Kultorama05

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the FINAL DAY issue

LE SOMMAIRE 04 06 10 12 14 22 24 26 32 48 52 54 58 61

L’ÉDITORIAL DE YASMINA CESCO-RESIA LES NOUVELLES NEUVES DE NICO LE KULTOVISION LA REVUE DE PRESSE LE PORTFOLIO D’ESTER VIOLA LE COUP DE CŒUR DIRTY SOUNDSYSTEM LA FIXETTE ROCK ’N’ ROLLIN LA SÉRIE SEED DE MOTHI LIMBU LA COLLECTION THE FINAL DAY LE GROS PLAN SUR LE CUIR LE CASQUE AUDIO KULTAMAX LE GROUPE BATTANT LES T-SHIRTS ORIGINAL SERIES LE LIVRE THIS IS THE END. COVER ART BY H5

KULTE UNLIMITED Centre GVIO - Bat. A3 1 Bvd de l’Océan 13009 Marseille - France ph. 00 33 4 91 91 91 95 fax 00 33 4 91 73 21 54 www.kulte.fr www.myspace.com/kultethefrenchbrand CEO Elsa Gamet / elsa@kulte.fr BRAND MANAGER Matthieu Gamet / mat@kulte.fr

PR AGENCY PIETRI / PUBLICIS CONSULTANTS mathias Deon 67 av. R. Poincaré 75116 Paris mathias.deon@consultants.publicis.fr SALES DEPARTMENT Michel Vuillermoz / mitch@kulte.fr CUSTOMER SERVICE Elsa Leonardi / elsaleo@vex-gallery.com Roland Amasso-Mattea / roland@vex-gallery.com

STYLE Yasmina Cesco-Resia / yasmina@kulte.fr José Lamali / jose@kulte.fr

PRODUCTION DEPARTMENT Olivier Leclair / olive@kulte.fr Assistante Aurore Laurent / aurore@kulte.fr

MARKETING Nicolas Grasset / nico@kulte.fr

GRAPHIC DEPARTMENT Frédéric Grazzini (aka Yak) / yak@kulte.fr

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KULTORAMA ART DIRECTION & LAYOUT Freak Fabric / contact@freakfabric.com GRAPHIC DESIGNERS Dirtlab / dirtlab@free.fr Mothi Limbu / mothi@happymess.fr Freak Fabric / contact@freakfabric.com PICTURES James Reeve / jr@shootandscribble.com www.shootandscribble.com Julien Roques / contact@delarocca.fr www.delarocca.fr MANY THANKS TO... Jeanne Morel, Christopher Dombres, Laurent Belhache, Hui Pisani, Michel Gamet, Marie Guyot, Pancho & Remy, Candice Chavat, Latifa, Guillaume, Arnaud, Christian, Olivier, Lucas, Déborah and all our friends and family.



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L’ É D I T O R I A L

R É D I G É PA R YA S M I N A C E S C O - R E S I A

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ARTWORK

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FREAK FABRIC

RAIT SEMBLER UN PEU THÈME DE COLLECTION POURTOUJOURS ÉTÉ NOTRE TRE NO , SÉE ALI OB GL ISE CR TION, ÇA A EN CES TEMPS DE LE JOUR DERNIER… L’ANTICIPA ANXIOGÈNE… THE FINAL DAY,T CE QUE L’AVENIR NOUS RÉSERVE ? TRUC, ET APRÈS TOUT, QUI SAI IN THESE TIMES OF GLOBAL CRISIS, OUR AUTUMN-WINTER 09 COLLECTION THEME MIGHT SEEMS QUITE PESSIMISTIC… THE FINAL DAY, THE LAST DAY… ANTICIPATION, IT HAS ALWAYS BEEN OUR THING THOUGH, AND AFTER ALL, WHO KNOWS WHAT THE FUTURE HOLDS?

Il flotte comme une menace dans l’air ce matin là, le ciel s’assombrit brusquement... Soudain, un grondement sourd, monstrueux, venu des entrailles de la ville s’amplifie. Surviennent alors d’énormes secousses qui ébranlent les gratte-ciel... La population se met à courir de façon désordonnée, cherchant à se mettre à l’abri. Ça y est, la panique s’est emparée de la rue, les hurlements de terreur sont étouffés par le chaos de la ville qui s’effondre dans d’immenses nuages de poussière. Gina s’est faite surprendre dans son sommeil, encore un peu saoule de la veille. Elle quitte sa chambre affolée, encore en nuisette alors que retentit sans relâche l’alarme de l’immeuble. Une fois arrivée dans la rue,

A threat seems to float in the air this morning, when sky darkens abruptly... Suddenly, a deaf sound, monstrous, increases from the heart of the city. Tremendous jolts start to shake skyscrapers... People suddenly start to run in all sens with disordered manner, seeking for a shelter. Panic seizes the street, terror’s howls are choked by the city chaos and crumble in fluffy clouds of dust. Gina was surprised in her sleep, still a little drunk of yesterday. She leaves her bedroom in panic, still wearing underwear whereas the building alarm resounds relentlessly. Once arrived in the street, after

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évitant de justesse une explosion de gaz au 15ème étage et devant l’évidence du carnage, elle abandonne ses talons pour courir vers les bureaux de Bob. Elle a la peur au ventre et la sensation complètement folle qu’elle sera bientôt en sécurité dans ses bras. Les hauts parleurs scandent en boucle de quitter la ville de toute urgence. Tout à coup apparaissent au loin, noires et massives, des silhouettes d’insectes géants qui avancent à grands pas vers la ville... To be continued.

avoiding a gas explosion on 15th floor, she faces the obvious carnage, then starts to run towards Bob’s office. She’s scared but she has this completely insane feeling of soon being in safety in his arms. Speakers stress in loop to leave urgently the city. Distantly, appear the black and massive silhouettes of giant insects moving forward the city... To be continued.


“CA Y EST, LA PANIQUE S’EST EMPARÉE DE LA RUE”


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LES NOUVELLES NEUVES DE NICO

FLAIRS

SCRATCH MASSIVE

SISTER PHUNK

À la suite du séminal Better Than Prince se bousculent neuf titres et autant de tubes. Car le premier album de Flairs (Sweat Symphony), c’est 30 ans de riffs rock, d’énergie dance et de gimmick pop. Et malgré ce que pourrait laisser croire le titre et la pochette, tout cela sans le moindre effort. Flairs jongle avec les références et les époques (l’indie pop, le hiphop old-school mais aussi Parliament, Pavement, Kraftwerk...) avec une facilité déconcertante. Ca donne : Radio tube pur sucre pour cruiser sur la côte californienne, le bruyant et euphorisant RE Balls, Wamma Gonna Do ? hit electro-proto-disco-barjo joué pied au plancher. Le charnel et instrumental Truckers Delight (“petit plaisir du camionneur”, tout un programme). Et quand Flairs le lève un peu (le pied), c’est pour y aller direct (au pieu) sur la ballade pop mutante et sexy French Cowboy. À consommer sans modération comme une bière bien fraîche.

Les Scratch Massive nous surprendront toujours. Après deux albums studio, la bande son du film Broken English de Zoé Cassavetes, des sets de Dj’s aux quatre coins du monde, une tournée live résumée avec brio dans un DVD et la réalisation d’un court-métrage, les voilà de retour avec une sélection mixée de morceaux qui semblent être là juste pour nous faire plaisir. Ca s’appelle Joy et ce n’est pas étonnant, tant les quatorze titres, toutes années confondues, tous styles mélangés, s’emboîtent parfaitement en un long mix, volontairement lent (120 bpm, le battement d’un cœur amoureux, comme le mien), idéalement sinueux, dont la grâce de la sélection donne des frissons. On y retrouvera donc la minimale torturée et parcourue d’accents gypsy de Kalabrese, la pop lacrymale de Tears For Fears, les envolées spatiales d’Alan Parson Project, le rock irrité des Pony Hoax, l’italo-disco de Kano ou la house torride de Kraze...

Depuis 1996, l’agence de promotion parisienne PHUNK s’efforce de dénicher les talents de demain en matière de musique électronique. Leur label Sister Phunk présente ainsi la compilation Sisters. 18 airs du temps. 18 découvertes internationales de “pop hybride” pour tous ceux qui n’ont pas frayé dans la jungle du web et de la nouveauté ces derniers mois et les fans de pop-rock d’aujourd’hui. Des tubes inattendus signés Passion Pit, Micachu, Frankmusik, ou The Soft Pack pour ne citer qu’eux. Beaucoup d'amour et un visuel signé Thomas Lélu.

www.myspace.com/mightyflairs

www.myspace.com/scratchmassivegroup

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www.phunkster.com

KULTE MUSIC #08 Le volume 8 des compilations Kulte Music est d’ores et déjà disponible ! Un instantané de ce qui se fait de bien dans l’hexagone. On y retrouve des amis comme Flairs, Phœnix, Sébastien Schuller, Exsonvaldes, Make The Girl Dance, Anticlimax... Pour la recevoir, envoyez votre adresse à promo@kulte.fr



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LES NOUVELLES NEUVES 2 DE NICO

DISCO BAG

STREET TEASE

ELENA GALLEN

Pour la dernière soirée Optimistic Square Disco du très prometteur label parisien Silicon Square Garden, ce sont ni plus ni moins que 3 des artistes les plus influents de la culture musicale britannique qui se sont succédés aux platines du Social Club (Paris 2e). Trevor Jackson tout d’abord, le patron du célèbre label Output recordings, qui révéla Lcd Soundsystem, The Rapture, Blackstrobe et bien d’autres, sans parler de son projet Playgroup, pionnier en matière de nu-disco. Greg Wilson ensuite, l'inventeur du re-edit, s’il vous plaît ! Et enfin, Pete Herbert, producteur et remixeur phare du label Eskimo recordings aux cotés des Glimmers, Aeroplane, Lindstrom & Prins Thomas... Kulte ne pouvait pas vraiment passer à côté d'une si belle soirée, et nous avions réalisé pour l’occasion un sac en toile collector designé par Trevor Jackson en personne ! N’en demandez pas, il n’y en a plus...

Curieux des autres, le blog Street Tease dresse les portraits de personnages, pionniers ou émergents, engagés sur divers plans des paysages culturel, artistique et sportif. Ce magazine en ligne s'ancre avec éclectisme dans notre époque hétéroclite, entre rétro et futuriste, ici et ailleurs, illustre et underground. En toute indépendance. Street Tease brosse des portaits de talents de la vie citadine, comblant la curiosité de rencontrer des acteurs originaux en ville. Il présente les protagonistes de l'actualité, talents établis ou en devenir, sous des angles sensibles et originaux. Artiste, équipementier, diffuseur, assistant, chacun est, outre son métier, un présent et des anecdotes, une histoire et des souvenirs, des passions et des projets, des lieux de prédilection, des objets ou outils fétiches; autant d'angles pour capter une existence.

Outre ses collections, Kulte est aussi connu pour ses nombreuses collaborations. Pour cette collection automne-hiver 2009, la jeune artiste et graphiste barcelonaise Elena Gallen a ainsi réalisé pour la marque une série de 6 prints tee shirts collector. Articulés autour du thème The Final Day, ces 6 modèles femme présentent son univers très personnel et seront fabriqués en séries limitées, uniquement disponibles à travers le réseau des boutiques Kulte.

http://optimisticsquaredisco.blogspot.com/

www.street-tease.com

www.elenagallen.com

BLOG KULTE Parallèlement au site www.kulte.fr, nous venons de lancer le blog kulte. Un moyen pratique de vous tenir informé en permance de notre actu et de nous faire part de vos commentaires. À vos claviers, prêts, partez ! www.kulte1998.blogspot.com

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K U LT O V I S I O N

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LA REVUE DE PRESSE

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VOXPOP bimensuel société www.voxpopmag.com

LES INROCKUPTIBLES hebdo société www.lesinrocks.com

PARISCOPE hebdo culturel www.pariscope.fr

STANDARD bimensuel culture et mode www.standardmagazine.com

ELLE hebdomadaire féminin www.elle.fr

KEITH bimensuel gratuit www.whoiskeith.com

HUCK bimensuel board culture www.huckmagazine.com

FOCUS bimensuel société www.focus-magazine.com

MAGIC mensuel pop moderne www.magicrpm.com

TSUGI mensuel musique et tendance www.tsugi.fr

ARTRAVEL bimensuel architecture, design www.artravel.net

KIBLIND bimensuel culturel gratuit www.kiblind.com

GUSTAV mensuel lifestyle Suisse www.gustavmag.ch

SPRAY bimensuel société myspace.com/spraymagazine

WAD trimestriel lifestyle www.wadmag.com


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LE PORTFOLIO D’ESTER VIOLA D’ESTER VIOLA DE COLLECTION, L’EXPOSITION ES LOINTAINS UE TIQ MA THÉ TRE NO DE ÉE SAG ULEUR DE PAY DIRECTEMENT INSPIR PRÉSENTE DES TIRAGES EN COELS APPARAISSENT LES FANTÔMES QU LA FIN DU MONDE, J’Y ÉTAIS., LES SUR NC TOS EN NOIR ET BLA MIS EN OPPOSITION À DES PHO . ÉES D’OMBRES DÉCHARN DIRECTLY INSPIRED BY OUR COLLECTION THEME, ESTER VIOLA EXHIBITION LA FIN DU MONDE, J’Y ÉTAIS. PRESENTS COLORED LANDSCAPES IN OPPOSITION TO BLACK AND WHITE PHOTOS WHERE APPEAR SHADOWS OF GHOSTS.

Ester Viola est née à Rome en 1979, elle a adopté Marseille à l’âge de 16 ans, et vit aujourd’hui entre Paris et New York, ce qui n’est pas une mince affaire ! Mais c’est sans doute dans son caractère : latin, empreint de Méditerranée. Il est également question ici de symboles décalés, d’images brouillées, de rencontres et d’espaces. Architecte de métier, elle est diplômée architecte d’Etat en 2005 à l’Ecole de Paris La Villette. Emigrée par passion, elle est photographe par besoin viscéral. Elle se promène ainsi avec son appareil à travers toute l’Europe, notamment en Islande, mais aussi à Montréal, ou sur la côte Ouest des Etats Unis et son Burning Man. Ses photos sont une preuve, un testament, comme pour dire “J’étais là, j’ai vu ça”. Un immeuble des années 70 perdu sur une plage du sud, un montecharge à Brooklyn, une mouche géante en plein désert du Nevada, un zombie à Reykjavik... Elle fait le café, il erre dans les sous-sols de Copenhague, ils attendent que le ciel leur tombe sur la tête. Mixtape visuelle.

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Quotidiennement décalée elle photographie ses visions polyglottes et polymorphes. “Alors, quand l’équipe de la marque Kulte m’a demandé ce que je voyais si on me parlait du Final Day, j’ai préparé ma valise et suis allé voir à quoi ressemblait le bout du voyage, voir l’expression apeurée et incrédule des humains face à l’inéluctable, la fin du monde. Pour pouvoir dire : le dernier jour, j’étais là.” http://esterviola.blogspot.com/

Exposition photographique “La Fin du Monde, J’y étais.” De septembre à décembre 2009, à la boutique Kulte du 76 rue Vieille du Temple (Paris, 3e)



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" QUOTIDIENNEMENT DÉCALÉE, ELLE PHOTOGRAPHIE SES VISIONS POLYGLOTTES ET POLYMORPHES. "

L E P O RT F O L I O D’ESTER VIOLA


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L E P O RT F O L I O D’ESTER VIOLA


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L E P O RT F O L I O D’ESTER VIOLA


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LE COUP DE CŒUR DIRTY SOUNDSYSTEM R É D I G É PA R C LO V I S G O U X

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ARTWORK

©

ELISABETH ARKHIPOFF

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LAURENT FÉTIS

NIBLE ? CLOVIS QUAND TOUT EST DÉJÀ DISPO NCH PSYCHENS TIO ILA MP CO DES TIR SOR C DIRTY FRE A QUOI BON RÉPONDENT À LEUR FAÇON AVE GOUX ET GUILLAUME SORGE MORCEAUX RARES, QUI S'ADRESSE À CEUX QUI VEULENT DELICS, UNE SÉLECTION DE LA POP FRANÇAISE DES SEVENTIES. HAVE A GOOD TRIP. DÉCOUVRIR OU REDÉCOUVRIR ALREADY AVAILABLE ? CLOVIS WHY RELEASING COMPILATIONS OUT WHEN EVERYTHING IS WITH DIRTY FRENCH PSYCHEWAY OWN GOUX & GUILLAUME SORGE RESPOND IN THEIR WANT TO DISCOVER OR DELICS, A SELECTION OF RARE TRACKS, FOR THOSE WHO REDISCOVER 70’S FRENCH POP. HAVE A GOOD TRIP.

L’aube est là et le musicien s’endort, seul dans son studio, une cigarette au bout des doigts. Il ne se réveillera pas. Des images se forment à travers les volutes de fumée qui se dissipent au-dessus des consoles : le visage démesuré d’une héroïne de série B, l’affiche lacérée d’un film d’épouvante découvrant le sourire carnassier d’un futur président, la main d’un peintre tirant au revolver sur ses propres toiles, l’impact des balles sur le corps d’une idole. Le jour se lève. Les guitares électriques ont fondu à la lueur des bougies. L’odeur de l’opium se mêle à celle du napalm et de la chair brûlée, le souvenir lointain du passage d’un jet meurt dans une dernière bouffée. Dans la chambre d’écho, les slogans vengeurs d’une révolte joyeuse se mêlent aux murmures persistants d’une guerre toujours plus proche. Des cendres surgit une nouvelle apocalypse. Nous sommes nés au crépuscule. Pour tout héritage, nous avons reçu quelques vinyles. 33 révolutions par minute : il n’en fallait pas plus pour bercer nos vies, rêver un monde qui a peut être existé, chercher quelques indices sur des pochettes de disque. Le tatouage, quasi invisible (bleu sur noir. Une tête de mort ? Une dague ? Une ancre ? Allez savoir), en front cover de White Light / White Heat sera notre sésame vers l’inconnu. Cet avertissement “Warning : This record must be played as loud as possible, must be heard as stoned as impossible and thank you everybody” en back cover d’Obsolete, nous le comprendrons une fois qu’il sera trop tard : espèce en voie de disparition, le rock n’ roll avançait déjà à reculons en dévorant ses portées. Les grands tubes de notre

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petite enfance (Nino Ferrer – Le Sud, Jeanette – Porque Te Vas) ne parlaient déjà que de ça : des paradis perdus. La France des années 70 sait que l’histoire est derrière elle (“On n’a pas de pétrole, mais on a des idées”). Les utopies (sexuelles, communautaires, écologiques, politiques, musicales...) qu’elle invente alors tentent de prolonger le rêve mais annoncent en fait la dépression des années de plomb qui culminera par deux gestes majeurs : le punk et le disco. Frères ennemis, dos-à-dos, mais secrètement unis par un pacte où les paillettes se mêlent aux crachats. Il y aura un troisième acte, quelques rappels puis on baissera définitivement le rideau. Mais n’anticipons pas une mort devenue figure de style à force d’avoir été répétée si souvent devant la glace. Que se passe-t-il en France au début des années 70 ? L’aventure hippie s’est achevée dans un bain de sang en 69 (année horrifique : Altamont et le meurtre de Sharon Tate), l’héroïne vient de remplacer le LSD et les survivants n’en ont plus pour longtemps. 146 jeunes périssent dans l’incendie d’une boîte de nuit à Saint-Laurent-du-Pont, De Gaulle dans son lit : “Bal tragique à Colombey : 1 mort”. Pompidou fume des clopes. Dans un noir et blanc primitif, La maman et la putain de Jean Eustache enterre une génération qui perd tous ses repères (une définition possible du psychédélisme). La même année c’est le choc pétrolier. La plus longue éclipse solaire du siècle (6 min 20 s) annonce de futures marées noires. Jean Yanne vulgarise La société du spectacle et Johnny joue au hippie (avant Hamlet et l’ange aux yeux de lasers). Robert Malaval projette des


Poussières d’étoiles. Nous lisons Pif Gadget, et bientôt Metal Hurlant. Un homme qui dort attendra. Dieu est mort, Marx agonise, un commando maoïste attaque une épicerie Fauchon. Giscard à la barre. Le Larzac mobilise et Mesrine cavale. Nos mères peuvent enfin avorter en paix tandis que Mike Brant, notre Icare israélien, s’envole une dernière fois. Yves Mourousi présente le journal de 13h depuis un hôpital : les téléspectateurs assistent en direct à l’opération d’un malade à coeur ouvert. Claude Sautet tourne Mado et l’été 76 sera très très chaud. 1978, Claude François, 39 ans, s’électrocute dans sa salle de bain et Robert Bresson, 77 ans, clôt “ la parenthèse enchantée” de Françoise Giroud par une oeuvre au noir sur les enfants de la révolution, Le diable probablement. Qui d’autre ? Dirty French Psychelelics est une vision subjective de cette époque déboussolée. À la France des expériences (Gong, Alpes, Magma etc) nous avons préféré celle des francs-tireurs (Dashiell Hedayat, Alain Kan), des maîtres chanteurs (Christophe, Nino Ferrer, Brigitte Fontaine),

des compositeurs (Karl-Heinz Schäfer, François de Roubaix, JeanClaude Vannier), l’anomalie dans “la variété” plutôt que la norme dans “la marge”. Il y a des absents (Michel Polnareff, William Sheller, Gérard Manset, Serge Gainsbourg...), et des anachronismes : ils composent tous une partie du tableau. “La séance est finie, le dernier musicien est parti. Au milieu d’un studio endormi, je regrette ces lointains paradis...” ; une manière comme une autre de se dire que l’on peut toujours commencer par la fin. www.d-i-r-t-y.com

Dirty French Psychedelics, compilation Dirty / Discograph, 2009


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LA FIXETTE ROCK ’N’ ROLLIN R É D I G É PA R B E N O I T V E R D I E R

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PHOTOGRAPHIE

©

VINCENT BLOCH

FIXED GEAR : UN OVNI DANS LE MONDE DU (GRAPHISME, PEU UN EST B CLU ERS RID IE ORIZONS DIFFÉRENTS LE ROCK ’N’ ROLLIN FIX IVERS PERSONNALITÉS VENANT D’H IL FÉDÈRE PLUSIEURS FORTESOO, SCOOTERS VINTAGE, NUIT…), INSPIRÉES AUSSI BIEN PAR L’UN … TAT BET , BO ART ON UE, UIS SIQ LO MU , GELS OU PUBLICITÉ RCEL DUCHAMP, LES HELL’S AN DU SKATE DES 80’S QUE PAR MA THE ROCK ’N’ ROLLIN FIXIE RIDERS CLUB IS SOMEWHAT OF A UFO IN THE WORLD OF FIXED GEAR : IT BRINGS TOGETHER SEVERAL PERSONALITIES FROM DIFFERENT BACKGROUNDS (GRAPHIC DESIGN, ADVERTISING, MUSIC, ART, TATTOO, VINTAGE SCOOTERS, NIGHT...), AS INSPIRED BY THE WORLD OF SKATEBOARD FROM THE 80’S AS MARCEL DUCHAMP, THE HELL’S ANGELS OR LOUISON BOBET... Ce collectif parisien d’une vingtaine de membres actifs s’est crée autour de leur passion dévorante. Pratiquants acharnés et fous de ce type de matériel, ils utilisent leurs fixies chaque jour dans leurs déplacements, pour le plaisir, à la recherche de sensations urbaines dans le trafic. Crew en constante évolution, constitué de manière informelle au fil du temps par agrégation d’amis qui partagent les mêmes valeurs, le même sens de l’humour et surtout de l’auto-dérision. R’n’R qu’on surnomme aussi le GAING (avec l’accent !) met un point d’honneur à toujours viser l’excellence dans ses réalisations et ses productions, mais pas question ici de se prendre au sérieux, l’ambiance et la convivialité avant tout ! Très vite les rides nocturnes en mini-comité n’ont plus suffi et chacun a mis ses compétences et son réseau au service du groupe pour créer une véritable identité graphique, sortir de nouveaux produits et alimenter un blog, devenu le premier blog français spécialisé fixed gear avec une audience de plus de 120 000 hits depuis ses débuts il y a quelques mois. R’n’R a en parallèle acquis une belle notoriété auprès des pratiquants en organisant de gros rides thématiques dans la capitale réunissant un maximum de passionnés autour de thèmes inventifs prétextes comme le Beaujolais nouveaux, les Bronzés font du ski, cow-boys et indiens… Autant de rides déguisés se terminant toujours par un verre ou un repas improvisé en plein air, réunissant jusqu’à une centaine de cyclistes de tous âges et tous niveaux confondus.

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Un véritable engouement s’est créé autour du groupe et ses activités ont dès lors été médiatisées avec quelques de passages TV (notamment Paris Dernière), via de nombreux blogs fixed gear internationaux de référence comme Trackausaurus, Milano Fixed ou encore MASH TV, ainsi qu’en presse (magazines et quotidiens). Véritables activistes, le membres du Gaing ont également pris part à l’organisation de quelques projections retentissantes de films américains, comme Council of Doom et Death Pedal. A cette occasion, le Gaing a pu étrenner un nouveau concept de soirée mixant apéro, projection et roller contest (concours de Home trainers), revisitant le principe des compétitions de Goldsprint comme le Rolla Palooza anglais. Fous de vitesse, ils écument également les vélodromes, et ont été récemment invités dans l’antichambre très privilégiée du sport de haut niveau, le vélodrome de L’INSEP ou s’entraîne l’équipe de France en plein cœur du bois de Vincennes. Eux même impliqués dans la réalisation avec une équipe de tournage, ils préparent un documentaire sur le pignon fixe dont une version sera diffusée lors du prochain Bicycle film festival et travaillent avec acharnement sur quelques projets qui s’annoncent retentissants, mais chut, c’est un secret ! http://rocknrollinfixieriders.wordpress.com/



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LA SEED SERIE DE MOTHI LIMBU P H O T O G R A P H I É PA R J U L I E N R O Q U E S

C’EST L'HISTOIRE D'UNE FÉCONDATION FRUCTUEUSE ENTRE UN GRAPHISTE ET LA MARQUE. UNE GRAINE D’ARTISTE, CONNU OU PAS, QUI S’INTRODUIRAIT DANS NOTRE SPHÈRE L’ACCUEILLANT CHALEUREUSEMENT, LE FRUIT D'UN BRAINSTORMING ARTISTIQUE, UNE EXPLOSION CRÉATIVE, QUI DONNERAIT LE JOUR À UNE SÉRIE DE T-SHIRTS EXCLUSIVE, DES QUINTUPLÉS EN BLACK & WHITE DÉNOMMÉS “SEED”. THE SEED SERIE IS THE FRUIT OF THE COLLABORATION IN BLACK & WHITE BETWEEN AN UP AND COMING GRAPHIC DESIGNER WE LIKE AND THE BRAND. AN EXCLUSIVE COLLECTION OF 5 PRINTED T-SHIRTS BY MOTHI LIMBU / HAPPY MESS. Le point de départ est d'abord une rencontre, au détour d'un salon professionnel, d’une soirée, ou par l'intermédiaire de connaissances communes. L’envie de faire des choses ensemble qui naît après une discussion. Un “flash” mutuel, un désir réciproque de faire profiter à l'autre de son talent et de son savoir faire. Alors comme dans un jeu, on a établi certaines règles afin de s’inscrire dans la démarche d’un pur exercice de style : la règle fondamentale dictant que tous les artworks et supports de cette série seront noir ou blanc. On a pensé que c’était la meilleure façon d’aller à l’essentiel, de canaliser la création pour synthétiser, pour mieux mettre en exergue le trait et la main de leur créateur. Au final donc, c’est une série de 5 T-shirts : supports noirs sérigraphiés en blanc, ou supports blancs sérigraphiés en noir, comme des toiles vierges, neutres, offrant au designer la plus grande liberté artistique. Chaque T-shirt est signé par “l'artiste” et la série n’est disponible que l’espace d’une collection. À chaque saison, la série “Seed” opère ainsi sa mue, en faisant toujours pousser et faire croître de nouveaux talents. Une fois présentée en boutique, la série “Seed” offre une grande lisibilité, et interpelle en se démarquant du reste des T-shirt Kulte, traditionnellement assez colorés. Pour cette nouvelle collection “The Final Day” automne-hiver 2009, c’est Mothi Limbu qu’on a retenu, nouveau venu chez Kulte mais ami de longue date. Mothi est né en 1979, d’une mère française et d’un père népali birman. De ses origines, lui vient sans doute son goût pour la rencontre des improbables, la culture des paradoxes, la tolérance des opposés, le mélange des contraires. Mothi dessine depuis toujours, ou presque, mais c’est vers l’âge de 18 ans qu’il débute sa jeune carrière. À l’époque, créant des visuels pour la marque de snowboard aixoise Blacksmith, il décide de quitter sa province grenobloise et ses montagnes enneigées

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pour s’établir à Marseille. Passionné de snowboard, installé à Marseille, Mothi cultive déjà le paradoxe de manière naturelle. Au cœur de la cité phocéenne, il apprécie le mélange des genres, la mixité sociale, et découvre peu à peu que la ville regorge de personnages et de lieux antinomiques. Ces contradictions ne lui font pas peur, bien au contraire. Il est attiré par les opposés et l’absurde le fait sourire. Pour Mothi, toutes ces bizarreries sont sources d’inspiration. Son travail, déjà riche de sa double culture, prend ainsi peu à peu forme dans cet univers où “le désordre est le délice de l’imagination”. Après plusieurs années passées au sein de Blacksmith, il est indissociable de l’identité visuelle de la marque. En la quittant pour devenir directeur artistique indépendant, il acquiert une nouvelle liberté et élargit son champ de travail. Il dessine alors pour les skateboards Logo?, les magazines Onboard, Surf Europe, Roadbook... Il crée des visuels pour les marques Kulte, Von Zipper, pour des groupes de rock, des festivals, des boutiques, des fabricants de lunettes et imagine ainsi une multitude de flyers, affiches et autres supports de communication pour de nombreux annonceurs. Aujourd’hui, Mothi est toujours imprégné par l’ensemble de la culture hip-hop et l’univers de la board culture. Ces modes de vie, il les transpose sur papier, parfois de manière ancestrale à travers la gravure. Désormais, l’artiste joue non seulement avec les paradoxes et les contraires liés à son époque mais aussi avec le temps qui défile et les images du passé. Tout se mélange, s’oppose, se contredit, pour offrir une vision du monde absurde et pourtant harmonieuse, naturelle aux yeux de tous. Récemment promu responsable de la cohésion visuelle de la marque Kulte, Mothi continue de vouloir créer sans cesse. Pour Underten aussi, la marque dédiée aux kids entre 2 et 10 ans et pour les clients d’Happy Mess, son studio de communication et création visuelle fondé avec Julie Daumas au printemps 2007. www.happymess.fr


“ATTIRÉ PAR LES OPPOSÉS, L’ABSURDE LE FAIT SOURIRE ”


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L E S I N F LU E N C E S C O M P I L É E S PA R YA S M I N A C E S C O - R E S I A

&

JOSÉ LAMALI

© Leroy Grannis

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LA COLLECTION T H E F I N A L DAY P H O T O G R A P H I É E PA R J A M E S R E E V E

OPPANT LA VILLE ET SES LA NUIT NOIRE S’EST ABATTUE COMME UN LINCEUL, ENVEL PROCHE, IL FLOTTE UNE EST FIN LA HABITANTS D’UN SILENCE LOURD ET ÉTOUFFANT. A AUSSI LONGTEMPS DAHLI GERA PROTÉ VAN, DONO MENACE IMMINENTE. LE HÉROS, RICKY S, MISS HELLCAT TEMP NT CE QU’IL VIVRA, JOHNNY BALLADE, LUI, TENTERA L’EXIL. PENDA IAVÉLIQUE, MACH PLAN LEUR DE ET PR VENUS CONTEMPLERONT LE DÉROULEMENT , DIANA ENFIN ET , FATAL E NICID HUMA VIRUS LE LE DR KARPOSHOWEESKOFF PRÉPARERA LA MUTANTE GOÛTERA DÉJÀ AUX JOIES TERRESTRES…

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veste en cuir Ricky, chemise Panic, jean 2001 Blue


robe VĂŠnusia


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pantalon velours Miror, chemise Clay, veste Venus chocolat


chemise Tina, jupe Involved


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chemise Bonnie, jean 1976 BLK


veste en daim Dalhia, t-shirt Stardust Help, pantalon Little China Girl


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veste et pantalon Dandy Joe, chemise Clay


manteau Barbarella


42-43

veste Army Ballade, chemise Final, t-shirt Seed Cage, jean 1880 Blue


top VĂŠnusia, jean 1997 BLK


44-45

manteau Commander, jean 1976 BLK


robe Screaming, jean 1997 BLK


46-47

veste teddy Soul, polo Bionique, jean 1880 RAW, molleton Club College


veste en cuir Ruby, jean 1982 BLK

Underten : jean Mr Blue Jean , Molleton Pr Maboul


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LE GROS PLAN SUR LE CUIR

R É D I G É PA R YA S M I N A C E S C O - R E S I A

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P H O T O G R A P H I É PA R J U L I E N R O Q U E S

ÈRE CHEZ KULTE. T D’UNE ATTENTION PARTICULIPECTE, ON AVAIT RES LE CUIR A TOUJOURS FAIT L’OBJE SE I QU BE BONNE GARDE RO ÉLÉMENT ESSENTIEL DE TOUTE NOTRE AMOUR À SON ÉG ARD. DE T PAR ENVIE DE VOUS FAIRE LEATHER JACKET HAS ALWAYS BEEN THE SUBJECT OF SPECIAL ATTENTION AT KULTE. ESSENTIAL ELEMENT OF ANY GOOD WARDROBE, WE WANTED TO SHARE WITH YOU OUR LOVE TOWARDS IT.

Ce que m’ont appris, maintes discussions alcoolisées hautement philosophiques -la psychologie de comptoir, en langage parental - c’est qu’un cuir c’est une véritable deuxième peau, au sens intrinsèque du mot. Certains potes me disent carrément avoir eu une vie avant et une après “le cuir” ! Selon eux il aurait changé leur image d’eux mêmes, et même leur ressenti du monde extérieur. On est loin de la “peau de chagrin” mais plutôt dans l’idée de “faire peau neuve” : comme le rêve utopique d’une mue reptilienne. Un renouveau, qui ne nous changerait pas vraiment, mais suffisamment pour se sentir “vachement” mieux que l’original. Ou encore cette idée d’enfiler “une nouvelle peau” : de se plonger “dans la peau” d’un autre, ou pourquoi pas soi même, c’est encore meilleur. Mais alors un “soi-même” se sachant à l’abri, protégé des agressions extérieures par une sorte de bouclier, une “armure”, comme les guerriers d’antan ou les bons vieux motards d’aujourd’hui. A l’abri aussi de la faute de goût, il faut bien le reconnaître, puisque cela crève les yeux, les cuirs Kulte sont tout simplement magnifiques. On ne va pas se la jouer fausse modestie, car on n’est pas peu fiers de ces blousons bientôt “cultes”. Très travaillés, et réalisés dans un cuir lavé, et traité, ce qui leur donne la bonne petite touche “used” qui pourrait presque faire croire à vos potes que vous avez eu la chance de votre

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vie en trouvant cette merveille en fripe. Le brillant est donc passé à l’as, tout en préservant la qualité de la peau, les bords côtes sont intacts, et l’entretien se fera au savon de Marseille et au lait hydratant pour bébés. Oui, nous avons préféré vous le stipuler ici, car nous savons (nous aussi) qu’il arrive parfois de rentrer chez soi très tôt le matin en rampant dans le caniveau ! Les blousons homme et femme sont assez proches stylistiquement. Ils demeurent assez sobres de façon à perdurer face aux effets de mode, et aussi de ne pas lasser leurs acquéreurs. Ils ont une forte connotation vintage, avec par exemple ces détails d’empiècements en arrondis aux épaules, mais forcément les proportions morphologiques sont adaptées au goût du jour. L’ensemble du volume est assez près du corps et volontairement très ajusté au niveau de la carrure. La doublure intérieure est parsemée d’un motif Kulte, et vous trouverez les finitions irréprochables. Plus qu’une simple fringue, donc, offrez vous un blouson en cuir Kulte, et il deviendra votre associé, votre super pote, votre seconde peau, une partie intégrante de votre nouveau look et de votre vie pour les 10 prochaines années à venir. En fait soyons honnêtes, quand tu portes un blouson pareil, t’as tout de suite une silhouette et une dégaine qui parlent d’elles mêmes !


modèle Ricky


UN BLOUSON QUI DEVIENDRA VOTRE ASSOCIÉ, VOTRE SUPER POTE, VOTRE SECONDE PEAU...

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modèle Teddy Soul



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L’ O R E I L L E S U R L E C A S Q U E A U D I O K U LT E PTION QUI NT LES PORTES DE LA PERCE SO SE , IUM OR DIT AU AX ET INOUBLIABLE. AVEC LE KULTAM CE STÉRÉOPHONIQUE UNIQUE EN ÉRI EXP E UN ! US VO À T S’OUVREN KULTAMAX AUDITORIUM OPENS THE DOORS OF PERCEPTION TO YOU! AN UNIQUE AND UNFORGETTABLE STEREOPHONIC EXPERIENCE. Plus qu'un simple casque audiophile au look retro, le Kultamax Auditorium deviendra l'accessoire indispensable de tous vos déplacements. Il s'agit d'un casque offrant des qualités analytiques de haut niveau et à l'isolation parfaite vis-à-vis des bruits environnants en raison de sa conception de type fermée. En avion, ou dans les transports en commun, dans votre jardin, ou face à la mer, ce concentré de technologie vous accompagnera partout pour reproduire avec précision tous vos enregistrements préférés grâce à la très grande amplitude du spectre musical des fréquences qu'il utilise, et ce, pendant de longues heures. Parfaitement réglable pour le plus grand confort de vos oreilles et facilement adaptable à l'ensemble des sources audio modernes aux nomres actuelles avec son cordon de raccordement mini-jack, il peut également être utilisé à la maison où il fera le bonheur du foyer familial. N'hésitez pas une seconde de plus et profitez dès aujourd'hui de la qualité du Kultamax Auditorium. Disponible en exclusivité dans toutes les boutiques Kulte.

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LE GROUPE B AT TA N T

T E X T E PA R K I L L T H E D J

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P H O T O M O N TA G E PA R A DA M LO V E

NTIEL : À L’OS. URGENTES QUI VONT À L'ESSE UM NO HEAD. NS SO AN CH S DE LE, FIL E TIR SON PREMIER ALB DEUX GARÇONS ET UN DE VOUS ANTES. BATTANT VIENT DE SOR DES VISIONS DURES ET GLAÇ FANTÔME. RIEN DE SUPERFLU ET L’OCCASION POUR NOUS 1 X. EAU RC MO 10 S. 40 MINUTE US AVONS SUIVI EN TOURNÉE. PRÉSENTER CE GROUPE QUE NO TWO BOYS AND A GIRL, URGENT SONGS THAT GO TO THE ESSENTIAL, TO THE BONE. ICY VISIONS. BATTANT HAS RELEASED HIS FIRST ALBUM NO HEAD. 40 MINUTES. 10 TRACKS. 1 GHOST. NOTHING INESSENTIAL AND AN OPPORTUNITY FOR US TO PRESENT THIS BAND THAT WE’VE FOOLOWED ON TOUR. 2005 East London. Battant nait de la rencontre entre Chloé Raunet et Mole, figure de l'underground local. Leurs démos produites par Keith Tenniswood attirent l’attention de son complice au sein de Two Lone Swordmen, le légendaire Andrew Weatherall. Battant devient un trio avec l’arrivée du compositeur et guitariste Tim Fairplay. Produit par Tim Holmes de Death in Vegas, leur premier E.P. Jump Up les amène en tournée avec Ladytron, Adult et en première partie de Primal Scream et Nitzerr Ebb. 2006 Un second maxi auto-produit voit le jour Socket / I am Spider. Mole quitte le groupe, aussitôt remplacé par Joel Dever, un performer issu de la St Martins School de Londres, qui jouera des claviers. C’est Weatherall, figure paternelle s’il en fallait une, qui présente le groupe à Ivan Smagghe. Exilé à Londres, le Dj-producteur est séduit par le son, l’attitude et l’énergie de Battant. Il conduit tout naturellement le groupe vers Kill The Dj, sa famille parisienne (Chloé, Optimo, Aswefall). Le label reconnaît aussitôt en Battant quelques-unes de ses propres convictions : l’exigence, l’engagement et un certain goût pour le noir et blanc.

2008 Après un maxi rageur (Kevin 1989), Battant entre en studio pour enregistrer son premier album. Au bout de quelques mois, le groupe se perd en route : la production des premiers morceaux ne satisfait personne. Ni le groupe ni le label. Retour à la case départ, il faut tout rebâtir. Dans l'urgence, Ivan Smagghe et Tim Paris (aka It's A Fine Line), reprennent la direction du chantier. Dans leur studiobunker avec peu de moyens, ils détruisent les oripeaux pour ne conserver que les fondations. Ils ont une conviction : c'est dans le dénuement et le décharnement que le groupe s’accomplira, retrouvera l’énergie vitale du Garage Rock et la grâce rêche des premiers Cure. Découpés au scalpel, les morceaux de Battant surgiront à vif, intransigeants et nécessaires, dans un contraste violent entre rock brut et électro primitive. Le noir va bien à Battant, mais il ne faudrait pas les réduire à une imagerie facile. Chassez Siouxsie et les corbeaux de votre esprit. Cherchez plutôt la fièvre électronique de Suicide, le minimalisme pop de Young Marble Giant ou l'intensité de Jacques Brel. www.killthedj.com

Battant, No Head album Kill The Dj / Module, 2009

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ORIGINAL SERIES T-SHIRTS T-SHIRTS” LES “KULTE ORIGINAL SERIES NÉE AVEC TE, KUL EZ CH N TIO ICA UN MM OUTIL PRINCIPAL DE LA CO X PARTENARIATS QUE NOUS RÉALISONS AU COURS DE L’AN ILLEURS LISÉS PAR LES ME CRISTALLISENT LES NOMBREU OU ENCORE DES FESTIVALS. RÉA GÉNÉRALEMENT PAS ES IST ART DES , ELS LAB DES ES, NT NE SO DES MAGAZIN EN SÉRIE TRÈS LIMITÉE, ILS GRAPHISTES ET FABRIQUÉS N EN CELA QU’ILS SONT SI “ORIGINAUX ”. COMMERCIALISÉS ET C’EST BIE MAIN MARKETING TOOL USED BY KULTE, “KULTE ORIGINAL SERIES T-SHIRTS” ARE PROOF OF THE NUMEROUS SPECIAL OPERATIONS DEALT YEAR ROUND WITH MAGAZINES, MUSIC LABELS, ARTISTS OR FESTIVALS... DESIGNED BY TOP DESIGNERS AND MANUFACTURED IN VERY LIMITED EDITION, YOU WON’T FIND THEM IN STORES AND THAT’S PRECISELY WHAT MAKE THEM “ORIGINAL”.

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1 YUKSEK album release www.myspace.com/yuksek 2 MINITEL ROSE album release www.myspace.com/minitelrose 3 SCRATCH MASSIVE album release www.myspace.com/scratchmassivegroup 3


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1 ANTHONY JOSEPH album release www.myspace.com/adjoseph

3 FLAIRS album release www.myspace.com/mightyflairs

2 BATTANT album release www.killthedj.com

4 VOXPOP bimensuel société www.voxpopmag.com


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LE LIVRE THIS IS THE END C OV E R A RT BY H 5 Durant près de dix ans, accompagnant les multiples artistes représentant ce que les Anglais ont appelé la “French Touch”, H5 a réalisé des dizaines de pochettes de disques vinyles pour de petits labels ou de grandes maisons de disques (Sony, V2, BMG, Naïve, Virgin Music, Source, Solid, Record Makers, Pamplemousse, Diamond Traxx, Island). C’est en 1996, pour leurs “copains”, Étienne de Crécy, Alex Gopher et Air, que H5 a commencé à créer des pochettes de disque. Le refus des artistes de montrer leur visage et le peu de moyens des labels indépendants pour fabriquer les supports, ont contribué à la construction de leur univers visuel : des pochettes en deux couleurs, souvent uniquement typographiques. L’exemple le plus emblématique est l’illustration de la pochette d’Étienne de Crécy pour l’album Superdiscount (1996). Le visuel joue avec les codes du marketing et marque les esprits au point qu’elle reste une référence pour le collectif aujourd’hui. H5 signe ensuite la pochette de The Child, l’album d’Alex Gopher, dont sera tiré leur premier clip fait d’animations uniquement typographique. Un carton. Le collectif est sollicité par des artistes de tous les styles : Zebda, Röyksopp, Goldfrapp, Massive Attack... Très vite l’univers du luxe (Dior, Cartier, Lancôme...) et de la publicité (Areva, Citroën, Volkswagen...) sont attirés par l’intérêt de leur écriture élégante et détonnante. L’ouvrage présente une sélection de 100 pochettes de disques accompagnée d’une préface de Yorgo Tloupas, d’un texte d’Adrian Shaughnessy et d’un entretien avec Alexis Bernier ainsi que d’un index classé par labels. www.h5.fr

Ash Sync , maxi vinyle inédit de Air, Étienne de Crécy et Alex Gopher offert avec le livre. Éditions B42


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L E S B O U T I Q U E S K U LT E

DRESSING R

OOM

2 NOUVELLES BOUTIQUES À PARIS ! BASTILLE 35 rue de Charonne, Paris 11e

ST GERMAIN-DES-PRÈS 40 rue du Dragon, Paris 6e

Olivier : 01 48 05 68 35

Lucas : 01 45 48 15 62

PARIS - LE MARAIS

MARSEILLE

Arnaud : 01 42 21 05 09

Guillaume : 04 91 33 53 46

76, rue Vieille du Temple, 3e

9, rue du Jeune Anacharsis, 1er

LYON

SAINT TROPEZ

Latifa : 04 78 28 08 52

Rejane : 04 94 56 33 14

16, rue Paul Chenevard, 1er

62-63

46, rue Allard

@ COREZONE MA RSEIL 8, rue Montgran e LE d, 6 Paulo : 04 91 33 93 56 @ COREZONE AIX EN PROVENCE 20, rue Granet Matthieu : 04 42 09 52 60 @ COREZONE TO ULOUSE 9, rue du Coq d’I nde Steph : 05 61 55 04 83 @ CITADIUM PARI S 50, rue Caumartin e ,9 Standard : 01 55 31 74 00 @ MEXICANA BO RDEAUX 137, rue Sainte Ca therine





“THIS IS THE END.” The Doors, The End, 1967.

www.kulte.fr


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