Périodique spécialisé du groupe fenaco-LANDI • www.ufarevue.ch • 7-8 | 2016
Focus: «Travail du sol»
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Les derniers films en ligne pour l’agriculture sur ufarevue.ch 7-8 2016 · REVUE UFA
SOMMAIRE EDITORIAL Le degré d’autosuffisance en carottes est de Focus sur les petites surfaces 85,4 % Photo: fotolia.com
FENACO ACTUEL
Le groupe Volg marque des points avec des idées novatrices
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Culture professionnelle des carottes
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GESTION Construire en zone agricole Comment procéder à la recherche d’un site?
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Brèves 9 Gestion du personnel 10
TECHNIQUE AGRICOLE Gestion du personnel Thomas Wyss, maraîcher, explique dans une interview ce à quoi il veille dans la gestion de ses 32 collaborateurs.
10
Déchaumeurs polyvalents Le déchaumeur à dents Synkro 4030 T de Pöttinger testé sur le terrain 22 Brèves La nouvelle série N de Valtra Pressage non-stop et fauchage sur terrains inégaux Pour l’agriculture de montagne: le Reform Metrac H7 RX Premos 5000: produire des granulés au champ Concours
9 18 20 24 26 28
FOCUS Caractéristiques du sol, rendements et rentabilité Comparaison entre labour et semis direct
30
Retour à la charrue Favoriser la vie du sol Egaliser le sol Avis de praticiens
33 34 36 39
Production de granulés La récolteuse intégrale productrice de granulés Premos 5000, transforme chaumes et fourrages en granulés.
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PRODUCTION VÉGÉTALE Culture des carottes Quelles sont les exigences culturales du légume préféré de Suisse? 50 Brèves Exigences qualitatives des centres collecteurs et des moulins Plateformes d’essais: le rendez-vous des spécialistes en grandes cultures Fraiseuse en bandes et semoir monograine Le tofu suisse a le vent en poupe La production fourragère à l’ère de la PLVH
40 41 42 44 46 48
PRODUCTION ANIMALE
Production fourragère Malgré un faible pourcentage de maïs, le passage à la production de lait et de viande basée sur les herbages peut être rentable.
48
Fabriquer des rations mélangées homogènes Toujours remplir la panse avec une ration équilibrée
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Brèves: une performance de vie extraordinaire UFA-actuel: Assurer l’approvisionnement en structure des taureaux Bio: Assurer l’approvisionnement en fourrage grossier Porcherie d’engraissement transformée avec succès L’aliment de sevrage a fait ses preuves Produire sa propre remonte: ce à quoi il faut veiller SQB: une opportunité de production rentable Dépouillement des résultats d’engraissement plus facile UFA Bühl 2/3: économiser le soja Performances de vie élevées pour un plus faible impact sur le climat La force convaincante venue de l’Est Les kystes ovariens comme problème de troupeau en élevage laitier
54 55 59 60 61 62 65 66 69 72 73 74
VIE QUOTIDIENNE Ensemble contre la leucémie Dialogue avec la famille Ruckstuhl sur un quotidien presque normal 80
Produire sa remonte Quelle stratégie pour quelle exploitation et quel effectif porcin?
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Brève De l’exploitation familiale à la Sàrl Carefarming: au service du prochain Cuisine au vin blanc et au vin rouge La magie de la passiflore
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Markus Röösli Avec une consommation par habitant de 8,7 kg, les carottes sont le légume le plus apprécié de Suisse. En 2015, dans notre pays, les carottes ont été cultivées sur plus de 1772 ha. Il s’agit d’une surface impressionnante. Ce qui l’est tout autant, c’est que les consommateurs puissent acheter tout au long de l’année des carottes indigènes. Cette prouesse est rendu possible par la présence de nombreux sites de culture dans différentes zones de Suisse et par une durée de stockage prolongée. Cette année, la culture des carottes représente un vrai défi pour les professionnels, raison pour laquelle nous en avons fait un de nos thèmes principaux: vous pourrez en apprendre davantage sur le parcours suivi par les carottes en consultant la page 7. La page 50 vous permettra d’en savoir plus sur les points importants dans le cadre des soins à la culture. La rubrique technique agricole vous propose une foule de nouveautés et d’informations : la Revue UFA s’est rendue au Danemark et en Hongrie pour s’informer des dernières innovations technologiques. Vous en apprendrez davantage dès la page 26. Labourer ou renoncer au labour: pour bon nombre de personnes, il semblerait qu’il s’agisse presque d’une question philosophique. Quand la discussion s’étend en plus aux herbicides totaux, le débat peut tout d’un coup devenir houleux. Une chose est sûre: un travail simplifié du sol présente des avantages et des inconvénients. La Revue UFA propose plusieurs réponses à ses sujets en page 30. Dans le cadre de notre édition spéciale «Eviter, indemniser et assurer des dégâts». Que faut-il faire lorsqu’un dégât survient et comment les agriculteurs sont-ils dédommagés pour des servitudes ou en cas d’expropriation? Sachez par ailleurs que vous pouvez télécharger tous les cahiers spéciaux, fiches techniques et check-lists parus sur notre site Internet, sous la rubrique «Service des lecteurs».
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ACTUEL FENACO
Volg: spécialiste des petites surfaces GROUPE VOLG Le spécialiste des petits magasins situés en région rurale se distingue par des concepts innovants. A cette occasion, le groupe Volg s’adapte toujours aux changements d’habitude de sa clientèle.
Traveco approvisionne quotidiennement le magasin Volg de Feldis en denrées alimentaires parfaitement fraîches. Aux premières heures du jour, Traveco livre les marchandises commandées à la station de base du téléphérique Rhäzüns Feldis, d’où ces dernières sont transportées à travers les airs Photo: Volg
Le groupe Volg se focalise depuis toujours sur les commerces de détail de petite taille. Tous les collaborateurs – des achats à la vente en passant par la logistique, la communication et la publicité – pensent et agissent uniquement à cette échelle. «Nous nous spécialisons sur ce que nous comprenons et ce que nous savons faire parfaitement, soit sur la gestion de points de vente de petite taille en zone rurale», précise Ferdinand Hirsig, président de la Direction du groupe Volg. Volg dispose de trois concepts différents pour les magasins de détail de petite taille de moins de 400 m2, soit les systèmes franchisés pour les magasins de village Volg et les stations-services TopShop et le concept partenarial Prima à l’intention des détaillants indépendants. Ces trois concepts définissent clairement l’assortiment, la présentation, l’identité visuelle, la publicité, la promotion des ventes, etc. Ils se diffé4
rencient en partie clairement les uns des autres (voir encart page 5). Leurs caractéristiques communes résident en une surface de vente relativement restreinte, un emplacement situé en zone rurale ainsi qu’une concentration de l’assortiment sur les besoins quotidiens. Les valeurs de base de cette stratégie de niche sont complétées par les valeurs
additionnelles bien connues que sont la fraîcheur, l’amabilité ainsi que la proximité géographique, auxquelles s’ajoutent la proximité personnelle et émotionnelle avec la clientèle et le personnel de vente. Les points de vente bénéficient de ces atouts et de ces valeurs additionnelles grâce à une organisation solide et un fonctionnement effi-
Prima: un concept partenarial nouveau et innovant «Depuis 2012, notre clientèle a la possibilité d’effectuer ses achats au centre du village, dans notre magasin disposant d’une structure coopérative. Nous entretenons avec Volg, notre fournisseur partenaire, une collaboration fiable et basée sur un partenariat étroit. Le concept partenarial Prima nous permet de continuer à rester indépendants tout en obtenant un soutien attrayant dans le domaine de la vente et de la publicité. Nous pouvons également proposer des produits locaux dans notre assortiment.»
Heidi von Büren, détaillante indépendante au magasin Prima de Bristen (UR).
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ACTUEL FENACO
AUF EIN WORT EN UN MOT
Trois concepts, trois histoires différentes pour un même succès Volg Les magasins Volg proposent des produits frais ainsi que d’autres denrées alimentaires et produits «Nearfood» pour les besoins quotidiens, sur une surface de vente de moins de 400 m2. On les trouve en Suisse romande et en Suisse alémanique. Ils sont bien souvent un lieu de rencontre très apprécié. L’assortiment d’articles de marque est complété par des marques propres à Volg, des articles à «prix famille» et des spécialités élaborées par des producteurs locaux («Délices du village»). Le concept Volg est proposé aux exploitants des magasins sous la forme d’un système franchisé. TopShop Ce concept de franchise destiné aux points de vente de moins de 120 m2 convainc par ses horaires d’ouverture particulièrement attrayants la semaine et le dimanche. Les deux tiers des 86 TopShop en activité sont des solutions globales regroupant une station-service, un shop, un magasin LANDI et un centre Agro sur un seul site. Les TopShops sont systématiquement situés dans des zones bénéficiant d’une excellente fréquentation. L’assortiment se compose principalement d’un vaste choix d’articles «Convenience».
Prima Le concept partenarial Prima lancé par Volg en 2015 s’avère être une solution idéale pour les exploitants de magasin indépendants souhaitant disposer d’une grande liberté dans l’aménagement de leur point de vente et dans les commandes. Les assortiments, les prix de vente et les marges des magasins sont similaires à ceux du concept Volg, mais les conditions sont moins restrictives. Le concept Prima permet de gérer un magasin de denrées alimentaires de manière rentable. Les détaillants bénéficient d’un appui professionnel dans le domaine des ventes et de la publicité.
cace avec des prestations correspondant à leurs besoins et des conditions permettant une bonne rentabilité des magasins. Pour que les exploitants de magasins Volg, TopShop ou Prima soient capables de se consacrer pleinement à la gestion de leur magasin, le groupe Volg doit se remettre constamment en question et s’améliorer. Cela implique
des efforts considérables dans de nombreux domaines et des collaborateurs très motivés. Une logistique performante Dans ce contexte, toute la chaîne de logistique de stockage et de distribution – de la livraison dans la centrale de distribution à la livraison dans les magasins –
Volg: un concept de franchise qui rencontre un franc succès «Notre magasin Volg n’est pas seulement une alternative permettant à la clientèle de faire ses achats à proximité de chez elle. Il s’agit également d’un point de rencontre pour la population. Chaque achat est l’occasion d’échanger un sourire ou quelques mots. Le partenariat avec Volg nous apporte exactement ce dont nous avons besoin, à savoir une marque forte disposant d’un lien étroit avec la clientèle, un suivi global des ventes, une marge élevée ainsi qu’une présentation visuelle moderne du magasin.»
Jacquelien Ott (à gauche) et Nancy Banholzer, détaillantes privées au magasin Volg de Innertkirchen (BE).
En tant que société-fille de fenaco, Volg est très proche des agricultrices et des agriculteurs. Il est donc tout à fait judicieux que Volg accorde une importance prioritaire aux produits du groupe fenaco-LANDI dans son assortiment. Volg achète ainsi des denrées agricoles et les produits qui sont élaborés à partir de ces dernières auprès de 15 entreprises du groupe fenaco-LANDI, dont Ernst Sutter SA, les Caves Volg, Ramseier ou Eico. En 2015, la valeur commerciale des marchandises que Volg a achetées auprès du groupe s’est élevée à plus de 160 millions de francs. Volg réalise ainsi près de 11 % de son chiffre d’affaires avec des produits achetés auprès d’entreprises sœurs. Nous avons tous intérêt à ce que la valeur ajoutée soit, dans tous les secteurs où c’est possible, réalisée au sein de notre propre groupe d’entreprises et que les synergies existantes soient mises à profit de manière optimale au sein du groupe fenaco-LANDI. Cela permet de consolider chaque secteur de fenaco, ce qui contribue finalement à soutenir les agricultrices et les agriculteurs dans le développement économique de leurs entreprises. La valeur ajoutée ne doit pas être considérée comme une chaîne mais comme un cycle: la valeur ajoutée ne prend pas fin quelque part mais se perpétue toujours et encore. Pour que cela soit le cas, il est primordial de s’assurer la solidarité des consommatrices et des consommateurs. Sachant que Volg appartient indirectement aux agriculteurs suisses par le biais des coopératives LANDI, il paraît donc logique que les familles paysannes effectuent leurs achats dans leur magasin Volg ou à la LANDI. En agissant ainsi, les familles paysannes soutiennent d’autres agricultrices et agriculteurs, la population de leur région et défendent ainsi leurs propres intérêts.
Ferdinand Hirsig Chef de la Division Commerce de détail/énergie
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ACTUEL FENACO constitue un défi particulièrement exigeant. Dans le jargon Volg, on parle de «logistique pour chambre de bébé». Ce terme est employé parce que les magasins concernés peuvent commander chez Volg des petites, voire de très petites quantités, contrairement aux grands distributeurs. De nombreux villages sont par ailleurs très éloignés des axes routiers principaux, soit dans des petits villages de montagne ou des vallées éloignées. Cela implique des exigences élevées pour la planification des tournées et l’approvisionnement. Le transport des marchandises à destination du magasin Volg de Feldis (GR) s’effectue même par téléphérique. Un partenaire fiable Le développement économique réjouissant du groupe Volg atteste que les nombreuses activités attrayantes de l’entre-
prise sont très appréciées par ses partenaires et par les franchisés. Le succès à long terme du groupe Volg dépend aussi de la fidélité des clients à leur magasin de village. Toutes les stratégies et les concepts ont besoin de personnes convaincues pour se muer en prestations et en valeurs ajoutées appréciées dans les magasins de village et pour être perçues en tant que telles par la clientèle. Il est donc particulièrement réjouissant que les collaborateurs des centrales de distribution, des services administratifs et surtout des magasins s’impliquent non seulement intellectuellement et manuellement mais aussi de tout leur cœur, en faveur de leur Volg, de leur Prima ou de leur TopShop. Volg: un concept de franchise qui rencontre un franc succès «Notre magasin Volg n’est pas seulement une
alternative permettant à la clientèle de faire ses achats à proximité de chez elle. Il s’agit également d’un point de rencontre pour la population. Chaque achat est l’occasion d’échanger un sourire ou quelques mots. Le partenariat avec Volg nous apporte exactement ce dont nous avons besoin, à savoir une marque forte disposant d’un lien étroit avec la clientèle, un suivi global des ventes, une marge élevée ainsi qu’une présentation visuelle moderne du magasin». m
Auteure Tamara Scheibli, responsable Communication/OR/Volg Kosumwaren SA, 8401 Winterthour www.ufarevue.ch
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Projet pilote de nouveau concept TopShop
Veuillez entrer: le «Landstübli» placé à l’extérieur du TopShop est à la disposition de tous les clients qui souhaitent consommer sur place les denrées alimentaires qu’ils ont achetées. Photo: TopShop Les TopShops installés dans les stations-services A GROLA ont du succès. Depuis l’inauguration du premier TopShop en 2001, le nombre de points de vente a fortement progressé. Aujourd’hui, il existe 86 shops. En 2015, ils ont réalisé un chiffre d’affaires total de 244 millions de francs. Depuis plusieurs années, les TopShops contribuent fortement à la progression du chiffre d’affaires enregistrée par le groupe Volg. Ils se sont mués en un pilier incontournable pour le groupe Volg et les coopératives LANDI. Ces dernières années, les consommateurs ont fortement modifié leurs habitudes alimentaires: les articles «Convenience» (produits chauds ou froids pour les repas rapides) sont très à la mode et gagneront encore en importance à l’avenir. C’est ce
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qui a incité la Direction de Volg à adapter le concept TopShop éprouvé aux nouveaux besoins des consommateurs, en modifiant l’assortiment et l’aspect visuel des magasins. Après une phase de planification intensive, le nouveau concept a finalement pu être testé une première fois dans la pratique en mai 2016, dans le magasin pilote de Pfäffikon (ZH). L’extension de l’assortiment en produits frais et en produits de boulangerie ainsi que la spécialisation accrue sur les produits «Convenience» et à l’emporter sont des éléments clés de ce nouveau concept. L’offre est en plus complétée par la nouvelle marque Volg «frais du terroir», qui désigne les produits frais «Convenience». La présentation visuelle des shops a notamment été agrémentée d’un bandeau vert
qui leur confère une ambiance pleine de fraîcheur et conviviale. Le «Landstübli», une remorque sur roues, est un des éléments marquants de ce nouveau concept. Dans cette remorque dans laquelle ils peuvent s’asseoir ou rester debout, les clientes et les clients ont la possibilité de consommer à l’extérieur les produits qu’ils viennent d’acheter au TopShop dans une ambiance sympathique et conviviale. La phase pilote se poursuit Le magasin pilote de Pfäffikon a suscité des réactions très positives, raison pour laquelle trois projets pilotes supplémentaires verront le jour en cours d’année. Une fois la phase de test terminée, le nouveau concept sera probablement introduit dans tous les sites dès 2017.
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ACTUEL FENACO
Une stratégie visionnaire CAROTTES En Suisse, la surface consacrée aux carottes s’étend sur près de 1500 ha, ce qui en fait un des légumes qui rencontre le plus de succès sur le marché. Depuis le mois de juin, les machines servant à la récolte des carottes arpentent à nouveau les champs et extraient des récoltes importantes malgré des conditions climatiques plutôt difficiles.
Les conditions climatiques qui ont prévalu l’été dernier ont soumis les carottes à une forte pression physiologique. Le passage de l’ancienne à la nouvelle récolte a néanmoins pu se dérouler comme prévu. Dans certains magasins, les consommateurs ont même pu acheter toute l’année des carottes suisses. Cette disponibilité nécessite une culture précoce sous film plastique dans des emplacements sablonneux et doux, comme c’est le cas dans la plaine du Rhône. Dans cette région, il est possible de récolter des carottes pratiquement sans interruption. Peu après les régions de cultures précoces, les autres régions débutent leur récolte de carottes destinées à la consommation fraîche, de manière à ce que d’ici l’automne, un maximum de carottes puisse être stockées sur une longue durée.
100 % fenaco Depuis l’été 2016, frigemo SA, une société-fille de fenaco société coopérative, est le fournisseur exclusif de carottes IP-Suisse des restaurants du personnel et des mensas de SV Suisse, dont les clients consomment au total quelque 250 tonnes de carottes par année. SV Suisse, WWF Suisse, IP-Suisse et frigemo ont lancé ce programme commun dans le but de réduire efficacement l’impact de la production de denrées alimentaires sur l’environnement. frigemo SA est un partenaire important. En collaboration avec fenaco Produits du sol, frigemo se charge en effet de fournir et de transformer les carottes. Vous pourrez en savoir plus en visionnant le film consacré à ce sujet sous www.ufarevue.ch
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Importance de l’aspect régional Les événements météorologiques imprévisibles démontrent qu’il est essentiel de répartir les risques en optant pour une large répartition régionale des zones de production. L’ancrage régional de la production associé à une planification nationale et axée sur les besoins permet d’honorer les livraisons convenues et de proposer à la clientèle des carottes tout au long de l’année. Dans la mesure du possible, les carottes sont même issues de producteurs régionaux. L’objectif de fenaco Produits du sol est ambitieux: approvisionner les consommatrices et les consommateurs en tout temps en carottes indigènes. Qualité élevée Les carottes ne poussent pas sur n’importe quel sol. Un site de production optimal et des sols bien aérés et perméables sont tout aussi importants qu’une longue expérience et une grande capacité d’innovation de la part de l’agriculteur. Les quelque 140 producteurs qui approvisionnent actuellement fenaco Produits du sol exploitent une surface de rotation totale de 7000 ha et cultivent en moyenne 3.6 ha de carottes chacun. La gestion efficace de la production et des livraisons favorise un développement durable des structures et, par conséquent, un niveau de qualité élevé. Dans certaines zones de culture, l’évolution des structures ne peut se faire qu’en encourageant la création de groupes de producteurs régionaux. Cela permet de réunir des compétences, de rendre les processus plus efficaces, de réduire activement les coûts et de produire des denrées de grande
qualité. La «Genossenschaft Gemüse Erzeuger Seeland (GES)» en est un excellent exemple. La bonne réputation dont elle jouit permet de créer, de manière ciblée, des potentiels d’utilité et de valeur ajoutée supplémentaires en faveur des clients et des producteurs. Une structure légère En tant que plate-forme de prestations pour le stockage, le conditionnement et la préparation des marchandises, fenaco Produits du sol souhaite disposer d’une structure qui soit la plus légère possible en innovant et en optimisant ses processus. fenaco Produits du sol se focalise sur ses prestations et conseille les producteurs tout en faisant office de pont entre les producteurs, le commerce de détail et les consommateurs, ceci dans le but d’établir un partenariat loyal et transparent tout au long de la chaîne de valeur ajoutée. m
Raphael Müller
Patric Gutknecht
Auteurs Raphael Müller, General Product Manager Légumes de garde fenaco Produits du sol et Patric Gutknecht, Category Manager Légumes fenaco Produits du sol www.ufarevue.ch 7-8 · 16
Récolte de carottes précoces dans des sols sablonneux du Chablais (VS) à l’aide d’une récolteuse à un rang. Photo: M. Martens 7
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BRÈVES GESTION
NOUVELLES DU TRIBUNAL FÉDÉRAL
«Etape supplémentaire» inévitable A et J étaient réunis au sein d’une communauté d’exploitation. En 2013, ils ont déposé une demande de permis de construire pour une remise avec porcherie et installation photovoltaïque, une route sur les parcelles de A et une adaptation du terrain sur celles de B. Un an plus tard, J a dissous la communauté avec effet à la fin 2014. Devenu unique demandeur du permis de construire, A a déposé une demande de modification de plan. La commune et le canton ont délivré un permis de construire. Le Tribunal cantonal a ensuite approuvé le recours contre l’octroi dudit permis de construire, déposé par des recourants déboutés précédemment. Il a annulé le permis de construire et renvoyé l’objet à la commune. Le Tribunal cantonal a notamment justifié sa décision par
le fait que le futur utilisateur des bâtiments envisagés ayant changé, l’exploitation de A devait désormais satisfaire aux dispositions légales concernant la conformité à la zone des constructions situées en dehors de la zone à bâtir. Cette exigence impliquerait une révision complète de son cas. Le Tribunal cantonal a déploré le manque d’informations actualisées concernant les besoins en surface de remise et l’absence d’un concept permettant de tirer des conclusions sur la viabilité à long terme de l’exploitation. A a recouru auprès du Tribunal fédéral (TF) contre cette décision. Il a fait valoir que le refus du permis de construire entraînait une «étape supplémentaire inutile dans le cadre d’une procédure d’autorisation qui avait déjà duré deux ans» et au cours de laquelle il avait déjà
Augmentation du prix des denrées dû adapter à plusieurs reprises le projet en raison de recours. Le TF a relevé qu’une décision intermédiaire qui n’a pas pour effet de clore définitivement une procédure ne pouvait être contestée auprès du TF que sous certaines conditions. Ce serait notamment le cas si une telle décision avait pour effet un désavantage irréversible. De l’avis du TF, la seule prolongation de la procédure ne constitue toutefois pas un désavantage irréversible. La durée de la procédure s’expliquerait selon lui surtout par le fait que le projet a été modifié à plusieurs reprises et que la communauté d’exploitation a été dissoute. Le TF n’est pas entré en matière sur le recours déposé par A (arrêt 1C_431/2015 du 14.3.2016).
Andreas Wasserfallen, agronome et avocat, Berne, 031 300 37 00
Moins d’actifs Selon une étude du Groupement suisse pour les régions de montagne (SAB), 14 des 77 régions de montagne enregistrent un recul du nombre d’actifs. Le secteur agricole est particulièrement touché. Cette évolution a également une influence sur l’évolution démographique. Certes, la population augmente dans toutes les régions concernées, mais elle se concentre de plus en plus dans les centres régionaux des régions de montagne. Selon le SAB, cette évolution se fait au détriment des petits villages de montagne. SAB Revenu inférieur Agroscope modifie sa méthode d’évaluation du revenu agricole. Le REVUE UFA · 7-8 2016
calcul se base désormais sur des exploitations choisies au hasard. Une comparaison entre les deux méthodes indique un revenu inférieur dans le cadre du nouveau mode de calcul. Le revenu agricole baisse de 7 % et le revenu du travail de 21 %. Cette baisse s’explique par le fait que le facteur retenu pour la main d’œuvre familiale est de 1,43 au lieu de 1,22 auparavant. Le revenu non agricole augmente par contre de 14 % avec le nouveau mode de calcul. Agroscope
des décisions de l’OMC. Un nouveau soutien est prévu pour le lait et les céréales panifiables, qui sera versé directement aux producteurs agricoles. Seco
Alternative à la loi chocolatière Conformément aux décisions de la conférence ministérielle de l’OMC de décembre 2015 à Nairobi, les subventions à l’exportation pour les produits agricoles transformés devront être supprimées d’ici à fin 2020. Cette mesure concerne directement les subventions suisses à l’exportation et la «loi chocolatière». Le Conseil fédéral a chargé le DEFR de développer une série de mesures pour préparer l’application
Révision du statut du loup et de l’ours La Société suisse d’économie alpestre (SAV) exige un abaissement du statut de protection dont bénéficient le loup et l’ours. Selon le communiqué de l’association, leur présence croissante menacerait l’exploitation des alpages dans certaines régions. Le SAV exige en outre pour les éleveurs concernés un dédommagement complet des surcoûts engendrés par la présence de ces grands prédateurs. SAV
Les prix des denrées alimentaires ont augmenté de 4,2 % au mois de juin. Il s’agit de la plus forte augmentation mensuelle depuis quatre ans. Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), cela concerne toutes les denrées alimentaires hormis les huiles végétales. Il s’agit également de la cinquième augmentation mensuelle consécutive. Cette augmentation de prix reflète le déséquilibre entre l’offre et la demande sur le marché des céréales pour la saison de commercialisation 2016/2017, prévu par la FAO. Les fortes précipitations au Brésil, le plus important pays producteur et exportateur de sucre au monde, expliquent l’augmentation de 14,8 % du prix du sucre par rapport au mois de mai. La récolte a été entravée et les rendements inférieurs. Le prix des céréales est à mettre en relation avec les exportations de maïs plus faibles du Brésil, selon la FAO. Bien que les stocks de blé aux Etats-Unis aient eu pour effet de maintenir le prix du blé à un niveau relativement bas, les prix des céréales ont augmenté de 2,9 %. Depuis le mois de mai, les prix des produits laitiers ont augmenté de 7,8 %. Ils sont cependant toujours inférieurs de 14 % à ceux de l’année précédente. Les prix de la viande augmentent également de façon marquée depuis trois mois. Selon la FAO, la hausse au mois de juin se monte à 2,4 %.
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GESTION
La communication, un élément incontournable CONDUITE DES COLLABORATEURS L’exploitation maraîchère de Thomas Wyssa est située à Galmiz et compte plus de 30 collaborateurs. Plusieurs d’entre eux sont d’origine étrangère et bénéficient d’un niveau de formation assez variable.
Thomas Wyssa gère une exploitation maraîchère de 22 ha à Galmiz (FR). Cette dernière est détenue par sa famille depuis trois générations. Après son apprentissage de maraîcher, Thomas Wyssa a commencé à travailler dès l’âge de 20 ans pour le domaine familial.
Thomas et Christoph Wyssa dans la halle réfrigérée.
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Revue UFA: Aviez-vous déjà l’habitude de gérer des collaborateurs lorsque vous avez commencé à travailler sur l’exploitation? Thomas Wyssa: J’ai commencé à travailler ici en 1980 et je disposais déjà d’une certaine expérience dans la conduite du personnel. Il en va de même aujourd’hui pour mon fils Christoph. Il est chef d’exploitation suppléant et responsable des collaborateurs dans la serre.
A l’âge de 20 ans, vous avez déjà dû diriger des collaborateurs. A quels défis avez-vous alors été confronté? Wyssa: En fait, pratiquement aucun. Tout était clairement communiqué: j’exerçais le rôle de supérieur et nos collaborateurs respectaient cette situation.
également contrôler de temps à autre ce que font nos chefs d’équipe et leur demander pourquoi telle ou telle chose a été réalisée de telle ou telle manière. On constate assez rapidement qu’en Suisse, le standard de formation est plus élevé.
De quelles formations Vous engagez survos collaborateurs distout des collabora«Il est primordial teurs étrangers. Estposent-ils? de communiquer ce une source de Wyssa: L’éventail des clairement.» difficultés? formations est très Wyssa: Nous enlarge et va du peintre en carrosserie au boulanger en passant gageons surtout des portugais. D’un par les professionnels en maçonnerie. point de vue culturel, cela n’a jamais réellement posé problème. Il existe En quoi consiste le travail des chefs de bien entendu une barrière linguistique. groupe? Nous parlons cependant français avec Wyssa: Ils doivent gérer le personnel eux, pour qu’ils n’aient pas à apprendre et parfois même le former. Les chefs l’allemand dès leur arrivée, sachant d’équipe sont à leur tour contrôlés par qu’il s’agit d’une langue difficile. mon fils Christophe et par moi-même. Christophe surveille le travail qui se fait Quelques suisses travaillent également dans la halle et dans la serre. Ainsi, pour vous. Adoptez-vous des principes nous identifions rapidement les erreurs différents en matière de conduite du et nous pouvons les corriger. personnel pour ces derniers? Wyssa: Avec les collaborateurs suisses, Comment réagissez-vous en cas d’erreur? il suffit bien souvent d’expliquer une Wyssa: Je demande tout d’abord au fois les choses. En ce qui concerne les chef d’équipe s’il a instruit correctement portugais, nous devons parfois explile collaborateur qui a commis une erreur quer deux fois certaines choses, ce qui et s’il est globalement satisfait du travail est toutefois inhérent à la barrière linde ce dernier. Si le chef d’équipe répond guistique. Nous devons également par l’affirmative, j’interviens et je rends contrôler plus souvent le travail réalisé. le collaborateur attentif à son erreur Nous avons nommé plusieurs chefs tout en lui expliquant calmement pourd’équipe dont chacun est responsable d’un secteur, soit pour la serre, la halle quoi cette dernière s’est produite. J’inet les champs en plein air. Ces chefs siste également sur le fait que le chef d’équipe sont responsables des collad’équipe l’a déjà rendu attentif à cette question. Nous procédons ainsi pour borateurs qui travaillent dans leur secéviter d’affaiblir les chefs d’équipe ou de teur et ils ont également pour mandat court-circuiter leur autorité. de les surveiller. Nous devons toutefois 7-8 2016 · REVUE UFA
GESTION
Potrait de «Wyssa Gemüse» Thomas Wyssa dirige avec sa famille une exploitation maraîchère de 22 ha à Galmiz (FR). Avant d’effectuer son apprentissage, Thomas Wyssa a suivi une formation commerciale. Après son apprentissage de maraîcher, Thomas Wyssa a suivi les cours de maîtrise. Son fils Christophe dispose quant à lui d’un CFC de maraîcher et d’un diplôme d’agro-commerçant. Il achèvera bientôt sa maîtrise de maraîcher. Christophe Wyssa est également chef d’exploitation suppléant et chef de la serre. Christina, l’épouse de Thomas Wyssa, travaille pour le secteur administratif. La famille Wyssa engage 32 salariés ainsi que deux apprentis. La surface agricole utile est répartie en 20 ha en plein air, 0,4 ha de serre, 0,7 ha de tunnel et 1 ha de surface de promotion de la biodiversité. Une halle frigorifique et une halle de préparation des commandes ont été construites en 2013. La famille Wyssa fournit 30 clients, dont fenaco Produits du sol. Depuis peu, la famille Wyssa livre des légumes à Lidl Suisse. Sur l’exploitation Wyssa, les cultures les plus importantes sont le Pak Choi (100 t), le fenouil (60 t), la doucette (35 t) ainsi que plusieurs variétés de salades (1,2 million d’unités sur 25 semaines). Les quelque 30 t de radis noirs produits par les Wyssa sont une spécialité. A l’avenir, la famille Wyssa souhaite miser sur les salades cultivées en milieu hydroponique. Les installations nécessaires à cet effet ont été posées au début du mois de juin.
Quelle est votre stratégie en matière de conduite? Wyssa: Dès le départ, nous fixons des règles et des directives claires. Nos collaborateurs doivent bien les comprendre et les accepter. Nous avons par exemple introduit une interdiction générale de fumer. Au début, certains contestaient cette mesure. Nous leur avons toutefois expliqué les motifs de cette interdiction en argumentant qu’ils n’accepteraient pas non plus de trouver des restes de cendres ou de mégots de cigarettes dans les salades qu’ils achètent. Quand les collaborateurs comprennent les raisons pour lesquelles certaines règles ont été établies, ils les acceptent beaucoup plus facilement. Ce qui est primordial, c’est de communiquer clairement. REVUE UFA · 7-8 2016
Swiss Agro Forum – 9 septembre 2016 Swiss Agro Forum: méthodes de conduite du personnel adaptées à la situation – un défi La gestion des collaborateurs fait partie des défis les plus exigeants auxquels toute entreprise est soumise. De la part des personnes chargées de la conduite du personnel, cela exige une bonne connaissance humaine, de la sensibilité et de la rigueur. Comment relever ce défi? Dans le cadre de Swiss Agro Forum 2016, qui se déroulera le 9 septembre 2016, diverses personnes issues du monde de l’économie, de la médecine, de l’armée et de
l’agriculture vous expliqueront quels facteurs influencent la méthode de conduite du personnel et comment ces conditions-cadres peuvent être aménagées. Dans le cadre d’exposés intéressants et d’une discussion ouverte, vous obtiendrez un aperçu du quotidien des décideurs. La langue utilisée dans les documents et par les intervenants est l’allemand.
Programme (séminaire en allemand) dès 08h00
Café et croissants
08h45 – 09h00
Acceuil
09h00 – 10h00
Prof. Dr Benedikt Weibel, Ex-CEO CFF ➠ «Montagne, train, grand projet: constance et changement dans la conduite d’entreprise»
10h00 – 10h30
Pause
10h30 – 11h15
Divisionnaire Daniel Baumgartner, membre du commandement de l’armée, chef de la Base logistique de l’armée de 2010 à 2015, ➠ «L’entreprise va mal, que faire? Sortir de la spirale négative»
11h15 – 12h15
iscussion avec Barbara Schwab Züger, cheffe «Obst- und BeerenD land Walperswil», et Daniel Schafer, CEO Energie Wasser Bern
12h15 – 13h30
Lunch
13h30 – 14h30
rof. Dr méd. Thierry Carrel, directeur de la clinique universitaire P pour la chirurgie cardiaque, Inselspital Berne
➠ «Pression liée au temps et situations de risque - la maîtrise de soi en tant qu’aptitude à la conduite du personnel»
14h30 – 15h00
Pause
15h00 – 16h00
Ateliers
– Management du changement: gérer activement les processus A liés aux changements en tant que décideurs
– Management des séances: préparer et diriger efficacement les B séances
– Management des crises: maîtriser les situations difficiles en C gestion d’entreprise
– Management de l’intégration: diriger des collaborateurs D étrangers et les intégrer
16h00 – 16h30
Résumé visuel de la journée par Manuela Schöni
dès 16h30
Apéritif dînatoire
Informations Quand
9 septembre 2016
Inscription
www.swissagroforum.ch
Coûts
159 francs par personne, documents de cours et repas selon pro- gramme
Lieu de la manifestation
Feusi Bildungszentrum, Max-Daetwyler-Platz 1, 3014 Berne
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GESTION Dialoguer et expliquer sont des éléments-clés de votre stratégie décisionnelle. Est-ce que cela fonctionne bien? Wyssa: Oui, actuellement cela fonctionne très bien. Les collaborateurs sont des êtres humains comme vous et moi. Lorsqu’on explique bien les choses dès le départ et que l’on privilégie le dialogue, la gestion du personnel donne de bons résultats. Nous publions ainsi les directives en matière de sécurité du travail du SPAA en portugais. Nous les remettons à nos collaboratrices et collaborateurs avant qu’ils commencent à travailler chez nous. Mon épouse Christina leur explique les raisons pour lesquelles ils doivent respecter les directives en matière d’hygiène et pourquoi ils ont besoin d’une assurance maladie. Nos futurs collaborateurs doivent signer un document précisant qu’ils ont tout compris et qu’ils respecteront nos directives. Votre épouse Christina travaille dans le secteur administratif. Est-elle également respectée dans son rôle de cheffe? Wyssa: Oui, aujourd’hui, c’est le cas. Autrefois nous étions parfois confrontés au problème que les portugais n’acceptaient pas d’avoir une femme en tant que cheffe. Il existait une différence de mentalité à ce niveau.
Les collaborateurs en train de préparer les oignons.
Comment avez-vous lutté contre ce phénomène? Wyssa: J’ai clairement expliqué aux Portugais, à l’époque, que mon épouse était leur cheffe et que quand elle disait quelque chose, il fallait agir en conséquence. Aujourd’hui, ce n’est plus un problème. Comme toujours, il est important de communiquer de manière claire.
Les premières salades cultivées en hydroculture ont été récoltées à la fin juin.
Wyssa: Oui. Les apprentis nécessitent un suivi plus approfondi. Les travaux doivent être mieux expliqués. Les apprentis accomplissent aussi des tâches différentes qu’ils sont censés accomplir seuls par la suite. C’est notamment le cas des travaux de protection des plantes. Nous essayons également de les former à se comporter correctement avec les collaborateurs. Les apprentis sont surtout formés par Christophe et par moi-même. Au sein de l’équipe de Comment motivez-vous vos collaborarécolte, il se peut néanmoins que ce teurs? soit un chef d’équipe qui leur dise comWyssa: Chaque automne, nous organisons des négociations de salaire indiment un travail doit être fait. Lorsque nous sommes préviduelles. A cette «Un salarié qui occasion, nous sents, il nous arrive de s’implique doit être discutons avec les demander à l’apprenti mieux rémunéré collaborateurs pourquoi il procède que les autres.» concernés de leur de la sorte, pour qu’il travail et de leur apprenne quelque Thomas Wyssa salaire. Nous leur chose. expliquons dans quels domaines ils peuvent s’améliorer et si leur salaire va Quel bagage donnez-vous aux jeunes augmenter ou non. Les motifs sont claichefs d’exploitation? Wyssa: La façon dont on traite les rement expliqués. Cela doit également collaborateurs, le fait de communiquer constituer une source de motivation: avec eux tout en fixant des limites ainune personne qui se donne plus de peine doit également pouvoir être si que des règles claires et en leur exmieux rémunérée. Lorsque quelque pliquant quelles en sont les raisons, chose ne va pas en cours d’année, nous sont des éléments clés. Lorsqu’une oprencontrons la personne concernée et portunité se présente au sein de la cherchons à ce qu’elle nous explique commune ou d’une association pour les motifs de sa baisse de performance. prendre des responsabilités, il faut imPour recevoir, il faut aussi donner. pérativement saisir cette chance. Chaque année, nous organisons un dîner à l’intention de nos collaboratrices Les expériences que j’ai réalisées et de nos collaborateurs. Cet événejusqu’ici en tant que syndic ou de vice-commandant des pompiers m’ont ment est très apprécié. Nous attachons toujours beaucoup aidé à gérer mon également beaucoup d’importance au exploitation. fait de remercier nos collaborateurs. m Pour un collaborateur, il n’est pas toujours évident de travailler trois heures de plus que prévu. Comment informez-vous vos collaborateurs le matin? Wyssa: Nous travaillons avec des listes de récolte. Les chefs d’équipe reçoivent ces listes le matin et nous évoquons les travaux quotidiens. Les collaborateurs sont ensuite informés par les chefs d’équipe. Ils ont toutefois aussi entendu les sujets que nous avons discutés avec les chefs d’équipe le matin.
Plusieurs apprentis travaillent également dans votre exploitation. Est-ce que vous les gérez différemment? 12
Auteure Gabriela Küng, Revue UFA, 8401 Winterthour
www.ufarevue.ch
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7-8 2016 · REVUE UFA
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Nouveaux produits et valeurs sûres de Syngenta pour les traitements d’automne des céréales et du colza! Le moment est venu de choisir les variétés adaptées d’orge d’hiver et de colza. Le nouvel hybride Wootan constitue la première étape d’une récolte d’orge réussie. Banaril Blanco est particulièrement indiqué pour combattre les mauvaises herbes dans les céréales d’automne. Aussi pour la production de colza il y a de nouveaux produits Syngenta pour l’automne: avec Toprex, un fongicide avec action régulatrice de croissance, Limax Power, un nouvel anti-limace et une nouvelle variété tolérante à l’hernie des crucifères. En PER, l’utilisation est autorisée jusqu’au 10 octobre en prélevée et jusqu’à fin octobre en postlevée. Orge hybride Hyvido - rendement, qualité et stabilité de rendement L’orge hybride Hyvido Wootan est disponible pour la première fois en production suisse pour les semis 2016. Cette variété principale a donné des rendements très élevés et très stables en Suisse comme à l’étranger. En outre, on obtient avec Wootan des poids à l’hectolitre très élevés. Cette variété présente une très grande résistance aux maladies foliaires, notamment à la rhynchosporiose et à l’oïdium. En vente depuis quelques années déjà, la variété Hobbit a fait ses preuves d’excellente manière dans la pratique et elle reste la variété avec laquelle on peut escompter les poids à l’hectolitre les plus élevés. Hobbit résiste, elle aussi, très bien aux maladies tout en convenant à la culture extensive. L’association du rendement et de la qualité d’une part, et d’une excellente résistance aux maladies d’autre part place Wootan et Hobbit comme des variétés de pointe uniques en leur genre, ce que confirme la liste officielle des variétés. Banaril Blanco – Nouvel herbicide d’automne dans les céréales Dans les céréales, le nouvel herbicide Banaril Blanco vient remplacer l’ancien Banaril de Syngenta. Grâce à sa nouvelle formule et contrairement à l’ancien Banaril, Banaril Blanco ne laisse pas de traces jaunes sur le pulvérisateur. Banaril Blanco peut s’utiliser pour traiter les céréales d’hiver, sauf l’avoine. Ses deux matières actives différentes confèrent au produit une durée d’action prolongée. On peut appliquer Banaril Blanco en prélevée ou en début de postlevée jusqu’au stade 3 feuilles des céréales ; le dosage est de 2-2,5 l/ha. UFA-REVUE · 7-8 2016
Pour des conditions de départ optimales pour le colza – le choix de la variété et la lutte contre les limaces et les mauvaises herbes sont des facteurs essentiels Pour la culture du colza, la variété SY Carlo reste une valeur sûre. Elle est classée comme bonne pour tous les critères importants tels que rendement, teneur en huile et résistance à la verse, tout en présentant une grande résistance à la pourriture des collets et des tiges (phoma). Cette année, Swissgranum a également inscrit la variété SY Alister sur la liste officielle des variétés. La spécificité de SY Alister est sa tolérance envers la hernie des crucifères, tant redoutée. Elle est homologuée exclusivement pour les cultures sur les parcelles infectées par la hernie des crucifères. L’infestation des jeunes plants de colza par les limaces en automne requiert une attention particulière. Nous avons remplacé notre ancien produit Limax Plus par une nouvelle formule améliorée. Limax Power, le nouveau granule contre les limaces, est nettement plus agréable à appliquer car il ne produit pratiquement plus de poussière. Pour lutter contre les mauvaises herbes, nous conseillons d’appliquer Brasan Trio tout de suite après les semis. Cet herbicide aux trois matières actives différentes continue de convaincre par son excellente action contre les principales mauvaises herbes dans le colza. Une bonne préparation des sols avec une fine granulométrie sont essentiels pour obtenir une action optimale. Le dosage est de 3-4 l/ha ; on optera pour un dosage plus élevé sur les sols humifères et lourds.
Toprex – la nouvelle référence en matière de lutte contre le phoma et de régulation de croissance du colza Cette année, on dispose pour la première fois d’un produit haut de gamme longtemps attendu pour réguler la croissance à l’automne ou au printemps et pour lutter contre le phoma : Toprex. Ses matières actives, le difénoconazole et le paclobutrazole, offrent ici une combinaison unique. Le difénoconazole est un fongicide qui combat la pourriture des collets et des tiges (phoma) tandis que le paclobutrazole régule efficacement la croissance des plants de colza. De plus, Toprex fortifie la base des plantes et stimule la croissance des racines. On peut appliquer Toprex soit en automne, soit au printemps, sachant qu’un seul traitement par culture est autorisé. Normalement nous conseillons d’appliquer Toprex à 0,5 l/ha en automne, entre le stade 4 feuilles et fin octobre au plus tard, et de traiter au printemps avec le fongicide Magnello, qui a également un effet raccourcissant.
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GESTION
Construire en zone agricole LA RECHERCHE DU SITE Pour construire en zone agricole, les agriculteurs doivent tenir compte de nombreux critères. Pour trouver un site approprié, il faut remplir bien des conditions. La recherche doit être décrite en détail et les sites potentiels doivent être présentés avec leurs avantages et leurs inconvénients. Quels sont les critères dont il faut tenir compte et comment se déroule la recherche du site approprié?
Hansueli Schaub
La porcherie d’engraissement de Jean Müller doit être adaptée aux exigences de la législation sur la protection des animaux. Il est aussi prévu d’augmenter le nombre de places d’engraissement à 600. Mais où construire la nouvelle porcherie? De quoi faut-il tenir compte en recherchant un site? Potentiel de conflit Dans le secteur agricole la tolérance dont font preuve les voisins à l’égard de l’élevage est de moins en moins grande. Cela suscite nombre de questions et demande des évaluations détaillées en cas de projet de construction. Les autorités exigent, par exemple, des études d’impact sur l’environnement et, de plus en plus souvent, des évaluations préalables des sites susceptibles d’accueillir de nouvelles constructions qui ne sont pas à proximité immédiate des bâtiments existants. Evaluation du site Une évaluation du site doit contenir une analyse et une pesée des intérêts des divers sites potentiels, notamment des points de vue de l’exploitation, des voies d’accès, des coûts, du paysage, de l’aspect local, de la protection de l’environnement et de l’aménagement du territoire. Un projet de construction agricole intégrant la garde d’animaux est particulièrement complexe, car il doit prendre en compte et analyser de multiples critères partiellement contradictoires. Comme les projets de construction, les paysages, les topographies et les voies d’accès ne sont pas toujours comparables, l’évaluation du site est à chaque fois une opération unique.
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Parfois, il faut réaliser des photomontages permettant de visualiser le projet de construction et les fournir aux autorités.
Pour Jean Müller, cela signifie qu’il devra intégrer ses réflexions relatives à l’exploitation dans le choix du site et les formuler par écrit. Il devra d’autre part étoffer le choix des sites potentiels, même si certaines variantes ne se situent pas sur des terrains dont il est propriétaire ou fermier. S’il s’avère qu’une de ces variantes est considérée comme la meilleure, Jean Müller devra alors s’arranger avec le propriétaire du terrain pour échanger des parcelles, lui acheter la surface nécessaire ou obtenir un droit de superficie avant de poursuivre son projet de construction. Site approximatif La priorité doit être accordée à la recherche d’un site à proximité immédiate des bâtiments d’exploitation existants. Mais il faut veiller à ce que le nouveau bâtiment et les bâtiments existants puissent être
agrandis le cas échéant (axe de développement du bâtiment). Jean Müller est si proche de la zone à bâtir que la démolition de sa porcherie d’engraissement pour laisser la place à une nouvelle n’est pas possible sur le site (distance minimale en raison des émissions olfactives). Par ailleurs, l’installation d’un équipement de purification de l’air ne serait pas rentable avec son effectif actuel. Quand il n’est pas possible de construire un nouveau bâtiment sur le site existant, il faut en rechercher un autre. Pour déterminer un site approximatif, il faut choisir une parcelle appropriée dans la zone considérée. Pour le maître d’ouvrage, outre le rapport de propriété, les éléments déterminants sont la plupart du temps le profil du terrain (nécessité de terrasser), les voies d’accès et la situation par rapport aux autres parcelles 7-8 2016 · REVUE UFA
GESTION de l’exploitation. Les autorités qui délivrent le permis de construire auront pour tâche de vérifier si tous les autres intérêts sont préservés. Ces intérêts peuvent être les suivants: • Intérêts paysagers (IFP, protection du paysage aux échelons cantonal, régional ou communal) • Distance à la forêt ou couloirs pour le gibier • Distance aux zones de protection naturelle ou aux monuments historiques (ISOS) • Eaux et leurs espaces protégés (ruisseaux, zones de protection des eaux) • Dangers naturels • Sites géomorphologiques de valeur • Surfaces d’assolement Justifier le choix du site Aujourd’hui, les autorités délivrant le permis de construire demandent régulièrement au maître d’ouvrage une évaluation du site, notamment lorsque ce dernier est éloigné. Cela signifie que Jean Müller ne devra pas seulement évaluer et documenter un site potentiel, mais également présenter et justifier son propre choix en exposant les avantages et les inconvénients du site choisi. Il devra donc établir un rapport sur l’évaluation et la mise en confrontation des divers sites potentiels sur la base de divers critères. Site définitif Pour choisir le site définitif, il faut étudier l’adaptation du projet au terrain ou à un groupe de bâtiments existants dans la zone du site approximatif. Les mêmes critères s’appliquent à la recherche du site définitif qu’à celle du site approximatif. Des différences de hauteur ou des distances apparemment insignifiantes peuvent avoir une grande importance en ce qui concerne l’intégration dans le paysage. Dans le choix du site définitif, les dimensions et l’aménagement du bâtiment prévu entrent généralement aussi en ligne de compte. Un silo-tour implique ainsi d’autres exigences par rapport au site qu’un poulailler pour poules pondeuses de près de 100 m de longueur avec un important espace de dégagement et une faible hauteur. Dans ce domaine, il n’y a pas non plus de règle universelle.Chaque projet doit être évalué pour lui-même. REVUE UFA · 7-8 2016
Tableau: Critères possibles pour l’évaluation d’un site Dimension Société Economie Ecologie
Critère Odeurs et qualité de l’air Bruit Atteintes à la qualité de l’habitat Site construit Espaces de détente Mobilité / densité du trafic Sécurité routière Mitage Paysage Aménagement du territoire Besoins des animaux Potentiel d’exploitation de synergies Utilisation d’infrastructures existantes Processus d’exploitation Coûts d’accès Conditions d’accès Rentabilité des installations Raccordement au réseau routier supérieur Propriété foncière Possibilités de développement Impact sur la nature (animaux, plantes) Impact sur les valeurs de protection du paysage Rétrécissement de l’espace Mesures de revalorisation potentielles Modifications du profil du terrain Utilisation parcimonieuse du sol Consommation d’énergie Conditions locales, facteurs climatiques Impact sur la gestion des eaux (nappe phréatique) Caractère de l’espace
Les principes régissant l’aménagement donnent des indications à ce sujet. Ils sont illustrés dans diverses publications, notamment le n° 69 des publications de l’ART, intitulé «Landwirtschaftliches Bauen und Landschaft (BAULA)» (en allemand). Conclusion Pour sa nouvelle porcherie d’engraissement de 600 places, Jean Müller doit donc commencer par trouver un site approximatif, puis un site définitif. Pour chacun des deux, il doit
Explication Distance par rapport aux habitations; plus elle est grande, mieux c’est, ou mesures techniques Distance aux habitations; plus elle est grande, mieux c’est Influence par l’exploitation, le trafic, les émissions Impact sur des parties de sites ou des objets attrayants, zone d’impact sur des objets protégés Impact sur des zones à forte fréquentation, expérience spatiale Impact sur des zones d’habitat et de tranquillité Potentiel de conflit avec d’autres usagers (p. ex. chemins d’école) Interventions aussi compactes que possible Impact sur le paysage, visibilité des installations Compacité des installations, utilisations combinées Proximité de prairies ensoleillées et bien drainées d’une surface suffisante (programmes de labels) Production d’énergies renouvelables (par exemple) Raccordement et double utilisation d’infrastructures existantes Processus logiques et appropriés, surveillance des installations Coûts attendus: plus grande est la proximité de la zone à bâtir / du site de l’exploitation, moins les coûts sont élevés Distance par rapport aux installations existantes: moins elle est grande, mieux c’est Conditions d’exploitation optimales et avantageuses (p. ex. nombre de déplacements, distance) Minimum de déplacements à travers des zones habitées/ utilisées Terrain en propriété, en fermage, possibilité de droit de superficie Potentiel d’agrandissement Impact sur la flore et la faune: plus il est faible, mieux c’est Impact sur des éléments du paysage, p. ex. des objets protégés Impact sur des paysages ouverts, effet de barrière, couloirs à gibier Possibilités d’intégrer les installations dans leur environne- ment, mise en réseau Atteintes à la topographie existante: moins il y en a, mieux c’est Projet de construction ménageant le sol Dépenses énergétiques pour la construction et l’exploitation des installations P. ex. conditions de vent, ensoleillement, effet d’ombrage Sensibilité du sous-sol, zones de protection Unicité, caractère intact d’un paysage
présenter plusieurs options et justifier son choix. En général, chaque projet de construction doit être élaboré séparément et divers sites doivent être proposés pour l’accueillir. Des critères d’évaluation possibles figurent dans le tableau. USP Agriexpert conseille les maîtres d’ouvrage durant la préparation de la demande de permis de construire et les accompagne tout au long de la procédure d’autorisation (voir Infobox). m
Auteur Hansueli Schaub, responsable de l’aménagement du territoire, Agriexpert, Laurstrasse 10, 5201 Brugg Agriexpert répond volontiers à vos questions: + 056 462 51 11 ou info@agriexpert. ch www.ufarevue.ch 7-8 · 16
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BRÈVES TECHNIQUE AGRICOLES
Récompenses pour Manitou Group Manitou Group, leader mondial dans la manutention tout terrain, a reçu plusieurs récompenses au cours de la 10e «Purchasing Trophies» à Paris, le 20 juin 2016.
Lors de cet événement, le groupe Manitou a été distingué dans trois catégories. Le groupe Manitou a obtenu la plus haute distinction, la médaille d’or, dans la catégorie «Innovation for business» pour son concept d’hybridation hydraulique «Eco- Booster». Ce nouveau concept consiste à réduire la consommation de carburant par les machines en améliorant leurs performances. «Cette innovation, qui a été réalisée grâce à une coopération étroite avec notre partenaire traditionnel Dana, est parfaitement en harmonie avec notre programme «Réduire» pour gérer et réduire les consommations de carburant et les émissions de CO 2, ouvrant des perspectives industrielles importantes» précise Laurent Gobinet, directeur des achats pour le groupe Manitou. Le second prix décerné au groupe Manitou était une médaille d’argent dans la catégorie «Supplier Relations» ou relations avec les fournisseurs. Il récompense la relation à long terme entre le groupe et son partenaire FMGC (Fonderie et Mécanique Générale Castelbrianaise), basée sur une base régionale très forte et une relation durable.
Toujours actuel www.ufarevue.ch 16
Nouvelle faucheuse à affûtage automatique La nouvelle affûteuse automatique de Sauerburger pour les barres de coupe à double lame permet d’assurer une fauche optimale et de prolonger la durée d’utilisation. Parallèlement à cela, le temps d’entretien diminue. Les faucheuses équipées de barre de coupe à double lame coupent comme des ciseaux. L’herbe fauchée tombe dans toute sa longueur vers l’arrière. Les petits animaux vivants dans la prairie ont plus de chances de survie avec une barre de coupe à double lame qu’avec une faucheuse à disques ou à tambours tournant à très haute vitesse. Le faible besoin en puissance par
Réduire la consommation Le déchaumeur à disques compacts Terradisc de Pöttinger satisfait toutes les exigences de la culture des champs moderne. Les modèles trainés de Terradisc avec une largeur de travail de 4, 5 et 6 mètres en particulier sont imbattables pour le déchaumage. Pour ces modèles, il est possible d’obtenir dès maintenant un frontboard placé devant les disques. Après un labour ou en présence d’un sol dur, le Terradisc Frontboard permet de casser les plus grosses mottes et d’aplanir la surface du
terrain. L’intensité du travail est ainsi plus faible pour les disques qui suivent et la consommation de carburant diminue en conséquence. Le frontboard est réglable en hauteur hydrauliquement, indépendamment des autres outils. La profondeur se règle mécaniquement par pivotement.
mètre de largeur de coupe (2.5 CV par m) tout comme le poids réduit de la faucheuse sont des avantages supplémentaires par rapport aux systèmes rotatifs. Affûtage automatique Sauerburger a également développé un appareil pour affûter automatiquement les lames. Un dispositif ma-
Claas devient «fabricant russe» de moissonneuses Claas a conclu avec la Fédération russe un contrat d’investissement particulier. L’entreprise obtient le statut officiel de «fabricant russe» et reçoit pour ses moissonneuses-batteuses les mêmes aides financières étatiques que les fabricants indigènes. «L’agriculture russe présente de grandes opportunités» explique Lothar Kriszun, porte-parole de la Direction du groupe Claas. Actuellement, en Russie seulement 72 mio d’hectares sont exploités par l’agriculture. Or, au total, près de 122 mio d’hectares seraient adaptés aux grandes cultures. Au mois d’octobre 2015, Claas a repris une ligne de production supplémentaire à Krasnodar pour un montant de 120 millions d’Euro et a ainsi consolidé à nouveau son engagement à long terme dans le pays. La surface de production a été multipliée par neuf et atteint 45 000 m2.
gnétique de serrage retient le couteau sans outillage supplémentaire. Les capteurs fixés sur la machine repèrent la position du couteau ainsi que les lames manquantes qui sont évitées lors de l’affûtage. A la fin du couteau, la pierre d’affûtage change de sens de rotation selon la direction d’avancement en assurant par là un aiguisage sans faille sur les tranchants. La pierre travaille toujours du bas vers le haut. Les appareils d’affûtage automatique de Sauerburger sont disponibles pour des barres de coupe allant de 2.5 à 7 mètres.
Limiter les coûts
WecoDyn permet de remplacer plusieurs passages de machines par un seul, grâce à la combinaison idéale de différents appareils sur une machine. Il est possible de réaliser en même temps un travail du sol sans labour et un semis 3D, donc trois semis à des profondeurs différentes. La réduction des passages contribue à ménager le sol et permet des économies de temps, de carburant et donc une réduction des coûts. WecoDyn s’utilise en agriculture biologique et en agriculture conventionnelle. Avec un pont vert, le sol se reconstruit en assurant à long terme des rendements élevés. Système modulaire: Depuis le cultivateur en attelage 3 points jusqu’à la machine complète WecoDyn Allin-One. 7-8 2016 · REVUE UFA
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TEST PRATIQUE TECHNIQUE AGRICOLE
La nouvelle série N de Valtra MACHINE DE L’ANNÉE 2016 La nouvelle série N de Valtra est équipée d’un moteur 4 cylindres d’une puissance de 115 à 185 CV. Elle a obtenu le titre de «Machine de l’année 2016» dans la catégorie classe moyenne à Agritechnica. Bruno Trüb, agriculteur et entrepreneur de travaux agricoles à Wagenhausen (TG), explique ses premières expériences avec son Valtra N154eV.
Bruno Trüb a suivi une formation de mécanicien sur machines agricoles et d’agriculteur. Sur son exploitation de 25 ha, il cultive du maïs, des betteraves sucrières, du blé, de l’orge, des tournesols et de la vigne. Avec son entreprise de travaux pour tiers, il réalise presque tous les travaux des cultures courantes de sa région, notamment les semis et récoltes des betteraves sucrières et les travaux avec sa presse à balles rondes. Pour sa commune, il élague les lisières de forêt avec une cisaille de 2 m sur son tracteur.
Commandes intégrées dans l’accoudoir.
Compact et maniable Il y a 13 ans, Bruno Trüb a acquis son premier tracteur Valtra, un modèle 8350. «Valtra était alors le seul fabricant à proposer le poste inversé à titre d’équipement de série», explique-t-il. Le poste inversé était important pour lui, car il facilite le travail d’élagage avec sa cisaille en offrant une visibilité et une sécurité supérieure par rapport à un poste normal avec vision frontale. Pour les travaux avec sa presse, Bruno Trüb utilisait
jusqu’à aujourd’hui un John Deere 6310 de 100 CV et âgé de 16 ans. Ce tracteur a été remplacé en avril de cette année par le nouveau et plus puissant Valtra N154eV. «Ce tracteur développe 155 CV, en restant compact et maniable», résume Bruno Trüb. Le mode «Eco-Power» permettant de diminuer le régime moteur s’enclenche sur simple pression d’un bouton. «Je souhaite travailler avec la prise de force de 750 tours dans le cadre des travaux avec la presse à balles rondes, afin de réduire la consommation de carburant.» Le moteur 4 cylindres consomme en moyenne 9,7 l de diesel par heure. La lettre V utilisée dans la désignation du modèle de tracteur signifie système de transmission Versu. Il s’agit d’une boîte à vitesse powershift à 4 vitesses et à 5 niveaux différents. Une transmission continue existe, mais Bruno Trüb estime les performances de la boîte manuelle supérieures. «Dans le terrain, je préfère la conduite en mode manuel», déclare ce chauffeur chevronné. Le levier de vitesse intégré dans
Fiche technique Valtra N154eV Moteur: 4 cylindres Cylindrée: 4,9 l Emissions: Norme TIER 4 Final/phase IV Puissance: maximale 121 kW/165 CV Réservoir diesel: 235 l (sur demade 315 l) Réservoir AdBlue: 45 l Poids total autorisé en charge: 11 000 kg Empattement: 2665 mm Rayon de braquage: 4,5 m
l’accoudoir rend les changements de vitesse extrêmement simples. Les machines déjà utilisées sur l’exploitation répondent à des standards internationaux et peuvent par conséquent continuer à être utilisées avec le nouveau tracteur. Beaucoup de confort pour le conducteur En tant qu’entrepreneur en travaux agricoles, Bruno Trüb passe
Valtra N154eV avec la presse à balles rondes.
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TEST PRATIQUE TECHNIQUE AGRICOLE beaucoup de temps sur son tracteur et apprécie le confort de la cabine. L’accoudoir muni des commandes fixé au siège conducteur suit les irrégularités du terrain sans provoquer d’à-coups. La cabine assure une bonne vue panoramique tout en étant bien climatisée et en disposant d’une bonne isolation phonique. L’essuie-glace est également apprécié pour son efficacité, puisqu’il nettoie la vitre sur la quasi-totalité de la largeur et de la hauteur. Le siège passager, situé à côté du conducteur, peut faire office de siège pour enfant sécurisé et permet au chauffeur de disposer de plus de place lors de la conduite sans passager. Au rang des inconvénients, le chauffeur juge l’un des deux ventilateurs un peu trop bruyant. Entretien facile L’entrepreneur accorde beaucoup d’importance à la facilité d’entretien. La jauge de niveau et les filtres à huile ainsi que les réservoirs pour le carburant et l’AdBlue sont situés près du marchepied du côté conducteur du véhicule. Grâce au capot pivotant et au très grand angle de braquage des roues avant, le moteur est encore plus accessible. Bruno Trüb a conclu une location pour tout l’été en vue d’un achat. Cela lui permet de bien jauger le tracteur et d’engager une bonne collaboration avec le vendeur avant l’achat définitif. L’agriculteur apprécie tout particulièrement la maniabilité et la souplesse du moteur. Valtra, le symbole de la qualité nordique Avec une production d’environ 23 000 tracteurs par an, Valtra est le premier fabricant de tracteurs scandinave. Cette usine finlandaise fait partie, avec Fendt, Massey Ferguson et Challenger, du groupe AGCO, qui a été fondé en 1990 et dont le siège se situe en Géorgie aux Etats-Unis. Dès 1995, les tracteurs Valtra ont d’abord surtout été employés pour les travaux forestiers et par les communes. Ces tracteurs sont toutefois de plus en plus utilisés dans l’agriculture. A l’image des automobiles Volvo, les tracteurs Valtra se distinguent par leur robustesse et leur longévité, comme l’affirme le responsable de vente Valtra chez GVS Agrar SA, Armin Ruh. REVUE UFA · 7-8 2016
La «nouvelle série N»: des tracteurs compacts et puissants La «nouvelle série N» a été introduite sur le marché en 2015. «Il s’agit d’un concept entièrement nouveau», affirme Armin Ruh. La cabine est devenue plus spacieuse et silencieuse. Le conducteur a le choix entre trois vitesses à la prise de force. L’accoudoir confortable avec toutes les commandes est encore mieux adapté au conducteur et le véhicule est pourvu d’un nouveau design. Armin Ruh le décrit comme un «engin polyvalent pour de moyennes à grandes entreprises». Il est maniable, puissant et convient également pour les gros travaux. «Il s’agit d’un tracteur compact travaillant comme un modèle plus puissant. Les services d’entretien moins fréquents et la consommation de carburant réduite contribuent à diminuer les frais d’exploitation», précise GVS Agrar SA Schaffouse à propos de la série N de Valtra. Ces tracteurs peuvent également être équipés d’un poste de
Le conducteur a tous les dispositifs de contrôle et de pilotage devant lui.
pilotage inversé: il suffit de relever le volant de direction avant, de descendre celui qui se trouve à l’arrière et de tourner le siège. Lors de la foire Agritechnica, la nouvelle série N de Valtra a obtenu la distinction «Machine de l’année 2016» dans la catégorie classe moyenne inférieure à 150 CV. Elle est équipée d’un moteur AGCO Power 4 cylindres (SISU) adapté aux normes anti-pollution Tier 4 Final et devient pour ainsi dire le petit frère de la série T avec ses moteurs 6 cylindres. m
Bon à savoir Que nous indique le numéro de série chez Valtra? T = N = 15 = 4 =
6 cylindres 4 cylindres la puissance (150 CV) 4e génération
Bruno Trüb, agriculteur et entrepreneur en travaux agricoles, avec son Valtra N154eV
Auteur Dr ing. agr. Michael Götz, Agrarjournalist GmbH, 9034 Eggersriet La Revue UFA publie, à intervalles irréguliers et sous le titre «Test pratique», des comptes rendus relatifs à des machines agricoles. Des personnes intéressées ou des propriétaires de machines sont choisis en collaboration avec les constructeurs ou les importateurs. www.gvs-agrar.ch www.ufarevue.ch 7-8 · 16
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TECHNIQUE AGRICOLE
Pressage non-stop et fauche sur terrains irréguliers PRODUCTION FOURRAGÈRE À la mi-juin, la localité danoise de Kerteminde a accueilli la manifestation «Discover the World of Grass» durant laquelle ont été présentées les dernières nouveautés de Vicon et Kverneland.
Faucher, pirouetter (faner), andainer et récolter: ces quatre étapes de la récolte des fourrages grossiers peuvent paraître relativement simples, mais de nombreuses erreurs peuvent être commises durant chacune d’elles. Un équipement technique bien pensé peut toutefois simplifier grandement ces étapes et influencer positivement la qualité du fourrage. À la mijuin, lors de la manifestation «Discover the World of Grass» qui s’est déroulée au Danemark, le groupe Kverneland a prouvé qu’il est très actif dans ce secteur.
Fauchage idéal sur des surfaces inégales et dans les courbes.
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Presser plus rapidement La presse à balles rondes non-stop «FastBale», de Vicon, a constitué l’événement phare de ces présentations de machines. Grâce à ses deux chambres de pressage en ligne, la «FastBale» permet de pres-
ser, de lier et d’enrubanner les balles rondes sans arrêt intermédiaire. Une petite pré-chambre accolée à une chambre principale avec laquelle elle partage 4 rouleaux: tel est le principe de la FastBale. Le processus commence par la confection d’un cœur de balle dans la pré-chambre. Lorsque le noyau de la balle est constitué à hauteur des deux tiers, l’ouverture de la porte de la pré-chambre provoque le transfert de la petite balle dans la chambre principale, où s’achemine alors le flux de fourrage. Le pressage s’effectue ensuite de manière classique jusqu’à atteindre un diamètre maximal de 125 cm. A ce stade, le flux de fourrage est alors réorienté dans la pré-chambre pour amorcer un nouveau cycle au cours duquel le liage s’opère dans la chambre principale. L’ouverture de la porte arrière entraîne le transfert de la balle liée vers le
satellite d’enrubannage. Toutes les opérations se déroulent en continu, sans nécessiter le moindre arrêt de l’attelage. Selon le fabricant, il est ainsi possible de presser et d’enrubanner entre 70 et 80 balles par heure. L’enrubannage peut par ailleurs être surveillé facilement via une caméra. Un autre raffinement de la FastBale est le remplacement aisé du rouleau de filet, qui est placé relativement haut sur la presse. Un bras hydraulique permet de lever le rouleau de rechange dans la bonne position. Il ne reste alors plus qu’à le bloquer (manuellement) à sa place définitive. Plus besoin de rouler en zigzag La série de modèles de presses Vicon RV 5200 est désormais proposée avec le système AFC («Auto Feed Control») qui permet un chargement
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TECHNIQUE AGRICOLE régulier de la chambre à balles par le biais d’un timon pivotant. Le conducteur du tracteur peut donc se placer au milieu de l’andain, indépendamment de la forme et du volume de ce dernier, et se concentrer uniquement sur le tracteur et le contrôle du pressage. Les balles sont de toute façon formées et pressées à la densité souhaitée, de façon régulière. Surveillance de la vitesse Les enrubanneuses à balles rondes Kverneland 7710 C et Kverneland 7740 C peuvent dorénavant être équipées d’un double mât de pré-étirage «DuoWrap». Il est également possible d’y ajouter un accéléromètre «OptiSpeed», qui permet d’atteindre une vitesse d’enrubannage maximale compte tenu de la stabilité de la rotation de la balle. Le système reconnaît si la forme de la balle est bonne et si l’enrubanneuse se trouve sur un terrain en pente ou inégal et adapte automatiquement en conséquence la vitesse sur la table d’enrubannage. Les dispositifs «DuoWrap» et «OptiSpeed» permettent d’atteindre une performance pratiquement identique à celle d’une enrubanneuse à double satellite. Ménager la couche végétale Les nouvelles faucheuses-conditionneuses de Vicon sont équipées d’un nouveau système de suspension et d’un réglage de la largeur de travail en continu. Le système de suspension «QuattroLink» permet à la faucheuse de s’adapter nettement mieux aux caractéristiques du sol. L’unité de fauche est suspendue par quatre bras. Elle est ainsi en mesure de s’adapter avec précision aux contours du terrain, tout en exerçant une pression au sol constante. L’angle d‘inclinaison latérale peut par ailleurs atteindre 30°. Le réglage de la largeur de travail en continu permet en outre de corriger hydrauliquement le recouvrement de chaque unité de fauche en cas de travail en pente ou en courbes, que qui augmente la productivité. La faucheuse-conditionneuse à disques Vicon Extra 736 est la seule machine disponible sur le marché dont la largeur de travail peut être réglée en continu et pendant le travail grâce à un système hydraulique. Sa grande sœur, le modèle REVUE UFA · 7-8 2016
La transmission ne nécessite aucun entretien. Seul le bras à cardan doit être graissé régulièrement.
Selon le fabricant, il est possible de presser de 70 à 80 balles à l’heure.
Vicon Extra 7100, affiche une largeur de travail maximale de 10 m 20. Transmission sans entretien Les faneuses rotatives (pirouettes) Fanex 684 (6 m 80) et Fanex 904 (9 m) réinventent ce type d’outils. Ces deux modèles sont en effet équipés d’une transmission qui ne nécessite aucun entretien, puisque plongée dans un bain d’huile. Seul l’arbre à cardan doit être graissé régulièrement. La concep-
tion des bras, dotés de dents plates en acier, permet de transférer d'importantes charges sans aucune flexion des bras. La nouvelle configuration des amortisseurs d’oscillations assure en outre un fonctionnement stable et précis à vitesse élevée et sur des surfaces irrégulières. Les nouvelles protections latérales en aluminium, légères mais extrêmement résistantes, contribuent à réduire grandement les vibrations sur la machine. m
Auteure Sandra Frei, Revue UFA, 3360 Herzogenbuchsee www.ufarevue.ch 7-8 · 16
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TEST PRATIQUE KNOW-HOW
Un outil indispensable SYNKRO 4030 T Diminuer le recours aux produits de traitement et réduire le travail du sol fait partie des préoccupations récurrentes des agriculteurs. Le recours à un déchaumeur tel que le Synkro 4030 T proposé par Pöttinger permet de répondre de manière idéale à ces attentes.
L’utilisation d’herbicides totaux doit être raisonnée et réservée aux parcelles où la lutte mécanique n’est pas rentable économiquement ou là où elle est irréalisable techniquement. En grandes cultures, le déchaumage est une technique intéressante pour réduire le recours aux herbicides. Le déchaumage permet en effet de faire germer les adventices, les plantes récoltées et les dérobées, pour limiter leur prolifération lors de la culture suivante. A l’image des herbicides, le labour est souvent critiqué pour son action intrusive sur les organismes du sol. L’utilisation du déchaumeur dans le cadre de semis simplifiés permet de
Le déchaumeur Synkro 4030 T de Pöttinger s’avère être très efficace pour détruire une prairie et préparer le sol pour la culture suivante. travailler le sol à une profondeur moins élevée qu’avec une charrue. Ce travail superficiel favorise la germination des graines sans les enfouir en profondeur. Les adventices pérennes sont coupés par le passage des dents
alors que la paille est enfouie en surface où elle se décompose mieux. Les déchaumeurs contribuent également à niveler le sol et à l’émietter, favorisant ainsi la structure grumeleuse du sol.
Qualité de travail et polyvalence élevées
Claude-Alain Chevalley
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Les Etablissements de Bellechasse exploitent 735 ha dont 365 ha sont situés sur le site de Bellechasse. Claude-Alain Chevalley est responsable du secteur Production végétale de l’exploitation. Ce secteur englobe la production de semences de céréales, la culture de maïs ensilage et maïs grain, la production de colza, de betterave sucrière, de pois et la production fourragère. Actuellement, 9 collaborateurs travaillent pour le secteur Production végétale, sans compter le travail fourni par les prisonniers. Les terres agricoles du site de Bellechasse affichent une proportion d’argile avoisinant les 50 %. Dans ce type de sol humifère, l’utilisation de la charrue est souvent problématique car cette dernière contribue à faire descendre l’oxygène dans les couches plus profondes. La structure gommeuse
du sol est alors ramenée en surface. Le recours au déchaumeur permet d’aérer la couche de tourbe en surface. «Le choix du Synkro 4030 T résulte d’une analyse approfondie. Cette machine est rapidement apparue comme étant celle qui offrait la meilleure polyvalence et le meilleur travail, pour une force de traction raisonnable (180 CV)» précise Claude-Alain Chevalley. Outre la volonté d’utiliser le moins possible la charrue, le choix du déchaumeur s’explique également par la volonté de l’exploitation de Bellechasse de disposer d’une alternative au glyphosate. Le chef de la production végétale de Bellechase précise que le Synkro 4030 T a fourni de bons résultats avant maïs: «C’est d’autant plus étonnant que le maïs a levé très lentement cette année et que la concur-
rence avec les adventices aurait dû être particulièrement vive». Vu le succès rencontré avec le maïs, il n’est pas exclu que l’exploitation de Bellechasse poursuive l’expérience en effectuant un passage avec le Synkro 4030 T avant la betterave. La simplicité d’utilisation de la machine en général et de la profondeur en particulier sont un avantage supplémentaire du Pöttinger Synkro 4030 T. «Les vendeurs de la concurrence ont eux-mêmes été impressionnés par la qualité de travail du Synkro 4030 T, qui s’est distinguée par une efficacité parfaite dans la destruction de prairies. Dans ce type d’utilisation, les machines concurrentes travaillaient certes à la bonne profondeur mais pas à la vitesse voulue» précise encore Claude-Alain Chevalley. 7-8 2016 · REVUE UFA
TEST PRATIQUE KNOW-HOW
Synkro 4030 T dans la pratique
Données techniques Pöttinger Synkro 4030 T Largeur de travail: 4 m Largeur de transport: 3 m Nombre de dents: 14 Bâti tubulaire: 100 × 100 mm Nombre de disques: 8 Ecartement entre dents: 27 cm Dégagement entre dents: 75 cm Dégagement sous bâti: 85 cm Puissance requise (KW/CV): 150 – 280 Poids (sans rouleau): 2783 k (données du fabricant)
Large gamme Conscient des avantages du déchaumage, Pöttinger propose la gamme Synkro, qui compte plusieurs déchaumeurs à dents présentant des largeurs de travail allant de 2.50 m à 6 m. En entrée de gamme, les Synkro compacts sont des modèles à 2 barres peu tirant et nécessitant de faibles besoins en puissance. Les déchaumeurs Synkro 3 barres sont des machines plus performantes qui peuvent être utilisées tant pour un travail du sol superficiel que pour un travail en profondeur. La profondeur de travail peut être réglée très simplement à l’aide d’un dispositif de réglage centralisé. Avec une largeur de travail de 4 m, le Synkro 4030 T est particulièrement adapté aux conditions suisses. Il s’agit d’un modèle traîné dont le large chariot garantit un centre de gravité bas, gage d’une excellente sécurité de transport. Ce modèle présente l’avantage de pouvoir être replié hydrauliquement pour le transport sur route ou pour être rangé. Travail optimal Comme tous les modèles de la gamme 1030, le Synkro 4030T est équipée en série d’une comREVUE UFA · 7-8 2016
Le châssis est relevé lorsque la machine travaille, exerçant ainsi un poids supplémentaire sur les outils de travail. binaison soc lames et ailerons. Associée à des dents faiblement écartées (27 à 28 cm), cette combinaison favorise un bon enfouissement. Le Synkro 4030 T est également équipé de déflecteurs légèrement vrillés qui guident le flux de terre de manière régulière vers le côté sans projeter la terre vers le bâti. Les dents supérieures sont munies de déflecteurs de bordure. Pour un travail superficiel, Pöttinger propose soit des socs patte d’oie démontables rapidement soit des socs double cœur munis d’ailerons. Ces différents types de socs assurent un déchaumage performant ainsi qu’un bon enfouissement, qu’il s’agisse de résidus végétaux, de lisier, de fumier ou de mulch. La modification de la position des ailerons permet de travailler à une profondeur plus ou moins élevée, en fonction des besoins. Dans les terres riches en pierres, l’utilisateur peut opter pour les socs et les ailerons «Durastar». En relation avec les déflecteurs, les dents incurvées assurent un flux de terre optimal. Le réglage sur plusieurs positions permet d’adapter l’angle d’attaque aux conditions de travail. Qualité de travail élevée Le chariot de transport permet d’éviter de surcharger le relevage et l’essieu arrière du tracteur. Ce chariot se relève en position de travail. Il s’ensuit une charge supplémentaire sur les dents et par conséquent une très bonne pénétration sur les sols lourds et secs. Les longerons disposés en diagonale en direction de la tête d’attelage favorisent une bonne répartition des charges sur l’ensemble de la largeur de travail.
Simplicité d’utilisation et confort La profondeur est très facile à régler: il suffit de déplacer deux broches par demi-machine. Le timon se fixe sur la tête d’attelage standard. Le réglage de l’inclinaison du tirant supérieur permet une adaptation précise au tracteur, assurant ainsi un dégagement au sol suffisant en bout de champ et sur route. Le timon télescopique disponible en option permet un angle de braquage
Le 20 août 2016 (de 13h30 à 16h30), les Etablissements de Bellechasse organisent, en collaboration avec Grangeneuve, l’Institut agricole du canton de Fribourg, et l’AFETA, une journée de démonstration des outils de travail du sol, où le Pöttinger Synkro 4030 T sera également présenté dans la pratique. Parcours balisé, restauration, exposition de machines.
Travail du sol superficiel ou en profondeur: le Synkro 4030 T est très polyvalent.
allant jusqu’à 95°. Deux roues de terrage peuvent également être montées en option à l’avant. A l’image des autres modèles traînés, le Synkro 4030 T peut être équipé de différents modèles de rouleaux. Ces rouleaux contribuent à améliorer la structure grumeleuse du sol et à le raffermir, ce qui a aussi un impact favorable sur la germination des graines. Conclusion Le déchaumeur Poettinger Synkro 4030 T se distingue par sa polyvalence. Il peut être utilisé soit de manière superficielle, soit pour un travail du sol en profondeur (jusqu’à 30 cm). Il convient également pour réaliser des faux semis. Il convainc en outre par sa simplicité d’utilisation et la qualité de son travail, qui contribue à aérer le sol et à favoriser sa structure. m
Auteur Cyril de Poret, Revue UFA, 1510 Moudon La Revue UFA publie, à intervalles irréguliers et sous le titre «test pratique», des comptes rendus relatifs à des machines agricoles. Des personnes intéressées ou des propriétaires de machines sont choisis en collaboration avec les constructeurs ou les importateurs. www.poettinger.ch www.ufarevue.ch 7-8 · 16
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Un engin polyvalent REFORM METRAC H7 RX Maniable, simple et polyvalent – le nouveau Metrac H7 RX de Reform est une faucheuse à deux essieux ultra-efficace en zone de montagne. Le nouveau levier multifonction permet de commander d’une seule main de nombreuses fonctions, tels les modes de direction, la vitesse ou les systèmes hydrauliques.
Reform, le spécialiste autrichien de la mécanisation de montagne, a présenté son nouveau Metrac H7 RX en 2015. Cette faucheuse à deux essieux de dernière génération affiche un design moderne ainsi que des fonctionnalités et des technologies de dernière génération. Les concepteurs ont mis un accent particulier sur l’habitabilité et le confort de la cabine en intégrant notamment un nouveau levier multifonction sur la droite du siège. Ce levier permet d’agir d’une seule main sur la vitesse et le sens d’avancement ainsi que sur l’ensemble des fonctions des relevages hydrauliques avant et arrière ainsi que sur les distributeurs hydrauliques. La commutation de la direction sur l’essieu avant à la direction
sur les 4 roues s’effectue également à l’aide du levier multifonction. Selon le travail à réaliser, il est également possible de passer à la direction sur l’essieu arrière ou à la marche en crabe. La puissance de la climatisation, disponible avec l’option «cabine confort», a aussi été augmentée afin d’assurer un environnement de travail agréable même pendant les journées les plus chaudes. Un moteur efficace Le Metrac H7 RX est équipé d’un moteur diesel à quatre cylindres turbocompressé de 2,970 cm3 développant 51,5 kW (70 CV) à 2600 t/min avec un couple de 250 Nm. Ce moteur dernier cri répond aux normes sur les gaz d’échappement
Données techniques Reform Metrac H7 RX Performance du moteur: 70 CV/51,5 kW Couple: 250 NM à 1000 t/min Cylindrée: 2970 cm3 Charge sur l’essieu: 2100 kg à l’avant, 2600 à l’arrière Puissance de relevage: 1500 kg à l’avant et à l’arrière Prise de force: 540 t/min (Chiffres indiqués par le fournisseur)
3B grâce à son filtre à particules intégré sous le capot latéral et dispose de la réserve de puissance nécessaire pour réaliser les travaux les plus exigeants. Le système hydraulique, alimenté par
Stable et parfait dans les terrains en pente
Adrian Zuber
Adrian Zuber a 49 ans et gère à Törbel, un village valaisan de montagne (1500 m d’altitude), une exploitation élevant des vaches d’Hérens sur une surface de 18 ha de prairies et de pâturages. Il habite sur l’exploitation avec sa femme et ses deux enfants. Les quelque 25 animaux de race d’Hérens qu’il détient lui donnent passablement de travail, raison pour laquelle l’aide de son frère et de l’amie de ce dernier est toujours bienvenue. L’exploitation des pâturages et des prairies nécessite des machines appropriées. Satisfait du Metrac H7 RX Adrian Zuber a décidé de vendre son tracteur Carraro au mois de décembre 2015, après l’avoir utilisé pendant près de 10 ans. Son choix s’est alors porté sur le nouveau Metrac H7 RX de Reform. Il s’agit d’un choix logique: Adrian Zuber avait déjà réali-
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sé de bonnes expériences avec une deuxième machine, le Reform Muli T7, et était donc très satisfait de la marque autrichienne. L’agriculteur de Törbel avait acheté son Muli auprès de l’agent Reform Ammeter SA à Agarn (VS). L’agriculteur valaisan a toujours été satisfait de la qualité du service proposé par cet agent, ce qui l’a incité à acquérir son Metrac H7 RX auprès de ce dernier. Excellente stabilité «Le Reform Metrac H7 RX me permet de faucher, de pirouetter et de réaliser de nombreux autres travaux. Cette machine convient parfaitement pour une utilisation au quotidien et j’apprécie énormément sa polyvalence», explique Adrian Zuber. Le Metrac H7 RX est par ailleurs très sûr et puissant dans les terrains en pente. Le besoin de sécurité est élevé, car ses prairies
présentent une forte déclivité. «C’est la raison pour laquelle la stabilité du Metrac H7 RX revêt une énorme importance dans mon exploitation», affirme Adrian Zuber. Ce dernier précise en outre que «le levier multifonction situé à droite du siège requiert une certaine habitude, mais il s’agit malgré tout d’un bon outil, sûr et précis. Grâce aux différents modes de conduite dont il est équipé, le Metrac est également très maniable», conclut l’agriculteur. Globalement, Adrian Zuber est entièrement satisfait de son Metrac H7 RX. Selon lui, la faucheuse à deux essieux de Reform est parfaitement adaptée pour réaliser les travaux exigeants requis par son exploitation de montagne.
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TEST PRATIQUE KNOW-HOW 400 mm et de commandes électriques extérieures des relevages avant et arrière, ce qui facilite l’accrochage et le décrochage des machines. La prise de force avec un régime de 540 t/min à commande électrohydraulique tourne dans le sens des aiguilles d’une montre à l’arrière et dans le sens inverse à l’avant.
Le levier multifonction permet de commander d’une seule main les fonctions les plus importantes. une pompe d’une capacité de 24,2 l/ min à 195 bars, est l’un des atouts du Metrac H7 RX. Le constructeur propose 8 distributeurs hydrauliques à l’arrière et 10 à l’avant. Les relevages avant et arrière de catégorie I affichent chacun une capacité de 1500 kg. Les deux relevages sont en outre équipés d’un système d’amortisseur hydraulique des vibrations. Le relevage avant dispose encore d’un déport latéral hydraulique intégré avec une plage de réglage de
Maniabilité avant tout Direction sur les roues avant, sur les roues arrière, sur les roues avant et arrière et marche en crabe: le Metrac H7RX dispose des capacités de manœuvre indispensables aux faucheuses à deux essieux de sa catégorie. La direction est assurée par un système hydraulique Load-Sensing qui autorise le passage d’un type de direction à l’autre. Le constructeur a également intégré la possibilité de présélectionner le type de direction afin d’améliorer l’efficacité des manœuvres. Le blocage du différentiel est un élément important, tant pour la force de traction que pour la sécurité du véhicule. Le blocage des différentiels avant et arrière est à commande électrohydraulique et présélectionnable. Le Metrac H7 RX affiche un poids total de 2100 kg avec les équipements de série, pour une longueur hors-tout de 3,58 m et une hauteur de 2,16 m. Avec un poids total admissible à 3800 kg, le
Puissant et dynamique: le nouveau Reform Metrac H7 RX. Metrac H7 RX présente une charge utile de 1700 kg alors que les charges autorisées sur les essieux avant et arrière s’élèvent à 2100 kg, respectivement 2600 kg. Polyvalence Les faucheuses à deux essieux sont fabriquées pour l’agriculture de montagne. Particulièrement agiles, elles sont affectées à des utilisations toujours plus diversifiées, notamment dans les communes pour l’entretien des espaces verts. Cette évolution exige des performances hydrauliques et de relevage élevées dans des véhicules compacts, légers et confortables. Reform en a tenu compte dans la conception du Metrac H7 RX. m
Auteurs Gaël Monnerat et Gabriela Küng, Revue UFA, 8401 Winterthour Photos Thomas Andenmatten La Revue UFA publie, à intervalles irréguliers et sous le titre «Test pratique», des comptes rendus relatifs à des machines agricoles. Les personnes intéressées ou les propriétaires de machines sont choisis en collaboration avec les constructeurs ou les importateurs. www.agromont.ch www.ufarevue.ch 7-8 · 16
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TECHNIQUE AGRICOLE
Produire des granulés au champ PREMOS 5000 La Premos 5000 récolte paille et fourrages et les transforme en granulés en une seule opération. La dépense énergétique pour la production de granulés est ainsi réduite de moitié et la logistique facilitée, car il n’y a plus besoin de presser des balles, ni de hacher la paille ou le fourrage.
Les granulés ou pellets peuvent être utilisés de nombreuses façons: litière, fourrage ou combustible, par exemple. Jusqu’ici, les granulés étaient produits dans des installations stationnaires ou partiellement mobiles. Les récolteuses intégrales productrices de granulés sont donc une nouvelle approche: les chaumes ou le fourrages, qu’il s’agisse de paille de foin, de luzerne, etc. sont directement transformés en granulés au champ. Plus beLe matériau de récolte est absorbé et transformé en granulés directement au champ.
La Premos 5000 von Krone permet de produire des pellets à partir de la matière végétale.
soin de presser des balles, de les transporter, de les stocker et de les hacher ensuite, ce qui permet d’économiser du temps, du travail et de l’argent. La récolteuse intégrale productrice de granulés Premos 5000, de Krone, a reçu une médaille d’or à Agritechnica 2015. La machine était alors seulement à l’état de prototype. Krone a présenté pour la première fois son invention en action sur le terrain en juin dernier. Pour l’instant, la machine est en phase de test. Son lancement sur le marché est prévu pour 2017. Flux de matériau Au champ, un pick-up de 2,35 m de largeur de travail absorbe le matériau qui est transporté par le rotor d’alimentation sur un convoyeur. Ainsi le matériau parvient entre des rouleaux de pressage. Après le processus de pressage, les granulés sont transportés, via des vis sans fin d’alimentation logées à l’intérieur,
jusqu’à un convoyeur et parviennent de là dans la trémie intégrée après avoir passé par un tambour perforé de dépoussiérage. Les granulés peuvent être ensuite chargés par tapis roulant sur un véhicule de transport. Transformation en granulés Les rouleaux de pressage (800 mm de large, diamètre 800 mm) de la Premos 5000 sont équipés alternativement de rangées de dents et de rangées d’orifices. La récole est pressée par les matrices perforées à l’intérieur du rouleau. Les canaux ont un diamètre de 16 mm. Durant le processus de fabrication des granulés, les températures atteignent 80 degrés et les pressions peuvent aller jusqu‘à 2000 bars. Les granulés se collent avec une humidité résiduelle d’environ 12 à 15 % stable. Si l’humidité est inférieure, la vaporisation de faibles volumes d’eau et/ou de mélasse permet d’obtenir un collage stable. Avec un diamètre de 16 mm, les granulés Premos 500 sont plus gros que les pellets traditionnels de 8 à 10 mm. Performance Selon Krone, le rendement maximal de la machine est de 5000 kg à l’heure. Par ailleurs, la Premos 5000 peut aussi être utilisée en-dehors de la campagne de récolte, car une pailleuse-dérouleuse est disponible en option: ainsi la machine peut travailler toute l’année à poste fixe. m
Auteure Verena Säle, Revue UFA, 8401 Winterthour. www.ufarevue.ch
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S O N D E R T H E M A FOCUS
Sur la parcelle «Oberacker», un essai de longue durée compare le semis direct et le labour. Photo: Wolfgang G. Sturny, Service de protection des sols, cantom de Berne
Le travail du sol sans labour ménage l’environnement et les ressources. Les principaux arguments invoqués en faveur de cette approche sont la protection contre l’érosion, une structure du sol plus stable, une pédofaune intacte et une réduction du carburant et du temps de travail nécessaires. Toutefois, pour de nombreux agriculteurs, la charrue reste indispensable, surtout lorsqu’ils n’utilisent pas d’herbicides pour la lutte contre les adventices. Il n’y a pas de réponse simple à la question: «Avec ou sans charrue?» Néanmoins, le cahier spécial «Travail du sol» creuse le sujet et examine les principaux arguments pour et contre. Juillet/août 2016
Travail du sol
Avec ou sans charrue?
Semis direct: un système qui paie Retour à la charrue Stimuler la vitalité des sols Travailler le sol en surface Avis de praticiens
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TRAVAIL DU SOL PRODUCTION VÉGÉTALE
Le semis direct, un système qui paie ESSAI COMPARATIF Depuis 1994, un essai comparatif portant sur deux systèmes culturaux, le semis direct et le labour, est réalisé sur une parcelle de suivi à long terme à l’Inforama Rütti, à Zollikofen. Moyennant une rotation adaptée, les rendements du semis direct sont égaux ou légèrement supérieurs à ceux du labour, ce qui a une incidence positive sur la rentabilité économique.
Andreas Chervet
Wolfgang G. Sturny
Simon Tschannen
Martin Fehr
Thomas Keller
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En 1994, la parcelle de suivi à long terme a été aménagée au lieu-dit «Oberacker» sur un sol brun profond légèrement acide (pHH2O 6,2) à l’Inforama Rütti à Zollikofen, près de Berne, pour un essai comparatif. Le sol brun et légèrement humifère, riche en sable (18 % d’argile, 23 % de silt) convient pour le semis direct. Le site se trouve à 557 m d’altitude et se caractérise par une température moyenne annuelle de 9,3 °C et une moyenne annuelle de précipitations de 1109 mm. Dispositif expérimental Sur six soles de 78 m de long et de 18 m de large, les deux systèmes culturaux de semis direct (SD) et de labour (LA) sont comparés dans le cadre d’un essai en bandes de 9 m de large. Jusqu’en 2002, le labour était pratiqué selon le système conventionnel, qui a été remplacé ensuite par le système hors sillon. La profondeur du labour se situait à 25 cm jusqu’en 2005 et elle est de 15 cm depuis 2006. La préparation du lit de semences s’effectuait, jusqu’en 2006, à l’aide de machines à prise de force. Depuis, les semis s’effectuent directement sur le sol labouré au moyen d’un semoir pour semis direct (également utilisé dans le système SD). Pour les semis en ligne, on utilise un tasse-avant sur la bande entre les roues du tracteur pour niveler le lit de semences. Dans le système SD, le sol n’est pas ameubli, sauf lors de la récolte des betteraves sucrières. Les socs à disques ne font qu’ouvrir une fente dans le sol (qui est ensuite refermée), le temps d’y déposer la semence. Au début de l’essai, différentes cultures et transitions culturales ont été testées quant à leur aptitude au
Pendant le semis direct du blé d’automne, le mélange d’engrais verts encore en fleur et sensible au gel, composé de tournesol et de nyger (Guizotia), est étalé sur le sol, sans utilisation de glyphosate. Photo: Wolfgang G. Sturny, Service de la protection des sols du canton de Berne
semis direct. Depuis 2007, la rotation suivante est pratiquée sur les six soles: pois protéagineux (engrais vert, EV) – blé d’automne (EV) – féveroles – orge d’automne (EV) – betteraves sucrières – maïs d’ensilage. L’engrais vert (EV) se compose d’un mélange de neuf espèces végétales sensibles au gel. Dans les deux systèmes, le semis a lieu le même jour et tous les résidus de récolte (y c. la paille de céréales hachée) restent au champ. Fumure et protection des plantes On cherche à optimiser la qualité du sol et le rendement de l’assolement, compte tenu de la santé des plantes et de la lutte contre les adventices, en réduisant au maximum le recours aux pesticides. Le sol est fertilisé uniquement avec des engrais minéraux, sur la base des analyses de la teneur en subs-
tances nutritives. Les quantités de fumure appliquées depuis 2008 sont résumées dans le tableau 1. Elles sont presque identiques dans le cadre des deux systèmes en ce qui concerne N, P et Mg, et plus élevées pour K dans le LA. Dans le système LA, on enfouit par labour dans le sol des engrais verts, des adventices et des résidus de récolte. Comme les céréales et les légumineuses sont cultivées en «extenso», l’utilisation de produits phytosanitaires se limite pour l’essentiel aux herbicides sélectifs – sauf dans le SD, où l’on utilisait régulièrement du glyphosate jusqu’en 2006 pour le contrôle des engrais verts, dicots et graminées adventices. Depuis 2007, l’utilisation du glyphosate dans le SD a pu être progressivement réduite et tend vers zéro, grâce notamment au mélange concurrentiel d’engrais vert. 7-8 2016 · REVUE UFA
TRAVAIL DU SOL PRODUCTION VÉTÉTALE
Rendements Sur le site d’Oberacker, la priorité ne consiste pas à réaliser un rendement maximal pour chaque culture mais à optimiser le rendement sur l’ensemble des six ans de rotation. Pour obtenir ce résultat, tous les résidus végétaux ont été laissés à la surface du sol et une rotation adaptée au système de semis direct a été pratiquée (p. ex. lutte préventive contre la fusariose selon les règles figurant dans la fiche technique d’agridea, utilisation de mélanges d’engrais verts avec légumineuses, etc.). Le tableau 2 présente les rendements moyens et relatifs (LA = 100 %) de chaque culture mise en place de 1994 à 2014. Ces rendements sont légèrement plus élevés (102,6 %) en SD qu’en LA sur l’ensemble des cultures. En ce qui concerne les pois protéagineux d’été/d’hiver, les féveroles d’été, REVUE UFA · 7-8 2016
l’orge d’automne et le blé d’automne, des rendements supérieurs ont été réalisés en SD (6 % à 21 % de plus). En ce qui concerne le maïs d’ensilage et le seigle d’automne, il n’y avait pas de différence de rendement entre le système SD et le LA, alors que pour le maïs en SD, la proportion d’épis était plus élevée, ce qui se traduit de manière générale par un fourrage plus énergétique. Pour les betteraves sucrières, l’analyse statistique n’a pas révélé de différence significative entre le SD et le LA. La récolte habituellement précoce des betteraves sucrières a un effet plutôt négatif en SD par rapport au LA sur le rendement en betteraves et en sucre (3 % de sucre en moins). Seules les pommes de terre cultivées jusqu’en 1999 selon la méthode de
Graphique 1: Marge brute ll Marges brutes II moyennes (fr./ha) des cultures mises en place entre 2009 et 2014 en fonction des deux systèmes culturaux semis direct (SD) et labour (LA). 6000 ■ Semis direct ■ Labour 5000 4000 Fr./ha
Analyses de sol Le sol labouré est fortement brassé chaque année jusqu’à la profondeur de labour définie ci-dessus, alors que depuis des années, le sol cultivé en SD n’est plus labouré qu’«en douceur» par les nombreux vers de terre. Les analyses pédologiques le montrent de manière impressionnante: le SD pratiqué en permanence pendant des années aboutit à un enrichissement en humus dans la couche de surface (graph.2 page 32), ce qui a un effet positif sur la structure. Les quantités d’humus totales présentes jusqu’à une profondeur de 50 cm sont presque identiques dans les deux systèmes: 121 t d’humus par ha avec SD et 126 t par ha avec LA. Jusqu’à 30 cm, les teneurs en P se situent toujours dans la catégorie d’apport «enrichi» (en raison des apports importants de P avant le début de l’essai) et elles évoluent de manière similaire dans les deux systèmes (graph.3a page 32). En revanche, en SD, des maxima de concentration en K et en Mg sont clairement observables dans les centimètres supérieurs du sol (graph.3b et 3c). Jusqu’à maintenant, les écarts de teneur en K et en Mg ne semblent pas avoir d’effet négatif sur la croissance des plantes cultivées en SD. La plus faible présence de ces deux nutriments entre 10 et 30 cm de profondeur reflète l’absence de brassage mécanique.
3000 2000 1000 0 Féveroles Orge d’ Betteraves Pois pro- Blé d’ Maïs automne sucrières téagineux automne ensilage
Tableau 1: Apports nutritifs* (kg/ha) Pendant la période 2008 – 2014 en fonction du système cultural. Année Azote Phosphore Potasse Magnésium de culture N P2O5 K2O Mg SD LA SD LA SD LA SD LA 2008/09 65 65 83 83 221 221 14 14 2009/10 66 66 81 81 210 210 0 0 2010/11 65 65 0 0 68 108 35 35 2011/12 71 71 0 0 0 112 0 38 2012/13 70 70 0 0 64 97 19 19 2013/14 71 71 0 0 92 138 23 23 Moyenne 68 68 27 27 109 148 15 22 * Exclusivement sous forme d’engrais minéraux, sur la base d’analyses de la teneur en substances nutritives. SD = semis direct, LA = labour
Tableau 2: Rendements moyens et relatifs (Labour = 100 %) des cultures mises en place entre 1995 et 2014 en fonction du système cultural. Les rendements sont indiqués en dt/ha (céréales: 14% H2O, légumineuses: 13 % H2O, maïs en matière sèche, pommes de terre en matière fraîche) ou en tonnes de sucre/ha (betteraves sucrières). Culture Nombre Rendement SD Rendement LA Rdt relatif d’années q/ha q/ha (labour = 100 %) Orge d’automne 20 65.9 62.2 105.9 % Betteraves sucrières 20 11.5 11.9 96.6 % Blé d’automne 23 1 55.0 51.9 105.9 % Pois protéagineux print. 8 42.5 37.3 113.7 % Féveroles de printemps 6 30.9 26.3 117.3 % Seigle d’automne 6 59.5 58.6 101.5 % Pois protéagineux aut. 5 32.1 26.6 120.9 % Pommes de terre 5 341.1 399.5 85.4 % Prairie artificielle 3 2 – – – Soja 2 26.3 29.4 89.7 % Féveroles d’automne 1 23.6 29.0 81.2 % Blé de printemps 1 60.5 49.7 121.5 % Moyenne de toutes les cultures 102.6 % SD = semis direct, LA = labour Pendant trois ans, deux soles ont été semées en blé d’automne. 2 Pas de relevé du rendement. 1
31
TRAVAIL DU SOL PRODUCTION VÉGÉTALE plantation directe dans un mulch ont produit un rendement plus élevé en système LA.
Graphique 2: Evolution du taux d’humus Teneur en humus en fonction du système cultural et de la profondeur du sol. Ligne pleine = semis direct; traitillé = labour. Humus [%] 0
0
1
2
3
4
5
Profondeur [cm]
10 20 30 40 50
Graphique 3: Evolution des teneurs P, K et Mg Teneurs en P, K et Mg (analysées par la méthode AAE10) jusqu’à 50 cm de profondeur en fonction du système cultural. Lignes pleines = semis direct; traitillés = labour. P [mg kg –1 MS] 100
Graphique 3a 0 0
200
Profondeur [cm]
10 20 30 40 50 Graphique 3b 0 0
K [mg kg –1 MS] 200
400
600
Profondeur [cm]
10 20 30
50 Graphique 3c 0 0
Profondeur [cm]
10 20 30 40 50 32
Marges brutes plus élevées Dans le système SD, les coûts du travail du sol inférieurs, les rendements légèrement supérieurs et les contributions CER pour mode d’exploitation ménageant le sol ont permis de réaliser, en moyenne, une marge brute/ha supérieure de 567 francs (moyenne des six cultures, cf. graph. 1, page 31). Les marges brutes les plus basses sont réalisées avec le maïs, les féveroles et les pois, les plus élevées avec les betteraves sucrières. La stratégie «low input» choisie pour toutes les grandes cultures et la production en extenso des céréales d’automne et des légumineuses ont fortement réduit les dépenses en fongicides et en insecticides, mais aussi diminué les rendements les années de forte pression des ravageurs (cercos-
Auteurs Andreas Chervet, ing. agr. dipl. EPF, et Wolfgang G. Sturny, ing. agr. dipl. EPF, Service de la protection des sols du canton de Berne, Rütti, 3052 Zollikofen, www.be.ch/bodenschutz Simon Tschannen, ing. agr. dipl. EPF, Inforama Rütti, 3052 Zollikofen Martin Fehr, ing. agr. dipl. HES, Agro-Treuhand Rütti AG, 3052 Zollikofen Thomas Keller, ing. gén. rur. dipl. EPF, Agroscope, 8046 Zurich www.ufarevue.ch
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Rentabilité Les rendements et les relevés archivés des travaux au champ fournissent les bases des calculs de rentabilité. Pour chaque culture, on a établi une liste des coûts directs (semences, engrais, produits phytosanitaires) ainsi que des coûts des machines et des travaux confiés à des tiers de 2009 à 2014. Le travail du sol, les semis, les travaux d’entretien et de récolte sont effectués par des entreprises de travaux agricoles. En déduisant les coûts des produits, on obtient la marge brute I. Les marges brutes II présentées dans le graphique 1 page 31 englobent la marge brute I, les contributions PER, extenso, CER et IP-Suisse.
poriose pour les betteraves sucrières, rouille brune pour le blé d’automne, puceron noir du pêcher pour les féveroles). En ce qui concerne les maladies ou les attaques de ravageurs, les deux systèmes culturaux n’ont pas montré de différence, à l’exception d’une plus forte attaque des betteraves sucrières cultivées en SD par les limaces pendant le développement juvénile. L’application systématique des conseils de la fiche technique d’agridea «Limaces en grandes cultures» est recommandée. Pour réaliser en LA une marge brute II comparable à celle du SD à l’Oberacker, il faudrait pouvoir augmenter les rendements de la manière suivante: pois protéagineux +22 dt/ha, blé d’automne +11 dt/ha, féveroles +20 dt/ha, orge d’automne +12 dt/ha, betteraves sucrières +736 kg de sucre/ha et maïs d’ensilage +29 dt MS/ha. Le SD offre donc une protection efficace contre l’érosion tout en garantissant un revenu, en assurant le rendement des récoltes. Autrement dit: le semis direct peut être un système qui paie! m
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TRAVAIL DU SOL PRODUCTION VÉGÉTALE
Retour en grâce de la charrue PLUS DURABLE QU’ON L’IMAGINE? Dans le cadre des réflexions portant sur le meilleur système de préparation du sol, le thème du labour fait encore largement débat. Certains agriculteurs ne jurent que par la charrue, alors que d’autres estiment ce procédé dépassé et trop coûteux.
Durant des décennies, le labour a eu mauvaise presse, que ce soit auprès des médias, des autorités ou d’un point de vue écologique. L’agriculteur moderne est dès lors censé adhérer aux méthodes sans labour. De même, les contributions ne sont octroyées que dans le cadre d’un emploi modéré de la charrue. Les exigences cantonales et fédérales en faveur des techniques «sans retournement» et du semis direct ont également favorisé l’emploi du glyphosate. Dans la perspective d’une éventuelle interdiction de ce dernier, l’utilisation de la charrue apparaît à nouveau comme étant judicieuse. Ces dernières années, cette tendance a aussi été constatée dans les exploitations bio. Arguments en faveur du labour • enfouissement total de tous les résidus de récolte et des plantes germées • emploi réduit d’herbicides, car la levée des adventices est réduite • pression des maladies faible, car il n’y a pas de résidus de récolte infectés dans la couche de semis • ressuyage rapide du lit de semences et réchauffement plus précoce du sol, particulièrement au printemps • disponibilité élevée des éléments nutritifs
• un lit de semence propre permet une technique de semis simplifiée
Rendement à la surface Le labour n’est pas synonyme de consommation supérieure de carburant ni d’investissement supplémentaire en travail. La profondeur de travail a par contre un impact décisif sur ces facteurs. Plus le réglage de la machine est profond, plus les besoins en puissance et la consommation en carburant augmentent, indépendamment du fait qu’il s’agisse d’un déchaumeur ou d’une charrue. Avec chaque centimètre de profondeur de travail supplémentaire, l’agriculteur déplace 150 t de terre de plus à l’ha. Un essai réalisé par Kverneland, la TH Köln et le journal topagrar a comparé la consommation en carburant et le
Tableau: Travail du sol économique ≠ sans labour! Variante Labour, dans le sillon Labour, on-Land Déchaumeur Déchaumeur v = max REVUE UFA · 7-8 2016
Taux de patinage 5.6 % 6.4 % 7.2 % 8.8 %
Peter Aregger
Méthode la plus importante Lors d’une étude réalisée en 2015 par Kverneland auprès d’agriculteurs allemands et français, le labour a été jugé comme étant le plus important système de travail du sol. Selon cette étude, plus de 60 % des agriculteurs considèrent le labour comme une mesure essentielle en grandes cultures. 60 % des agriculteurs ont estimé que l’utilisation de la charrue contribuait à réduire l’emploi d’herbicides (surtout dans la lutte contre les adventices).
Vitesse effective 7.5 km/h 7.4 km/h 7.3 km/h 8.7 km/h
Rende- ment 2.24 ha/h 2.22 ha/h 2.20 ha/h 2.61 ha/h
Besoin de carburant 12.9 l/ha 13.4 l/ha 12.7 l/ha 14.1 l/ha
La charrue est encore et toujours une machine importante pour le travail du sol.
rendement en surface d’une charrue et d’un déchaumeur. Le tracteur était identique, tout comme la profondeur et la largeur de travail, soit 23 cm et 3 m. L’essai indique des résultats sensiblement égaux pour la consommation et le rendement avec les deux machines (voir tableau). Un aspect comparable du sol n’est atteint qu’après plusieurs passages avec le déchaumeur! Conclusion L’emploi correct de la charrue assure des rendements stables. Il est par ailleurs respectueux de l’environnement et a un impact positif sur la santé du sol (selon une évaluation de 291 essais longue durée dans le projet «Catch-C»; www.catch-c.eu). Bien que de nombreuses voix annoncent depuis longtemps la mort du labour, on constate un regain d’investissement pour la charrue. Dans une perspective écologique également, la charrue reste un herbicide et un fongicide incontournable. m
Auteur Peter Aregger, Product manager Agriott pour Kverneland et Vicon, Ott Landmaschinen SA, 3052 Zollikofen www.ufarevue.ch 7-8 · 16
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TRAVAIL DU SOL PRODUCTION VÉGÉTALE
Un travail réduit du sol STIMULER LA VITALITÉ DES SOLS Une agriculture qui ménage les ressources place le sol et ses multiples fonctions au centre de ses activités. Les bactéries, les champignons et autres organismes du sol travaillent plus efficacement si le brassage mécanique reste limité à 5 – 8 cm de profondeur. Un travail réduit stabilise le sol et stimule sa vitalité, le protégeant ainsi de l’érosion.
La vie au sein du sol revêt une importance décisive pour que celui-ci puisse remplir ses fonctions. Les plantes produisent de la biomasse, dont les résidus nourrissent la pédofaune. Les microorganismes (bactéries, champignons, algues, unicellulaires) se chargent quant à eux de la décomposition en dioxyde de carbone (CO2) et en sels minéraux, bouclant ainsi le cycle des nutriments et rendant les minéraux à nouveau disponibles pour la croissance des plantes. Les microorganismes utilisent une partie du carbone pour produire leur substance corporelle. Une autre partie reste dans le sol, est transformée en humus (matière organique) et contribue ainsi à la formation d’une structure grumeleuse en agglomérant les particules minérales du sol. Un sol grumeleux, riche en humus, présente une structure stable – condition première pour une bonne absorption de l’eau et la protection contre l’érosion et le tassement. Evaluation de la qualité du sol La mécanisation efficace utilisée de nos jours combinée avec une forte intensité d’intervention porte souvent atteinte à la structure du sol. Le tassement, l’érosion et le ruissellement sont néfastes non seulement pour la fertilité des sols, mais aussi pour notre eau potable. Une amélioration et une stabilisation de la structure des sols est donc d’importance primordiale. Les systèmes culturaux travaillant le sol moins en profondeur et sans le retourner sont censés augmenter sa teneur en humus, et en particulier la quantité et l’activité des microorganismes. L’efficacité de ces systèmes fait l’objet de tests. Les change34
ments de la teneur du sol en humus sont lents et souvent à peine mesurables, ou alors seulement après des années de culture différenciée. Les bactéries et les champignons, derniers décomposeurs et fournisseurs de nutriments, réagissent plus rapidement lorsqu’il reste davantage de résidus organiques en surface grâce à une réduction du travail du sol. En 2011 et en 2015, la quantité d’humus (Corg), celle des microorganismes (carbone microbien Cmic) et l’activité de ceux-ci (respiration du sol) ont été mesurées et comparées sur deux domaines agricoles du canton de Berne où l’on exploite depuis 2008 des sous-parcelles avec travail réduit du sol. Sur les deux domaines, une sous-parcelle a été labourée à la charrue à une profondeur de 15 cm hors sillon, et l’autre à seulement 5 – 8 cm de profondeur, sans recours à des dispositifs visant à retourner la terre. Pour le travail réduit du sol, on a utilisé sur un des sites la charrue déchaumeuse, la herse rotative et la herse étrille, sur l’autre le cultivateur à ailettes et la herse rotative (rompue des prairies artificielles), de même que la herse à disques et le vibroculteur. Tous les échantillons ont été prélevés séparément à une profondeur de 0 – 10 cm et de 10 – 20 cm. Les deux sites ont été exploités selon les directives de Bio Suisse. Les rotations sont typiques pour les exploitations bios de la région avec culture de prairies artificielles, de maïs, de céréales et de légumineuses à grains. Sur les deux sites, le sol est de type limono-sableux, avec des teneurs légèrement différentes en argile et en silt. Un site était neutre (pH 6,8), l’autre légèrement acide (pH 6,2).
Le test à la bêche permet d’évaluer visuellement la fertilité d’un sol. L’abandon d’un travail du sol en profondeur donne un sol grumeleux, riche en humus et biologiquement actif, en particulier dans la couche supérieure. Photo: Tobias Speiser
Enrichissement en humus Après seulement quatre à six ans de travail réduit du sol, la répartition de l’humus dans les 20 cm superficiels s’était modifiée par rapport aux sols cultivés avec les méthodes conventionnelles. Sur les deux degrés de profondeur réunis (0 – 10 cm et 10 – 20 cm), il n’y avait aucune différence entre les deux méthodes. Cependant, la teneur en humus de la couche située à 10 cm de profondeur avait augmenté de 10 – 19 % sur les parcelles moins travaillées alors qu’elle avait diminué de 6 –21 % dans celle située à 10 – 20 cm (cf. graph. 1a). Plus on avait renoncé longtemps à la charrue, plus l’accumulation d’humus dans la couche superficielle du sol était prononcée. La charrue permet par contre d’homogénéiser les résidus vé7-8 2016 · REVUE UFA
TRAVAIL DU SOL PRODUCTION VÉGÉTALE Graphiques: Humus, biomasse microbienne et minéralisation Humus (1,72 × Corg), biomasse microbienne (Cmic) et minéralisation (respiration du sol) sept ans après le début de l’essai dans les couches situées à 0 – 10 cm de profondeur et à 10 – 20 cm de profondeur avec travail réduit du sol et utilisation de la charrue (moyenne des deux sites).
3.5
Humus [%]
3.0 2.5 2.0 1.5 1.0 0.5 0.0
travail du sol réduit
gétaux, les engrais de ferme et le sol, et de les répartir régulièrement à la profondeur de labour. Plus de bactéries, de champignons et d’autres organismes à 0 – 10 cm La biomasse microbienne est la partie biologiquement active de la matière organique. Elle comprend l’ensemble des bactéries, des algues et des unicellulaires colonisant le sol. La biomasse microbienne est sensible à la disponibilité de nourriture (résidus de récolte, fumure organique), aux changements chimiques (pH, polluants) et physiques (tassement). Les résultats des mesures de la biomasse microbienne (carbone Cmic) montrent une stratification encore plus nette que la matière organique: dans les 10 cm supérieurs des parcelles moins travaillées, il y avait 39 – 59 % de microorganismes en plus par rapport à la couche de 10 – 20 cm; dans la méthode avec labour, les deux degrés de profondeur affichaient des valeurs presque identiques. Par rapport aux sols labourés, la biomasse microbienne de la couche supérieure des sols moins travaillés avait augmenté de 21 – 26 %, mais par contre diminué de 13 – 17 % dans la couche plus profonde (cf. graphique 1b). Microorganismes: non seulement plus nombreux, mais aussi plus actifs Tout comme leur quantité, l’activité des microorganismes est primordiale pour nourrir la végétation. Avec la respiration du sol, on mesure la REVUE UFA · 7-8 2016
700 600 500 400 300 200 100 0
labour
0.9
Graphique 1b Minéralisation [μg CO2-C g –1 sol h –1]
800
Graphique 1a Biomasse microbienne [μg Cmic g –1 sol]
4.0
travail du sol réduit
dégradation des composés carbonés et la production de CO2 allant de pair avec celle-ci. Pour ce paramètre aussi, les effets susmentionnés se répètent, mais sous une forme encore plus manifeste: alors que dans la couche supérieure des sols travaillés selon la méthode avec labour, l’activité respiratoire était supérieure de 15 % à celle qui prévalait dans la couche inférieure, cet écart était de 187 % avec le travail réduit du sol. Ce phénomène s’explique par la biomasse microbienne plus importante et la plus grande quantité de matière organique résiduelle. Avec le travail réduit du sol, la respiration à 0 – 10 cm de profondeur dépassait de 47 – 71 % à ce qui était le cas avec le labour. Dans la couche inférieure, à 10 – 20 cm de profondeur, elle était inférieure de 33 – 41 % (cf. graphique 1c). Conclusions Les trois mesures décrites révèlent toutes la même tendance, mais les chiffres absolus et, par conséquent, la sensibilité des indicateurs sont différents: la teneur en humus exprime la quantité totale de matière organique dans le sol, laquelle contribue à en stabiliser la structure et constitue donc une importante protection contre l’érosion et le tassement. La biomasse microbienne et la respiration du sol reflètent la partie vivante du sol, qui influence la disponibilité des nutriments. Avec l’abandon croissant du travail du sol en profondeur, la matière organique s’accumule dans la couche supérieure du sol sous forme d’humus,
■ 0 – 10 cm ■ 10 – 20 cm
0.7 0.6 0.5 0.4 0.3 0.2 0.1 0.0
labour
Graphique 1c
0.8
travail du sol réduit
labour
ce qui est aussi un trait caractéristique des prairies naturelles. Les microorganismes trouvent dans la couche supérieure des sols peu travaillés un milieu où ils peuvent bien se nourrir et ils adaptent leur nombre et leur activité à ces nouvelles conditions. La couverture superficielle du sol avec des déchets de récolte ou du paillis (mulch), l’amélioration de la stabilité structurelle par une augmentation de la texture grumeleuse, la disparition de la semelle de labour ainsi qu’une augmentation de l’activité des microorganismes édaphiques dans la zone proche des racines ont des effets favorables multiples: protection du sol contre l’érosion et le tassement, augmentation de l’infiltration et de la capacité de stockage de l’eau, meilleur approvisionnement en substances nutritives des plantes. Comme inconvénients possibles, on peut citer des pertes de rendement de 8 % en moyenne ou l’augmentation de la pression des adventices. Dans de nombreux essais au champ, toutefois, les adventices n’étaient pas la cause principale de la diminution du rendement. Celle-ci semble due plutôt au plus lent réchauffement printanier du sol en raison du travail réduit, ce qui peut limiter la minéralisation et, par là, le renouvellement des apports azotés. D’autres études sont nécessaires pour clarifier dans quelle mesure les effets positifs – amélioration de la structure du sol, augmentation de la vitalité du sol – pourraient à long terme se traduire par un rendement égal, voire supérieur. m
Auteurs Claudia Maurer, biologiste, Wolfgang G. Sturny, chef du Service de la protection des sols du canton de Berne, Rütti, 3052 Zollikofen, www.be.ch/ bodenschutz Andreas Fliessbach, pédoécologiste, andreas.fliessbach@ fibl.org Paul Mäder, chef du Département des sciences du sol, paul. maeder@fibl.org Hansueli Dierauer, vulgarisation grandes cultures, hansueli. dierauer@fibl.org Institut de recherche de l’agriculture biologique FiBL Suisse, 5070 Frick, www.fibl.org www.fertilcrop.net www.ufarevue.ch 7-8 · 16
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TRAVAIL DU SOL PRODUCTION VÉGÉTALE
Travailler le sol en surface LUTTE MÉCANIQUE CONTRE LES ADVENTICES Dans la mesure du possible, la paille et les adventices devraient rester dans leur totalité à la surface du sol, en tant que protection contre l’érosion et l’évaporation. Idéalement, seule la végétation morte devrait indiquer qu’un travail du sol a eu lieu.
Konrad Steinert
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Dans le cadre des techniques de culture simplifiées et de semis direct, l’agriculteur est très dépendant des herbicides pour obtenir un terrain propre avant le semis. L’emploi d’herbicides totaux est de plus en plus critiqué. Plusieurs possibilités pour réduire les dosages existent, comme l’utilisation d’additifs adaptés, l’obtention d’un pH correct de la bouillie ainsi que l’application adaptée à la zone ou assistée par des capteurs électroniques. La première mesure de lutte contre les adventices reste néanmoins le travail du sol. Cette lutte mécanique doit présenter une efficacité élevée pour éviter des problèmes récurrents: emploi accru d’herbicides sélectifs, dépression de croissance et pertes de rendement des plantes cultivées, maintien de «ponts verts» (transmission de maladies), apparition massive de repousses et même développement de résistances aux herbicides.
des graines d’adventices ou de repousses avec le sol pour favoriser la germination. Les déchaumeurs et herses à disques compacts utilisés dans la pratique ne remplissent généralement pas toutes les exigences requises pour une lutte suffisante contre les adventices (voir encadré). C’est particulièrement le cas pour les déchaumeurs munis de socs à ailettes. Les plantes sont enfouies à plat avec la terre adhérant aux racines et ensuite roulées; en présence de conditions humides, de nombreuses adventices peuvent germer à nouveau. Les déchaumeurs ont été perfectionnés en vue d’un enfouissement intensif des résidus de paille. Or la lutte contre les adventices implique de nombreuses autres exigences. Il en va de même pour les herses à disques et surtout les modèles à disques compacts, car la coupe ne se fait pas sur toute la surface.
Alternatives au labour La charrue classique permet de lutter contre les adventices: à cette occasion, le sol est en effet retourné proprement et la végétation enfouie suffisamment en profondeur. Dans le cadre d’un travail du sol sans enfouissement par contre, une partie de l’enherbement peut subsister et une lutte suffisante implique plusieurs passages. Un enfouissement préalable des pailles devient contre-productif, puisque ces résidus humides et solides se positionnent devant les parties tranchantes de la machine et empêchent une coupe franche. Un grattage superficiel avec un déchaumeur ou une herse à disques compacts améliore le contact
Adapter le déchaumeur Dans la plupart des cas, les déchaumeurs comportant trois à quatre supports transversaux sont modifiables à peu de frais. Les socs à ailettes conventionnels sont alors remplacés par des socs en patte d’oie larges et plats qui mélangent le sol moins intensivement, mais coupent les adventices sur toute la surface. Pour cela, les socs doivent se recouper sur quelques centimètres. Une autre option consiste à remplacer le rouleau compacteur par un rouleau cage profil fer plat, qui raffermit moins le sol en laissant les mauvaises herbes à la surface. Les herses arrière de type «Sterncracker» cassent bien les mottes et déposent les adventices à la surface.
Plusieurs nouveaux déchaumeurs sont équipés d’un châssis indépendant et de roues de stabilisation. Il est ainsi possible de régler exactement la profondeur de travail, même en présence de grandes largeurs de travail, indépendamment du rouleau ou des bras d’attelage du tracteur. Dans la mesure du possible, une herse devrait remplacer le rouleau situé à l’arrière du déchaumeur. Avec un dispositif de changement rapide des socs, la machine peut être équipée en peu de temps selon les exigences. Un déchaumeur équipé d’un tel dispositif et de socs en patte d’oie présente d’excellents atouts pour réaliser une lutte mécanique efficace contre les adventices. Déchaumeur léger à titre d’alternative? Au lieu d’un déchaumeur universel, l’agriculteur peut recourir à un déchaumeur spécial plus léger, du genre herse à dents à ressorts. Le fort travail de ressort des dents affine la structure du sol tout en favorisant la séparation des racines avec le sol. Ces machines sont utilisées surtout lors d’un second passage de déchaumage ou pour la préparation du sol pour le semis. Ces déchaumeurs légers sont un bon complément à un premier passage superficiel avec un déchaumeur à disques compacts. Les disques coupent la paille longue et stimulent la germination des graines déposées sur le sol. La herse légère est employée lors d’un second passage pour une «coupe» sur toute la surface et une lutte optimale contre les adventices et les repousses sans bourrage. La précision de la profondeur de travail, réglée par les roues de stabilisa7-8 2016 · REVUE UFA
TRAVAIL DU SOL PRODUCTION VÉGÉTALE
Exigences pour le désherbage Les exigences suivantes sont nécessaires pour une lutte optimale contre les adventices: • coupe sur toute la surface et séparation totale du couvert végétal • guidage précis en profondeur, si possible 2 – 3 cm • adventices posées à la surface, ne pas enfouir ni rouler • bien enlever la terre des racines pour assurer le dépérissement
tion ou un châssis indépendant, est décisive pour une lutte efficace contre les adventices. Une herse ou un rouleau cage peut remplacer des rouleaux lourds. Compte tenu de la distance entre les dents, le choix des socs dépend du volume de paille. Souvent, des dents étroites sont combinées avec des socs en patte d’oie, de manière à couvrir toute la largeur. Appareil spécial «Glyph-o-Mulch» Le but de cette machine consiste à préserver le plus possible le couvert végé-
tal et à laisser les résidus de matière organique à la surface. On utilise pour cela des socs très larges et plats (env. 1,2 m de largeur), souvent complétés par un disque trancheur. Des roues d’appui maintiennent une profondeur précise des socs. Un rouleau à dents est souvent monté à la suite et sert à séparer la terre des adventices. Elimination du chiendent La combinaison d’un déchaumeur à dents et d’une fraise rotative (rototiller) entraînée activement (nommée «Quecken killer», soit «tueur de chiendent» en français) présente une bonne efficacité contre les adventices vivaces. Par rapport aux autres machines décrites, ce déchaumeur travaille nettement plus en profondeur, afin de dégager les rhizomes des plantes à éliminer. Le rotor qui suit et travaille à contre-sens tire les rhizomes à la surface, où ils se dessèchent rapidement. Machines à entraînement direct En principe, il est possible d’utiliser des fraises ou des rotors à dents pour lutter mécaniquement contre les adventices. L’efficacité provient du fait que les particules plus lourdes issues du fraisage
retombent en premier au sol, avant le mulch proprement dit. Les mauvaises herbes et les rhizomes sont déposés en surface. Attention, lorsque la machine est suivie d’un rouleau, les racines ont alors à nouveau un bon contact avec le sol. Les fraises et rototillers sont moins utilisés en culture des champs, en raison de leurs besoins élevés en puissance. Il se peut qu’ils reviennent sur le devant de la scène, en étant combinés à des machines d’ameublissement exempt d’entraînement direct. Les combinaisons permettant un broyage des tiges du colza ou du maïs par exemple conviendraient bien pour améliorer l’hygiène des champs. Couper comme du gazon de placage? Une autre solution qui n’a pas encore été mise en pratique consisterait à couper les adventices à plat juste sous la surface du sol et à laisser cette plaque posée telle quelle. Toute la matière organique resterait presque entièrement en surface, avec un aspect similaire à l’effet d’un herbicide total. Ce procédé peut être comparé à la coupe de gazon de placage prélevé en une couche de 2 cm environ. Les machines employées pour le gazon combinent
La lutte contre les adventices exige une coupe sur toute la surface comme avec ce déchaumeur. Une profondeur précise est nécessaire. Photo: Karl Pfleging
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TRAVAIL DU SOL PRODUCTION VÉGÉTALE totalité. Lors de la lutte contre les graines de céréales et de colza restées au champ, il serait possible de renoncer à l’emploi d’herbicides totaux. Une intervention très superficielle et un faible brassage permettent un travail du sol économe en énergie et efficace. Une coupe sur toute la surface, mais avec une faible épaisseur nécessite toutefois un guidage en profondeur très précis, ainsi qu’une surface du sol vraiment plane. m
Sur le «Queckenkiller» Maskintec de CMN, un rototiller tourne à contre-sens derrière le déchaumeur. Les dents portent les rhizomes de chiendent à la surface du sol. Photo: Werkbild
des socs entrainés et oscillants avec des rouleaux de compression. Cependant, pour une utilisation dans la culture des champs, ces machines nécessitent encore des adaptations. Un fonctionnement optimal et l’obtention d’une épaisseur régulière sur toute la surface nécessitent par ailleurs un sol absolument plat.
Conclusion Une lutte mécanique efficace contre les adventices n’est pas contradictoire avec la protection contre l’érosion. Si les mauvaises herbes sont déposées sur le sol, le couvert végétal peut être préservé malgré un travail du sol, voire être amélioré dans certains cas. Les adventices exposées au soleil et au vent meurent rapidement et en
Auteur Dr Konrad Steinert, rédacteur pour LOP-Landwirtschaft ohne Pflug, Berlin, www.pfluglos.de 7-8 · 16
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TRAVAIL DU SOL PRODUCTION VÉGÉTALE
Avec ou sans charrue? DEUX PRATICIENS DONNENT LEUR AVIS Dans le cadre du travail du sol, il faut veiller à plusieurs aspects. Chaque procédé, que ce soit avec ou sans charrue, présente des avantages et des inconvénients. Deux agriculteurs nous expliquent comment ils réalisent le travail du sol dans leur exploitation.
«Avec le passage au semis sous litière, le temps de travail a été réduit.»
«La charrue est le meilleur herbicide en production biologique.»
Les poules pondeuses et les vaches mères sont les principales branches de l’exploitation de Rolf Hochreuter (29) à Wölfinswil (AG). Les 41 ha que compte l’exploitation sont également consacrés à la culture de blé Extenso, de triticale, de colza et aux prairies artificielles. Outre Rolf Hochreuter, les parents de ce dernier et un stagiaire travaillent sur l’exploitation. Rolf Hochreuter: «Dans les cultures, cela fait déjà sept ans que nous travaillons sans charrue. Pour le travail du sol, nous utilisons généralement une herse à disque. Avant le colza, nous la passons une nouvelle fois pour intégrer le fumier dans le sol. Le semis se fait avec une combinaison herse rotative et semoir. Le passage au semis sous litière a permis de réduire notre temps de travail. Le travail réduit du sol (technique simplifiée) est également avantageux pour notre exploitation en raison des sols peu profonds et pierreux qui la caractérisent. Les champs sont par ailleurs plus praticables et l’érosion dans les pentes est plutôt faible. Nous nous trouvons dans une région relativement sèche. Or le travail réduit du sol influence positivement le régime hydrique. Dans le cadre du semis sous litière, il est important de maintenir la pression des adventices à un niveau aussi faible que possible dès le début et de privilégier une qualité de battage irréprochable, pour éviter les pertes au champ. Depuis que nous avons arrêté de passer la charrue, la pression des adventices et plus particulièrement celle du vulpin, a augmenté. Nous assistons également à un accroissement de la population de limaces. Je n’ai par contre pas constaté de conséquences négatives sur la santé des plantes, comme des attaques de Rolf Hochreuter maladies plus fréquentes, telle la fusatravaille depuis sept ans sans charrue. riose.»
Nicolas Savoy exploite un domaine de 28 ha de SAU à Echarlens (FR). Sur 15 ha de grandes cultures, il produit du colza, des pois, du blé, de l’orge, de la féverole, du triticale et 3 ha de pommes de terre (plantons). L’exploitation est actuellement en deuxième année de reconversion bio. Celle-ci s’est bien déroulée jusqu’ici selon le chef d’exploitation, qui se dit «étonné en bien pour ce qui est de la présence des mauvaises herbes». Nicolas Savoy n’est pas dogmatique pour ce qui est du travail du sol. «Je ne suis ni ‹pro- ni anti-charrue› » explique-t-il. Il considère toutefois que «la charrue est le meilleur herbicide en production bio», précisant qu’une charrue ne détruit pas la structure du sol dès lors qu’elle est employée correctement. Nicolas Savoy estime par ailleurs que la Nicolas Savoy laboure à une profondeur minimale. charrue retourne mieux les mottes et qu’elle permet d’économiser 3 à 4 passages dans certaines cultures par rapport au déchaumeur. En incluant cet élément, Nicolas Savoy considère que le bilan écologique global pourrait même pencher en faveur de la charrue. Afin de ménager le sol, l’agriculteur bio veille par contre toujours à travailler à une profondeur minimale avec sa charrue, soit à environ 17 à 20 cm, voire même à 15 cm dans les céréales. La volonté de continuer à travailler avec la charrue résulte également d’une réflexion économique. L’achat d’un déchaumeur représenterait une charge financière supplémentaire pour l’exploitation. La solution de la location, avec tous les trajets sur route qu’elle implique, aurait par ailleurs des conséquences écologiques négatives. Sachant que sa charrue a plus de 25 ans, Nicolas Savoy estime qu’elle offre un rapport qualité de travail/longévité imbattable. Pour le semis proprement dit, Nicolas Savoy utilise une combinaison de semis avec herse rotative et semoir à disques.
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BRÈVES PRODUCTION VÉGÉTALE
Système de contrôle Lutter contre la flavescence dorée des plantes La flavescence dorée (FD) est la sentent une coloration rouge – vi-
Les chercheurs en production végétale de l’EPF Zurich ont récemment mis en service à Lindau-Eschikon une nouveauté: une installation de détermination phénotypique des plantes au champ. Les chercheurs peuvent ainsi observer et analyser les plantes durant toute l’année. L’objectif de la recherche consiste à déterminer en quoi les variétés se distinguent, le temps nécessaire jusqu’à la floraison ou l’influence de la température et de l’humidité sur le développement des plantes. Actuellement, des centaines de parcelles de blé, soja, maïs, sarrasin et de graminées fourragères sont analysées. Le système permet également d’observer si des maladies fongiques se développent ou la quantité d’adventices couvrant le sol. «Le système aide la sélection végétale et l’agriculture de précision à long terme» résume Achim Walter, professeur en sciences des plantes cultivées. Un mât de 24 m de hauteur est situé à chaque angle de la parcelle expérimentale mesurant 100 × 130 m de l’EPFZ. De chaque sommet, un double câble est tendu vers un capteur mobile flottant jusqu’à 7 m du sol. Des treuils électriques au pied des mâts permettent de positionner le capteur à chaque endroit de l’essai sans toucher les plantes. Il est muni d’un appareil de mesure à laser, de caméras multi-spectres et à infrarouge et de deux spectromètres. EPF Zurich (www.ethz.ch)
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maladie de la vigne la plus grave connue à ce jour en Europe. Apparue l’automne dernier pour la première fois au Nord des Alpes, deux foyers ont été découverts respectivement à Blonay et à la Tour-dePeilz. Pour éviter que ces foyers ne s’étendent au reste du vignoble, plusieurs mesures de lutte doivent être prises. La flavescence dorée est une maladie de quarantaine causée par le phytoplasme Candidatus Phytoplasma vitis, un micro-organisme occupant une place particulière parmi les bactéries. Cette maladie est reconnaissable aux symptômes de jaunisse qu’elle provoque sur les feuilles des cépages blancs – les feuilles de cépages rouges pré-
sibles à partir du mois de juillet. Alors que d’autres phytoplasmes peuvent provoquer des jaunisses, la flavescence dorée se distingue par le développement foudroyant des foyers une fois que la maladie a pris pied. La flavescence dorée entraîne généralement la mort des ceps atteints en quelques années. La transmission de la maladie aux plantes saines s’opère par l’intermédiaire d’un insecte vecteur, la cicadelle Scaphoideus titanus, ou par le greffage. En l’absence de flavescence dorée, la cicadelle ne doit pas être combattue. Le dispositif de lutte contre la flavescence dorée nécessite toutefois une surveillance nationale du développement de l’insecte
Alcaloïdes tropaniques Dans plusieurs régions, des adventices contenant des alcaloïdes tropaniques toxiques pour les animaux à
Attributions de colza La Fédération suisse des producteurs de céréales (FSPC) procède à des réductions des attributions de colza. Les huileries ont garanti la prise en charge de 80 000 t de colza SUISSE GARANTIE pour la récolte 2017. Il reste encore 8 900 t de colza en stocks des récoltes 2014 et 2015. De bons rendements sont attendus pour la récolte 2016. Dans le but de réduire les stocks, la FSPC a décidé d’attribuer 75 000 t pour la récolte 2017 sur l’ensemble de la Suisse. Les quantités annoncées se montent à 82 000 t. FSPC
sang chaud se retrouvent dans le maïs, le millet, le sarrasin et les tournesols. Le jus d’une seule plante contenant ces alcaloïdes peut contaminer une récolte, qui devient impropre à la commercialisation. Depuis quelques temps, les récoltes sont contrôlées, afin de prévenir tout risque. La lutte au champ est une mesure très importante, car l’on ne peut remédier que partiellement à une contamination de la récolte. Une nouvelle fiche technique de l’Institut de recherches de l’agriculture biologique (FiBL) aborde cette question et propose des recommandations à l’attention des praticiens concernant la prévention et la lutte contre ces plantes à problèmes. FiBL
Essais de blés OGM Agroscope gère un essai de blé d’automne génétiquement modifié et a déposé une demande auprès de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV). Dans l’essai sous serre, le blé transgénique a fourni des rendements significativement supérieurs à ceux de la lignée initiale. Il doit maintenant être testé en conditions naturelles de plein champ. Agroscope
vecteur, réalisée conjointement par Agroscope et les instances phytosanitaires cantonales. Dans les régions où l’insecte et la flavescence dorée sont présents, la lutte insecticide obligatoire est déclenchée par les services cantonaux qui informent les viticulteurs et les particuliers propriétaires de vignes des communes concernées et déterminent les périodes optimales de lutte. Parallèlement à cela, l’arrachage des ceps symptomatiques est préconisé. Agroscope
Prix indicatif des céréales La commission «Marché-Qualité Céréales» de swiss granum laisse les prix indicatifs «récolte» des céréales panifiables inchangés. Les membres ont unanimement reconnu l’importance de maintenir la motivation des producteurs pour une production de céréales panifiables indigènes, malgré les incertitudes qui persistent. Parallèlement, les efforts pour améliorer la qualité doivent aussi être poursuivis. Pour atteindre l’effet désiré, swiss granum recommande de reporter les suppléments et déductions de prix pour la teneur en protéines de la classe TOP jusqu’aux producteurs. Le maintien inchangé des prix indicatifs confirme que l’ensemble des partenaires de marché s’implique en faveur d’une stabilité de la production et de la transformation indigènes. Swiss granum
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PRODUCTION VÉGÉTALE
Exigences qualitatives des centres collecteurs et moulins CÉRÉALES ET OLÉAGINEUX Les exigences qualitatives dépendent de l’utilisation. Les critères principaux pour la production, et les centres collecteurs, sont définis dans les conditions de prise en charge de l’interprofession swiss granum.
Humidité Le respect de la teneur en humidité maximale est important afin d’assurer une bonne capacité de stockage de la récolte (voir tableau). Lors de dépassements de ces valeurs maximales, des moisissures toxiques peuvent se développer et l’odeur des graines se dégrader jusqu’à rendre la marchandise inutilisable. Sans contrôle, les céréales ou oléagineux peuvent chauffer et aller jusqu’à provoquer un incendie. Poids hectolitre Le poids à l’hectolitre (poids de 100 litres de céréales en kg) est un indicateur pour le rendement en farine. Plus il est élevé et plus il est possible de produire de la farine par grain. Les suppléments ou déductions payés pour ce critère perdent en importance. La valeur minimale est importante: la céréale doit produire beaucoup de farine et peu de son. Temps de chute Le temps de chute donne une indication sur le niveau de germination sur pied des céréales panifiables. Les céréales germées affichent une moins bonne cohésion et une mauvaise aptitude à la cuisson. L’appareil de mesure du temps de chute (voir photo) indique le temps en secondes que met un piston pour descendre à travers une solution d’eau et de farine, avec un temps de brassage de 60 secondes inclus. Teneur en protéines La teneur en protéines est un critère de plus en plus important pour les céréales panifiables. Elle permet d’estimer la proportion de gliadine et glutenine, des protéines non solubles dans l’eau et qui sont REVUE UFA · 7-8 2016
Tableau 1: Teneur en humidité maximale Céréales Maïs grain Pois protéagineux Féverolle Colza Tournesol Soja
14.5 % 14.0 % 13.5 % 13.5 % 6.0 % 6.0 % 11.0 %
contenues dans le gluten. Lors du pétrissage avec de l’eau, ces protéines sont responsables de l’élasticité et de la souplesse ainsi que du maintien de la forme de la pâte. La teneur en gluten humide est décisive pour une cuisson optimale. Des produits de cuisson surgelés ou industriels nécessitent des blés affichant des teneurs en protéines élevées. Les variétés sont également regroupées par classe de qualité par rapport aux propriétés de cuisson. Autres critères La variété, l’aspect, l’odeur, la teneur en corps étrangers et la teneur en mycotoxines sont d’autres critères définissant une marchandise saine et une qualité marchande usuelle. Des critères supplémentaires ont leur importance au niveau de la meunerie : comme l’indice de Zélény (valeur de sédimentation), l’index de gluten (qualité), l’extensogramme (résistance au pétrissage), le farinogramme (capacité d’absorption d’eau), l’amylogramme (gélatinisation) et le «rapid-mix test» (test de cuisson rapide). Pour l’huilerie, les critères importants sont la teneur en huile, la composition en acides gras ainsi que la valeur POZ (rancidité). Par rapport à un lot, une traçabilité jusqu’à l’exploitation, concernant la provenance et le mode de culture (par
ex. PER ou BIO), est la base pour garantir les exigences légales d’un produit destiné à l’alimentation humaine ou animale, au niveau de sa déclaration et pour la protection de la santé.
Fortunat Schmid
Mesures de la qualité A l’avenir, des mesures rapides pourront être effectuées sur la batteuse, ou des indications de qualité transmises entre le producteur et l’acheteur. Ces mesures permettront d’adapter plus spécifiquement le conditionnement et la commercialisation de la marchandise disponible. m
Missions principales de fenaco céréales, oléagineux, matières premières (GOF) • Commercialisation des céréales, oléagineux et protéagineux pris en charge par les centres collecteurs dans le cadre du système MAXI (convention) • Approvisionnement en matières premières et spécialités pour l’industrie alimentaire et fabricants d’aliments composés • Commerce des fourrages de base et litières pour les détenteurs d’animaux • Concepts de reprise de sous-produits de l’industrie alimentaire • Assurance de la qualité depuis le centre collecteur jusqu’au moulin
Auteur Fortunat Schmid, responsable gestion qualité et infrastructures céréales, oléagineux, matières premières (GOF), 8401 Winterthour
Appareil de mesure du temps de chute.
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REPORTAGE PHOTOS PRODUCTION VÉGÉTALE
Rendez-vous des spécialistes en grandes cultures PLATEFORMES D’ESSAIS 2016 En plus des informations sur les variétés et les techniques actuelles de production, les plateformes d’essais de fenaco sont une bonne occasion pour échanger des expériences entre agriculteurs et spécialistes.
Cette année, les plateformes d’essais organisées par le secteur Production végétale de fenaco ont eu lieu à Avenches (VD), Bünzen (AG), Mauren (AG), Hochfelden (ZH) et Humlikon (ZH). Les producteurs et les spécialistes des différentes régions ont pu visiter divers cultures, variétés et modes de culture. Blé, colza et betteraves sucrières Sur les sites d’Avenches, Bünzen et Mauren, le public intéressé a pu voir de nombreuses variétés de blé de la liste recommandée en procédé PER et Extenso. A bien des endroits, les cultures montraient des traces des conditions météorologiques difficiles. L’hiver doux 1 · Spécialistes en production végétale en discussion.
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et le printemps frais et humide ont favorisé une forte pression des maladies. La septoriose et la rouille jaune étaient nettement visibles sur les céréales. Dans le désherbage, un traitement de correction s’est avéré plus souvent nécessaire que d’autres années. Un essai de colza a été présenté à Avenches en plus des blés et des pois protéagineux. Outre les variétés conventionnelles et HOLL, un essai en bandes de colza en culture associée était également présenté. A Hochfelden, le colza était au centre des essais. Le vulpin était également un des thèmes développés. A Hochfelden, un essai variétal de betteraves sucrières ainsi que les raisons et les options possibles pour un
chaulage ont été présentées aux participants intéressés par les techniciens en grandes cultures. fenaco GOF a donné des informations actuelles sur la commercialisation des céréales et des oléagineux, ainsi
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2 · Hansjörg Meier du secteur phytosanitaire de fenaco parle de l’alternariose. 3 · Malgré le temps pluvieux, les visiteurs étaient nombreux à la plateforme d’Avenches.
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4 · Lukas Aebi de Semences UFA présente les résultats des essais de colza. 5 · Les pommes de terre étaient le sujet principal à Humlikon.
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REPORTAGE PHOTOS PRODUCTION VÉGÉTALE que sur les exigences qualitatives et les recommandations variétales pour la récolte 2017. Pommes de terre Près de 200 producteurs de pommes de terre se sont retrouvés le soir pour visiter les différents essais à Humlikon (ZH). Malgré le temps estival, la pluie était un thème important: en raison des fortes averses qui ont prévalu dans de nombreuses régions, la plupart des discussions tournaient autour du mildiou et des mesures de lutte. La fumure, les nouvelles variétés et des techniques de plantation ont été présentées. L’Union suisse des producteurs de pommes de terre (USPPT) a présenté sa nouvelle campagne, qui vise à donner plus d’informations aux consommateurs sur la production des pommes de terre.
Technique de protection des plantes A Bünzen, en plus des essais pratiques, l’école d’agriculture de Liebegg (Landwirtschaftliches Zentrum Liebegg) a donné des informations sur l’application des produits phytosanitaires à l’aide de trois pulvérisateurs. Une pompe à traiter devrait être simple à utiliser, pas uniquement pour les travaux en plein champ, mais également dans le cadre des travaux de
remplissage et de nettoyage. Les appareils automoteurs présentent l’avantage que la rampe et les conduites ne doivent pas être raccordés chaque fois. Grâce à une commande individuelle des buses, l’application devient encore plus précise qu’avec un système réglable par secteurs; les surfaces traitées à double sont évitées et il est possible d’économiser des produits de traitement. m
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6 · Un essai de betteraves sucrières a été présenté à Hochfelden. 7 · La LANDI s’occupe de la restauration. 8 · Stefan Lüthi de Semences UFA présente les essais variétaux de blé.
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9 · Les parcelles d’essais à Bünzen. 10 · Hansjörg Furter de l’école d’agriculture de Liebegg pésente divers pulvérisateurs.
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Auteure Verena Säle, Revue UFA, 8401 Winterthour www.ufarevue.ch 7-8 · 16
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PRODUCTION VÉGÉTALE
Une longueur d’avance avec le semis monograine sur bandes fraisées LIT DE SEMIS IDÉAL Le rendement du colza dépend principalement du stade des plantes au début de l’hiver. Le travail du sol et le semis ont donc un impact décisif sur le succès de cette culture.
Rafael Meyer
Roland Walder
La graine de colza est petite et présente une vigueur plutôt faible. Elle nécessite par conséquent un lit de semis bien raffermi. Un labour suivi d’un passage avec une herse nécessite beaucoup de temps. Les années pluvieuses, le travail du sol ne peut se faire que durant quelques jours, à une période où de nombreux autres travaux doivent également être réalisés. La fraise en bandes permet de réduire les passages sur le terrain au strict minimum. Les années sèches, le fraisage en bandes contribue à préserver l’eau résiduelle présente dans le sol. La remon-
tée d’eau par capillarité n’est pas interrompue par un travail du sol en profondeur. Par contre, sur la bande fraisée, l’évaporation est freinée et l’eau reste disponible pour la graine. Avec le semoir monograine, le semis est déposé à une profondeur régulière. Le contact avec l’eau est assuré et la culture lève régulièrement. La distance sur la ligne reste constante, permettant de réduire la concurrence pour la lumière, l’eau et les éléments nutritifs à un minimum et, par conséquent, d’obtenir un développement des plantules homogène à l’entrée de l’hiver. Après le passage d’un semoir équipé d’un
Une réussite depuis cinq ans
Willi Zollinger et Roland Walder.
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Willi Zollinger exploite avec sa famille un domaine agricole à Watt ZH. Depuis 1979, il est aussi entrepreneur en travaux agricoles. Cet ancien champion du monde de labour a repris la présidence de «Agro- entrepreneur Suisse (Lohnunternehmer Schweiz)». Depuis 2011, Willi Zollinger mise sur le semis monograine sur bandes fraisées. En plus de ses propres cultures, 80 ha de maïs et 20 ha de colza sont mis en place par ses soins.
rouleau plombeur, la bande fraisée est directement raffermie et un passage supplémentaire avec un rouleau devient superflu.
L’exploitation SAU: 40 ha Cultures: cultures fourragères, maïs, pommes de terre, céréales, 80 a vigne Animaux: 35 vaches mères Vente directe: magasin à la ferme avec un large assortiment de spécialités locales Travaux pour tiers: service d‘hivernage, épandage de lisier, automotrice, semis sur bandes fraisées, entretien de cours d’eaux Main d’œuvre: 6.5 emplois plein temps
Revue UFA: Quels sont selon vous les principaux avantages du semis monograines sur bandes fraisées? Willi Zollinger: Avec les bandes fraisées, le lit de semis est idéal pour du colza en un seul passage. Avant le semis, on peut économiser 2 – 3 passages. Je ménage le sol, j’économise du carburant et du temps. Le semis monograine permet une dépose des semences très précise. Un peuplement souhaité de 40 plantes par m2 est atteint sans problème. La profondeur reste constante avec le Monosem et avec le rappuyage, une levée homogène est assurée.
Le colza est sensible à un pH bas. Pouvez-vous influencer ce critère? Un chaulage avant semis n’est pas judicieux avec le semis sur bandes fraisées. Quand il est nécessaire, il est intégré au semis de la culture précédente.
Quelle stratégie adoptez-vous pour la fumure ? Le colza a des exigences élevées en matière de fumure. En procédant à une fumure localisée lors du semis, j’assure un approvisionnement suffisant en azote et phosphore, dès le départ. L’engrais est déposé là où il est utilisé.
Le Glyphosate est de plus en plus décrié. Le semis sur bandes fraisées reste possible sans herbicide total? Là, je fais mes propres expériences. Lorsque les conditions de levée sont bonnes, il est certainement possible de se passer de Glyphosate et d’utiliser des produits spéci-
Quelles sont selon vous les limites du semis en en bandes fraisées? Sur des sols constamment humides, j’emploie la charrue ou je mets en place d’autres cultures. En présence de sols très caillouteux, la consommation de carburant ainsi que l’usure sur la fraise augmentent. Je dois également rouler moins vite.
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PRODUCTION VÉGÉTALE Engrais présent au bon endroit Au stade juvénile, les plantes ont besoin d’un approvisionnement suffisant en éléments nutritifs. Lors d’une fumure localisée, on emploie principalement des engrais NP (voir tableau). Avec les bandes fraisées, il est possible d’enfouir jusqu’à 2 kg d’engrais à l’are, Tableau 1: Engrais minéraux pour la fumure localisée: Produits LANDOR No-Till Nitrophos Rapide DAP Microstar PZ (Microgranulé)
Teneurs 20.20.0 + 3 S 20.10.0 + 3 Mg + 8 S 18.46.0 10.40.0
Détails techniques Fraise à bandes, semoir à engrais: Marque Strebel, fraise 4 bandes à 25 cm, 500 l réservoir engrais
directement dans la zone des racines. Le premier apport est ainsi effectué tout de suite et l’agriculteur économise un passage spécifique pour l’engrais. Les passages non travaillés protègent les plantes et le sol contre l’érosion et la battance durant toute la période de culture. La portance du sol est améliorée même après la pluie et il est possible de pénétrer plus tôt sur le champ que si le sol avait été travaillé sur toute la surface. Les organismes du sol bénéficient également d’une surface en bandes fraisées. Les résidus de la culture précédente sont décomposés lentement, les vers de terre et insectes travaillent dans une structure stable et grumeleuse. L’air et l’eau peuvent circuler. Les désavantages Le semis sur bandes fraisées a également ses limites. Dans des sols très lourds ou
comportant beaucoup de cailloux, la force de traction nécessaire augmente nettement. L’eau stagnante est aussi un obstacle. L’investissement pour une telle combinaison de semis reste très élevé et il ne peut en général pas être rentabilisé sur une exploitation moyenne en Suisse. Les entrepreneurs en travaux agricoles sont désormais nombreux à proposer cette technologie et les bons résultats obtenus incitent les clients à s’y intéresser. Nous avons rencontré Willi Zollinger sur son exploitation, où il nous a parlé de son travail avec une combinaison fraise en bande et semoir monograine (voir encadré). m
LANDOR No-Till
Auteurs Rafael Meyer, fenaco Trainee, Landor. Roland Walder, service technique Landor. www.ufarevue.ch
20.20. + 3 S
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• L’engrais idéal pour une fumure localisée au semis
Semoir: Monosem TWIN-Row Largeur de travail: 3 m Vitesse de travail: 3.5 – 6 km/h Rendement: selon les conditions 0.7 – 1 ha/h Besoins en puissance: min. 150 CV
• Phosphore soluble
Le Monosem Twin-Row dépose les graines décalées sur quatre lignes doubles.
• Parfaite granulométrie
fiques. J’espère que de nouvelles matières actives vont arriver sur le marché. Vous êtes passionné de concours de labour et vous avez obtenu quelques belles victoires internationales. N’est-ce pas en contradiction avec les techniques de conservation du sol? Au contraire. La charrue comporte de nombreux avantages, mais aussi quelques inconvénients bien compensés avec les bandes fraisées. Un labour après un semis sur bandes fraisées réussit en général particulièrement bien. La capillarité du sol est renforcée par les résidus de racines et les organismes vivants du sol effectuent un excellent travail. Il s’ensuit un sol en bonne santé et disposant d’une structure grumeleuse favorable.
Appel gratuit 0800 80 99 60 0800 LANDOR landor.ch
GK 17.16
LANDOR fenaco société coopérative Rte de Siviriez 3, 1510 Moudon Tél. 058 433 66 13 Fax 058 433 66 11 E-Mail info@landor.ch
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, ous in e,c v uts,dema s v u A n o o i in e v v a a i c h . cm veʼcheum re Ave oiA uertdd uh. il aentd od h j u u w c c h h . . ʼr daʼ unrdw dow or and our uwjo .la w.l auj waw ww
PRODUCTION VÉGÉTALE
Le tofu suisse en progression SOJA DESTINÉ À L’ALIMENTATION HUMAINE Le tofu et d’autres produits à base de soja sont actuellement consommés par de nombreux ménages. Les exigences pour la production et la transformation diffèrent selon que le soja est utilisé pour la production d’huile ou l’affouragement. Il convient d’accorder une attention particulière au choix variétal, au désherbage et à la technique de récolte.
Andreas Rohner
L’entreprise Fredag occupe une place spécifique parmi les transformateurs suisses de soja. Dès sa création il y a 30 ans, cette entreprise s’est focalisée sur la fabrication de produits alimentaires «Convenience» de haute qualité. Elle élabore principalement des produits carnés et à base de fruits de mer, mais également des plats végétariens dont certains sont à base de soja. Le tofu progresse Fredag a pressenti très tôt que le tofu allait connaître un essor important, ce qui l’a incité à créer une unité spécialisée sur son site à Root (LU), dans le but de fabriquer le tofu brut sur place. La reprise de l’usine de tofu Noppa de Rüti dans le canton de Zurich et du vaste savoir-faire dont dispose cette entreprise a permis à Fredag d’élargir son assortiment et d’augmenter sensiblement ses volumes de production. Presque comme le fromage Après une phase de gonflement dans l’eau,
Des blocs de tofu brut dans l’eau attendent la suite de la transformation. Photo: A.Rohner
les graines de soja sont moulues pour former une bouillie. Cette dernière est ensuite cuite puis pressée pour obtenir du lait de soja et du tourteau (également appelé okara). Pour la fabrication du tofu, le lait de soja est caillé. L’obtention d’un bon rendement implique une teneur élevée en protéines de 35 à 38 % dans les graines fraiches (humidité de base 11 %). Maturité homogène et sans impuretés Le taux de protéine varie en fonction de la variété. On trouve des taux élevés chez les variétés sélectionnées par Agroscope et multipliées en bio Protéix (00), Aveline (000/00), Gallec (000) et Amandine (000) ainsi que chez les variétés autrichienne SY Livius (00) et Lissabon (000/00). Pour obtenir un okara uniformément clair et qui puisse également être utilisé pour l’alimentation humaine, il est important que toutes ces variétés soient de couleur jaune avec un hile incolore. Une maturité régulière de la culture avec une faible proportion de graines vertes
à la récolte est également importante pour la teneur en protéines. La présence de terre, pierres, graines de céréales ainsi que les moisissures sont à éviter dans la récolte, de même que des colorations du soja par des graines étrangères lors du battage. Une culture exigeante Les producteurs de soja destiné à la production de tofu alimentaire doivent être conscients des exigences particulièrement élevées requises par la transformation. Une marchandise de qualité bénéficie d’un prix attractif (220.– francs/dt pour la récolte 2015), tandis qu’une récolte de mauvaise qualité est déclassée en soja fourrager pour un prix de 90.– francs/dt. Les producteurs de soja doivent bien maîtriser le désherbage et être particulièrement soigneux lors de la récolte. Concrètement, il s’agit de veiller à ce que la batteuse soit propre, de ne pas faucher trop bas et d’opter pour une vitesse réduite, afin d’éviter la présence de terre et de pierres dans la marchandise récoltée. Le FiBL donne des informations supplémentaires pour la culture sous www.bioaktuell.ch/fr/cultures ➠ Grandes cultures ➠ Légumineuses à graines. La tendance en faveur d’une alimentation saine et durable va perdurer. Tout porte donc à croire que la transformation de soja alimentaire continuera à augmenter dans les années à venir. m Auteur Andreas Rohner, fenaco GOF, 8401 Winterthour, + 058 433 64 91 www.ufarevue.ch
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LES CONSEILS DE SEMENCES UFA SEMENCES
Cultures dérobées, la bonne affaire! Les cultures dérobées par conviction ou nécessité! Avec une mise en place correcte et ciblée, la culture dérobée peut apporter un plus dans chaque rotation. Les producteurs de bétail apprécient particulièrement les qualités suivantes: • 3 à 4 hectares de cultures dérobées apportent autant de fourrage qu’un hectare de prairie artificielle! On peut donc agrandir la surface de terres ouvertes. • En Suisse, on importe de plus en plus de fourrage sec. La mise en place de cultures dérobées de qualité dans le pays permet de limiter les manques de fourrage. • Les cultures dérobées sont excédentaires en protéines en automne et en énergie au printemps.
mmmmhhh Avec UFA – un vrai régal!
Les cultures dérobées sont également une alternative pour les exploitations sans bétail! Dans une rotation de grandes cultures, elles apportent les avantages suivants: • Apport important de matière organique, favorisant la fertilité du sol. • Activation de la vie du sol. • Avec une coupe ou un broyage, les adventices annuelles n’atteignent pas le stade des graines. • La dérobée peut être vendue comme ensilage. • La dérobée est neutre par rapport aux maladies dans la plupart des rotations.
Tableau: Cultres dérobées Mélange
Hivernant
Composition
Date de semis limite
Semis g/are
Utilisation
UFA 106
Non
Ray-grass Westerw., trèfle d’Alexandrie / de Perse
Fin août
360
Fourrage vert
UFA Siloball
Non
Ray-grass Westerw., trèfle d’Alexandrie / Perse (plus de ray-grass que UFA 106)
Fin août
400
Fourrage vert, ensilage
UFA Win
Non
Ray-grass Westerw., trèfle incarnat
Fin août
330
Fourrage vert, ensilage, pâture
UFA Weluz
Non
Ray-grass Westerw., luzerne
Mi-août
350
Ensilage, teneur élevée en MS
UFA 200
Oui
Ray-grass italien, trèfle violet
Début septembre
350
Fourrage appétant, en automne et printemps
UFA 210
Oui
Ray-grass Westerw. et italien, trèfle d’Alexandrie et violet
Fin août
300
Idéal avec priorité du rendement l’automne
Ray-grass Westerw. et italien, luzerne
Mi-août
UFA Regina GOLD
Oui
UFA Lolinca
Oui
Ray-grass Westerw. et italien, trèfle incarnat et violet
Mi-septembre
300
Rendements élevés
UFA Tardisem
Oui
Ray-grass italien, Westerw. et hybride
Mi-octobre
400
Supporte le semis tardif
UFA Ensil
Oui
Ray-grass italien et anglais, trèfle blanc et violet
Fin août
350
Fourrage vert, ensilage
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Dérobée idéale pour l’ensilage, teneur élevée en MS
Conseil technique Semences UFA: Moudon Lukas Aebi: + 058 433 67 83 Diane François: + 079 932 05 72 Lyssach Mike Bauert: + 034 448 18 61 Thomas Habegger: + 034 448 18 62 Fritz Leuenberger: + 079 578 47 68 Sursee Dominik Fischer: + 058 433 65 88 Winterthour Hanspeter Hug: + 058 433 76 04 Stefan Lüthy: + 079 292 20 89 Hanskaspar Kübler: + 079 937 98 40 Daniel Item: + 052 631 17 71 Landverband St-Gall Albert Fässler: + 071 226 77 60 www.semencesufa.ch
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PRODUCTION VÉGÉTALE
Production fourragère et PLVH RENTABILITÉ Un passage à la production de lait et de viande basées sur les herbages (PLVH) nécessite souvent une adaptation de la rotation des cultures. En optant pour une bonne planification, la production fourragère peut continuer à être rentable même en présence d’une part de maïs réduite.
Hanspeter Hug
Dans le cadre de la PLVH , les animaux doivent être affouragés à hauteur d’au moins 75 % à partir d’herbe (prairies, pâturages, dérobées). Cette contrainte oblige de nombreux agriculteurs à adapter l’affouragement de leur bétail, avec des conséquences non négligeables sur l’ensemble de l’exploitation. L’agriculteur doit ainsi parfois revoir sa rotation et calculer quelle quantité de fourrage doit ou peut être produit avec les prairies artificielles et autres surfaces vertes. Beaucoup d’agriculteurs craignent qu’une diminution de la part de maïs entraîne une augmentation des coûts de production des fourrages de base. L’intérêt pour les contributions PLVH dépend en premier lieu de la rentabilité des autres cultures de la rotation et de leur intensité. Avantages/inconvénients du maïs ensilage • Travail «extensif», une seule récolte • Semis et récolte souvent réalisés par des tiers (entreprise) • Excès d’énergie dans l’affouragement • Rendements et qualité relativement constants • Maïs en «dérobée» pour assainir les prairies • Machines de récoltes (trop) lourdes • Réducteur d’humus Avantages/inconvénients des prairies artificielles • Meilleur améliorateur de sol • Réduction des résistances aux produits phytosanitaires • Rendements stables • Excès de protéines dans l’affouragement (sur toute l’année)
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• Fourrage plus structuré • Bonne mise en valeur des engrais de ferme (grâce aux mélanges trèfles-graminées) • Travail réalisé en propre avec ses machines • Charge de travail élevée pour plusieurs récoltes Avantages/inconvénients des cultures dérobées • Peut être implantée entre deux cultures principales • Pas de surface supplémentaire pour les fourrages de base • Compte comme reverdissement (PER) • Risque de salissure du fourrage à la récolte • Bonne valorisation des engrais de ferme • Production de fourrage sur l’exploitation • Surface limitée dans les zones de non-ensilage • Rendement réduit avant culture de maïs • Pic de travail au printemps Coûts Les coûts jouent un rôle central en production fourragère. Combien coûte une décitonne de MS? Qu’est-ce qui est plus intéressant – produire le fourrage de base avec des dérobées ou des prairies artificielles pluriannuelles? Ou compter plutôt sur la production de maïs? Toute décision a un impact sur la rotation: Quelle est la part de prairies artificielles et pour quelle durée? La situation diffère beaucoup selon les exploitations. Remettre en question des habitudes et estimer le bien-fondé de la rotation en termes de coût, de
charges et pointes de travail ou de valeur du précédent peut aboutir à des résultats intéressants. Les données et résultats présentés dans le tableau indiquent des valeurs moyennes qui peuvent être réalisées. Les coûts de production du fourrage de base issu de prairies artificielles sont assez similaires à ceux du maïs ensilage. Les coûts de production des dérobées sont en revanche nettement plus élevés. Une culture dérobée permet néanmoins d’économiser de la surface et cet élément n’a pas été pris en considération dans les calculs. Quatre hectares de culture dérobée remplacent un hectare de prairie artificielle ou de maïs. Bien planifier les cultures dérobées Les dérobées sont des fourrages coûteux. La planification, la mise en place et les soins culturaux revêtent par conséquent une importance d’autant plus grande. En culture dérobée, les mélanges trèfles-graminées con tiennent toujours du ray-grass italien. Ce dernier doit d’ailleurs être la graminée principale. Il hiverne en effet beaucoup mieux que le ray-grass Westerwold. En plus de cela, son utilisation au printemps est très flexible, car l’épiaison commence seulement mimai. Dans les mélanges, le trèfle violet est bien approprié. Sa croissance et sa capacité concurrentielle permettent d’obtenir une proportion élevée de trèfle dans la prairie tout en influençant positivement l’appétence. Lors de semis précoces réalisés avant la mi-août, la luzerne s’est imposée comme une alternative intéressante. Sa levée est sûre et rapide, surtout par des temps chauds et secs, ce qui fait son intérêt en culture 7-8 2016 · REVUE UFA
PRODUCTION VÉGÉTALE dérobée. Elle fournit un fourrage très structuré présentant des teneurs élevées en protéine et en matière sèche, ce qui permet d’obtenir un ensilage plus sec. Pour les semis tardifs effectués dès la mi-septembre et qui ne sont pas utilisés l’automne, les mélanges trèfles-graminées n’ont plus d’intérêt. Le trèfle nécessite plus de chaleur que les graminées pour sa croissance. Il pousse trop lentement pour s’implanter avec les ray-grass italiens plus rapides. Pour les semis tardifs, on opte pour des mélanges de ray-grass purs. Mélanges longue durée La durée d’exploitation détermine le mélange! Pour des durées de un à trois ans, il existe de nombreux mélanges. Dans les sols peu profonds ou souffrant du sec, il faut privilégier les mélanges affichant une proportion plus élevée de trèfle, de luzerne ou de trèfle violet, en raison de leur rendement plus stable. L’été caniculaire de l’année dernière a clairement montré que les prairies riches en trèfles souffrent moins que les mélanges riches en graminées. Ces prairies sont surtout appropriées pour l’ensilage. Les mélanges graminées-trèfle blanc sont adaptés pour toutes les autres zones climatiques, ainsi que pour les exploitations détenant du bétail, les zones de non-ensilage et une durée d’utilisation plus longue. Le ray-grass anglais est la graminée principale. En ce qui concerne les mélanges longue durée (type 400), des compositions avec moins de ray-grass anglais comme UFA Helvetia Highspeed, UFA Swiss Highspeed tendent à s’imposer. Les progrès atteints dans la sélection des graminées autres que le ray-grass est remarquable. Les mélanges fourragers contiennent actuellement de nouvelles variétés intéressantes et bien consommées d’espèces que l’on ne trouvait auparavant que dans les mélanges écologiques. Dans une zone adaptée, ce progrès génétique peut apporter plus de rendement et de qualité. Conclusion Il est faux de penser que le maïs ensilage est le fourrage par excellence. Une production fourragère planifiée dans une rotation optimisée n’apporte quasiment aucun effet négatif tout en remplissant les exigences de REVUE UFA · 7-8 2016
Le respect des directives PLVH implique une part d’au moins 75 % de fourrages issus de prairies dans la ration. Photo: agrarfoto.com
Tableau 1: Coûts en production fourragère (selon Wirz Kalender 2016) Prairie Mise en place artificilelle Remarque Labour 80.– 3 ans d‘exploitation Déchaumage Hersage 60.– 3 ans d‘exploitation Semis 30.– 3 ans d‘exploitation Roulage 17.– 3 ans d‘exploitation Phytosanitaire Fumure 255.– 5 × Fauche 230.– 5 coupes Pirouette 195.– 5 passages Andainage 200.– 5 récoltes Autochargeuse 1000.– 5 x rendu dans le silo tour Ensileuse, rendu dans le silo tour Intrants Semences 140.– Part sur 3 ans Engrais 525.– 5 coupes à 105.– Phytosanitaires / trichogrammes Autres coûts 250.– Diminution de rdt maïs car une coupe d’herbe au printemps Déduction coûts pour engrais vert Coûts totaux 2982.– Rendement MS 190 dt/ha* Coûts/dt TS 15.70 fr. Coûts/MJ NEL 2.5 ct. Coûts/g PAJE 0.19 ct. * = Ø de trois ans dans les essais de Semences UFA
la PLVH. Les dérobées offrent beaucoup d’avantages dans la rotation, dont la production d’un excellent fourrage entre deux cultures principales et un effet «tampon» lors de variations de rendement. Cette production est malheu-
Culture Maïs dérobée Remarque ensilage 240.– 99.– 180.– 180.– 90.– 100.– 50.– 90.– 110.– 2 × 92.– 2 coupes 78.– 2 × 80.– 2 × 400.– 2 récoltes 1240.– 294.– UFA 200 250.– 210.– 2 × 520.– 320.– Diminution de rdt maïs, car une coupe 250.– d’herbe au printemps 150.– Frais en plus, préparation avant maïs 424.– Travail du sol, semis, engrais 1659.– 2940.– 50 dt/ha automne 20 dt/ha, 190 dt/ha* printemps 30 dt/ha 33.18 fr. 15.47 fr. 5.26 ct. 2.4 ct. 0.39 ct. 0.23 ct.
reusement onéreuse. Il est judicieux de calculer les coûts de la rotation. Les progrès dans la sélection avec de nouvelles variétés bénéficient particulièrement aux mélanges de longue durée. Il s’agit là de semer le progrès. m
Auteur Hanspeter Hug, Semences UFA, 8401 Winterthour www.ufarevue.ch 7-8 · 16
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PRODUCTION VÉGÉTALE
Le légume préféré des consommateurs suisses LA CAROTTE On a de la peine à le croire, mais le légume orange vif est de loin le préféré des consommateurs suisses. Croquante, saine et utilisable de mille manières, la carotte est le principal vecteur d’image du secteur maraîcher suisse.
Johann Kling
La Suisse produit 85,4 % des carottes qu’elle consomme, ce qui est énorme. Les principales régions de production sont, d’une part, le canton de Saint-Gall et, d’autre part, le Seeland, bien entendu. Ces deux régions dominent, avec pour chacune plus de 400 ha de cultures de carottes. En Suisse, en 2015, on a semé au total 1772 ha de carottes, dont 1114 ha de carottes de garde. La part des carottes cultivées en bio s’est élevée à environ 15,9 %. En Suisse, la consommation annuelle totale de carottes s’élève à 71 500 tonnes, ce qui correspond à 8,7 kg par personne. La carotte est donc de loin le légume préféré du pays. Le site est décisif La carotte s’épanouit dans les sols sableux à argilosableux sans cailloux. Des sols tourbeux légers à mi-lourds permettent également de la cultiver avec succès. Le pH optimal du sol est de 6,5 – 7,5. Un approvisionnement en eau équilibré et des mois d’automne chauds poussent son rendement à la hausse. Il est préférable d’opter pour des terrains bien ventés, moins sujets aux attaques de la mouche de la carotte. Les carottes peuvent certes être cultivées après des carottes comme précédent cultural, mais en raison des risques provoqués par les maladies et les parasites, il est conseillé de procéder à une rotation sur quatre ou cinq ans. Les céréales sont un bon précédent cultural. La pomme de terre, la betterave sucrière et le trèfle sont moins appropriés en raison de la transmission du rhizoctonia et des nématodes. Le travail du sol a une importance cruciale pour la qualité de la carotte. Il faut éviter les troubles de croissance de
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la partie inférieure de la racine. Dans des conditions d’humidité optimales, il faut ameublir le sol jusqu’à une profondeur de 25 cm. Il est important d’obtenir un sol d’une granulométrie fine. Le lit de semence doit en outre être régulier et suffisamment rappuyé. Dans la culture sur buttes, les buttes sont formées tous les 45 à 75 cm avec une butteuse et leur sommet est légèrement roulé pour obtenir un lit de semence régulier et une meilleure circulation de l’eau. Les avantages de la culture sur butte sont un meilleur écoulement de l’eau, un meilleur ressuyage, une température du sol plus élevée en raison de l’augmentation de la surface et des carottes moins difformes, en raison de la progression facilitée de la racine en croissance. La carotte n’est pas gloutonne La culture des carottes est plutôt peu exigeante en azote. Pour les carottes en botte, on estime que le besoin net de fumure est de 100 kg N/ha, alors que 120 kg N/ha suffisent pour les carottes de garde. En raison de la grande lenteur de son développement en début de culture, les besoins principaux en nutriments s’expriment plutôt tardivement, au moment de la plus forte prise de poids des carottes. C’est pourquoi il faut utiliser l’azote avec retenue durant la première moitié de la période de végétation, pour éviter une trop forte croissance des fanes, qui aurait pour conséquence une moins bonne aération du peuplement et favoriserait les attaques des maladies fongiques, comme la cercosporiose et l’alternariose. Il semble également qu’une surabondance d’azote se traduise par une
Les principales variétés de carottes en Suisse Marché frais: Mokum F1, Nominator F1, Nagadir F1 Variétés précoces marché frais: Napoli F1, Laguna F1 Variétés mi-précoces: Nurim F1, Natuna F1 Variétés de garde: Romance F1, Bolero F1, Maestro F1 Variétés pour l’industrie: Trafford F1, Krakow F1
augmentation de la prévalence du cavity spot (maladie des taches). Il faut aussi savoir que si la régulation des adventices est effectuée mécaniquement, le travail du sol minéralise et libère des nutriments, notamment de l’azote. La graine de la carotte affiche un poids de mille grains de 0,7 à 1,8 gramme. Elle est en général calibrée et proposée par échelons de tamisage de 0,2 mm, de 1,2 à 2,2 mm. Il s’agit généralement de semences de précision enrobées, trempées dans un fongicide, avec une capacité de germination de 80 % au minimum. Pour les cultures précoces, on utilise également souvent des semences prégermées. L’utilisation détermine la densité du semis La densité du semis dépend de l’utilisation à laquelle on destine les carottes et de la période du semis. La densité du peuplement a une grande influence sur la taille des carottes, leur rendement total et leur précocité. La semence est déposée à une profondeur de 1,5 à 2 cm. Les cultures précoces sont recouvertes d’un voile. Si les conditions du sol sont favorables, 7-8 2016 · REVUE UFA
PRODUCTION VÉGÉTALE Tableau 1: Principales données culturales pour chaque mode de production Carottes précoces Carottes été/automne Carottes de garde Carottes industrie lourdes Carottes industrie (parisiennes)
on peut effectuer les premiers semis en février. Selon la période de végétation, la levée prend 1,5 – 4 jours. Pour les carottes destinées au marché frais, on choisit un intervalle de 30 à 40 cm entre les rangs, intervalle qui passe de 40 à 45 cm pour les carottes de garde. La distance entre les buttes dépend de leur taille. En fonction de la récolteuse, la largeur de la butte va de 50 cm à 75 cm. Lorsque l’écart entre les buttes est important ou lorsque les buttes sont larges, on sème souvent deux à trois rangs par butte, la semence étant déposée en lignes distantes de 5 à 10 cm. En cas de semis sur trois rangs, celui du milieu devrait être semé avec une densité moindre, pour compenser la plus forte concurrence pour la lumière. Les semis sont réalisés avec des semoirs monograines pneumatiques modernes.
Période de semis graines/100 m2 fin février – 15 000 début mars avril / mai 15 000 – 20 000 mi-juin – 15 000 – 20 000 fin-juin mai 8000 – 11 000 mi-mars – 50 000 – 80 000 mi-mai
tion. L’industrie de la transformation demande pour les produits coupés des carottes grandes et régulièrement colorées (types Pfälzer et Flakke). Maintenir la propreté des cultures En raison de la longueur de leur phase de germination et de la lenteur de leur croissance initiale, les carottes ne couvrent que peu le sol durant plu-
Durée de culture en jour 90 – 100 110 – 120 120 – 130 140 – 160 90 – 110
Période de récolte fin mai – juin juillet – août fin sept. – début nov. sépt. – oct. juillet
sieurs semaines. Toutes les mesures permettant de réduire la pression des mauvaises herbes ont donc une grande importance avant et après le début de la culture. Un léger sarclage n’est possible que lorsque les rangs sont nettement visibles. S’agissant des herbicides, on dispose de produits de pré-levée et de post-levée éprouvés. Pour atteindre l’efficacité souhaitée, notamment dans les sols sableux, on peut travailler avec des méthodes de faible dosage ou des traitements fractionnés. En production biologique, on commence souvent par effectuer un traitement thermique à l’aide de brûleurs infra-rouge ou à gaz, mais il faut veiller à ne pas intervenir trop tardivement. Un bon procédé consiste à déposer une plaque de verre sur une surface de contrôle. Quand les carottes com-
Rendement (1 dt = 100 kg) 350 – 450 dt/ha 600 – 700 dt/ha 600 – 700 dt/ha jusqu’à 800 dt/ha 250 – 300 dt/ha
La fraise butteuse permet d’obtenir un lit particulièrement fin dans la zone supérieure de la butte. Photo: Johann Kling
Choix variétal Pour approvisionner le marché frais, on privilégie des variétés précoces à mi-précoces avec une racine cylindrique allongée et une extrémité arrondie (type Nataise). Pour le stockage, on demande des formes de racines régulières. Les variétés tardives sont préférées pour leur rendement et leur meilleure aptitude à la conservaREVUE UFA · 7-8 2016
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PRODUCTION VÉGÉTALE mencent à germer sous le verre, c’est le bon moment de brûler (1–2 jours avant la germination). Si l’on procède au brûlage trop tard, la culture peut être terminée avant même d’avoir commencé. En appliquant cette méthode au bon moment, on peut éliminer entre 60 – 80 % des mauvaises herbes.
Récolte et entreposage Le début de la récolte des variétés les plus précoces de pleine terre a lieu début juin. Dans des conditions favorables, on peut commencer la récolte des carottes en botte un peu plus tôt. La poursuite Annonce
Ravageurs et maladies Les principales causes de dégâts dans les cultures de carottes sont la mouche de la carotte et l’alternariose. La mouche de la carotte produit trois générations par an. Les larves provoquent de gros dégâts en creusant des tunnels dans la racine pour s’alimenter. Seul le troisième stade larvaire se déroule à l’intérieur de la racine. L’envol de la mouche de la carotte est contrôlé avec des pièges adhésifs jaunes. Un traitement est indiqué lorsqu’une mouche est capturée par semaine dans le piège. Comme plus aucun insecticide n’est autorisé en arrosage sur les carottes, le seuil de tolérance a été nettement réduit ces
dernières années. En culture biologique, la seule protection efficace consiste à recouvrir les cultures de filets anti-insectes. La principale maladie fongique de la carotte est l’alternariose. Le champignon provoque la mort du système foliaire, d’où la perte de surfaces d’assimilation et des difficultés, voire l’impossibilité de procéder à la récolte avec une arracheuse par préhension. La pression infectieuse dépend de la variété, de l’écart entre les rangs, de la rotation des cultures et de la durée durant laquelle les feuilles sont mouillées. Dans nos conditions climatiques, on ne peut guère éviter plusieurs traitements fongicides. En production biologique, les traitements au cuivre sont possibles.
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de la croissance fait augmenter la qualité intrinsèque. Mais la taille de la racine, le risque d’éclatement et la possibilité d’une attaque de ravageurs ou de maladies (p. ex. mouche de la carotte ou alternariose) limitent la durée de la culture. La récolte des carottes de garde se déroule en octobre, si possible par temps sec. Les carottes doivent être traitées avec ménagement; il faut éviter toute blessure. Les récoltes tardives améliorent l’aptitude à la conservation (p. ex. grâce à la température plus froide du produit récolté). Pour l’entreposage, un peu de terre adhérente augmente la conservabilité. Tant que les carottes restent en terre, elles supportent de légers gels. Les carottes en botte peuvent être conservées quelques jours en entrepôt frigorifique à une température de +/– 0 °C et une humidité relative de 93 – 97 %. Une hygrométrie élevée est importante parce que les carottes transpirent beaucoup et risquent de sécher et de devenir molles rapidement. Les carottes de garde sont en général placées non lavées dans des paloxes et stockées dans des hangars, des caves ou des entrepôts frigorifiques. Hangars et caves conviennent pour une conservation à court et à moyen terme. Il faudrait faire en sorte que leur température baisse rapidement à 2 – 5 °C. Dans les entrepôts frigorifiques avec régulation, la température devrait être abaissée à 0 – 2 °C. Il faut également veiller à une ventilation suffisante, car la teneur en CO2 de l’air ne devrait pas dépasser 1 %. Dans ces entrepôts, les carottes peuvent être conservées jusqu’en mai, ce qui permet un approvisionnement indigèe durant pratiquement toute l’année. m
Ces carottes se sont développées idéalement en utilisant au mieux l’espace disponible. Photo: Johann Kling
Auteur Johann Kling, responsable des cultures spéciales, Strickhof Fachstelle Gemüse, 8408 Winterthour-Wülflingen, tél. 058 105 91 75, courriel johann. kling@strickhof.ch Bibliographie Kulturblatt Karotten, Margareta Scheidiger, BBZ Arenenberg 2015 www.ufarevue.ch 7-8 · 16
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Innovation = progrès Impact environnemental Le nouveau Roundup PowerMax possède des propriétés importantes touchant à l’environnement: c’est le seul produit classé sans substances à risques (pas de phrases R) et exempt d’amine grasse de suif. Additifs innovants Ils favorisent une pénétration douce de la substance active: la surface des feuilles n’est pas agressée. Cela garantit une absorption et une diffusion optimales et rapides de la substance active, donc un effet sûr, même en conditions défavorables. Dérive réduite Des moyens de pulvérisation ultramodernes assurent des gouttelettes plus homogènes. Il en résulte une dérive réduite (réduction de la formation de gouttelettes indésirables) et donc un meilleur effet sur les plantes cibles. Mouillage Un étalement parfait des gouttelettes pulvérisées et la pénétration plus rapide de la substance active dans les feuilles sont la garantie d’une absorption maximale et rapide de la substance active. Haute densité La nouvelle formulation sous forme de sel de potassium permet une concentration plus élevée de la substance active: désormais 480 g/l, d’où une réduction des quantités à stocker, conditionner, transporter et éliminer.
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Devrinol Top – Souple d’emploi, jusqu’à 10 jours après le semis Souvent, les choses se précipitent avant le semis du colza…Fin août: les journées sont encore chaudes, on préfère attendre un peu avant de semer, car le colza ne doit pas trop lever durant l’hiver, si possible. Début septembre, juste avant l’arrivée de la pluie, on est soudain pris de court et on n’a souvent plus le temps de s’attaquer aux adventices. Devrinol Top convient à merveille pour une utilisation herbicide tardive, même si le colza est déjà levé, c’est-àdire que sa germination est engagée. Une utilisation tardive a en outre l’avantage d’agir sur la flore adventice en germination, p. ex. sur l’amarante, l’arroche ou les polygonacées. Devrinol Top, numéro 1 depuis des années L’association des deux substances actives, la napropamide et la clomazone, a fait ses preuves depuis des années et il n’est plus question de s’en passer pour réguler les adventices dans le colza. Elles couvrent un large spectre de mauvaises herbes à feuilles larges, même au stade de la postlevée. Devrinol Top n’est soumis à aucune restriction concernant la protection des
eaux et constitue donc le produit idéal pour un large champ d’application avec des combinaisons de semis (entrepreneurs en travaux agricoles). Produit associé Dans les régions caractérisées par des sols lourds, les zones de culture intensive de colza souffrent depuis longtemps d’un manque d’efficacité dans la lutte contre les diverses adventices d’automne (géranium, myosotis, pensée des champs, ray-grass, etc.). Les mauvaises herbes à feuilles larges, qui fleurissent au printemps au moment des traitements insecticides, forment des prairies fleuries qui attirent les abeilles et sont donc indésirables dans une culture de colza intensive. La pression des repousses de céréales est souvent aussi très forte. Il est conseillé dans ce cas d’associer Successor 600. L’utilisation d’une substance active supplémentaire (péthoxamide) au stade de la prélevée renforce l’efficacité pour un large spectre de mauvaises herbes. m
Colza: désherber avec succès en automne Semis Pré- ou post-levée précoce Numéro 1 du désherbage Pression élévée de graminées
Resemis
Levée
2 feuilles
Devrinol Top 3 l/ha ou
4 feuilles
6 feuilles
8 feuilles
jusqu’à 10 jours après le semis
Devrinol Top 3 l/ha + Successor 600 1 – 2 l/ha
Traitement de correction Contre les repousses de céréales et graminées
Combinaison idéales avec les fongicides ou herbicides. Pour renforcer l’efficacité (emploi seul) mélanger 0,5 l/ha Gondor.
Ravageurs Contre les limaces
Métarex TDS 5 kg/ha
Select 0.5 l/ha
Répéter le traitement en fonction des conditions et des populations de limaces.
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BRÈVES PRODUCTION ANIMALE
Focus sur l’engrais sement de taureaux Un séminaire UFA TORO a été or ganisé pour la première fois en Suisse romande. A cette occasion,
les participants se sont réunis à Aigle (VS) pour écouter les exposés passionnants des intervenants, le Dr Maggie Klinger (vétérinaire chez Globalvet), Bernard Cadual (phyto synthèse), Michel Dormard (chef du secteur Bétail laitier auprès du service technique UFA à Puidoux) et Benjamin Laville (chef du secteur Bétail laitier auprès du service tech nique UFA à Zollikofen). L’après- midi, les participants ont visité le domaine de Guy Stalder à Yvorne. Ce producteur engraisse 90 tau reaux d’engraissement par année dans une stabulation répondant aux exigences SRPA et SST. Le programme s’est poursuivi dans l’étable des veaux: Maggie Klinger y a notamment expliqué aux visiteurs l’importance du cli mat, de l’affouragement, de l’ap provisionnement en eau et de l’ob servation des veaux. Les participants ont posé de nombreuses questions et la vétérinaire leur a expliqué comment l’étable pourrait encore être améliorée. Au prochain poste, Michel Dromard a présenté en dé tail l’affouragement des taureaux. Sarah Hirsbrunner (UFA SA) a fina lement présenté le nouveau site In ternet Toro et ses nombreuses fonctions. Pour clore l’assemblée, les participants ont dégusté l’ex cellent apéritif qui leur était servi sur l’exploitation des Stalder.
Toujours actuel www.ufarevue.ch 54
Des performances impressionnantes Une truie issue de l’exploitation de l’éleveur Peter Käser de Leimiswil a réalisé une performance de vie im pressionnante: la cochette Primera arborant le numéro 7189 a donné naissance à 201 porcelets en 16 portées. Elle a ainsi dépassé le seuil magique de 200 porcelets nés vivants, une performance atteinte sans que la truie en question ne re vienne une seule fois en chaleur. Cette truie a toujours donné nais sance à au moins 10 porcelets vi vants et sevrés par portée. Grâce aux portées régulières qu’elle a mises au monde, elle a atteint la performance moyenne respectable de 29,8 porcelets nés vivants et de 27,1 porcelets sevrés par an. Lors de
la séance photo, la cochette numé ro 7189 était en parfaite condition physique et son âge avancé (date de naissance: février 2009) était à peine visible. Elle a d’ailleurs été
inséminée pour la 17e fois à la fin juin. Nous félicitons Peter Käser et Michael Minder (photo) pour ce succès et leur adressons nos meil leurs vœux pour la suite.
Lumpy Skin Disease se déplace vers le nord Lumpy Skin Disease (LSD) est une épidémie hautement contagieuse qui sévit dans le sud-est de l’Eu rope. Plusieurs nouveaux cas ont été annoncés en Serbie et en Rus sie. Ce virus est véhiculé par des insectes piquants. Chez les bovins touchés, les piqûres en question forment des nodules de 0,5 à 5 cm sous la peau. Les tissus concernés meurent en l’espace de cinq à sept semaines. La fièvre, les enflures, les écoulements purulents du nez, les inflammations de la mamelle, les abcès et les avortements précoces sont des symptômes supplémen taires. Dans de très rares cas, cette maladie peut être mortelle. Etant donné que cette maladie se développe désormais en direction du nord de l’Europe, une propaga tion en Suisse n’est pas exclue. L’OFAG observe comment la situa tion évolue dans le sud-est de l’Eu rope. Comme cette maladie n’est jamais apparue en Suisse, la LSD est considérée comme une maladie exotique. Il est primordial de dé tecter les symptômes de maladie suspects.
Production écologique? Quelle est la forme de production ayant l’impact le plus favorable sur le climat? L’engraissement intensif ou l’engraissement au pâturage?
Campagne d’image La LANDI d’Yverdon a accueilli, sa medi 21 mai, les acteurs de la pro motion «La viande de porc, saine et savoureuse». Des producteurs, un boucher local et un de nos techni ciens UFA étaient présents sur le stand afin d’aller à la rencontre des consommateurs. C’était un échange enrichissant pour tous. Les produc teurs partageaient leurs connais sances et leurs expériences souvent rigolotes avec les enfants et les pa rents. Pour nos intervenants, parler de la viande suisse et de tous les bienfaits qu’elle apporte est impor tant. Le défi des agriculteurs est de convaincre le client de leur sa voir-faire et de la qualité de leurs produits, qui doivent se différencier de la viande étrangère en matière de qualité, de santé et de bien-être des animaux. De la viande de porc, on peut en manger tous les jours sans manger deux fois la même chose. Nous remercions toutes les LANDI pour leur investissement dans cette promotion, ainsi que nos producteurs pour ce parfait partage d’expériences.
Agroscope s’est penchée sur la question et est arrivée à la conclu sion que l’engraissement au pâtu rage enregistrait, dans ce domaine, des résultats inférieurs. En effet, les animaux concernés ingèrent moins de concentrés, mais ils ont besoin de plus de temps pour parvenir au poids d’abattage requis et émettent donc plus de méthane. Corrigenda Revue UFA 6/2016 Dans la liste des centres collec teurs certifiés bio, la LANDI Aarau-West AG à 5742 Kölliken a malheureusement été omise par erreur. Les producteurs bio peuvent aussi livrer leurs céréales et leurs oléagineux à cette LANDI. La ré daction présente ses excuses pour cette ommission.
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OFFRES SPÉCIAL ALIMENT DU MOIS
UFA 320/420 Aliment de démarrage pour gorets Gratuit: un panneau d’acheminement à l’achat de 2 palettes ou 2 t en vrac
jusqu’au 27.8.2016
D’ACTUALITÉ
UFA-ACTUEL
Soutenir la fermentation En général, les rations des taureaux à l’engrais contiennent beaucoup d’ensilage de maïs. Elles sont donc très vite digérées et le pH ruménal est constam-
ment à un bas niveau. Conséquences: le risque d’acidification excessive du rumen augmente, l’ingestion diminue et les animaux deviennent nerveux.
Aliments en compte marchandise UFA Céréales: jusqu’à 10 % de plus que le prix du marché
Il est temps de déclarer vos lots!
Avec le nouvel aliment UFA 237, l’assortiment propose un produit susceptible de neutraliser cette problématique. Une teneur élevée en parois cellulaires fermentescibles, une minéralisation appropriée, un bon tamponnage et l’ajout de levures vivantes sont autant de facteurs qui stimulent la digestion, favorisent une flore ruménale active et donc augmentent l’efficacité du rumen. On donne 1.5 à 3 kg d’UFA 237 par animal et par jour, pour remplacer un aliment juteux ou sec. Le nouvel UFA 237 satisfait aux normes AQ, IPS et Natura Beef.
Assurer l’apport énergétique En phase de démarrage, l’ingestion est souvent inférieure à la moyenne par rapport à la production laitière. Pendant les mois d’été, cette ingestion diminue aussi en raison des hautes tempé-
Zu Kle
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in
ratures et les vaches courent le risque de développer une cétose. L’utilisation d’UFA top-form pendant la phase de démarrage permet de lutter contre ce problème. Très riche en énergie (13.2 MJ
NEL), UFA top-form remplace près de deux kilos d’aliment de production. Cette «bombe énergétique» du démarrage affiche également une teneur protéique de 26 % (sans soja). Les substances actives soutiennent la transformation et la valorisation des nutriments ingérés pendant la phase du démarrage. Tous ces facteurs réduisent le risque d’apparition des maladies métaboliques et des troubles de la fécondité qui en résultent. En ce qui concerne l’utilisation d’UFA top-form, il est essentiel d’habituer lentement les animaux à cet aliment en commençant par 0.5 kg par vache/jour, déjà 10 – 14 jours avant le vêlage. On prévient ainsi l’apparition d’un déficit énergétique déjà avant le vêlage et on stimule l’appétibilité des vaches. Après le vêlage, on donnera UFA top-form deux fois par jour (rations de 0.5 kg), pendant les 70 premiers jours de lactation. 55
EN ROUTE AVEC …
… Pascal Rusch, spécialiste des volailles UFA
Investir dans l'avenir Pascal Rusch travaille au Service technique UFA depuis janvier 2013. Il épaule des détenteurs de volailles établis en Suisse orientale. D'abord cuisinier de métier, il est revenu à une autre passion découverte dans sa jeunesse chez son cousin auquel il donnait des coups de main: les volailles. Il a donc décidé d'entamer une formation d'aviculteur professionnel finalisée par une maîtrise. Ensuite, il a acquis une solide expérience dans des entreprises avicoles (couvoirs, élevages de poulettes et halles de pondeuses) avant de s'engager au Service technique UFA Wil en qualité de spécialiste des volailles. Depuis, les détenteurs de volailles de Suisse orientale peuvent compter sur ses compétences et son aimable disponibilité. L'un de ces détenteurs de volailles est Stefan Inauen, à Haslen (AI), qui vient de faire construire une halle pouvant accueillir 12 000 pondeuses. La détention des pondeuses est ancrée depuis longtemps sur le domaine des Inauen: Stefan père produisait déjà des œufs. Aujourd'hui, l'exploitant détient 4500 pondeuses avec élevage de pou-
lettes, 50 truies, deux chevaux et deux chevaux miniatures. En 1994, lorsque Stefan a repris le domaine de son père, il y avait encore un troupeau de vaches laitières. Cette branche a été abandonnée et en 2000, on a fait construire une nouvelle porcherie pour développer le cheptel de truies. En 1996, le cheptel de pondeuses a passé de 3500 à 4500. En revanche, on a réduit la production de poulettes. Une phase de planification intensive Voilà trois ans et demi que Stefan et Gaby Inauen ont pris la décision de continuer à investir dans la détention des pondeuses et de développer cette ressource. Pourquoi? Parce que le volume de production étant contrôlé, le marché est plus stable que, par exemple, celui de la production porcine.
Après avoir réglé la question du financement de la nouvelle halle, on a entamé la phase de planification. La surface utile du domaine étant très petite, il a fallu reconvertir l'exploitation dans une zone spéciale pour pouvoir construire la nouvelle halle. De ce fait, le nombre d'animaux de l'exploitation n'est plus lié à la superficie. Après ce dézonage, on a passé à l'étape suivante, essentielle: le contrat de livraison d'œufs avec Ei AG. Sans ce contrat, le projet n'aurait pas pu voir le jour. Un RIE (rapport d’impact sur l’environnement) était indispensable. Il a pris beaucoup de temps. Les premières pondeuses inaugureront probablement leurs nouveaux locaux en novembre de cette année.
Données d'exploitation Stefan et Gaby Inauen ainsi que leurs enfants (de g. à dr.) Severin (14), Sandro (11), Cederic (7) et Livia (15) SAU: 3,65 ha (herbages)
Pascal Rusch, Oberuzwil (SG) Etat civil
marié
Né le
29.1.1985
Formation
cuisinier, maître aviculteur
Hobbies
cuisine, football, nature
Devise
Découvrir les besoins des différents exploitants, à l'aide d'un suivi optimal.
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Cheptel: 4500 poules pondeuses plus élevage, 50 truies plus remontes, 2 chevaux et 2 chevaux miniatures Main-d'œuvre: l'exploitant Stefan Inauen et Gaby, son épouse, qui s'occupe des tâches administratives et aide, si nécessaire, sur l'exploitation
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Une halle de deux étages Comme la halle existante, le nouveau bâtiment aura aussi deux étages et hébergera deux troupeaux de 6000 poules. Le terrain étant en pente, il n'était pas possible de construire une halle standard à un étage. Une fois le projet terminé, l'ancienne halle sera transformée pour l'élevage des poulettes. Les pondeuses produisent encore des œufs de ponte au sol SST. Mais cela changera dans la nouvelle halle: Les poules pourront pâturer librement tout autour de la nouvelle halle et, dès novembre, les œufs seront commercialisés sous l'appellation «œufs de plein air».
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Une longue collaboration Jusqu'à présent, Stefan Inauen a toujours acheté ses aliments UFA au Moulin Alpstein, à Appenzell. Mais ce moulin va fermer en août 2016. Pour l'exploitant, pas question d'envisager un changement de fournisseur: «je travaille avec UFA depuis très longtemps, je resterai chez UFA et à l'avenir, j'achèterai mes aliments à St. Margrethen. Bien sûr, la reconversion de toute l'exploitation est une étape importante mais je fais confiance aux aliments UFA et au suivi compétent des conseillers UFA». Comme il élève aussi lui-même ses poulettes, il devra utiliser cinq aliments différents: UFA 514 pour poussins, pendant les neuf premières semaines de vie, et UFA 516 pour poulettes, jusqu'à la 18e semaine de vie. Après le relogement des poulettes dans la halle de ponte, chacune d'elles reçoit près de un kilo d'aliment de préponte UFA 521. Cette quantité peut être légèrement modifiée selon le développement des animaux. Ensuite, on passe à l'aliment de démarrage UFA 524 jusqu'à la 38e semaine de vie. Puis
vient l'aliment UFA 526 plus riche en calcium, distribué jusqu'au départ des pondeuses. Ne pas négliger l'apport d'eau Pour que leurs pondeuses puissent fournir des performances maximales, les Inauen misent sur des systèmes de gestion et d'alimentation bien pensés. Mais l'approvisionnement en eau joue lui aussi un rôle déterminant. Depuis dix ans, toute l'eau potable est traitée avec un mélange d'acides et de bases. Ainsi, l'eau reste exempte de germes et les biofilms sont dissous et ne peuvent plus se développer. Ce procédé est appliqué aux halles des poules, à la porcherie et à l'écurie des chevaux. Par ailleurs, les exploitants utilisent beaucoup moins de vaccins et de médicaments, depuis qu'ils ont fait installer ce dispositif. Pour l'avenir de leur production d'œufs, les Inauen espèrent que la situation du marché des œufs restera stable, que les consommateurs continueront d'apprécier les œufs suisses et que ceux-ci pourront encore se distancer du marché étranger. m
1 · Pascal Rusch et Stefan Inauen discutent de l'amélioration de la qualité des coquilles.
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La solution spécifique Les deux prochaines rotations dureront chaque fois un peu plus longtemps que la rotation annuelle habituelle sur l’exploitation Inauen, pour que les troupeaux entrent dans le tournus arrivée/ départ souhaité qui prévoit une installation des pondeuses en mai ou en septembre. Les pondeuses concernées par cette «rotation prolongée» auront en fin de ponte des besoins élevés en calcium dont leur alimentation devra tenir compte. Mais comme ce fait entraîne déjà des adaptations dans une phase alimentaire antérieure, ces besoins devront être examinés à temps. Discutez avec votre spécialiste UFA des possibilités de nourrir parfaitement vos volailles, en tout temps, afin qu’elles restent en bonne santé, conservent un beau plumage et produisent des œufs de haute qualité!
2 · Les 6000 premières pondeuses seront installées en novembre 2016. La deuxième série de 6000 suivra en janvier 2017. 3 · La ferme des Inauen se trouve à Haslen (AI), à près de 850 m d'altitude.
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UFA W-FOS – FOCUS SUR LA PANSE
«Avec de l’UFA 243, je mange volontiers!»
UFA 243 – Un aliment savoureux Un aliment peut servir d’appât très utile pour inciter les vaches à rendre visite au robot de traite. L’aliment de production UFA 243 joue parfaitement ce rôle. Ce concentré légèrement axé sur les protéines est extrêmement savoureux; il convient très bien aux
troupeaux dont la productivité se situe à un niveau supérieur. Expansé, granulé, il complète les rations de base équilibrées ou les rations légèrement carencées en PAIN (MPP MJ NEL 2.4 kg, MPP PAIE 2.6 kg, MPP PAIN 3.2 kg). On utilise UFA 243 au mieux en
phase de production, ou en phase de démarrage, associé à UFA topform, UFA 260 ou UFA-Ketonex EXTRA. La dose va de un à sept kilos par vache et par jour, en fonction de la production laitière de chaque animal.
ANIMAUX D’AGRÉMENT
Aliments UFA pour volailles spéciales L’assortiment UFA couvre les besoins des poussins, des pondeuses et des poulets de chair mais aussi d’autres volailles. Voici les régimes conseillés selon des données de l’Aviforum à Zollikofen: Canards / faisans: 1ère à 6e semaine: UFA 685, ensuite UFA 525 / 625 en miettes pour l’élevage ou
UFA 616 en miettes pour l’engraissement. Oies: 1ère à 5e semaine: UFA 614 en miettes, ensuite UFA 525 / 625 en miettes pour l’élevage ou UFA 616 en miettes et, dès 4 semaines avant l’abattage, UFA 685 pour l’engraissement. Pintades2): UFA 616 en miettes pour les 21 premiers jours, ensuite UFA 625 en miettes / 525 Les aliments UFA pour volailles spéciales sont en vente dans votre LANDI. 1)
Il existe un assortiment dédié aux professionnels (dès 2 t par aliment et par livraison)
2)
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Attention à une incompatibilité avec des coccidiostatiques présents dans les aliments pour poulets de chair (pintades: monensine; dindes: salinomycine et narasine)
pour pondeuses ou UFA 685 pour l’engraissement. Paons: UFA 614 en miettes (1er mois), UFA 585 (2e au 6e mois), ensuite UFA 506 avec la pâture. Autruches 1): UFA 614 en miettes pour les poussins, ensuite UFA 616 en miettes avec le fourrage grossier pour l’engraissement ou UFA 605 en miettes / 505 pour la reproduction. Dindes: UFA 680 en miettes jusqu’à la 5e semaine, UFA 682 jusqu’à la 8e semaine, UFA 683 jusqu’à la 12e semaine, ensuite UFA 685. Cailles: UFA 677 en miettes (nouveau!) jusqu’à la 6e semaine, ensuite UFA 579 comme aliment de ponte, ou UFA 685 / 614 en miettes pour l’engraissement.
À LIRE Eloigner les insectes Les insectes importuns sont souvent un problème surtout pendant les mois d’été. L’additif HYPONA AglioPlus contribue à protéger vos chevaux des mouches et des taons. L’ail et d’autres plantes dont les substances aromatiques sont excrétées par la peau des animaux, ont une action répulsive sur les insectes. Par ailleurs, l’ail soutient le système immunitaire et la digestion des animaux; il a un effet prophylactique contre les vers et les champignons. Dosage: 30 g (1 cuillère graduée) par cheval (500 kg PV) et par jour, mélangés à la ration.
Soutien en cas de stress UFA 990 Vita EXTRA favorise l’apparition des chaleurs chez les vaches et les truies qui les manifestent mal. Chez les porcs et les vaches affectés par des problèmes de santé, de stress ou d’affouragement inadapté, les besoins en oligo-éléments et en vitamines augmentent rapidement et sont supérieurs à la normale. La période de tarissement est une occasion idéale pour reconstituer des stocks. Des «réveils» de chaleurs pour les vaches et les porcs Pour stimuler l’apparition des chaleurs, il est possible de distribuer UFA 990 Vita EXTRA pendant les deux à trois semaines qui précèdent les chaleurs (100 à 150 g par animal et par jour), à titre de complément au sel minéral de base.
Conseillers UFA 3052 Zollikofen 058 434 10 00 1070 Puidoux 058 434 09 00 6210 Sursee 058 434 12 00 9500 Wil 058 434 13 00 ufa.ch 7-8 2016 · REVUE UFA
PAGE BIO
Un assortiment Bio varié et convaincant PERFORMANCE DE PRIX L’assortiment Bio LANDI en fourrage, ensilage et aliment a fait ses preuves. Grâce aux bonnes expériences réalisées par les détenteurs d’animaux, il a pu se développer en fonction de la demande du marché suisse.
Jürg Burren
Le Bio a le vent en poupe, toujours plus d’exploitations optent pour une reconversion. Dans la détention animale Bio, le nombre d’animaux par hectare de surface agricole est en règle générale plus faible qu’en production conventionnelle. Ceci a pour avantage de diminuer certains effets environnementaux indésirables comme les pertes par lessivage ou les émissions azotées dans l’atmosphère. L’azote étant toutefois un élément nutritif crucial pour les plantes et sachant que les exploitations biologiques ne peuvent pas utiliser d’engrais minéraux, il faut chercher des alternatives. Une des possibilités consiste à lier l’azote de l’air grâce à la culture de légumineuses – les mélanges de trèfle et la luzerne en culture fourragère d’une part et les pois, le lupin ou la féverole en grande culture d’autre part.
Compléter sa propre production L’auto-approvisionnement complet du cheptel n’est pas atteint dans la plupart des exploitations, spécialement dans celles qui pratiquent l’élevage porcin ou la volaille. Elles ne sont en effet pas en mesure de produire tous les aliments nécessaires. Dans ce cas, l’achat supplémentaire de composants de grande qualité et la coopération avec des fabricants d’aliment certifiés (par exemple les conseillers UFA-LANDI ou le calcul de ration pour le bétail laitier selon le système UFA W-FOS) sont nécessaires. Dans la transformation écologique de produits alimentaires, certains résidus sont utilisés de manière ciblée comme aliment. En font partie de précieuses composantes protéiques (les tourteaux ou le soja) mais aussi certains fourrages (pulpe de betterave).
Tableau: Aperçu actuel de l‘assortiment Fourrages «Bio Suisse Bourgeon»
Fourrages «Bio Bourgeon» (Import)
Fourrages «EU-Bio»
• Foin et regain • Herbe déshydratée
• Ray-grass • Ray-grass-Luzerne «Misto» • Luzerne «Aniluz-Plus» (haché et granulés)
• Foin et regain • Ray-grass • Ray-grass-Luzerne «Misto» • Luzerne et Luzerne «Vita» • «Rumiluz» • Paille hachée «Vita»
Produits secs «Bio Suisse Bourgeon»
Produits secs «Bio Bourgeon» (Import)
Produits secs «EU-Bio»
• Herbe et luzerne granulée • Maïs plante entière granulé • UFA 280 (51 % de fourrages) • Son de blé
• Luzerne granulée •M aïs plante entière granulé •P ulpe de betterave granulée
•H erbe et luzerne granulée •M aïs plante entière granulé • Maïs-épi granulé • Pulpe de betterave granulée
Ensilages «Bio Suisse Bourgeon»
Ensilages «Bio Bourgeon» (Import)
Ensilages «EU-Bio»
• Herbe • Maïs plante entière • Maïs-épi
• Pulpe de betterave • Melasse (vrac ou dans des citernes)
•O ffre selon la demande
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Compléments avec des aliments composés Bio: • UFA aliments pour bovins (veaux, vaches laitières, engraissement) • UFA aliments pour porcs (porcelets, truies, porcs à l’engrais) • UFA aliments pour volaille (poussins, poulettes, pondeuses, poulets) • Autres aliments UFA Bio: pour lapins, moutons, chèvres, chevaux et truites Commandez maintenant et économisez! Pour de plus amples informations, veuillez contacter le team Agro de votre LANDI.
Les exploitations biologiques avec une grande part de cultures fourragères se sont souvent spécialisées dans l’élevage bovin. Une des fonctions importante des ruminants consiste à valoriser et à transformer la fibre végétale en lait et en viande. En raison de rendements inférieurs et de surfaces limitées, l’approvisionnement des ruminants ne peut pas être garanti sur l’exploitation. Le groupe fenaco-LANDI propose diverses alternatives. m
Auteur Jürg Burren, responsable du secteur Fourrages, litières et sels, fenaco fourrages, 3001 Berne Infoline gratuite 0800 808 850 www.fourrages.ch, www.landi.ch, www.ufa.ch Commande et informations supplémentaires: Auprès du team Agro de votre LANDI. www.ufarevue.ch www.ufarevue.ch
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PRODUCTION ANIMALE
Transformation réussie PROTECTION DES ANIMAUX Le délai transitoire accordé pour la suppression des caillebotis intégraux en engraissement porcin s’achève le 31 août 2018. La législation a poussé de nombreux engraisseurs à procéder aux adaptations nécessaires. L’article qui suit présente une transformation réussie.
Christian Reinmann, de Höch stetten (BE), a déjà réalisé avec suc cès la transformation de sa porche rie en vue du 1er septembre 2018. N’ayant pas attendu le dernier moment pour planifier les travaux, il a pu la transformer secteur par secteur, sans devoir la laisser vide durant de longues périodes. L’optimisation de l’utilisation des surfaces, une efficacité du travail élevée et le bien-être des animaux sont les trois critères qui ont présidé aux tra vaux.
Daniel Schmied
David Aebi
Utilisation optimale des surfaces Comme les nouvelles prescriptions vont réduire le nombre d’animaux par unité de surface, les surfaces existantes doivent être utilisées le mieux possible. Cette réduction a pu être compensée partiellement par l’aménagement de box plus grands, ce qui diminue le nombre de séparations et d’équipe
Les box avant et après les travaux.
Tableau: Modification des besoins en place kg poids vif jusqu’au 31.8.2018 dès le 1.9.2018 dont aire de repos 60
m 2 m2 m2
25 – 59.9 0,45 0,6 0,4
60 – 84.9 0,65 0,75 0,5
85 – 109.9 0,65 0,9 0,6
Profil de l’exploitation Chef d’exploitation: Christian Reinmann Surface agricole utile: 21 ha Cheptel: 448 places pour porcs à l’engrais, 27 taureaux à l’engrais Cultures: pommes de terre, betterave sucrière, blé d’automne, orge d’au tomne, colza, triticale, maïs et surfaces herbagères
ments nécessaires. Par ailleurs, le nou veau système de stabulation nécessite moins de couloirs d’acheminement et de contrôle, qui prennent de la place. Les box de dégagement, qui per mettent au chef d’exploitation de rem plir sa porcherie de façon optimale, sont un autre avantage. L’engraisseur place en effet dans ces box les porcs qui atteindront leur poids de boucherie plus tardivement et qui doivent donc rester sur l’exploitation. Ces améliora tions ont permis de limiter la perte de places à seulement 32 unités. À titre de compensation et pour développer cette branche de production, l’exploi tation Reinmann prévoit de construire 192 places supplémentaires dans le hangar à machines attenant. Efficacité du travail élevée «Il n’est jamais perdu d’investir dans des transformations», explique Christian Reinmann. C’est ce qui l’a poussé à veiller à ce que les travaux permettent d’optimiser au maximum le travail quo tidien. Ainsi, il a installé des sols en caillebotis dans tous les angles, afin de faciliter l’évacuation quotidienne des déjections. Par ailleurs, il a construit des équipements fixes pour faciliter le tri et le chargement des porcs à l’en
Le chef d’exploitation a réalisé les travaux lui-même. grais. Le travail peut ainsi être effectué par une seule personne. Label envisageable Les nouvelles conditions créent de nouvelles possi bilités. Ainsi, lors des transformations, Christian Reinmann a veillé à aména ger son bâtiment de manière à pou voir participer au programme SST. Une participation à ce label sera étudiée prochainement. En revanche, en rai son d’un rapport coûts/bénéfice défa vorable, l’idée d’adhérer au pro gramme SRPA a été abandonnée au début de la planification. Les travaux n’ont donc concerné que l’intérieur de la porcherie. m
Auteurs David Aebi, marketing UFA, 3360 Herzogenbuchsee; Daniel Schmied, chef de ressort et spécialiste porcin au service technique UFA, 3052 Zollikofen, www.ufa.ch www.ufarevue.ch
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7-8 2016 · REVUE UFA
PRODUCTION ANIMALE
Une collaboration fructueuse RÉDUCTION DES ANTIBIOTIQUES Erna Köfer, de Schlatt (AI), pratique l’élevage porcin avec passion et préside l’association des éleveurs de porcs du canton d’Appenzell. Sur son exploitation, elle détient 50 truies dans un système fermé. Les porcelets sevrés ne rencontrent plus de problèmes de diarrhée grâce à un changement dans l’alimentation.
La bonne collaboration entretenue entre Erna Köfer et Franz Fässler, conseiller technique UFA en affouragement, lui a permis de trouver l’aliment de sevrage qui convient.
Avec son mari, Dieter, et ses quatre filles, Erna Köfer vit sur l’exploitation agricole qu’elle a reprise de son père en 1994 dans la zone de montagne II. Depuis, elle s’occupe de ses 50 truies d’élevage dans le cadre d’une communauté d’exploitation avec un voisin. Ce dernier exploite la surface agricole utile et détient des vaches laitières. Les truies de l’exploitation d’Erna Köfer mettent bas à intervalles de trois semaines, toujours en groupe de huit. Les porcelets sont allaités durant 30 jours environ, puis sevrés. Erna Köfer les affourage dès le dixième jour. Comme elle ne veut pas changer d’aliment au moment du sevrage, elle utilise UFA 311-6 securo déjà pour les porcelets allaités, en le mélangeant
d’abord abondamment à de la terre à fouiller. Elle dépose le mélange dans le nid à porcelets et veille toujours à ce que la truie puisse aussi en prendre un peu, afin que les porcelets apprennent rapidement à manger. Pour le sevrage, les porcelets arrivent dans une porcherie propre et bien chauffée. Comme ils connaissent déjà l’aliment, ils se nourrissent généralement bien dès le début. Pourtant, Erna Köfer a dû s’y prendre à plusieurs reprises avant de trouver le bon aliment. Elle a testé différents aliments en collaboration avec Franz Fässler, son conseiller en alimentation UFA, et, à chaque changement, elle s’est rapprochée un peu plus de son objectif: sevrer sans colistine. Elle a d’abord utilisé l’aliment UFA 313 du moulin Alpstein, mais
comme celui-ci ne produit malheureusement pas d’aliment expansé, elle a opté pour l’aliment UFA 313 de St. Margrethen. Outre qu’ils sont hygiénisés, les aliments expansés présentent une meilleure digestibilité, car les nutriments et les principes actifs sont désagrégés de façon optimale. Puis Erna Köfer a essayé UFA 312-4. Cet aliment contient un acide qui favorise la digestion. Il s’est toutefois avéré que cet aliment ne représentait pas non plus la solution définitive pour l’exploitation d’Erna Köfer. Puis, lorsqu’UFA 311-6 securo a été développé, Erna Köfer a été parmi les premiers à tester cet aliment à la structure plus grossière et à la formule ingénieuse à base d’acides. Les résultats ne se sont pas fait attendre: pour la première fois depuis longtemps, Erna Köfer a pu réaliser un sevrage sans colistine. Comme les porcelets des dernières séries n’ont plus souffert de diarrhées, ils ont connu un meilleur accroissement et atteint plus rapidement le poids de vente. La bonne collaboration entre l’exploitante et le spécialiste porcin UFA Franz Fässler a permis de trouver une solution adaptée à l’exploitation et de réduire ainsi l’utilisation d’antibiotiques. m
Auteure Sandra Frei, Revue UFA, 3360 Herzogenbuchsee www.ufarevue.ch
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PRODUCTION ANIMALE
Opter pour la bonne stratégie PRODUIRE SA PROPRE REMONTE En Suisse, environ 60 % des jeunes truies sont achetées, le reste est issu de la remonte produite dans l’exploitation. Comme il s’agit d’une part relativement élevée, les exploitants sont bien avisés de réfléchir à leur stratégie d’élevage et de l’analyser. En effet, il ne faut pas sous-estimer la charge de travail.
Simone Herzog
Peter Guggisberg
Pour obtenir le plus possible de carcasses donnant droit aux suppléments, une génétique homogène est indispensable. Plus la diversité des races des gorets d’engraissement est importante, plus la dispersion est grande à la fin de la chaîne d’abattage. Le programme suisse d’élevage est centré sur les produits finaux de truies Primera (LS × GPB ou GPB × LS) et de verrats Premo (lignée paternelle GPB) achetés. La dispersion génétique doit être maintenue à un niveau aussi faible que possible au sein même du troupeau de truies. Il faut par ailleurs que le verrat du troupeau soit de la même race que les verrats d’IA utilisés. Pour les jeunes truies achetées, ces conditions sont la plupart du temps données, car la remonte est produite par une seule et même exploitation d’élevage. Les exploitations qui produisent leur propre remonte doivent déployer bien plus d’efforts dans ce domaine. Une planification soigneuse est
Graphique 1: Variantes pour la remonte en propre Propre remonte avec des truies GPB pures Truies
10 % GPB nucleus
GPB
GPB
90 % GPB
Premo®
GPBR
Propre remonte avec propre production F1
Truies
Achat 10 % GPB nucleus
LS
LG
90 % LG
Premo®
LGP
Production avec achat de jeunes truies (Primera) Truies
100 % LG
Premo®
LGP
GPB = Grand porc blanc , GPBR = Premo × GPB, LS = Landrace suisse, LG = LS × GPB, LGP = Premo x Primera 62
donc une obligation. Elle commence dès le sevrage du groupe de truies. Il faut en effet déterminer quelles truies nucleus doivent être inséminées avec du sperme de la lignée maternelle, pour que la semence puisse être commandée à temps. Définition du système d’exploitation En principe, il faut d’abord savoir clairement quelle variante de production de sa propre remonte on veut appliquer. En produisant la remonte avec la production de son propre troupeau nucleus, on dispose d’un troupeau totalement fermé. Le progrès zootechnique est assuré par le sperme de la lignée maternelle. Pour qu’il ne se produise qu’une faible dispersion génétique, ce système oblige à travailler uniquement avec des truies GPB de la lignée maternelle. Les exploitations de moins de 50 truies mères qui ne veulent pas acheter de jeunes truies devraient impérativement opter pour cette variante (graphique 1). Dans le système prévoyant l’achat des sujets grands-parents (renouvellement de l’effectif de base), il existe un trafic d’animaux limité. Seules les jeunes truies du troupeau nucleus sont achetées continuellement et à des conditions fixes à des exploitations SSP A-R. Ces achats représentent environ 4 % de l’effectif des truies. L’apport de sujets grands-parents et l’utilisation de sperme de la lignée maternelle assurent le progrès zootechnique. En travaillant de façon cohérente avec ce système, on a la possibilité de produire des truies de production F1 et de profiter de l’effet d’hétérosis. En outre, il n’y a pas de problème de consanguinité. Mais cette
La production doit répondre aux critères suivants: 1. Disposer de suffisamment de places d’élevage (règle générale: nombre de places d’élevage = nombre de places de truies mères) 2. Dans chaque groupe, il faut inséminer une ou deux truies nucleus avec la lignée maternelle 3. Le responsable doit disposer d’une capacité de travail supplémentaire d’au moins deux heures par semaine 4. Le relevé précis des données des animaux est indispensable 5. La sélection des jeunes truies de 80 – 100 kg doit être réalisée par le conseiller UFA 6. Vente des gorets d’engraissement avec des pères de lignée maternelle (pas de lots mélangés)
variante ne fonctionne correctement qu’avec un minimum de 100 truies mères, car le troupeau nucleus ne devrait pas dépasser 10 % de l’effectif et une truie nucleus au minimum devrait se trouver dans chaque groupe. Choix des truies nucleus La détermination des truies nucleus commence dans la porcherie de mise bas: on ne choisit que des truies de pure race sans anomalies dans la portée. La truie en est au moins à sa deuxième mise bas, descend d’un verrat d’IA et affiche des performances de production et d’allaitement supérieures à la moyenne. Dans ce contexte, l’indice de production et l’écart en pour cent par rapport au troupeau constituent des informations utiles. Ces deux indices figurent sur la 7-8 2016 · REVUE UFA
PRODUCTION ANIMALE
IA
UFA 2000 élevage nucleus
lec
tio
nn
ée
s
GPB Sperme lignée maternelle
es
sé
~ 10 % des accouplements
ch
ett
Truies nucleus GPB pour les remontes
Co
Sperme produit final
~ 90 % des accouplements pour la production de gorets d’engraissement
Graphique 2b: Propre remonte en circuit fermé
nn
ée
s
IA
ett
es
sél
ec
tio
~ 10 % troupeau nucleus GPB
Sperme lignée maternelle
ch
Sélection efficiente des jeunes truies Une fois que les jeunes truies potentielles sont nées, un relevé précis s’impose. La conformation de la portée d’élevage est soigneusement consignée et les candidates à l’élevage marquées (p. ex. avec une rondelle de couleur sous la marque auriculaire). Dans les portées comportant des anomalies, aucun sujet ne doit être marqué pour l’élevage! Les remontes n’étant pas des porcs à l’engrais, elles devraient être élevées et nourries séparément à partir de 25 kg. Il faut moins se focaliser sur des gains journaliers élevés que sur des membres sains, ce qui demande un système d’alimentation spécifique. Dès 80 kg, les candidates à l’élevage doit être sélectionnées par un spécialiste du Service technique. Les exigences minimales sont les suivantes: au moins sept trayons fonctionnels de chaque côté, un gain journalier de plus de 530 g et des membres parfaits. Pour une sélection appropriée, l’exploitation doit élever deux fois plus de jeunes truies que nécessaire. La mise régulière en porcherie d’élevage est indispensable!
Graphique 2a: Propre remonte avec renouvellement du cheptel de base
Co
carte truie du planificateur UFA 2000. Il va de soi que pour l’accouplement, on n’utilise que du sperme de pure race de la lignée maternelle (GPB ou LS).
~ 90 % truies productives
Sperme produit final
pour la production de gorets d’engraissement
Ne pas sous-estimer la charge de travail Pour remplir ces exigences, l’exploitation doit disposer de capacités suffisantes. Il faut compter au moins deux heures de travail supplémentaire par semaine pour la planification des accouplements, l’insémination, le choix et le marquage des porcelets, les relevés, l’affouragement séparé et la sélection des jeunes truies. Que faire des castrats de la lignée maternelle? Les porcelets exclus de la sélection (castrats et femelles inappropriées) issus des accouplements de la lignée maternelle sont souvent moins rentables que les porcs d’engraissement normaux. L’exploitation doit donc les engraisser elle-même ou les vendre séparément. Les lots mixtes avec lignées maternelle et paternelle croissent de façon hétérogène, demandent plus de travail à l’engraisseur et sont souvent frappés de déductions. REVUE UFA · 7-8 2016
Près de la moitié des remontes devraient être sélectionnées. 63
PRODUCTION ANIMALE Graphique 3: Pondération des critères de productivité par race But d’élevage Grand Porc Blanc 2016 9 %
21 %
15 %
2 % 14 % 3 %
7 %
9 %
4 % 12 %
But d’élevage «Premo®» 2016 14 % 16 %
5 %
25 %
33 %
9 %
2 %
1 %
Accroissements, Indice de consommation, Charnure, Qualité de la viande, Taille des portées (PNV), Taux de porcelets en sous-poids (TPS), Taux d’élevage des porcelets (TEP), ISS, Type, Membres, Trayons
La charge impliquée par l’élevage de la propre remonte ne doit pas être sous-estimée et la stratégie choisie doit être poursuivie de manière ciblée.
Les deux buts d’élevage des lignées de Grand Porc Blanc évoluent dans des directions opposées. Il est donc peu utile d’élever pour la production de porcelets des jeunes truies issues d’un verrat Premo, élevé pour la performance carnée. Chez les descendants de tels croisements, il faut compter, pour des raisons génétiques, avec au moins un porcelet de moins par portée.
C’est une réalité à ne pas sous-estimer, car 10 – 15 % du troupeau sont inséminés avec la lignée maternelle et jusqu’à trois quarts des porcelets qui sont issus de ces accouplements finissent dans l’engraissement (graphique 2). Conclusion Avant de décider de produire sa propre remonte, le chef d’exploitation doit vérifier qu’il dispose
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des capacités nécessaires (temps de travail et places d’élevage). La variante pour laquelle il optera dépend notamment de l’effectif de truies et du canal d’écoulement pour les porcelets de la lignée maternelle. Une production professionnelle de la remonte est très exigeante, car elle demande du flair zootechnique et de la précision dans le travail. m
Auteurs Simone Herzog, cheffe de la centrale de dépouillement (AWS), UFA 2000, 3360 Herzogenbuchsee; Peter Guggisberg, zootechnicien, UFA 2000, 3052 Zollikofen Le guide pour la production de sa propre remonte est consultable en ligne sur www.ufa.ch. 7-8 · 16
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7-8 2016 · REVUE UFA
PRODUCTION ANIMALE
Réduire la part du soja? APPROVISIONNEMENT EN PROTÉINE Dans quelles conditions peut-on réduire la part du soja dans l’alimentation animale et quel produit permettrait même de le remplacer? L’exploitation d’essai UFA-Bühl, présentée dans la Revue UFA de juin, s’occupe notamment de ces questions. Voici des résultats qu’elle a obtenus.
L’utilisation du soja dans les rations d’aliments mélangés suisses fait depuis longtemps l’objet d’une controverse, en partie émotionnelle, dans les médias. L’argument de la déforestation liée à la culture du soja fait face au fait que, depuis l’interdiction des protéines animales, le soja est devenu la principale source de protéines dans l’alimentation des animaux de rente. Pour UFA et son exploitation d’essai, il s’agissait donc d’établir des bases scientifiques pour les discussions, les publications et les choix d’assortiment.
Stephan Roth
Stefan Streit
Tableau 1: Essai SMB 275 (d’octobre 2013 à mars 2014) Critère kg rel. %
3 phases 2.30 100
2 phases 2.30 99.8
1 phase 2.28 99.1
kg
111.8
110.7
111.6
g rel. %
927 100
911 98.3
914 98.6
PVM
% rel. %
57.1 100
56.8 98.6
57.4 100.6
Consommation de tourteau de soja (par porc)
kg rel. %
13.63 100
14.11 103.5
16.70 122.5
Consommation/ jour Poids vif par animal à la fin Gain journalier (du 1er au dernier jour)
Tableau 2: Essai FVB 75 (de mai 2014 à octobre 2014) Critère Consommation/ jour (du 1er au 28e jour)
Contrôle
SunPro 5
SunPro 10
g rel. %
593 100
593 99.9
597 100.6
Poids vif par animal à la fin
kg rel. %
18.2 100
18.3 100.6
17.9 98.2
Gain journalier (du 1er au dernier jour) Indice de consommation (du 1er au 28e jour) Rentabilité (MB par animal)
kg rel. %
348 100
357 102.5
338 97.0
kg/kg rel. %
1.72 100
1.66 96.8
1.78 103.5
rel. %
100
110.4
89.0
REVUE UFA · 7-8 2016
Plusieurs essais, basés sur divers scénarios (alimentation par phases, solutions de remplacement, etc.) et portant sur diverses espèces et catégories d’animaux, ont permis de tester les effets de la réduction des produits du soja. Alimentation par phases Un essai a montré que l’alimentation par phases des porcs à l’engrais permet d’économiser du soja, sans nuire à la performance d’engraissement ni à la qualité des carcasses. Il a porté sur trois variantes: A (trois phases), B (deux phases) et C (une phase), avec 240 porcs à l’engrais séparés par sexe. Les résultats exacts de l’essai figurent dans le tableau 1. L’alimentation par phases permet de réduire non seulement l’utilisation de soja, mais aussi l’apport d’azote et de phosphore. Elle gagne ainsi en efficience tout en ménageant les ressources. Solutions de remplacement Dans un essai portant sur 360 porcelets, le soja a été remplacé totalement ou en partie par du SunPro 46, un concentré de tourteau de tournesol contenant 45 % de protéine brute et au maximum 8 % de fibre brute. Les variantes étaient les suivantes: contrôle (10 % soja et 0 % SunPro), SunPro 5 (5 % soja et 5 % SunPro) et SunPro 10 (0 % soja et 10 % SunPro). Le niveau de performance s’est établi au-dessous de la moyenne pour des raisons saisonnières, indépendamment de la ration. Aucune différence significative n’a été constatée entre les variantes. L’essai a toutefois permis de tirer la conclusion suivante: en raison des tendances positives en matière de performance d’engraisse-
Les recherches effectuées sur l’exploitation d’essai UFA-Bühl ont montré qu’il était possible de réduire la part du soja dans l’alimentation des animaux de rente. ment et de l’augmentation consécutive de la marge brute par animal, le SunPro 46 peut être utilisé jusqu’à concurrence de 5 % dans la ration des porcelets, en lieu et place du tourteau de soja. Conclusion Les essais réalisés sur son exploitation de Bühl permettent à UFA de se faire une idée spécifique de certains sujets liés à l’alimentation des animaux de rente, indépendamment d’institutions extérieures et dans des conditions suisses. Ainsi, UFA peut savoir dans quelles conditions il est possible de réduire l’utilisation de produits à base de soja sans qu’il s’ensuive une baisse des performances pour l’animal. m
Auteurs Stephan Roth, chef du ressort Recherche et développement, UFA SA, 3360 Herzogenbuchsee; Stefan Streit, responsable d’UFA-Bühl, 5604 Hendschiken, www.ufa.ch Ce compte rendu est le deuxième d’une série de trois articles consacrés aux essais réalisés sur l’exploitation UFA-Bühl, à Hendschicken (AG). www.ufarevue.ch
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PRODUCTION ANIMALE
Engraissement réussi du gros bétail UFA TORO-SUPPORT Dans l’engraissement du gros bétail, le succès dépend de multiples facteurs. UFA Toro-Support (UTS) est un système professionnel bien conçu pour l’engraissement des bovins. La longue expérience des spécialistes TORO, leur savoir-faire et les résultats de la recherche et du développement sont réunis dans un système qui permet aux professionnels de réussir depuis des années.
Hirsbrunner Sarah
Markus Vögeli
UFA Toro apporte son soutien aux engraisseurs depuis la mise à l’étable jusqu’à l’abattage. Avec les spécialistes UFA Toro, les exploitants cherchent en premier lieu à définir une stratégie d’élevage, qui sera la pierre angulaire de l’activité d’engraissement future. Les spécialités UFA permettent d’élever des veaux sains et vifs, ce qui permet de réduire l’usage des antibiotiques à long terme. Le mash pour veaux UFA est une des pièces du puzzle de l’élevage. Le mélange sec produit sur l’exploitation offre la possibilité d’éviter une transition brutale du lait à la ration de préengraissement, permettant ainsi de combattre les arrêts de croissance.
Une complémentation pour chaque ration L’assortiment UFA Toro offre le complément qui convient aux rations les plus diverses et aux différentes phases d’engraissement. C’est toujours la couverture correcte des besoins des animaux qui est prioritaire dans le choix du produit. En effet, seule une complémentation efficiente et poursuivant un but précis rend l’engraissement économiquement attrayant. Un plan d’affouragement spécifique à l’exploitation est donc élaboré avec les spécialistes Toro, qui le vérifient et l’adaptent régulièrement. Une gamme de services efficaces Outre la planification des rations et un assortiment complet de produits, UFA
Toro Support propose également une gamme complète de services. Le service de pesage avec évaluations régulières de l’exploitation, le portail Internet pour les clients et sa version mobile contribuent au succès de l’engraissement des bovins. Programme de pesage Toro Un simple clic sur le clavier suffit pour enregistrer dans le programme de pesage Toro tous les animaux à l’engrais récemment mis à l’étable. Grâce à l’interface avec Agate, l’équipe de pesage dispose d’une liste d’animaux prête à l’emploi le jour dit, ce qui facilite considérablement le travail de l’exploitant. Les animaux sont enregistrés dans le programme via une interface numé-
Utiliser le fourrage de base avec efficience Pour composer la ration d’engraissement, on analyse les teneurs en matière sèche, en nutriments et en sels minéraux des fourrages de base produits sur l’exploitation. Outre l’analyse des teneurs en nutriments, le plan d’affouragement UFA Toro tient aussi compte des processus de fermentation dans la panse d’après W-FOS. Cela contribue à assurer des apports de nutriments sans lacunes et avec de faibles pertes. Les expériences que nous avons réalisées avec Toro W-FOS permettent de composer une ration fourragère idéalement adaptée aux conditions de l’exploitation, garante de gains journaliers élevés et de résultats d’abattage satisfaisants.Le premier objectif consiste à obtenir des séries d’engraissement efficientes et rentables. 66
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Pronostic d’abattage pour chaque animal L’interface avec Agate fournit de précieuses informations pour la détermination de la date d’abattage. Les animaux à l’engrais sont différenciés en fonction des catégories de veaux maigres A et AA dont ils sont issus. Il est dès lors possible de calculer des rendements d’engraissement différents pour les deux catégories. Le pronostic d’abattage pour chaque animal est basé sur un rendement prédéfini, le poids mort idéal et le gain journalier réalisé depuis le dernier pesage. Tous ces facteurs réunis donnent une date d’abattage provisoire à partir d’un poids vif de 300 kg. Il va de soi que cette information n’est qu’une aide à la décision. Chaque animal a un parcours d’engraissement spécifique, ce qui rend les compétences professionnelles de l’engraisseur indispensables.
Graphique 1: Changement d’alimentation en engraissement bovin
Aliment finition Consommation
rique. Le chef d’exploitation reçoit ensuite directement le résultat des pesages, avec le poids actuel des animaux, le gain journalier depuis le dernier pesage et le gain journalier moyen depuis le début de l’engraissement.
Aliment préengraissement Ration d’engraissement
Mash pour veaux UFA UFA 207 plus 70
100
150
200 kg de poids vif
250
300
350
Graphique 2: Rentabilité par animal et par jour d’engraissement Produit brut
Veaux maigres A Veaux maigres AA
Supplément/ déduction Produit net Achat veaux maigres Marge brute Frais alimentation Bénéfice brut
Analyse des données d’abattage et rentabilité Le nouveau portail internet Toro réservé aux clients permet à l’engraisseur de saisir les dates de mise à l’étable et d’abattage pour
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Fr. – 4.00
Fr. – 2.00
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PRODUCTION ANIMALE chaque animal. La base de données permet finalement d’obtenir une analyse précise de chaque sujet d’engraissement, sous une forme graphique offrant une bonne vue d’ensemble. La rentabilité est au centre de cette analyse. Désormais, grâce aux interfaces avec Anicom, les données des animaux lors de la mise à l’étable et de l’abattage peuvent être enregistrées automatiquement et efficacement. Nouveau: Toro Mobile Une application pour smartphone permet désormais d’accéder aux données sur les animaux publiées sur le nouveau portail pour les clients. Le téléphone permet ainsi de suivre l’évolution et le rendement de l’atelier d’engraissement. Toro Mobile offre la possibilité de consulter les données des animaux à l’étable. Outre le poids vif actuel théorique, il est possible de savoir dans quel box l’animal se trouve actuellement.
Toro Mobile permet aussi d’établir une liste des animaux prêts pour l’abattage. En la comparant avec les dates d’abattage prévues par le système, l’exploitant peut établir une liste à usage commercial des animaux prêts pour la boucherie. Elle pourra être utilisée pour l’annonce des animaux au marchand ou directement à l’abattoir. Autre avantage offert par Toro Mobile: le journal des traitements intégré. Les traitements vétérinaires peuvent être saisis via l’application directement à l’étable et enregistrés dans le portail pour les clients sous forme de journal des traitements conformes aux prescriptions de contrôle. Dans l’application Toro Mobile, tous les animaux pour lesquels le délai d’attente n’est pas échu sont signalés en rouge. D’un coup d’œil, l’exploitant peut ainsi savoir quels animaux ne peuvent pas être conduits à l’abattoir au moment même.
Conclusion UFA Toro Support propose une vaste gamme d’outils pour l’engraissement du gros bétail. Les spécialistes UFA Toro assistent et conseillent les exploitations dans toutes les questions importantes pour le succès de l’engraissement. Le spécialiste Toro aide à définir et à mettre en œuvre la stratégie d’engraissement adaptée aux structures de l’exploitation. La mise en commun des intérêts des clients, du travail des spécialistes, de l’assortiment de produits et de la gamme de services est la clé du succès. m
Auteure Sarah Hirsbrunner, marketing UFA, 3360 Herzogenbuchsee Markus Vögeli, spécialiste bétail bovin au service technique UFA, 6210 Sursee www.ufa.ch www.ufarevue.ch
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amelle m a l e d n P ro t e c t i o t i b i o t i q u e s sans an Fonctionne comme un tarisseur, mais sans antibiotiques Avec cet obturateur de trayon, protégez de manière cohérente les vaches aux mamelles saines Renseignez-vous auprès de votre vétérinaire
Orbeseal® ad us. vet., Suspension sous forme d’applicateurs, Composition: Bismuthi subnitras Aluminii Di-/Tristearas, Silica Colloidalis Anhydrica Indications: Pour la prévention et la diminution des nouvelles mammites pendant la période de tarissement chez les vaches sans mammite bactérienne. Chez les vaches avec mammite subclinique avérée, Orbeseal® peut être utilisé pour la diminution des mammites, sous surveillance par un vétérinaire et en association avec une préparation antibiotique de protection mammaire (par ex. Orbenin® Extra Dry Cow). Posologie/Mode d’emploi: Administrer le contenu d’un applicateur dans chaque quartier immédiatement après la dernière traite et après avoir soigneusement désinfecter le trayon. Contre-indications: Ne pas administrer pendant la période de lactation. Ne pas utiliser seul chez les vaches avec une mammite subclinique avérée ou aiguë lors de la période de tarissement. Effets indésirables: Aucunes connues. Interactions: Ne pas utiliser en association avec d’autres préparations intramammaires (à part les antibiotiques de protection mammaire). Délais d’attente: Tissus comestibles et lait*: aucun; *Conformément au OHyPL art. 10, parag. 1 let. g, la mise sur le marché du lait pendant les 8 premiers jours p.p (après le vêlage) est interdite. Lors de l’utilisation en association avec un antibiotique de protection mammaire, le délai d’interruption de l’antibiotique doit être respecté. Titulaire de l’autorisation: Zoetis Schweiz GmbH, Zurich. Swissmedic 56’745 (C). Veuillez lire la notice d’emballage. 2007_07_05.
Zoetis Schweiz GmbH | Schärenmoosstrasse 99 | 8052 Zürich
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Une opportunité rentable SWISS QUALITY BEEF La viande SQB bénéficie d’une demande constamment élevée. La viande de taureaux légers se différencie par sa tendresse, son degré de graisse optimal et son goût unique. La demande ayant constamment augmenté ces dernières années, la filière recherche de nouveaux producteurs.
Les taureaux SQB sont des animaux de sexe mâle qui sont engraissés selon les directives AQ et qui sont abattus à un poids inférieur à celui du bétail de boucherie traditionnel. Le poids mort (PM) idéal des taureaux SQB oscille entre 240 et 260 kg. Pour ce qui est de la couverture en graisse, le label vise les classes 3 – 4. Les animaux de classe 4 sont privilégiés en raison de leur viande marbrée. La viande SQB est commercialisée exclusivement dans le canal de la restauration, par Transgourmet Suisse SA. Les arguments liés à la qualité et au Swissness permettent à la viande SQB d’être concurrentielle. Avantages économiques La production SQB est économiquement intéressante pour les producteurs et leur permet de bénéficier de suppléments de prix intéressants. Les poids inférieurs à l’abattage engendrent par ailleurs des taux de rotation plus élevés et permettent de renoncer à la phase d’affouragement onéreuse liée à l’obtention de poids élevés. Les taureaux SQB valorisent également mieux le fourrage que les taureaux engraissés selon un mode conventionnel. Pour être rentable, la production SQB implique toutefois un management professionnel et l’obtention de la qualité SQB. Un animal SQB présente une charnure T à C, une couverture de graisse correspondant aux classes 3 ou 4 et un poids mort oscillant entre 220 et 280 kg. Un poids mort optimal de 240 à 260 kg permet même de bénéficier de suppléments intéressants allant jusqu’à 1,55 fr./kg PM (tableau). REVUE UFA · 7-8 2016
Yvan Meuwly
Beatrice Rufer
Les taureaux SQB sont très demandés sur le marché.
Défis Le niveau qualitatif élevé requis par le label SQB implique un management professionnel, ce qui suppose une étroite collaboration entre l’agriculteur, le fabricant d’aliments et le commerce d’animaux. Le dépouillement des résultats effectué par Anicom démontre que dans la pratique, c’est surtout la couverture en graisse qui pose problème, en raison d’un âge précoce à l’abattage. Les poids requis à l’abattage ne sont pas non plus toujours atteints. Cet objectif implique de peser régulièrement les animaux et de les annoncer dans les délais. En ce qui concerne les animaux SQB, on vise un rendement de 54 %, raison pour laquelle ils devraient être annoncés à l’abattoir à un poids de 430 – 470 kg de poids vif (tenir compte du degré de couverture). Produire des animaux SQB signifie produire conformément à la demande du marché. Pour participer au programme, il est primordial d’être en mesure d’assurer des livraisons régulières.
Tableau: Suppléments SQB Suppléments SQB (T-C) Suppl. CH-TAX pour taureaux SQB 220.1 – 240 kg Fr. –.30/kg PM 240.1 – 250 kg Fr. –.75/kg PM T Fr. –.00 250.1 – 260 kg Fr. –.75/kg PM +T Fr. –.30 260.1 – 270 kg Fr. –.45/kg PM H Fr. –.60 270.1 – 280 kg Fr. –.20/kg PM C Fr. –.80 Déductions de poids selon conditions d’achat Pas de déduction pour la classe de graisse 4 en production SQB
Se lancer dans la production SQB La production SQB s’adresse aux agriculteurs qui souhaitent trouver une alternative à la production laitière ou à la production de bétail d’étal traditionnelle. Le succès du programme SQB repose sur sa qualité. Les producteurs qui souhaitent se lancer dans la production SQB doivent en être conscients et être prêts à s’adapter en conséquence. Les producteurs intéressés peuvent obtenir des informations supplémentaires auprès de leur succursale Anicom régionale. m
Auteurs Beatrice Rufer, Marketing et Communication, Anicom SA, 3052 Zollikofen Yvan Meuwly, responsable du secteur Bétail bovin, Anicom SA www.ufarevue.ch 7-8 · 16
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PRODUCTION ANIMALE
Affouragement du bétail laitier AFFOURAGEMENT La qualité d’une ration mélangée dépend de plusieurs critères comme l’ajout des composants selon un ordre bien défini, la durée de la phase de mélange et la teneur en matière sèche du mélange. Vous trouverez ci-dessous un petit guide à ce sujet.
Thomas Thalmann
Un des grands avantages des rations mélangées réside dans le fait que les vaches prélèvent un mélange homogène à chaque bol ingéré et que les micro-organismes de la panse sont constamment approvisionnés en nutriments. L’obtention de rations mélangées appropriées implique de veiller à certains principes. Ration partielle mélangée ou ration totale mélangée? En Suisse, la taille des troupeaux se prête bien à l’élaboration de rations partielles mélangées. Dans le cadre de ces dernières, le fourrage de base est mélangé avec une partie des concentrés. Pour que ce type de ration soit équilibré en énergie et en protéine, l’aliment complémentaire est mélangé à la ration incluant le fourrage de base. Les minéraux de base sont également distribués via la ration mélangée, ce qui permet à toutes les vaches de valoriser le fourrage de base de manière optimale. Les vaches affichant des niveaux de production laitière plus élevés bénéficient, parallèlement à la ration partielle mélangée, d’un aliment de production qui sera distribué individuellement selon le niveau de production laitière (distribution à la main ou au DAC). Dans le cas des rations totales mélangées, tous les aliments complémentaires et tous les aliments de production sont mélangés au fourrage de base. Les aliments ne sont dès lors plus distribués en fonction du niveau de production. Les rations totales mélangées sont une alternative appropriée pour affourager les grands troupeaux. Ces derniers permettent en effet de créer deux groupes de production et de
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distribuer deux rations totales mélangées différentes (soit une RTM pour le groupe haute performance et une pour le groupe faible performance). Lorsqu’il est impossible de séparer le troupeau en deux groupes, les vaches présentant un faible niveau de production et les vaches en fin de lactation ont tendance à engraisser, en raison d’une concentration en nutriments trop élevée. Sec avant humide et long avant court Ajouter les divers composants du mélange selon un ordre bien défini aide à obtenir un mélange homogène et à ménager la structure des composants. Il est conseillé d’opter pour l’ordre de distribution suivant: • Foin/paille • Ensilages de luzerne ou ensilages d’herbe secs • Ensilages de maïs • Composants fins et secs • Concentrés et pré-mix • Sous-produits humides • Composants liquides Les fourrages secs de haute qualité (foin/regain) peuvent également être distribués séparément dans l’optique de préserver leur effet bénéfique sur la structure et leur appétence. Outre un ordre de distribution approprié lors du remplissage de la mélangeuse, le procédé en tant que tel joue lui aussi un rôle important. Plusieurs études ont démontré que les composants qui sont remplis sur un seul côté de la mélangeuse restaient généralement du même côté, raison pour laquelle il faut impérativement privilégier une répartition homogène dans la mélangeuse. Pour que les particules fines se répartissent bien, la mé-
langeuse doit être stationnée sur un sol plat, sans quoi ces dernières s’agglutinent au point le plus bas de la mélangeuse. Maximiser la consommation Pour que les vaches consomment un maximum de fourrage, la ration mélangée doit être appétible, de haute qualité et équilibrée (en énergie et en protéine) tout en affichant une teneur en matière sèche optimale. Cette dernière oscille généralement entre 40 et 45 %. Le tableau présente les valeurs-cibles permettant d’obtenir des rations équilibrées en fonction du niveau de perfor-
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PRODUCTION ANIMALE mance du troupeau. L’adjonction d’un aliment complémentaire et l’utilisation de fourrages de base de haute valeur contribue à améliorer l’appétence des fourrages de base de haute valeur et les vaches ingèrent davantage de fourrage. Quelle est la taille idéale pour une mélangeuse? La réponse à cette question est spécifique à chaque exploitation: on part du principe qu’il faut environ un mètre cube de volume pour nourrir cinq unités de gros bétail (UGB). Un troupeau de 30 vaches nécessiterait par conséquent une mélangeuse de six mètres cubes. En présence d’une part élevée de fourrage sec dans la ration, le chiffre susmentionné devrait être adapté en conséquence (environ quatre UGB/m3). Le mélange le plus homogène est produit à un taux de remplissage de 75 – 90 %. La plupart des modèles commercialisés produisent toutefois également des mélanges irréprochables en présence d’un degré de remplissage nettement inférieur. La durée du mélange varie selon que le fourrage a déjà été haché avant la récolte ou non. En présence de composants hachés, un temps de mélange de
Tableau: Valeurs-cibles pour une ration équilibrée Niveau de production du troupeau en kg de lait 7500 8500 10 000 > 11 000
Concentration en énergie MJ NEL par kg de MS 6.0 – 6.2 6.2 – 6.4 6.4 – 6.6 6.6 – 6.8
quatre à six minutes suffit. Lorsque les composants ne sont pas hachés, huit à dix minutes sont nécessaires. Lorsque le mélange intervient pendant la phase de remplissage, deux à trois minutes de temps de mélange suffisent après l’adjonction du dernier aliment dans la mélangeuse. D’une manière générale, le temps de mélange devrait être le plus court possible et ne jamais excéder 15 minutes au total, sachant qu’une durée supérieure n’améliore pas la précision du mélange, que la structure de la ration en pâtit et que de l’énergie est gaspillée. Des couteaux bien aiguisés et une balance qui fonctionne correctement La mélangeuse est utilisée quotidiennement et l’état des pièces d’usure se dégrade au fil du temps, ce
Une ration mélangée appropriée implique de respecter de nombreux facteurs. REVUE UFA · 7-8 2016
PB g/kg MS 140 – 150 145 – 155 155 – 165 155 – 170
NDF g/kg MS 380 – 440 360 – 440 340 – 440 > 330
% MS 38 – 45 38 – 45 38 – 45 40 – 48
qui a un impact sur la structure du fourrage et sur la qualité du mélange. Les dégâts causés aux couteaux et aux contre-couteaux sont particulièrement importants. Les couteaux doivent être contrôlés régulièrement et être aiguisés ou changés si nécessaire. Les contre-couteaux doivent quant à eux être réajustés ou remplacés. Il est recommandé de ne jamais remplacer simultanément tous les couteaux ou contre-couteaux, mais de procéder à un entretien régulier. La structure de la ration est ainsi moins fortement modifiée et la consommation est moins influencée. Les capteurs de la mélangeuse devraient eux aussi faire l’objet de contrôles réguliers. Cela peut par exemple se faire en posant deux sacs de 25 kg dans ou sur la mélangeuse. Le poids affiché sur la mélangeuse ne doit pas différer de plus de 10 % par rapport au poids effectif. Lorsque la balance ne fonctionne pas correctement, la mélangeuse perd un de ses principaux atouts, à savoir la possibilité de préparer des rations mélangées très précises. Un mélange toujours frais Les vaches hautes performances, en particulier, devraient toujours avoir accès à une ration fraîche. La consommation est particulièrement élevée après la traite. Une étude a démontré qu’en l’absence de fourrage à la crèche, les vaches se couchent toute de suite après la traite et ne se lèvent plus pendant un certain temps. Idéalement, la ration devrait toujours être distribuée au même moment de la journée, et si possible deux fois par jour, pour que les vaches soient incitées à se déplacer et qu’elles soient attirées à la crèche. Avant la distribution d’une nouvelle ration, la table d’affouragement doit systématiquement être nettoyée. La part de refus ne devrait pas dépasser 2 – 3 %. m
Auteur Thomas Thalmann, spécialiste Bétail laitier auprès du service technique UFA, www.ufa.ch www.ufarevue.ch 7-8 · 16
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Protection du climat EMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE L’agriculture contribue aussi au réchauffement du climat: en Suisse, près de 12 % des émissions de gaz à effet de serre sont générées par l’agriculture, dont 40 % par les ruminants. AgroCleanTech cible cette branche de production et cherche à définir les mesures susceptibles de favoriser une production laitière respectueuse de l’environnement.
Une production laitière respectueuse du climat implique une performance par jour de vie élevée.
La mesure la plus importante et la plus communément admise dans l’optique de réduire la production de gaz à effet de serre consiste à favoriser une production élevée par jour de vie. Cette dernière correspond à la production laitière totale d’une vache divisée par son nombre de jours de vie. Une vache doit pouvoir être utilisée pendant un maximum de lactations possibles en affichant un niveau de production aussi stable que pos-
sible. La durée d’utilisation visée oscille entre sept et neuf lactations. A cette occasion, les phases non productives, à savoir celles pendant lesquelles les vaches ne produisent pas de lait tout en émettant des gaz à effet de serre, doivent être maintenues à un niveau aussi faible que possible (élevage, intervalles inter-vêlage et maladie sans ou avec une production laitière inférieure). Outre un âge précoce au premier vêlage, une performance de vie élevée présente également d’autres avantages: un meilleur taux de gestation, des coûts d’élevage inférieurs, un risque moins élevé de mammites avant le premier vêlage et des émissions de méthane moins importantes.
Prise en considération de la production lait-viande Axer la sélection sur un niveau de performance élevé contribue à améliorer le bilan climatique de la production laitière au niveau de l’exploitation. Une vue plus globale incluant la production laitière et la production carnée se traduit par un changement des priorités au niveau du bilan climatique, sachant que ces deux productions sont généralement combinées négativement. La protection du climat suppose donc de privilégier des niveaux de performance par jour de vie élevés tout en tenant compte du rapport production laitière – production carnée. La production de remontes d’engraissement, soit l’utilisation ciblée de semence sexée pour la remonte femelle et de semence de race d’engraissement pour produire des animaux d’engraissement, fait partie des mesures ayant un effet bénéfique sur le bilan lait-viande.
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Optimiser l’affouragement Les ruminants ont la faculté impressionnante de pouvoir mettre efficacement en valeur l’herbe et la part élevée de fibres qu’elle contient, tant à l’état frais que sous forme conservée, et de la rendre utilisable pour l’alimentation humaine. Une mise en valeur optimale du fourrage de base implique des rations adaptées aux besoins et équilibrées. Les aliments complémentaires devraient quant à eux être élaborés à partir de composants «suisses» ou européens et utiliser des sous-produits issus de la fabrication de denrées alimentaires. En ce qui concerne les composants provenant d’Outre-Atlantique, il convient de veiller à ce qu’ils soient certifiés et issus d’un mode de production respectueux de l’environnement, sachant que la déforestation des forêts tropicales a des conséquences considérables sur les émissions de gaz à effet de serre. m
Auteur AgroCleanTech, 3007 Berne Les mesures décrites plus haut ont été définies lors d’un atelier AgroCleanTech à l’occasion duquel un document abordant cette thématique a été rédigé. Plus d’informations sur www.agrocleantech.ch www.ufarevue.ch
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Une force convaincante en provenance de l’Est PRIX / PERFORMANCE L’assortiment LANDI en fourrage et paille complété avec de la marchandise en provenance de Slovaquie a fait ses preuves. Grâce à de bonnes expériences, il a pu se développer positivement en fonction de la demande du marché.
Depuis bien trois ans, les partenaires slovaques de fenaco fourrages produisent pour le marché suisse sous la marque «Vita» des produits de qualité (conventionnel ou Euro-Bio). L’assortiment de fourrage et
de paille a pu être élargi de façon intéressante en raison de la sécurité d’approvisionnement, de la qualité et de l’efficacité. Les années 2011, 2013, 2015 et 2016, avec leurs végétation et conditions climatiques très variables,
ont démontré qu’un large approvisionnement en fourrage et paille de qualité apporte des avantages clairs aux clients de la LANDI. Zone de production Les régions du sud de la Slovaquie, pauvres en précipitations et fructueuses en céréales et fourrages, assurent d’autres avantages en ce qui concerne la qualité des différents produits du fabricant de la marque «Vita». m
Daniel Beyeler
Christoph Meierhans
Thomas Bruderer
Les prairies naturelles se présentent bien et livrent des fourrages idéaux pour les chevaux et les bovins d’élevage.
Paille hachée, Top qualité Produit 100% naturel à base de paille de blé haute qualité, hachée jusqu’à 4 cm, travaillée industriellement, prix attractif, sans moisissures, dépoussiéré grâce à des filtres. Utilisation comme fourrage pour vaches laitières et veaux à l’engrais; comme litière pour chevaux, bétail d’élevage et autres animaux; comme mulch pour jardiniers professionnels et amateurs; vigneron. Disponible en: balles plastifiées d’env. 25 kg, sur palette ou balles d’env. 300/600 kg, liées par bandes métalliques, avec ou sans palette (supplément).
Foin de prairie écologique – Nature en balle! Foin de prairies séché naturellement, avantageux et bon ou séché artificiellement haché jusqu’à 10 cm, travaillé industriellement, prix attractif et haute qualité. Alternative au foin de prairie standard séché au sol en provenance d’Allemagne. Utilisation: chevaux et bétail d’élevage. Disponible en: balles plastifiées d’env. 25 kg, sur palette ou balles d’env. 500 kg, liées par bandes métalliques, sans palette.
Ray-grass – luzerne «Misto» (70/30 %) – le produit tendance N° 1 Séché artificiellement, haché jusqu’à 10 cm, transformé industriellement; alternative avantageuse et intéressante au foin de prairies, séché artificiellement ou au sol (DE); Utilisation: bétail laitier, idéal pour les rations mélangées et affouragement direct; Disponible en grandes balles d’env. 700 kg, liaison par fil de fer, sans palette.
Luzerne – l’alternative idéale pour les rations mélangées! Séchée artificiellement, hachée jusqu’à 10 cm, transformée industriellement. Utilisation: bétail laitier, idéale pour les rations mélangées. Disponible en grandes balles d’env. 700 kg, liaison par fil de fer, sans palette. Attention: A cause de la distance entre la Suisse et la Slovaquie, le délai de livraison exact n’est possible que sous réserve. Pour la logistique, il faut calculer avec une fenêtre de livraison d’au moins deux semaines. Entrée des commandes par mois (semaines peuvent être indiquées comme souhait). REVUE UFA · 7-8 2016
Auteurs Daniel Beyeler et Christoph Meierhans, Commerce de fourrages et litières, fenaco Fourrages, 3001 Bern, Thomas Bruderer, Responsable centre de compétence, fenaco Fourrages Suisse Orientale, 8587 Oberaach Infoline gratuite 0800 808 850 www.fourrages.ch, www.landi.ch Commandes et informations supplémentaires: Auprès du Team Agro de votre LANDI www.ufarevue.ch
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Éviter les vaches à kystes TROUBLES DE LA FERTILITÉ Tout éleveur laitier a certainement déjà été confronté à des chaleurs permanentes ou des chaleurs silencieuses au sein de son troupeau. Ces «vaches à kystes» sont un problème: elles restent vides plus longtemps, leur taux de fécondité est plus faible et le traitement des kystes prend du temps et coûte de l’argent.
Jutta Berger
Selon diverses études économiques, dans une exploitation affectée par des problèmes de kystes, une gestation coûte environ trois fois plus cher que dans un troupeau dont la fécondité est bonne. Plusieurs études démontrent en outre que les kystes sont une cause d’élimination importante, puisque 4 % à 15 % des vaches de boucherie présentent des modifications kystiques des ovaires. Chaos hormonal On distingue différents types de kystes ovariens en fonction de la constitution de leur paroi. Ils varient en fonction de leurs symptômes et de l’hormone principale qu’ils produisent, mais les délimitations sont floues. Un simple toucher des ovaires n’est souvent pas suffisant
Tableau 1: Reconnaître les facteurs de risque Risque de kystes accru Dégradation de la condition corporelle Déficit énergétique/cétose Carence ne fibres brutes/acidose Excès de protéines dans la ration Carence en minéraux Carence en vitamines Mycotoxines Conditions de stabulation défavorables 74
Signaux d‘alarme Baisse du BCS de plus d’un point • Moins de 3,2 % de taux protéique • Rapport matière grasse/protéine supérieur à 1,5 en début de lactation • Test d’acétone positif • Taux de matière grasse supérieur à 3,6 % • Rapport matière grasse protéine inférieur à 1 • Activité ruménale limitée: moins de 55 mastications par bol Taux d’urée supérieur à 300 mg/l Carences en sélénium, manganèse, cuivre, zinc Carences en vitamine E et ß-carotène • Teneur en mycotoxines élevée • Ensilage attaqué par des levures • Suroccupation • Chaleur • Hygrométrie élevée • Manque d‘eau
pour déterminer le type de kyste. Un examen aux ultrasons apporte une plus grande sécurité en cas de doute. Les symptômes apparents diffèrent en fonction de l’hormone produite majoritairement pas les tissus kystiques: • Les kystes folliculaires à parois minces sont la forme la plus courante. S’ils produisent des œstrogènes (hormone des chaleurs), l’animal devient une « vache à kystes » classique avec des chaleurs permanentes, qui se reconnaît avec le temps à la position basse des ligaments sacro-tubéraux, à un creusement de l’attache de la queue et, dans les cas extrêmes, à un prolapsus du vagin. Contrairement à une idée largement répandue, ces kystes bloquent la plupart du temps complètement le cycle, sans que l’on ne s’en aperçoive. • C’est également le cas des kystes à paroi épaisse, qui bloquent le corps jaune (kyste thécal [partiellement] lutéinisé) en raison de la progestérone qu’ils produisent. Indépendamment de la forme de kystes dont elles sont atteintes, les vaches avec de tels «kystes silencieux» ne viennent plus en chaleur. Il faut finalement recourir à un examen vétérinaire pour découvrir la présence de kystes. Il faut donc impérativement relever la date des chaleurs de chaque vache, pour détecter précocement un éventuel blocage du cycle! Et il faut faire examiner par un vétérinaire toutes les vaches qui ne sont pas venues en chaleur durant les 60 jours suivant le vêlage. Les kystes détectés à cette occasion doivent également faire l’objet
d’une annotation et de contrôles ultérieurs. Ils disparaissent en effet souvent encore d’eux-mêmes à ce stade précoce de la lactation. Mais si ce n’est pas le cas ou si des kystes apparaissent tardivement durant la lactation, il faut les traiter. Plus on intervient tôt après l’apparition du kyste, plus les chances de réussite du traitement sont grandes et moins les tissus environnants de l’ovaire sont endommagés par le kyste. La thérapie appliquée dépend pour chaque animal de la consistance et de la composition du tissu kystique. L’écrasement manuel des kystes ovariens fait débat. En effet, pour écraser des kystes à paroi épaisse, il faut parfois beaucoup de force, avec pour conséquence que l’ovaire reste collé à la trompe, ce qui conduit à la stérilité de la vache. Il est donc préférable de traiter le plus rapidement possible les kystes diagnostiqués avec des hormones. C’est au vétérinaire de décider quel type de traitement hormonal il va appliquer. Bilan énergétique négatif = effets négatifs Les dérangements hormonaux qui entraînent la formation des kystes sont très complexes. Mais il apparaît de plus en plus clairement qu’un bilan énergétique négatif et une cétose après le vêlage en sont la cause principale. Les vaches qui se trouvent en situation de déficit énergétique ne synthétisent en effet plus qu’environ un tiers de la quantité d’hormone lutéinisante (LH), ce qui est souvent insuffisant pour déclencher l’ovulation. Il est donc décisif d’empêcher une carence en énergie avant et après le vêlage, de la détecter rapidement le cas échéant 7-8 2016 · REVUE UFA
PRODUCTION ANIMALE et d’intervenir rapidement. Sachant que les vaches trop grasses mobilisent leurs réserves lipidiques en début de lactation et qu’elles sont particulièrement sujettes à des troubles métaboliques, aux cétoses et donc aux kystes, la prévention commence déjà au cours de la lactation précédente. La rapidité à laquelle une vache réagit à un déséquilibre hormonal en produisant des kystes est différence chez chaque sujet. Mais l’hérédité joue dans ce domaine un rôle certain, puisqu’il existe des familles de vaches dans lesquelles la présence de kystes est plus fréquente. Consommation de fourrage maximale et contrôle des animaux La détection précoce des kystes en début de lactation est la clé du succès. Il faut particulièrement bien surveiller les vaches durant les 100 premiers jours de lactation. Il faut notamment être attentif au comportement alimentaire de chaque sujet et vérifier les résultats du contrôle laitier: la teneur en protéine et en matière grasse durant les 100 premiers jours de lactation et le rapport protéine/matière grasse peuvent permettre de détecter les vaches à problèmes (tableau 1). La surveillance des sujets à risques passe par un test de cétose à réaliser soi-même. Facile d’emploi, il fournit rapidement des résultats avant que l’on ait remarqué la manifestation du moindre symptôme. Il faut donc garder les animaux à risque sous surveillance. En plus des vaches trop grasses, il s’agit des mères de jumeaux et des vaches ayant souffert de troubles durant la période postpartum, à savoir la rétention des arrière-faix, la fièvre du lait, la parésie, une métrite ou une mammite, car ces animaux mangent trop peu (en raison de leur pathologie) au cours de la période précédant et suivant le vêlage. Leur consommation alimentaire ayant tendance à diminuer, ils tombent rapidement en déficit énergétique. Des conditions de stabulation défavorables aggravent par ailleurs le problème : surdensité des animaux, hygrométrie élevée, ventilation insuffisante, approvisionnement en eau insuffisant et températures extérieures élevées sont des facteurs qui réduisent l’ingestion de fourrage chez toutes les REVUE UFA · 7-8 2016
vaches. Il faut donc contrôler l’activité ruménale des vaches: le comptage du nombre de mastications par bol donne en l’occurrence des indications fiables. Les erreurs dans la distribution des concentrés ou les rations faiblement structurées réduisent l’ingestion de fourrage en provoquant une suracidification de la panse, ce qui prépare la voie à la cétose. Les vaches devraient donc mastiquer au moins 55 fois par bol. Les kystes comme problème de troupeau Vu l’énorme importance économique des vaches à kystes, la détection précoce et la réduction des facteurs de risque après une analyse complète des erreurs d’affouragement, de stabulation et de gestion commises sur l’exploitation sont inéluctables. L’approche principale consiste à optimiser l’approvisionnement en énergie avant et après le vêlage, à améliorer la qualité du fourrage, à assurer un approvisionnement en minéraux et vitamines
Pourquoi, parfois, l’ovulation ne se produit pas C’est la glande hypophyse, dans le cerveau, qui produit l’hormone lutéinisante (LH) provoquant l’ovulation à la fin des chaleurs. De fortes concentrations d’hormone lutéinisante ne sont mesurables dans le sang que durant une brève période (env. 30 minutes). Ce pic de LH ne se produit toutefois que si l’hypophyse a constitué au préalable une réserve suffisante d’hormone, qui peut être vidée d’un coup. La LH rompt l’enveloppe du follicule, l’ovule est alors expulsé dans la trompe avec le liquide folliculaire. Lorsque l’ovulation est bloquée, un kyste se forme: le follicule qui n’a pas éclaté poursuit sa croissance, l’ovule meurt mais la production hormonale se poursuit souvent. Le cycle est bloqué en raison de la présence d’un kyste sur l’ovaire. À l’origine du phénomène, dans la plupart des cas, l’hypophyse n’a pas été en mesure de produire suffisamment de LH pour provoquer l’ovulation. Il se peut aussi que le fonctionnement de la communication hormonale entre l’ovaire et la «centrale sexuel» (hypothalamus et hypophyse) ait été perturbé, ce qui a provoqué la formation d’un kyste. Lorsque la production de LH dans l’hypophyse et la maturation du follicule sur l’ovaire n’est pas coordonnée d’un point de vue chronologique, la LH ne peut pas produire son effet sur l’enveloppe du follicule, car les récepteurs de la LH de ce dernier ne sont pas encore ou plus fonctionnels, d’où l’échec de l’ovulation.
conforme aux besoins des animaux et, enfin, à éliminer tous les facteurs de stabulation réduisant la consommation alimentaire. m
L’idée qui consiste à croire que les vaches affectées par des problèmes de kystes sont constamment en chaleur est largement répandue. Or les «chaleurs silencieuses» au cours desquelles seul le cycle est bloqué sont nettement plus fréquentes. Photo: Swissgenetics
Auteur Dr Jutta Berger, Swissgenetics, 3052 Zollikofen www.die-fruchtbarekuh.ch www.ufarevue.ch 7-8 · 16
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BRÈVES VIE QUOTIDIENNE Tirage au sort
Caméra thermique pour sauver les faons
Ruban de clôture
Les faons naissent dans les prés et les champs pendant les mois de mai et juin. Ils sont difficiles à repérer dans les hautes herbes. S’ils échappent à la vue des prédateurs naturels, les travaux de fenaison leur sont souvent fatal. Chaque année, plusieurs milliers de faons meurent ainsi de manière atroce. Malgré les efforts des agriculteurs et des chasseurs, les méthodes traditionnelles de sauvetage (déplacer les animaux hors du champ) n’épargnent qu’environ 50 % des faons. Dans le cadre d’un projet suisse de sauvetage des faons associant l’Office fédéral de l’environnement, des collaborateurs de la HAFL de
Sur l’exploitation, un ruban de clôture peut être utilisé de plusieurs façons. On peut délimiter des zones à risques, clôturer un bout de terrain ou marquer un chemin. On peut aussi l’utiliser lors de manifestations ou également sur un chantier à la ferme. Le ruban de clôture Agrisano est constitué d’un film PE d’une largeur de 75 mm et d’une longueur de 500 m. Participez et gagnez un des cinq rubans de clôture Agrisano. Envoyez un sms avec le mot-clé KfL Band, votre nom et adresse au n°880 (Fr. 1.–/mn) ou directement depuis le site www.ufarevue.ch. Le délai de participation est fixé au 11 août 2016. Conditions de participation voir www.ufarevue.ch.
Gagnant Revue UFA 6/16 Andrea Bissig, Marcel Huber, Cornelia Keller, Susanne Krummenacher et Vreni Furrer remportent un linge de bain aux couleurs de l’adorable petit cochon. Anja Hiltebrand, Janine Gadient, Ruth Weiss, Ursula Straub et Katharina Leu gagnent le linge de bain aux couleurs de la chèvre espiègle.
Toujours actuelles www.ufarevue.ch 76
Plus d’apprentis Le nombre de places d’apprentissage vacantes ayant tendance à augmenter, l’Union bernoise des paysans lance la campagne d’information professionnelle intitulée: «J’apprends le métier d’agricultrice/d’agriculteur...». Comme l’écrit l’Union bernoise des paysans, sans mesures concrètes, il ne faut pas s’attendre à une amélioration de la situation car les élèves issus des années à faible natalité ne sortiront de l’école qu’après 2018. L’Union bernoise souhaite contrecarrer ce problème en lançant, en collaboration avec l’Association des maîtres d’apprentissage VLL et Inforama, une campagne d’information professionnelle sous le titre: «J’apprends le métier d’agricultrice/d’agriculteur...». Les ambassadeurs(-drices) du projet sont trois apprentis qui, pendant une année, racontent leur vie d’apprenti sur Facebook. Les trois apprentis-agriculteurs sont Michelle König, Thomas König et Marcello Marra.
Zollikofen, de l’ETH Zürich et de l’HES bernoise en technique et informatique, ont développé en 2013 une nouvelle technique prometteuse à l’aide de drones équipés de caméras thermiques. Utilisée correctement, cette méthode permet d’atteindre un taux de réussite atteignant les 100 %. Le drone survole les champs à faucher en 3 à 4 minutes par hectare grâce à un autopilote et filme avec la caméra. Les images sont transmises au sol en temps réel sur un écran de contrôle sur lequel les faons apparaissent sous forme de taches clairs et la position du multicoptère enregistrée. L’intervention se prolonge en cas
Abeilles faibles, colonie forte Au niveau mondial, l’acarien ectoparasite Varroa destructor représente une grande menace pour la santé de l’abeille mellifère occidentale. Les larves de l’abeille orientale sont plus fragiles au Varroa destructor que celles de l’abeille occidentale et meurent plus précocement. Une équipe internationale de chercheurs a récemment découvert que les colonies d’abeilles orientales éliminent les larves infectées et mortes et, ce faisant, les parasites. Bien que la haute sensibilité des individus conduise à la mort d’une partie d’entre eux, la multiplication des parasites est ainsi évitée et la survie de la colonie accrue. Ainsi, ce ne sont pas les individus «forts» qui contribuent à la survie de la colonie mais plutôt ceux qui sont «faibles». Agroscope Des réfugiés dans l’agriculture Il y a plus d’une année, l’Union suisse des paysans (USP) lançait le projet pilote «Réfugiés comme main d’oeuvre agricole» avec le soutien du Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM). Le bilan dressé par l’USP et le SEM montre que, dans la plupart des cas, ces engagements se sont révélés positifs tant pour les employeurs que pour les
de découverte d’un faon: le sauveteur s’approche prudemment du faon et le recouvre d’une caisse mise à disposition par l’agriculteur. L’agriculteur peut ensuite faucher autour de cet espace protégé. Les faons sont ensuite relâchés. En général, la chevrette observe ce qui se passe en lisière de forêt. La mère et son petit se retrouvent en s’appelant. ChasseSuisse
Fait maison naturellement
Pâte à tartiner à la carotte et citronnelle 2 oignons 500 g carottes sel aux herbes, poivre 20 feuilles de citronnelle 180 g fromage de type Gala env. ¼ zeste de citron Faire revenir les oignons dans du beurre à rôtir. Couper les carottes en rondelles et les cuire. Puis laisser refroidir. Passer tous les ingrédients avec les carottes et les oignons au passe-vite. Conserver au frais. Pia Amstutz-Grädel www.inforama.ch employés. Le placement des réfugiés s’est en revanche révélé être plus difficile. Le projet pilote sera poursuivi jusqu’en 2018 comme prévu initialement. 7-8 2016 · REVUE UFA
LES AGRICULTEURS DE DEMAIN VIE QUOTIDIENNE
Une exploitation familiale qui devient une Sàrl AGRICULTURE CONTRACTUELLE En Suisse, les exploitations agricoles sont habituellement transmises à des personnes issues du cercle familial. A Worb (BE), un agriculteur a néanmoins choisi de remettre son exploitation à une association.
«Les choses se sont faites d’ellesmêmes» affirme Ueli Leibundgut. La réalité est toutefois peut-être un peu plus complexe. Transmettre une exploitation à des personnes qui ne sont issues du cercle familial ne coule pas de source. «Nous avons eu de la chance» explique Niculin Tönrudy avec raison lorsqu’on lui demande comment il est parvenu à louer le domaine de la famille Leibundgut, en collaboration avec son épouse Ursina, sa sœur Noemi et les deux horticultrices Anna-Katharina Zbären et Marion Salz mann. Depuis le 1er janvier de cette année, l’exploitation n’est d’ailleurs plus une exploitation familiale classique mais une Sàrl. Dans la pratique, les choses n’ont pas pour autant totalement changé. La Sàrl n’est en fait qu’un prolongement logique des activités de l’association Radiesli fondée il y cinq ans. Depuis 2012, les deux horticultrices mentionnées plus haut cultivaient en effet déjà une surface de 60 ares sur cette exploitation de 15 ha située dans les environs de Worb. Leurs légumes étaient ensuite livrés directement aux quelque 110 abonnés contractuels du panier de légumes. Désormais, A.- K. Zbären et M. Salzmann exploitent également, en collaboration avec la famille Tönrudy, les autres surfaces faisant partie du domaine. Elles convertiront aussi toute l’exploitation à l’agriculture biologique. La Sàrl repose actuellement sur quatre personnes. Dans un premier REVUE UFA · 7-8 2016
temps, Niculin dispose de trois quarts des voix au sein de la Sàrl. Sa sœur Noemi est elle aussi agricultrice et agronome diplômée. Pour l’instant, elle travaille toutefois également en dehors de l’exploitation. S’adapter à la demande Niculin Tönrudy explique qu’il s’agit « d’un vrai défi. En raison de sa taille, l’exploitation est néanmoins maîtrisable. Elle est également très bien située. «Nous ne souhaitons pas élever plus de poules que ce que nos abonnements d’œufs nous permettent d’écouler. Il en va de même pour les vaches allaitantes» précise encore Niculin Tönrudy. En ce qui concerne les céréales, Niculin Tönrudi pense à une autre échelle: «nous souhaitons vendre une partie de nos récoltes aux moulins et aux boulangeries.» A l’avenir, l’association «Radiesli» produira sur ses propres surfaces les carottes et les pommes de terre qu’elle achetait auparavant pour ses abonnés. Etudes et apprentissage Niculin a débuté son parcours agricole par des études de biologie et a effectué son service civile dans une exploitation agricole de montagne, plus précisément dans celle de la famille Heinrich à Filisur. «Auparavant, j’avais une vision plutôt romancée de l’agriculture» explique-t-il en riant. Niculin apprécia beaucoup le travail en plein air et avec le bétail. Il s’impliqua d’ailleurs tellement intensivement dans son travail que Marcel Heinrich lui dit un jour, en
plaisantant, qu’il le prendrait bien comme apprenti. Lorsque Niculin revint vers lui une année plus tard en lui rappelant ces mots, Marcel Heinrich tint parole et l’engagea. En fréquentant l’école d’agriculture bio à Schwand, il arriva cependant à la conclusion qu’une carrière de collaborateur agricole ne lui offrirait pas les perspectives qu’il souhaitait. Pour pouvoir vivre de son activité, Niculin se dit qu’il lui faudrait gérer sa propre exploitation. Reprise d’exploitation Ueli et Elisabeth Leibundgut ont trois enfants. Chacun d’entre eux a toutefois opté pour une autre voie, en hors de l’agriculture. Les Leibundgut auraient bien entendu pu vendre ou louer le domaine par parcelles. Ils ont toutefois préféré le louer à l’association «Radiesli». Les Leibundgut continuent à vivre sur l’exploitation alors que Niculin et son épouse occupent le «stöckli», une petite maison située à proximité. Ueli Leibundgut continue à donner un petit coup de main lorsqu’il le souhaite. «Quand je n’ai plus rien à faire, je m’ennuie» explique ce dernier en riant avant de préciser que réalisés à deux, de nombreux travaux procurent deux fois plus de satisfaction. m
Auteure Eveline Dudda, Landwirtschaftlicher Informationsdienst LID, Weststrasse 10, 3000 Berne 6, www.lid.ch www.ufarevue.ch
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L’association «Radiesli» pratique l’agriculture contractuelle.
«Tes légumes te connaissent» «Radiesli» est un projet en faveur de l’agriculture contractuelle régionale, que l’on appelle aussi agriculture solidaire. L’association regroupe environ 200 membres dont la moitié ont souscris un abonnement pour les légumes. Le slogan de l’association est le suivant: «tes légumes te connais sent». C’est d’ailleurs assez vrai. Comme ils travaillent au moins huit demi-journées par an sur l’exploitation ou au marché, les membres ayant souscrit à un abonnement légume connaissent en effet leurs légumes bien avant que ces derniers n’arrivent dans leur cuisine. Des informations supplémentaires sur l’association «Radiesli» sont disponibles à l’adresse www.radiesli.org 77
VIE QUOTIDIENNE
Au service des autres CAREFARMING L’association Carefarming Suisse existe depuis deux ans. Elle regroupe des familles qui prennent en charge des personnes dans le cadre d’un environnement agricole. Il s’agit d’offrir un accompagnement de qualité et proche de la nature aux personnes extérieures à la famille.
Albrecht Aegerter
Les personnes qui ont besoin d’être accompagnées et aidées sont toujours plus nombreuses à opter pour un hébergement dans un cadre familial en zone rurale. Les enfants, les jeunes adultes ou les personnes âgées évoluent mieux au contact d’un tel environnement. Les activités journalières qu’ils y accomplissent et leur participation aux travaux de la ferme donnent un sens à leur quotidien. Le travail en plein air est un plus indéniable et a également une incidence positive sur leur santé physique. Les soins aux animaux et aux plantes les aident dans leurs relations avec leurs semblables. Pour se sentir bien dans sa peau, il est essentiel d’être serein et heureux. Les personnes hébergées à la ferme bénéficient d’une aide à court, moyen ou long terme. Des objectifs ambitieux L’association Carefarming est présidée par Marco Kunz de Walchwil. Elle sert de plate-forme à toutes les personnes accomplissant aujourd’hui déjà un travail d’accompagnement en zone rurale et leur apporte un soutien efficace. Carefarming a également pour vocation de soutenir les personnes désirant se lancer dans cette activité. La création d’un
réseau au niveau suisse et l’instauration de nombreux échanges jouent un rôle primordial. Dans la société d’aujourd’hui, le statut de l’hébergement accompagné doit impérativement être amélioré. Ce travail, qui requiert une présence 24 h sur 24, doit en effet être considéré avec plus de respect et bénéficier d’une meilleure considération. L’amélioration de ce statut doit aussi aller de pair avec une rémunération correcte. Les visites effectuées en commun ainsi que l’organisation de cours de formation continue, de formations et de séminaires sont l’occasion de discuter et d’échanger sur des sujets quotidiens. Ces événements ont également un effet positif sur la motivation des personnes qui exercent cette activité. Une offre très diversifiée Les membres de l’association Carefarming organisent notamment des groupes de jeu pour enfants et proposent des places d’hébergement pour les vacances ou l’accueil extra-scolaire. Outre l’hébergement accompagné de personnes adultes, les membres de l’association proposent également un programme destiné aux personnes souffrant de troubles psychiques ainsi qu’à celles qui souffrent d’addiction et
Avis d’une personne ayant suivi le cours de la BBF Salome Wieland de Aeschau (BE) explique: «Je suis responsable des médias au sein de l’association Carefarming et j’ai suivi une formation d’accompagnante en zone rurale jusqu’à la fin de l’année dernière. Cette formation représente un excellent appui pour les personnes qui rêvent d’accompagner et d’aider, en zone rurale, les personnes qui en éprouvent le besoin. La période de deux ans durant laquelle se sont déroulés ces cours m’a permis de progresser dans mon travail. J’ai appris énormément de choses et les ai mises en pratique, étape par étape. Je conseille à tout le monde de suivre ce cours.» 78
Le président de Carefarming, Marco Kunz, est convaincu que son association est sur la bonne voie.
de troubles mentaux. L’association ne se considère toutefois pas comme un organisme de placement. Quelques exemples Au sein de l’association, la diversité de l’offre est énorme. Sur leur exploitation bio située au-dessus du Lac de Zoug, Marco Kunz, président de Carefarming suisse, et sa compagne Viola, infirmière de formation, proposent une foule de prestations allant de l’assistance à la naissance aux séjours de réhabilitation après des traitements hospitaliers en passant par des périodes de repos pour se remettre de crises personnelles. Dans sa ferme animalière située dans l’Emmental, Karin Wyss, secrétaire et spécialiste en thérapie & pédagogie hu7-8 2016 · REVUE UFA
VIE QUOTIDIENNE
Collaboration en plein air: un avantage pour toutes les parties concernées.
Mise en réseau de toutes les parties prenantes Une étude pilote a été lancée en collaboration avec le Centre interdisciplinaire du genre de l’Université de Berne. Cette étude a analysé de plus près le domaine diversifié de l’accompagnement de personnes dans l’agriculture. Ce projet a également pour vocation de favoriser les échanges entre les nombreuses parties prenantes. Un événement de réseautage intitulé «Accompagnement dans l’agriculture» se déroulera le 11 novembre 2016 à l’Inforama Rütti à Zollikofen: il s’agit d’un point de rencontre pour les familles accompagnant des personnes, pour les institutions de formation, les organismes de placement, les utilisatrices et les utilisateurs des prestations dans le domaine de l’accompagnement ainsi que pour toutes les autres personnes proposant des prestations dans ce domaine.
maine avec les animaux, s’efforce de créer une interaction entre les enfants qui sont inscrits à son groupe de jeu et les animaux de l’exploitation. Les enfants apprennent même à prendre des responsabilités en se chargeant de certaines tâches en lien avec les animaux. Les adultes bénéficient pour leur part d’un suivi ayant pour objectif de les aider à structurer leur quotidien. L’exREVUE UFA · 7-8 2016
ploitation Obergrüt de la famille Hafner (à proximité de Wolhusen) héberge des personnes souffrant de démence. Les patients peuvent se déplacer dans la maison et au jardin et bénéficier d’un cadre de vie familial. Les accompagnants sont des professionnels qui se tiennent nuit et jour à la disposition des patients. Formation L’Inforama du canton de Berne et l’Ecole de formation professionnelle, supérieure et continue de Berne (BFF) proposent également une formation para-professionnelle dans le domaine de l’accompagnement en zone rurale. Pendant deux ans, les participantes et les participants à ce cursus de formation suivent de nombreux cours passionnants traitant de l’accompagnement, des différents types de handicap et de l’aide qu’il s’agit d’apporter dans des situations spécifiques. Ce cursus professionnel doit permettre à l’accompagnant(e) de proposer aux personnes confrontées à des situations spécifiques un suivi et un soutien professionnel adapté à la situation, au sein d’une famille rurale. Ces cours sont structurés de manière à correspondre au déroulement probable d’un proces-
sus d’encadrement, soit une explication du mandat et des rôles au début du processus et une gestion du départ en fin de suivi. Les processus intermédiaires du travail d’accompagnement sont abordés à l’aide d’exemples concrets et proches de la pratique, en se référant à des principes théoriques choisis et issus notamment des secteurs de la pédagogie sociale et curative, de la psychologie et de la sociologie. Les participantes et les participants qui ont suivi régulièrement des cours et qui ont achevé avec succès leur formation (appréciation positive du travail final et appréciation globale positive par les responsables du cours) obtiennent un certificat de la part des deux prestataires, soit l’Inforama et la BFF. Conclusion Carefarming s’efforce d’apporter son aide dans les domaines où cela s’avère nécessaire et de prendre en charge des personnes qui ont du mal à trouver leur place dans notre monde hyper technologique. La meilleure solution pour y parvenir consiste à opter pour un lieu qui soit situé dans la nature et qui travaille avec cette dernière, comme c’est le cas des exploitations agricoles. m
Auteur Albrecht Aegerter, Université de Zurich Vous obtiendrez de plus amples informations sur l’association Carefarming sur www.carefarming.ch ou sur facebook: www.facebook.com/ carefarmingschweiz/. www.ufarevue.ch 7-8 · 16
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VIE QUOTIDIENNE
Un quotidien bien rempli VIE DE FAMILLE AU CANADA La famille Ruckstuhl a élu domicile au Canada. Markus Ruckstuhl y travaille dans une grande exploitation alors que son épouse Alexandra s’occupe d’Elena et de Joséphine, qui vient de subir une transplantation de cellules souches, ainsi que des animaux, de la maison et du jardin. Les époux Ruckstuhl expliquent à quoi ressemble leur quotidien dans l’interview qui suit.
Alexandra et Markus Ruckstuhl ont vécu des années très mouvementées. 2012: émigration au Canada. 2013: le MPS1 est diagnostiqué, retour en Suisse. 2014: naissance d’Elena, transplantation de cellules souches de sang pour Joséphine. 2015: nouveau départ pour le Canada. Aujourd’hui les Ruckstuhl mènent une vie presque normale à Nanton. Revue UFA: Alexandra et Markus Ruckstuhl, comment se passe votre vie au Canada? Alexandra Ruckstuhl: Tout se passe bien, nous avons le sentiment d’être plus libres qu’en Suisse. Nous vivons au
La famille Ruckstuhl Les agriculteurs Alexandra (31) et Markus (31) sont originaires de Suisse centrale. En mai 2015, ils ont émigré à Nanton au Canada, en compagnie de leurs enfants Josephine (3) et Elena (2). En 2016, les Ruckstuhl ont participé à l’émission «Auf und davon», qui présente des suisses qui ont choisi d’émigrer. Dans le cadre de cette émission, les Ruckstuhl expliquent que leur fille Josephine est venue au monde avec la maladie héréditaire MPS I, une maladie rare. Depuis qu’elle a subi une transplantation de cellules souches, Josephine se porte mieux (lire l’appel publié sur la présente page).
milieu de superbes paysages et la population est très sympathique et facile d’accès. Nous nous sentons bien à Nanton. Il s’agit d’une petite ville où tout le monde se connaît. Markus Ruckstuhl, vous travaillez dans une grande exploitation. A quoi ressemble votre quotidien? Markus Ruckstuhl: Nous élevons des vaches mères et disposons, outre d’immenses surfaces de grandes cultures, d’un atelier d’engraissement. Au total, l’exploitation compte 12 col80
laborateurs pour un effectif bétail de 3000 têtes et 7000 ha de surface. En plus de cela, nous entretenons également notre parc machines. Nous montons beaucoup à cheval, en raison des longues distances à parcourir. Pendant la saison de semis et de récolte, je m’absente pour une à deux semaines de la maison, les champs étant parfois situés à deux heures du centre d’exploitation. Alexandra Ruckstuhl, est-ce qu’il ne vous arrive pas alors de vous ennuyer? Alexandra Rucksthul: Non, absolument pas. Quand mon mari part, je suis toute seule pour m’occuper de la maison et de la ferme. Je dois aussi m’occuper des enfants. Je les emmène souvent au village pour écouter des histoires à la bibliothèque, pour faire de la gymnastique ou pour jouer au football. Les enfants peuvent ainsi jouer avec des amis et apprendre l’anglais. Josephine va déjà à l’école enfantine le lundi et le mercredi matin. Elle est suivie par une enseignante spécialisée. Deux fois par mois, elle suit une physiothérapie et des cours d’orthophonie. Quel a été l’impact de la transplantation sur la vie quotidienne de Joséphine? Alexandra Ruckstuhl: Sans cette transplantation, elle aurait été sévèrement prétéritée dans son développement intellectuel. Désormais, il se peut qu’elle grandisse presque normalement. Nous sommes satisfaits de son état général. Elle apprend tous les jours et fait des progrès. Elle souffre de certains problèmes au niveau des articulations et devra subir quelques opérations.
En quoi consiste le traitement? Alexandra Ruckstuhl: Josephine doit se soumettre à de nombreux contrôles et, une fois par année, à un IRM sous narcose générale. Cette année, elle sera en plus opérée pour corriger des problèmes de croissance aux jambes. Elle pourra ainsi courir plus facilement. En plus des enfants, vous vous occupez également de la maison et du jardin. Alexandra Ruckstuhl: C’est presque une ferme avec des chiens, des chats, une vache et un veau, des poules et 7-8 2016 · REVUE UFA
VIE QUOTIDIENNE
Le stand de marché pour lutter ensemble contre la leucémie La famille Ruckstuhl est très heureuse que Joséphine soit en meilleur santé. Pour que les familles concernées puissent aussi saisir cette opportunité, les Ruckstuhl invitent les paysannes et les paysans à s’impliquer en faveur des transfusions de cellules souches de sang le 10 septembre 2010, à l’occasion du jour suisse de l’action.
Elena et Josephine à l’entraînement hebdomadaire de football.
Aider maintenant et sauver des vies Vous pouvez changer beaucoup de choses sans trop d’efforts: sur votre stand de marché, dans votre magasin à la ferme ou sur votre site Internet, attirez l’attention sur le don de cellules souches du sang et installez des boîtes que la clientèle pourra utiliser pour y verser la monnaie rendue. • Vous pouvez recevoir des flyers d’information ainsi que des affiches et une boîte pour la monnaie. • Vous participez à l’action «Ensemble contre la leucémie» et permettez aux personnes qui ont besoin d’un don de cellules souches d’espérer une nouvelle vie. • Annoncez-vous dès aujourd’hui: engagement@blutspende.ch, contact: Angela Gurtner + 031 380 81 61, délai d’inscription: 12 août 2016. Continuer à vivre grâce à un don de cellules souches Pour les personnes affectées par des maladies sanguines telles la leucémie, les transplantations de cellules souches sont souvent la seule chance de guérison. Il n’est toutefois pas toujours possible de trouver un donneur qui convienne. Plus il y a de personnes inscrites et plus les chances qu’un patient puisse être aidé à temps sont grandes. Les dons assurent une augmentation du nombre de donneurs. L’enregistrement d’un nouveau don de cellules souches coûte environ CHF 140.–.Ces coûts ne peuvent toutefois que partiellement être couverts avec les moyens disponibles, raison pour laquelle Transfusion CRS Suisse a besoin de dons. De quoi s’agit-il? Transfusion CRS Suisse gère le registre à l’attention des donneurs de cellules souches et organise la recherche de donneurs pour des patientes et des patients, en Suisse et à l’étranger. Cette institution d’intérêt public est certifiée ZEWO. Pour de plus amples informations: www. sbsc.ch
une serre dans laquelle nous cultivons des légumes. Nous vivons quasiment en autarcie, du moins l’été et pendant une partie de l’hiver. Avec le lait de notre vache Ruby, nous produisons des joghurts, du beurre et du fromage. Comment arrivez-vous à tout faire? Alexandra Ruckstuhl: Nous ne nous posons pas la question, car c’est la vie dont nous avons rêvé. Il y a effectivement beaucoup à faire et les filles ne nous laissent pas un instant. Mais elles forment une excellente équipe. REVUE UFA · 7-8 2016
Markus Ruckstuhl: Comme j’ai un statut de collaborateur, j’ai des horaires de travail assez réguliers. En fin de semaine, j’ai parfois aussi congé, sauf pendant la période de vêlage et durant la saison de semis et de récolte. J’en profite pour passer un peu de temps en famille ou entretenir la maison et le jardin. Nous avons par exemple construit notre poulailler nous-mêmes. Comment voyez-vous l’avenir? Markus Ruckstuhl: Nous rêvons d’avoir un jour notre propre ferme.
Mais nous n’aurons sans doute jamais les moyens suffisants pour le faire, car comme en Suisse, les exploitations sont hors de prix au Canada. Nous espérons au moins pouvoir acheter notre propre maison. Depuis que nous disposons d’une autorisation de séjour, c’est désormais possible. Alexandra Ruckstuhl: Le fait que nous soyons tous en plus ou moins bonne santé suffit à notre bonheur. Nous sommes aussi très heureux que nos filles puissent grandir dans la nature. m
Auteure Ursula Meier Ruf, Transfusion CRS Suisse SA, 3001 Berne. Informations sur le don de cellules souches du sang: www.sbsc.ch www.ufarevue.ch 7-8 · 16
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RECETTE VIE QUOTIDIENNE
Cuisine schaffhousoise au vin blanc RECETTES DE KLETTGAU Dans la patrie du pinot noir, à Hallau (SH), Peter Bösch ne saurait concevoir un plat sans y intégrer une goutte de vin. Mais pas n’importe lequel: son vin, auquel il voue beaucoup de temps et d’attention. Peter Bösch s’assied volontiers dans sa maisonnette vigneronne avec ses hôtes, sa famille ou ses amis pour partager un verre en profitant de la superbe vue sur le Klettgau. Terrine schaffhousoise pour 8 portions linguines jaunes au safran, linguine noires à l’encre de seiche* environ 20 pièces de chaque variété 2 carottes entières 700 g de poitrine de poulet 2 oeufs 200 ml de crème fraîche 5 cs de fromage râpé ciboulette, persil 2 cs de jus de citron 1 giclée de vin blanc sel, poivre * Les linguines sont des spaghettis «aplatis» qui existent en diverses couleurs. Les linguines noires sont colorées avec de l’encre de seiche dont le goût a été neutralisé. On les trouve dans les grands magasins d’alimentation et les épiceries italiennes.
Faire cuire les carottes durant 20 minutes dans le cuiseur-vapeur ou le panier-vapeur dans une casserole. Hacher finement le poulet dans le hachoir à viande ou le mixer à couteaux. Ajouter les œufs, la crème fraîche, le fromage râpé, le jus de citron et le vin, saler et poivrer généreusement. Mixer encore une fois le tout pour obtenir une masse lisse. La réserver au réfrigérateur. Chemiser un moule rectangulaire ou une terrine avec du papier d’aluminium. Y déposer les linguines jaunes et noires, brièvement ramollies dans l’eau froide, alternativement du fond vers le
Peter Bösch Peter Bösch, de Hallau (SH) est le seul hôte masculin de Swisstavolata. Cuisiner et vigneron par passion, Peter Bösch aime choyer ses invités avec des spécialités culinaires schaffhousoises et ses propres vins, soit quatre pinots noirs et un blanc issu du cépage Müller Thurgau. Peter Bösch aime jouer avec les formes, les couleurs et les goûts. Pour ses créations, il a besoin de beaucoup de place, si bien qu’il tourbillonne dans trois cuisines. Même le monte-charge accueille un four sur roulettes, qu’il peut enlever à tout moment. Quand un groupe important est annoncé, sa femme Dagmar et son fils Marco viennent lui prêter main forte. Le chien Quina complète la famille. Depuis quelque temps, Peter Bösch propose à ses clients de parrainer ses vignes. Parrains et marraines se retrouvent à Hallau en fin de saison pour vendanger.
Le démoulage implique beaucoup de doigté.
bord, de façon à former une enveloppe dans le moule. Verser la moitié de la masse au poulet, puis déposer les carottes dans le sens de la longueur et les recouvrir du reste de la masse. Recouvrir le moule avec du papier d’aluminium ou le couvercle, et le glisser dans le four à vapeur (steamer) à 100 degrés durant 30 minutes. Cuisson au four normal: Déposer le moule dans un plat avec de l’eau chaude et faire cuire à 120° C – 130° C durant 30 minutes. m
Auteure Anne-Marie Trümpi, UFA-Revue, 8401 Winterthour Un film sur la préparation des recettes peut être visionné sur www.ufarevue.ch. www.ufarevue.ch
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CÔTE JARDIN VIE QUOTIDIENNE
Magie florale de la passiflore DIVA À COURONNE DE FILAMENTS Elle est la reine officieuse issue des tropiques et arbore de superbes fleurs. Mais attention: une fois enlacé par la passiflore, il est difficile de s’en défaire. Il n’existe heureusement pas que des plantes en bac, mais également des variétés pour le jardin et présentant une bonne résistance au froid.
Réveillée par le soleil matinal, la passiflore arbore des bourgeons bien remplis et les déploie dans toute leur splendeur. La magnifique couronne à filaments est remarquable. Cinq anthères et trois stigmates dépassent largement de la corolle. Dans la forêt tropicale du Brésil, des conquérants espagnols trouvèrent dans cette structure florale unique les symboles des souffrances du Christ: dans la couronne à filaments la couronne d’épine, dans les anthères les plaies et dans les trois stigmates les clous de la croix. Ils nommèrent ainsi la plante grimpante Passion, en association avec la Passion de Jésus. Une diversité enivrante Les quelque 500 espèces de passiflores ne sont de loin pas toutes issues des tropiques. Certaines, comme la Passiflora caerulea et P. incarnata, et les beautés
sélectionnées à partir de ces espèces sont résistantes et supportent le gel jusqu’à –20 °C. La nouvelle variété suisse «Eia Popeia» de Lubera à Buchs SG, qui permet même de récolter de délicieux fruits de la passion (www.lubera.ch), en fait aussi partie. Moins exigeantes qu’on le pense Cette fantastique plante exotique est généralement peu difficile. Elle aime la lumière et le soleil, a besoin d’un portique et déteste l’eau stagnante. En pot ou dans le sol, la passiflore flétrit lorsqu’elle a constamment les pieds dans l’eau. Lors de l’installation au jardin, ajoutez du sable au substrat. Pour la culture en pot, veillez à un drainage irréprochable avec des tessons de terre cuite, une couche de gravier ou des billes d’argile. Evitez surtout l’eau dans la coupelle ou le cache-pot!
Résistantes: la ravissante Passiflora caerulea répand un parfum de miel et résiste à l’hiver. Photo: pixelio.com
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Petites astuces pour le jardin potager et d’agrément • Coupez les branches dénudées du framboisier à ras le sol; attachez les jeunes pousses, 8 à 10 par mètre linéaire, et ôtez le surplus.
Edith Beckmann
• Des bandes de 5 cm coupées dans de vieux collants sont des attaches idéales au jardin, car elles sont très élastiques et résistent bien aux intempéries. • En prévention des teignes du poireau: remplir le fût d’eau et, au besoin, compléter. • En semant le chou-fleur d’hiver d’ici mi-août, on «feinte» les ravageurs et on récolte déjà dès le mois avril. • Le chou-rave remplit idéalement les trous: semé d’ici début août, planté 3 semaines après, il se récolte 6 à 8 semaines plus tard. • Les bulbes du lys martagon et du lys blanc doivent déjà être plantés en août.
La coupe En période de croissance, de mai à août, ajoutez tous les 10 jours de l’engrais liquide à l’eau d’arrosage, ou administrez un engrais longue durée au printemps. Il est nécessaire de procéder à un rempotage au plus tôt tous les 2 ans, si les racines sortent du trou dans le sol. Le nouveau récipient ne devrait toutefois pas être beaucoup plus grand. La passiflore pousse vigoureusement, mais seul le rameau annuel fleurit. Lorsqu’elle prend ses quartiers d’hiver, la plante peut être raccourcie pour gagner de la place. La taille principale interviendra au printemps. Laissez 2–3 rameaux principaux et ôtez un tiers des rameaux secondaires. m
Auteure Edith Beckmann, journaliste indépendante à Frauenfeld (TG), est passionée de jardinage. www.ufarevue.ch 7-8 · 16
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Secteurs MACHINES
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Transporter Aebi TP 65, Jg. 1987, 5800 Std., DR hinten + vorne, ab Service/MFK; Mistzetter Stöckl SR 2260, 2.6 m³; 6er Kreiselheuer Sip Spider 615 Pro; Motormäher Rapid 505, mit Bandeingrasung, Preis nach Absprache + 078 731 24 55 Ladewagen Agrar Mammut 400, Jg. 07, Tandem 15.0/55-17, Komfortbedienung, hydr. Knickdeichsel, Unter setzungsgetriebe, hydr. Scherengitter, sehr gepflegt, guter Zustand, Fr. 22'500 + 079 319 29 37 Klauenstand Berweger, Fr. 1300 + 079 575 25 52 Klauenstand Hauptner, hydraulisch, 2 Vorderfuss-Winden, neu revidiert, mit neuem Transportanhänger + 041 970 30 62 oder + 079 399 29 99 Intensiv-Bürstenaufbereiter Kurmann, revidiert, guter Zustand, Fr. 5500 + 077 464 35 74 Rupfi revidiert, Fr. 2000; Seilschüttler, mit 5 m und 7 m Seil, 2 Tücher à 6 x 12 m, Fr. 800; Dreipunktstapler mit Kistenhalter, Ballenspitz, Fr. 1400 + 061 841 10 28 Doppelmesserbalken Busatis zu Reform, 1.9 m, Fr. 2500; Motorrad Zündapp, 50 ccm + 052 680 19 90 Fronttrommelmähwerk Niemeyer 305-FB, sehr guter Zustand, Fr. 3400 + 076 367 44 75 oder + 071 620 01 45 Motorumbausatz Basco, 10 PS, mit Benzinpumpe zu Aebi AM9, AM9D, AM10, AM15 und AM16 + 055 440 34 64 Rapid Euro Compat mit Bandeingraser, Dieselmotor Yanmar, ab Service + 055 440 34 64 Güllemixer Kirchner, Typ EMG 120, Jg. 1994, betriebsbereit + 055 440 34 64 Mähbalken Rapid, Mittelschnitt 2.5 m, mit Aussenschuh, 2 Messer, Mahdenblech, neuwer-
tig, NP Fr. 2322, VP Fr. 1500 + 055 440 34 64 Fronttrommelmähwerk Fella KM270 FP, Jg. 2009, inkl. Spiegel, top Zustand, Fr. 4500; Fronttrommelmähwerk Fella KM300 FZ, Fr. 2500 + 055 440 34 64 Heckschaufel Desvoys, hydraulisch, 2 m, 2 Zylinder, Fr. 1800 + 061 961 00 58 Schafweidenetz Occasion + 079 404 87 33 Heubombe E. Griesser, 5.5 kW, D 50, H 120, inkl. Hauptschalter, 25 m Kabel, J25 Stecker, J15 Kupplung, Verhandlungspreis Fr. 550 + 079 734 66 65 Kipper Pneu Michelin, 2 Stk. vorhanden, inkl. Schläuche Michelin, günstig + 079 789 05 12 Futtermischwagen Kverneland Siloking, 5 m³, Waage, Austrag links und rechts, Jg. 2014, Zustand neu wertig, Fr. 14'400 + 079 481 77 04 Bergmäher Rapid 306, mit 1.9 m Mähbalken und Aussenschneidwerk, Gitterrad, ab Service + 078 835 33 68 Motormäher Aebi AM41, mit Bandeingraser, Mag Motor 1045, Terrabereifung, betriebsbereit + 078 835 33 68 Rasenroboter Husqvarna Automower 220 AC, Jg. 2012, 570 Std., betriebsbereit ab Kontrolle, Fr. 850 + 055 440 34 64 Reform Metrac 4004 H, stufenloser Fahrantrieb, 46 PS, Jg. 1995, 3700 Std., Fr. 22'000, Fotos unter www.emmerhof.ch + 052 680 18 58 Heckstapler an Drei punkt, Hubhöhe 2.5 m, Fr. 600 + 077 464 35 74 Kulturegge 4.5 m, klappbar; Miststreuer Scalvenzi, 4.5 t; Kreiselegge Maschio, 2.5 m; Mist hochförderer für Schub stangenentmistung, 7 m, Räder 18.4-15-30 Kleber, ca. 70%; Pick-up zu Feldhäcksler NH 717;
Kurzfutterverteilwagen mit Austrag links; Viehwagen für 2 GVE + 079 378 56 74 Mélangeuse Strautmann, Verti-Mix 900; tank à lait mobile 1040 lt, 2005; Machine à traire directe Miele + 079 663 98 01 Ladeprofi Pöttinger 3 Profimatic, Baujahr 2003, elektrohydr. Bedienung, Silierschneidwerk, Reifen 19-45/17, sehr guter Zustand, Preis auf Anfrage; Vakuumfass Eisele 3000 l, Baujahr 1988, wenig gebraucht, Fr. 2500; Spitzzinkenegge Eberhardt, 4 m, Fr. 300; Autoanhänger Tandem Brenderup, für Bastler, Fr. 300; Heisswasser-Hochdruckreiniger Kärcher 895 HDS, für Ersatzteile, Fr. 300; Betonumschlaggerät mit Rüttelboden, Fr. 500, Kt. SH + 079 255 88 68 Ladewagen Agrar TL 219, mit 5 Elevatorrechen, Schneide werkrahmen mit Messer, luftbereifte Tasträder, Breitreifen, Weitwinkel gelenkwelle, etc., optisch und mechanisch in sehr gutem Zustand, kein Rost, wurde nur für Dürrfutter eingesetzt, infolge Betriebsumstellung zu verkaufen + 079 422 30 55 Dosiergerät Landsberg, mit Querförderband + 078 635 64 28 Kleinballenpresse New Holland, mit Überladegerät, nie mehr Ballen von Hand aufladen + 078 635 64 28 Güllenmixgigant Kirchner, Fr. 1300; Dieseltank 2000 l, Wanne + Pumpe, Fr. 500; Schaufelrührwerk Fankhauser, Fr. 2100; Tränkewagen 2500 l, Fr. 1000 + 041 910 35 73 oder + 079 413 01 61 Mistzetter Mengele, guter Zustand und sofort einsatzbereit, stand immer gedeckt, zusätzlich Aufsatzwände vorhanden, Jg. 1988, Verhandlungsbasis Fr. 4800 + 079 220 28 16
Lagergestell neuwertig, orange + 079 877 94 16 Cambridgewalze 3 m + 077 472 26 18 Schraubstock 12 kg, massiv, Fr. 100 + 079 810 43 53 Werktisch in gutem Zustand, höhenverstellbar, + 079 765 20 26 Ladewagen Pöttinger Boss L 22T, 2010, Fr. 17'000; Strohmühle, Fr. 950; Federzahnegge Bärtschi, 2.5 m; Winkel pflug Ott, Fr. 500; Motormäher Aebi AM 10, mit Gitterrad, Fr. 1000 + 041 467 17 05 2 Räder, 900-60 R32, passend zu Claas Lexion, Fr. 9800 + 052 681 23 22 Milchkühltank Griesser, Auto befahrbar, 700 l; 3 Milchtanks DeLaval, 40 l, Milchfuge und Milchsieb; Sämaschine IBR, 2.5 m, Fahrgassen; Federzahnegge Althaus, 2.3 m + 078 611 58 04 Kompaktlader Caise 1830, Panzerlenkung, Std. 2900, Erd- und Loseschaufel, Palettengabel + Mistzange, Fr. 5200 + 076 564 42 83 oder + 076 564 42 83 Teleskopverteiler Lanker, 8 m, in gutem Zustand, Fr. 400; Heugebläse Lanker, Fr. 200; Rohrmelkanlage Westfalia, 3 Aggregate, Fr. 2500 + 079 695 95 07 Viehbänne, gross, massiv, Holzboden mit Wänden, neu, mit Blachendach, Seiten wände abklappbar für Sommerstall, Fr. 800 + 034 431 27 61 Kartoffelvollernter Samro Offset Super RB ZB, Bj. 2000, sehr gepflegt, Bereifung 12.5/80-18, Sortierung vorne mit Zusatzbunker, 2 Stk. Sortierrollensätze, Zupfwalze, 3 Stk. Elektrobedienungen, Dammdruckregelung, 2 Stk. Noppenbänder mit Fingerrotor, Kistenfülltrichter, www.agropool.ch, Inserat 83051 + 052 744 00 11 7-8 2016 · REVUE UFA
Bourse aux bonnes affaires Ladewagen Mengele Typ LW 210 T Quadro, einwandfreier Zustand, wurde nur zum ein bringen von Dürrfutter verwendet, vier Messer, wenig Gebrauchsspuren, regelmässig gewartet, verkehrsbereit, kann jederzeit besichtigt werden, Fr. 4000 + 076 303 53 12 Dreischarpflug Ott, Fr. 2800; Druckfass Vacuumat, 5000 l, Swiss Line, Jg. 2003, Breit reifen, hydr. Bremsanlage, Fr. 5500 + 052 763 22 17 Siloschneidezange Strautmann, 1.4 m, Euro 8, 3-Punkt Aufnahme, Fr. 2200, Tel. abends + 078 861 54 25 Kreiselschwader Fella TS351, Tandemachse, Stützrad, neuwertig, top Zustand, Fr. 3950 + 079 627 08 40 Scheibenegge für 3Punkt V; Silopressdeckel für Kran, 3.6 x 2.6 m + 041 755 04 24 Rebbergsprayer Bickmeier Minichick; Heugebläse Aebi AG 10, mit Zapfwelle; Traktor brüggli + 079 621 95 83 LKW-Anhänger 12 t, hydr. Bremsen, 7 x 2.5 m, Alu-Aufsatz 1 m, linker Seitenladen pendelnd, körnerdicht, Fr. 4000 + 079 400 93 45 2-Schar Pflug Ott Permanit, Fr. 1900; 1-Achs Wagen, mit Hebebühne, Fr. 500 + 079 468 19 50 Fütterungswagen Valmetal, Supercart 960, Futterhochaustrag, 2-jährig, Fr. 8000; Ladewagen Deutz-Fahr, Jg. 1980, 28 m³, einsatzbereit, Fr. 500; Förderband Wira, 8 m, Fr. 1000; Handkettenzug 11 m, Fr. 200, Kt. ZH, + 079 426 27 26 Transportwagen Tanner, 2 Achsen, Vollmetallbau, 5 x 2 m Brücke, Bordwände Alu, 1 m hoch, unterteilt 0.5 x 0.5 m + 031 747 74 53 Rasentraktor John Deere X300R, neu wertig, erst 48 Std., Mähbreite 107 cm, mit Auffangsack 300 l, REVUE UFA · 7-8 2016
2 69 041 g4ru4ete8r-w2aagen.ch info@
Hydrostatantrieb, dazu Deflektorblech für Auswurf, ohne Sack und Schneepflug 110 cm breit, bedienbar ab Sitz, für Hinterräder 2 Schneeketten, Heckgewicht ca. 20 kg, 18.5 PS starker Motor, wurde jährlich Servicegepflegt, VP Fr. 6500 + 079 417 09 84 Ladewagen Agrar, LW/270, guter All gemeinzustand, neuer Holzboden, 5 Messer, Pneu neuwertig, Marke Suld, 15.0/55-17, hydr. Pick-up + 079 629 88 41 Doppelrad 9.5 32/36; Doppelrad 83/32, 83/36 Z; Deutz; Kramer 45; Paloxen; Kartoffel graber 1-reihig, für Rapid; Maissämaschine, Einzelkorn; LKW Kipper, Tiefgangwagen, 3 t + 079 306 17 94 1-, 2- und 3-Scharpflug; Heckstapler 3P; Stapler 1.5 t; Rapid Mäher Meili Deutz 4506, 40 PS; Kreiselheuer Fahr, Dreipunkt; Kipper 5 t; Schwader Pöttinger; Brüggli 3P; Grubber 2 m; Kombinationssaat 2.5 m + 079 306 17 94 Ballenwagen mit Brückenmasse 6.2 x 2.43 m, 1 Achse, hydr. Bremse + 079 299 45 69 Pick-up zu Ladewagen Pöttinger Euroboss/ Primo + 079 299 45 69 Kreiselegge Rabe PKE 300, guter Zustand, Fr. 4200; Feldspritze Fischer, 15 m, 900 l, Hangausgleich, Board computer, Fr. 5500 + 079 235 49 62 Stätionärwickler/Rundballenwickler McHale 991 LBER, mit Funk + 079 299 45 69 Tandemanhänger, 2.2 x 6 m Brückengrösse + 079 580 65 37
Ballensplitter McHale 994, für Dreipunkt oder Frontlader, Fr. 1490 + 079 299 45 69 2 LKW-Achsstummel und 1 Deichsel, mit Scharmüllerpfanne, Fr. 500 + 079 432 59 54 Feldspritzen Fischer, 12 m, 600 l, hand geklappt, Fr. 2300; 15 m, 600 l, vollhydr., Fr. 5800; 15 m, 800 l, vollhydr., el. bedient, Fr. 8800; 15+18 m, 1000 l, vollhydr., el. bedient, Test, Garantie und Lieferung + 078 647 57 76 Mähtraktor Aebi TT 180, mit 4000 Betriebs stunden, Jg. 2006 + 055 245 16 58 oder + 079 137 58 96 Siloballenzange Kombi Gabel für Hydraulik Kat 2, 1500 kg, mit Palettengabel, Gusspitze und Siloballenrohre, neu, Fr. 860 + 062 299 04 36 Traktor Hürlimann XT 910.6, 4000 h, Kabinenfederung, Klima, guter Zustand, evtl. Schneepfluganbau + 079 267 21 67 Traktor Ferrari MT 70, guter Zustand, Doppelrad, mit Mähwerk Knüsel 260 und Bandheuer, einsatzbereit + 079 267 21 67 Silohäcksler Eberl 2300; Silohäcksler Epple 1033, beide mit 15 PS Elektromotor, ev. mit Rohren, je Fr. 400 + 034 423 44 38 Kartoffelvollernter Samro Master Farmer RB, sehr guter Zustand + 062 756 44 39 4-Schar-Pflug Vogel & Noot, ca. Fr. 9000 + 079 571 43 52 Kleinballenpresse Welger AP 630; 2 Ballenwagen Egebjerg Type I, alles ca. Fr. 9000 + 079 571 43 52 Mistkran Krüger 1814, mit Mistzange, Grab löffel und breitem Löffel für Bachreinigung, hydr. Abstützung, ZW, Fr. 4500; Häckselwagen für Grünmais, Fr. 150, infolge Betriebsumstellung zu verkaufen + 079 394 01 34
Heukran Sumag DKH 15, Ausleger 7 m, mit Seilzug, Kurvenbahnschiene 90 Grad, mit Schleiffleitung, Service gepflegt + 076 546 52 50 Oldtimer Bührer Spezial, UO 4/10, Jg. 1962, org. Opel Motor, Benzin, sehr gepflegt, neue Pneus, keine Beule + 079 635 68 51 Viehanhänger Daltec, Occasion, Gesamt gewicht 2500 kg, Kombitüre schwenkbar, Seitengitter hinten, ab MFK, Zustand wie neu + 079 511 88 20 2 Traktorrad Bührer Spezial, Fr. 100; Pneu Tm 700 Pirelli, 460/70 R28 60%, Fr. 100; 2 Pneu 8, 25x15, Fr. 100; 2 LKW Rad 11x20, Fr.100; 1 LKW Rad 12R x 22.5, Fr. 100; 1 Pneu 10 x18, 10 Ply, Fr. 50, + 052 745 12 08 Abladehäcksler Mengele Blitz Diamant, mit Zapfwellenantrieb, guter Zustand, Fr. 2600 + 061 961 00 58 Milchtank Packo, 1200 l, mit Kühlgerät; Fahrsiloentnahmefräse Mus Max, mit beid seitigem Austrag; Geburtshelfer, alles günstig + 077 419 37 55 Kettenzug Demag, 1 t, Handfahrwerk, 3 m Hub, Fr. 1300; Wanddrehkran Gis, 3 m, Gis Aufzug Hub 3 m, Schiene verzinkt, neuwertig, Jg. 2011, Fr. 1800 + 079 445 61 28 Traktor Bührer 475, mit Kabine, sehr guter Zustand; Werkstatt kompressor klein; Dieselölpumpe elektrisch; Handhobelmaschine gross; Kettenflaschenzug Hand, 1000 kg; Kettenflaschenzug elektrisch, 500 kg; Veloanhänger neuwertig; Kartoffeldämpfer elektrisch, 150 l; Bürdelibock Metall; Schneid kluppe Rems, 1/8 bis 1 1/4; Laser RaumWasserwaage + 079 696 72 49 Gebläse Zumstein AS27, mit Flachriemen, 3-flüglig, 10 PS; Heu schrote Schneidfix, mit 30 m Kabel für Heu und
Silage; Viehstaubsauger Hug, gratis; Viehschermaschine; Gebläserohre 310 u. 380; Kuhglocken 7 Stück alt, 4 Stück neu, mit bestickten Riemen; Silo Räss 55 m³, gratis ab Platz; Rundballenfräser Auer, Aussteller + 032 677 10 50 Kraftfuttersilo 3 t, gut erhalten, Auslaufschieber, Fr. 800 + 079 418 26 08 Kraftfuttersilo 6 t aussen, mit Förderschnecke 2 m, Fr. 490, muss vom Käufer demontiert werden + 079 418 26 08 Milch-Zellzahl-Messgerät DeLaval, 1 jährig, NP Fr. 3000, VP Fr. 1500 + 079 418 26 08 Ladewagen Agrar 250, 5 Rechen + 076 532 00 23 Schneidwerkwagen für Mähdrescher, 4.80 m + 079 657 07 59 Weidetränkefass 600 l/1000 l, Eigenbau mit Schwimmertrog, Fr. 200, Kt. LU + 079 483 60 90 Kreiselmäher Fahr KM 22 CR, mit Fingerrotor; Heuwender Aebi, Ölbad, für Pferde und Traktorzug, beides top Zustand + 079 272 21 64 Motormäher Aebi AM 60; Roller Peugeot, günstig + 079 748 30 57 Kein Reifenkauf ohne unsere Offerte! www. tm-gmbh.net + 079 324 52 25 Feldspritze Berthoud, 600 l, hydr. Balken 15 m, mit Einspülschleuse und Frischwassertank, Fotos unter www.landtechnik-mueller.ch + 078 818 33 51 Kreiselegge Falc, 3 m, mit Packerwalze und Sämaschinenlift, Fotos unter www.landtechnik-mueller.ch + 078 818 33 51 Pflug Vogel & Noot, 3-Schar, mit Bruchsicherung, Vorschäler und Stützrad, Bilder unter www.landtechnikmueller.ch + 078 818 33 51 Hochdruckspritze Birchmeier, 600 l, 12 m,
mechanisch + 078 818 33 51 Motormäher Bucher M 500, mit Bandeingraser, einsatzbereit, Fr. 1500; Traktor Hürlimann H 358, Jg. 1989, 7800 Std., läuft schön, Fr. 4800; Hecklader Farmi, mit grosser Schaufel, Fr. 1600 + 062 299 04 36 Obstpresse mit Schnetzler, Fr. 150; Elektromotor 400V, Fr. 80; Flaschenzug 1000 kg, Fr. 80 + 079 785 98 53 Teleskopverteiler 15 m, mit Stabag Gebläse, Rohren und Bögen + 079 589 14 90 Ladewagen Mengele 290, wenig und nur für Heu geb., hydr. Pick-up, grosse Bereifung, verst. Deichsel, 6 Messer, wie neu, Fr. 3500 + 031 767 75 21 oder + 079 270 85 05 Frontpacker HE-VA 150, Front Roller, 1.5 m Arbeitsbreite, gelenkt, pendelnd und mit zwei Abstellstützen, wie neu, Verhandlungspreis, Fr. 3000 + 031 767 75 21 oder + 079 270 85 05 Sämaschine Aebi XR Spezial, 2.5 m Arbeitsbreite, Spurlockerer, Saatstriegel, Beleuchtung, Reifen müssen gewechselt werden, Verhandlungspreis Fr. 1300 + 031 767 75 21 oder + 079 270 85 05 3-Scharpflug Rabe, mit Schärschraubensicherung, Fr. 500 + 079 299 53 73 Subaru Legacy 2.0L, 183'000 km, Jg. 2005, Kombi, Allradantrieb, ab Service und MFK, top Zustand, VP Fr. 4400, Bilder per Whatsapp oder Mail; Motorrad Yamaha TDM 850, 54'500 km, unfallfrei, mit Griffheizung, Steckdose, grosse Helmbox der Marke XS, NP
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Bourse aux bonnes affaires TECHNIQUE AGRICOLE à vendre Fr. 13'200; VP Fr. 1800 + 078 744 30 32 oder schenkon@bluewin.ch Rasenmäher Toro, mit Radantrieb und Alu Gehäuse, mit Mulchfunktion, neuwertig, NP Fr. 1400, VP Fr. 600; Rasenmäher Sabo, 52 cm, Alu Gehäuse, ab kleinem Service, Fr. 250, Bilder per Whatsapp oder Mail + 078 744 30 32 oder schenkon@bluewin.ch Kehrmaschine Hako Hamster 800V, Benzinmotor, Fahrantrieb vorund rückwärts, Arbeitsbreite 81 cm, ab Service, VP Fr. 1800; Kehrmaschine handgeführt, zum stossen, Arbeitsbreite 67 cm, VP Fr. 150, Bilder per Whatsapp oder Mail + 078 744 30 32 oder schenkon@bluewin.ch Dieselmotor MAN, D2866, 360 PS, mit Getriebe, Fr. 2500 + 079 630 08 28 1 Achs 3-Seitenkipper, klein; Anhänger für Motormäher; Heck schaufel 2 m; HolzBündelgerät; Hydrau likaggregat mit Honda Motor; Traktor Bührer MFD4, Jg. 1955, Motor defekt; Kotschieber mit 12 PS Motor; Büro container 5 x 6 m, Kt. LU + 079 457 69 77 zwei Heizöltanks 2000 l, Kunststoff, mit 100% Auffangwannen, alles in sehr gutem und schönem Zustand, Fr. 1300, einzeln Fr. 700/ Stk., Kt. BE + 079 328 76 63 Gummimatten 1 x 1.5 m; Eisenbahnschwellen 20 x 2.2 m + 044 858 24 48 Grubber Rabe, 2.2 m, 9 Zinken, Fr. 500 + 079 226 74 06 Bandrechen Reform, 11 Zinkenträger à 3 Zinken, mit Tastrad und Kette, guter Zustand, Fr. 1100; Kreiselheuer Kuhn, 3.80 m, ideal für unebenes, steiles Gelände, für kleine Traktoren oder Mähtrac, macht gute Arbeit, 88
Fr. 800 + 079 292 85 57 Kühlwagen Mercedes 311 CDI, grosser Kühl aufbau, Kühl-Aggregat Carrier, ab Service, kühlt bis unter minus 10 Grad, Fr. 10'000 + 079 292 85 57 Terratrac Aebi TT 80, 5350 Std., guter Zu stand, Fr. 24'500 + 079 335 26 20 Schwenkkran Ditan, 6 m, Laufkatze mit Kettenzug 300 kg, an Metallträger zu montieren, guter Zustand, Fr. 900 + 079 292 85 57 botteleuse petites bottes carrées haute densité Bauford, bon état, Fr. 1500 + 079 585 26 32 Mähladewagen Crosetto, Arbeitsbreite 1.65 m, Trommelmähwerk ca. 25 jährig, guter Zustand, einsatzbereit, Fr. 1500 + 079 465 56 91 Motormäher Reform M12, mit Bandrechen, 11 PS, Mag Motor, top Zustand, ab Service, Fr. 3900 + 079 774 73 77 Maishäcksler Pöttinger Mex V, 3 Reihen, guter Zustand, betriebsbereit + 079 335 26 20 Vertikalfuttermisch wagen Mutti, Bj. 2011, 10 cm³, Zweigang getriebe, hydr. Stützfuss und Bremse, Strohring, Mineralstofftrichter, top Zustand, wenig gebraucht, Fr. 16'000 + 079 483 60 90 Traktor Fendt 309 CI, Jg. 2007, 112 PS, 4200 Std., Allrad, Front hydraulik/Zapfwelle, 600/65R34, 480/65R24, Neubereifung, 21/21 Wendegetriebe, hydr. Anhängerbremse, 3 DW-Ventile, ab grossem Service, top Zustand + 079 483 60 90 Motorrad Chopper Kawasaki VN 750, Jg. 1994, 55'000 km, neue Pneu hinten und vorne, neue Batterie, ab MFK März 2016, unfallund kratzerfrei, geeignet für Neueinsteiger oder Frau, Sitzhöhe 75 cm, Fr. 2800, Preis verhan-
Quelque chose à vendre? Formulaire: www.ufarevue.ch delbar, Kt. LU + 079 663 81 15 4 Zylinder Dieselmotor Perkins 4.108, läuft gut, ist noch eingebaut in Rapid R12, Fr. 1200 + 078 744 30 32 Traktor-Vorderrad 420/85R24 Pneu 30%, mit Felge, günstig + 079 674 46 13 Kreiselheuer Kuhn, Arbeitsbreite 5.2 m, gut erhalten, fahrbereit, Fr. 200 + 052 763 24 12 Viehanhänger Barthau, 1350 kg, L 251 cm, B 126 cm, 3-jährig, neuwertig, kein Viehtransport, Fr. 3600 + 079 340 06 65 Kompost-Umsetzer Daltec, Arbeitsbreite 2.5 m, Fr. 4800, Region Bern + 079 341 08 22 Maishackgerät Hatzenbichler + 079 530 26 85 Dörrgewicht, stapelbar mit Griffen, Palettengrösse, geeignet für Nüsse, Kräuter, etc., L 1.20 m, B 0.80 m, H 0.12 m + 077 472 26 18 Viehwaage verzinkt, Wiegekraft von 1000 kg, fahrbar + 079 857 80 09 Amboss 285 kg; Raupentransporter Huki 50 + 079 542 83 44 Gras- sowie Granulat sägerät, mit 6 Abgängen inkl. Schläuchen, in tadellosem Zustand, Fr. 430 + 079 877 94 16 Hackbürste Bärtschi + 079 765 20 26 Traktor Fendt 211 Vario TMS, Vollausrüstung + 077 492 51 10 Blechschere, bis 4 mm Schnittdicke + 079 765 20 26 Säkombination Maschio Gaspardo, 24 Schei-
benscharen, neu, Fr. 21'000 + 079 430 57 71 oder + 052 625 25 60 Motormäher Rapid 505, mit Basco-Vanguard Motor 13 PS + 055 440 34 64 Gitterräder passend zu Aebi AM40, 41, 42, HC 55 mit Terrarad + 055 440 34 64 Traktor Fendt 260 S, Jg. 1989, Fronthydr., Doppelräder vorne und hinten, Hydr. Anh. Bremse, Luftsitz, Arb. Beleuchtung aus 1. Hand, 8800 Betriebs stunden, Service gepflegt, Zusatzgewicht, Krautteiler, sehr guter Zustand, Fr. 19'800 + 079 670 73 46 Polyester-Silo, 31 m³, H 7.9 m, Ø 2.5 m; Einbau-Viehwaage 3 x 2 m, Fr. 4000; 2 Flügel rührwerke Typ AFS, je 400 m³, je Fr. 400; Flüssigfutterpumpen Aerni, 1 x rev., Fr. 1500 und 1 x Fr. 800; Futtermixer Aerni, Fr. 600; Futtermischer Schönholzer, 2 t, Fr. 200; Chromstahlbassin 1000 l, mit 2 Zoll-Auslauf, Fr. 500 + 056 667 26 61 oder + 079 607 58 59 Stande Kunststoff, 1.95 x 1.3 x 0.9 m, Fr. 60; VW Kombi mit AHK Klima, ideal auf Alp, Fr. 250; Viehwagen für 1 Stück Grossvieh, mit Wanne, Fr. 180; Karabiner, schöner Zustand, Fr. 200 + 079 464 69 61 Anhänger Occasion, Holzbrücke-Läden, L 4 m, B 2.20 m, H 0.90 m, Nutzlast 7 t, neue Achse, Bereifung 90%, Beleuchtung und Bremsen ok, Preis nach Absprache + 079 450 98 03 oder + 052 747 14 47 2 Silos Rotaver, 105 m³; 2 Silos Huber, 125 m³, Preis nach Absprache + 034 461 25 66 Traktor Fendt GT 380, Jg. 1992, 12'500 Std., 40 km/h, Getriebe 2015 revidiert, ab MFK, Frontladerkonsole, guter Zustand, Fr. 28'500 + 079 446 55 59
Putzmaschine Rapid, Jg. 1991, guter Zustand, Fr. 1900 + 079 446 55 59 Futtermischer Barbone, mit liegenden Walzen, Fr. 1300 + 079 446 55 59 Zwiebelaufnahme an Simon PM3, Fr. 1000 + 079 446 55 59 Zuckerrübenschaufel an Frontlader, guter Zustand, Fr. 500 + 079 446 55 59 Spanplatten 19 x 2800 x 2070 mm, 26 Stück, für Hochzeit gebraucht, ein paar Schraubenlöcher, Fr. 400 + 079 446 55 59 Spritzenfass Fischer, Occasion, 400 l, Fr. 50; Membranen Pumpe Fischer, etw. defekt, Fr. 50; Dezimalwaage, Schiebegewicht bis 250 kg, Fr. 40; 1 Pneu, 850 x 20 Zoll, 10 Ply, Fr. 30; Mofa Piaggio, mit Ausweis, Fr. 180; Röhrenschraubstock, bis 1½ Zoll, auf 4 Beinen, zum Gewindeschneiden, Fr. 60; Wandsteckdose, elektrisch, 380 V, J25, 4P, Fr. 40, Kt. BL + 079 562 39 16 Behandlungsstand Supper 80, inkl. Winden, neu, solange Vorrat, Fr. 5300 inkl. MwSt.; Tränkefässer 1000 l, mit TB oder Trog, auch verzinkt, Handbremse, höhenverstellbare Deichsel, Stützfuss und Schwallwand, ab Fr. 1150; Laufhofabschrankungen in div. Ausführungen; Weidefutterraufen in div. Ausführungen, 12 Pl. Rundbogen, Fr. 1000 inkl. MwSt.; div. Kälberiglus, inkl. Umzäunung mit Tränkevorrichtung; 1er-Iglu mit Umzäunung, neu, Fr. 438 inkl. MwSt; 5er-Iglu mit Umzäunung, solange Vorrat, Fr. 1900; Futtersilos für aussen, top Aktion, 30% Rabatt; Pferdeboxen in div. Ausführungen; Weidezelt 3.6 x 3.6 m, Montage auf Panels, Dachkonstruktion und Plane bis auf Boden, inkl. 3 Panels, Fr. 1850, neu, optional Rundbogenhallen in div. Grössen;
Weideunterstand 6 x 6 m, Fr. 3500 + 079 514 69 87 Kunststofftank 1000 l, Fr. 50; Panels Sonderaktion, 3 x 1.6 m, robust; Grossraumlüfter 1400, Occasion, auf Fahrwerk, Fr. 1000; Gummimatten für alle Tiere; EcoRaster, 50 mm, ab Fr. 17/m²; Rolltore/ Sektionaltore aktuell; Sattelschränke, 2-teilig, Fr. 700; Zaunpfähle Metall, Fr. 6.12; Windschutznetz, beschichtet, ab Fr. 5/m²; Streifenvorhang + 079 514 69 87 Samro SC Super RB, Fr. 4444 + 021 809 56 01 semoir pour petites graines Fiona, 3 m, Fr. 200 + 079 250 65 64 Motormäher Rapid 505, mit Benzinmotor Basco-Vanguard, 2 Zylinder, 16 PS, Bandeingraser, Abschleppdeichsel + 055 440 34 64 Hochdruckreiniger Wap, Kaltwasser, dazu ca. 30 m Elektrokabel; Doppelräder Schaad, mit zwei Bügel pro Rad, Pneu ca. 30%, Grösse 12.4 R36, Preis nach Absprache + 052 643 32 97 Kreiselheuer Hit 6.69, 6-teilig, Bj. 2016 + 041 933 10 49 vis à grain, 10 cm et 15 cm; silos à céréales + 079 250 65 64 Viehschermaschine Liscop Super 3000, elektrisch, für Rinder, mit zusätzlichen Messern, alles im Koffer, Fr. 200, Kt. TG + 052 376 11 52 Motormäher Aebi AM 60, Mag Motor, mit Balken 1.9 m, Schneidzusätze links und rechts und Balken 1.9 m, mit Kabeleingraser, Fr. 2000, Berner Oberland + 079 425 93 05 Reform Muli 575 S, année 2005, 320 heures, Fr. 85'000 + 024 477 19 75 Tracteur Buehrer OP 17, année 07.12.1978 + 076 416 46 69 ou + 026 470 19 64 7-8 2016 · REVUE UFA
Bourse aux bonnes affaires Frontmähwerk Kuhn GMD 802F, 3 m, top Zustand, Fr. 4500 + 032 481 20 04 Heizpellets-Gewebesilo A.B.S, auch für Kraft futter geeignet, L x B 3.1 m x 3.1 m, Silohöhe 2.5 m, Gestellhöhe 2.7 m, Inhalt 12.9 m³, 8.3 t, inkl. Adapterstück zu Saugsystem, Jg. 2007, Fr. 1500, abzuholen in Mühleberg BE + 079 750 59 68 div. Maschinen für Pferde- und Traktorzug; Traktor Mercedes Benz 800, ca. 7000 Std., Fr. 18'000; Traktor Kubota, ca. 3000 Std., Fr. 8000 + 079 678 59 85 Ladewagen Agrar, mit Kurmannachse, 11 Messer, in gutem Zustand, Fr. 3500; Seilwinde Fransgard, 5 t, Fr. 1800; Restposten 1/2 Palette, Bindegarn Ecofil 360, Fr. 4.50/kg; Mengele HG Super 20, Fr. 900 + 052 337 44 08 Traktor Ford 5000, Motor und Lenkung neu, top Zustand, 16.9/34 10/16, ab Service, eingelöst, Fr. 9000, Kt. TG + 079 670 54 51 Melkmaschinenpumpe mit Leitungen und Spülgerät, 2 Melkaggregate komplett, Milchtank 1030 l, Futterwagen Geba, 300 l, Stacheldraht, Litzendraht, Holzschlegel, Holz-Wipp-Tischfräse, Traktorenräder 13.6-36 + 078 639 90 14 Entmistungsanlage Felder, mit Schubstange und Hochförderer, guter Zustand, günstig + 079 369 36 04 tank à lait, 800 l, avec refroidisseur, lavage semi-automatique, sur charriot, expertisé, très bon état + 032 433 45 41 Sackkarren Fr. 50; versch. Milchmengenmessgerät Trutest, Fr. 500/ Stück; Milchraumtüre, Fr. 100; Milchkannen für Wasser, Fr. 40/Stück + 079 575 25 52 2 Achs Lastwagen anhänger, 2.20 x 6.00, 1 m hohe Aufsätze zum unten öffnen, kein KipREVUE UFA · 7-8 2016
per, Vorderachse hyd., Bremse, Bereifung 9.0020, Fr. 1500, Raum SH + 052 680 17 30 Heugebläse Stabag Bison S, 15 PS, Fr. 500 + 078 635 64 28 Güllemixer Sumag, mit 10 PS Elektromotor, 10 m Kabel, Rohr ca. 4 m, betriebsbereit, Fr. 280 + 055 283 33 33 Quad Kawasaki Lakota 300, 1500 km, top Zustand, 5-Gang Halbautomat, mit Rückwärtsgang, Fr. 3500 + 078 835 33 68 Bergmäher Rapid 307, mit Doppelrad, guter Zustand + 079 245 11 39 div. Pick-up zu Agrar, Pöttinger, Aebi, Rapid, usw., günstig + 079 245 11 39 Motormäher Rapid 505, mit Doppelrad und Mähbalken; Motormäher Rapid 505, mit Bandheuer; Motormäher Rapid 505, mit Anhänger, alles günstig + 079 622 45 82 Kaninchenställe für mittlere Rasse, gebraucht, 6 Ställe, in sehr gutem Zustand, inkl. Schubladen, Tablare, Tränkehalter, Futtergeschirr, Heuraufen, Fr. 600 + 079 398 99 65 Pflegeräder 9.5/44, Verstellfelge, Pneu Kleber 80%, Lochkreis 275, Nabe 220, sehr guter Zustand, Fr. 1550 + 076 453 42 00 Busatismähwerk zu Fendt GT 300, Doppelmesser, hydr. Antrieb, sehr guter Zustand, Fr. 980 + 076 453 42 00 Mistkran Loma, 3 Punkt, mit Erdschaufel; Bandrechen Vogel & Noot, Typ FA 9, zu Aebi, TT77; Viehanhänger für 2 GVE, Franz Roth; Vakuumpumpe DeLaval, HCC 150; Heugebläse Aebi; Teleskopverteiler Aebi, 17 m; 10 Süssmostflaschen à 20 l + 081 332 23 84 Schleppscharen zu Getreidesämaschinen Nodet; kleine und grosse Ringe für Kulti-Packerwalzen Haruwy + 078 647 57 76
Traktor John Deere 6420 Premium, 1. Inv. 11.10.04, 3210 Std., 24/24-Gang, Autoquad, 3DW, TLS, HMS, FH, Klimatronic, Bereifung Michelin 520/60R, 650/60R 38 Xeo Bip, gepflegt, sehr guter Zustand, ab MFK, Fr. 49'000 + 032 641 24 42 oder + 078 879 04 15 2 Heizöl/Dieseltanks, 1500 l, 2000 l, Kunststoff, mit Stahlwannen + 031 791 32 74 Sämaschine Krummen acher EPS 5, 2 el. Gebläse, 200 l Tank, 3 m Scharbalken, mit Fahrgassenschaltung, Fr. 4000 + 044 853 01 42 2 Pneu, 16.9R30, 420/85R30; 2 Pneu, 480/70R30, günstig + 079 245 11 39 2 Pneu 14.9R20; 4 Pneu 31x15.50-15, günstig + 079 154 41 97 Doppelrad 5.00-10, für Rapid 307 und 407, Aebi AM20 und CC26; Doppelrad 4.00-8, zu Aebi AM9, 10, 15 und 16 + 055 440 34 64 Rucksackmotorsense Husqvarna 543RBK, Demomodel mit teil barem Schaft, Leistung 1.6 PS, Listenpreis Fr. 930, mit Garantie Fr. 650 + 055 440 34 64
TECHNIQUE AGRICOLE recherche Sternhackgerät Haruwy + 079 530 26 85 Traktor, günstig, evtl. auch zum Restaurieren; Holzbackofen/Brotofen, freistehend, Metall oder Schamott + 062 299 04 36 Messerschleifapparat; Milchkannen + 079 408 82 18 Geräteträger Fendt + 079 530 26 85 Cambridgewalze + 077 492 51 10 Traktor Hürlimann, rot, zum restaurieren + 062 299 14 30 Traktor Porsche, wenn möglich 4-Zylinder + 062 299 14 30
Hecklader mit Schaufel zum Ausmisten + 079 318 93 07 3 oder 4-Schar Pflug, Non-Stop oder Halbautomat, evtl. mit Stützrad + 079 422 30 55 Schleppschlauch-Verteiler 12 m, an Dreipunkt, Hochdorfer oder Fankhauser Verteilkopf + 079 652 25 34 Doppelräder Occasion, preiswert für Traktor, 230/95 R 40 optimal, oder 270/95 R 38 + 079 381 97 20 oder + 041 832 21 75 Generator ab 6-400 kVA, Abholung und Barzahlung + 079 630 08 28 Sandwichplatten Occasion, 25-80 mm, ca. 80 m² + 079 752 99 13 3er Felgen zu Hürlimann, 6-Loch + 062 299 14 30 Futterkarren + 079 408 82 18 alte Milchkannen, auch nicht mehr milchtaugliche, Zustand egal + 079 408 82 18 Zwischenachs-Hackgerät zu Fendt 231 GT; alte Glattwalze; alte Rundbiege + 079 734 17 58 Traktor John Deere 6310 oder 6320 Premium, Allrad, Kt. BE + 079 328 76 63 Traktor und Hoflader + 079 408 82 18 Tandem-3-Seitenkipper oder Einachs-3-Seiten kipper + 079 278 45 31 Kartoffelsetz- und Hackgerät + 079 530 26 85 Hackgerät für Feldkultur Sonnenblumen, Sojabohnen oder Mais + 077 472 26 18 Maishäcksler Kemper, Champion 2200 + 079 325 22 01 Traktor Massey Ferguson, Allrad 135, 148, 165 + 052 376 14 06 oder + 079 713 72 50 Traktor Renault Ceres 75/85/320/330 oder John Deere 3200/3300 + 079 711 10 41
Kaltwasser-Hochdruck reiniger günstig + 041 980 62 65 Doppelräder für Metrac Reform 3003 S + 079 245 25 02 Transporter Reform Muli 565 S + 079 245 25 02 Güllenmixer an Traktor, Sämaschine, beides sollte einsatzbereit sein + 079 913 54 27 Traktor; Transporterli; Motormäher, günstig, auch ältere zum restaurieren + 062 299 04 36 Schneeketten für Hinterräder 540/65 R 38 + 079 635 68 51 Mineralstoffspender für Kühe, blau, von UFA; Mofas Puch Maxi, Sachs, etc., für 14-jährigen, alles anbieten; Strohmühle Lanker Zw., einsatzbereit, Frontladerschaufel, 2.20 m breit + 079 286 15 88 oder + 044 954 32 05 Ballenwagen Occasion + 079 785 98 53 Betonmischer + 079 404 87 33 Mist-Seitenstreuer mit Fahrwerk, evtl. auch Aufbau, Zustand egal, günstig + 079 653 61 81 Karrenspritze Birchmeier, 50-100 l, gut erhalten + 078 727 50 39 Pasteur für Hobbymosterei; Mostflaschen, 25 l + 079 317 69 42 oder + 081 684 23 80 Heuentnahmekran; Seilwinde zu Rapid Original + 079 445 61 28 Sternhackgerät Haruwy + 079 877 94 16 Hackbürste Bärtschi + 077 492 51 10 Sägerät für KräuterGemüse, Kleinsämereien + 079 765 20 26 Schwyzerörgeli Eichhorn oder Gwerder + 079 530 26 85 Scharhackgerät + 079 877 94 16 Vielfachgerät, auch älteres + 079 810 43 53 Cambridgewalze + 077 472 26 18
Frontpacker, günstig, ca. 1.30 m breit + 041 910 12 30 Güllerührwerk fahrbar, möglichst günstig + 079 673 24 71 Pendel-Düngerstreuer Vicon, alt + 061 961 03 68 Tandem 3-Seitenkipper oder Einachs 3-Seiten kipper, Occasion, kein LKW + 079 278 45 31 Hackgerät für Reihen kulturen, 50 oder 75 cm Reihenabstand + 079 481 77 04 Glocken und Treicheln; Milchmengenmessgerät, bezahle Fr. 5-10/ Stück; Kippschaufel; Silogabel Wigger; Klauenstand; Gülle werfer, Trutest, Amboss + 079 408 82 18 Mähbalken zu Rapid 2.5 m + 079 245 11 39 Traktor Bührer oder Hürlimann, Jg. 1930 bis 1950 + 079 487 22 60 Deichselverlängerung zu Ladewagen Agrar TL 240 + 079 243 75 25
TECHNIQUE AGRICOLE à donner Pferdesämaschine Bucher 1.5 m, 8 Schar + 079 664 29 74 3 Hochsilo 80 m³, Innenluken, Bucher/ MWB + 031 755 89 89 oder + 079 323 23 40 Silo Huber 35 m³ + 079 418 26 08 1 Achs-Brückenwagen mit Eisenchassis, 1.80 x 4.70, mit Gatter, alt, Bereifung 9.00-16, Brücke aus Holz, gut erhalten, Raum SH + 079 295 67 77
IMMEUBLES recherche Schopf mit ca. 90 m², ab Platz, wegen Neubau zu verkaufen, Abbau muss selber organisiert werden, 3 Abteile mit 2 Garagentoren und einem Eingang mit Türe, 89
Bourse aux bonnes affaires IMMEUBLES offrir mittlerer Teil verfügt über einen Zwischen boden, Höhe Aussen wände 2.3 m, First in der Mitte 4.5 m, Dach flächen zur Hälfte mit Ziegeln und Eternit gedeckt, Boden aus Verbundsteinen, viele elektrische Installationen, Gestelle, Boxen und Zubehör können mitgenommen werden, Besichtigungen nach Absprache jederzeit möglich + 078 804 13 18
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Impressum Revue UFA Périodique spécialisé des membres des LANDI. Les numéros 1, 3, 5, 7-8, 9 et 11 sont accompagnés du LANDI Contact, compris dans l’abonnement.
Editeur fenaco société coopérative, Erlachstrasse 5, 3001 Berne Hans Peter Kurzen, Directeur de publication
REVUE UFA · 7-8 2016 REVUE UFA · 7-8 2016
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de Poret (resp. édition française), et Verena Säle. Anne-Marie Trümpi, assist.. Rédaction romande fenaco, CP 129, 1510 Moudon Tél. 079 408 73 61 ou Tél. 058 433 69 09 le lundi et le mercredi Annonces/Abonnements Tél. 058 433 65 30 Fax 058 433 65 35 Revue UFA, Conseils pour les annonces, Theaterstr. 15a, 8401 Winterthour, Alex Reimann, Fabienne Elmer
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Dégâts éviter, assurer, indemniser
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Pesantes malgré leur invisibilité LES SERVITUDES Il peut s'agir de droits de passage, de droits de passage pour des lignes électriques ou d'autres servitudes. Mais la question reste toujours la même: qui a raison? C'est pourquoi toute intervention d'un tiers sur un bien-fonds doit être réglée clairement par un contrat de servitude. Les juristes parlent de servitude foncière lorsque le droit concerne deux immeubles (fonds) et de servitude personnelle lorsque son titulaire est une personne déterminée. C’est notamment le cas pour les lignes électriques, les pylônes, etc. Depuis la révision du code civil, en 2012, les contrats de servitude doivent être constitués en la forme authentique par un notaire. Grâce à l’adjonction de plans à ces contrats, les servitudes sont aujourd’hui plus précisément définies. En effet, les droits anciens sont souvent sources de divergences d’opinions quant à leur type et à leur étendue.
L’interprétation du contrat de servitude revêt une très grande importance. Les propriétaires fonciers sont donc bien inspirés de circonscrire le plus précisément possible le droit et les obligations qui en découlent. Agriexpert recommande de constituer des servitudes limitées dans le temps. Acquisition du droit «Rien n’est gratuit»: la règle est valable lors de la conclusion d’une affaire comme lors de l’acquisition d’une servitude. En cas d'acquisition d’un droit cédé volontairement pour l’extraction de ressources naturelles souterraines (sable, gravier, chaux),
Illustration 1: C oûts supplémentaires pour l’exploitation autour d’un obstacle
2 3
3 1
Opérations nécessaires: 1 et 2: Contournement prudent de l‘obstacle 3:
Travail de la surface restante (p. ex. fauche)
X Il s’agit en l‘occurrence d’un pylône, si bien qu’il faut compter au moins avec une dépense supplémentaire pour la lutte contre les plantes invasives. 2
de droit de superficie ou d’indemnisation des surfaces nécessaires à la construction d’antennes de téléphonie mobile ou d’éoliennes, etc. ou réservées à tout autre but procurant un bénéfice considérable à l’ayant-droit, la valeur est calculée sur la base du bénéfice supplémentaire présumé. Dans tous les cas, il faut au moins que le dommage soit indemnisé. Indemnité minimale = paiement du dommage subi Dans tous les endroits où le bénéficiaire peut faire valoir un intérêt public, le propriétaire foncier doit s’attendre dans le pire des cas à être
exproprié (voir page 4). En cas d’expropriation, l’indemnité minimale du propriétaire est calculée sur la base du dommage prouvé. Mais ce qui était juste au moment de l’entrée en vigueur de la loi sur l’expropriation apparaît aujourd’hui bien obsolète. Même les sociétés anonymes appartenant à la Confédération travaillent aujourd’hui pour faire du bénéfice. Les propriétaires fonciers concernés ne comprennent dès lors plus pourquoi on ne les indemnise qu’à hauteur de la valeur actuelle des bâtiments ou du dommage subi.
Recommandations sectorielles pour l'indemnisation Les recommandations émises par l'AES (Association des entreprises électriques suisses), l'USP (Union suisse des paysans) et d'autres associations concernant les dédommagements pour les surfaces occupées par les pylônes ou les lignes électriques sont basées sur l'évaluation des dommages et facilitent ainsi le devoir de preuve de la part du propriétaire lésé. L'USP émet ces recommandations depuis 1925, mais c'est seulement à partir des années 90 qu'elle est parvenue à publier des recommandations communes. Après de bonnes expériences pendant de nombreuses années, de nouveaux différends sont apparus en 2012 et ont nécessité des négociations. L'USP est d'avis qu'à l'époque de l'ouverture du marché et de la libéralisation, le droit à l'expropriation n'est plus actuel et a exigé un dédommagement conforme au marché, sur la base de l'utilité générée. Les propriétaires d'ouvrage et surtout les entreprises électriques s'appuient sur le droit en vigueur. Ils sont soumis à une forte pression par la libéralisation du marché de l'électricité. Les négociations
ont été menées à bien en 2016 et ont entraîné une augmentation des indemnisations de 30 %. Mais c'est le droit en vigueur qui continue à s'appliquer et seul le dommage provoqué est indemnisé. Quels sont les facteurs ayant entraîné cette augmentation de 30 %? La réponse est simple. Sachant que le dommage fait l'objet d'une indemnité unique pour 25 ans, le dommage annuel doit être converti en un capital unique (valeur en espèces). La conversion tient compte des intérêts et des intérêts composés. Dans les années 90, on se basait sur un intérêt de 3,5 %. Aujourd'hui, il est impossible de réaliser un tel intérêt, que ce soit auprès d'une banque ou en investissant dans une obligation. La réduction du taux d'intérêt sur le capital de 3,5 à 1,125 % a entraîné une hausse du montant initial d'environ 30 %. En cas de hausse des taux d'intérêt et/ou de baisse du taux d'inflation, les indemnisations baisseront à nouveau. Tous les deux ans, les indemnités sont adaptées à la situation actuelle en matière de rente et à l'indice national des prix à la consommation. REVUE UFA · FOCUS 7-8|2016
INDEMNISATION
Partenaires égaux en droits Lorsqu’un propriétaire foncier accepte volontairement la constitution d’une servitude, il en découle la conclusion d’un contrat entre partenaires égaux en droit. Les deux parties doivent s’entendre sur la teneur du contrat et le prix. Ce contrat est établi en la forme authentique par un notaire avant d’être enregistré au Registre foncier. Il est valable pour la durée convenue. Le fait est qu’un contrat suppose l’expression d’une volonté commune. Le prix en est un des éléments essentiels. Recommandations sectorielles Dans ce contexte, à quoi peuvent bien servir les recommandations sectorielles (par exemple les recommandations AES-USP pour les lignes électriques et les pylônes)? Les ouvrages contenus dans ces recommandations sont protégés par le droit d'expropriation. La jurisprudence à ce propos est très riche et parvient toujours aux conclusions suivantes: a) le droit doit être acquis et b) l'indemnisation est calculée sur la base du dommage provoqué. Les recommandations sectorielles facilitent le chiffrage du dommage tout en étant reconnues par les tribunaux. Les montants de dédommagement actuels sont disponibles sur www.agriexpert.ch. Ils contribuent à éviter de coûteuses expertises. REVUE UFA · FOCUS 7-8|2016
1.0 m Calcul de la perte de surface (grandes cultures): Outre les dépenses supplémentaires pour l’exploitation, il faut compter avec une perte de rendement. Cette perte peut être calculée à l’aide du schéma suivant:
2.5 m 5.5 m
9.0 m
L'exemple d'un pylône Si un pylône est construit sur une surface cultivée, il faut tenir compte de différents aspects pour l'indemnisation du dommage. Premièrement, l'exploitation implique des coûts supplémentaires (cf. illustration 1). Deuxièmement, il en résulte une perte de rendement (cf. illustration 2). Des prises de vue aériennes permettent d'établir l'étendue de l'obstacle et la perte de récolte (cf. illustration 3).
Illustration 2: Perte de surface pour la production
1.0 m
Pourtant c’est un fait: quand le droit d’expropriation est appliqué, on ne peut faire valoir que le montant du dommage subi.
15.0 m
a) Surface non cultivée: 1) Surface de l’obstacle:
surface du pied du pylône, 4 m × 4 m dans notre cas
2) Surface demandée par les machines:
longueur totale du tracteur et de l’outil de travail du sol Distance de sécurité latérale, 2,5 m dans notre cas
Le total de la surface non cultivée s’élève ainsi à: (2,5 m + 4 m + 2,5 m) × (5,5 m + 4 m + 5,5 m) =
135 m²
b) Surface avec perte de rendement Perte de 1/3 autour de l‘ouvrage (9 m² + 17 m²) × 2 × 1⁄ 3 = Total de la perte de rendement sur une surface de
17 m² 152 m²
Illustration 3: Vue aérienne d’un pylône dans un champ, surface non cultivable concrète de 302,38 m²
À l’aide de prises de vue aériennes et de programmes de traitement d‘images, on peut établir concrètement la perte de surface effective et les modes d’exploitation. Des obstacles supplémentaires, comme la route dans notre cas, augmentent en règle générale le besoin de surface. Auteur Martin Würsch, directeur Agriexpert, Laurstrasse 10, 5201 Brugg
Attention lors de la conclusion du contrat Lorsqu'un contrat n'est pas clair, il est recommandé de négocier. Un accord mutuel sur l'ensemble des points importants est primordial, car une
fois signé, un contrat n'est ressorti qu'en cas de litige. Il s'applique alors à la lettre. Il faut donc que tous les points importants soient consignés de façon claire et dé taillée.
Les taux d’indemnisation actuellement en vigueur (aussi en français) se trouvent sur le site www.agriexpert.ch, sous Dienstleistungen, Entschädigungen, Downloads. www.ufarevue.ch
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INDEMNISATION
Cession de terrains agricoles EXPROPRIATION
L’expropriation équivaut à une restriction du droit de propriété. Elle requiert un intérêt public prépondérant, mais d'autres conditions doivent également être remplies.
Une expropriation restreint le droit de propriété. Cela signifie que le droit de propriété est totalement supprimé ou que la liberté de disposer est limitée. Une expropriation se traduit systématiquement par une perte de valeur pour le propriétaire concerné. La restriction du droit de propriété et le calcul du montant du dédommagement doivent répondre à des dispositions légales strictes. Restriction du droit de propriété En Suisse, le droit à la propriété fait partie des droits fondamentaux. Il est donc particulièrement bien protégé, raison pour laquelle une restriction du droit de propriété ne peut intervenir que dans des conditions strictement définies. L’expropriation implique une base légale, un intérêt public prépondérant et doit être proportionnée par rapport à l’objectif visé. Les restrictions découlant d’une intervention policière et les mesures d’urgence sont soumises à des conditions spécifiques. En ce qui concerne l’agriculture, la propriété foncière est touchée par les besoins en terrains agricoles indispensables à la construction d’infrastructures (routes, voies ferrées, protection contre les inondations) ainsi que par des mesures limitant l’utilisation agricole (telles les restrictions de fumure, l’interdiction d’utiliser des produits de protection des plantes). Ces mesures sont notamment motivées par la volonté de protéger les nappes phréatiques, lorsque la surface concernée appartient à un privé.
Tableau 1: Conditions d'une restriction du droit à la propriété Base légale
p. ex. loi sur les routes, législations cantonales en matière de routes et de construction
Intérêt public
p. ex. un terrain est nécessaire suite à la décision d'une commune, d'un canton ou de la Confédération
Proportionnalité
La restriction prévue est judicieuse et indispensable. Il n'existe pas d'alternative moins contraignante
qui peut uniquement être réalisé à condition qu’il vende du terrain, il est recommandé de vérifier si le projet en question respecte bien les dispositions légales en la matière. Le projet repose-t-il sur une loi fédérale ou est-ce plutôt une loi cantonale qui s’applique? Dans certains cas, il existe des différences entre la législation fédérale et la législation cantonale. Examiner les alternatives Pendant la phase de projet, l’agriculteur doit clairement faire comprendre à ses interlocuteurs qu’ils doivent
Intérêt public Il faut aussi établir si le projet représente un intérêt public prépondérant. La création d’une zone de protection des nappes phréatiques impliquant que les bâtiments existants ne puissent plus être utilisés est-elle indispensable sur cette parcelle dès lors que les volumes d’épandage sont restreints et que l’approvisionnement en eau potable peut se faire à partir d’autres sources?
Tableau 3: Procédure: à quoi l'agriculteur doit-il faire attention? Travaux préalables au projet:
profiter de participer et d'écouter, demander des précisions, soumettre des projets alternatifs, communiquer le dommage subi probable, exiger une parcelle de remplacement
Obligation:
contrôle des documents du projet (plans de situation inclus), coupes, plans d'acquisition de terrain, rapports (surtout concernant les explications relatives aux variantes et à la pesée des intérêts et concernant les mesures écologiques de compensation)
Recours:
Base légale:
le projet est-il conforme aux dispositions légales? la loi prévoit-elle encore d'autres alternatives? droit d'expropriation cantonal ou fédéral?
Intérêt public:
existe-t-il une justification logique? les alternatives éventuelles ont-elles été analysées?
Proportionalité:
la restriction de propriété est-elle appropriée et nécessaire, existe-t-il des alternatives moins contraignantes?
formulation claire des demandes et des justifications Demandes de modification du projet
Conditions préalables à une expropriation Lorsqu’un agriculteur est concerné par un projet 4
plancher sérieusement sur toutes les alternatives envisageables à la cession de terrain envisagée. L’agriculteur peut également avoir intérêt à indiquer qu’il privilégie l’attribution de surfaces de remplacement plutôt qu’un dédommagement financier. L’attribution d’une surface de remplacement peut être une solution judicieuse pour toutes les parties. Lors de la mise à l’enquête, il faut déterminer si le projet prévu répond bien aux dispositions légales. En cas de doute, il faut envisager de faire opposition au projet. L’acquisition de terrain prévue est-elle réellement
indispensable à la réalisation du projet? Dans le cadre d’un projet de construction routier, par exemple, le fait d’opter pour une bordure plus pentue ne permettrait-il pas de réduire les besoins en surface? Dans le cadre d’un projet d'aménagement des eaux, on peut aussi se demander si les objectifs liés à la protection contre les inondations ne pourraient pas être atteints en consentant à des mesures d’entretien plus poussées.
Evaluation des dommages:
fixation de la valeur du terrain à céder éventuellement perte de valeur du reste de la parcelle éventuellement descriptif des inconvénients
Demande d'une prestation en nature:
attribution d'une surface de remplacement, garantie d'un accès, etc. REVUE UFA · FOCUS 7-8|2016
actuel
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Tableau 2: Expropriations dans l'agriculture cession de toute la parcelle cession d'une partie d'une parcelle Expropriation matérielle:
restriction d'utilisation (p. ex. pas d'engrais) restriction d'une servitude interdiction de construire (?)
Nécessité Finalement, l’agriculteur peut également se demander si la vente définitive des surfaces concernées est indispensable pour atteindre l’objectif visé ou si une restriction moins contraignante suffirait. Le fait d’élargir une route existante est par exemple moins contraignant que la vente définitive d’un terrain. De même, un bassin de rétention qui n’est inondé qu’une année sur dix et qui peut être utilisé sans restriction pour l’agriculture le reste du temps ne devrait pas impliquer de cession de surface définitive. Recours Un recours contre le projet envisagé n’aura des chances d’aboutir que si les dispositions légales sont appliquées correctement dans le cadre du projet. Cela suppose notamment que les intérêts des diverses parties aient été soigneusement pesés avant de définir les mesures à prendre. La pesée des intérêts ne doit cependant pas se limiter aux coûts. Dans le cadre d’un recours, il est ainsi ressorti qu’une installation de traitement des eaux usées provenant du réseau autoroutier ne pouvait être édifiée sur un terrain agricole malgré les frais plus élevés de cette contrainte. Fixation du dédommagement financier Dans certains cas, il est indispensable d’annoncer dans le cadre du recours contre le projet les exigences en matière d’indemnisation ou de prestations en nature. Il convient de rappeler que l’indemnité ne se limite pas uniquement à la valeur du terrain à céder: il faut également tenir compte du dommage résultant de la perte du terrain. Lors de l’estimation de la valeur vénale de la surface à céder, c’est la valeur actuelle objective qui REVUE UFA · FOCUS 7-8|2016
fait foi (calculée sur la base de valeurs de comparaison), même si, par exemple, le terrain a été acheté pour un prix deux fois plus élevé 20 ans auparavant. Le calcul du dédommagement ne tient pas compte non plus de la perte de rendement dans les années à venir (capital cumulé de la perte de rendement), même lorsque cette dernière est supérieure à la valeur objective calculée pour le terrain. Le bénéfice que représentent, pour la population, la cession du terrain et son affectation au projet envisagé n'est pas non plus pris en considération dans le calcul de la valeur du terrain. La valeur sentimentale résultant du lien affectif personnel avec l’objet ou la valeur spéculative qui pourrait découler de l’affectation encore non définie de la surface concernée ne sont pas non plus prises en compte dans le calcul du dédommagement. Reste de la parcelle Lorsque seule une partie de la parcelle doit être cédée, le propriétaire peut par contre faire valoir une perte de valeur pour le reste de la parcelle. Sur la base de critères objectifs, il se peut alors que le solde de la parcelle ait effectivement moins de valeur, notamment parce qu’elle affiche une taille restreinte, que sa nouvelle forme est peu adéquate ou qu’elle est devenue difficilement accessible. Il est finalement possible d’annoncer d’autres coûts (communément appelées inconvénients) liés à la cession de terrains, mais qui ne sont pas inclus dans le dédommagement à la valeur réelle. Les coûts découlant d’une moins bonne accessibilité de la parcelle ou de la reconversion consécutive de l’exploitation en font par exemple partie. Les demandes
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INDEMNISATION
Lorsqu'il s'agit d'élargir une route, il n'y a presque pas d'alternative à l'expropriation. Les alternatives envisageables doivent néanmoins toujours être analysées de manière approfondie.
’indemnisation sont difficiles à d faire valoir lorsque le terrain concerné est touché par des restrictions d’utilisation. D’un point de vue légal, seules donnent droit à un dédommagement les restrictions d’utilisation qui se traduisent par une perte significative des droits et avantages allant de pair avec la qualité de propriétaire et qui équivalent par conséquent à une expropriation (qualifiée d’expropriation matérielle). C’est la raison pour laquelle une interdiction de puriner en zone de protection des nappes phréatiques 2 n’est pas considérée comme une expropriation matérielle par les tribunaux: une utilisa-
tion économiquement rentable et appropriée demeure en effet possible malgré l’interdiction. Parcelles affermées En ce qui concerne les parcelles louées, le fermier peut faire valoir lui-même le dédommagement qu’il estime avoir subi. L’expropriation l’empêche en effet d’utiliser l’objet loué conformément au contrat de bail. La période de dédommagement ne portera cependant que sur la durée restante du bail. Pour être exhaustif, il faut préciser qu’une éventuelle amélioration du mode d’utilisation qui ferait suite à la réalisation du projet de construc-
Tableau 4: Nature de l'indemnité Expropriation formelle:
indemnité complète
= valeur vénale de la surface à céder (sans spéculation) = valeur du droit exproprié
réduction de valeur du solde de la parcelle inconvénients valeur vénale avant l'expropriation moins valeur vénale après l'expropriation
Expropriation matérielle: 6
inconvénients
tion doit être prise en considération dans le calcul du dédommagement. Ce cas de figure survient notamment lorsque le propriétaire ayant cédé une partie de parcelle utilise lui aussi la nouvelle route qui y a été édifiée. Sa parcelle est en effet devenue plus accessible et a donc plus de valeur. Cela peut aussi être le cas lorsqu’une parcelle qui n’était jusqu’ici pas utilisée de manière conforme à la zone en raison du danger d’inondation est à nouveau utilisée de manière conforme après l’application des mesures de protection contre les inondations. Paiement de l’indemnité Une expropriation est généralement compensée par une prestation financière. Les terrains cédés dans le cadre d’une expropriation sont dédommagés à leur valeur vénale. Cette prestation financière est octroyée sous la forme d’un montant unique. Sous certaines conditions, il est néanmoins possible d’opter pour un versement à intervalles réguliers, en particulier lorsqu’il s’agit d’une expropriation limitée dans le temps (p. ex. dans le cas d’une uti-
lisation provisoire des terres agricoles pour une aire de construction ou une place d'installation). Un dédommagement en nature (par exemple l’attribution d’une surface de remplacement) est uniquement envisagé lorsque cela a déjà été évoqué dans le cadre du dépôt de permis de construire. Le droit à l’attribution d’une surface de remplacement ne prévaut cependant que pour autant que la loi le prescrive (p. ex. remplacement de routes et de ponts publics, expropriation d’un droit de source). Lors des négociations concernant la cession de surfaces, lorsqu’il est possible de se faire attribuer une surface de remplacement, cette solution est souvent préférable à une indemnité financière.
Auteur Rudolf Streit, chef suppléant Ressort Estimation et droit, Agriexpert, Laurstrasse 10, 5201 Brugg Agriexpert vous renseigne volontiers: 056 462 51 11 www.ufarevue.ch
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INDEMNISATION
Imposition fiscale des indemnités CONSÉQUENCES FISCALES
Les indemnités financières sont généralement considérées comme des revenus issus d’une activité indépendante et sont par conséquent soumises à imposition.
Les personnes concernées n'accordent souvent pas assez d'attention aux aspects fiscaux qui découlent de la perception d'indemnités. L'imposition est liée à la nature de l'indemnité. L'indemnité perçue pour la cession d'un terrain n'est par exemple pas imposée de la même manière qu'une indemnité versée par une assurance. Les indemnités sont réparties en quatre catégories (tableau). Vente ou indemnisation pour une cession de droit (A) Lorsque le produit de la vente dépasse les dépenses d’investissement, le bénéfice qui en résulte est soumis à l’impôt sur la plus-value.
Les amortissements cumulés liés à l’objet en question constituent un revenu indépendant, avec les primes d’assurances sociales qui en découlent. Il en va de même pour l’indemnisation accordée pour l’octroi d’un droit (servitudes p. ex.). Dans les deux cas, sous certaines conditions, il est possible de faire valoir un droit au remploi. Indemnisation pour les dommages uniques (B) Les dédommagements financiers versés pour les dommages uniques (p. ex. perte de rendement) sont normalement imposés en tant que revenu d’activité indépendante (auquel s’ajoutent les indemnités versées
pour les assurances sociales). Si ces indemnités englobent également des indemnisations pour des pertes de récolte au cours des années à venir, ces dernières doivent être différenciées explicitement pour que le montant concerné soit imposé selon les dispositions mentionnées sous C). Indemnisation pour les dommages récurrents (C) Les indemnités en capital versées pour les dommages récurrents sont imposées, pour l’année en cours, en tant que revenu d’activité indépendante, au taux du dommage annuel subi (art. 37 LIFD et art. 11, al. 2, LHID).
Tableau: Exemples de divers types d'indemnités Catégorie
Type d’indemnité
Exemple
Montant de l’indemnité
A)
Perte de terrain
(1 000 m2 à 12 fr. )
CHF 12 000.–
B)
Indemnité pour dégâts aux cultures
(perte de rendement)
CHF 5 000.–
C)
Indemnité pour le passage de conduites
(conduites électriques et regards)
CHF 20 000.–
D)
Indemnité d’assurance
(incendie)
CHF 1 000 000.–
Indemnisation à titre de rétribution pour une réduction de la valeur (D) Lorsqu’une indemnité est octroyée à titre de compensation pour une perte de valeur (p. ex. une indemnité d’assurance pour la reconstruction d’une étable qui a brûlé), la compensation de la perte de valeur peut, le cas échéant, être considérée comme fiscalement neutre. Examen préalable Agriexpert recommande de clarifier préalablement auprès des autorités fiscales compétentes comment l’indemnisation sera considérée fiscalement. A cette occasion, il est primordial que les calculs soient effectués de manière détaillée sur la base du cas concret (dommage annuel, autres indemnités, capitalisation des dommages récurrents, etc.). Auteur Martin Angehrn, responsable Fiduciaire, Agriexpert, Laurstasse 10, 5201 Brugg www.ufarevue.ch
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DOMMAGES
Eviter les accidents SÉCURITÉ
Eviter les accidents ne permet pas seulement d’économiser de l’argent, mais également de s’épargner le sentiment douloureux d’avoir nui à quelqu’un. Les personnes qui intègrent la sécurité à leurs réflexions ont plus de chances d’éviter des accidents et les conséquences légales qui en découlent.
Les exploitations agricoles qui accueillent des hôtes doivent veiller à certains points importants en matière de sécurité. L’une des mesures organisationnelles les plus importantes consiste à informer les visiteurs des dangers présents sur l’exploitation et du comportement à adopter. Il s’agit en premier lieu d’assurer le bienêtre et la sécurité des invités au quotidien. Selon l’endroit où l’exploitation se trouve et les prestations qu’elle propose, les activités agrotouristiques, par exemple, se déroulent en pleine période de récolte. Les activités agricoles et touristiques doivent alors être adaptées en fonction des impératifs qu’elles requièrent et être bien organisées. Les points suivants y contribuent:
• Veiller à un maximum d’ordre à la maison et à la ferme. Les règles doivent être communiquées clairement et être appliquées correctement. Cela suppose d’être diplomate et d’être capable de s’imposer. Les parents doivent notamment être conscients que lors de leur séjour à la ferme, ils sont responsables de leurs enfants. • Dans l’optique d’une sécurité maximale, l’organisation d’événements à la ferme nécessite de définir clairement les responsabilités de chacun. Pour cela, il faut être responsable et être capable de s’impliquer en faveur d’un comportement sûr, tant de la part des collaborateurs de l’exploitation que des visiteurs. Les
exploitations qui proposent des prestations agrotouristiques ont intérêt à élaborer un concept en matière de sécurité pour prévenir les accidents. Le concept de sécurité «agri TOP» lancé con jointement par le SPAA et l’Union suisse des paysans est taillé sur mesure pour l’agriculture. La personne responsable en apprend davantage sur les prescriptions en vigueur ainsi que sur les bases et les méthodes actuelles dans le domaine de la prévention. La documentation «agri TOP» l'aide à instaurer les mesures nécessaires dans la pratique. • Afin d’être sûrs pour tous les visiteurs, les bâtiments doivent satisfaire aux exigences concernant
Cette barrière répond aux exigences en matière de sécurité du travail. En présence de sols de ce type, il faut veiller à ce que les enfants ne puissent pas entrer, p. ex. en installant une petite porte sur l’accès. Photo: BUL 8
la sécurité des enfants. A tous les endroits présentant un risque de chute, il est obligatoire d’installer des barreaux de bois, des tiges métalliques ou des câbles tendus disposés à angle droit et espacés de moins de 12 cm. Les escaliers doivent être munis de mains-courantes. • Le libre-accès aux animaux n’est parfois ni souhaitable ni judicieux, qu’il s’agisse de la stabulation, du box du taureau ou du poulailler. Dans certains cas, il est indiqué de fermer l’accès de certaines zones aux visiteurs. Des panneaux doivent par ailleurs attirer l’attention sur l’interdiction d’entrer. • Outre divers documents relatifs à cette thématique, le SPAA pro-
Cette barrière est sûre pour les enfants. Ils ne peuvent l'escalader en raison des éléments verticaux et ne peuvent tomber à travers en raison de la distance maximale de 12 cm. Photo: BUL REVUE UFA · FOCUS 7-8|2016
DOMMAGES pose également d’effectuer des visites avec des spécialistes en matière de sécurité. Lors de ces visites, l’accent est surtout mis sur la sécurité des visiteurs. Pour les activités dans le cadre desquelles les visiteurs et les enfants restent à l’extérieur de l’exploitation, les mesures préventives diffèrent sensiblement de celles qui doivent être adoptées pour les activités à l’occasion desquelles les visiteurs fréquentent les bâtiments d’exploitation ou le magasin de la ferme. Une exploitation agricole est une source potentielle d’accidents pour les enfants en raison de leur curiosité, de leur insouciance et de leur fragilité corporelle. Les enfants qui viennent à la ferme pour y passer des vacances sont souvent peu conscients des processus agricoles et des dangers. Danger de chute Les chutes sont la cause d’accident la plus fréquente, qu’elles surviennent depuis un point surélevé ou à même le sol. Les mesures techniques destinées à assurer la sécurité telles
que les protections contre le risque de chute et les couvercles sont les moyens de prévention des risques les plus efficaces. Installées correctement, elles remplissent durablement leur objectif. Les points suivants doivent être observés: • Tout sol dont la hauteur de vide est supérieure à 100 cm doit être équipé d’une barrière et d’un accès sécurisé. • Une barrière se compose d’un parapet et d’une barre à la hauteur des genoux. La hauteur d’un parapet doit osciller entre 100 et 130 cm alors que la barre située à hauteur des genoux doit se trouver à 50 cm de hauteur. • Il est possible de renoncer à une barre à la hauteur des genoux et des pieds lorsque le parapet est déporté de 20 à 30 cm vers l’intérieur par rapport à la hauteur de vide. Le transport de matériel est ainsi moins fortement entravé. Le parapet d’une barrière doit résister à une charge horizontale et verticale de 80 kg. • Les chaînes et les câbles ne sont autorisés à titre de barrière que pour autant qu’ils puissent être tendus à l’aide d’un dispositif ad hoc. • Les ouvertures dans le sol doivent aussi être sécurisées de manière à ce que personne ne puisse tomber pendant le travail. Il est judicieux d’installer des dispositifs de sécurité qui présentent des avantages en matière de rationalité du travail. En principe, toutes les ouvertures au niveau du sol doivent être fermées à l’aide d’un couvercle. Machines et véhicules En ce qui concerne les machines, il convient de veiller aux points suivants: • la halle abritant les véhicules et les machines n’est ni un parc de grimpe ni une place de jeu pour les enfants. Les machines et les véhicules doivent tous être entreposés de manière à ne pas se renverser et à ne pas pouvoir se déplacer. • les clés des véhicules doivent être retirées.
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Responsabilités lorsque les standards ne sont pas respectés Lorsque la personne responsable doit dédommager la personne lésée et que le montant du dédommagement a été fixé, il reste encore à établir la part à la charge de la personne responsable. Au moment d’établir le taux de responsabilité, il faut notamment tenir compte du danger d’exploitation. Le détenteur de véhicule doit ainsi répondre du danger d’utilisation, le détenteur d’animaux du danger animal et le propriétaire d’ouvrage de la sécurité de ses ouvrages (maisons, chemins, routes, fossés, conduites). Un détenteur de chevaux a ainsi été rendu entièrement responsable des dommages causés à un enfant victime d’un accident. Ce dernier était entré sur un pâturage sans y avoir été autorisé. Le détenteur du cheval a néanmoins été reconnu responsable au motif que les clôtures ne correspondaient pas aux recommandations de la prévention des accidents dans l’agriculture. Le propriétaire d’un chemin recouvert de neige et verglacé peut également être rendu responsable en cas d’accident s’il ne prend pas les mesures de sécurité qui peuvent raisonnablement être attendues de lui. Des contrôles effectués à intervalles réguliers, l’épandage de sel ou de gravillons sont considérés comme suffisants alors que la destruction de la glace à l’aide d’un piolet excède ce à quoi on peut raisonnablement s’at-
• les arrêtes et les angles vifs doivent être recouverts d’une protection. Les interrupteurs des machines de ferme doivent être protégés pour éviter d’être enclenchés par des personnes non autorisées. • Les machines stationnaires automotrices ne doivent pas se trouver dans une zone accessible au public ou doivent être protégées de façon appropriée. • D’une manière générale, les machines doivent toujours être équipées des dispositifs de protection prescrits. Planification en cas d’urgence et protection contre les incendies Il faut accorder beaucoup d’attention à la planification en cas d’urgence. «Comment réagir lorsqu’un événement survient?» Il faut toujours avoir une réponse à cette question. Les mesures à prendre
tendre. Une erreur de la personne lésée peut également réduire le montant du dédommagement dû par la personne responsable. Le dédommagement exigé par un piéton qui marchait sur la route au lieu du trottoir a ainsi été réduit d’un quart. En cas de responsabilité pour faute, le montant du dédommagement dépend de la question de savoir dans quelle mesure il est possible de reprocher son comportement à la personne fautive. D’une manière générale, la personne responsable d’un dommage doit répondre de tout acte intentionnel ou de négligence. Selon que l’on reproche à l’auteur du dommage un comportement intentionnel, grave ou négligent, celui-ci devra prendre à sa charge la totalité, une grande partie ou une partie restreinte des dégâts. En présence d’un dommage ciblé et voulu, on se trouve en présence d’un dommage intentionnel. Un dommage non intentionnel est considéré comme de la négligence. Est considérée comme ayant fait preuve de négligence la personne qui ne fait pas preuve de la diligence nécessaire au vu des circonstances données. L’auteur du dommage doit faire preuve de la diligence usuelle au sein de son secteur professionnel ou de sa branche d’activité. Yvonne Gut, juriste, Agriexpert
doivent être discutées, planifiées et simulées (p. ex. alarme ou mesures d’urgence). Les sorties doivent être équipées de panneaux lumineux ou d’un éclairage de sécurité. Les visiteurs doivent être informés des mesures prises en matière de sécurité et de l’attitude à adopter en cas d’incendie. Aux abords immédiats de la ferme, il convient d’instaurer une interdiction générale de fumer. Si nécessaire, une zone fumeurs peut néanmoins être installée à un endroit défini.
Auteure Vera Bracher, BSc en agronomie, Service de prévention des accidents dans l’agriculture (SPAA), 5040 Schöftland, vera.bracher@bul.ch www.ufarevue.ch
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DOMMAGES
Conséquences financières et assurance ACCIDENT
Souvent, les accidents n’ont pas de conséquences graves. Il est toutefois possible qu’une personne devienne invalide. Mais à partir de quand est-on considéré comme invalide?
Selon le rapport annuel 2015 d’Agrisano Prevos, l’association de prévoyance en faveur de l’agriculture, plus de 3 millions de francs ont été versés aux assurés sous forme de rente invalidité, sur un effectif total de quelque 18 000 personnes ayant souscrit une assurance risque. Ces chiffres démontrent que l’agriculture n’est pas épargnée par les accidents engendrant des problèmes d’invalidité. Dans la majeure partie des cas toutefois, les accidents n’ont heureusement pas de conséquences (financières) graves. Le niveau des rentes invalidité versées n’est toutefois qu’un des multiples aspects liés à cette problématique: dans un premier temps, un accident peut engendrer des coûts médicaux et des frais d’hospitalisation. Lorsque les suites d’un accident sont plus graves, la personne touchée se retrouve dans l’incapacité de travailler durant un certain temps. Il s’ensuit une perte de revenu, respectivement de salaire. Les cas d’invalidité ou de décès ne surviennent que lors d’accidents extrê-
mement graves, raison pour laquelle la plupart des cas d’invalidité résultent d’une maladie et non d’un accident. Les lignes qui suivent sont consacrées aux aspects économiques d’un accident débouchant sur un cas d’invalidité. Elles présentent les bases servant à calculer le montant des indemnités et les possibilités de s’assurer. En règle générale, ces principes s’appliquent par analogie aux problèmes d’invalidité découlant d’une maladie. Invalidité au sens de la loi sur l’AI D’un point de vue légal, l’invalidité équivaut à une incapacité de travail probablement définitive ou de longue durée due à un problème de santé corporel ou psychique résultant d’une déformation congénitale, d’une maladie ou d’un accident. Une altération de l’état de santé ne suffit donc pas, à elle seule, pour être considérée comme un motif d’invalidité par les assurances sociales. La définition médicale d’une incapacité de travailler n’exprime
Eléments clés pour assurer la famille agricole • Vérifier que l’assurance obligatoire des soins («assurance maladie») incluant la couverture accident couvre les soins découlant d’un accident. • Assurance combinée indemnité journalière accident et maladie avec une indemnité journalière suffisante, pour couvrir les coûts d’une unité de main-d’œuvre de remplacement. • Revenus ou salaires AVS «suffisants» pour ne pas rendre impossible de fait l’exigence d’une rente lors de l’application d’une comparaison de revenu et pour avoir plus de chances de bénéficier d’une rente invalidité. • Couvrir le risque d’invalidité ou de décès en cas d’accident ou de maladie par Agrisano Prevos (pilier 2b) ou la Fondation Agrisano (pilier 3b). 10
toutefois encore rien sur une éventuelle invalidité. Les médecins doivent déterminer si et dans quelle mesure la personne concernée est incapable d’exercer le métier qui était le sien et quelle autre activité elle serait encore capable d’assumer, dans quelle mesure et avec quelles restrictions. C’est à l’AI ou à l’assurance invalidité qu’il incombe de déterminer le degré d’invalidité. Aux yeux de la loi, le degré d'invalidité dépend de la perte de revenu découlant d’un état de santé déficient. Déterminer s’il y a invalidité La comparaison des domaines d’activité est un élément clé de l’estimation du degré d’invalidité et doit par principe toujours être effectuée. Dans le cadre de cette comparaison, une liste des domaines d’activité est établie dans le but de déterminer la proportion de tâches productives que la personne victime d’un problème de santé ou d’un accident peut encore exercer sur l’exploitation agricole. Le budget de travail de la station de recherche Agroscope ReckenholzTänikon sert de base pour estimer le niveau de performance de la personne concernée. Dans le cadre de la méthode de comparaison des revenus, le degré d’invalidité est estimé sur la base d’une comparaison entre deux revenus: le revenu d’une personne valide d’une part, qui correspond au revenu du travail que la personne assurée était en mesure de réaliser lorsqu’elle était encore valide; le revenu réalisé en tant qu’invalide d’autre part, qui correspond au revenu que la personne peut encore réaliser malgré les problèmes
de santé qui l’affectent. Les résultats comptables avant et après l’occurrence du problème de santé ainsi que le degré de performance de la personne concernée, soit les travaux qu’elle est encore en mesure d’accomplir malgré son handicap, sont utilisés dans le cadre de la comparaison des revenus. A quoi faut-il faire attention? Les services AI estiment la perte de revenu résultant d’une invalidité sur la base d’un entretien avec la personne concernée, sur son lieu de travail, et en tenant compte des conditions qui prévalaient avant l’invalidité. A cette occasion, il convient de tenir compte des éléments suivants: Annonce Une éventuelle rente ne sera versée, au plus tôt, que dans les six mois après que le cas a été annoncé. Un cas d’invalidité devrait par conséquent être annoncé au plus tard six mois après que la réduction de la capacité à travailler est survenue. Si tel n’est pas le cas, il se peut que certains droits à des dédommagements ne soient pas couverts, en raison d’une annonce trop tardive. Calcul du revenu Il est difficile de calculer correctement le revenu à l’état valide d’une personne exerçant une activité indépendante, sachant que son revenu est souvent soumis à des fluctuations importantes. Le calcul du revenu à l’état valide se base par conséquent sur le revenu moyen soumis à l’AVS au cours des cinq dernières années. Même si le revenu agricole atteint volontairement un niveau modeste (notamment pour des motifs d’opREVUE UFA · FOCUS 7-8|2016
DOMMAGES
Un accident n’a pas toujours des suites graves. Mais que faire lorsque c’est malgré tout le cas? Photo: Fotolia
timisation fiscale), le calcul du revenu à l’état valide se base sur le revenu d’activité AVS. En présence de revenus modestes, il est plus difficile de faire valoir une perte de revenu suite à des problèmes de santé. Dans l’agriculture, pour le calcul du dédommagement résultant de l’invalidité, le revenu agricole fait office de revenu familial. Le revenu du travail d’une personne invalide doit être calculé en tenant compte de la collaboration non rémunérée. Dans le cadre du calcul de la rente d’invalidité, les assurances sociales ne se basent pas sur les alternatives de revenu réalisables sur le marché du travail réel, mais sur un marché du travail «équilibré» correspondant à l’ensemble du spectre d’activités possibles. Cela peut avoir des conséquences négatives, à savoir que la personne souffrant d’une capacité de travail limitée ne trouve plus de travail tout en ne bénéficiant pas d’une rente AI. Une activité professionnelle acceptable (aptitude au travail) est REVUE UFA · FOCUS 7-8|2016
évaluée sur la base de revenus moyens statistiques (barèmes salariaux de l’ESS). En présence de faibles niveaux de revenu à l’état valide, l’exigibilité d’une activité professionnelle acceptable est plus manifeste, la capacité de travail résiduelle pouvant être mieux mise en valeur sur la base des barèmes salariaux de l’ESS. Dans la pratique, l’exigibilité d’une activité professionnelle acceptable est étudiée jusqu’à ce que l’âge AVS usuel ait été atteint. A cette occasion, l’exigibilité d’une activité professionnelle acceptable tient compte de l’âge de la personne assurée. Obligation d'annoncer Les bénéficiaires d’une rente AI sont tenus d’annoncer à la caisse AI tout changement d’ordre personnel et financier. Cette obligation s’applique également aux changements qui interviennent au niveau du revenu et qui ont un impact sur le calcul du degré d’invalidité.
Les personnes qui contreviennent à l’obligation d’annoncer peuvent être contraintes de restituer les sommes qu’elles ont perçues indûment. Les rentes invalidité qui ont été octroyées sont réévaluées périodiquement. Cette réévaluation se base sur le revenu AVS décompté pendant la perception de la rente et les rapports médicaux intermédiaires. Dans le cadre d’une réévaluation de rente, le droit à la rente au moment de la réévaluation fait l’objet d’une nouvelle appréciation. Les reconversions d’exploitation ou les collaborations interentreprises ayant pour effet une augmentation des travaux légers et des activités de surveillance peuvent se traduire par une réduction, voire par la perte totale du droit à une rente AI. Assurance-accidents Dans les exploitations agricoles, la majeure partie du travail est réalisée par
l’agriculteur ou les membres de sa famille. Du point de vue du chef d’exploitation, les membres de la famille collaborant aux travaux sont le conjoint, les parents, les grands-parents, les enfants et les petits enfants. Selon la loi sur l’assurance-accidents (LAA), ces personnes ne sont pas explicitement soumises à l’assurance-accidents. Les personnes qui exercent un travail en dehors de l’exploitation en tant que salariés sont en revanche soumises à l’assurance-accidents selon la LAA, sur le salaire qu’elles perçoivent à ce titre. Au moment de souscrire à une assurance-accidents, il convient de tenir compte de cet élément, pour éviter des lacunes à ce niveau ou des doublons.
Auteur Stefan Binder, responsable suppl. du conseil, Agrisano, Laurstrasse 10, 5201 Brugg. www.ufarevue.ch
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DOMMAGES
Les sangliers et l’Etat fixent les prix DÉGÂTS AUX CULTURES ET DÉGÂTS DU GIBIER
Le traitement des cas de dégâts aux cultures dépend de l'auteur. En cas de dégâts du gibier, c’est l’espèce animale qui est déterminante pour savoir qui paiera. Si l’espèce est protégée, Confédération ou cantons doivent passer à la caisse.
Les dégâts aux cultures peuvent être classés en trois catégories en vertu du principe de causalité. Si un propriétaire foncier subit un dommage du fait des pouvoirs publics ou d’une institution (p. ex. construction d’une route avec droit d’expropriation), l’indemnité pleine et entière doit être payée à l’exproprié (art. 16 LEx). Il s’agit en l’occurrence de réduire le plus possible le dommage provoqué (obligation de réduire le dommage, voir page 4). Dommages causés par des particuliers Il en va autrement si l’utilisation du terrain ou le dommage est le fait d’un particulier (p. ex. dépôts de matériaux d’excavation). Pour autant qu’il n’y ait pas d’intérêt public en jeu, l’indemnisation et son montant sont à négocier par les deux parties. Outre des dégâts aux cultures, il faut aussi tenir compte des autres bénéfices procurés par cette utilisation du terrain (économies de coûts).
Dégâts du gibier Le gibier est le troisième facteur de dégâts aux cultures. En raison de notre conscience écologique croissante, le loup, le lynx, le sanglier et le castor se multiplient et reconquièrent leurs biotopes naturels et ce, de plus en plus souvent, au grand dam des paysans et des propriétaires fonciers des zones touchées. L’indemnisation des dégâts du gibier est réglée par la loi fédérale sur la chasse (LChP). Les dommages causés par le gibier à la forêt, aux cultures et aux animaux de rente sont indemnisés de façon appropriée (art. 13, al. 1, LChP). En revanche, il n’existe pas de droit à l’indemnisation pour les dégâts insignifiants (environ 100 fr. à 300 fr. selon les cantons) ou si des mesures de prévention raisonnables n’ont pas été prises (art. 13, al. 2, LChP). La question consistant à savoir qui paiera les dégâts dépend de l’espèce concernée. La Confédération et le canton prennent en règle générale à leur charge les dégâts oc-
Dégâts des castors aux infrastructures En raison de l’absence de bases légales fédérales, les dégâts occasionnés par les castors aux infrastructures (p. ex. routes inondées ou berges effondrées) ne sont indemnisés ni par la Confédération ni par les cantons. L’entretien des infrastructures incombe à leurs propriétaires, qui sont donc tenus de les surveiller et de réparer les dégâts qu’elles ont subis. S’agissant des castors, le montant des dégâts est souvent loin d’être négligeable. Les Chambres fédérales sont donc en train de se pencher sur ce problème suite à une initiative cantonale déposée par le canton de Thurgovie. casionnés par des espèces protégées (p. ex. le loup et le castor). Pour le gibier dont la chasse est autorisée (p. ex. le sanglier), c’est au canton de passer à la caisse. Mais la législation cantonale peut répercuter tout ou partie de ces coûts sur la société de chasse concernée. Le montant des dégâts est estimé par le service cantonal de la chasse. Intempéries D’autres dommages peuvent être causés par les intempéries. Une partie de ces dommages peuvent être assurés (voir encadré). Les dommages non assurables
peuvent être annoncés auprès du Fonds suisse de secours pour dommages non assurables causés par des forces naturelles (Fonds suisse de secours, voir page 15). Recommandations Les guides publiés et actualisés annuellement par Agriexpert formulent des recommandations pour l’indemnisation des dégâts aux cultures. Ils calculent la perte de revenu et peuvent être commandés chez Agriexpert en fonction du type de dégât (dégât à court terme, dégât à long terme, dégâts du gibier).
Tableau: Possibilités d'assurer les cultures chez Suisse Grêle Grêle
Inondations
Ravinement
Alluvions
Glissement de terrain
Incendie, foudre, séisme
Ouragan
Pression de la neige
Germination
Céréales
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Maïs Betteraves Pommes de terre Colza Tournesol Soja Haricots Légumes Fleurs, pépinières Baies
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✔ ✔ ✔ ✔ Fruits ✔ ✔ ✔ ✔ Vigne/vin ✔ ✔ ✔ ✔ Tabac ✔ ✔ ✔ ✔ Prairies et pâturage * Uniquement sur les céréales encore sur pied. Les pertes liées à la verse ne sont pas assurées. 12
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DOMMAGES Graphique: Procédure d’indemnisation des dégâts du gibier
Dégâts du gibier Dégâts à la forêt, aux cultures et aux animaux de rente
Dégâts aux infrastructures Dégâts avec indemnisation des dommages
(en règle générale, évaluation par le service cantonal compétent) Espèce de gibier
Espèces protégées (loup, castor, lynx…)
Indemnisation Confédération et canton
Dommages bénins, absence de mesures de prévention
Espèces pouvant être chassées (sanglier, cerf rouge, chevreuil…)
Canton, répercussion totale ou partielle sur la société de chasse selon législation et étendue des dégâts
(chemins, sols, bâtiments et installations)
Pas de distinction des dégâts
Toutes les espèces de gibier
Auteur Lorenz Büchel, expert/MSc EPF agr., Agriexpert, Laurstrasse 10, 5201 Brugg Prévention et élimination des dégâts par le propriétaire et l'exploitant
Aucune indemnisation
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Protection complète de toutes les cultures La Société suisse d’assurance contre la grêle (Suisse Grêle) propose des assurances multirisques complètes pour toutes les cultures agricoles. Au total, il est possible de s’assurer contre 15 risques, soit la grêle et les dégâts dus aux éléments naturels suivants: ravinement, glissement de terrain, alluvions, inondations, tremblement de terre, incendie, foudre, ouragan, pression de la neige, germination, fortes pluies, sécheresse, perte de journées d’affouragement en vert, gel et, cas unique en Europe, la prise en charge de la remise en état des terrains cultivés.
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On a ce que l'on paie PROTECTION D'ASSURANCE
Nous souhaitons protéger et préserver ce qui nous est cher. Au niveau mondial, la Suisse fait partie des pays qui dépensent le plus par habitant pour les assurances.
Assurance contre tous les types de danger L’assurance classique contre l’incendie et les dégâts d’eau appartient toutefois au passé. A l’aide d’assurances complémentaires, des assurances telles qu'Emmental Versicherung par exemple proposent une assurance globale pour les bâtiments, les silos ou les parcs. Les dommages qui surviennent de manière exceptionnelle, subite et imprévisible sont couverts dès qu’ils représentent un coût supérieur à 50 francs. Voici quelques exemples à ce sujet: une génisse monte sur le toit d’un bâtiment et endommage ce dernier, un agriculteur entre en collision avec la porte de la grange ou avec un silo. L’inventaire agricole est traditionnellement assuré contre les dangers de base que sont le feu, l’incendie ou l’eau. Dans ce domaine également, l’assurance Emmental Versicherung va encore plus loin: elle
Dans une exploitation agricole, ce sont souvent les immeubles qui ont le plus de valeur. Ces derniers sont en effet menacés par de multiples dangers. Dans la plupart des cantons, il est obligatoire de conclure une assurance incendie pour les bâtiments. Il n'y a, en revanche, aucune obligation pour ce qui est de l’assurance contre les dégâts d’eau. Les assureurs constatent que les habitations sont généralement assurées contre les dégâts d’eau, mais que les ruraux équipés de conduites apparentes sont souvent exclus de la couverture d’assurance, sur souhait du propriétaire du bâtiment. Les dégâts affectant les conduites qui approvisionnent le rural en eau ne seront toutefois couverts qu’à condition qu’une assurance contre les dégâts d’eau ait été conclue pour le bâtiment concerné.
S’éviter des soucis grâce à une estimation appropriée La question déterminante consiste à déterminer quelle est la valeur de l’objet aux yeux de son propriétaire. S’agit-il d’un objet unique ou d’un produit de masse? Dès lors que le remplacement d’un objet excède la capacité financière de l’exploitation, ce dernier devrait être assuré à sa valeur à neuf. Les coûts consécutifs tels les travaux de déblayage/les pertes de revenu liées à un dommage sont souvent sous-estimés. La valeur d’un objet endommagé est généralement estimée sur la base d’objets de valeur comparable ou des coûts de remise en état, sauf si le contrat le prévoit différemment. Martin Goldenberger, responsable Estimation et droit, Agriexpert
couvre les dommages en tout genre à l’inventaire agricole, dès lors que ces derniers surviennent de manière subite et imprévue. Cette assurance additionnelle couvre par exemple les courts-circuits affectant un boîtier de commande ou une tronçonneuse endommagée par la chute d’un arbre. Assurance pour le bétail bovin L’assurance bétail occupe une place spécifique au sein de l’assurance inventaire agricole. Il s’agit là surtout
Graphique 1: Primes d'assurance en USD 2015 par habitant, en comparaison internationale 12619
14000 14000
Attention Toutes les assurances ont néanmoins un point en commun: la somme assurée doit être assez élevée et équivaloir à la valeur de remplacement effective de la chose assurée, sans quoi il y a sous-couverture. Dans ce cas, l’assuré doit s’attendre à une réduction proportionnelle du dédommagement qu’il percevra. Pour éviter cela, la meilleure solution consiste à ce que le conseiller en assurances revoie régulièrement le montant des sommes assurées et que l’assuré informe son assurance des acquisitions qu’il a effectuées.
Dégâts
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de l’assurance accident pour les animaux appartenant à l’espèce bovine. Sont considérés comme des accidents les effets subits, accidentels, involontaires et externes engendrant un handicap corporel. Dans le cadre de cette assurance, les assureurs ont notamment affaire à des animaux qui ont glissé ou qui sont tombés. L’absorption de corps étrangers (canettes en alu ou bouteilles en pet) est aussi considérée comme un accident et dédommagée par l’assurance-accidents.
Auteur Andreas Stucki, directeur Emmental Versicherung, tél. 031 790 32 51 www.ufarevue.ch
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ASSURANCE
Les bâtiments, qui représentent souvent ce qui a le plus de valeur pour une exploitation agricole, peuvent être assurés de plusieurs manières différentes.
Dommages non assurables Les dommages que personne n’assure sont surtout liés aux catastrophes naturelles. Dans ce genre de cas, c’est le Fonds suisse de secours pour dommages non assurables causés par des forces naturelles – désormais fondssuisse – qui intervient, pour autant que les conditions nécessaires soient satisfaites (voir encadré). Les dommages non assurables englobent surtout les dommages résultant d’inondations, d’alluvions, de glissements de terrain, d’éboulements, d’avalanches et de tempêtes, ou des conséquences de ces derniers. Les dégâts liés à la grêle peuvent par exemple être facilement assurés et ne sont par conséquent pas couverts par fondssuisse. L’assurance globale pour les herbages proposée par les assurances grêle permet aussi d’assurer les glissements de ter-
rain, les inondations, etc (voir page 13). L’objectif du fonds consiste à protéger les personnes physiques des conséquences financières des dommages dont elles ne sont pas responsables. Les dommages pris en charge sont ceux qui n’étaient pas prévisibles et dont l’occurrence n’aurait pas pu être empêchée par les personnes concernées (événements naturels imprévisibles). Toutefois, fondssuisse n'est pas une assurance. Même si aucune prétention ne peut être émise, la prise en charge s'élève généralement à 60 % du dommage subi. L’annonce des dégâts et les demandes d’aide passent par les communes, voire, dans certains cantons, par des services cantonaux. Les communes ou les cantons désignent les experts. La personne qui est victime d’un dommage doit généralement participer, dans la mesure de ses possibilités, à
Conditions: • Dégâts contre lesquels il est impossible de s’assurer • Dégâts d’au moins 500 fr. • Pas de contributions pour: – les communes – les associations, les fédérations – les personnes morales • Réduction lorsque le revenu imposable dépasse 100 000 fr. et que la fortune imposable dépasse 1 000 000 fr. • Dédommagement pour 60 % (au maximum) du dommage subi • Non contraignant (pas de droit)
la réparation des dégâts. Elle devra ainsi par exemple fournir un travail et des machines qui seront prises en compte dans le calcul du montant des dégâts et, par conséquent, du dédommagement.
Le Fonds suisse de secours pour dommages non assurables s'appelle désormais fondssuisse. La fondation octroie des indemnités financières pour les dégâts qui ont été causés par des événements naturels imprévisibles et pour lesquels il est actuellement impossible de conclure une assurance. fondssuisse est financé par des dons de la Banque nationale suisse. La fondation remplit son mandat et accomplit ses prestations en utilisant presque exclusivement la fortune dont elle dispose et les revenus qui en découlent. Fondssuisse, Thunstrasse 111, 3006 Berne, www.fondssuisse.ch
Auteur Martin Goldenberger, chef Estimations & droit, Agriexpert, Laurstrasse 10, 5201 Brugg www.ufarevue.ch
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ASSURANCE
Comment réagir?
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DOMMAGES MATÉRIELS
Lorsque personne n’est blessé, tout le monde s'en réjouit. Les dommages matériels doivent malgré tout être pris au sérieux, car quelqu’un devra bien payer.
1. Sécuriser le site Une fois les premiers moments de stress passés, assurez-vous une meilleure vue d’ensemble. Il faut tout d’abord assurer la sécurité des personnes et des animaux. Etablir au préalable un plan d’urgence sur l’exploitation permet de mieux maîtriser ces situations exceptionnelles. 2. Demander de l’aide Lorsque des personnes sont blessées, il convient d’appeler la police. Les numéros d’urgence des pompiers, des centres de toxicologie, de la Rega et de la police doivent être conservés à portée de main (carnet d’adresse du téléphone, porte-monnaie, atelier, tracteur, porte de la grange …) 3. P rotocole d’accident, témoins, photos, film … Le déroulement de l’accident et les dégâts doivent être décrits de manière extrêmement précise. Les noms, les adresses et les numéros de téléphone des personnes concernées doivent être consignés. Aujourd’hui, les télé16
phones portables permettent de faire de nombreuses photos et enregistrements d’un accident. En résumé: tout ce qui fait office de moyen de preuve contribue à éviter des litiges ultérieurs. Lors des accidents de la route, le protocole d’accident standard constitue une aide précieuse. Il est utile d'en avoir un dans chaque tracteur. 4. A nnoncer immédiatement les dégâts à la RC Les dégâts doivent être immédiatement annoncés à l’assurance. Téléphonez aussi à l’assurance de l’autre personne impliquée dans l’accident pour être sûr que cette dernière ait bien annoncé le cas à son assurance. L’assurance responsabilité civile a le droit de procéder à une estimation des dégâts. Avant d’effectuer des travaux de réparation, attendez que l’assurance vous donne son feu vert. Lorsque les dégâts ne peuvent pas être prouvés ou que la personne responsable ne peut pas être déterminée, personne ne paiera les dégâts. La personne lésée doit donc assurer le devoir de preuve. En cas de litige, les promesses orales ne serviront à rien.
Auteur Martin Würsch, chef Agriexpert, Laurstrasse 10, 5201 Brugg La ligne téléphonique mise à disposition par Agriexpert est très utile en cas d'accident. N'hésitez pas à appeler! 056 462 51 11 www.ufarevue.ch
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Alors qu’on établit systématiquement un rapport d’accident lors d’un accident de la circulation, ce n’est pas le cas pour les autres types d’accidents. Les parties concernées estiment souvent qu’elles trouveront ultérieurement un accord. L’absence de protocoles, de photos, d’adresses de témoins et, le cas échéant, de rapports de police, débouche ensuite sur des disputes et, dans le pire des cas, sur la non-couverture des dégâts. La procédure adéquate consiste donc à procéder de la manière suivante:
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