b o u l o g n e b i ll a n c o u rt
n° 346
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décembre 2018
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2,50 €
magazine trimestriel de l’Athlétic Club de Boulogne-Billancourt, club omnisports
JUDO
Sarah-Léonie Cysique
L’éclosion
2 ACTU
SOMMAIRE 3
sommaire du n°
édito
346
Éternelle jeunesse
En sport peut-être plus que dans tout autre domaine, la jeunesse sait prendre le pouvoir. Comme une histoire sans fin, les jeunes
21 ATHLÉTISME
jouent au chat et à la souris avec leurs aînés. À l’ACBB, qui célèbre son 75e anniversaire lors de son assemblée générale, quelle que soit la discipline, la formation des jeunes est une
14
34
DANSE SPORTIVE
ÉVÉNEMENT
marque de fabrique. Avec des espoirs sans cesse renouvelés grâce à l’éclosion de nouvelles championnes et de nouveaux champions. Ainsi, le jeune Aboubacar Soukouna est devenu champion d’Europe de savate-boxe française en cadets ; l’athlétisme compte
ACTU
NATATION
04 Les news de l’ACBB en bref
30
FIGURES
07
jeune Lucile Coudert papillonne
Maxime Bonnin ACBB pur jus
08
ock, valse ou tango R La danse, c'est aussi un sport !
CYCLOTOURISME
14
Boulogne 92
ATHLÉTISME
21
championne d’Europe et vice-
Notre jeunesse est belle.
Président général
anon Trapp et Alice Mfomou M Ticket double pour Paris 2024 ?
SAVATE - BOXE FRANÇAISE
24
Sacre européen pour Aboubacar Soukouna
JUDO
26 Jean-Pierre Epars
2e semi-marathon Christian-Granger 2 9 300 coureurs au départ
arcours santé du Parc de Billancourt P Le dimanche, c’est gym-training !
17 L’ACBB aviron devient
liste pourrait être plus longue.
34
MUSCULATION - WELLNESS
faisant tomber record après
championne du monde… La
ÉVÉNEMENT
Cyclo-bosses !
AVIRON
Léonie Cysique a été sacrée
oupe de France C Deux Top 20 pour l'ACBB tri
12 Souvenir Fernand Leroy
dans les bassins de France,
record ; notre juniore Sarah-
DUATHLON - TRIATHLON
32
DANSE SPORTIVE
deux jeunes représentantes sur la liste Espoir Paris 2024 ; la
Lucile Coudert « Monter sur le plot pour gagner »
Sarah-Léonie Cysique « Il faudra compter avec moi »
10, rue Liot, 92 100 Boulogne-Billancourt • Tél. : 01 41 10 25 30 Mail rédaction : acbbmag@agencek.com • Président : Jean-Pierre Epars Directeur de la publication : Julio Arqueros • Rédacteur en chef : Jérôme Kornprobst - 06 17 18 04 57 • Conception et maquette : Oxygène, Frédéric Nolleau • Impression : Colorteam • Régie pub : PLC - Brigitte Sultan 01 45 26 08 30 - 06 09 69 08 47 • Ont collaboré à ce numéro : Arline Aubry, Quentin Belli, Hadrien Blin, Cyril Blondineau, Frédéric King, Laëtitia Legrée. Crédit photo couverture : Jérôme Kornprobst. Crédits photo : Jérôme Kornprobst, sauf mentions.
4 ACTU
Cadeau
Santé
À 39 ans, Sébastien Douet (ACBB triathlon) s’est imposé sur le tracé de 18km du trail des 7 hameaux (vallée de Chevreuse). Comme un symbole : « C’était ma dernière course avant de basculer dans la catégorie vétérans ». Un cadeau qu’il s’est offert en compagnie de son acolyte Grégory Banville. « On a couru ensemble, un peu à l’intox, comme dans un jeu de stratégie », raconte Sébastien amusé. « Et ça a marché ! ». Rapidement à quatre devant, puis à trois, les deux Boulonnais ont géré leur effort différemment : « Greg a assuré sa 3e place, moi je suis joueur. J’ai testé les autres en côte, puis j’ai attaqué dans les derniers hectomètres. Je suis content d’avoir trouvé l’ouverture sur ce parcours casse-pattes. » Sébastien savoure donc cette belle victoire avec Grégory Banville à ses côtés sur le podium. « Génial de partager cela avec Greg. » En vétérans, Sébastien va continuer à se faire plaisir en trail ou en cross, avec dans le coin de la tête une qualification pour les championnats de France. « Pour mes 40 ans, je me verrais bien aussi partir en famille sur l’île de la Réunion pour le Grand Raid, Diagonale des fous… » Et il sera au départ de l’Ironman 70.3 des Sablesd’Olonne. Pour le plaisir.
L’ACBB escrime a participé activement au salon Sport Santé Bien-Être qui s’est tenu les 5 et 6 octobre à l’Espace Champerret à Paris. Le vendredi, le Dr Dominique Hornus-Dragne a reçu un prix pour la Solution Riposte (escrime santé) avec un discours sur les bienfaits du sabre pour les femmes atteintes du cancer du sein. Le lendemain, le Maître Éric Laumet a prononcé un discours sur la mise en place de l’escrime-santé au sein de l’ACBB, suivi d’une démonstration d’une demi-heure. « Un travail brillant de la part de Maître Laumet que je tiens à saluer », a indiqué Bernard Masclet, président de l’ACBB escrime. À l’issue de ce salon, des contacts ont été pris par des visiteuses pour rejoindre la section escrime de l’ACBB.
Top 5 Lors du championnat européen kyokushinkai (Moldavie, 17 novembre) sélectif pour le championnat du monde, Maxime Demeautis, accompagné de Shihan Legrée et de Romain Anselmo, a terminé dans le top 5. Il s’est incliné face à la référence de la discipline, Alejandro Navarro, multiple champion d’Europe et du monde. Le même jour, 20 jeunes du dojo avaient rendez-vous pour le Trophée Okinawan avec une belle victoire pour Hugo Marc (cadets) et la 2e place pour Anis El Bissaoui (juniors). Médaille de bronze pour Yanis Soumri (pupilles), Sarah El Bissaoui (benjamine), Adham El Sharkawy (minimes), Achille Pennobert (cadets) et Martin Harlay (juniors). À noter que lors de l’Open kyokushin d’Allemagne (Dortmund), Jérémy Olivaud est monté sur la 3e marche du podium en moins de 70kg.
Maître Maître Éric Laumet a brillé : d’abord aux championnats du monde des Maîtres d’Armes à Strasbourg, avec l’équipe de France 2 en catégorie seniors avec une médaille d’argent au fleuret et une médaille de bronze au sabre. Lors du championnat de France ensuite, à SaintQuentin, où il est parvenu à reconquérir deux titres de champion de France au fleuret et à l’épée, déjà remportés en 2015. Au sabre, battu en finale par le 3e mondial, Maître Laumet a dû se contenter de la médaille d’argent.
ACTU 5
Bons débuts
Le billet d’Ambre
Pratique du milieu de journée Que l’on soit au bureau ou non, nous avons tous une chaise. Alors voici quelques petites pratiques pour défatiguer et aborder plus sereinement l’après-midi. Respiration et circulation dans les jambes
Auto massage
Assis, le corps étiré sans force, bassin bien relâché, pieds sur le sol
• Frotter les mains en posant votre présence dans le centre de vos paumes
• Revenir à l’instant
Les mettre en coque sur les yeux et laisser la chaleur palmaire pénétrer
• Fermer les poings (sans force), les poser sur les cuisses et se concentrer sur la respiration dans le bas-ventre Au bout d’un moment, ouvrir les mains et continuer la même respiration basse • Lever le pied gauche et le lancer vers l’avant, le cou-de-pied étiré. Tourner le pied vers l’extérieur puis vers l’intérieur, respectivement 3 fois • Fléchir la jambe en la laissant perpendiculaire à la cuisse puis ouvrir la hanche gauche La hanche ouverte, refaire le même mouvement de lancer et de tourner que précédemment • Revenir ensuite en position de départ et faire pareil du côté droit
• Passer les mains du haut de la tête vers le bas des paupières. Laisser se relâcher tout le front • Faire de légères pressions à l’angle interne des yeux Puis masser au même endroit vers le nez • Masser les sourcils du milieu vers l’extérieur • Avec l’index, le majeur et l’annulaire, masser les tempes en geste circulaire vers l’avant plusieurs fois puis vers l’arrière • Passer les doigts du dessus de la tête en passant par l’arrière des oreilles jusqu’en bas de la nuque plusieurs fois avant de masser « l’étang du vent » (20 VB) localisé à la base du crâne, dans les petits creux de chaque côté de la colonne vertébrale
© Julien Heurtel
Les yeux restent clos du début à la fin
La saison a bien débuté pour les jeunes triathlètes avec le duathlon de Champigny-sur-Marne. 24 enfants étaient ainsi au départ du Vetakids, cross-triathlon destiné aux jeunes des catégories mini-poussins à cadets dans le cadre du parc du Tremblay. En cadets, Victor Delaire (14e) et Nicolas Obradovic (19e) ont ouvert le bal. Place ensuite aux minimes dans une course filles-garçons mélangés avec un Top 10 pour Thibaut Chabert (8e), Clara Obradovic (5e) et Lisa Bouchane (6e). En benjamins, 12e place pour Louis Etchepare et Mathilde Le Serviget. En pupilles, deux nouveaux top 10 chez les filles grâce à Louise Vetillart (9e) et Roxane Contet (10e). Lors du Grand prix de duathlon de Paris, première épreuve du Challenge Île-de-France organisée par le Stade Français dans le parc de Saint-Cloud, 41 enfants du club étaient inscrits. Une première fois pour beaucoup et des podiums pour Clara Obradovic (victoire en benjamines), Mathilde La Serviget (2e en pupilles), Louis Etchepare (3e pupille) et Roxane Contet (2e poussine.)
• Frotter, pétrir votre cou et la ligne de vos épaules. (Vous pouvez faire un côté puis l’autre en soutenant avec votre main le coude du bras qui travaille) • Frotter les reins, les lombaires, le sacrum et le coccyx • Terminer en mettant les mains en coque sur les oreilles et écouter l’ambiance interne
Danger Avec une victoire en six rencontres (face à Metz TT à domicile, 3-2), l’ACBB tennis de table est à la peine dans son championnat de Pro B. Le maintien sera difficile à obtenir mais on peut faire confiance aux joueurs et au staff pour s’accrocher jusqu’au bout.
Top 3 Grâce à sa victoire face à l’US Créteil (5-3) et à une super Stéphanie Cloarec, l’ACBB badminton s’est repositionné à la 3e place du classement de Nationale 1 dans une poule très serrée.
Coup de jeunes Lors du championnat de France élite demi-fond, Alexandre Chalendar a rayé son coach Benoît Descamps des tablettes du club sur 800m NL avec un record 12 ans à 9’40’’53. Sur 400m NL, en 5’25’’10, il a fait tomber le record de Jérôme Seydoux qui datait de… 1980 ! Les Interclubs de natation ont eu lieu en novembre. Avec une moyenne d’âge d’un peu plus de 15 ans, les filles de l’équipe 1 ont décroché leur qualification en poule Régionale (18e des Interclubs). Un bel exploit. L’équipe garçons s’est quant à elle classée à la 1re place de la poule départementale, gagnant 22 places par rapport à 2017. En outre, les deux équipes sont classées en Nationale 2. Sur le plan individuel, Lucile Coudert a actualisé le record du club 14 et 15 ans sur le 100m 4 nages (1’08’’51) et Alexandre Chalendar a actualisé le record 12 ans sur 100m dos (1’07’’75).
6 ACTU
Placé
Après sa victoire face à Est Val d’Oise Basket (90-80) le 1er décembre, l’ACBB basket a repris sa marche en avant dans son championnat de pré-nationale. Après 7 journées, les Boulonnais comptent 5 victoires, pour une 2e place au classement de leur poule B.
Le championnat de N1 de handball marque une trêve des confiseurs, juste après une défaite à Souriau face au leader Besançon. « Que des pros, forcément, ça change la donne », constate Olivier Le Bail. Mais alors que son équipe pointe à la 4e place, le coach ne cache pas sa satisfaction : « Ça va plutôt bien malgré des débuts difficiles avec beaucoup de déplacements. Le bouillon pris à Chambéry (29-42, ndlr), l’équipe la plus forte selon moi, nous a été utile. On a compris que sans les efforts en agressivité, sans intensité physique, on était limités. On a corrigé le tir et réalisé une belle série (notamment avec les victoires face à Sarrebourg et Belfort aujourd’hui 2e et 3e du classement). Comme les saisons précédentes, on ne lâchera rien. » En effet, être encore en course pour les play-off à ce stade de la saison est plutôt prometteur : « Nous sommes l’une des meilleures attaques, on se procure des occasions, on marque plus que l’an dernier… C’est bien. Notre objectif reste d’exprimer une philosophie de jeu et de continuer à cultiver ce moment privilégié avec le public à Souriau. »
© Michel Leroux
Trêve Prestige
Lors de la 13e journée de N2, l’ACBB foot est allé battre le PSG au Camp des loges (3-2). Une victoire de prestige — la 4e en six matchs chez les Parisiens — pour les joueurs de Grégory Benarib. « Une continuité après la victoire contre Nantes », a commenté le coach, estimant que « nous sommes en train de trouver une équipe. » Avec cinq victoires et 16 points, l’ACBB s’est replacé à la 10e place du classement de son championnat de Nationale 2, à cinq points du podium mais aussi à cinq points de la lanterne rouge.
Première ! La patinoire de Boulogne-Billancourt a vibré samedi soir 17 novembre. En effet, les Tigres ont décroché leur premier succès de la saison à domicile, face à Dammarie-les-Lys (5-3) pour le compte de la 8e journée du championnat de D3. Cette victoire a relancé les Tigres dans la course au podium et aux play-off en fin de saison. Car en dévorant les Caribous, l’ACBB hockey est revenu à hauteur de Champigny-sur-Marne au pied du podium. Il faudra confirmer lors des matchs retour.
Difficiles Pour leur première saison en N2, les volleyeuses sont à la peine avec une victoire en 9 rencontres, à Caen (3-2), lanterne rouge du classement. Rien de très étonnant après ces premières semaines à ce niveau-là mais il va falloir grappiller des points. L’ACBB est 11e avec 4 points. Les garçons quant à eux, en N2 également, se sont inclinés pour la première fois dans leur salle lors de la 9e journée face à Saint-Nazaire VN Atlantique (2-3). Au soir du 1er décembre, l’ACBB était 9e de sa poule.
Combatifs Lors de la 10e journée de Fédérale 3, l’ACBB rugby recevait le Rugby Club Auxerrois avec l’obligation de gagner pour croire au maintien. Au cours d’un match compliqué — avec un trou d’air et 11 points encaissés pour être menés 11-3 à la 25e minute — les Boulonnais ont pourtant réussi à revenir grâce à leur pugnacité pour finalement l’emporter 25-11. La quatrième victoire de la saison, précieuse, et une 9e place au classement de sa poule C.
FIGURES 7
Maxime Bonnin
ACBB pur jus Après 17 années passées à l’ACBB handball, Maxime Bonnin, demicentre de 25 ans, a mis un terme à sa carrière de joueur. Pour mieux se consacrer aux jeunes.
© Olivier Vallée
L
e diagnostic médical tant redouté est tombé, pour un verdict sans appel. En raison d’un genou trop abîmé, c’est un Maxime Bonnin résigné qui a dû mettre un terme à sa carrière de joueur. Il portait les couleurs de l’ACBB hand depuis son arrivée au club à l’âge de 8 ans. Dix-sept années de fidélité pour cet ACBB pur jus. « Tout au long de ces années sur les parquets, Maxime s’est toujours donné à fond sans compter et ce, malgré de multiples blessures : ligaments croisés des genoux, entorses aux chevilles. Il a choisi de prendre sa retraite de joueur afin de laisser ses articulations se reposer et nous pensons qu’il a fait le bon choix. Aujourd’hui, Maxime va pouvoir profiter un peu plus de sa famille, de sa femme Mélanie et de sa fille Emma. » Côté boîte à souvenirs, la liste est longue… Mais parmi son palmarès de joueur, on retiendra que Maxime a été sélectionné en Inter-comité et en Inter-ligue, qu’il a disputé la demi-finale du championnat de France Falcony -18M… et a connu le sacre en 2016 : champion de France de Nationale 2 avec à la clé la montée en N1.
Avec son papa Xavier, bénévole à la section, Maxime a pu compter sur un manager, un confident, un guide.
Poursuivre avec les enfants Malgré cet arrêt, le numéro 19 de l’ACBB hand ne va pas s’éloigner de Souriau pour autant. Que les petits se rassurent, Maxime continuera sa mission d’entraîneur aux côtés de coach Dominique Bozec, responsable de l’école de hand. « Ce sera pour lui une nouvelle occasion d’apporter des titres supplémentaires à l’ACBB handball et de transmettre son expérience du haut niveau aux enfants. » Car si Maxime est devenu ce qu’il est aujourd’hui – « un homme bien » –, c’est aussi grâce à
l’ACBB hand. « Il a grandi avec les jeunes handballeurs de l’ACBB, le coach Olivier Le Bail lui a accordé sa confiance pour le guider vers le haut niveau… Maxime, c’est vraiment le joueur made in ACBB. » « Ce qui caractérise Maxime, c'est sa générosité, l’entraîneur comme le joueur. Auprès de ses jeunes, il se donne à 200% et reste toujours à l’écoute. Sur le terrain, sa fougue et sa vélocité lui permettaient de débloquer des situations en apportant même parfois, une petite touche de folie », a insisté Damien Mabille, ancien coéquipier aujourd’hui président de la section. À lui désormais d’accompagner tous les enfants du club, pour leur enseigner les valeurs du respect, du partage et de l’esprit d’équipe au sein l’ACBB hand. Pour cela, il a toute la vie devant lui. Antoine Verniers
L’avis du coach
« Beaucoup d’affection pour Maxime » Olivier Le Bail a été le coach de Maxime Bonnin en moins de 18 ans puis en équipe première. « Maxime fait partie pleinement de notre philosophie. Il montre son amour du club et s’il n’avait pas fait des choix d’homme pour sa vie, il serait resté en équipe première, c’est une certitude. J’ai énormément d’affection pour lui. Cette blessure le contraint à cesser sa carrière de joueur mais quelque chose me dit qu’on le reverra sur un terrain à un autre poste… Il a des qualités au-dessus de la norme, il a toujours adhéré à mon discours. C’est un joueur qui marque la vie d’un coach. »
8 DANSE SPORTIVE
Rock, valse ou tango
La danse,
c’est aussi C’est la nouvelle venue au sein de l’ACBB. Depuis l’été dernier, amateurs et amatrices de danses de salons – de la valse au rock en passant par les danses latines – peuvent découvrir et se perfectionner en danses de couple.
DANSE SPORTIVE 9
un sport !
10 DANSE SPORTIVE
L
a bonne humeur règne dans le petit gymnase de l’école Escudier. Le mardi soir, les débutants peuvent apprendre les bases de la danse à deux. Ce soir-là, dans les pas de Marie-Pascale Loubière (professeure diplômée de l’Académie des maîtres de danses de France), un groupe de 25 personnes – une douzaine de messieurs – tente de mémoriser les consignes pour un rock. On compte beaucoup : un, deux, trois, quatre… Chacun est concentré lors des exercices sans musique. « On mène toujours le bras fléchi, avec souplesse. Je lève, je tire puis je baisse » montre Marie-Pascale. « L’important les filles, c’est que vous suiviez votre ligne de danse et que vous sachiez quelle chorégraphie vous effectuez. Pour le nombre de fois, c’est monsieur qui décide. » Demi-tour, tour complet… Certains se perdent un peu dans les pas, d’autres s’emmêlent les bras ou les crayons… Les sourires sont complices et tous prennent du plaisir. Place à la musique.
Ligne imaginaire Parmi les participants, Françoise et Didier renouent avec un plaisir un peu abandonné au fil du temps. « Il y a 30 ans, nous dansions mais avec les enfants et des emplois du temps bien remplis, nous avions mis cela de côté. Mais la pratique de la danse nous avait plu alors comme nous avons un peu plus de temps aujourd’hui, nous avons eu envie de reprendre. Toutes les danses sont sympas mais notre préférence va au rock. Ici on apprend les bases et lors d’une soirée, ça évite de faire banquette. » Juste le temps de se désaltérer puis Marie-Pascale lance la deuxième partie du cours consacrée à la valse viennoise. Fini le temps du « un, deux, trois, quatre… » Place au « un, deux, trois… quatre, cinq, six » ! « Toutes les valses se dansent en trois temps. Le garçon et la fille font exactement la même chose, en miroir. La fille recule quand le garçon avance, c’est grâce à cela que le couple pourra tourner. » Tourner oui, mais en formant un carré ! Juste le temps d’assimiler les consignes et il faut déjà changer de partenaire… « La valse est une danse progressive qui suit une ligne imaginaire. Les filles sont dos à cette ligne de danse et le couple évolue dans le sens inverse des aiguilles d’une montre », explique Marie-Pascale. Un sacré casse-tête parfois. « C’est le gars le chef même si en réalité, le vrai chef, c’est la musique ! » Inscrits depuis le début de l’année, Mathieu et Magali préparent un heureux événement pour l’été prochain. « Nous prévoyons une entrée de bal avec pourquoi pas une chorégraphie. Nous voulions être à l’aise sur n’importe quel type de musique : valse mais aussi rock, chacha, tango… Et ce cours collectif a le mérite d’aborder beaucoup de danses », apprécie Mathieu. Magali, sourire aux lèvres, confirme : « En danse de salon, on ne maîtrisait pas grand-chose à part
5 standards et 5 latines Standards : valse viennoise, tango standard, quickstep, valse lente, slowfox. Latines : chacha, paso doble, rumba, samba, jive (version du rock de compétition). Des cours de tango argentin associés à une initiation à la milonga et à la valse argentine – trio des danses argentines – sont aussi proposés.
3 cours Niveau 1
Il s’adresse aux danseurs et danseuses désirant découvrir et s’initier dans ces danses de couple en loisir. Une découverte ludique dans une ambiance conviviale. Danses abordées : rock, chacha, tango, valse viennoise, paso doble, rumba, valse lente.
Niveau 2
Les couples suivent un programme évolutif, avec des variantes de chorégraphies et un début de travail technique, pour les mêmes danses que dans le Niveau 1. En outre, d’autres danses seront abordées : quickstep, samba, slowfox.
Niveau 3
C’est à ce niveau que les danseurs abordent en profondeur les techniques des danses sportives standards et latines. Ils se préparent, s’ils le souhaitent, à passer différents grades et médailles. Ces cours de Niveau 3 sont accessibles aux couples ayant une expérience d’au moins deux ans dans la majorité des danses de salon. La connaissance des pas et des figures de base est nécessaire. Pour s’inscrire, il n’est pas nécessaire de d’être un couple. Vous pouvez vous inscrire en solo.
DANSE SPORTIVE 11
quelques fausses passes de rock, des chorégraphies de discothèque quoi ! Là, on a appris, on se sent un peu plus à l’aise. Mais on va poursuivre avec un programme intensif jusqu’à juin ! »
Excellent pour la mémoire Outre la découverte des danses de salon, la vocation de la section présidée par Christian Fildier est aussi de faire découvrir que la danse à deux est aussi un sport et une activité artistique impliquant travail et efforts. « Si vous êtes motivé, vous constaterez que les marges de progression sont sans limite. Votre âge et votre condition physique importent peu. Seule compte votre volonté de danser au mieux de vos capacités », insiste Marie-Pascale Loubière dont la bonne humeur irradie le groupe. « C’est une activité physique complète, qui sollicite tous les groupes musculaires de votre corps et contribue à vous donner une gestuelle plus naturelle, à apporter à vos mouvements une allure gracieuse et assurée. Elle fait appel aussi à un travail cérébral important dans la mémorisation des différents mouvements inhérents à chaque danse. Car j’insiste, on danse davantage avec sa tête qu’avec ses jambes. » La danse est donc aussi une activité bénéfique pour un maintien en bonne santé, le développement des capacités respiratoires et le renforcement du capital mémoire. En bref, la danse, c’est excellent pour tout le monde ! Dans sa version sportive, la danse impose l’acception d’un travail technique plus élaboré sur des chorégraphies évolutives afin de prendre
davantage de plaisir à danser. « Cela ne signifie pas que vous allez obligatoirement vous lancer dans la compétition. Mais vous entrez dans une logique d’acquisition de niveaux, avec des passages de grades ou de médailles de bronze, d’argent… Cette progression n’est pas une obligation, chaque danseur ou danseuse étant libre de faire le choix ou non de ces passages. Mais chaque niveau de médaille nécessite entre une et trois années de travail. »
« On danse avec sa tête »
Jérôme Kornprobst
Où et quand ? Chaque mardi soir dans le gymnase de l’école Escudier pour les niveaux 1 et 2 (26, rue Fessart) de 19h à 22h : tango argentin niveau débutant – danses de salon niveau débutant – danses de salon niveau intermédiaire. Chaque mercredi soir dans le gymnase de l’école de Denfert-Rochereau, pour le niveau 3 de 19h à 22h. Tango argentin niveau intermédiaire – danses sportives standards niveau avancé – danses sportives latines niveau avancé.
Infos auprès de Marie-Pascale Loubière au 06 10 12 15 73. www.acbb-dansesportive.fr
12 CYCLOTOURISME
Souvenir Fernand Leroy
Cyclo-bosses ! Le 14 octobre, cyclistes et cyclos avaient rendez-vous pour la 20e édition du Souvenir Fernand Leroy. Au programme des trois circuits : de la bosse, rien que de la bosse.
© Christian Harberts
C
omme chaque année avant l’arrivée du froid, l’ACBB cyclotourisme a organisé sa randocyclo : le Souvenir Fernand Leroy. Après près de 200 participants à ce rendez-vous du 14 octobre fixé au complexe Jacques Anquetil (dont 25 pour l’ACBB triathlon, plus grosse délégation et 18 pour l’ACBB cyclisme), la journée s’annonçait bien. Pour répondre aux attentes des amateurs de dénivelés, la section a répondu par trois circuits vallonnés – au choix 46km, 79km et 106km – sur son terrain de jeu favori : la vallée de Chevreuse. La cyclo Fernand Leroy affichait clairement la couleur avec son appellation Les Bosses du 92… Au départ, le président de l’ACBB cyclo Lionel Lemour et toute son équipe s’affairent pour que chacun puisse prendre le départ dans les meilleures conditions. « Nous avons 196 participants au départ dont la moitié sur le tracé de 79km. La météo a tellement crié au loup que beaucoup ont préféré rouler samedi. Mais la journée promet d’être belle. » Avec Philippe Leroy à sa tête, le groupe numéro 12 composé notamment de Jean, Alain,
Ludo, Frédéric, Serge, JeanClaude, Jérôme… s’élance pour le circuit intermédiaire, 79km donc. « On sait à combien on part mais jamais à combien on revient. Le défi, c’est de réussir à rentrer tous ensemble », sourit le président de la section cyclisme. À ses côtés, JeanClaude Le Dissez a opté pour un vélo à assistance électrique… Malin.
Passage a 19 %
Les participants jugeaient jusqu’alors les parcours trop faciles ? L’organisateur a trouvé la parade avec des bosses à tous les étages : côte de Bruyères pour commencer, dès la sortie de Boulogne-Billancourt puis montée du Puits sans vin en direction de Chaville. Un peu de répit avec la descente de la côte de l’Homme mort avant la montée jusqu’au Parc de
© Christian Harberts
CYCLOTOURISME 13
92km – l’avantage de suivre les raccourcis présidentiels – et plus de 1000m de dénivelé positif. « C’est la première fois que l’on propose autant de bosses. Les amateurs ont apprécié », se félicite Lionel Lemour. On attend avec impatience l’édition 2019 !
© Christian Harberts
Diane avant de replonger via la côte de l’Anguille et attaquer la montée aux Loges-en-Josas. Les montagnes russes ! Récupération grâce à la descente de la côte de Châteaufort, l’occasion de passer à proximité de la stèle Jacques Anquetil, puis montée de Cressely avant de rejoindre Saint-Rémy-lesChevreuses. Les « grimpeurs » sont à la fête là où les plus robustes commencent à pester… Mais le plus dur reste à venir avec un petit détour par la côte de Milon-la-Chapelle est son passage à 19 %… Un peu de plat, dans le vent sur une partie du circuit emprunté traditionnellement par les coureurs de Paris-Pussay via Chevreuse et Dampierre, et voilà déjà les 12 % de la côte de l’Église à Châteaufort pour rejoindre à nouveau SaintRémy-les-Chevreuses. Petit ravitaillement avant de reprendre la route, direction Jouy-en-Josas par la côte de l’Homme mort puis celle de l’Observatoire de Meudon. Avant une dernière descente par les Bruyères menant jusqu’au service course. Au compteur,
Cyril Blondineau
Une partie du groupe numéro 12 avec Philippe, Christophe, Ludovic et Fred.
14 MUSCULATION - WELLNESS
Parcours santé du Parc de Billancourt
Le dimanche, c’est gym-traini
Ils sont de plus en plus nombreux à se retrouver chaque dimanche matin au Parcours de santé du Parc de Billancourt pour deux heures de cardio-training et gym-training. 100 % sport-bonne humeur et 100 % gratuit.
T
out a débuté lors de l’inauguration de ce premier parcours de santé dessiné au cœur du Parc de Billancourt, poumon vert de 7 hectares de l’éco-quartier du Trapèze. « Nous avons proposé une séance d’animation qui a tellement plu que l’idée d’instaurer un rendez-vous hebdomadaire a fait son chemin. Un vrai plébiscite », se souvient Moïse Niakhaté, président de la section musculation-wellness qui compte aujourd’hui 721 adhérents. Une belle opportunité de faire sortir les gens de chez eux, dans leur quartier, pour celles et ceux
qui ne peuvent pas pratiquer un sport en semaine ou qui n’en ont pas les moyens. Car, outre leur qualité d’encadrement, les séances ont le mérite d’être entièrement gratuites. « Franchement, la section est fière d’avoir été sollicitée par la municipalité pour animer ce site. La décision a donc été prise de proposer nos profs pour assurer des séances de qualité. » Pour ces coachs diplômés d’État, il s’agit d’encadrer cette double séance dominicale avec en tête, toujours, le bien-être de chacun. « Le cours s’est bien passé quand chacun part avec le sourire, quand chacun est content d’avoir fait
MUSCULATION - WELLNESS 15
ng !
l’effort de venir. C’est notre devoir de ne pas les décevoir. »
Lien social La séance s’articule en deux parties. Dès 10h, footing sur le parcours santé, entrecoupé d’ateliers de renforcement musculaires : lever de genoux, accélérations, pas chassés, abdominaux, pompes, triceps… Tout y passe. « On transpire ensemble, on vit ensemble, on s’encourage. Tout est fait pour créer une véritable vie de groupe. »
À 11h, petite accalmie avec séance d’étirements pour celles et ceux qui préfèrent stopper leur séance. Puis le coach relance les plus courageux – et ils sont encore nombreux – pour une heure de gym-training. « On s’adapte à la météo. S’il fait froid, les exercices cardio sont privilégiés. S’il fait chaud, on passe sur du renforcement musculaire. Et dans tous les cas, le groupe prime. » Car ce que veut le coach pardessus tout, c’est que tout le monde se sente bien. « Qu’il y ait une émulation, que celles et ceux qui ne se connaissent pas
16 MUSCULATION - WELLNESS
Énergique. Une énergie folle pour travailler les muscles de l’ensemble du corps.
Étirements. Les séances s’achèvent par un retour au calme et des étirements.
trop difficile, donc adapté au plus grand nombre… » Du sport gratuit pour tous, le bouche-à-oreille n’a pas tardé à fonctionner d’autant que, bien que dans une logique collective, les coachs connaissent parfaitement leur affaire au point d’individualiser le travail. « Même si ce n’est pas toujours facile de cerner tout le monde, il faut veiller à respecter les aptitudes de chacun selon ses pathologies. » Une cool attitude associée à une grande rigueur qui a séduit les aficionados comme Cendrine, qui participe à ces ateliers depuis leur création. « J’habite à côté, l’ambiance est super grâce au coach, vraiment. Il est attentif, bienveillant, fait attention aux bobos de chacun car ici, il y a tous les profils et tous les âges. » En semaine, le seul sport de Cendrine est de se rendre sur son lieu de travail à vélo. Mais le dimanche, pas question de rater une séance. « Quelle que soit la météo, le cours a lieu. On se motive, on a même créé un groupe d’échange sur WhatsApp. »
Liberté
puissent se rapprocher. N’importe qui peut entrer dans le groupe s’il le souhaite, on l’accueille, il prend le train en marche et se fond dans le collectif. » Le sport comme lien social, comme fil rouge d’une vie de quartier… La recette fonctionne à merveille pour le plus grand plaisir de Moïse Niakhaté : « Je lis sur les visages la satisfaction des participants et ça me rend heureux. Heureux que les Boulonnais puissent profiter pleinement de tout ce que la ville et l’ACBB ont à leur offrir. » Pour Alain Guinel, à l’origine de la section, le concept est idéal. « Je m’entraîne tous les jours, j’habite juste à côté et après un footing de 15 km, je m’arrête volontiers pour me joindre au groupe. Le parcours est vraiment super bien conçu, pas
Nicolas est lui aussi un participant de la première heure : « J’ai été séduit par l’ambiance et par le fait que ce soit en plein air et gratuit. Ce rassemblement a permis aussi de mieux connaître nos propres voisins de quartier même si certains viennent de beaucoup plus loin. Et qu’il fasse beau, qu’il pleuve ou qu’il neige, il y a cours ! » Peu sportif à l’origine, Nicolas admet volontiers que l’aspect liberté de
Ateliers. Abdos, triceps, fessiers… Tout y passe. Récupération. Avant de clore la séance, un peu de décontraction.
participer ou non a joué un rôle prépondérant dans ce coup de cœur : « Aucune contrainte, on n’est absolument pas obligé de venir et c’est pour cela que l’on vient », sourit celui qui a pu constater ses gros progrès. Que du plaisir donc. « Et maintenant, une douche, un bon petit-déjeuner protéiné et place au dimanche ! » Maha, elle, a marqué une pause boisson après 1h30 d’effort. Juste le temps de commenter la séance : « Je n’ai pas fait de sport depuis un bon moment. C’est une amie qui m’a parlé de ce groupe en plein air. L’horaire est parfait. » Pour Valère, peu sportif, l’ambiance incite vraiment à faire l’effort : « Ça pousse vraiment à se lever le dimanche matin. L’émulation est forte et le contenu des séances de qualité. » Le pari est donc réussi pour Moïse Niakhaté qui vise déjà plus loin. « J’aimerais que nous puissions développer un autre atelier de ce type au Parc Rothschild. Si la municipalité est d’accord, le succès sera encore au rendez-vous. » À suivre ! Jérôme Kornprobst
AVIRON 17
L’ACBB aviron devient Boulogne 92
© Valérie Delafosse / Acbb aviron
C’est officiel depuis le 15 novembre dernier, l’ACBB aviron est devenue Boulogne 92, « le club d’aviron des Hauts-de-Seine ».
T
out en demeurant l’une des 33 sections de l’Athlétic Club de Boulogne-Billancourt, cette section est désormais soutenue par le département des Hauts-de-Seine au même titre que le Racing 92 (rugby), Nanterre 92 (basket), BLR 92 (escrime) et Paris 92 (handball). Avec un engagement renforcé du département des Hauts-de-Seine, l’ACBB aviron devient donc Boulogne 92 et portera désormais les couleurs associées de Boulogne-Billancourt
et des Hauts-de-Seine. Outre le soutien départemental au titre du haut niveau sportif ou des manifestations sportives départementales (respectivement 12 000 € et 23 500 € en 2018), un soutien complémentaire de 130 000 € sera alloué au club par le Département (saison 20182019), pour lui permettre de mettre en œuvre un plan d’actions étoffé, en direction de tous les publics. Avec ses 800 licenciés et ses 170 bateaux, une école de formation labellisée 3 étoiles par la Fédération française d’aviron, l’ACBB aviron est devenu le 1er club français de la discipline
18 RUBRIQUE
© Valérie Delafosse / Acbb aviron
b o u l o g n e b i ll a n c o u rt
24 rameurs,
Lors de la dernière traversée de Paris et des Hauts-de-Seine 24 rameurs et un barreur pour une longueur totale de 41m. la Suisse aux Jeux Olympiques de 1964, 1968 et 1972.
, un barreur !
RUBRIQUE 19
e, le plus grand bateau d’aviron au monde : le Stämpfli Express compte Ce bateau était barré par Melchior Bürgin, rameur qui a représenté
20 AVIRON par son nombre d’adhérents et réside au Parc nautique départemental de l’Ile de Monsieur, à Sèvres.
Reconnaissance « Notre modeste section aviron de la fin des années 90 est en effet devenue un acteur majeur de l’aviron français, classé dans le Top 5 national depuis 2012. Aujourd’hui, le soutien fort du département des Hautsde-Seine, aux côtés de la Ville de BoulogneBillancourt, constitue une étape importante dans la consolidation et la pérennisation de notre histoire sportive », argumente le président François Banton. « Tout en restant nousmêmes, avec nos valeurs et notre esprit club, ce partenariat nous permettra de pérenniser le développement du haut niveau, de développer la pratique de l’handi-aviron, de l’aviron scolaire, de l’aviron pour tous, tout en poursuivant notre politique de formation des jeunes et des bénévoles. Avec la naissance de Boulogne 92, “le club d’aviron des Hauts-de-Seine”, nous voyons là une récompense pour les résultats obtenus par nos rameuses et rameurs, une reconnaissance pour le dynamisme et l’implication de nos bénévoles, entraîneurs et dirigeants. » Pour Jean-Pierre Epars, président général de l’ACBB, « que la section aviron de notre structure omnisports soit propulsée au rang de “Club des Hauts-de-Seine” par le Département, est une belle réussite pour nos dirigeants, nos enseignants, pour notre club omnisports ainsi que pour la Ville de BoulogneBillancourt. » Pour rappel, le département des Hauts-deSeine soutient l’opération Nautique Hauts-deSeine, organisée chaque été au Parc nautique départemental de l’Île de Monsieur (plus de 9 000 participations en juillet 2018) ainsi que l’organisation de la Traversée de Paris qui rassemble plus de 1 000 rameurs chaque automne. Jérôme Kornprobst
« À l’instar des autres “Clubs des Hauts-de-Seine” que sont le Racing 92, Nanterre 92, BLR 92 et Paris 92, Boulogne 92 portera haut les couleurs du Département et concourra à la valorisation de l’aviron au Parc nautique départemental de l’Île de Monsieur. » Patrick Devedjian, président du département des Hauts-de-Seine.
« La section aviron est l’une des sections fondatrices de l’ACBB omnisports. Devenu Boulogne 92, avec le soutien conjoint de la Ville et du Département des Hauts-de-Seine, le club part désormais à la conquête de nouveaux exploits sportifs. » Pierre-Christophe Baguet,
maire de Boulogne-Billancourt et président de GPSO.
« La Fédération française d’aviron se réjouit de cette belle marque de reconnaissance accordée par le Département à un club plein de vitalité, tourné aussi bien vers la performance que vers le sport pour tous, un club qui participe activement à la promotion de l’aviron et qui remplit parfaitement sa mission sociale et éducative. » - Jean-Jacques Mulot, président de la Fédération Française d’Aviron
L’ACBB aviron en 2018 2e place nationale en Division 1 (sur 157 clubs) 1re place au classement performance des clubs senior sprint 1re place au classement performance des clubs senior bateaux longs (2 000 m) 1re place au classement national handi-aviron 3 titres de champion de France en seniors hommes et handi-aviron Médaille d’or au Critérium national handi-aviron seniors hommes Médaille de bronze aux mondiaux des moins de 23 ans femmes
« L’aboutissement de 20 ans de travail des rameurs et des entraîneurs de l’ACBB aviron qui ont gagné des titres de champion de France, du monde et des médailles paralympiques pour hisser le club au deuxième rang national. » - Alain Tassy, président du
Comité départemental d’aviron des Hauts-de-Seine.
ATHLÉTISME 21
Manon Trapp et Alice Mfomou
Ticket double pour Paris 2024 ? Avec deux athlètes figurant sur la liste Espoirs Paris 2024, la section athlétisme s’apprête à vivre une succession de saisons à enjeux. Mais Manon Trapp et Alice Mfomou savent que la route, semée d’embûches, sera encore très longue.
22 ATHLÉTISME
E
lle n’a débuté réellement l’athlétisme qu’en septembre 2017 et peut savourer aujourd’hui un titre de championne de France juniors sur 10km route et une qualification pour les championnats d’Europe de cross (9 décembre à Tilburg aux Pays-Bas). À 18 ans, la Sévrienne avance à grands pas dans le petit monde de l’athlétisme qu’elle a découvert sur le tard. « J’ai pratiqué le judo pendant 11 ans et j’étais habituée aux footings en doudoune en forêt de Meudon pour peaufiner mes préparations et être au poids », explique celle qui a été 9e française en moins de 48kg. « J’aimais bien les sensations de la course à pied, je participais chaque année à La Foulée Meudonnaise et je disputais quelques cross pour le plaisir… » Un peu lassée par le judo, elle quitte le dojo pour rejoindre l’ACBB athlétisme à la rentrée 2017 : « J’ai hésité avec Vanves-Malakoff mais j’ai aimé l’ambiance familiale de l’ACBB et l’attention portée par le coach Fadi1. Il a beaucoup d’expérience et j’ai rapidement senti qu’il avait tout pour me faire progresser. Je ne regrette vraiment pas mon choix car sans Fadi, je n’en serais pas là aujourd’hui. » La tête bien faite – elle est en licence de géographie et aménagement du territoire avec l’ambition de travailler dans l’environnement – Manon court d’abord pour le plaisir : « J’adore courir, les sensations que cela procure, la liberté… Mes footings dans la nature sont presque méditatifs, je me vide la tête. (rires) » Mais c’est aussi une athlète qui aime repousser sans cesse ses limites, explorer : « Je suis passée de 5 à 10km un peu par défi… Ça me paraissait tellement énorme. » Aujourd’hui, elle possède la meilleure performance de l’année sur la distance chez les juniors avec un chrono de 35’15’’ et un prochain défi facile à dessiner. « Mon objectif sera de passer sous les 35’… »
« Je reste les pieds sur terre » Si Manon s’est rapidement orientée vers le demifond, c’est surtout pour une histoire de sensations. « Sur du long, j’ai le temps de me poser, de me placer et de m’installer dans un rythme, de tenir une allure… J’écoute ma foulée et peu à peu, j’atteins un état où seule ma foulée compte. » Avec un entraînement quotidien, elle n’échappe évidemment pas à la piste qu’elle reconnaît apprécier un peu moins : « Après la saison hivernale de cross, je participerai à la saison sur piste sur 800m, 1500m et 3000m. Les sensations sont très différentes. Il faut toujours se déchirer pour aller encore plus vite. » 1 Fadi Abdelkader est le coach demi-fond à l’ACBB athlétisme.
Manon Trapp Express 1,59 m – 51kg Junior Née à Sèvres le 1/08/2000 Spécialité : 10km sur route
Engagée Manon Trapp n’est pas seulement une athlète prometteuse, c’est aussi une jeune femme de cœur, engagée. Conquise par le Népal après un voyage d’un mois dans le cadre de son lycée, Manon Trapp a découvert l’humanitaire avec l’association Monde humain. « Pendant l’année, nous avions récolté des fonds pour venir en aide à une école dans laquelle nous avons ensuite passé deux semaines. Je suis tombée amoureuse de ce pays incroyable, de sa philosophie, de ses habitants, ses paysages… Des gens hyper souriants malgré la pauvreté et la dureté de leur vie. Humainement des exemples qui permettent de prendre conscience de beaucoup de choses. » Désormais étudiante, Manon poursuit son implication humanitaire pour le Népal via l’association UALN (Union pour l’aide locale au Népal). www.mondehumain.org https://ualn.fr
Championnat de France de cross – « dans la boue, c’est dur… ça forge le mental » – championnats sur piste, interclubs – « où règne une ambiance particulièrement sympa » – la saison de Manon Trapp s’annonce d’ores et déjà chargée. D’autant qu’après avoir rejoint les rangs de l’équipe de France, elle est aussi sur la liste Espoirs Paris 2024. « C’est valorisant, mais je reste les pieds sur terre… C’est dans six ans et en six ans, tout peut changer. Ma marge de progression est grande mais je ne sais pas si ça va durer. Il y a d’autre filles super fortes. Mais je n’aime pas me comparer aux autres. Je m’efforce d’être prête le jour J, je fais ma course et si le résultat est là, ça fait plaisir. Alors bien sûr, participer aux Jeux serait une expérience incroyable. Je ne refuserais pas (rires). Mais en athlé, ça ne s’arrête jamais. Il
ATHLÉTISME 23 y trois saisons : cross, route, piste… Pas le temps de s’ennuyer ! » Pour Alice Mfomou, 16 ans, apprendre que son nom était lui aussi sur la liste Espoirs Paris 2024 a été riche en émotions… « Franchement, j’avais les larmes aux yeux. Une liste nationale, c’est énorme. Et même si la liste est longue, et que Paris 2024 est encore très loin, les Jeux Olympiques sont mon véritable objectif. L’enjeu est énorme. » Un long chemin de six années pour rejoindre, peut-être, l’Olympe au stade de France. « Je vais tout faire pour ! Le mental sera prépondérant mais ma famille est derrière moi. » Le stress d’avantcourse, sa maman essaie d’ailleurs d’en absorber une partie : « Alice faisait du taekwondo, du basket… mais ce qu’elle voulait, c’était courir. » Pour s’amuser plus jeune, Alice participait à des cross scolaires et montait sur les podiums chaque année. « Mon prof de sport a remarqué des prédispositions, j’ai alors rejoint le club d’athlé de Sèvres et ça m’a plu. Mais le cross à l’école est une chose, en club, c’est horrible ! Ma première course dans la boue a été une vraie galère. » Peu à l’aise sur les haies, c’est finalement vers le 400m qu’Alice s’est naturellement orientée. Elle admire sur Youtube les exploits d’Usain Bolt en sprint, s’identifie rapidement à Allyson Felix : « J’ai le même gabarit qu’elle, elle court sur 400m… » Loin d’être simple à négocier, le tour de piste nécessite à la fois vitesse et endurance : « Les filles viennent de nombreux horizons, à la fois de l’endurance et du sprint. Mais ça reste une spécialité où l’on peut facilement se démarquer. » En 2015, Alice rejoint l’ACBB et Christian Beaunol-Richard avec qui elle noue une relation de connivence : « Même quand une course est mauvaise, il sait trouver les mots pour remobiliser, remotiver. Il peut être critique, mais reste constructif, zen et joyeux. C’est Christian ! » Un feeling essentiel pour réaliser de bonnes performances : « Quand il fait froid, je fais les efforts aussi pour lui. (rires) »
« J’ai eu les larmes aux yeux » Avec quatre entraînements par semaine, Alice jongle avec son emploi du temps d’élève de première ES pour travailler la vitesse, l’endurance, la préparation physique en salle ou encore la technique de virage… Car le 400m est tout un art : « Il y a la phase de poussée au premier 100m pendant laquelle je suis comme dans un tunnel. Au 200m, j’allonge ma foulée, pour trouver le bon rythme. Dans le virage, je dois raser vers l’intérieur pour ne pas perdre du temps en m’écartant vers l’extérieur. Et dans la dernière ligne droite, tout lâcher en utilisant les bras, car dans les jambes, il n’y a plus que le lactique. Et s’accrocher jusqu’au bout ! »
Alice Mfomou Express 1,75m – 72kg Cadette 2 Née à Sèvres le 11/07/2002 Spécialité : 400m
Au bout de l’effort, ce chrono de 58’’51 réalisé lors des championnats de France en salle en février dernier – « J’ai crié de joie » – puis ce 57’’71 lors des championnats de France été. Une progression fulgurante et une super saison qui ont largement contribué à ce que le nom d’Alice rejoigne cette fameuse liste nationale. « Mais les exigences montent, et avec elles, la difficulté des entraînements », sourit Alice. Car l’année 2019 s’annonce riche en rendez-vous : Courir le 200m en 25’’ pour viser les 56’’ sur 400m, rejoindre l’équipe de France, participer aux FOJ (Festival Olympique de la Jeunesse) : « Mais les minima sur 400m se situent aux alentours de 54-55’’. C’est énorme. Et il faudra aussi monter sur les podiums des championnats de France hiver et été. » Une année stratégique et autant de rendezvous qui ne manquent pas d’exciter ce bel espoir de l’athlétisme français qui affiche une belle mentalité. « À l’ACBB, on travaille et on progresse dans une super ambiance. Aux interclubs, on est tous ensemble dans un esprit très solidaire. Et Manon est pour moi un vrai moteur. Elle est au club depuis peu, on a vu son évolution fulgurante, vraiment… Championne de France, c’est quelque chose ! » Les deux athlètes sont unanimes : « À l’ACBB athlétisme, on travaille, on progresse et on se sent soutenus par un bureau qui met tout en place pour les athlètes. » Quentin Belli
24 SAVATE - BOXE FRANÇAISE
À l’aise avec les pieds, Aboubacar Soukouna va devoir gagner en puissance avec les poings pour boxer en combat.
SAVATE - BOXE FRANÇAISE 25
Sacre européen L Cet été, Aboubacar Soukouna a été sacré champion d’Europe cadets de savate-boxe française en assaut (moins de 60kg). Et vise déjà plus loin.
pour Aboubacar Soukouna
a marque de son sweatshirt est là pour le rappeler : Champion ! Pour parachever sa cinquième année de savate – boxe française, celui que beaucoup ici appellent Abou est en effet devenu champion d’Europe cadets, à 16 ans. Initié par Dominique Goujaud, le petit Abou a pourtant failli tout arrêter après sa première année. « Une fracture du bras pendant les vacances et j’ai tardé à revenir à la salle », raconte le jeune homme. Mais la bonne ambiance à la salle, le groupe d’amis et l’insistance de Djibril Maïga qui l’a ensuite pris sous son aile on fait la différence. « Quand je me suis inscrit la première fois, je ne connaissais rien à la boxe. Même pas la différence entre française, anglaise, thaï… », sourit Aboubacar. « Et puis mes parents n’étaient pas trop chauds pour un sport de combat. Ce que j’aime, c’est la technique des mouvements, tout est carré. Les coups doivent être bien armés. » Rappelons qu’en assaut, la technique prime avec des coups qui doivent impérativement être maîtrisés, contrairement au combat où les coups sont portés à pleine puissance. Et en technique, le jeune Boulonnais est particulièrement à l’aise : « Abou est doté d’excellentes capacités physiques et d’une très belle technique avec une grande diversité de coups portés en jambes », souligne Pierre Poisson, vice-président de la section. Et en assaut, la technique de jambe a tendance à primer sur la technique de poings davantage étiquetée boxe anglaise. « Mais il sait faire les deux. En assaut, c’est même l’un des seuls à être capable de montrer ses capacités au niveau des liaisons pieds-poings / poings-pieds. Honnêtement, c’est un modèle de maîtrise en assaut. »
Long chemin Pour se frayer un chemin jusqu’à ce titre de champion d’Europe, le jeune Soukouna a dû suivre un long périple : finale régionale, finale de zones avec la réception des boxeurs réunionnais et devant sa famille pour la première fois – « un stress supplémentaire » – et enfin les championnats de
France à Narbonne (en compagnie de Nicolas Scheer et Louise Guillou, aussi à l’ACBB boxe française). « Une grande première pour moi. Et aux France, l’enjeu était double : le titre et la qualif’ pour les Europe », se souvient Aboubacar. Trois assauts avec des spécificités différentes à chaque fois : « Un coriace, un gaucher et pour finir, le double tenant du titre sortant en minimes… Il était plus grand que moi, je ne devais pas rester face à lui mais décaler et déborder. » Un assaut à l’issue incertaine, enlevé en fin de reprise grâce à un coup de pied tournant qui a marqué les esprits des juges… « J’aime particulièrement les coups de pied au visage… » Pour le nouveau champion de France cadets des moins de 60kg, la joie est discrète mais bien réelle. Après un stage à l’Insep, dans l’antre du sport français, direction Loverval en Belgique pour les championnats d’Europe. Un plateau relevé, avec une forte densité… Sur le chemin du Boulonnais : un Serbe – « À force de prendre son gauche, j’avais mal au crâne. Faut dire que je ne m’étais pas aperçu qu’il était gaucher » – un Italien – « Le plus technique. Il m’a mis un chassé médian en pleine figure. Il a été sanctionné mais j’étais vraiment sonné. J’étais inquiet et j’ai pleuré de soulagement à la fin du combat » – et pour finir, un Croate : « Le stress est monté d’un coup. Le public était très nombreux… On jouait le titre. » Et finalement, il le reconnaît aujourd’hui, c’était le combat le plus « facile » pour un sacre européen ponctuant une journée formidable en émotions.
Combat Champion de France et champion d’Europe en assaut, Aboubacar Soukouna doit désormais assumer cette étiquette dans les catégories supérieures : « Championnats d’Europe Espoirs mais aussi chez les adultes avec le championnat du monde en assaut. Mais surtout, je débute ma première année en combat avec les championnats de France Espoirs. Un nouveau cap avec les coups portés à pleine puissance et une plus grande importance des poings. Il va falloir apprendre à se lâcher. » D’ici là, l’élève de terminale STMG (management et gestion) va continuer sa petite vie tranquille. Sorties avec ses amis, activité avec ses huit frères et sœurs, entraînements… « Pour nous, Abou est un exemple. Un jeune lucide, la tête bien posée sur les épaules qui doit sa réussite à son travail », insiste Pierre Poisson. Un exemple à suivre. Frédéric King
26 JUDO
Sarah-Léonie Cysique
« Il faudra compter avec moi » Championne d’Europe et vice-championne du monde chez les juniors, Sarah-Léonie Cysique s’est aussi offert le luxe de conserver son titre de championne de France seniors. La catégorie des moins de 57kg a une nouvelle prétendante pour Tokyo 2020.
P
our l’année de ses 20 ans, Sarah-Léonie Cysique s’est offert une fin d’été et un début d’automne somptueux et le sourire radieux qui va avec. Le 16 septembre, elle débute par le sacre européen en juniors à Sofia (Bulgarie). « Une journée très dure et très longue… Le titre ? J’avoue, j’ai pleuré (rires). Après une telle intensité, tout se relâche. » Puis cap sur les Bahamas un mois plus tard pour les championnats du monde, juniors toujours. « Je n’avais jamais eu de médaille mondiale alors j’y suis allé pour un podium même si au fond, je rêvais d’or. En finale, j’ai tout donné mais elle était plus forte (battue par la Japonaise Haruka Funakubo, Ippon à 25 secondes du terme du combat, ndlr). En sortant du tapis, j’étais triste mais en repensant plus tard à ma journée, j’ai réalisé qu’une médaille mondiale, ce n’était pas rien. Maintenant, je suis vraiment heureuse. » Heureuse mais pas tout à fait rassasiée. Alors aux championnats de France seniors, la tenante du titre des moins
de 57kg voulait confirmer et s’imposer comme une alternative crédible dans cette catégorie. C’est chose faite pour la désormais double championne de France ! « J’envoie un message. Il faudra compter avec moi et ce, dès Tokyo 2020. Je suis dans la course et je compte bien défendre mes chances jusqu’au bout. » Pour Sarah, tout a commencé quand elle avait quatre ans, en Picardie. « Maman voulait que l’on fasse, avec mes frères et sœurs, un sport de combat comme le karaté. Mais près de chez moi, il n’y avait que du judo… » Puis elle rejoint le Judo club de Château-Thierry où elle a suivi la majeure partie de sa formation : « Les résultats ne sont pas arrivés tout de suite… En minimes 2, j’ai commencé à faire des podiums, à gagner… Ça motive pour faire quelques sacrifices aussi. »
Virage à gauche C’est au pôle de Reims que l’improbable s’est produit. Blessée à l’épaule, cette droitière
a inversé sa prise pour soulager la douleur… « Je me suis sentie à l’aise, plus forte. » Au point de rééditer la technique en combat l’année suivante, sans être blessée. « Mon coach de l’époque m’observait, interloqué. Il a visionné mes vidéos et un jour à l’entraînement, il m’a hurlé : j’en suis sûr, tu es gauchère ! (rires) » Un atout supplémentaire pour Sarah qui depuis connaît une belle ascension. On connaît la suite. Aussi enjouée que combative – « Quand elle monte sur le tapis, elle se transforme en lionne » a pour habitude de dire Fernando Blazquez, son coach au club chez les juniors – Sarah savoure ses récents succès.
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Sarah-Léonie Express Née le 6 juillet 1998 à Sarcelles Catégorie : -57kg Point fort : explosivité, force À améliorer : le kumikata
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Yoann Catherin Président de l’ACBB judo depuis octobre dernier, Yoann Catherin a succédé à Denis Crozet.
Un mandat qui commence bien ? Y.C. : C’est juste incroyable, je démarre avec ces trois médailles qui récompensent le travail fourni avec Denis Crozet… On connaissait la valeur de Sarah et ça se confirme. Quelle belle ambassadrice ! Mais il ne faut pas se relâcher car pour nous, l’échéance la plus importante, ce sont les Jeux de Tokyo 2020 et Sarah est clairement en course. Elle est notre fer de lance.
© gabriela sabau / IJF
« Sarah est notre fer de lance »
Sarah-Léonie Cysique aux championnats de monde juniors.
Et derrière Sarah, ça pousse ? Y.C. : Avec Anthony Fritsch, responsable du haut niveau et l’ensemble des coachs, la volonté est de développer le judo féminin. La belle 3e place de Mallaury Mercadier aux derniers championnats de France et l’arrivée de la prometteuse Linda-Grace Besnard nous confortent dans cette stratégie. L’objectif sera de briller aux championnats de France par équipes d’ici un an. Et tout est fait autour de Sarah pour le rayonnement du club. Les jeunes sont prometteurs également ? Y.C. : C’est vrai. Maxime Merlin, Kenny Livèze, Romain Valadier-Picard, pur produit du club. Du baby judo à ses 5es places aux Europe cadets et aux Jeux Olympiques de la Jeunesse, Romain incarne notre projet de formation. Et d’autres suivront. L’ACBB judo a donc de l’avenir ? Y.C. : Sinon, je ne serais pas là. Avec Denis, nous avons restructuré le club pour tirer le meilleur de chacun, qu’il soit athlète, coach ou bénévole. Notre partenariat avec l’ADJ 21-25 a enclenché une belle dynamique… Nous avons hérité d’un monument énorme, l’ACBB judo va continuer à rayonner.
« J’ai impression que les gens sont plus gentils, ils veulent me dire bonjour, bravo… Comme je suis plutôt discrète et solitaire, parfois je ne suis pas très à l’aise. C’est le paradoxe. J’aimerais bien me faire un nom dans le judo tout en restant dans l’anonymat. (rires) » Un peu à l’image d’une Lucie Décosse… Dans sa catégorie où la concurrence est particulièrement rude, Sarah admire le parcours d’Automne Pavia, partenaire d’équipe de France mais aussi rivale dans la course aux Jeux. « Quand j’étais plus jeune, je l’adorais. Elle est acharnée, bosseuse, rigoureuse… Et elle a un palmarès… Je ne lui ai jamais dit ! (rires). Son retour après avoir eu sa petite fille, c’est un beau challenge. » Cette rivalité sportive, Sarah compte bien la surmonter et donner mal à la tête aux sélectionneurs de l’équipe de
France : « Automne, Priscilla et Hélène ont plus d’expérience que moi, c’est certain. Pour les championnats du monde seniors, les coachs ont choisi de privilégier l’expérience. Moi, j’ai l’insouciance et la spontanéité de la jeunesse (rires). Dans tous les cas, il faudra être la meilleure. » L’année 2019 promet donc d’être bouillante et débutera véritablement avec le Paris Grand Slam (10 et 11 février). « Après les France, j’étais fatiguée mentalement. Avec les coachs, on a décidé de marquer une pause pour que je puisse me régénérer. Je reprendrai la compétition en janvier avec un Grand Prix en Israël puis ce sera Paris. La course aux points démarrera là. » Jérôme Kornprobst
La section a tenu à fêter Sarah-Léonie Cysique.
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Gilles Bonhomme (qui a coaché Sarah aux monde), Yoann Catherin (président), Larbi Benboudaoud (coach national), Roger Vachon, président du comité des Hauts-de-Seine de judo, et Antony Fritsch.
Anthony Fritsch
L’œil de Larbi Benboudaoud
Responsable du haut niveau et coordinateur technique
Double champion d’Europe, champion du monde et vicechampion olympique, Larbi Benboudaoud est aujourd’hui sélectionneur national. Avec un cœur orange.
« La victoire passe par la différence » Sarah, en bref ? A.F. : Sarah, c’est beaucoup de talent mais pas seulement… Beaucoup de travail aussi. J’ai beaucoup de respect pour ses performances et je salue son savoir-être, ce qu’elle dégage. C’est un vrai bonheur de travailler avec elle. Quel est le rôle du coordinateur technique ? A.F. : Veiller à ce que les jeunes aillent vers leurs objectifs et que la progression se passe bien d’une catégorie à l’autre. Nous avons repensé le parcours pédagogique de l’école de judo jusqu’aux seniors. Pour que le petit arrive en groupe senior avec un certain nombre de gammes acquises au fil des catégories et former ainsi un profil de judoka ACBB. Une marque acbb judo ? A.F. : Oui, avec l’accent sur la culture de la gagne. La victoire passe aussi par la différence. C’est ce que l’on veut développer dès le plus jeune âge. Le profil type ? A.F. : On garde le secret (rires). Pour les athlètes, nous avons répertorié un catalogue de savoir-faire, de savoir-être. De notre côté, nous mettons tout en place pour mieux les encadrer et favoriser leur évolution. Objectifs 2019 ? A.F. : Le Tournoi de Paris, nous aurons deux athlètes engagées avec Sarah et Mallaury. C’est chouette. Il faudra aussi compter avec les jeunes comme Linda, Kenny, Romain… Sans oublier les jeux européens fin juin et les championnats du monde fin août.
« Sarah est complète » En moins de 57kg, c’est le casse-tête ? L.B. : Dans cette catégorie, on a des problèmes de riches. Hélène Recevaux, médaillée mondiale, Priscilla Gnetto, championne d’Europe et médaillée olympique, Automne Pavia, médaillée mondiale et olympique… Et maintenant Sarah. C’est bien, ça tire tout le monde vers le haut. Les qualités de Sarah ? L.B. : Sérieuse, travailleuse, besogneuse… Sa progression est logique et elle a l’avantage de la jeunesse, de la fraîcheur. Une marge de progression importante aussi. Toutes le savent, expérimentée ou novice, nous alignerons la meilleure. Pour Sarah, c’est important d’accrocher le wagon maintenant. Ses forces ? L.B. : Elle est complète : mentalement et physiquement c’est costaud ; techniquement, elle a beaucoup de solutions même si tout est perfectible. Elle est engagée dans ce qu’elle fait et avec l’expérience, elle va encore prendre de la confiance. Comment progresser ? L.B. : Elle doit mûrir sur le plan tactique. Mais Sarah tape dans tout : prépa physique, technique, tactique… Elle va apprendre de ses erreurs et continuer à progresser. À très haut niveau, ça se joue sur des détails. Alors on va faire beaucoup beaucoup beaucoup de travail pour avoir ce petit petit détail qui va lui permettre de gagner. Elle est adorable à encadrer, elle a rapidement compris les exigences du haut niveau. Qui sera au Jeux ? L.B. : On aura le choix entre plusieurs filles fortes mais il y en aura une très forte. Nous, notre objectif, c’est que la France rapporte des médailles. Nous enverrons donc la meilleure. À nous de pas faire d’erreur et si j’ai le choix, je peux commettre une erreur. Elles ont les cartes en main, à elles de ne pas nous laisser le choix. En moins de 63kg, Clarisse Agbegnenou a réglé le problème, elle a tué la concurrence, c’est donc facile pour nous. En moins de 57kg, il y aura des combats à ne pas perdre. Ces quatre-là ont donc une grosse année pour régler les comptes sur le tapis.
30 NATATION
Lucile Coudert
« Monter sur le plot pour gagner »
Les compétitions se suivent et se ressemblent pour Lucile Coudert. À chaque sortie, la jeune nageuse boulonnaise fait tomber les records du club dans sa catégorie d’âge.
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L
ors des derniers championnats de France élite en petit bassin (Montpellier, 15 au 18 novembre derniers), Lucile Coudert a donc fait claquer un nouveau record en catégories 14-15 et 16 ans. Celui du 100m papillon, en 1’04’’61. Alors qu’elle vient d’avoir 14 ans, son coach Benoit Descamps dit d’elle que « sa plus grande force, c’est qu’elle ne mesure pas son potentiel. Elle a une super coordination et n’a pas toujours conscience de la valeur des perfs qu’elle réalise. » Lucile nage depuis qu’elle a trois ans : « J’ai débuté à Vert Marine, je voyais les autres dans l’eau, j’avais envie de plonger », se souvient Lucile, jeune fille réservée. Quatre ans plus tard, elle rejoint l’ACBB natation « pour des séances plus poussées », glisse-t-elle dans un sourire. Aujourd’hui, l’élève de troisième, qui se verrait bien vétérinaire, nage six fois par semaine. « Les sorties se font rares, je privilégie les devoirs et l’entraînement. Après, il ne reste pas beaucoup de temps. » Sa spécialité, c’est le papillon. « Une nage où il faut être un peu costaud. Tu n’as pas intérêt à être taillée comme une baguette. (rires) » En réalisant 1’03’’49 sur 100m papillon l’été dernier (bassin de 50m), elle est montée sur la troisième marche du podium des championnats de France moins de 15 ans. « Ma vraie référence. »
Déterminée Pour son coach Benoît Descamps, « Lucile a une grosse capacité force/vitesse qu’elle doit exploiter au mieux, elle est musculairement forte et tonique et elle est déterminée. Mais elle va devoir faire plus encore à l’entraînement. C’est la raison pour laquelle on ajoutera une séance supplémentaire dès le mois de janvier. Car si Lucile suit une courbe de progression indéniable, il ne faut pas oublier que les autres filles s’entraînent elles aussi pour gagner1. » 1 Certaines filles de son âge s’entraînent déjà 10 fois par semaine.
Dans l’eau ou sur le bord du bassin, avec des séances de PPG (préparation physique générale), Lucile est une bosseuse : « Les séances d’entraînement… Ce n’est pas vraiment du plaisir, c’est même franchement le moment le plus dur. Mais vu ce que ça peut permettre de décrocher au bout… Ça motive. Une belle place dans une compèt’ justifie et récompense les efforts. Finalement, la compétition c’est le moment le plus facile. » Mais pour cela, il faut aussi savoir se lâcher, surmonter l’angoisse, lutter contre un mauvais stress dans la chambre d’appel. « Je passe un peu partous les sentiments… D’abord de l’angoisse, puis j’essaie de me concentrer, de visualiser ma course. Chasser le négatif et me placer dans une logique positive. Si je monte sur le plot, c’est pour gagner. »
La mener au plus haut Pour Benoît Descamps, Lucile a sa place parmi les meilleures Françaises, c’est une certitude (elle vient d’ailleurs de participer à un stage avec l’équipe de France à Font-Romeu lors des vacances de Toussaint). « Elle a de grosses capacités et mon but est de la mener au plus haut de ses possibilités. C’est un projet commun et pour cela, Lucile doit aussi prendre le risque de s’ouvrir un peu plus aux autres. Et ne pas se laisser envahir par la pression de l’événement. Je mets tout en place pour sa réussite mais quand elle monte sur le plot, elle est toute seule. » Avec son 1,62m, Lucile lutte avec ses armes pour nager vite, nager haut. « Je ne sais pas où tout cela me mènera mais si je peux décrocher une place pour les Jeux… C’est pour cela que je travaille alors si on m’ouvre la porte… » Avant cela, il y aura les championnats d’Europe juniors en 2020, un très bel objectif selon Benoît Descamps. Et les championnats de France dès 2019. Lucile ne s’en cache pas, son objectif sera de gagner. Hadrien Blin
32 DUATHLON - TRIATHLON
Coupe de France
Deux Top 20 pou La coupe de France des clubs de duathlon et triathlon a eu lieu à Montceau-les-Mines (71) les 13 et 14 octobre derniers. L’ACBB triathlon comptait trois équipes engagées.
N
on pas une mais deux équipes féminines de l’ACBB triathlon s’étaient qualifiées pour la coupe de France des clubs le 13 octobre dernier. Les voilà parties la veille, à cinq dans le minibus, gracieusement prêté en dernière minute par leurs cousins mono-sportifs de l’ACBB natation. Direction… Montceau-les-Mines ! Cette bourgade bourguignonne, au nom certes peu avenant, s’avérera très accueillante et charmante grâce à un soleil radieux et des températures estivales. Après de longues heures de route suivies d’une courte nuit, la première équipe composée de Christine Lavarde, Valérie Jeudy et Charlotte Mathieu s’apprête à s’élancer lors de l’épreuve matinale : le duathlon en équipes. Ce sport dérivé du triathlon consiste à enchaîner, sans arrêt du
chronomètre et en restant ensemble, 5 km de course à pied suivis de 20 km de vélo puis d’un dernier segment de course à pied de 2,5 km. L’épreuve est bouclée en 1h13’15 pour cette équipe de duathlètes aguerries qui signe le 18e chrono national.
Combi ou pas combi ? À peine arrivées, il est déjà l’heure de se préparer (et de s’alimenter !) pour l’épreuve de l’après-midi : le triathlon en équipes sur un format S, soit 750 m de natation, 20 km de vélo et 5 km de course à pied. Sur ce type d’épreuve, une équipe (jusqu’à 5 triathlètes au départ) peut stratégiquement distancer voire se délester d’un ou plusieurs équipiers, le chronomètre s’arrêtant au passage du 3e équipier.
DUATHLON - TRIATHLON 33
r l’ACBB tri
La température du lac de Plessis, où s’effectue la partie natation, est annoncée à 17,1 °C à une heure du départ. La décision est prise d’enfiler les combinaisons. En effet en triathlon, les combinaisons néoprène sont obligatoires quand la température de l’eau est inférieure à 16 °C et interdites au-delà de 22 °C. Entre les deux, le choix est laissé aux participants avec toujours le même dilemme : d’un côté sans combi, un risque d’avoir froid mais l’assurance d’une transition rapide ; de l’autre avec combinaison, une meilleure flottabilité mais une transition plus longue. L’équipe de quatre filles, composée de Christine et Valérie (ayant déjà participé au duathlon le matin) accompagnées d’Arline Aubry (pour sa première participation en championnat) et Mathilde Bussière, s’élance dans l’eau froide qui saisit visage, mains et pieds. Assurément, la combinaison était un bon choix ! Après quelques instants de confusion, les voilà en formation carrée, qui leur permet de positionner les meilleures nageuses devant pour guider et mener la seconde ligne.
Beaucoup de plaisir ! Elles sortent de l’eau en 18 minutes, remontent jusqu’au parc à vélo pour échanger bonnets, lunettes, combinaisons contre casques, chaussures et vélos. Elles s’élancent alors sur le parcours vélo à réaliser quatre fois, les relais (technique permettant de rouler plus vite en s’économisant) s’enchaînent et 38 minutes plus tard, retour au parc à vélos pour troquer vélo contre chaussures de running. Les voilà parties pour la course à pied… Ça commence
+ L’ACBB Triathlon vous invite à visionner la « story » vue de l’intérieur de ce week-end de coupe de France sur son compte Instagram dans la rubrique à la Une « Coupe France clubs ». Insta : @acbbtri
à devenir difficile pour Arline mais l’esprit d’équipe subsiste et les filles passent la ligne d’arrivée toutes ensemble, souriantes et main dans la main. Chrono final : 1h26’36’’ pour un 59e temps mais surtout, beaucoup de plaisir ! Le lendemain, c’était le tour des garçons engagés en Masters : avec un beau chrono de 1h14’25, Franck Tajiri, Bruno Etchepare, Julien Lefant, Tristan Mautin et Franck Clinchamps signent le 17e chrono. Soit deux Top 20 national le temps d’un week-end. Arline Aubry
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22e semi-marathon Christian-Granger
© Anthony Chaumontel/EcoTrail
9 300 coureurs au
La 22e édition du semi-marathon de Boulogne-Billancourt Christian-Granger s’est déroulée le 18 novembre dernier. Parmi les 9 300 coureurs, l’Éthiopien Taye Girma a titillé le record de l’épreuve.
À
10h précises, dans la fraîcheur de ce 18 novembre, 9 300 coureurs se sont élancés dans les rues de Boulogne-Billancourt pour la 22e édition du semimarathon Christian Granger. Avec une question dans toutes les têtes : le record du Kenyan Francklin Chepkwony (1h00’11 en 2013) allait-il résister aux assauts d’un plateau haut de gamme composé d’athlètes prêts à en découdre ? Malgré
un départ canon, la réponse est oui, le record a tenu bon ! Pour 44 secondes seulement mais Chepkwony conserve, pour une année encore, son titre d’homme le plus rapide du tracé boulonnais. Chez les hommes, la victoire est en effet revenue à l’Éthiopien Taye Girma, en 1h00’55 alors que chez les dames, après sa 2e place en 2017, c’est la Kenyane Parendis Lekapana qui l’a emporté en 1h10’48. Cette année, le podium féminin a vu la championne de France de marathon, Karine Pasquier, monter sur la 3e marche grâce à un beau 1h15’23. Côté garçons, le 1er Français est Matthias Eymard, 10e en 1h06’09. Pour Jean-Charles Perrin, organisateur du Semi-marathon de Boulogne-Billancourt : « Une nouvelle fois, nous avons tout
mis en œuvre pour que les participants du Semi-marathon vivent une expérience forte et inoubliable tout au long de ces 21 km. Au-delà de la satisfaction d’avoir terminé la course, nous souhaitons que tous les concurrents soient fiers de leur performance ». En effet, avec 7874 finishers, le semi de Boulogne a encore une fois été l’occasion, pour chacun, d’améliorer un chrono ou de simplement terminer, comme Ramesh Flore, dernier concurrent à franchir la ligne en 3h07’44. Membre de l’ACBB athlétisme, Laurent Carlot était satisfait de s’être arraché : « Vent dans le nez, j’ai amélioré mon chrono d’1’55’’ pour finir en 1h20’53. » Juste devant lui, Guillaume Vu signe un beau 1h20’13 qui le place en vainqueur de
ÉVÉNEMENT 35
© Anthony Chaumontel/EcoTrail
© Anthony Chaumontel/EcoTrail
u départ !
Podiums Hommes
1. Taye Girma (ETH), 01h00’55 2. Josphat Tanui (KEN) – 01h01’02 3. Lesiba Precious Mashele (RSA) – 01h01’17
Femmes
l’épreuve pour la section. Elsa Gorse, première femme, réalise 1h40’59. Car le semi de Boulogne-Billancourt est aussi une affaire de challenges, l’occasion de se dépasser pour soi mais aussi pour les autres. Athlétisme, triathlon, plongée, aviron… Les sections de l’ACBB étaient nombreuses à être représentées sur la ligne de départ et d’arrivée pour se disputer le Challenge ACBB dont la vocation est bien de fédérer les 33 sections de l’ACBB omnisports. Cette cinquième édition a vu la victoire de l’ACBB athlétisme
devant l’aviron et le triathlon. Une belle fête encore cette année, appréciée par Tess Ruelle, responsable des événements Running & athlètes chez New Balance, partenaire historique du semi : « La marque New Balance est ravie d’être l’équipementier officiel du semi-marathon de BoulogneBillancourt. Ce partenariat qui s’inscrit dans la durée (18 années de collaboration) est important pour nous et nous sommes fiers d’être associés à ce grand rendez-vous running. » Vivement l’année prochaine. Quentin Belli
1. Parendis Lekapana (KEN), 01h10’48 2. Susan Jeptoo (KEN), 01h11’28 3. Karine Pasquier (FRA), 01h15’23
Challenge Performance Entreprises
Temps cumulés des 5 meilleurs temps de l’équipe 1. Huawei en 7h07’29 2. Lyxor en 7h13’40 3. Scality en 7h17’11
Challenge Nombre Entreprises
Équipes ayant le plus grand nombre de coureurs engagés avec un minimum de 5 à l’arrivée 1. Scality, 67 coureurs 2. CM CIC – Run’In Crédit Mutuel-CIC, 58 coureurs 3. Ausy et Huawei, 39 coureurs
Challenge ACBB
1. Athlétisme : 04:10:44 2. Aviron : 04:18:21 3. Triathlon : 04:23:23 4. Plongée sous-marine : 04:45:54 5. Tennis de table : 05:11:36 6. Natation : 05:50:23 7. Rugby : 06:15:20
Athletic Club Boulogne-Billancourt
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ACBB 33 sections sportives 12 000 adhérents