Torah-Box Magazine n°294 France - Lekh Lékha

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n°294 6 novembre 2024 I 5 'Hechvan 5784 I Lekh Lékha

L'ÉDITO DE LA SEMAINE

Une guerre sans pertes humaines, possible ?

Après les fêtes de Tichri 2023, notre premier édito traitait évidemment des événements tragiques qui se sont déroulés en Israël. Nous l’avions intitulé “Guerre d’Israël : retrouver les nuées protectrices”. En effet, il nous semblait évident qu’une telle attaque - perpétrée par une bande de terroristes barbares parvenant à franchir un mur de protection ayant coûté des milliards de dollars à l’État hébreu et massacrant leurs victimes durant de très longues heures sans l’intervention de Tsahal - ne pouvait s’expliquer exclusivement sous son angle militaire. On avait le sentiment que D.ieu avait retiré momentanément Sa protection sur le Yichouv juif en Israël et qu’il était nécessaire de revenir au judaïsme pour ramener la Clémence divine sur cette terre bénie.

Un an est passé et beaucoup de choses ont changé : le ‘Hamas est presque entièrement anéanti et ses dirigeants, dont Sinwar et Haniyeh, éliminés ; au Nord, le ‘Hezbollah subit de très grosses pertes et est en voie de disparition, à l’image de ses dirigeants abattus par Tsahal. La réussite des frappes aériennes israéliennes contre l’Iran permettent d’entrevoir la possibilité, dans un avenir proche, d’écarter totalement le danger que représente ce pays pour Israël. En fait, durant de nombreuses années, on se demandait comment neutraliser tous ces ennemis qui entourent le pays et représentent un véritable danger. Ces nouvelles encourageantes nous amènent à penser que les nuées protectrices reviennent veiller sur le ‘Am Israël, comme à l’époque de la sortie d’Égypte biblique !

Mais il demeure une ombre qui ternit ce tableau : le prix en vies humaines et en blessés qu’ont coûté jusqu’à maintenant ces guerres. Ce sont des centaines de militaires qui ont disparu, d’autres porteront à jamais leurs blessures physiques, sans compter près d’un millier d’orphelins. Les spécialistes militaires des Nations considèrent que ce

prix n’est pas très élevé par rapport aux écueils qui se dressaient sur le chemin de Tsahal et aux résultats obtenus. Mais nous ne sommes pas comme les autres Nations, et lorsque l’on entend aux informations les noms de nouvelles victimes, notre cœur est à chaque fois déchiré.

Sachons que lors de la conquête d’Israël à l’époque de Yéhochoua’, les Hébreux avaient vaincu 31 rois différents sans subir la moindre perte, à une seule exception près. Comme cela est rapporté dans le texte (Yéhochoua’ 7, 2), lors de la bataille dans la contrée de Ha’ay, à l’Est de la ville de BethEl, 36 guerriers juifs furent abattus (d’après un avis, il ne s’agissait que d’un seul guerrier qui en valait 36, au vu de son érudition et son intégrité). Le peuple en fut consterné et chercha la faute qui avait engendré cet accident, afin d’arrêter ce fléau.

Aujourd’hui, nous n’avons hélas plus de prophètes qui puissent nous indiquer la voie, mais nous devons prendre conscience que le peuple d’Israël et tous les soldats sur le front ont besoin de mérites pour être protégés. D’ailleurs, de très nombreuses vidéos rapportent les messages de ces militaires qui nous demandent de prier et d’étudier pour leur réussite, conscients de l’impact de ces Mitsvot sur la réussite de leur mission. Depuis les événements du 7 octobre, beaucoup de bonnes actions ont été entreprises par le Klal Israël, et c’est sans doute ce qui explique la réussite inattendue de certaines actions militaires, comme l’élimination de Sinwar. Mais il nous faut continuer à persévérer dans la prière, la lecture des Psaumes, l’étude de la Torah, la Tsni’out, le respect intégral du Chabbath et de la pureté familiale, tout en accomplissant des actes de ‘Hessed, afin que l’on voie très bientôt tous nos ennemis disparaître totalement, et ce, sans la moindre perte humaine !

Amen Véamen !

Rav Daniel Scemama

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SOMMAIRE

Rav Daniel Scemama

L'Édito - Une guerre sans pertes humaines, possible ?

Actualités

Professeur Daniel Sebbag

Macron, la faute

Chalom Bayit

Le couple parfait

Rav Rav Méir Errera

Le message d'un rabbin d’Aix les Bains

Communauté

Torah-Box reçu par le Président de l'État d'Israël, Isaac Herzog

Devinettes sur la Paracha

Mise en point

Attention à Tzohar – Tout n’est pas Cachère en Israël

Rav Yehonathan Gefen À chacun son "Lekh Lékha"

Shabatik

Histoire

Pris au piège au kibboutz Bééri

Flash Chabbath

Grand dossier de la semaine

L'habit dans la Torah

Société

Pourquoi porter une chemise blanche ?

Éducation

Maman ? Pleine de talents !

Histoire à suivre - La vie en Froum

Episode 15 : A la croisée des chemins

Questions au Rav

La Paracha pour les enfants

Pas à pas sur le chemin des Mitsvot

Responsable publication

David Choukroun

Rédacteurs

Rav Daniel Scemama, Alexandre Rosemblum, Elyssia Boukobza, Pr Daniel Sebbag, Déborah Sarah Cohen, Léa Nabet, Rav Yehonathan Gefen, Binyamin Benhamou, Rav Méir Errera, Mia Atlan, Rav Gabriel Dayan, Murielle Benainous

Mise en page

Dafna Uzan

Couverture

Chimer

Secrétariat 01.80.20.5000

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 Ce magazine contient des enseignements de Torah, ne pas le jeter dans une poubelle

CALENDRIER DE LA SEMAINE

6 Nov.

5 Hechvan

7 Nov.

6 Hechvan

8 Nov.

7 Hechvan

9 Nov.

8 Hechvan

10 Nov.

9 Hechvan

11 Nov.

10 Hechvan

12 Nov.

11 Hechvan

Daf Hayomi Baba Batra 134

Michna Yomit Baba Batra 1-1

Daf Hayomi Baba Batra 135

Michna Yomit Baba Batra 1-3

Daf Hayomi Baba Batra 136

Michna Yomit Baba Batra 1-5

Parachat Lekh Lékha

Daf Hayomi Baba Batra 137

Michna Yomit Baba Batra 2-1

Daf Hayomi Baba Batra 138

Michna Yomit Baba Batra 2-3

Daf Hayomi Baba Batra 139

Michna Yomit Baba Batra 2-5

Daf Hayomi Baba Batra 140

Michna Yomit Baba Batra 2-7

Mercredi 6 Novembre

Rav Moché Berdugo

Dimanche 10 Novembre

Rav Acher Bar Ye'hiel

Lundi 11 Novembre

Rav Makhlouf Nissim Didi

Mardi 12 Novembre

Ra'hel Iménou (notre Matriarche Rachel)

Horaires du Chabbath

Paris Lyon Marseille Strasbourg

Entrée 17:00 16:59 17:03 16:40

Sortie 18:08 18:03 18:05 17:47

Zmanim du 9 Novembre

Paris Lyon Marseille Strasbourg

Nets 07:51 07:33 07:24 07:28

Fin du Chéma (2) 10:12 09:58 09:53 09:50

'Hatsot 12:34 12:25 12:22 12:13

Chkia 17:17 17:16 17:19 16:56

Le directeur de Sciences Po Strasbourg s'oppose fermement à la suspension des relations avec l'université Reichman

Dans un contexte de tensions croissantes sur les campus universitaires français, JeanPhilippe Heurtin, directeur de Sciences Po Strasbourg, s'oppose à une motion visant à suspendre les partenariats avec l'université israélienne Reichman. "Cette décision est contreproductive, inefficace et injuste", a déclaré le directeur de l'établissement strasbourgeois à i24NEWS. Cette prise de position intervient alors que plusieurs universités françaises font face à des demandes de boycott de leurs partenariats avec des institutions israéliennes depuis le début du conflit entre Israël et le 'Hamas le 7 octobre dernier.

Le gouvernement israélien cesse ses publicités dans le journal Haaretz après les propos de son éditeur

L'éditeur du journal de gauche Haaretz, 'Amos Schocken, a déclenché la colère en Israël après avoir qualifié les terroristes du 'Hamas de "combattants de la liberté" lors d'un événement du journal à Londres jeudi dernier. En réaction, le gouvernement israélien a décidé de suspendre toute publication dans le journal.

Le forum "Choisir la vie", qui représente les familles endeuillées et les victimes du terrorisme, a déposé une plainte contre Schocken pour incitation et soutien au terrorisme. "Ces propos constituent une grave incitation et un appel à porter atteinte à l'État d'Israël et à ses forces de sécurité", ont-ils déclaré.

+80% des drones envoyés sur Israël ont été interceptés par la défense aérienne

A l'occasion de la création d'une nouvelle division dédiée à l'Iran au sein des renseignements militaires, Tsahal a publié des chiffres de ses accomplissements en matière de défense aérienne : sur les 1 300 drones lancés contre Israël depuis le début du conflit, plus de 80% ont été interceptés. Seuls 231 ont atteint le sol israélien. Face au 'Hezbollah, les succès sont également notables : environ

Le guide suprême iranien menace

Israël et les États-Unis d'une riposte "écrasante"

L'ayatollah Ali Khamenei a promis une "réponse écrasante" aux attaques visant l'Iran et ses alliés. "Les ennemis, qu'il s'agisse du régime sioniste ou des États-

Unis d'Amérique, recevront définitivement une réponse écrasante pour ce qu'ils font à l'Iran, à la nation iranienne et au front de la résistance", a déclaré le dirigeant de 85 ans, sans préciser ni le calendrier ni l'ampleur de cette riposte.

Cette position tranche avec ses précédentes déclarations, où il appelait à une évaluation mesurée de la réponse iranienne, estimant que l'attaque israélienne ne devait être "ni exagérée ni minimisée".

70% de sa flotte de drones a été neutralisée. L'unité de drones de l'organisation a perdu son commandant et environ 10% de ses effectifs sont hors de combat. Les frappes israéliennes ont ciblé 54 sites de stockage de drones, 24 sites de missiles, 8 ateliers d'assemblage, 6 installations souterraines et 7 dépôts d'armement.

L’ex-otage Erez Calderon fait sa Bar-Mitsva sans son père Ofer, toujours otage

Cette semaine, l’ex-otage Erez Calderon, âgé de 13 ans, a célébré sa Bar-Mitsva dans la ville de Kiryat Gat, là où sa communauté – celle du kibboutz Nir 'Oz – vit depuis plusieurs mois.

Calderon est monté à la Torah et y a lu dans une synagogue des environs.

Erez Calderon a été libéré fin novembre 2023, en même temps que sa sœur aînée, Sahar, elle âgée de 17 ans, au bout de 52 jours passés en captivité à Gaza. Leur père, Ofer Calderon, est lui toujours otage aux main du 'Hamas.

Israël : Un couple d’Israéliens soupçonnés d’espionner pour le compte de l’Iran arrêtés

Le Chin-Beth et la police ont annoncé jeudi l’arrestation d’un couple originaire de Lod, soupçonné d’espionnage pour le compte de Téhéran. Il s’agit de la dernière affaire d’espionnage présumé pour le compte de l’Iran révélée au cours des dernières semaines. Réfaël et Lala Guliyev, ont effectué des missions de collecte de renseignements sur

"des infrastructures nationales, des sites de sécurité et une enseignante d’un institut de recherche scientifique", selon le communiqué. La semaine dernière, les autorités israéliennes avaient annoncé le démantèlement de deux cellules d’espions présumés agissant pour Téhéran.

L'unité d'élite des forces navales israéliennes confirme la capture d'un haut responsable du 'Hezbollah au Liban

Les médias arabes rapportent une opération nocturne exceptionnelle des forces spéciales israéliennes dans le nord du Liban. Une source militaire israélienne a confirmé samedi soir qu'un "haut responsable opérationnel" du 'Hezbollah a été capturé lors d'une opération spéciale menée par la force d'élite navale Chayetet 13 dans la ville libanaise de Batroun. Selon certaines sources, il s'agit d'Imad Fadel Amhaz, un haut responsable du 'Hezbollah. L'individu, décrit comme "un expert dans son domaine", a été transféré en territoire israélien où il est actuellement interrogé par l'unité 504 du renseignement militaire.

Le Rav Kalman Ber élu grand rabbin ashkénaze d'Israël après un second tour serré

Le Rav Kalman Ber, figure religieuse importante de Natanya, a été élu jeudi grand rabbin ashkénaze d'Israël, après une année de reports et une bataille acharnée pour ce mandat de dix ans. Ber l'a emporté sur le rabbin Mikha Halévi, grand rabbin de Péta'h-Tikva, par 77 voix contre 58. Il servira aux côtés du Rav David Yossef, élu le mois dernier comme grand rabbin séfarade en remplacement de son frère Rav Its'hak Yossef. Les deux grands rabbins se partagent la responsabilité du système de certification Cachère de l'État et du réseau national des tribunaux rabbiniques, qui disposent de pouvoirs étendus sur le mariage, le divorce, les enterrements et autres événements majeurs de la vie juive.

Elyssia Boukobza

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Dov Uzan

Macron, la faute

On a souvent l’impression qu’Emmanuel Macron ne fait que répéter la dernière chose qu’il a entendue. Visiblement, ce dernier a beaucoup prêté l’oreille ces derniers temps à un point de vue très hostile à la politique israélienne…

Mais que pense au juste Emmanuel Macron sur la crise israélo-libanaise et sur la guerre à Gaza ? Dans une analyse parue en ligne, le site Politico a cherché à apporter quelques éclaircissements sur les “signaux contradictoires” récemment envoyés par le chef de l’Etat français. A en croire un ancien diplomate français cité dans l’article, “certains conseillers du Président sont très pro-israéliens, d’autres sont très pro-palestiniens. On a souvent l’impression qu’Emmanuel Macron ne fait que répéter la dernière chose qu’il a entendue”. Visiblement, ce dernier a beaucoup prêté l’oreille ces derniers temps à un point de vue très hostile à la politique israélienne.

On se souviendra sans doute longtemps des mots impardonnables prononcés par le président français lors de la conférence internationale sur le Liban organisée à l’initiative de l’Elysée le 24 octobre dernier. “On parle beaucoup de guerre de civilisation. (...) Je ne suis pas sûr qu’on défende une civilisation en semant soi-même la barbarie”, cinglait M. Macron en direction d’un Binyamin Netanyahou qui s’était félicité quelques jours plus tôt de la “victoire du bien sur le mal” après l’élimination à Gaza du chef du ‘Hamas, Ye’hia Sinwar.

Les mémorialistes rappelleront sans doute, en miroir, les déclarations venimeuses prononcées par le général de Gaulle, dans sa fameuse conférence de presse du 27 novembre 1967 qu’il est bon de rappeler dans leur intégralité. “L’établissement d’un foyer sioniste en Palestine, et puis après la Deuxième Guerre mondiale, l’établissement d’un Etat d’Israël soulevait à l’époque un certain nombre d’appéhensions. On pouvait se demander, en effet, et on se demandait même chez beaucoup de Juifs, si l’implantation de cette communauté sur des terres qui avaient été acquises dans des conditions plus ou moins justifiables et au milieu de peuples arabes qui lui étaient foncièrement hostiles, n’allait pas entraîner d’incessants, d’interminables frictions et conflit. Certains même redoutaient que les Juifs, jusqu’alors dispersés, mais qui étaient restés ce qu’ils avaient été de tout temps, c’est-à-dire un peuple d’élite, sûr de lui-même et dominateur, n’en viennent, une fois rassemblés dans le site de leur ancienne grandeur, à changer en ambition ardente et conquérante les souhaits très émouvants qu’ils formaient depuis dix neuf siècles : ‘L’an prochain à Jérusalem’”.

On se prête à imaginer ce qu’aurait écrit un Raymond Aron sur la dernière sortie d’Emmanuel Macron, qui par un choix lexical

insultant, renvoie dos à dos Israël et un groupe terroriste, le ‘Hezbollah, dont la dite “barbarie” est le mode d’action et la philosophie. “Sans aucun doute, le projet chaotique et pervers de Netanyahou et d’Israël pour la région et le monde échouera et cette résistance formée contre leur barbarie se poursuivra désormais avec plus de force”. Ainsi s’exprimait le vice-président stratégique de l’Iran, Mohammad Javad Zarif, après l’élimination du secrétaire général du ‘Hezbollah, ‘Hassan Nasrallah, le 27 septembre, dans une frappe israélienne. Signe que cette accusation en barbarie imputée à l’Etat hébreu est et devrait demeurer l’instrument de délégitimation utilisée par les ennemis d’Israël. Pas par la France. Jamais. Un président français ne devrait pas dire ça.

"renforcer. La France a ainsi soutenu la création d’un “fonds fiduciaire” pour permettre à l’armée libanaise de recevoir des dons via la FINUL, la Force d’interposition de l’ONU au Sud-Liban. Avant l’incursion israélienne, l’armée libanaise comptait 80 000 troupes, le ‘Hezbollah 100 000. “L’armée libanaise a un rôle décisif à jouer, aujourd’hui plus que jamais”, a insisté Emmanuel Macron.

Macron, par un choix lexical
insultant, renvoie dos à dos Israël et le ‘Hezbollah, dont la barbarie est le mode d’action et la philosophie.

Scrutons un peu plus la ligne française dans cette crise au Liban. Plus de 800 millions de dollars d’aide humanitaire dont 100 millions versés par la France, 200 millions d’aide supplémentaire pour l’armée : les contributions promises par les participants de la Conférence internationale sur le Liban ont été “à la hauteur de l’enjeu”, selon le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, en visite en Israël le 7 octobre. Le même annonçait, le 31 octobre, l’envoi de trente tonnes d’aide humanitaire au Liban (tapis de sol, kits d’hygiène, lampes, jerricans), tout en insistant sur le credo français du moment : un cessezle-feu entre Israël et le ‘Hezbollah. Sur le plan diplomatique, la France pousse à cet effet, aux côtés des Etats-Unis, en faveur de la pleine application de la résolution 1701 de 2006, votée après la Seconde Guerre du Liban. Celleci prévoit que la zone au sud du fleuve Litani demeure exempte d’armes et de combattants, en dehors de ceux de l’armée libanaise que les Occidentaux, comme les Saoudiens, veulent

Côté américain, dont les versements à l’armée libanaise s’élèvent à 3 milliards de dollars depuis 2006, on partage la volonté de soutenir les forces armées légales. Mais certaines voix, notamment au Congrès, se montrent historiquement rétives à soutenir de nouvelles livraisons d’armes, de peur que celles-ci atterrissent entre les mains du ‘Hezbollah. Aujourd’hui, l’administration démocrate, par la voix de son émissaire Amos Hochstein, exige des Libanais des garanties claires et écrites pour convaincre la partie israélienne de déposer les armes : le redéploiement de l’armée libanaise au Sud-Liban et la mise en place d’une zone tampon, la cessation de la fabrication de missiles et d’équipements militaires sur place ; l’interdiction d’utilisation d’infrastructures légales à des fins militaires par le ‘Hezbollah, ainsi que la suspension de l’approvisionnement en armements iraniens via la frontière libano-syrienne.

Pour l’heure, le prête-voix du ‘Hezbollah dans les négociations, le président du Parlement Nabih Berry, se refuse à avancer tout engagement formel. Le mouvement terroriste est constant en la matière. Par ses zigzags incessants, Emmanuel Macron s’est lui déshonoré et a affaibli la parole de la France. On ne peut que le regretter.

Daniel

Sebbag, Professeur, spécialiste des relations internationales

COUPLE

FEMMES

COUPLE FAMILLE

Le couple parfait

Le couple parfait

Beaucoup de couples se retrouvent piégés dans la nécessité de projeter cette image. Une photo de vacances idylliques, un post sur les anniversaires de mariage, tout cela crée une façade que l’on est tenté de croire…

Je suis choquée. Je viens d’apprendre qu’un couple de notre communauté vient de divorcer. Je sais bien que c’est quelque chose de courant de nos jours, mais eux, c’était la "famille parfaite". Ils avaient l’air de tellement bien s’entendre, avaient des supers jobs et des enfants… un plus brillant que l’autre.

Je les revois encore lors des dernières fêtes communautaires tout souriants. On voyait bien qu’ils se soutenaient mutuellement. Ils se lançaient des regards complices, partageaient des anecdotes

amusantes sur leur quotidien qui semblait sans faille. Leur maison accueillait souvent des gens qui n’avaient pas où aller pour Chabbath. Tout semblait rouler pour eux. Alors, où cela a-t-il pu déraper ?

Un idéal ou un fardeau ?

C’est là que je me rends compte à quel point nous sommes parfois aveuglés par les apparences.

Ce couple, que l’on pensait exemplaire, portait le fardeau d’un idéal de perfection qu’ils tentaient de maintenir à tout prix. C’est une réalité que j’ai souvent constatée dans le cadre de thérapies de couple : les couples les plus admirés sont souvent ceux qui souffrent le plus en silence.

Ils s’efforcent de se conformer à une image idéalisée de ce que devrait être un mariage réussi, s’enferment dans une sorte de bulle où tout doit être parfait – leur relation, leur carrière, leurs enfants. Mais cette pression finit par peser sur eux, sans qu’ils osent se l’avouer.

Je me souviens d’un couple que j’ai accompagné il y a quelques années. D’extérieur, ils semblaient avoir tout pour eux. Mais derrière cette façade se cachait un malaise profond. Ils ne se parlaient plus vraiment, les tensions s’étaient accumulées, mais elles étaient refoulées. Jusqu’au jour où tout a éclaté. Pourquoi ? Parce qu’admettre qu’ils avaient des difficultés aurait été, à leurs yeux, un échec.

Les sourires des selfies

Ce phénomène est particulièrement visible à l’ère des réseaux sociaux. Aujourd’hui, beaucoup de couples se retrouvent piégés

dans la nécessité de projeter cette image. Une photo de vacances idylliques, un post sur les anniversaires de mariage, tout cela crée une façade que l’on est tenté de croire. Pourtant, derrière ces publications, il peut y avoir des non-dits, des disputes jamais résolues, ou un profond sentiment de déconnexion avec son conjoint.

Ce besoin de se conformer à un modèle social du couple parfait finit par étouffer la relation.

Cette quête de perfection s’enracine souvent dans un problème plus profond : l’orgueil.

seuls et nous nous attribuons tous les succès, sans reconnaître que certaines choses nous échappent.

La perfection n’est pas le gage d’un couple solide. Bien au contraire. Ce sont les couples qui acceptent leurs imperfections et qui se confrontent à leurs difficultés qui réussissent à bâtir quelque chose de durable. Ils ne cherchent pas à masquer les fissures, mais à les réparer ensemble.

Les couples les plus admirés sont souvent ceux qui souffrent le plus en silence "

Vouloir tout maîtriser et garder le contrôle est souvent lié à un ego qui refuse d’accepter que les choses ne se déroulent pas toujours comme prévu. En oubliant de laisser de la place à la Volonté divine, en écartant Hachem de l’équation, nous pensons pouvoir tout gérer

Ils savent que la force d’un couple n’est pas dans l’absence de problèmes, mais dans la capacité à les affronter et à en sortir plus unis. Et si c’était cela la véritable perfection ?

Léa Nabet

Directrice du Centre de la Famille Juive +337-5-799-1225/ +9725-5500-5730

LE MESSAGE D'UN RABBIN D'AIX LES BAINS

Vivre dans la sérénité

Je suis heureux de pouvoir partager avec vous un moment d’étude autour de la Parachat Lekh-Lekha, de laquelle nous allons tirer un enseignement à même de nous inspirer dans notre vie de tous les jours.

Une Michna dans Pirké Avot (5, 3) nous dit : "Avraham Avinou fut soumis à 10 épreuves ; il les surmonta toutes." A l’issue de ces épreuves en effet, Avraham fut reconnu par l’ensemble de l’humanité comme étant apte à donner naissance au peuple juif et son mérite comme capable de protéger son peuple jusqu’à la fin des temps.

avec joie et empressement que nos Patriarches accomplirent la Volonté divine.

Il en est de même avec les épreuves qui a priori n’impliquent pas un choix, comme lorsqu’Avraham fut jeté dans la fournaise ardente par Nimrod : allait-il se rebeller contre D.ieu et exprimer son mécontentement ou au contraire allait-il accepter avec joie le dessein de D.ieu ? C’était là que se situait l’épreuve du Patriarche.

Or dans la liste qu’en dresse la Michna, certaines épreuves suscitent l’étonnement, dans le fait qu’elles n’impliquent pas un choix à faire de la part d’Avraham Avinou. Lorsque D.ieu demande au Patriarche de sacrifier son fils ou de quitter sa terre, celui-ci aurait pu en effet refuser ; il s’agit donc d’une épreuve de libre arbitre. Par contre lorsque Sarah son épouse fut prise en Egypte ou encore lorsqu’Avraham dut rester caché 13 ans dans une grotte pour éviter le courroux du roi Nimrod, on ne comprend pas bien où se situe l’épreuve. Le Patriarche avait-il le choix ?

La réponse à cette question va nous permettre de comprendre la raison pour laquelle D.ieu nous éprouve.

Une épreuve a pour objectif de tester le niveau réel d’une personne et aussi de lui donner les forces et le courage de se dépasser. Chez Avraham Avinou, il existe une dimension supplémentaire à l’épreuve : le Patriarche étaitil apte à donner naissance au peuple juif ? Pour le savoir, il fallait le tester sur les points qui lui tenaient particulièrement à cœur, ceux pour lesquels il avait combattu toute sa vie. Allait-il être en mesure d’accomplir avec joie et amour la demande de D.ieu de quitter son pays ou encore de sacrifier son fils ? La suite nous la connaissons : la Torah précise qu’Avraham se leva de bonne heure, qu’il attela lui-même son âne et que lui et Its’hak cheminèrent ensemble vers le lieu du sacrifice, comme pour nous signifier que c’est

Vous vous trouvez dans des embouteillages. Vous êtes pressés, des rendez-vous importants vous attendent. Allez-vous vous mettre en colère, klaxonner, fulminer, ou allez-vous dire : "D.ieu en a décidé ainsi, cela signifie que c’est pour mon bien et je m’en réjouis !" ?

C’est tout le principe de Emouna et Bita’hon, la croyance et la confiance. La Emouna consiste à croire en Hachem tandis que le Bita’hon consiste à avoir une totale en confiance que tout ce que D.ieu fait, c’est pour notre bien. Beaucoup pensent à tort que le Bita’hon consiste à croire que D.ieu réglera nos problèmes à notre convenance, mais c’est faux. Le ‘Hazon Ich, dans son Emouna Oubita’hon, nous met en garde : avoir confiance en Hachem ne signifie pas croire que D.ieu accomplira ma volonté, mais plutôt d’être imprégné de la conviction que tout ce qu’Hachem fait vise mon bien le plus absolu.

L’histoire suivante m’a toujours marqué, mais je l’apprécie encore plus depuis que, par un effet de la Providence, j’ai pu connaitre l’un de ses protagonistes.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, quelques Juifs qui avaient pressenti le danger avaient pu s’échapper d’Allemagne pour l’Angleterre. Hélas, là-bas non plus ces pauvres réfugiés ne trouvèrent pas le répit. Soupçonnés d’intelligence avec l’ennemi, ils durent à nouveau fuir pour l’Australie en bateau. Or durant le voyage, le bateau fut touché par une torpille allemande, menaçant de le faire couler avec tout ce qu’il contenait. Dans leur colère, les marins,

des Anglais non-juifs, jetèrent par-dessus bord les effets personnels qu’il restait encore à ces Juifs, qui avaient déjà tout perdu.

Mettez-vous un instant dans la peau de l’un de ces Juifs : démuni, déraciné, arraché à sa famille, que lui reste-t-il sur terre si ce n’est ses quelques effets personnels, ses quelques souvenirs, et ceux-là aussi doivent lui être ôtés ?! Quel désespoir !

Finalement, le bateau parvint à bon port, les Juifs débarquèrent en Australie où ils purent rester jusqu’à la fin de la guerre et ainsi être sauvés des affres de la Shoah.

Mais le plus intéressant reste à venir : à la fin de la guerre, on découvrit dans un sousmarin allemand un carnet de bord qui relatait ce qui suit : "En date du…, nous avons aperçu un bateau anglais et avons essayé de le torpiller. Or en nous rapprochant, nous avons récupéré quelques un des bagages qui étaient balancés par-dessus bord par les marins et que découvrîmes-nous ? Des lettres en allemand ! Quelle grossière erreur de notre part ! Ce

navire transportait des prisonniers allemands, nos frères ! Nous prévînmes toutes les unités de la flotte allemande : non seulement il ne fallait surtout pas attaquer ce bateau, mais en plus nous décidâmes de l’escorter sous haute surveillance jusqu’à ce qu’il atteigne bon port…"

Que s’avère-t-il donc ? Que ce qui provoqua le désespoir de ces Juifs à bord du bateau, la perte de leurs derniers effets, fut en fait ce qui assura leur sauvetage !

Récemment, je me trouvais en Erets Israël à Souccot et me suis retrouvé assis à discuter avec un homme âgé. Au cours de nos échanges, j’ai découvert qu’il était… l’un des passagers de ce bateau ! Il me confirma l’exactitude des détails de cette merveilleuse histoire.

De chacune des épreuves qu’Avraham traversa, un grand bien en sortit. Soyons à notre tour persuadés que tout ce qu’Hachem produit pour nous est pour notre bien !

Rav Méir Errera, Yéchiva d’Aix les Bains (retranscrit d’un cours paru sur torah-box.com)

Torah-Box reçu par le Président de l'État d'Israël, Isaac Herzog

Une délégation de Torah-Box a été reçue peu avant Souccot chez le Président d'Israël, Isaac Herzog. L'occasion pour le chef d'Etat de s'émerveiller du travail accompli par l'association et de s'entretenir avec le Admour de Ungvar, auquel sa famille est liée.

Juste avant Souccot, Torah-Box a rencontré le président de l'État d'Israël, Isaac Herzog, dans sa résidence officielle. La délégation de l'association était composée du Admour de Ungvar, Binyamin Benhamou, Raphaël Ach et Rav Mordekhaï Sebbag.

Le Président a été extrêmement impressionné par le travail colossal de Torah-Box qui, depuis 20 ans, œuvre jour et nuit pour lutter contre l'assimilation en diffusant le message du judaïsme sous toutes ses formes.

Le Président a également beaucoup apprécié l'union entre Séfarades (représentés par Torah-Box) et Ashkénazes (représentés par le Admour de Ungvar).

Cette cause lui tient particulièrement à cœur, car son grand-père, le Rav Its'hak Halevi Herzog, fut tout de même le grand rabbin ashkénaze d'Israël entre 1948 et 1959.

À l'occasion de la fête de Souccot, nous lui avons offert un magnifique Etrog marocain ainsi qu'un verre de Kiddouch en argent, gravé à son nom, "au nom de tous les Juifs francophones" tandis que le Admour lui a offert son célèbre ouvrage de Halakha, "Michnat Haguèr" récemment réédité et reconnu à travers le monde.

Que peut-on apprendre d'une rencontre avec un homme politique important, entouré d'innombrables mesures de sécurité, de barrières à franchir, de gardes du corps et de formules de respect rigoureusement employées pour l'approcher (rappelant les contrôles d'un aéroport) ?

Si tant de précautions et de marques de révérence sont déployées pour des hommes mortels, à combien plus forte raison devonsnous témoigner de respect, de dévotion et de crainte envers le véritable Roi des rois, le Maître de l’univers ?

sur la Paracha par

Règle du jeu :

Dans ce jeu, des questions correspondent aux lettres de l’alphabet. La première réponse commence par un A, la deuxième par un B, etc. Les participants doivent trouver le mot exact en français. Le point est attribué à celui qui donne la bonne réponse en premier. Il y a des devinettes pour tous les âges. Le mot surligné dans la devinette indique ce qu’il faut chercher.

a reconnu son Créateur à l’âge de trois ans.

Hachem a dit à Avraham qu’elle serait comme les étoiles.

Il y a eu une querelle entre d’Avraham et ceux de Loth, et ils ont dû se séparer.

Hachem a annoncé à Avraham, que sa descendance le serait, dans un pays qui n’est pas le leur.

Avraham l’a accomplie à 99 ans, Ichmaël à 13 ans et Its’hak à 8 jours.

Nimrod a jeté Avraham dedans, et par miracle, il en est sorti indemne.

Avraham n’a pas hésité à partir la faire contre ceux qui ont fait prisonnier Loth.

Roi de Elam, il s’est allié avec Amrafel et deux autres rois.

La ville natale d’Avraham Avinou

Avraham a juré de ne rien accepter du roi de Sodome, ne serait-ce qu’un … de chaussure.

L’ange a dit de lui qu’il serait un sauvage.

Elle s’appelle l’Alliance entre les … , car Hachem a demandé à Avraham que les animaux soient découpés.

Kerdorlaomer Morceaux

Si ce Tsadik avait été dans la génération d’Avraham, il aurait été insignifiant.

Hachem a annoncé à Avraham l’exil de ses enfants pendant ce nombre d’années.

qu’Avraham est pour Loth (lien de parenté).

400 ans (quatre cents)

a renvoyé Avraham et sa femme avec de grandes richesses, signe pour ses descendants.

Lorsque Hachem a annoncé à Avraham, alors âgé de 99 ans, qu’il aurait un enfant, il a eu cette réaction

il a Ri

En Égypte, Avraham a demandé à Sarah qu’elle se fasse passer pour elle.

sa Sœur

Le nom du père d’Avraham.

Malkitsédek proposa du pain et cette boisson à Avraham lors de son retour de la guerre.

Bergers
Fournaise
Ichmaël
Oncle
Pharaon Descendance
Guerre
Lacet

Attention à Tzohar – Tout n’est pas Cachère en Israël !

En Israël, tout n’est pas Cachère, loin de là. En effet, là où se trouve beaucoup de sainteté, il existe aussi beaucoup de forces contraires. Récemment, nous avons passé une nuit dans un hôtel près de Tel-Aviv et, avant d’y prendre le petit-déjeuner, nous avons demandé à voir le certificat de Cacheroute. Celui-ci n’était affiché nulle part, et ils ont eu du mal à nous le fournir. À notre grande surprise, le certificat ne portait pas le tampon habituel du rabbinat de la ville, comme la loi l’exige pour tout certificat de Cacheroute en Israël. À la place, il y avait seulement le nom de Tzohar.

En regardant de plus près, nous avons constaté que leur certificat ne mentionnait même pas le mot «Cachère».

Troisièmement, leur système de formation des surveillants est très flou.

Il faut aussi savoir que de nombreuses failles ont été relevées dans les restaurants sous la supervision de Tzohar. Nous avons appelé plusieurs restaurants certifiés par eux, leur avons posé quelques questions de base et avons constaté qu’ils n’avaient aucune connaissance élémentaire des lois juives, ce qui est franchement inquiétant.

En effet après vérification, seul le rabbinat a l’autorité d’utiliser ce terme en Israël pour certifier un restaurant, une pâtisserie, une boucherie ou, dans ce cas, un hôtel. Le certificat indique donc uniquement que l’hôtel est sous leur surveillance, sans affirmer, puisqu’ils n’en ont pas le droit, qu’il est Cachère. Cela contourne totalement la loi. Leur but est d’échapper aux contraintes des lois juives du rabbinat. Cet organisme de Cacheroute, Tzohar, est indépendant et ne doit surtout pas être pris pour fiable, pour plusieurs raisons.

Evidemment, les grands Rabbanim de toutes les tendances interdisent de se rendre dans ce genre d’établissements, mais si par erreur vous vous retrouvez dans un restaurant ou un hôtel avec ce type de certification, faites comme nous : vérifiez toujours que le panneau de Cacheroute porte bien le logo du rabbinat de la ville où vous vous trouvez. En général, le certificat inclut également le numéro du surveillant du restaurant ou de l’hôtel. Donc, si vous avez demandé à voir le certificat, dites clairement : cela ne respecte pas les normes du rabbinat d’Israël, je ne peux pas manger ici.

Et n’hésitez pas non plus à les rappeler régulièrement pour leur faire comprendre l’importance de ces normes. Peut-être qu’un jour ils se raviseront et cela évitera de servir des repas problématiques du point de vue de la Cacheroute à des milliers de personnes.

Premièrement, il contourne délibérément les règles du rabbinat et de l’État d’Israël.

Deuxièmement, il discrédite les plus hautes autorités en matière de Cacheroute.

D’ailleurs, même les employés de l’hôtel où nous étions, qu’ils soient juifs ou non, savaient que la situation de leur hôtel était loin d’être idéale en matière de Cacheroute…

Supplément spécial Chabbath MAGAZINE

Pour en profiter, veuillez le détacher avant Chabbath...

Comment comparer le fait de quitter son pays au sacrifice de son fils unique, contredisant tout le système de pensée d’Avraham, et mettant fin à toutes les promesses concernant sa descendance ? À chacun son "Lekh Lékha"

Comme nous le savons, la Paracha Lekh Lékha commence par l’ordre divin donné à Avraham de quitter son pays : "Lekh Lékha – Vas pour toi vers une nouvelle terre." Hachem répète ces mots quand Il enjoint à Avraham de quitter

Erets Moria (Béréchit 22, 2) pour la ‘Akéda, le sacrifice d’Its’hak. Le Midrach (Béréchit Rabba 39, 9) relève cette redondance et demande lequel de ces "Lekh Lékha" fut le plus apprécié aux yeux d’Hachem. Il conclut que c’est celui de la ‘Akéda et prouve ceci grâce à certains versets.

Le sacrifice d’Its’hak, épreuve suprême ?

Ces deux commandements font partie des dix épreuves qu’Avraham dut surmonter et le Midrach laisse clairement sous-entendre qu’il n’est pas évident de savoir laquelle des deux fut la plus éprouvante.

Le Nétivot Chalom (Lekh Lékha 1) demande comment est-il possible d’avoir un tel doute. Certes, le fait de quitter sa famille, ses amis et sa patrie pour aller vers un pays inconnu fut une tâche très difficile. Mais comment comparer ceci à la ‘Akéda lors de laquelle Avraham reçut l’ordre de sacrifier son fils unique, chose qui contredisait tout son système de pensée, basé sur la présence d’un D.ieu unique, aimant et bienveillant et qui mettrait fin à toutes les promesses concernant sa descendance – qui poursuivra sa mission sacrée de répandre la connaissance d’Hachem dans le monde ?

Épreuve constante, épreuve exceptionnelle

Il explique qu’il existe deux sortes d’épreuves que l’individu peut traverser :

1. celles que l’on rencontre tout au long de notre vie, pour surmonter notre penchant naturel et réaliser notre potentiel. C’est un défi permanent, qui accompagne la personne au jour le jour ;

2. mais il y a aussi les épreuves qui ne se présentent qu’une fois dans la vie, lors desquelles l’individu fait face à une difficulté incroyable.

D’une part, cette deuxième catégorie peut s’avérer extrêmement rude, mais d’autre part, elle est temporaire ; une fois surmontée, elle fait partie du passé. La première nature d’épreuve est moins difficile du fait qu’elle ne demande pas autant d’efforts que la deuxième, mais plus difficile dans la mesure où elle perdure.

L’intensité de l’épreuve de la ‘Akéda fut indescriptible, mais une fois survenu, l’événement ne présentait plus de difficulté. Le fait de quitter son pays était certes moins pénible, mais plus éprouvant du fait qu’il ne s’agissait pas d’un éloignement physique, mais d’un défi constant – celui d’abandonner toute influence du précédent entourage d’Avraham et de l’éducation qu’il reçut. D’où le doute émis par le Midrach concernant l’épreuve la plus rude.

Sentiment de culpabilité

D’après le sens simple, si le Midrach conclut que la ‘Akéda fut plus éprouvante, c’est à cause de la difficulté incommensurable du test, mais une analyse plus approfondie indique que cette épreuve avait une conséquence à long terme et ne se terminait pas totalement avec le sacrifice.

Rav Yé’hiel Spero cite le Nézer Hakodech qui explique pourquoi l’accent est mis sur le mérite d’Avraham lors de la ‘Akéda, plus que sur celui d’Its’hak. Il écrit : "Deux sacrifices eurent lieu lors de la ‘Akéda. Le premier concerne la volonté d’Its’hak d’être offert en sacrifice et le second fut celui d’Avraham, tâche certainement plus difficile consistant à égorger son fils unique et de vivre avec ce poids sur la conscience !" Ceci nous enseigne que la ‘Akéda ne fut pas un événement ponctuel, ses ramifications auraient poursuivi Avraham pour le restant de sa vie. Il aurait dû vivre avec ce sentiment douloureux, celui d’avoir tué son fils – aussi justifié que puisse être son acte.

On peut ajouter un autre élément éprouvant de la ‘Akéda qu’Avraham dut surmonter sur le long terme. Le message qu’il tenta de transmettre à travers le monde fut la croyance absolue en un D.ieu unique. Il revendiquait la primauté de la vie et rejetait complètement la pratique, alors répandue, du sacrifice humain. Ainsi, Avraham dut être prêt à se montrer hypocrite aux yeux du monde entier et à tuer son propre enfant, ébranlant ainsi tous ses enseignements. Et même si finalement, Its’hak ne fut pas tué, tout le monde sut qu’Avraham avait été prêt à le sacrifier. En ce sens, la ‘Akéda ne fut pas une épreuve ponctuelle, momentanée.

La plupart des gens n’auront jamais à surmonter une épreuve du niveau de la ‘Akéda, mais chacun doit faire face à son propre "Lekh Lékha" — un test qui permet de vérifier qu’on ne vit pas uniquement sur la base de l’éducation reçue, de notre entourage ou de nos penchants naturels. C’est une épreuve sur toute une vie qui demande énormément de persévérance et de cohérence.

En surmontant ces épreuves, Avraham Avinou ouvrit la voie au peuple juif en général et à chaque Ben Israël en particulier, pour que l’on puisse surmonter les "Lekh Lékha" de la vie.

Rav Yehonathan Gefen

Résumé de la Paracha

1 Hachem demande à Avram de quitter son pays et lui promet une descendance nombreuse, prospérité et renommée.

2 La famine contraint Avram à descendre en Égypte avec sa famille. Son épouse Saraï est enlevée au palais de Pharaon. Après une série de plaies, Saraï est libérée.

3 Avram et sa famille retournent à Canaan où ils deviennent riches. Les bergers d’Avram et de Loth, son neveu, se disputent. Loth s’installe à Sodome, une région peuplée de personnes impies.

4 Loth est capturé lors d’une guerre opposant de nombreux rois. Avram réussit à libérer Loth et refuse de prendre une part du butin de guerre.

5 Hachem conclut avec Avram l’alliance entre les morceaux, Brit Ben Habétarim. Il lui annonce l’esclavage en Égypte pour sa descendance puis son retour en terre d’Israël.

6

Saraï est stérile et dit à Avram de s’unir à Hagar, leur servante. Cette dernière tombe enceinte, méprise Saraï, puis s’enfuit dans le désert. Un ange lui annonce qu’elle donnera naissance à un garçon nommé Yichmaël, et sa descendance sera indénombrable.

7

Hachem change le nom d’Avram en Avraham et de Saraï en Sarah, lui promettant qu’elle donnera naissance à des rois. Avraham demande à Hachem si cette bénédiction s’applique également à Yichmaël, Hachem refuse et dit que Sarah donnera naissance à un fils nommé Its’hak.

SHA TIK BA

PRÉPARATIONS GÉNÉRALES :

Bougies de Yom Tov : s’assurer qu’elles sont sufisamment grandes pour tenir jusqu’à la fin du repas

Feuillet parents-enfants pour Chabbath édité par Lekh Lékha 5785

USTENSILES À NE PAS OUBLIER :

Un étui pour ranger l’Afikomane

Un grand foulard pour recouvrir le plateau avant le chant « Ma Nichtana »

JEU PAR ÉQUIPE 1

Préparer une ou deux bougies de 24h pour les besoins de la fête

Préparer les kazétim (mesures) de Matsa et Maror pour tous les invités (voir ci-dessous)

Une Haggada par personne (si possible, la même pour tout le monde)

Un verre de 9 à 10 cl (1 réviit) par personne

Formez deux équipes qui s’affronteront au cours des jeux des pages 1, 2, 3 et 4 !

Si Pessah tombe un jeudi, ne pas oublier le “Erouv tavchiline”

1 JEU

IDENTIFICATION

Une bassine jetable pour y verser le vin lors de l’énumération des 10 plaies

PLATEAU DU SÉDER : ORDRE DES ALIMENTS

:

DES ÉQUIPES

1. 3 Matsot chemourot (rondes, faites à la main)

2. Épaule d’agneau

7.Oeuf

dur

3. Maror

1.Donnez un nom qui sonne chinois à votre équipe. 2. Trouvez un slogan le plus sympa) 3. Expliquez pourquoi vous êtes les plus forts. ( 2 points pour les plus drôles)

4.Karpass

3. Maror (laitue romaine)

2

4. Karpass (céleri)

L’UN, L’AUTRE OU LES 2 ?

5. ‘Hazeret (laitue ou endives)

6.‘Harossèt

7. Oeuf dur

8. Bol d’eau salée

2.É u 6.‘Harossèt 5.Hazeret

• Il a combattu les 4 rois

> Abram

> Abraham

Des récompenses pour les enfants afin qu’ils participent au Séder 1.MatsotChemourot

• Il a fait la Brit-Mila

• Il reçoit 3 Anges

> Abraham

Pour chacun des éléments suivants, vous direz s’il concerne Abram, Abraham ou aucun des deux. Abram, Abraham, aucun des 2.

• Il achète le caveau de Makhpéla

> Abraham

QUANTITÉS OBLIGATOIRES DE MATSA & MAROR

• Il est marié avec Sarah

• Il quitte ‘Haran pour aller en Canaan

> Abram

> Abraham

A savoir : 1 Kazayit = 28g | 1 Kazayit de Matsa correspond à ½ Matsa chémoura ronde faite à la main

• Il va chez Lavan

• Sa femme met au monde de jumeaux

> Aucun des 2

Etapes du Séder Motsi Kore’h (sandwich) Tsafoun (fin du repas)

• Il a été jeté dans la fournaise

> Abram

• Il a été vendu par ses frères

Hidour (au mieux)

> Aucun des 2

• Il descend en Égypte

MAROR

Abram

> Aucun des 2

• Il tente de sauver Sodome

> Abraham

• Il fuit à Midyan

> Aucun des 2

• Il est marié avec Saraï

> Abram

• Il a un fils qui s’appelle Its’hak

> Abraham

Etapes du Séder Maror Kore’h (sandwich) La quantité de Maror 1 Kazayit 1 Kazayit

• Il descend en Égypte

> Abram

8. Bold’eau sa l é e

JEU

SHA TIK BA

3 JEU EN ÉQUIPE (SUITE) 2

JEUX

UNE FAMILLE EN OR

(jeu d’intuition)

Répondez à la question proposée et gagnez 1 point pour chaque réponse qui se trouve dans la liste proposée.

Citez les pays les plus gros producteurs de voitures.

Chine

États-Unis

Japon

Allemagne / Espagne

Inde / Corée du Sud

JEU

4

Citez des raisons pour lesquelles on lit des Téhilim.

Guérison d’un proche malade

Demander de l’aide face à des épreuves

Pour la Parnassa

Pour se connecter à Hachem / pour la paix

Pour la réussite dans des projets

LES DÉFIS DE LA SEMAINE

Répète sans te tromper, 6 fois, la phrase

• Monsieur et Madame Tounet ont un fils, comment s’appelle-t-elle ?

> Patrice.

• Question rigolote : Qui sont les sœurs qui ont la meilleure vue ?

> Les sœurs jumelles.

• Question : Qu’est devenue la vallée des Siddim ?

> Elle est devenue la Mer de Sel (Yam Haméla’h).

• Terminez la blague : Je n’aime pas me raser, je trouve ça...

> … barbant.

Citez des endroits dans lesquels on n’aime pas se trouver.

Hôpital

Prison / Tribunal

Bureau des impôts

Embouteillages / Cimetière

Dentiste / Ascenseur en panne

Ah pourquoi Pépita sans répit m’épies-tu ?

• Terminez la blague : Les bricoleurs du Dimanche s’arrêtent vite de bricoler, car ils en ont…

> … marre tôt.

• Le saviez-vous : Quels sont les animaux qui dorment le plus ?

> Le Koala et la chauve-souris (jusqu’à 22h par jour).

• Le participant sort de table. Les convives retirent 2 objets de la table. Le participant revient et doit deviner quels objets ont été retirés en moins d’une minute.

• Tu as 30 secondes pour faire rire au moins 2 personnes assises autour de la table.

• Chante un chant de Chabbath.

SHA TIK BA

3 ÉNIGMES

1ère énigme

(pour les petits)

Trouver la suite de : U, D, T, Q, C,... ?

Réponse : : S car Un, Deux, Trois, Quatre, Cinq, Six

2ème énigme

Vous avez 4,4,4 et 4. Vous pouvez utiliser l’addition, la soustraction, la multiplication et la division. Vous devez trouver au final le résultat 20.

Réponse : 4 divise 4 ce qui donne 1. 1 + 4 est égal à 5. Et enfin 5 x 4 donne le résultat 20.

3ème énigme

Mr et Mme Brico ont un fils. comment s’appelle-t-il ?

Réponse : : Juda..

HALAKHA QUIZ Dans ce QCM sur la Halakha, il peut y avoir une ou plusieurs bonnes réponses. Chaque bonne réponse rapporte 1 point à son équipe.

Si on entend le Kaddich d’une autre pièce, peut-on répondre Amen ?

1. Oui

2. Non

3. En cas de force majeure

Peut-on répondre à Amen à un enregistrement ?

1. Oui

2. Non

3. Si on le souhaite

Réponse : 1 Réponse : 2

SHA TIK BA 4 JEUX

A RACHI L’A DIT / RACHI L’A PAS DIT

Les participants doivent dire si les commentaires sur la Paracha ci-dessous ont été écrits par Rachi ou non pour gagner 1 point.

Chap 12 Verset 1

> Lèkh lékha : “De valeur numérique 100, une allusion à l’âge d’Abraham lors de sa Brit-Mila.”

Rachi l’a pas dit.

Chap 13 Verset 14

> Après s’être séparé de Loth : “Tant que ce mécréant était avec lui, la Parole divine s’est écartée d’Abram.”

Rachi l’a pas dit.

B

ÉNIGME TRALALA

Chap 15 Verset 5

> Kedorlaomer : “Littéralement ‘le roi de ceux qui parlent’. Il était un bon orateur.”

Rachi l’a pas dit.

Chap 17 Verset 15

> Tu n’appelleras pas son nom Saraï : Mot qui signifie “ma princesse”, pour moi mais pas pour les autres, tandis que Sarah signifie “princesse” pour tous.

Rachi l’a dit.

On lit une première fois l’énigme TRALALA, puis l’équipe 1 décide lequel des mots TRALALA, TRILILI ou TRULULU, elle souhaite qu’on lui dévoile. Elle peut ensuite proposer une solution à l’énigme. Si elle gagne, elle marque 2 points, sinon c’est au tour de l’équipe 2 de dévoiler un mot et de tenter de résoudre l’énigme. (Jeu de réflexion)

Je suis le TRALALA TRILILI de la TRULULU

• TRALALA : Celui qui a toujours une couronne sur la tête.

• TRILILI : Le grand architecte des débuts qui pose la première brique.

• TRULULU : le gratte-ciel ambitieux qui voulait atteindre le ciel.

Réponse

Nimrod (Je suis le roi fondateur de la tour

Je suis la TRALALA qui a été TRILILI par le TRULULU

• TRALALA : L’endroit où les trottoirs sont les pistes de danse pour les pigeons

• TRILILI : Se dit d’une chose qu’on ne pourra plus réutiliser.

• TRULULU : La boule de chaleur qui adore faire griller les saucisses et donner aux marshmallows une jolie couleur dorée.

Réponse

Envoyez-nous vos commentaires sur www.torah-box.com/shabatik

Shabatik est une publication hebdomadaire éditée par l'association Torah-Box

Textes : Chlomo Kessous et Yael Allouche | Responsable : Rav Michael Allouche

Pris au piège au kibboutz Bééri

La chambre forte est conçue pour protéger des tirs de roquette, mais elle n’est pas efficace contre une attaque terrestre. Malgré l’effroi, il doit réagir absolument, sinon c’est la mort qui l’attend.

Israël, samedi 7 octobre 2023. Youval dort, il n’est pas religieux et ne compte pas aller à la synagogue en ce matin de Chabbath Sim’hat Torah.

Soudain, il se réveille avec sa femme Adèle en sursaut : les sirènes retentissent, prévenant de tirs de roquette, sans doute en provenance de la ville de Gaza, à seulement 9 kilomètres de son lieu d’habitation, le kibboutz Bééri. Les parents se précipitent dans la chambre forte avec leurs jumeaux âgés de trois ans et demi.

Youval comprend vite qu’il ne s’agit pas d’une alerte ordinaire. Il entend clairement des hurlements en arabe, des voix agressives qui semblent se coordonner, puis des rafales de mitrailleuses et des explosions. Le cauchemar prend forme : des terroristes sont dans le kibboutz.

Youval se lève d’un bond et tient de toutes ses forces la poignée de la chambre forte en position fermée. Les terroristes palestiniens ont des renseignements précis sur chaque maison, à cause des travailleurs gazaouis dans le kibboutz qui ont transmis aux terroristes la composition exacte de chaque foyer. Les terroristes comprennent rapidement que la famille se cache dans la chambre forte et tentent de forcer la porte. De l’autre côté, Youval, par instinct de survie, voit sa force se décupler et parvient à maintenir la porte fermée. Le hic, c’est qu’il met tellement de force dans la poignée que celle-ci finit par se casser !

Effrayée, la famille attend l’armée qui va les neutraliser. Chaque seconde représente une éternité dans cette angoisse, et les terroristes semblent agir comme bon leur semble, semant partout mort et désolation.

Bloqués par l’incendie criminel

Quelques instants plus tard, l’épouvante atteint son paroxysme : les terroristes sont entrés dans la maison de Youval ! La chambre forte est conçue pour protéger ses habitants des tirs de roquette, mais elle n’est pas efficace contre une attaque terrestre, il n’y a même pas de fermeture à clé possible. Malgré l’effroi, il faut réagir, sinon c’est la mort qui les attend.

Dans un accès de cruauté, les terroristes mettent le feu à la maison. Quelques instants plus tard, la chambre forte commence à se remplir d’une fumée épaisse.

"On n’a que deux solutions : soit on se rend, soit on meurt tous ici asphyxiés", dit Youval.

Sauf que la poignée de la porte s’étant cassée, ils ne peuvent plus sortir. Il leur reste encore une option : s’échapper par la fenêtre de la chambre forte qui donne sur la cour extérieure de la maison. Ils entendent les terroristes qui les attendent dans la cour extérieure, mais ils n’ont plus le choix : les deux parents sautent par la fenêtre avec chacun un enfant sous le bras. En se relevant de son saut, Youval constate qu’une escouade terroriste leur fait pratiquement face, à quelques mètres seulement.

De miracle en miracle

Les parents tétanisés réalisent qu’ils vivent leurs derniers instants. Mais à ce moment-là, il se passe quelque chose d’inexplicable. Youval et sa femme regardent les terroristes sans bouger, et les terroristes ne remarquent pas la présence de la famille, alors qu’ils sont pourtant tout proches. Ils ne comprennent pas comment les terroristes ne les voient pas. Adèle regarde instinctivement ses enfants car elle ne les entend plus. Elle se rend compte d’un deuxième phénomène inexplicable : ni ils ne crient, ni ils ne pleurent !

Youval n’est pas religieux mais il sent incontestablement la présence d’Hachem dans ce drame. Il se rend compte dans tous ces signes que seule la main de D.ieu a pu les sauver jusqu’à présent.

Chabbath, notre bouclier

Youval pleure à la lecture de ce message, et il récite avec sa femme le Chéma’ Israël.

"
"Elles prennent sur elles le respect du Chabbath pour que vous ayez la vie sauve ! Tu connais tes sœurs, c’est une décision très difficile pour elles"

Au bout de treize heures épouvantables, avec des enfants affamés qui ont fini par s’endormir dans leurs bras, des hommes armés font irruption et encerclent la cavité où ils se sont réfugiés. Cette fois-ci, la fin est arrivée pour Youval et sa famille, qui récitent une dernière fois le Chéma’ Israël Youval voit un fusil, et… ce sont des soldats israéliens qui apparaissent, grâce à D.ieu. Les terroristes ne les ont pas trouvés pendant une journée entière, et à peine arrivés, les soldats israéliens placent la famille de Youval en sécurité dans une jeep militaire.

Le danger est très fort. La famille reste pendant trois heures au pied de la fenêtre sans bouger. L’étau se resserre progressivement. Les terroristes qui étaient partis reviennent sur leurs pas et cette fois, ils ne pourront pas passer à côté de la famille. Soudain, Adèle remarque une grande cavité entre deux arbres en face d’eux. La famille court se réfugier au bruit des tirs d’arme automatique autour d’eux. La famille semble bien cachée, et Youval en profite pour envoyer un SMS à sa maman pour l’informer que le pire va certainement arriver. Quelques secondes plus tard, il reçoit un SMS de sa maman : "Tes deux sœurs m’ont écrit qu’elles allaient éteindre leur téléphone parce qu’elles prennent sur elles le respect du Chabbath pour que vous ayez la vie sauve ! Tu connais tes sœurs, c’est une décision très difficile pour elles, elles le font pour vous ! Je vous aime !"

Tout le long du trajet vers une base militaire, Youval réalise avoir vécu un miracle alors que leur maison a pris feu et que le kibboutz a subi un massacre d’une cruauté unique. Youval s’arrête, il reprend son calme, il prie Hachem et dit à voix haute : "Je fais Téchouva entièrement. D.ieu, je vais m’attacher à Ta Torah. J’ai vu de mes yeux comment Tu nous as sauvés aujourd’hui d’une mort certaine."

Dès le lendemain, Youval demande aux militaires où il peut acheter sa propre paire de Téfilin.

La plus belle réponse à nos ennemis et aux décrets qui pèsent sur nous est incontestable : nous rapprocher de D.ieu. Chacun peut ressentir ce sur quoi il doit avancer et demander conseil à son Rav. Nous ne sommes pas dans les comptes du Ciel, mais il semble bien que la résolution des sœurs à prendre le Chabbath – Mékor Habérakha – sur elles a aidé au sauvetage miraculeux de Youval…

Alexandre Rosemblum

1. Peut-on utiliser un peigne durant Chabbath ?

> Non, car on arracherait forcément des cheveux, ce qui est interdit. Par contre, il est permis d’arranger ses cheveux avec une brosse faite de poils tendres. (Michna Beroura 303, 87)

2. Peut-on faire la vaisselle durant Chabbath ?

> Si les couverts seront réutilisés pour un autre repas de Chabbath, c’est permis, sinon non. S’il s’agit d’ustensiles de grande valeur, on peut les laver quoi qu’il arrive. (Bétsel Ha’hokhma 4, 130)

3. Parler aux toilettes, permis ?

> Il faut éviter de parler aux toilettes pour des raisons de pudeur. En cas de force majeure, on peut autoriser. (Yabi’a Omer 8, 1)

Les lois du langage

Le ‘Hafets ‘Haïm nous enseigne qu’accorder foi à de la Rékhilout, du colportage, demeure interdit même lorsque le colportage émane d’une personne digne de confiance. Si les informations révélées ont quelque utilité, il nous est permis d’y croire et de nous tenir sur nos garde, à condition de les avoir entendues de la personne elle-même – sans intermédiaire – et de ne pas le répéter même à ses proches.

FLASH CHABBATH

Hiloula du jour

Épouse de Ya’akov, elle est considérée comme la mère du peuple juif. Sa qualité de renoncement exceptionnel, au profit de sa sœur Léa au moment de ses noces avec Ya’akov, amèneront, selon le Midrach, le retour des exilés juifs en terre d’Israël.

La date de son décès est marquée par un important pèlerinage sur sa tombe et de très nombreux Juifs témoignent de miracles et de délivrances dont ils ont bénéficié après le pèlerinage.

N’oubliez pas d’allumer une bougie en son honneur afin qu’elle prie pour vous !

Une perle sur la Paracha

"[...] "

"Les habitants de Sodome étaient très méchants et fautaient envers Hachem." (Béréchit 13, 13)

Le Midrach nous enseigne qu’il y avait plusieurs juges à Sodome, et leur nom reflétait leur jugement : Chékraï (le menteur), Zéfaï (le trompeur), et Matsil Din (le falsificateur de jugement)…

Un jour, le serviteur d’Avraham, Eli’ézer, se rendit à Sodome, et les habitants de Sodome le frappèrent jusqu’à le faire saigner. Il se rendit au tribunal, et le juge décréta qu’Eliézer devait payer les habitants pour la saignée. Eli’ézer jeta alors une grosse pierre à la figure du juge qui saigna. Eli’ézer déclara : "À présent, l’argent que tu me dois pour la saignée, tu peux le remettre de ma part aux habitants. Je ne dois rien du tout." Mardi 11 ‘Hechvan (12/11/2024) tombe dans le calendrier hébraïque la Hiloula de Ra’hel Iménou.

Quelle place le vêtement ocupe-t-il dans la Torah et notre vie juive en général ? Dans les pages qui suivent, explorez avec nous la signification profonde du vêtement dans la Torah, depuis les premiers vêtements portés par Adam et ‘Hava jusqu’aux habits sacrés des Cohanim. Pourquoi le besoin de se vêtir apparaît-il après la faute originelle, et comment le vêtement devient-il un vecteur de transformation spirituelle ? Entre tradition et symbolique, découvrons comment le vêtement influence l’être intérieur et l’apparence extérieure dans la pensée juive.

Les habits du premier homme

Les premiers chapitres de Béréchit sont très riches en enseignements sur la signification que revêt le vêtement ; leur étude en profondeur nous montrerait que celui-ci fait partie intégrante du développement intellectuel et spirituel de l’homme.

Pour faire bref, rappelons seulement qu’à la fin du deuxième chapitre de Béréchit, la Torah évoque la création de ’Hava, 'Hava, en précisant qu’elle et Adam n’éprouvaient aucune honte face à leur nudité : "Or ils étaient tous deux nus, l’homme et sa femme, et ils n’en éprouvaient aucune honte." (Béréchit 2, 25).

Avant la consommation par Adam et 'Hava du fruit défendu, du fruit de la connaissance du Bien et du Mal, ils ne ressentaient pas le besoin de s’habiller. Le vêtement n’existait pas. Cette constatation peut être choquante pour nous qui vivons dans une société où les vêtements occupent une place si importante. Et pourtant, avant la faute, l’habit était complètement superflu…

Le fruit défendu

Cette inutilité du vêtement est confirmée par les versets qui suivent. Les feuilles de figuier dont se recouvrent Adam et

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'Hava sont la conséquence directe de la catastrophe qui marqua les débuts de l’histoire de l’humanité :

"Elle cueillit de son fruit et en mangea, puis elle en donna aussi à son époux et il en mangea. Leurs yeux à tous deux se dessillèrent et ils surent qu’ils étaient nus ; ils cousirent alors ensemble des feuilles de figuier, et s’en firent des pagnes" (Béréchit 3, 6).

Le vêtement est perçu dans ce chapitre comme un moyen permettant de pallier un sentiment nouveau apparu chez l’homme après la faute : la honte de sa propre nudité.

La relativité du Bien et du Mal

La consommation du fruit défendu a fait perdre à Adam sa capacité de distinction entre le Vrai et le Faux. La vérité disparaît au profit d’une conception subjective des valeurs, relative au comportement et aux aspirations de chacun. La conscience n’est plus régie par une tension entre le Vrai et le Faux mais par deux pôles distincts appelés respectivement le Bien et le Mal, chacun correspondant à une évaluation personnelle de ce qui est bon et de ce qui est mal.

La Torah a pour objet de montrer le chemin permettant de retrouver le système de valeurs originel.

Comment la transgression du commandement concernant le fruit défendu est-elle à l’origine du sentiment de honte de la nudité qui apparaît chez l’homme, et pourquoi ce sentiment estil à l’origine de l’apparition du premier vêtement ?

Avant tout, remarquons que si ce premier habit est la création des hommes, le second est confectionné par D.ieu Lui-même : "L’Eternel D.ieu fit pour l’homme et pour sa femme des tuniques de peau et les en vêtit" (Béréchit 3, 22). Ceci prouve que la nécessité de couvrir sa nudité après la faute n’est pas uniquement un caprice de l’être humain qui, ne supportant plus la vision de sa nudité, décide de se couvrir. La Torah nous apprend dans ce texte que la nécessité de se couvrir après la faute a été dictée par D.ieu Lui-même.

Mais reste à comprendre pourquoi l’exigence spirituelle de se vêtir n’a eu cours qu’après la faute.

Cette nouvelle échelle de valeurs falsifie la Vérité absolue, car elle permet chaque fois que l’on veut dissimuler une faute d’inventer un nouveau système supposé meilleur qui la justifie, et la rend honorable et louable.

La faute a engendré un nouveau système de valeurs. Quel est-il ?

Avant la faute, 'Hava observe le fruit et le trouve "bon comme nourriture.., attrayant à la vue et précieux pour l’intelligence" (Béréchit 3, 6).

La faute d’Adam et 'Hava a été de vouloir satisfaire uniquement leurs sens corporels. Le fruit était bon comme nourriture, attrayant à la vue et précieux pour l’intelligence – toutefois il était interdit à la consommation par D.ieu et n’avait aucune fonction dans le cadre réservé à l’accomplissement de la perfection ultime de l’homme.

La conséquence de cette faute est évidente : ‘Hava justifie cette action et crée un nouveau système dans lequel le Bien est le plaisir corporel, et le Mal, tout ce qui peut contrarier son obtention.

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Le monde dans lequel nous vivons est défini par ce système établi par Adam et 'Hava lors de la consommation du fruit défendu. La Torah a pour objet de montrer le chemin permettant de retrouver le système de valeurs originel. Son étude permet d’accéder à la définition du Vrai et du Faux et quitter un niveau de conscience régi par le Bien et le Mal.

Le Rambam (Guide des Egarés, 1ère partie, chap. 2) est très explicite à ce propos : "Mais lorsque, désobéissant, il pencha vers ses désirs imaginaires et vers les plaisirs corporels de ses sens, comme il est dit : ‘Que l’arbre était bon pour en manger et qu’il était un plaisir pour les yeux’, il fut puni par la privation de cette compréhension intellectuelle... " Et, ayant obtenu la connaissance des opinions probables, l’être humain fut absorbé par ce qu’il devait trouver laid ou beau.

L’homme ne supporte plus la vision de sa nudité, elle lui rappelle constamment son corps, et par voie de conséquence sa faute.

Lorsque que D.ieu demande à Adam, qui s’était caché parmi les arbres du jardin, "Où es-tu ?", Rachi explique que D.ieu savait évidemment où le trouver ; Il ne lui posa cette question que pour entamer la discussion sur un sujet autre que la faute elle-même, afin de ne pas surprendre Adam et de lui laisser la possibilité de se justifier en exposant librement et sereinement tous les arguments qu’il pourrait utiliser pour sa défense. Or Adam répond : "J’ai entendu Ta voix dans le jardin ; j’ai eu peur parce que je suis nu et je me suis caché." (Béréchit 3, 10).

La faute a fait perdre à l’homme la compréhension intellectuelle particulière dont il était doté, à savoir celle qui lui permettait de connaître le Vrai et le Faux, pour lui faire acquérir la connaissance des "opinions probables" qui sont l’expression de ce qu’il trouve laid ou beau, c’est-à-dire bien ou mal.

Le rôle du vêtement après la faute

L’étude des versets qui suivent la faute d’Adam et ‘Hava montre que la transgression du commandement de D.ieu a eu une conséquence double. Adam a dorénavant aussi honte de sa nudité.

Dans ce verset, il est clair qu’Adam a peur d’affronter la présence de D.ieu. Mais pourquoi dit-il "parce que je suis nu" ? En effet, au moment où il parle, il n’est plus nu, il s’est déjà confectionné un pagne à partir de feuilles de figuier (Béréchit 3, 7). De plus, la réponse de D.ieu semble confirmer les propos d’Adam : "Qui t’a dit que tu étais nu ?" (Béréchit 3, 11), que Rachi lit : "D’où te vient cette connaissance qu’il y a honte à être nu ?"

Le dialogue entre D.ieu et Adam après la faute est centré sur la question du sentiment de honte face à la nudité, ce qui entraîne chez Adam la crainte de se tenir devant D.ieu.

Mais pourquoi la honte de la nudité entraîne inéluctablement la crainte de se tenir devant Hachem ? Tout comme la joie, la tristesse, la mélancolie, etc., la honte est une des modalités de la nature de l’être humain, elle est innée !

Quels que soient les cas particuliers, on peut définir la honte comme l’état dans lequel un individu se trouve lorsqu’il

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se sent, d’une façon ou d’une autre, en porte à faux avec l’échelle de valeurs qui définit ce que sont pour lui le Bien et le Mal ; ce sentiment de honte exprimant le fait qu’il ne peut supporter la situation dans laquelle il se trouve.

Adam a donc peur de rencontrer D.ieu dès qu’il se rend compte qu’il a honte de sa nudité, et qu’il prend conscience que quelques instants auparavant, il était nu et n’en éprouvait aucune honte. Il ressent alors soudain que cette différence dans l’expression de ses propres sentiments est la preuve que son système de valeurs a changé, qui n’est plus celui que D.ieu lui a donné lors de sa création. La honte qu’il ressent s’il ne s’habille pas est la preuve qu’il a perdu le discernement entre le Vrai et le Faux. Adam a donc peur de rencontrer D.ieu, car il sait de la façon la plus certaine que son système de valeur a complètement changé, qu’il a fauté et qu’il fautera de nouveau… (Cf. Béréchit Rabba 3, 12)

Avant la faute, Adam et ‘Hava vivaient en fonction du Vrai et Faux, leur nudité n’était à ce moment rien de plus qu’un élément parmi d’autres qui composaient la nature de leur être. Ce nouveau système dans lequel ils se trouvent désormais laisse une place dans la conscience de l’être au système originel. Si bien qu’après la faute, l’individu se trouve dans une situation complexe où son monde est à la fois régi par la recherche de sa propre satisfaction personnelle, mais en même temps l’aspect spirituel de sa nature ne disparaît jamais complètement. Dans une telle situation, l’homme ne supporte plus la vision de sa nudité, elle lui rappelle constamment son corps, et par voie de conséquence sa faute.

Des tuniques de lumière

L’homme a honte de sa nudité parce qu’elle lui rappelle que son rapport à la matière l’éloigne de sa nature spirituelle. Être nu est pour lui contradictoire avec son état d’être humain tel qu’il le définit. Certes, la satisfaction qu’il tire de ce monde est pour lui le premier objectif à atteindre, mais, au fond de lui, l’homme ne peut l’accepter complètement, il ne peut pas se laisser aller à abandonner son existence à n’être que celle d’un corps dépourvu de toute spiritualité.

Adam et ‘Hava n’ont pas confectionné leur habit dans une optique de repentance, au contraire : le premier vêtement devait permettre à l’homme de se maintenir dans son erreur. En cachant sa nudité, l’homme va chercher à faire disparaître à l’aide d’accessoires l’aspect biologique du corps pour le vivre sur le mode de son intelligence donnant libre cours à la recherche des plaisirs. Et lorsque l’habit met en valeur le corps, sans toutefois le montrer entièrement, il contribue alors insidieusement au maintien de l’erreur originelle au lieu de la réparer. Inversement, seul un habit qui permet réellement d’oublier le corps peut autoriser l’intellect à évoluer librement et ainsi à retrouver le secret du sens de l’existence, celui que connaissait Adam avant la faute.

En vérité, la démarche de chaque individu se révèle à travers l’importance qu’il accorde à son vêtement et la raison pour laquelle il choisit celuilà plutôt qu’un autre. Si les habits visent uniquement à mettre le corps en valeur, ils ne répondent plus à une exigence de pudeur puisqu’au contraire, ils nous permettent de nous donner bonne conscience, et tout en cachant

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la nudité, de valoriser à outrance ce que le vêtement est censé dissimuler. A l’opposé, un vêtement qui ne cherche pas à mettre en valeur le corps permet à celui qui le porte de vivre uniquement sous l’emprise de son intelligence. Étant seulement préoccupé par des considérations spécifiques à l’être humain, une telle personne peut exister librement sans être influencée par des considérations d’ordre matériel ni être soumise à des contraintes corporelles ou sociales ni aux effets de mode.

C’est là le sens qu’il faut donner au Midrach qui interprète le verset "L’Eternel D.ieu fit pour l’homme et pour sa femme des tuniques de peau, et les en vêtit." (Béréchit 3, 21). Rabbi Méir disait : "Ne dis pas que D.ieu leur a confectionné des tuniques de peau [en hébreu ’Or avec la lettre ’Ayin] mais des tuniques de lumière [Or – avec la lettre Alef]."

L’habit doit être une source de lumière, il doit éclairer l’homme en lui montrant le chemin de l’intelligence.

Une parabole du Rabbi de Vizhnitz résume cette idée :

"Un roi condamna un jour un ministre qui l’avait trahi à porter au nez des chaînes en fer jusqu’à la fin de ses jours. Celles-ci devaient marquer à jamais le souvenir de sa trahison. Lorsque le ministre mourut, ses petits-enfants, qui n’étaient pas encore nés lors de sa condamnation et qui ne connaissaient pas la signification de ces chaînes, décidèrent d’en porter eux aussi en souvenir de leur aïeul. Ils se confectionnèrent ainsi des chaînes en or et se les firent poser au nez. Un ancien le remarqua et leur dit un jour :

‘Sots que vous êtes ! Votre action ne fait que perpétuer le souvenir de la faute commise par votre père !’"

Habit et trahison

Les circonstances au cours desquelles la Torah parle du premier vêtement sont connues : après la faute d’Adam et ’Hava, lorsqu’ils ont mangé du fruit de la connaissance du Bien et du Mal, que leurs yeux se sont dessillés et qu’ils ont pris conscience de leur nudité, D.ieu leur a confectionné un vêtement, les Koutnot ’Or (les tuniques de peau), afin de les couvrir.

Le Sforno explique qu’avant la faute, Adam et ’Hava n’avaient pas honte de leur nudité car tous leurs actes avaient pour objet l’exécution de la Volonté divine, y compris les actes les plus matériels. Après la faute, ils peuvent

intellectuellement comprendre encore les éléments qui relèvent du Bien, pour les distinguer de ceux qui sont issus du Mal, mais l’attirance vers le matériel fait dorénavant partie intégrante de tous leurs actes et pensées.

La matérialité qui, soulignons-le, n’a jamais été considérée négativement dans l’optique juive, n’était plus un moyen de s’élever, mais devient alors un but en soi. Leur nudité n’est plus que l’expression d’un dénuement, celui de la matière sans spiritualité et le vêtement vient alors cacher ce handicap. Le premier habit, masquant une réalité, vient en quelque sorte la trahir.

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C’est pourquoi, en hébreu, le vêtement se dit Bégued, un mot qui a la même racine que le verbe "trahir" (Boguèd). Parce que couvrir sa nudité n’est pas tant un rite culpabilisateur visant à rappeler la faute, qu’une nécessité matérielle face à une situation nouvelle, permettant de continuer à œuvrer dans le sens d’une construction spirituelle.

Les habits des prêtres

Inversement, la Torah décrit longuement la confection des habits des prêtres, et explique pourquoi on y attache tant d’importance "Et tu feras des vêtements saints pour Aharon ton frère pour l’honneur et la majesté. Tu parleras à tous ceux qui possèdent la sagesse du cœur que J’ai emplis de sagesse et ils feront les vêtements d’Aharon pour le sanctifier, afin qu’il soit prêtre pour Moi" (Chémot 28, 2-3). Rachi explique "Pour l’introniser à Mon service à l’aide des vêtements". Ce qu’on appelle une "investiture" au sens propre du terme.

quatre – ou huit habits pour le Cohen Gadol (Michna Yoma 7, 5), qui constituent autant de niveaux relationnels au monde extérieur.

Le traité talmudique ‘Erkhin (16a) est à cet égard formel : "Rabbi ‘Anéni Bar Chim’on enseigne : ‘Tout comme les sacrifices apportent l’expiation des fautes, de même les vêtements du Cohen réparent les fautes. La tunique (Kétonèt) expie

Du fait que l’endossement d’un habit va influencer, fût-ce malgré nous, notre comportement, il convient de choisir ce dernier avec intelligence

Nous voyons ici une règle qui peut s’appliquer à toutes les modes à venir.

Du fait que l’endossement d’un habit va influencer, fût-ce malgré nous, notre comportement, il convient de choisir ce dernier avec intelligence, voire avec "sagesse du cœur". On décidera si le but visé est l’honneur et la majesté, ou bien une démonstration de superficialité et de laisser-aller.

Mieux, l’habit, rendu nécessaire au départ par la faute, finit par se transformer en un vecteur de perfectionnement spirituel. Ainsi, le Cohen service au Temple nu-pieds, vêtu des

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(Avnèt) apporte l’expiation des pensées impures qui viennent du cœur (Hirhour Halev), puisqu’en effet c’est là qu’elle était attachée. Le pectoral (‘Hochen), les mauvais jugements, comme il est dit : ‘Tu feras le pectoral de jugement’ (Chémot 28, 15). L’éfod, la faute d’idolâtrie, ainsi qu’il est écrit : ‘Sans Efod, ni pénates’ (Hochéa’ 3, 4). Le manteau (Mé’il), la médisance ; le Saint béni soit-Il a affirmé en effet : ‘Que vienne ce qui est sonore [sur l’ourlet du manteau étaient cousues 72 clochettes d’or ainsi que 72 grenades d’or, une entre chaque clochette, Ndlr.] et qu’il apporte l’expiation de cette action effectuée avec la voix’. La plaque (Tsits), l’arrogance ; il est en effet ici écrit : ‘Elle sera sur le front d’Aharon’ (Chémot 28, 38), et il est écrit autre part : ‘Tu avais le front d’une femme légère’ (Yirméyahou, 3, 3)’".

alors que la réalité n’est que l’état où l’on se trouve aujourd’hui.

Notre comportement en général, et en particulier notre manière de nous vêtir, doivent exprimer l’aspiration à un "être", idéal

Le Émet doit toujours nous préoccuper et motiver nos actions, voire nous déranger. Notre comportement en général, et en particulier notre manière de nous vêtir, doivent exprimer l’aspiration à un "être", idéal aujourd’hui, réel demain. Et cette aspiration n’est pas tout-à-fait un leurre. En effet, si l’homme se distingue de l’animal par son libre-arbitre, l’essentiel de son humanité se trouve donc concentré dans ses choix, et par là, dans ses aspirations. Descartes disait "Je pense, donc je suis". Nous dirions plutôt : "Je suis ce que je pense".

Ce qui nous invite à comprendre qu’il ne suffit pas de se construire un édifice moral personnel, de se bâtir un monde intérieur, aussi créatif soit-il. L’extérieur est une dimension qui a aussi son existence et ses exigences.

Habit et vérité

Il existe une erreur répandue, qui consiste à croire que le Émet, la vérité, oblige à ne rien cacher de ce que l’on est : "Je suis comme je suis, pourquoi faire semblant ?" Or la vérité n’est pas la réalité. Accepter sa médiocrité, aller jusqu’à l’exprimer par des habits de punk, ce n’est pas suivre le Émet... Le Émet est avant tout un idéal à atteindre

N’oublions pas que tous nos comportements sont des conditions nécessaires mais non suffisantes à notre perfectionnement. La ’Avodat Hachem (le service divin) ne se contente pas de gestes vides, de commandements exécutés par habitude. L’essentiel de nos efforts pour servir le Créateur doit se concentrer sur la construction d’une intériorité, d’une sensibilité, d’une créativité toute entière tournée vers D.ieu. Et c’est l’étude approfondie de la Torah, la prière, l’exécution minutieuse des commandements accompagnés d’une introspection, une remise en cause permanente de soi, qui construisent et structurent le Juif — mais il est clair que le travail de l’âme doit s’exprimer aussi par un travail du corps. L’homme, créé à partir de la terre et dans le corps duquel D.ieu a insufflé une âme, doit, dans tous ses mouvements, faire participer à la fois son âme et son corps.

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L’habit juif

Il y a la loi et il y a la tradition. La loi juive veut qu’en l’absence de coutume interne à la communauté juive, rien n’empêche le Juif de s’habiller comme les autres habitants du pays. Mais il existe aussi certaines traditions typiquement juives, comme nous allons le voir.

L’ancien Yichouv

Dès les lendemains de la Première Guerre mondiale, la question de la "bonne tradition juive" en matière vestimentaire s’est posée dans toute son acuité à Jérusalem. L’affaire a pour décor le vieux Yichouv hiérosolymitain, alors qu’un nouveau groupe juif commence à s’installer dans la ville sainte. Bien sûr, ces jeunes Ba’houré Yéchiva émanant des grandes institutions lituaniennes comme Slabodka ou Mir, puis de ’Hévron, n’étaient pas moins orthodoxes que les gens du vieux Yichouv ; mais leurs mœurs étaient fort différentes : ils se mariaient souvent entre trente et quarante ans et se rasaient généralement la barbe (en général, à l’aide d’une crème dépilatoire nommée Mich’i). Ne parlons pas de l’absence de Péot ni des habits à la dernière mode !

Tout cela fut très mal accepté par les hiérosolymites. Jusqu’alors, la communauté juive locale était très unie. Installés dans la ville sainte pour vivre dans la prière et l’étude, souvent sur leurs vieux jours, ces Juifs avaient tous, dès leur arrivée à Jérusalem, admis les traditions locales et adopté les habits portés par les Juifs de la ville.

Les choses commencèrent donc à changer au début de la nouvelle époque

inaugurée par le mandat britannique sur Erets Israël : les nouveaux arrivants défrayèrent la chronique et conservèrent leurs vêtements d’inspiration européenne. Le fait que les représentants des Yéchivot lituaniennes se soient conduits ainsi amena de nombreux auteurs à exprimer leur mécontentement par écrit et à apporter les arguments les plus divers en faveur des habits Yérouchalmi traditionnels.

L’un d’entre eux est le Rav Yicha’yahou Acher Zélig Margoliot, l’une des personnalités rabbiniques de l’époque. Farouche défenseur de l’habit traditionnel de Jérusalem, il reconnaît pourtant qu’il n’est destiné qu’aux Talmidé ’Hakhamim.

Les critères

A travers l’exposé du Rav Margoliot, certains critères précis apparaissent. Ils sont d’ailleurs communs à la plupart des habits traditionnels des Juifs ashkénazes, toutes ’Hassidouyot confondues, même si certaines de ces indications sont aussi valables pour les traditions vestimentaires séfarades.

La Kipa : cette antique coutume est justifiée par une Guémara (Chabbath 156b), expliquant qu’il est important de se couvrir la tête afin d’éprouver la crainte du Ciel. Notre auteur rapporte ainsi que la Kipa est appelée Yarmoulké en yiddish, ce qui viendrait de l’expression Yirat Malka, la "crainte du Roi" — selon d’autres sources, Yirat Makom, la crainte de l’Omniprésent.

Des vêtements longs : la plupart des habits traditionnels juifs, tant ashkénazes que séfarades, sont longs et descendent

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au moins jusqu’aux genoux. En voici la source, selon notre auteur : la Guémara (Chabbath 113a) précise en effet qu’une personne qui n’a pas d’habits spéciaux pour Chabbath n’a qu’à laisser descendre plus bas ses habits de semaine — ce qui prouve bien cette tradition de porter les habits longs, au moins ce jour-là de la semaine.

Notre auteur rappelle par ailleurs que l’habit donné par Ya’akov à Yossef s’appelait Ketonèt Passim, ce qui signifierait un "vêtement qui va jusqu’à la main", c’est-à-dire un vêtement long.

La droite sur la gauche : la plupart des vêtements d’hommes, selon la mode européenne, se ferment en rabattant le côté gauche sur le côté droit (le contraire étant valable pour les habits de femmes). La gauche symbolisant dans la Kabbale la rigueur, et la droite la pitié, l’habitude était, à Jérusalem, de faire attention à ce que tous les vêtements, même les chemises, soient conçus pour se rabattre de la droite sur la gauche, symbolisant la prééminence de l’attribut de ’Héssed.

Les habits de Chabbath : à vrai dire, l’habitude semble avoir changé même à Jérusalem, car le Rav Margoliot rapporte comme étant une tradition évidente et bien ancrée que les habits du Chabbath étaient blancs, ce qui n’est quasiment plus le cas aujourd’hui. Parmi les hiérosolymites qui maintiennent les habits traditionnels, on porte surtout en général un habit zébré d’or et de bleu. En ce qui concerne le port d’habits noirs le Chabbath, le Yé’arot Dvach de Rabbi Yonathan Eibeshütz (qui fut notamment Rav à Metz), rapporte qu’à son époque déjà, de nombreuses personnes avaient l’habitude d’en porter.

Mais, aussi surprenant que cela puisse paraître par rapport à la mode actuelle des milieux orthodoxes, il cite de nombreuses sources, en particulier le Arizal, prouvant que les habits noirs sont des habits de deuil ; il cite aussi une Guémara qui prouverait que des habits de cette couleur sont spécifiques aux Ismaélites (Kiddouchin 72a et dans Rachi).

Les habits de nos ancêtres

Nos ancêtres avaient eux aussi des habits spécifiques : Rabbi Yehochoua’ de Belz l’apprend de l’épisode de la visite d’Eli’ézer chez Lavan. D’emblée, il offre des bijoux et des habits pour Rivka — mais des habits de quelle taille ? Cette personnalité en déduit qu’il ne s’agissait que d’un modèle de vêtement pour Rivka qui, de la sorte, saurait comment préparer de nouveaux habits, conformes à la tradition de la famille dans laquelle elle allait pénétrer…

Plus encore le Rav Margoliot rapporte une source présentant que les habits traditionnels d’Erets Israël portés en Erets Israël soient comme ceux d'Avraham Avinou en personne. Mais quoi qu’il en soit, aussi importante soitelle au plan halakhique et même au niveau historique, cette thèse du Rav Margoliot demande tout de même à être étayée : on admet généralement en effet que les habits spécifiques aux habitants de Jérusalem auraient été empruntés aux Séfarades qui habitaient dans la ville avant eux, afin de pouvoir déjouer un interdit de séjour lancé par les Turcs contre les Ashkénazes…

Dossier Kountrass revisité par Torah-Box

Pourquoi je porte une chemise blanche

Un internaute me demande pourquoi nous (sous-entendu "les religieux") portons tous des chemises blanches. C’est effectivement une bonne question.

Dans le judaïsme, le vêtement n’a pas pour fonction principale de protéger du froid. Il tient également un rôle social. En effet, le style vestimentaire que nous affichons nous lie forcément aux personnes qui s’habillent de manière identique. Dernièrement par exemple, j’ai demandé à l’un de mes grands fils d’éviter de porter un certain t-shirt, parce que j’avais remarqué que depuis qu’il le faisait pendant les vacances, certains jeunes pas très fréquentables étaient tentés de se rapprocher de lui. Evidemment, cela dépend de votre lieu d’habitation, chaque endroit ayant ses propres codes, mais il est certain que l’habit revêt aussi une fonction protectrice.

Deuxièmement, il faut savoir que le fait de porter une chemise blanche pour "les religieux" reflète quelque part une volonté de s’éloigner de la mode. Chaque être humain cherche en effet à se distinguer des autres. Nous autres juifs préférons nous éduquer à nous distinguer par notre intériorité plutôt que par notre

apparence extérieure. Au lieu d’impressionner par le biais de vêtements dernier cri ou une montre de luxe, on cherchera davantage à se démarquer par des traits de caractère comme la générosité, l’humilité ou encore la compassion.

Puis du point de vue de la loi juive, le Rambam enseigne qu’un juif doit se vêtir et se coiffer comme un juif. Certes les Juifs ne possèdent pas à la base de codes vestimentaires particuliers, mais ils doivent éviter de se laisser confondre avec les autres peuples. Ils doivent s’efforcer de marquer une différence.

De plus, le code de loi juive nous recommande de porter des vêtements modestes, plutôt dans les tons sombres, que ce soit pour le haut ou pour le bas, en signe d’humilité et de décence.

Enfin en conclusion, n’oublions pas que le peuple juif est appelé dans la Bible le peuple élu de D.ieu. Cela signifie que les Juifs sont les représentants de D.ieu sur terre. Or s’il est de mise pour les personnages de haut rang de porter une chemise blanche, si ce vêtement est considéré comme digne et respectable, alors nous aussi devons essayer de nous mettre au moins au même niveau.

Binyamin Benhamou

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Maman ? Laissez vos talents rayonner !

Ressentir au fin fond de votre être une petite voix, une partie de vous qui vous pousse vers autre chose que "maman" est naturel. C’est votre âme qui vous appelle.

Maman est un mot magique. Maman est le soleil dans la vie de l’enfant, vers qui il se réfugie, où il se blottit, avec qui il rit. Il parle de tout, de la vie et des amis, des bobos, du lait renversé, du libre arbitre et des chagrins. Il arrive des jours où le ciel s’assombrit. Les nuages obscurcissent le paysage, on n’aperçoit plus le soleil. La pluie et le vent surgissent, mais jamais pour trop longtemps. Le soleil finit par réapparaître, plus lumineux que jamais, enveloppant l’atmosphère de chaleur bienfaisante. Même si par moments, maman s’absente, est fatiguée, contrariée, gronde ou s’isole, elle n’en demeure pas moins présente…

sont votre partage de toute la vie. Les aimer, c’est vivre avec eux. Qu’est-ce que vivre ? Se nourrir, se vêtir, être logé convenablement, voyager, prendre soin de sa santé, construire son avenir professionnel, rire, aimer, pleurer, se disputer et se réconcilier, être confronté à la perte, admirer, espérer, rêver, faire des choix, fonder une famille.

Vivez ! Laissez-les vivre ! Vivez avec eux !

Cette image poétique est celle que l’enfant se fait de sa maman. Nous, adultes, avons en tête les innombrables disputes, les nuits blanches, les piles de linges sales, les responsabilités financières et connaissons les chemins parfois sinueux de la maternité. Sachons cependant conserver le parfum subtil de l’amour de l’enfant pour sa maman et penchons-nous sur cette dernière pour en sonder le cœur.

L’amour de la vie

Elle est femme. En elle, le désir d’un enfant, jaillissant tout droit d’un amour, celui de la vie, dans son sens le plus pur. "J’aime tellement la vie, je suis tellement pleine de ce ressenti que je veux amener d’autres âmes sur terre afin qu’elles goûtent elles aussi à ce bonheur" Porter puis mettre au monde un enfant, c’est partager le goût de la vie, avec amour.

La femme donne la vie par choix et conscience de sa valeur inestimable. Quand elle caresse avec émotion son nourrisson encore serré contre elle, c’est une émotion presque palpable. Que cette perception l’accompagne à chacun de ses pas. Ayez conscience que vos enfants

Ne séparez pas les contingences matérielles (cuisine, ménage, lessive, rangement, rendezvous…) des petits êtres que vous avez mis au monde. Oubliez l’aspect contraignant, répétitif, peu gratifiant de l’entretien de la maison, la charge physique et émotionnelle de l’éducation. Vous profaneriez l’amour du lien qui vous réunit, un lien d’amour continu. Faites, avec amour et par amour. Car ce sont vos enfants ! Autant pour vous que autant pour eux ! Plonger dans l’océan de l’amour maternel effacera peu à peu les voiles de fatigue, de tristesse, de rancœur : même en étant à la tâche du matin au soir, vous serez heureuse !

Mais que cet amour maternel ne tarisse pas la source première de votre amour de la vie, de votre conscience personnelle. Votre nouveauné a fait advenir votre statut de mère : vivre à travers sa progéniture l’amour. Pour autant, ne vous réduisez pas à cela. Il a été décrié avec véhémence par les femmes qui ont délaissé leur foyer pour leur carrière, mais nous en oublions les femmes qui se consacrent exclusivement à leur maison et qui en ressentent de l’amertume. Elles sont aigries, sans goût de la vie. La maman aurait-elle à ce point opacifié la femme pleine de vie ?

Ressentir au fin fond de votre être une petite voix, une partie de vous qui vous pousse vers autre chose que "maman" est naturel. C’est votre âme qui vous appelle. L’essence même du libre arbitre est de se vivre comme une âme, au-delà de toute considération biologique. Une âme avec du talent, des aspirations, des projets, des rêves ; une personne avec des besoins de vie active et sociale, de défis. Alors, qu’attendez-vous ?

Révélez vos talents !

Foncez ! Une amie, mère de plusieurs enfants, m’a envoyé récemment des tableaux, œuvre de ses mains. J’en fus émue. Une femme brillante, intelligente dans la gestion de son foyer, qui a maintenu sa passion. Toute profession dans la perspective d’un épanouissement, et en réponse à un potentiel inexploité, procure une immense satisfaction personnelle. Si vous travaillez déjà, vous le savez bien : votre bonheur à développer votre personnalité, vos capacités, à être performante rejaillit sur votre foyer !

Si vous voulez reprendre une activité, n’hésitez plus. Vous êtes toujours jeune, capable et mille opportunités vous sont ouvertes ! Si vous êtes une jeune fille, souriez ! Car non, votre futur rôle de maman ne vous enlèvera rien de votre possibilité de vous épanouir et de développer vos compétences, quelles qu’elles soient. Selon les personnalités, travailler éveille différentes approches positives à la maison.

Aux unes, cela permet automatiquement de relativiser les tracas quotidiens de la maison et des enfants dans un souci de perfection. Aux autres, cela permet de se représenter un fardeau comme un véritable défi : conjuguer travail et maison oblige à une organisation, une rigueur. Pour d’autres encore, le travail représente simplement une occasion de s’aérer afin d’être une maman souriante le soir et toute la vie. Cela peut être aussi une question d’estime personnelle, d’un sentiment d’accomplissement, d’un mieux-être dans la mesure où tout est réfléchi pour cet objectif de bien (pas pour répondre à la pression sociale).

Les bénéfices - la bénédiction resplendit sur le foyer. La Rabbanite Yémima Mizra’hi expliquait dans l’un de ses cours que quand la femme est heureuse, toute la maison est heureuse et le monde entier est heureux !

Ainsi, par son exemple, la femme véhicule la valeur de la vie ; et par son talent, elle contribue à l’humanité. Elle répond ainsi aux questions silencieuses de son enfant : "En quoi la vie que maman m’a donnée a-t-elle un sens ?" et "Que fait-elle de sa vie, ma maman ?"

La joie spontanée de la vie reste intacte pour la femme, l’amour de l’enfant pour sa maman s’en trouve décuplé… et dans l’autre sens aussi ! La femme reste un pilier, une maman sur laquelle l’enfant peut s’appuyer.

Soyez des mères affectueuses. Des femmes talentueuses et lumineuses. Pour la gloire d’Hachem, que votre symphonie emplisse l’Univers !

Déborah Sarah Cohen

NICE

HISTOIRE À SUIVRE

La vie en Froum – Episode 15 : A la croisée des chemins

Chaque semaine, retrouvez les aventures d’Eva, célibattante parisienne de 30 ans… Super carrière, super copines. La vie rêvée ? Pas tant que ça ! Petit à petit, Eva découvre la beauté du judaïsme et se met à dessiner les contours de sa vie. Un changement de vie riche en péripéties… qui l’amèneront plus loin que prévu !

Dans l’épisode précédent : David demande à Eva de donner une autre chance à leur relation. Partagée entre ses sentiments et ses nouveaux choix de vie, elle hésite… Dans quelle direction aller ?

A quel moment ma vie est-elle devenue si compliquée ? David est là à me regarder, sa promesse d’amour dans les mains, et je ne sais pas quoi répondre. Du coup, je regarde à droite, à gauche, et je vois les autres clients du bar qui rient, insouciants, qui profitent du bon moment simplement… Pendant que moi, j’ai l’impression de jouer une partie de cartes et d’avoir beaucoup à perdre.

“Ecoute David, je ne peux pas te répondre oui ou non. Comme tu l’as dit, il y a un passé entre

CONCIERGERIE

nous et il y a eu beaucoup de déceptions, malgré les bons moments. Je n’ai pas envie de m’engager en deux secondes si c’est pour faire marche arrière dans quelques jours. Laissemoi y réfléchir, je te promets de te répondre.

- Eva… j’ai du mal à te suivre. On dirait que je te propose quelque chose de compliqué. On ne va pas tourner autour du pot : on est bien ensemble, alors pourquoi ne pas réessayer ?

Au pire, si ça ne marche pas, on pourra dire qu’on a pris le risque de tenter le coup !

- Je rêve ! Tu as cru qu’on était dans un jeu vidéo ou quoi ? Tu penses qu’on peut perdre une vie et retenter après ? A chaque fois que ça n’a pas marché entre nous, j’en ai eu le cœur brisé. Et là, tu vois... je n’ai plus assez de glu pour le recoller une énième fois. Je t’ai dit que je vais y réfléchir parce que c’est une question

La fin de la soirée arriva bien vite. Après un tel échange, on n’allait pas se donner des nouvelles de nos familles comme si de rien n’était, donc, quelques minutes plus tard, j’étais dehors, seule, et je prenais une grande inspiration. Je manquais d’air ! Est-ce que c’est moi qui me prenais la tête pour rien ? Après tout, il suffisait de dire oui et je pourrais avoir tout ce dont j’avais rêvé : un futur avec David. Alors... qu’est-ce qui n’allait pas chez moi ?

Au travail, c’était devenu l’enfer ! Si au moins j’avais pu avoir du répit à ce niveau-là...

Un matin, quelque temps après mon rendezvous avec David, j’avais découvert en attendant mon café devant la machine, que le projet du festival du court-métrage sur lequel je travaillais depuis déjà 8 mois m’avait ! Le pire, c’est que je ne l’appris même pas par Franck mon directeur (qui m’évitait comme la peste depuis l’affaire de la rumeur), mais par Sophie ma collègue, qui

en avait hérité sans plus d’information et qui me demandait tout simplement de lui envoyer mes rapports… le tout pendant qu’elle touillait son gobelet de thé !

Quel manque de considération ! C’était moi qui avais décroché ce contrat et j’avais déjà réalisé le plus gros du travail. Et d’un coup, sans explication, je me retrouvais dépossédée, comme si j’étais devenue invisible ! Bien sûr, j’essayais de trouver Franck pour comprendre (mais il fallait s’y attendre, il était “toute la journée en réunion”) et c’est Philippe un collègue qui m’apporta un semblant de réponse : “Cette rumeur a aussi remis en question la capacité de Franck à diriger ses équipes. A mon avis, il préfère ne plus rien te confier, de peur que ça lui nuise à nouveau et qu’on l’accuse de favoriser certains employés. Je l’ai déjà vu faire dans le passé. C’est moche pour toi, mais ça passera avec le temps.”

Au vu de la guerre et des pertes malheureuses de militaires, les grands rabbins d’Israël ont envoyé une lettre aux directeurs des Yéchivot pour avancer la rentrée scolaire et raccourcir les vacances, afin d’apporter plus de mérites au peuple d’Israël

Vocabulaire

J’avais envie de pleurer. Et moi, quand j’ai envie de pleurer, j’ai le réflexe d’appeler les copines à la rescousse. Par automatisme, j’attrapais mon téléphone prête à lancer un SOS dans le groupe…

Avant de réaliser qu’il n’y avait plus de groupe ! Depuis que j’avais découvert que c’était Karen qui était à l’origine de la rumeur lancée contre moi au travail, c’était la guerre froide entre nous. Et bien sûr, elle avait dû monter les copines contre moi au passage, parce qu’à présent, c’est à peine si elles me répondaient quand je prenais de leurs nouvelles.

J’étais à bout. Tous mes repères avaient volé en éclat : le travail, les copines, David… Il me restait quoi maintenant ?

(‘Ekev) - à cause de, en raison de

(Avédot) - pertes

(Raché) - dirigeants, chefs

(Lékatsèr) - raccourcir

(‘Hofèch) - vacances

(Léhakdim) - avancer

(Lalimoudim) - aux études

(Léharbot) - augmenter

(Zekhouyot) - mérites

(‘Am Israël) - le

La nouvelle chanson Tamid Ohev Oti

La chanson très à la mode de Hachem Yitbarakh Tamid Ohev Oti Vétamid Yihyé Li Rak Tov est-elle une bonne musique pour quelqu’un qui fait attention à n’écouter que des musiques juives pures ?

Réponse de Rav Gabriel Dayan

Attention !! Cette chanson est interprétée par plusieurs artistes. Dans notre réponse, nous faisons allusion à la chanson officielle, interprétée par son auteur, Yaïr Elitsour, l'élève du Rav Chalom Arouch et à aucune autre composition musicale. La nouvelle chanson "Tamid Ohev Oti" est absolument pure et Cachère !

Elle décrit la Émouna profonde, optimiste et inébranlable que nous devons ressentir envers Hachem, "éprouvant" un amour infini vis à vis de nous, Ses enfants. Le chanteur (Yaïr Elitsour) exprime des sentiments d’affection, de compassion et de soutien qu’il reçoit d’Hachem, aussi bien dans les moments de crise et de faiblesse, que dans la joie et le bonheur.

Il met en évidence le fait qu’Hachem voit nos bonnes intentions, même lorsque nous ne parvenons pas à concrétiser nos plans. Le refrain est écrit en accord avec la célèbre phrase de Rav Chalom Arouch : "Hachem, béni soit-Il, m’aime toujours, et il ne m’arrivera toujours que du bien, encore plus de bien, et toujours plus de bien."

Yaïr Elitsour demande à Hachem diverses bénédictions : la Parnassa, l’intelligence, la paix, une bonne santé, le bonheur, etc. En ces temps si "durs" et à une époque où les circonstances ne rendent pas facile l’acquisition d’une Émouna en Hachem, absolue et parfaite, nous avons un grand besoin de telles chansons !

Zivoug Chéni, décidé par Hachem à la naissance ?

Le Zivoug Chéni est-il décidé par Hachem à la naissance ?

Réponse de Rav Gabriel Dayan

Même le Zivoug Chéni (conjoint pour un second mariage) est annoncé dans le tribunal Céleste, avant la naissance. (Midrach Rabba 68, 4 ; Batim Labadim 1, 141, 71 et notes 294-295)

Faire de l’escrime pour une femme

Est-ce possible pour une femme de faire de l’escrime (avec ou sans jupe) ?

Réponse de Rav Gabriel Dayan

Lorsqu’il ne s’agit pas d’une situation d’urgence (danger imminent, par exemple), il n’est pas permis à une femme de porter une épée, un fleuret, un sabre, ou toute autre arme.

(Séfer ‘Hassidim 200 ; Chévet Halévi 2, 63 ; Rambam Hilkhot ‘Avoda Zara 12, 10 ; Séfer Ha’hinoukh 542 ; Choul’han ‘Aroukh Yoré Déa’ 182, 5 ; ‘Hokhmat Adam 74 ; Iguerot Moché Ora’h ‘Haïm 4, 74-75 ; Ye’havé Da’at 5, 55 ; Min’hat Eli’ézer 28-30)

Est-ce un problème halakhique de préparer la table de Chabbath (mettre la nappe, le pain...) vendredi soir après être rentré de la synagogue ?

Réponse de Rav Gabriel Dayan

1. A priori, il faut dresser la table avant l’arrivée du Chabbath afin que dès le retour de la synagogue, on puisse réciter le Kiddouch. (Choul’han ‘Aroukh Ora’h ‘Haïm 262, 1 ; Michna Beroura 1, 271, 1)

2. Si, pour une raison ou une autre, cela n’a pas été possible (c.q.f.d.), la table sera dressée avant de se rendre à la synagogue si on ne manquera pas la prière avec Minyan. Si l’épouse est à la maison, elle s’occupera de cette Mitsva.

3. En cas d’impossibilité, on dressera la table au retour de la synagogue.

4. Si l’époux arrive de la synagogue et que la table n’est pas encore dressée, il doit rester serein, rayonner de belle humeur, retrousser ses manches et apporter son aide avec le sourire au visage. S’il n’agit pas ainsi, gare à lui ! Il doit s’inquiéter des mauvaises répercussions risquant de lui tomber sur la tête.

Voir Talmud Baba Métsia 59a, Rambam, Hilkhot Ichout, chapitre 15, Halakha 19, Choul'han Aroukh'Hochen Michpat, chapitre 228, Halakha 3.

Un Goy a allumé la télé Chabbath, puis-je en profiter ?

Si un non-juif allume la télévision pendant Chabbath, un Juif a-t-il le droit de regarder ?

Réponse de Rav Gabriel Dayan

"Il n’y a pas" une plus grande profanation du nom d’Hachem que de regardant une télévision allumée durant Chabbath. Que ce soit par le bais d’un non-juif ou par le biais d’une minuterie, que ce soit chez soi ou ailleurs. Il faut lui dire, dans la mesure du possible, de ne pas agir de la sorte afin de ne pas porter atteinte à l’atmosphère régnant dans la maison.

Si par mégarde, la télévision a été allumée, il faut la recouvrir à l’aide d’un drap ou d’une couverture si cela est envisageable. (Iguerot Moché Ora’h ‘Haïm 4, 60 ; Chémech Oumaguen 2, 64 ; ‘Aroukh Hachoul’han 338, 5 ; ‘Helkat Ya’acov Ora’h ‘Haïm 70 ; ‘Oz Véhadar Levoucha 460, 4 ; Yalkout Yossef Chabbath 5771, 252, 421-427 ; 437, 10 ; Chévet Halévi 1, 47)

LA PARACHA POUR LES ENFANTS

Pas à pas sur le chemin des Mitsvot

Les enfants, cette semaine, appliquons l’idée que faire un effort pour réaliser une Mitsva nous donne de grands mérites supplémentaires.

L'HISTOIRE

Quand Simon rentre de l’école, le chemin du retour l’épuise, tellement ça monte ! Enfin ! Il vient d’arriver chez lui. Fatigué, il s’affale sur le canapé.

Enfoncé dans les grands coussins moelleux, Simon attrape sa console de jeu et l’allume.

Des personnages lumineux apparaissent sur le petit écran. Simon choisit le jeu qu’il préfère et sa partie démarre. Deux pressions à droite, trois à gauche, une en haut, et hop, oui, bien joué, encore un point de gagné !

Trois pas à droite, un à gauche, encore un saut, super! Deux points supplémentaires !

Simon est complètement absorbé par son jeu. Il ne pense qu’à améliorer son score et n’entend pas maman qui l’appelle pour la troisième fois déjà : "Simon ! Simon !"

Maman est maintenant juste à côté de lui et crie : "Simon, tu m’entends ?" "Oui", répond-il, un peu gêné.

Simon regarde son écran avec peine. Il était en pleine partie, pas très loin de battre son meilleur score !

Maman lui tend un billet de 100 shékels. "Alors, tu y vas ?"

Simon n’a vraiment pas envie de sortir maintenant et il le fait savoir.

"Pas maintenant maman, je suis en pleine partie."

Simon replonge à nouveau dans son jeu, tandis que maman est dépitée. Ça arrive à tout le monde de ne pas avoir envie de faire ce que l’on nous demande.

Nous ne sommes pas toujours disposés à descendre la poubelle, ranger notre chambre... Nous sommes souvent occupés à autre chose : lire, rêvasser, jouer…

"Peux-tu, s’il te plaît, aller à l’épicerie acheter un litre de lait, huit pots de crème fraîche et une barquette d’œufs ? C’est urgent, j’en ai besoin pour le repas de ce soir."

L'ENSEIGNEMENT

Dans notre Paracha, Pharaon enlève Sarah puis la renvoie avec Avraham en les raccompagnant. (Béréchit 12, 20)

Dans le Talmud, Rabbi Yéhochoua’ dit : "Afin de récompenser Pharaon pour les quatre pas qu’il a faits pour raccompagner Avraham […], les enfants d’Israël ont été esclaves en Égypte durant 400 ans." (Sota 46, 2)

Or l’esclavage des Hébreux avait déjà été décrété lors de l’alliance entre Hachem et Avraham, quand D.ieu dit explicitement : "Ta postérité séjournera sur une terre

Les enfants, posons-nous les bonnes questions !

As-tu déjà eu ce problème ?

As-tu réussi à battre ton "mauvais penchant" ? Comment tu as fait ?

étrangère où elle sera asservie et opprimée durant 400 ans." (Béréchit 15, 13).

A priori, ce n’est pas parce que Pharaon a raccompagné Avraham que les Hébreux ont été asservis.

Comment comprendre les propos de Rabbi Yéhochoua’ ? Le Maharcha répond : lors de l’alliance entre Hachem et Avraham, il n’a pas été décrété qui infligerait cet esclavage.

Le fait que Pharaon raccompagne Avraham lui a donné le mérite d’avoir les enfants d’Israël pour esclaves dans son pays. À chaque pas que nous faisons pour réaliser une Mitsva, plus grande est notre récompense !

Des histoires qui inspirent

Avraham a également mérité une grande récompense quand il obéit à l’ordre d’Hachem "Lekh Lékha". (Midrach Béréchit Rabba 39, 9)

Rav Avraham Halévi, qui fut le Rav de l’auteur du Pélé Yo’ets, multipliait les achats de Chabbath afin de marcher davantage pour la préparation de ce jour saint et ainsi accroître sa récompense.

C’est par mesure de bonté que le Créateur du monde nous accorde une récompense pour chaque pas que nous effectuons pour accomplir une Mitsva, multipliant ainsi les raisons de nous récompenser.

Lorsque le pauvre les aperçoit, il traverse la rue et va à leur rencontre pour leur demander leur aide.

L’un des riches lui donne la Tsédaka avec largesse. Le deuxième lui demande de retourner de là où il vient, de l’autre côté de la rue. Contrarié, le mendiant s’exécute et revient à sa place initiale.

Un nettoyage au Paradis

Un homme de ménage juif faisait le ménage dans une synagogue.

À sa mort, il est conduit au tribunal céleste. Ses bonnes actions et ses fautes s’équilibrent dans la balance de la Justice divine.

Que faire ? Il ne peut être accepté ni au Gan ‘Eden, ni au Guéhinom !

Tout à coup, de nombreux anges en forme de chaussures font alors irruption et montent sur la balance. Ils ont été créés par les déambulations de ce Juif dans la synagogue dont il s’occupait. Un ange a été créé à chaque pas qu’il a fait pour nettoyer la synagogue.

Par le mérite de ces nombreux anges, le Tribunal céleste décrète que cet homme entrera au Paradis.

Pas de Tsédaka

Un jour, deux hommes aisés marchent dans la rue. Ils voient, sur le trottoir d’en face, un pauvre qui demande la Tsédaka, l’aumône.

Le second s’empresse alors de traverser la rue pour lui faire un don généreux.

Après 120 ans, les deux amis se rencontrent au tribunal céleste.

Les bonnes et mauvaises actions de l’un et de l’autre sont pesées dans la balance céleste. À la fin de l’opération, un ange défenseur intervient. Il y a encore quelque chose à mettre dans la balance du second riche. Et voici que des remorques entières de récompenses se déversent dans le plateau des mérites de ce deuxième riche qui avait marché vers le pauvre pour lui donner sa Tsédaka

Le riche qui avait donné la Tsédaka au pauvre sans se déplacer ni fait davantage d’efforts, n’a, lui, pas reçu de récompense supplémentaire.

L'exercice de la semaine

Les enfants, cette semaine, empressons-nous de réaliser joyeusement ce que nos parents nous demandent de faire.

Rappelons-nous que, dans le Ciel, les pas que nous faisons pour réaliser une Mitsva sont comptés, et que grâce à eux, nous avons le mérite de créer des anges.

Racontez comment vous avez réalisé une Mitsva de ce type.

Soupe veloutée de courgettes et poireaux

Une savoureuse recette de soupe bien chaude de courgettes et poireaux. Un classique intemporel, pour se faire plaisir en seulement 30 min !

Pour 6 personnes

Temps de préparation : 30 min

Temps de cuisson : 30 min

Difficulté : Facile

Ingrédients

 2 cuil. à soupe d’huile d’olive

 500 g de poireau nettoyé et tranché finement

 1 carotte pelée et coupée en morceaux

 200 g de pommes de terre pelées et finement coupées

 2 branches de céleri nettoyées et hachées finement

 1 kg de courgettes lavées et hachées finement

 750 ml (3 tasses) de bouillon de légumes

 Sel, poivre

Réalisation

- Faites chauffer l’huile dans une grande casserole. Faites-y revenir le poireau pendant environ 5 min. Ajoutez les carottes, les pommes de terre et le céleri et laissez cuire encore 5 min.

- Ajoutez les courgettes et le bouillon et laissez la soupe cuire pendant 30 min ou jusqu’à ce que tous les ingrédients soient cuits et tendres.

- Passez les légumes au mixer et mélangez jusqu’à l’obtention d’une texture lisse. Salez.

- Décorez avec de la crème et du poivre noir. Servez chaud avec des croutons.

Bon appétit !

Murielle Benainous

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