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Des investissements massifs et une nouvelle patinoire en projet

D'ici 10 ans, la ville de Reims entend investir 150 M€ dans ses équipements sportifs : un tiers pour rénover les gymnases et piscines existants, un tiers pour développer et créer quatre pôles structurants et un tiers pour construire une toute nouvelle patinoire.

Janvier est le mois des bonnes résolutions. Pour cette année 2023, celles d'Arnaud Robinet sont visiblement orientées vers le sport. Pas sur sa propre pratique, mais celle de l'ensemble des Rémois. En effet, devant un parterre de 150 acteurs sportifs locaux, réunis mercredi dans les salons du stade Auguste-Delaune, le maire de Reims a dévoilé un plan d'investissements sur 10 ans en faveur des équipements sportifs municipaux, « d'une ampleur inédite comme le territoire n'en a jamais connu dans son histoire ». L'objectif fixé est d'écrire le futur du sport dans la cité des sacres afin « d'accompagner des pratiques en pleine mutation, les nouvelles disciplines et les nouvelles générations » et de rendre les terrains, gymnases et stades « davantage modulables et accessibles au public ». Pour ce faire, la ville promet un budget global de 150 M€ jusqu'en 2033.

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Ce vaste projet comprend tout d'abord la rénovation lourde d'équipements « vieillissants » pour environ 50 M€. Neuf gymnases sont ciblés (Bourgoin, Prieur, Saint-Exupéry, Legros, Richelieu, Roux, Neuvillette, Géo-André et Desbureaux), à raison d'un par an, dès 2023, et quatre piscines (Château d'eau, Orgeval, Thiolettes et Louvois) entre 2025 et 2033. A cela s'ajoutent d'autres travaux d'ampleur déjà programmés en 2023 au Cercle rémois des arts martiaux (rénovation complète), au stade des Eglantines (terrains synthétiques) et au stade Auguste-Delaune (éclairage), puis en 2025/2026 aux Régates Rémoises (agrandissement du hangar à bateaux).

Des investissements encore plus importants sont également prévus sur quatre grands projets structurants. Le premier concerne le stade GeorgesHébert. Ce haut lieu de l'athlétisme rémois situé dans le quartier Orgeval va bénéficier d'une enveloppe de 10,4 M€, sur la période 2023-2028, permettant la rénovation de l'ensemble des locaux existants et des tribunes, la création de nouveaux, dont une salle dédiée à la musculation et aux soins. Un peu plus de 5 M€ sont prévus pour la piscine Talleyrand, en 2026 et 2027, pour la moderniser et mettre en valeur ses éléments architecturaux et sa façade. « Pour beaucoup de Rémois, Talleyrand est plus qu'une piscine, a précisé le maire, cependant, elle fait son âge. On va donc lui donner une seconde vie afin d'assurer sa pérennité sur le plan sportif et culturel ». L'établissement qui doit rouvrir aux nageurs le 27 février prochain, après le changement de ses chaudières cet hiver, doit ainsi à terme « se visiter, accueillir des expositions et intégrer le parcours Art déco ». Sur le site dit de Courcelles, dans le quartier Clairmarais, 18,3 M€ vont être investis en 2026 pour créer un véritable lieu de sport, en phase avec les nouvelles pratiques, avec piste de playground, halle sportive polyvalente, city stade, espaces de musculation, de street work out et de fitness, aires de jeux... Une transformation complète pour « en faire le cœur battant de tout un quartier ». Parallèlement, l'Intertennis, situé au même endroit disparaîtra pour mieux renaître au sein du secteur en devenir du Port Colbert. A quelques mètres des futurs établissements de Neoma et de l'Esad, dont les constructions doivent débuter en fin d'année, la municipalité veut créer, en 2026-2027, une toute nouvelle plaine des sports qui répondra au nom de Saint-Charles. Pour 17,9 M€, elle comprendra un pôle canoë-kayak, un pôle raquette (15 terrains de tennis et 4 de padel), un club house et divers aménagements extérieurs. Non loin de là, proche des lignes de chemin de fer, le gymnase EDF va faire l'objet d'un appel à projets visant à le métamorphoser en un site dédié aux sports urbains.

À ces 100 M€ d'investissements, la ville compte ajouter 40 à 50 M€ supplémentaires en faveur de la création d'une toute nouvelle infrastructure : une patinoire. « Cela a été arbitré lundi », a indiqué Arnaud Robinet. Actuellement, Reims possède deux patinoires municipales (Barot et Albert 1er), auxquelles s'ajoute celle de l'Ucpa Sport Station. La première n'accueille que les clubs sportifs. La seconde a été bâtie en urgence en 2015 pour pallier la fermeture de Bocquaine deux ans plus tôt. Quant à la troisième, sa petite piste ne permet qu'une utilisation loisirs. « On mesure les freins pour les clubs en termes de développement, on a donc décidé d'en construire une nouvelle », a justifié le maire de Reims. Le projet prévoit la création d'un ensemble « à dimension événementielle », comprenant deux pistes de glace et une capacité en tribune largement plus importante que celle d'Albert 1er. Si le lieu d'implantation n'est pas encore défini, on sait qu'il faudra qu'il soit « ouvert sur son environnement et facilement accessible via les transports en commun », mais aussi que ce tout nouvel équipement, espéré à l'horizon 2030, entraînera la fermeture d'Albert 1er et « peut-être de Barot ».

Julien Debant

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