La première partie traite de manière historique les procédés employés lors de la création de nouvelles inventions. L’auteur met en avant la difficulté en tant que personne individuelle de créer une invention, la produire et la vendre. En effet avant les années 90’s, il est impossible de concevoir un «objet» sans le céder à des industriels et de fait, en perdre la possession. Ce passage historique est comparée à de nouvelles méthodes que le Web à permit de déployer. L’effervescence de l’internet et la possibilité pour tous de pouvoir accéder à cet outil de partage via un ordinateur personnel à fait évolué les méthodes de conception et de création. Les fichiers peuvent être partagés, modifier par d’autre, et enfin être améliorés. Quiconque possède ces outils peut intervenir sur un projet et l’enrichir sans en créer un nouveau depuis une page blanche. C’est ce qu’on appelle aujourd’hui l’Open-Source.
Il décrit premièrement le fonctionnement des imprimantes 3D, fraiseuses numériques. Méthode d’addition, méthode de soustraction de matière, elles reposent sur des principes proches de la sculpture. Ainsi, ces technologies peuvent être limitées. Tout d’abord sur la précisions des outils: les rendu de ces outils n’atteignent pas encore la qualité des industriels. La technologie est nouvelle et faite avec des moyens bien plus maigres que l’industrie. Ensuite le coût de production a aussi ces limites. L’auteur prend en exemple la production des canards en plastiques:
Malgré ces limites, l’on peut voir apparaitre un nouveau type «d’usine». Elles se composent non pas de chaîne d’assemblage, mais de plot de production constitués d’imprimante 3D et autres nouveaux outils de productions numérique. Elles ne produisent plus que deux ou trois type de produit en bout de chaine mais des centaines de différents. Les ouvriers ne sont plus que de simple opérateur, mais des inventeurs passionnés qui ne cessent d’améliorer leurs créations ensemble et à en développer de nouvelles. Ils sont les MAKERS. Cette «usine» devient alors une sorte d’entreprise. C’est comme ça que de nouvelles entreprises voient le jour. C’est le regroupement de personnes passionnées par un sujet similaire, sans diplôme dans ce domaine mais «d’E-autoformation Google», qui génère tout ça.
DEUX MANIERE DE FABRIQUER LE CANARD
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Nous sommes dans une période où l’industrie dictée par le « haut » est amenée à devenir une industrie dictée par la « base ». Une personne créer un projet, elle laisse son projet libre d’accès et librement modifiable. Un autre individu va pouvoir intervenir sur le projet. Il va venir y rajouter des modifications et améliorations en fonctions de ses compétences. Et ainsi de suite le projet va évoluer, se transformer afin d’obtenir un produit spécifique et adapté à son usage. Cette chaine n’a pas de fin, elle peut être sans cesse prolongée. Mais comment passer d’un fichier numérique à un objet physique sans abandonner son projet à des industriels comme dans le passé ? Ou bien comme dirait l’auteur : «Comment passer du Bit à l’Atome ?» Impression 3D, découpeuse Laser, fraiseuse numérique, autant d’inventions Open Source sont mis à la disposition du grand public. Ce sont des extensions physiques du numérique. De chez soi, l’on peut concevoir du prototype à l’objet final. Le besoin de recourir à un industriel devient alors inutile. Un investissement peu couteux dans ces outils de production et vite rentabilisé lorsqu’on est amené à travailler sur un projet et s’en servir afin de produire des dizaines de prototypes. Cependant, l’auteur nous rappelle que nous n’en sommes qu’au début. Ces «machines» sont constamment modifiées, améliorées et détournées. L’évolution de ces technologies change tous les jours. C’est donc dans une seconde partie que Chris ANDERSON nous parle de «l’avenir».
Si l’on tient compte de l’amortissement du coût de la machine nécessaire pour imprimer ces canards un par un en 3D (processus qui peut prendre une heure) au lieu de les mouler par lots d’une douzaine ou plus en moins d’une minute par lot, le point de croisement à partir duquel le moulage par injection devient moins cher ne dépasse pas quelques centaine d’exemplaire pour des petits lots, la fabrication numérique l’emporte désormais.
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LA CAVERNE AUX MACHINES DE MAKERBOT INDUSTRIES
EXEMPLE DE “REWARDS”
De même que le Web a réinventé le processus de production industriel, il a réinventé le processus de spéculation financière. Des sites comme KickStarter ou bien Ulule en France, se sont créés. Ils permettent aux «Makers» plusieurs choses utiles pour financer leur projet. Tout d’abord il leur permet de chiffrer la conception du projet, ce sera le budget de leur demande de financement participatif. Ensuite il dispose d’une zone d’affichage gratuite pour présenter leur projet la masse des internautes du monde entier. Vient alors la phase de communication du projet au sein des potentiels «Backers» : les personnes susceptibles d’être intéressé par ce nouveau «produit» qu’il leur est présenté. Ces Backers sont les fondements d’une communauté. Nourrissez-la de de «Rewards» (contrepartie) quand ils «Pledgent» au-delà d’un certain montant et ces récompenses se transformeront en véritable homme sandwich, vêtu de vos produits dérivés, de votre «marque» sous forme de casquette ou de T-shirt. Et enfin aucune déception si le projet n’est pas financé, les Backers sont remboursez et les Kickstarters gagne en communauté et relations. Mais c’est bien que si le projet est Backé que la machine démarre. Que devient-alors ce petit groupe de créateurs autonomes et indépendants ? Ce sont tous ces questionnements que Chris Anderson aborde dans ce livre. Il donne des exemples existant de son expérience personnelle sur le sujet. Il a le mérite d’avoir des propos qui ouvre des perspectives sur nos nouveau processus de développement et de création pour tous et donne des methodes pour parvenir à la réalisation d’une industrie de la «Base».
MAKERS - CHRIS ANDERSON
La nouvelle révolution industrielle
KURT Sébastien CC-BY-NC
DIAGRAMME DE L’OPEN SOURCE
vous fabriquez un million de petits canards en caoutchouc, rien ne peut battre le moulage par injection. Le premier exemplaire coûtera peut-être 10 000 dollars de frais d’outillage à cause du moule, mais chaque caneton contribuera ensuite à amortir ce coût initial. Quand vous en aurez fait un million, ils ne couteront que quelques centimes pour la matière première. Faites-en autant sur une imprimante, et le premier canard ne coutera peut-être que 25 dollars pour le temps et les matériaux, une énorme économie. Hélas le millionième en coûtera autant: une production en volume ne s’accompagne pas d’une baisse du coût.