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ateliers et jardinages à la résidence William Booth ARMÉE DU SALUT 190 RUE FELIX PIAT 13003 MARSEILLE
2017
4 7 8 #1 Des lieux riches en ressources
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#2 Deux chantiers en parallèle
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#3 Trois Grands Pas
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#4 Première restanque, premières couleurs
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#5 (au) revoir le talus !
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#6 Un air de jardin
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#7 L'enjeu du détail
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#8 Objectif en vue
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William pousse !
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Le « jardin peu ordinaire » ! À la résidence Willliam Booth, centre d’hébergement de l’Armée du Salut à Marseille, un nouveau jardin est né Sur un petit lopin de friche Tellement pentu qu’on n’en avait jamais rien fait Sinon y laisser pousser les mauves et les fenouils sauvages Dans une terre misérable truffée de déblais de chantiers Et qui ne portait pas de nom Le « jardin peu ordinaire » ! Ainsi les voisins directs de ce potager en restanques l’ont-ils baptisé Eux, les trop longtemps sans visages Les anonymes de la rue Ceux qui y ont longtemps dormi ou fait la manche Avant de trouver un jour refuge ici Et d’être considérés Non plus comme le SDF, la Clocharde, le même pas quelqu’un dans l’enfer de vivre dehors Mais comme Daniel, Joël, Milan, Roberto, Janot, Danièle, Marie, Dominique, Henri… Leur petit village de chalets en bois Porte aussi un joli nom : « le Hameau des artistes» Un petit monde fleuri et coquet à sa façon cabanon Truffé de trouvailles originales et ingénieuses Presque un petit paradis à l’aune du chaos urbain environnant Il lui manquait peut-être juste une entrée, un visage Ou ce « jardin peu ordinaire », comme vous, ses habitants, qui êtes si singuliers En langue persane ancienne, le mot jardin se dit « paradéisos », qui a donné en français le mot « paradis » Parmi tous nos projets de jardins réputés impossibles Nous sommes particulièrement fiers de celui-ci, et reconnaissants de tout ce qu’il nous a appris Que ceux qui l’aiment y profitent du bon air ! Qu’ils s’y promènent sous le grand ciel Et le peaufinent, et le bichonnent Merci de lui avoir fait traverser l’été en beauté Pour qu’il s’offre à nous tous aujourd’hui A cœur vaillant, rien d’impossible, et surtout pas … les paradis ! 4
MARS
SEPTEMBRE 5
JANVIER
MAI
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SEPTEMBRE
À tous les résidents qui ont participé de près ou de loin au projet, et particulièrement à ceux qui en ont été des piliers courageux, des auxiliaires prévenants, des petites mains soigneuses, des gros muscles déterminants, des inspirateurs techniques et des critiques ouverts et aidants, tant au CHRS qu’au Hameau. À toutes les équipes de l’Armée du Salut pour leur accueil, leur sens de l’hospitalité et de la convivialité, et leur engagement constant et bienveillant à nos côtés L’équipe de la Direction autour du dynamisme et de la confiance de Jocelyne Bresson L’équipe des passeurs et facilitateurs hors pair du Hameau, pour leur accompagnement soutenu et la continuité du suivi orchestrée par Muriel, notre référente amoureuse du jardinage L’équipe du matériel et de la logistique autour de la générosité, la disponibilité et l’enthousiasme de Gérard, notre facilitateur à toute épreuve, Bravo pour les améliorations constantes apportées aux lieux parallèlement à notre intervention, tant au niveau de la végétalisation que des équipements La chaleureuse et réconfortante équipe de la restauration et du service Les équipes du CHRS avec notre référente enthousiaste Danièle, et tous les liens rendus possibles avec les résidents Et aux stagiaires de tous les services qui auront marqué le projet de leur amicale empreinte de passage 7
GENÈSE • PREMIERS CONTACTS Tout a commencé en septembre 2016, lors de l’inauguration de la toute nouvelle Résidence des Moulins, gérée par l’association Jane Pannier. Nous y avions créé un jardin sur terrasse et des aménagements dans les espaces collectifs avec l’équipe des salariés, et les femmes résidentes : des petites fleurs en voie de sortir de divers abîmes. Ça avait été beau. Et le jardin en témoignait. Nos tournesols géants ployaient. On sentait encore les beaux jours. Parmi les convives réunis autour du discours de Monsieur le Maire de Marseille, nous avions retenu ce bel échange avec Jocelyne Bresson, directrice de la résidence William Booth de l’Armée du Salut. Une graine était semée.
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Chemin faisant, l’hiver venu, Jocelyne nous recontactait, inspirante et inspirée. Un projet de développement durable était en germination à William Booth. Pourquoi ne pas nous y associer ? Tout collait. L’esprit, l’envie. Là-B.O. était dispo pour une nouvelle aventure. Et le lien était tissé. Le contact avec Josselyne avait été professionnel et en même temps si humain ! Nous sommes allés à William Booth A la rencontre de l’inconnu…
ven 02 déc 2016
Première visite
A chaque fois tout est nouveau. Il n’y a pas deux lieux, deux contextes identiques. Et ça tombe bien pour Là-B.O. qui se présente lors d’une grande table ronde : Là-B.O., c’est la B.O. des lieux, la bande originale, la petite musique singulière à chaque là, chaque endroit ! La table écoute, bienveillante Il y a justement là : Josselyne qui nous convie, les équipes de différentes unités d’hébergement dont on peine à retenir les noms, les acronymes et fonctions. Bien qu’ils soient nombreux, c’est bien du UN qu’il s’agit. Jocelyne emmène son vaisseau vers des horizons durables, aux visages aussi variés que ceux de nos vis-àvis.
Il y a là des éducs, et des besoins de poulailler. Des accompagnateurs de santé, et des projets de tri sélectif à la collecte des plateaux de la cafèt. Des représentants de résidents, et des envies de récup et de meubles customisés. Tout y passe, tout est possible, et pourquoi pas un potager ? Les fonds sont là, le développement durable sera le cap. Et qu’avons-nous à proposer ? On présente alors la petite plaquette, réalisée pour Jane Pannier. Qui montre comment l’on s’y prend. Avec les lieux, avec les gens. Avec le temps. On se quitte sur une bonne impression. On fait le tour du "propriétaire".
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PRÉPARATIFS • TERRAIN & RENCONTRES
Réunion de lancement • Suite à la première rencontre en décembre, c’est le lancement du projet à la résidence. L’aventure commence avec comme priorité l’envie de travailler ensemble : ensemble avec l’équipe, ensemble avec les intervenants, et par dessus tout avec les résidents.
jeudi 26 janv
On s’imprègne du lieu, on se rencontre • • Aujourd’hui on prend le temps de regarder, arpenter les lieux sur lesquels nous allons intervenir. On explore les moindres recoins...
jeudi 23 fév
Déjeuner au Hameau • • • On est invité à venir déjeuner avec les habitants du Hameau à l'occasion du repas collectif hebdomadaire concocté par Dominique. Des conditions idéales pour se rencontrer et partager un moment ensemble dans la salle commune. Merci encore pour le repas et la bonne humeur! 10
mardi 07 mars
DÉFINITION DU PROJET • TROIS LIEUX D'INTERVENTION
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ESPACE TRI-SÉLECTIF
Amélioration de l’espace et des usages du tri à l’intérieur de la cafèt
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ESPACE POULAILLER Re-structuration du poulailler et des pentes du talus du parking
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ESPACE POTAGER Création de jardinières pour le futur espace potager au hameau 11
DÉFINITION DU PROJET • TROIS LIEUX D'INTERVENTION 1
• Amélioration du tri-sélectif Absence de signalisation Pas de possibilité de poser le plateau
panier de récup’ non consommé pain / sauce / etc. passe-plats
passe-plats
micro-ondes
SELF
m che
micro-ondes
inement
SELF sortie
EXISTANT
m che
inement
sortie PROJET
ALIMENTS (cuits) EMBALLAGES (plastique/carton) EPLUCHURES (legumes / fruits crus) RECUPERATION (non consommé)
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2 • Re-structuration du poulailler
Hameau
Poulailler
3 • Création du potager au hameau
• CALENDRIER
8 journées d'ateliers réparties de mars à juin 2017 13
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A T E L I E R # 1
jeudi 09 mars
des lieux riches en ressources 15
#1 Des lieux riches en ressources Les ateliers commencent ! On explore les lieux une nouvelle fois avant de lancer le grand chantier. L’essentiel : connaître les ressources et les compétences de chacun pour des aménagements adaptés. L’heure est donc à la rencontre, et au partage des connaissances.
Première exploration dans les cuisines du self service : comment sont gérés les déchets? Quels sont les systèmes prévus pour les poubelles et la vaisselle ? C’est aussi l’occasion de rencontrer l’équipe, qui nous fera part au fil du projet, des progrés ou non concernant le tri sélectif. On met en place une maquette test pour l’espace tri : trois nouvelles poubelles et une glissière pour faire glisser les plateaux repas.
jeudi 09 mars
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Au Hameau, c’est Janot le Réunionnais qui nous ouvre ses portes. Sa "case" est un bel exemple de construction avec des matériaux de récupération : un salon d’été en extension du chalet, un beau jardin aménagé, et même des jardinières hautes en bois de palette ! Janot est expert en la matière. Il nous sera d’une grande aide pour la suite.
Gérard nous montre son atelier : un stock d’outils et de matériaux de toutes sortes que nous aurons à disposition. Ses récents achats de matériel vont nous guider dans les aménagements à venir : du grillage et des piquets en bois pour le futur poulailler.
A T E L I E R # 1
terre-plein du poulailler
anciens carrés potagers du Hameau
talus en friche
bacs potagers de Janot 17
mardi 21 mars
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A T E L I E R
# 2
deux chantiers en parallèle
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#2 Deux chantiers en parallèle La première surprise du jour en arrivant, c'est la disparition totale d'un vieux tas d'encombrants en haut des talus du parking. William bouge !
mardi 21 mars
Pour le chantier du tri sélectif, Vincent a déniché la desserte idéale : un plateau de buffet abandonné sur un trottoir. Sitôt vu, sitôt embarqué ! Avec leur belle énergie, deux résidents, Abdou et Faye, aident à sa remise en beauté : ponçage pour révéler la marqueterie, ajourage pour jeter les déchets, dessins en trompe-l'œil au crayon. Au Hameau, si on récupérait le talus en friche pour y jardiner ? Son exposition, sa visibilité, et sa surface sont en effet de beaux atouts pour la suite... On discute des meilleurs accés possibles. On ouvre ! Une haie de lauriers empêche tout passage ? On les élague. On en transplante. Les rameaux coupés sont effeuillés et mis à bouturer dans l'eau pour être plantés plus tard. On érige un poteau en bois pour signaler chaque nouvelle entrée du futur jardin.
nettoyage de la trouvaille récupérée
100% auto-production artisanale locale 20
une rampe pour l'escalier ?
un passage dans la pente se dessine
A T E L I E R
# 2 Janot négocie les herbes fauchées pour nourrir ses cochons !
l'action de bouturage des lauriers nous connecte ensemble à un endroit où l'on ne fait d'ordinaire que passer 21
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Trois Grands Pas
mardi 28 mars
A T E L I E R
# 3
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#3 Trois Grands Pas
mardi 28 mars
Surprises ce matin ! Depuis la dernière séance, toutes les jolies fleurs mélifères du talus ont été fauchées. Pourquoi ? Le talus nu est si triste ! Mais au moins il est dégagé. Quant à l’équipe de Gérard, elle a installé l'enclos pour le poulailler avec ses grands poteaux et son haut grillage. Un "atelier poulailler improvisé" s'organise au pied-levé en concertation avec l'équipe de Gérard. Raphaël rajoute aux poteaux verticaux des tasseaux évoquant les pentes d'un toit de maison. Plus tard des grimpantes pourront y courir pour faire de l'ombre aux poules l'été. Jean-Luc, éduc en formation au CHRS, et les apprentis de Gérard, prêtent main-forte.
La glissière de Faye à l'essai comme cloison
... Faye partage ses savoirs avec bonne humeur
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Abdou fixe les équerres avec les conseils de Gérard
Pour le self, Faye et Elise réfléchissent à un système pour installer la desserte au-dessus des poubelles de tri. Avec son expérience de menuisier, Faye fabrique des équerres en bois. Puis il entreprend la confection d'une glissière pour y faire avancer les plateaux à mesure du vidage des restes. Sur le talus, Vincent perfectionne l'escalier creusé précédemment dans la terre. Il installe des contremarches en bois qui lui donnent une vaie allure. On sent qu'un vrai nouveau chemin s'ouvre pour monter jusqu'au Hameau. On imagine déjà le futur jardin potager. Comme tous les mardis, c’est le repas communautaire. C’est Dominique aux fourneaux, accompagné de Muriel et Fatou.
A T E L I E R
# 3
"poulgola" : poulailler + pergola
connecter le haut et le bas
...la glissière en "poulgola" ? 25
première restanque premières couleurs
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mardi 04 avril
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# 4
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#4 Première restanque, premières couleurs
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mardi 04 avril
Parmi les surprises du jour, il y a d'abord la venue parmi nous de Julia, étudiante en architecture, curieuse de découvrir les travaux d’un collectif comme làBO, sur le terrain. A la fin de la journée, notre entente a été si bonne que Julia a intégré l'équipe ! Il y a ensuite de nouvelles traces de génies des lieux qui s'activent même quand on n'est pas là ! Après l'apparition magique du poulailler à la séance précédente, c'est au tour de petits buis de surgir sur les talus du parking. L’équipe de Gérard commence à végétaliser ce lieu jusque là dévoré par les poules. Le tri sélectif du self a été testé et discuté avec l'équipe de la restauration. Il manque d'indications au sujet des éléments à mettre dans chacune des poubelles. Driss, Abdou et Alexandre finalisent les trompe-l'oeil de la desserte. Ils la parent de couleurs grâce à la peinture prêtée par Faye, et d'écritures en arabe. Un vrai travail d'artistes !
A T E L I E R
Après les marches dans le talus, on se met à sculpter la pente... à grande échelle ! Avec les restes des fournitures prévues pour le poulailler, Raphaël et Vincent imaginent un système de soutènement pour créer une terrasse potagère en restanque. Pour sa mise en oeuvre, Janot n'est pas tendre avec nos choix techniques. Nous sollicitons ses conseils. Il finit par devenir notre chef de chantier. On ne pouvait pas rêver meilleure appropriation !
# 4
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mardi 18 avril
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(au) revoir le talus !
A T E L I E R
# 5
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#5 (au) revoir le talus ! Pour ce mardi du mois d’avril, toute l’énergie est concentrée sur le chantier des restanques. C’est physique et ambitieux, alors tout le monde s’y met. Bêche, pioche, plantage de piquet, mise en place des grillages pour retenir la terre sous le soleil encore fébrile.
mardi 18 avril
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À l'entrée du Hameau, au pied du climatiseur, une verveine citronnée et une vieille souche à l'abandon. Après désherbage, on y démarre une rocaille, avec quelques plantes grasses glanées ici et là. L'arrivée dans le hameau se fait d'un coup plus accueillante !
souche en rocaille
GĂŠrard nous a apportĂŠ des vignes
A T E L I E R
# 5
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un air de jardin
mardi 23 avril
A T E L I E R
# 6
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#6 Un air de jardin En arrivant le matin, une évidence s'impose. Voilà près de trois semaines que le chantier des restanques a commencé. Il est urgent que l'ambiance minérale et poussiéreuse des gravats encore omni-présents fasse place à la sensation de terre. Muriel nous assure que l'ancien carré potager peut commencer à être démantelé,
sans que personne ne trouve à y redire ou se sente bousculé. Le gisement de terre bien noire, progressivement vidé à coup de pelle et de brouette, amène soudain aux restanques l'amorce d'une sensation de vie. C’est le début des plantations : iris et belles de nuit, récupérées lors du vidage de l'ancien potager.
iris & belles de nuit
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mardi 23 avril
ĂŠlargissement jardinĂŠ du chemin vers le Hameau
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# 6
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mardi 06 juin
"l'enjeu du dĂŠtail"
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# 7
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#7 L'enjeu du détail Partout, le plus gros a été fait soigneusement. On a repris les modalités du bricolage familières aux résidents, tout en faisant en sorte que le tout paraisse joliment et durablement construit. On ressent le soin. Il faut à présent faire ressentir plus encore : une âme ; de l'amour ! En soignant méticuleusement chaque détail jusqu'au dernier. Et ainsi parvenir à notre ambition : réaliser un soin aux personnes à travers un soin aux lieux.
plans techniques 40
Ainsi, pour le tri selectif, les panneaux explicatifs sont en place. De nouvelles finitions sont testées : bords plastiques autour des bouches de vidage pour l’hygiène avec un bout du tuyau d’arrossage, dessins explicatifs pour le tri selectif. Pour le talus, on s'applique à chaque découpe de bois, à chaque touche de vernis. On remplace certaines planches de bois pour améliorer l'intégration et le confort visuel.
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mardi 06 juin
# 7
ossature de la table de culture 41
mardi mardi 20 20 juin juin
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objectif en vue
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# 8
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#8 Objectif en vue Ce jour-là était le dernier atelier avec la venue d'une équipe de tournage pour les émissions religieuses du dimanche sur France 2. A la veille de l'été, les restanques finalisées sont prêtes à être plantées. Daniel offre au jardin des iris et une passiflore, Muriel des graines de roses trémières, làBO des graines de maïs, courges, pois...
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Une table de culture pour jardiner en fauteuil roulant, complète le tableau de ce potager fleuri, ouvert sur le paysage. On sent chez chacun la responsabilité que représente le fait d'y contribuer et la fierté d'être sous l'objectif. C'est le jour de l'apothéose.
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# 8
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mardi 20 juin
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Bien après le départ des journalistes, difficile de se détacher des dernières finitions. On veut rester caresser le potager jusqu'à la nuit tombée. Notre mission est terminée. Comment ce nouveau-né traversera-t-il l'été ? Le jardin sera-t-il arrosé ? Rendez-vous à la rentrée ...
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# 8
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L A R E N T R É E
jeudi 06 sept
William pousse !
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jeudi 06 sept
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L A R E N T R É E
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D’abord ce fut le tourbillon d’idées de visages et d’envies puis le long temps du diapason avant que commence la danse un petit pas sur un talus un autre une mèche un épi coupés une frange qui se réajuste et un passage apparaît l’entrée possible dans le paysage qui s’ouvre au seuil d’une pente un escalier une marche plantée un gradin accroché le dévers terrassé et pour la première fois l’on monte et l’on descend le chemin est ouvert après c’est juste la même chose en plus grands palliers des restanques en homothétie commencent à se dessiner du stylo à la pioche rien n’aurait laissé penser que le premier jet de paroles aurait pour écho CE jardin que pourtant l’on attendait ... 52
... l'on qui l’a fait ? l’on l’a fait les cailloux extraits les grilles dénichées les poteaux fichés les outils prêtés la confiance affichée les discussions successives les programmes défaits l’épreuve du collectif la participation effective la récup la bonne volonté les énergies qui se déploient les graines en attente semées les mercis les oh ! c’est beau les ça ne marchera jamais les c’est pas comme ça qu’on fait alors c’est comment que l’on fait ? c’est un peu miraculeux ça se prévoit un tant soit peu et surtout ça se déploie dans l’espace de la vie où l’on vit qui est encore là
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là
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DaZein Alexandre Lucas architecte Elise Fargetton
architecte
Raphaël Caillens jardinier poète Vincent Devigne jardinier paysagiste Julia Bonnefoy
étudiante en architecture
www.la-b-o.com contact @ la-b-o.com
làBO
Laboratoire associatif : là [ici] + B.O. [bande-originale] faire d’ici la bande-originale du lieu. [se prononce là-B.O. tout aussi bien que làBO] Architectes de formation, glaneurs et explorateurs sur le terrain, làBO est une mise en commun des envies et compétences de chaque membre de l’équipe pour une approche plus juste et plus humaine. Convaincus de l’intérêt de placer notre profession au carrefour de différentes disciplines, nous explorons la dimension sociale, pédagogique et environnementale dans nos pratiques.
DaZein
Jardinier poète. Pratiquer in situ, avec le vivant au sens large, s’applique à de multiples situations. Mais la base est toujours la même : partir de ce qui est là. La ressource des lieux, des personnes, des situations, permet d’inventer sur mesure de l’urbanisme végétal participatif, de la pédagogie active, du chantier expérimental, de l’art de rue et de paysage. Avec l’idée que l’intervention locale illustre, enrichit, renouvelle la pensée du rapport global de l’homme avec son jardin planétaire.