La Liberté - 26 juin 2013

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Lourde imposition

L’agrandissement de l’espace francophone est essentiel à la survie de notre communauté au Manitoba. La Liberté se penche dans un dossier spécial sur les défis et les opportunités auxquels notre communauté fait face.

La DSFM se dote d’un nouveau directeur général qui entrera en poste à l’automne prochain.

Indispensables pour la francophonie manitobaine, surtout en région, les caisses populaires pourraient être durement frappées si le budget fédéral reçoit, avant la fin de l’été, la sanction royale.

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CONVENTION DE LA POSTE-PUBLICATIONS N° 40012102 N° D’ENREGISTREMENT 7996

La Liberté a rencontré Alain Laberge pour vous.

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❚ ÉCONOMIE

dsFm

❚ ACTUEL

❚ DOSSIER

immigration

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Vol. 100 n°13 • DU 26 JUIN AU 2 JUILLET 2013 Saint-boniFace

Une opération délicate Citation DE LA SEMAINE « La cloche de Batoche a longtemps continué d’être un fardeau. J’avais même envisagé la jeter dans un lac. » Le détenteur de la cloche de Batoche, qui rompt 22 ans de silence, raconte le parcours de Marie Antoinette et son importance dans sa vie. | Page A3.

Gagnant

dud’Excellence grand générale prix

DE L’ASSOCIATION DE LA PRESSE FRANCOPHONE

récipiendaire du

capot bleu

2013

LAURÉAT DU PRIX RÉCIPIENDAIRE DU PRIX

Spirit of Winnipeg

Boréal 2013

Retrouvez en A3 une entrevue exclusive avec le détenteur de la cloche.

Le SOMMAIRE Dans nos écoles Emplois et avis Petites annonces Jeux Nécrologie Télé-horaire

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photo : Gracieuseté Union nationale métisse Saint-Joseph du Manitoba

Armé d’un chalumeau oxyacétylénique et d’une baguette de soudure d’argent de haute qualité, le maître soudeur, Léo Nolette, procède au travail délicat, voire minutieux, de réparer la fente de Marie Antoinette, la célèbre cloche de Batoche. L’Union nationale métisse Saint-Joseph du Manitoba, qui détient la garde de cet icône métis, estime non seulement que Marie Antoinette pourra désormais faire résonner le passé pour une nouvelle génération de Métis, mais aussi inviter les Métis et les Canadiens à la réconciliation. | Pages A3, A5, A6 et A7.


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LA LIBERTÉ | WWW.LA-LIBERTE.MB.CA | DU 26 JUIN AU 2 JUILLET 2013

Journal hebdomadaire publié le mercredi par Presse-Ouest Limitée C. P. 190 420, rue Des Meurons, unité 105 Saint-Boniface (Manitoba) R2H 3B4 Directrice et rédactrice en chef : Sophie GAULIN Rédactrice adjointe et projets spéciaux : Lysiane ROMAIN Journalistes : Daniel BAHUAUD, Katrine DENISET, Camille HARPER-SÉGUY et Thibault JOURDAN Journaliste et reporter de projets spéciaux : Wilgis AGOSSA Journaliste stagiaire : Sabine TRÉGOUËT Chef de la production : Véronique TOGNERI Webmestre et infographiste : Françoise GÉNUIT Adjointe à la direction : Roxanne BOUCHARD Réceptionniste : Sophie WILD Caricaturiste : Cayouche (Réal BÉRARD) Les bureaux sont situés au 420, rue Des Meurons, unité 105 et sont ouverts de 9 h à 17 h du lundi au vendredi Toute correspondance doit être adressée à La Liberté, Case postale 190, Saint-Boniface (Manitoba) R2H 3B4 Les lettres à la rédaction seront publiées si leur contenu n'est pas diffamatoire et leur auteur(e) facilement identifiable. L’heure de tombée pour les lettres à la rédaction est le vendredi 12 h pour une possible parution le mercredi de la semaine suivante. Veuillez noter que les chroniques publiées dans La Liberté reflètent l’opinion de leurs auteurs et pas forcément celle du journal Téléphone : (204) 237-4823 Sans frais : 1 800 523-3355 Télécopieur : (204) 231-1998 Web : la-liberte.mb.ca L’heure de tombée pour les annonces est le mercredi 16 h pour parution le mercredi de la semaine suivante. La direction se réserve le droit de refuser toute annonce envoyée après cette échéance ou d’imposer une surcharge de 10 %. Nos annonceurs ont jusqu'au mardi de la semaine suivante pour nous signaler toute erreur de notre part. La responsabilité du journal se limitera au montant payé pour la partie de l'annonce qui contient l'erreur. L’adresse Internet : www.la-liberte.mb.ca Courrier électronique : Direction et lettres à la rédaction : la-liberte@la-liberte.mb.ca Communiqués de presse : redaction@la-liberte.mb.ca Abonnements : administration@la-liberte.mb.ca Département graphique : production@la-liberte.mb.ca L'abonnement annuel : Manitoba : 33,60 $ (TPS et taxe provinciale incluses) Ailleurs au Canada : 36,75 $ (TPS incluse) États-Unis : 95 $ • Outre-mer : 130 $ Les abonné(e)s manitobain(e)s qui passeront une partie de l’année aux États-Unis devront payer un supplément de 5 $ par mois Les changements d’adresse pour les abonnements doivent nous parvenir AU MOINS DIX JOURS avant la date de déménagement. Le journal LA LIBERTÉ est imprimé sur les presses de Derksen Printers à Steinbach. CONVENTION DE LA POSTE-PUBLICATIONS N° 40012102 N° D’ENREGISTREMENT 7996 RETOURNER TOUTE CORRESPONDANCE NE POUVANT ÊTRE LIVRÉE AU CANADA à : C.P. 190, SAINT-BONIFACE (MANITOBA) R2H 3B4 COURRIEL : la-liberte@la-liberte.mb.ca ISSN 0845-0455

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y ACTUALITÉS y ❚ CLOCHE DE BATOCHE

Le « voleur » pas si « voleur » raconte Dans une entrevue exclusive accordée à La Liberté, le détenteur de la cloche rompt 22 ans de silence. Perçu comme un voleur en 1991 à l’époque des faits, il est aujourd’hui considéré comme un héros. Sophie GAULIN la-liberte@la-liberte.mb.ca

a saga de la cloche de Batoche a franchi une nouvelle étape le jeudi 20 juin dernier alors que le détenteur de Marie Antoinette a accepté de répondre aux questions de La Liberté sous couvert d’anonymat. Si l’histoire remonte à 22 ans, et que les récits des co-auteurs de l’acte qui a permis de retrouver la cloche peuvent varier, le parcours de Marie Antoinette et son importance dans la vie de celui qui l’a gardée durant ces années sont émouvants.

L

Affranchi de tout sentiment de culpabilité pour avoir récupéré le trophée de guerre initialement volé aux Métis par les miliciens de Millbrook en 1885, lors de la Résistance du Nord-Ouest, le détenteur de la cloche avoue qu’« avoir dû garder la cloche durant toutes ces années était tout de même un fardeau » auquel il ne s’attendait pas. « Quand j’ai réussi à savoir où la cloche était, j’ai commencé à parler d’aller la récupérer avec des amis, commence à raconter son détenteur. On en parlait surtout quand on avait

convaincu que si quelqu’un était capable de sortir la cloche, c’était bien moi, dit Paul Desrosiers. Il m’a appelé plus d’une fois à ce propos. » « Quand j’ai rencontré Paul Desrosiers, il m’a dit : «Si tu veux de l’argent pour cette cloche, tu es un voleur, mais si tu la rends au peuple Métis sans rétribution, tu es un héros» », se souvient le détenteur.

bu quelques coups de trop! Mais une nuit, on a décidé de passer à l’action. « Quand je suis arrivé aux locaux de la Légion de Milbrook, j’ai presque fait demi-tour parce que je ne savais pas ce que j’allais faire de la cloche après, poursuit-il.

J’ai commencé alors à faire des recherches sur l’UNMSJM et comme j’ai vu que cet organisme était apolitique et surtout le plus ancien regroupement Métis légitime, j’ai décidé de leur donner à eux. »

« D’ailleurs, quand je suis arrivé avec chez moi, je l’ai mise dans le four de la cuisine pendant une semaine et mon fils prenait nos invités par la main et leur demandait s’ils voulaient voir la cloche, révèle-t-il. C’est alors que ma femme Rose [ndlr : nom donné pour garder l’anonymat du détenteur] a décidé qu’on devait l’amener à Baie-Saint-Paul. »

| Et la MMF dans

tout ça? Dans de nombreuses entrevues médiatiques, le président de la Fédération des Métis du Manitoba (MMF), David Chartrand, semble ne pas voir l’acte du détenteur anonyme comme héroïque.

| À qui la céder? De nombreuses rumeurs courent sur le fait que le détenteur ait voulu de l’argent en échange de la cloche de Batoche. Pourtant, aujourd’hui, il convient d’en céder la garde à l’Union nationale métisse Saint-Joseph du Manitoba (UNMSJM) sans rétribution. « Il y a longtemps, j’avais pensé la léguer au Ralliement national des Métis, confie-t-il. Mais il y avait tellement de factions qui se chamaillaient dans cet organisme que j’ai changé d’avis. Entre-temps, la

photo : Gracieuseté Union nationale métis Saint-Joseph du Manitoba

Paul Desrosiers et l’UNMSJM ont su convaincre le détenteur de la cloche de la céder sans rétribution, faisant de cet acte originellement perçu comme un crime, un acte désormais héroïque. Sur la photo, Paul Desrosiers la première fois qu’il a tenu la cloche de Batoche dans ses mains.

cloche continuait d’être un fardeau. J’avais même envisagé la jeter dans un lac.

Paul Desrosiers, poursuit-il. Je dirais même que notre rencontre était providentielle. »

« C’est alors que j’ai eu la chance de rencontrer l’adjudant de l’UNMSJM,

« C’est l’écrivain et chercheur en histoire, Bernard Bocquel, qui m’a

Mgr Albert Thévenot. Il était temps de réparer l’histoire et de se réconcilier, tout comme on a réparé la cloche de Batoche pour la faire sonner à nouveau.

Saskatchewan et du Manitoba, est d’autant plus importante pour ce dernier que « je suis moi-même Métis, originaire de Somerset au Manitoba, confie Mgr Albert Thévenot. J’ai donc pensé qu’il serait bon de remettre tout le monde sur la bonne route et de tendre la main à ce peuple qu’on a délaissé.

Pourtant « j’éprouve de la pitié pour David Chartrand, lance le détenteur de la cloche. Je lui avais donné plusieurs fois la chance de démontrer son leadership. Mais au lieu de cela, il a préféré me piétiner ». Acte héroïque ou visionnaire, le fait est que la cloche devrait regagner ses pénates le 20 juillet prochain après une errance de 22 ans et devenir ainsi le symbole d’un peuple qui, avec sa cloche, a retrouvé sa fierté.

❚ MÉTIS ET ÉGLISE CATHOLIQUE

Une réconciliation historique Camille HARPER-SÉGUY presse2@la-liberte.mb.ca

i on retourne en 1885, raconte le doyen de l’Union nationale métisse SaintJoseph du Manitoba, Guy Savoie, le curé de Batoche ne voulait à ce moment-là pas de bataille. Il avait donc dit que l’Église refuserait les sacrements à tous ceux qui voudraient la bataille.

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« Les Métis se sont ainsi vu refuser les sacrements de l’Église catholique, poursuit-il, ce qui a créé un schisme, surtout chez les hommes. Les femmes

métisses continuaient à être très religieuses, mais pas les hommes. Eux se sont alors souvent détournés de l’Église pour aller vers une foi plus naturelle, dans la tradition des Autochtones plutôt que des Blancs. » Près de 130 ans plus tard, lors d’une messe célébrée le 20 juillet prochain à Batoche par l’évêque de Prince Albert, Monseigneur Albert Thévenot, l’Église catholique reconnaîtra ses fautes envers le peuple Métis dans l’espoir d’une réconciliation.

« J’ai voulu profiter de l’occasion du retour de la cloche, précise-t-il, car avec sa fente due à un incendie, elle est un bon symbole de la relation entre les Métis et l’Église et du lien qu’on voudrait recréer entre nous. Tout comme la cloche va sonner malgré sa fente, je souhaite que l’Église et les Métis se réconcilient malgré les blessures de l’histoire et que la cloche rappelle ces derniers à la prière, comme au temps de Louis Riel. »

« C’est la première fois qu’une telle cérémonie de réconciliation de l’Église envers les Métis aura lieu, souligne

Cette messe de réconciliation, qui est une idée de l’évêque de Prince Albert avec l’appui des évêques de la

« Cette célébration ne résoudra pas tout, admet-il, mais ça nous mettra sur la voie. C’est un pas en avant. » Pour sa part, Guy Savoie assure qu’il a « épousé l’idée de Mgr Albert Thévenot immédiatement quand il nous en a parlé », de même que la très grande majorité des Métis. « L’Église comme les Métis sont prêts à ravoir la cloche et à se

réconcilier, affirme Guy Savoie. Je ne crois pas que ce sera difficile pour nous car les souffrances que l’Église nous a causées sont tout de même moindres que celles que le gouvernement nous a infligées. » Le doyen remarque par ailleurs que si la cloche représente bien la réconciliation entre le peuple métis et l’Église catholique, elle symbolise aussi « la réconciliation des Métis entre eux. C’est un évènement qui dépasse le seul religieux. Il est grand temps d’une nouvelle ère d’unité et de fierté entre les Métis! », conclut-il. C’est pourquoi les Métis de partout au Canada sont invités à Batoche la fin de semaine des 20 et 21 juillet prochains, pour prendre part à cette messe de réconciliation.


A4 | ÉDITORIAL

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MOT DE LA DIRECTION par Sophie Gaulin la-liberte@la-liberte.mb.ca

Du neuf, que du neuf!

N

ouvelle maquette, nouvelle Une, nouveau logo, nouveau papier, pour célébrer dignement son entrée dans sa 101e année, La Liberté a décidé de se refaire une beauté! Comme sur notre nouveau logo, La Liberté continuera de mettre l’accent sur le fait français au Manitoba, sur la vie de notre communauté. Plus que jamais, notre journal sera au cœur de la francophonie au Manitoba.

L’équipe tout entière de La Liberté a préparé pendant deux ans le 100e anniversaire du journal qui laissera des legs inestimables à notre communauté. Le film des Productions Rivard sur La Liberté permettra à notre journal et notre communauté d’être mis sur la carte grâce à sa diffusion nationale sur les ondes de Radio-Canada les 28 et 29 juin, ainsi qu’à Grands reportages le 29 juillet. Ce documentaire de 52 minutes est une source d’enseignement pour quiconque s’intéresse aux communautés de langue officielle en situation minoritaire. Le legs permanent d’avoir un sentier le long de la rivière Rouge au nom de notre journal est incommensurable. Une plaque a aussi été érigée au Parc Joseph-Royal en hommage à notre journal. L’emplacement est symbolique. Il n’est autre que juste en face du Musée canadien des droits de la personne. Inutile de décrire le lien étroit que la liberté de la presse entretient avec la qualité d’une démocratie. La Liberté est aussi fondatrice d’une association nationale qui a pour but de regrouper les rédacteurs en chef des journaux centenaires au pays. Pour l’occasion, pas moins de 30 rédacteurs et une dizaine de journalistes sont venus nous rendre visite à Winnipeg. Notre journal et l’énergie incroyable de notre communauté ont été mis sur la carte. Enfin, il n’y a pas de patrimoine sans éducation. Outre le colloque national en journalisme, les expositions permanente et itinérante qui seront inaugurées le 27 juin donneront le matériel nécessaire à nos jeunes francophones et francophiles pour apprécier comment La Liberté a couvert l’actualité au cours des 100 dernières années. Comprendre l’importance d’un journal et son fonctionnement sont les meilleurs garants d’une génération qui sera attachée aux systèmes de démocratie. Je tiens à remercier chacun des membres de mon équipe en plus de tous les bénévoles qui ont donné de leur temps et de leur énergie, les commanditaires qui ont compris l’importance de financer tous ces projets pour faire de ce 100e une suite d’évènements des plus marquants. Chacun de mes collègues a su proposer, initier, collaborer, inspirer, et la créativité est à son comble depuis deux ans et pour les années à venir. La nouvelle maquette de notre journal en est la preuve. Bonne lecture!

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❚ CLOCHE DE BATOCHE

Réparer une icône : un acte chirurgical Soudeur professionnel, Léo Nolette a réparé la fente dans la cloche de Batoche, afin qu’elle puisse sonner à nouveau. Le natif de Sainte-Agathe explique les étapes de ce processus à la fois précis et exigeant. Daniel BAHUAUD redaction@la-liberte.mb.ca

aître soudeur certifié détenteur du Sceau Rouge de sa profession, Léo Nolette a non seulement dirigé son entreprise de soudage dans son village natal de Sainte-Agathe, il a également réparé de l’équipement minier pour des entreprises en Ontario, voire même en Afrique. Mais il n’avait jamais réparé une cloche, et encore moins un artéfact historique.

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« La cloche de Batoche a été fabriquée en 1884, rappelle le résidant de Cliff Lake, en Ontario. L’airain dont elle est fabriquée a été coulé dans un moule et, lorsque le métal s’est refroidi, la cloche a été travaillée à l’intérieur à la machine. À l’époque, on utilisait environ 20 % d’étain, qu’on alliait au bronze, afin que les cloches aient un bel éclat lorsqu’on les faisait sonner. C’est un alliage difficile à travailler. Et il a fallu que je m’appuie sur toute mon expérience pour réparer sa fente, causée par un incendie en 1931. C’était décidément un défi considérable qui a requis de la précision et beaucoup de patience. » On se rappellera que la cloche de Batoche, enlevée en mai 1885 par des miliciens canadiens peu après la bataille de Batoche, avait été installée à la caserne de pompiers de Millbrook, en Ontario, communauté d’origine des miliciens en question. En 1931, la cloche a été endommagée par la chaleur lors d’un incendie. En luttant contre les flammes, de l’eau a été versée sur la cloche et, par choc thermique, elle s’est fendue.

Afin qu’elle puisse sonner à nouveau, et selon les désirs de Mgr Albert Thévenot, l’Archevêque de Prince-Albert, la fente devait être réparée. « J’ai nettoyé la cloche autant que possible, pour éviter la possibilité d’impuretés dans la soudure, explique Léo Nolette. Or, avant même d’entamer une soudure, il a fallu tout d’abord la chauffer à environ 500 degrés Fahrenheit, afin que le métal soit suffisamment chaud pour entamer les travaux. » Déposée sur un lit isolant sur l’atelier de travail de Léo Nolette, la cloche était enfin prête à se faire réparer. « J’ai utilisé de la soudure d’argent, qui fond à 680 degrés, explique le maître soudeur. Je me suis servi d’un chalumeau oxyacétylénique pour chauffer la soudure et c’est pour cela que le travail était délicat. Si on chauffe la soudure à une température trop élevée, disons 1 000 degrés, l’airain peut se fendre. Si je ne faisais pas attention, je courais le risque de répéter les conditions qui ont causé le dommage initial lors de l’incendie. » Léo Nolette a choisi de souder la cloche seulement depuis l’intérieur, avant tout pour ne pas effacer une partie de son histoire, mais aussi pour des raisons techniques. « Il faut chauffer la soudure d’argent dans la fente, et la faire pénétrer, explique-t-il. La chaleur du chalumeau a permis de faire ouvrir la fente d’un quart de pouce. En même temps, en appliquant la soudure, il faut que la fente rétrécisse pour assurer une adhésion solide et permanente des deux parois.

« Il fallait aller tranquillement, en amenant plus de chaleur vers le rebord de la fente, poursuit-il. C’est du travail délicat et minutieux. Il faut voir la soudure se liquéfier, tout en s’assurant de ne pas brûler l’airain. Il fallait que je modifie constamment ma technique. »

➋ Quand la cloche commençait à noircir à certains endroits, Léo Nolette explique « elle est prête à être soudée ». Léo Nolette soude la cloche à l’aide d’une tige de soudure en argent. « Cette tige de soudure coûte une fortune, confie Paul Desrosiers, mais Léo Nolette n’a rien voulu nous faire payer pour la réparation de la cloche. »

À mesure qu’il avançait, les acides du flux à souder haut de gamme, qu’il appliquait en même temps que la soudure d’argent, enlevaient les dernières impuretés et faisaient en sorte que le métal se colle convenablement. Une fois la soudure complétée, Léo Nolette a ensuite chauffé la cloche une deuxième fois, à quelque 600 degrés. « C’est ce qu’on appelle le traitement de recuit, qui endurcit le métal, le rendant ainsi moins friable, explique-t-il. Ensuite, il était question de refroidir la cloche, petit à petit, en enlevant de temps à autre son manteau d’isolant. Cette dernière étape a pris environ quatre heures. « Je suis très conscient du fait qu’il s’agit d’un artéfact unique, poursuitil. Je ne voulais pas endommager la cloche. Le procédé non invasif auquel j’ai fait appel pour réparer la cloche est réversible. Au besoin, on pourrait éliminer ses traces. »

➌ Léo Nolette est aux anges de constater que sa soudure a tenu et que la fente ne s’est pas aggravée. Prochaine étape : la tester, et la faire sonner de toutes ses notes.

Son travail achevé, le maître soudeur se dit « privilégié » d’avoir pu réparer cette icône de l’histoire métisse. « Je ne suis pas de souche métisse, souligne Léo Nolette. Mais notre famille a longtemps côtoyé les Métis et a toujours entretenu de bonnes relations avec ce peuple. C’est pour cela que j’ai insisté que ce travail soit sans frais. J’ai réparé la cloche de Batoche pour tous les Métis. »

➍ Après le refroidissement de la cloche, qui a pris autant de temps que pour son réchauffement, Léo Nolette fabrique le cadre qui permettra à la cloche d’être installée pour être vue par le public, et même sonnée.

➎ photos : Gracieuseté Union nationale métisse Saint-Joseph du Manitoba

La cloche a été chauffée pendant environ une heure et demie. « La fente grossissait à vue d’œil et je m’inquiétais », dit Paul Desrosiers. « Elle fait exactement ce qu’elle est supposée faire », rassure Léo Nolette.

Enfin les touches finales. Léo Nolette polit Marie-Antoinette pour lui refaire une beauté après sa chirurgie.


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❚ CLOCHE DE BATOCHE genre, admet Philippe Mailhot. Leur valeur n’a toujours pas été établie. Si la cloche était vendue aux enchères, nous connaîtrions aisément sa valeur monétaire. Mais la question est épineuse. Qui aurait cru qu’un manuscrit de trois poèmes de Riel se vendrait pour 30 000 $? »

Un patrimoine à protéger

Entre-temps, l’UNMSJM a déjà entamé les travaux nécessaires pour faciliter le transport et la sécurité de la cloche de Batoche lorsqu’elle partira en visite.

Quelles mesures doit-on prendre pour assurer la sécurité d’un artéfact important lorsqu’il est transporté d’une communauté à l’autre? Et comment fait-on pour l’assurer et établir sa valeur? Gabriel Dufault, Guy Savoie et Philippe Mailhot expliquent. Daniel BAHUAUD redaction@la-liberte.mb.ca

vec son dévoilement officiel, le 20 juillet prochain, au grand rassemblement de Batoche, la célèbre cloche de Batoche, sous l’intendance de l’Union nationale métisse Saint-Joseph du Manitoba (UNMSJM), entamera une nouvelle phase de son histoire. Surnommée Marie-Antoinette, la cloche deviendra un objet patrimonial qui fera la ronde des communautés métisses et, lorsqu’elle ne sera pas présentée ailleurs au Manitoba et au Canada, sera exposée au Musée de Saint-Boniface.

A

« Lorsque l’archevêque de Prince-Albert, Mgr Albert Thévenot, nous a choisis pour être les gardiens de la cloche, il nous a fait un grand honneur, déclare le président de l’UNMSJM, Gabriel Dufault. Une cloche d’église sert à appeler les fidèles aux grandes étapes de la vie, comme les baptêmes, les mariages et les funérailles. Et parce qu’elle vient de

Batoche, tout comme l’UNMSJM, la cloche est une icône qui représente le passé de notre peuple, ainsi que le moyen d’inviter les gens à réfléchir sur ce passé. « Notre intention est de faire voyager ce symbole de rassem blement, et il faudra prendre les moyens de bien la protéger lors de ses périples, poursuit-il. Personne ne veut que Marie-Antoinette soit endommagée lorsqu’elle visitera les écoles, centres communautaires et lieux de rassemblement métis. » Pour s’assurer de l’efficacité de son nouveau mandat en tant que gardien de la cloche, l’UNMSJM a donc du pain sur la planche. « Nous sommes au tout début de nos préparations, confie le doyen de l’UNMSJM, Guy Savoie. Il faudra sûrement des critères pour bien protéger la cloche qui est, après tout, un objet irremplaçable. Lorsqu’une communauté ou un organisme voudra la contempler, il faudra que ces instances remplissent un formulaire. Et puis il faudra voir à l’assurer. Il doit sûrement y avoir une méthode pour juger de sa valeur.

photo : Gracieuseté Union nationale métisse Saint-Joseph du Manitoba

La cloche de Batoche dans son carcan de fer, fabriqué par le maître soudeur Léo Nolette.

« Immédiatement après son dévoilement à Batoche, la cloche sera exposée au Musée de SaintBoniface, où sa protection sera garantie par les mesures de sécurité du musée et son programme d’assurance, poursuit-il. Ainsi, on aura le temps de s’organiser. » Cette stratégie convient au directeur du Musée de SaintBoniface, Philippe Mailhot. « Nous espérons signer une entente de prêt avec l’UNMSJM, indique-t-il. Les modalités restent à être formalisées, mais idéalement, lorsque la cloche n’est pas en voyage, elle serait en montre chez nous. « Cet arrangement aurait deux grands points forts, poursuit-il. D’une part, le public pourrait contempler la cloche dans un musée de renommée nationale sensible au peuple métis. Nous avons des objets en montre qui appartiennent à la Fédération des Métis du Manitoba, aux Archives du Manitoba, et

même plusieurs qui nous ont été donnés par la famille Riel. « D’autre part, le Musée de Saint-Boniface possède l’expertise qui permet de surveiller sa conservation et de veiller à sa sécurité, poursuit-il. Nous serions heureux de servir de porte-conseil à l’UNMSJM. Car en plus d’être doté d’un système de surveillance électronique, le Musée participe au régime d’assurance organisé par le biais de l’Association canadienne des musées. Si un objet est endommagé ou volé, ce régime permet d’établir sa valeur. En consultant nos assureurs, nous essayons d’arriver à une valeur basée sur les prix obtenus pour des objets semblables lors de ventes aux enchères. » Il s’agit là d’un travail plus facilement dit que fait. « Certains objets, comme le cercueil de Louis Riel et la cloche de Batoche, sont uniques en leur

En outre, un membre de l’UNMSJM, Denis Duguay, expert dans la fabrication de caisses protectrices pour de nombreux musées, et la Société historique de Saint-Boniface, ont préparé une caisse de livraison pour la cloche. « La caisse est fabriquée de métal et de bois, indique-t-il. Une armature de métal tiendra la cloche en place, comme si elle était dans un clocher. Cette armature sera ensuite fixée à la caisse, pour bien l’immobiliser. Ainsi, il n’y aura aucun danger. La caisse est faite de matériel résistant, pour éviter que la cloche soit affectée par un coup lors des nombreux impacts qui auront lieu lorsqu’on la transportera. » En outre, le maître soudeur, Léo Nolette, a préparé un carcan de fer, obtenu d’une ancienne machine agricole, qui permettra qu’on puisse faire sonner la cloche sans avoir à la tenir. « Je me suis inspiré d’une vieille photo du carcan qui servait à soutenir la cloche lorsqu’elle était à Millbrook, en Ontario, explique-til. Je suis très heureux d’avoir pu contribuer au nouveau rôle de Marie-Antoinette. Et je suis convaincu que l’UNMSJM fera tout son possible pour en prendre bien soin. »

❚ TÉMOIGNAGES se conférer un trophée de guerre, ont pillé un autre groupe de Canadiens. Et pour plus de 125 ans, c’était le symbole d’une cicatrice. Défaits, poussés dans les marges de la société au point où beaucoup ne voulaient plus afficher leurs racines, les Métis retrouvent leur fierté.

Des sons de cloche métis Daniel BAHUAUD redaction@la-liberte.mb.ca

e retour de la cloche de Batoche, sous l’intendance de l’Union nationale métisse Saint-Joseph du Manitoba (UNMSJM) qui propose de la faire voyager parmi les communautés métisses, fait l’unanimité des Métis et des francophones passionnés d’histoire canadienne, mais choque le président de la Fédération des Métis du Manitoba, David Chartrand.

L

« Ceux qui se sont emparés de la cloche de Batoche sont des voleurs, déclare-t-il. C’est triste, mais ces voleurs ont ruiné pour moi un élément de l’histoire des Métis. Je n’ai aucun respect pour eux. En 1991, on aurait pu dire du détenteur qu’il était un patriote, ou encore une sorte de Robin des Bois. Deux décennies plus tard, mon attachement pour la cloche, et la joie et le sens de fierté que j’aurais pu y glaner m’ont été volés. » Quant à Jules Chartrand, c’est tout le contraire. « Ça faisait longtemps qu’on attendait ce jour, lance le résidant métis de SaintLaurent. Les Michifs en ont longtemps arraché, et je crois que la cloche de Batoche servira de symbole d’unité et de ralliement.

De pouvoir la contempler, dans nos villages ou dans un musée, c’est excellent. Tout le monde pourra discuter des évènements de 1885 en la regardant. » La coordonnatrice du ralliement « Back to Batoche » de l’organisme La Nation métisse - Saskatchewan, Claire Bélanger-Parker, se réjouit de la nouvelle vie publique qu’aura la cloche. « Chaque année, je vois la jeunesse devenir plus nombreuse lors des célébrations à Batoche, indique-t-elle. La cloche jouera un rôle important dans cette convergence métisse. J’ai hâte de voir les jeunes Métis fransaskois la contempler. « Est-ce qu’on aurait préféré que la cloche retourne de façon permanente à Batoche?, poursuitelle. La question demeure ouverte. Le site de Batoche appartient à Parcs Canada, alors il aurait été difficile de réinstaller la cloche dans son clocher originel de l’église Saint-Antoine-de-Padoue. Mais en un sens bien réel, la cloche appartient à tous les Métis du Canada. Je suis heureuse qu’elle puisse voyager. » Jeune métisse, Christine Graff compte voir la cloche « dès que possible ». « Je me rends à Batoche

photos : Daniel Bahuaud

Claire Bélanger-Parker.

Christine Graff.

chaque année, indique-t-elle. Or, cette année, mes études universitaires ne le permettront pas, ce qui me fait beaucoup de peine. N’empêche que j’ai hâte de voir la cloche de mes propres yeux. Elle permettra sûrement aux générations plus jeunes d’approfondir leurs connaissances de l’histoire métisse ».

des années. »

La coordonnatrice en programmation du projet autochtone de la Division scolaire franco-manitobaine, Brigitte Allain-Carrière, abonde dans le même sens. « Sur le plan pédagogique, le potentiel de la cloche est énorme, souligne-t-elle. Il y a tellement d’activités, de réflexions, de travaux de classe qui pourront être élaborés à partir de la cloche. Ce sera l’occasion d’ouvrir une nouvelle fenêtre sur l’histoire métisse. On pourra discuter des injustices du passé et de la survie des Métis au fil

La Franco-Manitobaine, Jeannine Dufault, voit le retour de la cloche du même œil. « Les francophones minoritaires peuvent certainement apprécier la valeur symbolique de la cloche, et de son retour, déclare-t-elle. C’est la victoire d’un peuple qui a connu beaucoup de revers, au point d’être dénigré et vilipendé. Pourtant, ces revers n’ont pas changé ce qu’ils ont dans leurs cœurs. Les Métis se donnent tellement. Je les admire beaucoup. » « C’est justement cette lutte qui donne à la cloche toute sa résonnance historique, culturelle et personnelle, ajoute à son tour le directeur du Musée de SaintBoniface, Philippe Mailhot. Elle représente un chapitre triste de l’histoire du Canada. Pensons-y. Un groupe de Canadiens, en guise de

« La cloche représente également la réconciliation, puisque les habitants de Millbrook, en Ontario, où la cloche a été exposée après son vol initial, sont heureux qu’elle revienne dans l’Ouest, poursuit-il. C’est donc possible qu’une société puisse changer. » Le président de la Société historique de Saint-Boniface, Michel Lagacé, estime pour sa part que la cloche de Batoche a une signification pour tous les Canadiens. « Batoche a joué un rôle important dans la formation du Canada que nous connaissons aujourd’hui, rappelle-t-il. Par ailleurs, que la cloche ait été volée par des troupes canadiennes et prise comme butin a toujours été une insulte et une injustice commise par une majorité sur une minorité. Il était grand temps que ça se répare. » « L’ironie, c’est qu’il a fallu voler à nouveau la cloche de Batoche pour rendre justice aux Métis, conclut Brigitte Allain-Carrière. Au fond, le détenteur avait toute une nation derrière lui lorsqu’il a commis son “crime”. »


LA LIBERTÉ REVISITÉE | A7

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Bernard BOCQUEL

Le 22 janvier 2004 www.la-liberte.mb.ca

La cloche de la Résistance Le retour de la célèbre cloche de Batoche offre une occasion exceptionnelle de faire franchir une étape décisive à la très longue réhabilitation de Louis Riel. Le traître conspué et pendu pour haute trahison en 1885 a déjà sa Journée Louis-Riel au Manitoba depuis 2008. Mais il demeure à régler une question de vocabulaire essentielle pour assurer une pleine cohérence au récit historique concernant ce personnage unique dans l’histoire du Canada. Il reste à comprendre que le soulèvement au Nord-Ouest en 1884-85 relève du même esprit de résistance qu’en 1869-70 à la Colonie de la Rivière-Rouge. Car en toute justice historique la « Rébellion du Nord-Ouest » est une notion dépassée. Au Manitoba, dans le milieu éduqué du Canada français, il n’a pas fallu longtemps pour que la soi-disant rébellion de 1869-70 qui a assuré, au moins sur papier, le respect de la vie métisse dans la Province du Milieu, soit comprise comme une authentique résistance. Lors des noces d’or d’André Nault et d’Anastasie Landry en 1906, le très nationaliste archevêque de Saint-Boniface Adélard Langevin (futur fondateur de La Liberté) n’hésitait pas à déclarer : «En honorant un des chefs du soulèvement de 1870, j’ai voulu affirmer que ce soulèvement, loin d’être une rébellion, comme l’ont faussement dit et écrit les ennemis de l’Église catholique et de l’élément français et comme ils le prétendent encore était, au contraire, une très légitime défense consacrée par le droit naturel. Je ne crains pas d’ajouter que le chef de ce mouvement, le chef du gouvernement provisoire établi pour le maintien de l’ordre dans le pays, Louis Riel, a été un héros en 1870. » Mais il y avait un ‘’mais’’ dans son esprit: « C’est pourquoi aussi la vérité m’oblige d’ajouter que sa conduite en 1885 fut regrettable, car alors il s’insurgea contre le gouvernement légitime du pays en même temps qu’il se séparait de l’Église, sa mère.» Au-delà de la question controversée de l’attitude religieuse de Louis Riel, il est évident que dans le contexte de

Photo : Gracieuseté Union nationale métisse Saint-Joseph du Manitoba

l’époque, le chef spirituel de l’Église catholique de SaintBoniface n’aurait en aucun cas pu contrer la version officielle enseignée dans les manuels scolaires aux petits Canadiens. Au demeurant, bien des Métis, ignorants de la véritable situation dans le Nord-Ouest au milieu des années 1880 faute d’avoir bénéficié d’une bonne transmission orale au sein de leur famille, n’étaient pas en mesure de bien mettre en perspective le traumatisme de Batoche. Même en 1935, lors du 50e anniversaire de la tragédie, parmi les militants les plus convaincus de la bonne cause métisse, le mot de rébellion est utilisé. Ainsi Arthur Jourdain, le secrétaire de l’Union métisse de Saint-Vital, écrit : « Le président général de l’Union nationale métisse Saint-Joseph du Manitoba (UNMSJM), Samuel Nault, fait lecture d’une lettre de Batoche invitant des délégués du Manitoba d’assister à la fête de Batoche, le 50e anniversaire de la rébellion. » La version officielle était décidément bien ancrée dans les esprits. Même pour le jeune historien George F.G. Stanley, qui publia en 1936 un trop confidentiel The Birth of Western Canada – A History of the Riel Rebellions. Son livre présentait pourtant enfin Louis Riel sous un autre jour. Il fallut attendre le centenaire de la pendaison de Louis Riel pour que se développe un nouveau regard sur le chef métis. De nos jours, les historiens anti-Riel ne sont plus les seuls à occuper le terrain médiatique. Ils n’ont de loin plus le monopole de la ‘’vérité’’ martelée depuis 1885 pour justifier sa pendaison (en fait un assassinat). Depuis la grande renaissance de l’Union nationale métisse Saint-Joseph du Manitoba en 2002, les médias français du Manitoba relaient volontiers les initiatives de l’organisation. Ils suivent en cela la tendance nationale. Depuis les années 1990 tous les médias répercutent largement les questions autochtones.

Manitoba isse Saint-Joseph du Union nationale mét Photo : Gracieuseté

Grâce au projet Peel de l’Université de l’Alberta, qui permet facilement de consulter électroniquement La Liberté depuis 1913, il est aisé de déterminer combien de fois le terme de « résistance » a été utilisé dans le contexte de ce qui a aussi parfois été appelé « les troubles » dans le NordOuest. La première fois, c’était en janvier 1972. Juste après l’inauguration du monument Riel au Palais législatif du Manitoba, La Liberté a publié en tranches le livre de l’écrivain français Georges Cerbelaud Salagnac (19061999) intitulé La révolte des Métis – Louis Riel, héros ou rebelle.

La deuxième fois c’était dans un article de 2004 signé Mélanie Morin à l’occasion de la publication du livre Reporting the Resistance par l’historien J. M. Bumsted, qui traite des évènements de 1869-70. Encore que la journaliste a trouvé le moyen de débuter ainsi son article : « Un nouveau livre vient de paraître en anglais sur l’histoire de la rébellion métisse à la Rivière-Rouge. » Pour que les lecteurs de La Liberté obtiennent la juste heure historique, ils doivent attendre le premier supplément de l’Union nationale métisse publié dans l’édition du 10 mai 2010. Dans son article « Louis Riel, l’homme qui est devenu père du Manitoba », le président de l’UNMSJM, Gabriel Dufault, écrivait noir sur blanc : « La résistance des Métis du Nord-Ouest est écrasée par le gouvernement canadien et Riel, le chef politique des résistants, est accusé de haute trahison. » Il a récidivé dans le supplément « Profil Métis » du 15 mai 2013, lorsqu’il affirmait que « Les événements de 1869 à la Rivière-Rouge, ainsi que ceux de 1885 à Batoche, étaient plutôt une défense juste des droits d’une minorité. » Gabriel Dufault avait déjà fait valoir en février 2012 au commandant du Collège militaire royal du Canada basé à Kingston : « Le terme péjoratif de rébellion utilisé dans un texte du Collège sur son site Internet ne s’applique pas aux événements de 1885 ». Dès avril 2012, le ministre de la Défense nationale Peter McKay admettait la légitimité de son intervention : « Nous parlons maintenant sur le site de ‘’campagne’’ plutôt que de ‘’rébellion’’ du Nord-Ouest ». Dans les années 1930, sans doute sous l’influence des militants de l’Union nationale métisse de l’époque, la presse anglophone commençait à délaisser le vocable half-breed en faveur du mot Métis. Dans une lettre à son jeune ami Maxime Carrière, le vieux résistant de 1869 Martin Jérôme (arrière-grand-père du conseiller municipal Daniel Vandal) expliquait : « La basse classe des Anglais, la plupart sans l’éducation et les connaissances voulues, se plaisent à nous appeler half-breed, pensant traduire le nom Métis. Rien n’est plus faux. » Dans les années dix du 21e siècle, le journaliste avisé et bien informé ne pourra plus se faire le propagandiste involontaire de la version officielle des années 1885, si aveuglément colportée depuis bien plus d’un siècle. La réapparition de la cloche volée à Batoche, à un temps où l’ouverture d’esprit à l’égard des plus petits de ce monde paraît fermement ancrée, s’avère donc très propice au parachèvement de la réhabilitation d’un homme victime de la raison d’État.

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y DOSSIER y ❚ IMMIGRATION

Un transfert de responsabilités problématique? Un an après l’initiative du gouvernement fédéral de reprendre le dossier de l’immigration, la Province fait le bilan. L’heure est à l’inquiétude. Sabine TRÉGOUËT et Sophie GAULIN

D

epuis 2003, l’accord Canada-Manitoba en matière d’immigration réglementait le partage des responsabilités entre gouvernements fédéral et provinciaux. Les tâches principales étaient alors déléguées à la Province, qui recrutait donc ellemême ses immigrants, identifiait les candidats de la Province et fournissait des services d’établissement et d’intégration. Mais depuis avril 2012, le gouvernement fédéral a décidé de reprendre la majorité du dossier de l’immigration. « Ils ont repris contrôle des services les plus importants, soutient la ministre manitobaine de l’Immigration et des Affaires multiculturelles, Christine Melnick. Nous essayons de faire en sorte que cela ne crée pas trop d’obstacles, mais nous ne pouvons rien garantir. Nous sommes assez inquiets. »

Lors d’une allocution prononcée le 13 juin dernier devant le Comité permanent des langues officielles de la Chambre des communes, le ministre de Citoyenneté et Immigration Canada (CIC), Jason Kenney, a expliqué pour sa part l’un des changements les plus importants apportés par le gouvernement fédéral en matière d’immigration, le système de déclaration d’intérêt. « Ce système permettra aux employeurs canadiens, ainsi qu’aux Provinces et Territoires, de puiser, dans un bassin de demandeurs au niveau fédéral, les immigrants qualifiés qui répondent le mieux à leurs besoins économiques », révèle-t-il. En effet, la déclaration d’intérêt met à l’avant-plan les compétences des immigrants, notamment économiques, qui répondent le mieux aux intérêts présents du Canada, pour pouvoir s’intégrer rapidement au marché du travail. « Les personnes présentent une demande en fonction d’une grille objective de points, dans le cadre de

Plusieurs provinces, plusieurs stratégies Quatre provinces, quatre taux d’immigration francophone, quatre stratégies pour les attirer. L’Alberta, le Manitoba, l’Ontario et le Nouveau-Brunswick séduisent chaque année de plus en plus de francophones. Thibault JOURDAN presse1@la-liberte.mb.ca

| Alberta L’immigration francophone en Alberta est principalement secondaire, c’est-à-dire interprovince, et aucun objectif provincial en terme d’immigration francophone n’existe. « Les différents organismes de la

communauté participent à des forums d’emploi au Québec et dans les provinces de l’Est », explique la coordonnatrice du Réseau en immigration francophone à l’Association canadienne-française de l’Alberta (ACFA), Ida Kamariza. Là encore, le bouche-àoreille joue une place importante dans la séduction des nouveaux arrivants. Mais en janvier 2013, le Conseil de développement économique de l’Alberta (CDÉA) a lancé un projet pilote. « Nous

Comparaison de l’immigration francophone entre les provinces du Nouveau-Brunswick, Ontario, Manitoba et Alberta COMpreNd les iMMigrANts Arrivés eNtre 2006 et 2011 Connaissances des langues officielles Français seulement Anglais et français

Pourcentage de l’immigration francophone

Alberta

Manitoba

Ontario

Nouveau-Brunswick

360

250

3 465

340

7 670

1 925

32 155

1 070

5,56 %

3,8 %

7,1 %

19,7 %

COMpreNd les iMMigrANts Arrivés eNtre 2001 et 2006 Connaissances des langues officielles Français seulement Anglais et français

Pourcentage de l’immigration francophone

Alberta

Manitoba

Ontario

Nouveau-Brunswick

280

150

2 465

220

4 845

1 055

32 980

820

4,9 %

3,8 %

6,1 %

24,2 %

COMpreNd les iMMigrANts Arrivés eNtre 1996 et 2000 Connaissances des langues officielles Français seulement Anglais et français

Pourcentage de l’immigration francophone

Alberta

Manitoba

Ontario

Nouveau-Brunswick

105

15

1 030

75

3 820

860

31 480

555

6%

6,1 %

6,9 %

29,5 %

Source : Statistique Canada

gouvernement fédéral. Le Manitoba préfère en effet choisir ses immigrants en amont du processus d’immigration pour gérer au mieux les intérêts des entreprises désireuses de main d’œuvre supplémentaire ou spécifique.

photo : Sabine Trégouët

La ministre manitobaine de l’Immigration et des Affaires culturelles, Christine Melnick.

l’actuel Programme fédéral des travailleurs qualifiés, poursuit Jason Kenney. Après avoir obtenu la résidence permanente, ces travailleurs peuvent s’installer à l’endroit de leur choix. Les Provinces et les Territoires doivent donc désormais intervenir après leur arrivée pour tenter de les attirer dans leurs collectivités. » Le nouveau système de déclaration d’intérêt ne semble pourtant pas faire l’affaire de la Province qui aurait aimé être consultée avant que ce système soit adopté unilatéralement par le travaillons à démarcher les entrepreneurs locaux pour créer un maillage avec eux. Selon leurs besoins, nous leurs proposons ensuite des candidats qualifiés pour les emplois qu’ils doivent combler », indique la chargée de l’immigration au sein du CDÉA, Marie-Laure Polydore. Car toute la difficulté à laquelle font face les FrancoAlbertains est là : les chefs d’entreprises de la province ne pensent pas à la main d’œuvre francophone. En avril, 13 paysagistes sont arrivés de l’étranger et au moins six vont rester avec une résidence permanente. « Si le projet fonctionne, nous l’étendrons à d’autres domaines, comme le tourisme », glisse Marie-Laure Polydore. Elle s’est donné comme objectif d’attirer une centaine de personnes dès cette année, mais cela reste cependant bien loin de l’objectif de 1 000 personnes francophones par an pendant 20 ans que recommandait un rapport de l’ACFA, publié en 2010.

| Manitoba Le Manitoba a un objectif d’immigration francophone de 7 %. Pour attirer de nouveaux arrivants, la première province des Prairies met en avant sa qualité de vie et sa communauté pour rivaliser avec le Québec ou l’Ontario. « Nous comptons beaucoup sur le bouche-àoreille lors de nos actions de promotion à l’étranger », indique la ministre de l’Immigration et des Affaires multiculturelles, Christine Melnick. Dans ces forums et rencontres, la Province emmène des gens qui se sont installés au Manitoba afin qu’ils racontent eux-

« Nous aurions dû participer à des consultations, explique Christine Melnick. Il y a eu de vastes changements sans la consultation des provinces. Nous espérons maintenant que le Programme de candidats des provinces qui nous permet encore de sélectionner nos résidants permanents sera maintenu car c’est un programme crucial à notre survie. Nous avons un maximum de 5 000 candidats par an qui nous est attribué par le fédéral mais nous pourrions accueillir quelques milliers d’immigrants en plus. On espère vraiment que ce seuil soit revu à la hausse par le fédéral. » La ministre de l’Immigration au Manitoba souligne d’ailleurs l’impact économique positif de ce programme sur le Manitoba. « Avec le programme de Candidat des provinces, nous savons que les nouveaux arrivants trouvent un travail dans les trois à cinq premiers mois, qu’ils trouvent un emploi dans leur discipline d’intérêt dans les trois à cinq ans et qu’ils achètent une maison vers la sixième année. » mêmes leur expérience. Et ça marche : l’an dernier, 507 francophones se sont installés au Manitoba, soit une augmentation de 8,6 % par rapport à 2011. « Ce fut notre meilleure année depuis la Seconde Guerre mondiale », s’enthousiasme Christine Melnick.

| Ontario « Depuis l’automne dernier, nous avons un objectif de 5 % d’immigrants francophones en Ontario. Nous avons réalisé un véritable exploit! », se réjouit le Commissaire aux services en français en Ontario, François Boileau. Cet ancien Winnipégois a pris le Manitoba en exemple dans sa volonté d’imposer un objectif dans cette province. « Néanmoins, les détails pour parvenir à 5 % restent à définir », reconnaît-il. L’Ontario n’est qu’au début d’une vraie stratégie globale et poussée en matière d’immigration francophone. « Nous ne sommes pas aussi proactifs qu’au Manitoba, qui fait beaucoup de démarchage », assure François Boileau. La province doit, en outre, faire face à la forte concurrence du Québec « dont la rétention d’immigrants francophones est extrêmement forte », ajoute-t-il. Du travail reste aussi à accomplir dans l’offre de services en français. François Boileau est tout de même optimiste. « Le fait que nous ayons maintenant une cible montre une volonté d’écoute de la part du gouvernement, dit-il. Le français a déjà un statut particulier, il ne manque que le mot « officiel » pour être complètement protégé. Hors Québec, cette langue survit toujours. »

| Délais De plus depuis le rapatriement des responsabilités des Provinces vers le Fédéral en matière d’immigration et d’intégration, les services sont moins nombreux, ce qui allonge considérablement les délais de traitement des dossiers. « Les services d’immigration ont diminué et certains bureaux ont fermé, soutient Christine Melnick. Pour le Manitoba, la ColombieBritannique, la Saskatchewan et le Yukon, le seul bureau régional de CIC se trouve à Calgary. Ils ont fermé le bureau qui se trouvait à La Fourche, à Winnipeg. « Les délais pour les candidats de la Province qui font une demande de résidence permanente sont donc passés de 11 à 18 mois », déplore-telle. Christine Melnick conclut qu’« il y a beaucoup de mouvement cette année et nous ne savons pas exactement quels sont tous les services que le gouvernement fédéral va reprendre. Nous sommes dans une période de transition et nous sommes inquiets ».

| Nouveau-Brunswick Seule province officiellement bilingue, le Nouveau-Brunswick a attiré 1 410 francophones entre 2006 et 2011, selon les chiffres de Statistique Canada. C’est environ 400 de plus qu’entre 2000 et 2006, et plus du double qu’entre 1996 et 2000. « Parce que nous avons un statut bilingue, nous avons une cible non officielle de 33 % d’immigrés francophones, mais celle-ci n’a jamais été atteinte », témoigne la coordonnatrice à l’immigration francophone à la Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick (SANB), Yvette Bourque. Il y a 13 ans, la province était proche de cet objectif puisque l’immigration francophone représentait 29,5 % en 2000, contre 19,7 % en 2011. Pourtant, la province ne ménage pas ses efforts pour attirer de nouveaux immigrants francophones : activités de promotion du Nouveau-Brunswick dans les marchés francophones, auprès des employeurs, partenariats ou encore services d’accueil particuliers pour les francophones. « Nous avons réalisé des investissements considérables dans ces services », souligne Marie-Josée Groulx, chargée des communications au ministère de l’Éducation postsecondaire, formation et travail qui gère l’immigration. Mais la province doit faire face à un handicap de taille : sa méconnaissance sur le marché international. « C’est notre plus gros défi », reconnaît Marie-Josée Groulx. La province compte cependant continuer à travailler pour attirer toujours plus de personnes parlant le français : une nouvelle stratégie sur l’immigration francophone est en cours de développement, et de nouveaux objectifs devraient être fixés, cette fois-ci, de manière officielle.


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❚ IMMIGRATION fonctionnaires comprennent nos défis et nos contraintes donc ils essaient de trouver des façons de nous aider du mieux possible, mais ils doivent rester dans le cadre donné par le gouvernement. Quant à la Province, elle pourrait peut-être nous aider financièrement mais le défi, c’est qu’il lui faut un partenaire fédéral. »

Le WTC, un atout fragile mais essentiel Malgré son succès tangible, le volet immigration du World Trade Centre reste fragile. Sa survie est pourtant nécessaire à l’agrandissement de l’espace francophone au Manitoba. Camille HARPER-SÉGUY presse2@la-liberte.mb.ca

epuis que l’Agence bilingue d’échanges commerciaux du Manitoba (ANIM), aujourd’hui devenue World Trade Centre (WTC) Winnipeg, a été créée en 1997, l’organisme aide, entre autres services, des immigrants francophones à obtenir leur résidence permanente. Mais ce programme d’immigration, coordonné par Brigitte Léger, est fragile.

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« On est dans une incertitude budgétaire, confie la présidentedirectrice générale du WTC Winnipeg, Mariette Mulaire. On ne sait pas si on obtiendra assez de financement pour mener tous nos projets l’an prochain. » Pourtant, l’impact positif du volet immigration du WTC Winnipeg est tangible. « Avec notre secteur immigration, nos bailleurs de fonds ont investi près de 100 000 $ par an depuis six ans, mais les retombées économiques des immigrants qu’on a fait venir s’élèvent à plus de 20 millions $, souligne Brigitte Léger. Ceci inclut notamment 14 nouvelles entreprises créées ou rachetées au Manitoba. »

En six ans, alors que le Manitoba était très peu connu des pays francophones, le WTC Winnipeg a fait venir quelque 250 personnes et 130 autres devraient bientôt arriver. « Et maintenant, on commence à voir un effet domino, ajoute Mariette Mulaire. On a organisé et accueilli 12 visites exploratoires en 2012, et déjà 11 visites dans les trois premiers mois de 2013, alors que c’était l’hiver! On a vraiment à cœur de ne pas arrêter ce momentum. » Les propriétaires d’origine française de la boulangerie À l’épi de blé, Gilles et Nathalie Gautier, peuvent témoigner du rôle important du WTC Winnipeg. « Quand on a connu l’ANIM en 2007, ça faisait déjà deux ans qu’on essayait d’immigrer au Québec mais les portes étaient fermées, se souvient Nathalie Gautier. On était livrés à nousmêmes. Avec l’ANIM et Brigitte Léger, on avait enfin un nom qui pouvait nous aider! « Elle nous a aidés à compléter notre dossier, mais aussi à créer de bons contacts pour faciliter notre arrivée au Manitoba, en mars 2011 », affirme-t-elle. En plus d’aider les Gautier à s’établir au Manitoba, le WTC Winnipeg les a aussi aidés à développer leur boulangerie, en facilitant le recrutement

Une responsable des communications à la Province assure pour sa part que « le travail du WTC Winnipeg en immigration est important et nous serions heureux de soutenir les activités de cet organisme, même sans entente fédéral-provincial ». photo : Camille Harper-Séguy

Gilles et Nathalie Gautier ont, à maintes reprises, bénéficiées des services d’immigration du WTC Winnipeg aujourd’hui menacés.

de main-d’œuvre qualifiée. « Depuis qu’on est ici, le WTC nous a aidés à faire venir quatre personnes de France pour travailler avec nous, se réjouit Nathalie Gautier. C’était important pour la qualité de notre boutique car le savoir-faire dont on a besoin n’existe qu’en France. » Le WTC Winnipeg a déjà entamé des discussions avec la Société francomanitobaine (SFM) dans l’espoir d’assurer, si son programme d’immigration devait fermer, que le dossier puisse tout de même être repris. « L’Accueil francophone pourrait jouer un rôle si le WTC ne peut plus

le faire, mais ce ne serait pas la solution magique, confie le présidentdirecteur général de la SFM, Daniel Boucher. Le mieux serait de trouver du financement pour que le WTC garde le dossier. » La SFM, qui s’est dotée en 2001 d’une mission d’agrandissement de l’espace francophone, travaille aussi avec les gouvernements pour trouver des solutions. « Au niveau fédéral, on voit une bonne volonté des fonctionnaires mais le problème, c’est qu’il y a les orientations politiques et leur mise en œuvre, note Daniel Boucher. Les

Quant au ministre de Citoyenneté, Immigration et Multiculturalisme Canada, Jason Kenney, il a rappelé dans une allocution le 13 juin dernier devant le Comité permanent des langues officielles de la Chambre des communes que le gouvernement fédéral « travaille à faire augmenter de 4,4 % d’ici 2023 le nombre d’immigrants d’expression française qui s’établissent à l’extérieur du Québec ». « Les difficultés auxquelles le WTC Winnipeg fait face aujourd’hui étaient une surprise pour nous, conclut Daniel Boucher. Avec leurs bons résultats tangibles et visibles, on s’attendait à ce que ça continue. On espère trouver une solution car l’immigration est essentielle pour notre espace francophone. »

❚ PROVINCE DU MANITOBA

Anglais en ligne Camille HARPER-SÉGUY presse2@la-liberte.mb.ca

a Province du Manitoba a développé un formulaire d’immigration pour les candidats du Manitoba disponible sur l’Internet depuis novembre 2012. Six mois plus tard, il n’est toujours pas disponible en français, mais Immigration et Multiculturalisme Manitoba travaille à le traduire.

L

Pourtant, selon la politique des services en français de la Province, « l’information sur les sites Internet et les outils en ligne devraient être disponibles dans les deux langues officielles », reconnaît un porte-parole d’Immigration et Multiculturalisme Manitoba. « Dans l’idéal, on aurait voulu offrir nos formulaires en anglais et en français en même temps, ou presque, confie la gérante du programme des candidats du Manitoba à la Province, Karmel Chartrand. Mais le gouvernement fédéral nous a imposé de faire de nombreux changements à notre programme pilote en anglais, notamment sur les exigences linguistiques, ce qui a réduit notre temps pour améliorer autre chose. « Ça a créé des délais imprévus, mais la majorité de la traduction en français du programme en ligne est désormais faite, assure-t-elle. On estime qu’il sera prêt d’ici fin décembre 2013. Pouvoir offrir nos formulaires dans les deux langues officielles a toujours été quelque chose d’important pour nous. » Ancien sous-ministre adjoint à l’Immigration du Manitoba, le

Franco-Manitobain Gérald Clément reste confiant. « Le Manitoba a toujours été très encourageant envers l’immigration francophone et notre Province est connue pour son efficacité et sa capacité linguistique, affirme-t-il. Je sais que le français lui tient vraiment à cœur et qu’elle travaille fort pour s’assurer que les documents sont disponibles en français. « Mais la réalité, confirme-t-il, est que c’est très exigeant de créer des formulaires en ligne, que c’est vraiment difficile de le faire dans deux langues en même temps, et que la Province a été perturbée depuis près d’un an par des décisions du fédéral. »

| En français

quand même La coordonnatrice du programme d’immigration du World Trade Centre (WTC) Winnipeg, Brigitte Léger, assure cependant que « les demandeurs en ligne peuvent répondre en français, même si les questions sont posées en anglais. Beaucoup de mes clients francophones ont donc opté pour le formulaire en ligne, même s’il est en anglais ». Karmel Chartrand renchérit que son département « offre un service en français pour que les francophones puissent poser toutes leurs questions et recevoir l’aide dont ils ont besoin. C’est une obligation du fait de notre politique des services en français, mais c’est aussi important pour nous. On veut que les francophones soient le plus à l’aise possible avec le formulaire

existant en attendant sa traduction en français ». Pour sa part, Brigitte Léger raconte que « j’ai proposé à mes clients, s’ils souhaitaient mon aide, de créer un compte spécial et de me donner leur mot de passe pour que je puisse vérifier ce qu’ils ont écrit dans leur demande. Quant aux documents d’appui, ils ont pu m’en envoyer une copie scannée par courriel ou me les apporter ». Par ailleurs, même si les demandes en ligne sont encouragées car la communication y est plus rapide et facile, le Manitoba accepte toujours les formulaires de demandes papier, qui sont pour leur part disponibles en français. « Le traitement des demandes sur papier a la même priorité que celui des demandes en ligne », précise Karmel Chartrand. Les formulaires papier ont d’ailleurs été modifiés pour se rapprocher davantage de la version en ligne. Karmel Chartrand n’a pas non plus constaté d’impact sur le volume de demandes d’immigration de francophones. Avec 504 immigrants francophones en 2012, « c’était notre plus haut chiffre jamais atteint, se réjouit-elle. En outre, il n’y a pas eu plus d’erreurs qu’avant du fait du formulaire en ligne car le système le dit automatiquement quand il y a une erreur ou qu’il manque un document important. « En fait, le système en ligne est même un atout pour ceux qui veulent immigrer par le biais du programme de Candidat du Manitoba, conclutelle, anglophones comme francophones, car il n’est pas possible de déposer une demande en ligne si on n’est pas éligible. Avec le papier, certaines personnes soumettaient tout un dossier, long à remplir, pour apprendre ensuite qu’elles n’étaient pas éligibles! »


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❚ IMMIGRATION | Coincés au Canada

Longue attente pour devenir citoyens Les personnes qui déposent une demande de citoyenneté doivent s’armer de patience alors que les délais moyens de traitement s’allongent continuellement. Miguel LACHANCE et Camille HARPER-SÉGUY presse2@la-liberte.mb.ca

a Marocaine d’origine, Salwa Meddri, a déposé sa demande de citoyenneté il y a trois ans et attend toujours une réponse. « Citoyenneté et Immigration Canada (CIC) nous a expliqué que mon mari, qui n’est jamais parti depuis notre arrivée au Canada, n’avait pas justifié ses sorties du territoire, explique-telle. Comment peut-on fournir des preuves qui n’existent pas? »

L

L’avocat spécialiste en immigration, Paul Hesse, recommande en effet de conserver « des photocopies de ses billets d’avion ou de ses confirmations de vol électroniques, ses T4 et autres preuves d’emploi si on a travaillé au

Canada, ses bulletins de note si on y a étudié, ainsi que toute preuve de résidence physique au Canada à laquelle on peut penser. « Il est obligatoire de prouver sa résidence physique au Canada pour devenir citoyen, rappelle-t-il, et mieux vaut être en mesure de donner un maximum de preuves. » Salwa Meddri continue que dans son cas, « il a fallu aussi reproduire des documents. Par exemple, l’enquête criminelle n’a pas été remise à temps au bureau de Winnipeg par les fonctionnaires de CIC, donc le document a expiré ». En outre, depuis qu’elle a déposé sa demande, les exigences linguistiques sont devenues plus sévères. Les demandeurs doivent désormais prouver par un test ou un diplôme obtenu dans l’une des deux langues officielles du Canada qu’ils maîtrisent l’anglais ou le

Salwa Meddri pensait « que toute la procédure allait prendre un an. Maintenant, cela fait trois ans que nous attendons et ce n’est pas fini, et nous sommes coincés au Canada car notre carte de résidence permanente a expiré! Nous n’avons pas cru nécessaire de la renouveler le temps que notre demande de citoyenneté soit étudiée ».

photo : Miguel Lachance

Salwa Meddri (à gauche) et Véronique Coulibaly (à droite) attendent depuis plus de trois ans pour la première et deux ans pour la seconde de passer du statut de résidante permanente à citoyenne. L’attente est longue.

français, ce qui ajoute une difficulté pour compléter leur dossier. « Selon les échos que j’ai eus, à cause de cette exigence, des gens se découragent avant même de déposer leur demande de citoyenneté, déplore-t-elle. Ils n’ont pas l’argent pour payer le test linguistique, ou ils ont des difficultés à rapatrier un diplôme en anglais ou en français obtenu dans un autre pays. » Véronique Coulibaly, une collègue de Salwa Meddri, vit aussi l’attente. Elle et son conjoint ont déposé leur demande de citoyenneté en juin 2011. Deux ans plus tard, ils n’ont toujours pas de réponse. « En mai dernier, CIC nous a dit qu’ils étudiaient en ce moment les demandes reçues en février 2011, raconte-t-elle. La nôtre ne

Katrine DENISET presse6@la-liberte.mb.ca

e Français immigré à Winnipeg, Gregory Pascal, se trouve parmi ceux qui ont vécu la fameuse balade en bureaucratie afin de réobtenir ses diplômes au Manitoba.

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En France, Gregory Pascal était déjà maître-nageur et entraîneur de natation. Il était également chargé de missions sur le développement du sport pour les jeunes handicapés. Ses diplômes, reconnus en France par le ministère des Sports et de la Jeunesse, ne représentaient rien au Manitoba. « C’était une énorme surprise. J’ai dû recommencer tout le processus que doit traverser un maître nageur normal, donc sept ou huit diplômes, raconte-t-il. Et les diplômes ici sont beaucoup plus faciles que ceux qu’on passe en France. « C’est beaucoup de temps et de contraintes parce qu’en plus de tes études, tu dois te trouver des petits boulots pour pouvoir payer tes diplômes, ton loyer, ta résidence permanente, et tous les autres frais qui viennent en jeu. Ma première expérience à Winnipeg c’était de

travailler au Tim Hortons près de Portage Place. » Gregory Pascal a pris près d’un an à refaire ses diplômes. Mais souvent, des immigrants qualifiés dans d’autres domaines, comme celui de la médecine, sont découragés lorsqu’ils arrivent au Manitoba et apprennent qu’ils doivent retourner aux études pendant plusieurs mois ou années. « Parfois, les médecins immigrants qualifiés examineront tous les facteurs—dont le coût des examens et la difficulté des programmes d’ici—pour répondre à la question, “est-ce que je suis prêt à tout recommencer?”, affirme la directrice générale du Conseil communauté en santé du Manitoba, Annie Bédard. Souvent, ils resteront dans le domaine de la santé, mais en se tournant vers quelque chose qui leur paraît moins difficile à gérer. » Certains milieux de travail au Manitoba privilégient les soumissions de candidatures de gens locaux qui ont une compréhension du contexte de travail. Le directeur de l’École technique et professionnelle à l’Université de Saint-Boniface (USB), Réjean Laroche, révèle que cela n’est pas tout à fait la réalité à

| Peu de recours Si l’attente semble souvent trop longue à ceux qui ont déposé un dossier, Paul Hesse explique cependant que les possibilités de recours en justice contre cette lenteur restent rares et très encadrées. « Il n’y a que deux possibilités pour faire recours selon la Loi sur la citoyenneté, affirme-t-il. La première parce que selon l’article 14 de la Loi, quand un juge de la citoyenneté est saisi, il doit prendre sa décision en 60 jours. Si ce délai est dépassé, un recours est donc possible, mais c’est très rare. »

laquelle font face les comités de sélection à l’USB, chargés du recrutement des professeurs.

L’autre possibilité se trouve sous l’article 17 de la Loi. « S’il estime ne pas avoir tous les renseignements nécessaires, CIC peut suspendre l’examen de la demande pendant un maximum de six mois, le temps de faire une enquête et d’obtenir les renseignements manquants, dévoile l’avocat.

« On veut qu’un bon nombre de nos professeurs soient francomanitobains, souligne Réjean Laroche. Mais il y a une grosse composante d’étudiants internationaux à l’USB, alors ça devient important d’avoir une composante de professeurs internationaux. Ça engendre un système équilibré avec des gens qui s’appuient et qui se comprennent. »

« Si l’enquête dépasse six mois, le demandeur peut aller se plaindre en justice, affirme-t-il, mais seulement à la condition qu’il ne soit pas luimême responsable d’un délai. Par exemple, si le demandeur a mis trois mois à fournir à CIC les renseignements demandés, alors l’enquête pourra durer trois mois de plus sans que ce soit illégal. Il est donc très rare d’avoir matière à un recours en justice. »

Par ailleurs, les nouveaux arrivants francophones qualifiés en sciences infirmières auront peutêtre de la chance si l’USB fait une soumission, au mois d’août, pour un programme en développement offert par la Province du Manitoba : Qualification Recognition Supports and Post Secondary Education Bridge Programming.

Paul Hesse précise que « ce n’est pas possible de faire recours juste parce que le délai de traitement annoncé au dépôt de sa demande a été augmenté entre temps ».

❚ RECONNAISSANCE DES ACQUIS

Surprise, tu dois recommencer

sera donc pas examinée avant octobre ou novembre prochain. »

Tous les détails du programme ne sont pas déterminés, mais Réjean Laroche, qui surveille les progrès du programme, explique ce qu’il représente dans les grandes lignes. « Les immigrants qui arrivent ici veulent travailler aussi vite que possible, et le programme vise à éviter qu’ils aient à recommencer toutes leurs études. Le programme serait incorporé aux Sciences infirmières. Alors les infirmiers et infirmières qui ont été formés à l’étranger pourraient faire une brève mais précise mise à niveau qui évaluerait leurs compétences et leurs expériences professionnelles. »

Salwa Meddri a tout de même contacté sa députée fédérale de Saint-Boniface, Shelly Glover, pour qu’elle écrive à son gouvernement. Au moment d’écrire ces lignes, elle n’avait pas obtenu de réponse du gouvernement. Véronique Coulibaly s’inquiète par ailleurs de son examen de citoyenneté à force d’attendre. En effet, les occupations quotidiennes ne lui permettent pas toujours de réviser son histoire canadienne et il est facile d’en oublier parfois des détails. « Nous sommes stressés car nous pouvons être appelés à n’importe quel moment pour aller passer l’examen, confie-t-elle. Et quand ce sera le cas, j’ai peur que CIC ne nous donne pas beaucoup de temps pour réviser entre la convocation et l’examen. »

Paul Hesse confirme que la carte de résidant permanent n’est pas nécessaire pour ceux qui attendent de devenir citoyens, tant qu’ils ne quittent pas le pays. Il recommande tout de même aux résidants permanents de conserver leur carte à jour au cas où ils devraient quitter le Canada. « Les gens qui quittent le pays sans cette carte pourraient se voir refuser le droit de rentrer au Canada, signale-t-il. Mais il est possible d’accélérer le processus de renouvellement de la carte de résidant permanent en cas d’urgence, avec un billet d’avion comme preuve. »

| Espoir dans

l’épreuve En date du 18 juin dernier, le délai de traitement annoncé pour les demandes non problématiques était de 25 mois. « Depuis 2006, le Canada a accueilli en moyenne 257 000 nouveaux arrivants par an, ce qui est le plus haut niveau d’immigration soutenue de l’histoire de notre pays, dévoile le porte-parole de CIC. Par conséquent, les demandes de citoyenneté ont aussi augmenté depuis 2006, de 30 %, ce qui a mis à rude épreuve les délais de traitement. » Devenue citoyenne canadienne en 1977, Jacqueline Blay se souvient que « ça m’avait pris une journée à passer mon examen, avoir un rendez-vous avec le juge de la citoyenneté, puis prêter serment pour être officiellement citoyenne. Quant à mon dossier, j’avais attendu à peine quelques mois pour qu’il soit traité et j’avais eu besoin de fournir beaucoup moins de documents que maintenant! « Si je devais devenir citoyenne aujourd’hui, je trouverais l’attente vraiment traumatisante. ajoute-telle. Je n’envie pas les demandeurs actuels. Ils doivent trimer pour obtenir leur statut, mais ça vaut la peine car c’est pour la vie! » CIC se réjouit cependant que « dans le cadre du budget fédéral de 2013, CIC a obtenu 44 millions $ supplémentaires pour le traitement des demandes de citoyenneté. Ceci va nous aider à garantir un traitement plus rapide des demandes. Jusqu’à maintenant, le nombre de demandes reçues était plus élevé que notre capacité à les traiter ». « Les délais de traitement ont augmenté car CIC veut s’assurer que les demandeurs satisfont bien les critères, conclut Paul Hesse. Il y a eu des fraudes dans le passé, ils veulent les éviter. Le problème, c’est que CIC a fermé certains de ses bureaux, comme celui de Buffalo aux États-Unis par exemple, et a réduit son nombre d’employés. Ils ont donc moins de ressources pour traiter plus de demandes, plus en détails. »


ACTUALITÉS | A11

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❚ ENVIRONNEMENT

❚ DÉPENSES ÉLECTORALES

Les déboires de Shelly Glover Ayant dépassé les limites permises par Élections Canada pour ses dépenses électorales, Shelly Glover est passible d’une amende. Le prix politique à payer risque d’être plus lourd. Daniel BAHUAUD redaction@la-liberte.mb.ca

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a députée fédérale conservatrice de Saint-Boniface, Shelly Glover, a excédé de 2 267,61 $, lors de la campagne de 2011, la limite des dépenses électorales stipulée par la Loi électorale du Canada. C’est ce qui se dégage de la déclaration modifiée de ses dépenses électorales, déposée le 13 juin dernier auprès d’Élections Canada. On se rappellera que le directeur général d’Élections Canada, Marc Mayrand, avait avisé le président de la Chambre des Communes, le 4 juin dernier, que la députée devrait être suspendue à cause d’irrégularités dans ses dépenses électorales de 2011. La soumission d’une déclaration modifiée lève cette possibilité. En outre, Shelly Glover était censée contester son cas le 21 juin devant la Cour du Banc de la Reine. Elle a retiré sa demande auprès de la Cour. « Je continue de travailler de bonne foi avec Élections Canada afin de résoudre cette situation,

comme je l’ai d’ailleurs toujours fait », a déclaré la députée dans une phrase affichée sur son site Internet. « Étant dans une situation excédentaire, Shelly Glover sera sans doute pénalisée, indique le politologue, Raymond Hébert. Mais je présume qu’elle écopera d’une amende relativement modeste, puisque la somme excédentaire n’est pas énorme. » De fait, les députés qui dépassent les limites permises sont passibles d’une amende de 1 000 $, ou de trois mois de prison. Ceux qui les dépassent sciemment sont passibles d’une amende de 5 000 $, ou de cinq ans en prison. « Bien qu’elle ait agi tardivement, j’estime que Shelly Glover a fait la bonne chose, mentionne Raymond Hébert. Elle semble s’être conformée en bonne partie aux exigences d’Élections Canada. Reste à savoir si les dépenses indiquées dans la déclaration modifiée seront acceptables en tous détails pour l’agence gouvernementale. » Le commentateur politique, Michel Lagacé, souligne que sur le plan politique, il est souhaitable

pour Shelly Glover de retirer le plus rapidement possible ce contentieux entre elle et Élections Canada. « Aucun député ne veut être devant les tribunaux s’il est possible d’éviter cette situation, fait-il remarquer. Surtout lorsqu’il s’agit d’un différend avec l’organisme qui préside au bon fonctionnement de notre démocratie. « Shelly Glover a par ailleurs raison de retirer la question devant les tribunaux à la veille d’un remaniement ministériel possible, poursuit-il. La question toujours irrésolue, il serait difficile pour le premier ministre de la nommer. Et j’ignore si Élections Canada pourra fermer le dossier rapidement. » « Par ailleurs, d’autres femmes conservatrices, entre autres la députée manitobaine de PortageLisgar, Candice Bergen, ont acquis un profil plus élevé au sein du caucus conservateur, rappelle Raymond Hébert. Alors à moins que le cas soit réglé rapidement, ses chances d’être ministre ont diminué. » Quant aux répercussions politiques à long terme du différend actuel, Raymond Hébert est moins certain. « Dans les plus récents sondages, le Parti libéral fédéral a atteint un niveau de popularité semblable aux années qui ont précédé la montée du Nouveau Parti démocratique de Jack Layton, rappelle-t-il. Si cette tendance se maintient jusqu’en 2015, on pourrait s’attendre à ce que les déboires de Shelly Glover aient un impact sur les élections à Saint-Boniface. Mais on est tout de même à deux ans des prochaines élections. »

La chasse aux moustiques est ouverte La Ville de Winnipeg a sorti l’arsenal lourd pour combattre les moustiques, véritable fléau qui empoisonne la vie des Manitobains chaque été. Thibault JOURDAN presse1@la-liberte.mb.ca

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a traque contre les moustiques a été officiellement lancée le 18 juin par la Ville de Winnipeg. Son entomologiste, Taz Stuart, est sur le pied de guerre : « Nous avons déjà traité des zones du parc Assiniboine et nous allons continuer à surveiller les parcs et les plans d’eau », indiquet-il. Pour l’accompagner dans sa mission, Taz Stuart peut compter sur une équipe d’environ 150 personnes et bénéficie de l’appui de quatre hélicoptères. La Ville compte aussi sur l’aide des habitants en demandant aux Winnipégois d’éviter toute présence d’eau stagnante sur leur propriété. Le programme de la Ville pour le contrôle de la nuisance des moustiques dépasse les simples limites de Winnipeg : environ 20 000 hectares de zones où les larves de moustiques peuvent poten tiellement se développer sont sous surveillance quotidienne, et un périmètre de 10 km entourant la cité est aussi traité. « Le nombre de moustiques est bien plus élevé en

dehors de la région de contrôle de la ville », confirme Taz Stuart. Outre les parcs et plans d’eau, la mairie a aussi commencé à traiter les cimetières et les lieux publics. La première génération de moustiques adultes est déjà présente, et la seconde génération se cache actuellement dans des zones propices à leur développement. Des résidus de perméthrine, un composé chimique non nuisible pour l’environnement issu de la fleur de chrysanthème, va être appliqué directement sur des zones localisées de hautes herbes, de buissons et d’arbrisseaux dans lesquels les moustiques adultes se réfugient durant la journée. Le nombre de moustiques ne devrait pas augmenter dans les prochains jours. « On devrait même constater une baisse de la population adulte », assure Taz Stuart. Quant à savoir si cet été sera pire ou meilleur que celui de l’an dernier concernant ces insectes, l’entomologiste préfère ne pas s’avancer : « Je ne peux pas vous le dire, je ne peux pas prédire le temps. La population varie énormément selon la météo ». En tout cas, la Ville, elle, ne plaisante pas et elle se donne les moyens de ses ambitions : au total, elle consacre un budget de 7,4 millions $ à sa guerre contre les moustiques.


A12 | PUBLICITÉ

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ACTUALITÉS | A13

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❚ ÉCOLES FRANÇAISES niche, affirme l’homme de 45 ans. Pourquoi devrait-on parler anglais quand il y a un anglophone parmi plusieurs francophones? Je pense que si les anglophones baignaient vraiment dans notre milieu, la petite rivière pourrait influencer le grand fleuve! »

Alain Laberge succédera à Denis Ferré La CSFM s’est entendue sur la candidature d’Alain Laberge pour reprendre la direction générale de la DSFM après le départ de Denis Ferré le 31 décembre prochain. Camille HARPER-SÉGUY presse2@la-liberte.mb.ca

riginaire de Montréal et actuellement directeur général de la Commission scolaire de Sorel-Tracy au Québec, Alain Laberge s’installera en octobre prochain au Manitoba avec sa femme et sa fille de deux ans et demi pour reprendre, à partir du 1er novembre 2013, la direction générale de la Division scolaire franco-manitobaine (DSFM).

O

En effet, le directeur général actuel, Denis Ferré, partira à la retraite le 31 décembre prochain après avoir assuré la transition de fonctions avec son successeur. « La Commission scolaire francomanitobaine (CSFM) s’était donné des critères très précis pour la nomination du prochain directeur général, qui faisaient suite à une consultation en avril dernier de nos communautés et communautés scolaires, révèle le président de la

CSFM, Bernard Lesage. On voulait notamment un bon pédagogue et un grand communicateur. « Alain Laberge avait les meilleures compétences requises, affirme-t-il. Il a beaucoup d’expérience, il travaille bien en équipe, et il connaît déjà bien les défis et les besoins des milieux minoritaires francophones. On est très confiants de son arrivée parmi nous. »

photo : Gracieuseté Commission scolaire de Sorel-Tracy

Alain Laberge prendra la direction générale de la DSFM après le départ de Denis Ferré le 31 décembre prochain.

Alain Laberge. C’est vraiment là que j’ai compris à quel point le français en milieu minoritaire est un combat quotidien.

En effet, l’orthopédagogue de formation, qui œuvre dans l’éducation depuis 22 ans, a travaillé pendant 13 ans en Colombie-Britannique avant de retourner au Québec en 2011. Il est d’ailleurs marié à une Franco-Colombienne.

« Ce qui est alors important, estime-t-il, c’est de faire de l’école un lieu de rencontre communautaire. Le français ne doit pas être seulement une langue de travail ou d’école, on doit y ajouter l’aspect culturel, la valeur de rire, pleurer et vivre en français. »

« En Colombie-Britannique, j’ai été directeur d’école, directeur d’éducation, puis directeur général adjoint de division scolaire, raconte

Il prône aussi l’ouverture vers les autres langues, notamment l’anglais, pour leur apprendre la culture francophone. « On doit oser faire notre

Quant à sa vision en termes de communication, « les médias doivent pouvoir parler aux commissaires scolaires, mais avec l’accord du directeur général ou du président. On ne veut pas bâillonner, mais plutôt être au courant pour offrir une réponse qui est bien celle de la division scolaire », explique Alain Laberge. Par ailleurs, il apportera avec lui au Manitoba son intérêt pour la technologie éducative. « Les jeunes seront confrontés à la technologie dans leur milieu de travail, souligne-til. Ce sont donc des outils importants à leur donner. » Alain Laberge prévoit surtout s’inscrire dans la continuité. « Le monde de l’éducation en français hors-Québec est petit, donc je n’arrive pas en terrain totalement inconnu à la DSFM, conclut-il. Toutefois, je veux prendre le temps de m’adapter à ce qui se faisait ici. C’est important d’arriver en douceur, sans tout changer. Denis Ferré a fait un excellent travail, je veux le continuer en y ajoutant mes couleurs. »

❚ CSFM

Les allocations ne changeront pas près un long débat autour d’une proposition du commissaire Patrick Fortier, le 29 mai dernier, d’allouer à chaque commissaire un montant fixe pour pouvoir participer à divers congrès en lui laissant la responsabilité de gérer

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cet argent et de choisir les congrès qui lui offriront les plus grandes opportunités de développement professionnel, selon ses propres besoins et faiblesses, cette proposition a été rejetée par les commissaires le 19 juin.

Entre autres raisons de ce rejet, le commissaire Réal Déquier s’inquiétait par exemple qu’« avec un tel amendement, la CSFM perdrait le contrôle de décider où on veut envoyer ou non des commissaires, quels congrès sont valables pour notre commission ». Les commissaires doivent toutefois suivre un Code de conduite qui les empêche de se rendre sans conséquences à des congrès qui ne seraient pas appropriés à la mission de la CSFM. En outre, la commissaire Suzie Lemoine remarquait que « tous les commissaires n’ont pas les mêmes disponibilités pour se rendre à des congrès. Pour ma part, je ne vois pas de problème à ce que certains participent plus souvent que d’autres à des congrès car tout le monde profite finalement de ce qu’ils y ont appris. Si on a un montant fixe pour tous, une partie de cet argent pourrait être perdue alors que d’autres l’auraient utilisée ». La commissaire Lefco Doche soulignait également que selon des chiffres fournis par Serge Bisson, « la CSFM est mieux avec le statu quo car sur les trois dernières années, le développement professionnel n’a coûté que 2 300 $ en moyenne par commissaire, alors que la proposition de Patrick Fortier parle de 3 500 $ ». L’offre de Patrick Fortier de réduire le montant de 3 500 $, qu’il avait « mentionné au hasard car je n’avais alors pas de chiffres devant moi », n’a pas suffi à lui faire obtenir gain de cause. Ce sera donc le statu quo pour les allocations ponctuelles des commissaires, qui s’élèvent à 200 $ pour une journée ou 100 $ pour une demi-journée. « Il a été décidé par les commissaires que ces allocations ne s’appliqueraient que pour les réunions convoquées par la CSFM, précise le président de la CSFM, Bernard Lesage. Ça ne concerne pas les congrès où on dit aux commissaires qu’ils peuvent participer s’ils le souhaitent. » C. H.-S.


A14 | DANS NOS ÉCOLES

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s et oncle s e m es , et bonn e rents a d p r e s ait nd s souh i es gra a r m e r s! » e . J’aim z-vou e visit é e t d s é u e t t m hâ .A ie ce « J’ai DSFM Algér a l n e e , es d antes s élèv e l mes t s u to ces à vacan

ION T A T CI

Zacharia Bounachada 3e année École Roméo-Dallaire

ÉCOLE ROMÉO-DALLAIRE

Terminer en grand! Daniel BAHUAUD SAINT-JAMES

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uelque 200 personnes se sont rendues, le 20 juin dernier, au barbecue communautaire de l’École Roméo-Dallaire pour célébrer la réussite des élèves et souligner la fin de l’année scolaire. « Nous nous sommes bien amusés, lance une élève de la 5e année, Émy Lunam. On a pu jouer au ballonchasseur au gymnase et au soccer à l’extérieur. Ce sont parmi mes sports préférés, alors j’ai beaucoup apprécié que notre conseil étudiant ait pu organiser ces activités pour les élèves. On a pu s’amuser en attendant de souper. » Même son de cloche chez un jeune de la 3e année, Zacharia Bounachada. « C’est amusant de pouvoir jouer un match amical de soccer avec les élèves de la 7e et de la 8e années, déclare-t-il. Et puis il y avait deux belles structures de jeu gonflables, qui étaient super. » En outre, les élèves et leurs petits frères ou petites sœurs ont pu se faire peinturer le visage, ou encore s’amuser avec des jeux d’eau, ou travailler en équipe en faisant rebondir une balle en manipulant un énorme parachute. « Ma mère est venue avec mes frères et sœurs, ajoute Zacharia Bounachada. Un barbecue scolaire, c’est comme un barbecue à la maison. C’est amusant à ce point. C’est une belle rencontre de notre grande famille scolaire. » Émy Lunam est du même avis. « C’est aussi une occasion de s’amuser avec ses amis, entre autres ceux qu’on ne reverra pas pendant deux mois, mentionne-telle. C’est un véritable plaisir. » Le personnel de l’École Roméo-Dallaire voit la situation du même œil. « Partager un repas avec les familles de l’école, c’est tisser des liens, déclare

photo : Gracieuseté École Roméo-Dallaire

Une élève de la 5e année, Émy Lunam, peinture les visages des jeunes de l’École Roméo-Dallaire, lors du barbecue communautaire.

l’enseignant, Serge Carrière. C’est aussi faciliter la communication entre les parents et l’école, en permettant aux parents de rencontrer les enseignants qui s’occuperont de leurs enfants lors de la prochaine année scolaire. Les bénéfices sont énormes. » Le directeur de l’école, Bernard DesAutels, estime pour sa part que « le barbecue de fin d’année est une tradition de l’École Roméo-Dallaire qui contribue à la culture chaleureuse qu’a établie l’école. AUX « De fait, c’est le comité scolaire de l’école qui a organisé le barbecue, rappelle-t-il. L’engagement des parents en dit beaucoup sur l’importance de l’École Roméo-Dallaire pour le quartier de St. James. Et c’est grâce en partie à des activités comme le barbecue, dont le succès est transmis de bouche à oreille aux parents potentiels qui arrivent à la base militaire, qu’on peut comprendre pourquoi notre population scolaire va doubler cet automne. »

AVIS DIRECTIONS, PERSONNEL ET PARENTS DE LA DSFM

Vous voulez faire la promotion de vos évènements scolaires? C’est facile! Vous n’avez qu’à faire parvenir l’information au 237-4823, poste 211, ou à ecoles@la-liberte.mb.ca avant 12 h le jeudi précédant la date de parution. Les pages Dans nos écoles sont une réalisation de La Liberté en collaboration avec les professionnels et les élèves de la Division scolaire franco-manitobaine (DSFM).

www.dsfm.mb.ca PUBLI-REPORTAGE


DANS NOS ÉCOLES | A15

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COLLÈGE RÉGIONAL NOTRE-DAME

De vrais philanthropes Daniel BAHUAUD NOTRE-DAME-DE-LOURDES

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es élèves du comité de philanthropie du Collège régional Notre-Dame (CRND) ont présenté, le 14 juin dernier, un chèque de 1 316,60 $ aux membres du comité Fondation Santé Notre-Dame, responsable d’amasser des fonds consacrés au projet de construction d’un nouvel hôpital à Notre-Dame-de-Lourdes. « Notre comité a deux buts : d’aider les gens dans le besoin et d’appuyer de bonnes causes, explique une des membres, l’élève en 11e année, Julie DePauw. Au fil des années, notre comité a non seulement contribué à de bonnes causes locales, mais également à l’international, notamment après le tremblement de terre en Haïti de 2010. « Cette année, lors de notre première rencontre en septembre, nous avons décidé de miser sur le projet local de la construction d’un nouvel hôpital, poursuit-elle. Au cours de l’année scolaire, nous avons mis tous nos efforts à la collecte de fonds, en organisant des évènements spéciaux, entre autres la vente de légumes Farm to School, en décembre, une vente de hot-dogs et de pâtisseries, en avril, et plus récemment, la vente de crèmes glacées et d’une collection de cennes noires au début de juin. » « Les élèves et le personnel du CRND se sont montrés très généreux, ajoute

une membre du comité en 10e année, Jacqueline Sawatzky. Les jeunes de l’École élémentaire NotreDame-de-Lourdes ainsi que les membres de la communauté nous ont également été d’un soutien photo : Gracieu seté Collège précieux. Nous leur offrons Le co mité régional Notre -Dame d e p hilanthro p ie du Co llèg nos plus sincères Not re -Dam e e rég io nal offre son c h èq u P i e r r e M a rc remerciements. on ( 3 e e t 4 e d e à R ené Com te et Fondation S anté N otre-D e l a g a u c h e ) d e l a « Un grand merci am e. également aux membres du personnel, Agnès Grift et Mona Mangin, qui ont guidé le comité de philanthropie en consacrant de nombreuses heures pour nous aider à guider nos collectes de fonds », poursuitelle. La professeure coopérante, Mona Mangin, se dit par ailleurs impressionnée par l’engagement du comité de philanthropie. « Les membres sont des gens de conscience, et de vrais leaders, affirme-t-elle. Quant au projet de cette année, il est évident, de par le niveau d’énergie consacré aux nombreuses collectes de fonds, que nos jeunes ont le nouvel hôpital à cœur. » Le comité de philanthropie est composé de Julie DePauw, Jacqueline Sawatzky, Breanne Badiou, Catherine DePauw, Lily Bibault, Karianne Dupuis, Kaleigh Deleurme, Janessa Sawatzky et Clarisse Collet. Les professeures coopérantes sont Agnès Grift et Mona Mangin.

JEUX JUNIORS

Le plaisir avant tout À noter

Daniel BAHUAUD SAINT-VITAL

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uelque 1 200 élèves de la 4e à la 6e année de 19 écoles de la Division scolaire franco-manitobaine (DSFM) se sont rendus, le 18 juin dernier, au parc de rugby Maple Grove de Saint-Vital, pour participer à l’édition 2013 des Jeux Juniors de la DSFM. « Pour la première fois depuis au moins deux ans, les jeunes ont pu s’amuser sous un ciel ensoleillé, mentionne la commissaire des Jeux, l’enseignante d’éducation physique de l’École communautaire Réal-Bérard, Lisa Gosselin. On pouvait voir que le beau temps les a encouragés à participer avec beaucoup d’entrain et d’énergie. » Les élèves ont participé à six épreuves : le soccer, la chasse au trésor, le hand-ball, le soccer-baseball, le disque-volant d’équipe et le ballon-chasseur. Dans le cadre de ces joutes amicales, où les points n’étaient pas comptés, les équipes étaient formées d’élèves de même niveau, mais d’écoles différentes. « Les Jeux Juniors ont pour but de permettre aux élèves de rencontrer d’autres jeunes des écoles de la DSFM, dans une ambiance sportive où ils peuvent s’amuser en français, explique Lisa Gosselin. Au début de la journée, les élèves étaient un peu timides, mais plus ils jouaient, plus on les voyait sortir de leur gêne et tisser des liens d’amitié.

Pour une liste complète des activités de la DSFM, consultez notre calendrier en ligne au www.dsfm.mb.ca.

ACTIVITÉS SCOLAIRES photo : Gracieuseté Division scolaire franco-manitobaine

Quelle énergie! Des jeunes s’activent lors des Jeux Juniors 2013.

 Du 23 au 26 juin, Camp l’orage culturel, à Thompson, 3e à 7e année

ACTIVITÉS DE LA DSFM « À mon avis, c’est chose positive, poursuit-elle. Plus tard, ces mêmes élèves se rencontreront aux tournois divisionnaires variés, aux activités culturelles, ou participeront aux matchs d’improvisation de la LISTE et aux activités de leadership du JMCA. Ils se connaîtront déjà un peu. Le terrain aura déjà été foulé. » Selon Lisa Gosselin, l’organisation des Jeux Juniors s’est avérée « un vrai travail d’équipe ». « Et tant mieux, puisqu’il s’agissait de la première fois que j’étais commissaire des Jeux, lance-t-elle. Les Jeux Juniors étaient supervisés par les enseignants d’éducation physique, accompagnés d’autres enseignants et des parents. Une soixantaine d’élèves de la DSFM ont servi d’arbitres. En tout, quelque 120 bénévoles ont assuré leur succès. Je n’aurais pas pu demander un plus bel appui. »

 Sondage : Qu’êteS-vouS devenuS? Le 30 juin 2013, date limite de participation au sondage et au prochain tirage d’un iPad mini, www.dsfm.mb.ca  GaGnante Du tiraGe du premier iPad mini : Melissa Deroche, diplômée du Collège régional Notre-Dame en 1999

CONGÉS  Le 28 juin, dernière journée d’école BOnneS VaCanCeS!

PUBLI-REPORTAGE


A16 | ACTUALITÉS

DSFM

EN BREF...

Camille HARPER-SÉGUY

Priorité à Noël-Ritchot La Commission scolaire francomanitobaine (CSFM) a adopté le 19 juin son plan quinquennal. Celui-ci donne la priorité à l’agrandissement de l’école Noël-Ritchot, à Saint-Norbert, ainsi qu’à l’ajout d’un gymnase à l’École communautaire GilbertRosset, à Saint-Claude. « Maintenant qu’on a pu s’occuper des écoles La Voie du Nord à Thompson et Taché à Winnipeg, notre nouvelle priorité devient l’école Noël-Ritchot, explique le directeur général de la Division scolaire francomanitobaine (DSFM), Denis Ferré. « Noël-Ritchot compte plus de 240 élèves, ce qui est vraiment sa capacité maximale, incluant des classes portatives, précise-til. On a d’ailleurs reçu une nouvelle demande de classe portative de leur part, et le problème va s’aggraver avec l’initiative de 20 enfants par classe de la maternelle à la 3e année. » Il déplore également le manque d’espace pour une garderie dans l’école. « Noël-Ritchot n’a pas de garderie rattachée, celle-ci est à plusieurs mètres. Il faut changer ça! », affirme Denis Ferré.

Tous connectés Prévu dans le budget 2013-2014 adopté en avril dernier, la DSFM va de l’avant avec son projet de connectivité de toutes ses écoles. « La firme MTS a commencé les travaux pour aménager le réseau, rapporte le secrétairetrésorier de la DSFM, Serge Bisson. Notre objectif est que tout soit en place pour la rentrée de septembre 2013, dans la majorité de nos écoles. » La DSFM a prévu donner la priorité aux petites écoles, qui souvent n’ont pas de bonne couverture Internet car elles sont plus éloignées.

Possibles consultations Le commissaire Patrick Fortier a déposé le 19 juin dernier à la CSFM un avis de motion pour proposer « une consultation des parents, des élèves, du personnel des écoles, ainsi que de la communauté », déclare-t-il. Patrick Fortier explique que cette consultation aurait pour but de savoir comment, selon eux, mettre le mieux en œuvre la loi 18 contre l’intimidation si elle est adoptée par la Province, et donc s’assurer qu’il n’y ait pas d’intimidation dans les écoles de la DSFM. « Il est important d’assurer une participation de tous les membres de notre communauté scolaire, surtout nos élèves, à l’élaboration des lignes directrices qui permettront de combattre l’intimidation, estime le commissaire. Ceci encouragera le partage des meilleures pratiques et assurera que les lignes directrices reflètent bien les besoins de nos communautés scolaires, en plus de sensibiliser davantage les gens sur l’intimidation. » La motion sera discutée par la CSFM à sa prochaine réunion ordinaire, le 28 août prochain.

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❚ OUEST CANADIEN

Les premiers ministres partagent leurs stratégies Les premiers ministres des quatre Provinces de l’Ouest et des trois Territoires canadiens étaient réunis à Winnipeg les 16 et 17 juin derniers. Camille HARPER-SÉGUY presse2@la-liberte.mb.ca

es premiers ministres du Manitoba, Greg Selinger, de la Saskatchewan, Brad Wall, de l’Alberta, Alison Redford, de la Colombie-Britannique, Christy Clark, du Yukon, Darrell Pasloski, du Nunavut, Eva Aariak, et des Territoires du Nord-Ouest, Bob McLeod, étaient réunis à Winnipeg les 16 et 17 juin à l’occasion de la Conférence annuelle des premiers ministres de l’Ouest canadien.

L

« On a eu une très bonne rencontre, se réjouit l’hôte de la Conférence de 2013, Greg Selinger. On a beaucoup travaillé sur les questions économiques et d’emploi. On a tous besoin, en effet, d’une main-d’œuvre qualifiée, flexible et qui s’adapte bien aux réalités de nos marchés du travail. On veut réengager les gens au travail. » Pour cela, les premiers ministres prévoient travailler ensemble à élargir leur main-d’œuvre par le biais de formations qui reflèteront les différents besoins de l’Ouest et du Nord canadiens, ainsi que de l’immigration de travailleurs qualifiés avec un plus grand rôle

joué par les Provinces et les Territoires dans la sélection de ces immigrants. Les premiers ministres craignent toutefois ne pas avoir toute liberté du gouvernement fédéral pour réaliser leurs objectifs. « Notre priorité est d’améliorer nos économies, affirme Greg Selinger. On a besoin de plus de personnes pour cela, d’où l’importance de se doter de formations qui répondront à nos marchés locaux uniques, mais aussi de ne pas être limités en nombre d’immigrants tant qu’il y a des besoins. C’est ce qu’on a demandé, ensemble, au gouvernement fédéral. » Une attention spéciale sera par ailleurs portée aux Autochtones. « On veut leur offrir des opportunités pour participer pleinement au marché du travail », confie Greg Selinger.

| Contre

l’intimidation L’intimidation a aussi pris le devant de la scène dans les discussions des premiers ministres réunis à Winnipeg. « Nous avons partagé nos idées pour faire face à

photo : Camille Harper-Séguy

Les sept premiers ministres de l’Ouest et du Nord canadiens étaient réunis à Winnipeg les 16 et 17 juin derniers pour partager leurs stratégies sur divers sujets.

ce problème, que ce soit au niveau de l’identification des cas, de la formation des enseignants à les gérer, ou encore des réponses à donner », rapporte Greg Selinger. Par exemple, la ColombieBritannique expérimente un système de rapportage anonyme de cas. « Nous avons mis en place un outil en ligne où n’importe qui peut, de façon anonyme, dénoncer un cas d’intimidation qui a eu lieu, avec la date, l’heure et les personnes impliquées, explique Christy Clark. On peut alors gérer ce cas. « Le fait que ce soit anonyme pour celui qui dénonce a déjà rendu cet outil très efficace, affirme-t-elle. En outre, on forme 15 000 éducateurs à la gestion de cas d’intimidation car on s’est rendu compte que des milliers de jeunes étaient intimidés chaque jour, et que même s’ils ne se suicident pas tous, ça change quand même leur vie pour toujours. » Si la gestion de l’intimidation a beaucoup été discutée lors de la Conférence, c’est que « les écoles sont la responsabilité des Provinces

et des Territoires, donc c’est à nous d’assurer à nos élèves un environnement scolaire sain et sécuritaire, rappelle Greg Selinger. On doit prendre le leadership, et on sera plus efficaces si on met en commun nos stratégies et nos initiatives gagnantes ». « Le problème de l’intimidation dépasse les écoles, ajoute Eva Aariak. Aujourd’hui, on peut aussi être victime d’intimidation dans la communauté et sur le lieu de travail. C’est un vrai problème communautaire, d’où l’importance de se mettre ensemble pour le résoudre de la manière la plus efficace possible et au plus vite. » Outre l’économie et l’intimidation, les premiers ministres de l’Ouest et du Nord ont aussi entre autres discuté de leurs besoins en infrastructures, notamment en matière de logements dans le Nord, de comment gérer au mieux les catastrophes et la qualité de l’eau des lacs sans se marcher dessus, ou encore du partage et de la valeur de leurs ressources énergétiques. D’ailleurs, la Saskatchewan pourrait bien être intéressée par l’hydroélectricité produite par le Manitoba. Selon Brad Wall, une entente est à l’étude actuellement. En 2014, la Conférence des premiers ministres de l’Ouest canadien aura lieu au Nunavut.


ÉCONOMIE | A17

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y ÉCONOMIE y ❚ BUDGET FÉDÉRAL

Nos caisses pourraient souffrir Un article du budget fédéral, qui permettrait au gouvernement d’augmenter le taux d’imposition des caisses de crédit et caisses populaires, frappera les communautés rurales au Manitoba si le budget reçoit la sanction royale.

service à la CCUC qu’il a témoigné à d’un désaccord si marqué entre le gouvernement fédéral et les caisses de crédit. Il déplore également que le gouvernement lui ait refusé toute discussion ou consultation à la suite de sa décision. La Sénatrice libérale du Manitoba, Maria Chaput, insiste que cette situation s’ajoute à d’autres qui affirment « l’indifférence du fédéral envers les plus petits ».

Katrine DENISET

« En gros, le gouvernement fédéral a décidé que les caisses de crédit seront traitées de la même manière que les cinq grandes banques du pays », explique Maria Chaput.

presse6@la-liberte.mb.ca

la suite à deux réunions du Comité sénatorial permanent des finances nationales qui ont eu lieu les 6 et 19 juin, il paraît probable qu’un article du nouveau budget fédéral permettra au gouvernement d’imposer davantage les profits des 348 caisses de crédit et caisses populaires à travers le pays. Leur imposition actuelle de 11 % s’élèvera à 15 % si le budget reçoit la sanction royale à la fin de l’été.

À

Cette dernière reconnaît que les petites caisses, comme les grosses, se préoccupent de leurs profits, mais elle insiste qu’elles ont aussi un mandat communautaire. photo : Katrine Deniset

Le directeur général de Caisse Groupe Financier, Joël Rondeau.

Le vice-président pour les politiques financières à la Credit

Central Union of Canada (CCUC), Gary Rogers, a révélé à la suite de la

réunion du 6 juin que c’est la première fois en ses 28 années de

« La Caisse populaire de la ville de Sainte-Anne, par exemple, contribue beaucoup aux bourses scolaires et à la collectivité en général, affirme Maria Chaput. À la dernière assemblée générale annuelle de Caisse Groupe Financier, il y avait eu des témoignages d’anglophones qui choisissaient la Caisse à la place d’une banque anglophone, justement parce que la Caisse redonnait à la communauté. » Bien que l’article 15 soit enfoui dans les 442 pages du budget C-60, ses conséquences, selon Maria Chaput, seront plus visibles. D’après elle, les communautés francophones rurales du Manitoba, où se situent 23 des 26 succursales de Caisse Groupe Financier, y compris la ville de Sainte-Anne, en subiront la plus profonde mutation de la province. Caisse Groupe Financier, le seul groupe bilingue de la province, aura en tout un million $ de moins à investir dans la communauté et dans son développement personnel au cours des cinq prochaines années. « L’imposition réduite avait été mise en place il y a environ 30 ans, et c’était pour une raison valable, explique le directeur général de Caisse Groupe Financier, Joël Rondeau. On est carrément contre les plans du gouvernement fédéral parce que ça affectera nos membres. « Est-ce que ça nous forcera de fermer nos portes? Absolument pas, confirme-t-il. Mais c’est quand même un million $ de moins à investir dans la communauté, à améliorer nos produits et services, et à développer la technologie pour nos membres. » Si le budget C-60 reçoit comme prévu la sanction royale avant la fin de l’été, l’article 15 s’appliquera aux années d’imposition se terminant après le 20 mars 2013; elle sera donc appliquée à l’année en cours.


A18 | EMPLOIS ET AVIS

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Poste à temps plein et temps occasionnel Les personnes intéressées doivent : • • • • • •

posséder un diplôme EJE II ou EJE III; ou avoir ASE; être bon(ne) communicateur (trice); posséder d’excellentes connaissances du français parlé et écrit; démontrer la capacité de travailler en équipe; être responsable et avoir un moyen de transport.

Nous offrons : • un salaire compétitif selon le syndicat; • une assurance de Groupe à travers Desjardins Financial Security; • un plan de pension, Multi-Sector Pension Plan. Les personnes intéressées sont priées de faire parvenir leur demande accompagnée d’un curriculum vitae et trois noms de référence à : Raymond Chartier, Directeur Garderie Les Petits Amis 88, chemin Arena Sainte-Anne-des-Chênes (Manitoba) R5H 1G6 Téléphone : 204-422-8933 • Télécopieur : 204-422-6116 Courriel : garderie@mymts.net

Intervenant(e) en protection de l’enfance, Cyberaide.ca L e C entre CanadIen de proteCtIon de L ’ enfanCe est un organisme caritatif voué à la sécurité personnelle des enfants. Nous assurons le service pancanadien de signalement des cas d’exploitation sexuelle d’enfants sur Internet – Cyberaide.ca – et nous sommes à la recherche d’une personne responsable et dévouée pour notre équipe d’intervenant en protection de l’enfances à temps plein. Nos intervenants en protection de l’enfance reçoivent et traitent des signalements de cas d’exploitation sexuelle d’enfants sur Internet. Ces signalements sont faits par le public et nous parviennent par Internet ou par téléphone. À titre d’intervenant en protection de l’enfance de Cyberaide.ca, vous devrez vérifier des signalements et des renseignements transmis par la population, en établir le degré de priorité et les compléter par des recherches sur Internet. Vous analyserez les signalements en profondeur et renverrez les cas d’activités potentiellement illégales au service de police compétent. Nos intervenants en protection de l’enfance sont également appelés à répondre aux demandes de personnes qui veulent obtenir de l’information et des ressources sur la sécurité internet pour eux et pour leur famille. Ce poSte VoUS ConVIent-IL? Vous êtes la personne idéale pour ce poste si vous avez d’excellentes aptitudes pour l’analyse et la résolution de problèmes, si vous savez gérer des priorités concurrentes, si vous êtes capable de respecter les délais impartis et si vous avez une éthique du travail rigoureuse. Nos intervenants en protection de l’enfance étant appelés à traiter des affaires très graves de maltraitance d’enfants, vous devrez être capable de vous motiver et de conserver une attitude positive pour accomplir efficacement votre travail. De plus, vous devez nécessairement posséder de solides compétences décisionnelles et d’excellentes aptitudes à communiquer par écrit et oralement. Cyberaide.ca est en service 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Certains signalements nécessitent une intervention immédiate pour assurer la sécurité d’un enfant. Nos intervenants en protection de l’enfance doivent donc être en disponibilité sur appel à tour de rôle les fins de semaine. eXpÉrIenCe de traVaIL, CoMpÉtenCeS et ÉtUdeS : Les éléments suivants seront pris en considération : • Éducation collégiale ou universitaire (obligatoire). Une expérience de travail dans un domaine connexe (travail social, criminologie, justice, etc.) sera considérée comme un atout. • Compétences informatiques et connaissance de base des logiciels de partage de fichiers, des forums, du clavardage Web, du courriel et du Web. • Bilinguisme (anglais-français) obligatoire. Si ce poste vous intéresse, veuillez transmettre votre curriculum vitae aux Ressources humaines par courriel à info@protegeonsnosenfants.ca ou par la poste (615, chemin Academy, Winnipeg, MB, R3N 0E7) d’ici le 5 juillet 2013. Le Centre canadien de protection de l’enfance s’engage à offrir un milieu sûr pour tous les enfants. Tous les candidat(e)s devront se soumettre à une vérification approfondie de leurs antécédents et à un processus d’évaluation exhaustif.

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EMPLOIS ET AVIS | A19

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y PETITES ANNONCES y

Fédération des Parents du Manitoba La Fédération des parents du Manitoba (FPM) et la Division scolaire francomanitobaine (DSFM) sont à la recherche de candidat(e)s pour réaliser des contrats à temps partiel reliés à la petite enfance :

Contrat – Appui et formation pour les éducateur(trice)s en petite enfance 1. Participer aux rencontres de la Table de perfectionnement professionnel en petite enfance de la Coalition francophone de la petite enfance du Manitoba. 2. Organiser, élaborer et coordonner les formations continues des éducateur(trice)s en petite enfance. 3. Gérer le budget des formations. 4. Aider les éducateur(trice)s à trouver et à utiliser les ressources qui existent dans la collectivité. www.stleongardens.com 172-

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AVIS AUX ANNONCEURS Toutes les annonces (réservations et matériel) doivent être parvenues à nos bureaux au plus tard le mercredi avant 16 h pour parution le mercredi de la semaine suivante à l’adresse production@laliberte.mb.ca. Pour les petites annonces, l'heure de tombée est le jeudi avant midi. (par écrit et payées d'avance) Merci de votre collaboration! Téléphone : 204 237-4823 Télécopieur : 204 231-1998

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Ces tarifs incluent la taxe sur les produits et services (TPS). Les petites annonces doivent être payées d’avance et parvenues à nos bureaux au plus tard le jeudi à 12 h précédant la date de publication désirée. Aucun remboursement ni crédit n’est accordé pour les annonces annulées.

Dorénavant les petites annonces seront automatiquement insérées sur le site Internet de La Liberté (la-liberte.mb.ca).

Contrat – Appui et formation pour les directions des Centres d’apprentissage et de soins 1. Assurer une communication propice à la collaboration entre les Centres d’apprentissage et de soins et les écoles. 2. Servir de liaison entre les Centres d’apprentissage et de soins, la Coordonnatrice de la petite enfance de la DSFM, la direction d’école et la division scolaire. 3. Offrir un appui aux directions dans l’administration des Centres d’apprentissage et de soins afin d’assurer une conformité : a) aux exigences des statuts et règlements de la province b) à la Constitution, aux règlements et aux politiques de leur centre et c) à la gestion quotidienne du centre d’apprentissage. 4. Offrir un appui au Réseau des Directions des Services de garde francophone du Manitoba (RDSGFM). 5. Planifier, élaborer et organiser, en collaboration avec le RDSGFM, des formations pour répondre aux besoins des directions. 6. Appuyer les directions dans la programmation et la planification des programmes dans leur centre d’apprentissage et de soins, à élaborer des plans d’action afin d’avancer des projets, tout en fournissant l’aide et l’encadrement nécessaire et faire du mentorat au besoin. 7. Travailler en collaboration avec la personne responsable du Contrat – Appui et formation pour les Conseils d’administration des Centres d’apprentissage et de soins.

Contrat – Appui et formation pour les Conseils d’administration des Centres d’apprentissage et de soins 1. Offrir de l’appui aux Conseils d’administration des Centres d’apprentissage et de soins aux besoins. 2. Coordonner et offrir des formations pour les Conseils d’administration des Centres d’apprentissage et de soins. 3. Travailler en collaboration avec la personne responsable du Contrat – Appui et formation des directions des Centres d’apprentissage et de soins. 4. Travailler de prêt avec la Direction de la FPM. 5. Participer aux réunions annuelles des Conseils d’administration des Centres d’apprentissage et de soins.

Contrat – Appui avec les projets en petite enfance 1. Travailler en collaboration avec la Coordonnatrice de la petite enfance de la DSFM. 2. Offrir un appui aux directions et leur personnel avec la programmation et la planification des programmes dans leur centre d’apprentissage et de soins. 3. Appuyer les communautés (prématernelles et centres d’apprentissage et de soins) dans l’offre de services de qualité en petite enfance de façon continue. 4. Aider à faire avancer et à valoriser davantage le domaine de la petite enfance. 5. Assister aux formations de la DSFM pertinentes à l’appui de la transition des enfants du préscolaire à la maternelle. Pour tous ces contrats, les candidat(e)s doivent : • détenir un diplôme en Éducation en jeune enfance niveau III (EJE III) (à l’exception du Contrat - Appui et formation pour les Conseils d’administration) • démontrer la capacité de planifier, organiser et coordonner des formations continues • démontrer des habiletés en gestion de budget • démontrer la capacité d’offrir un appui aux intervenants dans la programmation, la planification, l’administration et l’évaluation des programmes des centres • avoir une connaissance des statuts et règlements de la province rattachés aux services de gardes; • avoir d’excellentes habiletés de communication, de leadership et de l’entregent. • posséder d’excellentes connaissances du français parlé et écrit • démontrer la capacité de travailler en équipe, de développer et d’entretenir des relations de collaboration • démontrer un engagement envers les valeurs de la FPM et de la DSFM et la réussite de leurs projets. • être flexible. • avoir une connaissance approfondie du logiciel Microsoft Office et de l’Internet Les contrats seront en vigueur du 3 septembre 2013 au 30 juin 2014 avec possibilité de renouvellement. Ces quatre (4) contrats peuvent être exécutés séparément ou de façon combinée. La rémunération sera en fonction des qualifications et du travail requis. Les personnes intéressées sont priées de faire parvenir leur lettre de présentation, qui indique clairement le nom du/des contrat(s) pour lequel/lesquels ils/elles postulent, en plus de leur curriculum vitæ et le nom et les coordonnées de trois (3) références, avant 12 h, le 26 juillet 2013 à: Madame Josée Chabot Directrice générale de la FPM 177, rue Eugénie Winnipeg (Manitoba) R2H 0X9 Courriel : dg@lafpm.com Téléphone : (204) 237-9666 poste 202 • Télécopieur (204) 231-1436 N.B. Seulement les personnes choisies pour une entrevue seront contactées. La personne retenue pour ce poste devra soumettre la copie originale d’une vérification judiciaire récente de moins de 12 mois, jugé satisfaisante par l’employeur et compléter la Demande de vérification du registre concernant les mauvais traitements, avant d’entrer en poste.

JOURNALISTE Sous la responsabilité de la rédactrice en chef, la personne choisie devra : • mener des entrevues, rédiger des articles, prendre des photos; • faire la recherche de sujets d’articles; • faire le suivi de ses dossiers et assurer une part de la couverture communautaire régionale; • couvrir des sujets dans différents domaines : politique, communautaire, économique, culturel, etc. Exigences : • maîtrise du français parlé et écrit et bonne connaissance de l’anglais; • excellentes capacités de travailler en équipe et sous pression et de respecter des échéanciers serrés; • disponibilité pour couvrir des événements en soirée et les fins de semaine au besoin; • posséder une voiture et un permis de conduire valide. Lieu de l’emploi : Saint-Boniface (Manitoba) Entrée en fonction : dès que possible Le journal offre un excellent régime d’assurances collectives et une équipe dévouée et dynamique. Faites parvenir votre candidature avant le 15 juillet 2013 à : Sophie Gaulin, directrice Journal La Liberté C.P. 190 Saint-Boniface (Manitoba) R2H 3B4 Téléphone : (204) 237-4823 ou 1 (800) 523-3355 Courriel : la-liberte@la-liberte.mb.ca Seul(e)s les candidat(e)s retenu(e)s en entrevue seront contacté(e)s.

Le seul hebdomadaire publié en français au Manitoba depuis 1913


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Keith Haring sur le toit Le toit du Musée des beaux-arts de Winnipeg accueille pour l’été deux sculptures de l’artiste américain Keith Haring. Sabine TRÉGOUËT presse5@la-liberte.mb.ca

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our faire monter deux sculptures de 900 livres sur le toit du Musée des beaux-arts de Winnipeg (WAG), il faut une bonne raison. Selon le conservateur Paul Butler, les œuvres de Keith Haring en valent la peine. Deux d’entre elles seront donc en exposition jusqu’au mois de septembre 2013.

Mort en 1990, l’artiste américain a été un chef de file du pop art en Amérique du Nord, aux côtés d’Andy Warhol. Grand défenseur des droits civiques et d’un art accessible à tous, il fait son apparition au WAG pour la première fois. « Grâce au partenariat entre le WAG et le Musée des beaux-arts du Canada, nous avons pu recevoir ces deux sculptures, explique l’éducatrice des programmes jeunesse au WAG, Sophie Bégin. Nous avons dû les monter par l’extérieur avec une grue. » L’un rouge et l’autre bleu, les deux monuments colorés et aux formes abstraites décorent désormais le toit du WAG et viennent contraster avec les sculptures classiques installées de

manière permanente. « Ça met de la couleur, s’exclame Sophie Bégin. Ça change, ça réveille l’espace. Les formes des sculptures rappellent les bandes dessinées. C’est un art très accessible. » Derrière l’aspect esthétique, c’est l’exposition du combat d’une vie pour la popularisation de l’art. Avec leurs formes abstraites et leurs couleurs très prononcées, les deux œuvres rappellent les années 1980, aux sources d’inspiration très diverses. « L’art de Keith Haring a été très critiqué pour son côté commercial, raconte Sophie Bégin. Ce n’est pas de l’art académique ni intellectuel. Mais c’est très populaire et ça plaira encore pendant longtemps. Keith Haring était quelqu’un qui voulait abolir la séparation entre la culture académique et la culture populaire, entre le high art et le low art. Pour lui, que son œuvre soit dans un musée ou sur un T-shirt, c’est la même chose. » Lui-même atteint du virus du SIDA, il avait choisi de distribuer ses profits à cette cause. Son œuvre complète est largement connue au Canada et souvent prise comme référence dans le pop art et le mouvement street culture.

Vous voulez savoir si votre cousin, votre grand-mère ou votre père est déjà paru dans La Liberté? Vous voulez revoir vos résultats de Français qui étaient publiés dans La Liberté? Vous voulez tout lire à propos de votre village? Retrouvez les archives complètes avec moteur de recherche par mot clé sur le site Web de La Liberté www.la-liberte.mb.ca et cliquez sur La Liberté numérisée dans la colonne de droite.

Le projet Peel va vous aider à tomber pile!

photo : Sabine Trégouët

Sophie Bégin sur le toit du WAG avec une sculpture de Keith Haring.


B2 | GÉNÉRATION Y

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GÉNÉRATION Y

Économie

Langue

Target est ici!

Le français disparaît-il?

Target a finalement fait son entrée au Canada. Plusieurs étaient excités à l’annonce de l’arrivée au pays de la chaîne américaine.

Le français devient-il moins populaire chez les enfants et les adolescents dans notre société?

photo : Rachel Jacobs

L’enseigne Target est bien connue des Winnipégois.

par Rachel JACOBS École Julie-Riel Les Canadiens ont attendu longtemps pour l’occasion de magasiner à Target dans leur propre pays. L’attente est finie : depuis le début 2013, Target a ouvert des magasins à travers le Canada. À Winnipeg, on comptera trois magasins Target d’ici la fin de l’année. Au total, 135 Target devraient voir le jour à travers le Canada. Est-ce là la quantité que les Canadiens voulaient? Beaucoup de magasins américains sont devenus très populaires auprès des Canadiens pour leurs sélections différentes, mais l’un des plus récents et attendus est Target. La société américaine a fait l’achat en 2011 de la plupart des magasins Zellers pour 1,8 milliard $. L’arrivée de Target Canada réjouit plusieurs consommateurs puisqu’ils n’ont désormais plus besoin d’aller aux ÉtatsUnis pour faire des achats. « On offre des produits américains ainsi que des produits canadiens», dit une employée de Target Canada depuis trois mois, Kara Mazurik. Elle forme le nouveau personnel à un

des magasins Target à Winnipeg et elle voit déjà la compagnie comme une belle occasion pour les Canadiens de voir des marques et des prix compétitifs sur le marché. « Les Target canadiens sont très similaires aux Target américains, poursuit Kara Mazurik. Une différence cependant est que les Target canadiens sont plus petits. Jusqu’à présent, Winnipeg n’a pas de méga Target. » Les méga Target comprennent une section d’épicerie complète, des produits frais, une boulangerie et à l’occasion un centre d’optique et une pharmacie. La chaîne de magasins Target prolonge son partenariat avec Starbucks. Des points de vente de café Starbucks sont présents dans les nouveaux établissements canadiens. Target Canada semble être un succès. Estce que toute l’anticipation en aura valu la peine? Peut-être que le Target canadien deviendra la nouvelle destination préférée pour faire des achats ou peut-être pas. Seul, le temps nous le dira.

photo : Gracieuseté Division scolaire Louis-Riel

Le Collège Jeanne-Sauvé est une des nombreuses écoles qui offrent le programme d'immersion française à Winnipeg. Plus de 600 élèves fréquentent le CJS.

par Céline MARTEL Collège Jeanne-Sauvé Le français serait de moins en moins parlé au Manitoba. La génération Y semble moins intéressée à parler le français. En 2011, 10 millions de personnes au Canada pouvaient parler en français selon Statistique Canada. Ce nombre représente 30,1 % de la population canadienne, une baisse de 0,6 % si comparée aux données de 2006. Au Manitoba, Recensement Canada 2011 indique que 3,5 % de la population a le français comme langue maternelle et 1,5 % de la population parle seulement le français à la maison. À l’école, la classe de français fait partie des cours moins valorisés. Les sciences sont perçues comme étant plus importantes que les cours de langues. S’ils obtiennent une note basse en science, les ados ont tendance à être déçus, mais quand ils ont

une note basse en français, ils trouvent ça moins grave. « Effectivement, il semble y avoir une hiérarchie dans les matières », constate un enseignant au Collège Jeanne-Sauvé, Cameron Johnson. De plus, « tout ce qui intéresse les jeunes de nos jours se passe essentiellement en anglais : les films, la musique pop, la cyberculture », précise un autre enseignant au Collège Jeanne-Sauvé, Chuck Kroeker. Lorsque je demande aux adolescents pourquoi ils ne parlent pas en français quand ils sont en groupe, souvent ils me répondent que cela demande un effort trop soutenu. Je crois que la plupart des êtres humains sont lâches quand vient le temps d’apprendre une nouvelle langue. Il est très difficile de faire vivre une langue minoritaire. » Il faut aussi se rappeler que le Manitoba accueille plusieurs immigrants. « Il y a autant de personnes qui parlent français qu’auparavant, termine Chuck Kroeker. C’est le pourcentage qui a diminué. »

La page Génération Y est une réalisation d’Action médias et de la Division scolaire Louis-Riel (DSLR). Entièrement rédigée par des élèves de la DSLR, cette page présente les intérêts et les sujets qui les passionnent tout en mettant en pratique les rudiments du métier de journaliste qu’ils ont appris lors d’ateliers avec Action médias. Prenez le temps de les lire et de leur écrire au courriel : info@actionmedias.ca


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❚ INITIATIVE

❚ EXPOSITION

Des fourmis dans les jambes

Un univers de pixels L’exposition à effet pixélisé d’Andrée-Anne DupuisBourret sera à La Maison des artistes visuels francophones jusqu’au 30 août prochain.

Danseur de hip-hop et planchiste, Mathieu Agoli-Agbo développe en ce moment son entreprise de prêt-à-porter Agolicompany.

Katrine DENISET presse6@la-liberte.mb.ca

L’

exposition La chambre matricielle de l’artiste québécoise, AndréeAnne Dupuis-Bourret, a fait partie d’un double-vernissage à La Maison des artistes visuels francophones (MDA) le 20 juin dernier. Spécialiste en sérigraphie, Andrée-Anne Dupuis-Bourret a envahi l’espace d’exposition avec près de 1 500 modules en papier rouges et noirs, sur lesquels elle a imprimé quelques motifs différents à partir de dessins. Collées ensemble sur les murs et le plancher de la salle, les petites structures d’origami forment une sorte d’univers tridimensionnel raboteux. « J’aime beaucoup faire un zoom dans les images pour voir ce qui se passe au niveau des pixels, affirme Andrée-Anne Dupuis-Bourret. On trouve souvent des motifs assez intéressants quand on se rapproche d’une image. » À chaque fois qu’Andrée-Anne Dupuis-Bourret découvre une nouvelle galerie où sera exposé son art, elle adapte ses modules-pixels à l’espace— c’est-à-dire que son exposition change continuellement. « Je suis toujours inspirée par le territoire où je travaille, dit-elle. Je regarde l’architecture de la galerie et la manière dont les gens y circulent, pour ensuite coller chaque module un par un. La MDA, par exemple, a un espèce de mur flottant qui sépare la salle d’exposition et lui donne une autre dimension. J’ai alors décidé de coller pour la

photo : Sabine Trégouët

Passionné de danse et de skate-board, Mathieu Agoli-Agbo a lancé sa propre ligne de vêtements, Agolicompany.

Sabine TRÉGOUËT presse5@la-liberte.mb.ca

photo : Katrine Deniset

Andrée-Anne Dupuis-Bourret : « J’aime beaucoup faire un zoom dans les images pour voir ce qui se passe au niveau des pixels. »

première fois mes modules au plancher. » Même si son installation est transportable, Andrée-Anne Dupuis-Bourret se rend compte que ses modules s’useront à force d’être réutilisés. « Je me pose souvent la question :

est-ce que l’art doit nécessairement être éternel? Les artistes visent souvent à créer quelque chose qui les dépassera, et qui existera pour toujours. Je veux recycler et réutiliser mon papier aussi longtemps que je peux, mais je vois mon art comme éphémère, conclut-elle. »

M

athieu Agoli-Agbo ne peut pas s’empêcher de bouger, physiquement et mentalement. Ce jeune passionné de danse et de planche à roulette a créé sa propre ligne de vêtements il y a trois ans. Depuis, tout sourit au jeune entrepreneur francophone.

« En 2010, je me suis fait frapper par un conducteur saoul, raconte le jeune homme. Pendant un an, je ne pouvais plus marcher et je restais à la maison. C’est comme ça que j’ai commencé à faire du design et à m’intéresser à la mode. » Pour ses premiers pas dans le monde de l’entreprise, Mathieu Agoli-Agbo a sollicité nombre de ses amis, que ce soit pour le marketing, la comptabilité, ou pour porter ses prototypes.

pour les jeunes afin de montrer et vendre ses produits. À partir de vêtements sportifs comme les hoodies, Agolicompany s’est progressivement diversifiée. « Maintenant, nous proposons différents genres, aussi bien pour les femmes que pour les hommes, soutient Mathieu Agoli-Agbo. Nous avons même des vêtements plus habillés. Notre slogan, c’est young and youthful. L’important, c’est d’avoir l’air jeune. »

| Enseigner sa

passion Mais Mathieu Agoli-Agbo met également ses connaissances sportives au service des plus jeunes. Entraîneur de basketball et de hockey, il enseigne aussi la danse à des jeunes autochtones entre 14 et 18 ans. « Je leur enseigne le hip-hop et la break-dance deux fois par semaine, explique le jeune garçon. Ce sont des jeunes qui ont besoin d’avoir un focus. »

« La première année, c’était vraiment pour voir comment ça marcherait, confie-t-il. Mais l’année passée, j’ai changé d’études pour aller en affaires, j’ai enregistré ma compagnie, et maintenant, on commandite des skateboarders et des danseurs connus de Winnipeg. »

Le francophone a remporté un prix Youth Role Model en mai dernier pour ses cours qui marient sa passion à l’engagement social.

La compagnie, gérée entièrement par le jeune homme, organisera cet été une compétition de basketball

Retrouvez tous les produits créés par Mathieu Agoli-Agbo sur son site : www.agolicompany.com.

VOUS AVEZ DES ÉVÈNEMENTS À SIGNALER? Composez le 204 237-4823 ou le 1 800 523-3355.


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Le calendrier communautaire PROBLÈME N° 366

Avis : pour alléger le calendrier et permettre la publication d’un maximum d’évènements, les activités annoncées ne contiendront désormais que les principaux détails (de quoi il s’agit, endroit, date et heure, et où s’informer).

La Broquerie ❚ 29 juillet au 2 août • Camp sport et plein air – Directorat de l’activité sportive • 9 h à 16 h • École Saint-Joachim • info. et inscription : 204-233-ALLÔ (2556) ou 1-800-665-4443.

La Salle ❚ 17 juillet • Rendez-vous sur le vert – Tournoi de golf du Festival du Voyageur • 10 h • Club de golf de Kingswood • Inscriptions et info. : 204-237-7692.

Notre-Dame-de-Lourdes ❚ 15 au 19 juillet • Camp sport et plein air – Directorat de l’activité sportive • 9 h à 16 h • Terrain de jeux municipal • info. et inscription : 204-233-ALLÔ (2556) ou 1-800-665-4443.

Saint-Adolphe

RÈGLES DU JEU : RÉPONSE DU N˚ 365

Vous devez remplir toutes les cases vides en plaçant les chiffres de 1 à 9 qu’une seule fois par ligne, une seule fois par colonne et une seule fois par boîte de 9 cases. Chaque boîte de 9 cases est marquée d’un trait plus foncé. Vous avez déjà quelques chiffres par boîte pour vous aider. Ne pas oublier : vous ne devez jamais répéter plus d’une fois les chiffres de 1 à 9 dans la même ligne, la même colonne et la même boîte de 9 cases.

M O

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PROBLÈME N° 735

❚ 19 au 23 août • Camp sport et plein air – Directorat de l’activité sportive • 9 h à 16h • École Saint-Adolphe • info. et inscription : 204-233-ALLÔ (2556) ou 1-800-665-4443.

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RÉPONSES DU N° 734

❚ 27 juin • Vernissage de l’exposition : La Liberté • Salon Empire, Centre du patrimoine de Saint-Boniface • 340, boulevard Provencher. ❚ 27 juin • Forum communautaire – Discussion avec le Chef Devon Clunis • 17 h 30 • Centre récréatif Notre Dame • 271, avenue de la Cathédrale.

❚ 12 au 16 août • Camp sport et plein air – Directorat de l’activité sportive • 9 h à 16 h • École Sainte-Agathe • info. et inscription : 204-233-ALLÔ (2556) ou 1-800-665-4443.

❚ 29 juin • Réunion de 25 ans de la classe 1988 du CLR • 20h • Club Saint-Boniface • 171, rue Dumoulin• info. lis13lev@hotmail.com .

Saint-Georges

❚ 3 juillet • Mercredis en musique : En vedette Sweet Alibi • 11 h 30 à 13 h 30 • Jardin de sculptures • 219, boulevard Provencher • info. 204-237-7692.

❚ 5 au 9 août • Camp sport et plein air – Directorat de l’activité sportive • 9 h à 16 h • École Saint-Georges • info. et inscription : 204-233-ALLÔ (2556) ou 1-800-665-4443.

Saint-Léon

❚ 10 juillet • Mercredis en musique : En vedette D’Harmo • 11 h 30 à 13 h 30 • Jardin de sculptures • 219, boulevard Provencher • info. 204-237-7692.

❚ 8 au 12 juillet • Camp sport et plein air – Directorat de l’activité sportive • 9 h à 16 h • Centre récréatif • info. et inscription : 204-233-ALLÔ (2556) ou 1-800-665-4443.

❚ 14 juillet • Banquet – L’union National Française • 17 h 30 • Club Éclipse • 255 avenue de la Cathédrale • Billets et info. : 204-231-1716.

Saint-Pierre-Jolys

❚ 17 juillet • Mercredis en musique : En vedette Paul Cargnello • 11 h 30 à 13 h 30 • Jardin de sculptures • 219, boulevard Provencher • info. 204-237-7692.

❚ 26 au 30 août • Camp sport et plein air – Directorat de l’activité sportive • 9 h à 16 h • École La Source • info. et inscription : 204-233-ALLÔ (2556) ou 1-800-665-4443. 7- Raconterai en détaillant les circonstances de. 8- Cité maya du Honduras. – Graminée. 9- Sans aspérités. – Montera, construira. 10- Consacre. – Carte à jouer. 11- Tombent sur le côté. – Assiste. 12- Os. – Aspirées.

❚ Les samedis • Club d’anglais II • 10 h à 12 h • Accueil francophone • 104 - 420 rue Des Meurons • info et inscriptions. : 204-9754250.

Sainte-Agathe

Shilo

(1580-1666). – Une lettre les sépare. Insuccès. – Cabaret. 10Aucun. – Magasin Saisir des insectes à d'huile minérale. la surface de l'eau, 11Dénaturer, altérer. – en parlant des poisRonge lentement. sons. 12Compositeur français Filet à manche pour (1866-1925). – Fonpêcher. – Lettre écrides. te par un auteur ancien. Dépeigna, ébouriffa. VERTICALEMENT 1- Ce qui gène une ac– Existe. tion (pl.). On le porte sur les 2- Dormir. – Boucha épaules. – Prénom avec de la maçonneféminin. rie. Marquât son indéci3- Appelas en criant. – sion. – Il ralliait les Freinât rapidement. séparatistes. 4- Échelles. – InterjecInfinitif. – Manière tion. d'agir considérée 5- Pièce de bois horicomme blâmable. zontale. – DemoiselFonction désignée de le. prêtre. Mis en circulation. – 6- Personnel. – Prénom masculin. Peintre néerlandais

❚ Les mardis et mercredis • Club de conversation en anglais • 14 h à 16 h • Accueil francophone • 104 - 420 rue Des Meurons • info et inscriptions. : 204-9754250.

❚ 27 juin • AGA – Réseau Action Femmes • 17 h • Salle académique à l’Université de SaintBoniface • 200, avenue de la Cathédrale • info. : 204-231-7063.

❚ 22 au 26 juillet • Camp sport et plein air – Directorat de l’activité sportive • 9h à 16h • École communautaire Réal-Bérard • info. et inscription : 204-233-ALLÔ (2556) ou 1-800665-4443.

HORIZONTALEMENT

❚ Jusqu’en octobre • Le club de marche (50+) de Saint-Boniface • 10 h, tout les mardis et jeudis • L’Acceuil Colombien • 200, rue masson • info. : 204-233-0040.

Saint-Boniface

❚ 20 septembre • Atelier - Kim Phuc Phan Thi • 19 h • Cathédrale de Saint-Boniface • 190, avenue de la Cathédrale • info. et inscriptions: 204-233-ALLÔ (2556) ou 1-800-665-4443.

Autres ❚ 12 octobre • Gala Gratitude Gala • détails à venir • info. et billets : 233-ALLÔ (2556) ou 1-800-665-4443.

❚ Jusqu’au 2 août • Exposition : Annie Lalande • Galerie du CCFM • 340, boulevard Provencher • info. : 204-233-8972.

❚ 5 novembre • Discours public / Brené Brown, Ph.D. • 19 h • Centre des Congrès de Winnipeg • 375, avenue York • info. et inscriptions : 204-233-ALLÔ (2556) ou 1-800-665-4443.

❚ Jusqu’au 30 août • Exposition : La chambre matricielle • La Maison des artistes visuels francophones • 219, boulevard Provencher • info. : 204-237-5964.

❚ 6 novembre • Atelier - Brené Brown, Ph.D. • 9 h à 16 h • Centre des Congrès de Winnipeg • 375, avenue York • info. et inscriptions : 204-233-ALLÔ (2556) ou 1-800-665-4443.

La Liberté publie gratuitement les informations du Calendrier communautaire, mais peut limiter le nombre de fois qu’un évènement sera publié et la longueur des textes, en raison de contraintes d’espace. Les organisateurs d’évènements peuvent aussi réserver un espace publicitaire. Contactez Sophie Gaulin au 237-4823.

Pour faire la promotion d’un évènement communautaire (organisé de préférence en français par un organisme sans but lucratif et s’adressant à un public francophone), faites parvenir l’information au 233-ALLÔ avant midi le jeudi précédant la date de parution.

233-ALLÔ • 147, boulevard Provencher • Unité 106 • Saint-Boniface (Manitoba) R2H 0G2 Téléphone : (204) 233-2556 • Sans frais : 1 800 665-4443 • Télécopieur : 233-1017 Courriel : 233allo@sfm.mb.ca • Site Web : www.sfm.mb.ca/233allo


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❚ COMÉDIE MUSICALE

Du rock en concentré La comédie musicale sur la vie de Buddy Holly est en représentation au Rainbow Stage jusqu’au 4 juillet. Sabine TRÉGOUËT presse5@la-liberte.mb.ca

chansons en deux heures de spectacle, c’est rare! », affirme le metteur en scène et directeur artistique du Rainbow Stage, Ray Hogg. La nouvelle comédie musicale qu’il présente jusqu’au 4 juillet est un condensé de rock’n’roll. The Buddy Holly Story raconte l’histoire de Charles Hardin Holley, alias Buddy Holly, le célèbre chanteur de rock’n’roll des années 1950. Malgré une carrière très courte, cette vedette a marqué son temps et inspiré des groupes aussi connus que les Beatles ou les Rolling Stones.

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Spécialiste des comédies musicales, le tout récent directeur artistique francophile, Ray Hogg, a réalisé toute la mise en scène de ce projet de grande envergure. « Nous avons dû trouver des comédiens qui soient à la fois chanteurs, danseurs

et musiciens, raconte-t-il. Avec notre directeur musical, on a voyagé partout au Canada pour les trouver. À part deux, les 13 autres comédiens sont tous aussi musiciens. On a un saxophone, une contrebasse, une trompette, une batterie et même un violon. Notre orchestre, c’est nos comédiens. » Et pour cause, la trame narrative de la comédie musicale raconte l’histoire du chanteur. « La pièce commence avec le début de sa carrière, raconte Ray Hogg. Ensuite, on fait en direct son premier concert historique à Harlem et on suit son parcours, la rencontre avec sa femme et ses 18 mois de carrière. Mais contrairement aux autres comédies musicales, on pourrait enlever les chansons et on comprendrait quand même l’histoire. C’est comme s’il y avait une histoire entrecoupée par deux concerts. » Mais ce qui caractérise The Buddy Holly Story, c’est l’énergie

Archives La Liberté

Ray Hogg, directeur artistique du Rainbow Stage.

dégagée par les comédiens et la folie des années rock’n’roll. « Plusieurs personnes dans le public avaient vu le vrai spectacle de Buddy Holly et étaient bouleversées. On a réussi à recréer l’énergie que ces jeunes donnaient en concert. Je voulais une vraie énergie, je ne voulais pas créer un spectacle nostalgique. »

Rainbow Stage a tenté de promouvoir et d’encourager des talents locaux. Si les comédiens proviennent de différentes provinces, l’équipe créative, quant à elle, a été constituée notamment grâce au programme d’artistes en résidence.

« Nous avons voulu ramener le travail à Winnipeg, conclut Ray Hogg. Nous avons des talents incroyables juste à côté de chez nous! Par exemple, comme nos dimensions de salle sont énormes, on a embauché un designer local pour faire nos décors. »

Comme à son habitude, le

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L’argent à la poutre La gymnaste franco-manitobaine de 18 ans, Natalie Gervais, qui s’entraîne au club Springers Gymnastics de Winnipeg, a remporté la médaille d’argent à la poutre lors des derniers Championnats canadiens de gymnastique, du 20 au 26 mai à Ottawa.

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« C’étaient mes sixièmes championnats canadiens mais seulement ma deuxième médaille, révèle Natalie Gervais. En 2012, j’avais remporté le bronze à la poutre. »

(204) 330-2567 cindy@stpierrerealty.com www.stpierrerealty.com

Celle qui fait de la gymnastique depuis l’âge de huit ans affirme en effet que « la poutre est ma spécialité. C’est ce que je préfère car c’est difficile, il faut vraiment contrôler ses nerfs, donc je suis encore plus fière quand j’y arrive! » En revanche, elle aime moins le cheval. « C’est une question de type de corps, explique-t-elle. Je suis plus élancée et gracieuse que forte, donc le cheval est pour moi un défi. » Pour l’heure, Natalie Gervais se prépare pour sa prochaine compétition de gymnastique en Russie, du 6 au 17 juillet prochains, les World University Games. « Ce sera ma première participation à ces Jeux, et la première fois que je représenterai le Canada, se réjouit-elle. On est deux de mon club à s’y rendre. » À son retour, Natalie Gervais quittera le Manitoba pour faire de la gymnastique pendant quatre ans à l’Eastern Michigan University, où elle a obtenu une bourse d’études. Sur la photo : Natalie Gervais, à droite avec sa médaille d’argent, est accompagnée de son entraîneure, Rachelle Valel.


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❚ SCÈNE MUSICALE

❚ CIRQUE

L’envoyée Jonglez du Manitoba et partagez! sera Kelly Bado

Le francophile Isaac Girardin a créé un club de cirque participatif dans le secteur ouest de Broadway.

auteure-compositriceinterprète originaire de Côte-d’Ivoire, Kelly Bado, est ressortie grande gagnante des Découvertes manitobaines en chanson le 22 juin dernier, devant un public de près de 90 personnes. Elle a raflé quatre des six prix décernés, dont ceux du public et du Chant’Ouest, en plus d’un prix que tous les participants recevaient.

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« Je suis vraiment contente, mais je pense que tout le monde a vraiment bien chanté, souligne-t-elle. C’était du haut niveau. Je ne me suis pas sentie la meilleure, mais plutôt avec les meilleurs, et j’ai beaucoup appris de chacun. En se préparant, on discutait beaucoup de nos défis, on se donnait des conseils. » L’aspect compétitif de la soirée n’était en effet pas le plus important pour les participants. « Pour nous tous, cette soirée n’était pas une fin, c’était un commencement, quoi qu’il arrive, assure Kelly Bado. Comme chanteurs, la compétition est bonne mais il ne faut jamais oublier de mettre sa passion en avant, de

chanter dans la joie, de s’amuser. Si on se fait plaisir, on a déjà gagné. »

Sabine TRÉGOUËT presse5@la-liberte.mb.ca

Le Prix Chant’Ouest fait de Kelly Bado la représentante du Manitoba au prochain Chant’Ouest, une compétition musicale entre les quatre provinces de l’Ouest et les Territoires, qui se déroulera à l’automne 2013 à Victoria, en Colombie-Britannique. Les lauréats du Chant’Ouest seront ensuite invités à participer au Festival international de la chanson de Granby, en 2014.

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« C’est un gros flambeau qu’on vient de me passer et j’en suis très touchée, confie Kelly Bado. Ce sera la première fois que je chanterai en dehors du Manitoba. J’espère être à la hauteur! Mon cerveau va déjà à 100 à l’heure pour m’y préparer. Ça va être une super expérience. »

« Je suis moi-même jongleur, et je sais qu’on a besoin de lieux pour s’entraîner pendant l’hiver, confie-til. On a préparé l’ouverture pendant quatre mois. Ça a été difficile de trouver un endroit et un budget. »

Kelly Bado partageait la scène avec Namwira Folks, qui a remporté le Prix West End Cultural Centre, Robert Nicolas, qui a obtenu celui du Winnipeg Folk Fest, et Kasperzick. C. H.-S.

l suffit d’avoir de la passion et de la patience, et n’importe qui est capable d’apprendre », affirme Isaac Girardin, des massues à la main. Passionné par les arts du cirque, ce francophile a créé en novembre dernier avec son ami Asa Nodelman un club de cirque pour permettre à tous de se réunir pour s’exercer.

Mais la demande est là. Dès le premier mois, pas moins de 50 personnes étaient présentes. Et les participants ne manquent pas de diversité. Professionnels et amateurs, enfants et adultes, chacun réussit à trouver sa place. « En six mois, les élèves ont énormément progressé, affirme

Isaac Girardin. Je pense à John, qui a seulement dix ans et qui est arrivé il y a trois mois. On ne force pas l’apprentissage, mais la rencontre donne des opportunités d’apprendre. Les plus jeunes vont demander aux plus expérimentés de leur montrer des choses. Au final, tout le monde apprend. » Natalie Gauthier, jeune auxiliaire à l’école Noël-Ritchot, fait partie de ces quelques francophones qui s’entraînent toutes les deux semaines. « J’ai toujours fait du cirque chez moi, raconte-t-elle. Du jonglage, du yoga, de l’acrogym et des échasses. J’en fais même avec mes élèves. Mais avec mon ami Brett, on voulait trouver un club de cirque, parce que quand tu es avec d’autres personnes qui font la même chose que toi, tu te pratiques beaucoup plus. » Pour cette Franco-Manitobaine, le Central Canadian Circus Arts Club est donc un lieu de partage et de rencontre autour d’une passion commune : celle du cirque. « D’habitude, on est vus comme des freaks, lance-t-elle. Ici, personne ne

Les Productions Rivard vous présentent : La Liberté - Un hebdo entre luttes, devoirs et pouvoirs. LE VENDREDI

28 JUIN à 21 h sur les ondes de Radio-Canada

LE SAMEDI

29 JUIN à 13 h sur les ondes de Radio-Canada

LE LUNDI

29 JUILLET à 19 h sur les ondes de RDI dans le cadre de Grands reportages

photo : Sabine Trégouët

La francophone Natalie Gauthier s’entraîne au sein du Central Canadian Circus Arts Club.

nous juge, on peut demander à n’importe qui de nous montrer des choses à apprendre. » Le duo espère être en mesure de faire ses numéros de gymnastique acrobatique pendant le Festival Folk, une manière de se donner un objectif et de s’intégrer à la communauté des passionnés du cirque. Le Central Canadian Circus Arts Club se réunit toutes les deux semaines de 12 h à 15 h au centre communautaire de Broadway 185 rue Young. Carte de membre à l’année 25 $. 5 $ la séance.


SPORT | B7

LA LIBERTÉ | WWW.LA-LIBERTE.MB.CA | DU 26 JUIN AU 2 JUILLET 2013

y SPORT y ❚ VOLLEYBALL

Petit monstre de talent « Je veux vraiment continuer car j’aime l’ambiance et l’entraînement qu’on reçoit, affirme celle qui joue au poste de frappeuse de puissance après avoir été placeuse. Nos entraîneurs sont très positifs et ils savent bien comment nous parler pour nous pousser. On est comme une vraie famille où j’ai pu développer ma personnalité. Dans l’équipe, mon surnom est Little Monster! »

La jeune joueuse de volleyball franco-manitobaine, Félixe Sturk Lussier, montre déjà à 13 ans des signes qui pourraient faire d’elle une élite dans son sport. Camille HARPER-SÉGUY presse2@la-liberte.mb.ca

Par ailleurs, d’ici deux ou trois ans, Félixe Sturk Lussier pourrait être repérée lors de ses compétitions par des entraîneurs d’élites universitaires.

lors qu’elle ne joue au volleyball que depuis 2012, la jeune francomanitobaine de 13 ans, Félixe Sturk Lussier, a gagné la reconnaissance Provincial All-Star de son équipe Vision Élite U14 lors du tournoi provincial Volleyball Manitoba Provincial Championship 2013, les 20 et 21 avril derniers à Winnipeg.

A

« Je ne m’attendais pas à recevoir une telle reconnaissance, se réjouit Félixe Sturk Lussier. J’ai souvent joué au volleyball l’été, pour m’amuser, car ma famille y joue beaucoup, mais je ne fais partie du club que depuis un an! Nous sommes deux sur 15 filles à avoir été reconnues Provincial All-Stars. » Son entraîneur, Luc Tremblay, confirme que « Félixe Sturk Lussier travaille très fort, elle s’est beaucoup améliorée et elle a un très bon esprit d’équipe. Si elle continue à évoluer comme ça, elle sera en mesure de jouer à un haut niveau à l’université. Elle est bien partie ». Son équipe Vision Élite U14 a par ailleurs remporté la seconde place

Félixe Sturk Lussier fait du volleyball en club depuis seulement un an, mais elle est déjà reconnue Provincial All-Star.

« En général, le repérage se fait plutôt auprès de joueuses de 17 ans, mais parfois, dès 15 ans, certains entraîneurs de volleyball à l’université veulent suivre certaines filles de près pour voir comment elles évoluent, explique Luc Tremblay. Ils recherchent celles qui pourraient compléter leurs équipes d’athlètes élites selon leurs besoins.

« On espérait finir dans le top dix, donc en était très contentes, se réjouit pour sa part Félixe Sturk Lussier. L’équipe manitobaine a toujours eu beaucoup de succès. »

« Félixe Sturk Lussier, comme tous les membres de son équipe, est encore trop jeune pour être repérée, conclutil, mais elle démontre déjà des qualités importantes en volleyball. »

photo: Gracieuseté Danielle Sturk

du tournoi provincial. Elle s’est aussi placée cinquième place ex-aequo au championnat de volleyball de l’Ouest canadien, les Western Canadian Open Nationals, qui s’est déroulé du 10 au 12 mai dernier à Abbotsford, en Colombie-Britannique. « Le volleyball est l’un des seuls sports qui se développent dès le début sur un niveau de compétition nationale, précise Luc Tremblay. Et cette cinquième place est la meilleure du Manitoba, devant l’équipe qui était arrivée première à la compétition provinciale! Je suis fier de l’équipe. »

| Prête à continuer Après une première saison couronnée de succès, Félixe Sturk Lussier se prépare déjà à reprendre le volleyball en 2013-2014. « J’attends de voir s’ils me rappellent ou pas, confie-t-elle. J’ai bon espoir grâce à ma reconnaissance

comme Provincial All-Star! Mais si ce n’est pas le cas, alors je repasserai les essais pour continuer de jouer dans l’équipe.

❚ COMBAT ULTIME

Roland Delorme défie les critiques du sport Katrine DENISET presse6@la-liberte.mb.ca

epuis sa victoire du 15 juin dernier contre Edwin Figueroa à l’Ultimate Fighting Championship (UFC) 161 au Centre MTS, le Winnipégois Roland Delorme ne peut camoufler sa fierté.

D

« C’est depuis mes débuts dans l’UFC que je rêve de gagner chez moi, se réjouit-il. Aucune autre expérience ne battra celle-ci. » Roland Delorme révèle qu’il s’est entraîné plus fort que d’habitude avant l’UFC 161. Il ajoute néanmoins que sa préparation psychologique a joué un rôle aussi important que son entraînement physique. « Tous les jours pendant les mois précédant l’évènement, je me disais «tu vas gagner ce combat, point final», relate-t-il. Je savais que ma famille venait me voir, et je voulais vraiment qu’elle me voie réussir. »

et de battre tout le monde, ce que je faisais tous les jours. C’est à ce moment-là que ma mère m’a inscrit au judo. » Malgré ses succès, Roland Delorme n’ignore pas que le sport qu’il chérit tant est controversé; il essuie régulièrement des critiques. Parmi elles, il y a eu celle du conseiller municipal du quartier Saint-Charles, Grant Nordman, qui s’est prononcé ouvertement contre l’UFC 161 à Winnipeg, en se servant du mot « barbare » pour décrire le sport. Mais Roland Delorme ne laisse pas ce genre de commentaires ennuager sa récente victoire, ni son amour pour le combat ultime. « Ces personnes ne comprennent pas toujours qu’il y a du monde comme moi qui ont besoin de ça pour se libérer, dit-il. En plus, il y a plus de commotions cérébrales au football que dans mon sport. Mais même si tu essayes de présenter ces arguments, les gens se sont souvent déjà fait une opinion. »

La valeur que Roland Delorme alloue aux témoignages de ses réussites est, si on connaît un peu son chemin, parfaitement juste.

On ne devinerait peut-être pas, parmi les coups de poing, que l’UFC aurait le potentiel de rendre une personne plus responsable qu’elle ne l’était.

« Quand j’étais adolescent, j’avais beaucoup de problèmes, se souvient le finissant de l’École Saint-Norbert Immersion. J’avais besoin de trouver quelque chose pour me débarrasser de ma colère, et évidemment je ne pouvais pas continuer d’aller à l’école

« Quand on se déplace avec l’UFC, je ne peux pas être un trou de cul avec les gens; il y a du monde qui m’admire comme athlète, je ne sais pas toujours pourquoi, dit-il avec un rire incertain. Mais ça m’encourage à être une meilleure personne. »


B8 | CULTUREL

LA LIBERTÉ | WWW.LA-LIBERTE.MB.CA | DU 26 JUIN AU 2 JUILLET 2013

Télé-horaire de la semaine du 1er au 7 juillet 2013 DU LUNDI AU VENDREDI Semaine

SRC RDI TV5 TVA

08h00

09h00

09h30

10h00

10h30

11h00

13h30

14h00

14h30

Des TéléjouPaquet v. Beautés Variées squelettes rnal Midi express dés. Variées La période de RDI en L RDI en direct questions direct Variées On n'demande qu'à en Variées V 30 Variées rire millions TVA nouvelles À mourir Shopping TVA Infopublide rire cité

Cinémas variés

L Cinéma

L Ricardo Variées

Variées

Variées

L :15 Cinéma

Cinémas variés

En thérapie Variées

Toute une histoire Ma :15 RoadRun.

11h30

12h00

12h30

13h00

15h00

15h30

16h00

16h30

Cap sur l'été Variées

Journal Plus belle Plus belle Suisse la vie la vie Des jours Les feux de l'amour et des vies

Journal de France 2

:25 Chiffres Prendre sa :50 et lettres place Champion :25 Top Variées L Caméra modèles café

1 JUILLET

LUNDI

1 JUIL

17h00

SRC RDI TV5 TVA

16h00 Cap

MARDI

17h30

Paquet v. sur l'été express TéléjouRDI rnal économie 16h50 Journal de Champion France 2 TVA Sucré salé nouvelles

18h00

18h30

TéléjouLe Grand rnal Rire de... 24 heures en 60 "Horssérie Bernard Pivot" Ports d'attache "Honolulu" Une minute pour gagner

19h00

19h30

20h00

20h30

21h00

21h30

Des Les Parent Les chefs! La Fête du Canada squelettes dans la capitale Grands reportages TéléjouRDI en Le Téléjournal "Bon baiser du Canada" rnal direct Les cathédrales dévoilées Trésors de Apocalypse "L'étau civilisation (1942-1943)" Fidèles au poste! Gala du 30e JPR Pt. 2 TVA :35 Juste de 2 suite du 24 juin nouvelles pour rire

22h00

22h30

23h00

23h30

24h00

24h30

01h00

01h30

TéléjouTéléjouCap sur l'été Frères et soeurs "La 24 heures en 60 rnal rnal première danse" minutes RDI en RDI en 24 heures en 60 Le Téléjournal Grands reportages direct direct minutes "Bon baiser du Canada" Ports d'attache Questions TV5lejourn :35 Actions spéciales Les Bougon "Mains propres argent sale" "Honolulu" champion al/Afrique "Jeux mortels" :05 Sucré :35 "Le Dahlia noir" (’06) Scarlett Johannson, :50 Dr House "En :50 salé Josh Hartnett. quarantaine" Publicité

2 JUILLET

2 JUIL

17h00

SRC RDI TV5 TVA

16h00 Cap

MERCREDI

17h30

Paquet v. sur l'été express Le RDI National économie 16h50 Journal de Champion France 2 TVA Sucré salé nouvelles

18h00

18h30

TéléjouAu rnal secours 24 heures en 60 minutes On n'est pas que des cobayes Qui perd gagne

19h00

19h30

20h00

20h30

Des Tout le Vengeance squelettes monde 1/2 "Perception" Les grands Le Téléjournal reportages La parenthèse "Françis Perrin, Liane Foly, Bernard Werber" Invité(es): Francis Perrin La cible "Rédemption" Esprits criminels "Dans les bois"

21h00

21h30

22h00

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23h00

23h30

24h00

24h30

01h00

01h30

Pénélope McQuade

Téléjou:45 Nouv. TéléjouCap sur l'été Frères et soeurs "Le 24 heures rnal sports rnal mariage" 60 minutes Le RDI Le Téléjourn- 24 heures en 60 Le Téléjournal Les grands National économie National al Québec minutes reportages Ports d'attache TV5lejourn :35 "4 garçons dans la nuit" (’10) :10 Voyage en territoire Questions "Honolulu" al/Afrique Julien Baumgartner. 2/2 Expresso papou champion TVA :35 Juste :20 Sucré :50 "Oliver Twist (v.f.)" (’05) Ben Kingsley, Barney Clark. :20 Dr House "Chacun nouvelles pour rire salé sa croix"

3 JUILLET

3 JUIL

17h00

SRC RDI TV5 TVA

16h00 Cap

JEUDI

08h30

LeTéléjour RDI matin L La télé sur le divan / Variées nal RDI Les docteurs RDI en direct

17h30

Paquet v. sur l'été express Le RDI National économie 16h50 Journal de Champion France 2 TVA Sucré salé nouvelles

18h00

18h30

TéléjouCourants rnal 24 heures en 60 minutes Science Miroir ou fiction Caméra Signé M café route

19h00

19h30

20h00

20h30

Des L'Épicerie La petite séduction squelettes Les grands Le Téléjournal reportages "À l'an vert" Envoyé spécial Peuples du monde "Clic (v.f.)" (’06) Christopher Walken, Adam Sandler.

21h00

21h30

22h00

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23h00

23h30

24h00

24h30

01h00

01h30

Pénélope McQuade

Téléjou:45 Nouv. TéléjouCap sur l'été Frères et soeurs 24 heures rnal sports rnal "Toute la vérité" 60 minutes Le RDI Le Téléjourn- 24 heures en 60 Le Téléjournal Les grands National économie National al Québec minutes reportages "À l'an vert" Soirée des Trophées Toutes les Questions Les ambassades TV5lejourn :35 Les routes de Francophones du Cinéma télés champion al/Afrique l'impossible TVA :35 Juste :20 Sucré :50 "Le chacal" (’97) Richard Gere, Bruce Willis. :20 Infopublicité nouvelles pour rire salé

4 JUILLET

4 JUIL

17h00

SRC RDI TV5 TVA

16h00 Cap

VENDREDI

18h00

18h30

19h00

19h30

20h00

20h30

TéléjouLe plus bel Des Animo Prière de ne pas rnal été squelettes envoyer de fleurs 24 heures en 60 Grands rep. "Vivre ou Le Téléjournal minutes mourir à Entebbe" Horizons "Les trésors La ruée vers l'os Les routes de du Mékong" l'impossible La fièvre de la danse "Just Wright (v.f.)" (’10) Common, Queen Latifah.

21h00

21h30

22h00

22h30

23h00

23h30

24h00

24h30

01h00

01h30

Pénélope McQuade

Téléjou:45 Nouv. TéléjouCap sur l'été Ils dansent Ils dansent rnal sports rnal Le RDI Le Téléjourn- 24 heures en 60 Le Téléjournal Grands rep. "Vivre ou National économie National al Québec minutes mourir à Entebbe" Passe jumelles "La Questions Science Cliquez TV5lejourn :35 Faut pas rêver vraie vie, c'est dehors!" champion ou fiction al/Afrique TVA :35 Juste :20 Sucré :50 Le gentleman :50 "Benchwarmers ça va :20 Du talent à nouvelles pour rire salé chauffer" (’06) Rob Schneider. revendre

5 JUILLET

5 JUIL

17h00

SRC RDI TV5 TVA

16h00 Cap sur l'été Le National

SAMEDI

17h30

Paquet v. sur l'été express Le RDI National économie 16h50 Journal de Champion France 2 TVA Sucré salé nouvelles

17h30

Paquet v. express RDI économie 16h50 Journal de Champion France 2 TVA Sucré salé nouvelles

18h00

18h30

TéléjouLe monde rnal en parlait 24 heures en 60 minutes Stars des Amérikozoos logie Du talent à revendre

19h00

19h30

20h00

20h30

"Les grandes chaleurs" (’09) Véronique Beaudet, François Arnaud. Ronald Reagan: Le Téléjournal L'enfance d'un chef Thalassa On visite Buenos Aires et l'estuaire immense qui sépare l'Argentine et l'Uruguay. "Sans aviron" (’04) Seth Green, Dax Shepard.

21h00

21h30

Zone doc "Citoyen ou étranger?" 1/2 Le RDI National économie Partir Autrement "Dominique" TVA :35 Juste nouvelles pour rire

22h00

22h30

23h00

23h30

24h00

24h30

01h00

01h30

Téléjou:45 Nouv. TéléjouCap sur l'été "Agora (v.f.)" (’09) Max Minghella, rnal sports rnal Rachel Weisz. Le Téléjourn- 24 heures en 60 Le Téléjournal Ronald Reagan: National al Québec minutes L'enfance d'un chef :10 Court La ruée vers l'os Questions TV5lejourn :35 "Quand je serai petit" (’12) métrage champion al/Afrique Jean-Paul Rouve. :20 Sucré :50 Le gentleman :50 "Commando" (’85) Carl Weathers, Arnold :35 "Le salé Schwarzenegger. pacte"

6 JUILLET

6 JUIL

SRC RDI TV5 TVA 6 JUIL

SRC RDI TV5 TVA DIMANCHE

7 JUIL

SRC RDI TV5 TVA

08h00

08h30

09h00

Toupie et Manny et Glurp Binou ses outils attack 4h30 RDI matin (week-end)

09h30

10h00

10h30

Galactik Gawayn / Football :45 Lou! RDI en RDI direct économie 7h30 Science On n'est pas que des Hôpital vétérinaire Reflets ou fiction cobayes 5h00 Salut, bonjour! qu'est-ce Signé M Culture Qu'est-ce qui mijote route vélo qu'on att.

17h00

17h30

18h00

MagiNation

18h30

19h00

19h30

La Semaine verte

TéléjouPenthouse La petite séduction rnal 5-0 "Otage" La Semaine verte RDI en ARTVSt- Découverte direct udio :55 Journal de Ma caravane au La grande soirée de la Champion France 2 Canada "Compton" magie au Lido TVA "Le jour de l'indépendance" (’96) Bill Pullman, Will Smith. nouvelles

11h00 Oniva Téléjournal Midi TV5 le journal TVA nouvelles

20h00

11h30

12h00

12h30

Le plus bel TéléjouARTVStété rnal Midi udio Bleu RDI en direct

13h00 Zone doc

Toutes les Les cathédrales dévoilées télés Viens voir Infopubli- Shopping TVA ici cité

20h30

21h00

21h30

22h00

13h30

14h00

14h30

15h00

15h30

16h00

16h30

Toujours train Monica "Chérie, j'ai réduit les enfants" (’89) Matt Thibault, Alanna McColl Frewer, Rick Moranis. L'étéjou- RDI en direct Journal de TéléjouL'Épicerie rnal France 2 rnal Trésors de Journal Ports d'attache Mixeur Mot de passe civilisation Suisse "Honolulu" Infopubli- :15 "Capitaine Crochet" Peter Pan doit délivrer ses enfants kidnappés cité par le capitaine Crochet. (’91) Dustin Hoffman, Robin Williams.

22h30

23h00

23h30

24h00

24h30

01h00

01h30

Les enfants de la télé Médecins de combat "Raison de croire" TéléjouCollection Explora Tout le rnal monde 1/2 :20 34e Festival Mondial du Cirque de demain

TéléjouNouv.Spor :10 "The Runaways (v.f.)" (’10) Dakota :10 "De passage" (’07) rnal ts/1800 s. Fanning, Kristen Stewart. Richard Jenkins. TéléjouARTVSt- TéléjouBleu TéléjouL'Épicerie Découverte rnal udio rnal rnal TV5lejourn :35 On n'est pas couché Laurent Ruquier est entouré d'invités de tous les domaines al/Afrique et commente avec eux. :15 "Retour vers le futur" (’85) Christopher Lloyd, Michael J. TVA "Panne fatale" (’97) J.T. Walsh, :45 "La caverne" (’05) Eddie Fox. nouvelles Kurt Russell. Cibrian, Cole Hauser.

7 JUILLET 08h00

08h30

09h00

Bookaboo/ Manny et Le club Bookaboo ses outils des cinq 4h30 RDI matin (week-end) Humanima Cliquez 5h00 Salut, bonjour!

7 JUIL

17h00

SRC RDI TV5 TVA

Les chefs!

17h30

09h30

10h00

10h30

11h00

11h30

Découverte "Les mammifères" RDI en L'Épicerie TéléjouARTVStdirect rnal Midi udio Le jardin, une école Bernard Hinault, TV5 le Amérikode la vie dernier roi du vélo journal logie "Hitch" (’05) Eva Mendes, Will Smith. TVA Infopublinouvelles cité

18h00

Oniva

18h30

Le Jour du Seigneur

19h00

19h30

20h00

20h30

12h00

12h30

13h00

13h30

14h00

14h30

15h00

15h30

16h00

16h30

TéléjouLa Semaine verte Second Une heure sur terre "Le grand restaurant" (’66) Bernard Blier, rnal Midi Regard "Le choix des armes" Louis de Funès. RDI en RDI en direct Bleu RDI en direct Journal de TéléjouTout le direct France 2 rnal monde 1/2 Thalassa On visite Buenos Aires et l'estuaire Journal Vivement dimanche! "Josiane :10 Tout le monde veut immense qui sépare l'Argentine et l'Uruguay. Suisse Balasko" prendre sa place La victoire Shopping TVA Infopublicité Présentation d'une Qu'est-ce "Garfield: Pacha royal" (’06) de l'amour infopublicité. qu'on att. Breckin Meyer.

21h00

21h30

TéléjouDécouverte "Les Pérusse Les galas du grand Toujours un train rnal poissons" cité rire 2012 Bertrand Carle Ronald Reagan: RDI en Bleu Grands reportages TéléjouCollection Explora Second L'enfance d'un chef direct "Les ailes du monde" rnal Regard À table! Journal de Questions pour un "Le grand alibi" (’08) Pierre Arditi, :35 La Miroir AmérikoFrance 2 super champion Lambert Wilson. maison logie TVA Les gags Juste pour Dieu Merci! "L'épreuve du courage" (’07) Howard Terrence, Jodie nouvelles Full Ado rire Foster.

22h00

22h30

23h00

23h30

24h00

24h30

01h00

01h30

Téléjou:25 Nouv. sports /:40 :40 "Le vieil homme et l'enfant" :10 "Les Patriotes" rnal (’67) Alain Cohen, Michel Simon. (’94) Yvan Attal. Amour du country TéléjouL'Épicerie TéléjouTout le TéléjouARTVSt- Grands reportages rnal rnal monde 1/2 rnal udio "Les ailes du monde" TV5lejourn :35 Questions à la une Le choc des On n'est pas que des Super al/Afrique commandos cobayes champion TVA "Gangster américain" (’07) Denzel Washington, Russell Crowe. Infopublinouvelles cité


COMMUNAUTAIRE | B9

LA LIBERTÉ | WWW.LA-LIBERTE.MB.CA | DU 26 JUIN AU 2 JUILLET 2013

❚ THÉÂTRE mais selon le public, je raconte l’histoire en français ou en anglais », précise TiBert le Voyageur.

Tous en canot, c’est parti!

| Inspiré

du Schoolbus Pour développer sa pièce interactive, TiBert le Voyageur confie s’être inspiré de l’émission de son enfance, Imaginary Schoolbus. « Ce bus scolaire allait toujours dans des endroits incroyables, comme le corps humain, l’espace ou le fond des océans, se souvient le FrancoManitobain. Quand j’étais adolescent, je trouvais ça fascinant.

TiBert le Voyageur embarque les écoliers dans son canot imaginaire pour parcourir le Canada. En juillet prochain au Festival Fringe, c’est avec le grand public qu’il veut tenter l’expérience. Camille HARPER-SÉGUY presse2@la-liberte.mb.ca

e Franco-Manitobain Robert Malo, alias TiBert le Voyageur, offre depuis janvier dernier aux écoles une pièce de sa création totalement interactive, Le canot imaginaire. Il prévoit jouer cette même pièce au Festival Fringe en juillet prochain, avec comme participants le grand public. (1)

L

« Mon concept, c’est que les spectateurs sont automatiquement des participants, révèle TiBert le Voyageur. On embarque tous dans un canot à Montréal, on fait des étirements, je leur montre comment bien tenir la pagaie, et puis on s’en va en voyage. « On peut aller n’importe où, selon ce que propose le public, précise-t-il. On passe des rivières,

on fait du portage. Parfois, on fait des feux de camps, on chante, on croise des animaux, ou encore on passe par la rivière Niagara et on doit éviter les chutes! »

« J’ai repris l’idée car comme je suis interprète historique et que j’ai une base muséale, je suis très connaissant sur de nombreux sujets donc je peux aller loin avec mon public, poursuit-il. Si on est sur la lune, je peux parler du manque d’oxygène. Si on va en Afrique, des différentes cultures. Mon objectif est que les gens partagent des connaissances et apprennent en s’amusant dans le canot, qu’ils en oublient l’aspect éducatif. »

TiBert le Voyageur a donc toujours un point de départ et une trame en tête pour son histoire, mais il laisse une grande place à l’improvisation avec le public. « Par exemple, si quelqu’un crie « Il y a un ours! », on joue avec ça et on fait du bruit pour le faire fuir, explique-t-il. Si un autre dit connaître une chanson ou une histoire, je l’invite à la partager au coin d’un feu. C’est vraiment un exercice d’improvisation en groupe. En général, les gens rentrent bien dedans car ils sont entraînés par les autres! Chacun complète un peu l’histoire, elle n’est donc jamais la même d’un spectacle à l’autre. « On ne se met aucune limite, affirme TiBert le Voyageur, et c’est

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Au plaisir de vous recevoir! www.papilloncreations.ca

RETRAITÉS DE LA DSFM • 2012-2013 La Division scolaire franco-manitobaine a organisé, le 6 juin dernier, un vin et fromage en l’honneur des 14 membres du personnel qui ont pris leur retraite durant l’année scolaire 2012-2013. Nous reconnaissons ces gens pour leurs années de service et dévouement auprès des élèves et nous leur souhaitons santé et bonheur dans les années à venir.

C’est aussi un ami de Toronto qui lui a soufflé l’idée, car lui-même parle de la traite des fourrures dans les écoles en formant un canot avec des chaises.

photo : Camille Harper-Séguy

TiBert le Votageur pagaie dans son canot imaginaire.

ça la beauté de cette pièce. Notre canot pourrait même devenir volant et on pourrait finir notre voyage sur la lune! » Par ailleurs, TiBert le Voyageur prévient que Le canot imaginaire est une pièce de 45 minutes plutôt physique car le groupe bouge beaucoup pour signifier le voyage. Au Festival Fringe par exemple, la pièce sera donnée dans les Jardins

Steinkopf, entre le Musée du Manitoba et la salle du Centenaire, où il y a plusieurs rampes et escaliers que le groupe montera et descendra au fur et à mesure de l’histoire. Le Canot imaginaire est aussi une pièce pour toute la famille, éducative car on y parle de nature, de géographie et de culture canadienne, et bilingue. « Mes chansons sont toutes en français,

« Avec ces deux sources d’inspiration combinées, et l’accord de mon ami de Toronto, j’ai donc pu mettre sur pied Le canot imaginaire, conclut TiBert le Voyageur. Et si c’est un succès au Festival Fringe, notamment si j’ai réussi à ne pas perdre ma voix, je le referai en version grand public. » (1) D u 17 au 28 juillet dans les Jardins Steinkopf, entre le Musée du Manitoba et la salle du Centenaire, 555, rue Main (Horaires à préciser). Billets : 8 $ ou 5 $ jusqu’à 12 ans et pour les groupes de dix personnes. Il faut un billet pour participer à la pièce. Info. et billets : 204 795-6175.

Nous sommes ouverts! Les travaux d’aménagements complétés, nous sommes maintenant ouverts au 450, boulevard Provencher. 1. Pour apporter vos dons • du lundi au vendredi entre 8 h 30 et 15 h 30 • les samedis matins entre 9 h et midi 2. Pour recevoir de l’assistance • du lundi au vendredi entre 9 h et 13 h Attentif aux besoins essentiels de la personne!

De gaude à droite, Jocelyne Hupé, Jules Tellier, Evelyne Lessard, Carmen MacDonald, René Raimbault, Joanne Desrosiers Raimbault, Robert Stanners, Guy Jacques et Carole Perrault. Absentes de la photo : Marie Esch, Diane Laurendeau, Pauline Maguet, Vivian Neault et Claudette Saquet.

www.cflc.info • Tél. : 204-233-4936


B10 | NÉCROLOGIE

LA LIBERTÉ | WWW.LA-LIBERTE.MB.CA | DU 26 JUIN AU 2 JUILLET 2013

y NÉCROLOGIE y Lucien Fréchette

eu le privilège de vivre ses deux dernières semaines sur terre entouré de sa famille ainsi que le personnel de Jocelyn House Hospice qui a su l’entourer de tendresse et d’amour.

C’est avec une profonde tristesse que nous annonçons le décès de Lucien Fréchette le jeudi 30 mai 2013. Lucien a été précédé dans la mort par son épouse Cécile Rivard et il laisse dans le deuil ses enfants Gisèle (Marc), Robert (Lorraine), Lise (Laurent), Paulette, Marielle (Gary) et Marc; ses 12 petits-enfants et leurs partenaires de vie ainsi que 14 arrière-petits enfants. Il laisse aussi dans le deuil ses beaux-frères et belles-sœurs : Stella, Germaine et Charles, Aimé et Colombe, Marie et François ainsi que ses nombreux neveux et nièces qui lui étaient très chers en plus de nombreux amis qui avaient su enrichir sa vie. Lucien a

Lucien a été apprécié pendant de longues années comme professeur de mathématiques et professeur de conduite auto. Il avait une grande passion pour la musique étant luimême adepte du piano, de l’orgue, de la guitare et du violon. Il partageait avec son épouse Cécile le goût des voyages ce qui les a poussés à découvrir le Canada d’un bout à l’autre, ainsi que plusieurs régions de l’Europe, de l’Afrique et de l’Amérique du sud. À l’âge de 13 ans Lucien avait rêvé de se rendre à Madagascar et ce rêve fut réalisé 40 ans plus tard alors qu’il acceptait un poste d’enseignement par le biais de l’ACDI. Lucien était un amoureux de la littérature et il avait le souci d’une langue bien parlée et bien écrite. Il était persévérant dans tout ce qu’il faisait et il affrontait avec courage tous les défis qui se présentaient à lui et cela jusqu’à sa mort qu’il accueillit avec grande sérénité. Il avait un sens de l’humour bien

subtil, il aimait jouer au cribbage, au ping pong et aux billards et il prenait plaisir à faire des mots croisés et des sudoku. Il avait toujours gardé un bon souvenir des années passées à conduire les camions et il adorait se promener en voiture. Il avait une forte dévotion à Sainte Anne et d’ailleurs il s’est rendu à plusieurs reprises à Sainte-Anne-de-Beaupré. La famille remercie tous les gens qui ont témoigné par leurs gestes, leurs prières et leurs paroles une marque d’affection et d’appui dans sa lutte contre le cancer. Elle désire aussi remercier de façon particu lière l’équipe de Jocelyn House Hospice qui a su agrémenter sa présence jusqu’à son dernier souffle dans leur demeure de soins palliatifs. Les funérailles ont eu lieu le mardi 4 juin, à la Paroisse Cathédrale de Saint-Boniface sous la direction du Salon Mortuaire Desjardins. La messe de la résurrection a été célébrée par l’abbé Marcel Carrière. La famille vous invite à faire un don à l’appui de Jocelyn House Hospice, 177 chemin Egerton, Winnipeg (Manitoba) R2M 2W7 www.jocelynhouse.ca.

CHRONIQUE RELIGIEUSE = ALBERT LEGATT, Archevêque de Saint-Boniface

La Paix À la question « Qu’espérez-vous de cet été? », plusieurs d’entre nous répondraient : « Des moments de paix ou même tout simplement un peu plus de paix ». Pour plusieurs, cette réponse peut traduire le besoin de repos pour le corps face à la fatigue physique ou encore de repos pour l’esprit face au rythme trépidant de nos vies. Oui, les moments de tranquillité vécus lors d’un voyage de canotage ou encore tout simplement assis devant un lac peuvent faire tant de bien. Mais cette réponse peut aussi traduire le besoin, plus sérieux, de paix face aux tensions qui marquent trop souvent nos foyers, nos lieux de travail, nos places d’interaction dans la communauté. Souvent nous ressentons un sens d’aliénation qui provoque des émotions fortes telles que la peur, la colère, le stress constant et l’épuisement. Mais c’est alors aussi que nous ressentons un énorme besoin et désir de paix, de paix profonde et durable. Ce n’est pas vrai que la vie doit être toujours si difficile, voire une lutte continuelle. Mais alors, où retrouver la source d’une telle paix?

ANNONCER LA BONNE NOUVELLE AUX ENFANTS DES PAROISSES FRANCOPHONES DU DIOCÈSE DE SAINT-BONIFACE Le mouvement des Brebis de Jésus est répandu dans 15 pays du monde. Il a été implanté ici à Saint-Boniface par les Missionnaires Oblates en 2008. Les programmes déjà offerts sont : Les Agnelets de Jésus de 3 à 5 ans

Les rencontres toutes les deux semaines ont lieu à la paroisse Saints-Martyrs-Canadiens, 289, avenue Dussault. Les parents accompagnent leurs enfants aux rencontres. Une garderie sur les lieux est disponible

Les Brebis de Jésus de 6 à 12 ans

Un nouveau programme pour l’automne 2013 Les Pastoureaux de Jésus de 11 à 15 ans

pour vos enfants de moins de 3 ans.

Les adultes qui accompagnent les enfants dans leur cheminement spirituel sont appelés bergers et bergères et ont reçu une formation spécifique des respontables du mouvement.

Pour plus d’informations ou pour inscrire vos enfants, vous adresser à : Diane Carrière | 204-417-0732 | dpcarriere@gmail.com ou Yvette Bernardin, m.o. | 204-594-6402 | ybernardin@hotmail.com

Sûrement, le domaine des recherches psychologiques sur la vie humaine a beaucoup à nous dire. Une des pistes s’appelle : Mindfulness-Based Stress Reduction. On se réfère, entre autres, à Jon Kabat-Zinn, un grand gourou en ce domaine. De ses écrits ressort l’idée que nos vies humaines sont remplies non seulement d’amour, de joie et de triomphes, mais aussi potentiellement de peur et d’insécurité, de vulnérabilité et de faiblesse. Dans une réalité si complexe, il s’agit de croire que la vie doit être embrassée dans sa totalité, autant avec sa joie et son émerveillement, qu’avec sa douleur et sa souffrance. Mais, dit Kabat-Zinn, nous ne pouvons l’embrasser de telle manière que, si ce qui demeure en nous, de façon profonde et durable, c’est la paix. Et l’équilibre de vie, de pensée, d’émotion et de relations, nous apportera cette paix. À ce moment, une belle initiative de la Corporation catholique de la santé du Manitoba (CCSM) est celle du Projet Compassion. Ce projet cherche comment mener réflexion et formation, en lien avec Mindfulness-Based Stress Reduction, autour de la réalité de la compassion. Qu’est-ce qui rend ou plutôt permet aux employés, aux bénévoles, au personnel d’administration et de soutien, voire aux membres des conseils d’administration dans ce grand univers des soins de santé, d’être toujours plus profondément, des gens de compassion rendant nos institutions de soins de santé des lieux où nous retrouvons des gestes, des paroles, des attitudes et des engagements remplis de compassion et ainsi de paix. La compassion humaine apporte la paix. Qu’en est-il alors de la spiritualité et de la foi chrétienne dans cette recherche de paix? Eh bien, je crois que ce que la foi apporte aux personnes touche toujours ce qu’il y a du plus profond en eux au niveau humain. Jésus a bien dit : « Moi, je suis venu pour qu’on ait la vie, et qu’on l’ait surabondante» (Jn 10, 10). À la dernière Cène, il explique à ses disciples le sens de sa passion, qu’il va vivre comme don total d’amour et il ajoute : « Je vous ai dit cela pour qu’en moi vous ayez la paix. Dans le monde vous avez de l’affliction, mais courage! Moi, j’ai vaincu le monde » (Jn 16, 33). Et, une fois ressuscité, ses premiers mots à ses disciples émerveillés, voire incrédules, sont bien : « La paix soit avec vous » (Jn 20, 19). Jésus nous montre bien dans son amour qui est à la fois confiance absolue dans l’amour du Père et en même temps don total de soi pour le salut et la liberté de tous ses frères et sœurs, le chemin vers la paix. Avec Jésus, approcher chaque moment et chaque personne comme un don d’amour du Père nous mènera à la paix. Comme Jésus, avoir de la compassion envers soi-même et envers les autres, nous mènera à la paix. Avec le Christ, trouver sa force en Sa croix, lorsque nous portons nos croix, nous mènera à la paix. Oui, il y a beaucoup à y réfléchir quant à tout cela, et je vous assure qu’il se peut bien que je fasse une telle réflexion alors que je mets ma pagaie à l’eau dans la rivière Churchill au nord de la Saskatchewan cet été.


COMMUNAUTAIRE | B11

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y COMMUNAUTAIRE y ❚ FÊTES CANADIENNES

Célébrer les trois nations Le directeur des programmes autochtones à l’Université du Manitoba, Robert-Falcon Ouellette, regrette que les fêtes canadiennes paraissent souvent exclusives.

« Je suis Autochtone, je parle français, et j’ai servi dans l’armée canadienne pendant 13 ans, alors c’est important pour moi de célébrer les trois fêtes », explique-t-il. Même si la fête du Canada au Manitoba inclut des activités autochtones et des pow-wow traditionnels, il manque encore la participation d’un grand nombre d’Autochtones, selon Robert-Falcon Ouellette.

Katrine DENISET presse6@la-liberte.mb.ca

« De nombreux Autochtones ont une relation tumultueuse avec le Canada, et ne le considèrent carrément pas comme leur pays—un peu comme les francophones qui ont une certaine réticence envers le Canada. C’est clair que ces gens-là ne célébreront pas sa fête nationale.

a journée nationale des autochtones, la Saint-JeanBaptiste, et la fête du Canada; trois fêtes canadiennes qui se suivent, le 21 juin, le 24 juin, et le 1er juillet, respectivement. Combien en célébrez-vous?

L

À première vue, on dirait une série de célébrations rattachées à ne pas manquer, mais le directeur des

photo : Katrine Deniset

Robert Ouellette.

programmes autochtones à l’Université du Manitoba, Robert-

Falcon Ouellette, affirme qu’il est rare de rencontrer quelqu’un qui en

célèbre plus qu’une. Il est d’ailleurs l’une des exceptions.

LA FÊTE

DU CANADA À SAINT-BONIFACE Venez célébrer la Fête du Canada en français à Saint-Boniface! DIVERTISSEMENT SUR L’ESPLANADE RIEL • Dès midi La place Est de l’Esplanade sera animée avec des artistes visuels et amuseurs publics. Les employés de Tourisme Riel et les Ambassadeurs Riel seront sur place et se feront un grand plaisir de vous fournir des informations sur les activités de la journée.

LE MUSÉE DE SAINT-BONIFACE • 434, avenue Taché • De 11 h à 17 h Il y aura des musiciens ambulants, tels que Bardasse, ainsi qui Carol James pour mener la danse de la Ceinture fléchée! La confection d’une grande carte de souhaits sur laquelle les participants pourront laisser leurs empreintes de main ou signer se fera au Musée et elle sera accrochée au balcon extérieur de l’édifice. Il y aura également jeux voyageurs, maquillage sur visage et biscuits gratuits! Un BBQ sera fourni par les Scouts franco-manitobains de 11 h à 16 h. Il y aura également des bricolages, des informations sur le scoutisme, ainsi que de nombreuses activités familiales.

LA MAISON GABRIELLE-ROY • 375, rue Deschambault • De 13 h à 17 h Pour célébrer la fête du Canada, profitez de l’entrée gratuite à la Maison Gabrielle-Roy.

LE FORT GIBRALTAR • angle des rues Saint-Joseph et Messager • De 10 h à 16 h Au fort, il y aura des activités pour toute la famille de 10 h à 16 h. Des interprètes costumés, des saynètes, des démonstrations de métiers et bien plus attendent petits et grands. L’entrée gratuite pour tous!

LA CATHÉDRALE DE SAINT-BONIFACE • 190, avenue de la Cathédrale • De 18 h jusqu’au début des feux d’artifice Il y aura une célébration dans les ruines de la Cathédrale organisée par le ministère JOLT de l’École catholique d’évangélisation. Profitez d’une soirée de divertissements et un BBQ de 18 h à 22 h 30, avec de la musique en plein air des groupes suivants : Jolt, The Keep, Jonnie Von Trap, Reimer 6 et The Chammartins

PROMENADE CAFÉ ET VIN • angle de l’avenue Taché et le boulevard Provencher • De 20 h à minuit

Informations : 204.233.8343

Venez célébrer en plein air sur le terrain de stationnement, avec restauration et plusieurs groupes musicaux. Ce site offre une vue optimale des feux d’artifice.

NAVETTE GRATUITE Montez à bord du Winnipeg Trolley Bus pour vous déplacer entre tous ces sites, ainsi qu’à La Fourche, de midi à 19 h.

« C’est quand même une journée de congé, poursuit-il, alors certains Autochtones organiseront parfois leur propre pow-wow à un autre endroit, au lieu de faire voler des drapeaux canadiens à La Fourche et faire des pique-niques. » En revanche, Robert-Falcon Ouellette signale que la journée nationale des Autochtones est aussi rarement célébrée par les nonAutochtones.

« Tout est extrêmement segmenté. La plupart du monde ne sait même pas que la fête autochtone existe. « Et c’est plus ou moins la même chose avec la Saint-Jean-Baptiste; c’est surtout le monde de SaintBoniface et Saint-Vital qui la célèbrent ici. Pour moi, tout ça représente un Manitoba qui ignore encore son histoire. Louis Riel était pourtant un Autochtone qui parlait français. » Robert-Falcon Ouellette explique que les Autochtones qui ne s’associent pas avec le reste du Canada, et vice-versa, est la représentation d’une peur commune. « À Winnipeg, j’ai rencontré des jeunes Autochtones qui n’ont jamais croisé le pont Arlington, raconte-til. Beaucoup de mes étudiants autochtones ont peur de venir à l’Université du Manitoba. Ils me disent «tout le monde me regarde». En même temps, j’ai rencontré plein de non-Autochtones qui n’ont jamais été dans le quartier North End. « Ça revient à cette peur de ne pas être à sa place, confie-t-il. Ce n’est pas plaisant d’arriver quelque part et de se faire regarder avec des yeux méchants qui disent «qu’est-ce tu fais ici?» » D’après Robert-Falcon Ouellette, on ne devrait pas que célébrer les fêtes que nous connaissons. « Mes enfants ne connaîtront aucune barrière—je les emmène dans des temples hindous, comme dans des églises catholiques, comme à des fêtes ukrainiennes, dévoile-til. Pourquoi est-ce qu’ils n’auraient pas le droit de participer à tout ça, et de célébrer tout ça? »


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