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Inauguration officielle du CESPA

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Mission à Bagdad

Mission à Bagdad

prise d’armes, défilé et baptême du bâtiment

 Anne-Marie di Landro-Gillet - Communication CESPA

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Jeudi 9 octobre 2014, sous la présidence du MGI Boutin, représentant du directeur central du SSA, les personnels du CESPA, placés sous les ordres de leur chef de corps, le MC Meynard, étaient fiers de présenter les armes à l'occasion de la remise de leur fanion. La cérémonie militaire s'est déroulée devant le gouverneur militaire de Marseille, le général Léonard, le représentant du sénateur-maire de la Ville de Marseille, M. Padovani et le directeur du CESPA, le MC Deparis. De nombreux officiers généraux, des conseillers municipaux, le commandant de la Base de défense Marseille-Aubagne, des membres d’Aix-Marseille Université ainsi que des personnalités civiles et militaires ont assisté à la prise d’armes. Y ont pris part le drapeau de l’Ecole du personnel paramédical des armées (EPPA), une section de l’Etablissement de ravitaillement sanitaire des armées (ERSA), l’ensemble des personnels du CESPA, des cadres sans troupe représentants des établissements de la base de défense Marseille-Aubagne et du Service de santé des armées. À l’occasion de l’inauguration, le bâtiment qui abrite le Centre a été baptisé au nom du MCS Claude Gateff, épidémiologiste militaire de renom, fondateur d’une véritable pratique de la santé publique appliquée aux armées. La plus émue était sans aucun doute sa veuve Mme Aline Gateff qui a déposé une gerbe en sa mémoire devant la plaque commémorative apposée sur la façade du bâtiment. « Puisse le CESPA être organisateur à l’image de Jamot, planificateur avec Richet et Labusquière, préventeur avec Lapeyssonnie et bien sûr formateur avec Gateff. » a écrit le MGI Boutin sur le Livre d’or du Cespa.

Durant la cérémonie des décorations ont été remises par le MGI Boutin et le MC Deparis. Les récipiendaires étaient des personnels du CESPA et de l’Hôpital d’instruction des armées Laveran. La cérérémonie s'est terminée par un défilé des officiers et sous-officiers du CESPA et de l’ERSA.

Le CESPA (Centre d’épidémiologie et de santé publique des armées) est un pôle d’expertise en santé publique. Il a pour mission de collecter et d’analyser les informations concernant la santé des militaires sur le territoire national et sur les théâtres d’opérations extérieures. Situé à Marseille, très ouvert à l’international avec son investissement dans l’Otan, soutenu par la base de défense de Marseille-Aubagne, le CESPA bénéficie de la proximité des HIA Laveran et Sainte-Anne ainsi que de l’ERSA sur le camp de Sainte-Marthe. Inscrit au sein de l’unité mixte de recherche SESSTIM, et partenaire de l’institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection à Marseille, le CESPA dispose d’une plate-forme exceptionnelle de collaborations.

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En 2002, la DCSSA a pris la décision de renforcer l’exercice de la santé publique au profit des forces et de la collectivité militaire avec la création de deux départements d’épidémiologie et de santé publique (DESP) : le DESP Nord à Bégin et le DESP Sud au PHARO. Il fut demandé à chaque spécialiste de santé publique en service s’il souhaitait poursuivre sa carrière au sein des services d’informations médicales des HIA (SIM), ou bien rejoindre l’un des deux DESP. Six ans plus tard, à partir de 2008, suite aux restructurations lancées au sein du ministère de la défense, la fermeture annoncée du PHARO en juin 2013 et la création du futur CESPA, fruit de la réunion à venir des deux DESP, ont été décisives. En 2011, le CESPA a été administrativement créé, avec deux antennes : celle de Saint-Mandé, ex-DESP Nord, et celle de Marseille, ex-DESP Sud. La décision d’implanter le CESPA sur le camp de Sainte-Marthe à Marseille est intervenue en 2012. Le 1 er juillet 2013, les deux antennes du CESPA étaient officiellement regroupées à Marseille sur le camp militaire de Sainte-Marthe.

Liste des chefs du service de médecine des collectivités et des DESP ainsi que des directeurs du CESPA qui se sont succédé : - Pour le service de médecine des collectivités du PHARO : MCS Claude GATEFF, puis MCS Jérôme GUELAIN, puis MCS Dominique BAUDON, - pour le DESP Sud : MCS Dominique BAUDON, puis MCS Jean-Paul BOUTIN, puis MC Xavier DEPARIS, - pour le DESP Nord : MC André SPIEGEL, puis MCS René MIGLIANI, - pour le CESPA, de 2011 à 2013 : MC SHC René MIGLIANI, puis MC Xavier DEPARIS depuis le 1 er juillet 2013.

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1959 : Claude Gateff, après le stage d’application au Pharo, occupe son premier poste de médecin isolé à Madagascar durant lequel il prend conscience que l’action préventive est la seule efficace à long terme.

1961 : il rejoint le groupe d’hygiène mobile et de prophylaxie à Tananarive. Il intègre ensuite l’équipe du médecin général Richet à l’OCCGE (Organisation de coordination et de coopération pour la lutte contre les grandes endémies) où au contact d’entomologistes, il se familiarise avec l’outil statistique avant de repartir pour les foyers de trypanosomiase du Gabon. Après une formation à l’Ecole de santé de Rennes, très inhabituelle pour un médecin militaire, il réalise en Afrique, à une grande échelle, l’un des premiers essais contrôlés français, affichant dès lors sa détermination à utiliser des techniques rigoureuses dans l’analyse des données épidémiologiques. C’est ensuite au Cameroun, avec le médecin général Labusquière de l’OCEAC (Organisation de Coordination pour la lutte contre les Endémies en Afrique centrale), qu’à travers une multitude de travaux, il devient un expert mondial des vaccinations. Son approche est globale : maîtrise des moyens les plus efficaces par des études rigoureuses ; action planifiée avec une logistique irréprochable, supervisée et évaluée ; formation du personnel de tous niveaux, pour les tâches initialement recensées. Après un stage aux Centers for Diseases Control d’Atlanta, il développe le concept de médecine des collectivités. Il s’agit d’établir des choix de priorités fondés sur l’importance des maladies et leur vulnérabilité face à des programmes aux objectifs clairs et réalistes, en assurant une planification et une gestion rigoureuses, un déroulement supervisé et une évaluation de leur efficacité.

1981 : affecté au Pharo, à l’Institut de médecine tropicale du Service de santé des armées, à la demande du médecin général inspecteur Voelckel, il introduit un enseignement moderne de santé publique. Il s’agit dorénavant d’effectuer des choix de priorité reposant sur l’importance des maladies, la faisabilité des programmes de lutte et l’adhésion des populations. Ces actions requièrent une formation des médecins qui doivent devenir des professionnels de cette approche. Ainsi Claude Gateff va réaliser un véritable enseignement de l’épidémiologie appliquée dans les armées, dispensé à tous les jeunes médecins militaires avant leur premier emploi, et relayé par la mise en place d’un réseau d’épidémiologistes régionaux, tous issus du même courant de pensée. Ainsi le concept de médecine de collectivité s’étend aux armées. La formation repose sur des travaux dirigés, plus à même de développer, à côté du savoir, le savoir-faire et savoir-être. Celle-ci favorise le contact avec le terrain et donne l’opportunité aux élèves médecins du Pharo, par la pratique, d’apprendre l’épidémiologie « avec les pieds ». Cet agitateur d’idées, ce remueur d’hommes à la formation profondément atypique, sachant associer franc parler et rigueur, a su réaliser la synthèse entre les différentes composantes de la culture française en matière de santé publique (médecine de guerre, médecine tropicale, lutte contre les grandes endémies, école pastorienne et école nationale de santé publique) et l’approche américaine développée par les Centers for Diseases Control d’Atlanta. Il est à l’origine d’une véritable et originale école de santé publique des armées.

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