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DOSSIER

La médecine des forces

La composante « médecine des forces » assure le soutien médical de proximité des forces armées et de la gendarmerie nationale. Soumise à une forte sujétion opérationnelle, elle est engagée avec une grande détermination dans une démarche qualité intégrant l’innovation et le développement de la numérisation, afin d’améliorer les conditions de l’exercice professionnel et développer l’attractivité de la médecine des forces, enjeu majeur pour la fidélisation des ressources humaines et le recrutement.

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La tête de chaine de cette composante est la direction de la médecine des forces (DMF), autorité organique sur les 17 centres médicaux des armées de nouvelle génération 1 (NG), sur 3 chefferies du service de santé (pour la force d’action navale, les forces sous-marines et les forces spéciales) et sur le service de protection radiologique des armées (SPRA). La DMF est également l’autorité technique des directions interarmées du service de santé (DIASS) implantées outremer.

Edito MGI Pierre Lécureux,

directeur de la médecine des forces

Proches des unités soutenues, adaptées aux différents milieux d’emploi et différenciées en terme de moyens pour tenir compte de la diversité des missions à assurer, les antennes médicales des centres médicaux des armées et les services médicaux des chefferies du service de santé sont les formations de la médecine des forces qui joue un rôle majeur pour répondre aux besoins santé des forces.

Son personnel militaire et civil en constitue la richesse, la qualité de son travail en équipe et sa motivation étant exemplaires. Avec un engagement constant, il assure le soutien santé opérationnel dans des conditions souvent difficiles, en situation isolée et dans des milieux variés, répondant toujours avec efficacité au besoin prioritaire des forces armées.

L’organisation mise en place au sein de la médecine des forces est désormais stabilisée. Il faut à présent porter nos efforts sur son fonctionnement. Un de nos objectifs vise à l’harmonisation des pratiques en matière de soins et à la modernisation de l‘expertise au sein d‘une démarche qualité efficace. Elle impose l’amélioration des conditions de travail dont le déploiement du nouveau logiciel informatique «axone» représente une étape majeure. Un autre objectif vise à mettre en place un système de management intégré performant pour aider l’ensemble des acteurs à parvenir à un niveau suffisant d’efficience et de maitrise des activités.

La médecine des forces dans son rôle de pilote du parcours de soins du militaire développe ses relations avec les différentes composantes de soins. Elle doit également renforcer ses relations dans le domaine de l’épidémiologie et de la santé publique, dans celui de la formation et de la recherche, être très attentive aux différentes problématiques impactant son fonctionnement comme le ravitaillement sanitaire ou le soutien commun au sein des bases de défense.

Le maintien et le développement des compétences techniques de ses personnels, la mise en place d’un dialogue de commandement entre la DMF et les établissements subordonnés, l’amélioration de la gestion des personnels notamment pour la sujétion opérationnelle et le développement des parcours professionnels illustrent une partie des actions menées ou en cours.

Confronté à de nombreuses évolutions depuis plusieurs années, dont celle de la réforme des études médicales, toutes les actions réalisées en terme d’organisation et de fonctionnement doivent être régulièrement analysées au prisme de l’attractivité du métier. 

La médecine des forces

un maillage au plus près du combattant

Tête de chaine de la médecine des forces, la DMF est l’autorité hiérarchique de l’ensemble des établissements formant cette composante : les 17 CMA Nouvelle Génération, les 3 chefferies du Service de Santé des Armées (forces d’action navale, forces sous-marines et forces spéciales), le service de protection radiologique des armées (SPRA) ainsi que les directions interarmées du SSA (DIASS) et leurs centres médicaux interarmées (CMIA).

La DMF est également l’autorité technique des directions interarmées du SSA (DIASS) suivantes, et des différents centres médicaux interarmées (CMIA) basés en outre-mer.

DIASS pour l’ Afrique Centrale et de l’ Ouest (AFCO) DIASS des Forces armées en Guyane DIASS des Forces armées aux Antilles DIASS des Forces armées en Nouvelle-Calédonie DIASS des Forces Armées en Polynésie Française. DIASS des Forces armées françaises stationnées à Djibouti DIASS des Forces armées françaises aux Émirats Arabes Unis DIASS des Forces armées françaises de la Zone Sud de l’Océan indien

L’organisation de la DMF

Outre les différents bureaux indispensables au fonctionnement interne de cette direction (communication, appui au commandement, moyens généraux et management de l’information) et d’un échelon de coordination, de synthèse et de pilotage, la DMF se compose de trois divisions sous l’égide du chef d’état-major.

Division milieux

La division milieux est en charge de préparer et d’organiser le soutien médical opérationnel de 1 er niveau, aussi bien à l’étranger que sur le territoire national, à l’entraînement comme en contexte opérationnel à la

demande de l’état-major opérationnel santé. Au sein de la division milieux, le bureau emploi et soutien des activités opérationnelle est en charge de la préparation et l’organisation du soutien médical opérationnel, honoré par le personnel des centres médicaux des armées, avec trois grands principes : la priorisation d’un soutien médical de proximité, l’anticipation dans l’identification et la désignation, et enfin, une équité entre les différents établissements. Cela ne peut-être fait que grâce à un dialogue permanent entre les commandements des CMA d’une part et la division organisation, la division opérations de la DCSSA et l’École du Val-de-Grâce, en charge de la formation au sein du SSA, d’autre part.

Les échelons santé spécialisés milieu (terrestre, aérien et maritime) de la division milieux permettent de faciliter cette interface : les deux premiers sont localisés au plus près des commandements organiques concernés (ESSMT à Lille près du CFT et ESSMA à Bordeaux-Mérignac près du CFA), l’ESSMM étant lui localisé à la DMF à Tours, au sein de la division milieux.

Division Métier

La division métier (DIVMET) est l’autorité technique de proximité de la médecine des forces. Composée de 16 professionnels, elle a pour missions principales : la coordination des travaux réalisés dans les domaines relevant de la technique médicale, paramédicale, vétérinaire et dentaire ; le contrôle et la diffusion des recommandations des bonnes pratiques professionnelles ; est missionnée pour organiser l’évolution des conseils régionaux de santé en un conseil unique de santé ; elle coordonne et synthétise les projets d’établissement en collaboration avec les différents bureaux de la DMF et en assure la cohérence.

Division organisation

La division organisation (DIVORG) est chargée de mettre à disposition des centres médicaux des armées (CMA), des antennes médicales mais également des chefferies du service de santé, du service de protection radiologique des armées et dans certains domaines des établissements armés par des professionnels de santé issus de la médecine des forces (MdF), les moyens leur permettant de remplir leurs missions de soins, d’expertise et de prévention dans le cadre du service courant en métropole, outre-mer (forces de souveraineté) et à l’étranger (forces de présence). En plus d’une section Infrastructure chargée de la vérification des besoins, des arbitrages et du suivi des plans pluriannuels, la division organisation fournit également les moyens dédiés à la préparation opérationnelle des forces, notamment destinés à assurer le soutien des activités d’entraînement à risques et de certains exercices. 

Le parcours du militaire blessé

La prise en charge du militaire blessé physique ou psychique est une des missions principales de la médecine des forces. En opération comme sur le territoire national, celle-ci ne se résume pas à la seule prise en charge médicale initiale : elle s’organise dans un parcours de bout en bout, transversal, auquel l’ensemble des composantes du SSA contribue.

La prise en charge initiale

En opération extérieure (OPEX), mission embarquée, séjour outre-mer, ou sur le territoire national, la médecine des forces (MdF) fournit sans rupture un soutien médical, de proximité adapté, aux forces armées. Sur le terrain, ses personnels sont ainsi en mesure de réaliser la prise en charge initiale du militaire blessé et de l’orienter vers une structure de soins adaptée : rôle 1, 2 ou 3 en OPEX, Hôpital d’Instruction des Armées (HIA) ou structures hospitalières civiles sur le territoire national..

Un suivi et un accompagnement de proximité

Durant la prise en charge thérapeutique et la réalisation des soins, en milieu militaire ou civil, le militaire blessé physique ou psychique bénéficie du soutien médical et médico-administratif de son antenne médicale (AM) et du centre médical des armées (CMA) de rattachement. Il peut également bénéficier de soins au sein des services hospitaliers des HIA et des compétences techniques des médecin spécialistes militaires. Durant ce temps, pour les patients présentant une affection présumée imputable au service, l’ AM est en charge de l‘ouverture et du maintien des droits du militaire auprès de la caisse nationale militaire de sécurité sociale.

Les congés liés à l’état de santé

Si l’état de santé du militaire nécessite un arrêt de travail prolongé, l’AM de rattachement assure, à la demande du commandement, une visite médicale à 90 jours d’arrêt de travail. Celle-ci vise à permettre la reprise dans des conditions éventuellement aménagées (possibilité de mettre en place des restrictions d’emploi) ou, si la reprise n’apparait pas envisageable à l’issue des 180 jours de congés maladie réglementaires,

d’initier les démarches vers un congé médico-statutaire : le congé du blessé, le congé de longue maladie ou le congé de longue durée pour maladie.

Si un congé médico-statutaire est accordé par le commandement, l’AM de rattachement ou de proximité et la cellule parcours de soins du CMA assurent le suivi, au minimum semestriel, du militaire blessé et l’oriente quand cela est nécessaire vers les spécialistes militaires des HIA. Le militaire blessé en service bénéficie par ailleurs de l’accompagnement de la cellule d’aide au blessé de son armée ou service travaillant en étroite collaboration avec la MdF.

La réhabilitation

Le SSA a un rôle dans les soins, mais également dans la réhabilitation des militaires blessés qui ne sont pas en mesure de reprendre leur emploi ou qui ne répondent plus aux normes d’aptitude. Conseiller du commandement, la MdF peut émettre un avis sur l’employabilité du militaire et son aptitude à servir par dérogation par la voie des conseils régionaux de santé (ou du conseil supérieur de santé en cas de contestation). Cet avis permet au commandement de prendre des décisions éclairées relatives à la réhabilitation ou à la réorientation de ses personnels.

La pension militaire d’invalidité et la réparation du préjudice

La MdF participe au processus de réparation financière du préjudice du blessé en service par la réalisation d‘expertises médicales en réparation juridique du dommage corporel au sein de ses CMA et par la participation de praticiens des forces à la commission de réformes des pensions militaires d’invalidité (CRPMI).

Mais également la prévention des blessures

En amont de la blessure et en collaboration avec l’ensemble des composantes du service, la MdF contribue à la mise en œuvre de mesures préventives visant à préserver la santé des militaires. Par des actions de formation et d’information auprès du personnel servant au sein des unités soutenues, elle contribue activement à la prévention des blessures et des maladies. Grâce à l’expertise médicale en aptitude, notamment au processus de sélection médicale, aux visites médicales périodiques et aux visites avant projection, la MdF permet aux forces armées d’employer et déployer des militaires ayant un état de santé compatible avec les missions confiées.

Et le repérage de la blessure psychique

A l’opposé de la blessure physique, la blessure psychique peut s’exprimer après un temps de latence important. La MdF assure ici un rôle majeur dans le repérage et la prise en charge de ces blessures (non seulement lors des visites réglementaires de retour OPEX mais également des visites médicales périodiques).

Un parcours transversal

Le parcours du blessé implique l’ensemble des composantes du SSA et son optimisation est un enjeu majeur de la transformation du Service. Plusieurs chantiers transversaux, impliquant l’ensemble des directions déconcentrées, sont actuellement menés afin de fluidifier et d’harmoniser ce parcours dans une préoccupation constante d’amélioration de la qualité de l’accompagnement et des soins apportés aux militaires blessés. 

Axone, l’innovation au cœur de la médecine des forces

Le déploiement d’Axone prévu mi 2019 porte l’ambition d’asseoir le nouveau modèle de la médecine des forces autour d’un réseau de CMA de nouvelle génération et d’une stratégie volontariste de modernisation permettant l’entrée du Service dans l’ère des « systèmes d’information numériques ». Ce nouveau modèle doit garantir une prise en charge du personnel militaire dans l’ensemble des domaines de son exercice, une rénovation des pratiques au profit des personnels de la médecine des forces, et une meilleure prise en compte des besoins des forces armées en vue d’accroître la qualité et l’efficience du soutien médical délivré. Le déploiement d’Axone s’appuiera sur le lancement d’une nouvelle démarche d’organisation de l’activité médicale au sein des antennes en complément des transformations déjà engagées au niveau managérial et structurel. L’adhésion rapide à l’utilisation du système d’information est une cible prioritaire du projet. Elle doit permettre de susciter l’intérêt et la motivation parmi le personnel de la fonction santé et servir de levier majeur pour accroitre de la qualité en structure de soins. L’optimisation de l’interface utilisateur et de la fluidité de saisie seront mises en avant pour faciliter le travail en antenne et permettre une meilleure prise en compte des obligations de traçabilité des soins, sans charge administrative supplémentaire. Axone contribuera ainsi directement à l’optimisation du parcours de prévention, de soins et d’expertise en perspective de l’engagement opérationnel. La digitalisation de la santé, omniprésente dans la vie des patients et des professionnels de santé, repose sur une stricte maitrise des données de santé et de leurs normes de sécurité. Dans ce domaine, Axone s’appuie sur les expertises ministérielles, notamment celles de la DIRISI et du ComCyber, pour préserver la sécurité des patients et des militaires. L’intégration de nouveaux services numériques tels que les services de prises de rendez-vous en ligne et les services de télémédecine, contribuera à une « compression des distances » pour favoriser le maintien de la proximité avec les armées. Pour atteindre ces objectifs dans des délais contraints, le déploiement d’Axone est programmé sur une période relativement resserrée et dense : il sera réalisé au rythme de deux CMA par semaine pendant deux mois, permettant ainsi de basculer progressivement les 16 CMA ainsi que les unités abonnées (BSPP, UIISC…). Les DIASS seront basculées majoritairement après la fin du déploiement métropolitain. Pour former les quelques 6000 utilisateurs, un dispositif de formateurs relais a été défini en constituant au moins un trinôme par antenne (médecin, infirmier et auxiliaire sanitaire/secrétaire). Ainsi, environ 900 utilisateurs seront directement formés par l’équipe projet, et deviendront eux-mêmes formateurs relais des 5000 autres par rebond. Ces journées de formation auront lieu en deux temps, en séance plénière d’une part, pour présenter Axone, puis en ateliers par profils utilisateurs. Ces actions de formations sont précédées d’un suivi régulier des prérequis techniques et organisationnels indispensables au déploiement à l’échelle des AM et des CMA avant la bascule du système d’information LUMM vers Axone, et avec l’appui de l’équipe projet Axone. 

Pyx4 : la démarche qualité au sein de la médecine des forces

Le logiciel PYX4 est un outil indispensable à la mise en œuvre d’une démarche qualité dans le périmètre de la médecine des forces, au travers d’une harmonisation des pratiques médicomilitaires.

Interactif, il permet également un dialogue simplifié entre les différents intervenants quant à l’élaboration, la mise à jour et la diffusion des procédures et des documents.

Les principaux objectifs de la mise en œuvre de l’outil PYX4 sont les suivants :

• Une démarche qualité par la mise à disposition des utilisateurs de schémas (graphes) de procédures, de modes opératoires harmonisés dans tous les domaines de responsabilités de la MDF : techniques, RH, managériaux, financiers, GLB, ravitaillement sanitaire…

• Un contrôle interne de premier et deuxième niveau objectif, reproductible permettant une évaluation harmonisée et donc équitable des établissements par la DMF mais également au sein des établissements eux-mêmes.

• Un recueil d’évènements indésirables et leur gestion (actions correctives, préventives…) dans tous les processus identifiés par les cartographies.

Le soutien médical au cœur de la préparation opérationnelle

Le sergent Natacha, traitant « préparation-opérationnelle » et « soutien médical des exercices » de la division milieux de la DMF depuis le 3 septembre 2018, témoigne de son évolution au sein de l’Institution de ses débuts en 2003 à son arrivée au sein de la DMF en septembre 2018.

Expliquez-nous votre parcours au sein de l’institution ?

Engagée en 2003 au sein du 1 er Régiment de hussards parachutistes (11 ème brigade parachutiste), j’ai appris à repousser mes limites durant ma formation générale initiale pour être ensuite affectée au peloton de commandement et de logistique d’un escadron de combat. Pendant 9 années, la devise « Au-delà du possible ! » me portera lors des entraînements, sauts en parachutes et missions extérieures (Kosovo en 2004 puis en 2007 ; Côte d’Ivoire en 2006 ; Sénégal en 2010 puis Tchad en 2011). Je suis promue au grade de brigadier en 2007 puis brigadier-chef en 2010.

A quand situeriez-vous votre première évolution majeure durant votre parcours ?

Cette expérience accumulée sur les théâtres d’opérations m’a incitée à enrichir mon parcours : en 2012, une opportunité « RENS » (domaine du renseignement) s’offre à moi : j’ai pu ainsi exercer en tant que secrétaire spécialiste au Centre d’instruction des réservistes parachutistes. Les nouvelles tâches qui me sont allouées me permettent de travailler en autonomie et donc de prendre conscience de mes compétences et capacités. Cette période me fait prendre du recul sur ma carrière et je décide alors de changer de spécialité.

Pourquoi avoir choisi le domaine de la santé ?

Après mûre réflexion, je choisis le domaine de la santé car je souhaite m’investir dans le soutien immédiat de mes camarades tout en évaluant mes capacités et en ayant un retour direct de mes actions dans le soin. La réussite au concours d’aide-soignant en 2016 me permet d’intégrer l’École du personnel paramédical des armées (EPPA) de Toulon avec obtention 10 mois plus tard du diplôme d’état.

Affectée au 16 ème centre médical des armées de Brest et mise pour emploi au sein du service de réanimation de l’Hôpital d’Instruction des Armées « Clermont-Tonnerre », je vis une année très riche en apprentissages et en émotions. Début 2018, alors que mon ancienneté dans le service le permet encore et que mon désir d’évolution perdure, je constitue mon dossier pour le recrutement sous-officier rang tardif. Celui-ci est retenu et je suis promue au grade de maréchal-des-logis le 1 er août 2018.

En consultant les postes vacants pour une mutation au PAM 2018, mon choix se porte très rapidement vers la direction de la médecine des forces. Ce contexte de création d’une nouvelle direction représentait pour moi un nouveau challenge à relever et une opportunité idéale à saisir en tant que jeune sous-officier de l’armée de terre. Dans une suite logique à ma carrière, je suis affectée au « bureau emploi soutien activités opérationnelles » de la division milieux où j’occupe un poste de traitant « préparation-opérationnelle » et « soutien médical des exercices » depuis le 3 septembre 2018.

Quels aspects de votre métier souhaitez-vous le plus mettre en avant ?

Mon parcours atypique me permet aujourd’hui de m’épanouir pleinement dans mes nouvelles fonctions dans la filière « administration générale du service de santé ». Cela me donne l’opportunité de contribuer à la mise en formation des équipes médicales

Le sergent Natacha, traitant « préparationopérationnelle » et « soutien médical des exercices »

er CMA - Paris © 1

partant en mission, optimisant leur savoir-faire et permettant aux équipes médicales d’avoir les prises en charge et les gestes les mieux adaptés aux situations qu’ils sont susceptibles de rencontrer sur les théâtres d’opérations.

Pour conclure : quels sont vos projets à plus ou moins long terme ?

Comme à chaque échelon gravit, un nouvel objectif se profile : je me prépare depuis peu pour le (BSTAT) Brevet supérieur technique de l’armée de Terre, que j’espère réussir dans les prochaines années.

Au sein de la division milieux de la DMF, le bureau emploi et soutien des activités opérationnelles est en charge de la préparation et l’organisation du soutien médical opérationnel honoré par le personnel des centres médicaux des armées avec trois grands principes : la priorisation d’un soutien médical de proximité, l’anticipation dans l’identification et la désignation et enfin une équité entre les différents

établissements. 

Le rayonnement de la médecine des forces

Consolidation de la coopération francoallemande

Les 6 et 7 février 2019, la DMF a accueilli une délégation du Kommando regional sanitätsdienstliche unterstützung de Diez (équivalent de la DMF en Allemagne), commandée par le Generalstabsarzt Armin Kalinowski. Ces deux journées ont permis à la DMF de recevoir pour la 1 ère fois, une délégation militaire étrangère, et ainsi, nouer des liens afin de consolider une coopération franco-allemande à l’échelle de la médecine des forces.

En plus de cette délégation composée de deux officiers généraux, trois officiers supérieurs et un officier subalterne, la DMF a également accueilli pour cette visite le colonel EGON, officier de liaison franco-allemand du SSA ainsi que le médecin en chef Marylise Frecher, conseiller santé de la Brigade franco-allemande (implantée à Müllheim, dans le Land de Bade-Wurtemberg.

La première journée fut rythmée par trois thématiques présentant l’application sur le terrain de cette coopération : le soutien médical du futur escadron franco-allemand C130J au sein de la 123 e antenne médicale d’Evreux, le jumelage entre le 10 e CMA de Marseille et le CMA de Hammelburg ainsi que la présentation du soutien médical de la brigade francoallemande. Madame Sabine Thillaye, députée de la cinquième circonscription d’Indre-et-Loire et présidente de la commission des affaires européennes, était également présente.

La seconde journée a permis aux deux directions déconcentrées de présenter leur organisation, leurs grands projets et évoquer les nombreuses synergies possibles : formations, entrainements en commun et attractivité. 

Le 7 e CMA de Lyon

Commandé par le MC Franck, le 7 e CMA assure le soutien de proximité de toutes les formations des armées et de la gendarmerie pour l’ex-région Rhône-Alpes et Gap. Implanté au quartier général Frères, le 7 e CMA est composé de 508 civils et militaires dont : 275 militaires d’active, 198 réservistes et 35 civils.

Spécificité : la formation en milieu montagne

Le 7 e CMA - Lyon forme à différents brevets et qualifications spécifiques au milieu montagne : le BASM (brevet d’alpiniste et de skieur militaire) pour tout le personnel, le CEHM (chef d’équipe haute montagne) pour l’encadrement, le BQTM (brevet de qualification des troupes de montagne) pour les cadres et propose également un stage perfectionnement des troupes de montagne pour les référents montagne. En plus de s’impliquer dans la formation en milieu universitaire et de bénéficier d’un accord-cadre avec l’Ecole nationale des sports de montagne, le 7 e CMA a également pour projet la création d’un certificat de médecine des armées de montagne.

Traditions

Le 7 e CMA a hérité des traditions et des décorations du CMA des Alpes : son personnel porte la fourragère aux couleurs de la croix de la valeur militaire.

Liens du 7 e CMA avec son environnement militaire

• Le COMCMA (commandant le 7 e CMA) est le conseiller du gouverneur militaire de Lyon. Il est également DIRMED (directeur médical) de la zone de défense et de sécurité Sud-Est. • Le médecin responsable de la 77 e antenne médicale de Sathonay assure une fonction de référent gendarmerie pour le 7 e CMA et de lien de proximité avec le général commandant la région de gendarmerie Auvergne Rhône Alpes. • La 79 e antenne médicale de Mont-Verdun soutient le CDAOA (commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes) et le CFAS (commandement des forces aériennes stratégiques). • La 71 e antenne médicale d’Ambérieu en Bugey assure le soutien d’un site du service militaire volontaire.

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