BULLETIN D’INFORMATION DES ADHÉRENTS
Été 2021
p. 14 FICHE
TECHNIQUE : CAROTTES
EN CHEMIN VERS L’AUTONOMIE ALIMENTAIRE ET SEMENCIÈRE
p. 20 p. 31 À LA
RENCONTRE DE KÉVIN RHÉTY
PRODUCTEUR DE SEMENCES ANIMÉ PAR L’ÉCHANGE D’EXPÉRIENCES
MANIFESTE DE KOKOPELLI
POUR UNE INSURRECTION FERTILE !
SOMMAIRE NOS CAMPAGNES
Des semences reproductibles sur les hauteurs de Katmandou et dans les plaines du Teraï . . ................................................................................. p. Campagne Semences Sans Frontières, vers l’autonomie semencière des populations P.6
À la rencontre de Joseph ............................ p.
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Jardinier amateur depuis 40 ans et Parrain pour Semences Sans Frontières
L’Agastache rugosa à l’honneur pour cette 3e édition . . .................................. p. Campagne “Cultivons-Nous 2021 ! Pour la Libération des Plantes Médicinales !”
Fiche technique : Carottes
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14
p.
En chemin vers l’autonomie alimentaire et semencière
ARTICLE DE FOND
Manifeste de Kokopelli ............................................................................................. p. Pour une insurrection fertile !
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NOS ACTUALITÉS Des sachets clairs, esthétiques et complets ............................................................... p. Comment sont-ils réalisés ?
À la rencontre de Kévin Rhéty .. .......... p. Producteur de semences animé par l’échange d’expériences
P.31
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Kokopelli sur les Expos ! . . ....................................................................................... p. Le Joueur de Flûte sur les routes !
Bulletin d’information réalisé par l’Association Kokopelli – Juin 2021 Forêt de Castagnès – route de Sabarat – 09290 Le Mas d’Azil Imprimé sur papier recyclé.
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ÉDITO
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Qu’un vent de révolte souffle à nouveau sur nos villes et nos campagnes !
Chères amies, chers amis, Je vais prendre, une fois de plus, le risque d’un éditorial que les chiens de garde du pouvoir, qu’ ils soient directement enrôlés ou bénévoles de la bien-pensance, n’hésiteront pas à classer dans la case “complotisme”, très bien remplie en ces heures de dictature intellectuelle. Qu’à cela ne tienne. N’étions‑nous pas, déjà, il y a 30 ans, taxés de conspirationnistes, voire d’extrémistes, quand avec “Terre de Semences” — l’ancêtre de Kokopelli — nous prenions le maquis pour ne pas laisser l’agro‑industrie séquestrer les semences libres ? Il n’a jamais été dans nos habitudes de nous cacher derrière notre petit doigt, de faire les anguilles ou de chercher des niches de légalité douillettes afin d’y faire nos petites affaires à pas feutrés et sans heurter les courants de pensée à la mode. Et nous ne souhaitons pas, comme une majorité grandissante de la population, d’ailleurs, subir ces nouvelles mesures — extravagantes, criminelles et dignes des sciences‑fictions les plus macabres — qui nous sont imposées quotidiennement. Ainsi, vos semences sont produites, triées, testées, ensachées et expédiées par des femmes et des hommes qui respirent à l’air libre — et cela depuis le début de cette crise sociétale ! Point de dépression due à l’ isolement d’un télétravail imposé, point de séquestration individuelle derrière un masque, une visière ou une vitre en plexiglas, en bref, point de toutes ces mesures, ubuesques et sans fondements médicaux sérieux, qui représentent un réel danger pour notre société. Point, non plus, de poubelles remplies de masques jetables — toxiques et produits dans des conditions écologiques et sociales déplorables — qui termineront incinérés ou flottants au gré des flots des rivières, des fleuves et des océans jusqu’à l’estomac innocent d’une tortue de mer ou d’un dauphin, victimes, en dommages collatéraux, de toute cette mascarade politique. Allons-nous, enfin, chers amis, prendre conscience du désastre sanitaire, social, économique, écologique, etc. que nous sommes en train de contempler presque passivement ? Est-ce un monde où il nous faudra scanner un QRcode pour entrer dans un magasin, où les non-vaccinés se verront exclus au point de ne pas jouir des mêmes droits que leurs concitoyens plus obéissants, que nous souhaitons offrir à nos enfants ? Un monde où le mot d’ordre serait “distanciation sociale et physique” ? Un monde où une bise, un câlin, une embrassade ou une accolade deviendraient des actes révolutionnaires ? Nous sommes nombreux, de plus en plus nombreux, à ne pas accepter cette éventualité. Un vent de révolte doit souffler, à nouveau, afin d’enrayer la machine... avant qu’elle ne devienne, réellement, incontrôlable. Vous serez toujours les bienvenus chez Kokopelli, avec ou sans masques, avec ou sans tests et avec ou sans vaccins ! Nous ne cautionnerons pas l’apartheid social qui se met en place, petit à petit, sous nos yeux !
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ANANDA GUILLET, PRÉSIDENT DE L’ASSOCIATION KOKOPELLI
NOS CAMPAGNES
DES SEMENCES REPRODUCTIBLES SUR LES HAUTEURS DE KATMANDOU ET DANS LES PLAINES DU TERAÏ Des convictions communes En décembre 2019, Thomas Rossi a sollicité notre soutien pour un projet d’agroécologie au Népal. Après avoir constaté que la sécurité alimentaire fonde les principes qui régissent l’humanité, il crée, en 2013, l’association Le Nid du Zèbre (le NdZ) qui remet en question les pratiques mondiales de l’agro-industrie et ses conséquences.
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Témoignage de Thomas
Depuis plus de vingt ans sur les routes du monde, j’ai pu observer que les populations les plus vulnérables étaient pour la plupart d’origine paysanne. C’était une aberration pour moi de voir mourir de faim, ceux qui ont accès à la terre.
Thomas Rossi, fondateur du NdZ, vannant des semences
C’est sur ce constat qu’est née l’action du NdZ : promouvoir l’accès indispensable à la semence libre dans sa production, sa vente et sa circulation. Notre association tire son nom du terme qui désigne ceux qui ne font pas les choses de manière conventionnelle. Car une des convictions fortes inscrites dans notre charte, c’est que pour inventer, créer, évoluer, et contribuer au vivant, il faut sortir des sentiers battus. Cette attitude est un des piliers de l’agriculture telle que nous la concevons. Comme Kokopelli, qui s’affranchit parfois des règles, nous avons décidé la désobéissance fertile et nous échangeons des semences et des savoir-faire partout où on nous le demande.
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NOS CAMPAGNES La ferme maraîchère de Sri Aurobindo Yoga Mandir à Chandragiri
Des semences de Kokopelli pour les ashrams de Ramchandra Das Ainsi, début 2020, muni d’un colis de variétés reproductibles, Thomas et son équipe de bénévoles — passionnée de maraîchage et de production de semences — partent au Népal pour apporter leur soutien et transmettre leur savoir-faire à la communauté du Sri Aurobindo Yoga Mandir. Situé aux pieds de Chandragiri, montagne culminant à 2 550 m d’altitude, cet ashram donne vue sur toute la vallée de Katmandou et les chaînes himalayennes, de l’Annapurna à l’Everest. Protégé du chaos et de la pollution citadine, c’est ici que l’humaniste Ramchandra Das — fortement influencé par les maîtres spirituels Sri Aurobindo et La Mère1 — consacre, depuis 28 ans, toute son énergie au développement d’un centre qui accueille des enfants orphelins ou issus des milieux les plus défavorisés du Népal. Ces jeunes participent aux tâches quotidiennes de l’ashram (cuisine, maraîchage, fabrication d’artisanat...) et découvrent une philosophie, sans castes, autour de la méditation, du yoga et de l’ayurveda. 1
Ramchandra Das, yogi au service des enfants
Parti de rien en 1993, il n’a cessé d’ initier des projets, qui sont aujourd’hui répartis sur 3 lieux différents, afin de garantir l’autonomie financière et alimentaire de cette communauté toujours grandissante. L’ashram Sri Aurobindo Yoga Mandir demeure le centre principal et contient une structure d’accueil, une école primaire, un moulin, un atelier de tissage, un centre de yoga, une guest-house, ainsi qu’une ferme laitière et maraîchère sur 2 hectares. L’ashram Sri Aurobindo Nagari à Kolhuwa, dans les plaines du Teraï au sud du Népal, abrite un collège, une guest-house et une ferme laitière et maraîchère de 17 hectares.
À l’origine du désormais célèbre ashram d’Auroville à côté de Pondichéry en Inde du Sud
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NOS CAMPAGNES
L’ermitage Sri Aurobindo Tapobhumi, dans la région de Gulmi, sur les contreforts des Himalayas, est destiné à recevoir des gens du monde entier. Les deux fermes, en agriculture biologique depuis leur création, assurent l’autonomie alimentaire des 250 personnes vivant dans
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la communauté. La vente de surplus de légumes et de produits laitiers, sur les marchés bio, offre un complément de revenu utile au bon fonctionnement des différents sites. Malgré tout, la communauté reste dépendante de l’achat annuel de semences à des tiers et souhaite accéder, avec l’aide du NdZ, à l’autonomie semencière.
Témoignage de Thomas
Lorsque j’ai rencontré cette communauté au Népal, les responsables ont immédiatement soulevé la question de la sécurité alimentaire. Leur proposer des variétés libres et reproductibles permettra de réduire les coûts et les risques liés à l’utilisation des semences industrielles pour assurer aux habitants une alimentation saine, en quantité suffisante. Après deux séjours parmi eux, j’ai bien compris leur fonctionnement et évalué les ressources disponibles. Notre association a ensuite organisé une levée de fonds afin d’acheter les outils et le matériel nécessaires et nous avons présenté notre projet à Semences Sans Frontières. Les semences reproductibles offertes ont permis de démarrer le jardin en 2020, pendant un séjour de 3 mois. J’ai consacré les deux tiers de mon temps à aider dans les tâches quotidiennes de la ferme, ce qui m’a permis une immersion pour affiner ma perception de la vie en communauté, mais aussi de me faire accepter et de faire admettre l’autorité légitime que Ramchandra Das m’avait accordée pour les sujets agricoles. Pendant le dernier mois, j’ai mis en place les parcelles tests et formé les intéressés à l’agroécologie en intervenant auprès de toutes les strates de la communauté : éducation à l’environnement dans les écoles, participation aux travaux des champs avec les adultes, longues discussions le soir avec les anciens et les responsables autour du repas et du feu... L’ensemble des dons de semences provenant des grainothèques, de nos stocks personnels et de Semences Sans Frontières, nous a permis d’apporter 83 variétés, ce qui était beaucoup trop pour un début. Nous avons réparti les semences en fonction de la difficulté de production et des besoins spécifiques à chaque lieu. Une vingtaine de variétés ont été cultivées sur chaque site, cela me permettra lors d’un prochain séjour, d’évaluer la qualité de la production, et de réorienter le choix des semences si besoin. Le covid m’a obligé à partir précipitamment, mais le projet était bien lancé quand je suis parti. Depuis un an, toute l’économie népalaise, principalement tournée vers le tourisme, s’est effondrée et un exode urbain gigantesque a complètement déstabilisé la géopolitique du pays. La communauté qui nous accueille, dont les revenus étaient en grande partie assurés par l’accueil de touristes, n’a pas été épargnée. La production de nourriture et de semences paysannes a certainement aidé à surmonter le choc économique. Les retours que j’ai sont optimistes et prometteurs, mais je ne pourrais faire un véritable bilan qu’après une évaluation sur place.
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La deuxième phase du projet sera d’améliorer et/ou de corriger les dysfonctionnements (besoin en matériel) et de renforcer les savoir-faire. Si les indicateurs sont tous au vert, j’augmenterais le nombre de variétés cultivées. Des temps d’éducation à l’environnement pour les adultes seront organisés en partenariat avec deux autres organisations, déjà implantées, afin de faire de cette ferme un centre de formation et d’expérimentation de l’agroécologie.
Le NdZ a démarré cet accompagnement en 2018 par une période d’observation. Le projet a pris une tournure plus concrète en février 2020 et continuera à se dérouler sur les deux prochaines années avec l’aide de Semences Sans Frontières, afin de mettre en place une maison de semences dans l’ashram principal Sri Aurobindo Yoga Mandir qui garantira, à terme, l’autonomie semencière de tous les sites de la communauté.
Première parcelle de production de semences en forme de mandala, symbole de la communauté
NOS CAMPAGNES
Sensibilisation à l’environnement par Thomas Rossi
Répartition des semences entre les différents sites
Semences Sans Fontières Dans le monde, beaucoup de paysans n’ont plus accès aux semences libres et reproductibles. Leurs variétés traditionnelles ont été éradiquées et remplacées, au fil de ces dernières décennies, par les variétés modernes hybrides F1 et les chimères génétiques (OGM) stériles, ou dégénérescentes, de l’Industrie agro-chimique. Ces semences, qui ne peuvent être cultivées qu’avec un “package technologique” — à savoir une foultitude de produits chimiques mortifères — génèrent un marché captif, où les paysans s’endettent et leurs récoltes ne sont jamais à la hauteur des promesses de l’ industrie. Ces méthodes agricoles les maintiennent ainsi dans une précarité que nous pourrions aisément qualifier de criminelle ! Kokopelli, avec sa campagne Semences Sans Frontières, répond à cette situation de détresse alimentaire et sociale, en offrant des graines libres et reproductibles, accompagnées de fiches techniques sur l’agroécologie et la production de semences. Les communautés qui nous sollicitent ont ainsi la possibilité de retrouver leur souveraineté semencière, alimentaire et médicinale. Ces premiers pas vers l’autonomie et l’autodétermination populaire marquent le début de la fin du règne agro-industriel occidental dans des pays trop longtemps exploités pour leurs incroyables richesses !
Pour présenter votre projet, remplissez le formulaire sur le blog, rubrique Semences Sans Frontières /En bénéficier :
WWW.BLOG.KOKOPELLI-SEMENCES.FR
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NOS CAMPAGNES
À LA RENCONTRE DE JOSEPH
Jardinier amateur depuis 40 ans et Parrain pour Semences Sans Frontières Joseph Gallard, mécanicien poids lourds à la retraite et passionné par la multiplication de semences, a apporté, mi-janvier, la récolte de Millet issue de son jardin en Maine-etLoire. Ce fut l’occasion d’apprendre à le connaître un peu plus. Fils d’agriculteurs, il raconte son histoire, les pratiques de son grand-père, de ses parents et comment ces derniers ont été entraînés dans une agriculture chimique.
Témoin de l’ industrialisation de l’agriculture
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À l’époque de mon grand-père et au début de celle de mon père, beaucoup de monde travaillait la terre. Les fermes étaient faites comme des jardins, rien n’était mécanisé et aucun produit chimique n’était utilisé.
Dans les années 50-60, les coopératives sont arrivées et elles ont mis la main sur l’agriculture et tout est passé à la chimie. Mes parents ont arraché toutes les haies pour cultiver les semences de blé qu’on leur a vendues. Je me souviens, le blé était tout rouge (enrobé de produits chimiques). Au début, mon père n’avait pas de semoir, il le faisait à mains nues et ça le rebutait. Inconsciemment, il comprenait que quelque chose n’était pas normal. Mais, on leur avait mis en tête qu’il fallait racheter ces semences tous les ans, alors que mon grand-père multipliait les siennes. Ce n’est pas eux qui ont décidé. Ils ont été entraînés par tout un système et pris dans un engrenage.
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Moi, j’ai repris l’agriculture de mon grand-père, mais avec beaucoup plus de connaissances au niveau du savoir des sols. Mes allées de jardin sont toutes enherbées.
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« Si vous ne voulez pas de plantes vivantes, il faut aller vivre au Sahara ! » Joseph Gallard
Joseph a commencé à faire son jardin à l’âge de 30 ans pour nourrir sa famille et consommer des légumes avec du goût. Curieux de nature, il a rapidement produit ses propres semences.
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Quand j’ai eu mon premier ordinateur, j’ai découvert Kokopelli et le travail de cette association. Alors je me suis inscrit et ils m’ont formé sur la production de semences au jardin : les plantes autogames, allogames, etc. Je voulais aller de la graine à la graine, produire une partie de mes semences. Kokopelli m’a donné une variété de Tomate à l’époque, puis de fil en aiguille, j’ai réservé une parcelle pour la production de graines et maintenant, je fais un peu de tout, enfin… j’essaye. Les plantes qu’on produit soi-même sont plus solides que celles qu’on achète. Il faut savoir qu’elles s’adaptent au sol, au climat et au jardinier d’année en année. Donc ça vaut le coup de faire ses propres semences.
Animé par des valeurs altruistes Ainé d’une famille très modeste de 11 enfants, Joseph aide à élever ses frères et sœurs et connaît bien le sens du mot “travail”. Il a connu une époque où l’on s’entraidait et pour lui « l’argent n’a pas d’odeur, c’est juste un moyen d’échange ».
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NOS CAMPAGNES
Sur le chemin de l’autonomie semencière
Rang de Millet “Himalayan Finger” dans le jardin de Joseph
Ce qui m’anime pour faire ce travail pour Semences Sans Frontières, c’est qu’on produit des semences pour aider des gens qui sont en difficulté et pour contrer les grands semenciers qui veulent imposer leurs hybrides F1. Naturellement, les plantes sont extrêmement généreuses et peuvent produire énormément de graines. C’est incroyable ce qu’on peut récolter !
Du Millet reproductible pour les communautés rurales Joseph aux côtés de 4 autres Parrains et Marraines ont accueilli et récolté, la saison dernière, le Millet “Himalayan Finger”. Ils ont renvoyé au total plus de 3,5 kg de semences qui seront distribuées par Semences Sans Frontières aux communautés dans le besoin.
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Joseph explique sa vision du Parrainage et raconte son expérience avec le Millet.
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Pour être Parrain, il faut se porter volontaire et être sérieux dans son travail. Kokopelli se charge de nous envoyer une fiche technique par plante qu’on cultive et nous accompagne tout au long de la saison. Logiquement on doit renvoyer nos semences dès qu’on les a récoltées et triées.
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NOS CAMPAGNES
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Il faut toujours noter l’année de la récolte, l’espèce, la variété et son nom, puis remettre la même chose à l’intérieur au cas où l’étiquette extérieure serait perdue. Dans une émission sur Arte, sur la vie des Tibétains et leur façon de se nourrir, j’ai reconnu cette variété que j’avais dans le jardin, le Millet “Himalayan Finger”, qu’ils appellent Millet piedde-poule, puisqu’il ressemble vraiment à des doigts ou à des pieds de poule. J’ai eu des difficultés sur ce Millet-là parce que c’est une plante qui a un cycle végétatif très long, je me demandais même s’il allait arriver à la graine. L’extraction était un peu compliquée, mais j’ai réussi quand même. Je m’attache toujours à avoir des graines très propres, je ne veux pas donner du travail à l’association, parce que je sais ce que c’est. Je frotte l’épi entre le pouce et l’index, les graines tombent puis il faut les vanner au vent, parce qu’il y a beaucoup d’impuretés. J’ai mis la deuxième partie de ma récolte dans un bac en plastique et je l’ai piétinée avec des bottes propres. J’en ai extrait beaucoup d’un coup et j’ai fini à la main. Plus les épis sont secs, plus c’est facile à extraire et les graines tombent facilement.
Une culture au naturel
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Lors de cet échange, riche en histoire et anecdotes, Joseph parle de ses méthodes de culture et de sa vision globale de l’Agriculture.
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Je cultive mon jardin au naturel depuis toujours. Je sème de l’Orge que je détruis et enfouis en surface, c’est le seul engrais que j’utilise pour fertiliser mes plantes. Je l’ai appris d’un voisin jardinier, j’ai repris le truc et ça fonctionne du tonnerre. Le sol est toujours couvert et aujourd’hui il est très riche en humus. Au début, mes Carottes étaient toutes petites, mais quand je me suis mis à cultiver de cette façon, j’ai eu des Carottes extraordinaires.
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Dans le jardin au naturel la plante est composée de 2 à 8 % de minéraux qu’elle capte dans le sol par ses racines. Mais quand on consomme des Tomates ou des Concombres qui ont été cultivés hors sol, il n’y a que de l’eau. On consomme des coquilles vides.
« Aujourd’hui, ils vous vendent de l’eau au prix de la matière.» Joseph Gallard
L’agriculture bio et conventionnelle, c’est les deux faces d’une même médaille. Moi, mon jardin c’est au naturel, ce n’est pas en bio, et on a des rendements supérieurs. Le conventionnel, si vous leur interdisez de mettre des engrais, ils sont morts et ne produiront plus rien.
NOS CAMPAGNES
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Je suis en train de lire un bouquin sur les polyphénols. Ce sont des matières qui nous protègent et nous gardent en bonne santé. Ils sont produits par la plante pour lutter contre les stress externes. Donc, quand on cultive au naturel, elles sont habituées à être agressées, alors qu’en bio, elles sont traitées, suivies, sous serres. Moi, tous mes légumes sont plein champs et ils contiennent beaucoup plus de polyphénols que les légumes de supermarché.
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Un retour à l’essentiel
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Le conseil que je donnerais aux générations futures c’est de se remettre à produire leur propre alimentation.
Il faudrait que plus de monde se mette à faire du jardin, pour assurer son autonomie alimentaire. On pourra s’en sortir que comme ça.
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Le Parrainage Le Parrainage consiste à reproduire, à partir de graines fournies par Kokopelli, une variété ou une espèce et à nous envoyer une partie des semences ainsi récoltées afin d’en faire bénéficier les communautés rurales du monde entier ! Car il est tout aussi important de pouvoir se soigner librement que de choisir son alimentation, nous proposons en Parrainage la multiplication de semences médicinales et céréalières à toutes celles et tous ceux qui souhaitent apporter leur soutien à la campagne Semences Sans Frontières.
Retrouvez toutes les informations sur le blog, rubrique Semences Sans Frontières /Comment participer ? :
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NOS CAMPAGNES
L’AGASTACHE RUGOSA À L’HONNEUR POUR CETTE 3e ÉDITION
« Il appartient à chaque être humain de choisir librement et sans contrainte son alimentation et sa médecine. Nul ne peut bafouer ce droit fondamental. » Les multinationales pharmaceutiques et agroalimentaires, plus soucieuses de l’ultime profit que de notre santé et du contenu de nos assiettes, méprisent ce droit. En Occident, les quelques plantes employées en auto-médecine, qui parviennent encore à passer entre les mailles du filet législatif, voient leurs bienfaits délibérément discrédités par les “autorités sanitaires”. Avec la campagne “Cultivons-Nous ! Pour la Libération des Plantes Médicinales”, nous offrons, chaque année, les semences d’une plante médicinale choisie pour ses vertus, afin de lui redonner une place de choix dans les jardins et pharmacopées familiales ! Nous diffusons également les savoirs qui lui sont liés : propriétés, histoires à travers les âges et les cultures,
classification botanique, situation légale, travaux scientifiques, utilisations, étapes culturales, posologies… En cette année 2021, il semble primordial de dénouer nos ventres torturés, ainsi, nous avons choisi pour cette troisième édition une plante bénéfique sur la sphère digestive : l’Agastache rugosa. Chaque sachet contient plus de 100 graines — produites en Ariège — alors, pour une action encore plus fertile, partagez-les et transmettez ces connaissances autour de vous !
Lors des deux précédentes éditions — avec à l’honneur l’Artemisia annua et l’Ashwagandha — plus de 170 000 sachets de semences ont été distribués !
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Surnommée la Menthe Coréenne, elle compte parmi les plantes fondamentales de la Médecine Chinoise. Consommée principalement en tisane de feuilles fraîches ou sèches, cette médicinale, au goût mentholé-anisé et à l’odeur rappelant la bergamote, offre les avantages d’une culture assez simple, qui s’accommode à tout type de sols, et d’un usage facile sans contre-indication.
les troubles chroniques s’ installent. Aujourd’hui, les études sur la relation entre psychisme et digestion se multiplient et admettent une corrélation directe. De plus, notre alimentation — ultra‑transformée, saccharosée à outrance ou encore contaminée d’extraits chimiques résiduels — modèle notre flore intestinale et inhibe sa capacité digestive.
NOS CAMPAGNES
Pour la libération de l’Agastache rugosa
Propriétés et vertus Agastache rugosa offre une multitude d’actions médicinales validées par des milliers d’années de pratiques traditionnelles et par des évaluations pharmacologiques plus récentes. Elle possède des propriétés anti-virales, anti-bactériennes, anti-fongiques, anti‑mutagènes, anti-cancéreuses, anti‑inflammatoires, anti-douleurs, anti‑athérogènes, anti-oxydantes, et anti‑VIH. Elle s’emploie en préventif et en curatif notamment contre les problèmes gastriques, les nausées, les vomissements, les fièvres et les refroidissements. Cette herbacée vivace peut mesurer plus d’un mètre de hauteur. La floraison — qui dure de deux à trois semaines — a lieu de juillet à septembre et laisse place à de très belles fleurs violettes (il existe également un cultivar à fleurs blanches) qui composent un long épi de 5 à 15 cm. Parmi ses multiples vertus, Agastache rugosa est particulièrement réputée pour son action bénéfique sur la sphère digestive. Les déséquilibres de celle-ci affectent plus d’un Français sur deux. Et pour cause, le rythme moderne s’emballe et laisse place à une anxiété ambiante, les cycles internes déraillent et
Parmi ses multiples vertus, Agastache rugosa est particulièrement réputée pour son action bénéfique sur la sphère digestive • Troubles du système digestif Dans la Médecine Traditionnelle Chinoise, Agastache rugosa est utilisée pour tout ce qui est en lien avec la sphère digestive et plus particulièrement les fonctions de la rate, de l’estomac et du pancréas. Lorsque ces fonctions sont touchées, cela peut entrainer toutes sortes de symptômes tels
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NOS CAMPAGNES
que des ballonnements, une sensation d’abdomen distendu, un appétit réduit, des nausées, des vomissements, etc. Différentes études démontrent les effets thérapeutiques de cette espèce sur le système digestif. Elle augmente la sécrétion d’acide gastrique et favorise la motilité (ensemble de mouvements spécifiques) gastro-intestinale tout en soulageant les troubles inflammatoires intestinaux. • Action anti-oxydante et lutte contre le photo-vieillissement L’effet bénéfique dans la lutte contre le photo-vieillissement et l’action antioxydante d’Agastache rugosa sont validés par de nombreuses recherches. En effet, il est prouvé qu’elle supprime la production de Dérivés Réactifs de l’Oxygène (espèces chimiques à très forte réactivité capables d’oxyder les protéines, l’ADN et les membranes des cellules) générée par une exposition aux UVB. Elle augmente également la synthèse d’enzymes antioxydantes. Par ailleurs, elle favorise la production de procollagène (précurseur du collagène) par les cellules de la peau et diminue la réponse inflammatoire déclenchée par la stimulation aux UVB.
Sa situation légale
En raison de ses effets thérapeutiques l’Agastache rugosa est considérée comme un médicament par le droit français et européen. Sa vente en tant que plante médicinale est strictement interdite hors officine. N’appartenant à aucune des espèces règlementées de semences soumises à l’obligation d’admission au Catalogue officiel, au titre de la législation européenne sur le commerce des semences, rien ne s’oppose à sa vente sous forme de graines, en vue d’un usage personnel réalisé sur la base de sa propre culture.
Retrouvez les articles complets ainsi que les posologies pour se soigner avec l’Agastache rugosa sur le blog, rubrique Cultivons-Nous ! :
WWW.BLOG.KOKOPELLI-SEMENCES.FR
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Je sème et j’essaime ! Semez, expérimentez, partagez les feuilles, les fleurs et les graines d’Agastache rugosa, le plus largement possible. Pour recevoir un sachet, il suffit d’en faire la demande par mail à l’adresse contact@kokopelli-semences.fr en indiquant une adresse postale.
J’informe autour de moi et en ligne ! Diffusez les informations, les articles et les vidéos afin de faire connaître cette plante et ses vertus partout et par tous.
Je partage mes expériences ! Afin de donner encore plus de sens à cette action, n’hésitez pas à partager sur les réseaux sociaux, blogs personnels, en vidéo ou par tout autre moyen, vos expériences culturales et surtout médicinales ! Envoyez-nous témoignages et photos pour aider dans le suivi de la campagne !
IMPOSONS UN CONTRE-POUVOIR AUX MULTINATIONALES PHARMACEUTIQUES PAR L’ACTION ET LA FERTILITÉ !
NOS CAMPAGNES
POUR NOUS SOUTENIR ? PARTICIPEZ !
Pourquoi “ Cultivons-Nous ! ” ?
La connaissance, sous toutes ses formes individuelle et collective, est la clef de l’Autodétermination des peuples. La nature, dont nous faisons partie intégrante, est un livre ouvert qu’ il suffit de lire avec attention et bienveillance pour comprendre et pour apprendre. Mais par ignorance, car la Culture a oublié la Nature, nous sommes devenus la seule espèce vivante qui détruit son habitat ! Nous avons laissé une poignée d’escrocs psychopathes entrainer nos civilisations vers un désastre social et environnemental. Par manque de transmission de connaissances, nous avons perdu les notions les plus élémentaires de nos médecines traditionnelles, au profit de quelques molécules de synthèse dont l’ inefficacité et le coût n’ont d’égal que leur dangerosité.
Alors, cultivons-nous pour créer de nouvelles connaissances fondées sur les expériences et les savoirs ancestraux. Cultivons-nous également afin d’œuvrer efficacement et dignement malgré l’oppression. Sans relâche, semons et cultivons les semences libres et reproductibles des tribus du futur !
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CAROT Originaire d’Asie Centrale ou d’Asie Mineure, le point de diversification principal de l’espèce Daucus carota est situé en Afghanistan.
Famille : Apiaceae Genre : Daucus Espèce : Daucus carota Le genre Daucus comprend entre 20 et 25 espèces reconnues. L’espèce la plus répandue et la plus importante sur le plan économique, Daucus carota, est présente sur presque tous les continents. Daucus carota est considérée comme un complexe qui comprend de nombreuses sous-espèces, parmi lesquelles les plus connues sont : la Carotte Cultivée, Daucus carota ssp. sativus et la Carotte Sauvage, Daucus carota ssp. carota.
Au contraire des Carottes Sauvages européennes, qui possèdent des racines très fines et fibreuses, les populations naturelles d’Afghanistan présentent des racines plus charnues, violettes à noires, en raison de la présence d’anthocyanes. La Carotte Orange serait dérivée de Carottes Jaunes à taux de carotène élevé. Au fil des siècles, elle a été sélectionnée pour donner une racine à la couleur de plus en plus foncée qui a finalement remplacé le jaune. Au XIIIe siècle la plante était considérée avant tout comme une épice. Ce sont surtout ses feuilles et ses semences qui étaient utilisées. Aujourd’hui, c’est sa racine qui est très consommée dans les pays occidentaux où un légume acheté sur cinq est une Carotte.
LE SAVIEZ-VOUS ?
Calendrier des semis et des récoltes J
n
n
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F
M
A
M
J
Semis pleine terre Récolte des racines
J
A
n+1
Transplantation des racines
n+1
S
O
N
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Récolte des semences
Riche en vitamine A et provitamine A, en vitamines B, C et E, ainsi qu’en minéraux, la Carotte est l’une des meilleures sources de caroténoïdes de notre alimentation. Des études démontrent que la consommation d’aliments riches en caroténoïdes réduirait le risque de cancers et de maladies cardiovasculaires. Ainsi, manger des Carottes améliorerait la capacité antioxydante et le taux de vitamine E dans le sang, en plus de diminuer le cholestérol et les triglycérides dans le foie et le sang.
Carotte Rodelika
CONSEILS DE JARDINAGE
FICHE TECHNIQUE
TTES
Il est important de prendre en compte que la Carotte Cultivée est une plante bisannuelle. La récolte des racines pour la consommation se fait la première année, alors que la récolte des semences a lieu la seconde année. Dans sa première année de croissance, la plante va produire une rosette de feuilles et une racine dans laquelle elle va stocker ses réserves nutritives. La seconde année, cette même plante mobilise les réserves de sa racine pour fleurir et fructifier. Cependant, pour rendre la Carotte apte à fleurir, les racines nécessitent de subir la vernalisation, c’est à dire, une période de froid de 40 à 60 jours à une température inférieure à 10 °C.
Semis en pleine terre Pour que les porte-graines atteignent leur pleine maturité à l’automne suivant, les variétés précoces doivent être semées relativement tard, en juin par exemple, alors que les variétés tardives doivent être semées un peu plus tôt dans la saison soit début mai dans la plupart des régions.
Jeunes plantules de Carottes
Il est important de bien travailler la terre au préalable et de l’amender en fumier durant l’hiver. Les semis se réalisent en lignes espacées de 25 cm. Lorsque les plants atteignent 5 cm, les éclaircir à 10 cm dans la rangée, sarcler pour butter les jeunes plants, puis pailler la culture. Arroser régulièrement, mais légèrement, afin de favoriser la levée, puis plus abondamment 1 fois par semaine le mois qui suit le semis. Les graines de Carottes lèvent 2 à 3 semaines après le semis.
Carotte Nantaise Améliorée
Éclaircissage des plants de Carottes
Cartotte Berlicum
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FICHE TECHNIQUE
Extraction et conservation des racines Les Carottes sélectionnées pour la reproduction seront récoltées à l’automne, au même moment que les Carottes de conservation destinées à la consommation. Dans un local hors gel, placer les racines, les plus belles et les plus conformes à la description de la variété, soit à la verticale dans des cagettes, soit en les enterrant dans du sable. Il ne faut absolument pas les laver, seulement les brosser et couper le feuillage (qui peut être consommé en soupe ou en pesto) 1 à 2 cm audessus du collet.
La température idéale de stockage est de 1 à 3 °C, avec une hygrométrie de 90 % environ. Vérifier de temps à autre la fermeté des légumes et éliminer les racines pourries ou trop molles qui pourraient contaminer les autres.
Sélection des racines, selon leur forme, leur couleur et la proportion de leur cœur, avant leur transplantation
Un second tri est effectué avant leur transplantation au printemps. Les Carottes qui auront le mieux résisté pendant l’hiver et qui auront le plus de goût seront plantées. Pour le test du goût, il est possible de prélever une petite languette sur le tiers inférieur de la Carotte (cela n’altérera pas sa floraison une fois mise en terre). Récolte de Carotte “De Guérande”
Repiquage en pleine terre Avant la mise en terre des racines, il est recommandé de les réhabituer lentement au soleil en les étalant à l’extérieur, dans un endroit mi-ombragé, pendant quelques jours.
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Racines de Carottes “Autumn King” prêtes à être stockées pendant l’hiver – Photo de Joseph Gallard
Les racines sont ensuite repiquées, au début du printemps, lorsque les gros risques de gels sont passés, en les enterrant de telle sorte que le collet soit au niveau du sol ou légèrement en dessous. Si le sol est trop sec ou sableux, prévoir un arrosage important.
FICHE TECHNIQUE
Carottes prêtes à être mises en terre
La transplantation s’effectue par temps doux et nuageux, avec un espacement de 10 cm dans le rang et de 25 cm entre chaque rang. Lorsque les Carottes commencent à pousser, bien désherber la rangée et butter les plants pour donner davantage de stabilité aux porte-graines.
Porte-graines de Carottes “Demi-Longue de Danvers” en pleine floraison
Plantes compagnes Le meilleur moyen de lutte contre la mouche de la Carotte, principal ravageur de cette culture, reste préventif grâce aux bons mariages, particulièrement avec les Alliacées. Ainsi, l’Oignon et le Poireau protègent la Carotte, et à l’ inverse, celle-ci est bénéfique pour l’Oignon, car elle atténue les infestations de la mouche de l’Oignon. Transplantation des Carottes
Les fleurs vont avoir besoin de support. Planter des piquets autour de votre culture tous les mètres et tendre une ficelle, de manière à encercler les fleurs pour les enfermer à l’ intérieur et les empêcher de retomber.
La mouche de la Carotte est également éloignée par le Romarin, la Sauge, l’Armoise et la Scorsonère. Les Carottes prospèrent avec les Laitues, les Tomates, les Radis, les Pois, les Haricots, les Ciboules et Ciboulettes, ainsi que les Poireaux.
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FICHE TECHNIQUE
PRODUCTION DE SEMENCES
Pollinisation
Ombelle
L’ inflorescence de Daucus carota est une ombelle composée d’ombellules, chacune offrant de nombreuses petites fleurs qui, après fécondation, peuvent produire deux graines. Cependant, ce que nous appelons ici « graine » est en réalité un petit fruit sec, l’akène, en charge du transport des vraies graines à l’aide de ses barbes qui se fixent sur les poils ou plumes des animaux mais également sur les vêtements. L’ombelle de la Carotte est très attractive pour de nombreux insectes, qui constituent le principal vecteur de pollinisations croisées. Une étude a démontré que la pollinisation de Daucus carota est assurée à 96 % par les insectes pollinisateurs. ATTENTION ! Malgré l’autostérilité des fleurs, la possibilité d’autofécondation au niveau de la plante demeure en raison de la succession des ombelles sur une même plante et de l’épanouissement séquentiel des fleurs individuelles au sein d’une même ombelle.
Fleurs fécondées
Fleur
Pour obtenir une bonne diversité génétique, la récolte des semences doit se faire sur plusieurs plants. Si le brassage génétique est trop faible, des dégénérescences risquent d’apparaître au cours du temps. Il est recommandé de planter au minimum 30 Carottes porte-graines, 50 à 100 porte-graines permettent un meilleur brassage des gènes.
Afin de conserver la pureté variétale, il est conseillé d’ isoler deux variétés de porte-graines d’environ un kilomètre. De plus, il est essentiel de prendre en compte que la Carotte Sauvage s’hybride très aisément avec les variétés cultivées. Ainsi, dans les régions où elle est très présente, l’ isolation par distance devient impossible. Il faut alors recourir à la méthode d’encagement ou de pollinisation manuelle. Nous vous invitons à découvrir ces techniques sur notre blog. Akène contenant la semence
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Récolte des ombelles
Une fois bien sèches, placer les inflorescences dans un sac en toile et les battre avec un bâton souple ou les passer au tamis à large maille afin d’en décrocher les semences. Trier ensuite les graines des déchets en utilisant un tamis et en vannant. Ombelles de Carottes devenant brunes et sèches
La maturation des semences de Carotte est assez longue. La récolte s’effectue, avec un sécateur, lorsque les premières ombelles deviennent brunes et sèches. Les placer alors directement dans un sac puis les étaler sur un tissu et les laisser sécher 2 ou 3 semaines.
FICHE TECHNIQUE
Comme de nombreuses plantes de la Famille des Apiacées, ce sont les premières ombelles qui donneront les meilleures graines. Ainsi, il est conseillé de récolter de préférence les semences des ombelles primaires puis, si besoin est, les semences des ombelles secondaires.
Les semences de Carottes portent des barbes, ce qui les rend difficiles à manipuler. Il est possible de les éliminer en frottant toutes les semences dans un sac en toile ou sur un tamis à maille fine.
Semences de Carottes ébarbées Semences de Carottes “Nantaise Améliorée” barbues
Leur durée germinative moyenne est de 5 ans, mais elles peuvent, cependant, conserver une faculté germinative jusqu’à 10 années et plus. Un gramme contient de 700 à 800 semences lorsqu’elles sont barbues. Ébarbées, un gramme en contient un millier. Les semences de Carottes peuvent parfois rester en dormance durant les trois premiers mois suivants la récolte.
Retrouvez la fiche technique complète sur le blog, rubrique Autonomie Semencière :
WWW.BLOG.KOKOPELLI-SEMENCES.FR
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ARTICLE DE FOND
MANIFESTE DE KOKOPELLI Pour une insurrection fertile
Nous ne sommes pas une organisation politique ; nous ne sommes adhérents d’aucun parti, d’aucun dogme scientifique, d’aucune théorie farfelue. Nous sommes simplement une association œuvrant depuis plus de 20 ans à la protection de la biodiversité, dans un contexte de criminalisation de nos activités, de harcèlement judiciaire, mais aussi d’instrumentalisation des institutions et de la législation par une industrie agrochimique toute puissante. L’Association Kokopelli est forte, à ce titre, d’une longue expérience de défense de l’intérêt général et de lutte contre la tyrannie des intérêts commerciaux prenant les habits de la République. De ces longs et multiples combats nous avons tiré un enseignement fondamental : le gouvernement et les règles qu’ il édicte sont rarement le reflet du bien commun. Au contraire, l’ intervention du pouvoir exécutif n’est généralement dictée que par des intérêts mercantiles, eux-mêmes représentés par telle ou telle industrie, et ce risque est d’autant plus important que les intérêts financiers en jeu sont grands, comme c’est le cas, hélas, en matière de santé et de maladie. Aujourd’hui, comme tous les Français, nous tentons de survivre à la crise actuelle sous une férule administrative et policière qui ne cesse de se durcir et qui prend chaque jour davantage le visage du terrifiant roman d’anticipation de George Orwell, 1984. Aussi nous prenons la plume pour donner l’alerte et appeler à une insurrection fertile, avant qu’il ne soit trop tard et que la tyrannie sanitaire, qui se matérialise sous nos yeux chaque jour un peu plus, ne devienne une réalité irréversible.
Pourquoi sommes-nous aussi inquiets alors que certains croient qu’il s’agit seulement d’un mauvais moment à passer et que les choses reviendront à la normale « lorsque nous en aurons fini » avec ce vilain virus ? 20 20
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Parce que, dans un contexte d’évolution constante du virus (3) et de la très faible mortalité qui lui est attachée (4) (0,15 % en moyenne (5) — y compris les très nombreux décès « avec COVID ») — bien loin des 3,4 % estimés initialement par l’OMS (6), nous croyons qu’il est extravagant de prétendre vouloir « éradiquer » un organisme désormais dans notre écosystème, aux côtés de centaines de milliers d’autres, sous le seul prétexte qu’ il est nouveau. Cela nous conduira immanquablement à d’autres scenarios excessifs comme celui que nous vivons actuellement. L’OMS (7) et l’industrie pharmaceutique (8) ont d’ailleurs annoncé il y a des mois que ce coronavirus allait devenir endémique sur toute la planète et que nous allions devoir vivre avec lui « pour toujours » ;
ARTICLE DE FOND
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Tout d’abord parce que les mesures restrictives mises en place lors des périodes de crises ne sont jamais retirées complètement par la suite (1). D’ailleurs, le gouvernement a déjà tenté de faire entrer dans le droit commun un grand nombre de ces mesures (2) et de les muer ainsi en instruments banals de contrôle et de répression que le pouvoir exécutif pourra actionner à sa discrétion ;
Ensuite, parce que le lot de mesures incroyablement liberticides qui accompagne les annonces contradictoires et singulièrement arbitraires de l’exécutif (9) nous est imposé sans le moindre respect du processus démocratique (10), dans un contexte de destitution du Parlement (11) et d’abus (12) sans précédent des habilitations à légiférer par ordonnances (12) ; Parce que la stratégie gouvernementale de lutte contre la “pandémie” s’appuie sur les opinions technico-médicales (13) exprimées par une poignées de personnalités scientifiques, non dépourvues de conflits d’ intérêts (14), dont les décisions impactent dramatiquement tous les domaines de la vie sociale et économique du pays (15). Ainsi, les médecins sont loin d’être les seuls concernés et ne devraient donc pas être les seuls consultés (14) ; Parce que les fondements statistiques et scientifiques des décisions qui sont prises, s’ils étaient maigres et incertains au début de la crise, sont aujourd’hui très largement contestés par la communauté scientifique (16) elle-même, lorsqu’ ils ne sont pas tout simplement inexistants (17) ;
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ARTICLE DE FOND
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Parce qu’ il est aujourd’hui évident que la pléthore de mesures autoritaires prises par l’exécutif n’a eu aucun effet sur l’augmentation ou la diminution des contaminations, voire aurait provoqué l’ inverse des effets attendus (19) (ce qu’à encore confirmé une étude publiée par l’université de Stanford, sous la direction du très renommé Prof. d’épidémiologie John Ioannidis (16)) ; et ce alors qu’elle a effectivement eu des conséquences dramatiques (20) sur les moyens de subsistance et les conditions de vie de millions de personnes dans notre pays ;
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Parce que la mauvaise foi du gouvernement est évidente lorsqu’ il est question d’éviter l’implosion des hôpitaux, alors que dans le même temps le nombre de lits et les ressources disponibles sont encore et toujours diminués (21) ;
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Parce que toute la communication gouvernementale (22) et médiatique (23) vise manifestement à alimenter la peur et à conditionner la population en vue de lui faire accepter les vexations qui lui sont imposées, de même que le vaccin, comme seule solution à la crise ;
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Parce qu’au contraire, des traitements existent (24) et que nous en avons été tenus soigneusement éloignés, y compris par le biais d’articles scientifiques scandaleusement frauduleux (25) ou d’interdiction pure et simple de prescrire (26) ;
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Parce que malgré cela les mesures les plus infantilisantes (18), dégradantes, voire délétères sont maintenues et même durcies : le port du masque toute la journée et dans tous les lieux de vie, y compris pour nos enfants de plus de 12 ans puis de seulement 6 ans, les « bulles » de fréquentations privées, les couvrefeux, les interdictions de visites de nos aînés, les attestations auto-remplies pour nos déplacements essentiels ou encore les rayons de déplacement tolérés, à des distances parfaitement arbitraires de 20 km, 2 km, 1 km… ;
Parce que nous avons été très choqués par la cabale organisée contre les promoteurs de ces traitements, allant des menaces de mort (27) aux procédures disciplinaires en Conseil national de l’Ordre des médecins (28), en passant par le lynchage médiatique, les procédures judiciaires et la privation des médicaments utilisés par le blocage des livraisons attendues (29) ; Parce que nous sommes atterrés par la censure qui sévit dans la Presse (30) et sur les réseaux sociaux (31) à l’encontre de toute pensée dissidente, de tout esprit critique et de toute tentative de démêler le vrai du faux et de comprendre ou donner à comprendre, en dehors des sentiers balisés par le gouvernement et les médias mainstream, les tenants et les aboutissants de la crise ;
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Parce que ces vaccins fabriqués en 10 mois et testés en 3 mois et demi seulement — en lieu et place des 7 à 10 années minimum — sont déjà à l’origine d’un nombre très inquiétant de morts soudaines (37) (24h post-vaccination) ou suspectes (délai plus long), qui touchent l’ensemble des classes d’âge et sont entre 60 (Pfizer, AstraZeneca) et 400 fois (Moderna) supérieures à celles qui suivent le vaccin contre la grippe, sans parler des effets indésirables graves qui ont également explosé dans des proportions jamais atteintes par ce même vaccin contre la grippe ;
ARTICLE DE FOND
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Parce que, fondamentalement, nous craignons que les gigantesques intérêts commerciaux liés à cette « pandémie » (32) aient fortement influencé les décisions prises par le gouvernement, comme c’est manifestement le cas concernant le Remdesivir (33), pourtant non recommandé par l’OMS (34), et comme il est probable que ce soit le cas concernant les vaccins et les contrats de vente aux montants colossaux passés avec leurs fabricants (35). Tout cela au plus grand détriment de notre santé, de notre système de santé et de son budget ainsi que de la dette colossale que nous devrons payer pendant les prochaines décennies (36) ;
Parce qu’ il résulte de ces constatations précoces qu’il est autant probable, pour les 18-44 ans, de décéder du vaccin Covid-19 que du virus lui-même, lorsqu’ il s’agit des vaccins Pfizer et AstraZeneca, et 7 fois plus probable de mourir du vaccin Moderna que du Covid-19 (39), et que malgré cela les autorités sanitaires semblent vouloir, à tout prix, vacciner tout le monde ; Parce que ces signaux alarmants ont conduit 57 scientifiques et médecins de premier plan à demander l’arrêt immédiat de tous les programmes de vaccination Covid-19 (38) ;
Parce qu’au contraire des déclarations du gouvernement et de nos agences de santé, qui prétendent à l’envi que les vaccins seraient efficaces et sûrs, les contrats signés avec les fabricants de vaccins prévoient expressément que ni l’efficacité ni la sécurité des vaccins ne sont garanties (39) et qu’ il ne pourra en découler pour ces fabricants aucune responsabilité ; Parce que nous ne sommes pas amnésiques et que nous nous rappelons des dégâts causés par le vaccin contre la grippe H1N1 (40) largement promu par les autorités, mais terriblement délétère pour un grand nombre d’Européens, désormais condamnés à vivre avec les symptômes invalidants de la narcolepsie ;
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ARTICLE DE FOND
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Parce que, comme l’ont déjà dit certains : « bien pire qu’un méchant virus, ce serait un mauvais vaccin », injecté à des millions, voire des milliards de personnes en parfaite santé, et qui pourrait causer des dommages majeurs et irréversibles dans la population, à une échelle jamais atteinte jusqu’à présent ;
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Parce que nous refusons fermement ce passeport sanitaire, imposé par le gouvernement, qui nous conduira vers une société d’apartheid où les personnes non vaccinées n’auront plus aucun droit et feront l’objet, partout, d’une ségrégation inadmissible ;
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Parce que c’est bien la liberté qui est au cœur de notre mission, qu’ il s’agisse de liberté de semer ou de liberté de circuler, de liberté d’entreprendre ou de travailler, de liberté de manifester ou de se réunir, de liberté d’expression ou de conscience, etc. ; en somme, de toutes les libertés qui sont inscrites dans nos constitutions depuis la Révolution française et même avant, et qui sont actuellement réduites à néant ; Parce que nous sommes bien décidés à faire fonctionner notre outil de travail, malgré les mesures insensées qui nous sont imposées, afin de poursuivre la distribution, le plus largement possible, de nos semences d’émancipation et de dissidence, et ainsi défendre nos valeurs et nos idéaux.
Pour toutes ces raisons, nous appelons à l’ insoumission, dans les esprits et dans les cœurs, par le refus collectif de se soumettre aux folles injonctions de ceux qui croient être nos maîtres, et par la proclamation de notre droit à l’autodétermination. Les alternatives aux dérives de cette société malade sont déjà là. Elles naissent, chaque jour, sous forme de collectifs, d’éco-lieux, de projets agroécologiques, d’écoles alternatives, d’économies locales et circulaires, etc. D’excellents scientifiques et médecins proposent une nouvelle vision de la médecine (41) avec comme réels objectifs le soin et la prévention. Initions, participons et soutenons ces étincelles d’espoir et de renouveau afin d’accueillir nos enfants, et ceux qui viendront après eux, dans un monde de liberté, de solidarité vraie, de respect mutuel et de partage.
24 24
Certaines sources peuvent avoir fait l’objet de censure entre la rédaction de ce manifeste et sa publication. 1.
L’intervention explosive de l’avocat Patrice Spinosi chez Yann Barthès au sujet des atteintes à nos libertés. Site : <www.facebook.com/carldemoncharlineofficial> décembre 2020
2.
Geny V. Le gouvernement remet à plus tard son projet de loi controversé sur la gestion pérenne des crises sanitaires. Site : <www.marianne.net> 23 décembre 2020
3.
Mutations, variants : ce que les génomes nous apprennent. Site : <www.mediterranee-infection.com> 27 octobre 2020
4.
Covid-19 : un taux de mortalité d’au plus 0,3 %, selon les spécialistes américains. Site : <www.lecourrierdusud.ca> 29 mai 2020
5.
Ioannidis JPA. Reconciling estimates of global spread and infection fatality rates of COVID-19: An overview of systematic evaluations. Site : <pesquisa.bvsalud.org/portal/> mai 2021
6.
Allocution liminaire du Directeur général de l’OMS lors du point presse sur la Covid-19. Site : <www.who.int> 3 mars 2020
7.
Hérard P. Covid-19 : L’OMS prévient que l’épidémie pourrait ne pas s’arrêter malgré les vaccinations. Site : <www.information.tv5monde.com> 29 décembre 2020
8.
Covid-19. « Le monde devra vivre avec le virus pour toujours », déclare le PDG de Moderna. Site : <www.ouest-france.fr> 15 janvier 2021
9.
Quatremer J. Confinement : le débat interdit. Site : <www.liberation.fr> 30 avril 2020
10.
Soucheyre A. À l’Assemblée nationale, Olivier Véran brutalise les débats sur le Covid. Site : <www.humanite.fr> 5 novembre 2020
11.
Melki S. Tribune, L’état d’urgence sanitaire ou la destitution du Parlement. Site : <www.blogs.mediapart.fr> 8 décembre 2020
12.
Projet de loi autorisant la prorogation de l’état d’urgence sanitaire et portant diverses mesures de gestion de la crise sanitaire. Site : <www.senat.fr>
13.
Cassia P. Les Diafoirus du confinement. Site : <www.blogs.mediapart.fr> 26 février 2021
14.
Nguyen Dang J, Zagdoun B. Conflits d’intérêts : le Conseil scientifique est-il lié aux laboratoires pharmaceutiques, comme le sous-entend Didier Raoult ? Site : <www.francetvinfo.fr> 09 juillet 2020
15.
Les conséquences de la crise sanitaire de la Covid-19 : Impacts économiques, démographiques et sociétaux. Site : <www.insee.fr> 1 mars 2021
16.
Bendavid E, Oh C, Bhattacharya J, Ioannidis JPA. Assessing mandatory stay- at- home and business closure effects on the spread of Covid-19. Site : <www.onlinelibrary.wiley.com> 21 décembre 2020
17.
Obligation du port du masque « sans aucun fondement scientifique » selon le Pr Toubiana qui fustige un « choix politique » : Covid Infos. Site : <www.covidinfos.net> 22 août 2020
18.
Liogier R. De l’infantilisation à l’autoritarisme. Site : <www.liberation.fr> 14 janvier 2021
19.
Efficacité du confinement et étude de prévalence sérologique en Espagne. Site : <www.mediterranee-infection.com> 14 mai 2020
20.
Pauvreté et inégalités en France, aggravées par le Covid. Site : <www.oxfamfrance.org> 25 janvier 2021
21.
SOS Hôpital ! Alerte : fermeture de lits dans les hôpitaux dans l’après-Covid19. Site : <www.syndicat-infirmier.com> 14 juin 2020
22.
Info Coronavirus Covid-19. Site : <www.gouvernement.fr>
23.
Ceci n’est pas un complot ! Site : <www.youtube.com> 12 février 2021
24.
Mal traités : le documentaire choc. Site : <www.maltraites-ledoc.com>
25.
Morin H. « The Lancet » annonce le retrait de son étude sur l’hydroxychloroquine. Site : <www.lemonde.fr> 4 juin 2020
26.
Véran O. Arrêté du 23 mars 2020 prescrivant les mesures d’organisation et de fonctionnement du système de santé nécessaires pour faire face à l’épidémie de Covid-19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire. Site : <www.legifrance.gouv.fr> 24 mars 2020
27.
Beliaeff L. Covid-19 : après des menaces de mort, Didier Raoult porte plainte contre un chef de service du CHU de Nantes. Site : <www.france3-regions.francetvinfo.fr> 8 décembre 2020
28.
Philippe B. Un généraliste qui prescrit la chloroquine menacé de sanctions par l’Ordre des médecins. Site : <www.capital.fr> 6 mai 2020
29.
Lamarque G. Coronavirus : privé d’hydroxychloroquine pour ses patients, Didier Raoult saisit la justice. Site : <www.ladepeche.fr> 4 novembre 2020
30.
Roselyne Bachelot souhaite un réexamen du statut de France Soir. Site : <www.leparisien.fr> 29 janvier 2021
31.
Marche arrière : Facebook ne bannit plus les théories sur un Covid fabriqué en laboratoire. Site : <www.marianne.net> 27 mai 2021
32.
Les Effets Du Coronavirus Sur L’Industrie Pharmaceutique. Site : <www.forbes.fr> 27 août 2020
33.
Une très vilaine histoire : le remdesivir, IHU Méditerranée-Infection. Site : <www.youtube.com> 24 novembre 2020
34.
L’OMS ne recommande pas l’administration de remdesivir aux patients Covid-19. Site : <www.who.int> 20 novembre 2020
35.
Guéguen E. Achats européens des vaccins : un secret très bien gardé. Site : <www.franceinter.fr> 19 février 2021
36.
Collomp F. La dette française ne retrouverait pas son niveau pré-Covid avant… 67 ans. Site : <www.lefigaro.fr> 20 mai 2021
37.
Effets indésirables en Europe sur les vaccins Covid-19 Pfizer, Moderna et AstraZeneca. Site : <www.reinfocovid.fr> 17 avril 2021
38.
57 scientifiques et médecins demandent l’arrêt immédiat de toutes les « vaccinations » Covid-19. Site : <www.francesoir.fr> 9 mai 2021
39.
Les contrats signés entre la Commission européenne et les fabricants de vaccins. Site : <www.lawyers4democracy.com>
40.
Gallagher P. EU health chief : children suffered ‘terrifying experiences’ from swine flu vaccine side effects. Site : <www.inews.co.uk> 22 février 2017
41.
Analyse complète des vaccins anti Covid par le groupe de travail Vaccin. Site : <www.stopcovid19.today> 31 janvier 2021
ARTICLE DE FOND
BIBLIOGRAPHIE
Retrouvez l’article avec les liens intéractifs, rubrique Au cœur de Kokopelli / Nos Pavés dans la Mare :
WWW.BLOG.KOKOPELLI-SEMENCES.FR
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NOS ACTUALITÉS
CLAIRS, ESTHÉTIQUES ET COMPLETS, COMMENT NOS SACHETS SONT-ILS RÉALISÉS ?
Un travail historique Il y a 22 ans, l’entreprise familiale “Terre de Semences” créée par Sofy et Dominique Guillet fut contrainte, sous les pressions et les attaques des pouvoirs publics à la solde de l’agro-industrie, de fermer. Afin de ne pas perdre le fruit de plus d’une dizaine d’années de recherches, de préservation, de prospection, de création d’un réseau de producteurs/multiplicateurs professionnels, de consolidation d’une des plus importantes gammes de semences libres disponibles en Europe, ils fondèrent Kokopelli. L’association continua donc, sans transition ou presque, cette importante mission.
La base de données botaniques élaborée par Dominique, déjà très complète à l’époque, n’a eu de cesse, au fil des années, de s’étoffer, d’accueillir de nouvelles variétés potagères, aromatiques, céréalières et florales, ou de nouvelles espèces médicinales. C’est grâce à elle, et à tout ce précieux travail, que nous sommes aujourd’hui en mesure de partager, sur tous nos supports — des fiches techniques aux sachets de semences en passant par les descriptions sur notre site internet — des informations et caractéristiques variétales précises et détaillées.
Les producteurs professionnels de Kokopelli, qui cultivent et multiplient (en fonction des besoins, des contraintes techniques ou du planning de production préalablement établi) les variétés proposées par l’association, apportent — grâce à leur retour d’expérience — de nombreux et précieux compléments d’ information. Certains d’entre eux œuvrent également à l’enrichissement de la diversité en créant de nouvelles variétés libres qui seront, une fois stabilisées, mises à disposition du domaine public.
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Pour autant, le travail ne s’arrête pas là. Quotidiennement, nous enrichissons la base de données avec de nouvelles informations
et des mises à jour issues de recherches plus récentes ou des retours terrain du réseau de producteurs/multiplicateurs.
Conçus en papier kraft, par choix écologique, afin de contourner l’usage généralisé d’emballages plastifiés, les sachets ont évolué au fil du temps notamment grâce à un travail d’uniformisation des informations et d’ illustration des variétés. Aussi bien destinés aux particuliers qu’aux professionnels, les indications et conseils présentés regroupent les points essentiels à la culture et au choix de la variété.
Des semences 100 % biologiques, libres de droits et reproductibles
La description permet de découvrir, dans les grandes lignes, les informations importantes de la variété.
NOS ACTUALITÉS
En constante évolution
Le guide de cultures offre les informations techniques ou pédoclimatiques : conseils de semis, de repiquage et de soins, calendrier, critères botaniques (exposition, type de sol, etc.). Les attributs détaillent les critères spécifiques de la variété : taille, poids des fruits, couleurs, texture, goûts, etc. Les données pratiques servent à connaître le taux de germination, le numéro de lot, le prix et la contenance.
Nom de la variété
Description courte et précise
Calendrier des semis et des récoltes
Espèce
Illustration unique Contenance du sachet
Conseils de semis et de culture
Critères variétaux
N°de lot
Prix, Taux de germination, Origine
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NOS ACTUALITÉS
Ainsi, Louise, Ananda (service Semences) et Virginie (service Solidarité) réalisent les recherches nécessaires — à l’aide de nombreux ouvrages de référence, récents ou anciens, de sites internet et de toutes autres ressources informatives ou techniques reconnus — et rédigent les contenus associés : descriptions, fiches techniques, etc.
« Nos sachets sont aussi bien destinés aux jardiniers amateurs qu’aux professionnels, ainsi, conserver une rigueur scientifique et des informations poussées et précises est essentiel. » Louise Louise, en charge d’uniformiser les informations déjà présentes sur les sachets et de renseigner celles des nouvelles variétés, nous confie : « Nos sachets sont aussi bien destinés aux jardiniers amateurs qu’aux professionnels, ainsi, conserver une rigueur scientifique et des informations poussées et précises est essentiel. Par exemple, se procurer une Tomate à croissance déterminée ou une à croissance indéterminée, d’autant plus pour un maraîcher, n’est pas du tout la même chose en termes de production et d’étalement de la récolte dans le temps. »
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Louise, assistante service Semences
Des illustrations qui soulignent les spécificités variétales Les illustrations offrent un aperçu esthétique et clair de la variété et de ses critères. Réalisées par Elysa, Laëtitia, Mathilde et Nessa au crayon ou à l’aquarelle, elles demandent plusieurs heures de travail pour assurer la justesse et la beauté des détails. Les illustratrices s’appuient sur les descriptions variétales et sur des photographies représentatives choisies par Alizé, graphiste, qui post-traite ensuite ces dessins et peintures afin de compenser l’absorption des couleurs liée au papier kraft. La collaboration autour de cette mission apporte une harmonie tout en conservant la « patte » de l’artiste comme nous le confie Laëtitia : « Je pense que petit à petit, nos styles respectifs se sont inspirés du travail de chacune. Des fois, après avoir vu la réalisation de Nessa, je vais lui dire “Waouh ! Mais comment tu as fait ça ?! Ah oui, il me faut jouer de telle et telle manière avec les couleurs”. En fait, on se questionne toutes, ce qui nous permet de découvrir de nouvelles façons de faire et je pense qu’au final, ça se voit sur nos illustrations. L’ensemble est homogène, mais on distingue bien le style propre à la dessinatrice. »
Laëtitia, illustratrice
Une impression sur mesure Les sachets, imprimés en interne en fonction des priorités, présentent des informations spécifiques au lot pour chacune des variétés (son numéro, son taux de germination et son origine). Ainsi, Éragon, chargé des impressions et accompagné de Charlène pendant les périodes denses, imprime à chaque demande — en provenance du service Production, pour l’arrivée d’un nouveau lot, ou du service Expédition, pour ceux déjà en stock — une quantité de sachets estimée en fonction des besoins pour la saison à venir. Pas plus, pas moins. Les 6 imprimantes jet d’encre n’utilisent ni solvants ni encres toxiques. Originellement conçues pour l’ impression d’enveloppes, elles fonctionnent en duo, pour d’une part le recto et d’autre part le verso, et leurs paramètres se définissent spécifiquement pour chacune d’elle. En raison d’un format particulier et d’une réalisation sur mesure, cela représente un réel défi avec des contraintes telles que la perforation, la triple épaisseur aux jointures, les dimensions variables, etc. L’acquisition de nouveaux matériels et un changement de processus permettent actuellement d’ imprimer jusqu’à 25 000 sachets par jour en fonction des besoins — en comparaison aux 2 000 il
Muni d’une poignée de sachets, qui tel un jeu de cartes vole entre ses doigts à toute vitesse, Eragon vérifie, d’un œil expert, la conformité de l’impression : « Après chaque impression, que j’en fasse 50 ou 10 000, j’ inspecte qu’ il n’y ait pas d’erreurs. Je prends une grappe de sachets à la sortie de l’ imprimante et je la fais défiler entre mes mains. Je peux détecter une erreur en quelques secondes. Avec ce geste, je vois directement quand il y a une impression qui dénote. C’est comme quand tu fais un film en faisant plein de dessins dans le coin d’un carnet. Visuellement, tu remarques le changement ! Par contre, (en rigolant) il ne faut surtout pas cligner des yeux. »
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y a encore peu de temps —, et apportent un important gain d’efficacité. « C’est challengeant, c’est un jeu, toujours faire mieux », s’en amuse Éragon qui a maintenant le recul nécessaire après presque un an aux impressions.
C’est ainsi que les impressions donnent le rythme à l’équipe de l’ensachage…
Eragon, chargé d’impression
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Accueillis chez lui l’été dernier, Kévin Rhéty nous a partagé, au détour des Tomates “Ispolin” qui rougissaient dans la serre ou encore de ses Tournesols “Beauté d’Automne” — de hauts soleils sur pied —, sa vision de l’agriculture et de l’autonomie.
« Je me sens un petit paysan qui vise une autonomie et qui a envie de revenir à de vraies valeurs »
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À LA RENCONTRE DE KÉVIN RHÉTY
Producteur de semences animé par l’échange d’expériences
Kévin intègre le réseau de producteurs de Kokopelli en 2017 aux côtés de son associé de l’époque, Julien Fourel, en Ardèche. Aujourd’hui installé à 850 m d’altitude sur le flan d’une des crêtes verdoyantes de Chazelles, en Haute‑Loire, c’est sur ses 3 000 m² qu' il multiplie plus d’une cinquantaine de variétés en privilégiant le non-travail du sol, le paillage, le mulch et — pour les cultures gourmandes — quelques apports de fumier des chèvres et moutons de son voisin. Sa compagne et lui portent, au quotidien, leur projet de ferme vivrière à l’ancienne, en polyculture élevage, avec comme principal objectif l’autonomie alimentaire.
Comment l’aventure de la semence a-t-elle démarré pour toi ?
Pourquoi as-tu préféré te consacrer à la semence ?
J’ai suivi une formation de paysagiste pour avoir un diplôme agricole. Puis, la vie a fait que j’ai dû pas mal travailler en intérim. Jusqu’au moment où, comme pas mal de gens, j’ai un peu craqué. J’ai ressenti le besoin d’un retour à la terre : c’est le schéma un peu classique du néo rural. J’ai alors fait du wwoofing et j’ai eu la chance, en Ardèche, d’arriver sur un lieu où ils cherchaient quelqu’un pour reprendre l’exploitation maraîchère. J’ai ensuite fait une année de transition où je faisais à la fois de la semence et du maraîchage. La troisième année, j’ai uniquement fait de la semence.
J’ai trouvé génial le côté un peu plus “botanique” et le fait de suivre à fond le cycle des saisons. Il faut avoir plus de connaissances et c’est plus intéressant. C’est aussi super changeant et donc physiquement moins difficile. Après, financièrement je m’y retrouve carrément. On ne perd pas tout son temps en vente et moi je n’étais pas un très bon vendeur… (en souriant) Les semences sont déjà commandées et vendues, c’est pas mal ! Et puis s’ il y en a un peu en trop, je les file au troc local de semences.
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NOS ACTUALITÉS Batteuse à grain réalisée artisanalement
Par contre, la saison est plus longue de deux à trois mois en comparaison du cycle de maraîchage, ce qui augmente les risques de ravageurs, de sécheresses, de grêles ou d’intempéries, mais ça vaut le coup ! Que t’évoque le terme permaculture ? Au début, quand je me suis lancé dans le maraîchage, la permaculture a vraiment été comme un fil conducteur. Maintenant, je ne me sens pas du tout permaculteur, je me sens un petit paysan qui vise une autonomie et qui a envie de revenir à de vraies valeurs sans le marketing qui est aujourd’hui fait autour… C’est un terme qui me dérange beaucoup. Faire payer des stages à 800 € les trois jours pour apprendre des trucs que les gens peuvent te partager ou que tu peux expérimenter en wwoofing, je trouve ça dommage. Ce n’est pas du tout une expérience qui s’acquiert en un week-end ou en deux semaines, c’est une expérience à faire, c’est une expérience de vie ! Selon toi, qu’est-ce qu’un légume de qualité ?
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Sur l’année qui vient de s’écouler, j’ai fait la transition entre l’Ardèche et la Haute-Loire, donc une année sans pouvoir faire mon jardin personnel et manger mes légumes ou très peu. Je me suis rendu compte que les légumes achetés en magasin et chez beaucoup de producteurs bio sont pour
Aspirateur détourné en colonne à air pour trier les semences de Laitues
la majorité des hybrides F1 sans goût ! Ils sont hyper chers, ils ne valent rien, ils s’abîment en deux secondes et ne sont pas mûrs… Du coup finalement la différence entre un légume que tu achètes dans un supermarché ou celui que tu prends dans un magasin bio n’est pas très grande, hormis le prix. Surtout quand tu vas voir un petit peu les techniques culturales et compagnie chez les soi-disant “maraîchers bio” qui vendent leurs tomates à 4,50 € le kilo, tu te dis que c’est bien du gros foutage de gueule et qu’on est en train de se moquer du monde. Quand tu cultives toimême tes légumes, tu te rends compte de la différence… Et tu te dis que c’est terrible, que la malbouffe est même dans le bio. Après, il existe quand même pas mal de gens qui font des choses bien. En général, ils n’essayent pas d’avoir la même visibilité que ceux qui font un gros marketing partout. Ils sont dans leur jardin, ils vendent leurs produits en panier ou sur de petits marchés de producteurs. Ces légumes sont beaux, ils ont du goût et ils sont souvent moins
Une recommandation pour ceux qui veulent se lancer ? Pour les gens qui ont envie de débuter dans l’agricole, mon conseil serait de faire attention et de ne pas suivre tout ce que l’on nous dit dans les BPREA1 et dans toutes les formations diverses et variées. On peut faire sans tout ce qui nous est plus ou moins imposé, on peut faire sans la PAC2 et sans les différentes aides. On peut faire tout cela sans s’endetter. Sur de petites surfaces, on peut vivre et arriver à manger bien sans travailler comme un acharné. Tous ces gens
que l’on voit dans les nouveaux reportages sur l’agriculture, surendettés et qui n’en peuvent plus… Ce n’est pas la seule vérité, il y a aussi plein de gens qui y arrivent. Ils vivent super bien, sont heureux, ont le sourire tous les jours et ne trouvent pas du tout que l’agriculture hyper dure. Il faut y aller, il vous faut expérimenter, commencer petit et ne pas hésiter. Et à l’échelle individuelle, faire son potager, cultiver et multiplier ses variétés, en fait ce n’est pas si compliqué et en quelques années on y arrive très bien. Parler “d’autonomie” serait un bien grand mot, mais, en tout cas, on peut arriver à manger ses propres produits une grosse partie de l’année, et ça, je pense que c’est très important !
NOS ACTUALITÉS
chers parce qu’ ils n’essayent pas de faire valoriser leur produit juste par un label. Il faut aller sur place, si les producteurs n’ont rien à cacher, ils te font visiter sans problème leur jardin. Et franchement ça vaut le coup !
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Belles rangées de Laitues en Mélange “Freedom Mix” en fin de floraison
1 Brevet Professionnel Responsable d’Entreprise Agricole 2 Politique Agricole Commune
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