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Formation médicale continue à Djibouti

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L’Hôpital médico-chirurgical (HMC) Bouffard a organisé, en avril dernier, un stage dédié à la pratique de l’échographie et du scanner en médecine d’urgence.

© MC Boete

ÀDjibouti, des réunions de perfectionnement des praticiens, les Mardis de Bouffard, sont organisées toutes les semaines. Cette formation médicale continue s’adresse aux médecins d’unité comme aux médecins hospitaliers, qu’ils soient militaires ou civils, français ou djiboutiens. Dans ce cadre, du 25 au 29 avril 2010, l’HMC Bouffard a mis en place, avec le concours du Groupe des radiologistes enseignants francophones (GREF), une Formation médicale continue (FMC) intitulée « L’échographie et le scanner en médecine d’urgence et en soins intensifs ». Elle est destinée à l’ensemble des médecins et sagesfemmes djiboutiens et français qui assurent des gardes ou astreintes dans un service d’accueil des urgences. Elle fait appel à deux professeurs d’université, chefs de service à l’hôpital Tenon à Paris et à l’hôpital Nord à Amiens.

L’objectif de cette formation est d’intégrer le rôle et la place de

Scanner à l’HMC Bouffard

© MERCN (R) Noret l’échographie et de la tomodensitométrie (TDM) par un enseignement s’appuyant sur des situations cliniques. En France, depuis environ dix ans, l’échographie aux urgences est utilisée comme outil de triage et de diagnostic rapide. Elle en améliore la précision ce qui se traduit par une réduction de la morbidité et de la mortalité.

Le programme de la FMC se compose de trente modules, associant rappels théoriques synthétiques et ateliers pratiques. Les thèmes développés montrent l’intérêt de l’utilisation de l’échographie et du scanner qui apporte des solutions rapides à des questions très spécifiques rencontrées en médecine d’urgence. Elle permet le dépistage au lit du patient de situations mettant en jeu le pronostic vital : anévrisme de l’aorte abdominale, hémopéritoine et hémopneumothorax t r a u m a t i q u e s , t a m p o n n a d e péricardique. De la même manière, la pratique de l’échographie avec compression réduit de manière significative le délai diagnostique d’une

thrombose veineuse profonde proximale. Le guidage par échographie diminue le risque de certains gestes, qu’il s’agisse d’accès vasculaire ou d’anesthésie loco-régionale.

La mise en pratique de l’échographie d’urgence s’est révélée un point clé de la formation. Les ateliers par petits groupes de dix laissent le temps aux participants de se familiariser avec l’acquisition des images mais également avec le maniement de trois échographes portatifs différents.

Cette FMC a rassemblé dix-sept médecins djiboutiens et quatorze praticiens français. Parmi les dix-sept médecins djiboutiens, sept sont des médecins généralistes des forces armées djiboutiennes, un cardiologue, un radiologue et un chirurgien viscéral du centre hospitalier général Peltier, trois généralistes de l’Œuvre de protection sociale (OPS), deux gynécologues-obstétriciens du centre Dar-el-Hanan et deux généralistes de l’hôpital de Balbala. Les praticiens français se répartissent en six généralistes des Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj), six hospitaliers de Bouffard et deux généralistes civils.

Bien perçue par les deux tiers des participants, ceux-ci ont majoritairement souhaité le renouvellement sur d’autres thèmes de cette formation.

Médecin en chef François Topin Infirmière de classe normale Christelle Bonal HMC Bouffard - Djibouti

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