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RÉSERVE
Portrait d’un
praticien de réserve
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Trait d’union entre l’armée et la nation, le réserviste est au cœur des missions quotidiennes du service de santé des armées. Le médecin principal Diane, praticien réserviste au sein de la 76 e antenne médicale de Varces (7 e CMA - Lyon), nous fait part de son expérience au cœur de la médecine des forces.
• Pouvez-vous nous parler de votre parcours civil et militaire ?
Pour ce qui est de mon parcours civil, après un externat à la faculté de médecine de Nancy, je suis partie à Grenoble pour l’internat de médecine générale, attirée par la médecine d’urgence. J’ai réalisé le diplôme d’étude spécialisée complémentaire correspondant. De 2015 à 2018, j’ai pratiqué la médecine d’urgence au CHU Grenoble Alpes avant de rentrer dans ma région natale, la Lorraine où j’exerce l’urgence au sein du CHR MetzThionville ainsi qu’au CH de Briey. Du côté militaire, je me suis engagée en tant que réserviste en 2015 au sein du centre médical des armées de Varces, devenu la 76 e Antenne Médicale, rattachée au 7 e Bataillon de chasseurs alpins ainsi qu’au 93 e Régiment d’artillerie de montagne, situation me permettant d’allier médecine et montagne. Depuis mon retour en Lorraine, je prends des gardes aux urgences de l’Hôpital militaire des armées de Legouest.
• Comment se caractérise votre quotidien de réserviste pour le 7 ème CMA - Lyon ?
Je suis actuellement affectée à la 76 e antenne médicale de Varces Allières et Risset où la pratique est variée avec des consultations médicales, des visites d’aptitudes, des urgences au sein de la brigade mais aussi du soutien médical aux forces lors d’exercices. La montagne y est omniprésente avec des entraînements été comme hiver. Parallèlement je réalise des gardes aux urgences de l’HIA Legouest, avec une pratique similaire à mon activité professionnelle civile.
• Comment décrieriez-vous votre expérience en OPEX ?
J’ai un départ OPEX à mon actif, dans le rôle 1 de Faya Largeau, au nord du Tchad, courant 2017. Lorsqu’on est réserviste, le départ en OPEX est une mission mythique, un tournant qui nous inclut plus réellement dans les forces actives et souvent l’aboutissement de plusieurs années de réserve. J’évoque notamment l’aide médicale à la population réalisée au Tchad : chaque jour, nous nous rendions dans des dispensaires aux alentours du camp afin de réaliser des consultations aux populations isolées. J’ai également pu réaliser de nombreuses formations avant projection : rôle des médecins et IDE dans la chaîne transfusionnelle en métropole et en OPEX, urgences pédiatriques ou mise en condition de survie du blessé de guerre. J’ai par ailleurs réalisé une présentation orale sur l’opération extérieure au Tchad lors de la Journée lyonnaise d’Instruction des Réserves du 7 e CMA de Lyon de 2018.
• Quels sont vos prochaines échéances pour les mois à venir ?
Attendant pour début avril un heureux évènement, je suis contrainte de ralentir mes activités de réserve pour l’instant mais j’espère remettre l’uniforme rapidement pour réaliser des missions type soutien aux entraînements et consultations à l’antenne de Varces. Et dans un avenir plus lointain, je souhaiterais réaliser le brevet d’alpinisme militaire.
• Quels principaux points communs entre votre parcours militaire et votre parcours civil ?
Pour le domaine professionnel, il y a je trouve une vraie continuité entre la médecine d’urgence et la médecine de guerre. D’ailleurs mon expérience militaire est un vrai plus dans le domaine civil où nous avons beaucoup à apprendre des techniques de sauvetage au combat et de prise en charge multi victime. Au niveau personnel, c’est dans le sport, surtout en montagne et les valeurs qui s’y rapportent comme le dépassement de soi, l’entraide que je trouve des points communs avec mes expériences militaires.