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Des pédagogies en mouvement
L’intimité des rives
Exposition de Francis Helgorsky et Ingrid Saumur avec les étudiants du BTS Aménagementpaysager du lycée agricole de Saint-Ismier Maison de l’architecture de l’Isère, Grenoble avec le soutien de la DRAC Auvergne-RhôneAlpes, 8 février > 20 mars 2018
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Ève Feugier et Julien Grasset
Ève Feugier et Julien Grasset Enseignants et conseillers pédagogiques «arts visuels» et «art contemporain» Le cycle PAYSAGE>PAYSAGES se déroule durant plusieurs années, ce qui permet aux enseignants d’approfondir leurs propres perceptions du paysage et d’enrichir leurs connaissances des représentations contemporaines des territoires. C’est grâce à ce terreau que chaque enseignant peut ensuite inviter les élèves à percevoir le paysage non plus comme il avait l’habitude de le voir – c’est-à-dire une représentation figée depuis la fenêtre de sa classe –, mais comme une texture mouvante, vivante, habitée de traces et de flux. Cette perception renouvelée a lieu à travers les propres déplacements des enfants dans le paysage et à travers différentes approches artistiques et culturelles. Car l’une des forces de l’évènement est de mobiliser de nombreux enseignants d’horizons différents. Il s’agit ainsi collectivement de favoriser une reconnexion, voire une connexion des enfants et adolescents avec l’espace qui les entoure, ce qui est un enjeu social majeur, notamment en termes de santé publique.
L’entrée par une thématique, cette saison les paysages en mouvement, permet aux enseignants et aux élèves d’inventer et de se raconter collectivement des histoires, de partir marcher dans le quartier ou dans le village ou de visiter une exposition, de rencontrer des artistes, d’assimiler leurs approches, de les dupliquer en flip books, en cartes sensibles ou en maquettes. Ainsi, les CE2 de l’école Sidi Brahim «ont fait une balade les yeux bandés dans le parc à proximité de l’école, puis dessiné ce trajet en utilisant les souvenirs et en s’inspirant des visites au musée, notamment des œuvres de Mathias Poisson. Puis, ils ont choisi des mots qui exprimaient le mieux ce qui était le plus marquant de cette balade. Pour dessiner notre déplacement, nous avons utilisé des objets récoltés lors de notre sortie (bouts de bois, bouts de caoutchouc…)». Au-delà du travail artistique d’écriture ou de mise en forme plastique, il s’agit de sensibiliser aux temporalités du paysage (le cycle du jour et de la nuit, le cycle des saisons, les changements climatiques…), ce qui permet à la fois de stimuler l’imaginaire et d’ouvrir aux plaisirs de la géographie, des sciences naturelles, de la littérature, de l’expression des émotions…