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CULTURE

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Action médicale

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« Cette mission multinationale de coopération pour la paix est organisée chaque année depuis 2004 par les Forces Armées Mongoles. Elle a pour objectif de rapprocher et/ ou de renforcer les liens entre pays amis par le biais de multiples exercices militaires : réalisation de poste de commandement, exercices de coopérations internationales au profit de population en contexte de crise. Elle contribue également à la mise en place de projets de réhabilitation de bâtiments et de consultations médicales gratuites au profit de la population. Accompagné de deux capitaines français travaillant dans la logistique, je fus dès mon arrivée à Oulan-Bator séparé d’eux et placé avec l’ensemble des personnels médicaux et paramédicaux participant à la mission. Seul dans une ambiance anglophone, j’ai pu rapidement mettre à l’épreuve mon niveau linguistique afin de m’intégrer au groupe. Les nations présentes étaient nombreuses, Américains, Canadiens, Allemands, Tadjikes, Biélorusses et Coréens présentant le plus important contingent. Le but de notre mission était de créer un centre de consultation afin d’assurer un accès aux soins médicaux pour la population. Dans cette optique, nous étions regroupés dans une école primaire située dans un quartier de la capitale. De nombreux spécialistes étrangers étaient présents ; parmi eux, se trouvaient un neurologue et un ORL, deux ophtalmologues, un pédiatre, un interniste et deux médecins généralistes ainsi que des paramédicaux (2 pharmaciens, 1 kinésithérapeute, 1 laborantin, 2 dentistes, de multiples infirmiers, « paramédics et physiciens assistants »). Les moyens diagnostiques, outre nos stéthoscopes et otoscopes personnels, comprenaient un échographe portatif et un électrocardiogramme apportés par les canadiens, ainsi que la possibilité « limitée » de réalisation de bilan biologique rapide (NFS et ionogramme sanguin uniquement). Aidés, pour les consultations, par des médecins militaires hospitaliers Mongols et des traducteurs, nous avons transformé cette école en une véritable maison médicalisée, assurant en moyenne 300 consultations par jour. Les demandes de soin étaient liées principalement à des pathologies gastro-intestinales (gastrite, constipation, anémie ferriprive et pathologies hémorroïdaires), maladies cardio-vasculaires chroniques (insuffisance cardiaque, hypertension), consultations ophtalmologiques et odontologiques ainsi que de

la pédiatrie générale. L’arrivée des patients était organisée pour que médecin et « paramédic » travaillent par binôme. Ainsi, à l’entrée de l’école, des paramédics, aidés par des militaires mongols, étaient chargés de « trier » les patients en fonction du motif de consultation. Ces derniers étaient ensuite orientés vers la salle de classe où se trouvait le spécialiste adapté. À l’issue de la visite, le patient pouvait récupérer gratuitement son traitement à la salle des fêtes, transformée pour l’occasion en pharmacie.

Quelques consultations à domicile avec un médecin mongol ont été organisées, permettant aux malades invalides de recevoir des soins. La présence d’un médecin français dans le cadre d’un exercice international est source d’échanges professionnels et culturels très enrichissants. La participation du Service de Santé à des actions de soins dans de tels évènements me semble un excellent moyen de formation médico-militaire et participe grandement à la représentativité de la France à l’étranger. »

 Catherine Pinard, BCISSA/DCSSA

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