Actu Santé Printemps 2017

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ENTRAINEMENT

Exercice national

de sécurité nucléaire à Toulon La base navale de Toulon a été le théâtre d’un exercice national de sécurité nucléaire organisé par la Marine nationale, de l’intervention sur site à l’accueil hospitalier au sein d’un hôpital militaire. Le Service de protection radiologique des armées (SPRA) a contribué au scénario, à l’animation, à l’arbitrage ainsi qu’à l’exercice, en déployant ses capacités d’expertise et d’analyse.

J

Très vite, sur la base navale, un poste de crise est armé : le PCSN 1. Au sein de sa cellule « Santé », le médecin, correspondant local du SPRA, doit recueillir en quelques minutes un maximum d’informations sur l’événement, le nombre et la nature des blessés ; durant plusieurs heures, il sera maintes fois sollicité pour orienter ces victimes suspectes de contamination, tout en donnant son avis d’expert en radioprotection. Pour cela, il n’est pas seul. À 900 km de là, à Clamart, la cellule de coordination opérationnelle du SPRA monte en puissance. L’équipe se regroupe autour de moyens de communication dédiés, notamment le portail « MEDUSE » qui restitue en temps réel l’évolution des événements et des actions menées sur le terrain. Médecins et pharmaciens experts en radioprotection joignent leurs compétences autour d’une table pour apprécier la situation et délivrer les conseils sanitaires qui s’imposent, ainsi que

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© T.Claisse - Marine Nationale

eudi 17 novembre, 8 heures. Une alarme « blessé » retentit à bord du sous-marin d’attaque « Émeraude ». Lors d’une opération de routine dans le compartiment propulsion, un technicien est gravement blessé à la jambe. Son camarade l’extrait tant bien que mal en dehors de ce local exigu mais au prix d’une fracture de la cheville. Les victimes sont traumatisées par la violence de l’accident, et leur propos sont incohérents. Dans le doute, le plan d’urgence interne est déclenché.

les éléments de communication adéquats. 10h00. À bord de l’Émeraude, la situation se dégrade : un incendie se déclare dans le compartiment propulsion. Les pompiers luttent pour extraire de nouvelles victimes dans le vacarme des balises de détection : un événement nucléaire est en train de se produire. 10h30. L’attention des secours se porte sur un blessé, inconscient. Il semble avoir inhalé une grande quantité de fumées et est en arrêt cardiaque. Le médecin initie la réanimation pré-hospitalière malgré le flux important de rayonnements. Avec sang-froid, le médecin sous-marinier urgentiste parvient à mener à bien les actions de ressuscitation de l’avant, tout en rassurant l’ensemble des équipes de

secours. En pleine action, l’équipe médicale est sommée d’interrompre la réanimation et d’évacuer loin de cet environnement hostile. Mais l’urgence médicale prime : cette évacuation surviendra sans délai, une fois les gestes vitaux réalisés. 10h45. L’équipe évacue et finit le conditionnement de la victime à l’abri des rayonnements. Pendant ce temps, l’équipage non nécessaire à la gestion de la crise et la plupart des intervenants sont évacués. Indemnes physiquement, ils sont tous suspects de contamination et sont donc orientés vers les Centres de tri et de décontamination sommaire (CTDS) pour être soumis au processus de décontamination externe : déshabillage, douche…


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