Villa youVille
Postes Canada a annoncé une hausse des ses tarifs pour la distribution du courrier des catégories poste-publication et médiaposte. De quoi inquiéter les journaux communautaires.
Le projet de construction de la nouvelle école la Voie du Nord à Thompson avait été annoncé au printemps dernier. Alors que la construction n’a pas encore débuté, parents et enseignants se demandent où se fera la rentrée 2014?
La Villa Youville de Sainte-Anne a inauguré, le 6 septembre, un nouveau logement qui va lui permettre d’accueillir jusqu’à 48 nouveaux clients.
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CONVENTION DE LA POSTE-PUBLICATIONS N° 40012102 N° D’ENREGISTREMENT 7996
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Thompson
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posTes canada
A11 Vol. 100 n° 22 • DU 11 AU 17 SEPTEMBRE 2013 Saint-boniFace
Friendly, le Manitoba? Citation DE LA SEMAINE « Les éducateurs qui assurent notre relève ont besoin d’accéder à des ressources de divers types pour réussir dans leur vocation. » Roger Legal se réjouit de la création du Fonds ÉMR (Association des Éducatrices et Éducateurs manitobains à la retraite) pour soutenir les éducateurs. | Page A17.
Gagnant
dud’Excellence grand générale prix
DE L’ASSOCIATION DE LA PRESSE FRANCOPHONE
récipiendaire du
capot bleu
2013
LAURÉAT DU PRIX RÉCIPIENDAIRE DU PRIX
Spirit of Winnipeg
Boréal 2013 photo : Chloé Le Mao
Le SOMMAIRE Dans nos écoles Emplois et avis Petites annonces Jeux Télé-horaire
A14-A15 A18-A19 A19 B4 B12
Jusqu’au 14 septembre, l’équipe de tournage de Friendly Manitoba, menée par le réalisateur William Sineux, est sur les traces de la vie musicale à Winnipeg. Avec ce documentaire, le jeune réalisateur entend refléter le dynamisme culturel de la capitale manitobaine, mais aussi son côté rassembleur des communautés francophone et anglophone. Pour ce faire, l’acteur principal du documentaire, Alexandre Mélot (à droite sur la photo), s’est promené à Winnipeg à la rencontre de nombreux groupes tant anglophones que francophones, dont les Surveillantes, composé d’Éric Gosselin, de Denis Vrignon-Tessier et de Jérémie Gosselin (de gauche à droite sur la photo).
A2 | ACTUALITÉS
Journal hebdomadaire publié le mercredi par Presse-Ouest Limitée C. P. 190 420, rue Des Meurons, unité 105 Saint-Boniface (Manitoba) R2H 3B4 Directrice et rédactrice en chef : Sophie GAULIN Rédactrice adjointe et projets spéciaux : Lysiane ROMAIN Journalistes : Daniel BAHUAUD, Camille HARPER-SÉGUY (congé de maternité) et Thibault JOURDAN Journaliste et reporter de projets spéciaux : Wilgis AGOSSA Journalistes stagiaires : Chloé LE MAO et Manon BACHELOT Chef de la production : Véronique TOGNERI Webmestre et infographiste : Françoise GÉNUIT Adjointe à la direction : Roxanne BOUCHARD Réceptionniste : Sophie WILD Caricaturiste : Cayouche (Réal BÉRARD) Les bureaux sont situés au 420, rue Des Meurons, unité 105 et sont ouverts de 9 h à 17 h du lundi au vendredi Toute correspondance doit être adressée à La Liberté, Case postale 190, Saint-Boniface (Manitoba) R2H 3B4 Les lettres à la rédaction seront publiées si leur contenu n'est pas diffamatoire et leur auteur(e) facilement identifiable. L’heure de tombée pour les lettres à la rédaction est le vendredi 12 h pour une possible parution le mercredi de la semaine suivante. Veuillez noter que les chroniques publiées dans La Liberté reflètent l’opinion de leurs auteurs et pas forcément celle du journal Téléphone : (204) 237-4823 Sans frais : 1 800 523-3355 Télécopieur : (204) 231-1998 Web : la-liberte.mb.ca L’heure de tombée pour les annonces est le mercredi 16 h pour parution le mercredi de la semaine suivante. La direction se réserve le droit de refuser toute annonce envoyée après cette échéance ou d’imposer une surcharge de 10 %. Nos annonceurs ont jusqu'au mardi de la semaine suivante pour nous signaler toute erreur de notre part. La responsabilité du journal se limitera au montant payé pour la partie de l'annonce qui contient l'erreur. L’adresse Internet : www.la-liberte.mb.ca Courrier électronique : Direction et lettres à la rédaction : la-liberte@la-liberte.mb.ca Communiqués de presse : redaction@la-liberte.mb.ca Abonnements : administration@la-liberte.mb.ca Département graphique : production@la-liberte.mb.ca L'abonnement annuel : Manitoba : 33,90 $ (TPS et taxe provinciale incluses) Ailleurs au Canada : 36,75 $ (TPS incluse) États-Unis : 95 $ • Outre-mer : 130 $ Les changements d’adresse pour les abonnements doivent nous parvenir AU MOINS DIX JOURS avant la date de déménagement. Le journal LA LIBERTÉ est imprimé sur les presses de Derksen Printers à Steinbach. CONVENTION DE LA POSTE-PUBLICATIONS N° 40012102 N° D’ENREGISTREMENT 7996 RETOURNER TOUTE CORRESPONDANCE NE POUVANT ÊTRE LIVRÉE AU CANADA à : C.P. 190, SAINT-BONIFACE (MANITOBA) R2H 3B4 COURRIEL : la-liberte@la-liberte.mb.ca ISSN 0845-0455
« Nous reconnaissons l’appui financier du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du Canada pour les périodiques, qui relève de Patrimoine canadien. »
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y ACTUALITÉS y ❚ DISTRIBUTION
Une augmentation qui inquiète Les augmentations de tarifs annoncées par Postes Canada pour la distribution du courrier des catégories Poste-publication et Médiaposte sans adresse inquiètent les éditeurs de journaux qui font appel à ces services pour rejoindre leurs abonnés.
faire part de nos préoccupations. On attend qu’ils nous reviennent. »
| Exemples
Pascale CASTONGUAY APF
photo : Gracieuseté APF
Les petits journaux seront les plus frappés économiquement par la nouvelle hausse des tarifs de Postes Canada.
n dévoilant ses nouvelles grilles tarifaires en août dernier, Postes Canada a du même coup initié une prise de conscience chez les éditeurs quant au coût de distribution qui augmente d’année en année. « Ce n’est pas tellement l’augmentation ponctuelle qui nous inquiète, c’est plus le cumulatif des hausses. Ce sont des tarifs que Postes Canada augmente chaque année », souligne le directeur général de Newspapers Canada, John Hinds.
E
Comparativement au montant déboursé en 2013 par les éditeurs de journaux, en 2014 il en coûtera 9,4 % de plus que l’année précédente pour l’envoi postal. Des 1 000 journaux
membres que regroupe Newspapers Canada, 433 d’entre eux sont distribués par Poste-publication tandis que 89 autres sont envoyés par la Médiaposte sans adresse. « Le problème c’est que Postes Canada protège ceux qui font de gros envois au détriment des plus petits. Nous ne sommes pas considérés comme un client important pour eux, indique-til. Plus les journaux sont petits, plus durement ils seront touchés. « On pourrait penser que les envois plus lourds subiraient la plus grande augmentation, mais ce n’est pas le cas. Pour un envoi de 500 grammes, l’augmentation se chiffre à 3,5 % alors
que pour un envoi de 100 grammes, on parle d’une hausse de 9,4 % », ajoute John Hinds. Selon les statistiques de Newspapers Canada, la majorité des journaux communautaires ont un poids qui se situe entre 25 et 100 grammes. Selon le directeur général de Newspapers Canada, la partie n’est pas encore perdue puisque le contexte serait favorable à une réforme des services et des tarifs de Postes Canada. « Nous n’avons pas eu beaucoup de chances dans le passé, mais là l’espoir est permis » indique-til. Cette possibilité prend entre autres racine dans le rapport TheFuture of
Postal Service in Canada publié par le Conference Board du Canada en avril dernier. Les changements à apporter au sein de l’entreprise de la Couronne afin que cette institution réponde mieux aux besoins des Canadiens ayant déjà été portés à l’attention du gouvernement par cette étude, John Hinds compte profiter de ces circonstances pour faire bouger les choses en ce qui concerne les tarifs. Celui-ci a bon espoir de convaincre l’entreprise de distribution du courrier de réviser ses augmentations avant l’entrée en vigueur de celles-ci, le 13 janvier 2014. « Nous avons déjà rencontré Postes Canada pour leur
Pour un journal comme Le Voyageur à Sudbury, qui a un tirage de 9 000 exemplaires, c’est entre 20 et 25 % du budget annuel de l’entreprise qui est consacré aux coûts de distribution du journal via Postes Canada. « En règle générale, il est question d’environ 200 000 $ par année pour cette dépense. Avec les hausses de tarifs annoncées par Postes Canada, la somme grimperait à 230 000 $, explique le directeur du marketing du Voyageur, Yves Nadeau. C’est l’un des principaux coûts pour un journal comme le nôtre. » Autre exemple : pour le journal franco-manitobain La Liberté, les hausses de tarifs se traduiraient par une augmentation des dépenses s’élevant à 11 630 $. D’ailleurs, l’annonce de ces augmentations pousse certains journaux, comme Le Voyageur, à réviser sa stratégie de distribution pour réduire la quantité de journaux livrés par la poste afin de diminuer les coûts qui y sont associés. Malgré des appels répétés, à l’heure d’écrire ces lignes, Postes Canada n’avait pas encore répondu.
❚ FONCTION PUBLIQUE Mélanie Cwikla est devenue directrice générale de la Division des services provinciaux.
Un appui aux francophones Daniel BAHUAUD redaction@la-liberte.mb.ca
a nouvelle directrice générale du Secrétariat aux affaires francophones du Manitoba, Mélanie Cwikla, compte répondre aux besoins de la communauté franco-manitobaine en sondant le terrain, et en dialoguant avec ses représentants ainsi que les ministres et fonctionnaires de la Province.
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« Je sais fort bien ce que c’est vivre en français dans un milieu
minoritaire, habitant au Manitoba depuis 14 ans, explique la fonctionnaire originaire de Sherbrooke, au Québec. J’ai deux enfants, et je vois les défis du parler français et du développement de leur identité francophone. J’espère que dans ce poste, je pourrai contribuer à améliorer les services en français de la Province, afin de rehausser la qualité de vie des francophones. » Entrée en fonction à la fin d’août, Mélanie Cwikla est traductrice de formation. Embauchée par la Province à titre de traductrice en
« J’ai beaucoup travaillé avec l’ancien directeur général du Secrétariat aux affaires francophones, Guy Jourdain, pour faire avancer le français dans de nombreux dossiers gouvernementaux, explique la haute fonctionnaire. C’est comme cela que j’ai pris connaissance du fonctionnement du Secrétariat, et de son importance. »
photo : Daniel Bahuaud
Mélanie Cwikla.
éducation suite au dépôt du Rapport Chartier de 1998, elle a assumé, en 2003, la direction des services de traduction de la Province. En 2010,
Avant d’établir ses priorités à titre de directrice générale, Mélanie Cwikla compte d’abord frapper aux portes des ministres provinciaux. « Je viens de l’appareil gouvernemental, alors il y a lieu de commencer là, déclare-t-elle. Mon but sera de causer avec les ministres et les fonctionnaires pour leur rappeler le mandat du Secrétariat en vertu de la politique provinciale sur le bilinguisme. J’aimerais leur rappeler des avantages
du bilinguisme pour le tourisme, la culture et l’économie de la province. « Ensuite, j’aimerais continuer le beau travail de mes prédécesseurs, Alain Boucher et Guy Jourdain, en collaborant avec la communauté francophone, poursuit-elle. J’aimerais apprendre davantage comment le Secrétariat peut l’aider, et servir en quelque sorte d’agente de liaison entre la francophonie manitobaine et la Province. Pour cela, il faudra que je me rende sur le terrain, pour savoir de quoi ont besoin les francophones et ce qu’ils auront besoin à l’avenir. « Le Secrétariat aux affaires francophones n’est pas une baguette magique, mais nous avons, en la personne de Greg Selinger, un premier ministre plus qu’ouvert à l’épanouissement de la communauté francophone, conclut-elle. Il nous connaît bien, et a une vision positive du fait français. J’aimerais l’appuyer dans la réalisation de cette vision. »
A4 | ÉDITORIAL
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Editorial jpdube@la-liberte.mb.ca
par Jean-Pierre Dubé @jeanpierre_dube
La collusion généralisée accueil de Barack Obama par Vladimir Poutine au Sommet du G20 a généré la vidéo de la semaine. Il ne faisait pas froid à Saint-Pétersbourg, mais un souffle glacial a tout à coup déferlé sur le continent. Il n’y a pas de chimie entre les deux hommes.
L’
On a vu le baraqué regarder de haut le poucet. Mais il n’avait de supériorité morale qu’en apparence. L’artillerie navale des présidents russe et américain patrouille au large de la Syrie. L’un y vend des armes, l’autre les donne. Chacun tire profit de son investissement. Nonobstant les armes chimiques, ce commerce n’est-il pas illégal? L’ONU ne peut-elle pas sanctionner les deux grandes puissances? Si elle est prise en otage par le véto de chacun, comment éviter que l’armement ne dégénère en conflit régional? À tous les égards, la crise syrienne demeure scandaleuse. Au pays, la photo de la semaine incombe au maire de Gatineau soudainement réveillé par le scandale de révélations sur la collusion entre quatre firmes d’ingénieurs pour l’obtention de contrats municipaux. Marc Bruneau a ensuite été soulagé par l’idée fugace que l’argent des contribuables n’avait peut-être pas été gaspillé. On verra bien. La collusion semble généralisée. La Commission Charbonneau sur la corruption dans la construction à Montréal a aussi éclaboussé l’administration du maire Régis Labeaume de Québec. Ce genre de téléréalité mérite une plus grande diffusion : quelle sera la prochaine administration à nous surprendre? Pourquoi pas Winnipeg, où les gouvernements s’enfargent dans leurs propres procédures. Le premier ministre Greg Selinger a hâte aux vacances après avoir perdu une bataille rangée menée par l’Opposition de Brian Pallister sur une hausse sans consultation de la taxe de vente. Le maire Sam Katz revient de vacances malgré sa crainte que le ciel lui tombe sur la tête cet automne. Deux audits externes sont attendus à l’Hôtel de ville avec l’arrivée des feuilles mortes. L’un est une autopsie de l’échange suspect d’édifices destinés aux services d’incendies et paramédicaux. L’autre consiste en une large révision des pratiques de gestion immobilière de Winnipeg. Il risque d’y avoir des conséquences politiques pour ce maire aux intérêts multiples. Et les autres municipalités? On sait que la Province a commencé à reculer, après avoir lancé en 2012 un processus de fusion des petites administrations. Le projet de loi 33 du ministre Ron Lemieux cherchait à rationaliser les dépenses. Puis devant la levée de boucliers, il a craché le morceau en affirmant que certaines entités sont dysfonctionnelles. Et la collusion? Quand on ouvre les yeux au Manitoba profond, on peut être témoin de conflits d’intérêt, de trafic d’influences et de pratiques d’intimidation. Ce sont souvent des questions de planification du territoire, aux moments où les valeurs immobilières augmentent. Dans les petites localités - les bilingues aussi - on fait semblant de n’avoir rien vu. Et la grosseur des autres n’est pas un gage de vertu, même si les normes provinciales ont été resserrées. Il reste que la démarche provinciale a attiré l’attention sur des enjeux systémiques et engagé un échange foncier sur la saine gestion, le rôle des partenariats régionaux et celui de la Province. Peu importe comment se terminera cette initiative, elle donne un avertissement aux élus et officiers qui ont l’occasion de profiter. Le débat sur les fusions a aussi fourni au citoyen la possibilité de s’informer et de se faire entendre. C’est un antidote à l’impuissance que l’on peut ressentir face aux combats de coqs dans les grandes capitales.
Écrivez-nous! Le journal La Liberté est ouvert à la publication de toute lettre à l’éditeur à condition que l’identité de l’auteur soit connue (les noms de plume ou pseudonymes ne sont pas acceptés) et qu’elle ne contienne pas de propos diffamatoires. La rédaction se réserve également le droit de limiter la longueur des lettres ou de retourner celles dont la formulation n’est pas claire. Merci d’envoyer vos lettres au plus tard le vendredi avant midi pour une possible parution la semaine suivante.
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❚ POLITIQUE PROVINCIALE
L’Opposition plus visible En se dressant contre l’augmentation de la taxe de vente, et une définition « trop large » du taxage, l’Opposition conservatrice de Brian Pallister a fait perdre des plumes au gouvernement Selinger. Michel Lagacé et Raymond Hébert commentent. Daniel BAHUAUD redaction@la-liberte.mb.ca
e Parti conservateur manitobain a rehaussé son profil, voire sa crédibilité auprès du public, lors de la dernière session législative, qui est censée prendre fin le 17 septembre prochain au plus tard. C’est, du moins, ce qu’estiment les analystes politiques Michel Lagacé et Raymond Hébert.
L
« En termes politiques, l’Opposition s’est affirmée, déclare le commentateur politique, Michel Lagacé. Avant le début de la session, le chef du Parti conservateur manitobain, Brian Pallister, était peu connu, voire invisible. Il n’a jamais eu l’occasion de se démarquer. Or, la hausse de
1 % de la taxe de vente provinciale, ainsi que les débats entourant le projet de loi 18 sur le taxage dans les écoles, ainsi que le projet de loi 33 exigeant le fusionnement des petites municipalités rurales, lui ont permis de rehausser son statut. » Le politologue, Raymond Hébert, abonde dans le même sens. « À son crédit, Brian Pallister s’est comporté comme un véritable chef de l’Opposition, mentionne-til. Dans l’ensemble, il a donné un ton raisonnable aux questions discutées à l’Assemblée législative, en accrochant sa critique sur des éléments des projets de loi du gouvernement Selinger qui méritent des débats publics. « Prenons le cas du projet de loi 18 sur le taxage à l’école, poursuit-il. Au lieu d’appuyer incondi tionnellement les traditionnalistes des zones rurales – qui appuient
Archives La Liberté
Brian Pallister.
invariablement le Parti conservateur – Brian Pallister a adopté un ton plus modéré en remettant en question non pas le projet de loi dans son ensemble, mais la définition de l’expression “taxage”, qui à son avis risque d’être trop large pour être utile sur la plan légal. » « C’est une question légitime qui
mérite d’être débattue, ajoute Michel Lagacé. Et c’est le rôle de l’Opposition de soulever de telles questions. Et Pallister a également contribué à faire reculer le gouvernement sur le fusionnement des municipalités de villégiature, comme Victoria Beach, où les populations estivales sont énormes. Il a encouragé le gouvernement à envisager des compromis. »
| Un 1 % qui coûtera
DÎNER-RENCONTRE
cher? PARTENAIRE MÉDIA
L’ACHAT LOCAL, C’EST VITAL… COMMUNIQUEZ AVEC NOS MEMBRES POUR TOUS VOS BESOINS. Le prochain dîner-rencontre de la Chambre de commerce francophone de Saint-Boniface se tiendra :
La Chambre de commerce francophone de Saint-Boniface est là pour rassembler, desservir et promouvoir ses membres dérivant de la communauté d’affaires francophone, ainsi que ceux désirant œuvrer/communiquer en français à Saint-Boniface et aux environs.
Date :
le mercredi 18 septembre 2013
Heure :
11 h 45 à 13 h
Lieu :
Hôtel Norwood
Selon Michel Lagacé, il était « de bonne guerre » que le Parti conservateur s’en prenne à l’augmentation de 1 % de la taxe de vente provinciale préconisée par les Néodémocrates, et mise en vigueur le 1er juillet dernier. « Brian Pallister a fait son tout possible pour bien alerter la population, en pleine saison estivale où la plupart des Manitobains ne pensent pas à la politique, indiquet-il. Et bien que la discussion sur la taxe ait été rapportée à la session d’automne, qui sera entamée le 12 novembre prochain, il a réussi à communiquer clairement ses difficultés avec l’augmentation de la
taxe et la façon que l’augmentation a été adoptée par le gouvernement. » « C’est un dossier énorme, qui risque de faire du mal aux Néodémocrates, ajoute à son tour Raymond Hébert. D’une part, le gouvernement a eu du mal à justifier l’augmentation. Était-ce seulement pour appuyer les travaux visant à prévenir les inondations, ou était-ce pour assainir les autres projets gouvernementaux? Bien que le gouvernement Selinger ait besoin de plus de revenu, il y a toujours lieu de sabrer plus profondément dans les dépenses. « D’une autre part, la loi actuelle exige qu’un gouvernement doit avoir recours à un référendum avant d’augmenter la taxe de vente provinciale, poursuit-il. J’estime que cette loi est mauvaise, parce qu’un gouvernement doit avoir une marge de manœuvre. Mais c’est la loi, et les Néodémocrates l’ont modifiée au moment même d’augmenter la taxe. Les Conservateurs ont eu raison de s’en prendre à la façon dont le gouvernement Selinger s’y est pris. Par la force des choses, le NPD, qui doit défendre son agenda, a perdu quelques plumes. Les Conservateurs ont gagné cette ronde. »
CONFÉRENCIÈRE INVITÉE : Mariette Mulaire Sujet de sa présentation : WTC Winnipeg : un levier inestimable pour la communauté d'affaires francophone du Manitoba Coût : 25 $ pour les membres ayant une adhésion sans repas et 30 $ pour les non-membres. * * Les dîners non honorés seront facturés.
Au plaisir de vous voir!
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ANNUELLE Vous êtes cordialement invités à l’assemblée générale annuelle d’Entreprises Riel qui aura lieu
le mercredi 18 septembre 2013 à midi Veuillez confirmer votre présence avant 16 h le vendredi 13 septembre 2013 en appelant Christiane au 204 235-1406.
Case postale 204 | Saint-Boniface ( Manitoba) R2H 3B4 | Tél. : 204 235-1406 | Téléc. : 204 237-4618 | info@ccfsb.mb.ca | www.ccfsb.mb.ca
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Venez en grand nombre célébrer nos réussites! Seuls les membres ont le droit de vote. Les non-membres sont invités à venir se renseigner sur les activités d’Entreprises Riel.
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❚ PROGRAMME EN COMMUNICATION De plus, l’USB semble être bien au courant des imperfections du programme. « On a deux experts qui travaillent avec nous et qui font partie du programme à Ottawa. Ils sont bien informés des faiblesses du programme », souligne-t-il.
L’USB ne reculera pas! Malgré les problèmes que connaît le programme en communication et journalisme de l’Université d’Ottawa, l’Université de Saint-Boniface ne pense pas faire marchearrière. Au contraire! Wilgis AGOSSA presse3@la-liberte.mb.ca
l’évaluation du programme, les responsables de l’université ont décidé de suspendre les admissions.
a rentrée scolaire a débuté. Mais cet automne, le programme de journalisme de l’Université d’Ottawa n’aura aucun étudiant. Suite à un rapport publié par un comité interne chargé de
Le rapport du comité du Sénat de l’université chargé de l’évaluation des programmes de premier cycle, décrit le programme comme étant « profondément troublé » et « mal conçu ». De plus, le comité juge le
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photo : Wilgis Agossa
Le doyen de la Faculté des arts et de la Faculté des sciences, André Samson reste convaincu de l’importance du programme en communication et journalisme en français au Manitoba, malgré l’échec du programme d’Ottawa.
programme comme étant expérimental et propose sa fermeture au cas où il n’y aurait aucune réforme. Et pourtant, l’Université de SaintBoniface qui depuis plusieurs années envisage offrir à ses étudiants un programme en communication et
journalisme suit comme modèle le programme de l’Université d’Ottawa. Mais pour l’administration, laisser tomber la procédure n’est pas une option. « Ce sont deux réalités différentes », précise le doyen de la Faculté des arts et de la Faculté des sciences,André Samson
Ce programme est conçu en deux volets. Un volet collégial et un volet universitaire afin de permettre aux étudiants qui le désirent d’aller sur le marché de l’emploi dès la fin du volet collégial. « À Ottawa, l’un est géré par la Cité collégiale et l’autre par l’Université. C’est là le réel problème, affirme-t-il. Ici, on a les deux écoles au sein de la même institution. » Ceci représente un avantage pour l’USB. « On pourra facilement harmoniser les cours durant tout le cursus scolaire de l’étudiant », confirme André Samson. Mais selon certains étudiants qui ont suivi le programme en communication, il y a bien plus de problèmes. Selon certains, ce n’est pas seulement le volet journalisme du programme de l’Université d’Ottawa qui devrait être revu. « Il faudrait actualiser le programme car c’est un domaine qui évolue beaucoup ! » lance l’étudiante en communication à l’Université d’Ottawa, Émilie Gagnon.
| Revoir la copie Dans quelques mois, Émilie Gagnon obtiendra son baccalauréat en communication. Bien qu’elle soit contente et prête à aller sur le marché de l’emploi, elle affiche une profonde déception face à ses années d’études en communication. « Quand j’ai commencé les cours je pensais apprendre beaucoup de choses mais je n’ai pas vraiment eu de stimulations académiques intellectuelles durant mes années d’études », déplore-t-elle. Et pour cause, les cours ne correspondent plus aux réalités actuelles dans le milieu des communications. « Ce sont des cours des années 1980, souligne-t-elle. Et pourtant, ça évolue tellement vite dans le domaine. » Mais l’USB quant à elle pense bien évoluer avec le temps et ne pas commettre l’erreur de l’Université d’Ottawa. « Nous sommes très conscients de l’importance de l’utilisation des nouveaux moyens de communication. D’ailleurs il y a un professeur en multimédia qui est sur le comité qui suit le projet », souligne André Samson. Émilie Gagnon déplore aussi d’avoir eu droit à des cours trop répétitifs car, « quand tu as 20 cours sur la même théorie, à un moment donné tu en as marre », confie-t-elle. Mais rien de tout cela n’inquiète le doyen de la Faculté des arts et de la Faculté des sciences. « Je ne suis pas du tout inquiet. On va tirer des leçons pour ne pas faire les mêmes erreurs.
| À quand le bout
du tunnel? Pour l’heure, il est impossible de savoir quand l’USB sera prête à offrir son programme. Une chose est sûre, d’ici la fin du mois de décembre, l’établissement franchira un pas de plus dans le processus. Mais rien n’est encore gagné. « On va finir cet automne avec l’ébauche de la structure au niveau des exigences académiques, confie André Samson. Ensuite il faudra attendre le financement de la Province. » En attendant, les FrancoManitobains qui désirent se spécialiser en communication ou en journalisme devront partir de la province pour étudier en français.
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❚ ÉDUCATION réponse du fédéral pour l’avancement du dossier, le gouvernement assure que la balle n’est actuellement pas dans son camp.
Quel avenir pour l’école francophone de Thompson?
« Nous avons reçu le dossier et le protocole a déjà été signé, affirme la ministre du Patrimoine canadien et des Langues officielles, Shelly Glover. C’est l’une des premières choses que j’ai eu à faire quand j’ai été nommée ministre. Selon la procédure, il faut qu’une entente bilatérale soit signée entre le gouvernement fédéral et la Province. »
L’école francophone de Thompson, la Voie du Nord, pensait, après cinq ans, faire sa dernière rentrée dans les locaux de l’école Burntwood. Mais le bail prend fin en juin 2014 et les politiques se renvoient la balle sur le projet. Où se fera la rentrée prochaine? Wilgis AGOSSA et Manon BACHELOT hébergement de La Voie du Nord, l’école francophone de Thompson dans les locaux de l’école Burntwood devait être provisoire. Du temporaire qui dure depuis cinq ans maintenant. Problème : le bail signé par la Division scolaire franco-manitobaine (DSFM) se termine à la fin de l’année scolaire 2014, et la nouvelle école dont le projet a été entériné en mars 2013 par la Province n’est encore qu’un terrain et des ébauches de plans.
L’
| La DSFM
confiante « La Province a confirmé le
Cette signature par les deux institutions est la clef qui permettra de faire avancer le projet qui conduira à la construction de la nouvelle école. « Je n’ai pas eu de nouvelles de la Province, conclut la ministre du Patrimoine canadien et des Langues officielles. J’attends que les négociations se fassent. »
projet de construction en mars dernier, déclare le directeur général de la DSFM, Denis Ferré. Les plans sont presque prêts. Nous avons trouvé un terrain sur la route Weir près de la piscine, un très bon emplacement pour une école. On attend seulement le feu vert du gouvernement fédéral. » Un feu vert qui semble tarder… « Nous n’avons aucune nouvelle mais sommes confiants envers le gouvernement », reprendil. Et si, hypothétiquement, l’accord ne vient pas, y aura-t-il un renouvellement du bail dans l’école Burntwood? « Nous n’en sommes pas là pour l’instant, souligne Denis Ferré. Nous aviserons en temps et lieu avec la Commission scolaire franco-manitobaine. » Les parents inquiets se mobilisent-ils? « Pour l’instant, aucun n’est venu frapper à la porte
| Du côté du
provincial
Archives La Liberté
Roger Gagon, directeur de l’école communautaire, La Voie du Nord, de Thompson.
de mon bureau, répond le directeur de l’école communautaire de Thompson, Roger Gagnon. Mais le 17 septembre, nous organisons notre réunion annuelle avec le collectif de parents d’élèves. Ce sera l’occasion d’aborder le sujet. »
| Le fédéral attend
la réponse du provincial Alors que la DSFM, la direction de l’école la Voie du Nord et les parents d’élèves attendent une
Du côté du provincial, tout semble limpide : « le projet est actuellement dans la phase de conception, et il est en bonne voie, relate la ministre provinciale de l’Éducation, Nancy Allan. La construction devrait commencer au printemps avec une date d’achèvement des travaux début 2016. » Problème de communication ou politiques qui se renvoient la balle? En attendant, ce sont les enfants et les parents d’élèves qui en pâtissent. Verront-ils cette école promise voir le jour? Et une seule question dans toutes les bouches : où se fera la rentrée prochaine?
a8 | LA LIBERTÉ REVISITÉE
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Jacqueline BLAY
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La Liberté et L’éducation en français : une reLation centenaire Troisième partie : l’identité, c’est la fierté. Acculés au pied du mur par une loi scolaire dite « permissive », les parents du Manitoba français ne voient pas tout de suite les avantages potentiels de l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés. 12 ans plus tard, ils obtiennent gain de cause avec la gestion scolaire et la DSFM. Lorsque la Charte canadienne des droits et libertés est proclamée, La Liberté y voit une menace pour les libertés civiles : « Le Canada a une nouvelle constitution, une Charte des droits, etc. Cela ne veut rien dire. » (La Liberté, 20 mai 1982). Pourtant, lorsque le premier ministre, Pierre-Elliot Trudeau explique la Charte, il reconnaît d’emblée que, dans les faits, les choses ne changent pas beaucoup, mais qu’en droit, la situation est différente : « À partir de ce droit, nous pouvons, si nous le voulons, changer les faits. […] Je pense aux droits des francophones à faire instruire leurs enfants dans des écoles françaises ». Ce que le premier ministre appelle « un tas de possibilités » concerne donc directement les parents du Manitoba français, aux prises avec la loi scolaire 113. Cependant, ces parents s’arment de patience parce que la crise constitutionnelle bat son plein, laissant la communauté épuisée par 18 mois de luttes très publiques. La SFM organise alors un exercice de thérapie collective, les États généraux qui, en 1987, entendent de partout, en ville comme en campagne, une demande universelle répercutée toutes les semaines dans La Liberté : une division scolaire homogène, un réseau d’écoles françaises, la gestion scolaire quoi! Les parents se résignent à poursuivre en justice un gouvernement provincial (néo-démocrate et conservateur), qui recule devant l’article 23 : en 1993, la Cour suprême du Canada leur donne gain de cause et une division scolaire francophone. Le jugement est alors mis en œuvre de façon boîteuse, puisque la ministre de l’Éducation de l’époque, Rose Mary Vodrey, force les parents à voter sur leurs droits constitutionnels. Finalement en septembre 1994, la Division scolaire franco-manitobaine ouvre ses portes avec 20 écoles et plus de 4 000 élèves provenant de neuf divisions scolaires cédantes. Le jour de la rentrée est une journée de célébrations presque sans ombres. En effet, durant les mois qui précèdent cette rentrée scolaire, quelques communautés n’ont pas réussi à se joindre à la DSFM : Saint-Georges et Saint-Laurent le font à la dernière minute, alors que Saint-Claude et Laurier devront attendre le bon vouloir de commissaires scolaires. Dès 1994, les commissaires de la Commission scolaire franco-manitobaine (CSFM) apprennent l’exercice du pouvoir : habitués à se battre et ayant perdu l’adversaire anglophone, certains poursuivent sur leur lancée et leur philosophie de luttes. Ni La Liberté, ni Radio-Canada ne publient la grande majorité des querelles publiques, virulentes et parfois mesquines des réunions publiques de certains commissaires ou représentants : le mot d’ordre est « dans les écoles, tout va bien », alors qu’à l’interne, la situation est difficile. La DSFM connaît un départ douloureux : exacerbée par l’attitude du ministre Clayton Manness qui refuse un budget à la hauteur des besoins, dépendante des transferts de fonds des divisions scolaires cédantes, divisée politiquement entre la ville et la campagne, les petites écoles et celles de la ville, ayant tout à créer à partir de rien, y compris une identité unique, c’est finalement le renvoi de deux hauts administrateurs sous des prétextes spécieux, qui illustre le profond malaise de la DSFM, car il est même question de la diviser en deux : une division pour les régions et une autre en ville.
La Une de La Liberté, le 2 septembre 1994.
Les parents se détournent alors parfois de ce qu’ils ont tant demandé et ne se présentent ni pour voter, ni pour exercer leur droit de représentants, ni pour inscrire leurs enfants. D’autres se détournent car, comme grands-parents ou comme francophones intéressés à la gestion scolaire, ils n’ont plus ce droit de vote qu’ils avaient pourtant sous les anciens régimes scolaires anglophones. Avec le temps, la situation se calme : la DSFM déménage à Lorette, loin du regard des médias, la présidence se stabilise, l’administration et les commissaires se penchent, entre autres, sur deux dossiers dits « politiques », car Saint-Claude et Laurier ne cessent de vouloir se joindre à la DSFM. L’École Gilbert-Rosset ne voit le jour que parce que les parents n’ont jamais perdu de vue leur objectif : ouvrir une école française. Elle sera d’abord indépendante, puis en 1999, elle fera finalement partie de la DSFM. De son côté, l’École Jours de Plaine à Laurier devra attendre 2004, donc dix ans, pour ouvrir ses portes, alors que d’autres sont fondées sans avoir à lutter pour l’essentiel, c’est-à-dire la volonté politique. On ne dira jamais assez la patience et l’engagement de certains parents, qui sacrifient tant de soirées avec leurs enfants pour leur donner un système scolaire à l’image de leur identité. Le dernier maillon du domaine scolaire dans ce projet de société entamé en 1818 et de nos jours pluriel, se trouve au niveau universitaire. Le Collège de Saint-Boniface rebaptisé Collège universitaire devient finalement, en 2011, l’Université de Saint-Boniface, refermant ainsi la boucle. Responsable de former « l’élite canadienne-française »
pendant des décennies, son slogan « L’identité, c’est la fierté » résume le cœur des luttes scolaires. Son logo, en première page de La Liberté en septembre 2012, permet d’envisager un autre centenaire d’éducation en français, une suite logique de la DSFM. Ce rapide survol d’un siècle d’éducation en français effleure à peine une histoire riche en rebondissements. La Liberté a longtemps été le seul moyen de communication en français dans ce domaine. Un siècle plus tard, le besoin de communication demeure, même si les moyens sont multiples et diversifiés. La Liberté les utilise tous. Le défi de l’information à transmettre, celui de refléter les faits, les besoins et les aspirations sont les mêmes qu’en 1913, et même si le contexte politique est en faveur des francophones, il n’en demeure pas moins que « toute minorité n’a d’influence et ne compte dans la décision des gouvernants que si elle est forte. Mais la force n’est pas seulement une question d’unité. Elle se mesure au nombre et à la puissance des institutions d’une minorité. » Ainsi parlait La Liberté du 20 mai 1913. Elle ne dit pas autre chose en 2013.
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❚ FRANCOPHONIE
Le français dès l’enfance Le développement de la petite enfance, l’immigration et la Feuille de route étaient au cœur de la Conférence ministérielle sur la francophonie canadienne qui a eu lieu à Winnipeg les 4 et 5 septembre derniers. Pascale CASTONGUAY
L
beaucoup plus de succès dans les écoles ainsi que des meilleurs résultats de santé à toutes les périodes de la vie », a déclaré le premier ministre du Manitoba et ministre responsable des Affaires francophones, Greg Selinger. Celuici était l’hôte de cette conférence.
La réflexion des ministres provinciaux et territoriaux a porté sur le développement de la petite enfance en tant que facteur de la vitalité des communautés francophones. « La recherche devient de plus en plus claire. Quand on investit dans la petite enfance, ça a des retombées au cours de la vie des individus. Ils ont moins de difficulté et de problème,
Si elle n’a pu participer qu’à une partie des discussions, ça aura été suffisant pour que la présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, Marie-France Kenny, constate que le développement de la petite enfance est « une priorité » pour ces ministres. « La Conférence a les mêmes priorités que les communautés. C’est bien qu’ils viennent nous rejoindre sur des dossiers tels que la petite enfance », a-t-elle indiqué.
APF
es 4 et 5 septembre derniers, les ministres chargés des Affaires francophones dans les provinces et territoires se sont retrouvés à Winnipeg pour la 18e Conférence ministérielle sur la francophonie canadienne.
a le plaisir de vous présenter les journalistes.
photo : Thibault Jourdan
Shelly Glover et Greg Selinger ont insisté sur l’importance du français dès l’enfance.
| Plus d’immigration
francophone Des avancées ont déjà eu lieu pour favoriser l’immigration francophone au sein de la
Wilgis AGOSSA presse3@la-liberte.mb.ca
Manon BACHELOT
Daniel BAHUAUD
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Thibault JOURDAN
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francophonie canadienne, mais il reste encore du chemin à faire. « On a besoin de plus, a soutenu Greg Selinger. C’est une nécessité et un avantage d’avoir plus d’immigration francophone. Il faut reconnaître la valeur ajoutée des immigrants qui parlent français. » « C’est clair qu’on veut voir des immigrants francophones dans tous les coins de notre pays », renchérit la ministre de Patrimoine canadien et des Langues officielles, Shelly Glover. Même son de cloche pour ce qui est de la Feuille de route pour les langues off icielles du Canada 2013-2018 . « Nous avons connu des succès avec la dernière Feuille de route, mais il y a beaucoup plus de progrès à faire », a souligné Greg Selinger. Quant à Shelly Glover, elle a dit avoir « entendu clairement ses collègues indiquer qu’ils ont bien apprécié la nouvelle Feuille de route ». Marie-France Kenny, qui a été invitée à s’adresser aux ministres, en a profité pour leur transmettre un message porteur d’ouverture à la
collaboration. « Travailler avec les communautés en situation minoritaire n’enlève rien à personne. Au contraire, ça rapporte », leur a-telle rappelé. La présidente de la FCFA a bon espoir que son message ait été entendu puisqu’elle estime que « l’engagement est là » de la part des ministres. À sa première participation en tant que ministre, Shelly Glover s’est imposée comme une alliée pour la francophonie canadienne. « Elle connaît bien ses dossiers et posent des questions pertinentes. Les gens ont su reconnaître en elle quelqu’un qui est au fait des dossiers », a noté Marie-France Kenny. Cette rencontre a également été l’occasion pour les participants d’échanger sur les défis qu’ils doivent relever, ainsi que les bonnes pratiques mises en place. « Les provinces et les territoires ont tous leurs propres défis, mais ils partagent aussi des défis collectifs. Le développement de la petite enfance en est un qu’ils ont en commun », a précisé Shelly Glover. La prochaine réunion des ministres responsables de la francophonie aura lieu les 26 et 27 juin prochains, à l’Île-du-PrinceÉdouard. D’ici-là, de nouvelles pistes d’action seront proposées afin de concevoir le prochain Plan stratégique de la Conférence.
AUTREMENT www.la-liberte.mb.ca
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❚ VILLA YOUVILLE
De la place, en masse! Avec la construction d’un nouveau logement, la Villa Youville située à Sainte-Anne ouvre grandement ses portes à de nouveaux locataires. Wilgis AGOSSA presse3@la-liberte.mb.ca
ieux vaut tard que jamais. Après plusieurs années d’études et de recherches de financement, la Villa Youville de Sainte-Anne vient de s’agrandir. Elle dispose désormais d’un logement où elle peut offrir un service de soutien aux personnes âgées et semi-autonomes.
M
L’inauguration a eu lieu le 6 septembre en présence de plusieurs personnalités dont le premier ministre du Manitoba, Greg Selinger et la ministre du Patrimoine canadien et des Langues officielles, Shelly Glover. « L’attente a été longue mais cela en a valu la peine », affirme le directeur général de la Villa Youville de Sainte-Anne, Claude Lachance. « Maintenant, on a moins peur de vieillir », ironise le président du
conseil d’administration de la Villa Youville, Louis Sorin. En effet, le personnel administratif a longtemps rêvé de ce projet. Les premières ébauches ont débuté en 2002 mais c’est seulement en 2011 que le projet est entré dans sa phase active. Pendant ce temps, il a été reformulé quatre fois. « Il y avait chaque fois différentes raisons, précise le directeur général. « Au début, on avait pensé rénover le bâtiment qui existait mais finalement, ça aurait coûté peut-être plus cher, raconte-t-il. Mais en fin de compte, on a un résultat satisfaisant. » D’un coût d’environ 9 millions $, la construction de ce bâtiment a été financée par la province à hauteur de 8,5 millions $. La communauté a également mis la main à la pâte. « Nous avons obtenu 450 000 $ des membres de la communauté », rappelle le directeur général de la Villa Youville.
photo : Wilgis Agossa
Les officiels et des bénévoles de la Villa Youville lors de la coupure du ruban.
Grâce à ce logement, la Villa Youville pourra combler un besoin très important. « Ce nouvel ensemble améliorera la vie de nombreux aînés de la région et contribuera à alléger la demande croissante de solutions de logement abordable pour aînés », a souligné le premier ministre du Manitoba. « Nous avons désormais une plus grande capacité d’accueil, se réjouit Claude Lachance. Le nouveau bâtiment compte 24 appartements mais nous avons du potentiel pour 48 clients. Ceci permettra de desservir un plus grand nombre de personnes. » De plus, ce nouveau logement
offre toutes les caractéristiques nécessaires pour accommoder les personnes qui y vivront selon leurs besoins. Des chambres aux différentes aires de repos en passant par la cuisine et la chapelle, le nouveau logement offre un cadre de vie agréable et confortable. « Nous avons voulu que ceux qui y vivront se sentent comme à la maison, assure Claude Lachance. De plus, il y aura toujours un personnel qualifié sur place pour s’occuper d’eux », promet Claude Lachance. Mais le nouveau bâtiment permet surtout au personnel de la Villa Youville de ne plus rassembler
ses clients ayant différents besoin dans un même endroit. « Tout va changer. Avant, on envoyait également les personnes semiautonomes dans l’institution réservée aux soins de longues durées, déplore-t-il. « Heureusement, ce temps est désormais révolu », se réjouit-il. Le nouveau logement de la Villa Youville est prêt à accueillir. Ses portes sont ouvertes à toutes les communautés du Sud-est du Manitoba mais avant tout aux francophones. « 70 % de notre clientèle est francophone car notre institution n’est pas désignée bilingue mais francophone », conclut Claude Lachance.
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❚ DÉMISSION DE L’ARCHEVÊQUE DE WINNIPEG avec un territoire « démembré », comme le constatera avec beaucoup de chagrin le nouveau pasteur diocésain.
Est-il possible de faire marche arrière? Au printemps dernier, après 50 ans de vie sacerdotale et ayant atteint l’âge obligatoire de la retraite de 75 ans, Mgr James Weisgerber, 7e archevêque de l’archidiocèse de Winnipeg, annonçait son départ. Il demeure néanmoins en poste jusqu’à la nomination de son successeur. Cette démission intéresse les paroissiens de l’archidiocèse de Saint-Boniface et les amateurs d’histoire religieuse locale au plus haut point et pour plusieurs raisons.
Archives La Liberté
Mgr Albert LeGatt.
Jacqueline BLAY Collaboration spéciale
n effet, l’archidiocèse de Winnipeg aura bientôt 100 ans. Or, en 1916, sa création cause bien des remous dans le monde catholique manitobain.
E
En effet, il est taillé à même l’archidiocèse de Saint-Boniface, après dix ans de luttes internes entre les Irlandais de Winnipeg et Mgr Adélard Langevin, alors que le Manitoba français est la cible du gouvernement provincial libéral de l’époque de Tobias C. Norris. En six mois, le Manitoba français, secoué dans ses fondements, change radicalement de visage sur le plan scolaire et religieux. Poussée par un fort sentiment impérialiste suscité par la Première Guerre mondiale, l’administration Norris impose la scolarité obligatoire et l’anglais comme seule langue d’enseignement. D’autre part, après avoir écouté les demandes insistantes des Irlandais de Winnipeg, qui veulent des prêtres, des églises anglophones et des paroisses anglophones, le Vatican impose une division du diocèse de Saint-Boniface. Voyant dans le décès de Mgr Langevin un moment propice pour agir ainsi, le Vatican nomme l’adjoint du délégué apostolique au Canada Mgr Alfred Sinnott, archevêque de Winnipeg et Mgr Arthur Béliveau, archevêque de Saint-Boniface, mais
N’écoutant que son sens du devoir et alors que la guerre fait rage, Mgr Béliveau en compagnie du juge Louis-Arthur Prud’homme et de son fils, part en bateau rencontrer les autorités vaticanes pour tenter de les faire fléchir sur la question des frontières des deux diocèses. Les trois hommes obtiennent gain de cause partiel et les frontières révisées permettent à Saint-Boniface de conserver quelques paroisses en bonne santé économique, ainsi que plusieurs congrégations religieuses. Ils reviennent au Manitoba à temps pour appuyer la création de l’Association d’éducation des Canadiens-Français du Manitoba, dont la seule mission est son programme de résistance scolaire à l’enseignement en l’anglais, programme qui sera porté à bout de bras par les paroisses catholiques. De plus, pendant presqu’un an, Mgr Béliveau administrera les deux diocèses, en attendant l’arrivée au Manitoba de son collègue, en décembre 1916. Depuis, les relations ont été cordiales et les différents archevêques à leur tête ont travaillé ensemble. Néanmoins, tous les anciens étudiants du père Martial Caron, s.j., au Collège de SaintBoniface, connaissent ce pan de l’histoire du Manitoba français, car le père Caron était un de ceux qui souhaitaient ardemment, et demandaient ouvertement, le retour à « l’ancien diocèse de SaintBoniface ». Étant donné la conjoncture actuelle de l’Église catholique dans le monde, est-il possible au 21e siècle de penser que ces deux diocèses pourraient redevenir une seule et même entité épiscopale, notamment avec le départ de
l’archevêque de Winnipeg, Mgr James Weisgerber? Lorsqu’on pose la question au titulaire de l’archidiocèse de Saint-Boniface, Mgr Albert LeGatt, la réponse est franche : « Il y a eu des discussions dans ce sens. Tout est hypothétiquement possible. Néanmoins, l’archidiocèse de Winnipeg a presque 100 ans d’existence et une réalité anglophone beaucoup plus forte que celle de Saint-Boniface ». En effet, à Saint-Boniface, la proportion francophone se situe à 40 %, le reste étant multiculturel, avec des paroisses anglophones, vietnamiennes, coréennes, africaines, et hispaniques même. Donc, même s’il concède qu’il y aurait des avantages sur le plan pastoral, administratif ou financier, Mgr LeGatt estime que « le plus grand défi reposerait sur les épaules du diocèse de Saint-Boniface, notamment sur le plan de la langue. » Il conclut que Saint-Boniface a des avantages à demeurer en l’état actuel, « car l’évêque est géographiquement proche de ses prêtres et de ses quelques 115 000 catholiques ». Mgr LeGatt souhaite d’ailleurs que le successeur de Mgr James Weisgerber soit un collègue qui ait « les mêmes intérêts à cœur » que lui. En effet, la collaboration dans les dossiers « de l’œcumé nisme, des déclarations au sujet du respect de la vie, du ministère de la jeunesse avec des actions conjointes, de la formation au diaconat permanent », donc un ensemble d’efforts conjoints fait en sorte que deux diocèses valent mieux qu’un. Le temps a donc fait son œuvre. Note : il a été malheureusement impossible d’obtenir une entrevue de la part de l’archevêque de Winnipeg, Mgr James Weisgerber au sujet de sa retraite et de sa perspective sur ces dossiers.
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A14 | DANS NOS ÉCOLES
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DéVeloPPeMent PRofessionnel
Les mille et une astuces de la rentrée
RentRée scolaiRe
Vive le parascolaire!
Chloé Le MAO Winnipeg
Daniel BAHUAUD Winnipeg
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ui dit rentrée scolaire dit le début des activités parascolaires. et partout, dans les 24 écoles de la Division scolaire franco-manitobaine (DSFM), les élèves s’inscrivent, ou contemplent s’inscrire, aux nombreux choix culturels et sportifs que leur offre le parascolaire. « Je pratique le soccer dans une équipe communautaire, lance une élève en 8e année à l’École précieux-Sang, patricia Biaya. Mais l’école me donne la chance de pratiquer bien d’autres sports, tout en m’amusant avec mes amis d’école. » Élève en 7e année à l’École Christine-Lespérance, noah Sawchuk est du même avis. « J’ai déjà participé deux fois à la course de fond divisionnaire, mais j’ai hâte de participer aux championnats divisionnaires de volley-ball, de badminton et de basket-ball. Le volleyball m’intéresse puisque je ne l’ai jamais joué. » enseignant d’éducation physique à l’École précieux-Sang, Roland Maître dit l’attrait des sports parascolaires. « il y a des bénéfices pour la santé, bien sûr, mais aussi sur le plan social, rappelle-t-il. Les amitiés forgées et le sens d’appartenance à une équipe ont un impact réel et positif sur les élèves. » Côté culturel, les élèves ont hâte de participer aux nombreux spectacles, boîtes à chansons et pièces de théâtre que leur réserve la nouvelle année scolaire. « L’an dernier, le Centre scolaire Léo-Rémillard (CSLR) a organisé un cirque, explique une finissante du CSLR, Maryse gagné. J’ai tellement aimé y participer que, lorsque j’ai appris que l’école allait monter une deuxième édition du cirque, j’ai tout de suite voulu faire partie de l’équipe organisatrice. » Même son de cloche chez sa camarade de classe, nadège pulgar-Vidal. « Le parascolaire nous permet de développer notre créativité, et ce dans tous les sens du mot, affirme-t-elle. Lors du premier cirque, j’ai participé à l’écriture du scénario, et j’ai également contribué à la création des costumes. Mais la créativité ne s’arrête pas là. L’organisation d’un spectacle d’envergure est un acte de créativité en soi. » enseignant de musique au CSLR, et responsable de la coordination du cirque, nathanaël Wsiaki abonde dans le même sens. « Le parascolaire permet de découvrir un talent insoupçonné, ou encore de développer un talent en devenir, indique-t-il. L’an dernier, chaque élève à contribué un talent nouveau et unique, que ce soit à titre de clown, de danseur, de compositeur ou encore de concepteur des costumes ou du jeu des lumières. « Les élèves ont également développé leurs habiletés en leadership, poursuit-il. ils ont préparé un plan d’ensemble, suivi d’un horaire des répétitions. et ils ont dû composer avec les conflits d’horaire et les autres imprévus. Ce sont là des habiletés transférables qui serviront bien longtemps après qu’ils auront quitté l’école. »
louise leg
al-Perrin,
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photo : C hloé Le M ao
Roméo-Da
llaire.
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uelques jours avant la rentrée officielle des classes, l’École Roméo-Dallaire rouvrait déjà ses portes. en effet, c’est au sein de cet établissement que s’est déroulé, le jeudi 29 août, la journée d’orientation des nouveaux enseignants de la Division scolaire franco-manitobaine (DSFM). Un évènement organisé pour une reprise en douceur où partage et bons conseils étaient à l’honneur. ils étaient ainsi 25 participants, inconnus de la DSFM pour certains, anciens professeurs pour d’autres, à suivre cette formation de pré-rentrée. Trois membres de l’équipe de la DSFM, Louise gauthier, directrice des ressources humaines, Louise Legal-perrin, directrice de la programmation, et Christelle Waldie, directrice des service aux élèves, ont ainsi répondu présentes pour permettre aux participants de démarrer au mieux l’année scolaire.
Quand le professeur se fait élève Leçons de pédagogie, démarches administratives, apprentissage de l’histoire de la DSFM, discussions autour des besoins des jeunes, telles ont ainsi été les nombreuses thématiques abordées à l’issue de cette journée. « On essaie en particulier de familiariser l’équipe enseignante à la technologie, précise Louise gauthier. par exemple, la DSFM prête un ordinateur portable à chaque nouvel enseignant car c’est un outil de travail devenu indispensable aujourd’hui. La technologie est présente partout, nous cherchons à l’intégrer le mieux possible dans les écoles. » pour nathalie Slavik, l’une des participantes qui enseigne depuis la rentrée à l’École Communautaire Saint-georges, une telle expérience était la bienvenue. Après une longue pause de 14 ans consacrée à s’occuper de ses enfants, cette ancienne professeure retourne sur la piste. « Cette journée m’a permis de renouer contact avec le milieu scolaire, confie-t-elle. J’ai pu me souvenir de tout ce que ça représente et me rappeler que l’enseignement est vraiment ma voie. « et puis surtout, ça nous permet de rencontrer d’autres enseignants et de partager nos méthodes de travail, nos petites astuces, ajoute-t-elle. Ce serait dommage de garder pour nous ce qui fonctionne, là c’est l’occasion d’échanger tout ça. » Aux yeux de Louise Legal-perrin, l’intérêt de cette journée va encore au-delà. « C’est un évènement essentiel pour débuter l’année scolaire, explique-t-elle. Cela permet non seulement de diminuer l’anxiété coutumière de veille de rentrée de classes, mais cela permet aussi de sortir de son isolement. Quand on enseigne dans une école francophone d’un petit village, c’est important de voir qu’on n’est pas seul. On est là pour créer ce sentiment d’appartenance. » « Au fond, cette journée, c’est notre façon de souhaiter la bienvenue à notre nouvelle équipe », conclut Louise gauthier.
PUBLI-REPORTAGE
DANS NOS ÉCOLES | A15
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collèGe louis-Riel
Retour aux sources
Sophie Morham
Daniel BAHUAUD SAinT-BOniFACe
8e année École Précieux-Sang
CITATION DE LA SEMAINE « J’adore le parascolaire. L’an dernier, lors du Festival Théâtre Jeunesse, j’ai contribué aux décors de notre pièce. C’était une méga-production très engageante sur le plan créatif et social, préparée par les élèves de la 7e et de la 8e année. En plus, nous avons décroché la première place! » aud aniel Bahu photo : D
al.
Hitesh Rav
L
orsque l’enseignant Hitesh Raval a quitté le Collège Louis-Riel (CLR), en 1997, pour se lancer vers de nouveaux horizons professionnels, il ne s’imaginait pas qu’il allait y revenir, et à titre de nouveau directeur adjoint!
« C’est un véritable retour aux sources, déclare Hitesh Raval. Le CLR était ma toute première école à titre d’enseignant, puisque j’y suis arrivé en 1990, peu après l’obtention de mon Baccalauréat en éducation. J’étais prof de mathématiques. Au CLR, j’ai également eu le privilège de coordonner un programme en communications. J’aimais beaucoup les élèves et l’ambiance. Mais je voulais aussi connaître d’autres milieux pédagogiques, tant ruraux qu’urbains. » en effet, Hitesh Raval a non seulement été directeur adjoint de l’École pointedes-Chênes et directeur de l’école élémentaire Bannatyne, dans la Division scolaire St. James, il a également été directeur général de la Division scolaire prairie Spirit (DSpS), dans le Sud-Ouest de la province. « C’était une expérience fascinante de pouvoir voir aux besoins des élèves en région, confie-t-il. Surtout que les 33 écoles de cette division étaient passablement hétérogènes. il y avait plusieurs écoles autochtones et 13 écoles dans des colonies d’huttérites.
« Je suis fier d’avoir fait du recrutement international en Asie, en europe et en Amérique latine lors de mon séjour à la DSpS, puisque je suis d’origine burundaise, explique-t-il. Ma famille est arrivée au Canada en 1975, alors je connais fort bien les besoins de nos nouveaux arrivants. en fait, ma famille a joué, pour ainsi dire, un rôle plutôt avant-gardiste, puisqu’à l’époque, les Franco-Manitobains n’avaient pas encore accueilli beaucoup de familles africaines. À l’ancien Collège secondaire de Saint-Boniface, que j’ai fréquenté, seulement six des quelque 850 élèves francophones étaient d’origine étrangère. en 2013, la migration du Sud vers le nord n’a jamais été aussi évidente. et elle contribue grandement à la richesse du CLR actuel. « La richesse du CLR, c’est aussi son personnel dévoué, conclut-il. et ça fait du bien de pouvoir travailler à nouveau avec plusieurs anciens collègues, tout en découvrant de nouveaux enseignants. Ça fait du bien de rentrer chez soi, à la Division scolaire franco-manitobaine. »
AVIS AUX DIRECTIONS, PERSONNEL ET PARENTS DE LA DSFM Vous voulez faire la promotion de vos évènements scolaires? C’est facile! Vous n’avez qu’à faire parvenir l’information au 237-4823, poste 211, ou à ecoles@la-liberte.mb.ca avant 12 h le jeudi précédant la date de parution. Les pages Dans nos écoles sont une réalisation de La Liberté en collaboration avec les professionnels et les élèves de la Division scolaire franco-manitobaine (DSFM). www.dsfm.mb.ca
À noter
pour une liste complète des activités de la DSFM, consultez notre calendrier en ligne au www.dsfm.mb.ca.
ACTIVITÉS SCOLAIRES
CSM
Camp Anacrouse, 7e et 8e, 19-21 septembre international peace garden, Boissevain
Réunion de la Commission scolaire franco-manitobaine 25 septembre, 19 h, bureau divisionnaire, Lorette
Sondage des anciens de la DSFM de 1997 à 2007 Date limite de participation : 15 septembre Tirage d’un ipad mini parmi les participants www.dsfm.mb.ca
DANS LA COMMUNAUTÉ La Chicane électrique, 13 septembre, 20 h Centre culturel franco-manitobain, salle Jean-paul-Aubry, www.ccfm.mb.ca
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ACTUALITÉS | A17
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❚ ÉDUCATION
Un appui pour les profs Afin de venir en aide à leurs anciens collègues, les membres de l’Association des Éducatrices et Éducateurs manitobains à la retraite ont mis sur pied un nouveau fonds de bourse. Daniel BAHUAUD redaction@la-liberte.mb.ca
Association des Éducatrices et Éducateurs manitobains à la retraite (ÉMR) a créé, au cours de l’été, un fonds de bourses dans le domaine de l’éducation, dont le but sera d’appuyer les enseignants voulant réaliser des projets spéciaux avec leurs élèves, ou encore ceux qui veulent poursuivre leurs études au niveau post-baccalauréat.
L’
« Le Fonds des ÉMR a officiellement vu le jour le 25 juillet dernier, alors que nous avons signé une entente avec l’organisme Francofonds, explique le coordonnateur du sous-comité du Fonds des ÉMR, Gérard Lécuyer. Mais l’idée circule depuis l’assemblée annuelle des ÉMR de 2011, où il a été suggéré que nous devrions chercher des moyens concrets d’appuyer les enseignants toujours en salle de classe. » Par conséquent, le sous-comité a
été mis sur pieds, qui a ensuite offert une série de propositions à l’assemblée annuelle de 2013, en avril. « Avec l’aval de nos quelque 200 membres, nous avons développé notre plan d’action et les critères entourant l’obtention d’un appui financier », explique Gérard Lécuyer. Ainsi, le Fonds des ÉMR a pour but de soutenir l’avenir de l’éducation en français au Manitoba, en offrant des bourses à un enseignant qui a l’intention de poursuivre des études au deuxième cycle, ou qui vise à entreprendre la création d’un projet éducatif répondant à un besoin spécifique dans les programmes de français langue première ou langue seconde, ou encore qui veut mettre sur pied un projet éducatif répondant à un objectif spécifique par rapport à l’éducation en français. Membre des ÉMR, Roger Legal estime que le nouveau fonds est « une idée géniale ». « Les éducateurs qui assurent notre relève ont besoin d’accéder à des ressources de divers
photo : Gracieuseté l’Association des Éducatrices et Éducateurs manitobains à la retraite
Denis Clément, Gérard Lécuyer, Bernard Gagné et Antoine Gagné signent, le 25 juillet dernier, l’entente avec Francofonds qui a donné vie au Fonds de l’Association des Éducatrices et Éducateurs manitobains à la retraite.
types pour réussir dans leur vocation, déclare-t-il. Le Fonds ÉMR leur permettra d’avoir un appui dans l’obtention de ces ressources. » Pour sa part, l’ancien enseignant Guy Gagnon y voit un moyen d’appuyer le développement professionnel. « Il est important que tout enseignant engagé envers l’éducation en français puisse bénéficier pleinement des opportunités pédagogiques et professionnelles offertes par ce fonds. » « Reste maintenant le défi de faire connaître le fonds à toute la
communauté, ajoute le président des ÉMR, Denis Clément. Notre objectif est de rendre le Fonds ÉMR accessible aux enseignants dès que possible. Or, pour faire cela, il faut obtenir la somme de 25 000 $. Alors nous rencontreront autant d’organismes et d’associations professionnelles en éducation que possible. » En outre, les ÉMR lancent l’invitation au grand public de prêter main-forte aux enseignants. « Les parents, grands-parents et amis de nos élèves connaissent l’importance et la valeur d’un enseignant appuyé et
épanoui, affirme Denis Clément. J’espère qu’ils se joindront à notre cause. » Pour obtenir des renseignements ou pour contribuer au Fonds des ÉMR, visiter le http://members.shaw.ca/emr/.
❚ BILINGUISME
Le français utilisé au conseil municipal e français a résonné lors du dernier conseil municipal de la ville de Winnipeg, qui s’est déroulé le 17 juillet. Cela faisait au moins sept ans que le français n’avait pas été utilisé, aucune règle n’existant réellement concernant l’usage de cette langue mise à part le fait qu’elle est autorisée et que toute personne qui souhaite s’exprimer dans cette langue a le droit de le faire. Reste que, si le conseiller le stipule avant la rencontre, une traduction instantanée sera fournie lors de celle-ci.
L
Brian Mayes,le conseiller municipal de Saint-Vital, a posé une question dans la langue de Molière au conseiller de Saint-Boniface, Daniel Vandal. Celle-ci portait sur le projet du pont piétonnier qui devrait relier Saint-Vital à l’Université du Manitoba. « Les autres conseillers municipaux ont été très surpris, s’amuse Brian Mayes. Ils n’ont pas demandé de traduction parce que c’est allé trop vite. Dan Vandal m’a répondu en français. » Brian Mayes, en tant que conseiller responsable pour la coordination des services en français de Winnipeg, a tenu à s’exprimer dans cette langue « symboliquement, pour démontrer son importance, Saint-Boniface étant le plus grand quartier francophone de Winnipeg ». Le français pourrait à nouveau retentir dans la salle du conseil municipal à l’avenir, Brian Mayes envisageant de « peut-être continuer à s’adresser en français à Dan Vandal sur certains sujets, mais pas à chaque rencontre ». T. J.
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Le professionnel des arts martiaux mixtes, Louis Fisette est l’un des 16 combattants a avoir participé à l’émission de téléréalité américaine Ultimate Fighter. Diffusée chaque semaine depuis le 4 septembre, l’émission couronnera le combattant ultime.
B7 Une semaine poUr la paix La semaine de la paix sera célébrée dans le monde du 15 au 21 septembre. À cette occasion, Winnipeg accueillera plusieurs évènements tels qu’une conférence de la Vietnamienne Kim Phuc ou encore une activité pour enfants organisée par France Adams.
B11
y CULTUREL y ❚ CINÉMA
Kinéastes Cinémental lance en 2013 un nouveau volet dans sa compétition de courts-métrages, Kino-Manitoba, qui mise sur la réalisation en un temps limité. Camille HARPER-SÉGUY
besoin de présenter un pré-projet de film dans leur candidature.
our sa 22e édition qui se déroulera en octobre 2013, le festival francomanitobain de cinéma, Cinémental, lance une nouvelle activité dans le cadre de sa Compétition Courts-Métrages du 11 au 18 octobre prochain, Kino-Manitoba.
« En fait, c’est le vendredi soir que chaque équipe participante va tirer son thème d’un chapeau, explique Béatrice Gaudet. Tout le monde partira donc à égalité pour développer leur histoire, leur genre, ou encore trouver le titre, les comédiens et les intervenants si besoin. Il y aura un thème par équipe car on voulait avoir une grande diversité de résultats.
P
« Kino est une structure qui existe depuis longtemps déjà, notamment au Québec et en Europe, mais c’est nouveau au Manitoba, explique la coordonnatrice de la Compétition Courts-Métrages et de Kino-Manitoba à Cinémental, Béatrice Gaudet. Le principe est que des équipes de trois personnes maximum auront 48 heures pour produire un film de 30 secondes à deux minutes, en français. C’est un peu du speed-filming! »
« Ce sera intensif, les kinéastes risquent de ne pas trop dormir pendant 48 heures car ils penseront trop à leur projet, mais ce sera vraiment le fun, promet la coordonnatrice. C’est motivant de pouvoir montrer de quoi on est capables en 48 heures par intérêt pour la création! Elle ajoute que « les kinéastes devront se parler en français lors de l’atelier car le but de notre atelier est de développer le marché de la réalisation en français ».
| Coup de pouce Ouvert à tous niveaux dans la réalisation de films, à condition d’avoir 18 ans ou plus et d’être en mesure d’apporter son propre matériel de tournage et de montage car il ne sera pas fourni par Cinémental, Kino-Manitoba espère avant tout motiver les réalisateurs amateurs francophones et francophiles du Manitoba. L’atelier aura lieu du 11 au 13 octobre pour une diffusion le 18 octobre. (1) « On voulait développer une activité qui engagerait davantage ces réalisateurs amateurs sur la voie de la réalisation, confie Béatrice Gaudet. Souvent, il faut les pousser à se dépasser. Leur intérêt est là, mais ils ont besoin d’un coup
photo : Camille Harper-Séguy
Béatrice Gaudet est la coordonnatrice de Kino-Manitoba, une nouvelle activité de Cinémental.
de pouce pour embarquer dans un projet. « C’est l’objectif de Kino-Manitoba, qui va les forcer à réaliser quelque chose en 48 heures, se réjouit-elle. Moi-même réalisatrice, je sais bien que sans projet ni date d’échéance, on ne fait pas nos films. » Béatrice Gaudet assure toutefois que si Kino-Manitoba est accessible aux réalisateurs amateurs, « on est aussi ouverts aux réalisateurs plus confirmés car quel que soit notre niveau, ça reste toujours un grand défi de faire un film en 48 heures! Tout dépend de l’équipe qu’on choisit
pour s’entourer. Souvent, c’est ça qui fait ou non le succès. Un bon travail d’équipe est très important ».
| Tout en 48 heures Pour la première année de Kino-Manitoba, Cinémental prévoit limiter l’atelier à huit équipes, sélectionnées selon leur intérêt et leur motivation à participer à un tel projet. Les membres des équipes, surnommés pour l’occasion des kinéastes, n’ont toutefois pas
Les huit courts-métrages réalisés lors de Kino-Manitoba seront ensuite présentés le 18 octobre lors de la soirée Compétition Courts-Métrages de Cinémental. Les juges et le public éliront chacun le meilleur film selon eux. « Le ou les films gagnants seront ensuite diffusés pendant un an sur notre site Internet, avec probablement des entrevues en vidéo des équipes sur leur expérience de Kino-Manitoba », conclut Béatrice Gaudet. (2) (1) Candidatures à déposer avant le 19 septembre 2013. Info. et formulaire d’inscription sur www.cinemental.com ou au 204 489-4479. (2) www.cinemental.com.
B2 | CULTUREL
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❚ COMÉDIE MUSICALE
Arielle renaît des eaux Après le succès de l’an dernier, la comédie musicale Arielle montée par la troupe de théâtre de l’Université de SaintBoniface, refait surface les 13, 14 et 15 septembre. Manon BACHELOT presse2@la-liberte.mb.ca
eulement trois représentations? », c’est la critique qui a été adressée aux Chiens de soleil, la troupe de théâtre de l’Université de Saint-Boniface pour la présentation de leur comédie musicale Arielle. La solution? Arielle reverra le jour les 13, 14, et 15 septembre.
«S
« Comment contenter tout le monde et surfer sur la vague? », se
demande Yan Dallaire, metteur en scène de la pièce musicale et coauteur de celle-ci avec une étudiante en arts, Marie-Anne Hofer. Le Roi Lion, Pocahontas, la Petite Sirène, un cocktail de dessins animés de Walt Disney en 12 chansons, conçu par une trentaine de personnes des éclairagistes aux maquilleurs en passant par les comédiens et musiciens. Un véritable succès pour la troupe qui avait fait salle pleine les 21, 22 et 23 mars 2012 avec plus de 300 entrées. « D’habitude lors des activités de la rentrée, on présente le théâtre Chiens de soleil sur papier dans le
photo : Gracieusetés Service Animation Culturelle
Quatre comédiennes sur les 30 personnes composant la troupe de la comédie musicale Arielle : Mariève La Flèche, Rachelle Rocque, Arielle Morier-Roy et Chloé Carpenter.
hall. Pour la rentrée 2013 on s’est dit que l’on pouvait remonter Arielle et faire d’une pierre deux coups. À la fois permettre à ceux qui n’ont pas
pu assister à la comédie musicale en mars de s’y rendre, et aussi présenter notre travail sur scène, afin d’inciter les jeunes à joindre la troupe cette année », poursuit-il. Un seul problème : rassembler de nouveau la troupe et trouver des remplaçants pour les absents. Un moyen aussi « de conclure ce beau projet où tout le monde s’est investi avec son cœur et ses tripes », raconte Yan Dallaire. Pour certains, Arielle est leur première comédie musicale, comme Émilie Chartier, violoniste. « Je me suis engagée car l’idée initiale du projet était intéressante, dit-elle. J’ai pu développer ma présence sur scène. C’était assez de travail musical, mais ça a valu la peine. Le projet final a surpassé mes attentes. » D’autres sont des habitués des planches, des professionnels en devenir, comme Joël Guénette, qui joue le rôle de Al, le mauvais garçon, potentiel amoureux de la princesse Arielle. « J’ai déjà joué dans quelques comédies musicales comme Children of Eden, Extravaganza! ou Lavalléeville. J’ai complété un bac en théâtre à l’Université d’Ottawa. Je me suis
engagé pour m’amuser et exercer un peu mes muscles de comédien », raconte-t-il. Un processus créatif et de travail bien différent des habitudes de Joël Guénette. « Le projet n’a pas du tout été ce que j’avais imaginé. J’ai du approcher le projet en m’adaptant à de nouveaux styles, ce qui était un défi intéressant », rapporte le jeune homme. Et s’il en avait l’occasion, il serait « ravi de participer à d’autres comédies musicales à Winnipeg, et surtout à Saint-Boniface. Un jour, j’aimerais convaincre le Cercle Molière de monter l’adaptation de Jacques Brel de l’Homme de la Mancha, et je me battrai sauvagement pour le rôle de Sancho ». Pas de comédie musicale proposée cette année par les Chiens de soleil. Mais une dizaine de projets : des lectures et des pièces de théâtre, dont deux nouvelles mêlant des semi-professionnels du Cercle Molière et des étudiants amateurs qui se produiront en novembre et en mars prochains.
Bonjour! Je m’appelle Alexie Tytgat Beaudoin et je suis née le 1er décembre 2011. J’ai eu le grand bonheur d’initier mon Papa et ma Maman, Damien et Stéphanie, au beau statut de « parents »! Ils font un merveilleux travail car je suis heureuse comme un petit pinson. J’aime rire et chanter et jouer dehors en suivant ma Maman ou mon Papa dans notre grande cour et quelquefois par jour me coller dans le creux de leur cou et sucer mon pouce. Je fais aussi la joie de mes grands-parents Lorraine et (feu) Alex, Raymond et Gisèle, Pierre et Evelyne, mes arrièregrands-mères Moniot et Grégoire ainsi que toute ma grande famille de parenté.
CULTUREL | B3
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❚ CHEMIN CHEZ NOUS
En toute intimité La nouvelle saison de Chemin chez nous reprend dès le 19 septembre. Deux Franco-Manitobaines se préparent à cette aventure qui les conduira jusque chez vous. Wilgis AGOSSA presse3@la-liberte.mb.ca
La Maison Gabrielle-Roy : 10 ans au cœur de sa communauté!
D
u 19 septembre au 21 mai prochain, une douzaine d’artistes francophones
vont parcourir l’Ouest canadien dans le cadre du concept de concerts à domicile Chemin chez nous. Pour la première fois, l’organisme de la musique francophone du Manitoba, le 100 Nons est aux commandes des opérations.
photo : Wilgis Agossa
Le responsable de la programmation du 100 Nons, Joseph Péloquin-Hopfner se prépare à la nouvelle saison de Chemin chez nous.
Chemin chez nous est un
Gabrielle Roy : écrire en français Gabrielle Roy a toujours rêvé d’écrire et elle commence par le faire, en anglais au Manitoba. Lorsqu’elle se penche de nouveau sur cette option de carrière, elle se trouve en Angleterre. Elle envoie quelques articles en France et, surprise, ils sont retenus. C’est alors que Gabrielle doit décider : écrire en français ou en anglais et elle choisit sa langue maternelle. Elle explique dans son autobiographie La détresse et l’enchantement les raisons qui ont dicté son choix : Pour moi qui avais parfois pensé que j’aurais intérêt à écrire en anglais, qui m’y étais essayée avec un certain succès, qui avais tergiversé, tout à coup il n’y avait plus d’hésitation possible : les mots qui me venaient aux lèvres, au bout de ma plume, étaient de ma lignée, de ma solidarité ancestrale. Ils me remontaient à l’âme comme une eau pure qui trouve son chemin entre des épaisseurs de roc et d’obscurs écueils. Nul doute que ses ancêtres et tous les chefs de file qui prêchaient depuis 1916 la beauté de la langue française, son importance pour l’identité individuelle et collective auraient sauté de joie de savoir que les « leçons » de civisme canadien-français avaient porté. Nul doute aussi que les efforts des Sœurs des Saints Noms de Jésus et Marie, les enseignantes de la jeune Gabrielle Roy ont trouvé en elle un terreau fertile qui deviendrait un trésor national. Jacqueline Blay pour la Maison Gabrielle-Roy : 10 ans au cœur de sa communauté!
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concept qui permet aux artistes de présenter des mini concerts dans les maisons ou dans des endroits intimes dans différentes communautés du Manitoba mais aussi en Saskatchewan et en Alberta. « L’idée est de créer de l’emploi pour les artistes mais aussi de donner la chance aux personnes qui vivent dans des régions reculées d’avoir accès à des artistes de qualité », explique le responsable de la programmation du 100 Nons, Joseph Péloquin-Hopfner. Un concept qui met en valeur la culture. « Le but est de représenter la diversité culturelle du Canada », ajoute-t-il. Pour cela, le 100 Nons travaille depuis plusieurs mois afin d’assurer la réussite de la saison. Pour sa première expérience, les choses se placent plutôt bien. « Quand l’organisme Home Routes nous a confié la gestion du dossier, on ne savait pas trop ce qui allait se passer mais c’était un réel honneur pour nous, affirme Joseph Péloquin-Hopfner. « C’est un début intéressant, poursuit-il. Avec la sagesse de Home Routes, tout est maintenant sous contrôle. » Les artistes sont sélectionnés, la programmation est faite et la saison prête à commencer. « Tous les artistes connaissent leurs dates et sont prêts à se mettre en route pour aller chez vous », annonce Joseph Péloquin-Hopfner. Au total, 12 artistes feront le tour de l’Ouest canadien pendant les six prochains mois. C’est l’artiste Alexandre Belliard qui ouvrira le bal des spectacles à domicile. Originaire du Québec, il raconte et chante l’histoire des communautés
qu’il visite. « C’est vraiment un artiste à voir! lance Joseph Péloquin-Hopfner. Il est très drôle et a un don pour raconter les histoires. D’ailleurs, avant sa tournée, il offre un spectacle de lancement de son disque au Musée de Saint-Boniface. « Tous les artistes de la saison sont très talentueux », poursuit-il. Parmi eux, deux FrancoManitobaines font partie de la programmation de la saison 20132014. La première, Micheline Girardin entame sa tournée le 2 avril au Manitoba et en Saskatchewan. Depuis plusieurs années, cette chanteuse a côtoyé la scène musicale mais, récemment elle a découvert une passion pour la chanson française. Dans ces spectacles à domicile, Micheline Girardin passera donc en revue des œuvres des chanteurs français comme Edith Piaf, Jacques Brel et Barbara. De son côté, la FrancoManitobaine, marijosée qui sera en spectacle du 31 janvier au 14 février en Alberta et en Saskatchewan, donnera l’occasion à ses spectateurs de découvrir des titres de son premier album qui est en préparation. « La tournée de marijosée se fera dans le cadre du lancement de son album », indique Joseph Péloquin-Hopfner. Cette année, le 100 Nons envisage aussi faire profiter de l’expérience Chemin chez nous à un plus grand nombre de personnes. « Nous travaillons pour entreprendre le parcours Ontario Québec, confie le responsable de la programmation du 100 Nons. Nous espérons y arriver. »
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B4 | CULTUREL
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CARTE par Charles Leblanc
blanche
PROBLÈME N° 375
Quelques écrivains autochtones
J
e me souviens qu’à l’âge de dix ans environ, j’ai rencontré un nouveau voisin (M. Simon) et sa famille, qui vivaient sur la même rue que nous. Je me souviens qu’il était très sympathique, mais qu’il avait l’air différent. Il faisait partie de ce qu’on n’appelait pas encore les Premières Nations. Il était Indien et il vivait à Laval-desRapides au milieu d’une population exclusivement blanche à l’époque. J’ai compris plus tard qu’il voulait se fondre dans une autre identité que la sienne.
RÈGLES DU JEU : RÉPONSE DU N˚ 374
Vous devez remplir toutes les cases vides en plaçant les chiffres de 1 à 9 qu’une seule fois par ligne, une seule fois par colonne et une seule fois par boîte de 9 cases. Chaque boîte de 9 cases est marquée d’un trait plus foncé. Vous avez déjà quelques chiffres par boîte pour vous aider. Ne pas oublier : vous ne devez jamais répéter plus d’une fois les chiffres de 1 à 9 dans la même ligne, la même colonne et la même boîte de 9 cases.
M O
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R O
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S
PROBLÈME N° 744
9- Qui ont subi une acide et aigre. – opération chirurgicale. – Décision volontaire Matériau formé de Préposition. – mettant fin à une lamelles de bois Interjection. délibération. assemblées par collage. 10- Dirigeas vers le haut. – 12- Ville d'Italie. – Grandes voies urbaines. Passe sur lui un Instrument de musique. – Hymne guerrier. vêtement pour voir s’il Salle des officiers. – convient. VERTICALEMENT Renaît. 11- Cordes, lanières. – 1- Plaintes prolongées et Infinitif. – Enzyme. Semblable en nature. accompagnées de Physicien français, né 12- Greffées. – Se dit d'une gémissements. en 1904. – Femme forme de langue qui est 2- Apparues (se sont...). – quelconque. en usage, dont on se Eut avec soi. Personnes, individus. – sert habituellement. 3- Possessif. – Insignes Personnel. – liturgiques. Préposition. RÉPONSES DU N° 743 Volcan actif du Japon. – 4- Met en silo. – Passée sous silence. Effervescence. – 5- Bouquiné. – Possessif. Préposition. – Perçus. Quadrilatères. De même. – Eusses à 6- Petit loir gris. – Reluquera. la main. 7- Préposition. – Roche État d'une personne ayant subi un broyage oisive. – Exercé une tectonique intense. influence. 8- Peigne de nouveau. Doublée. – D'un goût
HORIZONTALEMENT 1-
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Nous étions au début des années 1960. Les Autochtones du Québec ne parlaient pas fort et on oubliait même leur existence, alors qu’il y avait des réserves près de Montréal et de Québec. Certains d’entre eux, comme M. Simon, avaient choisi de s’assimiler. Je ne connais pas la situation manitobaine au début des années 1960, mais nous pouvons tous constater que, depuis cette époque, les Autochtones de ce pays ont élevé la voix pour dénoncer la situation plus ou moins désespérée de plusieurs réserves, faire avancer leurs revendications territoriales dans le respect des traités qu’on a conclus avec eux il y a 150 ans et mettre fièrement de l’avant leur identité, leur culture (1) et leur apport à ce pays. Bien que la plupart des Canadiens connaissent quelques éléments de la culture autochtone, un volet important est pratiquement inconnu : sa littérature. En français, deux livres ont été publiés depuis vingt ans sur l’histoire de cette littérature, soit Histoire de la littérature amérindienne du Québec (L’Hexagone, 1993) de Diane Boudreau et Littérature amérindienne du Québec. Écrits de langue française (Hurtubise HMH, 2004) de Maurizio Gatti. Ce sont des anthologies qui veulent donner un portrait d’ensemble de ce qui s’écrit en français. Le premier livre recensait
25 livres écrits par 18 auteurs, dont les plus connus sont Bernard Assiniwi (conteur, romancier) et Sylvie-Anne SiouïKapesh (dramaturge). Les textes les plus nombreux sont inspirés des mythes et des légendes issus de la tradition orale. Le propos est essentiellement identitaire. La deuxième anthologie recense plus de 60 titres. C’est donc dire qu’il y a eu une expansion en une dizaine d’années. Et ce n’est pas fini. Gatti souligne que la littérature autochtone existe, mais qu’elle demeure fragile. Quelques maisons d’édition ont une section autochtone (p. ex., Éditions Cornac), mais, à ce que je sais, il n’y a toujours pas de maison d’édition francophone consacrée aux écrits autochtones. Il y a toutefois des écrivains, dont le poète Jean Sioui, aussi formateur au Centre de Banff et animateur d’ateliers d’écriture, qui a publié aux Éditions Cornac (Québec) et aux Écrits des forges (TroisRivières), et la poète Joséphine Bacon, aussi réalisatrice de films documentaires et parolière de Chloé Sainte-Marie. Dans le Canada anglais, on a été témoin plus ou moins de la même évolution. Plusieurs écrivains sont apparus au cours des trente dernières années et certains ont même été traduits en français. C’est de deux d’entre eux dont je veux vous parler. L’auteur autochtone le plus connu au Canada est l’auteur dramatique Tomson Highway, écrivain cri né à Brochet (Manitoba) en 1951. C’est en 1986 que la pièce The Rez Sisters (Les reines de la réserve) est créée à Toronto. J’ai vu la pièce à Winnipeg quelque temps après. Elle traite des espoirs et des rêves d’un groupe de sept femmes qui veulent participer au « Biggest Bingo in the World ». Mélangeant comédie et tragédie, naturalisme et onirisme, christianisme et spiritualité, la pièce a été un choc salutaire. En 1989, c’est Dry Lips Ought to Move to Kapuskasing (traduit en français par Jean-Marc Dalpé,
a le plaisir de vous présenter les journalistes.
Prise de Parole, 2009), l’autre côté de la médaille si on peut dire. C’est l’histoire d’un groupe de sept hommes de la même réserve qu’avant qui rêvent de devenir des étoiles du hockey. Highway a également écrit un roman publié en 1998, Kiss of the Fur Queen (Champion et Oneemeetoo, traduit en français par Robert Dickson, Prise de Parole, 2004). C’est l’histoire de deux jeunes Cris du nord du Manitoba, deux frères qu’on arrache à leur famille pour les enfermer dans un pensionnat, où il leur arrive les choses dont on a entendu parler dans les journaux et aux audiences de la Commission de vérité et de réconciliation, mais où, sous la protection de la mythique Reine des fourrures, ils réussissent à s’épanouir quand même. Un autre écrivain autochtone, cette fois-ci Métis, a commencé à se faire connaître au Canada, aux États-Unis et en Europe. Joseph Boyden est né en 1966 dans le nord de l’Ontario. Il a publié un recueil de nouvelles, Born with a Tooth (Là-haut vers le Nord, Albin Michel, 2006), et deux romans, Three Day Road (Le chemin des âmes, Albin Michel, 2006) et Through Black Spruce (Les Saisons de la solitude, Albin Michel, 2009). Le premier roman raconte l’histoire de deux amis, devenus francs-tireurs dans l’armée canadienne au cours de la Première Guerre mondiale, de leurs exploits au front et de leur retour au Canada, ainsi que de leurs corps physiquement et psychologiquement brisés. Le deuxième raconte l’histoire de Will, un ancien pilote de brousse qui est dans un coma. On apprend ce qui l’a amené à cet état et ce qui pourra l’en sortir. Bonne lecture! (1) J’emploie le mot « culture » au singulier, alors qu’on pourrait argumenter que chaque groupe d’Autochtones (Premières Nations, Métis ou Inuits) a créé sa propre culture, fondée sur ses propres conditions de vie. Je veux parler de ce qui les fait se ressembler.
Wilgis AGOSSA presse3@la-liberte.mb.ca
Manon BACHELOT
Daniel BAHUAUD
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Thibault JOURDAN
Chloé LE MAO
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❚ RADIO COMMUNAUTAIRE
Ondes dissonantes Le vendredi 30 août, la voix de Youssef Aroub résonnait pour la dernière fois sur les ondes d’Envol 91 FM. Un départ qui pose de nombreux soucis pour cette radio communautaire. Chloé LE MAO presse5@la-liberte.mb.ca
est officiel : Youssef Aroub quitte la radio Envol 91 FM pour déployer ses ailes dans un espace plus grand : Montréal. Après quatre années de bons et loyaux services auprès de la radio communautaire, cet animateur converti s’en va en effet poursuivre sa carrière d’ingénieur à Rolls-Royce Montréal. Il voit aussi ce
C’
déménagement comme une occasion de s’immerger dans l’empire médiatique québécois. « Là-bas, c’est beaucoup plus dynamique qu’à Winnipeg, confie le jeune homme. Au niveau musical par exemple, il y a beaucoup plus de groupes, de fonds et de chaînes de distribution. C’est un marché de la musique immense et diversifié. » Mais si ce bouillonnement culturel fait le plaisir des uns, comme bien souvent, il ne va pas sans créer le malheur des autres. Pour Annick Boulet, directrice générale d’Envol 91 FM, ce départ
photo : Chloé Le Mao
Denis Rognoy et Youssef Aroub dans le studio d’Envol 91 FM.
constitue ainsi une nouvelle difficulté à surmonter. « Il faut assurer la continuité de la radio, affirme-t-elle. Nous venons
d’embaucher pour six mois un jeune stagiaire français, Denis Rognoy. Cela va permettre de faire une transition le temps de trouver un animateur plus permanent. » Un choix pour le moins risqué au regard du manque d’expérience de ce jeune animateur. « Il m’a confié récemment qu’il connaissait peu le milieu de la radio, reconnaît Annick Boulet. Mais lorsque quelqu’un fait un stage, le but est justement qu’une collaboration s’installe. Nous allons aussi être là pour le former. »
| Interférences
extérieures
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Et pour ceux qui auraient des craintes concernant le devenir d’Envol 91 FM, Annick Boulet ne parvient pas à dissimuler son pessimisme. « Nous savons que nous devons gagner en qualité mais les radios communautaires souffrent d’un manque de financement qui nous empêche de réagir, explique-telle. Le gouvernement fédéral nous offre en effet de moins en moins de publicité et coupe nos financements. Actuellement, on est seulement en mesure de payer deux animateurs, et ça continue de diminuer. Nous dépendons donc énormément des stagiaires et des bénévoles. « C’est difficile de gagner en qualité ou de suivre une ligne directrice dans ces conditions. Nous sommes à la merci de trop nombreuses choses », ajoute-t-elle.
| Libre parole Youssef Aroub quant à lui, refuse une position aussi figée. Si Envol 91 FM est évidemment perfectible, et il est le premier à l’affirmer, cette radio n’en demeure pas moins un lieu où la créativité de toute une communauté est en mesure de se déployer. « C’est évident que dans une radio commerciale il y a beaucoup plus de moyens et de techniques, concède-t-il. Mais il n’y a pas la liberté que l’on a dans une radio communautaire. « À Envol 91 FM, on a une vraie marge de manœuvre, explique-t-il. On peut explorer les différents styles musicaux, interviewer de multiples artistes, dont certains qu’on n’aurait jamais espéré rencontrer un jour comme Karl Tremblay des Cowboys Fringants, ou encore Jean LeLoup. « Il faut prendre au sérieux Envol 91 FM, affirme le jeune animateur. Ne plus la voir comme une radio communautaire mais comme une radio commerciale. Être exigeant en termes de qualité donc. « Et puis, la radio est là pour la communauté. Si les gens ne l’aiment pas, ils peuvent la façonner. C’est ça qui est incroyable, c’est leur porte à l’art et à la culture », conclutil. Son dernier souhait au fond : que la communauté francophone prenne conscience du vaste champ de possibles qu’offre Envol 91 FM, véritable catalyseur d’inventivité.
VOuS aVez deS éVèNeMeNtS à SigNaLer daNS LeS SuiVaNteS? Saint-Pierre Saint-Malo Otterburne Saint-Jean-Baptiste Saint-Joseph Letellier
N’hésitez pas à contacter Manon Bachelot 204 237-4823 ou 1 800 523-3355
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y SPORT y ❚ ARTS MARTIAUX
Le combat ultime Professionnel des arts martiaux mixtes, le FrancoManitobain Louis Fisette a participé au tournage de l’émission de téléréalité sportive Ultimate Fighter, en luttant contre les meilleurs combattants du monde. Daniel BAHUAUD redaction@la-liberte.mb.ca
thlète complet, Louis Fisette est professionnel des arts martiaux mixtes depuis 2011. Or, cet été, le FrancoManitobain a réalisé un rêve unique, en participant à l’émission de téléréalité Ultimate Fighter, qui avait lieu à Las Vegas, aux États-Unis. Une compétition au cours de laquelle
A
il a affronté les meilleurs athlètes des arts martiaux mixtes du monde. « C’était un privilège unique », lance Louis Fisette, qui occupe présentement la 7e position au palmarès des meilleurs athlètes en arts martiaux mixtes au Canada, et le 110e rang mondial. « Pour obtenir une place au jeu, il a d’abord fallu que je fasse mes preuves, en affrontant 32 participants potentiels. Je savais que seulement 16 athlètes seraient
sélectionnés pour participer à l’émission. Et de fait, j’ai raté de justesse la ronde éliminatoire préliminaire. Or, peu après que les 16 compétiteurs finaux avaient été sélectionnés, un des athlètes a subi une blessure. Puisque j’étais le prochain candidat en ligne, j’ai pu participer à l’émission. » L’émission Ultimate Fighter est, avant tout, une compétition éliminatoire. Les 16 athlètes sont répartis en deux équipes de huit hommes et de huit femmes. Au cours des différents épisodes de la série, télédiffusés hebdomadairement, les équipes s’affrontent en rondes éliminatoires. En bout de ligne,
photo : Daniel Bahuaud
Louis Fisette.
seulement un athlète est déclaré le « combattant ultime ». « Puisque le premier épisode a seulement été diffusé le 4 septembre dernier, je ne suis pas en mesure de discuter des résultats, explique Louis Fisette. (1) Or, je peux assurer les amateurs de sport que les combats qui seront présentés au cours des prochaines semaines ne les décevront aucunement. Les arts martiaux mixtes, qui sont hauts en couleur, ont été conçus lors des années 1990, et constituent un tout nouveau sport. Il s’agit du fruit de la rencontre et de l’intégration de plusieurs arts martiaux traditionnels, comme le taekwondo, le jiujitsu, le kickboxing brésilien et la lutte olympique. Par conséquent, les athlètes doivent devenir des adeptes de plusieurs techniques. Si par exemple on n’est fort qu’en kickboxing, on n’ira pas loin. » Pour se préparer aux combats variés, les deux équipes d’Ultimate Fighter ont passé l’été à se conditionner avec les meilleurs entraîneurs du monde. « C’était extraordinaire de pouvoir obtenir les conseils d’athlètes complets comme l’entraîneure Miescha Tate. Notre focus total était sur l’entraînement, explique Louis Fisette. Et c’est pourquoi les 16 combattants ont vécu sous un même toit, dans une maison sans accès à Internet, au
téléphone portable, à la télé ou même encore à la lecture. Ne pouvant même pas téléphoner à ma blonde, je me suis mis à socialiser avec mes adversaires! « J’ai vite apprécié leur présence, poursuit-il. On a souvent joué aux cartes, le soir, et j’ai adoré cette interaction. Quand tu es obligé d’éteindre ton portable, tu reprends intérêt aux gens qui t’entourent. Je me suis fait des amis pour la vie. « En fait, les arts martiaux mixtes ont transformé ma vie, conclut-il. Lorsque j’étais adolescent, j’étais plutôt arrogant et indiscipliné. En pratiquant ce sport, j’ai appris à me concentrer, à donner le meilleur de moi-même, et à respecter les autres, qu’ils soient adversaires ou non. D’où mon désir de tirer avantage de la diffusion de l’émission Ultimate Fighter pour collecter des fonds pour le cancer pancréatique, maladie qui a emporté mon ami Julio Canche ainsi que ma grand-mère Lucille Desrosiers. À mon avis, la lutte contre cette maladie est le véritable combat ultime. » (2) (1) L’émission Ultimate Fighter est diffusée les mercredis soirs à 21 h, aux antennes de FX Canada (Shaw) et Sportsnet 360 (MTS). (2) Pour contribuer à la collecte de fonds de Louis Fisette, visitez le site du Cancer du pancréas Canada : www.pancreaticcancercanada.ca/site/TR/ Events/General?pxfid=2130&fr_id=1060 &pg=fund.
B8 | CONCOURS MGR
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CONCOURS D’ÉCRITURE 10 ANS Vous êtes sur le point de plonger dans les univers des lauréats du concours de création littéraire « Dix ans » organisé par la Maison Gabrielle-Roy et La Liberté. En ce début d’automne, quelle belle récolte! En chacune de ces voix qui s’exprime, je reconnais un peu de nous. Merci de nous révéler ainsi un peu plus dans vos miroirs, chers écrivains. Cher lecteur, puissent leurs mots te divertir! Chers écrivains, puissent vos mots continuer à couler! Bertrand Nayet Écrivain en résidence à la MGR Catégorie 5e/6e er 1 prix : Le dixième dragon, par Jasmine Régnier
Il
était une fois une petite fille qui avait dix ans. C’était sa fête et elle aimait beaucoup la fantaisie. Pour sa fête, son papa lui a donné dix livres magiques sur la fantaisie. Elle les aimait à faire fondre son cœur. Un jour, elle découvrit que les livres n’étaient pas que magiques! Ils pouvaient la transporter dans le merveilleux monde de la fantaisie. Alors, un matin, elle brossa ses longs cheveux noirs, mit son habit le plus confortable, une chemise à manche longue rouge et son jean, et décida de se rendre au pays de la fantaisie. Elle fut transportée très très loin de son pays, la France. Et voilà l’aventure qui commença. Elle se trouvait au beau milieu d’une clairière couverte de fleurs rouges, jaunes, bleues et roses. Il y avait dix petits ruisseaux qui coulaient tranquillement sur les roches. C’était calme. Tout d’un coup, elle entendit des rugissements qui sonnaient comme un mélange d’ours, de tigre et de lion. Elle se demanda « qu’est-ce que c’est que ça? » Elle le découvrit presque aussitôt. Elle vit apparaître un gros dragon, non, dix gros dragons qui s’avançaient vers elle. Elle se sentait terrorisée par ces créatures fantastiques, mais en vrai, non merci! Par chance, les dragons étaient gentils et elle remarqua aussitôt que le dixième dragon qui sortit était Feu-Dor, un des dragons de ses dix livres!
CATÉGORIE 5 /6 E
E
1er prix : Le dixième dragon, par Jasmine Régnier 2e prix : Quand j’aurai 10 ans, par Angèle Grenier 3e prix : Le dragon et le médaillon, par Aimée Vrignon Mention spéciale : Une pêche bossée, par Dominique Van Munste « Oui, répondit la fillette, très dur… mais… ho! J’ai eu une idée de génie! Servons-nous de tes dix pouvoirs magiques! Dans tes dix pouvoirs, il doit y en avoir au moins un qui pourrait nous rendre invisibles! » « D’accord, dit-il, mais il faut quand même faire attention, je te préviens que c’est très dangereux! » « Je ferai attention », promit Eva-Froda. Alors, ils se mirent en route pour le château et réussirent à entrer inaperçus. Feux-Dor savait où la salle de la sorcière Soronoa était et où la bague Dor se cachait. Le dragon avait étudié un livre sur le château avant de partir en mission pour la sorcière Sorona, alors il savait où se trouvait la bague Dor. « Vite, pressons-nous!, dit Eva- Froda, avant que les dix gardes de la sorcière Soronoa nous trouvent. »
Feu–Dor s’avança doucement vers la fillette pour ne pas l’effrayer et souffla quelques mots de bienvenue et lui présenta ses amis.
« On est rendu à la pièce où la bague se cache », dit Feux-Dor.
« Voici Étoile-Bleu et Burlinoire, dit le dragon à la fillette. Les autres sont tous trop jeunes pour avoir des prénoms. À ton tour de te présenter.»
Ils trouvèrent la bague dans un trou noir dans le mur de pierre. Il y avait dix pierres qui l’entouraient alors c’était facile de la trouver. Après, ils sortirent en courant du château avant que le pouvoir magique disparaisse!
« Bonjour, je m’appelle Eva-Froda et je viens de France, en Europe. » Feu-Dor, Étoile- Bleu et Burlinoire l’écoutaient attentivement quand soudain, Feu-Dor interrompit la fillette en train de décrire son pays. Il lui dit, « Oh non, j’ai oublié ma mission pour la méchante sorcière Saurona et si je ne le fais pas à temps elle va m’emprisonner et bien pire encore! » Pauvre dragon, pensa la fillette, il doit avoir une vie dure. Le dragon l’invita sur sa mission et la petite fille de dix ans accepta de venir. Elle grimpa sur le dos de Feux-Dor et s’envola au travers des nuages. Feux-Dor allait vraiment vite et Eva-Froda avait un peu peur, mais elle savait que Feux-Dor ne la laisserait pas tomber pour toutes les dix bagues Dor du monde. « Bon, on est rendu », dit le dragon. « Enfin!, s’extasia la fillette, c’était loin. » « C’est sombre ici! » « Oui, dit Feu-Dor. Ce sont les dix châteaux de la sorcière Sorona, elle est très méchante. Elle m’a demandé d’aller faire une mission pour elle. Je ne voulais pas, mais je n’avais pas de choix, autrement elle allait me tuer! » « Pauvre toi », dit Eva-Froda au dragon. « Il faut que j’aille chercher la bague Dor dans le château de sa sœur Soronoa. » « Alors, allons-y », dit la fillette. Ils survolèrent encore une fois les dix châteaux, après ils atterrirent dans la cour de la tour sombre et lugubre encore moins rassurante que celle de Sorona. Il avait dix gros et grands gardes à qui Soronoa avait ordonné de surveiller les grosses portes de la tour. « Oh non, dit Feux-Dor. Ça va être difficile de rentrer inaperçu dans cette tour immense. »
« Alors, allons la chercher », répondit la fillette.
« On l’a fait!, dit le dragon. Maintenant il ne faut pas perdre de temps, car il faut ramener la bague à la sorcière Sorona! » Alors, Eva-Froda embarqua sur le dos écaillé de Feux-Dor et partit survoler les dix châteaux pour donner la bague Dor à Sorona. Quand ils rentrèrent dans le château de Sorona, ils n’avaient pas peur parce que le château de sa sœur était plus épeurant que ses dix châteaux à elle. Alors, ils rentrèrent courageux et fiers de leur bonne aventure ensemble. « On est rendu à son trône d’argent », répondit le dragon très fier de lui. « Alors, tu rentres? », demanda la fillette. « Oui je rentre, je vais aller lui donner la bague Dor. » Quand le dragon eu présenté la bague a Sorona elle lui fut très reconnaissante et lui dit « Merci infiniment, ceci va briser le sort de méchanceté de ma sœur Soronoa et pour te remercier je vais te donner dix bagues magiques pour que tu ramènes ton amie EvaFroda en France, son pays natal, et qu’elle retourne près de ses parents! » « Oh c’est merveilleux!, dit la fillette qui observait la scène nerveusement. Merci FeuxDor, tu es le plus gentil dragon que je connaisse dans mes dix livres! Au revoir Feux-Dor, je ne vais jamais t’oublier. Maintenant je ferme mes yeux et je souhaite retourner en France! » Dix secondes plus tard, elle se retrouvait sur son lit en train de regarder ses dix livres de fantaisie, et se dit « J’ai vécu une belle aventure que je n’oublierai jamais! » FIN
DE LA MAISON GABRIELLE-ROY! Catégorie 7e/8e 1 prix : La vie de Noémie Lachance, par Manon Ketsman er
Noémie
Lachance était une jeune fille de huit ans qui vivait à Bathurst, NouveauBrunswick avec ses parents et ses deux frères, Noël et Charlie. Noémie ressemblait à sa mère, avec de longs cheveux bruns et soyeux. Comme ses frères, elle avait des milliers de taches de rousseur qui tachetaient ses joues. Noémie avait une vie normale, elle vivait dans une grande maison jaune avec un toit noir, et elle possédait un chien blanc très doux nommé Roi Victor. Noémie a vécu à Bathurst toute sa vie, jusqu’à ses huit ans. Un jour, le père de Noémie a été congédié parce que sa compagnie n’avait plus de travail pour lui. Après beaucoup de discussions, ses parents ont décidé de commencer une nouvelle vie à l’Ouest du Canada. Noémie était extrêmement triste d’entendre ces nouvelles. Elle ne voulait pas quitter sa parenté, ses amies et son école. Les parents de Noémie ont expliqué que Noémie avait de la famille à l’Ouest, parce que la mère de Noémie était née là, mais Noémie était hésitante de quitter sa ville natale. La mer salée et les plages sablonneuses allaient manquer à Noémie. Sa famille allaient déménager au Manitoba, dans une ville appelée Winnipeg. Ils avaient déjà acheté une nouvelle maison et ils allaient quitter Bathurst le lendemain. Même si Noémie savait qu’elle allait déménager, elle ne voulait pas recommencer dans une nouvelle ville étrangère. Le lendemain, le jour où elle allait partir pour une nouvelle vie, leur famille est allée visiter pour dire au revoir. Il pleuvait dehors, et Noémie avait peur de ne plus jamais revoir sa famille. Quand tout le monde est parti, les Lachance ont embarqué dans leur camionnette et ils ont jeté un dernier coup d’œil à la maison où ils ont grandi. Toutes leurs possessions étaient déjà en route depuis la veille. Depuis qu’ils conduisaient, ça prenait 48 heures pour se rendre au Manitoba. Noémie et ses frères ont passé le temps à chanter des chansons et jouer à des jeux de Simon dit et ils ont aussi lu beaucoup de livres. Même si Noémie était triste de quitter le Nouveau-Brunswick, elle avait besoin d’admettre que les paysages du Québec et du Nord de l’Ontario étaient très beaux. Noémie adorait voir les grands lacs en Ontario, ils lui rappelaient de la mer près de Bathurst. Soudainement, le quatrième jour dans l’auto, Noémie a aperçu un signe sur le côté de la route qui disait « Winnipeg, 21 km ». Tout à coup, toutes les peurs de Noémie se sont évaporées et elle se sentait excitée de commencer sa nouvelle vie avec sa famille. Les prochaines deux années ont été extrêmement folles. Noémie adorait sa nouvelle école, ChristineL’Esperance, et elle avait beaucoup de nouvelles amies. Noémie et ses frères, Noël et Charlie passaient leur temps après l’école à faire des randonnées en vélo, et ils jouaient avec les enfants du quartier. Noémie se sentait contente que ses parents aient décidé de déménager. Même la famille de la mère a Noémie était gentille, et Noémie était à l’aise avec ses cousins et cousines. Le jour de son 9e anniversaire, sa famille l’avait surprise avec une grande célébration avec tous ses amis. Cette année, Noémie s’est affairée avec plusieurs sports, comme le baseball et le soccer. Les années passaient vite, et elle s’amusait beaucoup. Elle s’amusait tellement qu’elle avait oublié que c’était l’anniversaire de ses deux années au Manitoba, et cet été elle allait retourner au NouveauBrunswick pour visiter sa famille. C’était un été fou, plein de petits voyages à l’Île-du-Prince-Édouard pour voir son festival préféré, le Tyne Valley Oyster Festival ou à Halifax pour visiter d’autres parentés. Au mois d’août, une semaine avant son 10e anniversaire, Noémie est retournée au Manitoba, mais elle avait promis à sa famille de leur rendre visite chaque deux ans au moins pour garder l’amitié. Cette année, Noémie était en 5e année, et ce n’était pas une bonne année pour les Lachance. Son frère Charlie avait 16 ans et il était toujours parti avec ses amis, et son autre frère qui avait 14 ans, Noël était toujours parti pour les sports. En plus, le chien de Noémie, le Roi Victor, est mort cette année parce qu’il avait 14 ans et il était très vieux. Parce que ses frères grandissaient, Noémie était toute seule à l’école et à la maison. Même les amies de Noémie la laissaient seule à la récré, et Noémie s’assoyait seule sur les balançoires. Chaque jour Noémie mettait une marque sur le calendrier; elle comptait les jours jusqu’à sa prochaine visite à Bathurst. L’été était passé vite, un tourbillon de leçons de natation et de camping. Pendant cet été, Noémie avait passé beaucoup de temps avec ses frères, et ils se sont rapprochés encore. Lorsque la 6e année est venue, Noémie s’était fait de nouvelles amies qui la traitaient bien. Ses nouvelles amies s’appelaient Marie-Sara et Johannie. Noémie s’amusait tellement qu’elle n’a pas réalisé que l’année est passée vite, et soudainement elle
CATÉGORIE 7E/8E 1er prix : La vie de Noémie Lachance, par Manon Ketsman 2e prix : Courage, par Linda Muzamuzi 3e prix : La vie de Maxine, par Jolene Rondeau se trouvait sur un avion en route pour Moncton. Dès qu’elle est arrivée, ses grands-parents ont emporté Noémie et ses frères dans des aventures folles, et les trois enfants Lachance se rappelaient comme c’était bon de vivre au bord de la mer. Cet été, Noémie avait grandi, et muri. Soudainement, elle se sentait plus intelligente et elle pensait qu’elle pouvait faire n’importe quoi, même si elle avait seulement 12 ans. Cet été, une cousine du côté paternel, nommée Émilie, est morte du cancer. Noémie était triste, elles étaient amies depuis la naissance. En retournant au Manitoba cet automne Noémie se disait qu’elle allait changer sa vie et faire une différence dans le monde. Les deux prochaines années sont passées vite aussi, parce que Noémie savait qu’elle aidait les enfants malheureux. Depuis la mort de sa cousine Émilie, Noémie voulait aider les enfants affectés par le cancer. Quand elle est revenue des Maritimes, Noémie passait ses jours après l’école à l’Hôpital Saint Boniface. Elle aidait les médecins, et elle jouait avec les enfants qui souffraient du cancer. La présence de Noémie aidait les enfants à oublier leurs malaises et leur maladie. Ça faisait du bien d’aider, et sa famille était fière d’elle. Les amies de Noémie aidaient aussi à l’hôpital, et c’était une activité que toutes les trois amies ont faite ensemble. La 7e et la 8e année sont passées rapidement, et Noémie adorait aider à l’hôpital. Tous les employés à l’hôpital savaient qui elle était, « la fille qui voulait aider les enfants malades ». Tout à coup, elle se trouvait dans un avion avec sa famille en direction de l’Est. Maintenant, son frère Charlie avait 20 ans (il allait à l’université de Saint-Boniface) et son frère Noël avait 18 ans (il venait de graduer.) Lorsque les Lachance sont retournés au Manitoba, Noémie était la dernière enfant à la maison. Elle ne voulait pas se sentir seule sans ses frères, alors elle commençait à passer plus de temps à l’hôpital. La famille Lachance a été séparée pour la première fois. Noémie vieillissait vite, elle avait maintenant 14 ans et elle était en neuvième année. Elle aidait encore à l’hôpital avec ses amies Marie-Sara et Johannie, et elles jouaient au soccer ensemble. L’école passait lentement cette année, et Noémie comptait les jours jusqu’à sa prochaine visite à sa famille paternelle. L’été et la dixième année sont passés lentement et Noémie passait encore plus de temps à l’hôpital. Elle prenait soin d’une fillette particulière qui lui rappelait sa cousine Émilie. La fillette s’appelait Josée, et ensemble, elles lisaient des livres et elles coloriaient dans des livres. L’année passait vite, et une autre fois Noémie se trouvait en route pour les Maritimes, seule cette fois, parce que ses parents avaient besoin de travailler et ses frères avaient décidé de ne pas y aller. Elle a passé l’été à l’Est avec ses grandparents et cousines. C’était la dernière fois qu’elle allait retourner aux Maritimes, elle aurait bientôt 18 ans et elle aurait besoin de décider ou aller à l’université. Elle avait 16 ans, et les années passaient vite pour elle. Pour Noémie, les prochaines deux années étaient les plus importantes de sa vie. À l’hôpital, la jeune fille Josée est partie, elle n’était plus aussi malade qu’elle l’était avant, et elle manquait à Noémie. Noémie était en 11e année, et elle avait un choix à faire. Elle avait besoin de décider de rester au Manitoba après dix ans, ou de retourner au Nouveau-Brunswick. Ses parents allaient y retourner dès que Noémie aurait 18 ans, et elle pouvait retourner avec eux si elle voulait. Après des discussions, Noémie a choisi de retourner au Maritimes après dix années incroyables au Manitoba. Elle avait beaucoup de souvenirs, mais elle pensait que c’était le temps de retourner dans sa province natale. Alors, le juin de sa 12e année, elle a gradué, et ensemble, ses parents et Noémie sont retournés au Nouveau-Brunswick. Noémie allait s’inscrire à l’Université de Fredericton, et elle allait devenir une pédiatre. Même si Noémie et Josée ne se sont pas vues pour quelques années, elles se parlent encore par courriels, et elles sont encore amies. Noémie a presque fini ses années d’étude pour devenir une pédiatre, et elle vit à Fredericton. Des fois, Noémie s’assoit et elle se souvient de ses années au Manitoba. Elle se rappelle de ses amies, Marie-Sara et Johannie. Elle se rappelle de ses jours à l’hôpital, et chaque deux années, elle fait un voyage au Manitoba pour visiter sa famille maternelle.
CONCOURS MGR | B9
LA LIBERTÉ | WWW.LA-LIBERTE.MB.CA | DU 11 AU 17 SEPTEMBRE 2013
Catégorie 9e - 12e 1er prix : Dix ans plus tôt, par Olivia Dagnaud
La
première chose qui me frappa, c’était la couleur du portail : un rouge vermeil, éclatant de joie, prétentieux à l’extrême, et qui détonnait affreusement avec la maison à laquelle il menait, une vieille bâtisse grise à l’allure antique. D’emblée, je détestai les occupants de la maison. Rien de surprenant à cela, toutefois; en effet, cette maison était celle de mon enfance, la maison où ma famille avait emménagé une douzaine d’années auparavant, mes parents tombant sous le charme de la douce atmosphère qui y régnait alors. Le charme s’était cependant rompu au bout de quelques temps, supplanté par un charme encore plus puissant, celui du nouveau. Aussi, la maison, à peine achetée, fut revendue avant même d’être refaite selon les goûts de ses ex-nouveaux propriétaires, ma famille, et nous partîmes, les uns le cœur léger, les autres plus accablés, mais le regard fixé en avant. Moi, je n’oubliai pas. Bref, je me retrouvai donc devant cette fameuse maison, où je n’avais pas remis les pieds depuis dix longues années. C’était avant tout la curiosité qui m’avait motivée dans mon désir de la revoir, curiosité qui avait vite viré en émoi devant les souvenirs qui me sautaient dessus à chaque coin de rue. De loin, ma maison semblait inchangée : c’était les mêmes grands hêtres qui en bordaient l’allée et le même toit d’ardoise grise, dont les tablettes achevaient maintenant de se décoller. De près cependant, la maison était méconnaissable. Le portail avait été repeint – il était bleu au temps où j’y habitais – et luisait de manière déplacée, accueillant les visiteurs d’une grimace sardonique, à laquelle je répondis par un froncement de sourcil. Au loin, le clocher de l’église sonna trois heures de l’après-midi. En m’approchant davantage, je remarquai deux voiture garées sous la façade latérale de la maison, sous une sorte de préau qui prolongeait l’arrête du toit, et où se situait autrefois une vieille serre abandonnée, transformée en cabane de jeu. L’effet de cette nouvelle construction était des plus disgracieux, l’abri me semblant une boursouflure inutile qui cassait les lignes de la maison. Quand j’y habitais, les voitures stationnaient sur une place goudronnée derrière la maison, point final! Sans me questionner davantage sur la partialité de mon jugement, je décrétais que cette famille devait être détestable, pour détruire à ce point l’architecture des lieux. Le jardin, du moins le peu que j’en apercevais, était par contre dans un état impeccable : l’herbe était fraîchement coupée, les graviers ratissés, comme apprêtés pour une parade militaire.
Je me tordais le cou pour tenter d’apercevoir le reste du jardin, quand un troisième véhicule, venant de la direction du bourg cette fois-ci, s’engagea dans l’allée, par le fameux portail rouge. Le conducteur, un homme d’une quarantaine d’années, me salua, mais je feignis de l’ignorer et m’éloignais assez rapidement, comme s’il eut put concevoir quelques soupçons à mon égard. Je me postais derrière la haie qui séparait la rue du jardin pour observer les nouveaux arrivants. Les portières claquèrent et les propriétaires, qui avaient deux jeunes enfants, disparurent derrière la maison, non sans jeter un dernier coup d’œil – qui respirait l’auto-satisfaction, j’en étais certaine – sur la maison, LEUR maison. De ma cachette, je ne pouvais voir la famille, mais des éclats de conversation, des rires, des exclamations joyeuses, me parvenaient distinctement. J’imaginais leur entrée dans le vestibule, le couloir étroit qui menait ensuite vers la grande salle-àmanger, ce même couloir qui me paraissait si insignifiant à l’époque, mais pour lequel j’aurais désormais vidé ma bourse pour en apercevoir ne serait-ce qu’un morceau... Dans ma tête, je voyais le père pénétrer dans le salon, jetant négligemment les clés de la voiture sur la vieille table en fer forgée, trop massive pour être déménagée, et que nous avions dû laisser sur place au moment de nous en aller. Les deux enfants devaient se chamailler, et tous bientôt vaqueraient à leurs occupations, confortablement installés dans leurs chambres, sur les canapés moelleux du salon, sur la véranda qui surplombait le petit verger attenant à la propriété, paresseusement, dans l’ambiance feutrée qui caractérisait cette vieille maison en pierre.
COMMANDITAIRES :
CATÉGORIE 9E - 12E 1er prix : Dix ans plus tôt, par Olivia Dagnaud 2e prix : Blanche déception, par Gavin Boutroy 3e prix : Choix et perspectives, par Marika Laczko Mention spéciale : Les dernières volontés, par Danika Plas J’imaginais mon ancienne chambre, que j’avais dépouillée de ses meubles dix ans plus tôt. Mon vieux lit en boiseries, débarrassé de son matelas, m’avait fait l’impression d’une épave gisant piteusement sur un océan de cellophane, bientôt démonté à son tour et disparaissant dans un carton emporté par les déménageurs. À présent, ma chambre était occupée par l’un des enfants entr’aperçus tout-à-l’heure : ses jouets jonchaient le sol de la pièce, ses vêtements repassés en garnissaient les placards, ses affiches colorées en recouvraient les murs, ces mêmes murs que j’avais dénudés de leurs décorations dix ans plus tôt. Ce n’était plus une expression d’attendrissement qui me déformait le visage, mais bien des larmes de rage qui me coulaient sur la figure, et que dans ma colère je ne pensais pas même à éponger. Enfin, c’était MA maison! C’était la maison qui avait assisté à mes instants de liesse, qui portait partout, jusqu’aux recoins les plus difficiles d’accès, des marques de ma présence, comme autant de preuves de notre attachement l’un à l’autre, et qui respirait par chaque pore le même air qui m’avait tour à tour enchantée, étouffée, consolée au temps de mon enfance. Aujourd’hui, à 26 ans, j’étais moi-même à la recherche d’une maison où m’installer « pour de bon », après plusieurs années d’errance. Je réalisais que ce n’était pas la curiosité seule qui m’avait attirée vers mon ancienne demeure, mais un désir plus profond, plus enfoui, peut-être l’inconscient espoir de retrouver ce que j’avais chéri le plus au monde, ma maison, et de retourner au temps de la sécurité, du bonheur, enfin, de l’insouciance. Mais il était maintenant trop tard. Le visage barbouillé de larmes, je retournais sur mes pas, passant devant la boîte aux lettres verte qui par miracle était demeurée inchangée. Rageusement, je m’approchais pour déchiffrer le nom de famille qui s’y inscrivait, dans l’obscur dessein de me venger de cette famille maudite, qui m’avait volé ma maison. L’étiquette ne portait pas d’inscription. Quoi! Ces gens-là étaient donc si suffisants qu’ils pensaient pouvoir s’exempter de nom? Dans ma colère, j’allais arracher à pleines mains les feuilles de la haie, lorsqu’une nouvelle voiture s’engagea dans l’allée, ce qui m’en dissuada de justesse. Je reculais précipitamment vers ma cachette, juste à temps pour voir descendre du véhicule un couple âgé, qui s’effaça derrière la maison, comme les quatre personnes quelques minutes plus tôt. Il ne manquait vraiment plus qu’eux, les grands-parents, pour compléter le charmant tableau que formait cette famille si confortablement installée. Je m’en allais, dégoutée, suivant le chemin par lequel j’étais arrivée. Aveuglée par la fureur, étourdie par les pensées amères qui défilaient dans ma tête, je ne remarquais pas la petite pancarte blanche, dont les coins dépassaient pourtant entre les barreaux du portail rouge. Je ne vis pas l’inscription sur la pancarte : MAISON A VENDRE VISITES LIBRES AUJOURD’HUI A PARTIR DE 14 H Je ne vis pas l’inscription, et je m’en allais, égarée par ma propre jalousie, dont la force à cet instant précis égalait en intensité le rouge du portail de mon ancienne maison.
Catégorie adulte 1er prix : La beignerie et le coffret, par Louise Dandeneau
Maryse
a l’humeur en dents de scie aujourd’hui, comme à chaque année à cette date. La grosse comptable vit une journée de chien au bureau. Tout va mal, elle n’arrive pas à se concentrer, ses collègues chuchotent dans son dos : « elle doit être prémenstruelle ». Ça l’enrage! Puis quand elle demande à sa subordonnée de traiter une demande pour un client, elle l’entend marmonner « grosse vache » en retournant à son poste de travail. Elle n’en peut plus, elle quitte le bureau en trombe et se rend à la beignerie à côté pour la deuxième fois aujourd’hui. Maryse mord à pleines dents dans le beigne au chocolat garni de pépites sucrées multicolores. La moitié du beigne disparaît dans le gouffre béant ourlé de fard à lèvres cerise. Maryse mastique deux, peut-être trois fois, avant d’avaler difficilement le gros morceau. Celui-ci à peine englouti, elle enfourne l’autre moitié d’une seule bouchée, gonflant ses joues pour faire entrer la pâtisserie. Cette fois, elle doit ouvrir partiellement la bouche pour que sa langue puisse glisser un morceau du beigne mou et mouillé entre le palais et les dents, tortillant ses mâchoires de gauche à droite comme un chameau. — Ah, c’est malcommode, grogne-t-elle intérieurement. Les beignes sont trop gros!
Encore un petit effort et elle réussit à tout avaler comme prévu. Puis elle sort sa langue et la remue dans tous les sens pour happer les petites particules colorées restées aux commissures de ses lèvres. Elle écarte et lèche ses doigts, un à la fois, en émettant un bruit de succion sonore. Et elle rote, un gros rot. Maryse sirote alors son café et attend. Que le temps passe. Que le délice descende. Elle place ses mains dans son giron trop généreux et baisse les yeux pour se regarder. Elle est devenue grosse, boudinée. Obèse. Tout a commencé il y a dix ans déjà. Un premier petit beigne… Un petit beigne ordinaire sans fioritures, et un café. Envie d’oublier. Me faire plaisir. D’ailleurs, je suis petite, quel mal y a-t-il à manger un petit beigne? L’ambiance de la beignerie me plaît, j’aime l’éclairage cru, la rumeur constante. Le goût sucré de la pâtisserie moelleuse descend dans ma gorge sans heurts, tapisse mon œsophage, puis mon ventre, là où tout s’est passé... là où tout se passe.
CATÉGORIE ADULTE 1er prix : La beignerie et le coffret, par Louise Dandeneau 2e prix : Jérôme, par Jean-Michel Beaudry 3e prix : Pas de dix, par Marie-Jo Laroche Mention spéciale : Telle mère, telle fille, par Sheila Clark Jacques ne me parle plus. Il ne fait que pleurer. Moi, je ne peux pas. Je ne veux pas. Je ne supporterai plus jamais cette caverne creuse. Ah, s’il pouvait cesser de brailler! Je caresse doucement la peau de mon abdomen flétri. Maryse compte distraitement les miettes laissées sur le cabaret. Éparpillées en une forme chaotique, elle n’arrive pas à les compter convenablement. Elle les met en colonne puis elle apporte son index à sa bouche, l’humecte, ramasse les minuscules parcelles de beigne, une à la fois, et les compte en les amenant à sa langue. Une, deux, trois,… les chiffres l’apaisent depuis toujours… dix, 11,… encore un peu… 16, 17. Elle se met à trembler. 17. 17 semaines. Le fœtus n’a que 17 semaines, est-ce une personne à part entière? Je n’en sais rien. Me faire déchirer les entrailles par cette aiguille longue et sinistre, me forcer à pousser, pousser, expulser ce petit être déjà étouffé par l’injection… Donner la vie, non, mais enfin, donner quoi… Accoucher d’un garçon trop petit, trop faible, trop malade, trop brisé. Le souffle éteint longtemps avant son premier cri hors utérus. Comment pourrais-je élever un enfant aussi abîmé? Quelle justice y aurait-il là-dedans? La vie est une vraie salope des fois. Et l’infirmière avec ses gros yeux froids, sans pitié. Je l’entends murmurer à l’autre qu’elle sauve des bébés depuis 20 ans, et là, aujourd’hui… Je me couvre les oreilles, je me ferme les yeux, mais je sens quand même l’aigreur de ses paroles, la douleur aiguë des crampes, du travail provoqué, du travail qui n’apportera qu’un fruit gâté. C’est la mère qui a le dernier mot, c’est son corps… Le père n’a pas son mot à dire et pourtant... Jacques n’est pas venu. Il m’a déposée à l’hôpital. Je suis seule pour vivre mon enfer, l’angoisse de mon choix. On a pris la peine de vêtir mon bébé d’une petite jaquette bleu pâle.
J’y retourne le lendemain et le surlendemain et ainsi de suite. Chaque fois que la douleur refait surface, je fais un saut à la beignerie. Une fois par jour, puis deux, trois,… Enfin bref.
Je le nomme. Félix. Mon petit Félix, la vie nous a fourrés.
Dix ans plus tard, la douleur est toujours aussi vive. Maryse frotte distraitement son ventre rebondi et se lève pour commander son quatrième beigne de la journée. Elle évite le regard condescendant de la maigrichonne qui prend sa commande et dont tout le corps est empreint de dégoût. Maryse retourne à la table en dandinant et en ahanant.
Le psy à l’hôpital me dit que si je n’entre pas en contact avec mes émotions, si je ne les laisse pas monter à la surface, je risque de me faire une violence irréparable. Une violence! Mais non, franchement, pourquoi vouloir éprouver autant de chagrin.
Après trois ans de vie en couple, Jacques et moi attendons notre premier petit ange. J’en suis contente, je suis sûre que le bébé soudera notre union fragile. Jacques adore les enfants. Un petit beigne blanc ne lui suffit plus depuis longtemps. Il lui faut quelque chose de plus sucré, de plus coloré. Maryse commande désormais le beigne qui lui donne mal aux dents juste à le regarder tant il a l’air sucré. Le sucre court à son cerveau pour lui faire croire qu’elle est heureuse. Ne serait-ce que pour un moment fugace. L’effet d’euphorie s’estompe de plus en plus et Maryse a besoin de plus en plus de beignes… de plus en plus souvent. La nouvelle tombe comme une guillotine : « Déficience irréversible ». Clac! « Aucun traitement ». Clac! « Espérance de vie de trois ans ». Clac! Comment peut-on parler d’espérance? De vie? Je demeure silencieuse, fixe un point lointain, le visage impassible. Je sens mon cœur se rétrécir, mon ventre s’assécher. Jacques hurle comme un animal au piège. Maryse avale la moitié de son beigne presque tout rond. Les larmes naissantes descendent dans le vide avec la pâtisserie. Ce n’est pas la peine d’en pleurer, ce qui est fait est fait.Je vois son ombre, dégingandée et recourbée, longer le mur comme si elle voulait s’y fondre; disparaître derrière la porte close de la salle de bain, laisser échapper des sanglots sépulcraux. Mon mari, réduit à des pleurs de femme. Et moi, incapable de laisser tomber la moindre goutte. Le reste du beigne a soudainement un goût âcre. Maryse avale de travers et se tapote la poitrine en toussant.
Maryse a un doigt suspendu au-dessus de sa ligne de miettes. Elle arrête de les compter.
Maryse se lève tout à coup et accroche le cabaret qui tombe sur le sol avec fracas. Elle ne se retourne pas, elle part en courant comme un coup de tonnerre chassant l’éclair. Elle ne rentre pas au bureau. Chez elle, Maryse décide d’entrer dans la chambre qui aurait été celle de son petit Félix. Elle pousse la porte lentement et fait grincer les gonds. Immobile dans la pénombre, elle n’ose pas encore éclairer la pièce, craignant envahir un espace sacré, cet espace qui est devenu un froid tombeau. Elle avance à tâtons, se souvenant de la petite lampe blanche en forme de nounours sur la commode. Elle l’allume et la lampe jette un halo jaune chaud. Elle fixe du regard le meuble, sachant ce qu’il se trouve dans le premier tiroir. Elle ne l’a pas ouvert depuis dix ans déjà. Le tiroir proteste. Maryse insiste, en sort ce qu’elle est venue chercher : un petit coffret de bois. Elle l’observe comme s’il va se mouvoir de sa propre volonté. Le souffle court, elle soulève délicatement l’écrin qui couine timidement en s’ouvrant. Maryse ramasse la petite jaquette de Félix et hume le tissu bleu pastel, espérant l’odeur de son bébé. Mais quelle odeur la mort d’un être pas encore entier pourrait-elle laisser? Maryse chiffonne la minuscule jaquette, puis la lisse de nouveau. Elle se sent vibrer violemment. Elle remet la jaquette dans le coffret qui se referme avec un claquement assuré. Subitement, tranquillement, Maryse pleure à chaudes larmes irrépressibles. Puis elle lâche un hurlement guttural, comme l’a fait son cher Jacques, cette ombre contre le mur, il y a dix ans déjà.
B10 | CULTUREL
LA LIBERTÉ | WWW.LA-LIBERTE.MB.CA | DU 11 AU 17 SEPTEMBRE 2013
❚ MUSIQUE
L’Ouest engagé et engageant
VIDÉO SUR NOTRE SITE WEB
francophones dans un lieu limité. Cela crée une émulation collective qui stimule l’inventivité de nos artistes. »
| Notes
militantes
Le 19 septembre 2013, le théâtre McPherson de Victoria ouvrira ses portes pour une occasion bien particulière : Le Chant’Ouest 2013. Un concours déterminant dans l’histoire de la musique francophone au Canada. Chloé LE MAO presse5@la-liberte.mb.ca
omme chaque année, le concours Chant’Ouest met en compétition quatre
francophones issus respectivement du Manitoba, de la Saskatchewan, de la Colombie-Britannique et de l’Alberta. Quatre artistes émergents, prêts à tout pour remporter leur place en demi-finale au Festival international de la chanson de
C Le calendrier communautaire
photo : Chloé Le Mao
Kelly Bado, finaliste à Chant’Ouest 2013.
Granby de 2014. Quatre univers, un
Avis : pour alléger le calendrier et permettre la publication d’un maximum d’évènements, les activités annoncées ne contiendront désormais que les principaux détails (de quoi il s’agit, endroit, date et heure, et où s’informer).
La Broquerie ❚ 13 septembre • Spectacles - Les Chiclettes • 20 h • Centre de l’Amitié • Billets : 204-371-6982.
École Précieux-Sang • Info. : 204-477-1531. ❚ 13 septembre • La Chicane électrique • Le 100 NONS • 20 h • CCFM • Billets: 204-233-ALLÔ.
Laurier
❚ 14 septembre • La visite chez Mélina • 14 h • Maison Gabrielle-Roy • Billets : 204-231-3853.
❚ 15 septembre • Spectacles - Les Chiclettes • 14 h • Salle communautaire • Billets : 204-447-2756.
❚ 14 septembre • Cinéma – Populaire • 20 h • CCFM • Billets : 204-233-8972.
Sainte-Anne
❚ 17 septembre • Mârdi Jazz avec Steve Kirby • 20 h 30 • CCFM • Billets : 204-233-8972.
❚ 15 septembre • Défi santé Hôpital Sainte-Anne • 10 h 30 • Centre de Curling Ste-Anne • Inscriptions: 204-7716234.
❚ 20 septembre • Atelier - Kim Phuc Phan Thi • 19 h • Cathédrale de Saint-Boniface • Inscriptions : 204-233ALLÔ.
Saint-Georges
Autres
❚ 12 septembre • Spectacles - Les Chiclettes • 19 h 30 • École de Powerview • Billets : 204-367-8244.
❚ 12 et 16 septembre • Inscription – Guid’amies francomanitobaines • 19 h • Église Saint-Eugène • Info. 204237-6217.
Saint-Pierre-Jolys ❚ 12 septembre • Le Classique Caisse, un tournoi de golf • Club de Golf Maplewood Club • Inscriptions : 204-2375852. ❚ 14 septembre • Spectacles - Les Chiclettes • 19 h 30 • Cabane à sucre • Billets : 204-233-ALLÔ. ❚ 28 septembre • Spectacles – Carmen Campagne • 14 h • École communautaire Réal-Bérard • Billets : 204-233ALLÔ.
❚ 12 septembre • Fun in a Bun – levée de fonds • Billets : 204-237-3737. ❚ Dès le 14 septembre • Activ’eau - Leçons de natation en français • Piscine Pan Am • Inscriptions : 233-ALLÔ. ❚ 17 octobre • Banquet Gabrielle Roy • 17 h 30 • Hôtel Fort Garry • Billets: 204-233-ALLÔ.
AGA
Stuartburn
❚ 18 septembre • AGA – Entreprises Riel • 12 h • Maison du Bourgeois, Fort Gibraltar • Info. : 204-233-7799.
❚ 19 septembre • Activité sociale – ÉMR – Épluchette de blé d’inde • Chez Dolorès Gosselin et Albert Lepage • Info. : 204-256-1360.
❚ 18 septembre • AGA – CJP • 17 h • Maison Chaboillez, Fort Gibraltar • Info. : 204-237-8947.
Saint-Boniface ❚ Les jeudis dès le 19 septembre • Zumba • Exercices pour 55+ • 13 h 30 • 400, rue Des Meurons • Inscriptions: 204793-1054.
❚ 18 septembre • AGA – Fédération des parents du Manitoba • 17 h 30 • Centre scolaire Léo-Rémillard • Inscriptions: 204-233-ALLÔ.
Souper paroissiale et communautaire
❚ 11 septembre • Répétition – La chorale, Les blés au vent • 19 h • les mercredis jusqu’en juin • Université de Saint-Boniface • Info. : blesauvent@gmail.com.
❚ 15 septembre • Souper paroissiale – La Salle • 15 h • Centre communautaire.
❚ 12 septembre • Répétition – Le Chœur des Petits Intrépides • 18 h 30 • tous les jeudis jusqu’en juin •
❚ 15 septembre • Souper paroissiale – Somerset • 16 h • Centre communautaire.
La Liberté publie gratuitement les informations du Calendrier communautaire, mais peut limiter le nombre de fois qu’un évènement sera publié et la longueur des textes, en raison de contraintes d’espace. Les organisateurs d’évènements peuvent aussi réserver un espace publicitaire. Contactez Sophie Gaulin au 204 237-4823.
Pour faire la promotion d’un évènement communautaire (organisé de préférence en français par un organisme sans but lucratif et s’adressant à un public francophone), faites parvenir l’information au 233-ALLÔ avant midi le jeudi précédant la date de parution.
233-ALLÔ • 147, boulevard Provencher • Unité 106 • Saint-Boniface (Manitoba) R2H 0G2 Téléphone : (204) 233-2556 • Sans frais : 1 800 665-4443 • Télécopieur : 233-1017 Courriel : 233allo@sfm.mb.ca • Site Web : www.sfm.mb.ca/233allo
seul gagnant. Un évènement clé pour les musiciens francophones de l’Ouest et du Nord impatients de se faire un nom et de fouler les grandes scènes du pays. Mais ce concours n’est que la première pierre d’un édifice beaucoup plus grand. Car le spectacle du Chant’Ouest, ouvert à tous, ne fait qu’inaugurer le Contact Ouest du 19 au 22 septembre 2013. « Le Chant Ouest et le Contact Ouest sont complémentaires, explique Aimé Boisjoli, président de la Société Chant’Ouest. Le premier permet de faire émerger plusieurs artistes, les outille à travers une semaine de formation professionnelle et leur donne un aperçu de comment se déroule la vie d’artiste. Le second est ce qui va permettre de diffuser leur talent. Au cours de ces quelques jours, chaque artiste va pouvoir rencontrer des professionnels du milieu de la musique afin de faire parler d’eux. » Depuis le lancement de ce concours, le Manitoba s’est frayé une place sous les projecteurs. Chaque année, le Chant’Ouest est en effet une vitrine du dynamisme musical de Winnipeg. « Les manitobains raflent systématiquement la moitié des prix, affirme Aimé Boisjoli. Le fait est qu’à Winnipeg, il y a une très forte concentration de
Cette année, Kelly Bado est la gagnante des Découvertes manitobaines en chanson organisé par le 100 NONS le 22 juin dernier. Une place qui lui assure son ticket pour représenter le Manitoba lors du concours Chant’Ouest du 19 septembre 2013. Une opportunité pour elle de faire entendre sa voix, et surtout, ses idées. « Mes chansons sont communicatives, explique la jeune fille, j’ai un message à faire passer. » « Il y a une cause qui me touche particulièrement, précise-t-elle, c’est celle de la pauvreté. Beaucoup de gens pensent qu’ils sont seuls alors qu’il y a quelqu’un, quelque part, qui vit la même situation qu’eux. Moi je veux dire à l’Afrique de prendre son courage à deux mains, de se soulever car elle est capable de faire la différence. Je me situe du côté de l’espoir. » Sa musique soul et un brin RnB ne vaut ainsi pas que pour ellemême. Elle n’a pas vocation à être chantée mais bien à être entendue. « À travers la musique, je ne me demande pas ce que j’aime, mais ce que je peux faire, assure Kelly Bado. J’ai la chance d’être douée là-dedans alors il faut que je me serve de mon talent comme d’une arme pour dire les choses. « Quand tu participes au Chant’Ouest tu y vas évidemment pour gagner. Mais avant tout, insiste-telle, tu y vas pour convaincre le public de ce que tu es en train de véhiculer. Tu y vas pour qu’il t’écoute. »
J Retrouvez notre vidéo sur http://bit.ly/chant13
COMMUNAUTAIRE | B11
LA LIBERTÉ | WWW.LA-LIBERTE.MB.CA | DU 11 AU 17 SEPTEMBRE 2013
y COMMUNAUTAIRE y ❚ JOURNÉE INTERNATIONALE
La paix célébrée Du 15 au 21 septembre, c’est la semaine de la paix. Plusieurs évènements sont programmés à Winnipeg. Thibault JOURDAN presse1@la-liberte.mb.ca
l’heure où une opération militaire en Syrie semble se profiler, et tandis que des violences persistent en Égypte, l’Organisation des Nations Unis (ONU) rappelle au monde que la paix devrait être l’objectif principal de l’humanité. Instaurée en 1981, la semaine de la paix a lieu tous les ans, mais il a fallu attendre 2001 pour que l’organisation internationale
À
arrête définitivement la date du 21 septembre pour célébrer la paix dans le monde. À Winnipeg, un site internet bilingue (1) a été créé spécialement pour l’occasion. « C’est la première fois qu’il y a un effort concerté entre divers organismes pour des évènements prévus entre la journée de la démocratie le 15 septembre, et la journée de la paix », affirme Joëlle Saltel de Au Courant Consultants, chargée de la communication de la semaine de la paix à Winnipeg. Au programme, donc, concerts, méditation et recueillement,
photo : Katrine Deniset
France Adams sera le 21 septembre à La Fourche pour célébrer la paix avec des enfants.
conférences… La plupart des
évènements sont gratuits, mais quelques-uns sont payants et d’autres nécessitent une réservation en avance. C’est le cas, par exemple, de la conférence qui sera tenue à la Cathédrale de Saint-Boniface par Kim Phuc. Rendue célèbre par une photo prise lors de la guerre du Vietnam, sur laquelle elle apparaissait en tant que petite fille courant nue tandis que son village venait d’être bombardé avec du napalm, la conférencière a été invitée par la cathédrale du quartier francophone. « On a pensé que c’était une excellente personne pour parler de la paix, explique la gérante de la Cathédrale, Pascale Dalcq. Elle a fait un cheminement de pardon et de guérison très impressionnant. »
| Des messages
de paix Parallèlement à tous ces évènements se tiendront des initiatives individuelles. L’auteure de livre pour enfant France Adams a monté, par exemple, un projet personnel qui se déroulera le 21 septembre entre 11 h 45 et 12 h 15 près de la statue de Gandhi, proche du Musée canadien des droits de la personne.
« Je voulais offrir une activité à laquelle les jeunes pouvaient participer, commence-t-elle. Je trouvais qu’il y avait peu d’évènements où ils pouvaient aller. » L’écrivaine, qui s’y est pris « un peu à la dernière minute », avoue que son projet n’est pas complètement défini et qu’elle travaille activement au démarchage d’écoles (2). « Je cherche des enfants de la troisième à la sixième année », précise France Adams. Son but est de rassembler des jeunes qui auront fabriqué des « symboles de la paix » avec un message personnel à l’intérieur. Elle-même apportera des citations de Gandhi sur des cartons qu’elle distribuera « peut-être » à La Fourche. Par ailleurs, habituée à organiser des sessions sur la paix dans diverses écoles, elle veut apprendre aux enfants à être serein avec euxmêmes. « Dans les classes, on apprend aux enfants à faire. Moi, je veux leur apprendre à être », conclut-elle. (1) http://peacedays.ca (2) Pour contacter France Adams : franceadams@me.com
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B12 | HORAIRE DE TÉLÉVISION
LA LIBERTÉ | WWW.LA-LIBERTE.MB.CA | DU 11 AU 17 SEPTEMBRE 2013
Télé-horaire de la semaine du 16 au 22 septembre 2013 DU LUNDI AU VENDREDI Semaine
SRC RDI TV5 TVA
08h00
09h00
09h30
10h00
10h30
Alors on jase!
11h00 Ricardo
Le Téléjournal Midi
Variées
:15 Peau d'un chef Le Tricheur
11h30
12h00
Le Téléjournal Midi Variées
Me :35 Variées Variées Peau chef Mario TVA nouvelles Dumont
12h30
13h00
13h30
Pour le plaisir
V Période RDI en direct question Variées
14h00
14h30
Quelle histoire! / V Cinéma
15h00
15h30
Terre humaine
Terre humaine
16h00
16h30
Entrée principale Le Téléjournal RDI
Variées
Cinémas variés
L J :45 RoadRun.
Journal Suisse Variées
:35 Plus Prendre sa :50 Chiffres et :05 Plus belle la vie belle la vie place lettres Champion :25 Top :55 TVA nouvelles Les feux de l'amour modèles
16 SEPTEMBRE
LUNDI
16 SEP
17h00
SRC RDI TV5 TVA
On mange souper? Le National
MARDI
17h30
Union fait la force RDI économie 16h50 Journal de Champion France 2 TVA Le nouvelles Tricheur
18h00
18h30
Le Téléjournal 24/60 On passe à l'histoire "Marilyn Monroe" Faites-moi Bloopers confiance TVA
19h00
19h30
20h00
20h30
30 vies
Les Parent Auberge chien noir "Disparu et entrevue" 1000 jours pour la Le Téléjournal planète Secrets d'histoire Yamaska
Toute la vérité
21h00
21h30
22h00
22h30
23h00
23h30
24h00
24h30
01h00
01h30
La galère (DS)
Téléjou:45 Nouv. :05 Le Téléjournal :05 Alors on jase! :35 Union rnal sports fait force RDI en Le Le RDI 24/60 Le Téléjournal 1000 jours pour la direct National National économie planète Les Bougon "Pétards Ports d'attache "Heidi Questions Namibie, génocide du TV5lejourn :35 Main courante et artifices" à Helsinki" champion troisième Reich al/Afrique "Samedi noir" TVA :35 Denis Lévesque :35 Signé :05 "American Dreamz (v.f.)" ('06) Mandy :05 La fièvre de la nouvelles M Moore, Hugh Grant. danse
17 SEPTEMBRE
17 SEP
17h00
SRC RDI TV5 TVA
On mange souper? Le National
MERCREDI
17h30
Union fait la force RDI économie 16h50 Journal de Champion France 2 TVA Le nouvelles Tricheur
18h00
18h30
Le Téléjournal
19h00 30 vies
19h30
20h00
20h30
La Facture Unité 9
24/60
Grands rep. "Citoyen ou étranger?" 1/2 L'Amérique dans tous Tiger Lily "Pour le ses états "Californie" meilleur et pour le pire" Faites-moi Un sur 2 Destinées "En confiance attendant..."
21h00
21h30
22h00
22h30
23h00
23h30
24h00
24h30
01h00
01h30
Mémoires vives (DS)
Le Téléjournal Fashion! "Golden Eighties" O' "Les nuages noirs"
Téléjou:45 Nouv. :05 Le Téléjournal :05 Alors on jase! :35 Union rnal sports fait force RDI en Le Le RDI 24/60 Le Téléjournal Grands rep. "Citoyen direct National National économie ou étranger?" 1/2 :05 Cher Namibie, génocide du Questions Hôpital vétérinaire TV5lejourn :35 Un flic Dieu troisième Reich champion al/Afrique TVA :35 Denis Lévesque :35 Signé :05 "Selena" ('96) Edward James Olmos, Jennifer Lopez. :35 Fièvre nouvelles M danse
18 SEPTEMBRE
18 SEP
17h00
SRC RDI TV5 TVA
On mange souper? Le National
JEUDI
08h30
LeTéléjour Les docteurs nal RDI Sous la RDI en direct loupe 7h30 Variées Variées 5h00 Salut, Variées bonjour!
17h30
Union fait la force RDI économie 16h50 Journal de Champion France 2 TVA Le nouvelles Tricheur
18h00
18h30
Le Téléjournal 24/60 Hôpital vétérinaire Poule aux LOL :-) oeufs d'or
19h00
19h30
20h00
20h30
21h00
21h30
22h00
22h30
23h00
23h30
24h00
24h30
01h00
01h30
30 vies
L'Épicerie Les enfants de la télé Les La vie Téléjou:45 Nouv. :05 Le Téléjournal :05 Alors on jase! :35 Union pêcheurs parfaite rnal sports fait force Grands rep. "Citoyen Le Téléjournal RDI en Le Le RDI 24/60 Le Téléjournal Grands rep. "Citoyen ou étranger?" 2/2 direct National National économie ou étranger?" 2/2 Envoyé spécial Peuples On n'est pas que des TV5lejourn :35 "17 filles" ('11) Juliette Darche, :05 Les carnets de Julie Questions du monde cobayes al/Afrique Louise Grinberg. Chantou champion Nos idoles 3 Pt. 2 de 2 Testé sur des TVA :35 Denis Lévesque :35 Signé :05 "L'Homme de l'année" ('06) Laura Linney, :20 Qui perd gagne suite du 11 sep humains nouvelles M Robin Williams.
19 SEPTEMBRE
19 SEP
17h00
SRC RDI TV5 TVA
On mange souper? Le National
VENDREDI
18h00
18h30
19h00
19h30
20h30
30 vies
24/60
Grands reportages Le Téléjournal "Partenaire invisible" Rendez-vous en Terre inconnue
Des trains..autres "Afrique du Sud" Une minute pour gagner
Infoman
20h00
Le Téléjournal
Un air de famille
"Le prince et moi" ('04) Luke Mably, Julia Stiles.
21h00
21h30
22h00
22h30
23h00
23h30
24h00
24h30
01h00
01h30
Les galas du grand Téléjou:45 Nouv. :05 Le Téléjournal :05 Alors on jase! :35 Union rire 2013 rnal sports fait force RDI en Le Le RDI 24/60 Le Téléjournal Grands reportages direct National National économie "Partenaire invisible" Les Pays-Bas au fil de On passe à l'histoire Questions Science GPS TV5lejourn :35 Les Seychelles l'eau "Marilyn Monroe" champion ou fiction Monde al/Afrique TVA :35 Denis Lévesque :35 Signé :05 "Allons en prison" ('06) Dax :50 Mourir :20 Infopublicité nouvelles M Shepard, Will Arnett. rire
20 SEPTEMBRE
20 SEP
17h00
SRC RDI TV5 TVA
On mange souper? Le National
SAMEDI
17h30
Union fait la force RDI économie 16h50 Journal de Champion France 2 TVA Le nouvelles Tricheur
17h30
Union fait la force RDI économie 16h50 Journal de Champion France 2 TVA Le nouvelles Tricheur
18h00
18h30
19h00
19h30
Le Téléjournal
Paquet voleur
24/60
Les grands report
Six pieds sous la savane J.E.
Thalassa Ça va chauffer!
20h00
20h30
Le choc des générations (P) Le Téléjournal
21h00
21h30
22h00
22h30
23h00
23h30
24h00
24h30
01h00
01h30
Brian Mulroney 2/4
Téléjou:45 Nouv. :05 Le Téléjournal :05 Sherlock rnal sports RDI en Le Le RDI 24/60 Le Téléjournal Les grands report direct National National économie Des trains..autres Questions États-Unis Partir Autrement TV5lejourn :35 Rendez-vous en Terre inconnue "Afrique du Sud" champion vus du ciel "Kirghizistan" al/Afrique L'Événement JMP TVA :35 Denis Lévesque :35 "Meurtre avec préméditation" ('94) Kevin Bacon, :05 "Une vie nouvelles Christian Slater. interrompue" ('06)
21 SEPTEMBRE
21 SEP
SRC RDI TV5 TVA 21 SEP
08h00
08h30
17h00
17h30
La Semaine verte
DIMANCHE
22 SEPTEMBRE
SRC RDI TV5 TVA 22 SEP
SRC RDI TV5 TVA
09h30
10h00
10h30
11h00
11h30
1001 nuits Aventures Ricardo L'Épicerie Tintin 1/2 RDI en RDI TéléjouNational direct économie rnal Midi hebdo 7h30 Science On n'est pas que des :55 Soccer Championnat de France FFF Reflets ou fiction cobayes 5h00 Salut, bonjour! 2 filles matin Guylaine Al Dante Signé M TVA Qu'est-ce Tremblay, Marc Pistorio nouvelles qu'on att.
SRC RDI TV5 TVA
22 SEP
09h00
Les Monstres Brigade Roltronics animo 4h30 RDI matin (week-end)
18h00
MagiNation
18h30
19h00
19h30
20h00
20h30
12h00
12h30
21h00
21h30
TéléjouLa Petite En direct de l'univers Mildred Pierce (v.f.) Pt. 3 de 3 suite du 14 sep rnal Vie La Semaine verte RDI en RDI en Découverte TéléjouCollection Explora Le monde direct direct rnal en parlait :55 :20 Chers Nos chers Journal de Partir Autrement Le jardin préféré des Français voisins voisins Champion France 2 "Bénin" TVA "Mission: Impossible III" ('06) Philip Seymour Hoffman, "Recherché" ('08) Morgan Freeman, James nouvelles Tom Cruise. McAvoy.
08h00
08h30
09h00
09h30
Les Gawayn Zooville/:15 Oniva Roltronics Walter 4h30 RDI matin (week-end) Hôpital vétérinaire 5h00 Salut, bonjour!
17h00
17h30
Un air de famille
10h00
10h30
11h00
11h30
Les coulisses du pouvoir RDI en L'Épicerie TéléjouTéléjoudirect rnal Midi rnal Midi Temps présent "Papa Kiosque TV5 le Littoral est touriste sexuel" journal "Crazy Heart (v.f.)" ('09) James Keane, Jeff TVA La victoire Bridges. nouvelles de l'amour
18h00
18h30
Le Jour du Seigneur
19h00
19h30
20h00
20h30
13h00
13h30
14h00
14h30
15h00
15h30
16h00
16h30
TéléjouLa Facture Football Nomades c. Notre-Dame SIC Au rnal Midi secours RDI en RDI en RDI en RDI en RDI en direct Journal de TéléjouL'Épicerie direct direct direct direct France 2 rnal Secrets d'histoire Journal Hôpital vétérinaire 30 millions Tout le monde veut Suisse d'amis prendre sa place Viens voir Infopubli- Road Runner /:15 "Prise et remise" ('06) :15 "Les Simpson: Le Film" ('07) ici cité Timothy Olyphant, Jennifer Garner.
12h00 Téléjournal Midi RDI en direct Thalassa
12h30
22h00
22h30
23h00
23h30
24h00
24h30
01h00
01h30
TéléjouNouv.Spor :05 :35 "Le complexe du castor" ('10) Jodie Foster, :35"L'arnal ts/Human. Infoman Mel Gibson. mour fou" TéléjouRDI TéléjouLe TéléjouL'Épicerie Découverte rnal économie rnal National rnal TV5lejourn :35 On n'est pas couché Laurent Ruquier est entouré d'invités de tous les domaines al/Afrique et commente avec eux. TVA "Le Code Da Vinci" ('06) Audrey Tautou, Tom Hanks. :15 Infopublicité nouvelles
13h00
13h30
14h00
14h30
15h00
15h30
16h00
16h30
Second Regard RDI en direct RDI en RDI en direct Journal de TéléjouLe monde direct France 2 rnal en parlait États-Unis Journal Vivement dimanche! "Richard :10 Tout le monde veut vus du ciel Suisse Berry" prendre sa place Qu'est-ce Infopubli- "L'Agent Cody Banks" ('03) Hilary Duff, "Ne réveillez pas une souris qui dort" ('97) qu'on att. cité Frankie Muniz. Nathan Lane, Lee Evans.
21h00
La Semaine verte
21h30
22h00
Football Université de Montréal c. Rouge et Or de Laval SIC
22h30
23h00
TéléjouDécouverte Laflaque Tout le monde en parle :15 Journal :40 Nouv. :55 Un soir rnal (DS) sports seulement Les grands report RDI en RDI en Les grands TéléjouCollection Explora Second TéléjouL'Épicerie Téléjoudirect direct reportages rnal Regard rnal rnal GPS Journal de Questions pour un "L'âge de raison" ('10) Jonathan Rose et On passe à l'histoire TV5lejourn :35 Arte reportage Monde France 2 super champion Zaccaï, Sophie Marceau. violet "Marilyn Monroe" al/Afrique TVA Les Gags VLOG Le banquier Occupation Double TVA "Marie Antoinette (v.f.)" ('06) Jason nouvelles "Grande première" (P) nouvelles Schwartzman, Kirsten Dunst.
23h30
24h00
24h30
01h00
01h30
:25 "Escrocs mais pas trop" ('00) Hugh Grant, :25"Le
Tracey Ullman. Le monde Téléjouen parlait rnal Namibie, génocide du troisième Reich :45 J.E.
sortilège... TéléjouLes grands rnal reportages On n'est pas que des Super cobayes champion :45 Infopublicité Présentation d'une infopublicité.