de mer est très venimeuse. Ne pas toucher sans protections efficaces !

le rappelle Percy Yip Tong, « avec la nature, le risque zéro n’existe pas, et tout bouge très vite avec le changement climatique. C’est pourquoi nous devons militer dès à présent pour un développement planifié, réfléchi, durable et qui représente l’âme de notre village. »

*MJ Développement est un promoteur immobilier français issu de l’association de Mickaël Ruel à la famille Desjoyaux, connue pour les piscines du même nom. Après un premier projet immobilier « Marguery Villas » à Rivière Noire qui comporte deux phases de 26 et 14 villas, livré en 2017, un deuxième projet de 29 unités a vu le jour sur le même modèle à Grand Gaube, dans le Nord de l’île. Nous avons interrogé la direction de MJ Développement, basée à Anglet dans le sud-ouest de la France. Lire la réponse en scannant le QR CODE :

Reef Conservation combat l’Acanthaster

Depuis le 9 février dernier, l’association mauricienne Reef Conservation a lancé le projet national de « Contrôle de la prolifération des populations d’étoile de mer corallivore » (projet COTs). L’acanthaster ou «mangeuse de corail » peut se développer sur certains récifs de nos îles de manière incontrôlée. Déjà, depuis longtemps à Mayotte, elle est combattue par des pêcheurs responsables guidés par Pierre Baubet (président de la coopérative Copamay) avec des primes attribuées pour sa collecte. Cette grande étoile de mer mangeuse de corail à plusieurs bras menace les récifs coralliens. Une prolifération de populations de COTs peut réduire la couverture corallienne vivante de 90% (Chesher 1969; Kayal et al., 2012), causant de graves dommages aux récifs et aux espèces associées. L’association fait appel à tous pour identifier les sites les plus infectés en suivant ce lien (et ou scanner le QR Code : https:// docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSeU2U0iFjTsi3KakCTlTJ7Au1bYDqspI2MQedRdLwD1VTiErQ/viewform?usp=sf_link

filiNfos Photos : Jacques Rombi

SONDAGE : LA MARÉE NOIRE, UNE PLAIE QUI NE CICATRISE PAS !

En marge de ses prestations pour différents clients de la région l’agence Kantar s’est donnée pour mission de décrypter notre environnement et notre société pour mieux agir. C’est l’exemple de ce second baromètre du Wakashio qui est une enquête sur un échantillon national de 400 Mauriciens de plus de 18 ans, menée au téléphone en créole et transmise à notre rédaction début avril.

L’incident du Wakashio , occasionnant une marée noire sans précédent à Maurice, semble avoir été le catalyseur de nouvelles attentes des citoyens par rapport à l’environnement.

Les résultats montrent que les Mauriciens se sentent encore très concernés par cette catastrophe qui a commencé le 25 juillet 2020. Les impacts économique, sanitaire et écologique sont toujours perçus comme majeurs, surtout pour la région de Mahébourg où s’est produit le drame, mais pas seulement. L’image du pays est atteinte, selon les Mauriciens. Pour autant, leur regard est un peu moins critique sur l’action du gouvernement concernant la gestion de la crise environnementale. Les ONG et le secteur privé sont perçus comme ayant agi comme il le fallait dans cette crise. Globalement les Mauriciens sont confiants dans leur capacité à régler cette situation à l’avenir.

Le sujet Wakashio n’est pas clos: 74 % des Mauriciens se sentent toujours concernés. Evidemment ce chiffre a baissé depuis 7 mois (-14 %) mais reste très élevé. 82 % pensent que les explications sur la marée noire ne sont toujours pas claires. Ce chiffre était de 75 % en août 2020.

L’opinion des Mauriciens sur l’action du secteur privé et surtout des ONG durant cette crise est très positive et le reste. 77 % pensent que le secteur privé a agi comme il le fallait dans cette situation Wakashio/ Marée Noire (82 % en août 2020). 92 % pensent que les ONG ont agi comme il le fallait dans cette situation Wakashio/ Marée Noire (89 % en août 2020) 85 % pensent que cette marée noire a donné une mauvaise image de Maurice

au niveau international.L’impact de cette catastrophe environnementale est perçu comme, à la fois, économique, sanitaire et environnemental. Pour 60 % des répondants, l’impact sera surtout régional (Mahébourg). On note que, comparé à août 2020, le nombre de Mauriciens à s’inquiéter de l’impact de la crise a un peu baissé, mais cette baisse reste peu significative.

82 %

pensent que les explications sur la marée noire ne sont toujours pas claires. Fil infos

À quel point vous sentez-vous concerné par la marée noire ? % des réponses

Après 7 mois, l’opinion des Mauriciens sur la gestion de la crise environnementale par le Gouvernement s’est améliorée : de 15 % à 27 % de satisfaits. Globalement la proportion d’insatisfaits reste majoritaire.

88 %, soit 9 Mauriciens sur 10 pensent que manger les poissons péchés dans cette région est toujours dangereux. Ce chiffre était de 96 % en août 2020.

Sondage réalisé par

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Nathalie Job, directrice associée de Kantar océan Indien.

Kantar organise une journée sur le marketing durable

Kantar, l’agence spécialisée en études de marché et accompagnement marketing, organise un forum d’une demi-journée le 6 mai prochain sur le thème du marketing durable. L’agence dirigée par Nathalie Job, Mohamed Mouratsing et Virginie Villeneuve a prévu d’accueillir une centaine de personnalités influentes et intéressées par ce sujet hautement d’actualité. D’après Nathalie JOB : « Une étude exclusive que nous sommes en train de réaliser et baptisée « sustainability foundation study » sera alors présentée et commentée par des spécialistes in situ mais aussi en visio-conférences ».

Kantar est également implanté à La Réunion et à Madagascar. Ces enquêtes et analyses font référence dans la région et peuvent être, pour certaines, consultées librement sur le site : https://kantartns.io/. Kantar représente et héberge dans ses locaux Analysis Institute of Management qui enseigne des Masters et programmes exécutifs pour les professionnels de l’océan Indien, délivrés à Maurice en partenariat avec l’Université Paris-Dauphine et l’IAE Paris – Sorbonne Business School.

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Dans quelques semaines, Stéphanie organisera le Recup’n’Make Challenge, une « perf » artistique qui a pour objectif de mettre en relation les industriels avec les artistes et le grand public pour bien faire comprendre que les rebus sont une ressource.

Maurice. Une Déchetèque pour valoriser les matériaux de construction

L’idée fait son chemin un peu partout et prend une plus grande dimension dans nos petites îles désormais confrontées à des fermetures de frontières : « il faut que nous puissions valoriser nos ressources locales, en commençant par éviter de les gaspiller » explique Stéphanie Bouloc, instigatrice de la plateforme La Déchetèque. Il s’agit de la première plateforme spécialisée à Maurice sur la réutilisation et la revalorisation des surplus et matériaux de la construction. Comme le précise le slogan « Promouvoir le seconde main, neuf ou usagé dans une dynamique d’économie circulaire ». La Déchetèque est une start-up ayant pour but le réemploi des matériaux à Maurice, une plateforme en ligne connectant les détenteurs de matériaux non utilisés avec des utilisateurs de seconde main qui les revaloriseront. Sa promotrice, la Française Stéphanie Bouloc n’en est pas à son coup d’essai : après un certificat « Démarrage et mise en place d’une ressourcerie (autre nom donné aux déchetteries) » obtenu à Nice en France, elle s’est spécialisée sur la question d’économie des ressources et son corollaire de réduction des déchets. L’idée est de proposer une solution alternative à l’achat de matériaux neufs et ainsi réduire l’impact environnemental. A Maurice depuis trois ans, elle a pu tester les besoins et les demandes en participant à des actions de nettoyage des plages et de sensibilisation à l’environnement notamment auprès de Project Rescue Océan Maurice ou encore chez We ReCycle ou Zero Waste Mauritius. Aujourd’hui la première étape est de mettre en place une plateforme numérique qui permettra de jauger les gisements et les demandes : « je me donne trois années environ pour mettre cette plateforme sur les rails. Ensuite, si c’est nécessaire je pourrai envisager une unité de stockage mais ce n’est pas sûr, si la plateforme suffit pour mettre en relation l’offre et la demande, ça ira… » Le business model repose sur l’abonnement à la plateforme (différentes formules en fonction des segments d’activité du secteur de la construction), un pourcentage sur les transactions, la publicité ou encore des prestations de conseils, d’audits auprès de ses membres. Une idée originale qui prouve une fois de plus que la révolution de l’upcycling (ou valorisation des déchets) est bien en marche.

Jacques Rombi

Des vitraux dans les règles de l’art à Bel Ombre

À l’occasion de la rénovation des vitraux du château de Bel Ombre, dans le sud du pays, nous avons rencontré Joël Mône, un des rares maîtres verriers encore en activité dans le monde.

La création, qui se fait en plusieurs étapes, avait pour but de remplacer les vitraux cassés du château datant du 19ème siècle et remplacés par de vulgaires morceaux de verres peints. Après un repérage préalable en 2019, Joël a pu poser ses vitraux qui avaient été prédécoupés à Lyon, avec l’aide du personnel de Bel Ombre. À Maurice durant deux semaines en début d’année, il a pu poser les 24 impostes. Aucune n’ayant la même couleur et donc la même intensité lumineuse. C’est ce qui rend du coup de lieu magique avec des couleurs qui changent tous les jours de l’année et toutes les heures du jour… Lire la suite sur notre site : lejournaldesarchipels.com.

© Jacques Rombi

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Le Château est situé à Pamplemousses, à quelques kilomètres du Jardin du même nom.

Château de la Villebague : Luxe, Nature et Culture

Le Château de la Villebague est un des plus anciens de l’Ile Maurice. De l’usine sucrière aux soirées mondaines, La Villebague a connu mille et une vies. Et pour cause : le domaine est né il y a plus de 270 ans ! Il rouvre ses portes pour une visite à la fois culturelle et historique (visiter Villebague permet d’avoir un résumé de toute l’Histoire de Maurice), mais aussi naturelle avec ses jardins et potagers, ou encore culinaire avec une table à découvrir sur réservation. Lire le reportage complet sur notre site : www.lejournaldesarchipels.com

Le Journal des Archipels, partenaire presse de GreenPeace à Saya de Malha

Le Journal des Archipels a suivi régulièrement la mission engagée par GreenPeace qui a engagé une vaste étude du banc de Saya de Malha, au nord ouest de Madagascar. Embarquée à bord du navire de recherches océanographiques de Greenpeace l’Artic Sunrise, Shaama Sandooyea, seule scientifique mauricienne embarquée (et membre du Marine Discovery Centre du groupe Attitude) nous a transmis des informations parfois exclusives. Lire nos dernières actualités de la mission sur notre site :

Photo : Shaama tient une pancarte indiquant “Grève des jeunes pour le climat” le 18 mars dernier sur le banc de Saya de Malha.

Mayotte. Le bateau inutile de l’Office Français de la Biodiversité

La violente agression de deux gardes nature de l’Office Français de la Biodiversité (OFB) le 12 mars dernier a éveillé notre confrère Denis Hermann basé dans le jeune département français. Les deux gardes se sont fait agresser sauvagement par une trentaine d’individus alors qu’ils étaient en patrouille sur la plage de Mounyambani dans leur mission de répression du braconnage de tortues de mer. L’un d’eux avait été grièvement blessé et son arme de service, de type GLOCK 17, volée ainsi que les munitions. C’est dire si l’insécurité à Mayotte est un vain mot, mais la question n’est pas là. Denis Hermann s’est simplement interrogé sur la présence de ces gardes à pied alors qu’ils disposent (théoriquement) d’une super embarcation parfaitement adaptée à leur mission. Précisément un bateau de 10 mètres en aluminium et doté de 300 chevaux de motorisation (photo), construit par l’entreprise mahoraise Somarsal pour la modique somme de 200 000 € prélevés sur le budget du contrat de projet Etat Territoire. Une belle initiative prise par Saïd Omar Oili à l’époque où il était président du Conseil Général, soit entre 2004 et 2008, qui malheureusement est tombée dans les oubliettes de l’argent public gaspillé à Mayotte : la vedette reste en effet solidement attachée au quai de Mamoudzou, dans son jus, puisque n’ayant pratiquement jamais servie. Une curiosité qui mériterait une enquête et « distribuer des vols bleus » termine notre confrère dans son édition du 23 mars dernier (expression employée pour désigner une mesure disciplinaire : dans ce cas, renvoyer les fonctionnaires irresponsables en Métropole). Autre paradoxe bien typique des lourdeurs administratives françaises : la direction de l’OFB n’est pas basée à Mayotte, ni même à La Réunion mais… à Vincennes, en région parisienne ! Pratique pour lutter contre les braconniers de tortues qui pourraient s’aventurer du côté des berges de La Seine !

JR

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