Femme juive Aujourd'hui by Torah-Box

Femme Juive aujourd’hui à l’aube de la rédemption

AUTEUR Devorah (Heshelis) FASTAG • TRADUCTION Liora CHARTOUNI • RELECTURE Tamarah ELMALEH • MISE EN PAGE Dafna UZAN • COORDINATION Moshé-Haïm SEBBAH • DIRECTION Binyamin BENHAMOU Publié et distribué par les

• Imprimé en Israël Ce livre comporte des textes saints, veuillez ne pas le jeter n’importe où, ni le transporter d’un domaine public à un domaine privé pendant Chabbath.

Note de l’éditeur Les Editions Torah-Box ont la joie de vous présenter l’ouvrage « Femme Juive aujourd’hui ». Tout au long de l’Histoire, le rôle joué par les femmes au sein des différentes civilisations fut plutôt linéaire : épouses et mères avant tout, elles restaient confinées dans l’ombre de leur foyer. Ce n’est qu’au cours des derniers siècles que la femme, hissée au même rang que l’homme par les façonneurs d’idéologies contemporaines, a vu sa place évoluer pour atteindre de manière presque identique celle de l’homme. Dans cet ouvrage remarquablement riche et documenté, la Rabbanite Devorah Fastag replace les bouleversements vécus par la femme moderne dans un contexte pré-messianique et nous livre, références à l’appui, une perspective passionnante quant au rôle de la femme juive dans la société et sa place par rapport à l’homme. –– Les femmes occupent-elles vraiment une place secondaire aux yeux de la Torah ? –– Certains idéaux prônés par le Judaïsme ne sont-ils pas aujourd’hui désuets ? –– L’étude de certains textes est-elle vraiment interdite aux femmes ? Devorah Fastag est mère et grand-mère de nombreux enfants et petits-enfants. Enseignante depuis plus de 25 ans, elle possède une grande connaissance de la Torah et vit dans la ville orthodoxe de Beitar. ‫להגדיל תורה ולהאדירה‬

L’équipe Torah-Box

Lettre d'approbation du Rav Y. Belsky

Rav Y. Belsky 506 East 7th Street Brooklyn, NY 941-0112

J’ai eu l’occasion de découvrir un ouvrage fort bien documenté intitulé “Femme Juive aujourd’hui” (par Devorah Fastag), qui traite du regard que porte la Torah sur les femmes d’un point de vue kabbalistique. Cet ouvrage qui est rempli d’informations d’une profondeur inégalée cherche à démystifier le statut restreint de la femme dans la période pré-messianique dans laquelle nous nous trouvons, en plus d’offrir une représentation de la gent féminine à une époque où ces restrictions seront annulées. L’auteur qui s’est inspirée de sources classiques de Torah est parvenue à des conclusions fortes intéressantes. Ces idées sont conformes aux principes fondamentaux du Judaïsme et offre au lecteur une compréhension approfondie du point de vue de la Torah. Cette œuvre est d’une grande importance et éveillera certainement les esprits de ceux qui recherchent la vraie vision toraïque. Il est de mon plus grand souhait que cet ouvrage atteigne les cœurs et les esprits de ceux qui sont perturbés par la confusion qui règne de nos jours. Il les ramènera ainsi que d’autres à la Torah, avec l’aide de Hachem.

Lettre d'approbation du Rav David Goldwasser

Rav David Goldwasser Khal Beth Yitzchak Brooklyn, NY 11993

Veille de Chavou’ot 5765

Rabbi Nathan dit : « Le niveau de la foi d’une femme est plus élevé que celui d’un homme. Alors que les hommes avaient dit : « Donnons-nous un chef, et retournons en Egypte! » (Bamidbar 14, 4), les femmes en revanche, avaient déclaré, « Donne-nous une part parmi les frères de nos pères ». Lorsque les explorateurs sont revenus de leur voyage avec un constat négatif, les hommes ont sombré dans le désespoir. A l’inverse, les filles de Tsélof ’had ont revendiqué l’héritage de leurs pères en Terre d’Israël, avant même que la terre ne soit conquise ! Elles ont fait preuve d’une foi inébranlable car elles étaient convaincues que la promesse d’Hachem allait être réalisée. J’ai parcouru le livre de Devorah Fastag et je pense qu’il soulève des points importants sur l’impact unique des femmes sur la vie juive en général, et sur le foyer juif en particulier. L’auteur offre une variété de sources bibliques, talmudiques et rabbiniques afin de soutenir ses arguments. Il est évident qu’une recherche poussée a été investie dans ce projet. (...)

Lettre d'approbation du Rav Zev Leff

Rav Zev Leff

Rabbin du Moshav Matityahou Rosh Yéchiva de « Yéchiva Guédola Matityahou »

Chers amis,

J’ai eu l’opportunité de livre le manuscrit de « Femme Juive aujourd’hui », et je l’ai trouvé fascinant. Mme Fastag offre un examen approfondi et une perspective claire de la Torah sur le rôle de la femme. Cet ouvrage bien que s’appuyant sur de nombreuses sources de Torah, détient une approche forte rafraîchissante et tout à fait compréhensible. L’auteur explique le rôle de la femme au moment de la création, de la manière dont il a été affecté suite à la faute d’Adam et ‘Hava, et comment il sera modifié lorsque le Machia’h viendra et que cette faute sera finalement réparée. C’est dans ce cadre que l’auteur offre une perspective toraïque sur les origines du féminisme, du mouvement de la Haskala, du sionisme, ainsi que d’autres phénomènes historiques. (…) Je recommande ce livre à tous ceux qui cherchent à comprendre les enjeux féministes d’un point de vue de Torah, et en général pour ceux qui prennent plaisir à goûter à la profondeur de l’idéologie de Torah.

Lettre d'approbation du Rav Michel Twerski

Rav Michel Twerski

Rabbin de la communauté Beth Jehudah (Milwaukee)

J’ai eu l’occasion de lire le manuscrit de "Femme Juive aujourd’hui", écrit par Devorah Fastag, et j’ai été fort impressionné par le fait que plusieurs enjeux mettant à l’épreuve les femmes juives contemporaines sont expliqués avec beaucoup d’intelligence. Mes responsabilités communautaires ne m’ayant pas octroyées assez de temps pour lire attentivement cette œuvre en bonne et due forme, ce que j’ai vu m’a cependant convaincu que "Femme Juive aujourd’hui" est fort bien documenté et qu’il est présenté avec une perspective toraïque authentique. Pour les femmes juives de tous âges, cet ouvrage peut servir de tremplin pour des discussions approfondies de haute importance concernant nos femmes, nos mères et nos filles.

Lettre d'approbation du Rav Mena’hem Mendel Fouks

Rav Mena’hem Mendel Fouks

Rabbin de Kiryat Chomré Ha’homot, Ramot Juge Rabbinique à la Eda ‘Harédit – Jérusalem

23 Tévèt 5765

Je connais depuis de nombreuses années Mme Devorah F. qui me questionne et prend conseil sur une multitude de sujets liés au comportement et à l’attitude souhaitables pour une fille d’Israël. Je peux témoigner qu’elle est une femme vertueuse et que ses intentions sont pures (…) Puisse-t-elle poursuivre son œuvre de diffusion de la Torah, dans la santé et le bonheur.

Que ce livre contribue à la réussite du

Collel « Vayizra’ Itshak »

Centre d’étude de Torah pour Francophones à Jerusalem

sous l’enseignement du rav Eliezer FALK à la mémoire de M. & Mme Jacques-Itshak BENHAMOU au Roch-Collel : Rav Eliezer FALK aux Rabbanim : Rav Tséma’h ELBAZ Rav ‘Haïm BENMOCHÉ Rav Eliahou UZAN

et à leurs chers étudiants assidus et dévoués pour la Torah : Rabbi Yechiel ALLOUCHE

Rabbi Aaron DANA

Rabbi Moché AVIDAN

Rabbi Mickaël GUIGUI

Rabbi Binyamin BENHAMOU

Rabbi Amir MADAR

Rabbi Ylan BENHAMOU

Rabbi Isaac MARCIANO

Rabbi David BRAHAMI

Rabbi Raphael SABBAH

Rabbi Nathan CHEMLA

Rabbi Franck SAYADA

Rabbi Yossef COHEN

Rabbi Nethanel OUALID

Rabbi Anthony COOPMANS

Que ce livre contribue à la réussite du

Collel « Torat Yé’hia »

Centre d’étude de Halakha pour francophones à la mémoire de M. & Mme Yé’hia TEBOUL au Roch-Collel : Rav ‘Haïm BENMOCHÉ

et à leurs chers étudiants assidus et dévoués pour la Torah : Rabbi Shlomo AFLALO Rabbi Yaakov ORLIK Rabbi Lionel SELLEM Rabbi Haï ZBERO

Qu’ils puissent grandir ensemble dans la Torah et la Crainte du Ciel.

Table des matières

Préface de l’auteur ��13 Remerciements ��17 Avant-propos ��20 Femme Juive aujourd’hui ��23 Diminuer la lune �� 25 La faute d’avoir mangé le fruit de l’Arbre de la Connaissance �� 33

PARTIE 1 Les répercussions de la faute de ‘Hava ��43 Moins importante – Aux yeux de qui ? �� 51 La bénédiction « Béni sois-Tu de ne pas m’avoir fait femme » �� 57 La bénédiction de la femme �� 71

PARTIE 2 Après la réparation ��81 Nékéva Tésovev Gaver ��87 L’aube de la rédemption �� 95 Les pouvoirs engloutis �� 99 Le Sionisme �� 105

Les révolutions scientifique et technologique �� 111 L’égalité économique �� 115 Éradiquer Amalek �� 117

Torah ‘Hadacha – la nouvelle Torah �� 120 L’égalité des femmes �� 123 « Égale » ne veut pas dire « identique » �� 127 Le changement chez la femme �� 129 Les dangers de la Klipa �� 136 La difficulté de la transition �� 141 L’expiation de la nouvelle lune �� 144

Épilogue ��149 ANNEXES ANNEXE I : Les femmes et l’étude de la Torah ��153 ANNEXE II : La danse des jeunes filles dans le vignoble ��160 ANNEXE III : A propos de Kol Hator �� 165 Glossaire ��175

Préface de l’auteur

a relation que nous entretenons avec le Créateur du Monde est la plus profonde et la plus importante que nous possédions. Elle existait avant que nous ne fussions nés et perdurera jusqu’après notre mort. Les relations humaines peuvent se ternir, les gens en qui nous avons confiance peuvent nous décevoir, et ceux que nous aimons quitteront un jour ou l’autre ce monde. Cependant, quelles que soient les contingences de l’existence, le Créateur demeure en permanence parmi nous. C’est cette relation qui a permis aux Juifs de tenir bon lors des moments difficiles. À travers l’histoire, ce lien fut si fort que les Juifs ont sacrifié leurs vies en guise de loyauté et d’amour pour leur Créateur. Mais qu’advient-il lorsque l’on ressent que les lois du Créateur ne sont pas équitables ? Et qu’en est-il de la relation entre une femme et Son Créateur si cette dernière ressent que les femmes ont moins d’importance à Ses yeux ? Nous pouvons observer les commandements de la Torah par crainte seulement, en sachant que nous n’avons d’autre choix puisque le Créateur est Tout Puissant et que le temps viendra où nous devrons Lui rendre des comptes. Nous avons également une obligation morale de servir Hachem qui nous a créés et nous a octroyés la vie. Il s’agit du concept fondamental du Judaïsme de Kabbalat Ol Malkhout Chamayim, qui signifie 13

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que nous acceptons tout ce qu’Hachem attend de nous, de manière inconditionnelle. Mais la peur ou le sentiment d’obligation n’est pas suffisant. Hachem désire que nous Le servions avec amour, et, ainsi que le Kédouchat Lévi sur Pessa’h le souligne, notre amour pour Hachem découle de la conscience de l’amour qu’Il nous porte. De la même manière, Il souhaite que nous Le servions avec joie, comme il est dit : « Ivdou Et Hachem Bésim’ha » – Adorez l’Éternel avec joie (Téhilim 100, 2). C’est la raison pour laquelle je crois qu’il est impératif de saisir l’émoi qui entoure la question féminine. Certains ne croient pas que cette dernière pose problème ; ils se concentrent plutôt sur les aspects positifs dont la Torah parle des femmes, et ils en sont satisfaits. Mais cela n’est guère le cas de tout le monde. Bien que le sujet ait été grandement abordé et développé, de nombreuses femmes et hommes en sont toujours perturbés. Ce phénomène constitue la raison principale qui m’a poussée à écrire ce livre. Plusieurs ont tenté d’expliquer les préceptes de la Torah selon leur propre vision des choses, mais les raisons avancées jusqu’à présent ne sont pas nécessairement celles du Créateur. À ce propos, précisons que les sources principales utilisées dans ce livre émanent d’un niveau profond de Torah connu sous le nom de ‘Hokhmat Émet – la sagesse de la vérité. La racine de cette sagesse découle de la prophétie et du Roua’h Hakodech (esprit sain), et ces dernières révèlent la vision d’Hachem, et non celle de l’homme.

Préface de l’auteur

Il y a bien sûr beaucoup plus à explorer sur le sujet que ce qui est écrit dans ce livre. La Torah est infinie. Je dois me contenter de partager avec le lecteur ce qu’Hachem, dans Son immense bonté, m’a permis de découvrir. Je prie toutefois que cela sera suffisant pour éradiquer le ‘Hilloul Hachem (profanation du Nom de D.ieu) qui a fait surface dans ce domaine et le remplacer par la Ahavat Hachem (l’amour de D.ieu). Néanmoins, ce livre n’a pas pour but d’être agréable et risque fort de ne pas toujours plaire. Il s’agit en effet plutôt d’une vraie saga humaine de tests, d’échecs et de triomphes et de la perte d’opportunités tragiques qui nous seront éventuellement imputées. En revanche, même si l’histoire de l’homme peut susciter de la douleur, la joie s’y trouve aussi, puisque l’on peut y déceler la vérité et la droiture d’Hachem, et parce qu’au bout du compte, le mal disparaîtra, ainsi que tout ce qui nous paraît extérieurement injuste. C’est à ce moment-là que l’on bénira Hachem pour le « mauvais » tout comme nous le bénissons maintenant pour les « bienfaits » qu’Il nous procure ; parce que nous aurons compris que tout était pour le bien, depuis le début. À titre informatif, le Talmud Yérouchalmi (Massékhet Makot, 7b) nous dévoile qu’un individu n’a pas le droit d’accepter des honneurs pour avoir étudié la Torah plus que ce qu’il ne l’a étudiée réellement. Puisque ce livre regorge de sources, le lecteur pensera peut-être que l’auteure est très érudite. Cela n’est pas le cas. Le fait que j’ai trouvé l’information nécessaire pour écrire ce livre a été un cadeau de la Providence Divine. Le Sfat Émet explique que les quatre fils mentionnés dans la Haggada se trouvent tous en notre for intérieur. En ce 15

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qui a trait au Tam, le fils simplet, le Sfat Émet affirme qu’il est possible que nous recevions une profonde illumination comme cadeau Divin. Les gens demanderont alors : « Ma Zot » – qu’est-ce que c’est ? D’où cela est-il arrivé et comment cela est-il survenu ? La réponse est « Bé’hozek Yad Hotsianou Hachem Mimitsraïm » – Hachem nous a sortis d’Égypte d’une main forte. Le mot Égypte en hébreu, Mitsraïm, signifie étroit et restreint. Le Sfat Émet explique que la réponse est qu’Hachem nous a sortis d’un esprit étroit et restreint avec une main forte – ce qui implique qu’Il l’a fait Lui-même, et non pas nous. Il s’agissait seulement d’une illumination Divine. Il me semble que cette explication du Sfat Émet correspond tout à fait à mon expérience lors de l’écriture de ce livre.

REMERCIEMENTS

vec gratitude envers Hachem, qui par Sa miséricorde, m’a octroyé le privilège de répandre Sa Torah, j’aimerais exprimer mes sincères remerciements envers ceux qui m’ont généreusement aidée et sans qui ce livre n’aurait pu voir le jour. D’abord, j’aimerais remercier ma chère amie depuis 30 ans qui préfère rester dans l’anonymat. Elle m’a encouragée à transcrire mes idées à propos d’Ikvesa Déméchi’ha, et lors des premières étapes, avant qu’elle et moi ne possédions d’ordinateur, elle a retranscrit l’intégralité de mes écrits à la main. De nombreuses années plus tard, c’est elle qui a tapé le manuscrit de la Lumière tamisée de la lune. Ensuite, j’aimerais remercier Tova Weingot, la directrice du séminaire Cha’aré Bina à Tsfat (Safed), ainsi que toutes ses étudiantes, pour avoir été ma première collaboratrice pour la réalisation de ce livre. Elle m’avait demandé de lui fournir mes notes qui comportaient mes enseignements. Ces dernières sont devenues la base même de ce livre. J’aimerais également remercier Yehudit Golshevsky, tant pour son intérêt que ses conseils pratiques, ainsi que pour avoir remis les premières ébauches de ce travail à la personne qui allait m’apporter une aide inconditionnelle et qui allait 17

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me permettre de diffuser mes idées au grand public, Guila Manolson. En tant qu’enseignante et oratrice réputée, Guila donnait à l’époque des conférences sur les enjeux entourant la femme dans le Judaïsme. Après avoir passé de longues heures à examiner ces enjeux avec moi, elle est devenue non seulement mon soutien principal, mais également une amie chère et dévouée. J’aimerais aussi exprimer ma gratitude à Diane Liff, ma chère ‘Havrouta de Kol Hator. Les connaissances qui ont jailli de cette étude en binôme ont grandement contribué à parfaire ma compréhension de cette œuvre. Ensuite, j’aimerais remercier Yaël Levine, une écrivaine et conférencière spécialiste des femmes dans la Torah. Bien que Yaël et moi soyons affiliées à différents groupes, elle m’a énormément aidée, sans exiger la moindre rémunération, en cherchant plusieurs références que je n’aurais jamais pu trouver par moi-même. Après avoir reçu la liste originale, j’ai continué à l’appeler plusieurs mois durant. Elle n’a jamais refusé et s’est toujours exécutée avec plaisir. Sans le dévouement de Yaël, ce livre n’aurait pas été tel qu’il est aujourd’hui. J’aimerais aussi remercier Sarah Schneider pour son aide, ses références et pour m’avoir présenté Yaël. Un remerciement tout particulier au Dr. Vivian Damalin pour m’avoir aidée avec l’informatique lorsque c’était nécessaire, ainsi qu’à ma belle-fille Malka qui a passé de longues heures à m’épauler.

Remerciements

J’aimerais exprimer mon appréciation au Dr. Miriam Adahan, l’auteure de Appreciating People, pour m’avoir enseigné la distinction entre une personne de type abstrait et concret. Il s’agit du lien principal ayant mené à ma compréhension des différents rôles attribués aux hommes et aux femmes, ainsi que des changements qui allaient survenir à l’aube de la rédemption. Il y a plusieurs années, j’avais lu le commentaire du Malbim qui évoque ces différences, mais je n’avais pas saisi ses paroles jusqu’à être confrontée au même concept présenté dans Appreciating People. J’aimerais également remercier tous les Talmidé ‘Hakhamim, incluant les personnages les plus éminents des mondes ‘hassidiques et des Yéchivot, dont l’enthousiasme vis-à-vis de ce livre m’a grandement encouragée et portée. Je remercie tous les Rabbanim desquels je me suis inspirée. Le fait que je cite un auteur particulier ne signifie pas nécessairement que je sois d’accord avec ses propos, mais que je lui voue une gratitude immense pour la Torah qu’il m’a enseignée. Finalement, j’aimerais remercier mon cher mari pour ses encouragements constants. Ses efforts et son dévouement dans la réalisation de ce projet ont sans aucun doute surpassé les miens.

Avant-propos

lusieurs livres pertinents ont été écrits sur le rôle de la femme dans le Judaïsme. Si le lecteur n’est pas familier avec ces derniers, je lui recommande fortement de les consulter, car ils offrent un éclairage intéressant sur cet enjeu. Ce livre, par contre, a un autre objectif. Il désire répondre aux questions suivantes : ss Pourquoi semble-t-il que les femmes occupent une position secondaire dans le Judaïsme ? ss Pourquoi certaines descriptions offertes par les Rabbanim au sujet des femmes ne semblent-elles pas correspondre à la réalité d’aujourd’hui ? ss Comment se fait-il que, jusqu’à l’ère moderne, les femmes juives semblaient jouir de plus de droits et de respect que les femmes d’autres sociétés, alors qu’actuellement, la situation semble avoir été inversée : la société occidentale soutient l’égalité entre les sexes, alors que le monde de la Torah se met sur la défensive à ce propos ? Le lecteur sera peut-être surpris des réponses proposées dans ce livre. Peut-être trouvera-t-il ces dernières étonnantes et peu communes, mais, je l’espère, véridiques et inspirantes également. Ces conclusions sont issues d’une dimension profonde de la Torah, soit le Targoum Yonathan, le Kli 20

Avant-propos

Yakar, le Gaon de Vilna, le Sfat Émet, le Mikhtav Me’Éliahou et plusieurs autres. L’on peut découvrir dans ces ouvrages de nombreux secrets qui traitent des changements de l’ère moderne, soit la période tumultueuse de l’ère pré-messianique qualifiée de Ikveta Déméchi’ha par nos Sages. Plusieurs personnes ayant lu ce livre l’ont décrit comme une œuvre traitant des changements de rôle de la femme, mais ce n’était pas mon intention. Les femmes sont destinées à incarner la vie et l’esprit du foyer juif, et cela est toujours aussi vrai aujourd’hui qu’auparavant. Ce livre traite plutôt du rôle rehaussé de la femme. Tel qu’expliqué dans ce livre, la femme a été créée à un niveau spirituel très élevé, mais celle-ci s’est subséquemment vu perdre sa lumière spirituelle. Cette lumière reviendra lors des temps messianiques. Afin de comprendre ce concept abstrait, prenons l’exemple de Sarah Iménou. Les Sages nous révèlent qu’elle était une sage et prophétesse de très haut niveau, mais cela n’a en aucun cas remis en cause son rôle de mère et d’épouse. Si cela paraît compliqué, eh bien, ça l’est en quelque sorte. Ce livre n’est pas destiné aux lecteurs qui s’attendent à une gratification instantanée d’Hachem. Il vise ceux qui recherchent de véritables réponses à ces questions complexes. Beaucoup d’informations sont compilées dans ce petit livre et une bonne partie sera peut-être méconnue du lecteur. J’ai donc l’espoir que vous aurez suffisamment de patience pour décortiquer cet ouvrage, afin que vous ne sautiez aucun concept important, ou pire, que vous compreniez mal une idée.

Femme Juive aujourd’hui

Ce livre ne prétend pas être un guide pratique. Son objectif est plutôt d’aider à appréhender des concepts ardus et profonds, ainsi que d’accepter la Torah d’Hachem avec amour, ainsi qu’il est écrit dans la bénédiction précédant le Chéma : « Et donne en nos cœurs le discernement pour comprendre, intégrer, écouter, apprendre, enseigner, se garder [des actions interdites], accomplir et exécuter toutes les paroles de l’enseignement de Ta Torah avec amour. » Mon plus grand souhait est que cet ouvrage réussisse à atteindre cet objectif.

Femme Juive aujourd’hui

’un des sujets les plus brûlants du monde juif contemporain touche à la manière dont la Torah perçoit la femme. Ce sujet a fait couler beaucoup d’encre, mais bon nombre de personnes demeurent toujours insatisfaits des réponses proposées. Dans le passé, la femme juive détenait davantage de droits et faisait l’objet de plus respect que les femmes appartenant aux autres sociétés. Cette situation semble avoir été inversée ; le monde occidental soutient de pied ferme l’égalité entre les sexes, alors que le monde de la Torah s’est mis sur la défensive à cet égard. Comment peuton interpréter ce phénomène ? Les femmes et les hommes sont-ils égaux selon la Torah ou pas ? Certains prétendront que oui, d’autres que non. Il en est ainsi parce que diverses sources soutiennent les deux avis. Les choses sont encore plus corsées à comprendre pour notre génération puisque les écrits talmudiques et rabbiniques décrivent les femmes d’une façon qui ne correspond pas à la réalité que nous connaissons. Par exemple, plusieurs femmes sont perçues comment étant capables d’exceller dans des métiers pratiques, mais incapables de poursuivre

Femme Juive aujourd’hui

des études abstraites1. Proportionnellement à leur habileté, les femmes se livraient à la couture, aux tâches ménagères, à l’éducation des enfants et éventuellement à l’entretien d’un petit commerce, mais jusqu’à l’ère moderne, les femmes ne s’impliquaient généralement aucunement dans l’apprentissage de tâches abstraites. Et pourtant, nous constatons que les femmes d’aujourd’hui excellent dans plusieurs domaines qui requièrent une compréhension abstraite, incluant la plus importante : l’étude de la Torah. Comment peut-on saisir cette contradiction ? Puisque la Torah a été écrite pour toutes les générations, les réponses à ces questions se trouvent en son sein. Toutefois, afin de les atteindre, nous devons creuser plus profondément dans ses enseignements. Il est possible que les idées inspirées de la Kabbala abordées dans ce livre importunent certaines personnes. Il y a cependant une différence majeure entre l’étude directe de la Kabbala et l’étude de ce que l’on appelle Pnimiout Hatorah : les enseignements puisés de la Kabbala qui ont été préparés pour la masse et approuvés par les Tsaddikim. S’il est vrai que seul un individu d’un très haut niveau de pureté et de connaissance en Torah puisse étudier la Kabbala directement, il est tout à fait bénéfique pour tous les Juifs de s’inspirer des idées issues de la Kabbala destinées à tout un chacun. Les commentaires du Or Ha’haïm et du Kli Yakar, imprimés dans le Mikraot Guédolot ‘Houmachim (les 5 livres de la Torah) régulier, s’appuient souvent sur des idées de la 1. Talmud Yérouchalmi sur la Michna Sota 3, 4 ; Ména’hot 110, Rambam, Hilkhot Talmud Torah 1, 13, entre autres.

Femme Juive aujourd’hui

Kabbala, ainsi que le Sfat Émet et d’autres commentateurs ‘hassidiques. Le Gaon de Vilna a parsemé ses écrits, destinés à tout un chacun, de nombreuses idées kabbalistiques. C’est le cas également du ‘Hafets ‘Haïm : le Chmirat Halachone cite très souvent le Zohar ainsi que d’autres enseignements kabbalistiques tels que Guilgoulim (voir Chaar Hazékhira, fin du ch. 9, et la partie 2, ch. 11). Ces livres ont été écrits pour tous les lecteurs juifs confondus. Ceci étant précisé, nous pouvons maintenant commencer.

Diminuer la lune

otre quête nous ramène au tout début de l’histoire, lors de la création du monde. L’on retrouve un passage dans la Guémara à la fois poignant et surprenant qui traite du rôle de la femme. Rabbi Chim’on Ben Pazi a opposé [deux versets à priori contradictoires]. Il est écrit [dans la Torah] : « Et D.ieu fit les deux grands luminaires », puis : « le grand luminaire et le petit luminaire ». [Dans le premier verset, les deux sont grands. Dans le second, l’un est grand et l’autre petit.]

La lune demanda au Saint, Béni soit-Il : « Maître du Monde, est-il possible que deux rois utilisent la même couronne ? » Il lui répondit : « Effectivement, pour cela tu seras rapetissée ». Elle rétorqua : « Maître du monde, parce que je T’ai exprimé une opinion appropriée, je serais rapetissée !? » Il lui répondit [en guise de consolation] : « Tu gouverneras le jour et la 25