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Julien Morice N° d’étudiant : 20504026 Matière : modèle d’apprentissage et TIC

Comment présenter l’information dans les documents numériques éducatifs ? Eric Jamet – Olivier Le Bohec – Cédric Hidrio

Mots clés : apprentissage, technologie, effets cognitifs, mémoire, format de présentation

Ce document, ayant la vocation de constituer une approche de psychologie cognitive concentre les recherches de trois chercheurs. Eric Jamet, enseignant en psychologie générale, Olivier Le Bohec, spécialiste des effets de la redondance sur l’apprentissage et Cédric Hidrio qui a travaillé en collaboration avec Eric Jamet sur la question de l’image, du texte et de la compréhension. Dans un premier temps, le document fait le lien entre la pertinence des formats de présentation et la qualité de l’apprentissage. Cependant, on le constate souvent, l’amélioration des performances n’est pas toujours significative, les auteurs introduisent alors une notion considérée comme l’un des principaux facteurs d’échec : la surcharge cognitive. C’est après avoir mis en exergue l’importance de la mémoire de travail sur l’apprentissage qu’une distinction est faite entre la charge cognitive intrinsèque et la charge cognitive extrinsèque, c’est sur cette dernière qu’influent les formats d’apprentissage car elle dépend du mode de présentation de l’information. Nous entrons alors dans le vif du sujet en abordant les différentes modalités de présentation de l’information (orales, écrites…) et les effets des illustrations. Il apparaît notamment que la modalité auditive est plus efficace que la modalité visuelle concernant la compréhension d’une source visuelle, et que le format intégré, à l’instar du fameux « pop up », l’emporte sur le format séparé en terme d’assimilation de l’information. Enfin, concernant le format dynamique, il reste à prouver son efficacité et la légitimé d’un tel investissement en terme de développement informatique. Finalement, deux règles d’or du format de présentation ressortent de cette étude : il s’agit d’une part, d’éviter toute redondance présentant les mêmes informations sous des formes différentes et d’autre part, d’envisager l’information en fonction du niveau d’expertise. En effet, un format de présentation particulièrement efficace pour les novices, peut s’avérer inadapté pour les experts.


Par rapport à votre formation et vos perspectives professionnelles, que vous apporte ce texte ? Ce domaine d’étude est corollaire au champ d’application du cognitivisme. Cette science née de la cybernétique dans les années 50/60, et notamment des travaux de Von Neumann et de Norbert Wienerqui, établit un lien entre le fonctionnement d’un ordinateur et celui du cerveau humain. L’approche cognitiviste tente d’établir des règles de fonctionnement propre à l’individu en terme de structure et d’organisation. Dans le texte étudié, cela s’exprime notamment lorsque les auteurs abordent l’existence de la mémoire de travail et de la mémoire à long terme.

Si tout le monde ne partage pas cette théorie, elle me semble quant à moi assez pertinente, et j’estime que la recherche dans ce domaine est cruciale pour l’avenir. Avec la modernisation du matériel et notamment la démocratisation de l’informatique auprès des enseignants/formateurs et des apprenants/élèves, la question des formats de présentation est incontournable. Il est particulièrement intéressant de rapprocher cette étude d’un ouvrage très riche de Legros D, et de Crinon J : Psychologie des apprentissages et multimédia. Dans un chapitre sur les formats, les auteurs y présentent une théorie selon laquelle il faudrait utiliser les animations pour appréhender les domaines du mouvement, et inversement pour le statique. Concernant le son, il serait facilitateur pour expliciter des domaines complexes mais aurait un effet négatif pour les domaines simples. De plus, à l’instar de nos trois auteurs, Legros D et de Crinon J estiment qu’on ne peut porter de jugement sur l’utilisation de la réalité virtuelle qui n’en est qu’à ses débuts.

Un point m’a semblé particulièrement intéressant dans le texte : les formats sont d’autant plus important que l’individu est novice. Hors, fort est de constater, qu’il y a énormément de domaines dans lesquels l’individu est un novice et en particulier à l’école, où l’élève doit chaque jour assimiler de nouvelles notions et les intégrer à ses connaissances. Cela est également observable dans le monde du travail où il est demandé à l’individu de savoir maîtriser un nombre exponentiel d’outil dont il ne connaît rien.


Pour ma part, j’ai pour ambition de travailler dans la conception de documents pédagogiques dans le domaine de l’éducation scolaire et/ou de l’éducation populaire. Je m’intéresse particulièrement à la vidéo, dont l’utilisation en terme de format d’apprentissage n’en est qu’à ses prémices. C’est sur ce thème que je vais effectuer mon stage, en étudiant les effets cognitifs de la vidéo, dans un collège. Mon but étant de créer un nouvel outil destiné à simplifier la vie du collégien nouvel arrivant en lui présentant, sous forme vidéo, le collège et son organisation afin qu’il s’y retrouve plus facilement que par écrit.

C’est pourquoi ce document d’Eric Jamet, Olivier Le Bohec et Cédric Hidrio constitue pour moi une source d’information très pertinente et entre tout à fait dans le cadre de mes recherches et de ma formation professionnelle en Master Sciences de L’éducation.




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