Torah-Box Magazine n°297 France - Toledot

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n°297 27 Novembre 2024 I 26 'Hechvan 5785 I Toledot

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DU DIMANCHE 1 DECEMBRE AU MERCREDI 4 DECEMBRE 2024

DU MERCREDI 4 DECEMBRE AU MARDI 10 DECEMBRE 2024

DU MARDI 10 DECEMBRE AU JEUDI 12 DECEMBRE 2024

L'ÉDITO DE LA SEMAINE

La haine de soi

Après le 7 octobre 2023, on a assisté à une explosion d’antisémitisme un peu partout dans le monde, à l’image d’un volcan qui se réveille subitement. Si l’on pouvait encore s’attendre à de telles réactions chez les Nations, il est étonnant d’entendre que certains Juifs, particulièrement aux États-Unis, s’associent aux manifestations tapageuses anti-israéliennes, qui dans la lancée se transforment en actions antisémites. Mais ce qui est le plus surprenant, ce sont ces Israéliens vivant en terre sainte, qui choquent l’opinion publique par leurs propos scandaleux.

C’est ainsi qu’Amos Schocken, éditeur du journal d’extrême gauche Haaretz, a déclaré dans un colloque à Londres que “les membres du ‘Hamas sont des combattants de la liberté (...), par son action militaire, Israël risque de provoquer une seconde Nakba”. Dr Raz Segall, maître-conférencier spécialiste de la Shoah, a écrit dans un article paru récemment “qu’Israël opère un génocide à Gaza”. ‘Amiram Goldblum, Professeur de chimie à l’Université hébraïque, appelle à “juger dans les moindres délais le chef d’État Netanyahou, nécessité encore plus importante que celle de Nicolae Ceausescu” (condamné à mort et fusillé après un procès expéditif) !

Ces individus habitent pourtant le pays et sont censés connaître objectivement le ‘Hamas et la cruauté de ce groupe terroriste, même vis-à-vis des Gazaouis. Quand on sait en plus que des centaines de soldats courageux ont payé de leur vie pour défendre le pays et que des dizaines de milliers d’Israéliens ont dû quitter leur demeure à cause des missiles, on se serait attendu à ce que tous se montrent solidaires ! Il est difficile de comprendre comment on peut arriver à un tel niveau de dénigrement de son peuple, de son pays, et en réalité de soi-même.

L’explication de ce phénomène se trouve dans notre Paracha de Toledot. On y relate que notre patriarche Ya’akov est né avec un frère jumeau, ‘Essav, qui s’avère être tout son opposé : lui, homme spirituel, n’aspirant qu’à apprendre de son père la sagesse et la Émouna, voit grandir à ses côtés un frère qui méprise ces valeurs et ne cherche qu’à assouvir ses passions. Tout au long de sa vie, ce dernier cherchera à nuire à son jumeau, voire même à le tuer. Ya’akov, pour sa part, redoutera ‘Essav et s’appliquera à s’en protéger, tout en essayant de défendre ses intérêts. Il est important de comprendre cet antagonisme sans répit, puisque “les actes de nos Patriarches constituent une référence pour leur descendance.” (Tan’houma 9).

En réalité, ‘Essav représente le mal, le Yétser Hara’, qui cherche à nous faire trébucher vers la faute et nous détruire. Il nous accompagne tout au long de notre existence, tel un frère jumeau. Pour parvenir à vaincre ce mauvais penchant, D.ieu nous a octroyé une étincelle divine qui, elle, n’aspire qu’à s’élever vers le Créateur, à l’image de Ya’akov. En fait, ces deux forces sont en nous et sont constamment rivales. Mais l’âme ne permettra pas à celui qui voudrait s’éloigner totalement du Judaïsme de calmer sa conscience. Il aura beau chercher à l’étouffer, il n’y arrivera pas, de la même manière que l’on ne peut pas se débarrasser de son ombre. Ce que l’on observe aujourd’hui, chez ces Israéliens qui expriment leur opposition et leur dédain à tout ce qui a trait aux Juifs ou Israël, est en vérité l’expression de leur lutte intérieure contre le Juif - le Ya’akov - qui est en eux, une forme de haine de soi-même.

Cette explication nous permet de comprendre le paradoxe de ces personnes, mais ne justifie en rien leur attitude, car il y a des limites qu’il est interdit de franchir ! Rav Daniel Scemama

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SOMMAIRE

Rav Daniel Scemama

L'Édito - La haine de soi

Actualités

Professeur Daniel Sebbag

Comment Trump veut faire plier l’Iran

Témoignage

Un geste qui a changé la vie d’une veuve du 7 octobre

Sciences & Torah

Les liquides du corps humain, un fascinant système

Biographie

Un héritage de lumière : La vie du Pcheworsker Rebbe

Nos Sages

Rab Efraïm Enkaoua : Le maître de Tlemcen

Rav Israël-Méïr Crémisi

Le message d'un rabbin du Canada

Rav Yehonathan Gefen

Toledot - Its’hak est le symbole de la "force tranquille"

Shabatik

Histoire

Gourevitch, le voisin désagréable

Flash Chabbath

Vu sur le Net

Devinettes sur la Paracha

Merci Hachem

"Merci Hachem de m’avoir sauvé de la mort"

L’histoire d’Eliezer Shimon ‘Haï, renversé par un bus

Vie juive

Presque 200 jours de réserve en 1 an de guerre : Lettre d’un soldat à son peuple

Couple

Accepter sa réalité : la clé d’un couple épanoui

Éducation

Madame Menace est-elle une mère efficace ?

Histoire à suivre - La vie en Froum

Episode 18 : Surprise au resto entre copines !

Questions au Rav

La Paracha pour les enfants

J’ai rien compris !

Recette

Goulash de bœuf et de pommes de terre

Responsable publication

David Choukroun

Rédacteurs

Rav Daniel Scemama, Alexandre Kisielewski, Elyssia Boukobza, Pr Daniel Sebbag, Raphaël M., Pr Gilbert Daniel Nessim, Rav Méïr Abitbol, Rav Yehonathan Gefen, Emmanuel Weil, Rav Israël-Méïr Crémisi, Léa Nabet, Audrey K., Mia Atlan, Sarah Kisielewski, Rav Gabriel Dayan, Rav David Haddad, Rav Gad Allouche, Murielle Benainous

Mise en page Dafna Uzan

Couverture

Miki Spitzer

Secrétariat 01.80.20.5000

Publicité

Yann Schnitzler

yann@torah-box.com 04.86.11.93.97

Distribution diffusion@torah-box.com

Remarques & commentaires magazine@torah-box.com

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 Ce magazine contient des enseignements de Torah, ne pas le jeter dans une poubelle

CALENDRIER DE LA SEMAINE

27 Nov.

26 'Hechvan

28 Nov.

27 'Hechvan

29 Nov.

28 'Hechvan

30 Nov.

29 'Hechvan

1er Déc.

30 'Hechvan

Roch 'Hodech

2 Déc.

1 Kislev

Roch 'Hodech

3 Déc.

2 Kislev

Daf Hayomi Baba Batra 155

Michna Yomit Baba Batra 5-6

Daf Hayomi Baba Batra 156

Michna Yomit Baba Batra 5-8

Daf Hayomi Baba Batra 157

Michna Yomit Baba Batra 5-10

Parachat Toledot

Daf Hayomi Baba Batra 158

Michna Yomit Baba Batra 6-1

Daf Hayomi Baba Batra 159

Michna Yomit Baba Batra 6-3

Daf Hayomi Baba Batra 160

Michna Yomit Baba Batra 6-5

Daf Hayomi Baba Batra 161

Michna Yomit Baba Batra 6-7

Mercredi 27 Novembre

Rav Abba Abi'hssira

Lundi 2 Décembre

Rab Efraïm Enkaoua

Grand Mazal Tov à notre bénévole assidue Eden Tolédano (Meloul) pour son mariage !

Horaires du Chabbath

Paris Lyon Marseille Strasbourg

Entrée 16:39 16:40 16:46 16:18

Sortie 17:50 17:48 17:52 17:29

Zmanim du 30 Novembre

Paris Lyon Marseille Strasbourg

Nets 08:22 08:00 07:50 07:59

Fin du Chéma (2) 10:30 10:14 10:08 10:08

'Hatsot 12:39 12:30 12:27 12:18

Chkia 16:56 16:58 17:04 16:36

Violente agression d'une opticienne juive à Sarcelles ; le motif antisémite très probable

Lundi 18/11, Séverine, une opticienne juive de 44 ans du centre commercial des Flanades à Sarcelles, a été victime d'une violente agression à la sortie de sa boutique. Etranglée par derrière par ses agresseurs, elle a le temps de les entendre crier : "Ta montre, donne ta montre !" avant de perdre connaissance. Quand elle se réveille, elle est seule dans le noir, sous la pluie et sans chaussures. Le nez cassé, tuméfiée et traumatisée, elle a répondu aux policiers concernant un possible motif antisémite : "On a pas envie d’y croire, mais on ne peut pas l’exclure".

"Je suis en lien et en harmonie avec tout Sarcelles. Je n’ai aucun problème à apprécier, à travailler, à aimer des personnes de toutes communautés", a-t-elle indiqué.

Nucléaire iranien : Déclaration commune des puissances occidentales face aux mensonges de Téhéran

La France, l'Allemagne, le Royaume-Uni et les ÉtatsUnis ont salué l'adoption d'une résolution par le Conseil des gouverneurs de l'AIEA concernant le programme nucléaire iranien. Cette déclaration commune souligne l'échec persistant de l'Iran à fournir les informations nécessaires concernant la présence de matières nucléaires non déclarées découvertes sur plusieurs sites. Les quatre puissances occidentales expriment leur "grave préoccupation" face à l'annonce de l'Iran du 22 novembre 2024, indiquant qu'au lieu de coopérer, Téhéran prévoit d'étendre davantage son programme nucléaire "d'une manière qui n'a aucune justification civile crédible".

Jordanie : Un homme ouvre le feu près de l'ambassade israélienne à Amman, blessant trois policiers

Dans la nuit de samedi à dimanche, un individu a ouvert le feu près de l'ambassade d'Israël dans le quartier de Rabiah à Amman, blessant trois policiers avant d'être neutralisé par les forces de sécurité jordaniennes. Selon des témoins cités par Reuters, la police et les ambulances se sont

Le 'Hezbollah utilise des copies de missiles israéliens, selon le New York Times

Selon le New York Times, le 'Hezbollah utilise contre Israël une copie du missile israélien "Spike". L'organisation terroriste aurait mis la main sur ce type de missile pendant la seconde guerre du Liban en 2006, avant de le transférer à l'Iran qui l'aurait démonté pour en reproduire la technologie. Cette pratique de reproduction d'armements par l'Iran n'est pas nouvelle. Le pays a déjà copié des drones et des missiles américains par le passé.

Ces missiles ont été découverts dans des caches d'armes saisies par les soldats israéliens au Liban.

précipitées sur les lieux après que des coups de feu ont été entendus dans le secteur.

Les forces de sécurité ont rapidement bouclé la zone et établi un périmètre de sécurité autour de l'ambassade. L'ambassade d'Israël à Amman a régulièrement été le théâtre de manifestations anti-israéliennes.

Tsahal a éliminé l’officier du 'Hezbollah à l’origine du massacre de GI en 2007

Une récente frappe aérienne de l’armée israélienne en Syrie a permis d'éliminer un haut commandant du 'Hezbollah qui avait aidé à planifier une attaque menée par l’Iran ayant tué cinq soldats américains en Irak en 2007.

Dakdouk avait été arrêté par les forces américaines peu après l’attentat de 2007, au cours duquel des terroristes armés déguisés en soldats américains avaient infiltré la base militaire conjointe américano-irakienne de Karbala, tiré une grenade qui avait tué un soldat américain et capturé quatre autres personnes, qu’ils ont ensuite abattues.

Dakdouk avait ensuite déclaré aux interrogateurs que l’attaque avait été menée grâce au soutien direct de l’Iran.

La Nouvelle-Zélande désigne les 'Houthis et le 'Hezbollah comme des groupes terroristes

La Nouvelle-Zélande a désigné mercredi l’ensemble du 'Hezbollah comme entité terroriste, modifiant ainsi sa décision de 2010 de n’inscrire que la branche armée. Cette décision a été prise à la suite d’un avis de la police néo-zélandaise qui a cité des décennies d’activités terroristes. Wellington a également inscrit les 'Houthis

du Yémen sur la liste des groupes terroristes.

Selon les médias locaux, cette désignation est intervenue après que la police a estimé que les attaques répétées des 'Houthis contre des navires en mer Rouge au cours de l’année écoulée constituaient une activité terroriste.

Le 'Hamas publie une vidéo montrant la mort présumée d'une otage israélienne

Le 'Hamas a diffusé samedi soir une vidéo montrant une otage israélienne qui serait décédée en captivité.

Tsahal a affirmé examiner la vidéo, notant qu'elle n'infirmait ni ne confirmait l'authenticité des images à ce stade. "Les représentants de Tsahal sont en contact avec la famille et la tiennent informée de toutes

les informations dont nous disposons.

Le 'Hamas continue d'exercer une terreur psychologique et d'agir avec cruauté", a déclaré l'armée israélienne dans un communiqué, appelant à "éviter la diffusion de rumeurs et de publications qui affectent les familles des otages".

Le chef du Chin-Beth : "Les manifestations poussent potentiellement le 'Hamas à durcir ses positions"

Lors d'une réunion qu'il a tenue le mois dernier avec les familles d'otages, le chef du Chin-Beth Ronen Bar a pour la première fois avoué que les manifestations anti gouvernement et pour la libération d'otages pouvaient "pousser le 'Hamas à durcir ses positions". "Il ne serait pas

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opportun que je vous dise quoi faire. D'un côté, les manifestations peuvent pousser le 'Hamas à durcir ses positions, de l'autre, il est important de maintenir ce sujet dans la conscience et le débat publics", a-t-il expliqué.

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Bné-Brak : Une femme donne naissance à des quadruplés en parfaite santé après avoir été bénie par le Rav Zilberstein

Ce dimanche, un événement particulièrement émouvant a secoué le centre hospitalier de Ma'ayané Hayéchou'a à Bné-Brak : pour la première fois dans l'histoire de l'hôpital, une femme a donné naissance à des quadruplés - 3 filles et un garçon - en parfaite santé, après avoir été bénie par le Rav Its'hak Zilberstein ! Le Gadol, consulté lors des premiers mois de

Le gouvernement suspend toute communication avec le quotidien

Haaretz après les propos polémiques de son éditeur

Le cabinet a voté à l'unanimité dimanche toute cessation de partenariat et de communication avec le quotidien Haaretz. Cette décision fait suite aux propos de son éditeur 'Amos Schoken, qui s'était exprimé lors d'un colloque du journal à Londres le mois passé en qualifiant les terroristes du 'Hamas de "combattants de la liberté qu'Israël qualifie de terroristes" et appelant à traduire en justice les actuels responsables politiques du pays. Le ministre des communications

Dr Chlomo Kari a déclaré à maintes reprises qu’il souhaitait créer une plus grande concurrence dans le paysage médiatique israélien et distribuer des fonds publics à une variété de médias plutôt qu’à un seul.

la grossesse suite à la crainte des médecins quant au sort des fœtus, avait indiqué, après avoir mûrement étudié le dossier médical, que les bébés devaient tous être laissés en vie. Il avait chaleureusement béni la femme de donner naissance aux quatre bébés en bonne santé - ainsi que la chose s'est donc produite ce début de semaine. Mazal-tov !

Médias US : Netanyahou approuve "sur le principe" un accord de cessez-le-feu avec le 'Hezbollah

Le Premier ministre Netanyahou a donné son accord de principe à un projet de cessez-lefeu avec le 'Hezbollah, selon une source proche du dossier. Cette décision est intervenue dimanche soir lors d'une réunion de consultation sécuritaire avec des responsables israéliens. Cette avancée diplomatique pourrait marquer un tournant significatif dans les tensions actuelles à la frontière nord d'Israël, même si les détails de l'accord restent encore à finaliser. i24NEWS a rapporté que des députés de la coalition tentent d'agir contre l'accord et font pression pour une poursuite de la guerre après les nombreux tirs effectués depuis le Liban dimanche.

La France esquive la question d'une éventuelle arrestation de Netanyahou et Galant sur son sol

Le ministère français de l'Europe et des Affaires étrangères a publié vendredi une réaction officielle à l'émission des mandats d'arrêt par la Cour pénale internationale (CPI) à l'encontre du Premier ministre israélien Netanyahou et de l'ex-ministre de la Défense Galant. Mêlant les thèmes de "la crise humanitaire à Gaza", de "la libération des otages" et de la nécessité d'un "cessezle feu immédiat", le communiqué n'indique pas clairement si les deux hommes seront arrêtés s'ils se rendent sur le sol français mais rappelle "son engagement de longue date en soutien à la justice internationale" et "son attachement au travail indépendant de la Cour".

Elyssia Boukobza

Meurtre de Tsvi Kogan, 18 ans presque jour pour jour après son oncle et sa tante, le couple Holzberg

Dimanche 24/11/2024. Les gros titres de la presse font état du meurtre de Tsvi Kogan, émissaire adjoint ‘Habad infatigable à Abou Dhabi aux Emirats arabes Unis. Disparu depuis jeudi, les inquiétudes autour de son sort étaient vives et l’Iran rapidement pointé du doigt pour son implication dans l’enlèvement et le meurtre.

C’est tout le peuple d’Israël qui pleure cet homme émérite, courageux, dévoué, ancien soldat de Tsahal ayant décidé de rapprocher ses frères juifs du judaïsme en diaspora.

Fait troublant : Kogan était marié à Rivka Shpielman, nièce du Rav Gabriel Holzberg tué 18 ans plus tôt, presque jour pour jour, lors des terribles attentats de Bombay en 2008. Revenons sur cette tragédie qui marqua durablement les consciences.

"Aimés et respectés de toute la population indienne, ils étaient également des parents heureux et aimants

Rav Gabriel et Rivka Holzberg étaient les émissaires ‘Habad de Bombay en Inde, où d’innombrables Israéliens sont de passage. Le couple avait sciemment décidé de délaisser le confort occidental pour s’occuper de tous les Juifs, habitants ou de passage en Inde, afin qu’ils n’oublient pas leur judaïsme.

Durant 5 ans, ils y accueillent les touristes juifs pour le Chabbath, donnent des cours de Torah, nourrissent les pauvres, aident les jeunes drogués. Aimés et respectés de toute

la population indienne, ils étaient également des parents heureux et aimants d’un petit Moïshe, âgé de deux ans lors des faits.

Le 26 novembre 2008, des terroristes s’introduisirent dans le Beth ‘Habad et assassinèrent tous ceux qui s’y trouvaient. La nounou indienne du petit garçon parvint à s’exfiltrer du complexe avec lui et le sauva ainsi d’une mort certaine. Par cet acte héroïque, Sandra Samuel sera déclarée "Juste parmi les nations". Elle ne quittera jamais le petit garçon et le suivra même en Israël. Moishe, surnommé "bébé Moishe" par les médias, a du apprendre à vivre sans ses parents mais toujours avec l’amour de son entourage.

Aujourd’hui, Moishe, cousin germain de Rivka Kogan, a 18 ans. Il a une foi inébranlable en Hachem, celle que ses parents lui ont transmise. Il les garde précieusement dans son cœur, ne rêvant que de poursuivre la mission qu’ils s’étaient donnée : diffuser la Torah à travers le monde, même au péril de leur vie.

Puisse Hachem venger le sang de Ses serviteurs et puisse leur souvenir être source de bénédiction, Amen.

Comment Trump veut faire plier l’Iran

Anticipant la ligne dure de la prochaine administration américaine, signifiée par les premières nominations du président élu, Téhéran pourrait être ouvert à des négociations. Et Trump pourrait en profiter.

L’Iran a peur. C’est l’impression dominante se dégageant des dernières prises de positions du régime chiite sur le dossier nucléaire qui devrait à nouveau occuper la une de l’actualité internationale dans les prochaines semaines. Et il n’aura échappé à personne que ce calendrier correspond précisément à la période qui nous sépare du retour aux commandes américaines de Donald Trump.

Le pouvoir à Téhéran, comme de nombreuses chancelleries dans le monde, de Kiev à Pékin en passant évidemment par Jérusalem, ont entouré une date au feutre rouge : le lundi 20 janvier 2025, soit le jour d’investiture officielle du 47ème président des Etats-Unis, le premier à faire son retour à la Maison Blanche après en avoir été chassé par les urnes. Nous y serons dans deux mois et c’est comme si tout s’accélérait soudain sur l’échiquier international.

Dans la guerre russo-ukrainienne, chacun des belligérants, soutenu par leurs alliés respectifs, s’emploie à pousser son avantage pour apparaître dans la position la plus favorable possible au moment où s’ouvriront les négociations que semble augurer l’arrivée au pouvoir de Donald Trump.

Côté américain, l’administration Biden a autorisé l’Ukraine à faire usage des missiles

balistiques américains ATACMS contre le

A Moscou, après s’être entendu avec Pyongyang pour obtenir le renfort de 10 000 soldats nordcoréens, Vladimir Poutine a annoncé la semaine dernière la révision de la doctrine nucléaire russe, élargissant les scénarios pour lesquels la Russie se réserverait le droit de recourir à l’arme atomique, notamment en cas d’attaque conventionnelle par un Etat lui-même soutenu par un Etat doté de l’arme nucléaire.

Et pour bien signifier son durcissement de ton — qu’il faut réinscrire dans le contexte politique d’attente du retour de M. Trump —, Vladimir Poutine a revendiqué, le 21 novembre, le tir de plusieurs missiles balistiques, dont un “nouveau missile de moyenne portée”, baptisé Orechnik (noisetier en russe), contre une usine d’armement ukrainienne à Dnipro. Un missile balistique intercontinental “dans sa configuration hypersonique non nucléaire”, perçu comme un signal d’avertissement à l’Occident.

Dans la partie en cours, les Iraniens se montrent autrement plus prudents. A l’évidence, ils redoutent le retour aux affaires de l’ancien magnat immobilier. Du président qui avait fait de la politique de “pression maximale” son mantra face à l’Iran pendant ses quatre

premières années à la Maison Blanche. De celui qui avait déchiré en 2018 le JCPOA, l’accord international signé par les représentants de la communauté internationale (P5+1) et la République islamique en juillet 2015, qualifié d’accord “désastreux (...) au cœur d’une fiction géante selon laquelle un régime meurtrier désirerait seulement un programme nucléaire pacifique”. De celui enfin qui avait pris la décision d’éliminer sur le tarmac de l’aéroport de Bagdad, en janvier 2020, Qassem Soleimani, le commandant de la force d’élite Al Qods des Gardiens de la Révolution, et architecte de la stratégie régionale militaire de l’Iran au Moyen-Orient.

C’est d’ailleurs cette figure de Trump “l’assassin” que les médias conservateurs iraniens rappellent ces derniers jours, alors que certaines voix en interne poussent le président Massoud Pezechkian à reprendre langue avec l’Amérique pour obtenir un accord gagnant-gagnant.

Un coup d’œil sur les profils choisis par Donald Trump pour conduire sa politique extérieure au Moyen-Orient confirme que les Etats-Unis opteront pour des choix vigoureux, surprenants sans doute parfois pour déstabiliser l’adversaire. A la Défense, le vétéran Pete Hegseth, chroniquer sur Fox, partisan du bombardement des sites nucléaires iraniens en 2020. L’an dernier, il appelait le gouvernement israélien à agir pour “empêcher une bombe iranienne”, dénonçant les obstacles posés par l’administration Biden. Le nouveau secrétaire d’Etat, le sénateur de Floride Marco Rubio, est classé parmi les “faucons”, tout comme le nouveau conseiller à la sécurité nationale, Mike Waltz.

“La prochaine administration devrait mettre sur la table une option militaire crédible pour faire comprendre aux Iraniens que l’Amérique les empêchera de fabriquer des armes nucléaires et relancera une campagne de pression diplomatique et économique pour les arrêter et limiter leur soutien aux mandataires du terrorisme”, soutenait-il dans The Economist le 13 novembre. Ajoutons la sortie du nouveau secrétaire au Trésor nommé par M. Trump, Scott Bessent, dans une interview à Fox News. “Je dis, rendons sa grandeur à l’Amérique (Let’s America Great Again) et faisons en sorte que l’Iran soit brisé”.

Un coup d’œil sur les profils choisis par Donald Trump pour conduire sa politique extérieure au Moyen-Orient confirme que les Etats-Unis opteront pour des choix vigoureux

Mais dans le même temps, en bon dealmaker, Donald Trump pourrait tenter quelque chose de différent. Il semble avoir identifié une opportunité de profiter des difficultés et des incertitudes iraniennes pour obtenir des concessions inédites du Guide suprême Ali Khamenei.

C’est peut-être le sens de la rencontre, pour le moins inattendue, entre l’ambassadeur iranien aux Nations unies et l’homme qui parle à l’oreille du président élu, Elon Musk. Une entrevue le 16 novembre à New York pour “apaiser les tensions”.

Une expression revient souvent pour résumer la “doctrine Trump”: “la paix grâce à la force”.

Le dossier iranien en sera sans doute l’un des premiers terrains d’expérimentations. Rendezvous début 2025 !

Daniel Sebag, professeur, spécialiste de relations internationales

Un geste qui a changé la vie d’une veuve du 7 octobre

Ce témoignage émouvant nous est parvenu de Raphaël M. il y a quelques semaines.

"Chère équipe de Torah-Box,

Je voulais partager avec vous une anecdote.

J’ai passé un magnifique Souccot en Grèce. Lors de ce séjour magique, ma femme, mes enfants et moi nous sommes retrouvés assis à côté d’une jeune femme et de ses deux enfants, âgés de 4 ans et 1 an. Lors du Kiddouch du premier soir de Souccot, nous remarquons qu’il n’y a pas de papa… Une personne à côté nous fait comprendre qu’ils sont orphelins et que leur maman est veuve…

Leur père a été tué le 7 octobre ; il était ambulancier.

Pendant le séjour, ma femme parvient à créer un lien avec elle. Au cours d’une discussion, elle lui mentionne que je travaille pour Torah-Box. La veuve s’assoit, visiblement émue, et lui dit, un sourire choqué aux lèvres :

"Torah-Box ! Je ne pourrai jamais les oublier."

Et là, elle commence à raconter : Il y a moins d’un an, à l’approche de Tou Bichevat, elle vivait chez ses parents. Un soir, elle était vraiment en plein dilemme sur ce qu’elle devait faire pour le bien de ses enfants et pour avancer dans la vie. Elle s’est alors adressée à Hachem, tout en parlant à son mari :

"Aharon, donne-moi un signe… Que faire ? Rester chez mes parents ou bien prendre un nouvel appartement avec les enfants et essayer de recommencer à tracer un chemin par mes propres moyens ?"

Le lendemain, c’était Tou Bichevat. On frappe à la porte : c’était Torah-Box. Contrairement à d’autres organisations qui envoient généralement des coursiers avec des cadeaux ou des soutiens, là, ce sont les Rabbanim de Torah-Box eux-mêmes qui sont venus. Ils étaient

déjà passés pour ‘Hanouka, ce qui avait apporté énormément de joie aux enfants.

L’équipe de Torah-Box était là, avec un grand plateau de fruits pour la fête et des cadeaux pour les enfants. Une personne de l’équipe lui tend un petit sac en disant : "Ceci, c’est aussi pour toi."

Elle ouvre le paquet et soudain, son visage devient livide, son sourire disparaît. Les gens présents dans la pièce ne comprennent pas ce qu’il se passe ; elle met un moment à s’en remettre.

Dans le sac, il y avait une Mézouza en or, avec le nom de son défunt mari, gravé dessus.

Pour elle, c’était une réponse directe à sa prière de la veille : “Va ! Prends un appartement, tu as ma Brakha !”

Je ne sais pas si l’équipe qui est venue ce jour-là réalise l’impact de son geste et le soutien moral

donné à cette veuve. Tout comme le Michloa’h Manot qu'elle a reçu de Torah-Box à Pourim ! Tous ceux qui entraient n’en parlaient que positivement, et cela l’a préservée de certaines expressions de peine qui, souvent, la replongent dans le deuil et la douleur.

Ou encore le séjour à l’hôtel à Jérusalem organisé pour les veuves et orphelins du 7 octobre par Torah-Box...

Ce sont tous ces actes qui lui donnent aujourd’hui la force d’avancer et de bien s’occuper de ses enfants, pour la plus grande joie de leur papa, qui les regarde d’en haut.

Voilà, chère équipe… un petit témoignage sur un de vos actes qui peut sembler anodin, mais qui peut changer une vie.

SCIENCES & TORAH par Pr Gilbert Daniel Nessim

Les liquides du corps humain, un fascinant système

Le taux de transpiration est proportionnel au taux métabolique et peut s’élever jusqu’à 3 ou 4 litres par heure ou même jusqu’à 10 litres par jour !

Nous savons tous que pour bien entretenir notre voiture, nous devons vérifier que tous les liquides soient présents et de bonne qualité : huile moteur, liquide de refroidissement, essence, etc.

Mais qu’en est-il des liquides dans notre corps ?

Premièrement, le corps humain, tout comme la surface de la terre, est constitué de 70% d’eau, non pas d’eau pure et fraiche, mais de plusieurs liquides à base d’eau.

Commençons par le haut. Lorsque nous transpirons, nous abaissons la température de notre corps. Le taux de transpiration est proportionnel au taux métabolique et peut s’élever jusqu’à 3 ou 4 litres par heure ou même jusqu’à 10 litres par jour !

Les larmes

Les pleurs : le liquide produit par les glandes lacrymales peut couler abondamment lors de nouvelles tristes ou parfois très heureuses. Mais les larmes servent à lubrifier et nettoyer notre œil. Les glandes en produisent de 50 à plus de 100 litres par année ! Les larmes sont essentielles pour nous aider à bien voir et à maintenir la santé de nos yeux.

Il y a trois types de larmes. Les larmes basales se trouvent constamment dans nos yeux pour lubrifier, nourrir et protéger notre cornée. Les larmes réflexes sont celles qui se forment pour éliminer les irritants nocifs, tels que la fumée, les corps étrangers ou les vapeurs d’oignon. Elles peuvent contenir plus d’anticorps pour aider à combattre les bactéries. Enfin, les larmes émotionnelles, elles, sont produites en réponse à la joie, à la tristesse, à la peur et à d’autres

états émotionnels. Certains scientifiques pensent que les larmes émotionnelles contiennent des hormones et des protéines supplémentaires qui ne sont pas présentes dans les larmes basales ou réflexes.

Les larmes ont une structure similaire à celle de la salive et contiennent des enzymes, des lipides, des métabolites et des électrolytes et comportent trois couches : une couche interne de mucus qui maintient toute la larme attachée à l’œil, une couche intermédiaire aqueuse (la couche la plus épaisse) pour garder l’œil hydraté, repousser les bactéries et protéger la cornée, et une couche huileuse externe pour garder la surface de la larme lisse pour que l’œil puisse voir à travers, et pour empêcher les autres couches de s’évaporer.

L’eau à la bouche

Passons à la bouche. Ici les glandes salivaires produisent d’un demi-litre à un litre et demi de salive chaque jour. Sans la salive, il est impossible de manger car on ne pourrait pas préparer et lubrifier ce qui va descendre dans l’œsophage pour rejoindre l’estomac et ensuite les intestins.

Le sang, la vie qui coule dans nos veines

Notre corps contient jusqu’à 6 litres de sang qui coulent dans les 100.000 km de veines, artères, et capillaires. Nous avions étudié ensemble la cascade de mécanismes super-complexes de la coagulation. Nous avions aussi analysé le processus incroyable au cours duquel le sang s’oxygène au contact de l’air dans les poumons pour nous procurer de l’énergie.

Le système lymphatique nous protège contre les infections et les maladies et fait partie du système immunitaire de l’organisme. Le liquide lymphatique (4 à 5 litres par jour), passe par les ganglions lymphatiques. Un réseau de vaisseaux lymphatiques relie les ganglions lymphatiques où se trouvent des globules blancs, également appelés lymphocytes. Ces globules blancs attaquent et décomposent les bactéries, les virus, les cellules endommagées ou les cellules cancéreuses.

Le système lymphatique agit comme un système de drainage unidirectionnel, ce qui signifie qu’il déplace le liquide des tissus corporels vers la circulation sanguine. Il contient des globules blancs appelés lymphocytes, qui combattent l’infection et se débarrassent de tous les déchets fabriqués par les cellules. Le liquide lymphatique transporte les déchets et les bactéries détruites dans la circulation sanguine. Le foie ou les reins les éliminent ensuite du sang. Le corps les évacue avec d’autres déchets corporels, par les selles ou l’urine.

transforment les rejets en d’autres liquides, un dense, souvent solide (les selles), et un fluide (l’urine).

Chacun urine en moyenne 1,4 litres par jour (jusqu’à 2,6 litres) en 6 à 8 fois – autant d’occasions de pouvoir réciter la merveilleuse Brakha d’Acher Yatsar. L’urine s’écoule des reins à travers les uretères jusqu’à la vessie pour être enfin éjectée par l’urètre. De nombreux sous-produits riches en azote doivent être éliminés de la circulation sanguine, tels que l’urée, l’acide urique et la créatinine. Ils sont expulsés du corps pendant la miction, qui est la principale méthode d’excrétion des produits chimiques solubles dans l’eau du corps.

Sans la salive, il est impossible de manger car on ne pourrait pas préparer et lubrifier ce qui va descendre dans l’œsophage "

Les ganglions lymphatiques emprisonnent parfois des bactéries ou des virus qu’ils ne peuvent pas détruire immédiatement. Par exemple, ils peuvent le faire lorsque vous avez une infection. Lorsque les ganglions lymphatiques combattent l’infection, ils gonflent souvent et deviennent douloureux au toucher.

Du côté des intestins

Passons à l’estomac qui va produire 1 litre et demi de sucs gastriques chaque jour. C’est un acide très fort qui décompose les aliments avant de les envoyer dans les intestins pour les digérer.

Dans les intestins, les villosités intestinales prennent les nutriments dans le sang et

L’homme, un monde miniature

Et ceci n’est qu’un petit aperçu ! Il existe beaucoup d’autres liquides qui jouent un rôle dans plusieurs autres processus physiologiques du corps, tels que la reproduction.

Dans Avot Dérabbi Nathan 21, il est écrit que l’homme est un petit monde. Les cheveux de l’homme y sont ainsi comparés aux forêts qui recouvrent certaines zones de la terre.

Les eaux souillées sont comparées au liquide nasal chez l’homme.

Les eaux salées sont comparées aux larmes.

Les rivières sont comparées à l’urine.

Les eaux douces sont comparées à la salive.

Oui, l’homme est un petit monde. Et ses liquides ont des fonctions incroyables. Veillons à maintenir dans notre organisme les bons liquides et dans la juste quantité. "Qu’elles sont grandes Tes œuvres, ô Hachem !"

Pr Gilbert Daniel Nessim

BIOGRAPHIE

Un héritage de lumière : La vie du Pcheworsker Rebbe

Humble témoin des pires tragédies du XXème siècle desquelles il sortira vivant, le Pcheworsker Rebbe, Rav Ya’akov Leiser marqua son temps par son immense érudition et son humilité. Il fut notamment le maître du Rav Yossef David Frankforter. A l'occasion de sa Hiloula le jeudi 27 'Hechvan (28/11/2024), Torah-Box vous propose un bref aperçu de sa vie et de son œuvre.

Rav Ya’akov Leiser, surnommé le Pcheworsker Rebbe, fut l'un des Guédolé Torah du XXème siècle. naquit en 1907 dans le village de Roig, en Galicie, au sein d’une famille profondément enracinée dans la tradition ‘hassidique. Très tôt, il fut initié à l’étude intensive de la Torah par son père, Rav David Its’hak, qui lui transmit non seulement un savoir encyclopédique, mais aussi un amour sans borne pour la sagesse. C’est ainqi que le jeune Ya’akov intégra la Yéchiva de Dukla, réputée pour ses hautes exigences.

à la déportation en Sibérie, loin des atrocités perpétrées par les nazis plus à l’Ouest.

C’est là qu’il côtoya d’éminents érudits comme Rabbi Yékoutiel Halberstam, futur Rebbe de Klausenburg. À Dukla, il excella au point de mériter de se voir décerner l’ordination rabbinique dès son jeune âge. Plus tard, il poursuivit sa formation à Koloshitz sous l’influence de Rav Huna Halberstam, qu’il considéra comme son maître tout au long de sa vie.

" Son approche, mêlant douceur et modestie – l’un de ses traits les plus marqués –attira aussi bien les érudits que les simples Juifs

L’épreuve de la guerre et l’exil sibérien 1939. L’arrivée de la Seconde Guerre mondiale bouleverse l’existence de Reb Ya’akov. En 1940, sur les conseils de son illustre beau-père Reb Itsikel, il refuse la citoyenneté soviétique. Ce choix, perçu comme un désastre par ses pairs, assure en fait sa survie : il le conduit directement

En Sibérie, les conditions de vie n’étaient hélas pas meilleures. Les prisonniers étaient soumis au travail forcé dans des conditions climatiques mortelles, dénués et affamés. Malgré cela, Reb Ya’akov n’abandonna jamais sa foi, telle une lueur chaleureuse qui pointe dans les ténèbres de l’exil. Il continua d’enseigner secrètement la Torah, ce qui pouvait lui valoir la mort. Reb Ya’akov soutenait ses camarades d’infortune en prodiguant encouragements et paroles d’Emouna ; il continua de respecter les Mitsvot, notamment en s’immergeant dans l’eau glacée en guise de Mikvé purificateur. Cette expérience faillit du reste lui coûter la vie ; sa détermination et son amour pour la Torah n’en fut que renforcée…

La reconstruction après la guerre

A son retour en Galicie près la guerre, Reb Ya’akov retrouve une communauté décimée mais avide de se reconstruire. Il occupe brièvement un poste de Dayan à Breslau avant de rejoindre son beau-père à Paris, puis de s’installer à Anvers en 1957. Là, il répond à l’appel de ses disciples pour prendre la direction de la dynastie ‘hassidique

de Pcheworsk, fondée par son beau-père Reb Itsikel.

Le Beth Hamidrach qu’il fonde devient rapidement un lieu incontournable pour les ‘Hassidim d’Anvers et bien au-delà. Avec sa douceur légendaire, Reb Ya’akov y accueille tous ceux qui viennent à lui pour puiser conseils, bénédictions ou réconfort. Son approche, mêlant douceur et modestie –l’un de ses traits les plus marqués – attire aussi bien les érudits que les simples Juifs en quête de spiritualité authentique.

Un leader humble et accessible Reb Ya’akov Leiser se distinguait par une incroyable simplicité. Bien qu’il dirigeât une dynastie respectée, il ne se considéra jamais comme supérieur à quiconque. C’est ainsi qu’on le voyait participer aux tâches les plus humbles, comme par exemple nettoyer le Beth Hamidrach de ses propres mains.

furent guéris, des couples stériles purent enfanter et des personnes désespérées trouvèrent espoir grâce à la puissance de ses bénédictions. Fidèle à lui-même, Reb Ya’akov continuait de brandir le mérite de ses ancêtres et de ses maîtres pour justifier de tels miracles.

On raconte qu’un jour, une jeune fille dans le coma à seulement quelques jours de son mariage se réveilla miraculeusement après que Reb Ya’akov ait conseillé de lui ajouter un nom spécifique, inspiré d’un Tsadik d’autrefois. Ces récits, loin d’être rares, émerveillaient ses disciples et témoignent du rôle du Tsadik en tant que canal divin.

Un héritage immortel

Chaque semaine, Reb Ya’akov donnait cours au Beth Hamidrach ; il savait y mêler de passionnants récits sur les grands Tsadikim du peuple juif. Face à ceux qui louaient sa sagesse, il n’hésitait pas à attribuer ses mérites à ses maîtres, notamment Rav Huna de Koloshitz, à qui il demeura fidèle jusqu’à la fin de sa vie.

Les miracles et la foi inébranlable

Le Pcheworsker Rebbe était aussi connu pour l’esprit sain qui l’habitait et les innombrables prodiges qu’il accomplissait. Des histoires véridiques relatent comment des malades

En 1998, Reb Ya’akov quitta ce monde, laissant une empreinte indélébile sur ses ‘Hassidim et l’ensemble du peuple d’Israël. Jusqu’à ses derniers jours, il continua de transmettre ses enseignements et de prodiguer ses bénédictions, malgré les souffrances physiques qui le tourmentaient. C’est son fils, Reb Leibish Leiser, qui poursuit aujourd’hui l’œuvre de la dynastie Pcheworsk.

Voilà donc l’histoire d’un homme qui, dans les heures les plus sombres, a su préserver et transmettre le flambeau ardent de la Torah et des valeurs ‘hassidiques. Puisse l’exemple du Tsadik constituer une source de bénédiction et d’inspiration pour tous ceux qui cherchent à vivre dans l’humilité, le courage et la Emouna.

Rab Efraïm Enkaoua : Le maître de Tlemcen

À l’occasion de la Hazkara de Rab Efraïm Enkaoua, lundi 1 er Kislev (02/12/2024), Rav Méïr Abitbol zal a retracé la vie de ce chef spirituel de Tlemcen, dont les miracles, l’érudition et la piété ont inspiré des générations et marqué les communautés juives.

Rabbi Efraim Enkaoua est né en 1359 et a quitté ce monde en 1442. Pendant 40 ans, il fut le rabbin et l’autorité suprême de Tlemcen, en Algérie, une ville qui attira de nombreux érudits tels que Rabbi Ya’akov Birav, connu aussi sous le nom de Mahari Birav.

À cette époque, Tlemcen était un grand centre de Torah, attirant des Sages de partout.

Le miracle du Chabbath : un liongardien

Rabbi Efraim dut fuir l’Espagne en raison des persécutions, parcourant plusieurs régions avant de s’établir à Tlemcen. Sur son chemin, il passa par le Maroc, où il fut chaleureusement accueilli à Marrakech. Lors de l’un de ses voyages, alors qu’il voyageait avec une caravane, Rabbi Efraim insista pour s’arrêter avant Chabbath afin de respecter ce jour saint. Isolé dans la nature, il fut

miraculeusement protégé par un lion qui veilla sur lui tout le Chabbath, empêchant les bêtes sauvages de l’approcher.

À la fin de Chabbath, le lion s’inclina devant lui, comme pour lui montrer son respect. Ce miracle marqua profondément ceux qui en furent témoins.

Rabbi et médecin : une combinaison exemplaire

Rabbi Efraim était non seulement un grand érudit de Torah, mais aussi un médecin. Il considérait la médecine comme un métier permettant de subvenir à ses besoins tout en laissant suffisamment de temps pour l’étude de la Torah.

Une anecdote célèbre raconte qu’un roi fit appel à lui lorsque sa fille tomba gravement malade. Malgré les efforts de nombreux médecins, aucun ne parvenait à la guérir. Rabbi Efraim, grâce à une recette simple, parvint à la

guérir. En reconnaissance, le roi permit aux Juifs de s’installer à l’intérieur de la ville de Tlemcen, leur attribuant un quartier sous sa protection, alors qu’auparavant ils étaient cantonnés à l’extérieur.

Un rôle clé dans l’accueil des exilés d’Espagne

Rabbi Efraim entretenait des liens avec de nombreux grands rabbins de son époque, comme le Ran, le Rachbats et le Tachbets.

Un maître de Torah et de poésie

devant Rabbi Enkaoua, pour lui montrer son respect. Ce miracle marqua profondément ceux qui en furent témoins. "
Le lion s’inclina

Rabbi Efraim était également un poète, et certains de ses Piyoutim (poèmes liturgiques) sont encore récités de nos jours, notamment lors de Yom Kippour.

Lors des persécutions de 1391 en Espagne, qui poussèrent de nombreux Juifs à fuir vers le Maroc, Rabbi Efraïm joua un rôle central dans l’accueil et la réorganisation des communautés, apportant son soutien aux exilés. Ces événements marquèrent le début des grands exodes juifs d’Espagne, qui culminèrent avec l’expulsion de 1492.

Une lignée prestigieuse de grands rabbins

La plupart des descendants de Rabbi Efraïm furent de grands rabbins, jusqu’à Rabbi Réfaël Enkaoua (1848-1935), qui fut grand rabbin du Maroc et président du haut tribunal rabbinique du Maroc.

En 1912, lors de l’établissement du protectorat français au Maroc, le maréchal Lyautey souhaita centraliser les décisions communautaires juives en créant un poste de grand rabbin du Maroc. Rabbi Réfaël Enkaoua, par humilité, refusa initialement cette nomination, estimant que d’autres érudits étaient plus aptes que lui.

Après des discussions, notamment avec Rabbi Chlomo Ibn Danan, il accepta finalement le poste, à condition que Rabbi Chlomo demeure le grand rabbin officieux. Cette humilité et cette grandeur d’âme impressionnèrent ses contemporains.

Il écrivit aussi des œuvres philosophiques, dont Cha’ar Kevod Hachem, un ouvrage profond qui explore la relation entre l’homme et Hachem, offrant une voie vers la compréhension des mystères divins.

Une tombe devenue lieu de pèlerinage et d’inspiration

La tombe de Rabbi Efraim, située à Tlemcen, devint un lieu de pèlerinage pour les Juifs du Maghreb, où l’on venait chercher des bénédictions et des miracles.

Bien que l’accès à sa tombe soit aujourd’hui difficile, son influence continue de rayonner à travers les générations. Sa mémoire et son exemple restent une source d’inspiration les Juifs. Puisse son mérite protéger tout le ‘Am Israël, Amen !

Rav Méïr Abitbol, directeur de la Librairie séfarade de Jérusalem

LE MESSAGE D'UN RABBIN DU CANADA

La force de la Téfila : Un pont vers l’éternité

Le livre de Béréchit est bien plus qu’un simple recueil d’histoires. Il s’agit d’un guide qui nous enseigne comment vivre selon la Volonté divine. Les récits des patriarches et matriarches – Avraham, Its’hak, Ya’akov, Sarah, Rivka, Ra’hel et Léa – ne sont pas de simples anecdotes historiques, mais des leçons intemporelles sur les valeurs essentielles du judaïsme, notamment la prière et la Emouna Nos sages appellent d’ailleurs ce livre

Séfèr Hayachar, car il nous montre la voie de la droiture et des bonnes Midot.

Avant même que la Torah ne soit donnée, le livre de Béréchit nous enseigne les valeurs fondamentales, les bonnes manières, qui sont la base de notre existence spirituelle.

Dans la Parachat Toledot, la Torah nous fait le récit de la naissance de Ya’akov Avinou. Cette naissance est le fruit d’années de prières intenses d’Its’hak et Rivka. La Guémara dans Brakhot enseigne que la prière est l’un des piliers sur lesquels repose le monde. Pourtant, combien de fois sous-estimons-nous son importance ! Même les plus grands Tsadikim, tels qu’Its’hak Avinou, ont dû prier pendant des années pour obtenir ce qui semblait être un droit acquis.

Nos Sages nous disent que Hakadoch Baroukh Hou désire la prière des Tsadikim. Mais pourquoi ? Pourquoi Its’hak et Rivka, deux des plus grands justes de notre histoire, ont-ils dû prier si intensément pour avoir un enfant ? Pourquoi Sarah, Ra’hel, ‘Hanna, toutes ces femmes justes, ont-elles dû passer par tant de souffrances avant de voir leurs prières exaucées ? Le Bné Issakhar explique qu’il y a une différence fondamentale entre une simple demande et une prière authentique. Une demande peut produire un résultat temporaire, mais une prière sincère, imprégnée de foi, crée une bénédiction durable. C’est ce qui explique pourquoi Its’hak et Rivka ont dû prier si longtemps. Ils ne demandaient pas seulement un enfant ; ils aspiraient à engendrer une descendance éternelle qui porterait le flambeau du judaïsme.

‘Hanna, la mère de Chmouel, est elle aussi un exemple éloquent. Elle n’a pas simplement demandé un enfant ; elle a prié avec une intensité telle que son fils est devenu un prophète plus grand que Moché et Aharon réunis ! De même, Its’hak et Rivka comprirent que Ya’akov, destiné à devenir le père des douze tribus d’Israël, devait naître dans un contexte de sainteté et de prière, car seul un enfant issu de telles prières pourrait accomplir une mission aussi élevée.

La prière nous élève et nous transforme. Un homme qui prie devient un Kéli, un réceptacle capable de recevoir les bénédictions divines. C’est pour cela que nos Sages enseignent qu’Hachem “désire la prière des justes”. Non pas qu’Il souhaite ‘Has Véchalom les faire souffrir, mais parce qu’Il sait que la prière intense enrichit leur connexion avec Lui et donne une dimension éternelle à leurs accomplissements.

L’histoire d’Its’hak et Rivka nous enseigne également la persévérance dans la prière. Trop souvent, nous abandonnons lorsque nos requêtes ne sont pas immédiatement exaucées. Mais chaque prière a un impact, même si son effet n’est pas visible immédiatement. Le Ba’al Chem Tov explique que chaque mot adressé à Hachem contribue à élever l’âme et à renforcer le lien avec le Créateur.

La Parachat Toledot, centrée sur la descendance et l’éternité, nous rappelle que tout ce qui est véritablement durable se construit avec effort, Emouna et prière. Prenons exemple sur Its’hak et Rivka, dont les prières ont non seulement permis la naissance de Ya’akov, mais ont aussi établi les fondations du peuple juif. Que leurs enseignements nous inspirent à transformer nos prières en ponts vers une connexion profonde avec Hachem !

Rav Israël-Méïr Crémisi, Roch Yéchiva à Montréal psychologue et thérapeute familial (retranscrit d’après un cours paru sur torah-box.com)

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Toledot - Its’hak est le symbole de la "force tranquille"

La vie d’Its’hak ne fut pas jonchée d’événements majeurs, il n’enseigna pas à des milliers de gens. Il s’occupa de sa propre personnalité, s’améliorant jour après jour.

La Torah nous parle longuement de nos Avot, Avraham et Yaa’kov. Par contre, elle en dit peu sur Its’hak – ce n’est que dans la Paracha de cette semaine qu’il est le personnage central ; et même là, seul un récit concerne uniquement Its’hak, sans impliquer un autre Patriarche. Pourtant, il vécut plus longtemps que son père et que son fils. Mais c’est précisément de ce "silence" concernant Its’hak que nous découvrons sa place dans le service divin.

La Guémara affirme que les Avot décrivent le Temple de différentes façons. (Pessa’him 88a) Avraham l’appelle "montagne", Its’hak le nomme "champ" tandis que Ya’akov le considère comme une "maison".

"
La tâche d’Its’hak est caractérisée par une ‘ Avodat Hamidot constante.

Les commentateurs expliquent que ces différents titres nous montrent comment chaque Patriarche abordait la ‘Avodat Hachem. (Ben Yéhoyada, ibid.) La montagne offre un paysage magnifique, du relief, une variété de couleurs. Avraham Avinou eut une vie mouvementée, il grimpa à un niveau extraordinaire, fut capable d’enseigner l’existence de D.ieu dans le monde.

La clé des champs

La maison d’un individu représente l’endroit où des événements majeurs surviennent, mais aussi là où des situations banales et très matérielles se présentent. La vie de Ya’akov

Avinou fut majoritairement tournée vers des activités matérielles (traiter avec des personnes rusées comme Lavan, travailler plusieurs heures par jour…). Il réussit malgré tout à ennoblir ces actions, à les sanctifier. Que symbolise le champ, le service divin d’Its’hak Avinou ? Contrairement à la montagne, le champ est plat et uni ; contrairement à la maison, il est assez dégarni et monotone. C’est toutefois un endroit très important, un lieu de travail intense pour une récolte maximale. La tâche d’Its’hak est caractérisée par une ‘Avodat Hamidot (travail sur soi et amélioration du caractère) constante.

On comprend à présent pourquoi la Torah nous parle peu de lui. Sa vie ne fut pas jonchée d’événements majeurs, il n’enseigna pas à des milliers de gens. Il s’occupa de sa propre personnalité, s’améliorant jour après jour.

Trois paliers successifs pour une réussite complète

Les missions des trois Patriarches vont de pair avec les trois étapes que l’on expérimente souvent dans la vie. La première est la phase d’inspiration, qui marque le début d’une entreprise, d’une relation. Celle-ci est liée

à Avraham. La seconde commence lorsque le charme du départ se dissipe et que l’on réalise que la tâche n’est pas aussi simple qu’elle ne le paraît de prime abord. Et la troisième, qui correspond à Ya’akov, vient après les efforts, quand on récolte les fruits de notre dur labeur. Its’hak incarne l’étape intermédiaire, quand l’excitation du début disparaît et qu’un long et difficile travail reste à effectuer.

Notre quotidien est rythmé par ce modèle, par cette particularité d’Its’hak Avinou dans la ‘Avodat Hachem. Quand on lance un projet, ou que l’on veut progresser spirituellement, on est souvent "tout feu tout flamme" en début de parcours. Puis on réalise que pour devenir un ‘Eved Hachem, il faut travailler dur. C’est la leçon que l’on peut tirer d’Its’hak : il représente l’étape qui n’est pas nécessairement excitante, qui n’implique pas d’événement majeur, mais plutôt une amélioration de soi continue.

La puissance inégalée de la régularité

Quand on raconte la vie des Guédolim, on nous parle souvent des grandes choses qu’ils ont accomplies à un âge déjà avancé. Mais il est évident que cette grandeur ne fut atteinte qu’à travers de longues années consacrées à l’étude de la Torah et à l’amélioration du caractère. On demanda à un homme qui avait étudié dans la même Yéchiva que Rav Moché Feinstein ce qu’il pouvait relater sur ce dernier, dans sa jeunesse. Il répondit qu’il n’y avait aucune histoire marquante – à la Yéchiva, Rav Moché étudiait, tout simplement ! C’est cette constance et cette détermination qui créa le Gadol Hador dont nous avons tous entendu parler. On comprend mieux la pertinence de la vie d’Its’hak Avinou dans la nôtre. Cela touche chacun, toute tranche d’âge confondue. Pour s’élever et atteindre la grandeur, il faut être déterminé à fournir de gros efforts et à consacrer beaucoup de temps à l’étude, au travail sur soi et à notre lien avec Hachem.

Puissions-nous émuler notre Patriarche Its’hak, fournir les efforts nécessaires pour arriver à la troisième étape – celle où nous apprécions les résultats de notre travail.

Résumé de la Paracha

1

À 40 ans, Its’hak se marie avec Rivka. Rivka est stérile et le couple supplie Hachem d’avoir des enfants. Elle tombe enceinte et met au monde deux jumeaux : l’aîné s’appelle ‘Essav, et le cadet, Ya’akov, sort du ventre en tenant son frère aîné par le talon.

3

2 ‘Essav passe son temps à la chasse tandis que Ya’akov étudie la Torah.

Its’hak préfère ‘Essav à Ya’akov et Rivka l’inverse.

4 ‘Essav vend son droit d’aînesse à Yaa’kov contre un plat de lentilles.

5 Après s’être installé à Guérar pour fuir la famine et avoir remis en activité des puits creusés par Avraham qui avaient été bouchés par les Philistins, It’shak déménage à Béer Chéva’ et s’accorde avec Avimélèkh sur un pacte de non-agression.

6 Its’hak, âgé et non-voyant, souhaite bénir ‘Essav. Rivka souhaite que Ya’akov soit béni à la place d’‘Essav. Elle l’introduit devant Its’hak et il reçoit la bénédiction destinée à son frère. Quand ‘Essav arrive, lui et son père comprennent ce qu’il s’est passé. ‘Essav entre dans une grande colère. Its’hak confirme la validité des bénédictions adressées à Ya’akov mais il bénit aussi ‘Essav.

7

‘Essav projette de tuer Ya’akov après la mort de son père. Rivka demande à Ya’akov de fuir et se rendre chez son oncle Lavan.

8

En plus de ses deux femmes ‘Hithéennes, ‘Essav se marie aussi avec la fille de Yichma’ël.

SHA TIK BA

N°403

Feuillet parents-enfants pour Chabbath édité par

PRÉPARATIONS GÉNÉRALES :

Bougies de Yom Tov : s’assurer qu’elles sont sufisamment grandes pour tenir jusqu’à la fin du repas

USTENSILES À NE PAS OUBLIER :

Toledot 5785

Un étui pour ranger l’Afikomane

Un grand foulard pour recouvrir le plateau avant le chant « Ma Nichtana »

JEU PAR ÉQUIPE 1

Préparer une ou deux bougies de 24h pour les besoins de la fête

Préparer les kazétim (mesures) de Matsa et Maror pour tous les invités (voir ci-dessous)

Une Haggada par personne (si possible, la même pour tout le monde)

Un verre de 9 à 10 cl (1 réviit) par personne

Formez deux équipes qui s’affronteront au cours des jeux des pages 1, 2, 3 et 4 !

Si Pessah tombe un jeudi, ne pas oublier le “Erouv tavchiline”

IDENTIFICATION

DES ÉQUIPES 1 JEU

1. 3 Matsot chemourot (rondes, faites à la main)

2. Épaule d’agneau

Une bassine jetable pour y verser le vin lors de l’énumération des 10 plaies

PLATEAU DU SÉDER : ORDRE DES ALIMENTS

:

7.Oeuf

dur

3. Maror

1.Donnez un nom d’animal à votre équipe. 2. Trouvez un slogan à votre équipe. le plus sympa) 3. Expliquez pourquoi vous êtes les plus forts. ( points pour les plus drôles)

4.Karpass

3. Maror (laitue romaine)

2

4. Karpass (céleri)

L’UN, L’AUTRE OU LES 2 ?

5. ‘Hazeret (laitue ou endives)

6.‘Harossèt

7. Oeuf dur

8. Bol d’eau salée

2.É u 6.‘Harossèt 5.Hazeret

• Il a combattu des Rois.

> Avraham.

Des récompenses pour les enfants afin qu’ils participent au Séder 1.MatsotChemourot

• Il a eu des jumeaux.

> Its’hak.

Pour chacun des éléments suivants, vous direz s’il concerne Sarah Iménou, Rivka Iménou, aucune des 2 ou les 2. Avraham, Its’hak, Aucun des 2, Les 2.

• Il a eu sa Brit-Mila à 8 jours.

> Its’hak.

• C’est un des patriarches du peuple juif.

• Il a failli sacrifier son fils.

> Avraham.

• Il a institué la prière de Min’ha.

> Its’hak.

• Son père s’appelle Téra’h

QUANTITÉS OBLIGATOIRES DE MATSA & MAROR

> Avraham.

> Les 2

• Il a béni Ya’akov au lieu d’Essav.

• Son frère est ‘Essav.

A savoir : 1 Kazayit = 28g | 1 Kazayit de Matsa correspond à ½ Matsa chémoura ronde faite à la main

> Aucun des 2.

Etapes du Séder Motsi Kore’h (sandwich) Tsafoun (fin du repas)

• Il a épousé deux sœurs.

> Aucun des 2.

• Ses parents étaient idolâtres.

Hidour (au mieux)

> Avraham.

> Its’hak.

• Il est devenu aveugle.

> Its’hak.

• Il a eu sa Brit-Mila à 13 ans.

> Aucun des 2.

• Ichmaël est son fils.

> Avraham.

• Son père s’appelle Its’hak

> Aucun des 2.

MAROR

Etapes du Séder Maror Kore’h (sandwich)

La quantité de Maror 1 Kazayit 1 Kazayit

8. Bold’eau sa l é e

JEU

SHA TIK BA

3 JEU EN ÉQUIPE (SUITE) 2

JEUX

UNE FAMILLE EN OR

(jeu d’intuition)

Répondez à la question proposée et gagnez 1 point pour chaque réponse qui se trouve dans la liste proposée.

Quels accessoires meton sur la tête ?

Kippa / Foulard

Casquette / Chapeau

Bonnet / Bandeau

Voile / Serre-tête

Couronne / Casque

JEU

À quels événements offre-t-on un cadeau ?

Anniversaire / Naissance

Mariage / Fiançailles

Bar-Mitsva / Bat-Mitsva

Bonne Note / Départ à la retraite

‘Hanoukat Bayit / Invitation

LES DÉFIS DE LA SEMAINE

Répète sans te tromper, 6 fois, la phrase

Citez des aliments qui ne sont pas très bons pour la santé.

Frites huileuses / Chips

Pizzas

Bonbons / Beignets

Sauces industrielles / boissons sucrées

Charcuterie / Fromages industriels

“On entend tous ta toux de Tahiti à Tombouctou.”

• Le saviez-vous : Quelle ville a été appelée New Orange ?

> C’est New York en 1673 lorsque les Hollandais l’ont conquise aux Anglais.

• Terminez la blague : Un jour un boucher m’a dit : “Dans la vie, j’ai rencontré des gens bons et des…

> ... sales amis.”

• Vous devez trouver au moins 5 des Cohanim qui sont dans la liste ci-dessous.

> Aharon, Nadav, Avihou, Eli’azar, Itamar, Pin’has, Eli.

• Qui ne suis-je pas : “La - Gauche - C - Meurent”

> Le droit d’aînesse : “Le - Droit - D - Naissent”

• Question rigolote : Comment appelle-t-on un mouton sans pattes ?

> Un nuage.

• Le saviez-vous : Que signifie “Banan” en Arabe, origine du mot “banane” ?

> Le mot “banan” signifie “doigt” en Arabe.

• Le participant sort de table. Les convives retirent 2 objets de la table. Le participant revient et doit deviner quels objets ont été retirés en moins d’une minute.

• Tu as 30 secondes pour faire rire au moins 2 personnes assises autour de la table.

• Chante un chant de Chabbath.

SHA TIK BA

3 ÉNIGMES

1ère énigme

(pour les petits)

Quelles sont les trois lettres qui empêchent un oiseau de voler ? (L’indice : La première lettre est le “L”.)

Réponse : : “L K C”

2ème énigme

Un apiculteur (éleveur d’abeilles) a une fille. Comment s’appelle-t-elle ?

Hélène, Isabelle, Anne ou Nathalie ?

Réponse : Isabelle car c’est l’anagramme de “abeilles”

3ème énigme

On me mange avec de la sauce. On aime me briser. Je suis la base des gâteaux. Qui suis-je ?

Réponse : : La pâte (pattes, pâtes)

HALAKHA QUIZ

Dans ce QCM sur la Halakha, il peut y avoir une ou plusieurs bonnes réponses. Chaque bonne réponse rapporte 1 point à son équipe.

Si le fils est le Rav de la synagogue et qu’il monte à la Torah, son père doit-il se lever ?

1. Oui.

2. Non.

3. Non et il doit même sortir de la synagogue.

Réponse : 1

Une infirmière peut-elle faire une prise de sang à sa mère?

1. Oui.

2. Non.

3. Si elle a beaucoup d’ancienneté.

Réponse : 2

SHA TIK BA 4 JEUX

A RACHI L’A DIT / RACHI L’A PAS DIT

Les participants doivent dire si les commentaires sur la Paracha ci-dessous ont été écrits par Rachi ou non pour gagner 1 point.

Chap. 25, Verset 20

> Lavan l’Arami : Il est appelé l’Arami car il est malhonnête, en hébreu “Ramaï”. Rachi l’a pas dit.

Chap. 25, Verset 25

> Le premier sorti roux (Il s’agit d’Essav) : Ceci indique qu’il versera le sang. Rachi l’a dit.

Chap. 25, Verset 25

> Ils l’appelèrent Essav : De la racine ‘Assé (faire) car il est venu au monde tout velu comme un homme d’âge mûr. Rachi l’a dit.

Chap. 25, Verset 26

> Et sa main tenait le talon d’Essav : C’est une allusion à l’Italie, qui a la forme d’une botte.

Rachi l’a pas dit.

B

ÉNIGME TRALALA

On lit une première fois l’énigme TRALALA, puis l’équipe 1 décide lequel des mots TRALALA, TRILILI ou TRULULU, elle souhaite qu’on lui dévoile. Elle peut ensuite proposer une solution à l’énigme. Si elle gagne, elle marque 2 points, sinon c’est au tour de l’équipe 2 de dévoiler un mot et de tenter de résoudre l’énigme. (Jeu de réflexion)

Je suis un gros TRALALA qui se prend pour le TRILILI des TRULULU

• TRALALA : Spécialiste de la sieste et de la flemme.

• TRILILI : Le gars avec une couronne qui donne des ordres à tout le monde.

• TRULULU : Nos compagnons à poils ou à plumes.

Je me TRALALA dans la TRILILI avec mon TRULULU

• TRALALA : L’art de disparaître à la vue de tous.

• TRILILI : L’endroit où les arbres se rassemblent pour échanger des potins.

• TRULULU : Le gros jouet qui peut faire bobo et qui rime avec “gentil”.

Réponse Réponse

Le lion (Je suis un gros paresseux qui se prend pour le roi des animaux.)

Chasseur (Je me cache dans la forêt avec mon fusil.)

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Shabatik est une publication hebdomadaire éditée par l'association Torah-Box

Textes : Chlomo Kessous et Yael Allouche | Responsable : Rav Michael Allouche

Gourevitch, le voisin désagréable

David sort de chez lui pour prier Cha’harit quand Madame Gourevitch toque à sa porte, en pleurs. Que se passe-t-il ?

David habite à Ré’hovot en Israël. Sa famille s’agrandit d’année en année, et l’appartement où elle vit devient étroit. Dans l’une des petites chambres de son appartement, il y a déjà 5 enfants qui dorment !

David envisage de faire des travaux d’agrandissement de l’appartement. C’est une pratique courante en Israël, mais il faut obtenir l’accord du voisinage. Cette étape déterminante est loin d’être une formalité. Il commence à faire du porte-à-porte et tous les voisins accueillent favorablement la requête de David.

Un voisin de palier bien rustre

Mais il reste un voisin que David hésite à rencontrer : son voisin de palier, Monsieur Gourevitch, d’une nature désagréable. Par exemple, quand David veut lui remettre un Michloa’h Manot à Pourim, M. Gourevitch lui répond : "J’en veux pas de vos trucs, j’ai de quoi manger", et il lui referme la porte au nez ! David craint beaucoup la réponse de son voisin, mais il n’a pas le choix : sans son accord, les travaux sont impossibles.

David prend une grande inspiration, il prie D.ieu avec ferveur : "Hachem, je Te remercie de tout ce que Tu me donnes ! S’il Te plaît, aidemoi à agrandir ma maison pour qu’une famille de Tsadikim puisse y vivre et Te servir dans la

joie ! J’ai besoin de l’accord de mon voisin, M. Gourevitch, ouvre son cœur à la bonté !"

Après cette prière, il toque quelques timides coups à la porte, et il entend le pas lourd de son voisin se rapprocher. La porte s’ouvre lentement, son voisin lui dit d’un ton agressif : "C’est pour quoi ?"

David répond craintivement : "Bonjour M. Gourevitch, je voudrais vous parler quelques instants."

M. Gourevitch lui dit de venir dans son salon.

David expose sa demande avec beaucoup de tact, présentant les plans des travaux à son voisin qui écoute de façon impassible. D’un coup, il arrache le plan des mains de David avec une telle vigueur que David s’attend à ce qu’il les déchire. David garde son sang-froid : "Vous comprenez, ce ne sont pas des travaux de confort. Ils sont nécessaires pour qu’on puisse continuer à vivre ici."

M. Gourevitch lève la tête des plans : "Si c’est pour la Mitsva, je suis partant pour ton projet !"

Oui pour la Mitsva

David est stupéfait par cette réponse complètement inattendue, il remercie Hachem en pensée et son voisin avec des bénédictions. M. Gourevitch signe l’accord, et il

le raccompagne vers la sortie. David regarde le document d’accord signé par tous ses voisins ; il a encore du mal à y croire. Juste avant de partir de chez son voisin, sa curiosité est trop grande et il ne peut pas s’empêcher de lui poser une question.

"Je ne savais pas que vous étiez religieux. Pourquoi avoir donné votre accord à mes travaux d’agrandissement au nom de ‘la Mitsva’ ?"

M. Gourevitch l’invite à revenir s’asseoir dans son salon. David regrette d’avoir posé cette question, il sent que son voisin a été vexé et il craint qu’il ne revienne sur l’accord.

"Tu sais David, je suis né en Hongrie avant la Première Guerre mondiale. Tu ne vas peutêtre pas me croire mais ma famille était très religieuse. J’étais dans un ‘Héder, un Talmud Torah réputé à Budapest. Puis il y a eu la Seconde Guerre mondiale, j’ai perdu toute ma famille dans les camps. Après la guerre, je me suis réfugié en Israël et je ne pratiquais plus du tout. Mais j’ai gardé à l’esprit quelque chose de toute cette période : une Mitsva, c’est très important ! C’est pourquoi j’accepte ta demande, au nom de la Mitsva."

David dit : "Si la Mitsva est quelque chose d’important pour vous, pourquoi ne faitesvous pas une autre Mitsva ?" Le vieil homme est pensif, David poursuit : "Petit, vous lisiez sans doute le Chéma’ Israël matin et soir. Dans le Chéma’, on marque l’amour que l’on porte à D.ieu, on déclare qu’un juif est prêt à tout donner à son Créateur." Le voisin sourit, on voit que les paroles de David lui plaisent.

Un départ majestueux

Deux semaines après, David sort de chez lui pour prier Cha’harit quand on frappe à sa porte. Il ouvre et voit Madame Gourevitch, en pleurs. "Que se passe-t-il ?" Sa voisine lui répond en larmes : "Mon mari est mort cette nuit à l’hôpital !" David est choqué, il prononce les mots d’usage Baroukh Dayan Haémet et présente ses condoléances. Son voisin semblait pourtant en pleine forme !

Sa voisine lit la terrible surprise sur le visage de son voisin. "En réalité, il était en très mauvaise santé et ses jours étaient déjà comptés. Après votre visite il y a deux semaines, mon mari est allé se coucher avec beaucoup de sérénité, et il a tenu à réciter le Chéma’ Israël comme vous le lui avez proposé. Il a retrouvé un très vieux Sidour de son école en Hongrie, et quand il a commencé à lire le Chéma’, sa voix s’est changée et s’est remplie d’émotion, puis il a éclaté en sanglots… On dirait que cette prière l’a connecté au Ciel autant qu’elle lui rappelait sa jeunesse détruite par le nazisme. Je l’ai vu cette nuit refaire de nombreuses fois Chéma’ Israël…

Mon mari a recommencé la prière plusieurs fois, et ses sanglots étaient de plus en plus forts. Au bout d’un certain temps, il s’est endormi. Seulement, au petit matin, il y a deux semaines, il n’a pas repris conscience et il a été envoyé d’urgence à l’hôpital. Il est resté dans le coma aux urgences, et a rendu son âme cette nuit.

Comme j’ai vu à quel point mon mari vous respectait, j’aimerais à ce que vous soyez le rabbin qui s’occupe de ses obsèques."

David est profondément touché par cette demande. Dès le lendemain, il prononce un vibrant ‘Hesped, une oraison funèbre qui marque les personnes présentes à l’enterrement de M. Gourevitch. David dit : "Il y a des gens sur terre qui gagnent leur monde futur en un instant, et c’est le cas de M. Gourevitch ! Juste avant de rendre son âme au Créateur, il a récité le Chéma’ Israël de tout son cœur et a montré à quel point il aime D.ieu de tout son être."

De cette histoire émouvante, on se rend compte à quel point chaque Mitsva compte et peut faire pencher la balance du bon côté. Le Chéma’ Israël est une Mitsva de la Torah et M. Gourevitch, qui a toujours considéré la Mitsva en soi comme quelque chose de très important, a gagné son 'Olam Haba grâce à une Mitsva, celle du Chéma’

1. Changer la couche d’un enfant près des bougies de Chabbath, permis ?

> Non, c’est une marque de mépris pour la Mitsva, il convient de s’écarter au maximum du champ de vision pour le changer. (Réma 275, 12)

2. Une femme peut-elle faire des nattes pendant Chabbath ?

> Non, ni natter ou dénatter ses cheveux car c’est assimilable à une construction ou à une destruction, travail interdit en ce jour. (Choul’han ‘Aroukh 303, 26)

3. Jeûner pendant Roch ‘Hodech, permis ?

> Non, interdit, même quelques heures. (Kaf Ha’haïm 418, 3)

Hiloula du jour

Mardi 2 Kislev (03/12/2024)

tombe dans le calendrier hébraïque la Hiloula de Rav Eli’ézer Yéhouda Waldenberg.

Décédé en 2006, il fut une autorité halakhique connue à Jérusalem. Ses décisions furent très estimées, en particulier dans le champ médical. Un grand nombre d’entre elles apparaissent dans son œuvre en 22 volumes, Tsits Eli’ézer.

N’oubliez pas d’allumer une bougie en son honneur afin qu’il prie pour vous !

FLASH CHABBATH

Une perle sur la Paracha

"[…] Cette voix, c’est la voix de Ya’akov ; mais ces mains sont celles d'‘Essav."

(Béréchit 27, 22)

Rachi explique que le mot voix – Kol en hébreu – est écrit sans la lettre Vav. Cela nous enseigne que si nous diminuons la voix de la Torah, autrement dit l’étude de la Torah, les mains d’‘Essav prennent le dessus.

En effet, il existe des personnes qui vantent les mérites de donner la Tsédaka mais qui, parallèlement, sont loin d’être les plus généreuses. Ainsi, le verset vient nous signifier que ces personnes ont de la voix (pour dire qu’il faut donner la Tsédaka) mais lorsqu’il s’agit de donner, elles ont les mains d’‘Essav !

Le mois de Kislev se compose de la manière suivante : Kiss (la poche), qui représente l’argent, et Lev (le cœur). Certaines personnes ont du cœur pour donner, mais elles n’ont malheureusement pas la "poche" pour cela. À l’inverse, d’autres personnes ont la poche, mais pas le cœur...

Que ce mois de Kislev nous apporte la bénédiction afin que nous puissions acquérir aussi bien la poche que le cœur !

Les lois du langage

Le ‘Hafets ‘Haïm nous enseigne que si quelqu’un nous soupçonne à tort de lui avoir causé un dommage, et que nous sommes en mesure de lui livrer le nom du vrai responsable, il nous est interdit de le faire. On pourra seulement invoquer notre propre innocence.

Aussi, si un organe de décision auquel nous appartenons décide de sanctions contre un individu, il nous sera interdit de déclarer que nous faisions partie de la minorité qui s’y est opposée.

L’épouse du Rav Yehia Benchetrit traverse une période difficile.

Compte tenu de l’immense travail et de l’influence inestimable du Rav au sein de la communauté juive francophone depuis plus de 30 ans, il est de notre devoir de nous mobiliser pour sa femme.

Elle a toujours soutenu son mari dans sa mission de diffusion de la Torah, et aujourd’hui, elle a besoin de nos prières, de nos études de Torah et de nos bonnes résolutions, tant pour le passé que pour l’avenir.

Son nom pour les prières : Nathalie Kamra bat Saada

Comment agir ?

- Lire des Tehilim (Psaumes) : https://torahbox.com/HCH9

- Étudier la Torah sur texte : https://torah-box.com/surtexte

- Donner la Tsédaka, un acte puissant pour ouvrir les cieux.

- Réciter le Tikoun 'Hatsot, à 23h30 (heure d’Israël) ou 00h45 (heure de France).

Que nos efforts collectifs apportent une refoua chéléma à la Rabbanite Benchetrit. Amen.

Binyamin Benhamou

sur la Paracha

Règle du jeu :

Dans ce jeu, des questions correspondent aux lettres de l’alphabet. La première réponse commence par un A, la deuxième par un B, etc. Les participants doivent trouver le mot exact en français. Le point est attribué à celui qui donne la bonne réponse en premier. Il y a des devinettes pour tous les âges. Le mot surligné dans la devinette indique ce qu’il faut chercher.

Vers la fin de sa vie, Its’hak ’est devenu, certains disent que c’est à cause des larmes des anges qui ont coulé dans ses yeux.

Essav l’a dédaigné, et l’a vendu à son frère.

son Droit d’aînesse

Its’hak a béni Essav qu’il vivrait sur cette arme.

son Glaive

Its’hak et Rivka n’étaient pas d’accord sur le choix de l’enfant qui devait la recevoir.

la Bénédiction

Son nom signifie “complétement développé”.

Lorsque Its’hak semait, il récoltait cette proportion

au Centuple Essav

Lorsque Essav s’est aperçu que Ya’akov l’avait devancé, il fut rempli de ce sentiment et voulait le tuer.

Comme pour son père, cet évènement a contraint

Its’hak à quitter l’endroit où il s’était établi.

la Famine

Rivka, bien que fille d’un , sœur d’un …, entourée de gens …, n’a néanmoins pas suivi leur exemple.

Voilà pourquoi la grossesse de Rivka était difficile, car elle portait des … .

Essav a vendu son droit d’aînesse contre ce plat

Lentilles

Its’hak s’est exclamé : “la voix est celle de Ya’akov, mais les … sont celles d’Essav”.

Jumeaux les Mains

Ce n’est pas juste deux enfants dans le ventre de Rivka, c’est deux … qui vont apparaître.

Impie Nations

Paracha commence par en décrire une entre Ya’akov et Essav dans le ventre de leur mère, et finit par en décrire une autre entre eux.

Lorsque Ya’akov s’est approché pour recevoir la bénédiction de son père, ce dernier a senti celle du Jardin d’Eden.

Les Philistins ont bouché ceux creusés par Avraham, et Its’hak les creusa à nouveau.

couleur prédominante chez Essav.

Querelle le Rouge

En français, on appelle ainsi l’action de se faire passer pour un autre.

Essav voulait paraître pieux aux yeux de son père, il lui demanda comment prélever le Ma’asser sur cela et sur la paille.

Essav est né comme cela, donc Ya’akov mettra des peaux de chèvre pour se faire passer pour lui.

Ya’akov est appelé ainsi, car il a attrapé celui de son frère lors de l’accouchement.

le Sel Talon

La Torah le décrit comme un homme intègre, demeurant dans les tentes.

Usurpation d’identité Velu Ya’akov

"Merci Hachem de m’avoir sauvé de la mort"

L’histoire d’Eliezer Shimon ‘Haï, renversé par un bus

Suite à un terrible accident de bus, qui aurait pu certainement lui coûter la vie, Eliezer et sa maman nous confient, dans ce bouleversant témoignage, leur combat, leurs espoirs, leurs rêves et leurs remerciements.

va étudier la Torah dans une Yéchiva en Israël pour approfondir son lien avec Hachem, se plonger dans l’apprentissage de nos textes sacrés et vivre intensément la Torah en Israël.

Le dramatique accident : pronostic vital pessimiste

Mais un matin, sa vie bascule. "Le vendredi 8 février 2019, je me suis fait renverser par un autobus en traversant la rue", se remémore-t-il, non sans douleur ; ses parents également, alors qu’ils sont en France. "Nous avons été appelés deux jours plus tard, dimanche 10 en fin d’après-midi pour nous dire qu’il s'était passé quelque chose et qu'il fallait que l’on vienne rapidement. Nous avons fait immédiatement nos valises et nous avons pris le premier vol pour Israël.

Quand nous sommes arrivés à l’hôpital Cha’aré Tsédek de Jérusalem, nous avons découvert son état : il était sous respirateur, plongé dans un coma artificiel. Les médecins étaient assez

alarmistes. Ils ne pensaient pas qu’il allait tenir. : ‘Laissez-nous tranquilles. Nous avons juste besoin d’être près de notre fils et de prier.’ Les médecins étaient habitués à voir des gens lire des Téhilim, mais ils étaient obligés de nous prévenir, de nous préparer au pire."

Eliezer précise les circonstances de l’accident. "Le bus m’a percuté à la hanche gauche sur la rue King George [au centre-ville de Jérusalem, ndlr], et j’ai été projeté à quatorze mètres avant de retomber sur la tête. Ce choc a causé un traumatisme crânien sévère. Je ne me souviens pas de l’accident, mais les médecins m’ont expliqué ce qu'il s’est passé."

Sa maman revient sur son arrivée à l’hôpital. "Quand nous sommes arrivés, on lui a tenu la main. Il était complètement endormi mais il a serré ma main. Nous avons été soulagés, nous avons su qu’à partir de là, nous allions vers la guérison avec l’aide de D.ieu." Dans ces premiers jours, le rôle des Rabbanim a été prépondérant pour les parents. "Ils ont toujours été près de

indique la maman.

Un miraculeux chemin vers la guérison

L’un des facteurs décisifs du rétablissement d’Eliezer a été sa force, qui a ébloui sa maman. "C’est un battant. Le secouriste a dit aussi qu’il était combatif, qu’il s’accrochait à la vie à tout prix. Après quatre mois d’hospitalisation, il est parti en centre de rééducation pendant deux ans. Une fois sauvé par l’hôpital, il a fallu tout réapprendre :

- manger : il a eu une sonde gastrique pendant plus de six mois, il ne savait plus déglutir. Son père lui donnait à manger avec une petite cuillère, quelques cuillerées au début, puis un yaourt entier, le tout sous la surveillance des médecins, jusqu’à ce que l’on arrive à des repas équilibrés, complets, pour reprendre du poids puisqu’il en avait perdu beaucoup ;

C’est ma famille qui m’a donné la force de me battre."

La maman se souvient d’une donnée difficile à vivre mais essentielle : le temps. "Les médecins nous disaient que ce serait long, mais on ne s'attendait pas à autant de temps. Mais c’est le temps qui guérit. Chaque instant était un gain : une nuit qui passe, une opération… Il dormait énormément, et une amie m’a dit : ‘Quand le corps humain dort, il se répare’."

Mobilisation générale du Klal Israël et Providence divine particulière

"
Il n’y a pas de hasard : chaque détail l’a sauvé.

- parler : il se faisait comprendre avec des mimiques, quand son état le permettait ;

- écrire."

Eliezer confirme avoir tout bonnement dû réapprendre à vivre. "Je ne savais plus utiliser ma main gauche correctement, je ne savais plus écrire, ni même m’alimenter. Avec l’aide des kinésithérapeutes, j’ai commencé par des exercices simples, comme manipuler de la pâte

"Après l’accident, mon mari est allé consulter Rav Kanievsky" [le maître de la génération disparu en 2022, ndlr], nous fait savoir sa maman. "Il a ajouté un prénom à son nom, pour renforcer sa santé spirituelle et physique. ‘Haï a été ajouté : il s’appelle désormais Eliezer Shimon ‘Haï. Après notre Alya’, il a eu la chance d’aller près du Rav. Nous avons eu comme une confirmation du Gadol Hador qu’il fallait rester ici [pour les soins, ndlr], nous n’envisageons pas un retour en France."

Eliezer précise l’importance de la Émouna dans ces moments décisifs. "J’ai toujours pensé que j’allais me remettre et reprendre une vie normale. D’après les médecins, ma récupération était due à ma condition physique,

MERCI HACHEM !

d’après moi c’est Hachem qui m’a protégé, qui était à côté de moi."

Sa maman précise le caractère extraordinaire de la Providence divine, par ses centres d’intérêt précédant l’accident :"Quand nous sommes arrivés à l’hôpital, les médecins nous ont expliqué que le fait qu’il faisait beaucoup de sport avant l’accident l’a sauvé. Il faisait toujours attention à sa santé, il apprenait la pensée positive, la musique également l’a beaucoup aidé, elle transmet des ondes positives. Il n’y a pas de hasard : chaque détail l’a sauvé.

"La communauté s’est beaucoup mobilisée pour sa guérison", se rappelle sa maman. "Il y a eu des Sé’oudot Aménim [des repas au cours desquels sont récitées des bénédictions, et auxquelles les participants répondent Amen pour donner

des mérites à la cause défendue, ndlr] partout dans le monde. Des gens du monde entier ont prié pour mon fils. Les élèves de Yéchivot sont allés au Kotel prier pour lui, Rav Kanievsky avait son nom et priait pour lui, ses amis ont étudié le Chass, l’intégralité du Talmud, pour lui, et nous avons eu le mérite incroyable de pouvoir faire un Siyoum Hachass – une cérémonie de conclusion de l’intégralité de l’étude du Talmud – pour sa Réfoua Chéléma."

Eliezer Shimon ‘Haï témoigne de l’importance du remerciement. "Je prends le temps tous les jours de remercier Hachem pour tout ce que je vis. Même si je ne sais pas pourquoi c’est si difficile, je sais que c’est pour mon bien, que Hachem m’aime beaucoup. Il me montre par tous les miracles qu’Il est près de moi."

10.000 exemplaires distribués en France

Dans plus de 500 lieux communautaires

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"On a découvert la force de la Téfila et des Téhilim depuis le premier jour. Nous sentons combien cela nous porte, nous aide ; un lien direct avec Hachem, tous les jours, pour se renforcer et pour avancer", détaille la maman.

Remerciements à l’entourage…

"Je voudrais remercier mes deux Roch Yéchiva, Rav Samuel et Rav Moskovits, ainsi que Rav Sebag, qui est venu me voir plusieurs fois quand j’étais en rééducation, et tous les camarades de la Yéchiva qui sont venus me voir et prendre de mes nouvelles quand j’étais en soins intensifs. J’ai même un copain qui est venu à Pourim chanter avec moi !", nous fait savoir le jeune homme. "Mon Roch Yéchiva venait tous les vendredis distribuer des petites friandises pour le personnel hospitalier."

La maman poursuit : "On remercie Torah-Box qui est venu nous voir quand il était à Cha’aré Tsédek. On ne s’en rend pas compte, mais c’est un soutien extraordinaire : les présences humaines sont importantes dans ces moments. Il y a des dames qui sont venues quand il était

en soins intensifs, et m'ont dit : ‘On est là, on est près de toi !’ Cela nous a portés, nous a aidés."

… et remerciements à Hachem

"Il y a plusieurs façons de voir les miracles : cela passe par un être humain, par une situation, quelque chose qui paraît terre à terre, mais c’est la réalité. Ce sont des émissaires qui nous ont donné la force de continuer, de croire pour atteindre la lumière."

Eliezer abonde dans ce sens : "Hachem est toujours là pour nous. Quoiqu’il arrive, c’est pour notre bien. La proximité avec mon entourage est essentielle : mes frères et sœurs, mes parents et mes camarades de la Yéchiva qui jusqu’à aujourd’hui prennent de mes nouvelles." Sa maman précise que "tous les jours, Eliezer

On a découvert la force de la Téfila et des Téhilim depuis le premier jour. "

Shimon ‘Haï nous dit : ‘Merci d’être là pour moi, merci d’avoir fait tout ça pour moi.’ Il se rend compte de la beauté et des liens de la famille. Il a toujours été volontaire mais il réalise combien le fait d’être entouré lui permet de progresser."

La maman conclut merveilleusement cet entretien, pleine d’émotion, sur le simple mais ô combien authentique bonheur de vivre. "Une amie m’a dit un jour : ‘Il t’appelle maman !’ Merci Hachem qu’il puisse être là près de nous, et qu’il puisse continuer à être. On parle ensemble, on projette ensemble, on vit ensemble, c’est magnifique, c’est magique. Tout ce qu’on a fait, tout ce qu’on a vécu, ça vaut la peine parce qu’il est avec nous."

A l’épicerie

Ce matin, je suis allé à l’épicerie du quartier. J’ai acheté du pain, du lait et de beaux fruits. J’ai aussi acheté des tomates et des concombres pour la salade que je compte préparer ce soir. Il y avait la queue à la caisse, et avant que je parte, le vendeur m’a dit : "Passez une bonne journée !"

Vocabulaire

(‘Halav) – lait

(Pérot) – fruits

(‘Agvaniot) – tomates

(Mélaféfonim) – concombres

(Salat) – salade

(Koupa) – caisse

(Mokhèr) – vendeur

mots avec la racine

(Chekhénout) – voisinage

(Chékhina) – Présence

VIE JUIVE

Presque 200 jours de réserve en 1 an de guerre : Lettre d’un soldat à son peuple

Nous vivons une période historique. Malgré les sacrifices, malgré la douleur, celle-ci nous rapproche de la Délivrance finale. Continuons à prier, à nous soutenir les uns les autres et à nous concentrer sur l’avenir. C’est ainsi que nous honorons ceux qui sont tombés pour nous et que nous construisons un futur meilleur pour nos enfants.

Depuis plus d’un an, je suis engagé dans une guerre qui a transformé la vie de nombreux soldats, dont la mienne. Environ 200 jours de service en réserve, des moments intenses et éprouvants vécus principalement au nord du pays. Aujourd’hui, j’aimerais partager avec vous quelques réflexions personnelles issues de cette période si particulière.

Sim’hat Torah 5784 : le jour où tout a basculé

Baït Vegan, Jérusalem. Le matin de Sim’hat Torah, après une première sirène d’alerte, je me rends à la synagogue. Très vite, nous comprenons que quelque chose de grave est en train de se produire. La prière est écourtée, les Hakafot annulées. De retour chez moi, je reste en alerte, téléphone à la main, attendant l’ordre de mobilisation de mon commandant.

À 16h, en plein Chabbath de fête, j’enfile mon uniforme et pars pour la base. Que va-t-il se passer ? Ma femme, mes deux filles, mon nouveau travail censé débuter le lendemain, ma troisième année d’études… Toutes ces questions restent en suspens. Il faut partir : le moment est historique.

La base est pleine. Mes camarades de l’unité arrivent, un à un. Certains, encore à l’étranger, nous demandent de leur garder une place jusqu’à leur retour.

Très vite, nous sommes envoyés à la frontière libanaise, pour prévenir un 7 octobre dans le nord. Ce n’est que récemment que l’armée a mis la main sur des documents prouvant que le ‘Hezbollah prévoyait une attaque massive similaire à celle du ‘Hamas…

Ce premier cycle de réserve a duré jusqu’en mars. Des mois passés dans la belle mais rude nature du nord d’Israël, sous la pluie et la grêle, à dormir à la belle étoile ou dans des bunkers construits par nos soins. Pourquoi le faisonsnous ? Parce que le pays a besoin de nous. Parce que c’est pour notre avenir et celui de nos enfants. C’est notre Lekh-Lekha à nous, et tout comme Avraham Avinou, nous ne nous posons pas de questions. Cette Messirout Néfech de notre patriarche, c’est celle qui nous pousse à nous lancer dans le vide dans un moment tel que celui-ci.

La douleur des pertes

Début juin, mon second cycle de réserve débute et dure près de deux mois. C’est à cette période que mon unité perd son premier soldat, le Rav Réfaël Cordova, tombé dans une attaque de drone près de ‘Hourfech. Un homme exceptionnel, pilier de la Rabbanout de notre unité, qui avait toujours les mots pour remonter le moral des soldats.

Le troisième cycle, cette fois-ci en plein Liban, sera encore plus éprouvant. Deux autres soldats de mon unité tomberont : Rony Ganizate, francophone, et Ishay Greenbaum. Deux hommes religieux, qui laissent derrière eux deux femmes et sept enfants orphelins. Hier encore, nous apprenions la mort de six autres jeunes soldats…

L’unité nationale est essentielle. Elle se ressent dans l’entraide : un soldat en réserve ne peut pas se battre sereinement s’il sait que sa famille manque de soutien matériel ou moral.

Ne nous habituons pas à ces terribles annonces : "םוסרפל רתוהַ" ("autorisé à la publication"). Derrière ces mots, il y a des parents, des épouses, des enfants qui perdent ce qu’ils ont de plus cher. Fournissons un effort pour nous rendre aux enterrements, même si nous ne connaissons pas personnellement les défunts. C’est la moindre des choses pour honorer ceux qui ne sont plus là pour nous protéger.

Prenons exemple sur Tal, un camarade de mon unité, non-religieux, qui partageait avec nous, les larmes aux yeux, qu’à chaque mort, il lisait le nom complet du soldat et prononçait un Zikhrono Livrakha. Combien de noms retenons-nous parmi les 800 héros tombés au combat ? Ils ont donné leur vie pour nous. Ne les oublions pas.

"Combien de noms retenons-nous parmi les 800 héros tombés au combat ? Ils ont donné leur vie pour nous. Ne les oublions pas.

Merci à Torah Box pour le colis offert à ma femme et mes enfants au début de la guerre, et à tous les autres qui nous ont proposé leur aide. Elle se ressent dans vos prières et votre étude de la Torah. Je me souviens de ce soir, près du village de Yiftah, dans un bunker que nous avions creusé à la main. Sous le bruit des mortiers tombant à quelques mètres, toute ma section a récité Chéma’ Israël, même ceux qui ne sont pas religieux. À cet instant, nous avons tous ressenti la force des prières et de l’étude qui nous accompagnent depuis l’arrière-front.

Concentrons-nous sur l’essentiel

Nous vivons une période historique. Malgré les sacrifices, malgré la douleur, celleci nous rapproche de la Délivrance finale. Continuons à prier, à nous soutenir les uns les autres et à nous concentrer sur l’avenir. C’est ainsi que nous honorons ceux qui sont tombés pour nous et que nous construisons un futur meilleur pour nos enfants.

Unité nationale : la clé de notre force

Après des mois au front, je peux affirmer une chose : ce qui se passe à l’arrière nous touche directement. Ne tombons pas dans la division, dans les querelles politiques ou sociales. Rappelez-vous : au lendemain du 7 octobre, nous étions unis. Plus personne ne parlait de manifestations anti-Bibi ou de polémiques inutiles. Tout le monde était concentré sur l’essentiel : la guerre et le sort de nos otages.

Enfin, je voudrais exprimer ma profonde gratitude à ma femme et mes filles. Leur patience, leur force et leur amour m’ont soutenu tout au long de ces mois d’absence. Elles, et toutes les femmes et enfants des réservistes, sont les véritables héroïnes de cette épreuve.

Pour l’élévation de l’âme de Réfaël Coudras (Cordova), Rony Ganizate et Ichay Greenbaum, que D.ieu venge leur sang

Accepter sa réalité : la clé d’un couple épanoui

FEMMES

COUPLE FAMILLE

À ses débuts, chaque relation est teintée d’une douce idéalisation. On perçoit le meilleur chez l’autre et on imagine un futur sans défauts. Mais la réalité finit par s’imposer. Trop souvent, dans le couple, les tensions naissent quand l’un des conjoints refuse d’accepter l’autre avec ses qualités et ses faiblesses.

Quand Déborah épouse Ariel, elle voit en lui le mari parfait : attentionné, prévenant, toujours prêt à la surprendre. Mais après quelques mois de vie commune, la réalité se révèle bien différente de son rêve. Ariel est certes aimant, mais il est aussi humain, avec ses défauts.

Un soir, après une longue journée de travail, Déborah rentre épuisée, espérant trouver la maison prête pour qu’elle puisse cuisiner son Chabbath. Mais en découvrant qu’Ariel a fait la sieste, elle ressent une vague de déception et de solitude. "Est-ce ainsi qu’il me considère ?"

Bien qu’il s’excuse, cette sieste réveille en elle une frustration et une colère grandissante. Désormais, Déborah commence à s’apercevoir de tous les “bugs” chez Ariel et une pensée l’envahit : a-t-elle vraiment fait le bon choix ?

Illusion vs Réalité : le piège de l’idéalisation

À ses débuts, chaque relation est teintée d’une douce idéalisation. On perçoit le meilleur chez l’autre et on imagine un futur sans défauts. Mais la réalité finit par s’imposer. Trop souvent, dans le couple, les tensions naissent quand l’un des conjoints refuse d’accepter l’autre avec ses qualités et ses faiblesses. Pourtant,

dès qu’un couple passe sous la ‘Houpa, c’est qu’Hachem a validé cette union et nous confie la responsabilité de construire un foyer de paix en acceptant cette réalité imparfaite.

Déborah, au lieu de s’attarder sur cette sieste, pourrait choisir de se rappeler tous les moments où Ariel a été présent : le jour où il a préparé un dîner surprise pour son anniversaire, ou celui où il l’a soutenue durant une période difficile au travail. Un simple changement de perspective pourrait diminuer sa frustration et raviver l’amour qu’elle ressentait pour lui.

Voir les défauts, mais aussi les forces

En tant que thérapeute de couple, je constate régulièrement cette dynamique : plus l’un des conjoints se concentre sur les manquements de l’autre, plus la relation se détériore.

Quand on critique, le partenaire, souvent blessé, réagit par des reproches en retour et un cercle vicieux s’installe. Ce cycle s’installe dès le début du mariage, lorsque les conjoints peinent à accepter que l’autre soit différent de l’idéal imaginé. À long terme, cette spirale négative transforme le foyer en un

environnement toxique où le mépris finit par dominer.

À l’inverse, les couples qui réussissent à établir une harmonie durable voient les erreurs de l’autre comme des occasions de se rapprocher et de grandir ensemble. Face aux imperfections de l’autre, chacun peut choisir de réagir par la compréhension plutôt que par le reproche. Un exercice simple mais puissant consiste à se concentrer sur les qualités de l’autre.

Voir ce qu’il y a de meilleur en l’autre

Et vous, quelles qualités de votre conjoint vous rappellent pourquoi vous l’avez choisi ? Tenir une liste des dix qualités de son conjoint est un moyen précieux d’avoir toujours de l’admiration pour l’autre. Déborah pourrait, par exemple, noter les petites attentions d’Ariel, comme sa générosité, sa capacité à la faire rire ou son affection pour les enfants. Relire cette liste lors des moments de tension l’aiderait à raviver l’amour et l’estime qu’elle éprouvait pour lui.

Choisir d’aimer chaque jour

Le couple : un chemin de transformation

Ainsi, le mariage devient une source de bien-être et un chemin de travail sur soi, où chaque défi est une occasion de devenir une meilleure version de soi-même. Avec un regard bienveillant et réaliste, on peut construire une relation solide où chaque partenaire se sent aimé et respecté, malgré les imperfections.

Les couples qui réussissent à établir une harmonie durable voient les erreurs de l’autre comme des occasions de se rapprocher et de grandir ensemble.

Au final, la solidité d’un couple repose sur la capacité de chacun à accepter l’autre tel qu’il est, à être présent dans les moments difficiles et à se rappeler chaque jour les qualités qui les ont rapprochés.

Léa Nabet, directrice du Centre de la Famille Juive www.centredelafamillejuive.com

À quand remonte la dernière fois où vous avez pris le temps de voir les qualités de votre conjoint ? Plutôt que de rêver d’un idéal inaccessible, il s’agit de choisir, chaque jour, de voir son partenaire tel qu’il est vraiment et de se concentrer sur ses qualités.

Imaginons que Déborah décide, chaque semaine, de prendre un moment pour exprimer sa reconnaissance pour les petites choses qu’Ariel fait pour elle. En se sentant apprécié, Ariel aura sans doute lui aussi envie de faire de même et de travailler sur ses propres faiblesses. Ce cercle vertueux de reconnaissance mutuelle crée un environnement où chacun peut s’épanouir et grandir.

ÉDUCATION

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Madame Menace est-elle une mère efficace ?

La menace consume à petit feu le lien privilégié qui doit unir parents et enfants et surtout, elle n’a aucune valeur éducative.

Avouons-le, le mot "si" est quand même bien pratique. Il permet d’introduire une condition… voire une menace.

En éducation, et quoi qu’en disent les conseillères parentales, les menaces ont a priori du bon. Je ne prône pas leur usage tous azimuts, mais admettons qu’elles ont une certaine utilité...

Ainsi, quand votre Emma de 5 ans refuse obstinément de ranger le contenu de votre trousse à maquillage, et après avoir demandé, répété et pesté sans succès, il faut reconnaître qu’un petit : "Si tu ne ranges pas mon maquillage immédiatement, tu n’iras pas à ton cours de dessin !" bien placé constitue tout de même un recours appréciable !

n’ira pas chez tes parents dimanche pour leur anniversaire de mariage."

Que ressentiriez-vous ? Que vous décidiez de battre en retraite ou que vous tentiez le tout pour le tout ("c’est ce qu’on verra"), dans tous les cas, les sentiments qui vous submergent n’ont rien de positif. Rancœur, amertume, colère, besoin de vengeance viendront parasiter la relation avec votre conjoint plutôt que la sublimer...

Quand votre Arié de 8 ans a tellement joué à son jeu vidéo qu’il a la manette greffée sur la main, parions qu’un opportun : "Si tu ne lâches pas ce jeu tout de suite pour te mettre en pyjama, tu peux oublier ta fête d’anniversaire" aura son effet à coup sûr… Vraiment ?

Menacé et bien dans ses baskets ?

La menace n’a certes jamais tué personne. En revanche, elle consume à petit feu le lien privilégié qui doit unir parents et enfants et surtout, elle n’a aucune valeur éducative. Pour comprendre les effets négatifs que produisent les menaces sur les enfants, essayons un instant de nous mettre à leur place. Qu’éprouvons-nous lorsque d’autres nous menacent ?

Prenez l’exemple du mari qui ne serait pas d’accord pour que vous vous achetiez un nouveau bijou. Devant votre insistance, il finit par dire : "Ok, mais si tu l’achètes, on

Revenons à nos enfants. Pouvez-vous imaginer les sentiments qui naissent dans le cœur de nos petits lorsque nous les menaçons de les priver de telle ou telle chose à laquelle ils tiennent s’ils ne se plient pas à nos consignes ? Là encore, qu’ils se soumettent ou qu’ils bravent nos ordres, dans tous les cas, ils nous en voudront pour avoir fait un usage déloyal de menaces dans le but d’obtenir leur obéissance.

Extrapolons un tout petit peu et imaginons ce qui se trame dans leur petit cœur lorsque les menaces et autres chantages sont formulés sur une base quotidienne et qu’il s’agit même d’un mode de fonctionnement banal dans leur éducation. Si vous deviez illustrer le concept, vous obtiendriez davantage une locomotive chauffée à bloc qu’un enfant éduqué et bien dans ses baskets…

Les vertus des conséquences naturelles Alors, que faire lorsqu’ils ne nous obéissent pas ? Lorsqu’ils font fi de nos demandes et ignorent nos instructions ? Devons-nous tout bonnement renoncer à obtenir leur coopération et cesser de leur demander quoi que ce soit ?

Non ! Ce que je vous propose, c’est non seulement d’obtenir l’obéissance, mais de l’obtenir facilement, avec en prime la bonne

humeur. Au lieu de vous mettre vos enfants à dos, en utilisant la méthode des "conséquences naturelles", vous allez en faire vos alliés.

Trop beau pour être vrai ? Lisez la suite…

L’idée de la conséquence naturelle, c’est de laisser l’enfant assumer les implications logiques qui découlent de son comportement. Comme un grand.

Prenons l’exemple banal de l’enfant de CE1 qui refuse de faire ses devoirs. Au lieu de brandir un : "Si tu ne fais pas tes devoirs, tu n’iras pas à la piscine demain", pourquoi ne pas donner à l’enfant l’occasion de faire face à la conséquence qui découle naturellement de ses actes ?

Concrètement, si Noam ne fait pas présentement ses devoirs, que se passera-t-il ? Sa maîtresse sera probablement très mécontente le lendemain et elle l’enverra sûrement subir une réprimande chez le directeur.

En acceptant de le laisser endosser la responsabilité de ses actes, vous laissez ainsi Noam assumer en adulte les conséquences de son comportement. La prochaine fois qu’il aura des devoirs, il les fera non pas pour vous ni par crainte de vos menaces, mais parce qu’il aura compris que ne pas les faire dessert ses propres intérêts.

Autre situation : Eden refuse avec entêtement de manger son repas de midi. Vous êtes tentée de crier : "Si tu ne manges pas, on n’invitera pas Léa à jouer !"

Là encore, que peut être le corollaire naturel de ne pas manger ? Avoir faim, tout simplement ! Vous pouvez dire : "Bon, tu ne manges pas, mais tu risques d’avoir faim et le prochain repas n’est qu’à 18h." La petite Eden essaiera probablement de vous soutirer des gâteaux dans l’après-midi, mais en tant que mère attentive à l’alimentation de ses enfants, vous ne serez pas prête à substituer son repas par un snack. Certes, Eden aura faim dans l’après-midi et vous pourrez servir le dîner un peu en avance, mais vous aurez enseigné à votre bout de chou qu’elle ne gagne rien à bouder son repas de midi et que, si elle mange, elle le fait dans son intérêt à elle seule !

Imaginez l’ambiance sereine et assainie qui peut régner dans une famille qui bannit au quotidien le recours aux menaces pour les remplacer par la méthode de la conséquence naturelle !

Lorsqu’il n’y a pas de conséquence naturelle

Pourtant, un acte répréhensible n’a pas toujours de conséquence naturelle.

Un enfant qui dessine sur les murs n’a par exemple à subir aucun désagrément induit par sa conduite, tout comme celui qui ne respecte pas les horaires que vous fixez pour ses sorties avec ses copains. Que faire dans ce genre de cas ?

Il nous est possible d’inventer cette conséquence, en liant un acte et une implication concrète, et en veillant à ce que ce lien soit le plus logique possible.

Exemple : une règle que vous mettez en place chez vous veut qu’on ne sorte pas au parc tant que les chambres ne sont pas rangées. Ce n’est pas un chantage, mais un résultat naturel : personne n’aime trouver sa maison sens dessus dessous à son retour. Vous non plus. Une fois cette règle établie, vous pouvez énoncer, sans menace mais d’un ton serein et positif : "Dès que vos chambres seront rangées, on peut aller au parc."

Autre exemple, un classique : les enfants qui rechignent à aller se doucher. Vous pouvez fixer comme règle que c’est une fois que tout le monde est douché que l’on sert à dîner : "Le dîner est prêt, allez vous doucher et je vous sers."

Au lieu de brandir des menaces, prouver notre absence d‘autorité et induire un sentiment de colère chez l’enfant, nous le responsabilisons et obtenons sa coopération à moindres frais émotionnels !

L’emploi de la menace en éducation est nocif autant qu’il est inefficace et contre-productif. À l’inverse, celui de la conséquence naturelle permet d’obtenir la coopération dans la bonne humeur et inculque à vos enfants le sens des responsabilités.

HISTOIRE À SUIVRE

La vie en Froum –

Episode 18 : Surprise au resto entre copines !

Chaque semaine, retrouvez les aventures d’Eva, célibattante parisienne de 30 ans… Super carrière, super copines. La vie rêvée ? Pas tant que ça ! Petit à petit, Eva découvre la beauté du judaïsme et se met à dessiner les contours de sa vie. Un changement de vie riche en péripéties… qui l’amèneront plus loin que prévu !

Dans l’épisode précédent : Eva commence à se faire à l’idée d’un possible séjour à Jérusalem pour étudier la Torah. Elle récolte des réactions plutôt positives… Reste à convaincre son patron ! Pour ce faire, son amie Guila lui suggère de s’en remettre au vrai Patron…

Le lendemain, j’étais déjà devant la porte de la DRH 5 minutes avant l’heure du rendez-vous. Philippe mon collègue préparait justement un colis dans les couloirs et me trouva bien étrange à murmurer en boucle “Ein ‘Od Milévado”, il devait penser que j’apprenais le japonais. Mais j’étais au contraire en train d’adresser une prière silencieuse à D.ieu : “Hachem, je ne vais pas Te mentir, c’est hyper dur de Te faire confiance, vu que Tu ne me réponds pas, ne serait-ce que pour me dire si je prends la bonne décision, mais Tu sais quoi ? Guila a raison, c’est Toi Le Boss ! Moi je vais tenter le tout pour le tout et si vraiment Tu penses que c’est une bonne chose que de partir en Israël, alors ça se fera. Et sinon… ben ça voudra dire qu’il y a mieux pour moi ici à Paris. Quoi qu’il arrive, ce ne sera que du positif, n’estce pas ? Bon et si jamais Tu veux m’envoyer un petit signe, n’hésite pas !”

C’est à ce moment que Frédérique, la DRH, ouvrit la porte et m’invita à entrer. Franck était déjà installé dans son bureau.

25 minutes plus tard, je sortais du bureau en cherchant du coin de l’œil les caméras cachées. Parce que la réunion qui venait d’avoir lieu était surréaliste et même Guila n’en croirait pas ses oreilles !

“Allo Guila ? Tu es assise ? Parce que tu ne devineras jamais ce qu’il s’est passé !

- Ils ont décidé de t’offrir le billet d’avion ?

- Mieux ! Non seulement ils ont accepté ma demande de congé sabbatique sans discuter, mais en plus, ils aimeraient que sur place je conduise une analyse de marché pour qu’ils puissent ouvrir une antenne de l’agence événementielle en Israël. Et ils vont me payer pour ça ! Tu te rends compte ? Je pars en Israël et je garde mon travail !

- Ah ah ah, c’est énorme Eva ! Ein ‘Od Milévado, tu vois qu’Hachem avait non seulement prévu que tu devais aller à Jérusalem, mais en plus, Il te donne une Parnassa pour ça. Mazal Tov ! C’est une superbe nouvelle.”

Non seulement mon projet prenait forme, mais j’avais la conviction profonde qu’Hachem était à mes côtés. Quelle force incroyable !

Du coup, pour fêter la bonne nouvelle, j’avais organisé un dîner chez Sababa Sushi avec toutes les copines (minus Karen).

Sababa Sushi, c’était LE nouveau resto sushi

Cachère de Paris, celui où tout le monde se pressait, aussi bien parce que les california étaient à tomber, que pour le chef, un juif orthodoxe d’origine asiatique, qui ajoutait encore plus au côté exotique.

Pas une des copines invitées ne manquait à l’appel et ça faisait un bien fou de retrouver les filles qui m’avaient manqué toute cette période. Chacune riait de mes péripéties et de ma bravoure à répétition. L’humeur était au beau fixe et j’en regrettais presque l’idée de les quitter quelque temps.

Mais cette pensée fut balayée en un éclair, dès que j’entendis dans mon dos : “Et ben, tu as l’air d’aller bien, je suis content, bon appétit les filles”... Oups… David !

Bon, la lâcheté ce ne serait pas pour cette fois. Je lui proposais de m’accompagner en dehors du restau pour discuter au calme (et sans spectatrices).

“David, excuse-moi, je n’ai pas eu le temps de t’appeler…

- Ça va, ne te fatigue pas Eva, je te connais. Si ta réponse avait été positive, je n’aurais même pas eu à attendre que tu m’appelles. Tu as changé. Je ne sais pas trop ce que c’est, mais tu es différente et j’ai compris quand on s’est vus qu’entre nous ce ne serait pas cette fois-ci.

- Je suis désolée. Oui, tu as raison, j’ai changé, plein de choses ont changé dans ma vie d’ailleurs. Je pars quelque temps en Israël. D’abord pour étudier dans un séminaire et aussi pour une mission au travail. J’ai l’impression qu’on passe notre temps à se rater, on n’est pas synchronisés.

- Toi qui pars étudier dans un séminaire ? Et ben, ça c’est un changement, c’est fou ! Effectivement, je ne m’étais pas trompé. Je ne sais pas si on est synchro ou pas tous les deux, mais essaie de me donner des nouvelles quand tu reviendras… si tu reviens.”

Étiquettes alimentaires : suivez le guide

Décryptons les points clés à vérifier sur les étiquettes lorsque vous faites vos courses :

• les allégations nutritionnelles : "Riche en fibres", "sans sucre" – attention, ce produit peut regorger en parallèle de graisses ou d’autres sucres !

• la liste des ingrédients : plus une liste est longue, plus il y aura d’additifs néfastes.

Quelques points à retenir :

1. Ordre des ingrédients : Celui figurant en premier est le plus abondant

2. Pourcentage d’ingrédients : Ceux mis en avant sur l’emballage doivent être précisés

3. Qualité des ingrédients : Type d’ingrédients utilisés (matières grasses, sucres…)

4. Valeur nutritionnelle :

Elle est indiquée pour 100g et pour la portion recommandée :

- Glucides = sucres totaux et mention "dont sucres", à limiter

- Lipides = graisses saturées (à limiter) et insaturées (à privilégier)

- Fibres = à favoriser (objectif 25 à 30g/jour)

- Sel = à limiter (max. 6g/jour)

On pourrait croire qu’il faut avant tout regarder la valeur énergétique (le nombre de calories), or ce n’est pas toujours représentatif de la qualité nutritionnelle de l’aliment. Par exemple, les avocats sont relativement riches en calories, mais ils sont aussi une excellente source de graisses saines, de fibres et de vitamines. Ainsi, une calorie d’un avocat est bien plus bénéfique qu’une calorie d’un produit transformé rempli de sucres ajoutés.

Sarah Kisielewski

Yi’houd avec la baby-sitter, à partir de quel âge ?

À partir de quel âge y a-t-il un problème de Yi’houd (isolement) entre un enfant et une baby-sitter ? Y a-t-il un problème même si les enfants dorment ?

Réponse de Rav Gabriel Dayan

Pour un garçon, le Yi’houd avec la baby-sitter est permis jusqu’à l’âge de 9 ans. D’après certains, il est possible d’adopter une attitude permissive jusqu’à l’âge de 11 ans révolus. (Afiké Mayim - Yi’houd 5771, 54) Après les âges précités, il faut deux garçons, si l’heure de dormir est arrivée ou s’ils dorment. (Michméret Hayi’houd 15, 1)

Priorités lorsqu'on s'habille, se lave ?

Pouvez-vous me dire s’il y a un ordre de priorité entre les membres du corps lorsqu’on se lave ou qu’on s’habille ? Si oui, quel est-il ?

Réponse de Rav David Haddad

Au moment de se laver ou de s’habiller, on tâchera de commencer par la tête car celleci est "reine" sur tous les membres. C’est la raison pour laquelle le premier vêtement que l’on mettra sur soi sera le couvre-chef.

Ensuite, on donnera la préséance à la main droite sur la gauche que ce soit pour se laver ou pour enfiler les manches. Cette priorité sera également de vigueur au sujet des jambes, la droite ayant systématiquement une supériorité sur la gauche dans la Torah. Pour se dévêtir, on donnera priorité à la gauche car c’est de cette façon que la droite se trouve honorée. (Talmud Chabbath 61a ; Chéérit Yossef I, 19 ; Choul’han ‘Aroukh Harav 2, 4 ; Ben Ich ‘Haï, Vayichla’h 17 ; Michna Beroura ad loc. 5 ; Kaf Ha’Haïm ad loc. 9)

Vendre la maison d’un défunt dans l’année de son décès

Est-il permis de vendre une maison la première année où le propriétaire (mon père) est décédé ? Il paraît que cela n’est pas bien pour la Néchama (âme)...

Réponse de Rav Gad Allouche

Il est tout à fait permis de vendre la maison d’une personne défunte durant l’année de deuil. C’est même recommandé si une partie de la somme sert à une bonne action à la mémoire du défunt. La croyance que ce n’est pas bon pour la Néchama (âme) vient probablement du fait que cela peut sembler, aux yeux de l'entourage, comme une volonté de se débarrasser des souvenirs du défunt, ce qui pourrait être mal interprété.

De plus, si des personnes en deuil habitent dans la maison, cela peut poser un problème car on évite d’emménager dans une nouvelle maison pendant cette année, sauf en cas de nécessité. En effet, il est d’usage de réciter la bénédiction Chéhé’héyanou lorsqu’on entre dans une maison neuve ou qu’on achète un objet neuf, et cette bénédiction symbolise un moment de joie. Or, pendant l’année de deuil, on cherche à minimiser les occasions de joie, c’est pourquoi on préfère éviter d’emménager dans une maison neuve à ce moment-là.

Enfin, il faut aussi veiller à ce que chaque homme marié laisse après son décès à son épouse vivante un endroit pour habiter. Parfois, elle peut avoir le droit de s’opposer à la vente du domicile.

Que faire d’une Mézouza non-Cachère ?

Que faut-il faire avec une Mézouza qui n’est plus Cachère ? La jeter ou la mettre à la Gueniza ?

Réponse de Rav Gabriel Dayan

Une Mézouza non-Cachère doit obligatoirement être placée honorablement dans une Gueniza. (Choul’han ‘Aroukh Ora’h ‘Haïm, 154, 3 ; Michna Beroura 6)

Si vous n’avez pas de Gueniza à proximité de votre lieu de résidence, vous réserverez un coin de votre appartement, pour cet effet et vous bénéficierez ainsi des plus grandes bénédictions mentionnées dans la Torah. Vous placerez la Mézouza dans un joli sachet que vous placerez avec douceur dans un carton ou sur l’étagère d’une armoire.

Avoir un calendrier de l’avent

Est-il autorisé d’avoir un calendrier de l’avent durant le mois de décembre ? Même si l’on ne fête pas Noël et que cela n’a rien à voir avec cette fête et que c’est juste pour se faire plaisir ou même ouvrir les cases durant les jours de ‘Hanouka ?

Réponse de Rav Gabriel Dayan

Dans tous les domaines de la vie, nous devons être reconnaissables en tant que peuple différent nous dissociant des habitudes sociales des peuples qui nous entourent qui, quand elles n’ont pas leur source dans des pratiques étrangères, sont, assez souvent, un moyen de nous éloigner de notre Émouna. (Le Midrach raconte Vayikra 264). C’est donc une chose à éviter.

Dans la tradition des peuples qui nous entourent, le calendrier en question a pour but de faire patienter les enfants jusqu’à la fête de Noël. D’ailleurs, le mot "avent" est emprunté au latin chrétien adventus, dérivé du latin classique advenire ("arriver"). Ce mot désigne l’arrivée de J.C., c’est-à-dire sa naissance.

Nous avons l’obligation d’éviter l’imitation des usages enracinés des autres peuples. La différence entre les "décrets" de la Torah et les "décrets" des autres sociétés consiste à savoir que les premiers sont des décrets de D.ieu, tandis que les autres sont le produit de l’esprit humain.

La Torah nous demande d’être vigilants et de ne pas tomber dans le piège du conditionnement qui conduit à adopter les pratiques des sociétés étrangères. Rav Chimchon R. Hirsch résume ainsi le commandement en question : "Repoussez toute pratique irrationnelle ou liée à la religion de ces peuples ou à leur attrait pour l’immoralité. Gardez-vous donc de célébrer leurs fêtes ou de respecter des coutumes fondées sur des croyances religieuses [ou non]. Mais respectez-les et n’agissez pas de manière à les déranger durant leurs jours fériés

LA PARACHA POUR LES ENFANTS

J’ai rien compris !

Les enfants, cette semaine, si vous ne comprenez pas quelque chose pendant les cours, dites-le !

L'HISTOIRE

Simon sent qu’il commence à comprendre le cours de Guémara, où il est question de deux avis opposés que le professeur leur explique en détail.

Mais quand le professeur revient sur les différences entre les deux idées, tout se brouille dans sa tête.

Soudain, le professeur s’adresse à lui : "Simon, tu as cerné la controverse entre Abayé et Rava ?"

Tous les regards se tournent vers lui. Impossible d’admettre devant ses copains qu’il n’a pas compris. Il acquiesce d’un signe de tête.

Le professeur demande alors : "Tout le monde a bien compris ? Quelqu’un souhaite que nous reprenions le sujet ?" Personne ne répond.

Sur le moment, Simon est soulagé. Mais plus tard, il sent qu’il n’a vraiment pas de quoi l’être. Il est passé complètement à côté de cette leçon compliquée.

Le professeur réalise que Simon n’a pas compris le cours. Mais il l’écoute avec un étonnement croissant.

Lorsque Simon a fini de poser sa question, le professeur dit : "Quelle question intéressante tu poses là ! Je ne connais pas la réponse. Il faut que je cherche dans les commentaires. Je te répondrai demain, Bli Néder."

Simon est surpris. Le professeur se trouve comme lui dans une situation délicate : il n’a pas su répondre à ses questions. Mais lui n’a pas eu peur de l’avouer !

Simon regrette de ne pas avoir dit clairement à quel point ce sujet lui semble difficile.

Va-t-il oser demander des explications complémentaires pendant la récré ? Peutêtre.

Le cours touche presque à sa fin. Simon hésite, puis il se lance : il lève la main et pose sa question.

L'ENSEIGNEMENT

Dans la Paracha de cette semaine, il est dit : "Its’hak envoya ainsi Ya’akov dans le territoire d’Aram, chez Lavan, fils de Bétouel l’Araméen, frère de Rivka, la mère de Ya’akov et ‘Essav." (Béréchit 28, 5)

Le commentaire de Rachi à propos de ce verset est étonnant : "Je ne sais pas ce que le texte veut nous apprendre."

Nous trouvons de nombreux endroits où Rachi écrit qu’il ne sait pas quel sens

Les

les bonnes questions !

enfants, posons-nous

As-tu déjà été dans une situation où tu n’as pas osé dire : "Je n’ai pas compris ?"

As-tu déjà entendu un adulte dire : "Je n’ai pas compris ?"

donner au texte. Pourquoi Rachi signale son ignorance ? Ce n’est pas évident du tout d’avouer une telle chose, surtout pour celui qui a commenté toute la Torah et qui est notre référence, toujours un millénaire après son commentaire.

Lorsqu’il n’a pas les réponses à certaines questions spécifiques, il lui serait permis a priori de ne rien dire. Alors, pourquoi choisit-il de préciser qu’il ne sait pas ?

La réponse de Rachi nous enseigne ce qu’est l’humilité.

Nos maîtres montrent l’exemple

Aux débuts du mouvement du Moussar (l’éthique et la morale juive), nombreux furent ceux qui protestèrent, notamment par crainte de ce qu’entraînerait un nouveau courant de pensée qui se retrouve d’ailleurs à toutes les générations.

Finalement, tout le monde a fini par reconnaître la nécessité d’un tel mouvement. Même les grands d’Israël qui s’étaient au départ opposés à son édification, ont changé d’avis et ont admis son utilité.

À cette époque, lorsque Rav Israël

n’était pas évidente. Suite à quoi, il quitta la tribune depuis laquelle il dispensait son enseignement.

Quelque temps après cet événement, il expliqua à ses élèves qu’au moment où ce problème difficile lui a été posé, lui sont venus à l’esprit de nombreux arguments pertinents.

Salanter séjournait dans la ville de Vilna, il était invité à donner des conférences.

Les personnes venant assister aux enseignements du Rav étaient nombreuses. Son savoir et sa finesse d’esprit captivaient l’ensemble du public présent.

Parmi les participants, il y avait un homme savant mais véhément, qui voulait amoindrir l’énorme impact que les cours du Rav avaient sur le public. Il essayait toujours de trouver des objections à ses propos à partir d’interprétations méconnues du Talmud.

Le Rav Salanter – avec son savoir immense – répondait toujours avec perspicacité et justesse, au nom de la Torah.

Il arriva qu’un jour, ce même homme cherchant à déstabiliser le Rav Salanter, souleva en plein cours une question très ardue.

Le Rav écouta, réfléchit un instant et reconnut immédiatement que la réponse

Ceux-ci auraient tout à fait satisfait le public et repoussé les objections du questionneur désobligeant. Cependant, le Rav ajouta qu’il savait que les réponses qu’il aurait pu fournir n’étaient pas vraiment justes.

En fait, cet homme avait raison et son intervention était pertinente. C’est pour cette raison que le Rav a interrompu son cours.

Pour finir, le Rav dit à ses élèves : ‘Ne pensez pas que cela ait été facile pour moi de réagir ainsi. Les décisions que j’ai prises me furent pénibles. Toutes sortes de pensées m’assaillirent, comme rétorquer au nom du respect de la Torah ou encore répondre même de façon approximative de manière à pouvoir garder une influence sur le public… Mais je me suis réprimandé intérieurement en me disant : ‘Israël, Israël, n’oublie pas que tu enseignes le Moussar !’ C’est pour cela que je suis de suite descendu de la tribune."

L'exercice de la semaine

Les enfants, cherchez dans la Torah d’autres passages où Rachi dit qu’il ne sait pas.

Goulash de bœuf et de pommes de terre

Une recette réconfortante pour un goulash hongrois, parfait pour les soirées et Chabbath d’hiver.

Ingrédients

 1 kg d’épaule de bœuf (n° 4)

 4 grosses pommes de terre

 2 carottes

 4 tomates mûres

 4 gros oignons

 3 gousses d’ail

 4 cuillères à soupe de paprika doux

 Paprika fort (selon goût)

 Une pincée de sucre

 Sel et poivre noir

 Huile pour la cuisson

Pour 6 personnes

Temps de préparation : 20 min

Temps de cuisson : 2h

Difficulté : Facile

Réalisation

- Coupez la viande en cubes. Épluchez et coupez les pommes de terre et les tomates en cubes moyens. Coupez les carottes grossièrement. Hachez les oignons et écrasez les gousses d’ail.

- Faites revenir les oignons dans une grande casserole avec un filet d’huile, jusqu’à ce qu’ils soient dorés. Ajoutez les tomates, les carottes et l’ail. Assaisonnez avec le paprika doux, une pincée de sucre, du sel et du poivre. Faites revenir le tout pendant une minute en remuant avec une cuillère en bois.

- Incorporez les cubes de viande, couvrez d’eau et laissez mijoter à feu doux pendant 2h.

- Ajoutez les pommes de terre, rectifiez l’assaisonnement avec du sel, puis versez 4 verres d’eau. Portez à ébullition, baissez le feu et laissez mijoter encore 40 min.

- Servez bien chaud.

Bon appétit !

Murielle Benainous

LE COIN SYMPATIK

Prions pour la guérison complète de

Yoel Eliezer ben Sarah

Sandra

Mordekhai ben Esther

Gérard Itshak ben Dolly

Taïta Sultana

Haim Itshak ben Djiora

Meyer ben Malka

Lea Myriam ben Arlette

Esther

Naomie Esther bat Ilana 'hana

Yossef ben Abraham

Myriam ben Hanna Salomon Shlomo Mordekhai Yaiche ben Vanessa Yael

Nathalie Kamra bat Saada

Francis Maklouf ben Rhadouma Ahouva bat Anaëlle

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Une bonne blague

L’incohérence des magazines féminins :

P. 10 - Article psy : Accepte-toi telle que tu es !

P. 18 – Beauté : Perdez 6 kg avant l’été !

P. 23 : Recette : Tarte soufflée chocolatnougatine

P. 39 : Santé : Les méfaits de la malbouffe

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