démineur
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petit journal qui creuse… histoires, arts et cultures. avril 2013
Quèsaco ? Insimul
Tantôt gimmick de supporters ou slogans politiques, l'ensemble est aussi une illustration mathématique — traditionnellement des groupes distincts qui parfois se rejoignent mais qui peuvent aussi être vides — qui se résume par « patate ». Serions-nous donc des « patates » à vouloir sans cesse vivre ensemble — In simul — l'un avec l'autre, les uns avec les autres ? À en croire les belles histoires dénichées ce trimestre par votre Démineur, la réponse est pleine d'optimisme : vivre ensemble, sans arrière-pensées, est non seulement possible mais dans certains cas salutaire… De la bande des Cinq aux membres joyeusement fêlés de l'association Nés pas des Anges, Le Démineur vous conte de belles histoires à lire… Ensemble !
lâcher de paroles
Que c’est beau un cheval qui galope sans personne sur le dos !
La question du prochain numéro :
Au fait, à quoi ça sert, l'amour ? ledemineur@agencek.com
C
Déminez avec nous ! Vous trouvez qu'il est trop souvent question de Blot-l'Église dans votre Démineur ? La solution est simple : contactez-nous, envoyez-nous des informations concernant les perles de votre commune ! Car pour creuser toujours plus, nous avons besoin de vous. Vous connaissez un voisin, un ami, un membre de votre famille qui possède un don… Envoyez vos informations, suggestions, remarques à : ledemineur@agencek.com
’était des copains et copines qui s’aimaient bien et s’assemblaient de temps à autre pour casser une petite graine, boire un coup, se raconter des histoires, parler du pays, écouter une chanson, danser un pas de rock, se marrer, se disputer un peu sur la politique, la chasse, l’écologie, se donner un coup de main, et plus si affinités… Un jour, une drôle d’idée vint à l’un d’eux, ou à l’une, car on ne se rappelle plus très bien qui avait dit quoi. ‑ Et si on se faisait une non-association ? Aussitôt, ce fut la pagaille, comme presque toujours, car l’ordre (y compris du jour) ils connaissaient pas trop, et même ils aimaient pas du tout. Un jour, une grosse tête avait dit à la télé que l’univers, sous ses dehors bien comme il faut, et toujours the right thing in the right place, ne cesse de courir vers le plus grand désordre possible. Et eux, ils voulaient faire pareil, non mais des fois… ‑ Alors, on ferait quoi, que t’as dit ? ‑ Une non-association ! ‑ Il est ouf là çui ! C’est quoi, c’machin ? ‑ Eh ben, ce serait le contraire d’une association ; elle
serait pas déclarée, on n’aurait pas de statuts, pas de président, pas de vice-président, pas de secrétaire ni de secrétaire adjoint, pas de trésorier, pas de cotisation… ‑ Pas de caisse, pas de fric, de monnaie, de flouze, de blé, d’artiche, d’oseille, de grisbi, de pognon ? ‑ Ben non ! ‑ C’est chelou, non ? Et comment on paierait les tracts, les bulletins, les convocations ? ‑ C’est simple, y en aurait pas. Tout se passerait de bouche à oreille. ‑ Mais c’est de l’oligarchie ! ‑ De l’anarchie, tu veux dire… Et si elle n’était pas ce que tu crois ? Si, au lieu d’être une absence d’ordre, c’était un ordre intime, venu de l’intérieur de soi, et non imposé de l’extérieur… c’est-à-dire finalement par l’État ? ‑ Là, tu délires sec, man ! C’est de l’ufologie !* ‑ Non ! De l’u-to-pie ! Mais comment pourrions-nous vivre à peu près heureux sans tendre vers ce rêve jamais réalisé, et heureusement irréalisable, qui s’appelle l’utopie ? ‑ Pourquoi tu dis « heureusement irréalisable » ? >>>
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T’es louftingue ! ‑ Parce que je craindrais que, comme toute révolution, même bien commencée, l’utopie, une fois atteinte, ne finisse par se tourner en son contraire ! ‑ Et elle s’appellerait comment ta non-association ? ‑ Et pourquoi tu voudrais qu’on l’appelle comme ci ou comme ça ? Appelle-la comme tu veux dans ta tête… ‑ Vrai ? Alors je dirai que c’est une conteste-à-terre !... ‑ Si tu veux. ‑ Et y aura pas du tout de règles ? ‑ Ah, si ! Celle qu’on se donnerait entre nous. Par exemple, celle de rester poli et courtois, et d’écouter l’autre jusqu’au bout avant de lui répondre, même si on n’est pas d’accord du tout avec lui ou elle. ‑ Ouais, mais si y a personne pour commander, ça va être le bor…, le désordre. ‑ Donc, selon toi, quand il n’y a pas des ordres, il y a donc forcément désordre ? ‑ Admettons que t’aye raison… Mais sans fric, qu’est-ce qu’on va pouvoir faire ? Tu sais bien que le pognon commande tout… ‑ Justement, c’est ça qu’on veut pas ! Chacun contribuera comme il pourra, comme il voudra. Et surtout, il s’agira moins de payer que de faire ! ‑ Et faire quoi ? ‑ J’sais pas moi. De tout, des barbeucs, du cinoche, des randos, à pied, à VTT, à cheval si t’en as un. On jouerait au foot… au babyfoot… à la belote… aux boules… au scrabble… aux fléchettes… Et puis, on s’aiderait les uns les autres, réparant une porte, redressant un mur, changeant des tuiles sur un toit… On s’ferait du covoiturage. Les soirs, on irait aux spectacles de La Passerelle… On écouterait de la zikmu qu’on aime ou même on en jouerait, on lirait des poèmes, on en écrirait pt’être… ‑ Écrire des poèmes ! Ah là, mec, t’es carrément barge ! T’en as pas assez chié à l’école avec ça ? Pourquoi pas jouer du Chat qui expire pendant qu’t’y es ?... ‑ Du Shakespeare ? Et pourquoi pas ? J’allais en savoir plus quand le coq a chanté… Gyb
(*) L’ufologie s’intéresse aux Unidentified Flying Objects (UFO), nos OVNIs.
Gens d’ici 1 La Bande des Cinq écume les marchés
« On ne sera jamais riches, mais on aime ce qu’on fait ! »
Fille d’éleveurs (Viviane), venue du monde de l’équitation (Élodie), formées aux techniques horticoles (Céline) ou pastorales (Sandra), ou connaissant bien la cuisine du Cameroun (Maddy), nos Cinq ne sont pas des bleues !
Laquelle des cinq interlocutrices a prononcé ces mots ? Aucune peut-être, et pourtant chacune a dit la chose à sa manière. Ainsi s’expriment chez les personnes jeunes, dans les secteurs d’activité à dimension humaine, le rejet des excès cancéreux de « l’avoir » et l’aspiration à une façon plus frugale et naturelle « d’être au monde » Une lueur d’espoir en ce monde dominé par monseigneur le Fric ! Céline Boileau (Villards, Blot), associée à Alexandre Dufour et William Marotte (avec qui elle formera le prochain GAEC La Belle Plante) travaille en bio certifié (légumes, plants, fleurs et tisanes en infusettes). Sandra Javoy (Le Périssel, Blot) produit laitages et fromages de brebis. Viviane SerreMonteil élève salers et volailles sur ses terres de Pouzol. Élodie Sardier (La Faye, Blot) concocte de doux savons au lait d’ânesse ; Maddy Sardier, (Charbonnières-les-Vieilles) caramélise des douceurs africaines : amandes, cacahuètes, coco… Leur complicité amusée et leur façon d’être sérieuses avec désinvolture, traduisent l’entente naturelle qui règne entre elles, en une génération spontanée d’association. Comme les trois mousquetaires qui étaient quatre, nos Cinq ont leurs d’Artagnan : Olivier Laurençon, éleveur de porcs à Davayat, et Marc
Viguié (élevage de charolais) proposent leurs préparations, charcutières notamment.
Complicité amusée Céline et Sandra se sont rencontrées et liées sur les marchés où elles sont présentes (quand elles n’y délèguent pas leur compagnon)*. Quant à Élodie et Céline, elles avaient six ans à elles deux en maternelle. Très vite, cette troïka originelle Céline, Sandra, Élodie a attiré dans son orbite Viviane, Maddy… et les garçons ! Seule Céline bénéficie de la certification « bio », ses amies préférant parler de méthodes et de produits naturels ou d’agriculture raisonnée. Mais toutes cherchent à fidéliser une clientèle de proximité et tiennent à la qualité de leurs produits. Et leur entente est si bonne qu’ayant fait (éventuellement par Internet pour les « abonnés ») une commande à plusieurs d’entre elles,
vous pouvez en régler la totalité à une seule qui se « débrouillera » avec ses complices. Naguère, subsistait à Blot, sur la place de la Fontaine, un petit marché : boucherie et charcuterie, laitages, légumes naturels et fleurs, parfois vêtements. Il fut même question de le « dynamiser », mais c’est le contraire qui s’est produit et comme le bourg a vu fermer sa poste, son restaurant et sa boulangerie, il a vu aussi disparaître son marché. Enfin, pas tout à fait puisque nos cinq fringantes, qui concoctent un projet d’association, reprennent le flambeau abandonné, malgré les conditions d’inconfort que leur font parfois la bise qui vente et la nue qui pleure… Gyb
(*) Les points de vente ne sont pas les mêmes pour toutes : elles se partagent entre Loubeyrat, Manzat, Saint-Gervais, Riom… et Blot, le samedi matin sur la bascule de l’ancien foirail.
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À ciel ouvert
Du soleil plein Sel des Combrailles les yeux, du Mettez du SEL dans votre vie vent plein les cheveux ! La petite coopérative Combrailles Durables, créée en 2008 à Loubeyrat, continue son chemin militant, sans but lucratif. Objectif : produire ensemble des énergies renouvelables Le but est de faire une cagnotte entre gens de villages proches pour produire ensemble des énergies renouvelables là où investir seul aurait été techniquement difficile. Bien des gens rêvent de devenir propriétaires de panneaux solaires mais c’est encore très coûteux (900 € environ) et pas simple. Combrailles Durables permet à chacun de devenir producteur pour 50 € d’investissement.
Pour vivre l’expérience de l’entraide par l’échange, Le Démineur vous donne les bonnes ficelles…
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uelle douce Utopie d’imaginer un monde sans argent, où le savoir-faire, l’entraide, l’échange de biens seraient au service de tous, où Suzanne, 50 ans, recevrait gratuitement 3 stères de bois de Marc, 30 ans… Suzanne ne sait pas « faire du bois », en revanche l’informatique ne lui fait pas peur, et elle aide Jules et Sandrine à créer leur site. Dans un mois, Marc aura besoin de monde pour vider une grange, il donne aussi pas mal de meubles.
Utopie ? Non, ça existe Ça s’appelle le SEL, Système d’Échange Local. Expérimenté dans les années 80 au Canada, le premier SEL français a été fondé en 1994 en Ariège, département très attractif pour les néo-ruraux. Depuis, la France compte environ 300 SEL de taille plus ou moins modeste, de 2 à quelques centaines de membres.
Comment ça marche ? C’est une structure associative qui permet aux adhérents habitant dans un même secteur géographique d’échanger services, biens, savoirs. Une valeur est attribuée à chaque échange : la Fi’Sel, monnaie fictive du SEL des Combrailles. On estime que 60 Fi’Sel valent une heure de travail, qu’il
s’agisse de cueillir des pommes ou d’aider à préparer un concours. L’association distribue à chaque nouvel adhérent un carnet où il comptabilisera dons et dépenses, à partir d’un crédit initial de 100 Fi’Sel. Le montant d’un échange est toujours fixé de gré à gré entre deux adhérents.
Le plus d’Internet L’association Sel des Combrailles voit le jour en 2011. Internet est dans d’innombrables foyers. La boîte mail de l’association reçoit les demandes et les propositions de ses adhérents puis les renvoie sur toutes les messageries connues et un échange s’établit entre personnes intéressées. Sans cette organisation centralisée, le système ne fonctionnerait pas avec autant de fluidité. Les personnes non habituées aux nouvelles technologies sont tenues informées par téléphone. Le revers de la médaille est la difficulté pour les membres fondateurs d’estimer l’activité et le dynamisme du groupe car le fonctionnement par mail permet une grande autonomie et n’oblige à aucun retour auprès des responsables.
En fin de compte Au-delà de l’entraide générée par ce système, les échanges sont un moyen de faire connaissance, et c’est aussi le but recherché par les pionniers de cette belle entreprise dont le maître mot est « Sélidarité ». Le climat de confiance qui s’instaure entre les « sélistes » permet de tricoter du lien social, et le tricot, ça tient chaud. Laurette Conil
L’électricité solaire, c’est possible en Auvergne En 2013, la coopérative a en production : l’école et la 6e classe de Loubeyrat, l’école et la salle de réunion de Sauterre (Manzat), les gradins de rugby de Manzat, un bâtiment du lycée agricole de Saint-Gervais-d’Auvergne. Chaque part coopérative (50 € l’une) produit environ 161 kW/an soit 5 % des besoins d’un foyer. Pour ne pas verser dans une débauche de moyens techniques, le plus simple reste encore de surveiller ses consommations. Combien consommez-vous en un an ?
Énercoop aide à consommer moins Énercoop, entreprise nationale, distribue de l’électricité aux particuliers, aux collectivités et aux entreprises. Sous statut SCIC, sans but lucratif, tout comme Combrailles Durables, elle fournit de l’électricité 100 % verte. Combrailles Durables ambitionne de vendre sa production à cette autre coopérative d’intérêt collectif et de créer ainsi une AMAP de l’électricité, dès que le système d’achat de l’électricité produite le permettra.
Projets Demain de l’éolien au Bouilhat (Manzat)… Là, un mât de mesure est en place depuis juin 2012. Les premiers résultats laissent penser qu’il est possible d’envisager de l’éolien moyen ; 2013 sera l’année de démarrage du premier parc éolien citoyen d’Auvergne. … et du photovoltaïque au sol ? La plateforme qui servait d’espace technique pour le chantier de l’A89 au Bouilhat, a été rendue à la nature il y a près de 10 ans ; rien n’y a repoussé depuis. Un lieu idéal pour implanter du photovoltaïque au sol et permettre ainsi une recolonisation du site. La première centrale solaire au sol citoyenne d’Auvergne !
À visiter
Contact
Blog du SEL des Combrailles : seldescombrailles.over-blog.com La route des SEL, hébergements solidaires : http://route-des-sel.org/ Contact : seldescombrailles@laposte.net
Isabelle Gardères Praquerit - 63410 Loubeyrat Tél. : 04 73 67 95 02 ou isabelle.garderes@combraillesdurables.fr
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Le filon de la Passerelle
d'éric Royer
Rendez-vous Rendez-vous Vendredi 12 avril/20 h 30.
Vendredi 19 avril à 20 h 30.
Conférence/débat. « La terre se réchauffe-t-elle ? » Par Andréa Flosmann, physicienne au laboratoire de météorologie physique. Cette conférence est proposée par le Conseil général du Puy-deDôme dans le cadre du dispositif « Bivouac des Facs ». À partir de 14 ans. Entrée gratuite. Certaines prévisions alarmistes du GIEC ont pu être contestées, mais le réchauffement se mesure désormais dans les températures continentales et celles des océans comme dans le régime des vents. Quels sont les moyens dont disposent les scientifiques pour décrire les évolutions possibles de ces tendances et leurs conséquences ? Sommes-nous condamnés à subir ces transformations ? Quelles mesures peut-on envisager pour atténuer leurs effets ? Vendredi 17 mai à 14h.
Soirée courts-métrages.
Rencontre senior autour d’une danse
En partenariat avec le festival « Sauve qui peut le court ». Une sélection des meilleurs courts-métrages du festival 2013. À partir de 14 ans. Entrée : 2 €/4 €.
Avec l’ami JoJo. Ouvert à tous. Entrée gratuite. JoJo et son célèbre orchestre à lui tout seul, vous fera danser tout au long de cet après-midi.
Mud Crab Igor Coric, Sheldon Lieberman / Australie / 2012 / Animation Spike vient d’attraper son premier crabe de boue. Maintenant, avec l’aide de Dadda, il va falloir le sortir du panier sans perdre un doigt. Avant que de tout perdre Xavier Legrand / France / 2012 / Fiction Julien a dix ans. Il fait mine de se rendre à l’école mais se cache sous un pont, son cartable empli de vêtements. À quelques kilomètres, Joséphine, 15 ans, fait de même et attend le bus. Vie et mort de l’illustre Grigori Efimovitch Raspoutine Céline Devaux / France / 2012 / Animation/fiction Au début du XXe siècle, un moine errant, Raspoutine, arrive à la cour des tsars de Russie. Négligé et lubrique, le moujik s’introduit néanmoins dans le cénacle de la famille impériale. Ce qui déplaît fortement à certains aristocrates. Solipsist Andrew Huang / Etats-Unis / 2012 / Animation Ils pensaient être les seuls êtres réels dans ce monde étrange… Guang Shio Chuan Quek / Malaisie / 2011 / Fiction L’histoire de deux frères. L’aîné, Wen Guang, est autiste. Les rapports sociaux lui sont difficiles et il a du mal à s’acquitter des obligations de tous les jours. Il a aussi une passion secrète, il collectionne les verres à vin. Welcome and… Our Condolences Leon Prudovsky / Israel / 2012 / Fiction 1991. Avec son caméscope, le petit Misha, 12 ans, filme le voyage de sa famille qui quitte l’URSS pour aller s’installer en Israël. Lorsque la vieille tante meurt dans l’avion, la famille doit passer par les innombrables formalités des douanes israéliennes…
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Vendredi 24 mai à 20 h 30.
Théâtre. Oléanna De David Mamet par le Théâtre de l’eau qui dort. À partir de 14 ans. Entrée : 5 €/8 €. Un incandescent huis-clos sur le pouvoir et les dérives réactionnaires de nos sociétés… Elle est l’étudiante, lui le professeur. Tout les sépare. Elle cherche ses mots, il en use avec brio. Elle craint d’échouer, il va être promu. Scénariste des célébrissimes Incorruptibles, David Mamet a conçu, avec Oléanna, une machination diabolique dont le propos est d’une grande richesse. Complexité des rapports hiérarchiques, vide d’une existence matérialiste, manipulation des mots et des êtres, tentation du puritanisme, critique de l’obscurantisme, sont ici exposés dans une mise en scène chirurgicale. Tout en suivant au plus près la partition de l’auteur, le travail des deux excellents comédiens prend place dans un univers oppressant, le temps d’une performance physique dont nul ne sortira indemne. Jubilatoire pour l’esprit, éprouvante pour les sens, Oléanna est une expérience marquante.
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Cherchez la pancarte « jône » C’est là ! Samedi 1er juin à 21h.
Bal de printemps. Avec l’orchestre Félicien Brut et Michel Chevarin. À partir de 14 ans. Entrée : 5 €/8 € Cette année, le déjà traditionnel bal de printemps sera encore plus show. Préparez-vous à vivre une nuit de danse pleine de surprises. Vendredi 14 juin à 20h.
Théâtre en famille. « Rue de la lune » Par la compagnie « Le petit théâtre Dakoté ». À partir de 6-8 ans. Entrée 5 €/8 €. écrites à partir de faits divers, ces histoires sans paroles racontent la vie (extra)ordinaire de trois résidents d’un îlot pavillonnaire dont le quotidien, à force de ne pas tourner rond, devient un drôle de ballet fantastique. La lune est-elle tombée sur la terre ? Une partition burlesque à quatre têtes et huit mains, aussi légère qu’étrange. Il y a du Tati là-dessous. à déguster en famille !
À Châteauneuf-les-Bains, rive droite de la Sioule, se dresse le château (eau), et juste en face, rive gauche, le Chatô (ô). Entre les deux, le chant de la rivière donne le ton puisque c’est là que Laurette et Jean-Yves ont dédié un lieu à la chanson. Plus largement, le Chatô est ouvert aux spectacles, concerts, expositions… Cet hôtel du XIXe siècle garde le charme de son prestigieux passé thermal : bar imposant en bois massif sculpté, escaliers couleur marbre, décors muraux sur verre… et ses nouveaux propriétaires (depuis juin 2010) souhaitent lui conserver cette authenticité. Ces passionnés de chanson française à texte ont eu envie de créer une petite structure de spectacles de proximité : un « locacultivore » dans la mouvance des « locavores », pour croquer la culture près de chez soi ! Pour faire vivre le lieu, « l’asso Chatô » est née en janvier 2011. Elle compte une cinquantaine d’adhérents qui soutiennent cette démarche culturelle. L’inauguration du Chatô avec un concert de François Gaillard est à l’origine du nom de la bâtisse : du geste du chanteur d’unir ses mains au-dessus de sa tête est née l’idée de l’accent circonflexe. Laurette et Jean-Yves mettent aussi l’accent sur l’aspect convivial des manifestations (accueil, petite salle, buffet…) Le Chatô sort de son hibernation le 16 mars à l’occasion du Printemps des poètes avec Pierre Déliot qui chante Brel. Suivront : Laurent Berger, Rémo Gary, Sébastien Guerrier… Alors suivez le programme ! En juillet, nos « chatôlains » partent en vacances, à la pêche aux découvertes… En août, est prévue une soirée festive et le 13 octobre : rendez-vous pour l’assemblée générale de l’association autour de la citrouille et de ses princesses : château-ô… oblige ! Françoise Guittonny-Beaumont www.lechato.org - assochato@gmail.com Le Chatô, Le Bordas, 63390 Châteauneuf-les-Bains - Tél. : 06 10 45 79 65
Chraz dynamite la veulerie
2036, le fond populaire*
Nous sommes en 2036, réfugiés dans les galeries de Pouzol-les-Mines car la couche d’ozone est complètement détruite. « Il n’y a plus que quelques trous d’ozone dans la couche de rien », nous ne supportons plus le climat, ni atmosphérique, ni social. Arrive, poussant son wagonnet de mineur, Antoine Polsky, délégué du Comité de Résistance Underground, pour nous donner des nouvelles du dessus. Et c’est un déferlement de portraits, de situations et d’histoires, comiques, caricaturales ou burlesques, mais toujours en adéquation avec le monde où nous vivons aujourd’hui. Tout y passe : les politiques, les vedettes du showbiz ou du sport, les jeunes, les vieux, les maisons de retraite (le tableau brossé de la maison de retraite de Pontgibaud réservée aux anciens du showbiz est mémorable !). Et nous aussi, les citoyens révoltés, sommes vilipendés car nous n’avons pas réagi quand ils ont commencé à nous tondre comme des moutons. Sarkozy est remarié avec Roseline Bachelot et réélu en 2017, mais il meurt noyé dans une fosse à purin (on vous laisse apprécier la symbolique du tableau !) en se rendant à Combrailles, lieu d’apparition de la Vierge d’après le canular de Wladyslaw Polsky, papa truculent d’Antoine. Bref, ce fut un réel plaisir. Remercions Éric Royer et la communauté de communes de Menat de nous offrir des spectacles de cette qualité dans cette salle de la Passerelle qui s’y prête à merveille. Francine et Didier Béthune, Saint-Rémy
(*) Chraz s’est produit le vendredi 15 février à la Passerelle où il a fait salle plus que comble puisqu’il a fallu ajouter des sièges.
Contre la culture commerciale, élitiste et médiatique
Arthé Café, Caf'’ Conc' rural Notre n° 6 rendait compte en page 5 d’un spectacle d’Angélique Ionatos et Katerina Fotinaki qui fut donné à l’Arthé Café de Sauterre (Manzat), sans un mot sur ce lieu d’accueil que l’équipe du Démineur tient en haute estime. Voici un extrait de ce qu’en dit la Toile… « Arthé Café, caf' conc' rural c'est… Un café, salon de thé, lieu d'exposition où se produisent artistes, chanteurs, comédiens, plasticiens… et où l'on peut se restaurer ! Marc au saxo, Maï au chant, vous accueillent dans ce lieu culturel au décor personnalisé par les tableaux de Maï et les couleurs acidulées du mobilier qui confèrent à ce lieu une ambiance de convivialité propice à la créativité, aux rencontres, à l’échange et à l’expression artistique sous toutes ses formes. Caf' conc' rural… Pourquoi ? Pour proposer au plus grand nombre des spectacles de qualité dans une logique de proximité pour la population locale et d’attractivité pour le développement du territoire des Combrailles. Proposer un lieu dédié au spectacle vivant où peut s’exprimer la diversité des pratiques artistiques en résistance à la culture commerciale, élitiste et médiatique qui véhicule la pensée unique. Mettre la musique et le beau texte au centre du lien social pour que la culture regagne du terrain en milieu rural. Provoquer la rencontre ʺpublic-artisteʺ dans un cadre intimiste et convivial suscitant l’échange et la discussion après spectacle autour d’un bol de soupe ! Car l’expression artistique est un élément vital de notre société qui permet d’apporter du plaisir, de susciter la réflexion, de créer des liens. » Marc et Maryse Usclade Arthé Café, Sauterre, 63410 Manzat 04 73 33 58 12 / 06 81 96 71 56
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Gens d’ici 2 Nés pas des anges
Agitateurs de bonne humeur ! C’est l’histoire d’une bande de copains comme il y en a mille. Mais toutes ne se mettent pas en tête de faire rire, marcher, rêver et danser. Celle-là, si. C’est l’histoire de la plus si jeune (mais quand même un peu) association « Nés pas des anges »
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ls arrivent de Saint-Hilaire, Saint-Pardoux, Pouzol, Orcines… Ils sont une poignée de fêtards sérieux, mais pas trop, à prendre en main, en 2001, l’organisation du festival Rock à Myon (rien à voir avec une fête de poids lourds !) jusque-là organisée par le comité des fêtes local. Quelques années plus tard, pris dans leur élan, ils enchaînent avec de nouvelles manifestations festives et… éclectiques. Telle est l’idée de cette tribu, désormais bien rodée, qui compte aujourd’hui une vingtaine de membres dans une ambiance plus conviviale que rigoureuse… mais qui envoie ! Chaque membre a son rôle : cuisine, administration, logistique, communication… (même si le bouche-à-oreille reste l’outil le plus efficace). La folle équipée propose chaque année trois événements de taille : un grand jeu de piste nocturne, une soirée concerts, un spectacle pour enfants. Tous à vos lampes ! Il vaut mieux être équipé pour s’élancer dans les randonnées nocturnes mémorables de ceux qui, on a compris, ne sont pas des anges… et on préfère. Prenez donc vos lumières vous en aurez besoin. Tout au long des divers parcours proposés, de 5 à 10 km, vous serez
« Rassembler un public en tous genres, de tous les coins, de tous les âges ! » mis à l’épreuve (défis mémoire, adresse, énigmes, « dextérimètre » fait maison pour mesurer votre habileté manuelle, etc.) Fastoche ? Tentez donc d’éteindre des bougies au pistolet à eau et on en reparle. Pour finir, chaque équipe doit présenter un petit spectacle . On compte les points et on peut gagner quoi ? Un resto, une balade en kayak et tutti quanti. Bref, 2 h 30 de franche rigolade par équipes de 3 à 5. Chaque rendez-vous rameutant près de 200 personnes, on vous laisse imaginer l’ambiance… Le « local », ça fait pas d’mal ! En fromage comme en musique, on peut faire local… Et c’est bien. « Nés pas des anges » défendent cette idée et invitent des groupes des Combrailles, de préférence, à se produire en concert, chaque année, lors d’une soirée minifestival en plein air. Calyguals, paille à sons, Manu et Agnès, Kalao, CKMNS et de plus connus comme Ganja Orchestra et Sly de Bruix composent un fringant menu à la sauce rock, funk, ska, reggae ou folk. On mangera quand même,
qu’on se rassure, du vrai cochon à la broche de Youssef, cuistot de Chapdes-Beaufort, local encore !
Spécial mioches Pour les mignons et non moins terribles êtres humains inférieurs à 1,50 m, l’asso propose aussi un spectacle (gratuit pour eux !) et de qualité pro. Et ce, grâce à l’argent abondamment récolté lors de la marche nocturne. Efficace l’autofinancement ! L’an dernier, « Juju ballon » a ainsi fait fureur auprès du public et reviendra sans doute… bientôt. N’hésitez pas à y amener la smala. C’est pas tous les jours qu’on rigole. Bref, c’est incroyable tout ce qu’on peut faire à la campagne dès lors qu’un groupe d’énergumènes bien inspirés se met en tête de faire vibrer le territoire où ils habitent. Réjouissant, non ? Si.
Mais c’est qui ? Il serait trop long de tous les citer, et n’en nommer que deux… Bref, pour savoir qui se cache derrière « Nés pas des anges », le mieux
c’est… d’aller les voir ! Pour les physionomistes, on vous met une photo. Prochain rendez-vous : pour la pleine lune, samedi 25 mai à SaintRémy-de-Blot. Rassemblement à 20 h. N’oubliez pas votre lampe… Ni votre crayon. Et au fait… pourquoi ce nom : « Nés pas des anges » ? « Ben… on sait pas. Ça sonnait. » C’est vrai que ça sonne. Sophie Lannefranque
Rendez-vous : spectacle pour enfants le 20 octobre à Combronde avec Juju ballon (sculpteur de ballons).
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Déminage express
Expression libre, humeurs, poèmes, coups de gueule, coups de cœur… « Tous les arts sont comme des miroirs où l’homme connaît et reconnaît quelque chose de lui-même qu’il ignorait. » (Alain)
TONTON GUY AIME RIEN !... Pas sa montre car elle grignote sa vie pour qu’il arrive plus vite au bout. Pas les Ricains, qui ont Barak Obama alors qu’il n’a qu’une baraque au bas mot. Pas les suremballages car ils engrossent sa poubelle. Pas TF 1 car il y a trop de tunnels de films entre les pubs. Pas Newton car c’est sa faute si tout tombe par terre. Pas Darwin car c’est à cause de lui qu’on est descendu de l’arbre. Pas les effets spéciaux car ils font leur mauvais cinoche. Pas les ronds-points qui vont finir par lui mettre le dos en S. Pas le téléphone car il en a marre des étoiles, des dièses et des robots qui causent. Pas le père Noël, première billevesée pour faire avaler celles qui suivront. Pas les ouvertures faciles qui réclament couteau, ciseaux ou tournevis et sparadrap. Pas ceux qui disent « J’aime pas les cons » car c’est un manque d’amour-propre. Pas le soleil qui ferait mieux de briller la nuit quand on besoin de lumière. Pas l’absinthe parce qu’elle a toujours tort.
Dormance Sur une fougère aux couleurs cuivrées Une goutte d'eau s'est mise à glisser En entraînant d'autres dans un sillage parfait vers une chute qu'elles ne peuvent éviter.
Il y a Moi
Des fous
Avec mes jambes, mes bras, ma tête Avec mon cœur aussi… Et ensemble, parfois, Nous nous sentons bien seuls. Seuls pour défendre une idée Seuls pour organiser un événement Seuls pour bien des choses, finalement… Mais l’autre, où est-il ? La famille, les collègues, les amis, les maris, les enfants Tous ceux-là peuvent être étrangers… parfois Alors l’autre, celui-là qui ne me connaît pas Et pourtant si proche de moi… Où est-il ? Il est en réalité partout, de ci de là tralala Suit mon air, mes couleurs, mes mots, Et je ne le vois pas, lui non plus… Et il est tout aussi seul que ça… La rencontre ? Naturelle. La reconnaissance ? Associative. Et qui m’aime me suive… Claire Rouet
Tout est calme, apaisé. Peu d’oiseaux chantent encore dans les forêts de pins et ceux qui restent sont ceux que l’on déteste. Misérables corbeaux, effrayantes hulottes, on vous rejette la faute des hivers qui grelottent.
urs vu Antoine copulait avec la plage, je l’ai toujo où il se ces nstan circo les mimer un coït dans toutes avec un it c’éta ière dern ine sema la sentait à sa place, u’à jusq se pous le re natu la pour ur amo cocotier, son il béat ire sour un l’engrosser. La bouche écartelée par fou, est ine Anto ». Jah ! i marmonne des « Jah Jah, merc n. c’est un fou de nature jusqu’à l’exhibitio it eura dem , l’eau dans s pied les Jean-Pierre, sur un rivés yeux les , obile imm ent item parfa si ce dernier madrépore en forme de cervelle, comme énigmes de les s toute de ion solut devait lui révéler la éder à d’acc lui à bien façon sa it C’éta s. tous les temp pas iait sour ne l’éternité, probablement. Jean-Pierre l’est se il ive, incis une que car, depuis hier, il lui man s aprè e, ipris mult e pinc une avec , arrachée, lui-même puis et nt, hurla quoi il a gambadé autour de sa case en Jean-Pierre est mes. pom les dans er tomb é laiss s’est il naturellement fou. ge verte, il ne Kata, lui, continuait de sucer son oran comme tout it voya il mais is préc de rien regardait en an pélic le d’habitude, la fourmi sur le sable, de ière paup de nt eme maraude, et le moindre clign nt les deva poil à is jama met se ne qui que ce fût. Kata lo et intel un fou autres, Kata lit Krishnamurti, Kata est pudique. le soleil Je suis resté un long moment à regarder guetté j’ai ux, geno les dans ton descendre, le men tard je Plus er. pens y sans ça me com vert, le rayon que ation sens me suis glissé dans l’eau sans autre e mêm la à être ient le clapotis, l’air et l’eau deva seule une ngé écha pas ons n’av température. Nous l. parole, nous étions d’accord sur l’essentie A. Cochet
Allégorie troublante de notre humanité. Il ne reste plus rien des assauts printaniers De ces grands arbres aux allures décharnées Qui, pour quelques rais de lumière, une place au soleil Étouffaient sans vergogne de plus faibles lignées.
Sous une fougère aux couleurs cuivrées Il ne reste plus rien de ce si bel été qu'une amanite en habit de clown qui, minée par mes vers,toute doucement s'écroule. Loïc B.
Comédie bourrelesque Moni nous a fait cygnes ! Moni la Clown habite avec aisance son corps épanoui. Valise en main, grimée, dépenaillée, hagarde, elle nous donne envie de rire avant même qu’elle ait ouvert la bouche. Elle demande, visage contre visage, à des spectateurs si c’est bien ici qu’a lieu l’audition. Gags, trébuchements, chutes d’objets et adroites maladresses vont se succéder, mettant en péril l’espace de la scène et, parfois, l’actrice elle-même qui extirpe de sa mallette les plus improbables affûtiaux, boit des quantités d’eau phénoménales et sait que faire rire à ses dépens est le plus irrésistible des ressorts comiques. Enfin, son nom est appelé ! Côté jardin, elle ouvre une porte ;
de la lumière en jaillit, on entend la musique du Lac des Cygnes. Gesticulant et trébuchant en canard, désespérément courageuse, notre danseuse s’élance dans l’arène pour s’en faire aussitôt éjecter : « Vous n’avez pas le profil ! ». Nous réjouissant de ses mimiques apitoyées ou révoltées, elle finit par nous montrer qu’elle possède une extraordinaire souplesse. Clownerie très élaborée et franche rigolade. – gyb Le Lac des Signes, ou la mécanique des bourrelets, par Moni la Clown de la compagnie Civp, a été donné le vendredi 14 décembre 2012 à la Passerelle (Théâtre-clown en famille, à partir de 8 ans).
Ensemble, pour quoi faire ? « Ensemble, oui… qui » mais pas avec n’importe le volet» sur urs Association « Les trie ). iale viv (menuiserie con ux que tout seul » « Ensemble pour faire mie Didier me Un Con). Association SCUC (Seul Com aujourd’hui ce qu’on fera « Ensemble pour pas faire demain » rête ». Association « Demain j’ar bouquet » « Ensemble pour faire un ées oci Les marguerites ass ça pète » « Ensemble… jusqu’à ce que es. Lady Namite et ses étincell
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Extra terrien Graines de coquelicot
La voix est libre dans la vallée prête les locaux et à la municipalité d’Ébreuil qui fournit l’électricité nécessaire au fonctionnement de notre antenne émettrice, ce qui nous permet d’être indépendants de Télédiffusion de France qui loue ses pylônes pour 2 000 euros par mois. L.D. : En gros, quelles sont les principales charges de l’association ? V.V. : Il y a l’inévitable Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique, mon salaire de seul permanent rémunéré, le matériel qui doit être renouvelé et les cotisations au Fonds de soutien à l’expression radiophonique qui nous reverse une somme tous les 5 ans pour nous aider à subvenir à nos besoins…
En 1996, la mairie d’Ébreuil et le Centre social enquêtent auprès des jeunes pour savoir ce dont ils auraient envie quant aux loisirs et à la culture : une radio sans blabla et sans pub qui diffuserait autre chose que la mauvaise soupe que servent la plupart des « grandes radios ». Radio associative émettant d’Ébreuil dans l’Allier, Radio Coquelicot se veut la voix polyphonique du Val de Sioule. Rencontre avec Valentin Vincent, directeur des programmes. Le Démineur : Comment avez-vous démarré ? Valentin Vincent : En 1996, c’est Michel Verrier qui a attaqué le chantier. Ensuite, il a fallu attendre 10 ans pour que le CSA nous autorise à émettre sur la bande FM. L.D. : Avez-vous dû faire face à des galères ? V.V. : Une radio associative, c’est environ 5 années de lancement, pour tout monter, assurer la promotion, et durant tout ce temps,
nous avons dû faire face à des difficultés, dont l’une subsiste : la diffusion hertzienne rendue délicate par le relief de la région, mais surtout par l’emprise de la zone militaire aérienne où nous sommes. L.D. : Certaines structures ont-elles facilité votre démarche ? V.V. : Oui. Trois communautés de communes nous ont suivis : Val de Sioule, Bassin de Gannat, Pays saint-pourcinois. Nous devons aussi beaucoup au Centre social qui nous
L.D. : Depuis 2006, quoi de nouveau ? V.V. : Nous avons traversé 5 années difficiles mais, depuis la fin 2011, nous avons créé un site (www. radiocoquelicot.com) sur lequel on peut nous écouter en streaming* et suivre notre programmation. Ce site nous facilite la tâche en nous permettant de mesurer notre audience, mais surtout en nous libérant des perturbations hertziennes. L.D. : Peut-on vous qualifier de radio libre ? V.V. : Oui, dans la mesure où nous sommes une radio associative de catégorie A, c’est-à-dire ne diffusant ni publicité ni musique commerciale. L.D. : Comment faites-vous pour trouver les artistes ? V.V. : Nous démarchons auprès des labels indépendants, prenons contact directement avec les artistes et fouillons un peu lors des festivals. Mais le bouche-à-oreille joue également son rôle.
L.D. : À part la musique, vous proposez quoi ? V.V. : Nous diffusons 8 heures par jour des émissions culturelles à thèmes, dont les animateurs ont entre 5 et 65 ans… L.D. : Graine de coquelicot ! Il est sympa, ce titre. C’est quoi ? V.V. : C’est une émission faite par des enfants. Dans une démarche pédagogique, nous recevons le mercredi, de 14 h 30 à 15 h 30, des groupes de gosses, souvent des classes, et abordons avec eux les sujets qui les préoccupent. Sur notre radio, il y en a pour tous les goûts et tous les âges : classique, musette, traditionnel, jazz, jazz manouche, rock, reggae, ragga, hip hop, dub, électro… On peut nous écouter sur 99 FM ou sur notre site. Les gens peuvent également venir nous voir et nous proposer des émissions qu’ils aimeraient animer, afin de partager leur savoir avec le public… Renaud Morgat
(*) Streaming (de l’anglais stream, courant) : diffusion en flux continu de contenus audio ou audiovisuels sur ordinateur, en direct ou léger différé.
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