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Le Champagne Basket cale sur la dernière marche
Battu par l'Elan Chalon pour la deuxième fois en l'espace de quatre jours, le Champagne Basket laisse filer son adversaire en Betclic Elite.
Pour un club, une relégation est toujours une étape très difficile à gérer. Celle du Champagne Basket, qui s'est vu passer de la Betclic Elite à la Pro B l'été dernier, l'a confirmé. Avec un effectif quasiment reconstruit de A à Z, à l'exception du maintien de Jean-Phi lippe Dailly, Thomas Andrieux a longtemps cher ché la bonne formule, d'autant plus que plusieurs de ses joueurs ont vite été touchés par les bles sures. Mais quand le collectif fut enfin en place, à partir de Noël, l'Union marnaise a commencé à enchaîner les bons résultats, finissant même la saison régulière en trombe, avec cinq succès de rang pour conclure, au final, avec une jolie 3e place au classement, juste derrière le voisin SaintQuentin et... l'Elan Chalon. La suite, on la connaît. Mathis Keita et ses coéquipiers ont mis le bleu de chauffe pour les playoffs, éliminant coup sur coup Vichy et Orléans, avant de tomber, mardi soir à Chalon-sur-Saône.
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Dans une ambiance festive, mais hostile, assurée par 5 000 supporters remontés à bloc, le Champagne Basket a bien tenté de montrer les muscles. Un secteur de jeu dans lequel les hommes de Savo Vucevic ont su répondre, comme quatre jours plus tôt à l'Arena. La différence entre les deux équipes s'est jouée ailleurs et porte un nom : Antoine Eito. Si l'entraîneur serbe de l'Elan a trouvé des solutions pour bloquer le jeu offensif des Champenois lors des matches deux et trois, c'est bien son meneur star qui a fait la différence. Déjà performant lors du premier, perdu (70-77), le joueur de 35 ans a fait parler son expérience et son talent pour survoler la finale. Sur la série, le capitaine bourguignon a réalisé une prestation de MVP, avec des moyennes de 21,3 points, 5 rebonds et 7,7 passes. A ces statistiques, il a ajouté un impact majeur en termes de leadership. A l'inverse, Thomas Andrieux n'a pas pu compter sur un homme providentiel. L'Américain Marquis Jackson aurait pu l'être après sa prestation lors de la victoire marnaise au match 1
(22 points), mais il a été bien plus discret ensuite (5 et 11 points). Le collectif, force sur laquelle le coach marnais s'est appuyée toute la saison, aurait pu compenser, sauf que certaines défaillances individuelles ont été rédhibitoires. En face d'Antoine Eito, Mathis Keita a fait le match à l'aller (10 points et 6 passes), avant de rentrer dans le rang lors des deux suivants. Quant à son compère à la mène Timothé Crusol, sa performance lors des finales est une énigme. Avec des évaluations de 0, -2 et -2, le jeune meneur de 22 ans a totalement perdu ses moyens. Un chiffre résume l'écart à ce poste clé : avec 13 des 23 passes décisives réussies par l'Elan Chalon lors de l'ultime match, Antoine Eito a fait mieux que les 12 totalisées par tous les joueurs du Champagne Basket réunis. « Bravo à Chalon, a salué Mathis Keita au coup de sifflet final. Ça s'est joué sur des détails. On a eu des problèmes d'adresse. Il y a aussi tous ces petits ballons qui traînent et nous échappent, mais sur la saison, Chalon a été meilleur. »
Julien Debant
4 Résultats des finales d'accession : Match 1 (7 juin) :
Elan Chalon - Champagne Basket 70 - 77
Match 2 (10 juin) : Champagne Basket - Elan Chalon 63 - 72
Match 3 (13 juin) : Elan Chalon - Champagne Basket 83 - 68