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TÉMOIGNAGE
La reconstruction par le sport : Le projet « Résilience Blessés »
En 2001, le sergent Vincent Dorival est victime d’un grave accident de la route en se rendant sur son lieu de travail. Il trouve alors dans le sport un moyen de dépasser ses blessures et de se reconstruire. Il intègre le cercle sportif de l’institution nationale des Invalides, avec qui il remporte une médaille d’argent au championnat d’Europe militaire de Warendorf en 2013 en lancer de poids. Naît alors progressivement l’idée du projet « ultra-parcours blessé », d’exploits sportifs en solitaire afin d’être le seul déterminant de ses réussites et échecs. En juillet 2015, le sergent Dorival est le 1 er assimilé tétraplégique à parcourir les 167 kilomètres de la marche militaire de Nimègue aux PaysBas. Il parcourt ensuite en septembre 2016 les 100 kilomètres de Millau. L’équipe de Crossops, une entreprise de préparation opérationnelle, l’accompagne dans la réalisation de son nouveau défi, la traversée des 270 kilomètres de la Death Valley aux EtatsUnis. Le sergent Dorival se prépare depuis 2015, notamment en parcourant à trois reprises le cross du Grand Bara à Djibouti. Progressivement rejoint par des blessés de la défense, le projet se transforme et devient « Résilience blessé ». Vincent Dorival et ses coéquipiers traverseront en septembre la Californie pour démontrer les valeurs de résilience dont sont capables les militaires français et
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pour sensibiliser le public au thème de la transfusion sanguine. Ce défi, que le SSA soutient pleinement, a pour but de récolter des fonds pour soutenir les actions du CTSA. Le 5 juin prochain, une conférence de présentation du projet et de lancement de la cagnotte aura lieu à l’EVDG en présence de la Directrice Centrale.
Les réservistes du SSA au Trophée de la Garde nationale
D
imanche 10 mars, treize coureurs du SSA ont participé au 6 ème Trophée de la Garde nationale, course pour les réservistes, adossée sur le semi-marathon de Paris. Parmi eux, un binôme composé du MC Emmanuel et MCS(R) François.
Les deux médecins se sont rencontrés en OPEX en 2014. Blessé à Barkhane, le MC Emmanuel perd la vue. Apprenant la blessure de son frère d’armes, le MCS(R) François tient à soutenir son camarade dans sa convalescence. Le MC Emmanuel s’engage alors sur la voie de la résilience par le sport, suivi de près par son ami. L’idée de courir le semi-marathon ensemble émerge progressivement comme en témoigne François : « Ce projet a été établi il y a plusieurs mois, initialement comme témoignage commun de notre amitié. Puis, d’autres buts sont apparus : courir pour dépasser le handicap visuel pour lui et démontrer qu’entraidés, des blessés peuvent réaliser une course et surmonter des barrières ».
Les deux amis s’engagent ainsi au départ de la course, reliés par une cordelette, lien physique et symbolique de leur amitié : « J’ai ressenti beaucoup de fierté en l’accompagnant pendant ces deux jours : pour sa préparation, sa course, pour sa capacité à s’adapter, et pour la confiance qu’il a en moi aussi ». Les quelques 21 kilomètres de la course n’en sont pas moins demeurés une épreuve physique et sensorielle comme l’explique le MCS(R) François : « ma vigilance et mon champ visuel devaient être décuplés ! J’ai essayé de le guider sur cette course, grâce à la voix et à une cordelette ».
La Directrice Centrale, présente sur le parcours pour encourager les coureurs du SSA, a remis la médaille du trophée de la Garde nationale à chacun d’entre eux à l’issue de la course.
Retour sur la journée
internationale des droits des femmes, 8 mars 2019
Sollicité pour le point presse relatif au plan mixité ou encore lors d’échanges avec madame Florence Parly, ministre des armées, le SSA a mis à l’honneur les femmes militaires et leurs compétences. Composé à 60% de femmes, le Service est régulièrement cité en exemple dans la réflexion sur la féminisation du ministère des armées. Véritable reflet de la composition des rangs du secteur médical civil, le SSA place la compétence médicale et militaire de ses personnels comme condition unique de sélection, faisant de lui un Service d’excellence reconnu internationalement. La directrice centrale a déjeuné avec 11 femmes qui ont participé à des opérations en 2018, ouvrant une réflexion plus large sur les conditions de vie d’une femme en opération, à laquelle les 14 700 personnels du Service sont invités à contribuer jusqu’en septembre 2019.
Une 3 e place pour l’EMS Lyon Bron !
12 grandes écoles de la Défense se sont réunies les 15 et 16 mars 2019 pour la 33 e édition du tournoi sportif des grandes écoles de la Défense (TSGED). Co-organisé par l’École polytechnique, le centre national des sports de la Défense (CNSD) et l’École navale militaire de Brest, cet événement sportif annuel a permis à 1 800 élèves de s’affronter dans 16 disciplines.
Cette année, les élèves de l’école militaire de santé de Lyon Bron (EMS Lyon Bron) se sont particulièrement illustrés dans plusieurs disciplines. Une jolie moisson de médailles dont une première place pour les équipes féminines de Basket et de handball. La médaille d’argent en Aviron, en escrime et volley dames. Enfin, une belle médaille de bronze pour la course d’orientation, le cross dames et l’escalade. Au total, l’EMS Lyon Bron remporte la 3 e place du tournoi général !
La participation du SSA au plan ministériel Mixité
Aller résolument vers « une mixité équilibrée au service de la performance opérationnelle des armées », tel était le souhait de la ministre des armées, Madame Parly, lorsqu’elle en a lancé à l’été 2018 les travaux préparatoires au plan ministériel Mixité dévoilé le 7 mars 2019.
Élaboré avec une méthodologie proche de celle du plan ministériel Famille, il a fait travailler autour de la chargée de mission Mixité du ministère des représentants des armées, directions et services.
S’adressant à l’ensemble du ministère, les 22 mesures du plan concernent plus particulièrement les militaires et se et en laissant la première place à la finalité opérationnelle
déclinent en trois grands axes d’effort : pouvoir aisément concilier vie professionnelle et aspirations
- le recrutement avec un élargissement des viviers ; - la gestion qui doit mieux accompagner les parcours en assouplissant l’accès aux formations et améliorer la qualité de vie au travail ; - les représentations pour développer la culture de la mixité, harmoniser les usages et favoriser la visibilité.
Il s’agit de donner envie aux jeunes femmes de rejoindre les armées pour constituer un vivier suffisant et permettre à un plus grand nombre de femmes d’accéder aux plus hautes responsabilités, fidéliser les femmes miliaires pour éviter qu’elles ne quittent l’institution précocement et mettre en Les grands principes qui ont sous-tendu les travaux étaient de faire de la mixité « un atout collectif et une opportunité à saisir au profit de l’ensemble des militaires, femmes et hommes » tout en veillant à ne pas banaliser le statut militaire des armées. L’équité de traitement doit être absolue et la discrimination positive ou les quotas n’ont pas leur place.
Le SSA a participé aux travaux avec une position singulière en affichant la féminisation de 60 % de son personnel géré (1 er janvier 2019). Si la mixité est depuis longtemps une réalité au sein du Service, il n’en reste pas moins que les femmes praticiens quittent toujours l’institution en moyenne cinq années plus tôt que les hommes, en particulier faute de valeur l’image des femmes dans les armées.
personnelles et familiales.
Parmi les mesures concrètes du plan, on peut citer :
- la présence systématique de femmes dans les jurys de concours et examens de tous niveaux ; - l’évolution des textes réglementaires pour faire disparaître les freins statutaires liés aux limites d’âge pour passer des concours ; - la modification du code de la défense pour que les militaires en position de congé parental ou bénéficiant d’une disponibilité pour élever un enfant, conservent en totalité leurs droits à avancement dans la limite de cinq ans au cours de la carrière ; - la mise en œuvre d’une « charte de bonnes pratiques » au sein des états-majors et la facilitation du travail nomade ; - la généralisation à toutes les armées, directions et services de la mise en place de « référents mixité » tels qu’ils existent déjà au sein de l’armée de terre et du SSA.
1er séminaire des communicants
Le Val-de-Grâce a accueilli le 25 janvier dernier, une cinquantaine de correspondants communication dans le cadre de la première édition d’un séminaire dédié.
Après l’introduction de la médecin général des armées Maryline Gygax Généro définissant les enjeux de la communication au sein du Service, la commissaire en chef Karine Sposini a présenté la stratégie de communication pour l’année 2019 à l’ensemble des participants présents. La seconde partie de la journée s’est organisée autour d’ateliers pratiques (événementiel, communication numérique, communication graphique et relations presse). L’objectif était de présenter les règles de fonctionnement de chacun de ces domaines dans un contexte privilégiant l’interactivité. La journée s’est achevée par une série de questions-réponses.
Par la suite, le BCISSA a mis en ligne sur Intrasan une charte graphique ainsi que des guides pratiques afin d’accompagner les communicants dans leur mission.
Retrouvez les supports présentés le 25 janvier sur http://portail.sante.defense.gouv.fr/outils/ kit-de-communication/chartes-graphiques/1594-charte-graphique-kit-outils-et-guides-de-bonne-pratique
Réunion de commandement :
dossiers stratégiques et actualités du Service
La réunion de commandement s’est tenue le 13 mars 2019 à l’École du Val-de-Grâce sous la présidence de la Directrice centrale en présence de ses grands subordonnés. L’objectif de cette édition était de présenter les dossiers stratégiques et d’actualité du Service. La matinée a ainsi été consacrée aux Ressources Humaines réaffirmant l’enjeu vital du recrutement de médecins généralistes, présentant la nouvelle politique RH du SSA et l’impact de la réforme des études médicales.
Les participants ont également bénéficié d’une présentation sur deux chantiers en cours, l’évolution de l’exercice du métier d’infirmier, d’une part et l’expertise médicale d’aptitude, d’autre part. L’après-midi a notamment permis de disposer d’un bilan et des perspectives du soutien médical des forces armées et de mettre en avant la stratégie d’innovation du Service.
Les participants, après une journée riche et fructueuse, repartent porteurs de la vision du Service sur ces grands dossiers pour les relayer localement.