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ENTR E NOUS N O 35 - JUIN 2015
SOMMAIRE
À L’ÉCOUTE DES PATIENTS RENCONTRE AVEC UN ASSISTANT SOCIAL DE LA LVC
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D’UN POINT NOIR À UNE LUEUR D’ESPOIR PORTRAIT D’UNE PATIENTE
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LA FR AISE, REINE DE L’ÉTÉ 6 DES RECETTES COLORÉES
ÉDITO 2 EN BREF CANCER DE L’ENFANT : UNE LUTTE SUR TOUS LES FRONTS UNE ASSISTANCE POUR LES FAMILLES
NOS PROPOSITIONS
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ÉDITO UNE AVENTURE HUMAINE
Un soulagement. Hormis un soutien pratique et financier, c’est peut-être ce que la Ligue vaudoise contre le cancer (LVC) offre de plus précieux aux patients. Que ce soit à l’aide d’un accompagnement individuel ou dans le cadre d’activités de groupe, nos collaborateurs accueillent les émotions, les doutes des personnes atteintes de cancer et de leurs proches. PLACE À LA VIE ! Quelles prestations médicales sont remboursées ? Comment aider mon enfant à poursuivre sa scolarité malgré la maladie ? Les frais de transport vers l’hôpital sont-ils pris en charge ? Ces questions, parmi tant d’autres, traversent l’esprit de parents dont un enfant est touché par un cancer (page 3). Œuvrant au sein même du CHUV, deux de nos assistants sociaux accompagnent et orientent les familles face à leurs questionnements. Elles les aident à franchir les obstacles d’un quotidien profondément bouleversé par la maladie. Pour sensibiliser le public à cette cause, la LVC organise, le samedi 12 septembre, une grande journée de solidarité envers les familles concernées, intitulée « Place à la vie ! ». Nous vous invitons cordialement à nous rejoindre à cette occasion sur la place Pépinet, à Lausanne, pour manifester à nos côtés votre sympathie envers les enfants traversant une telle épreuve. LES TRAITEMENTS, ET APRÈS ? Rappelons que la LVC est là pour toute personne, majeure ou mineure, atteinte de cancer dans le canton de Vaud, ainsi que pour les proches. Et ce, même une fois les traitements terminés. Présents sur l’ensemble du territoire vaudois, nos assistants sociaux
offrent une aide professionnelle face aux interrogations suscitées par la maladie, qui débordent bien souvent du cadre médical... Julien Grandjean, assistant social à la Ligue vaudoise contre le cancer, lève le voile sur son action quotidienne auprès des patients (page 4). DES RESSOURCES UNIQUES Adriana, « rescapée » du cancer, nous offre quant à elle un témoignage très touchant (page 5). Décrivant son parcours face à la maladie, elle nous rappelle très justement que le cancer n’est pas une grippe. Il se vit souvent sur la durée, et non sans effets secondaires… Adriana évoque également les ressources qu’elle a trouvées dans nos activités de groupe, qui ont contribué à lui redonner le sourire. Tenter d’améliorer la qualité de vie des patients : tel est, d’ailleurs, l’un des buts principaux de la LVC. La dimension humaine se trouve au cœur de nos activités. Les soins oncologiques, certes incontournables, ne peuvent pas prendre en charge tous les effets périphériques de la maladie. Le cancer a en effet des retombées sur bien d’autres domaines que la santé physique. Notre association se bat pour apporter des réponses, rechercher des solutions en vue d’alléger un peu le quotidien des personnes touchées par un cancer. Cet accompagnement à la fois personnalisé et gratuit, indispensable pour les patients et leur famille, serait tout simplement impensable sans votre solidarité. Merci infiniment de votre soutien fidèle à la Ligue vaudoise contre le cancer !
Anita DROZ, Directrice Ligue vaudoise contre le cancer
EN BREF
RESSOURCES FÉMININES
ZEWO, UNE MARQUE DE CONFIANCE
Le cancer bouleverse l’équilibre personnel, mais aussi, parfois, l’image que l’on a de soi. Un nouveau groupe de parole, réservé aux femmes touchées par un cancer, a éclos ce printemps au siège lausannois de la Ligue vaudoise contre le cancer (LVC). « Moi, mon corps, mes ressources » offre une parenthèse permettant de partager ses expériences, même après la fin des traitements. Les deux animatrices professionnelles invitent les patientes à exprimer les difficultés rencontrées et à identifier les ressources de chacune pour retrouver confiance en soi. Les effets secondaires, la peur d’une récidive, la perception du corps, ou encore les « astuces » de chacune pour améliorer son quotidien sont autant de questions évoquées dans le cadre de cet espace d’échange. MB Reprise du groupe dès septembre 2015 à la Ligue vaudoise contre le cancer, place Pépinet 1, Lausanne. Renseignements et inscriptions : valentine.bapst@lvc.ch – tél. 021 623 11 24
Vous êtes-vous déjà demandé à quoi correspond le logo Zewo, dont bénéficie la Ligue vaudoise contre le cancer (LVC) ? Il s’agit d’un label de qualité distinguant les œuvres de bienfaisance dignes de confiance. Une récente étude a démontré que les organisations et associations certifiées Zewo effectuent un usage des fonds « efficient et conforme à leur but » : 80 % des fonds sont affectés à des projets d’entraide. Gage d’honnêteté, le label Zewo est obtenu après un examen minutieux des fonds. Les organisations et associations ainsi reconnues font ensuite l’objet de contrôles réguliers. En versant un don en faveur de la LVC, soyez donc assuré du fait que votre argent servira principalement à soutenir les patients et leurs proches. MB
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© LVC
CANCER DE L’ENFANT : UNE LUTTE SUR TOUS LES FRONTS Pour les familles touchées par le cancer d’un enfant, la LVC offre une assistance au sein de l’unité d’onco-hématologie pédiatrique du CHUV. Le 12 septembre, elle organise un événement pour sensibiliser le public à leurs besoins spécifiques. Pour accéder à l’ascenseur, il y a huit marches d’escalier. Et c’est la première chose qu’elle remarque avec compassion : « Là, ils ont dû porter Rafael tous les jours… » Rafael, c’est le petit garçon de sept ans que nous avons rencontré, avec ses parents et son grand frère Hugo, au 7 e étage d’un immeuble populaire de Praz-Séchaud. Avant l’ascenseur, il y a huit marches à monter, et en sortant, il y en a huit autres qui mènent à la porte de l’appartement. Lorsque Rafael rentrait chez lui, hémiplégique après le retrait d’une tumeur maligne au cerveau, éprouvé par la chimiothérapie et la radiothérapie, son père et sa mère le sortaient de son fauteuil roulant et le portaient dans les escaliers, puis redescendaient prendre le fauteuil. Désagrément minuscule, détail logistique malheureux, dans un quotidien bouleversé par le cancer de l’enfant. A l’épreuve de la mort qui plane, qui se plaint encore de seize marches d’escalier ? Pourtant, c’est la première chose que remarque Audrey Brossard, assistante sociale de la Ligue vaudoise contre le cancer (LVC) au sein de l’unité d’onco-hématologie pédiatrique du CHUV. Ce doit être une tournure d’esprit, cette empathie prévenante, manière de repérer pour les autres les difficultés en tout genre, comme ces escaliers et, aussi, les obstacles administratifs, logistiques ou financiers qui surviennent dans le sillage de la maladie. Lorsqu’un enfant est touché par le cancer, la famille perd souvent une part considérable de ses revenus. Car l’un des deux parents doit quitter son emploi pour accompagner le petit dans l’épreuve. Le droit du travail suisse, en effet, n’octroie que trois jours de congé parental par année en cas de maladie d’un enfant. Qu’il s’agisse d’une varicelle ou d’un cancer. PERTE D’ÉQUILIBRE La famille Teixeira a perdu l’ensemble de ses revenus en 2013 et vit à présent grâce à l’aide sociale. Hasard épouvantable, quelques mois avant que l’on diagnostique chez Rafael une tumeur maligne au cerveau, on venait juste de trouver chez son père Nuno une tumeur cérébrale, bénigne celle-là. Il a dû renoncer à son emploi sur les chantiers, parce qu’il perdait l’équilibre. Son épouse Cristina travaillait dans la restauration. Mais pour s’occuper de Rafael, de Nuno, et aussi d’Hugo, alors âgé de huit ans, elle a dû quitter son emploi. Le cancer d’un enfant est une épreuve émotionnelle. Il est aussi une charge financière et une jungle administrative. Quelles
prestations médicales sont remboursées, et par quelle caisse ? Qui paie le matériel pour la rééducation ? Et le réaménagement de la chambre de l’enfant qu’il faut adapter à l’accueil d’un malade ? Comment l’aider à poursuivre sa scolarité ? Les frais de transport peuvent-ils être pris en charge ? Toutes ces questions, et tant d’autres, vitales ou triviales, se sont posées à la famille Teixeira. Et c’est Audrey qui cherchait les réponses, déblayait le terrain en appelant les administrations, évaluait les meilleures solutions, remplissait les formulaires. « Je ne sais pas comment on aurait fait sans elle », assure Cristina. « Parce qu’on ne connaît pas toutes les lois, et on n’écrit pas bien le français… » Lorsqu’on demande à Audrey, assistante sociale de la LVC, de nous décrire son travail, il lui est difficile de le résumer en deux mots. Son rôle est essentiel : décharger autant que possible les familles des considérations matérielles, logistiques et administratives, dans la traversée de cette épreuve sans commune mesure. Le 12 septembre, la LVC organise un événement solidaire pour sensibiliser le public au cancer de l’enfant et aux besoins des familles. Sur la place Pépinet, à Lausanne, parée de jaune pour l’occasion, des concerts et des animations rythmeront la journée. La famille Teixeira se réjouit de pouvoir être de la fête. Car Rafael est aujourd’hui en rémission. Plates-Bandes communication
Relevez notre défi LEGO® et DUPLO® ! Témoignez de votre solidarité envers les enfants atteints de cancer et leur famille en participant à notre challenge LEGO® et DUPLO®. D’ici le 9 septembre, construisez l’œuvre la plus originale, chez vous, dans votre entreprise, dans tout autre endroit, seul ou en équipe. Envoyez-nous des photos que nous publierons avec plaisir sur notre page Facebook ou notre site Internet. Vous pouvez dès aujourd’hui vous inscrire en remplissant le formulaire sur notre site www.lvc.ch, accompagné d’un don. Les créateurs des constructions les plus originales seront récompensés…
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À L’ÉCOUTE DES PATIENTS Rencontre avec Julien Grandjean, assistant social de la Ligue vaudoise contre le cancer (LVC) au sein de l’Ensemble hospitalier de la Côte (EHC), à Morges. COMMENT ÊTES-VOUS ARRIVÉ À LA LVC ? Mon parcours est un peu atypique : j’ai commencé par une maturité professionnelle dans une banque. Mais j’ai réalisé rapidement que je préférais une activité qui me permette de toucher à des aspects plus variés et concrets de la vie. Le travail social m’a donc semblé être une bonne voie. Avant d’arriver à Morges, j’ai œuvré dans beaucoup d’endroits différents, entre autres dans une maison de quartier, à l’Office des curatelles et tutelles professionnelles, dans un Centre médico-social lausannois ainsi qu’à l’Unité d’assainissement financier de la ville de Lausanne. Depuis août 2013, je travaille comme assistant social pour la LVC, au sein de l’EHC de Morges. COMMENT SE DÉROULE GÉNÉRALEMENT VOTRE JOURNÉE ? J’arrive le matin entre 7h30 et 8h. Je relève mon courrier et rédige les rapports des rendez-vous de la veille. Je réponds aussi aux questions posées par mail. Vers 10h, je bois en général un café avec l’équipe médicale d’oncologie. C’est le moment où nous pouvons nous transmettre des informations concernant les patients : on me prévient que telle personne est arrivée et qu’elle va probablement se mettre en contact avec moi. Nous nous voyons aussi lors de notre colloque hebdomadaire. Après 10h, les patients passent me voir ou je vais les rencontrer à domicile. Les rendez-vous peuvent être pris à l’avance ou spontanés. Je passe aussi auprès des personnes qui reçoivent des soins ou qui ont été opérées à l’hôpital, afin de leur apporter des informations sur la maladie ou une prothèse par exemple, dans le cas d’une ablation du sein. J’organise aussi avec mes collègues des activités diverses pour les patients : cette année, par exemple, nous avons mis sur place des ateliers Cuisine et nutrition. QUELLES SONT LES QUESTIONS ÉVOQUÉES LORSQUE LES PATIENTS VIENNENT VOUS VOIR ? Il y a très souvent des demandes d’ordre administratif et financier, qui peuvent survenir avec une diminution de salaire suite à la maladie, ou les formulaires qu’il faut remplir auprès des diverses assurances, par exemple. Le fait que la LVC emploie des assistants sociaux permet une grande qualité d’écoute, mais aussi
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une aide professionnelle face aux problèmes financiers, administratifs ou psychologiques qui peuvent surgir quand un cancer se déclare. Nous travaillons étroitement avec nos collègues œuvrant dans d’autres régions du canton, et nous avons aussi développé une pratique avec des partenaires réguliers, comme l’Office des poursuites ou l’administration des impôts, qui nous permet de réagir rapidement et d’apporter une aide efficace. Grâce à mes expériences professionnelles passées, je me suis créé un solide réseau dans la région avec plusieurs types de travailleurs sociaux, et j’ai aussi développé toute une série de compétences pour aider les gens dans leurs démarches concrètes. On vient également me voir quand ça devient dur, quand on a besoin de trouver une oreille attentive, qui ne soit pas celle des proches, déjà bien sollicités. J’ai appris à écouter les gens, dans ces moments-là, et à être présent pour eux sans forcément « faire » quelque chose, c’est-à-dire en leur laissant la place de s’exprimer complètement. C’est un bel apprentissage d’humilité ! QU’EST-CE QUE VOUS AIMEZ PARTICULIÈREMENT DANS VOTRE TRAVAIL ? ET QU’EST-CE QUI EST PLUS DIFFICILE ? Rencontrer régulièrement des gens différents me plaît beaucoup. Le cancer peut toucher tout le monde, donc je ne suis pas au contact d’une seule catégorie de personnes, d’un seul type de profil. J’aime pouvoir aider les gens qui viennent me voir, les guider, parfois pour leur redonner de l’autonomie. J’aime aussi beaucoup le cadre associatif dans lequel j’évolue, qui m’offre une plus grande liberté d’action que d’autres structures, plus lourdes administrativement parlant. Ce qui est plus dur, bien sûr, c’est de croiser des gens dans des moments difficiles. Le contact avec la maladie et la mort n’est pas évident tous les jours. Mais quand je rencontre des gens qui développent des ressources incroyables, dont ils ne se seraient pas cru capables avant le cancer, cela me donne beaucoup de force et d’énergie. Propos recueillis par Carina Carballo
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D’UN POINT NOIR À UNE LUEUR D’ESPOIR Son accent chantant trahit ses origines. Adriana, suissesse de cœur, est née dans la région de Venise. Après un apprentissage de coiffeuse à Lausanne, elle y a rencontré son mari et mis au monde ses deux enfants, aujourd’hui adultes. Jusqu’au jour où la pétillante Adriana a dû mettre une croix sur son activité de coiffeuse. « Suite à l’opération de mon cancer du sein, j’ai complètement arrêté de travailler, car je ne pouvais plus utiliser mon bras droit. J’ai beaucoup regretté mon métier de coiffeuse, que j’adorais, en particulier le contact avec la clientèle. J’ai alors fait du bénévolat auprès des personnes âgées, puis des écoliers. Aujourd’hui, c’est moi qui aurais besoin d’aide… » Cela fait trois ans. Peut-être quatre, elle ne sait plus. La maladie vous vole parfois la mémoire. Comme un couperet, après toute une série d’examens, le diagnostic est tombé : « La mammographie de dépistage systématique a permis de détecter le début de mon cancer du sein. Il y avait un point noir. Depuis là, tout est parti. J’ai eu de la chance que mon cancer ait été détecté tôt, mais aussi d’être suivie au CHUV par une équipe médicale sensationnelle, qui m’a bien entourée. Après l’opération, je me sentais moralement en pleine forme. Je pensais que c’était fini. Mais quand les médecins ont énuméré la liste des traitements que je devrais encore suivre, je suis tombée en profonde déprime. » SON LIT, SA BULLE D’une nature pourtant très sociable et gaie, Adriana s’est alors recluse chez elle. « Je ne voulais voir personne. Mon mari m’a sauvé la vie. Il m’a forcée à suivre mes traitements de radiothérapie, auxquels je voulais renoncer. Il a fait preuve d’une grande patience, car j’étais agressive. Mon époux me coiffait, me douchait… C’est horrible de dépendre ainsi des autres lorsqu’on a, comme moi, un caractère très indépendant. » Adriana poursuit : « Mon lit était mon espace, je ne voulais pas le quitter. Plusieurs membres de ma famille m’en ont voulu, car je ne leur avais pas annoncé ma maladie. J’ai essayé de faire comprendre à mon entourage que cette décision m’appartenait. Je déclinais toutes les invitations, en disant simplement que j’étais malade, sans préciser la nature de mes douleurs. Beaucoup pensent que le cancer est comme une grippe, que cela se termine. Or c’est sur le long terme. Quand j’ai annoncé que j’avais un cancer, les gens m’ont plainte... On n’a pas besoin de ça. C’est à ce moment-là que s’opère une sélection des amis, des copines, des voisins. »
Qu’est-ce que le cancer a changé dans la vie d’Adriana ? « Beaucoup de choses… La vie sociale. On est coupé de tout : plus de cinéma, ni de théâtre, car on est très fatigué. Je ne me sentais pas à l’aise à l’idée d’être invitée chez des gens et de quitter la table au milieu du repas pour aller me coucher. Depuis cette maladie, j’ose dire non. Avant, je me cachais derrière des excuses. Seules les personnes touchées par un cancer connaissent cette fatigue accablante. On est au ralenti pour s’habiller, faire le ménage, se laver... Quand j’ai recommencé à me maquiller, les gens me disaient que j’étais guérie, que j’avais meilleure mine. J’en souffrais davantage, car c’était une carapace extérieure, mais intérieurement, je n’avais pas le moral. Et c’est triste à dire, mais on ne guérit jamais d’un cancer. Seules les personnes qui ont eu cette maladie peuvent le comprendre. » Malgré les traitements, la coiffeuse n’a pas perdu ses cheveux. « Je voulais me raser et me mettre une perruque, pour être un peu comme les autres patients. Et pour que les gens perçoivent ma maladie. Si vous portez un plâtre, tout le monde vous demande ce qu’il vous est arrivé. Mais si vous avez le teint jaune et les yeux cernés, on vous dit simplement que vous avez l’air fatigué… ». Aujourd’hui encore, Adriana souffre de divers effets secondaires liés aux traitements : « J’ai souvent mal à la tête. Mes ongles s’effritent. Et j’ai des problèmes de cœur, des malaises. Il semble que cela soit lié à l’angoisse. Je n’ai jamais eu peur de rien. Or depuis la maladie, j’ai peur… Mais je ne perds pas mon sens de l’humour ! » « RÉSURRECTION » Depuis qu’elle a découvert les activités que la Ligue vaudoise contre le cancer propose aux patients (cours, groupes et Midis de Pépinet), Adriana ne rate pas une occasion d’y prendre part : « Un jour, je me suis décidée à venir à la LVC. Cela a été ma résurrection. J’y ai créé des liens magnifiques et cela m’a énormément aidée. Même si j’ai mes moments de cafard, je suis à nouveau gaie. J’ai notamment adoré le cours de Cuisine et plaisir (ndlr : voir pages 6 et 7). Certains pensent qu’on ne parle que du cancer durant les activités de la Ligue, hors pas du tout ! On n’est pas là pour se plaindre, on évoque aussi plein de choses du quotidien. A la LVC, j’ai véritablement trouvé une deuxième famille. Et c’est aussi grâce à la Ligue vaudoise contre le cancer que je m’en suis bien sortie. Son personnel est très compétent, compréhensif, humain. » Marie Bertholet
© LVC
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LA FRAISE, REINE DE L’ÉTÉ C’est le mois de juin, le temps du soleil et des fraises rouges qui colorent les étals des maraîchers. Les recettes ci-dessous nous sont offertes par Fatima Ribeiro, créatrice de projets culinaires au Fraisier, à Lausanne (www.lefraisier.ch). Un cours, intitulé « Cuisine et plaisir », reprendra dès septembre au Fraisier. Organisée par la Ligue vaudoise contre le cancer, cette activité ouverte aux patients propose de créer des recettes simples et gourmandes, avec des produits de saison. Renseignements et inscriptions : vanessa.iacobelli@chuv.ch tél. 021 314 72 33 ou sur www.lvc.ch
FILET DE FÉRA SUR CARPACCIO DE FRAISES ET TOMATES CERISES CONFITES
Stock photo © Roberto A Sanchez
PETITES TRUFFES DE RADIS AU BEURRE D’AVOCAT ET FRAISES DES BOIS Ingrédients -1 avocat pour 6 personnes -3-4 radis par personne -sel, poivre -½ jus de citron vert par avocat -fraises des bois, juste pour la décoration Préparation Creuser les radis à l’aide d’une cuillère parisienne (ou d’un petit couteau) afin de former une coque. Mixer l’avocat avec du sel, du poivre et le jus d’un citron vert. Déposer le beurre d’avocat dans la coque de radis. Décorer avec une fraise des bois.
Ingrédients -2 fraises par personne -150 g de filets de féra par personne -3 tomates cerises entières par personne -une botte de basilic -sel, poivre -sucre, juste pour saupoudrer les tomates -huile d’olive -vinaigre balsamique blanc Préparation Saisir les filets de féra à l’huile d’olive du côté de la peau avec un brin de basilic, un peu de poivre et une pincée de sel. Une fois bien grillés, tourner les filets et les griller légèrement. Terminer la cuisson au four sur une plaque, pendant 3 minutes à 180 degrés. Pour confire les tomates cerises : les couper en deux, saupoudrer avec du sucre, puis ajouter de l’huile d’olive, du sel et du poivre. Faire cuire au four à 160 degrés pendant 30 minutes. Couper les fraises en lamelles dans le sens de la longueur. Les disposer en forme de pétales de fleurs sur une assiette et les assaisonner légèrement avec un peu de vinaigre balsamique blanc, de sel et d’huile d’olive. Y disposer la féra et ajouter les tomates confites et une feuille de basilic.
SOUPE DE FRAISES AU CERFEUIL ET FLOCONS DE FAISSELLE Ingrédients -sucre glace -6 fraises par personne -30 g de faisselle ou de yogourt grec par personne -cerfeuil Préparation Mixer la moitié des fraises avec une cuillère à soupe de sucre glace afin d’obtenir un jus. Disposer des fraises coupées en quatre dans des verrines et les saupoudrer d’un peu de cerfeuil ciselé. Y ajouter quelques flocons de faisselle et arroser avec le jus de fraises.
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Pour rappel, consommer 5 portions de fruits et légumes par jour est bénéfique pour votre santé et a un effet protecteur face à certains cancers. Une portion correspondant à peu près à une poignée, pensez à ajouter des couleurs à vos repas ! En été, savourez par exemple quelques tomates cerises, buvez un jus de melon, croquez une salade et des rondelles de courgettes sautées, le tout ponctué de fraises… et le tour est joué. La Ligue vaudoise contre le cancer a édité une nouvelle brochure d’information, disponible gratuitement : « Alimentation et cancer, guide pour se nourrir sainement ». Vous y trouverez plein de conseils pour se nourrir plus sainement au quotidien. Pour plus d’informations : Ligue vaudoise contre le cancer, place Pépinet 1, 1003 Lausanne – 021 623 11 11 – www.lvc.ch MB
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NOS PROPOSITIONS DE JUIN À NOVEMBRE 2015 ÉVÉNEMENTS / MANIFESTATIONS
MIDIS DE PÉPINET
VIVRE JUSQU’AU BOUT (ZU ENDE LEBEN) VENDREDI 26 JUIN – SAINTE-CROIX
Dès le 27 août, après une pause estivale, retrouvez nos rencontres thématiques ! Les Midis de Pépinet ont lieu chaque jeudi, dès 12h, dans les locaux lausannois de la Ligue vaudoise contre le cancer (place Pépinet 1, au 7 e étage). Au menu : des balades, des conférences ou encore des dégustations de produits sains, à découvrir au fil des saisons. Entrée libre, sans inscription (programme complet disponible sur : www.lvc.ch).
Avant-première romande Que feriez-vous si vous n’aviez plus qu’une année à vivre ? Cette question, directe, la réalisatrice Rebecca Panian nous la pose à travers son documentaire. Thomas, 51 ans, est atteint d’une tumeur au cerveau. Rebecca Panian recueille les témoignages de Thomas et de plusieurs personnalités suisses autour du thème de la finitude. Une invitation à vivre pleinement le temps qu’il nous reste. Prix du public au Zurich Film Festival en 2014. Le film sera suivi d’une discussion avec la réalisatrice, la D resse Rita Demichelli (CHUV), le D r Oscar Daher (Hôpital de SainteCroix et CHUV) et deux assistants sociaux de la Ligue vaudoise contre le cancer (LVC). Lieu : Cinéma Royal, av. de la Gare 2, Sainte-Croix. Horaire et informations pratiques disponibles sur www.lvc.ch
SLOWUP DIMANCHE 5 JUILLET – VALLÉE DE JOUX Faites une halte au Rocheray sur le stand de la LVC, dressé au cœur du SlowUp de la Vallée de Joux. Crème solaire, informations et sourires vous y accueilleront. www.slowuplavallee.ch
COURS ET GROUPES
PLACE À LA VIE ! SAMEDI 12 SEPTEMBRE – LAUSANNE
Les 31 août / 28 septembre / 12, 27 octobre
© LVC
CUISINE ET PLAISIR - LAUSANNE GESTION DU STRESS - LAUSANNE Les lundis 31 août / 28 septembre / 26 octobre / 23 novembre / 7 décembre Horaire de 13h30 à 15h30
MOUVEMENT ET BIEN-ÊTRE - LAUSANNE Les jeudis 3, 10, 17, 24 septembre / 1 er, 29 octobre / 5, 12, 19, 26 novembre / 3, 10 décembre Horaire de 14h30 à 15h30
CUISINE ET NUTRITION - CLARENS De septembre à décembre
MOI, MON CORPS, MES RESSOURCES - LAUSANNE De septembre à décembre © Tessa Gerster
La Ligue vaudoise contre le cancer vous donne rendez-vous dès 9h sur la place Pépinet pour témoigner de votre solidarité envers les familles d’enfants atteints d’un cancer (voir page 3). Concerts, animations et ateliers rythmeront la journée. Un événement teinté de jaune, à l’occasion du mois international de sensibilisation au cancer de l’enfant.
CUISINE ET NUTRITION - NYON Les jeudis 5, 19 novembre / 3, 17 décembre Horaire de 10h30 à 13h30
RAPILIUM EN CONCERT SAMEDI 12 SEPTEMBRE – LAUSANNE Des artistes de tout le pays ont composé une compilation en faveur des Ligues cantonales contre le cancer. Poursuivez la journée « Place à la vie ! » en assistant à ce concert de rap solidaire. Informations pratiques : le concert se déroulera à l’Ecole de jazz et de musique actuelle (EJMA), rue des Côtes-de-Montbenon 26, Lausanne. Dès 20h, entrée libre.
DANCE AEROBICS MARATHON DIMANCHE 25 OCTOBRE – YVERDON-LES-BAINS Un marathon de danse organisé en faveur de la Ligue vaudoise contre le cancer ! Petits et grands mettront leur corps en mouvement dans une ambiance familiale, rythmée et décontractée. Avec la possibilité de se restaurer sur place, entre deux pas de danse. La LVC vous accueillera sur son stand. Informations pratiques : 1 1h à 17h au centre sportif des Isles, av. des Trois-Lacs 1, Yverdon-les-Bains. www.danceaerobics.com
POUR PLUS D’INFORMATIONS LVC – Ligue vaudoise contre le cancer Place Pépinet 1 - 1003 Lausanne - tél. 021 623 11 11 info@lvc.ch - www.lvc.ch CCP 10-22260-0
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Couverture : Julien Grandjean - © Mirei Lehmann Photographie : Mirei Lehmann - sauf mention contraire Graphisme : Atelier TESSAGERSTER Impression : PCL Presses Centrales SA
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