Actu Santé Juillet-Septembre 2016

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Actu Santé

2016 • juillet - septembre • 1,50 €

N° 144

www.defense.gouv.fr/sante

ACTUALITÉS DU SERVICE DE SANTÉ DES ARMÉES

DOSSIER

LA VALORISATION

Info 1 Titre Xxxxxxxx transfo

Rentrée Titre 2 de l’EPPA Xxxxxxxx

Exercice Titre 3 Septembrax Xxxxxxxx

Visite Titre médicale 4 d’incorporation Xxxxxxxx



N° 144

SOMMAIRE

ACTU SANTÉ juillet • septembre 2016 ÉDITO

14 juillet

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EN BREF

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INFO TRANSFO

Laveran : pose de la première pierre 7 des Urgences Brest : vers un ensemble hospitalier civil 7 et militaire À la rencontre du personnel 8-9 VIE DU SERVICE

20 ans de l’HIA Percy Cellule d’aide aux blessés du SSA Une chaine d’incorporation bien rodée Nouveau chant de l’École de santé des armées EPPA : 1re rentrée à Bron

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FORMATION

SEPTEMBRAX : exercice médico-militaire 14 pour nos étudiants en médecine Exercice de simulation à Percy 15 DOSSIER La valorisation

DIRECTION CENTRALE DU SERVICE DE SANTÉ DES ARMÉES Bureau communication et information 60 boulevard du général Valin - CS 21623 - 75 509 PARIS Cedex 15 Tél. : 09 88 67 27 20 comsantearmees@gmail.com www.defense.gouv.fr/sante

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OPÉRATIONS

Guyane : défis de l’évacuation médicale 16 Sauvetage au combat au profit 29 de l’armée tchadienne Exercice BASEX pour l’antenne medicale 30 de Villacoublay

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Directeur de la publication : Médecin général inspecteur Patrick Godart ; Directeur de la rédaction : Médecin en chef Chantal Roche ; Rédacteur en chef : Capitaine Sandra Marcon ; Rédacteur : madame Catherine Pinard ; Graphiste - Maquettiste PAO : Technicien supérieur hospitalier Anne-Cécile Delpeuch Impression : Pôle graphique de Tulle CS 10290 - 19007 Tulle Cedex Tél. : 05 55 93 61 00 Édition : DICOD, 60 boulevard du général Valin PARIS Abonnements payants : ECPAD 2 à 8 route du Fort - 94205 Ivry-sur-Seine routage-abonnement@ecpad.fr Tél. : 01 49 60 52 44 Régie publicitaire : Mme Christelle Touzet (ECPAD) - Tél. : 01 49 60 58 56 regie-publicitaire@ecpad.fr Numéro de commission paritaire : N°0211 B05691 ISSN : 1165-2268 ; Dépôt légal : Mars 2016 ; Tirage : 10 000 exemplaires 4 numéros annuels

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ÉDITO

Une rentrée dynamique placée sous le signe de la poursuite de la transformation La rédaction d’Actu santé a le plaisir de vous adresser le numéro de rentrée 2016.

Le MGA Debonne, directeur central du SSA, est allé à la rencontre du personnel, notamment celui de la composante hospitalière. En effet, à l’instar des visites réalisées avant l’été dans les quatre hôpitaux Clermont-Tonnerre, Legouest, Robert-Picqué et Desgenettes, il s’est rendu dans les HIA de plateformes pour faire le point sur la transformation hospitalière. Il a souhaité rencontrer le personnel pour répondre aux questions et pour s’exprimer sur les impacts attendus de la réforme, éclaircir en particulier l’enjeu de l’ouverture. Tant au niveau international et interministériel, qu’au niveau du système national de santé (SNS), l’ouverture doit « permettre au SSA de se faire connaitre à tous les niveaux du SNS pour une meilleure efficacité ». Elle est aussi « la garantie d’un parcours de soins au meilleur

#BlessésDeGuerre

#BlessésDeGuerre #RéserveOpérationnelle

#GestesQuiSauvent 4 • ACTU SANTÉ • N° 144 • juillet - septembre 2016

niveau de qualité et d’exigence pour les militaires ». Alors que le regard porté par la société sur les armées a beaucoup évolué, notamment suite à l’irruption d’une menace très agressive sur le territoire national, le Service, grâce à l’ouverture et aux partenariats, « doit trouver sa place en tant que service « spécifique » reconnu dans sa mission, son engagement, ses valeurs ».

BCISSA/DCSSA érel . Ch 1E CC

Des déplacements

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L

e numéro 144 vous présente un dossier thématique sur la « Valorisation ». Un terme peu usité en pratique médicale mais beaucoup entendu dans le cadre de la réforme. Ce concept porteur de valeur, au singulier comme au pluriel, mérite bien d’être expliqué pour être compris et partagé par nous tous. Il s’agit, tout simplement, et dès à présent de « penser » systématiquement valorisation pour toute action entreprise au sein du Service. Tourné résolument vers l’avenir, il s’agit en effet pour le SSA de mobiliser différemment des équipes pour participer collectivement au rayonnement du SSA et à sa performance globale. D’autres dossiers à venir dans Actu santé, comme celui de « la recherche clinique », viendront vous informer régulièrement de ces nouvelles dynamiques.

Et des concrétisations

Vous verrez des avancées concrètes comme à Brest où, le 3 octobre, le Service de santé des armées, le CHRU de Brest et l’Université de Bretagne Occidentale ont signé un accord cadre en réponse aux besoins de santé du territoire et de la communauté de Défense, comme la pose de la 1re pierre du futur bâtiment des urgences de Laveran et l’inauguration de la nouvelle infrastructure de l’antenne médicale « Miloche » à Brive. La rédaction a souhaité également mettre nos jeunes élèves à l’honneur. Ils portent l’avenir du SSA. Le travail collectif d’aujourd’hui doit servir à rendre le Service plus moderne, plus performant et attractif pour eux, qui viennent d’y entrer. Continuez à nous suivre sur les réseaux sociaux Défense, notre chaîne Youtube, ainsi que sur notre compte Twitter qui frôle les 5 000 abonnés.  Médecin en chef Chantal Roche, Chef du bureau communication et information du Service de santé des armées

#FierDeNosSoldats soignants

#SauvetageAuCombat

#1GM

#SauvetageEnMer


© J. Salles - ECPA-D

14 Juillet 2016

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EN BREF

Inauguration de l’AM de Brive

Prise de commandement du CMA de Rochefort

« ICS Thibault Miloche » Le 4 juillet 2016 a été inaugurée l’antenne médicale de Brive, récemment installée au sein de la caserne Laporte qui abrite le 126e régiment d’infanterie et les organismes de la BdD de Brive. Elle a été baptisée « ICS Thibault Miloche », en hommage au dernier infirmier major du 126e RI, mort au combat en vallée d’Uzbeen en Afghanistan le 15 octobre 2010. Attendue depuis 10 ans et véritable réussite en termes d’infrastructure, ce nouveau bâtiment offre au personnel de l’antenne médicale des conditions de travail optimales très attendues.

Cérémonie sur la place d’armes de la BA 721

Le 30 septembre 2016, le médecin général Charles Puel, directeur régional du service de santé des armées de Bordeaux, a officialisé la création du CMA de Rochefort et en a remis le commandement au médecin en chef Christian Lebeau. La rationalisation du CMA de Rochefort, le 1er juillet 2016, signe la dissolution des CMA d’Angoulême, de Poitiers Saint-Maixent et de Rochefort-Cognac. Cette fusion, dans le cadre du projet SSA 2020, tend à optimiser les actions de commandement vis-à-vis des neuf antennes réparties désormais sur trois bases de défense. Le CMA de Rochefort représente 165 personnes - et à terme 175 - soutenant au quotidien plus de 15 000 personnes des forces armées et de la gendarmerie nationale sur un territoire étendu sur les quatre départements de l’ex-région Poitou-Charentes. Le personnel d’active et de la réserve opérationnelle assurent dans les antennes, sur le territoire national comme en opération extérieure, la mission première du service de santé des armées : le soutien des forces en tout temps, en tout lieu et en toute circonstance.

La cérémonie était présidée par le médecin général Puel, en présence de M. Soulier, maire de Brive, de la famille Miloche et de nombreux anciens de l’infirmerie et du régiment.

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INFO TRANSFO

Laveran : pose de la première pierre des Urgences Le 22 septembre, le médecin général des armées Jean-Marc Debonne, directeur central du service de santé des armées, a posé la première pierre du futur service d’accueil des urgences de l’hôpital d’instruction des armées Laveran à Marseille. La place du service d’accueil des urgences s’affirmant au sein du territoire de santé et, en parallèle, l’augmentation constante de l’activité ont rendu nécessaire la construction de locaux plus adaptés. Le nouveau service d’urgences sera livré à la fin de l’année 2017. D’une surface de 2 000 m ², il bénéficiera d’une hélistation sur son toit. Il permettra à l’hôpital Laveran de développer l’un des axes principaux de son projet médical tourné vers l’accueil des urgences militaires et civiles. Outre la pérennisation dans le dispositif des urgences de la ville, ce nouveau service va permettre une activité soutenue tout en offrant au personnel

les meilleures conditions de travail et d’exercice. « Je n’oublie pas que la modernité des structures et les prouesses technologiques ne sont rien sans le dévouement et l’engagement dont vous faites preuve au quotidien » a déclaré le MGA Debonne en s’adressant au personnel de l’hôpital. Les nouvelles capacités de ce service permettront de maintenir une activité soutenue des blocs opératoires et de l’ensemble de l’hôpital. L’activité ambulatoire augmentera également grâce à la reconversion programmée de l’actuel bâtiment du service des urgences. Il permettra également de répondre au besoin

des situations de crise dans le cadre de la résilience nationale pour laquelle l’hôpital Laveran fait partie des hôpitaux de premier recours.

Brest : vers un ensemble hospitalier civil et militaire Le service de santé des armées, le CHRU de Brest et l’Université de Bretagne Occidentale ont signé le 3 octobre 2016 un protocole d’accord en réponse aux besoins de santé du territoire et de la communauté de Défense, dans le cadre du nouveau modèle « SSA 2020 ». La mise en œuvre de l’Ensemble hospitalier civil et militaire brestois est désormais en marche. Il se traduit d’ores et déjà par la structuration de filières de soins publiques (oncologie, neurologie, cardiologie). Il permet la constitution d’équipes médicales mixtes (équipe des urgences unique sur les trois

sites d’urgences, service d’imagerie notamment). De même, dans le cadre du protocole d’accord, des professionnels civils pourront exercer à l’HIA et des professionnels militaires travailleront au sein du CHRU de Brest. L’Ensemble civil et militaire leur permettra d’exercer là où ils seront le plus utiles, en dépassant les frontières juridiques existantes. Il consiste également à insérer, au sein du CHRU, des

équipes médico-chirurgicales projetables sur les théâtres d’opérations extérieures. Le CHRU entend ainsi participer pleinement à la mission de soutien aux forces armées et promouvoir la participation de personnels civils à la réserve militaire. L’Université de Bretagne Occidentale est pleinement associée avec une offre de formation spécifique pour les professionnels de santé militaires, par le recours notamment à la simulation (CESIM Santé) et l’approfondissement des coopérations entre les deux établissements en matière de recherche fondamentale, translationnelle et clinique. Des professeurs agrégés du Val-de-Grâce enseigneront à Brest. ACTU SANTÉ • N° 144 • juillet - septembre 2016

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INFO TRANSFO

À la rencontre du personnel Dans la continuité de ses déplacements réalisés en juin dernier dans les HIA Clermont-Tonnerre, Legouest, Robert Picqué et Desgenettes, le directeur central s’est rendu dans les quatre autres HIA pour leur présenter leur projet d’établissement respectif, dans le cadre du modèle « SSA 2020 ». Il s’agit de concilier un double impératif : continuer à répondre efficacement au contrat opérationnel tout en renforçant leur ancrage dans les territoires de santé correspondants. En qualité d’HIA de plate-forme, ils voient leurs ressources humaines et matérielles se densifier pour pouvoir faire face à des contraintes opérationnelles spécifiques, avec la prise en charge des blessés des théâtres d’opération et la projection des équipes médicales et chirurgicales dans des délais très brefs.

Plateforme hospitalière militaire Sud EFFECTIFS

HIA Sainte-Anne, 21 septembre 2016

L’année 2016 marquera un tournant remarquable pour l’HIA Sainte-Anne. Ses effectifs vont augmenter progressivement d’ici 2019 pour atteindre l’objectif de 1279 postes. Dans le même temps, l’HIA Sainte-Anne a accentué son inscription dans le territoire de santé et a noué des partenariats étroits avec des établissements de santé du Var. À l’instar de quatre autres HIA, et bientôt cinq, Sainte-Anne a rejoint un groupement hospitalier de territoire (GHT) en signant le 29 juin dernier la convention constitutive du GHT du Var en qualité de membre associé. Ainsi, en lien étroit avec l’Agence régionale de santé (ARS) PACA et huit autres centres hospitaliers du Var, l’HIA Sainte-Anne accroît considérablement sa visibilité dans le territoire de santé. Reconnu comme centre de traumatologie de niveau 1, il contribue à la fois au maintien des compétences indispensables au soutien des forces en opérations et aux besoins du territoire.

HIA Laveran, 22 septembre 2016

1133 en 2014 1193 au 1er septembre 2016 ➔1279 en 2019 + 146 postes

L’HIA Laveran constitue, avec Sainte-Anne, la plate-forme hospitalière militaire sud et tient une place essentielle et particulière dans la métropole marseillaise. L’HIA a développé des relations étroites avec l’ARS PACA et l’APHM, en particulier avec l’hôpital de la Timone. Souhaitant renforcer la complémentarité, l’HIA Laveran a signé en juin dernier un accord de coopération avec l’APHM. Parallèlement, Laveran a rejoint un GHT en signant le 30 juin dernier la convention constitutive du GHT des Bouches du Rhône en qualité de membre associé. Cette adhésion rapide à un GHT, comportant treize autres établissements sanitaires ou sociaux, permettra à l’HIA de renforcer significativement sa place dans le territoire de santé, au bénéfice de la communauté de Défense et des patients civils, tout en sensibilisant davantage les partenaires civils à la prise en compte des impératifs de Défense. Eu égard à son positionnement au cœur de l’agglomération marseillaise, le Service d’accueil des urgences (SAU) représente un enjeu majeur, illustré par la construction d’un nouveau SAU d’ici la fin 2017, (voir article page 7). D’autres travaux d’infrastructure majeurs sont entrepris telles que la réalisation d’un nouveau centre de consultations externes au centre de l’hôpital, la balnéothérapie, réel besoin pour le pôle de réadaptation, et le réaménagement de l’actuel service d’urgences en hôpital de jour.

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© J. Bujakiewicz /SSA

© G. Mariette/ECPA-D

© BCISSA

Plateforme hospitalière militaire Nord HIA Bégin, 29 septembre 2016

Bégin bénéficie de l’arrivée de ressources humaines supplémentaires venant d’autres HIA en déflation de personnel et notamment du Val-de-Grâce. Ces ressources supplémentaires permettront à Bégin de conforter tous ses services, en particulier ses disciplines d’excellence telle que la médecine infectieuse et tropicale. Ce centre expert en infectiologie, notamment en maladies émergentes, dispose d’un laboratoire spécialisé en microbiologie avec LSB3 et centre de vaccinations internationales et travaille en coordination avec l’IRBA, le monde universitaire et le ministère de la Santé. Fort de cette belle dynamique, l’HIA Bégin devra relever le double défi d’affirmer son ancrage dans un territoire de santé dense et concurrentiel et de développer les complémentarités avec l’HIA Percy, partenaire de la plateforme nord. EFFECTIFS

923 en 2014 1064 au 1er septembre 2016 ➔1092 en 2019 + 169 postes

HIA Percy, 30 septembre 2016

L’activité de l’établissement et ses disciplines phares bénéficieront de moyens supplémentaires. Pour développer les complémentarités, des réunions et contact sont régulièrement organisés avec l’ARS d’Ilede-France, pour l’HIA Percy comme pour l’HIA Bégin et l’Institution national des Invalides (INI) afin d’assurer une approche concertée et cohérente pour les établissements de la plate-forme nord et l’INI. EFFECTIFS

1099 en 2014 1266 au 1er septembre 2016 ➔1327 en 2019 + 228 postes

 M. Jean-Marc Braichet, Directeur de projet « ouverture »

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20 ans de l’HIA Percy

Le 30 septembre 2016, l’hôpital d’instruction des armées Percy a célébré les 20 ans de ses nouveaux bâtiments et 100 ans de présence à Clamart, au cours d’une cérémonie présidée par l’amiral Coindreau, major général des armées, en présence du médecin général des armées Jean-Marc Debonne, directeur central du service de santé des armées. Dans son ordre du jour, le MGA a souligné l’engagement opérationnel et le soutien aux crises sanitaires assurés par le personnel de Percy. Une exposition photos intitulée « Ensemble pour la vie », réalisée bénévolement par la photographe professionnelle Sophie Loustau, a été inaugurée dans le hall, par les autorités civiles et militaires. Percy est un acteur de santé publique, au sein de la plateforme hospitalière militaire d’Île-de-France formée avec l’HIA Bégin, spécialisé dans la prise en charge de polytraumatisés graves.

Cellule d’aide aux blessés du SSA Une nouvelle cellule vient de voir le jour au SSA : la cellule d’aide aux blessés et aux malades du service de santé des armées (CABMSSA). Sa mission : accompagner tout au long de leur parcours médico-administratif et social les blessés ou malades du SSA et du domaine santé en service, sans oublier les familles endeuillées. Si son action est essentiellement tournée vers les militaires placés en CLM et CLDM, elle reste à l’écoute de tous ceux qui la sollicitent. Ses trois membres, un infirmier cadre de santé, un infirmier et un assistant médico-administratif, tous trois MITHA, offrent à tous un suivi individuel et personnalisé jusqu’à leur réinsertion en milieu militaire ou leur reconversion dans le milieu civil. Ils les informent, les orientent et les soutiennent dans toutes leurs démarches, en s’appuyant sur leur réseau d’experts et en étroite collaboration avec les CMA, les HIA et les formations d’affectation. Ils sont aussi très présents auprès des militaires rapatriés dans les HIA de la plateforme parisienne. Rattachée au bureau « Offre de soins » de la direction centrale, la CABMSSA est située à l’Hôtel National des Invalides.

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l’ICN Dominique Akial, l’ICASP Isabelle Roulin et l’AMACN Amanda Pegliasco de la CABMSSA


VIE DU SERVICE

Une chaine d’incorporation bien rodée

Dans la région Est, les Antennes médicales (AM) de Dieuze et de Bitche assurent les visites médicales des jeunes recrues. Explications.

© Photos : S. Klein - SSA

Jeunes engagés pour leur visite d’incorporation à l’AM de Dieuze

U

ne quarantaine de jeunes engagés est attendue au mois d’août dans chacune des antennes médicales. Le personnel de l’antenne s’est déjà organisé : commande des livrets médicaux, planification aptitude dentaire et examens biologiques, dialogue avec les unités et les chefs de section, font partie d’une phase préparatoire très importante au bon déroulement de ces visites. Ce matin, chacun est à son poste pour assurer une prise en charge optimale en toute fluidité. L’infirmier responsable de l’antenne assure la première prise de contact avec chaque groupe de recrues. Un auxiliaire sanitaire recueille les documents administratifs nécessaires à la constitution de leurs dossiers médicaux (carte d’identité, carte de mutuelle, carnet de santé, dossier du centre de sélection) et à la vérification des données personnelles administratives. Les recrues sont ensuite dirigées en biométrie pour les examens médicaux avant la vaccination prescrite par le médecin, réalisée par deux infirmiers.

Un check-up complet

La visite médicale d’incorporation commence par un questionnaire médical suivi d’une biométrie où sont réalisées les prises de constantes (pouls/ tension/poids/taille), un examen de la vision, un électro-cardiogramme, une audiométrie, la mesure de la pression artérielle et la recherche de stupéfiants dans les urines. Un test urinaire de grossesse est également réalisé pour les candidates à l’engagement. Ces données servent au médecin pour réaliser, en fin de visite, l’examen médical complet. Il permet de déterminer le profil médical du candidat selon le SIGYCOP, grille d’évaluation du jeune incorporé pour définir ce qu’il sera apte, ou pas, à réaliser : S membres supérieurs, I inférieurs, G état général, C le sens chromatique, O les oreilles, P psychisme. Cet examen médical influe donc directement sur l’orientation professionnelle des engagés.

L’aptitude médicale, obligatoire pour l’incorporation

L’aptitude médicale exprime la compatibilité de l’état de santé d’un engagé avec les exigences du statut général des militaires et celles propres à chaque armée. En effet, compte tenu du caractère singulier du statut et des engagements opérationnels qu’il implique, le métier de militaire requiert des aptitudes physiques

et psychiques spécifiques. Ces aptitudes sont donc vérifiées à la sélection puis à la visite d’incorporation, pour s’assurer La SCH(R) Typhanie que les jeunes est infirmière engagés seront scolaire dans le civil aptes à remplir les missions qui leur seront confiées. Une façon aussi de les protéger, car certaines pathologies nécessitent des soins spécifiques, pas toujours faciles d’accès en opérations. Cette aptitude médicale est réévaluée tous les deux ans pour tous les militaires, au cours de la Visite médicale périodique (VMP) réalisée en centre médical des armées.

Renfort d’une réserviste

La SCH (R) Typhanie vient renforcer l’équipe de l’antenne médicale de Bitche lors de séances de vaccination de masse, des incorporations et des groupages sanguins. Elle explique : « infirmière scolaire dans le civil, cette autre facette du métier que j’exerce ici me permet de développer mes compétences techniques. Le travail en équipe au sein d’une antenne médicale militaire m’épanouit et je me sens pleinement intégrée. En antenne, chaque prise en charge est différente et ce, chaque jour. »  CR1 (R) Samanta Klein Officier communication DRSSA Metz

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VIE DU SERVICE

Nouveau chant

de l’École de santé des armées À l’initiative de la promotion 2016 d’élèves médecins et pharmaciens et de la promotion sortante de Carfort, un nouveau chant a été écrit à l’ESA par un groupe d’élèves maniant le verbe et la note. Ils ont mis en commun leurs talents au profit de l’école et de son histoire.

L

a proposition d’un nouveau chant pour l’école a été validée immédiatement par l’encadrement et approuvée par Santard et Tradition, d’autant que ce chant n’a pas vocation à éclipser « la sixième » qui est et restera LE chant de corps de l’ESA. L’objectif est d’avoir, à l’heure symbolique des fusions des deux écoles de formation initiale (ESA et EPPA), un nouveau chant « qui illustre nos motivations d’engagement, l’esprit d’un étudiant en médecine militaire au 21 e siècle et nos attentes dans notre futur métier » explique l’aspirant médecin Jordan. Ce chant de marche pourra être chanté lors des cérémonies militaires, défilés et des rassemblements inter promotions. Il a d’ailleurs été entonné pour la première fois lors de la cérémonie de présentation au drapeau le 2 septembre.

Refrain Pour la patrie et l’humanité, Sous le feu, aux côtés des blessés, Sur la voie tracée par nos anciens, Combattants acharnés du destin Sur mer et au-delà des mers, Double héritage, médecins militaires.

Par Edit du Roi au service des armées, Un corps de chirurgiens fut créé, Confié à 3 barons de l’empire Puis à la République qui le fit grandir. Pour le soin des soldats qui défendent nos terres Parcourent les mers et fendent les airs. Les 3 Vieilles fusionnèrent à Bordeaux, Quand Strasbourg partit à Berthelot. Maintenant tous à Lyon réunis, Pour devenir médecin au service de la patrie. De Verdun à Berlin, nos anciens sauvèrent Ces soldats mutilés par l’horreur de la guerre. Engagés dès notre plus jeune âge, Notre esprit se consacre à l’ouvrage. De nos anciens nous recevons l’épée, Incarnant dignement les valeurs de l’Officier, Ainsi à la boate, toutes les promotions Sont fières de transmettre leurs traditions. Dévoués à jamais à l’art médical, Armés pour sauver ceux frappés par les balles, Protégeons l’Europe, servons la France Contre la haine et l’aveugle violence. Gloire à nos anciens, gloire à leur mémoire, Santards d’aujourd’hui, à nous d’écrire l’Histoire.

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VIE DU SERVICE

EPPA : 1re rentrée à Bron Le regroupement des deux écoles de formation initiale à Bron a débuté en 2016.

Première rentrée à Lyon pour la 1re compagnie

Les quatre-vingt-un nouveaux élèves infirmiers de l’École du personnel paramédical des armées (EPPA) ont fait leur rentrée pour la première fois sur le site de l’École de santé des armées à Lyon-Bron (69). Les élèves infirmiers militaires sont depuis cette année directement recrutés par le SSA, et non plus par les armées, avec cependant le maintien d’un recrutement « semi-direct » au sein des trois armées et du Service. Après la période de formation militaire initiale (FMI) puis la cérémonie de remise de l’insigne de l’École et du fanion de la 1re compagnie le 23 août, les élèves militaires ont fait leur rentrée début septembre, dans les trois Instituts lyonnais de formation aux soins infirmiers (IFSI) partenaires. Le 23 septembre, la nouvelle promotion a été présentée au drapeau de l’École. Les élèves infirmiers sont directement intégrés dans le Service de santé des armées, à l’instar des médecins, dès le début de leur carrière. Ils ne choisiront leurs affectations qu’à l’issue de leur formation.

Dernier baptême à Toulon pour la 3e compagnie

La cérémonie de remise de l’insigne de l’école et du fanion de la 1re compagnie de l’EPPA sonne la fin de la formation militaire initiale.

Fin 2018, l’ensemble de l’EPPA aura achevé son transfert vers Lyon-Bron. La formation des médecins et des paramédicaux se fera alors en un lieu unique : l’Ecole de santé des armées de Lyon. Le binôme médecin-infirmier pourra se mettre en place dès le début des études et reflètera les conditions réelles de l’exercice futur des soignants militaires. Dernier baptême à Toulon pour la 3e compagnie

Le baptême de promotion 2015-2018 des élèves infirmiers de l’EPPA, s’est déroulé le 16 septembre pour la dernière fois à Toulon. La promotion a choisi le nom « Mauricette Lastécouères », infirmière héroïque qui s’est distinguée par son courage et son professionnalisme en Indochine. Elle a servi auprès des Forces mais également dans les hôpitaux du Service, illustrant la dualité de l’exercice des infirmiers militaires.

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FORMATION

SEPTEMBRAX :

exercice médico-militaire pour nos étudiants en médecine L’exercice SEPTEMBRAX est le point d’orgue de la formation initiale médico-militaire des aspirants médecins. Il met en pratique les connaissances médicales du sauvetage au combat, propres à la médecine de guerre. Elles sont enseignées aux futurs médecins en plus du cursus universitaire classique.

L

e 13 septembre, les élèves de l’École de santé des armées (ESA) en 7 e année d’études de médecine ont restitué la formation reçue à l’ESA dans le cadre de l’enseignement médico-militaire (1 800 heures réparties sur plusieurs années) qui complète le cursus universitaire des études de médecine. Ils ont appréhendé le travail en équipe, avec infirmier et auxiliaire sanitaire, ainsi que le matériel santé en dotation. Le scénario consistait à l’intervention du soutien santé lors de la prise à partie d’une section de combattants par des insurgés afghans, avec animation sonore, grimage de blessés fictifs, le port des équipements de combat et les mannequins haute-fidélité. Un médecin, un infirmier et un auxiliaire santé ont composé chaque équipe successivement engagée sur quatre ateliers. Sur le premier,

les futurs médecins ont pris possession de leur équipement militaire et des trousses médicales mises à disposition. Ils ont aussi révisés la méthode « SAFE MARCHE RYAN » de mise en condition de survie du blessé de guerre. Au deuxième atelier, ils ont pris en charge un blessé sous le feu avant de l’amener à l’atelier suivant. Sur ce troisième atelier, ils ont retrouvé trois autres blessés mis à l’abri

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par la section accrochée. Leur mission : catégoriser les quatre blessés et délivrer les soins d’urgence. Le dernier atelier a simulé le poste médical dans lequel a été évacué le blessé, jugé le plus grave. Chaque séquence a fait l’objet d’un débriefing à chaud. SEPTEMBRAX a mis à contribution dix-huit intervenants de l’antenne de Lyon du Centre d’enseignement et de simulation à la médecine opérationnelle (CESimMO), des élèves de 3 e année dans le rôle des blessés du champ de bataille et deux élèves moniteurs de sauvetage au combat.  École de santé des armées

Lyon-Bron


FORMATION

Exercice de simulation à Percy

Dans le cadre du projet PACTE (Programme d’amélioration continue du travail en équipe) et dans la dynamique d’amélioration des pratiques collaboratives pour le personnel du pôle Urgences, deux nouvelles journées de formation en simulation in situ ont été organisées à Percy, les 22 et 23 septembre 2016.

U

ne équipe de la BSPP prend en charge et transporte un traumatisé grave au service d’accueil des urgences de l’hôpital Percy. Tel est le scénario joué par une équipe pluridisciplinaire de l’HIA, sous le contrôle du professeur Debien, anesthésiste-réanimateur et président de la société Emergensim. Ces deux journées de simulation pré-hospitalière et hospitalière avec la BSPP, associant la prise en charge

du blessé par une ambulance de réanimation, l’appel hospitalier, le transfert à l’hôpital, les transmissions, et le déchocage constituent une prestation de formation inédite à ce jour en France. « La prise en charge des polytraumatisés et des blessés de guerre représente notre expertise de soins à l’hôpital et sur les théâtres d’opérations extérieures », rappelle Géraldine, infirmière anesthésiste à Percy. « La tension était palpable. Cette session nous a permis de retrouver les conditions réelles de prise en charge d’un « polytraumatisé » avec une équipe composée de 14 professionnels de santé », confie Séverine, 37 ans, infirmière anesthésiste expérimentée au bloc opératoire. Le docteur Marie Borel, médecin anesthésiste-réanimateur de La Pitié-Salpétrière, experte en traumatologie lourde et en simulation, a été impressionnée par la qualité de l’organisation et de la collaboration des

équipe pluridisciplinaires de l’hôpital d’instruction des armées Percy. Ces deux journées, orchestrées par la société Emergensim, ont été organisées dans la salle d’accueil des urgences vitales du SAU. La continuité des soins pour les « vrais » patients était assurée dans le même temps par du personnel dédié des urgences.  SCH F. Meizaud

HIA Percy

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OPÉRATIONS

Guyane :

défis de l’évacuation médicale Le CMIA de Cayenne intervient dans le cadre des missions opérationnelles permanentes de lutte contre l’orpaillage illicite HARPIE et contre la pêche illégale POLPÊCHE. D’une grande complexité, les évacuations médicales sont réalisées en milieu périlleux, en forêt ou en mer, et nécessitent le plus souvent un treuillage de l’équipe médicale aguerrie à cette technique.

Évacuation en forêt …

L’équipe MEDEVAC est intervenue en mai sur une base opérationnelle avancée après la chute d’un arbre sur deux militaires. Après une heure de vol en PUMA, l’équipe médicale, renforcée par deux plongeurs sauveteurs, est treuillée sur une île par une trouée dans la canopée. Le premier blessé, inconscient, doit être intubé et conditionné rapidement pour la remontée dans l’hélicoptère. Le second blessé ne présente pas de détresse vitale, mais il existe une forte suspicion de traumatisme du rachis. Il est équipé d’une attelle cervico-thoracique et relevé sur civière par les plongeurs sauveteurs. Au total, il aura fallu une vingtaine de treuils, dont la moitié de nuit, tout en évitant les chutes de branche.

… et en mer

Début septembre, l’équipe MEDEVAC du CMIA de Cayenne, à bord d’un PUMA, a réalisé avec succès l’évacuation de deux membres d’équipage philippins en détresse à bord d’un pétrolier. Les deux marins présentaient de la fièvre depuis quatre jours suite à une escale en Sierra Leone. Leur état de santé se dégradant rapidement malgré les soins prodigués à bord, le CROSS Antilles-Guyane décide de procéder à leur évacuation par l’équipe MEDEVAC, entraînée à la mise en place en milieu périlleux par voie aérienne, en forêt ou en mer. Cette mission est à haut risque. L’hélicoptère

doit maintenir un vol stationnaire au-dessus du pétrolier en mouvement en raison de la houle, pour sécuriser l’équipe sauveteur-plongeur/médecin-infirmier descendue par treuil. Après un bilan médical rapide et précis et un conditionnement des malades par l’infirmière, les sauveteurs plongeurs sécurisent l’équipe médicale et les blessés pour les remonter à bord du PUMA. Les deux malades sont finalement évacués sur le CHAR de Cayenne. Deux heures de vol et huit treuils ont été nécessaires pour prendre en charge les deux patients.

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 MED Enguerrane Martinez-Lorenzi

MP François-Xavier Le Flem CMIA Cayenne


DOSSIER

LA VALORISATION

Donner de la valeur à ce qui est fait

U

nanimement reconnu par les forces armées étrangères pour l’efficacité de la prise en charge des blessés de guerre sur tous les théâtres d’opération, le SSA est depuis longtemps sollicité pour fournir ses produits de santé ou former à ses savoir-faire. Aujourd’hui, le SSA intéresse aussi les acteurs de la santé publique, notamment les intervenants de la prise en charge de victimes qui souhaitent disposer de ses outils souvent sans équivalent dans le monde civil. Beaucoup se sont tournés ces derniers mois vers le Service pour se procurer des articles à visée opérationnelle ou pour acquérir certaines de nos compétences tirées de l’expérience sur les théâtres d’opérations. Chacune des cinq composantes du Service (formation, recherche, médecine des forces et hospitalière, ravitaillement sanitaire) dispose donc de potentiels en matière de « productions » valorisables. Ainsi, dans un contexte général de dynamisation des activités et d’optimisation de fonctionnement, le SSA s’est naturellement engagé dans une démarche de valorisation de ses produits et savoir-faire pour répondre de manière organisée aux demandes extérieures. Cette démarche a démarré en juillet 2015 avec la parution de l’instruction relative à la politique de valorisation dans le SSA et la création d’un bureau dédié à cette mission. Elle s’appuie sur une stratégie de marque lancée en novembre 2015. Dès lors, la valorisation complémentaire s’est très rapidement développée, plus particulièrement pour le ravitaillement, avec une forte demande pour les antidotes du domaine NRBC fabriqués par la pharmacie centrale des armées. Depuis fin 2015, le SSA ravitaille également de nombreux services d’incendie et de secours à partir du catalogue de la direction des approvisionnements en produits de santé des armées. Mais « valoriser ce qui est fait » s’adresse aussi hors du champ des biens matériels, avec des brevets et des licences pour attester du caractère réellement innovant des découvertes et de leur utilisation dans le monde économique ; avec des formations reconnues et agréées pour répondre à des sollicitations du monde civil dans

des domaines spécifiques ; avec des articles scientifiques publiés dans des revues nationales et internationales et des auteurs du SSA régulièrement cités par leurs pairs. Ainsi, quelle que soit la composante du Service, la valorisation présente clairement des enjeux : 1. stratégiques en permettant le maintien du seuil capacitaire pour répondre à la mission prioritaire du SSA et en entretenant et développant les compétences du personnel ; 2. institutionnels par l’amélioration de la considération du personnel et la visibilité du Service.; 3. économiques enfin, en diminuant l’empreinte financière du SSA dans le budget défense et en développant des capacités nouvelles d’investissement et d’innovation. Cette question « globale » de la valorisation et de la performance du SSA a justifié la création récente d’une fonction d’Officier général performance (OGP). Elle a pour objectif la performance dans laquelle le Service s’est résolument engagé avec son modèle « SSA2020 ». L’OGP est donc plus particulièrement chargé de renforcer le pilotage de la démarche d’objectifs et de performance et de conduire la politique de valorisation des activités du Service. À ma prise de fonctions, j’ai deux grandes priorités : 1. la montée en puissance des productions valorisables des différentes composantes du Service, notamment en matière de formation et de recherche ; 2. la recherche d’une adéquation entre notre offre, qui sera forcément limitée, et la demande de nos partenaires actuels et futurs qui progresse de façon très importante. Gage de visibilité et d’ouverture sur le monde civil, moteur essentiel pour l’innovation, la valorisation est aussi un gage de la qualité de nos activités et donc de la réalisation de notre mission prioritaire de soutien médical.  Pharmacien en chef

Pascal Favaro, Officier général performance ACTU SANTÉ • N° 144 • juillet - septembre 2016

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DOSSIER

La valorisation

Le pari réussi

Historique 2012 premier concept de « valorisation »

de la valorisation

2013 réalisation d’une étude universitaire axée sur les montages juridiques et financiers de la valorisation de certains produits

En l’espace d’un an, le service de santé des armées a impliqué ses équipes, pilotées par le bureau valorisation, pour réussir le pari de la valorisation. La concrétisation de certains projets a marqué le service par leur originalité.

2014 étude globale sur les savoir-faire à ­valoriser : 10 savoir-faire (2 par composante du SSA) identifiés. Mai 2014 signature d’un accord-cadre entre le ministère de la Défense et le Ministère de l’Intérieur

Le démarrage de la valorisation au sein du ravitaillement sanitaire Les cessions au sein du ravitaillement sanitaire ont toujours existé. Historiquement axées sur les productions de la pharmacie centrale des armées, elles s’adressaient en premier lieu aux clients interministériels et aux nations étrangères. Le plan iode et la constitution de stocks nationaux en cas de pandémie grippale se sont appuyés sur le savoir-faire unique de la Pharmacie centrale des armées, avec des médicaments d’intérêt conjoint « défense-nation ».

2015 création d’un bureau « valorisation » à la DAPSA

DAPSA et du cabinet Ernst and Young en 2014 a démontré qu’il était possible de « valoriser », sans remettre en cause le statut des établissements du Service de santé. Ces études sont un des fondements du processus de valorisation complémentaire.

Novembre 2015 - juillet 2016 création du label et élaboration de la stratégie commerciale du SSA Décembre 2015 le Japon reçoit ses premiers antidotes contre le risque chimique 4 janvier 2016 arrêté reconnaissant la DAPSA comme centrale d’achat au sens du code des marchés publics

 Pharmacien général Annick Pech directeur des approvisionnements en produits de santé des armées (DAPSA)

Une étude d’un cabinet juridique spécialisée conduite en 2012 à l’initiative de la

Février 2016 début des études sur le portail client

Périmètre de la valorisation

DÉP OSÉ

DÉP

OSÉ

OSÉ

DÉP

DÉP

OSÉ

DÉP

É

OS DÉP

Produits de santé : médicaments et dispositifs médicaux

Produit sanguin labile spécifique

Conception et assemblage d’unité médicale opérationnelle

Résultat issu de la recherche biomédicale de la défense

Formation spécifique

Expertise médicale scientifique et technique

Location de plateforme technique

PO

Brevet

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OSÉ

DÉP


DOSSIER Les réussites • Le Japon, vitrine des antidotes PCA à l’international Le Japon a reçu en décembre 2015 ses premiers antidotes contre le risque chimique. C’est une réussite pour le service de santé d’avoir pu se faire connaitre et reconnaitre dans un pays aux capacités technologiques étendues. L’INEUROPE, prix Galien en 2005, a peu d’équivalent en termes d’efficacité et de facilité d’emploi dans le monde. De nouvelles commandes sont prévues, preuves d’une satisfaction client tant dans l’exécution du contrat que dans l’appréciation du produit.

• Soutien aux exploitants d’infrastructures nucléaires La livraison de comprimés d’iodure de potassium à EDF est historique. En septembre

2016, une nouvelle commande a été programmée pour la PCA. Cela fait suite à la déclaration du ministre de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer, Ségolène Royal, sur l’extension des zones soumises à la distribution d’iode autour des centrales nucléaires. • Fourniture aux pays de l’OTAN Le service de santé des armées contribue à l’appui santé de l’organisation internationale OTAN. Après avoir consolidé les besoins des pays membres en pyridostigmine (pré-traitement aux agents neurotoxiques), l’agence de soutien des pays membres de l’OTAN (NSPA) a attribué le marché au Service de santé des armées. Deux pays du Nord intégrés dans l’organisation internationale OTAN ont passé commande et seront livrés dès février 2017.

© CCH E. Chérel - BCISSA/DCSSA

• Euro 2016, au profit de la Direction générale de la sécurité civile et gestion des crises Dans le cadre de la préparation à l’EURO 2016, les compétences et expertises du Service de

santé des armées ont été sollicitées en urgence par le ministère de l’intérieur et le secrétariat général de la Défense nationale (SGDN) pour la fabrication de lots PRV (points de regroupement des victimes). Fabriqués en quatre semaines par l’établissement de ravitaillement de Marseille au profit des services d’incendie et de secours (SIS), les 250 cantines composant ces lots (60 m3) ont été remises, le 6 juin dernier, dans les délais, à la sécurité civile.

Partenaires INTERMINISTÉRIEL

• Ministère de l’Intérieur : DGSCGC, Escrim, Gendarmerie, Police • Ministère des affaires étrangères : Ambassades • Ministère de la Santé

SECTEUR PUBLIQUE • ANSP ex : EPRUS • Établissements de santé • APHP • SAMU • BSPP/BMPM • CEA • EFS

ENTREPRISE

• EDF • Industriels de la défense • THERANEXUS • MEDUSIMS • DCI • LFB • Ordre de malte (OMF)

INTERNATIONAL

• pays de l’OTAN • Allemagne • Afrique • Organisations internationales • Japon • USA • Moyen Orient

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DOSSIER

La valorisation

Les acteurs

de la valorisation La valorisation repose sur des acteurs aux compétences spécifiques : L’établissement central du matériel du SSA, les établissements de ravitaillement sanitaires des armées, le centre de transfusion sanguine des armées, la DAPSA en tant que centrale d’achat notamment. Parmi eux, la pharmacie centrale des armées. Le chef de la pharmacie centrale des armées et le chef du bureau affaires réglementaires et pharmacovigilance présentent leur rôle dans cette démarche.

La Pharmacie centrale des armées La PCA est un établissement pharmaceutique de production, exploitant et titulaire de ses Autorisations de mises sur le marché (AMM). Pour toutes ses productions, elle respecte les bonnes pratiques de fabrication, référentiel européen applicable à tout producteur de médicament et est inspectée régulièrement par l’Agence nationale de la sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). La politique industrielle et de développement pharmaceutique de la PCA s’oriente désormais vers des produits à haute valeur ajoutée de par leur originalité de leur présentation et la spécificité de leur emploi. C’est ce caractère spécifique qui rend nos produits attractifs et permet de valoriser nos activités de production de médicaments.

© CCH E. Chérel - BCISSA/DCSSA

 Pharmacien en chef Caire Maurisier, commandant de la Pharmacie centrale des armées

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Aujourd’hui, la PCA est titulaire de 11 Autorisations de mise sur le marché (AMM), obtenues en faisant la preuve de la qualité, de la sécurité et de l’efficacité du médicament. Cependant, certains médicaments qu’elle produit n’en disposent pas encore. Cette exception, clairement mentionnée dans le Code de la Santé Publique, permet de proposer, pour les besoins des armées, des solutions thérapeutiques permettant de s’adapter rapidement à certaines menaces mais également aux contraintes opérationnelles. La plupart de ces médicaments ont cependant vocation à disposer d’une AMM. La qualité et la sécurité des médicaments sont au cœur des préoccupations de la PCA. Le laboratoire de contrôle de la PCA assure l’intégralité des analyses des substances actives, articles de conditionnement et produits finis. Il dispose d’un plateau technique moderne et performant et dont un département est dédié aux réclamations des clients signalant un défaut qualité de nos médicaments. De même, nous assurons une astreinte de pharmacovigilance 24h/24, 7j/7 pour tous les médicaments de la PCA, que les déclarations nous arrivent de France, de l’étranger ou de nos forces déployées en missions extérieures.  Pharmacien en chef Guigon Chef du bureau affaires réglementaires et pharmacovigilance


DOSSIER

La DAPSA a toujours été en charge de la passation de marchés à destination du ravitaillement sanitaire, auquel s’est ajoutée, en 2010, la centralisation des achats hospitaliers émanant des 8 hôpitaux d’instruction des armées. Dans un contexte de professionnalisation de la fonction achat, la DAPSA a su consolider ses liens avec les praticiens du SSA et les multiples fournisseurs du domaine concerné. Forte de son expérience, la DAPSA est reconnue, par l’arrêté du 4 janvier 2016, comme une centrale d’achat au sens du code des marchés publics. Elle pourra proposer aux établissements extérieurs au SSA la mise à disposition de ses marchés par le biais d’une convention. Cela permet aux établissements

Aujourd’hui, la volonté de la DAPSA est de se faire reconnaître comme une centrale d’achat spécifiquement orientée vers des besoins « opérationnels » auxquels les autres centrales d’achat nationales ne pourraient répondre. La DAPSA souhaite en effet valoriser cette spécificité auprès d’établissements qui exprimeraient des besoins similaires au SSA et non dimensionnés pour monter ou suivre l’exécution de ses marchés. Cette expertise dans les achats opérationnels repose sur l’exploitation des retours d’expériences des forces et praticiens militaires sur les théâtres d’opérations ainsi que sur l’expertise de l’ECMSSA. Les choix des produits évoluent de façon construite et innovante au sein du service de santé, forts d’une méthode expérimentée tournée vers le besoin en conditions extrêmes. La plus-value de la DAPSA en tant que centrale d’achat se trouve dans ce processus aguerri.

© J.-B. Tabone / armée de Terre

demandeurs de bénéficier des prix d’un large panel de fournitures et de services que le SSA utilise quotidiennement lors de ses missions.

« Cette expertise dans les achats opérationnels repose sur l’exploitation des retours d’expériences des forces et praticiens militaires sur les théâtres d’opérations. »

© C. Piault /armée de Terre

La centrale d’achat, l’accès simplifié aux produits de santé opérationnel

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DOSSIER

La valorisation

••• Les acteurs de la valorisation

Le bureau valorisation Le bureau valorisation a été créé en juillet 2015 pour développer des partenariats solides à la fois vers le secteur public (ministères, établissements publics) et l’International (armées et entreprises étrangères). Les efforts portent principalement sur le périmètre de la fonction RAVSAN même si nous avons commencé à apporter notre appui sur certains dossiers d’autres composantes (recherche, formation). les établissements pour les contrats qui les concernent (suivi). En outre, nous avons développé en priorité des outils financiers qui permettent de suivre l’activité de valorisation de manière efficace ainsi que des états financiers adaptés au processus de valorisation (bilan, comptes de résultat, business plan,…). Nous comptons aussi dans les mois à venir développer des vecteurs de communication performants vers nos partenaires : portail internet, présence dans les salons, etc.

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 Commissaire en chef Pugnetti

chef du bureau valorisation

Experts produits et prestations

© CCH E. Chérel - BCISSA/DCSSA

Le bureau valorisation s’organise autour des sections « Clients et innovation » et « Suivi de l’activité », appuyées par un chargé d’études. Je priorise les actions des chargés d’affaires et définis des stratégies de partenariats possibles. La première section est composée de chargés d’affaires, responsables d’un portefeuille clients, du premier contact jusqu’à la signature du contrat (actions de communication, préparation des offres, élaboration du contrat, négociation). Ils s’assurent du respect de la politique de valorisation, de la pertinence des projets de ventes et de la capacité du Service à répondre aux demandes. Dans ce but, ils animent un réseau de « correspondants valorisation » au sein de chaque établissement et peuvent solliciter des experts « produit » pour toute question technique pointue. Les chargés d’affaires doivent aussi capter toute innovation qui relèverait de leur périmètre d’action qui pourrait intéresser le SSA. La seconde section est responsable du suivi de l’exécution des contrats au sens large : facturation, suivi clients, contentieux, TVA, enquêtes de satisfaction, de la réalisation de tableaux de bord, des différents états financiers (business plan, compte de résultats,…), des études économiques et de coûts. Elle soutient administrativement les chargés d’affaires dans leurs projets (données sur les prix, RETEX client). Elle est l’interface avec

DAPSA/DAM Chef du Bureau Valorisation 1 Adjoint 1

Section Client et Innovation

Section Suivi de l’activité

Chargé d’affaires RAVSAN 1

Responsable Suivi de l’activité

Chargé d’affaires RAVSAN 2

Adjoint Suivi de l’activité

2

4

Chargé d’affaires HR/Form/Forces Chargé d’affaires Recherche

2

3

Chargé Suivi de l’activité

Juriste 1 Responsable communication 1 Chargé d’études 1

Correspondants « valorisation » des établissements

X Nombre d’Equivalent temps plein (ETP) actuel X Nombre d’équivalent temps plein cible

Organigramme du bureau valorisation au 1er septembre 2016


DOSSIER

Focus :

les marques SSA Pour structurer la démarche de valorisation vis-à-vis des partenaires, historiques et nouveaux, le service de santé des armées s’est appuyé sur une stratégie de marque claire et cohérente, débutée en novembre 2015 et achevée en juillet 2016, à partir de l’étude réalisée par l’Agence du Patrimoine Immatériel de l’Etat (APIE). NT

É ARM

É S

• Assurer une bonne visibilité du Service

A

E

S

Les principes • Éviter toute confusion avec les activités institutionnelles et régaliennes du SSA • Protéger et encadrer l’utilisation de l’image du SSA par des tiers

FR

ANCE

• Être lisible par les futurs clients • Être comprise en interne grâce à sa simplicité

Le SSA a déposé plusieurs marques auprès de l’Institut national de la propriété industrielle (INPI). L’une d’entre elles est qualifiée de « marque commerciale » déclinée de la marque institutionnelle. Elle sera apposée uniquement sur les produits du SSA mis en vente vers les clients. Les industriels souhaitant s’appuyer sur l’image de marque du service de santé des armées pourront y accéder dans un cadre juridique de qualité. Les fournisseurs et partenaires du service de santé des armées sont particulièrement demandeurs de cette démarche. Le SSA apporte également à certains produits vendus son savoir-faire en collaboration avec des partenaires.

Approuvé par Concept Les nouveaux dépôts de marques permettront la validation du concept, de l’agrément ou de l’invention par le SSA. Actuellement, obligations de confidentiaDE lesSANTÉ DE SANTÉ lité affiliées à chaque partenariat imposent DES ARMÉES DES laARMÉES non utilisation de l’image du SSA pour tous FRANÇAIS FRANÇAIS les partenaires signataires.

SERVICE

SERVICE

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DOSSIER

La valorisation

Nos produits

Antidotes contre les risques chimiques, radiologiques et nucléaires Pour faire face aux risques chimiques, radiologiques ou nucléaires, le ministère de la Défense s’appuie sur les compétences du service de santé des armées pour élaborer des antidotes, produits par la Pharmacie centrale des armées. Beaucoup d’entre eux disposent d’une Autorisation de mise sur le marché délivrée par l’Agence nationale de la sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Certaines des unités médicales opérationnelles du SSA et serious games sont aussi inscrits dans la démarche de la valorisation.

Risque chimique (gaz Sarin, VX) La pyridostigmine, réponse préventive :

L’Ineurope

L’atropine ampoule

Risques radiologique et nucléaire • Pré-traitement aux agents neurotoxiques • Bloque de manière réversible les sites enzymatiques sur lesquels se fixent les agents chimiques de guerre.

• Réponse curative d’urgence en cas d’intoxication aux agents neurotoxiques • Effet cumulé de trois principes actifs associés : la pralidoxime, réactivateur des enzymes bloquées par les agents chimiques ; l’avizafone pour une action anticonvulsivante et l’atropine limitant les symptômes induits par l’agent chimique.

• Antidote spécifique des intoxications dues aux agents chimiques de guerre • Limite les symptômes induits par l’agent chimique en entrant en compétition avec lui sur les récepteurs de la terminaison nerveuse • Prend le relai du médicament d’urgence et s’inscrit dans un schéma thérapeutique cohérent.

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L’iodure de potassium

• Prévention de l’accumulation d’iode radioactif au niveau de la thyroïde • Protection d’une contamination. Le Ca-DTPA

• Sous forme de solution injectable en cas de contamination interne et/ou répandue sur la plaie en cas de contamination externe • piège les toxiques radioactifs et favorise leur élimination.


DOSSIER

Antidotes contre les agents du risque biologique et besoins opérationnels Risque biologique • Antibiotique délivré aux forces françaises en zone endémique du paludisme • Traitement contre le bacille du charbon, responsable de la maladie de l’anthrax.

Oseltamivir PG (pandémie grippale) Antigrippal fabriqué en urgence par le Pharmacie centrale des armées sur demande du ministère de la Santé pour faire face au risque de pandémie grippale.

La morphine en dispositif d’auto-injection Uniject® se trouve dans la trousse individuelle de chaque combattant en opération pour prise en charge de la douleur. Chaque soldat projeté est formé à son administration. Il s’agit d’un dispositif original, facile d’utilisation et non réutilisable.

© C. Lefevre - armée de Terre

Besoins opérationnels militaires

La poche de Chlorure de sodium 7,5 % est une solution hypertonique pour perfusion en format de 250 ml pour remplissage vasculaire et traitement du choc hémorragique. Il s’agit d’un volume faible pour prendre en compte les besoins logistiques militaires et limiter les risques d’hémodilution. Cette présentation permet de compenser le format classique de 3 litres à 9%. Ce médicament a pour fonction de réquisitionner l’eau des cellules de l’organisme (composé à plus de 80% d’eau) pour maintenir une circulation artérielle et veineuse dynamique.

© J.-R. Drahi - armée de Terre

© CCH E. Chérel - BCISSA/DCSSA

La doxycycline

La caféine 300 mg à libération prolongée en comprimé permet d’augmenter la vigilance des contextes de missions particulières (missions de nuit, forces spéciales, missions à haute élongation pour le personnel naviguant...).

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DOSSIER

La valorisation

••• Nos produits (suite)

Le Module de chirurgie vital (MCV)

archétype de la capacité du SSA à se déployer instantanément Unité médicale opérationnelle (UMO) destinée au soutien chirurgical avancé des opérations spéciales • prise en charge de 2 blessés graves pour des interventions de type « damage control » avant une évacuation médicale très précoce • plus petite structure chirurgicale du SSA : < 1 tonne, 5 m3 • déploiement < 1 heure (8 colis, 1 tente gonflable) • autonomie en produits sanguins labiles et stables, en énergie et en production de froid • aérolargage sur terre et mer, héliportable • 2 lots prépositionnés sur des théâtres d’opérations • armé par 5 personnels : 1 chirurgien viscéral, 1 chirurgien orthopédiste, 1 médecin anesthésiste et 2 infirmiers spécialisés.

Exposition du module de chirurgie vitale durant le salon Eurosatory 2016

Le MCV a été conçu en 2008 en réponse aux besoins émis par les forces spéciales notamment « les commandos marine », alors engagés dans des opérations de lutte anti piraterie. Il a été développé par une équipe projet regroupant des praticiens et infirmiers expérimentés. Des essais de déploiement dans de nombreuses situations ont été effectués : à terre, à bord de tout type de bâtiment de combat, en particulier des frégates ou encore dans la carlingue d’un avion de transport tactique. Il est composé de huit colis identiques, caisses de couleur orange et d’une tente gonflable.

3D-SC1 : Le serious game de sauvetage au combat Formation et entraînement au Sauvetage au combat de niveau 1 (SC1), en complément de la formation pratique. • entrainement individuel ou collectif dans un environnement 3D immersif ; • prise en compte de toutes les phases de l’intervention (situation tactique, prise en charge, triage des blessés, gestes de secours) ; • deux modes de difficultés en fonction de la progression de l’apprenant. Le 3D-SC1 est le fruit de la collaboration entre le service de santé des armées et Medusims, une start-up leader dans le domaine de la production de serious game médicaux. Conçu avec l’appui de la Mission innovation participative de la Direction générale de l’armement (DGA), il a été créé et supervisé par des réanimateurs de l’hôpital d’instruction des armées de Percy.

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DOSSIER

Nos partenaires La société Medusims, start-up de logiciels de simulation médicale, a développé le serious game de sauvetage au combat avec le SSA (cf. ci-contre). Les services départementaux d’incendie et de secours (SDIS) 49 sont clients du SSA pour la commande de vaccins. Ils expliquent le fruit de cette collaboration. M. Amalric, directeur général de la société Medusims

Actu santé : Pourquoi cette collaboration avec le SSA ? Depuis quand ? M. Almaric : L’idée de départ était celle du MP Pasquier et du MC Merat de l’HIA Percy. Ils ont obtenu un financement de la mission innovation participative de la DGA pour la réalisation d’un projet pilote pour la réalisation d’un logiciel d’apprentissage des gestes qui sauvent sous le feu. Il devait permettre d’évaluer ce genre d’outils pour l’enseignement du sauvetage au combat. Le besoin du SSA et des armées est, au-delà de l’enseignement initial, de maintenir les compétences dans le temps des soldats et autres intervenants. Un « jeu sérieux » s’appuyant les technologies initiales semblait a priori une très bonne idée. Quel bilan en faites-vous ? La collaboration initiale a atteint ses objectifs immédiats : la réalisation de 3D-SC1, aujourd’hui disponible au sein des régiments de l’armée de terre. L’intérêt de l’outil

est, je pense, indéniable. En termes d’efficacité pédagogique, une étude est en cours pour son utilisation en formation initiale, et les résultats devraient être communiqués très prochainement. Toutefois, il faut se rappeler qu’il ne s’agissait que d’un projet pilote. L’expérience sera positive si le programme se développe au-delà. De mon point de vue, nous ne sommes donc qu’au début de notre collaboration, un début qui est prometteur. Aujourd’hui, vous proposez à d’autres utilisateurs l’emploi du Serious Game 3D-SC1. Quel est le rôle du SSA ? Le SSA joue le rôle moteur en identifiant les clients potentiellement intéressés au sein des armées étrangères. Medusims n’a aucune capacité pour faire cela. De plus, en prenant le lead, le SSA s’assure que les clients auxquels 3D-SC1 sera vendu soient des amis de la France.

SDIS : Service départemental d’incendie et de secours Le premier contact avec le SSA s’est noué par une présentation de l’accord DAPSA/ SDIS par le Général Graffeuil, lors de sa venue sur le SDIS 35 au mois de mars dernier. Nos échanges avec le service de santé des armées sont encore à leurs débuts, avec une première commande de vaccins. À tout point de vue, nous nous sommes sentis parfaitement accompagnés dans les démarches de cette première commande d’autant plus sensible qu’elle concernait des produits devant respecter la chaîne du froid. Nous avons été étonnés du haut niveau de prestation lors de la réception, tant par la qualité de l’emballage que par le suivi rigoureux des températures. Grandement satisfaits de cette première expérience, nous allons renouveler ce partenariat par une prochaine commande de vaccins antigrippaux et de matériels spécifiques au Damage Control.

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DOSSIER

La valorisation

Portail client Le service de santé des armées dispose actuellement d’un outil informatique sur le réseau interne permettant uniquement aux clients du ministère de la Défense d’obtenir les prix, produits et informations relatives à leurs futures commandes. La mise en place d’un « portail client » externe, pour l’achat en ligne, est en cours depuis février 2016.

L

Le portail client, le catalogue RAVSAN 2.0

e portail client offrira à la DAPSA une nouvelle visibilité sur internet et une forte qualité de service.

Actuellement, les commandes sont adressées à la DAPSA par mail ou fax, ce qui oblige à une ressaisie. Le portail client sera un outil convivial qui permettra aux clients, militaires et hors Ministère de la Défense, de commander en ligne sur une page numérique dédiée. Il nécessite l’établissement d’une convention avec le SSA avec attribution de codes d’accès.

Exemple de page portail client souhaitée

Il donnera accès aux catalogues des produits de santé associés à des fiches techniques afin de simplifier les commandes clients. Ainsi, la commande en ligne sur la plateforme répondra efficacement aux besoins des clients actuels et futurs. De nombreuses autres actions sont encore en cours afin d’aboutir à la réalisation du site e-commerce d’ici fin 2017. Il proposera de nombreux services : suivi de commandes, historiques d’achat, « hit » des achats précédents, initialisation d’une réclamation, le tout, au profit d’une plus grande satisfaction client.

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OPÉRATIONS

Sauvetage au combat

au profit de l’armée tchadienne L’équipe médicale du rôle 1 d’Abéché a organisé, courant août, deux sessions de sauvetage au combat de niveau 1 au profit de l’Armée nationale tchadienne (ANT).

L

es principes du sauvetage au combat, les positions d’attente en fonction du type et de la localisation des blessures et leur mise en application en situation de combat ont été abordés. Le but était d’offrir aux stagiaires les bases leur permettant la prise en charge de blessés de guerre. L’accent a notamment porté sur la gestion d’une hémorragie à l’aide des moyens à leur disposition : bande de tissu large, ceinture, chèche, etc. La mise en œuvre en situation de combat a été possible grâce à l’implication du CCH Florian et du CPL Ajitzi du 27e bataillon de chasseurs alpins. Les stagiaires ont ainsi pu mettre en pratique la pose du garrot sous le feu et le « pick and run » jusqu’au point de rassemblement des blessés. Ce détachement d’instruction opérationnelle a été une occasion inédite de former 25 combattants au sauvetage au combat de niveau 1. Cette formation s’est achevée par une cérémonie de remise des diplômes. À cette occasion, un référentiel de six pages, adapté aux moyens dont disposent l’ANT, leur a été remis. Associant théorie et pratique, ces sessions ont montré tout leur intérêt et contribué à renforcer la coopération franco-tchadienne.  MED Myriam Honnorat, antenne médicale

de Belfort, ISG1 Aurélie Collinet

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OPÉRATIONS

Exercice BASEX pour

L’Antenne médicale de Villacoublay (AM VLY) a participé à l’exercice BASEX, organisé par l’armée de l’Air du 3 au 7 octobre 2016. L’occasion de s’entraîner en équipes constituées à la prise en charge des urgences vitales.

L

a formation reposait sur la simulation médicale à l’aide d’un mannequin prêté par le CESimMO de l’école du Val-de-Grâce pour les personnels médicaux, paramédicaux et périmédicaux. Tout en travaillant les gestes techniques, les compétences non techniques comme le travail en équipe, la communication, le leadership ont été abordées. Au cours d’exercices organisés conjointement avec la Base aérienne 107 (BA 107), l’AM a participé à la prise en charge de victimes d’une attaque chimique en s’incluant à la chaîne de décontamination mise en place et armée par l’escadron de sécurité incendie et de sauvetage, à la prise en charges des victimes d’une attaque terroriste par arme à feu (photo 1) ou encore à la prise en charge d’une équipe de démineurs, victimes de l’explosion d’un colis piégé (photo 2). La promotion d’infirmiers prochainement diplômés et issus de l’armée de l’Air étaient présents pour une journée de formation à la MEDEVAC à Villacoublay. Une matinée de formation théorique leur a été consacrée dans les locaux de l’antenne, suivi d’un exercice d’évacuation sanitaire. Organisé sur la BA 107, il

mettait en jeu un CASA médicalisé venu d’Evreux et un FALCON 2000 de l’escadron de transport 60, simulant le transfert « bord à bord » de 2 patients lors d’une MEDEVAC. Cette grande diversité d’activité a pu être réalisée grâce aux liens étroits entretenus par l’antenne médicale avec la BA 107, l’escadrille aérosanitaire Etampes, les médecins réanimateurs des hôpitaux de la plateforme parisienne qui participent aux missions MEDEVAC et au concours de l’école du Val-de-Grâce.

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30 • ACTU SANTÉ • N° 144 • juillet - septembre 2016

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© F. Choizit - armée de l’Air

l’antenne medicale de Villacoublay


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