4 minute read

La gauche sparnacienne tacle le projet du Jard

Next Article
Chiner

Chiner

La construction d'un parking souterrain de 360 places sous l'esplanade Charles-de-Gaulle, débutée en juillet dernier, ne convainc pas l'opposition.

C’est au moment d’évoquer deux délibérations assez techniques, lors du dernier conseil municipal, que le débat entre la majorité et l’opposition de gauche a dérivé vers des considérations plus profondes sur le devenir du centre-ville.

Advertisement

Un chantier d’ampleur se déroule actuellement sur l’esplanade Charles-de-Gaulle, où un parking souterrain doit être livré à l’été 2024, moyennant plus de 8 M€. En parallèle, la société Bouygues Immobilier va prochainement construire un ensemble hôtelier, à deux pas de ce chantier, pour le compte du groupe Pingat, qui exploitera l’établissement sous la marque Marriott. Il est prévu qu’une galerie souterraine piétonne permette de relier le parking à l’hôtel et les élus étaient donc invités à valider la création de cette liaison.

C’est dans ce contexte qu'Hélène Perrein, conseillère municipale communiste, a qualifié le projet de parking souterrain de « gouffre financier » et dénoncé « les impacts écologiques sur la nappe phréatique », la « pollution » et « la part belle au tout-voiture ». Son compère, William Richard, a renchéri : « Le Jard est la propriété de

D ISPARITION tous les Sparnaciens et pas de quelques élus. Nous avons une autre vision de l’aménagement du centre-ville et je ne sais pas si ce projet est vraiment vertueux. »

La majorité a tenu à répondre à chaque point. Concernant le pompage de la nappe phréatique sous le Jard et son rejet dans la Marne pendant quinze mois, Joachim Verdier, adjoint chargé de l’urbanisme, a expliqué : « Nous évacuons l’eau le temps que les infrastructures de l’intérieur du chantier soit suffisamment lourde pour ne pas re-

L'ancien élu sparnacien Raymond Galataud est décédé

La ville d'Épernay a annoncé, dans un communiqué, le décès de Raymond Galataud, samedi 25 mars, à l'âge de 86 ans. Membre du conseil municipal de 1977 à 2008, ce militant communiste bien connu dans la capitale du champagne avait également occupé le poste d'adjoint au maire chargé de l'enseignement sous le mandat de Jacques Perrein (1977-1983).

Le Sparnacien était aussi très engagé au sein du mouvement associatif local, dans les secteurs caritatif et sportif notamment.

« Comme de nombreux Sparnaciens, Christine Mazy et Franck Leroy conserveront le souvenir de Raymond Galataud sillonnant Épernay à vélo, moyen de transport dont il a été l’infatigable promoteur », comme on peut le voir sur cette photo prise par « l'Hebdo du vendredi », en 2012, lorsqu'il était président de l'association Pays de Champagne à Vélo. S.K monter à la surface, sous l’effet de la poussée d’Archimède. Si nous étions dans une période très sèche et qu'il n’y a pas de remontée d’eau dans le chantier, il n’y aura pas de pompage. La nappe reprendra sa place naturelle au bout quinze mois. » La maire d’Épernay, Christine Mazy, a ensuite défendu la consultation publique concernant le Jard, menée il y a un an, qui aurait permis de récolter « environ 1 000 retours ». « Vous ne pouvez pas dire qu'on n'a pas interrogé les Sparnaciens.

Le résistant Edmond Maudière s'en est allé aussi La maire d'Épernay a également salué, mercredi, la mémoire d'Edmond Maudière, décédé à l'âge de 96 ans. En 1944, ce Sparnacien, alors âgé de 17 ans, avait gagné le maquis des Glières (Haute-Savoie) pour lutter contre l’occupant nazi. En mars, la bataille engagée par la Wehrmacht et la Milice a couté la vie à 129 maquisards.

S OCIAL

Le cahier des charges a été fait en fonction des différentes demandes, assure la première édile. On ne bétonne pas le centre-ville, on transforme l’esplanade Charles-de-Gaulle en parc urbain. » Son premier adjoint, Franck Leroy, a estimé qu’il s’agissait « d’un projet de désimperméabilisation très ambitieux. On va rendre 1,8 hectare à un fonctionnement d'écosystème naturel. La perméabilité permettra de restaurer la fonction écologique des sols, de séquestrer du carbone et donc d’enclencher un processus vertueux. » Selon l'ancien maire, « il faut bien stocker les voitures quelque part. »

Adjoint en charge de la transition écologique, Jonathan Rodrigues a abondé : « Si on supprime les voitures du centre-ville, les Sparnaciens iront dans les zones commerciales en périphérie. » Il a notamment défendu « une politique cyclable qui se met en selle. Certains disent que ce n’est pas assez, les réseaux sociaux disent que c’est trop. On ne doit donc pas être loin de l’équilibre. » Et c’est sans doute sur ce point précis que les deux camps sont irréconciliables. L’opposante communiste, Hélène Perrein, a rappelé que le programme municipal de la gauche prévoyait la piétonnisation du centre-ville, le stationnement des autos à l’extérieur et la mise en place de navettes. « En tout cas, ce n’est pas notre choix », a coupé court la maire, Chirstine Mazy.

Simon Ksiazenicki

Moins nombreux, mais toujours mobilisés dans la Marne

La dixième journée de manifestation contre la réforme des retraites a rassemblé, mardi, plusieurs milliers d'opposants dans la Marne, mais la tendance est logiquement à la décrue après plus de deux mois de mobilisation et une adoption du texte par le Parlement, la semaine passée.

À Reims, un cortège composé d’environ 3 500 personnes s’est élancé derechef de la maison des syndicats, mais le parcours s'est avéré un peu différent de d’habitude. Notamment en raison d’un mouvement spontané de quelque 300 lycéens, étudiants et militants qui ont faussé compagnie à l’intersyndicale au niveau de la rue Chanzy. Ce second cortège a tenté de mener quelques opérations de blocage, prenant un peu de court les forces de l’ordre. Il n’a en revanche pas pris le risque de bloquer l’autoroute, la tentative avortée, cinq jours plus tôt, ayant entraîné l’usage de gaz lacrymogènes par les CRS. Tandis que l’intersyndicale se dispersait aux alentours de 12 h 30, le groupe de jeunes a rallié le lycée Georges-Clemenceau, ce qui a retardé le déroulement des oraux du bac, prévus dans l’après-midi.

Du côté d’Épernay, ils étaient environ 1 500 à défiler.

Du côté d’Épernay, après le désormais traditionnel tractage organisé vers 7 h autour de la place de la République, un cortège d’environ 1 500 personnes a sillonné la ville. À Châlons, la mobilisation était similaire.

L'intersyndicale a appelé à une onzième journée de mobilisation le jeudi 6 avril. S.K

This article is from: