Bolo bolo fiche de lecture

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Bolo’ bolo est un ouvrage fascinant qui peut se lire comme un manifeste social. Dans une logique de reconstruction de l’humanité qui passerait par l’utopie des Bolo’bolo : zone autarciques de libre échange de biens et de savoir. P.M avec une certaine ironie entend notre planete comme un “vaisseau spatial” où nous somme tous embarqué. Ils nous faut alors nous détacher de la “machine” une entité independante de nous mais intimement liée. Cette machine nous impose la vie telle que nous la connaissons: la vie capitaliste. P.M établit trois catégories de population qui acceptent dans leurs vie les deal de la machine. Il propose d’établir son projet de Bolo’bolo pour détruire la machine. Il établit les principes de substruction, de dysco et de trico pour s’en affranchir. Enfin il nous livre un mode d’emploi de sa methode en établissant un calendrier provisoir de mise en oeuvre du projet. Il rend son utopie réelle et palpable en établissant un language universel.

Un Bolo’ est une communauté de base, ou tribu, commune, voisinage, quartier, communauté de rue, communauté de vallée, un village de 300 à 500 Ibus (ou + ou -), constitués en Kana (clan, bande, cercle d’amis, ménage) de 20 à 30 Ibus. Ce sont les Ibus (= individu, personne, citoyen, homme, femme, enfant...) qui le mettent en place suivant leur convenance. Chaque Ibu a chez lui un grand coffre de 50x50x100 cm, où il place ses objets et biens privés, le Taku (= malle à souvenirs). Hormis cela, chaque Ibu s’adonne au partage garantit par le Sila (hospitalité, tolérance, assistance, loi, existence). Les Ibus vivent grâce à l’indépendance énergétique (Pali), l’auto-sufficance agricole (Kodu), l’utilisation équitable et utile de l’eau (Sufu), le troc (Feno) ou les dons (Mafa et Buni). Les Ibus ne vivent plus dans des réserves, mais partout en pratiquant le Gano, la réapproriation des surfaces inutiles : les usines, les bureaux, les supermarchés… Toutes les communications continuent à se développer, et les informations circulent (Pili), des activités communes se mettent en place (Kene). Un groupement de 10 à 20 Bolo’ peut alors former un Tega (arrondissement). Un groupement de 10 à 20 Tega peut également former un Fudo (grande ville, comté, petite région). A ce niveau de population, et malgré les avancées scientifiques continuelles, les assemblées (Dala) et les délégations (Dudi) semblent toujours nécessaires. Pour simplifier, “les Bolos organisent une sorte d’auto-administration et d’auto-gouvernement à l’échelle locale”. Pour comprendre l’essence de ce livre, il faut remonter au début des années 1980. Il se jouait alors une forme d’insurrection urbaine européenne, un moment historique très fort. Les squats se multipliaient à Paris, Vienne, Berlin ou Amsterdam, avec des actions en pagaille. À l’époque, j’habitais (et habite toujours) Zurich, et on enchaînait les manifestations : l’activisme se vivait sans relâche. En peu de temps, on a occupé une cinquantaine de maisons, dont un grand bâtiment qui servait plus ou moins de centre de jeunesse – c’était un lieu de rencontre inspiré par les centres sociaux italiens.

L’asa’pili est une langue construite par P.M.dans son essai Bolo’bolo. D’une part, P.M. explique au moyen de cette langue imaginaire ses idées avec originalité. D’autre part, dans la société qu’il propose, l’asa’pili serait une langue auxiliaire internationale neutre. L’asa’pili se compose de quelques mots base chacun représenté par un symbole comme ci dessus. Voici quelques exemple de mots créer pour Bolo’bolo ainsi que leurs définition. SILA: garantie de vie, hospitalité, tolérance, assistance, loi, existence. IBU: je, tu, elle, il : individu, personne, citoyen, homme, femme, enfant, quelqu’un, personne. BOLO: communauté de base, tribu, commune, voisinage, quartier, communauté de rue, communauté de vallée, village. NIMA: identité culturelle, style de vie, mode de vie, culture, tradition, philosophie, religion, idéologie, personnalité.

Exemple d’un BOLO BOLO en Suisse P.M nous montre la un exemple d’un quartier “lambda” qui pourrait être transformé en bolo. L’idée est simple il s’agit de vidé tous les rez de chaussé pour créer des grands halls et ainsi activés la vie commune. Il s’agirait d’ilot en ville contenant une population d’environ 500 individus. P.M établit ce schema pour la ville mais réfléchit également à etendre ce système à la campagne.

Par les notions de dyscommunication, de dysproduction et dysruption, P.M préconise une solution miracle pour enrailler la machine. Il faut , en son sein, faire des gestes de désobeissance. Qu’ils soient à petite échelle ou a la grande il attaquerons le coeur de la machine pour mieux la faire mourir.

Il est très interresant de voir que le language peut participer à un changement de notre société. Le language et le vocabulaire comme identité d’un groupe ou d’une idée doit peut être s’établir dans nos futurs projets.

Bolo’bolo - P.M édition de l’éclat 1983

Une réforme de la vie quotidienne


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