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Adar
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La solution originale que propose Donald Trump pour l’avenir de la bande de Gaza se décline en deux volets : d’un côté, transférer les Gazaouis dans des pays arabes voisins, et d’un autre, transformer cette parcelle de terre en un lieu attractif pour le tourisme international. Le but commun de ces deux projets est de neutraliser le ‘Hamas – ou tout autre organisme terroriste – dans cette zone et, par conséquent, d’assurer la paix à l’État hébreu sur ses frontières sud.
Toute expatriation du pays dans lequel on a grandi n’est jamais évidente. Elle peut déstabiliser et demande un long temps d’adaptation. Nos Sages considèrent l’ordre de D.ieu adressé à Avraham de quitter son pays et sa famille comme une épreuve. Yossef Hatsadik utilisera ce stratagème en transférant les Égyptiens de ville en ville (Béréchit 47, 21) afin de les empêcher de se méconduire envers ses frères. De même, le transfert des habitants de Gaza aura pour conséquence immédiate de les empêcher de nuire à leurs voisins israéliens. Préoccupés par leur intégration, ils seront destinés, à plus ou moins long terme, à s’assimiler à leur nouvelle société d’accueil. De plus, le ‘Hamas ne trouvant plus de terrain d’influence sur place, s’éteindra de lui-même.
Dans la bande de Gaza, il n’y a pas de travail et la plupart des Palestiniens qui y demeurent vivent dans la pauvreté, soutenus par les aides minimes octroyées par le ‘Hamas. En réalité, ce mouvement terroriste entretient l’indigence de la population afin de la rendre dépendante et, dans la foulée, d’attiser la haine contre Israël, tenu seul responsable de sa condition. Développer économiquement cette région reviendrait automatiquement à annihiler les desseins du ‘Hamas et permettrait aux habitants de se concentrer sur leur bien-être plutôt que sur une idéologie destructrice qui ne leur apporte rien.
Ces deux projets du chef d’État américain –le transfert et l’aisance financière – soulèvent
aussi une réflexion spirituelle qui nous concerne tous :
Si tout transfert perturbe et bouleverse nos conceptions, il est essentiel de comprendre comment le Juif, tout au long de son exil –bien plus pénible sur tous les plans qu’un simple changement d’adresse – a su rester fidèle à ses valeurs et à son patrimoine, sans se confondre avec son environnement.
Trois éléments ont permis au peuple juif de rester attaché à la Torah :
- Le souci de vivre toujours en communauté autour d’un Rav, tout en créant les infrastructures indispensables (synagogues, établissements scolaires, Cacheroute, etc.) ;
- L’étude de la Torah – surtout du Talmud et de la Halakha ;
- Le souvenir glorieux de son passé, avec l’espoir d’un retour prochain à Jérusalem et de la reconstruction du Temple, que l’on mentionne quotidiennement dans nos prières et qui est marqué chaque année le jour du 9 Av.
Sortir de la pauvreté et accéder à un niveau économique plus élevé comporte aussi ses risques. La Torah y fait référence lorsqu’elle met en garde le peuple hébreu : une fois installé sur sa terre et multipliant ses biens, il pourrait en arriver à délaisser sa foi (Devarim 31, 15). Faut-il pour autant chercher à rester pauvre et ne pas s’enrichir ? Nos Sages nous enseignent à ce propos : “La dîme – que l’on donne aux pauvres ou aux érudits en Torah –constitue une clôture préventive pour écarter les conséquences négatives de l’opulence” (Avot 3, 13 ; cf. Tiférèt Israël). Grâce au don, à la Tsédaka, on parvient à ne pas oublier D.ieu, qui Lui seul nous octroie la bénédiction.
Seul un peuple qui détient la vérité parvient à affronter les épreuves de l’exil et de l’aisance financière, en possédant la clé pour les surmonter.
Rav Daniel Scemama
Rav Daniel Scemama
L'Édito - Le Gazaoui Futé
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Soupe de butternut au lait de coco, gingembre et coriandre
Responsable publication
David Choukroun
Rédacteurs
Rav Daniel Scemama, Alexandre Rosemblum, Elyssia Boukobza, Ariel Marciano, Rav Riccardo Di Segni, Nathalie Seyman, Rabbanite Esther Jungreis, Rav Yehonathan Gefen, Jérémie Berrebi, Rébecca Berrebi, Yossi Heber, Léa Nabet, Mia Atlan, Rav Daniel Zekri, Rav Ichaï Assayag, Rav Avraham Garcia, Rav Gabriel Dayan, Rav Emmanuel Bensimon, Murielle Benainous
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19 Février
21 Chevat
20 Février
22 Chevat
21 Février
23 Chevat
22 Février
24 Chevat
23 Février
25 Chevat
24 Février
26 Chevat
25 Février
27 Chevat
Daf Hayomi Sanhédrin 64
Michna Yomit Chvou'ot 3-8
Daf Hayomi Sanhédrin 65
Michna Yomit Chvou'ot 3-10
Daf Hayomi Sanhédrin 66
Michna Yomit Chvou'ot 4-1
Daf Hayomi Sanhédrin 67
Michna Yomit Chvou'ot 4-3
Daf Hayomi Sanhédrin 68
Michna Yomit Chvou'ot 4-5
Daf Hayomi Sanhédrin 69
Michna Yomit Chvou'ot 4-7
Daf Hayomi Sanhédrin 70
Michna Yomit Chvou'ot 4-9
Mercredi 19 Février
Rav Moché Galant
Jeudi 20 Février
Rav Mena'hem Mendel de Kotzk
Rav Yéhouda Arié Leib Eiger
Vendredi 21 Février
Rav Its'hak 'Haï Boukobza
Dimanche 23 Février
Rav Israël Lipkin Salanter
Horaires du Chabbath
Paris Lyon Marseille Strasbourg
Entrée 18:03 17:58 17:59 17:42
Sortie 19:11 19:03 19:02 18:50
Zmanim du 22 Février
Paris Lyon Marseille Strasbourg
Nets 07:46 07:31 07:26 07:24
Fin du Chéma (2) 10:25 10:12 10:09 10:03
'Hatsot 13:04 12:54 12:52 12:43
Chkia 18:23 18:17 18:18 18:01
Sagui Dekel-'Hen, Sacha Tropanov et Yaïr Horn libérés après 498 jours de captivité aux mains du 'Hamas
Les trois otages Sagui Dekel-'Hen, Sacha Tropanov et Yaïr Horn ont franchi la frontière israélienne samedi vers 11h après 498 jours de captivité aux mains du 'Hamas. Remis à la Croix-Rouge puis escortés par les forces spéciales israéliennes hors de la bande de Gaza, les trois hommes ont subi un premier examen physique et mental avant de retrouver leurs familles. Sagui va rencontrer pour la première fois sa fille Cha'har, née pendant sa captivité, Sacha a appris la mort de son père assassiné le 7 octobre, tandis que le frère de Yaïr, Eitan, est toujours détenu à Gaza. Le 'Hamas a systématiquement soumis les otages à des interrogatoires brutaux, les considérant comme des soldats pour tenter d'obtenir des renseignements. Les conditions de détention étaient inhumaines : leurs
cachettes, principalement dans des tunnels, étaient infestées de poux, de punaises et couvertes de moisissures. Les trois hommes n'ont reçu que des soins médicaux minimaux, l'eau était salée et impropre à la consommation, la nourriture très rare. Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a accueilli le retour des trois otages en soulignant que "tout Israël les embrasse et se réjouit de leurs retrouvailles avec leurs familles." Il a également averti que Tsahal "est pleinement déployé et préparé à tout scénario et à toute tentative du 'Hamas de violer l'accord." Remerciant le président Trump pour son soutien, Katz a affirmé qu'Israël continuera à travailler avec lui "pour assurer le retour rapide de tous les otages et l'élimination de la menace terroriste palestinienne de Gaza."
Des signes de vie d’au moins dix otages détenus à Gaza ont été reçus ces derniers jours
Les familles de trois otages ont annoncé la semaine dernière avoir reçu des signes de vie de leurs proches captifs par le biais d'otages récemment libérés. Cela porte à dix le nombre total de personnes enlevées par le groupe terroriste palestinien du 'Hamas le 7 octobre 2023 pour lesquelles des signes de vie ont été rapportés ces derniers jours. Outre les familles qui ont accepté que ces informations soient rendues publics, deux autres familles disent également avoir reçu des signes de vie de leurs proches mais ont choisi de ne pas rendre publiques les informations, a indiqué mercredi la chaîne 12.
Une livraison de bombes lourdes arrive en Israël, après avoir été bloquée par l'administration Biden
Une livraison de près de 1800 bombes lourdes, qui avait été retenue par la précédente administration américaine, a été effectuée dans la nuit de samedi à dimanche en Israël, selon le ministère de la Défense. Un navire transportant les munitions MK-84 d’une tonne a accosté au port d’Achdod. Elles ont été acheminées vers des bases aériennes israéliennes, selon le ministère. Le ministre de la Défense Israël Katz a salué l’arrivée des bombes, déclarant dans un communiqué : "Je remercie le président Donald Trump et l’administration américaine pour leur soutien indéfectible à l’État d’Israël. Nous continuerons à travailler ensemble pour renforcer notre sécurité", a-t-il ajouté.
Le stress fait partie de notre quotidien, mais saviez-vous que votre alimentation peut devenir votre meilleure alliée pour garder votre calme ?
Voici les aliments qui vont naturellement vous aider à décompresser :
• Le chocolat noir (70% minimum) : Le champion des anti-stress ! Riche en magnésium, il booste la production de sérotonine, notre "hormone du bonheur".
2 carrés par jour suffisent pour ressentir ses effets apaisants ;
• Les oléagineux : Noix, amandes et Cie sont composés d’oméga-3 et vitamines B, qui calment directement votre système nerveux. Une poignée par jour accompagnée d’un fruit maximisent leurs vertus ;
• La banane : LA collation antistress par excellence, car l’une de ses molécules se transforme en sérotonine dans votre cerveau. Emportez-en une au bureau pour pallier aux éventuels coups de stress ;
• Le thé vert : Votre nouvel ami pour rester cool ET concentré. 1 à 2 tasses par jour vous aideront à maintenir le cap ;
• Les probiotiques : Les yaourts prennent soin de vos intestins. La science le prouve : ventre détendu = esprit serein !
Si, dans certains cas, une cure de magnésium peut s’avérer nécessaire, le secret d’une vie plus zen commence avant tout dans l’assiette. Alors, la prochaine fois que la pression monte, rendez-vous à la cuisine plutôt qu’à la pharmacie !
Sarah Kisielewski
Après son ultimatum, Trump déclare : "Je prendrai une position ferme", mais laisse Israël décider
Donald Trump s'est exprimé vendredi sur la situation à Gaza, la veille de la libération de trois otages conformément à l'accord de trêve entre Israël et le 'Hamas. Le président américain, qui avait fixé un ultimatum à midi samedi pour la libération de tous les otages, a adopté une position plus nuancée.
"Si cela ne dépendait que de moi, je prendrais une position très ferme. Mais je ne peux pas vous dire ce qu'Israël va faire", a déclaré Trump aux journalistes dans le Bureau ovale. "Le 'Hamas a complètement changé de position. Ils veulent à nouveau libérer des otages. (...) Mais je pense qu'ils devraient tous les libérer."
Des phrases fortes inscrites sur les uniformes des 369 terroristes, dont 36 condamnés à la perpétuité, libérés par Israël
Israël a remis en liberté plus de 369 prisonniers de sécurité palestiniens, dont
cet accord de cessez-le-feu. Les terroristes ont été habillés d’un tee-shirt arborant une
E S S A H I T A L I E 2 0 2 5
Les plages cristallines les plus spectaculaires de la région la plus envoûtante du sud de l’Italie : Bienvenue dans les POUILLES à CASTELLANETA !
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Haute Gastronomie
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En présence du Hazan
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Michel Heymann
Le Rav du Kotel et des lieux saints exige que la pierre du Kotel exposée à l'aéroport
Ben Gourion soit rapportée
Le rabbin du Kotel et des lieux saints en Israël, le Rav Chemouel Rabinovitch, a exigé que la pierre extraite du lieu saint de Jérusalem et actuellement exposée à l’aéroport
Ben Gourion, retrouve son emplacement d’origine. "Les pierres du mur Occidental sont sacrées, et malgré tout mon respect pour la mise en valeur de l’histoire juive et du patrimoine d’Israël, les pierres du mur
Occidental ne devraient pas être retirées", a-t-il écrit dans une lettre au directeur général du ministère du Patrimoine, Itay Grank, et au directeur de l’Autorité des antiquités d’Israël (IAA), Eli Eskozido.
Le Rav Rabinovitch a conclu sa lettre en demandant que la pierre soit retirée de l’aéroport et rapportée sans délai au mur Occidental.
Macron dénonce la "minimisation" des crimes du 'Hamas et l'antisémitisme persistant
Le président français Emmanuel Macron a fermement condamné jeudi la tendance de "certains" acteurs politiques à minimiser, voire à passer sous silence, les crimes perpétrés par le 'Hamas le 7 octobre 2023, particulièrement les violences sexuelles. "L'attaque terroriste du 'Hamas du 7 octobre a changé la face du monde et nos sociétés", a déclaré le président lors de la remise du Prix Ilan Halimi, une récompense destinée aux projets pédagogiques luttant contre l'antisémitisme et le racisme. Dans un discours ciblé, Macron a critiqué à la fois La France insoumise, accusée d'ambiguïté pour son refus de qualifier le 'Hamas d'organisation "terroriste", et le Rassemblement national, dont il pointe les "tentatives de respectabilité" malgré une "ambiguïté" persistante dans la lutte contre l'antisémitisme.
Attentat à Munich : Le suspect reconnaît une motivation islamiste
Un homme a foncé en voiture dans une manifestation syndicale à Munich vendredi, faisant 2 mortes et 39 blessés. Les autorités allemandes ont confirmé vendredi la nature islamiste de l'attaque. Le suspect, un Afghan de 24 ans arrivé en Allemagne en 2016, a reconnu avoir délibérément percuté les manifestants pour des motifs religieux, selon Gabrielle Tillmann, représentante du parquet local.
Après son arrestation, l'homme a crié "Allah Akbar" et s'est mis à prier, tandis que des messages à caractère religieux ont été découverts sur son téléphone portable.
Une livraison de bombes lourdes arrive en Israël, après avoir été bloquée par l'administration Biden
Une livraison de près de 1800 bombes lourdes, qui avait été retenue par la précédente administration américaine, a été effectuée dans la nuit de samedi à dimanche en Israël, selon le ministère de la Défense.
Un navire transportant les munitions MK84 d’une tonne a accosté au port d’Achdod. Elles ont été acheminées vers des bases
aériennes israéliennes, selon le ministère. Le ministre de la Défense Israël Katz a salué l’arrivée des bombes, déclarant dans un communiqué : "Je remercie le président Donald Trump et l’administration américaine pour leur soutien indéfectible à l’État d’Israël. Nous continuerons à travailler ensemble pour renforcer notre sécurité", a-t-il ajouté.
Elyssia Boukobza
La Parachat Michpatim suit immédiatement celle de Yitro. Dans cette dernière, nous avons assisté au don de la Torah et aux Dix Commandements, un événement solennel marqué par le son du Chofar et une mise en scène impressionnante. Moché monte sur le mont Sinaï, entouré d’une atmosphère grandiose. Mais avec Michpatim, l’ambiance change radicalement. Après avoir entendu ces Dix Commandements fondamentaux, nous abordons à présent une série de Halakhot (lois) qui semblent plus secondaires et qui concernent la vie quotidienne. Pourquoi ce contraste si marqué ? La Torah nous enseigne ici que son message ne se résume pas aux Dix Commandements. Elle comprend aussi des détails essentiels sur tous les aspects de la vie. Il serait erroné de penser que seules les grandes règles comptent : chaque loi, quelle qu’elle soit, fait partie intégrante de la Torah et lui donne tout son sens.
Pour mieux en saisir la portée, le ‘Hida, Rabbi Yossef David Azoulaï, dans son ouvrage Na’hal Kedoumim, propose une lecture symbolique. Il interprète l’esclave hébreu, 'Ivri, comme une métaphore d’une 'Avéra, une transgression. Cette idée est novatrice : cet homme, ayant enfreint les Mitsvot en commettant un vol, est désigné par le terme 'Ivri. Le ‘Hida avance une autre explication du mot 'Ivri, le liant à l’idée de passage : nous sommes des voyageurs dans ce monde, des 'Ovrim, des êtres de passage. C’est le message fondamental derrière cette notion de 'Ivri. Dans une approche allégorique, il identifie les figures de ce récit : le maître représente Hachem, l’homme incarne le Juif et la femme symbolise la Torah. Si un homme entre dans ce monde sans Torah et ne l’étudie pas, il le quittera également sans elle. En revanche, s’il s’unit à la Torah, elle l’accompagnera tout au long de sa vie et il partira enrichi de son enseignement.
La Paracha de Michpatim et les situations qu’elle décrit paraissent éloignées de notre quotidien. Elle commence par un sujet qui peut sembler surprenant aujourd’hui : l’esclavage. Il est ici question de l’esclave hébreu, un Juif qui, dans certaines circonstances, se vend comme esclave. Il peut être vendu par le Beth Din s’il est dans l’incapacité de subvenir à ses besoins. Dans d’autres cas, après avoir commis un vol et ne pouvant rembourser sa dette, il est vendu pour réparer le préjudice causé. La Torah limite cette servitude à six ans, après quoi l’esclave retrouve sa liberté. De plus, la Torah précise : s’il est venu seul, il repart seul ; s’il était marié, son épouse entre avec lui chez le maître et repart avec lui après six ans. En revanche, si son maître lui donne une épouse durant sa servitude, elle demeure chez le maître, et leurs enfants restent également sous son autorité. Ce passage peut sembler difficile à comprendre et demande une analyse approfondie, car il s’éloigne de notre perception moderne.
Les commentateurs s’interrogent : pourquoi la Paracha de Michpatim débute-t-elle précisément par le récit de l’esclave ? Ils expliquent que le premier commandement, "Je suis Hachem, votre D.ieu, qui vous ai fait sortir d’Égypte, de la maison d’esclavage”, rappelle que nous avons été libérés de l’esclavage et que la Torah nous exhorte à éviter toute forme d’asservissement.
Les cas mentionnés dans la Torah sont destinés à rester exceptionnels et minimisés autant que possible. Ainsi, la Torah commence par ces lois pour enseigner que cette réalité doit avoir une fin.
Bien que cette réalité semble éloignée de notre époque, elle véhicule un enseignement fondamental et toujours pertinent. Quelle est cette leçon essentielle ? La transmission de l’identité juive repose sur un principe central : un Juif est défini par sa filiation maternelle. La Halakha exposée dans la Paracha de Michpatim illustre ce concept de manière éloquente. Que dit la Torah ? "La
femme et ses enfants appartiendront à son maître." Nous, enfants d’Israël, avons été libérés de la maison d’esclavage, comme la Torah l’enseigne. Plus tard, dans Vayikra, il est écrit : "Ils sont Mes serviteurs", proclame Hachem. Le Midrach insiste sur le fait que nous sommes exclusivement au service de Hachem et non d’autres hommes. En d’autres termes, les enfants d’Israël ne peuvent être soumis à aucune autorité autre que la Sienne. Dans le Hallel, nous affirmons : "Ô grâce, Hachem, car je suis Ton serviteur, fils de Ta servante." Ce verset met en lumière notre statut de serviteurs de Hachem, descendants de Ses servantes.
Quelle est la signification de cette règle ? La Torah précise que les enfants d’une servante appartiennent au maître et non au père biologique. Ainsi, un homme ayant des enfants avec une servante ne possède aucun droit sur eux ; ils restent liés au maître. De la même manière, en tant que serviteurs de Hachem, nous sommes les enfants de Ses servantes.
Ce statut nous est transmis par la filiation maternelle. Celui qui naît d’une mère juive est intrinsèquement un serviteur de Hachem. Cette loi sur l’esclavage vient donc éclairer, de manière symbolique, la transmission du judaïsme.
Bien que d’autres interprétations existent, celle-ci apporte une perspective singulière et éclairante. Se reconnaître comme serviteur d’Hachem, c’est aussi affirmer son affranchissement de toute autre forme de servitude, qu’elle soit envers des individus ou des idéologies étrangères. Servir Hachem n’est pas une soumission, mais une voie vers une liberté authentique. En nous consacrant pleinement à Son service, nous nous détachons de toute domination extérieure, atteignant ainsi la véritable essence de la liberté humaine.
Rav Riccardo Di Segni, grand rabbin de Rome (retranscrit d’un cours paru sur torah-box.com)
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En Israël, beaucoup de gens cherchent un emploi dans la high-tech, tandis que d’autres préfèrent travailler dans l’éducation ou les services. Pour trouver un travail, nombreux sont ceux qui envoient leur CV aux entreprises. Il est très important de connaître des gens et d’utiliser des relations. D’autres encore ouvrent leur propre entreprise. Et toi, quel travail cherches-tu ? D’autres mots avec la racine ק.ס.ע (affaire, occupation) :
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(‘Avoda) – travail, emploi
(Mé’hapsim) – cherchent
(Hay-Tek) – high-tech
(Chéma’adif) – qui préfère(nt)
(‘Hinoukh) - éducation
(Chéroutim) - services
(Korot ‘Hayim) – CV
(‘Hévrot) – entreprises
(Kichourim) – contacts, relations
(Protektsia) – piston, réseau d’influence
(‘Essek ‘Atsmaï) –entreprise indépendante
(‘Issouk) – occupation, activité professionnelle
(‘Assakim) – affaires, business
(Mirpaa bé’issouk) –ergothérapie
Il y a 2 ans, Ilan Fedida, 39 ans, nous quittait brutalement. Jeune, il vivait dans une cité et, malgré les bonnes valeurs transmises par sa famille, on aurait pu l’assimiler à une "racaille" (pardonnez l'expression) car il n'est pas possible de ne pas être influencé par ce genre d'endroit. Dernier de la famille, il était, vers l’âge de 15-16 ans, tiraillé entre la France et Israël, assez désœuvré et en quête de repères. Il vivait toujours intensément, dans le bien comme dans le mal.
Et pourtant... 20 ans plus tard, il avait achevé l’étude du Talmud, fondé une belle famille ancrée dans les valeurs de la Torah, et encourageait tous ceux qu'il croisait à mener une vie fidèle à la tradition. Toujours souriant et positif, il attirait la réussite. Il honorait les rabbanim et les représentants de la Torah, connaissait la valeur de la Tsédaka et soutenait sans le dire à personne un Collel à Jérusalem ainsi que des familles dans le besoin chaque Chabbat.
Tout est possible pour nous et pour nos enfants : apprenons à nous regarder avec bienveillance, car chaque trait de caractère a son bon et son mauvais côté — tout dépend de l’usage que l’on en fait.
Thème : le Chabbath
Lumbroso
Règle du jeu :
Dans ce jeu, des questions correspondent aux lettres de l’alphabet. La première réponse commence par un א, la deuxième par un ב, etc. Les participants doivent trouver le mot exact en hébreu. Le point est attribué à celui qui donne la bonne réponse en premier. Il y a des devinettes pour tous les âges. Le mot surligné dans la devinette indique ce qu’il faut chercher.
Chabbath, il y en a 39, et qui ont des dérivés.
La Mitsva est d’en avoir qui soient réservés pour le Chabbath, de la tête aux pieds.
Si ‘Am Israël garde deux Chabbaths consécutifs, il aura tout de suite droit à cela.
Chabbath, celles qui sortent de notre bouche doivent être prononcées en accord avec l’esprit de ce saint jour.
Ces deux paroles qui ordonnent la Mitsva du Chabbath ont été prononcées ensemble.
Pour la faire, il faut une bougie, un végétal aromatique et une coupe de vin.
La seule raison pour laquelle il est toléré de jeûner le Chabbath.
La Guémara raconte que cet homme a été récompensé en trouvant une pierre précieuse dans le poisson qu’il avait acheté en l’honneur du Chabbath.
Ce repas est une manière d’accompagner le Chabbath à sa sortie.
Ce passage se récite au moment Kiddouch du matin.
C’est le plat traditionnel du Chabbath matin chez les Achkénazim.
Ce chant exprime l’idée que le respect du Chabbath nous amène en retour la Protection divine.
Certaines femmes en allument deux, d’autres sept ou dix, en l’honneur du Chabbath.
Il faut appeler le jour du Chabbath ainsi, et donc manger de bons plats et boire de bonnes boissons.
Chabbath sort à ce moment
Cela fait partie des préparations du corps en l’honneur de Chabbath, de préférence à l’eau chaude.
Ce chant entonné par toutes les communautés juives marque l’accueil de la fiancée Chabbath.
Il faut en faire trois en l’honneur du Chabbath, une le soir, et deux la journée.
Si on se retrouve dans ce cas, alors on peut faire des travaux interdits le Chabbath.
En général, c’est le père de famille qui le fait sur une coupe de vin, avant de manger.
Faire cela le Chabbath est un délice, certains le font aussi le Chabbath après-midi.
Surtout pour ceux qui travaillent la semaine, le Chabbath est l’occasion d’assister à des cours de …
Quel métier exerce le "Juif modèle" au 21ème siècle ? J’entends par cela le métier qui heurte le moins les lois que D.ieu nous ordonne de suivre.
Réponse de Rav Daniel Zekri
J’ai tendance à vous dire peu importe le métier, dans la mesure où il est exercé honnêtement et qu’il vous laisse suffisamment de liberté pour pouvoir prier en Minyan et vous permettre de fixer des temps d’étude de la Torah.
Peut-on payer son Ma’asser en faisant des dons à sa synagogue et/ou en achetant des Mitsvot comme les montées à la Torah pendant l'année ? Ou bien le Ma’asser doit être exclusivement réservé à ceux qui étudient la Torah (Yéchivot...) ?
Réponse de Rav Ichaï Assayag
La meilleure manière d’accomplir la Mitsva du Ma’asser est de le réserver pour les Yéchivot ou Collelim, mais il est aussi possible de l’utiliser pour accomplir des Mitsvot.
Cependant, il faut que ce soit des Mitsvot facultatives : on ne pourra par exemple pas utiliser son Ma’asser pour s’acheter un Etrog, étant donné que c’est une Mitsva obligatoire. On pourra par contre acheter une montée à la Torah si la communauté est nécessiteuse, à condition d’avoir eu l’intention avant l’achat de la payer avec le Ma’asser.
P.S : pour parfaitement calculer son Ma'asser, l’association Torah-Box propose le site maasser.com
J’ai trouvé de l’argent à l’arrêt du bus
J’ai trouvé 70 Chékels à l’arrêt du bus hier, que dois-je faire ?
Réponse de Rav Avraham Garcia
Si l’argent a été posé dans un endroit bien précis ou que la somme était bien regroupée, il s’agit là d’un signe qui vous oblige à rendre cet argent, surtout si on constate qu’il a été posé sciemment (Choul’han ‘Aroukh et Rama 262, 12).
Vous devez donc mettre une affiche pendant quelques semaines disant qu’une somme d’argent a été retrouvée à cet endroit, et celui qui la réclamera (après avoir donné des signes, comme le montant exact) pourra la récupérer.
Si cela a été fait ou que c’est impossible, il faudra toujours garder cette somme dans un compte, par exemple pour pouvoir la rendre lorsqu’Eliahou Hanavi reviendra (‘Hochen Michpat 267, 15 ; 25). Si l’argent semble être tombé (et pas posé), vous pouvez le prendre pour vous.
J’habite en Israël et je suis bénéficiaire du RSA en France. Est-ce du vol ?
Réponse de Rav Gabriel Dayan
Le site officiel de l’administration française indique que pour bénéficier du RSA, il faut résider en France de manière stable et effective. La durée des séjours à l’étranger ne doit pas dépasser 3 mois par an. La loi indique que si vous séjournez plus de 3 mois à l’étranger, vous pouvez percevoir le RSA ou la prime d’activité mais seulement pour les mois complets de présence en France. Nous ne sommes pas en mesure d’affirmer quoi que ce soit d’autre.
Que penser de l’attitude ostentatoire qu’ont certaines communautés à l’égard des dons et de l’argent en général ? Par exemple, certaines synagogues pratiquent l’enchère ouverte pour des Brakhot ou des montées à la Torah, et ce, même le jour saint de Yom Kippour. Il s’agit là d’un extrême, mais ma question englobe également le fait de "publier" en le criant à l’assemblée le montant d’un don d’un fidèle lors de sa montée à la Torah.
Réponse de Rav Emmanuel Bensimon
Il est explicitement permis de faire des dons pour une synagogue durant Chabbath, car il s’agit d’argent utilisé pour "le Ciel", c’est-à-dire à des fins spirituelles. (Choul’han ‘Aroukh Hilkhot Chabbath 306, 6).
De même, il est permis de faire les comptes, réaliser des enchères, à partir du moment où la destination de cet argent est une Mitsva (synagogue, Tsédaka, Yéchiva...). Cela est permis le Chabbath, à plus forte raison le jour de Kippour (il faut rappeler que la sainteté de Kippour est moins grande que celle de Chabbath).
De plus, le fait de "publier" ces dons permet d’encourager les autres personnes à donner. Bien entendu, comme dans toute chose, il faut le faire d’une manière non ostentatoire...
Le dropshipping est-il permis selon la Torah ? Je vends sur un site un produit expédié directement par un fournisseur en Chine. J’achète au fournisseur seulement après la commande et à un prix inférieur à mon prix de vente. Est-ce du vol ? Qu’en estil des stratégies marketing trompeuses, comme indiquer un stock fictif ou un faux anniversaire de boutique ?
Réponse de Rav Gabriel Dayan
Le dropshipping est permis selon la Halakha, mais à condition que le produit vendu et expédié soit exactement celui que l’on propose sur le site et que l’on respecte les conditions de vente mentionnées dans le contrat : garantie, service après-vente, etc. lorsque cela est nécessaire.
Vous écrivez : "Qu’en est-il du fait de mettre du marketing si c’est du mensonge ?" Par exemple, écrire "plus que 100 articles en stock" ou "pour fêter nos 2 ans", alors que c’est faux. Réponse : il faut dire la vérité, toute la vérité et rien que la vérité.
FEMMES
COUPLE
Honorer ses parents peut-il être assimilé au fait d’être exploité ? Quel bonheur peut-on vivre lorsque notre mère souffre ?
Chère Rabbanite Jungreis,
Ma mère vit avec nous et a besoin de beaucoup d’attention, tout comme mes quatre enfants. Je suis sollicitée de toutes parts en même temps, et je ne sais pas vers où me tourner en premier. Tout ce stress a réellement affecté ma santé mentale et physique. J’ai des douleurs au dos et des troubles d’estomac, et je manque de la patience nécessaire pour être une bonne épouse et une mère dévouée.
Mon mari estime que la meilleure solution serait peut-être de placer ma mère en maison de retraite, mais cette idée me paraît très pénible. Je ne crois pas que j’aurais la conscience tranquille en choisissant cette voie.
Mes amies me disent que je suis stupide, que je dois apprendre à penser d’abord à moi, et ne pas permettre aux autres de profiter de moi. Il y a des fois où je suis tentée de suivre leurs conseils et de m’enfuir quelque part, de sauter dans un avion, et de partir dans une contrée lointaine pour tout oublier.
Réponse de la rabbanite
Ma chère amie, Lorsque nous traversons des difficultés, beaucoup d’entre nous rêvons de nous envoler pour un pays lointain où nous pourrons oublier tous nos problèmes. Or la réalité est toute autre : on ne peut pas s’échapper, car peu importe la hauteur ou la distance parcourue par l’avion, il devra finir par atterrir. En conséquence, plutôt que de faire appel à l’imagination, tentons de résoudre notre problème de manière constructive.
Enfants ou parents, il ne faut pas choisir
La plus grande joie donnée à vivre est de faire partie d’une famille aimante. Mais, comme c’est le cas pour tous les bienfaits, ce bonheur a un prix. Par exemple, si vous aimez quelqu’un et que cette personne souffre, vous ressentirez sa douleur, et si vous êtes incapable de soulager sa souffrance, votre angoisse sera encore plus intense. Je comprends donc votre angoisse devant l’infirmité de votre mère et son incapacité à prendre soin d’elle-même, mais je
ne comprends pas pourquoi vous devriez vivre un conflit entre les soins à lui accorder et ceux à accorder à vos enfants.
Honorer et vénérer sa mère ne relève pas de votre seule responsabilité, vous devez la partager avec votre mari et enfants - et les enfants ne sont jamais trop jeunes pour apprendre cette responsabilité. Honorer, aimer et s’occuper de mamie est leur privilège et ne doit jamais être considéré comme un fardeau. Non seulement devez-vous solliciter leur aide pour veiller attentivement aux besoins de votre mère, mais vous devez leur faire comprendre à quel point ils sont bénis d’avoir une mamie qui vit chez eux. C’est un Zekhout, un grand mérite de soulager la douleur d’une grand-mère, de la divertir par une histoire ou une chanson, et de la faire sourire.
L’une des femmes remarquables de l’histoire juive a été Séra’h, la fille d’Acher. Elle a vécu pendant plusieurs siècles, et, à l’époque du roi David, était surnommée Icha ‘Hakhama, la "femme intelligente". Pourquoi cet honneur insigne lui a-t-il été attribué ? Qu’avait-elle de si particulier ?
Elle réconfortait son grand-père - le patriarche Ya'akov, en lui chantant des chansons et lui glissant des mots de consolation et d’espoir - 'Od Yossef ‘Haï - Joseph vit encore, chantaitelle constamment après que l’on eut montré à Ya'akov le manteau ensanglanté de Yossef. C’est pour avoir accompli cette grande Mitsva d’honorer et de réconforter son grand-père, qu’on lui a accordé cette incroyable longévité et sagesse.
Eduquer les enfants à s’occuper des (grands) parents
Toutes les familles n’ont pas le mérite de s’occuper de grands-parents âgés, alors plutôt que d’avoir du ressentiment pour cette Mitsva, enseignez à vos enfants à l’embrasser avec amour. Bien après que votre mère sera rappelée par D.ieu, vos enfants se souviendront de ces années particulières lorsque grand-mère faisait partie de leur vie, et c’est un trésor que personne ne pourra jamais leur enlever. Le meilleur moyen d’inculquer cette notion aux enfants est l’exemple personnel. Si vous souhaitez que vos enfants ressentent la joie de la présence de leur grand-mère, vous et votre mari devez leur indiquer la voie. Par votre attitude, vous devez montrer que s’occuper de votre mère est un privilège auquel vous ne voudriez renoncer pour rien au monde.
Une fois vos enfants devenus des participants actifs de cette responsabilité familiale, leur ressentiment disparaîtra. Plutôt que de se sentir écartés, ils se sentiront honorés et voudront donner d’eux-mêmes, et, par ce don, ils deviendront meilleurs… Et un jour, lorsque vous et votre mari aurez vieilli, vos enfants se souviendront de tout l’amour que vous avez donné à leur mamie, et, avec l’aide de D.ieu, à leur tour, ils reproduiront cette attitude pour vous.
Notre inépuisable carburant
Quant à vos amies, ne laissez pas leur avis vous importuner. Elles ne font que répéter le verbiage insensé en vogue de nos jours : "Pense à ton propre bonheur - ne laisse personne
profiter de toi." Est-ce qu’honorer ses parents peut-il être assimilé au fait d’être exploité ? Quel bonheur peut-on vivre lorsque notre mère souffre ? Vos amies imaginent-elles que vous êtes une machine dénuée de conscience qui peut tout simplement éliminer votre mère de votre cœur et esprit ?
Je ne veux pas minimiser le sacrifice qui est exigé de vous, mais nous sommes un peuple qui a vécu par ces sacrifices… des parents vivant pour leurs enfants, et les enfants, à leur tour, vivant pour leurs parents. C’est l’essence même de la vie : le don.
Au bout du compte, si vous inspirez votre famille à se joindre à vous pour honorer mamie, ce qui, à première vue, était source de conflits, cela agira comme catalyseur d’union pour les membres de votre foyer. Je peux vous l’assurer : mamie sera toujours inscrite dans les cœurs de vos enfants, un héritage d’amour authentique.
Rabbanite Esther Jungreis
Pour en profiter, veuillez le détacher avant Chabbath...
Michpatim - L’argent et la propriété d’autrui
Si quelqu’un considère les lois économiques et civiles d’un point de vue différent des obligations envers D.ieu, cela aura une grande influence sur son comportement dans ces domaines…
"Et voici les lois que tu placeras devant eux " (Chémot 21, 1)
La Paracha de cette semaine détaille les lois civiles et économiques. Rachi écrit que les termes "et voici" viennent inclure le sujet précédent à celui dont on va parler (contrairement au mot "voici" qui est exclusif). Ainsi, la Torah relie le chapitre du don de la Torah à celui des Michpatim (lois civiles et économiques) pour nous enseigner que ceux-ci furent, tout comme les Dix commandements, transmis au mont Sinaï. Pourquoi est-il nécessaire de nous faire passer un tel message, en particulier en ce qui concerne ces préceptes ? En effet, nous savons déjà que toute la Torah fut donnée au Sinaï ! (Brakhot 5a)
commandements liés à D.ieu comme des lois provenant d’une source divine et les Mitsvot Ben Adam La’havéro, telles que les lois économiques et civiles, comme résultant de l’intellect humain.
De la même manière que les Dix commandements proviennent de la Sagesse divine, les lois économiques et civiles ont la même origine "
Obligations envers D.ieu et les hommes
Pour répondre à cette question, il est important de comprendre la différence qui peut exister, aux yeux des gens, entre les obligations Ben Adam Lamakom (entre un homme et D.ieu, par exemple, la prière, l’alimentation Cachère, les lois de pureté familiale…) et celles Ben Adam La’havéro (ente un homme et son prochain). On peut avoir tendance à considérer les
En effet, chaque société, peu importe sa croyance religieuse, instaure de telles règles pour maintenir un certain ordre. C’est la raison pour laquelle la Torah jugea fondamental de souligner que de la même manière que les Dix commandements proviennent de la sagesse divine, les lois économiques et civiles ont la même origine, bien qu’elles soient souvent en accord avec la logique humaine.
De l’origine divine des lois civiles
Sur ce même verset, Rachi ajoute que le chapitre des Michpatim jouxte celui de l’Autel pour nous apprendre qu’il faut installer un Sanhédrin – le tribunal juif suprême qui existait à l’époque du Temple – à côté du Temple. L’idée est la même. Le Sanhédrin gère tous les désaccords financiers et civils qui surgissent. La Torah met donc l’accent sur le fait que les secteurs qu’il régit ont leur place dans la spiritualité, au même titre que les lois relatives au Temple.
En quoi cet enseignement est-il si important, au point que la Torah y fasse deux allusions dans le premier mot de la Paracha ? En réalité, si quelqu’un considère les lois économiques et civiles d’un point de vue différent des Mitsvot Ben Adam Lamakom, cela aura une grande influence sur son comportement dans ces domaines. Il risque d’agir avec beaucoup de crainte de D.ieu en ce qui concerne les Mitsvot directement liées à Hachem, comme le Chabbat ou la Cacheroute ; il aura une grande soif d’apprendre ces obligations primordiales et n’hésitera pas à poser ses questions à un Rav en cas de doute. En revanche, devant une indécision sur le plan financier, une conduite similaire est moins fréquente. On peut, au moins inconsciemment, s’imaginer que de telles incertitudes ne sont pas régies par la Torah, mais par notre logique, notre réflexion.
Rachi, dans ses deux commentaires, montre que cette approche est complètement erronée – l’individu doit considérer les Michpatim avec le même regard que les autres commandements de la Torah.
Rav Israël Salanter, initiateur du mouvement de Moussar, insistait sur l’importance de travailler sur l’honnêteté. Il répéta à maintes reprises, une veille de Yom Kippour, le précepte de nos Sages : "Dans un sac plein de fautes, le vol est la première à accuser." Il réalisa qu’un homme ne peut devenir un véritable serviteur d’Hachem s’il n’améliore que son étude de la Torah, sa prière et son observance du Chabbath. Bien entendu, ces points sont essentiels, mais si on excelle dans ces domaines tout en étant laxiste à l’égard de la propriété ou de l’argent d’autrui, la faille est profonde.
Comme souvent, pour se perfectionner, la première étape est d’apprendre les lois et la Hachkafa qui y ont trait – à savoir le respect dû aux biens d’autrui, l’attention que l’on doit porter aux objets empruntés, l’honnêteté requise dans les affaires et le fait de s’écarter de tout risque de vol.
Rav Yehonathan Gefen
1 Hachem transmet à Moché de nombreuses lois civiles et morales destinées aux Bné Israël.
2 Les lois relatives aux serviteurs hébreux précisent leurs droits et les obligations de leurs maîtres.
3 Des règles détaillées sont données concernant les crimes tels que le meurtre, l’enlèvement, les violences contre les parents et les coups portés à autrui.
4 Les lois des dommages, qu’ils soient causés par des animaux, des fosses ou des incendies, sont exposées, ainsi que celles liées au vol et aux différentes formes de restitution.
5 La Torah interdit la sorcellerie, la zoophilie et l’idolâtrie.
6 L’oppression des convertis, des orphelins et des veuves est formellement prohibée.
7 L’interdiction du prêt avec intérêts et les règles sur les gages sont énoncées.
8
Les lois judiciaires rappellent l’interdit du mensonge et du faux témoignage, ainsi que la nécessité d’une justice impartiale.
9
La Torah ordonne le respect de la Chémita, la sanctification du Chabbath et les trois pèlerinages annuels au Beth Hamikdach.
10
Moché écrit les paroles d’Hachem, réalise des sacrifices et monte sur le mont Sinaï pour recevoir les tables de la Loi et les explications de la Torah, séjournant quarante jours et quarante nuits auprès d’Hachem.
PRÉPARATIONS GÉNÉRALES :
Bougies de Yom Tov : s’assurer qu’elles sont sufisamment grandes pour tenir jusqu’à la fin du repas
USTENSILES À NE PAS OUBLIER :
Un étui pour ranger l’Afikomane
Un grand foulard pour recouvrir le plateau avant le chant « Ma Nichtana »
Préparer une ou deux bougies de 24h pour les besoins de la fête
Préparer les kazétim (mesures) de Matsa et Maror pour tous les invités (voir ci-dessous)
Une Haggada par personne (si possible, la même pour tout le monde)
Un verre de 9 à 10 cl (1 réviit) par personne
Formez deux équipes qui s’affronteront au cours des jeux des pages 1, 2, 3 et 4 !
Si Pessah tombe un jeudi, ne pas oublier le “Erouv tavchiline”
Une bassine jetable pour y verser le vin lors de l’énumération des 10 plaies
Des récompenses pour les enfants afin qu’ils participent au Séder
PLATEAU DU SÉDER : ORDRE DES ALIMENTS :
Donnez un nom formé de 2 mots qui riment à votre équipe. 2. Expliquez pourquoi vous êtes les plus forts. (
Pour chacun des éléments suivants, qui saura donner la bonne réponse en premier En Adar - En Nissan - Dans les 2 - Dans aucun des 2.
Le premier qui donne la bonne réponse remporte le point
• On mange accoudé.
> En Nissan.
• Moché Rabbénou y est né.
> En Adar.
• On est sortis d’Égypte.
> En Nissan.
• On fête Pourim.
On précède le mois de Iyar. En Nissan.
> En Nissan.
2.É u 6.‘Harossèt ret aror 8. Bold’eau sa
• On fait une grande Sé’ouda.
> Dans les 2.
QUANTITÉS OBLIGATOIRES DE MATSA & MAROR
• On vient de terminer le mois de Chevat.
• On a un
> En Nissan.
• On a reçu la Torah.
> Dans aucun des 2. On est dans le dernier mois de l’année selon certains avis.
A savoir : 1 Kazayit = 28g | 1 Kazayit de Matsa correspond à ½ Matsa chémoura ronde faite à la main
> En Adar.
Etapes du Séder Motsi Kore’h
> En Adar.
Minimum 1 Kazayit
Standard
• On vient de terminer le mois de Adar.
• On a la Mitsva de manger des herbes amères.
> En Nissan.
2 Kazayit
• On commence à étudier les Halakhot
> En Adar.
• On fête
Hidour (au mieux)
> En Nissan.
• On y jeûne.
> Dans les 2.
MAROR
• On construit la Soucca.
> Dans aucun des 2.
• On y boit du vin.
2 Kazayit
> Dans les 2.
Etapes du Séder
> En Adar.
• On fête
> Dans aucun des 2.
La quantité de Maror
• On a 2 jours de Roch ‘Hodech.
> En Adar.
• On a la Mitsva de manger de la Matsa.
(jeu d’intuition)
Citez des célèbres convertis du Tanakh.
Yitro / Le Erev Rav Ruth.
Onkelos.
Rabbi Méïr.
Tsipora / Ra’hav
Où retrouve-t-on en général ses lunettes après les avoir perdues ?
Sur la tête.
Dans les poches.
Sur la table ou le bureau.
Dans les voitures.
Près du lit.
Répète sans te tromper, 7 fois, la phrase
Nommez un personnage connu pour un miracle ou un événement extraordinaire.
Noa’h ( l’Arche).
Moché (les 10 commandements).
Le Roi David (vainqueur de Goliath).
Daniel (la fosse aux lions)
Yona (avalé par un grand poisson)
Un criquet sur sa crique crie son cri cru.
• Record : combien mesurait Robert Wadlow, l’homme le plus grand du monde ? (Répondez par “plus” ou par “moins”.)
> 2,72 m (Il est mort à 22 ans).
• Le savez-vous ? Combien d’enfants naissent chaque seconde ?
> 4 (360.000 chaque jour.)
• Un esclave est libéré si son maître fait tomber une de ses dents. Quelles dents sont exclues de cette règle et pourquoi ?
> Les dents de lait car elles sont remplacées par des dents définitives.
• Monsieur et madame “Airunpeu’ ont un fils. Comment s’appelle-t-il ?
> … Axel.
• Terminez la blague : On ne dit pas “N’importe quoi, mais…
> … Que porte le nain ?
• Le saviez-vous : Qu’ont l’habitude de faire les gens riches en Chine lorsqu’ils sont condamnés à purger une peine de prison ?
> Ils payent quelqu’un pour purger la peine à leur place.
• Le participant sort de table. Les convives retirent 2 objets de la table. Le participant revient et doit deviner quels objets ont été retirés en moins d’une minute.
• Tu as 30 secondes pour faire rire au moins 2 personnes assises autour de la table.
• Chante un chant de Chabbath.
1ère énigme (pour les petits)
“C’est Théo qui m’a volé mon goûter…
- Et tu ne t’es pas défendu ?
- Non…
- Mais enfin Toto, tu fais du karaté, tu dois pouvoir te défendre dans ce genre de cas.
Toto répond : Oui mais…
Le lion est le roi des animaux. Un seul animal
La lionne.
Lors d’un match de boxe, un spectateur se montre ! Envoie-lui ton poing dans la figure ! Vas-y ! ur le soutenir à … suis le dentiste de son adversaire !”
Dans ce QCM sur la Halakha, il peut y avoir une ou plusieurs bonnes réponses. Chaque bonne réponse rapporte 1 point à son équipe.
1. La multiplication des fautes.
2. La conséquence de la faute du veau d’or.
3. La haine gratuite entre les gens.
Réponse : 3
Quelle est la raison de notre exil ? D’où apprend t-on qu’on doit honorer son oncle ?
1. De Avraham Avinou.
2. De Its’hak Avinou.
3. De Ya’akov Avinou.
Réponse : 3
> Chap. 22, Verset 13
Lorsqu’un homme empruntera… il paiera : apprend ici que l’emprunteur est responsable en cas de force majeure.
> Chap. 22, Verset 17
Tu ne laisseras pas vivre une sorcière : s’applique aussi aux sorciers, mais le texte parle de la sorcellerie féminine car elle est plus répandue. Rachi l’a dit.
Les participants doivent dire si les commentaires sur la Paracha ci-dessous ont été écrits par MOTS MYSTÈRES :
c’est eux qu’on maltraite le plus souvent. Rachi l’a dit.
Tu n’accepteras pas un faux bruit : C’est l’interdiction de croire à du Lachon Hara’.
Rachi l’a dit.
(Jeu de rapidité)
Le but de ce jeu est de trouver le mot mystère en s’aidant uniquement d’un mot indice.
Prêt à intérêt. (Interdit du
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Textes : Chlomo Kessous et Yael Allouche | Responsable : Rav Michael Allouche
C’est un univers nouveau pour le jeune homme qui n’a connu que les bancs bénis de la Yéchiva : la bourse aux diamants renvoie du stress, de la compétition et des ambitions lucratives parfois assez malsaines…
Arié est étudiant en Torah à Bné Brak, la fameuse ville religieuse d’Israël dans l’agglomération de Tel Aviv.
Il se trouve que sa famille traverse une grave crise financière, ses parents n’arrivent plus à joindre les deux bouts. Arié réalise la gravité de la situation à mesure que le réfrigérateur se vide.
Un jour, alors qu’il rentre chez lui après la Yéchiva, la maison est plongée dans le noir. Sa maman lui explique que l’électricité a été coupée. Arié la sent à bout de forces et lui promet qu’il va faire son possible pour améliorer la situation. Il implore Hachem d’une voix vibrante : "Mon D.ieu, aide-nous à sortir de cette épreuve !"
Question au Rav : travailler ?
Arié a besoin d’un conseil extérieur. Il expose précisément à son Roch Yéchiva la situation financière de la famille, le nombre d’enfants au foyer, les charges actuelles… Le Roch Yéchiva ouvre un livre, prend des notes puis lève sa tête vers son élève : "Mon cher Arié, c’est peut-être l’un des moins bons conseils que je puisse te donner : tu es la personne la mieux placée pour aider tes parents. Tu ne peux pas interrompre totalement ton étude, mais, dans un tel cas de force majeure, je t’invite à réduire ton Limoud l’après-midi afin de travailler. J’ai un ami qui
travaille à la bourse aux diamants de Ramat Gan, il va t’aider à trouver un travail honnête qui apportera une Parnassa supplémentaire à ta famille."
Après l’avoir béni, le Rav contacte son ami qui recherche justement un "porteur de diamants" pour sa société à la bourse de Ramat Gan. Arié devient donc, l’après-midi, "porteur de diamants". Son travail est simple mais fatigant : il doit transporter des diamants entre différents bureaux de la bourse, dans des enveloppes scellées. Il marche beaucoup, monte et descend les étages tout l’après-midi, sans pause et dans un environnement assez stressant : il a constamment peur de perdre un diamant.
C’est un univers nouveau pour le jeune homme qui n’a connu que les bancs bénis de la Yéchiva : la bourse aux diamants renvoie du stress, de la compétition et des ambitions lucratives parfois assez malsaines.
Son premier mois de travail se finit, il touche sa première paie qui permet de rétablir le courant électrique chez lui et d’apurer quelques dettes. Mais c’est une goutte d’eau dans un océan qu’il faut combler.
Arié est toujours aussi assidu dans son étude du matin, et il prie avec beaucoup d’intensité pour que la situation de ses parents s’améliore. Il commence aussi à s’intéresser à l’univers du
diamant, la gemmologie. Il se forme sur le tas, en échangeant avec ses interlocuteurs et en apprenant à utiliser les instruments.
Petite trouvaille pour gros dilemme
Un jour, alors qu’il monte les escaliers pour acheminer une enveloppe vers un bureau d’export, il voit par terre un objet très brillant. Il s’en approche, et il constate qu’il s’agit d’un diamant particulièrement étincelant. Il sort son petit kit, et, après en avoir examiné les différentes facettes avec sa loupe, sa lampe et son réfractomètre, il estime la valeur du diamant à près de 200 000 €. Cette somme lui donne le vertige : c’est plus de vingt ans de travail qui tiennent dans ce petit "caillou" brillant.
Quelques minutes plus tard, le représentant de Chow Tai Fook, l’un des leaders mondiaux de la bijouterie de luxe, explique à Arié que son porteur a fait tomber le diamant, et il lui donne deux signes distinctifs permettant de l’identifier.
"
Le jeune est fier de lui : s’il est passé à côté d’une fortune, c’était une fortune malhonnête qui n’aurait certainement pas été bénie et qui lui aurait coûté son monde futur.
Cette somme lui donne le vertige : c’est plus de vingt ans de travail qui tiennent dans ce petit "caillou" brillant.
Il regarde instinctivement les caméras de surveillance, et il s’aperçoit qu’il est dans un angle mort : personne ne le voit à cet instant précis. Submergé par une grande émotion, il réalise qu’il a l’occasion de s’emparer de ce diamant, de le vendre et de régler tous ses problèmes matériels. Avec une telle somme, il désendette complètement sa famille, fait des travaux de rénovation chez lui et peut garder de côté une grande partie de la somme. Bref, l’occasion de s’enrichir facilement en un instant, et de résoudre toutes les difficultés auxquelles lui et sa famille sont confrontés.
Prière de poche et promotion
Alors qu’il met la main à sa poche pour préparer la place pour le diamant, il tombe sur une petite prière contre le Yetser Hara’ écrite par son Rav pour affronter le monde du travail de manière Cachère.
Arié se ressaisit : il vient de comprendre que ce diamant perdu est une épreuve envoyée par Hachem pour tester son honnêteté et sa droiture. Il prend le diamant et édite une annonce conforme à la Halakha afin d’en retrouver le propriétaire.
Alors qu’il est sur le chemin du retour et pense à tous les événements de la journée, il reçoit un appel d’un numéro qu’il ne connaît pas avec un indicatif étrange, +852.
"Allô ? Ici monsieur Cheng, du département RH de Chow Tai Fook Hong Kong. Notre représentant en Israël m’a rapporté ce que vous avez fait aujourd’hui. Nous avons besoin d’un secrétaire privé à Ramat Gan, 5h par jour, l’après-midi. Vous seriez intéressé ?"
Très flatté par cette proposition, Arié en parle à son Roch Yéchiva et à son patron actuel. Les deux comprennent bien vite qu’il s’agit d’une bénédiction du Ciel qu’Arié ne devrait pas refuser.
Arié est embauché dès le lendemain par l’entreprise hongkongaise, avec un salaire et des conditions de travail excellents, lui permettant d’étudier le matin et même le soir après le travail ! Tout s’arrange rapidement, y compris son étude de la Torah qui est au beau fixe.
Les Pirké Avot enseignent : ‘Assé Lékha Rav, "Trouve-toi un Rav". Un Rav nous conseille, nous aide et nous oriente sur toutes les décisions de notre vie. Arié, en écoutant son Rav et en surmontant son Yétser Hara’, a mérité de rester attaché à la Torah et de sortir ses parents de grandes difficultés.
Alexandre Rosemblum
1. Que faire d’un faux billet d’argent ?
> Obligatoire de le détruire. Strictement interdit de payer avec ou d’en profiter d’une autre façon. (Pit’hé ‘Hochen, Ona’a 11, 46)
2. Garder l’argent que j’ai gagné au poker ?
> Non, c’est de l’argent volé au vu de la loi juive. Vous devez le rendre à ceux de qui vous l’avez gagné. Si vous ne savez pas ou plus exactement qui étaient les joueurs, reversez l’argent à une association connue pour espérer que les joueurs en question en bénéficient d’une façon ou d’une autre. (Rav Crémisi)
3. Changer son nom dans le cadre de son travail, permis ?
> Oui, ce n’est pas du mensonge, le but n’est pas de tromper qui que ce soit. (Niv Sfataïm 5771, 19-20)
Le ‘Hafets ‘Haïm nous enseigne qu’il est interdit de divulguer des informations qu’une personne nous a confiées sans avoir reçu son autorisation préalable et explicite. Evidemment, si ses propos sont répréhensibles, les rapporter est absolument défendu.
Hiloula du jour
Ce dimanche 25 Chevat (23/02/2025) tombe dans le calendrier hébraïque la Hiloula de Rabbi Israël Lipkin Salanter.
D’une érudition exceptionnelle, il est célèbre pour avoir créé en 1840 le mouvement du Moussar, introduisant dans les Yéchivot des enseignements de morale et d’éthique juive. Cette révolution sans pareille dans le monde de l’étude de la Torah se diffusa ensuite dans l’ensemble du peuple juif.
N’oubliez pas d’allumer une bougie en son honneur afin qu’il prie pour vous !
Une perle sur la Paracha
"Tu t’éloigneras des paroles mensongères […]" (Chémot 23, 7)
La réprimande du Steipeler, au sujet de l’importance de dire la vérité en permanence, est célèbre. Et nous pouvons tous en tirer un enseignement.
Cela advint lorsqu’un monsieur lui remit un petit papier pour avoir une bénédiction du Rav, sur lequel était écrit : "Ma femme désire une bénédiction pour avoir des garçons."
Le Steipeler lut le papier et s’écria : "Mais est-ce uniquement ta femme qui veut des garçons, et toi tu n’en veux pas ? ! Il faut écrire toute la vérité sans erreur !"
La Parachat Michpatim, qui expose un grand nombre de lois commerciales, est l'occasion d'aborder le thème de l'honnêteté dans le monde du travail. Quels emplois sont prohibés ? Quelles pratiques commerciales doivent être bannies ? Et qu'advint-il le jour où un client confia à Michaël ses dernières économies ? Découvrez tout cela dans les lignes qui suivent.
Lorsqu’on demande à un Juif ce qu’il a à dire sur le judaïsme, il citera principalement les fêtes juives, le fait qu’il mette ses Téfillin, allume les bougies de Chabbath, respecte le Chabbath, mange Cachère, a posé une Mézouza à sa porte, etc. Toutes ces lois, bien qu’absolument obligatoires, ne sont toutefois pas suffisantes. Dans le traité Chabbath 31a, Rava nous enseigne quelque chose de merveilleux que nous devons tous garder en tête. Il nous révèle à l’avance quelles seront les premières questions qu’Hachem nous posera après notre départ de ce monde. Or la première question ne portera pas sur les commandements rituels que nous venons de citer. Elle sera : הנומִאבַ
ce qui signifie : "As-tu mené tes affaires avec honnêteté ?"
Comme Ya’akov ou comme Lavan ?
Nous pensions qu’en arrivant là-haut, nous n’entendrions plus jamais parler de notre travail, et voilà que c’est précisément sur ce sujet que nous devrons rendre des comptes en premier !
Sommes-nous prêts à répondre positivement à cette question ? Malheureusement, pour beaucoup d’entre nous, pas vraiment. Pour d’autres, absolument pas.
Le traité du Talmud ‘Avoda Zara 3a nous apprend que le commandement dans lequel notre patriarche Ya’akov/Israël a excellé est l’absence totale de vol. À tel point que son beau-père Lavan – pourtant l’un des plus grands imposteurs cités dans la Torah – sera prêt à témoigner, à la fin des temps, de la droiture de Ya’akov son gendre, qu’il a lui-même largement trompé !
Ce n’est pas une coïncidence si le pire fraudeur de la Torah s’appelle Lavan, qui signifie blanc. Les personnes malhonnêtes trouvent toujours de bonnes excuses pour avoir bonne conscience et se sentir "blancs".
Certains diront : "Oui, mais je fais ça pour pouvoir faire mon ‘Alyah", "Je fais ça pour acheter un Séfer Torah à la synagogue", "Je fais ça pour aider ma mère", "Je fais ça uniquement pour démarrer". La semaine du travail Cachère que nous organisons chaque année à l'occasion de la Parachat Michpatim, vise à aider à prendre conscience que ces arguments sont inacceptables.
Une responsabilité collective
Notre but est de démontrer qu’il n’existe aucune excuse, selon la Torah, pour accepter de
travailler dans une entreprise malhonnête, que l’on en soit le dirigeant ou un simple employé. Nous devons également comprendre que nous sommes tous dans le même bateau. Lorsqu’un Juif agit de manière malhonnête, c’est toute la communauté qui en pâtit. L’image du peuple juif est immédiatement entachée par les erreurs de quelques-uns, et leurs actions peuvent avoir des répercussions bien au-delà d’eux-mêmes. Être honnête n’est pas seulement une responsabilité individuelle, c’est un engagement collectif.
L’argent obtenu par des moyens malhonnêtes, par des discours trompeurs, par des tricheries, n’apporte aucune bénédiction à son possesseur. C’est un serpent redoutable qu’un homme détient dans sa maison et qui le piquera rapidement. Tout ce qu’il acquerra avec cet argent ne sera que source de problèmes et malédictions.
Il est aussi possible de tomber dans des problèmes de prêts à intérêts. Il est strictement interdit de prêter ou emprunter à intérêts entre Juifs sans que le contrat ne comporte des clauses particulières et certaines conditions. C’est ce que l’on appelle l’interdit de Ribbit qu’il faut connaître et qui est d’une importance cruciale, à tel point que le Talmud affirme que ceux qui enfreignent cet interdit ne se lèveront pas au moment de la résurrection des morts et leur patrimoine se réduira dans ce monde-ci !
Choul’han ‘Aroukh, qui est divisé en quatre parties, comprend une section appelée ‘Hochen Michpat dédiée aux lois relatives aux affaires et à l’honnêteté. Nous devons tous nous efforcer d’étudier ces sujets au maximum car les lois de Ben Adam Lamakom (vis à vis d’Hachem) et les lois de Ben Adam La’havéro (vis à vis de son prochain) sont indissociables. On ne peut pas être un bon Juif si l’on ne respecte qu’une partie de ces lois.
Toutefois, ce serait une erreur de penser que si l’on exerce un travail honnête, cela suffit. Même en pensant être droit, il est possible de tomber dans le vol sans s’en rendre compte.
Si l’on est employé, consulter ses réseaux sociaux personnels, envoyer des messages privés via email ou WhatsApp, ou même écouter des cours de Torah sur Torah-Box pendant ses heures de travail sans l’accord de son patron est clairement considéré comme du vol – et ce, même si l’on estime être "mal payé".
Présenter un produit à un client, quelle que soit son origine, et "oublier" volontairement de mentionner un défaut important ou le tromper sur ses qualités est une infraction grave aux lois de la Torah.
Il est aussi possible d’avoir un travail non Cachère si nos revenus proviennent d’un travail effectué pendant Chabbath, sans avoir pris les précautions nécessaires pour que cela soit permis. Si vous êtes associé à un non-juif par exemple, cela ne suffit pas. Il faut impérativement mettre en place un accord entre vous basé sur la Halakha et permettant une telle association avec un travail Chabbath.
Nous avons choisi d’organiser cet évènement la semaine de la Parachat Michpatim car celle-ci débute justement avec de nombreux commandements qui régissent notre relation à autrui, les lois sur le vol, sur les dommages, etc. Dans cette Paracha, Hachem demande aussi une justice sans corruption. Ce n’est pas un hasard si Michpatim suit la Parachat Yitro dans laquelle Hachem donna les Dix commandements, eux aussi divisés entre les lois de Ben Adam Lamakom et Ben Adam La’havéro.
Durant cette semaine, des dizaines des plus grands conférenciers et rabbins francophones interviendront dans leurs communautés ou sur Internet pour traiter du sujet de l’honnêteté, de l’importance de toujours dire la vérité, d’avoir des paroles justes et sincères, et surtout, de prendre conscience qu’Hachem est le seul Maître de notre Parnassa. Il faut s’en remettre à Lui et rien qu’à Lui !
Nous sommes les enfants de Ya’akov/Israël. Son nom est gravé en nous de génération en génération. Il est donc de notre devoir de lui ressembler et d’être irréprochables dans nos affaires.
Jérémie Berrebi
Yossi Heber, ancien cadre supérieur chez Kraft et Danone, est actuellement président d’Oxford Hill Partners. Il a reçu son ordination rabbinique de Rav Pam à la Yéchiva Torah Vodaath et a enregistré des cours sur l’intégralité du Talmud dans le cadre du Daf Hayomi Masechta Review. Yossi est également vice-président de l’ OU Kosher.
Je n’oublierai jamais ma première semaine de travail chez General Foods. Fraîchement diplômé de Pennsylvania, j’étais prêt à plonger dans Le travail Cachère et à y laisser mon empreinte.
Mais au bout d’une semaine, j’appelai ma mère au secours, dépité de mes premières observations : parmi la bande de 6 collègues que nous étions - nous nous connaissions depuis nos études universitaires et nous travaillions désormais dans le même serviceje dénotai franchement ! J’étais censé mettre sur pied une nouvelle gamme de desserts, dont le fameux Jello, et… je ne pouvais même pas y goûter ! “Je ne ferai jamais partie de leur groupe, me lamentai-je. Comment survivre dans cette jungle en tant que Juif pratiquant ? !”
Bref, au bout de cette fameuse semaine, j’arrivai à la conclusion qui suit : si vous n’êtes pas juif, il y a trois façons dont un employeur peut
vous voir : apprécié des autres, peu apprécié des autres ou encore “neutre” (un monsieur Toutlemonde). Par contre si vous êtes juif, il n’y en a que 2 : soit vous serez apprécié parce que vous êtes juif (comprenez : parce que vous sanctifiez le Nom d’Hachem par votre attitude), soit vous serez détesté parce que vous êtes juif (= vous profanez le Nom d’Hachem par votre attitude). Comprenez bien ! vous ne laissez pas indifférent. Le no man’s land moral n’existe pas pour vous dans le monde du travail.
Tout cela pour vous dire qu’en matière professionnelle, autant vous assurer de vous situer du bon côté. Ne considérez pas avec légèreté les risques de profaner le Nom divin dans votre travail. La Guémara (Yoma 86a) nous met en garde : “Même la Téchouva à Yom Kippour ne saurait effacer la faute du ‘Hiloul Hachem”. La question dès lors est de savoir comment s’assurer de laisser une empreinte
positive sur notre lieu de travail et générer du Kiddouch Hachem autour de nous.
Pas simple ? Pour vous y aider, je me suis basé sur ma propre expérience riche de plusieurs décennies au sein du monde du travail. Ces années où j’ai été confronté à la question m’ont permis de mettre au point 6 règles simples à appliquer au quotidien. Je les partage aujourd’hui avec vous.
Six règles d’or
1 Faites le maximum pour être aimable avec les autres.
Avez-vous remarqué à quel point les gens aiment se focaliser sur ce qui ne va pas ? Faites le choix de mettre l’accent sur ce qu’il y a de positif. Faites des compliments, soyez reconnaissants envers vos collègues. Si vous êtes promu à un rang supérieur, restez accessible et bienveillant. En bref, si vous traitez les autres avec affabilité, on vous traitera en conséquence.
2 Produisez le meilleur travail possible. Ne vous suffisez ni du minimum, ni de la moyenne. Excellez dans votre domaine et soyez créatif. Aidez les autres et offrez vos conseils avisés. En agissant au mieux de vos capacités, on saura apprécier votre contribution à sa juste valeur.
3 Soyez cohérent dans votre pratique du judaïsme.
N’arrondissez pas les angles pour trouver grâce aux yeux des autres ; au contraire, c’est en restant fidèle à vos valeurs qu’on vous appréciera. Evitez de n’être religieux que quand cela vous arrange (ex. : quitter plus tôt le vendredi).
Un collègue a dit un jour à un juif pratiquant : “Si j’étais aussi constant dans mon régime que toi avec ta religion, j’aurais déjà perdu trente kilos !”
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En parallèle de votre pratique, restez une personne “normale”.
Ayez le sens de l’humour, intéressez-vous sincèrement aux autres. Votre côté accessible
saura être apprécié. Notez que ce type de relations basé sur le souci réel des autres est bien plus fort que ce que les gens entendent généralement par “esprit d’équipe” (ex. : aller boire un verre ensemble après le travail, la familiarité avec les collègues de l’autre sexe, etc.). Certes, la Halakha nous pose des limites claires quant à ce qu’il nous est permis ou non de faire dans le cadre professionnel, mais l’éventail des choses permises reste finalement assez large.
Le directeur financier d’une grande banque de New-York, un Juif pratiquant, n’avait pas très envie de participer à la journée annuelle de team-bulding, organisée autour d’un piquenique et d’une partie de foot, le tout dans une ambiance mixte bien sûr. Il trouva la solution : plutôt que de participer au jeu, il prit le micro et le commenta à la manière d’un journaliste sportif ! Cette solution originale lui permit de ne pas compromettre ses valeurs tout en restant quelqu’un de “normal” aux yeux de ses collègues.
5 Soyez une personne agréable à côtoyer. Faites preuve de positivité et de joie de vivre. La Guémara dans Soucca 49 dit bien : “Lorsqu’une personne diffuse joie et grâce autour d’elle, tout le monde comprend qu’elle a la crainte du Ciel”.
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Renforcez-vous sans cesse sur le plan spirituel.
C’est là la clé du Kiddouch Hachem en général, et dans le milieu professionnel en particularité. Le travail Cachère met certes votre crainte du Ciel à l’épreuve, c’est l’occasion de la travailler lorsque vous êtes à l’extérieur. Pour ce faire, faites-vous un Rav à qui soumettre vos questions et surtout fixez-vous un temps d’étude de la Torah quotidien sans vous y soustraire. L’étude du Daf Hayomi peut être une excellente idée, du fait qu’il peut être étudié partout et à tout moment.
Je connais beaucoup de personnes ayant suivi ces conseils et qui m’ont confié avoir réussi tout
au long de leur carrière et à rester pratiquants et cohérents dans la Torah, et à être intégrés dans le monde travail, sans passer pour des outsiders.
Certains demanderont : Pourquoi devrait-on représenter le peuple juif sur notre lieu de travail ? Ne suffit-il pas de faire honnêtement son travail, un point c’est tout ?
Réponse : comme dit plus haut, un Juif n’est pas perçu autrement que comme un Juif. Et ses actions, positives comme négatives, sont perçues en fonction.
Vous n’avez pas idée de l’impact de l’impression que vous laissez autour de vous. Et si cet avocat avec lequel vous travaillez devenait demain un haut magistrat à la Cour suprême ? Quelle attitude aurait-il envers la communauté juive après vous avoir côtoyé ?
Un jour, alors que Pessa’h tombait un samedi soir, je me suis demandé si mon patron était un premier-né, ce qui signifiait qu’il devait lui aussi jeûner la veille de la fête. Lors de notre rencontre de jeudi matin, je lui ai posé la question et il m’a répondu par l’affirmative. Je lui ai alors expliqué la signification du Ta’anit Békhorot et qu’il était de coutume d’organiser un Siyoum afin de s’en dispenser. Voyant son intérêt pour ce que je lui expliquai, je lui proposai alors d’organiser un Siyoum, ce qu’il accepta volontiers ! Ce fut un moment particulièrement émouvant.
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Si vous êtes promu à un rang supérieur, restez accessible et bienveillant. Si vous traitez les autres avec affabilité, on vous traitera en conséquence.
Prenez l’exemple du président Harry Truman. Son associé et meilleur ami était un juif nommé Eddie Jacobson. Des années plus tard, en 1948, Truman joua un rôle clé dans la reconnaissance de l’État d’Israël à l’ONU. L’amitié qu’il entretenait avec Jacobson eut une influence déterminante dans sa prise de décision, qui était en opposition flagrante avec les avis de ses proches conseillers.
Posez-vous toujours la question : “Si j’étais le seul Juif qu’ils connaissent, quel souvenir garderaient-ils de moi ?”
Il y a de cela 25 ans, alors que j’occupais un poste de directeur marketing chez Jacob’s Biscuits à Londres, j’étais le seul employé juif religieux de toute l’entreprise. Mon patron, le PDG, était un Juif traditionaliste. Chaque jeudi, lors de notre réunion hebdomadaire, à ma proposition, nous prenions quelques minutes pour étudier ensemble un passage de la Torah.
Cet échange, ainsi que notre relation de confiance, ont fini par amener David, mon patron, à se rapprocher du judaïsme, au point qu’il est finalement devenu Chomèr Chabbath, notamment après avoir rencontré le Dayan de Londres, Rabbi ‘Hanokh Ehrentreu, que j’avais encouragé à certifier Cachères les Jacob’s Cream Crackers.
Conclusion : en tant que Juif pratiquant, il arrive parfois que l’on se retrouve dans une situation unique, où l’on peut influencer quelqu’un d’une manière qui, dans un autre contexte, serait impossible. Saisissez ces opportunités !
Peu importe où vous travaillez, que ce soit au sein de la communauté ou non, demandezvous constamment : “Comment puis-je faire un Kiddouch Hachem ?”
Si chacun adoptait cette approche, l’impact positif serait immense.
Yossi Heber, adaptation française J. Berrebi & E. Boukobza
Au début, Mickaël était tellement content de bien gagner sa vie qu’il arrivait à faire taire sa mauvaise conscience. Mais plus les mois passaient, plus il se sentait mal de demander de l’argent à des personnes qui semblaient être démunies et sans défense…
Quand Mickaël immigra de France en Israël en 2013, il n’avait pas prévu qu’il tomberait si bas.
Son BTS de gestion en poche et sans attache amoureuse, il décida de s’installer dans le pays où coulent le lait et le miel.
20 000 Chékels par mois
Apres cinq mois passés à l’Oulpan pour apprendre l’hébreu, il s’installa à Tel Aviv, espérant ainsi trouver du travail rapidement. Malheureusement, avec son hébreu approximatif, il dut se résoudre à occuper une série d’emplois au salaire minimum légal de 25 Chékels (un peu plus de six euros) de l’heure, ce qui était loin de couvrir ses besoins quotidiens.
Une visibilité unique
10.000 exemplaires distribués en France
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Un jour, alors qu’il épluchait les petites annonces, il lut cette offre en français : "Devenez trader et gagnez 20 000 Chékels (5 000 €) par mois plus commissions - formation assurée." Sans hésiter, il postula et fut embauché.
Son travail consistait à appeler des gens en France et à les persuader d’"investir" dans un produit financier appelé Forex. Les clients misaient leur argent sur l’augmentation ou la diminution du cours de la monnaie sur les marchés internationaux dans un temps donné court. Si leurs prédictions étaient bonnes, ils gagnaient de l’argent. S’ils se trompaient, ils perdaient tout l’argent qu’ils avaient placé sur cette "transaction".
La priorité : faire en sorte que le client fasse un premier dépôt pour lui faire perdre cet argent ensuite. Pour leur inspirer confiance, Mickaël devait s’inventer des études à HEC, des années d’expérience en finance ou encore une vie de famille. Tout était bon pour amadouer le client. D’ailleurs, la devise de la société était claire : "Laissez votre conscience à la porte."
Au début, Mickaël était tellement content de bien gagner sa vie qu’il arrivait à faire taire sa mauvaise conscience. Mais plus les mois passaient, plus il se sentait mal de demander de l’argent à des personnes qui semblaient être démunies et sans défense.
Lui qui avait toujours été si droit, comment s’était-il retrouvé à faire ça ? Est-ce que le besoin de gagner sa vie peut justifier de voler l’argent des autres ?
"Mes dernières économies…"
Sa culpabilité grandissait jusqu’au jour où un client potentiel lui dit : "Vous m’avez convaincu, je vais investir toutes mes économies. Vous comprenez, je suis à l’hôpital car j’ai un cancer.
Grâce à cet argent, après ma mort, mes enfants ne manqueront de rien".
C’en était trop... Michkaël arrêta la vente sur le champ et démissionna de cette vaste industrie sans honneur.
Depuis, Mickaël a retrouvé du travail. Même s’il est loin des salaires qu’il gagnait dans le Forex, il peut désormais dormir tranquille en sachant qu’il respecte le huitième commandement : "Tu ne voleras point".
Lui qui avait toujours été si droit, comment s’était-il retrouvé à faire ça ? Est-ce que le besoin de gagner sa vie peut justifier de voler l’argent des autres ? "
En plus d’enfreindre un commandement très grave de la Torah en volant l’État ou des particuliers, les personnes qui tombent dans ces filets entraînent un ‘Hiloul Hachem (profanation du Nom divin) considérable. Comme l’expliquent nos Sages,
c’est l’une des seules fautes pour lesquelles il n’y a pas de repentir possible, sauf la mort du fautif.
Un tel comportement est immonde aux yeux d’Hachem et ne peut en aucun cas être source de bénédiction. Certes, ces personnes, dans un premier temps, vont gagner beaucoup d’argent, mais un jour ou l’autre, la réalité les rattrape.
Pour ces raisons, il faut fuir toutes ces entreprises comme la peste. Et même plus que la peste, simple maladie physique, alors que ces montages frauduleux peuvent détruire nos âmes et notre moralité, bref notre mission de Juif sur terre qui est d’apporter de la sainteté dans le monde.
Léa Nabet
Les Rabbanim lancent ici un appel vibrant en faveur du travail droit et honnête, et contre les pratiques frauduleuses dans le monde du travail.
Rav Chlomo Amar
Le Richon Létsion et grand rabbin de Jérusalem
Il incombe de se garder des transgressions liées au travail malhonnête.
Or certaines personnes peu scrupuleuses peuvent entraîner de grands méfaits, aussi bien pour eux que pour l'ensemble du peuple.
Que les personnes sages se gardent bien de les imiter, eux et leurs actes détestables.
Les survivants d'Israël ne commettront plus d'injustice. Et ceux qui au contraire nous écoutent connaîtront la sérénité.
Avec beaucoup de respect et d’estime, Le Richon Létsion, grand rabbin de Jérusalem
L’honnêteté et la droiture font partie des principes extrêmement sacrés de notre tradition ancestrale. Toute malversation est totalement proscrite. Le Midrach précise que le verdict final quant à l’extermination de l’humanité à l’époque du déluge n’a eu lieu qu’à cause du vol et de l’exploitation injuste des biens d’autrui.
Il est de notre devoir suprême d’être intransigeant dans notre honnêteté aussi bien vis-à-vis des membres de notre communauté que vis-à-vis de ceux qui ne le sont pas, pour notre bien-être personnel et celui de tout le Klal Israël.
Grand juge rabbinique de la communauté de Lyon et de sa région
Avoir une Parnassa cachère fait partie des bases de la Torah, et c’est le péché qui crie le plus fort contre nous.
Le vol, c’est aussi rouler, mentir, ne pas être honnête. Lorsqu’on vole, cet argent sert à acheter de la nourriture empreinte de mal, et ce mal alimente notre corps en générant des pulsions destructrices – non seulement envers nous, mais aussi envers toute notre famille, y compris nos enfants.
Notre droiture est la garantie de notre Brakha.
Elle est la marque du peuple d'Israël depuis le don de la Torah.
Bébirkat Hatorah.
Rav Nathan Mrejen, Roch Yéchivat Ohel Yossef
Et si ce n’était pas déjà suffisant, contrairement aux autres péchés (consommer du porc, transgresser Chabbath, etc.), il faut revenir sur terre pour restituer l’argent volé à la personne lésée.
Cela vaut-il la peine de revenir pour 1 € ?
Alors, faisons Téchouva ! Décidons d’être honnêtes, de rendre tout ce qui a été volé, et, si nous ignorons son origine, de donner l’intégralité de cette somme à une institution au service du public, en priant qu’Hachem fasse en sorte que les personnes lésées en bénéficient.
Rav Ron Chaya
Roch Yéchivat Yéchouot Yossef
Gagner de l'argent honnêtement, c'est gagner la confiance et la protection de D.ieu.
Si la Torah a juxtaposé la guerre de 'Amalek avec les lois du vol, c'est pour nous faire comprendre qu’en trichant, on suscite l'antisémitisme alors que l’honnêteté va inspirer le respect et l’admiration.
Quelle énorme responsabilité portet-on !
Rav Laurent Berros, grand rabbin du Val-d'Oise
1. Seriez-vous prêt à vendre le produit de votre entreprise à l’un de vos proches ou à une personne que vous aimez ?
A. Oui
B. Non
2. Accepteriez-vous d’avoir un grand Rav assis à vos côtés pendant une vente ?
A. Oui
B. Non
3. Seriez-vous à l’aise si votre client découvrait tout ce que vous savez sur votre produit ou votre service ?
A. Oui
B. Non
4. Accepteriez-vous que l’on vous vende un produit de la même manière que vous vendez le vôtre ?
A. Oui
B. Non
5. Est-ce que votre entreprise respecte rigoureusement les conditions de garantie, de remboursement ou d’engagement vis-àvis du client ?
A. Oui
B. Non
6. Si votre client se trompe en votre faveur lors d’un paiement, lui rendez-vous la somme en trop ?
A. Oui
B. Non
7. Considérez-vous que votre Parnassa vient uniquement d’Hachem ?
A. Oui
B. Non
Torah-Box vous propose ce petit quiz qui vous aidera à analyser si votre travail est Cachère et conforme à ce qu’Hachem attend de vous ! Prêt ? Partez !
8. Est-ce que votre client sera heureux de la transaction qu’il fera avec vous ou votre entreprise ?
A. Oui
B. Non
9. Si vous découvriez que votre entreprise a des pratiques frauduleuses, seriez-vous prêt à la quitter même sans autre emploi immédiat ?
A. Oui
B. Non
10. Si vous deviez être jugé par Hachem sur vos pratiques professionnelles aujourd’hui, auriez-vous la conscience tranquille ?
A. Oui
B. Non
11. Seriez-vous prêt à enseigner à vos enfants à gérer leurs affaires comme vous le faites aujourd’hui ?
A. Oui
B. Non
12. Lors d’une vente, si vous devez choisir entre dissimuler certains défauts de votre produit ou dire une vérité qui pourrait dissuader votre client d’acheter, que faitesvous ?
A. Je préfère perdre le client mais rester honnête
B. Je préfère lui cacher la vérité et sécuriser la vente
13. Votre patron sait-il exactement combien d’heures vous travaillez réellement chaque jour ?
A. Oui
B. Non
14. Cachez-vous des défauts au produit que vous vendez ?
A Oui
B. Non
15. Utilisez-vous votre temps de travail pour des activités personnelles (réseaux sociaux, discussions privées, courses personnelles, etc.) ?
A. De brefs instants
B. Beaucoup de temps
16. Utilisez-vous vos heures de travail pour écouter des cours de Torah ?
A. Oui
B. Non
17. Avez-vous déjà ressenti de la honte ou du malaise en vendant un produit ou un service ?
A. Oui
B. Non
18. Vous arrive-t-il de faire passer un service ou un produit médiocre comme un produit de haute qualité ?
A. Oui
B. Non
19. Si un client vous fait confiance aveuglément, en profitez-vous pour lui vendre plus cher que nécessaire ?
A. Oui
B. Non
20. Justifiez-vous parfois vos écarts en disant : "Tout le monde fait comme ça" ?
A. Oui
B. Non
21. Détenez-vous des parts ou des actions dans une entreprise qui est ouverte Chabbath ?
A. Oui
B. Non
Si vous répondez par A à toutes les questions jusqu’à la question 13 incluse et à B à toutes les questions depuis la question 14, il semblerait que vous ayez un travail Cachère.
Veillez quand même à bien étudier toutes les lois concernant le monde du travail car elles comportent certainement des détails que vous ne connaissez pas
Si vous répondez par B à au moins une question jusqu’à la question 13 et/ou à A à l’une des questions depuis la question 14, vous devez impérativement consulter un Rav.
Nous vous invitons à partager ce quiz et contribuer à un monde du travail plus honnête !
Jeremie & Rebecca Berrebi
Chaque semaine, retrouvez les aventures d’Eva, célibattante parisienne de 30 ans… Super carrière, super copines. La vie rêvée ? Pas tant que ça ! Petit à petit, Eva découvre la beauté du judaïsme et se met à dessiner les contours de sa vie. Un changement de vie riche en péripéties… qui l’amèneront plus loin que prévu !
Dans l’épisode précédent : Eva prépare sa ‘Alyah. Elle a prévenu son travail, ses amis, sa famille.
Lors de la soirée organisée pour son départ, un revirement inattendu a lieu : David lui fait part de ses sentiments et lui demande de rester auprès de lui…
Vraiment, j’étais tout sauf une héroïne de film !
"Eva, c’est la vérité, je ne veux pas que tu partes.
- David, c’est pas vrai. Tu es juste un peu triste de me voir partir, c’est tout.
- Je sais que j’ai mis du temps à le réaliser, mais c’est sincère.
- Franchement, tu sais ce que je pense ? Tu m’aimes, comme moi j’aime Paris : j’aime ses beaux immeubles, squatter les terrasses de café et rouler en trottinette avenue Victor Hugo. Mais ce n’est pas suffisant pour y vivre toute ma vie.
- Je ne te suis pas.
- Regarde, j’ai avancé sur mon chemin et à présent, je veux construire une vie de Torah. Et en plus, je veux que ça se passe à Jérusalem. On a pris des routes différentes et aujourd’hui on ne recherche plus la même chose. Je te souhaite du fond du cœur le meilleur du monde, je sais que tu seras heureux. Mais ce ne sera pas avec moi."
Quelques jours après, dans l’avion, je me repassais la conversation en boucle dans la tête. Pour la première fois, j’étais sereine, parce que je savais que je faisais les bons choix. Je n’avais aucune idée de ce qui m’attendait en Israël, mais je me sentais prête à me mettre au travail !
En parlant de travail, la plupart des agences d’évènementiel étaient basées à Tel Aviv, mais
je préférais rester à Jérusalem et j’avais envie de faire quelque chose qui avait plus de sens.
Je m’étais inscrite à l’Oulpan et j’espérais vite apprendre l’hébreu. Bien sûr, j’avais contacté le séminaire et j’avais aussi prévu de suivre quelques cours en soirée. Un programme chargé m’attendait !
Les premiers mois filèrent en un éclair ! Ici, tout le monde vit de Chabbath en Chabbath. On fait 1000 choses par jour et on a toujours de nouveaux projets. J’adorais cette énergie. Par contre, je n’avais pas imaginé autant galérer pour apprendre l’hébreu ! Et ça me tapait sur les nerfs à chaque fois qu’un Israélien me disait : “Savlanout” (patience), dès que je demandais quelque chose.
4 mois après mon ‘Alyah, je terminais (laborieusement) mon Oulpan. Dès le début, je m’étais installée dans un joli appartement, que je partageais avec 3 autres filles.
Côté Chidoukh, je n’y pensais même pas. Après David et Mickaël, j’avais envie de me concentrer sur ma nouvelle vie et surtout trouver un travail qui me convienne.
J’étais un peu perdue dans mes questions et justement, quelques soirs après la fin de l’Oulpan, j’avais rendez-vous avec Dana et Léa, mes 2 amies du séminaire de Baté Sarah qui étaient restées vivre à Jérusalem.
Je voulais trouver une activité qui ait du sens. Je voulais apporter ma contribution à cette ville, à mon peuple. C’est ce que je leur expliquais et Dana eut cette curieuse idée : “Tu sais organiser des évènements ? Pourquoi tu ne contactes pas Léa de Israël ‘Hessed ? Je crois qu’ils ont besoin d’aide en ce moment.
- Attends, Israël ‘Hessed c’est ce grand organisme qui aide les familles dans le besoin ? Quel rapport avec l’évènementiel ?
- Ils font une tonne de choses, entre autres beaucoup d’actions de solidarité, de grandes soirées pour soutenir leurs projets, et je sais qu’ils ont besoin d’aide, donc si en plus c’est un domaine que tu maîtrises, tout le monde y gagne.”
Il fallait avouer que l’idée de Dana tenait la route et je ne perdais rien à les contacter pour proposer mon aide. En plus, leur bureau se trouvait près de Baté Sarah, où j’avais prévu d’aller, donc je pourrais toujours faire d’une pierre, deux coups.
La semaine suivante, après avoir envoyé un mail assez spontané expliquant mon parcours et mon expérience, j’avais obtenu un rendezvous avec les responsables de Israël ‘Hessed.
Ça faisait longtemps que je n’avais pas passé d’entretien, donc j’étais un peu intimidée. J’avais rendez-vous avec 2 responsables : Léa et Déborah. J’étais venue en pensant juste raconter un peu mon parcours et proposer mon aide, mais j’avais sous-estimé le rendez-vous.
Elles posèrent des questions assez poussées sur mes expériences et sur la façon dont je gérais des projets, surtout ceux qui étaient uniquement destinés aux personnes dans le besoin. Je réalisai qu’elles savaient vraiment de quoi elles parlaient et qu’ici c’était du sérieux, quand il s’agissait d’aider les autres. Ça me plaisait bien.
En sortant de chez Israël ‘Hessed, je pris la route du séminaire, tout en repensant à cet entretien. Ce qui m’avait aussi frappé, c’était cette super combinaison de “femmes de Torah” et de “professionnelles” que j’avais observé chez Léa et Déborah. C’était exactement comme ça que j’ambitionnais ma vie, et j’étais heureuse de découvrir que c’était possible. Ça me motivait d’autant plus !
J’aimais bien aller au séminaire, c’était toujours agréable. Mais aujourd’hui, l’ambiance était à la fête et je le sentis dès mon arrivée : une étudiante s’était fiancée et toutes les filles étaient heureuses. D’ailleurs, même Mme Friedman, la Chadkhanite, était là. Je compris de suite que c’était elle qui avait organisé l’heureuse rencontre.
C’était vraiment une bonne journée. Et dès que Mme Friedman me reconnut, elle vint me voir et me dit : “Alors, j’attends que tu me recontactes, tu le sais ?
- Oui Mme Friedman, c’est très gentil à vous. J’ai été débordée depuis mon arrivée, entre la ‘Alyah, l’Oulpan et mes recherches de travail. Mais promis, je vais vous appeler.
- Tu dois avoir l’impression que tout est sens dessus dessous dans ta vie en ce moment, rassure-toi, c’est passager, et je suis sûre qu’Hachem te réserve de belles surprises… très bientôt !”
Elle avait raison, pour l’instant je ne me voyais pas la contacter de suite, sachant que je n’avais aucune idée ni de mon avenir, ni de ce que je recherchais. Mais qu’est-ce que c’était bon d’être en Israël ! Vous en connaissez beaucoup des pays où tout le monde se préoccupe de vous et vous bénit à longueur de journée ? !
J’espérais secrètement qu’Hachem avait entendu la Brakha de Mme Friedman.
Il faut croire que oui, parce que quelques jours plus tard, je reçus un appel :
“Allo Eva ? C’est Déborah de Israël ‘Hessed. On aimerait beaucoup que tu rejoignes notre équipe et que tu t’occupes d’organiser des évènements de ‘Hessed !”
Baroukh Hachem ! Mme Friedman avait raison, l’avenir me promettait de belles surprises ! Mia Atlan
Les enfants, cette semaine, efforçons-nous de ne dire que la vérité, y compris (et surtout) dans des situations embarrassantes.
L'HISTOIRE
Réouven apprend un nouveau jeu à son frère et à sa sœur, qui consiste à frapper avec les doigts sur la table selon un ordre bien établi.
Sa sœur le met en garde : "Fais attention ! Il y a une assiette en verre !"
Réouven ne fait pas attention. L’assiette est à l’autre bout de la table. Quelques instants plus tard, crac ! l’assiette tombe sur le sol et éclate en mille morceaux.
Le bruit attire l’attention de maman qui fait irruption dans la cuisine. Elle s’arrête dans son élan en regardant les bris de verre qui jonchent le sol. "Qu’est-ce qui s’est cassé ?
Une assiette ?"
Les enfants acquiescent d’un signe de tête tandis que maman inspecte le sol du regard.
"Oh là là ! Quand une assiette se casse, c’est une calamité. Les morceaux s’éparpillent partout et ils ne sont pas toujours accessibles", soupire-t-elle. "Un instant les enfants, ne descendez pas de vos chaises
sur sa chaise. Il lève ses pieds pour ne pas déranger maman. Il observe d’un air attristé les éclats de verres. Maintenant, le bébé ne va plus pouvoir traîner par ici. Même après un bon nettoyage, il n’est pas impossible que des morceaux de verres dangereux traînent encore.
Maman revient avec une pelle et une balayette. Elle commence à ramasser les nombreux débris et soupire à nouveau. "Qui a fait cela ?" , demande-t-elle soudain en regardant Réouven. "C’est toi ?"
Réouven ne sait que répondre. S’il admet que c’est lui l’imprudent qui a causé tout ce tracas, il s’expose certainement à une punition. Mais s’il dit que ce n’est pas lui, ce serait un mensonge !
Je vais essayer de ramasser les bouts de verre. Pendant quelques jours, il ne faudra pas marcher pieds nus dans la cuisine."
Maman porte les petits jusqu’à leurs chambres. Réouven reste assis en silence
L'ENSEIGNEMENT
Dans la Parachat Michpatim, il est dit : "Éloigne-toi des paroles mensongères" (Chémot 23, 7)
La Guémara rapporte les propos de Rabbi Éli’ezer : "Toute personne qui ment est considérée comme faisant ‘Avoda Zara, c’està-dire pratiquant l’idolâtrie." (Sanhédrin 92, 1)
L’exemple suivant nous montre la gravité de la faute de ‘Avoda Zara. Des individus contraignent une personne à se convertir et la menacent de mort si elle n’obtempère
Les enfants, posons-nous
?
Pourquoi est-il interdit de mentir ?
Quelle est la source de cette Halakha ?
pas. Confrontée à une telle situation, la personne doit sans aucun doute refuser d’abandonner la Torah et se convertir, car l’idolâtrie est l’une des trois fautes dont il est dit : "Il vaut mieux se faire tuer que d’enfreindre cet interdit."
Rabbi Éli’ezer nous apprend d’ailleurs que la faute du menteur est presque comparable à une faute aussi grave que l’idolâtrie. Nous comprenons alors que cela vaut la peine de se renforcer et d’éviter de prononcer des paroles mensongères.
Toute la classe de Ména’hem a étudié l’ensemble du ‘Houmach Afin de célébrer la fin de cette étude, le maître a organisé une fête. Il prévient : chaque élève doit préparer des devoirs de révision, sans quoi il ne pourra assister à la fête.
Ména’hem a prévu de plancher sérieusement en vue de cette fête. Mais juste au moment où il compte se mettre au travail, sa tante arrive à la maison avec ses petits-enfants. Ména’hem se met à jouer avec eux. Ses devoirs lui sortent complètement de la tête.
"Des invités sont venus chez moi et j’ai oublié de faire mes devoirs. Comme le maître a dit que celui qui ne prépare pas ses devoirs ne peut assister à la fête, je suis sorti.
- Je ne savais pas que tu n’avais pas fait ton travail !" s’étonne le maître.
"Mais je ne veux aucune trace de mensonge, même dans mon cœur. Comme je n’ai pas préparé mes devoirs, je ne veux pas que vous pensiez que c’est le cas", répond Ména’hem.
Le lendemain, c’est justement le jour de la fête. Ména’hem se rappelle soudain : "J’ai complètement oublié de faire mes devoirs ! Qu’est-ce que je vais faire maintenant ? Je n’ai plus le temps de préparer quoi que ce soit !
- Moi non plus, je n’ai rien préparé !", murmure Mordekhai, son camarade. Et à tour de rôle, plusieurs enfants avouent ne rien avoir préparé. Ils décident alors de ne pas en parler à leur maître.
Ména’hem, lui, sort de la salle de classe. Le maître a bien dit que celui qui n’a pas préparé ses devoirs ne peut assister à la fête. "Si je reste, il va penser que j’ai préparé quelque chose, et je ne veux pas mentir", se dit-il. Dehors, Ména’hem se met à travailler.
Lorsque le maître entre dans la classe, il remarque qu’une place est vide et demande où est Mena’hem. Les enfants lui répondent qu’il est dans le couloir. Le maître fait quelques pas en direction de la sortie et aperçoit Ména’hem en pleurs.
"Pourquoi n’es-tu pas en classe ?", interroge le maître.
Le maître fait entrer Ména’hem dans la classe et annonce :
"Nous avons devant nous un vrai Ben Torah, un enfant dont la Torah peut être fière. Par ses paroles, il propage une Torah de vérité. Il n’a pas préparé ses devoirs, mais a tenu à dire la vérité, même sans qu’on le lui demande. C’est de cette façon que doit se conduire une personne qui veut grandir en Torah. Bienheureux celui qui pense la vérité dans son cœur."
Après une pause, le maître ajoute : "Ména’hem nous a prouvé qu’il mérite la couronne de la Torah. C’est pourquoi je le choisis pour être le ‘Hatan Torah, celui qui va conduire notre fête de fin d’étude !"
L'exercice de la semaine
Les enfants, cherchez dans les écrits de nos Sages des enseignements relatifs aux paroles mensongères et d’autres qui valorisent les paroles de vérité.
Une soupe onctueuse et réconfortante, parfaite pour l’hiver. Son mélange de douceur et d’épices réchauffe les papilles tout en apportant une touche exotique irrésistible.
Pour 4 personnes
Temps de cuisson : 25 min
Temps de préparation : 15 min
Difficulté : Facile
Ingrédients
• 1 courge butternut (environ 800 g)
• 1 oignon
• 2 gousses d’ail
• 1 morceau de gingembre frais (environ 4 cm)
• 400 ml de lait de coco
• 750 ml de bouillon de légumes
• 1 cuil. à soupe d’huile d’olive
• 1 cuil. à café de curry en poudre (pour une touche épicée)
• 1 cuil. à café de cumin moulu
• Sel & poivre
• Coriandre fraîche (pour la garniture)
• Graines de courge (optionnel, pour la touche croquante)
Pour une touche encore plus originale, ajoutez un peu de zeste de citron vert avant de servir. Il apportera une note de fraîcheur qui contraste parfaitement avec l’onctuosité de la soupe.
Réalisation
- Epluchez et coupez la courge butternut en cubes. Émincez l’oignon, hachez l’ail et râpez le gingembre.
- Faites revenir l’oignon dans une grande casserole avec l’huile d’olive. Ajoutez l’ail et le gingembre, puis laissez revenir 2 min en remuant.
- Ajoutez la courge avec le curry et le cumin, mélangez bien pour enrober les légumes d’épices.
- Versez le bouillon, portez à ébullition puis laissez mijoter 20 min, jusqu’à ce que la courge soit tendre.
- Mixez la soupe au blender jusqu’à obtenir une texture lisse et crémeuse.
- Remettez sur feu doux, ajoutez le lait de coco, mélangez et laissez chauffer 5 min supplémentaires. Salez et poivrez.
- Servez bien chaud, parsemé de coriandre fraîche et, si vous le souhaitez, de graines de courge.
Bon appétit !
Murielle Benainous
Toutes les possibilités pour donner vêtements et linge
•16 Rue le Marois 75016 Paris 14 Rue Laugier 75017 Paris
Du Dimanche au Jeudi de 10h00 a 19h30 et le Vendredi de 9h30 a 13h30
Le camion de ramassage
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Collecte a domicile
Sarcelles - Tous les Mardis
Devant baba sale - Place
Sandler et Monsonégo08h30 à 13h00
Créteil - Tous les Mardis
Face à Hypercacher
- Centre Commercial
Kennedy - 14h30 à 17h30
Paris 20e - Tous les Mercredis
Face à Hypercacher23 Av de la porte de - Vincennes 10h30 à 13h00
Levallois PerretTous les Jeudis - face à Club Market - rue Baudin 5 15h00 à 17h30
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