Périodique spécialisé du groupe fenaco-LANDI | www.revueufa.ch
Edition 1 | 2020
Marché des machines d’occasion Les machines d’occasion représentent des investissements importants pour les agriculteurs suisses.
Projets régionaux PDR : comment procéder ? Page 8
Page 18 Bonne demande pour le maïs
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Contrôle des viandes à l’abattoir Page 39
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Sommaire
Editorial Chère lectrice, Cher lecteur,
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Santé A l’école, les jeunes profes sionnels apprennent comment rester en bonne santé et en forme dans l’agriculture.
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Machines d’occasion Les machines d’occasion sont commercialisées en ligne, dans les annonces de presse et par les vendeurs de machines.
fenaco actuel Autonomie grâce à l’énergie solaire 4 Un nouveau « superfruit » suisse : « Fred », la poire parfaite 6 Fonds d’aide en cas de catastrophe de fenaco 7
Gestion Les projets de développement régional Prévenir vaut mieux que guérir Série sur la communication : communiquer à la ferme
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Technique agricole Machines d’occasion : ce que l’acheteur doit savoir 18 Concours 21 Imagerie et sécurité pour les machines frontales 22 Epandeurs d’engrais : des économies grâce à la précision 24
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Production fourragère Un nouveau mélange permet de bien assurer les rendements fourragers, même en cas de sécheresse.
Production végétale La demande reste bonne pour le maïs Des bactéries qui améliorent les propriétés du lisier Production fourragère : assurance contre la sécheresse Des guêpes pour lutter contre la pyrale du maïs
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Production animale
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Automates à lait Que fait le technicien de main tenance et comment l’agricul teur peut-il agir pour que son DAL fonctionne parfaitement ?
Contrôle des viandes Swiss Expo 2020 : bienvenue à Palexpo Genève Commerce des moutons sur les marchés publics UFA Actuel : centre pour les chevaux de sport Homéopathie : traitement naturel pour toutes les espèces Lait de fromagerie et robot de traite Automates à lait : le rôle du technicien L’aide du vétérinaire : avortements chez les vaches laitières SuisSano : interview d’un agriculteur
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Dans la rubrique Technique agricole, l’aspect sécurité est abordé par le montage d’une caméra sur les machines attelées à l’avant du tracteur. Lorsque la visibilité est masquée dans un carrefour, le chauffeur peut voir plus loin sur la gauche et la droite avant de s’engager. Un article consacré au maïs rappelle les résultats des essais 2019, présente les nouvelles variétés et nous plonge dans l’actualité. Le thème de la santé et du bien-être est repris dans la rubrique Production animale. Des animaux bien soignés sont appréciés jusque dans l’assiette et évitent des déductions lors de la taxation à l’abattoir. Pour la nouvelle année, je vous souhaite beaucoup de plaisir à lire la Revue UFA réalisée pour vous.
Jean-Pierre Burri
Vie quotidienne
Photo de la page de couverture : Jean-Pierre Burri
La nouvelle année suit une période de fêtes, en principe plus calme et prévue également pour se reposer. Un peu comme le lundi qui suit le dimanche, ou le matin après la nuit. Et j’aime ce nouveau départ souvent accompagné de bonnes résolutions, comme faire du sport. La santé et le sport sont justement traités dans un article de cette édition. A la page 12, nous apprenons que le travail ne remplace pas le sport. Que dans le monde agricole aussi, il est important de prendre du temps pour soi. La pratique d’un sport permet de se changer les idées et donne un nouvel élan dans les efforts quotidiens.
Rédacteur Revue UFA
L’écureuil : le farfadet de la forêt Fait maison naturellement / Tirage au sort Dessert d’hiver : poires au caramel Culture de plants de légumes
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Petites annonces Secteurs Prochaine édition / Impressum
67 70 71
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fenaco actuel
AgroSolar
Autonomie grâce à l’énergie solaire Les panneaux photovoltaïques permettent de produire de l’électricité renouvelable à la ferme à un prix avantageux. Utiliser ce courant pour sa consommation est un gage de rentabilité. Avec Agrola, fenaco soutient les agricultrices et les agriculteurs dans ce domaine.
Nadine Schumann
L
a production de courant photovoltaïque a le vent en poupe. De plus en plus de pays misent sur l’électricité propre produite à l’aide du soleil. Au niveau mondial, les nouvelles installations photovoltaïques qui viennent s’ajouter chaque année aux installations solaires existantes produisent l’équivalent de sept centrales nucléaires de la taille de celle de Leibstadt. En Suisse aussi, cette énergie renouvelable connaît une évolution réjouissante. Dans notre pays, les quelque 85 000 installations solaires mises en place jusqu’à fin 2018 couvraient 3,38 % de la consommation nationale d’électricité. Actuellement, en Suisse, le prix de revient d’un kilowattheure (kWh) d’électricité photovoltaïque s’élève à douze centimes, voire à sept centimes dans le cas des grandes installations. Au niveau mondial, on parle même d’un coût de revient par kilowattheure inférieur à deux centimes. fenaco a identifié le potentiel du photovoltaïque très tôt, en particulier pour l’agriculture, et s’est lancée sur le marché de l’énergie solaire en acquérant Solvatec SA. L’intégration à Agrola en début d’année 2019 lui a donné une nouvelle impulsion. Batterie de stockage Les installations solaires produisent de l’électricité quand le soleil brille. Lorsqu’elles ne sont pas équipées
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d’un accumulateur d’énergie, le courant solaire qui n’est pas consommé directement sur place est réinjecté dans le réseau et repris par l’exploitant du réseau électrique local. Ce dernier rétribue en échange le propriétaire de l’installation photovoltaïque. La rétribution financière pour le courant injecté dans le réseau étant modeste, il est judicieux de consommer soi-même la majeure partie du courant photovoltaïque produit sur place. C’est pourquoi Agrola recommande aux agriculteurs d’installer un dispositif de stockage du courant photovoltaïque garantissant qu’une grande partie de l’électricité puisse être autoconsommée. En effet, plus la part d’autoconsommation est élevée, plus les factures d’électricité baissent et, par conséquent, plus l’installation photovoltaïque devient rentable. Le coût de revient de l’électricité provenant d’une installation photovoltaïque privée est inférieur au prix du courant acheté aux fournisseurs d’électricité. Etant donné que le tarif heures pleines pratiqué par les fournisseurs englobe le prix de l’électricité, de l’utilisation du réseau ainsi que divers impôts et taxes, le courant photovoltaïque produit sur place est plus avantageux financièrement. En effet , dans le cadre de l’autoconsommation, tous les coûts précités sont inexistants.
Le degré d’autonomie vis-à-vis des fournisseurs d’électricité peut être illustré en comparant les ménages équipés ou non d’un accumulateur de courant électrique. En l’absence d’un tel accumulateur, une famille de quatre personnes couvre environ 30 % de ses besoins en électricité avec une installation photovoltaïque. En s’équipant d’une batterie de stockage, elle pourrait couvrir plus de 60 % de ses besoins en électricité. Le degré d’autonomie par rapport aux fournisseurs d’électricité peut alors s’élever jusqu’à 70 % , voire 80 % . Selon la taille de la batterie de stockage, les conditions météorologiques et le mode de consommation d’énergie adopté, le degré d’autonomie peut même être supérieur à 90 % . Une combinaison idéale L’énergie est un facteur de production important dans toutes les exploitations agricoles. Or, les étables ou les granges étant dotées de grands toits, les exploitations agricoles disposent de vastes surfaces pour produire de l’électricité à l’aide de panneaux solaires. Près du quart de l’électricité solaire produite en Suisse provient de panneaux photovoltaïques installés sur des bâtiments agricoles. Outre le fait de bénéficier de coûts d’échelle plus avantageux pour de grandes constructions photovoltaïques, les REVUE UFA 1|2020
fenaco actuel
En un mot
Jucker Farm SA Sur le site du Spargelhof, à Rafz, Jucker Farm SA dispose d’un système d’énergie intégral. Ce système futuriste englobe une installation solaire, une batterie de stockage ainsi qu’un dispositif de froid et de récupération de chaleur. Ce site est un modèle exemplaire de gestion intelligente de l’énergie sur une exploitation agricole. La taille de l’installation photovoltaïque a été définie de manière à couvrir la majorité des besoins en électricité de l’exploitation, en se basant sur les futurs besoins en la matière. En plus d’être rentable, l’autoapprovisionnement en électricité offre aussi l’avantage de décharger le réseau électrique public. Jucker Farm SA a mis en service son nouveau concept énergétique du Spargelhof en avril 2018. Elle y refroidit les asperges et les baies qui viennent d’être récoltées et fait mûrir les courges en utilisant de l’électricité solaire respectueuse de l’environnement. A l’avenir, Jucker Farm SA prévoit aussi de récolter les asperges avec un tracteur électrique qui sera rechargé avec du courant photovoltaïque.
agriculteurs peuvent aussi profiter de l’initiative « AgroSolar » (voir « En un mot »). Dans le cadre de sa « Stratégie énergétique 2050 », la Confédération soutient par ailleurs les installations contribuant à couvrir les besoins énergétiques courants en versant une aide unique qui peut s’élever à 30 % des coûts de construction. Le concept est le suivant : plus la part d’électricité produite sur place est autoconsommée et moins il sera nécessaire d’acheter du courant auprès d’un fournisseur d’électricité local. Les installations photovoltaïques sont donc d’autant plus intéressantes pour les exploitations agricoles dotées de frigos, de pompes ou d’autres équipements « gourmands en électricité ». Dans ce cas, il est tout à fait possible d’atteindre des durées d’amortissement inférieures à dix ans. Les installations photovoltaïques sont ainsi particulièrement intéressantes pour les exploitations agricoles qui consomment beaucoup d’électricité pendant l’été pour faire fonctionner leurs frigos ou pour tempérer leurs dépôts, par exemple. Favoriser l’autoconsommation L’autoconsommation est la clé du succès pour rentabiliser une installation solaire. Plus on consomme de courant photovoltaïque sur place, plus l’investissement dans une installation solaire est rentable et plus la
durée d’amortissement diminue. Mais comment optimiser l’autoconsommation ? Il existe plusieurs possibilités : • Utiliser les appareils électriques qui ne doivent pas obligatoirement fonctionner à un moment précis de la journée plutôt lorsque le soleil brille ou lorsque la batterie de stockage est chargée. • Stocker l’électricité photovoltaïque dans une batterie de stockage pour pouvoir utiliser aussi pendant la nuit le courant photovoltaïque produit en journée. • Combiner un boiler électrique ou une pompe à chaleur avec l’installation photovoltaïque. • Charger les véhicules ou tracteurs électriques de nuit ou le soir à l’aide d’une batterie de stockage. • Utiliser le courant photovoltaïque avec des voisins, créer une communauté d’autoconsommation (RCP, « regroupement dans le cadre de la consommation propre »). Le calculateur solaire d’Agrola permet d’évaluer simplement quelle quantité de courant photovoltaïque peut être produite sur place à l’aide d’une installation photovoltaïque en toiture, ainsi que les coûts d’un tel équipement. Cet outil permet ainsi de simuler la production, la rentabilité et les coûts d’une installation photovoltaïque avec et sans batterie n de stockage.
Grâce au photo voltaïque, Jucker Farm SA réduit ses factures d’électricité. Photo : Jucker Farm SA
Auteure Nadine Schumann, responsable Communication intégrée chez Agrola, Winterthour Questions sur « AgroSolar » solar@agrola.ch + 058 433 73 73
L’agriculteur se mue en énergieculteur Il y a deux ans, la population suisse a accepté le tournant énergétique par 58,2 % des voix. Agrola travaille toutefois déjà depuis longtemps au développement des énergies renouvelables. Outre les installations photovoltaïques, Agrola propose des stations de recharge pour la mobilité
« Avec AgroSolar, Agrola a créé un produit spécialement destiné aux exploitations agricoles. » électrique utilisant l’énergie solaire, des solutions de stockage d’énergie, de l’hydrogène issu d’énergies renouvelables ainsi que des pellets de bois. Avec l’initiative « AgroSolar », Agrola a conçu un produit destiné aux agriculteurs et aux agricultrices. En tant qu’unité d’activité de fenaco société coopérative, Agrola est parfaitement au fait de leurs besoins. « AgroSolar » est censé permettre aux agriculteurs de devenir des « énergieculteurs ». En utilisant une installation photovoltaïque et une batterie de stockage, les exploitations agricoles peuvent accroître leur degré d’autoapprovisionnement dans le secteur énergétique et vendre l’électricité excédentaire. Les agricultrices et les agriculteurs reçoivent un soutien financier, pour autant qu’ils soient membres d’une LANDI et qu’ils satisfassent aux directives d’« AgroSolar ». Agrola prend alors à sa charge la moitié des coûts de batterie et de montage. Les exploitations peuvent bénéficier en outre de la rétribution unique octroyée par la Confédération. Agrola appartient aux agriculteurs suisses et accorde donc une importance prioritaire à leurs besoins. C’est ce qui l’a incitée à renforcer son engagement en faveur de la production d’électricité solaire au sein de l’agriculture suisse.
Daniel Bischof Membre de la Direction élargie de fenaco , responsable du département Energie
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fenaco actuel
Un nouveau superfruit suisse
La poire parfaite s’appelle « Fred » Agroscope, le centre de compétences en recherche agricole de la Confédération, avec lequel fenaco société coopérative collabore régulièrement, est parvenu à lancer « Fred », une poire très résistante et savoureuse. Cette variété, qui a nécessité des années de travail de recherche intense, répond à la fois aux exigences des producteurs, du commerce et des consommateurs.
L En sélection végétale, la réussite suppose compétence, intuition et un peu de chance.
a collaboration entre Agroscope et fenaco société coopérative dans le domaine de la recherche vise à accroître la valeur ajoutée des produits agricoles suisses. Après un long travail de sélection, le centre de compétences de la Confédération pour la recherche agricole a lancé la nouvelle poire appelée « Fred ». L’origine des travaux de recherche
Couronnée de bronze La poire Fred s’est aussi distinguée positivement au Salon international des équipements et savoir-faire pour les productions vigne-vin, olive, fruits-légumes (Sitevi) à Montpellier. Le fruit, issu d’un programme de sélection d’Agroscope, a été récompensé le 27 novembre 2019 par une médaille de bronze.
Photo : VariCom Fred
dans ce domaine remonte à une vingtaine d’années. Les scientifiques d’Agroscope planchaient alors sur des variétés résistantes au feu bactérien. « Fred » est le fruit d’un travail patient et d’un grand savoir-faire. Cette nouvelle poire , qui s’est imposée parmi des milliers d’autres, a déjà bien voyagé, sans compter les innombrables dégustations. Elle a ainsi été testée avec succès sur différents sites en France, au Maroc et au Chili, sous diverses conditions météorologiques et dans divers types de 6
sol. La poire Fred offre néanmoins bien plus que tout cela. Grâce à leur croissance initiale rapide après la plantation, les poiriers Fred produisent rapidement des fruits. D’une manière générale, ces arbres sont productifs et de taille moyenne. En raison de son excellente aptitude à un stockage prolongé et au transport, cette nouvelle poire suisse ne convainc pas seulement les arboriculteurs, mais également les commerçants et les distributeurs. Les experts parlent d’un véritable « super fruit » avec de nombreux atouts par rapport aux variétés qui dominent sur le marché suisse et qui sont toutes issues de sélections réalisées au 18 e et au 19 e siècle. Un avenir prometteur Les récoltes de poires sont nettement inférieures à celles de pommes. Suite à la plantation de Fred, les poires peuvent combler une partie de ce retard. En Suisse, Fred a déjà été plantée sur l’équivalent d’une vingtaine d’hectares. En France et en Belgique, plusieurs exploitations ont déjà l’intention de planter des poiriers sur quelques centaines d’hectares.
Une nouvelle poire délicieuse La clientèle est tout aussi convaincue des atouts de Fred. Sa consistance croquante et sa chair juteuse qui ne goutte pas, répondent aux attentes des consommatrices et des consommateurs. La nouvelle poire satisfait à ces critères grâce à sa maturité lente. D’un point de vue gustatif, elle se distingue par une douceur appréciable et une légère acidité. « Fred a toutes les caractéristiques de la poire parfaite », affirme Christian Bertholet, Category Manager Fruits chez fenaco Produits du sol. « En raison de la fermeté de sa chair, elle est par ailleurs un snack parfait pour les encas ou les promenades. » Fred sera commercialisée dans certains magasins Coop et Migros à compter du mois de janvier 2020. Ces poires seront présentes à une large échelle dans le commerce de détail en Suisse dès la future récolte. fenaco Produits du sol a été mandaté pour les commercialiser. Union-Fruits, le centre de prestations de fenaco Produits du sol à Charrat (VS), se chargera du stockage et du conditionnement. La nouvelle poire est appelée à être écoulée en Suisse et à l’étranger. A l’avenir, la collaboration couronnée de succès qui s’est instaurée entre fenaco et Agroscope dans le domaine de la recherche doit également porter ses fruits au-delà des frontières n nationales.
Auteure Christine Hug, Communication d’entreprise fenaco, 8401 Winterthour
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fenaco actuel
Fonds d’aide de fenaco en cas de catastrophe
Aide rapide en cas de catastrophe Le mandat du groupe fenaco-LANDI (gfL) consiste à soutenir les agricultrices et les agriculteurs dans le développement économique de leurs entreprises. Ainsi, le gfL assume également sa responsabilité sociale. Le fonds d’aide en cas de catastrophe dans l’agriculture créé en 2015 accorde un soutien rapide et exempt de bureaucratie inutile.
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l arrive que des événements tragiques bouleversent la vie des familles agricoles et deviennent une menace existentielle pour elles. Le fonds d’aide en cas de catastrophe du groupe fenaco-LANDI (gfL) garantit que des moyens financiers puissent être rapidement mis à la disposition des exploitations agricoles et des communautés d’exploitation touchées par des événements exceptionnels. Il revient à la LANDI locale d’estimer si un soutien financier immédiat doit être accordé dans ce genre de cas, et sous quelle forme. Si la LANDI concernée accepte une demande d’aide en cas de catastrophe et qu’elle prend à sa charge un tiers des prestations en nature ou des frais de remise en état néces-
saires, fenaco verse alors les deux tiers restant. Les incendies sont les événements les plus fréquents A la base, le fonds d’aide en cas de catastrophe est prévu pour accorder un soutien aux exploitations touchées par des événements naturels comme le feu, les inondations, les coulées de boues et les tempêtes. Les incendies sont les événements les plus fréquents. Les paysannes et les paysans concernés bénéficient cependant aussi d’un soutien lors d’événements pouvant être, par leur ampleur, associés à des événements naturels ou parce que les montants assurés sont versés de manière différée. Entrent dans cette catégorie les
Les catastrophes naturelles, incendies ou autres événements peuvent rapidement menacer l’existence d’une exploitation agricole. Photo : Marco Zaremba / pixelio.de
Fonds d’aide de fenaco en cas de catastrophe : qui peut bénéficier d’une aide ? • Ont droit à une aide les communautés d’exploitation et entreprises agricoles individuelles dont le siège est en Suisse et qui se trouvent dans une situation difficile dont elles ne sont pas responsables, suite à un événement naturel ou à un grave accident personnel. • Seules les personnes touchées qui ne reçoivent pas ou peu d’aide immédiate de la part d’autres organisations (p. ex. assurance) peuvent en bénéficier. • Seules les demandes déposées et cofinancées par une LANDI membre de fenaco peuvent bénéficier d’un soutien. • La LANDI membre locale doit être prête à participer à hauteur d’un tiers à l’aide total accordée. • La décision concernant le montant de l’aide totale à accorder relève de la compétence de fenaco société coopérative. Le montant maximum payé par sinistre est de CHF 10 000.–
épizooties ou les accidents graves touchant le personnel de l’exploitation, c’est-à-dire les événements qui prétéritent fortement la pérennité d’une exploitation agricole. En 2019, le fonds d’aide en cas de catastrophe du gfL a permis de soutenir sept exploitations agricoles en leur octroyant une aide immédiate. Soutien externe Bénéficier d’un soutien immédiat de la part de leur entourage s’avère déterminant pour les personnes concernées. Les LANDI locales font partie de cet entourage. Elles connaissent leurs membres et sont au courant des réalités locales. Elles sont par conséquent parfaitement à même d’évaluer le degré de gravité d’une situation d’urgence. Par conviction, le gfL s’engage socialement et apporte une aide rapide et non bureaucratique. Grâce à cela, il établit des partenariats solides et maintient de bons rapports de n confiance.
Auteure Christine Hug, Communication d’entreprise fenaco, 8401 Winterthour
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Gestion
Série « Projets de développement régional » 1|3
Esquisse de projet et étude préliminaire
Des projets qui recèlent un potentiel élevé pour toute une région Chaque projet de développement régional (PDR) commence par une esquisse de projet suivie d’une étude préliminaire. Il vaut la peine d’y consacrer assez de temps et de ne pas trop embellir les choses. En effet, ce qui demeure inexpliqué au cours de la phase initiale devra faire l’objet d’un rattrapage ultérieur.
Christian Flury
Gianluca Giuliani
L
’esquisse de projet est l’étape la plus simple d’un projet de développement régional. Conseiller et coach du projet PDR Pays-d’Enhaut Authentique, dans le canton de Vaud, Alexandre Repetti décrit la première étape d’un PDR : « Il s’agit de mettre toutes les idées sur la table. Chacun peut y participer. » Sa description reflète un élément important du concept spécifique aux PDR : le dépôt et l’examen de l’esquisse doivent pouvoir être réalisés le plus facilement possible. Les exigences envers le contenu de l’esquisse de projet sont restreintes. Mais c’est voulu : les initiateurs ont ainsi l’opportunité d’approfondir des idées innovantes. L’évaluation intermédiaire des PDR réalisée en 2017 sur mandat de l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) confirme cette large accessibilité. Plus de 80 % des esquisses de projet soumises à l’OFAG ont été approuvées. Les initiateurs de projets régionaux dont l’esquisse a été approuvée reçoivent une contribution à l’encadrement (coaching) qui leur permettra de bénéficier d’un appui technique pour l’étude préliminaire. Appui à un stade précoce Malgré les exigences restreintes évoquées plus haut, il est important de
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consacrer assez de temps à l’esquisse de projet. Tout en veillant à préserver un maximum d’ouverture pour les phases ultérieures du processus, il convient d’identifier assez tôt les idées qui sont susceptibles de receler un potentiel économique ou justement celles qui n’en ont pas ou pour lesquelles des doutes sont permis. Dans certains cas, au cours de cette phase, les initiateurs peuvent déjà avoir intérêt à rechercher un premier appui, que ce soit de la part de la vulgarisation agricole, des services PDR existants dans plusieurs cantons ou d’un coach bien informé des processus liés aux projets PDR. Les parcs naturels, comme dans le cas du projet Pays-d’Enhaut Authentique, et d’autres institutions régionales peuvent aussi être approchés.
Série consacrée aux PDR Favoriser le développement des régions rurales tout en promouvant les produits régionaux indigènes, tel est l’objectif suivi par la Confédération avec le lancement, en 2007, des « projets de développement régional (PDR) », qui est l’un de ses instruments de politique agricole. Esquisses de projet et étude préliminaire : dans le cadre d’une série de trois articles, la Revue UFA explique à l’aide d’exemples de projets concrets tous les aspects importants du lancement d’un PDR jusqu’à son application réussie.
Des opportunités à saisir L’étude préliminaire est plus exigeante que l’esquisse de projet. Il s’agit de concrétiser les idées, de prendre en compte des nouveaux concepts et de définir les projets qui doivent être poursuivis et ceux qui seront abandonnés. C’est au cours de cette phase que l’on s’aperçoit que les projets PDR sont complexes. Cette complexité résulte surtout de la nécessité de collaborer avec des branches hors agriculture et d’augREVUE UFA 1|2020
Gestion
Esquisse de projet et étude préliminaire Le lancement d’un projet de développement régional (PDR) est le fruit d’une idée innovante et créative à l’intersection entre la production agricole et sa mise en valeur en tant que produit ou service. Plus les éléments suivants seront définis tôt et précisément, meilleur sera le résultat : • le résultat commercial attendu
Vue sur le Pays-d’Enhaut. Un PDR est actuellement en cours dans cette région du canton de Vaud. Outre les alpages et les exploitations agricoles, des entreprises de transformation, le tourisme et le canton y participent également. Photo : Parc naturel régional Gruyère Pays-d’Enhaut
• qui veut et peut faire quoi (prestations et ressources) • déroulement du processus jusqu’au succès sur le marché. Ces points-clés devraient déjà être inclus dans l’esquisse de projet. Si l’Office fédéral de l’agriculture juge que l’idée à la base du projet mérite d’être étudiée de manière plus approfondie, les initiateurs bénéficient d’une aide au démarrage maximale de 20 000 francs ou représentant au maximum 50 % des coûts de l’étude préliminaire. La phase d’étude préliminaire sert à analyser l’environnement, à préciser le concept et le modèle commercial, à réaliser une analyse de marché et de concurrence et à procéder aux premières clarifications économiques et techniques. Ces clarifications doivent permettre de déterminer si le projet envisagé offre un potentiel de valeur ajoutée suffisant et s’il correspond aux objectifs écologiques, sociaux et culturels définis. Informations supplémentaires Evaluation intermédiaire, guide pour la planification et directives concernant les PDR sous www.ofag.admin.ch ➞ Instruments ➞ Développement rural ➞ PDR
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Gestion Le fromage d’alpage L’Etivaz, la tomme Fleurette, le miel, le sirop, le lard, les saucisses, la viande séchée, etc. : le PDR « Pays-d’Enhaut, Produits Authentiques » englobe plusieurs entreprises actives dans le domaine de la production et de la transformation ainsi que le tourisme du Pays-d’Enhaut. Photo : Alexandre Repetti
Instruments PDR : soutenir le développement régional Les projets de développement régional (PDR) sont un instrument de soutien relativement nouveau en politique agricole. Cet instrument sert à accroître la contribution de l’agriculture au développement rural et à consolider l’ensemble des maillons de la chaîne de valeur ajoutée allant du producteur au consommateur, en passant par la transformation, le commerce, la restauration et le tourisme. Du producteur au consommateur Les PDR servent à soutenir les efforts commerciaux du secteur agricole. Ils s’étendent à l’ensemble de la valeur ajoutée, du producteur au consommateur. Cela nécessite d’intégrer d’autres acteurs, qu’il s’agisse d’entreprises transformant des produits agricoles ou actives dans les domaines de la restauration et du tourisme. Les PDR sont souvent complexes. Ils doivent permettre d’intégrer des exploitations agricoles très différentes et plusieurs sous-projets. Cette complexité recèle également un potentiel élevé. L’agriculture peut ainsi s’intégrer avec succès aux « avant-postes » dans des projets réussis et commercialiser de manière autonome ses produits et ses prestations jusqu’au consommateur final. Les projets PDR répondent ainsi aussi aux exigences de la société, qui souhaite disposer de denrées produites et transformées dans la région. Projet en quatre étapes Un PDR s’accompagne d’un processus qui se déroule en quatre étapes, pour permettre la mise en place structurée du projet global et des projets partiels avec leurs réseaux ainsi que des porteurs de projet : 1. Un groupe de personnes intéressées ayant une idée de projet peut déposer une esquisse de projet auprès de l’OFAG et demander à bénéficier d’une aide pour une étude préliminaire. Le processus débute avec cette étape. 2. Dans le cadre de l’étude préliminaire, les porteurs du projet élaborent les bases nécessaires pour la future planification détaillée du projet. Il est important de vérifier et de préciser le concept commercial en se basant sur une analyse du contexte. 3. Au cours de l’étape de documentation, l’ensemble du projet et de ses sous-projets est planifié de manière détaillée. C’est aussi au cours de cette étape que sont planifiés les bâtiments et les installations à construire, et les businessplans pour l’ensemble des sous-projets sont établis et analysés de manière critique. 4. L’étape de réalisation commence une fois que la phase de projet est terminée et peut durer entre quatre et six ans. Considérée comme une phase start-up, cette étape continue à bénéficier d’un suivi et d’un appui.
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menter la valeur ajoutée pour l’ensemble des branches de l’économie. Selon Alexandre Repetti, toutes les personnes intéressées doivent être prêtes, dès le début, à se lancer dans un processus lourd et à y contribuer personnellement. Les PDR sont une opportunité pour l’agriculture, pour toutes les branches de l’économie et pour la région. En tant que projets communautaires englobant de nombreux intérêts, ils ne sont toutefois pas planifiables à l’avance, et l’étude préliminaire ne peut généralement pas être réalisée selon un calendrier fixe. Le contenu du projet évolue continuellement, principalement à cause des nouvelles idées qui se greffent au fur et à mesure. La concrétisation du projet et le regroupement des sous-projets supposent donc un solide engagement de la part des différents acteurs et la volonté de poursuivre le processus de manière ciblée. Il s’agit d’une condition essentielle pour que les bases décisionnelles puissent être consolidées et pour poser les jalons nécessaires à la mise en œuvre ciblée du projet. Réalités commerciales L’analyse de l’environnement, le développement de businessplans succints, l’ancrage régional du projet, le choix des porteurs de projet et la clarification du financement de la phase de réalisation sont des éléments centraux de l’étude préliminaire. Pour éviter que le projet soit plombé dès le départ par des problèmes de rentabilité, il faut se préoccuper assez rapidement des opportunités commerciales et de la compétitivité des produits et des prestations que l’on envisage de proposer. L’évaluation intermédiaire de l’OFAG montre que les projets sont prioritai-
rement axés sur la production et qu’une orientation commerciale claire fait souvent défaut. Par conséquent, plusieurs projets ont mis beaucoup de temps pour s’imposer sur le marché, alors que d’autres n’ont pas permis d’atteindre tous les objectifs escomptés. Appui de la Confédération L’évaluation intermédiaire des PDR montre que la définition et la mise en place des porteurs de projet prennent du temps. L’étude préliminaire dure en moyenne deux ans, voire beaucoup plus longtemps. Les PDR n’impliquent pas seulement un énorme investissement personnel et temporel : le coaching et le suivi technique sont eux aussi complexes. Il peut donc arriver qu’une étude intermédiaire coûte entre 60 000 et 100 000 francs. La Confédération prend une partie de ces coûts à sa charge, en octroyant une contribution pour le coaching. Certains cantons soutiennent aussi financièrement l’étude préliminaire ou mettent à disposition des ressources en personnel. Le solde des coûts doit être assuré par les parties prenantes. Un travail qui en vaut la peine Bien qu’ils impliquent un travail et des investissements importants ainsi que des processus complexes, les PDR en valent la peine. L’expérience démontre que l’impact de nombreux projets PDR dépasse le seul secteur agricole et que leurs retombées sont déterminantes pour l’économie régionale. Les processus liés aux PDR ont aussi un impact « interne » bénéfique : ils favorisent une meilleure compréhension entre les parties prenantes et consolident les réseaux qui se tissent au niveau régional. Les PDR contribuent à mieux faire connaître le projet aux milieux externes, ce qui est essentiel pour n toutes les parties prenantes.
Auteurs Christian Flury et Gianluca Giuliani, Flury&Giuliani GmbH, 8006 Zurich, www.flury-giuliani.ch
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Remise à l’état initial imposée A (né en 1959) gère depuis 1982 à titre accessoire une exploitation agricole de 4,67 ha de surface agricole utile. L'une de ses parcelles, située en zone agricole, abrite une vieille remise qui sert à stocker des machines agricoles et du fourrage sec. En 2016, A a déposé une demande de démolition de la remise existante, d’une surface au sol de 143 m 2, et de construction d’une nouvelle remise, d’une surface de quelque 240 m 2. Le permis de construire lui a été octroyé, assorti des deux conditions suivantes: la remise devait être utilisée uniquement à des fins agricoles, et le propriétaire de la parcelle, quel qu’il soit, devait s’engager, en cas d’abandon de l’activité agricole, à la démolir ou à la remettre à ses dimensions initiales à ses propres frais. L’autorité a par ailleurs décidé que l’interdiction du chan-
gement d’affectation et l’obligation de remise à l’état initial devaient être inscrites au registre foncier. Saisi par A, le Tribunal fédéral (TF) a considéré que l’interdiction du changement d’affectation n’avait qu’une force déclaratoire, car tout changement ultérieur d’affectation nécessiterait de toute façon un permis de construire. S’agissant de l’obligation de revenir à l’état initial, le TF a soutenu le point de vue de l’instance précédente, qui estimait que l’existence à long terme de l’exploitation de A n’était pas assurée. Même si ce dernier affirmait être dans un état de santé et dans une condition physique lui permettant de gérer et de développer son exploitation durant une longue période après sa retraite, l’expérience générale de la vie permettait d’émettre à juste titre des doutes à ce sujet. Il
L’agriculture s’engage contre le gaspillage alimentaire « Save Food. Fight Waste » (Sauvez de la nourriture. Luttez contre le gaspillage): tel est l’intitulé de l’initiative nationale lancée fin novembre et réunissant plus de 69 entreprises, organisations, villes et communes. Le secteur agricole est aussi de la partie. L’USP désire mettre en place des mesures pour effectuer un travail d’information, vérifier les normes
commerciales, et promouvoir l’écoulement des marchandises de deuxième et de troisième qualités au moyen de la vente directe. Union suisse des paysans « Vive l’agriculture suisse ! » Quelles sont les plantes cultivées en Suisse ? Quelles races d’animaux les paysans élèvent-ils ? A quoi pourrait ressembler l’agriculture de demain et quels sont les enjeux pour les familles pay-
Nouvelles du Tribunal fédéral Andreas Wasserfallen avocat et agronome, Berne 031 300 37 00
n’était par ailleurs pas certain qu’une de ses filles, âgée de 23 ans, entreprenne réellement un jour, comme allégué, une formation continue pour acquérir les connaissances nécessaires à la gestion d’une exploitation agricole. En raison de l’incertitude pesant sur l’avenir et pour éviter un refus, il était raisonnable d’assortir le permis de construire d’une obligation de remise à l’état initial. Cette obligation était par ailleurs justifiée, en cas d’abandon de l’exploitation agricole, par l’intérêt public à ce que la zone agricole reste libre de bâtiments non conformes à l’affectation de la zone. (Arrêt 1C_587/2018 du 18.9.2019).
sannes qui vivent au croisement entre progrès et tradition ? Telles sont les questions auxquelles répond de façon concise et percutante, parmi beaucoup d’autres, la nouvelle brochure de 42 pages, richement illustrée, intitulée « V ive l’agriculture suisse ! » Elle est gratuite et peut être commandée ou téléchargée directement sur le site www.agirinfo.com ➞ Documentation ➞ Infos générales LID
Gestion
Le directeur de l’USP quitte ses fonctions
Jacques Bourgeois, directeur de l’Union suisse des paysans (USP) depuis 2002, quittera ses fonctions à la fin mars 2020. Il restera toutefois conseiller national et poursuivra ainsi son engagement en faveur des familles paysannes suisses. cw Salaire minimal : augmentation de 30 francs Le salaire minimal de la maind’œuvre agricole sera augmenté de 30 francs et s’élèvera désormais à 3300 francs par mois, a annoncé l’Union suisse des paysans (USP) à la fin novembre. La décision a été prise par le groupe de travail composé des autorités fédérales, des cantons, des organisations agricoles et de la Communauté de travail des Associations professionnelles d’employés agricoles, pour répondre à l’inflation et aux difficultés de recrutement. cw
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Gestion
Santé
Prévenir vaut mieux que guérir Le sport fait partie intégrante du programme de cours hebdomadaire des apprenti(e)s agricoles. Dans le cadre des cours d’éducation physique, les futurs paysans et paysannes apprennent ce qu’ils doivent faire pour rester en bonne santé et continuer à exercer leur métier avec plaisir.
D Force, équilibre, coordination : Daniel Bieri (au centre) veille à ce que les exercices soient effectués correctement et explique : « Nous axons l’enseignement sur le monde du travail et suggérons aux élèves des idées qui peuvent être facilement mises en pratique dans leur quotidien. »
isons-le d’emblée : en Suisse, il n’existe pas d’étude récente sur l’état de santé des agricultrices et des agriculteurs, comme le confirme aussi Peter Kopp, responsable du département Affaires sociales et prestataires de services de l’Union suisse des paysans et secrétaire général d’Agrisano. En Allemagne, le magazine agricole spécialisé agrarheute a réalisé en 2018 un sondage sur l’état de santé des agriculteurs allemands. La majorité des personnes interrogées a affirmé se considérer en bonne santé. Et qu’en est-il des agriculteurs en Suisse ? « Par rapport à d’autres professions, les agricultrices et les agriculteurs sont en bonne santé », affirme Christian Cotting. « Les élèves
suisses alémaniques sont en meilleure santé que leurs collègues romands », précise Daniel Bieri. Depuis trois ans, Christian Cotting et Daniel Bieri sont maîtres de culture générale et d’éducation physique à l’Institut agricole de Grangeneuve (FR). Selon eux, le fait que les agriculteurs bougent beaucoup et qu’ils exercent un métier physique contribue à les faire figurer parmi les professionnels en bonne santé. Christian Cotting et Daniel Bieri s’empressent néanmoins d’ajouter que « certains jeunes souffrent de problèmes graves, surtout aux genoux et au dos ». Au cours de leur première année de travail à Grangeneuve, ils ont tous deux interrogé leurs élèves sur leurs problèmes physiques chroniques. Sur 20 per-
sonnes en formation, trois ont répondu souffrir de problèmes de dos. Pendant la formation, beaucoup arrêtent de faire du sport Pendant leur apprentissage agricole, beaucoup de jeunes arrêtent de faire régulièrement du sport. L’argument principal est le suivant : « Comme je travaille physiquement toute la journée, je n’ai pas besoin de faire du sport le soir. » Autre argument fréquemment évoqué : « Je n’ai pas le temps. » « Dans l’agriculture comme dans de nombreux autres métiers, exercer un travail physique n’est pas à lui seul un gage de bon état de santé. C’est plu-
Photos : LIG-IAG
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Gestion tôt le contraire qui est vrai : le corps peut en souffrir. » Mais revenons-en aux problèmes physiques qui affectent de nombreux jeunes. A quoi cela est-il dû ? Souvent, les agriculteurs ne sont pas assez sensibilisés à ce qu’ils pourraient entreprendre pour prévenir des problèmes physiques, répond Daniel Bieri : « Ils ne s’échauffent pas assez avant de travailler et n’accomplissent souvent pas correctement certains mouvements. » Il leur arrive aussi fréquemment de travailler seuls sur l’exploitation. Christian Cotting estime que les jeunes ne travaillent souvent pas de manière appropriée : « Chez des jeunes de 16 ans, le corps est encore en pleine croissance. Pendant cette période de leur vie, s’ils exercent un travail physique très pénible et qu’ils n’accomplissent pas correctement certains mouvements, des problèmes physiques sont programmés. » Fournir des idées simples pour gérer le quotidien C’est ce qui explique pourquoi l’éduction physique est une branche à part entière dans le plan de cours hebdomadaire. « Le sport représente un équilibre par rapport
Sondage auprès des agricultrices et des agriculteurs allemands En 2018, le magazine spécialisé agrarheute a publié les résultats d’un sondage consacré à la santé des paysannes et des paysans allemands. Ce sondage, auquel 1323 personnes ont participé, permet de tirer les conclusions suivantes : • Majoritairement en bonne santé Les agriculteurs estiment être majoritairement en bonne santé. Les maladies chroniques les plus importantes sont les maladies musculaires et du squelette, comme les hernies discales (14 %) ou les maladies cardiovasculaires (9 %). • Le travail est fatiguant mentalement 83 % des personnes interrogées avaient du plaisir à travailler. 55 % des personnes interrogées trouvaient que leur activité était pénible physiquement, 66 % qu’elle était pénible mentalement. 45 % ont affirmé être exposés aux nuisances sonores dans le cadre de leur travail. • 10,5 heures de travail par jour Le temps de travail moyen a été estimé à 10,5 heures par jour. 40 % ont affirmé dormir suffisamment. Pour réduire les risques de maladie, 70 % des personnes interrogées ont expliqué veiller à une alimentation saine et à faire des pauses pour reprendre des forces (46 %). Les exercices de relaxation, les massages, etc. ne sont par contre que rarement pratiqués. • 59 % sont épuisés Concernant la charge psychologique et émotionnelle, le sondage est arrivé à la conclusion suivante : 59 % se sont dits à bout de force après une journée de travail. 40 % ont affirmé être épuisés mentalement par leur activité. Malgré cette charge élevée, 78 % des sondé(e)s ont répondu par l’affirmative lorsqu’on leur a demandé si les objectifs atteints en valent la peine. Source : www.agrarheute.com
aux branches purement théoriques. Les agricultrices et les agriculteurs ne sont en effet pas habitués à passer toute la journée en salle de classe », expliquent les maîtres d’éducation
physique de Grangeneuve. C’est d’autant plus vrai en troisième année d’apprentissage, où les élèves passent toute la journée à l’école pendant cinq ou six mois.
Etre en bonne santé : qu’est-ce que cela veut dire ? L’Organisation mondiale de la santé (OMS) définit la santé comme suit : « La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. » Peter Kopp, d’Agrisano, précise : « La santé est quelque chose de personnel. La santé physique est un aspect parmi d’autres. » Les maîtres d’éducation physique de Grangeneuve (FR), Christian Cotting et Daniel Bieri, ajoutent : « Un être humain est en bonne santé à partir du moment où il maîtrise son quotidien sans éprouver de douleurs, indépendamment du métier et des hobbys qu’il exerce. »
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Gestion
Conseils pour rester en bonne santé « Pour rester en bonne santé en exerçant le métier d’agricultrice / agriculteur, il faut agir préventivement », affirment conjointement Daniel Bieri et Christian Cotting, maîtres de sport à Grangeneuve (FR) et Peter Kopp, responsable chez Agrisano. Ils donnent les conseils suivants : • Opter pour des mesures préventives plutôt que de réagir lorsqu’il est trop tard. • Il faut aussi que les familles paysannes soient assurées conformément à leurs besoins. Cela englobe une assurance indemnité journalière adaptée, une prévoyance conforme aux besoins, une assurance maladie, mais aussi une assurance chose et une assurance responsabilité civile. • Il faut aussi prendre du temps pour soi et pas seulement pour son exploitation agricole. • Faire du sport pour s’aérer la tête et garder la forme aide à rester en bonne santé et à réduire le niveau de stress. • Il faut arrêter de penser que le travail physique sur l’exploitation agricole remplace le sport. Les agriculteurs devraient également faire du sport parallèlement à leur travail à la ferme. • Eviter à tout prix une charge et une méthode de travail inappropriées ; répartir le travail sur l’ensemble de la journée. • Mettre en pratique ce qui est enseigné à l’école professionnelle dans le cadre des cours d’éducation physique.
« Nous sensibilisons les jeunes à tout faire pour conserver un corps sain durant leur activité professionnelle, pendant 40 ans », explique Christian Cotting (à gauche) en montrant comment s’exercer à tenir en équilibre. Photos : LIG-IAG
Les cours d’éducation physique renforcent aussi la cohésion entre les élèves, estiment encore Christian Cotting et Daniel Bieri. Il arrive ainsi que des personnes qui ont plus de difficultés dans les branches théoriques soient douées pour le sport et qu’elles deviennent elles aussi des leaders. « Pendant les cours d’éducation physique, on assiste parfois à une inversion des rôles entre les élèves », affirme Christian Cotting. « En sport, atteindre un objectif collectivement accroît les compétences sociales », ajoute Daniel Bieri. Les cours d’éducation physique servent à prévenir des problèmes physiques ultérieurs. « Nous expliquons aux jeunes comment conserver un corps sain pendant 40 ans en leur expliquant qu’ils ne pourront jamais changer de corps », précise Christian Cotting. Les deux maîtres d’éducation physique leurs fournissent notamment des « outils » pour éviter les problèmes de dos, de genoux et des troubles cardiovasculaires. Les exercices de stretching et de musculation font partie intégrante des leçons d’éducation physique. « Nous axons l’enseignement sur le monde du travail en apprenant aux jeunes comment bien positionner leur corps en travaillant et en leur donnant des idées pour se simplifier la tâche au quotidien », explique Daniel Bieri. Les jeunes professionnels apprécient-ils les cours d’éducation physique ? Au départ , force est de constater qu’ils traînent un peu les pieds explique Christian Cotting : « Ils ont du mal à comprendre qu’il faille encore faire du sport pendant les cours alors qu’ils travaillent déjà physiquement dans les fermes où ils effectuent leur apprentissage. Mais après cinq ou six leçons où nous attirons leur attention sur la manière de prévenir des problèmes de santé à long terme, ils se montrent plus ouverts », constate Daniel Bieri. Prendre régulièrement du temps pour soi Dans le sondage réalisé par agrarheute, 66 % des personnes interrogées ont
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qualifié leur travail de pénible mentalement. 59 % ont affirmé être à bout de force à la fin d’une journée de travail et 40 % être épuisés émotionnellement. Le sport a aussi toute son utilité dans ces cas de figure : « Durant l’activité sportive, le corps sécrète des hormones du bonheur », explique Daniel Bieri, raison pour laquelle il est primordial que les agricultrices et les agriculteurs fassent du sport parallèlement à leur métier. « Les agriculteurs travaillant souvent seuls toute la journée, faire du sport avec des collègues leur permet d’entretenir des contacts sociaux », ajoute Christian Cotting, qui leur conseille par conséquent d’être membres d’une association sportive. Il est par ailleurs important de s’extraire un peu de son quotidien professionnel et de s’aérer l’esprit. « En s’octroyant régulièrement du temps, on se fait aussi du bien », expliquent les professeurs d’éducation physique de Grangeneuve. Selon ces derniers, il n’est pas nécessairement indispensable d’y consacrer énormément de temps. « Faire une demi-heure de jogg ing ou aller boire une bière avec un collègue est déjà un pas dans la n bonne direction. »
Auteure Christine Caron-Wickli, Revue UFA, 8401 Winterthour Informations et soutien • Le service de prévention SPAA est le centre de compétence suissse en matière de sécurité et de protection de la santé au travail dans l’agriculture et les secteurs apparentés. Tél. 062 739 50 40, bul@bul.ch • La plateforme de soutien de l’UPSF aide et soutient les agricultrices et les agriculteurs en cas de coups durs. Tél. 056 441 12 63, hilfe-aide@landfrauen.ch www.paysannes.ch/femmehomme/aide-et-soutien/professionnelsspecialises/
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Gestion
Série : « Communiquer, oui, mais correctement » 1|11
Communication à la ferme
La ferme, source de communication Dans les fermes, le quotidien est souvent assez mouvementé et il reste alors relativement peu de temps pour communiquer avec le reste de la population. Expert en communication, Kurt Schmid estime que le monde agricole communique beaucoup trop peu. « Ce qui n’est pas communiqué n’existe pas », affirme-t-il. Il explique pourquoi une communication offensive est importante.
Christine Nussbaumer
Melina Gerhard
L
e prix du lait est trop bas et la météo est défavorable. Les consommatrices et les consommateurs connaissent ces soucis du monde agricole parce que de nombreux agriculteurs et agricultrices évoquent ces sujets avec conviction. Mais quelle est la situation réelle à laquelle un agriculteur est confronté lorsqu’il reçoit 56 centimes par litre de lait ou que de fortes pluies diffèrent à nouveau les semis d’une semaine ? « C’est précisément dans ce genre de cas qu’il faut communiquer offensivement », affirme Kurt Schmid. Fondateur de l’agence de communication Fairfactory, Kurt Schmid est issu du monde de la publicité et a toujours eu des atomes crochus avec l’agriculture. Il connaît les soucis des agriculteurs et a discuté avec des producteurs de lait dans le cadre de l’initiative « Lait équitable ». Ces discussions lui ont permis d’apprendre énormément de choses. « Une dis-
Cinq conseils des experts en communication • Soyez conscient que vous suscitez beaucoup d’empathie et de crédibilité parce que vous êtes proches de la pratique. • Vous êtes des experts ! Comme vous êtes sur place, vous avez peu de chance de dire quelque chose d’incorrect. • Fixez-vous pour objectif de discuter au moins une fois par semaine de vos préoccupations agricoles avec une personne qui n’est pas issue du monde agricole. • N’essayez pas de convertir à tout prix votre interlocuteur. Une discussion est toujours un processus d’apprentissage pour les deux parties. • Mettez-vous à la place de votre interlocuteur et réfléchissez à ses préoccupations. Efforcez-vous de ne pas considérer votre interlocuteur comme un ennemi. C’est en s’unissant que l’on arrive à trouver des solutions.
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cussion personnelle avec une agricultrice ou un agriculteur est la mesure la plus efficace pour faire comprendre ses préoccupations au reste de la population », affirme Kurt Schmid. Un privilège La nourriture est un sujet émotionnel. Plus personne ou presque ne produit ses propres denrées alimentaires mais bon nombre de consommateurs s’intéressent à la manière dont elles sont produites et à leur durabilité. Les agriculteurs sont présents sur le terrain et sont à même de donner des renseignements à ce sujet. « De ce point de vue, l’agriculture est privilégiée. Elle suscite l’attention des consommateurs et peut raconter de manière authentique ce qu’elle fait », constate Kurt Schmid, en précisant à titre de comparaison : « Lorsque je veux promouvoir un pneu de voiture ou un produit de nettoyage, il faut redoubler d’habileté pour susciter l’attention des consommateurs. » Et ce dernier de préciser que le processus de fabrication d’un pneu ou d’un produit de nettoyage n’a en outre rien de très attrayant… Intégrer la famille Pour que la population puisse éprouver de la sympathie pour l’agricul ture, il faut qu’elle connaisse le contexte au sein duquel cette dernière évolue. Mais qui est mieux à même de l’expliquer que les agricultrices et les agriculteurs eux-mêmes ? « Je recommande aux familles paysannes de se considérer comme de mini-entreprises de communica-
tion », précise Kurt Schmid. Chaque membre de la famille devrait s’efforcer d’aborder une fois par semaine un thème actuel avec une personne issue du monde non agricole, en abordant par exemple ce qui se passe à la ferme ou ce qui fait l’actualité dans les médias. Les chefs d’exploitation ne devraient pas être les seuls à raconter ce qu’ils font. Toute la famille doit participer. « Il s’agit de décrire ouvertement et sincèrement sa propre situation. En évoquant ses difficultés mais aussi les joies et les motivations qui nous font avancer », insiste l’expert en communication. Il faut par contre éviter de verser dans le prosélytisme ou d’être trop moralisateur. « Il faut aussi savoir écouter pour apprendre à connaître les préoccupations de ses interlocuteurs. La critique permet d’avancer », rappelle Kurt Schmid. L’expert en communication estime que, comme partout, tout n’est pas parfait dans le secteur agricole et qu’il existe encore un certain potentiel d’amélioration en matière de développement durable et de façon de travailler. En discutant avec la population, les familles paysannes peuvent leur expliquer que les direcREVUE UFA 1|2020
Gestion
Un agriculteur en discussion avec une nonagricultrice : expert en communication, Kurt Schmid (petite photo) estime qu’une discussion personnelle avec une agricultrice ou un agriculteur est la mesure la plus efficace pour faire connaître les préoccupations du monde agricole au reste de la population. Photos : agrarfoto.com /lid
Communiquer, oui, mais correctement En 2020, le LID (service d’information agricole) explique dans le cadre de la série « Communiquer, oui, mais correctement » publiée dans la Revue UFA, comment les agricultrices et les agriculteurs peuvent présenter l’agriculture à la population en optant pour une communication adéquate. Vous trouverez des conseils utiles dans le manuel pratique consacré à ce sujet sous www.lid.ch. (en allemand uniquement)
tives auxquelles les producteurs sont soumis deviennent toujours plus strictes et que l’agriculture tend à devenir plus durable et plus respectueuse des animaux. « Pas le temps », une expression qui ne devrait pas exister Kurt Schmid connaît l’argumentation selon laquelle beaucoup d’agriculteurs ne disposeraient pas d’assez de temps pour accomplir ce travail explicatif. « Le manque de temps n’est souvent qu’une excuse. » Or la com-
munication joue un rôle primordial. Selon lui, il faut reconnaître qu’il s’agit d’une priorité et lui accorder toute l’importance qu’elle mérite. Kurt Schmid est également d’avis que le travail d’information réalisé par les associations agricoles est primordial mais que les échanges personnels sont bien plus efficaces. Il rappelle que lui, le citadin zurichois, se souvient aujourd’hui encore d’un paysan de l’Engadine lui ayant raconté il y a près de 20 ans qu’il ne pouvait pas construire une étable pour ses vaches
en raison du niveau du prix du lait. Kurt Schmid précise à ce sujet : « Chez moi, cela a provoqué un déclic. Depuis, je passe chez lui une fois par an pour discuter et lui acheter du fromage de montagne. » Kurt Schmid estime que les campagnes publicitaires sont efficaces et qu’elles constituent une plateforme extraordinaire. Il s’empresse toutefois d’ajouter que « si chaque membre d’une famille paysanne prenait la peine de discuter personnellement avec 100 personnes et que ces 100 personnes poursuivaient la discussion avec 100 autres personnes, il serait alors possible de toucher l’ensemble de la population suisse ». Et l’expert en communication d’encourager les familles paysannes : « Incitez les gens à réfléchir. Vous aurez alors n déjà accompli votre mission. »
Auteures Christine Nussbaumer et Melina Gerhard, Service d’information agricole LID, 3000 Berne
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Technique agricole
Machines d’occasion
Tout équipé, révisé et d’occasion
La mécanisation est un poste de coûts important pour les exploitations agricoles suisses. Au moment d’acheter du matériel agricole, il est souvent difficile de choisir entre les occasions proposées et les machines neuves. Souvent, la décision dépend de plusieurs facteurs. Le prix n’est pas toujours l’élément le plus important.
L
es machines d’occasion représentent une part importante des ventes pour de nombreuses entreprises actives dans le secteur de la mécanisation agricole. Actuellement, les portails Internet sont le premier endroit où l’agriculteur désirant acheter un appareil ou une
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machine commence ses recherches. L’utilisation simple par les critères de sélection sur les sites en ligne est un avantage indéniable par rapport aux annonces dans les journaux. La presse agricole écrite touchant un grand nombre de lecteurs, les petites annonces restent en revanche un
moyen intéressant et efficace pour acheter ou vendre une machine. Recherche en ligne A l’époque de la digitalisation, agropool.ch est la principale plateforme de recherche, d’achat et de vente de machines agricoles et à usage comREVUE UFA 1|2020
Technique agricole Une machine neuve perd environ 20 % de sa valeur la première année.
Les véhicules récents bénéficient encore de la garantie d’usine.
Important pour l’achat d’une machine d’occasion • l’utilisation prévue (heures ou hectares par an) • l’année de construction • les heures d’utilisation et l’entretien • l’état général de la machine • l’historique et les révisions à faire • la garantie d’usine (selon l’âge) • la provenance de la machine • la confiance envers le vendeur
munal en Suisse. La recherche est organisée par catégories (tracteur, travail du sol, technique de récolte, etc.) et par sous-catégories. Inscrire la marque et le modèle désirés permet d’accéder directement à un nombre restreint de machines. Plusieurs autres sites de vente en ligne proposent des machines ou du matériel agricole. Les entreprises et les privés peuvent facilement mettre en vente leurs équipements sur ces sites de vente en ligne. Actuellement, les fabricants, importateurs, revendeurs et ateliers mécaniques disposent très
souvent de leur propre site Internet et y présentent les différentes machines disponibles en occasion. Cette solution est intéressante à un niveau local ou régional. Le fait de connaître le vendeur instaure un lien de confiance et rassure l’acheteur. Un marché professionnalisé Le choix de plus en plus large de machines agricoles d’occasion a poussé plusieurs acteurs à professionnaliser ce secteur. Serco Landtechnik, basé à Oberbipp, dispose de son propre site, serco24.ch. Les machines d’oc-
casion de Serco Landtechnik et des agents Claas y sont proposées. « Des tracteurs et des machines de toutes marques y sont proposés à un prix correspondant au marché », explique Urs Jäggi, responsable du secteur occasion chez Serco Landtechnik. « En effectuant une recherche sur le site serco24.ch, l’agriculteur trouve des machines certifiées. Pour répondre à des demandes spécifiques, nous pouvons également élargir la recherche aux pays voisins », poursuit Urs Jäggi, pour qui le marché de l’occasion repose en grande partie sur une rela-
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Technique agricole tion de confiance. Durant la première année, une machine agricole neuve perd en moyenne au moins 20 % de sa valeur, à l’image d’une voiture. Ceci rend l’acquisition d’une machine d’occasion récente intéressante économiquement. Afin que le marché des machines d’occasion fonctionne, une évaluation correcte de la valeur de la machine est indispensable. Serco propose cette prestation pour ses agents et pour les agriculteurs. Marché de l’occasion chez Claas Pour l’entreprise Claas, active au niveau international, le programme First Claas Used concentre l’entier de l’offre des machines d’occasion sur un seul portail électronique. Les groupes de produits moissonneuses, ensileuses et tracteurs sont classés dans les labels Bronze, Silver et Gold, qui sont les garants d’un niveau de qualiLes machines d’occasion représentent une part importante des ventes de machines.
Concours Rejoignez-nous et gagnez
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Promoteur du prix : www.rauchcenter.ch
Chaque participant prend part au tirage au sort du concours mensuel et du concours annuel. Le délai de participation pour le tirage au sort annuel est le 31 décembre 2020.
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Technique agricole té élevé. Pour être classé Gold, un tracteur doit être âgé de moins de cinq ans et ne pas dépasser 5000 heures (2500 heures pour une moissonneuse ou une ensileuse). Une révision, réparation et un paramétrage standard sont assurés pour ces machines. Technologie et occasion L’évolution technologique est en partie responsable de l’importance accrue du marché des machines de seconde main. Elle rend aussi l’estimation de la valeur plus difficile. Pour Sébastien Thiébaud, responsable de l’Occasion Center Schweiz de Bucher Technique agricole, il est important de gérer ce marché de manière professionnelle. « Créé récemment, ce centre nous permet, avec deux collaborateurs, d’effectuer une cotation des machines à moteur et des presses à balles carrées que nous reprenons, en fonction de leurs équipements, de leurs options et de leur état », explique Sébastien Thiébaud. L’indépendance vis-à-vis des marques de l’entreprise est importante à ses yeux. Pour ce spécialiste, une « bonne occasion » est une machine récente, affichant peu d’heures d’utilisation et disposant d’un bon équipement, comme le relevage avant pour un tracteur de culture. « Sur les exploitations agricoles en Suisse, la mécanisation doit être optimisée pour assurer la rentabilité », poursuit Sébastien Thiébaud. « Au moment d’investir dans une machine, il faut toujours penser à la revente. Et c’est la rentabilité qui détermine si l’achat portera sur une machine neuve ou une machine d’occasion. » Achat à l’étranger Une certaine prudence est recommandée à l’achat d’une machine dans un pays voisin. Pour les véhicules à moteur, les législations diffèrent fortement entre les pays. Un paiement d’avance est souvent exigé et le volet administratif pour une importation peut s’avérer difficile. Il faut aussi prendre en compte les adaptations en vue d’une homologation dans notre pays, faute de quoi le
Les présentations de machines permettent de se rendre compte du travail effectué.
véhicule ne pourra pas circuler sur la route. Il faut aussi savoir que certains véhicules ne peuvent pas être homologués en Suisse. Outre des démarches complexes, ces risques justifient une gestion professionnelle du marché des occasions. Machine neuve ou d’occasion Bon nombre d’entreprises actives dans la vente de matériel agricole travaillent quasi exclusivement avec des sites en ligne indépendants. L’objectif prioritaire reste toujours de vendre du matériel neuf et de placer les machines d’occasion le plus rapidement possible. Les conseillers de vente connaissent les occasions proposées par leur entreprise et les agriculteurs qui recherchent du matériel. Ils sont donc idéalement placés pour réaliser ces affaires. Au sein de l’entreprise Robert Aebi, les machines d’occasion sont gérées par un responsable, au sein d’un département spécifique. « Toutes les machines d’occasion du centre sont présentées exclusivement sur le site
Agropool dans un délai de 24 heures dès leur arrivée », explique Christoph Jenni, marketing manager de l’entreprise. « Un site unique pour toutes les machines d’occasion est un gage de simplicité pour ce marché important », poursuit Christoph Jenni. L’agriculteur désirant acheter ou vendre une machine d’occasion dispose de plusieurs possibilités : les portails en ligne spécialisés ou des importateurs, le contact direct avec un agent local et les annonces dans la presse écrite couvrent la quasi-totalité du marché des machines d’occasion. Dans le cas des machines importées, le travail lié aux formalités d’importation et d’homologation n’est pas négligeable. Lors d’un achat à l’étranger, un paiement d’avance est souvent exigé, sans assurance de l’état de la machine. Le prix, l’année de construction et les heures d’utilisation de la machine sont des critères importants, mais un lien de confiance avec le vendeur facilite grandement la n transaction.
Auteur Jean-Pierre Burri, Revue UFA, 1510 Moudon Photos Jean-Pierre Burri
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Technique agricole
Caméras agricoles
Imagerie et sécurité pour les machines frontales Dans le domaine de la technique agricole, les aides et assistances de toutes sortes foisonnent. L’emploi de caméras sur les machines situées à l’avant du tracteur augmente la sécurité dans la circulation routière et est par ailleurs obligatoire dans certains cas. Le choix de la caméra et du moniteur est également à étudier.
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Machine frontale « Pour les machines agricoles avec un porte-à-faux inférieur à 3 m à l’avant, il n’y a aucune obligation d’équipements de vision. En présence d’un porte-à-faux de 3 à 4 m, sur les machines vendues depuis mai 2019, il est obligatoire d’installer sur les accessoires frontaux des rétroviseurs latéraux grand angle en V, d’une surface minimale de 500 cm 2 chacun. Avant cette date, la surface minimale était de 300 cm 2 , mais cette mesure n’est pas rétroactive », explique Didier Banderet, du Service de prévention des accidents dans l’agriculture (SPAA). « Les rétroviseurs à vision latérale doivent être montés en format paysage. De 4 à 5 m de porte-à-faux, il est obligatoire d’installer un système caméra-moniteur homologué pour la Suisse », poursuit Didier Banderet, en précisant que les outils frontaux temporaires ne peuvent pas dépasser 5 m. 22
2,50 m zone d’installation tolérée zone d’installation optimale 0,7 m 12 m
Chauffeur
La caméra doit être positionnée le plus en avant possible sur la machine.
Champ de vision avec caméra frontale Champ de vision normal du conducteur 25 m
Champ de vision B
0 m
Champ de vision B
Champ de vision A
25 m 6 m
AlainXavier Wurst
epuis le 1 er mai 2019, la circulation des machines agricoles dont le champ de vision est réduit, en raison d’outils frontaux montés temporairement, est soumise à une nouvelle réglementation. Jusqu’à cette date, rien n’avait été prévu par le législateur pour la visibilité des véhicules circulant sur route et présentant un porte-à-faux de plus de 4 m à l’avant (longueur mesurée à partir du centre du volant). Cette lacune est désormais comblée, tout véhicule de ce type devant être obligatoirement équipé d’un système de caméras fixées à l’avant et reliées à un moniteur.
Une caméra sur la machine augmente nettement le champ de vision.
Caméras homologuées Pour l’heure, seuls deux types de caméras sont homologués par l’Office fédéral des routes (OFROU) : les Motec, installés par Remund-Berger et les Mekra Lang, installés par BlaserVisio. Selon les estimations fournies par ces deux entreprises, entre 2000 et 4000 véhicules sont susceptibles d’être équipés de ce système moniteur-caméra. « Beaucoup d’engins agricoles ne sont pas encore aux normes », constate cependant Urs Berger, de Remund-Berger AG à Oberbottigen. Même son de cloche chez BlaserVisio : « Nous n’avons équipé que 10 % des véhicules qui devraient l’être, les 90 % restants continuent de circuler sans système
approprié et risquent une amende, voire de sérieux problèmes juridiques en cas d’accident, même s’ils n’en sont pas la cause », prévient Lukas Graf, qui dirige la société basée à Burgdorf. En cas d’accident, un véhicule non homologué ne pourra bien évidemment pas faire intervenir son assurance. « Les premières caméras ont été montées cet été. Nous avons été informés qu’il n’y avait pas encore assez de matériel homologué disponible sur le marché, la production doit encore s’adapter aux exigences techniques requises par la loi », rappelle de son côté l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA), laissant entendre qu’il fallait donner encore un REVUE UFA 1|2020
Technique agricole peu de temps aux agriculteurs pour qu’ils se mettent en conformité avec la nouvelle réglementation. Montage de la caméra Les caméras avec vue latérale du système de surveillance devront être installées le plus possible vers l’avant, le retrait de la position de la caméra par rapport au point le plus avancé de l’accessoire ne pourra pas dépasser
Montage des caméras et du moniteur Le moniteur doit être monté dans l’habitacle de sorte que : • la vue directe du conducteur ne soit pas affectée • l’emplacement soit judicieux et facilite la tâche du conducteur • l’emplacement choisi soit sujet à un minimum de vibrations Les caméras doivent être montées sur le véhicule ou l’outil de sorte que : • la vue directe du conducteur du véhicule ne soit pas affectée
2,50 m. Deux caméras devront être installées sur l’outil frontal afin de garantir une entrée en toute sécurité sur les routes et les intersections, les caméras permettant une vision sur l’environnement direct ainsi que sur des distances plus élevées. Ces caméras homologuées sont dotées d’un verre antireflet traité sur les deux faces et d’un objectif optimisé en ce qui concerne la diffusion de lumière. Les réflexions sont ainsi réduites au minimum. Ceci est particulièrement important lorsque le soleil est bas ou quand les phares des voitures sont très clairs. « Pour disposer d’une bonne vision, l’écran de contrôle doit mesurer 7 pouces au minimum », précise Didier Banderet. Les cours de formation sur la sécurité dans le trafic routier agricole dispensés par le SPAA prennent en considération ces nouvelles conditions. Autres consignes de sécurité A rappeler que dans le cas où le porte-à-faux à l’avant est supérieur à
4 m, il est obligatoire d’installer un feu de danger orange clignotant vers l’avant, vers l’arrière ou vers les côtés en fonction de la nature du danger (OET V, art. 78, al. 3, et art. 109, al. 6). Aucune indication sur le permis de circulation n’est nécessaire. « Avec l’expérience, nous avons constaté qu’un feu clignotant orange était tout aussi important que les caméras », rappelle Urs Berger. Outre les questions de sécurité, les caméras de contrôle équipant les machines telles que les arracheuses de pomme de terre ou les moissonneuses-batteuses font désormais partie du quotidien. Dans ce domaine, le SmartView de Grimme a obtenu une médaille d’argent « Innovation Award » à l’Agritechnica 2019, récompensant un système vidéo assurant une grande visibilité grâce à des fonctions telles que des zooms, des ralentis, la transmission d’images en direct vers des appareils mobiles via wifi, avec en sus un large écran n pour un meilleur contrôle.
Selon l’installation, le prix d’un système caméra-moniteur varie entre 2500 et 4000 francs hors taxes. Photo : Serco Landtechnik
• l’angle complet de la caméra puisse être utilisé • le conducteur du véhicule ait un champ de vision latéral • la fixation soit faite sur des pièces avec un minimum de vibrations
Auteur Alain-Xavier Wurst, journaliste indépendant Liens www.remund-berger.ch www.wblaserag.ch
REVUE UFA 1|2020 23
Technique agricole
Epandeurs à engrais
Semer moins, mieux et plus précisément En production végétale, les intrants sont nécessaires pour assurer la productivité des cultures. Les techniques assurant un épandage plus précis des engrais favorisent une application adaptée aux besoins des plantes et permettent de réduire les quantités d’engrais sur l’ensemble de la parcelle.
L
es fabricants de semoirs à engrais participent activement à l’agriculture de précision avec des machines toujours plus précises. La cartographie de la parcelle est importante pour déterminer le potentiel de production des différentes zones et la quantité d’engrais à apporter. La « précision » consiste désormais à viser une meilleure répartition grâce au contrôle de section ou à la pesée de l’engrais à la sortie de la cuve sur un semoir entièrement Isobus. Amazone « Argus-Twin » Avec ArgusTwin, l’épandeur ZA-TS dispose d’un système de surveillance qui gère les réglages de l’appareil. Des capteurs radars mesurent l’orientation de l’engrais projeté. Le réglage du système d’alimentation optimise la répartition. Sur chaque côté, sept capteurs mesurent dans
1
24
quelle direction les disques projettent l’engrais et surveillent la distribution latérale. L’ArgusTwin reste actif lors de l’utilisation de la coupure de tronçons via GPS et avec l’emploi du déflecteur de bordure. Les mesures des capteurs sont transmises à l’ordinateur qui règle le système d’alimentation, l’ouverture des trappes et le point d’application sur les disques d’épandage. La vitesse de rotation des disques hydrauliques est également réglée séparément. Si les mesures de la quantité d’engrais épandue ne correspondent pas à la valeur souhaitée, les réglages nécessaires sont automatiquement adaptés. Le système réagit ainsi aux irrégularités de l’engrais, à l’engrais restant sur les disques et à l’usure de ceux-ci. Il compense également la pente, ainsi que la vitesse au départ et lors des freinages. Selon le constructeur, « le dispositif Ar-
gusTwin réduit les risques d’application inégale par bande en assurant une répartition uniforme ». Kverneland « Geospread » Les modèles Geospread CL et TL couvrent les volumes de trémies courants de 1100 à 3900 l, ainsi que des largeurs de travail de 10 à 54 m. Ces modèles enclenchent l’épandage en avant et l’arrêtent au retour. Le système de quatre capteurs de pesée et d’un capteur de référence ainsi que d’un calibrage automatique assurent l’épandage de la quantité souhaitée même dans les terrains en pente ou en présence d’un sol inégal. L’épandeur se calibre de lui-même grâce au dispositif AutosetApp. La fonction Geospread Section Control est une coupure de tronçons en secteurs d’une largeur d’un mètre et permet la répartition régulière de l’engrais. Elle autorise une vitesse
2
REVUE UFA 1|2020
Technique agricole
traux. De plus, le réglage du débit permet une gestion et une application plus précise des quantités à épandre à gauche et à droite selon une carte d’application.
Avec ArgusTwin, des capteurs contrôlent la distribution latérale indépendamment à gauche et à droite. Photo : Amazone
d’avancement élevée tout en évitant les chevauchements dans les parcelles en pointe et dans la fourrière. L’engrais est déposé au centre des disques d’épandage, il accélère grâce à la force centrifuge avant d’atteindre les pales pour être épandu. Selon les indications du fabricant, les économies d’engrais peuvent atteindre jusqu’à 15 % . Chaque disque est muni de huit pales d’épandage pour assurer une répartition régulière sur la largeur. Lemken « Econov » Depuis 2019, Lemken distribue trois séries d’épandeurs du fabricant français Sulky. Le modèle Lemken Polaris 14 avec une capacité de cuve de 1900 à 4000 l est conçu pour une application de 18 à 50 m de largeur. La forme brevetée des pales d’épandage (Epsilon) assure une distribution de l’engrais en deux flux superposés.
Chaque disque diffuse donc quatre flux d’engrais, ce qui permet d’améliorer le recouvrement et la régularité de la répartition des grains. Plusieurs systèmes d’assistance sont également montés de série sur cet appareil. La pesée automatique et en continu assure un débit d’engrais constant dans toutes les situations, comme pour l’épandage dans les terrains en pente, par exemple. Le mécanisme Tribord 3D pour le semis contrôlé dans les bordures est géré depuis la cabine du tracteur. Le système de coupure de tronçons Econov présenté à l’Agritechnica règle automatiquement la largeur de travail et le débit via GPS. Douze sections « réelles » peuvent être désactivées automatiquement en bordure de parcelle ou en tournière afin d’éviter les surdosages. Les tronçons se ferment un à un depuis un bord, ou depuis les deux bords vers les tronçons cen-
3
Rauch « VariSpread Pro » La série Axis de la gamme du constructeur allemand Rauch comporte trois épandeurs de 1000 à 4200 l de contenance de cuve et couvrant une largeur de travail comprise entre 12 et 50 m. Les modèles Axis sont équipés du système de dosage EMC (régulateur électronique du débit massique). L’EMC mesure et règle en temps réel le débit séparément sur les trappes gauche et droite. Des capteurs à magnétostriction mesurent le couple sur le disque d’épandage et adaptent la quantité d’engrais dès la première seconde. Le système fonctionne indépendamment de la pente et des vibrations. Le modèle Axis H30.2 EMC+W réalise l’application précise en bordure et limite la largeur d’épandage grâce au changement de la vitesse du disque d’épandage et à l’adaptation du point de chute. Le système de coupure de tronçons VarySpread Pro monté de série permet de réaliser des largeurs de tronçon d’un mètre seulement. Les trappes d’ouverture ainsi que le réglage du point de chute sont ajustés à l’aide des servomoteurs électriques SpeedServos. Ceux-ci sont 2,5 fois plus rapides et plus robustes que les servomoteurs traditionnels. Le brasseur tournant à 17 t / min permet d’obtenir une quantité résiduelle minime et la machine est entièrement gérée par Isobus. Les constructeurs Amazone, Kverneland et Rauch disposent chacun de leur propre halle de testage pour assurer la précision des appareils. La précision d’épandage et de répartition des quatre machines permet d’économiser des intrants, avec un impact favorable pour l’agriculteur et n pour l’environnement.
1 · Dosage électronique EMC entièrement automatique avec mesure du couple sur les disques d’épandage. Photo : Rauch
2 · Les modèles Geospread offrent toutes les fonctionnalités de l’agriculture de précision. Photo : Kverneland
3 · Le système Econov adapte automatiquement la quantité et la largeur d’épandage. Photo : Lemken
Auteur Jean-Pierre Burri, Revue UFA, 1518 Moudon
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Technique agricole
DeLaval VMS V310
Basé sur la technique du V300, ce modèle propose toutefois une innovation, à savoir la possibilité de mesurer la progestérone avec une exactitude digne d’un laboratoire. Le modèle V300 peut en tout temps être étendu à la version V310. Le V310 a de nombreux atouts à son actif : détection précise des chaleurs, examen de gestation automatique, identification des cycles irréguliers, détection d’avortement précoce, garantie d’une lactation productive, diminution du nombre de vaches envoyées à l’abattoir, identification des chaleurs silencieuses. Le modèle VM V310 de DeLaval est par ailleurs le premier système de traite capable d’identifier automatiquement les vaches gestantes. Il en résultera une meilleure santé du troupeau et une réduction des coûts, les vaches étant gestantes au bon moment. DeLaval
Toujours actuel www.revueufa.ch
Fendt présente son premier télescopique Fendt enrichit sa ligne de produits Full-Line d’un chariot élévateur télescopique Fendt Cargo T955. Le chariot élévateur télescopique se distingue par sa cabine élévatrice unique ainsi que par son système de suspension et sa construction solide et durable. Le Fendt Cargo T955 est fabriqué en collaboration avec la société Sennebogen Maschinenfabrik GmbH. Il combine les avantages d’un chariot élévateur télescopique traditionnel – comme la hauteur de levage, la portée, le châssis surbaissé, une grande maniabilité et stabilité – le tout accompagné des performances ca-
ractéristiques d’une chargeuse sur roues de la même catégorie de poids. Ses propriétés, comme la construction en acier extrêmement robuste, les caractéristiques de poussée énorme, une capacité de chargement de 5,5 t, la cinématique Z pour un couple de démarrage élevé en font une « chargeuse sur roues admise au rang des chariots élévateurs télescopiques », selon les indications du constructeur. La cabine élévatrice peut monter jusqu’à une hauteur d’observation de 4,25 m. Une élévation de la cabine d’à peine 20 à 30 cm
Epandeur Tornado Le concept du Tornado3 est simple. Son premier point fort repose sur sa conception ellemême. Il s’agit d’un épandeur à caisse étroite surbaissée en acier HLE équipé de roues de grand diamètre. Selon les modèles, pour une hauteur de caisse variant entre 1130 et 1570 mm, l’épandeur présente un volume allant de 8,6 à 25,8 m³ ! Outre le cadre d’épandage d’origine muni de hérissons verticaux, le Tornado3 existe également depuis deux ans en variante équipée de hérissons horizontaux. Joskin
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Toutes les faucheuses-conditionneuses traînées des séries 1060 à timon central, désormais transformées en séries 1061, présentent de nombreuses évolutions, touchant aussi bien à la qualité de fauche qu’au confort d’utilisation ou à la durée de vie de la machine. Kuhn
procure une vue panoramique optimale sur 360°. Ce chariot élévateur télescopique peut être équipé de différents modèles de pneus. L’attelage en option et le système pneumatique pour le frein de remorque en font une machine polyvalente. jpb
250 000 semoirs vendus Avec plus de 250 000 semoirs vendus, Amazone peut fêter un anniversaire exceptionnel. Ce quart de million de semoirs est un chiffre impressionnant qui permet de considérer rétrospectivement la longue histoire et le succès de l’évolution des semoirs. Les origines des semoirs Amazone remontent à l’année 1947. Avec sa gamme actuelle de machines, Amazone propose des semoirs variés, en largeurs de travail de 2,5 m à 15 m, pour les exploitations et les structures de sols les plus diverses. Amazone Annonce
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REVUE UFA 1|2020
Production végétale
Maïs en Suisse
Le marché du maïs est toujours demandeur
Le maïs est une culture importante dans la rotation et pour l’alimentation du bétail. La sélection variétale permet une augmentation des rendements autant en ensilage que pour la production de grain. La demande en maïs continue à être bonne en Suisse, où la production couvre la moitié des besoins.
L
es préparatifs pour les semis de maïs 2020 ont commencé au début 2019. En effet, il s’agit d’établir, courant janvier, la liste des varié-
tés qui vont être testées dans les essais. Puis des observations sont effectuées de la levée jusqu’à la récolte afin d’évaluer les qualités agrono-
miques de chaque variété. Finalement sur la base des résultats d’essais, les semences sont commandées auprès des obtenteurs dès début décembre.
Jean-Paul Krattiger
REVUE UFA 1|2020 27
Production végétale
100,0 90,0 80,0 70,0 60,0 50,0 40,0 30,0 20,0 10,0 0,0
Rendement [dt MS / ha]
250,0 200,0 150,0 100,0 50,0 0,0
LG Amaroc Bene- SY 31.259 dictio Telias
Variétés ■ Moyenne 2019 –– Teneur MS (%) ■ Moyenne 2018 Ø du groupe 2019
LG 31.245
Teneur MS [%]
Graphique 1 : Maïs ensilage mi-précoce
Graphique 2 : Rendement financier moyen des variétés de maïs grain précoces et mi-précoces en 2019 * Variété en cours d’homologation Variétés maïs grain mi-précoces Rickenbach (LU), Oberwil
Variétés de maïs grain précoces Rickenbach (LU), Andwil
140
3400 Fr./ha
Rendement en dt / ha
135
SY Telias LG 31.219* SY Calo*
130 P 7515*
125
LG 30.222
3200 Fr./ha Figaro
LG 31.211
Benedictio 3000 Fr./ha
120 ES Crossman
115 110
35 36 37 38 Humidité en % Produits bruts établis au prix indicatif de 36.5 francs en tenant compte du tarif de séchage local ainsi que de la taxe d’entrée au centre collecteur. Ne sont pas pris en compte les coûts spécifiques (semis, engrais, traitements, battage…) ni les contributions.
32
33
34
Graphique 3 : Rendement financier moyen des variétés de maïs grain mi-tardives et tardives en 2019 * Variété en cours d’homologation
Rendement en dt / ha
Variétés de maïs grain tardives Oberwil, Aigle 145 143 141 139 137 135 133 131 129 127 125
** autre variété
3900 Fr./ha
3800 Fr./ha
LG 31.272**
3700 Fr./ha DKC 5068**
ES Gallery** KC 3939** RGT Planoxx DKC 3361 Dentrico*
27
28
29
30
Traitement des semences Après l’annonce sur l’arrêt de la production du Mesurol et la décision de l’UE d’interdire les semis de maïs avec ce produit au-delà du 3 avril 2020, les discussions ont principalement porté sur quelle option prendre afin de limiter les risques. Pour la Suisse, le Mesurol demeure autorisé jusqu’à nouvel avis, mais certainement pas au-delà du 30 juin 2020. Résultats d’essais 2019 Les résultats des essais conduits en 2019 par Semences UFA sur plus de
Variétés maïs grain mi-tard. Avenches, Suhr
31 32 33 34 35 36 37 Humidité en % Produits bruts établis au prix indicatif de 36.5 francs en tenant compte du tarif de séchage local ainsi que de la taxe d’entrée au centre collecteur. Ne sont pas pris en compte les coûts spécifiques (semis, engrais, traitements, battage…) ni les contributions.
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Le maïs grain est toujours demandé en Suisse. Photo: agrarfoto.com
Traitement de semences de maïs pour les semis 2020 – les options Répulsif corneilles • Semis avec le Mesurol – autorisation jusqu’au 30 juin 2020 – utilisation selon les directives de l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) • Semis avec le Korit – alternative plus nocive et moins efficace que le Mesurol Fongicide • Semis avec le traitement standard (Maxim XL) Dans tous les cas, il est impératif de respecter les directives de l’OFAG.
REVUE UFA 1|2020
Production végétale Tableau 1 : Dix nouvelles variétés de maïs ensilage dans la LR semis 2020 Ensilage précoce
LG 31.207
Grand gabarit, excellente qualité et tolérant au charbon
LG 31.219
Utilisation mixte possible avec la sécurité en rendement
KWS Damario
Très bon rendement avec bonnes valeurs fourragères
KWS Papageno
Disponibilité limitée
Ensilage mi-précoce
KWS Robertino
Proche de Benedictio avec bonnes caractéristiques grain
Ensilage mi-tardif
P8888
Potentiel plus élevé que P8666
P9911
Meilleur rendement mais le plus tardif dans ce groupe
SY Glorius
Haut gabarit avec une excellente vigueur au départ
Erasmus
Bon rendement avec de très bonnes qualités fourragères
SY Colloseum
Pas disponible en 2020
La Commission swiss granum a décidé de supprimer les cinq variétés suivantes de la LR maïs ensilage : Schobi CS, Lidano, P7524, LG 30.218 et Xxilo.
Tableau 2 : Une nouvelle variété de maïs grain dans la LR récolte 2020 Grain précoce
P7515
Variété très précoce avec un rendement moyen
La Commission swiss granum a décidé de supprimer les deux variétés suivantes de la LR maïs grain : NK Cooler et Hoxxmann
20 lieux répartis dans le pays ont montré les écarts suivants par rapport à 2018 : • Les maïs ensilages ont été récoltés avec une teneur en matière sèche légèrement supérieure à 35 % , alors que les rendements sont légèrement inférieurs pour les variétés précoces, quasi identiques pour le groupe de mi-précoces et supérieurs pour les mi-tardifs (graphique 1). • Les rendements en maïs grains sont bons avec des teneurs en humidité nettement supérieures à celles enregistrées en 2018. En ce qui concerne le maïs grain, les résultats sont évalués principalement selon l’aspect financier. Les valeurs présentées dans les graphiques 2 et 3 sont obtenues en déduisant uniquement les frais de réception et de séchage moyen du rendement financier brut (rendement sec multiplié par le prix indicatif). Les charges spécifiques et les frais de battages ne sont pas pris en compte. Tous les résultats d’essais maïs sont disponibles sur le site de Se-
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mencesufa.ch et dans la brochure « Résultats d’essais » disponible auprès des LANDI ou du service technique Semences UFA. Maïs grain En Suisse, la production de maïs grain couvre environ le 50 % des besoins. De l’ordre de 15 000 ha, la surface actuelle pourrait donc être doublée. Souvent, la production de maïs grain est péjorée par un taux d’humidité trop élevé à la récolte, ce qui occasionne des coûts de séchage importants. Une option consiste à privilégier des variétés plus précoces ayant certes un potentiel de rendement plus faible que celui des variétés tardives, mais en revanche un taux d’humidité inférieur et par conséquent des coûts de séchage inférieurs. Disponibilité des semences : passer commande le plus tôt possible Les incertitudes sur l’avenir des traitements des semences de maïs ont déjà eu pour conséquence une baisse des réserves en semences sur le plan euro-
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Production végétale
Tableau 3 : Variétés de maïs biologiques disponibles Variétés précoce
Ensilage
Grain
LG 30.179
+
+
LG 31.207
+
Disponibilité + ++
+
Stabil Karibous
Conseil Bio
+
+
+++ –
Fabregas
+
Kaprilias
+
LG 30.215
+
+
+
SY Talismas
+
+
+
Gottardo
+
+
Benedictio
+
+++
Amaroc
+
+++
mi-tardif
Figaro
+
tardif
DKC3939
mi-précoce
+++
++
+++ +
++
+++ haut ++ moyen + bas
Auteur Jean-Paul Krattiger, Semences UFA, 1510 Moudon
L’offre en semences de maïs Bio comprend un assortiment complet de variétés réparties dans tous les groupes de précocité. En règle générale, les variétés de maïs Bio sont des variétés déjà inscrites dans la LR de swiss granum. Les essais avec les variétés Bio montrent que les caractéristiques variétales sont très proches de ce qui est observé pour ces mêmes variétés dans les essais conventionnels.
péen. Cette situation pourrait provoquer une diminution de l’offre glo-
bale en 2020 dans un contexte où la demande devrait rester stable. Pour
rappel, la production de semences doit passer les contrôles qualités pour être certifiée et commercialisée. De plus, les principaux distributeurs présents sur le marché suisse effectuent des analyses pour vérifier l’absence d’OGM sur tous les lots importés. Liste recommandée des variétés de maïs pour la récolte 2020 Afin de préparer au mieux les semis de maïs en 2020, la commission maïs de swiss granum a établi la nouvelle liste recommandée (LR). Sur la base des résultats d’essais effectués par Agroscope, la LR comprend 44 variétés pour l’ensilage (tableau 1) et 27 variétés pour le grain (tableau 2). En choisissant une variété inscrite sur la LR, l’agriculteur suisse a la certitude qu’il choisit une variété productive, adaptée aux conditions pédoclimatiques et aux techniques n culturales de notre pays.
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Le choix qui s’impose.
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REVUE UFA 1|2020
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Nouveaux produits pour les céréales et l’arboriculture Nous voulons vous faire découvrir Kantik, notre nouveau fongicide contre diverses maladies des céréales. Nous voulons en outre vous présenter, spécialement à l’attention des arboriculteurs, notre nouvel assortiment de produits pour l’arboriculture. Rondo Sky est notre nouveau fongicide pour les fruits à pépins ; il contrôle tant l’oïdium que la tavelure. En cultures intensives de céréales, la stratégie généralement poursuivie consiste en 2 traitements fongicides: un premier traitement à la montaison (au stade de 1 à 2 nœuds, BBCH 3132) suivi d’un deuxième traitement sur la dernière feuille ou même un peu plus tard s’il s’agit surtout de protéger les épis. Pour le premier traitement, nous recommandons Kantik, un nouveau produit composé de 3 matières actives (le prochloraz, la fenpropidine et le tebuconazol), qui assurent un large spectre d’efficacité. Des maladies fongiques telles que l’oïdium, l›helminthosporiose, les rouilles et les toutes premières taches de septoriose sont précocement stoppée dans leur développement. Kantik peut être utilisé dans le blé, l’orge, le seigle, le
Blé Contre loïdium, la rouille brune, la rouille jaune, la septoriose et la fusariose de lépi.
Nouveautés pour l’arboriculture et la viticulture Rondo Sky est un nouveau fongicide avec du Fluxapyroxad comme matière active. Il agit efficacement contre l’oïdium ainsi que la tavelure, les deux plus importantes maladies en cultures de fruits à pépins. Associé à d’autres produits, Rondo Sky est un composant de programmes de traitements. La matière active appartient au groupe des fongicides SDHI. Rondo Sky est aussi homologué contre l’oïdium en viticulture, avec effet partiel contre le black-
triticale. Le produit a une excellente activité contre les infections déjà présentes (effet curatif) mais protège en même temps les cultures contre de nouvelles infections (action préventive). Le produit possède des propriétés systémiques lui permettant de protéger les nouvelles pousses durant un certain temps. Pour le deuxième traitement, nous recommandons Elatus
31 1 noeud décelable
Kantik
1,5 l/ha
32 2 noeuds décelables
eau nouv
37 Apparition dernière feuille
Era. Ce fongicide, introduit l’année passée sur le marché, a prouvé son efficacité et a déjà été le fongicide céréals le plus vendu en Suisse.
39 Ligule visible
49 La gaine souvre
51 Début de lépiaison
61 Début de la floraison
Elatus Era
1 l/ha
rot. La formulation de Rondo Sky a été conçue pour permettre un rapide séchage du dépôt de bouillie de traitement, qui devient ainsi rapidement résistant au lessivage par la pluie. Un maximum de trois traitements par saison est autorisé avec un fongicide du groupe des SDHI, en viticulture comme en arboriculture. Avec Nimrod, nous prenons dans notre assortiment un fongicide connu, avec une activité préventive et stoppante contre l’oïdium. La matière active (bupirimate) pénètre au travers de la cuticule des feuilles et se répartit à
l’intérieur du limbe. Cette activité systémique partielle assure une parfaite résistance au lessivage dès lors que le dépôt de bouillie est sec. Comparé aux autres fongicides, Nimrod possède un mécanisme d’action unique en son genre et inhibe les champignons parasites de manière différente. Syngenta Agro AG
Production végétale
Page Bio
Engrais de ferme
Améliorer les propriétés du lisier Les poudres de roche, les bactéries et les algues améliorent les propriétés physiques et chimiques du lisier. Les produits autorisés en agriculture biologique augmentent ainsi l’efficacité des engrais de ferme et la tolérance des plantes au lisier.
Christian Gisler
En bref Dans l’agriculture biologique, les engrais de ferme jouent un rôle important pour la fertilisation des cultures. Il est possible d’en augmenter l’efficacité avec quelques mesures simples. Cependant, pour que les additifs puissent développer leur action, il est important de suivre les recommandations d’application. N’hésitez pas à contacter votre conseiller Landor.
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n agriculture biologique, les apports de nutriments jouent un rôle déterminant pour l’approvisionnement des plantes. Il est certes possible d’utiliser des engrais commerciaux bio, mais la valorisation des nutriments produits sur l’exploitation – que ce soient les engrais de ferme ou les engrais verts et les légumineuses – a une influence directe sur les performances des plantes cultivées. Propriétés physiques et chimiques Ces dernières années, les techniques d’épandage ont été au centre de divers programmes cantonaux et fédéraux visant une utilisation plus efficiente des ressources. Si cela a entraîné une baisse des émissions d’ammoniac et du lessivage, on a par contre porté peu d’attention à l’amélioration des qualités physiques et biologiques des engrais de ferme, qui ont une influence directe sur l’efficacité de ceux-ci. On rencontre souvent des problèmes avec le lisier lorsque les teneurs en matière sèche sont trop élevées. Pour les agriculteurs, la fluidité du lisier et la baisse des pertes d’ammoniac par évaporation ont la priorité. Divers additifs autorisés en agriculture biologique sont disponibles à cet effet. Ils vont de la préparation de bactéries aux préparations d’algues et de poudre de roche. Certains de ces produits influencent le pH et les propriétés chimiques du lisier, ce qui favorise certaines populations de souches bactériennes déjà présentes dans le lisier, alors que d’autres se composent de bactéries spécialement sé-
lectionnées et doivent être introduits dans la fosse. Algues brunes Les propriétés nutritives des algues brunes sont connues déjà depuis longtemps. Les algues sont utilisées aujourd’hui sous forme liquide ou de poudre. Les produits Hasorgan MC (liquide) et Glenactine (poudre) se composent d’algues brunes pures et doivent être mélangés directement à l’engrais de ferme. Ils favorisent le développement des bactéries qui fixent l’azote dans le lisier. De plus, ils améliorent la vitalité des plantes et du sol.
volume du lisier. Les améliorateurs de lisier à base de bactéries mettent un certain temps à agir. Au bout de quelques semaines, la croûte de surface se désagrège et les pertes d’ammoniac diminuent. Un lisier plus fluide facilite l’épandage et réduit les possibilités de ponte pour les mouches. Il est recommandé d’introduire Microbactor en automne ou au printemps après la vidange de la fosse afin que les bactéries puissent se développer au fur et à mesure que la quantité de lisier augmente. Le brassage régulier (au moins une fois par semaine) contribue à l’obtention d’un lisier homogène et à
Deux types de bactéries Une autre possibilité pour améliorer la qualité du lisier est d’y ajouter des cultures bactériennes. Le meilleur effet est obtenu lorsque les préparations utilisées peuvent agir aussi bien à la surface du lisier que dans le lisier même. C’est pourquoi les produits utilisés doivent contenir aussi bien des bactéries aérobies (nécessitant de l’oxygène pour se développer) que des bactéries anaérobies (qui ne survivent qu’en l’absence d’oxygène). Le produit Microbactor contient les deux types de bactéries et peut ainsi développer son action dans tout le
Les améliorateurs de lisier augmentent l’efficacité au champ. Photo : agrarfoto.com
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une répartition régulière des souches bactériennes. Poudre de roche naturelle La poudre de roche est un produit naturel d’origine volcanique. Elle se caractérise par des propriétés absorbantes et une capacité à se lier à d’autres éléments chimiques. Elle peut donc se lier à des particules d’argile et influencer ainsi la structure du sol. Les silicates (silicium) renforcent le tissu cellulaire des plantes. Diverses études ont montré que les végétaux stockent du silicium dans les parties de la plante les plus sujettes aux attaques de champignons. Une meilleure résistance de la sève rend plus difficile la pénétration de champignons, ce qui empêche le développement des maladies. L’action des poudres de roche dépend de la finesse de la mouture. Un kilo du produit « Bio-Lit » possède une surface active de 2500 m 2. Cette granulation fine permet au produit de fixer de grandes quantités d’am-
Emploi des améliorateurs de lisier • Glenactine (algues) poudre: Lisier : 2 -3 kg / m3 Fumier, compost : 5-10 kg / m3 • Hasorgan MC (algues) liquide : Lisier : 20 l pour 100 m3 • Bio-Lit (poudre de roche) : Lisier complet : 40 kg / m3 Lisier clair : 20 kg / m3 • Microbactor (bactéries) liquide : 2 bidons pour le 1er apport Ensuite 1 bidon pour 100 m3
moniac ainsi que des composés volatiles malodorants. Un essai conduit en 2007 par l’Austrian Research Center a montré que 28 heures après l’ajout de « BioLit », les émanations de gaz d’ammoniac avaient diminué de 27 % . Un autre avantage de la mouture très fine est de créer une charge électrostatique, ce qui empêche la sédimentation et l’affaissement dans la fosse.
Production végétale Outre de la poudre de roche, « Bio-Lit » contient des micro-organismes qui favorisent la décomposition de la matière organique dans le lisier, et donc sa fluidité. Avec un lisier plus fluide, dont l’ammoniac est fixé et qui ne reste pas collé aux plantes, le risque de brûlures foliaires baisse. Les plantes tolèrent mieux ce lisier, et le voisinage aussi ; l’efficacité de la fumure azotée s’en trouve elle aussi améliorée. L’apport de « Bio-Lit » dans les fosses à lisier doit se faire deux à trois semaines avant le purinage pour que l’effet du produit puisse se développer pleinement . Si la poudre est mélangée au lisier, celui-ci doit être brassé chaque jour n pendant une heure.
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Page Bio
Le meilleur pour votre purin • Microbactor
(cultures bactériennes)
• Hasorgan MC
(extraits d’algues)
• Glenactin
(extraits d’algues)
• Bio-lit
(poudre de roche volcanique)
Auteur Christian Gisler, Landor, 4127 Birsfelden Conseil technique gratuit 0800 80 99 60
Produits autorisés pour l’agriculture biologique
LANDOR NPK 1.19
Appel gratuit 0800 80 99 60 landor.ch
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Production végétale
Production fourragère
La nouvelle assurance contre la sécheresse Les années de sécheresse, produire suffisamment de fourrage de base est un véritable défi. Le nouveau mélange fourrager « UFA King Gold » présente d’excellents rendements sur les sites secs.
Mike Bauert
L
e dernier mélange fourrager sur trois ans dans l’assortiment de Semences UFA s’appelle UFA King Gold. Il a été étudié, évalué et pondéré, et ses valeurs fourragères analysées, lors d’essais menés pendant quatre ans sur diverses parcelles en Suisse. Les résultats sont excellents. Le mélange déploie tout son potentiel de rendement sur les parcelles sèches et superficielles, mais donne aussi des rendements très élevés sur de bons sites. Fourrage de qualité Grâce à la part élevée de variétés résistantes à la sécheresse, telles que le dactyle et la fétuque élevée combinés à la luzerne, le mélange apporte un rendement plus long durant les épisodes de chaleur, et surtout, il récupère plus rapidement que les
autres mélanges après une période de sécheresse. UFA Queen Gold a servi de base à la création de ce mélange. UFA King Gold contient 20 g / a re de luzerne en plus que UFA Queen Gold et se base sur 120 g / a re de fétuque élevée. La part de raygrass est en revanche un peu plus faible. Grâce à sa grande flexibilité, ce mélange s’adapte à divers types de sol. Pour que la luzerne puisse bien pousser, il est important que le pH du sol soit d’au moins 6,4. Si le sol est trop acide, il faut d’abord chauler. En termes d’utilisation, UFA King Gold convient tant à l’ensilage qu’à l’affouragement en vert et fournit un fourrage équilibré. Selon la gestion et l’emplacement, la luzerne peut beaucoup s’étendre mais aussi presque entièrement disparaître. Pour un fourrage plus structuré, il est
intéressant de ménager la luzerne en adaptant la hauteur de coupe vers le haut pour que le mélange soit suffisamment haut à l’automne pour hiverner. Vu la part importante de fétuque élevée, le mélange peut toutefois être coupé plus souvent, mais au détriment de la luzerne. La fétuque élevée supporte bien une utilisation intensive. A partir de la troisième coupe, la part de protéine dans le fourrage augmente nettement, ce qui permet d’optimiser la teneur en protéine. Ce mélange, qui est également disponible en qualité bio, est prévu pour une densité de semis de 38 kg / h a. UFA Inka Le mélange partiellement non hivernant UFA Inka vient compléter l’assortiment d’engrais verts pour mar-
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Production végétale
quer les 55 ans de Semences UFA. Ce mélange, qui se fonde sur UFA Lepha, contient en plus 40 g de trèfle incarnat, lui-même hivernant. Ce dernier présente l’avantage de ne causer aucun problème dans les cultures suivantes au printemps et de demander un travail du sol minime. Le mélange contient également du trèfle d’Alexandrie, de la vesce d’été et de la phacélie. Les légumineuses dominant ce mélange, il faut adapter la fumure de la culture suivante en n conséquence.
Le mélange UFA King Gold est particulièrement résistant à la sécheresse. Photo : Mike Bauert
Auteur Mike Bauert, Semences UFA, 3421 Lyssach
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Production végétale
Auxiliaires
Des guêpes pour lutter contre la pyrale du maïs La pyrale du maïs est le principal ravageur des cultures de maïs. Le lâcher de guêpes trichogrammes et le travail des chaumes, qui permet d’éviter la formation de refuges pour la pyrale du maïs, sont des méthodes de lutte efficace.
Juliane Preukschas
Jeanne Giesser
Marine Reynard
L
a pyrale du maïs est à l’origine de pertes considérables de rendement et de qualité. Non seulement les larves de la pyrale creusent des galeries dans la mœlle de la tige, ce qui rend la plante instable et la fait plier, mais elles infestent également l’épi. Mesures préventives et biologiques La pression de la pyrale peut être maintenue à un faible niveau par des lâchers annuels, continus et à grande
échelle de guêpes parasitoïdes du genre Trichogramma dans les cultures de maïs. Le trichogramme pond ses œufs dans ceux de la pyrale, empêchant ainsi le développement du ravageur, car aucune larve de pyrale ne verra le jour. En plus de la méthode de lutte biologique, il faut prendre, après la récolte, des mesures préventives mécaniques, comme le broyage et l’enfouissement minutieux des chaumes. Les larves de pyrale hivernant dans les résidus de chaume, le broyage mécanique des chaumes de
maïs permet de détruire leur habitat, de sorte qu’elles n’ont pas d’abri pour l’hiver. La conjugaison des mesures de lutte biologique et mécanique permet ainsi de décimer la population de pyrales jusqu’au printemps suivant et d’empêcher la constitution de refuges dans les plants de maïs. Lâcher de guêpes Trichogramma Dans les cultures des régions faiblement à moyennement atteintes par la pyrale du maïs, il n’y a besoin que
« L’utilisation du service de drone en urgence s’est avérée utile. » Vincent Wasser gère une des trois exploitations dont Sucre Suisse SA est l’actionnaire principal à Ependes, dans la plaine de l’Orbe. Son domaine agricole de 135 ha, à vocation principalement laitière, emploie trois personnes à temps plein et une personne à mitemps. La surface se compose de 40 ha de céréales, 25 ha de betteraves sucrières, 30 ha de maïs et 40 ha de pâturage et prairies de fauche. Sur les 30 ha de maïs, principalement prévus pour l’ensilage, 60 % se situent en terre noire. Pression de la pyrale du maïs Dans la région de la plaine de l’Orbe, la pression de la pyrale est importante et précoce, principalement dans les zones à terre noire, explique Vincent Wasser. Cependant, ces deux dernières années, la pression a diminué dans toutes les zones. Depuis plus de 15 ans, l’exploitation lutte contre les problèmes de pyrale, notamment avec les cartes en parallèle de la lutte chimique. Sur une parcelle de 15 ha en 2018, puis sur
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l’ensemble de la surface en 2019, un essai a été réalisé en collaboration avec Olivier Delay, conseiller technique fenaco Production végétale: 1⁄3 de la surface en Tricho-cartes, 1⁄3 avec l’OptiDrone et 1⁄3 en chimique (soumis à dérogation et réalisé par un entrepreneur agricole). Différences entre les procédés Durant ces deux années de comparaisons, aucune différence réelle d’efficacité n’a été observée pour un prix comparable entre les variantes. Les cartes sont utilisées en terre noire, car après une pluviométrie importante la terre fine pourrait obstruer les Optisphères au sol et empêcher la sortie des trichogrammes. Le principal avantage du drone réside dans sa fiabilité et la réactivité du service. « L’année dernière par exemple, le recours au drone s’est avéré utile après une tempête de grêle et de vent qui a couché tous les maïs. En plus de cela, le travail est entièrement délégué et ne surcharge pas la main-d’œuvre de l’exploitation pendant les périodes où il y a beaucoup de travail », explique Vincent Wasser.
Efficacité de la lutte Une meilleure efficacité implique de se regrouper au niveau régional, comme cela s’organise en viticulture pour la lutte par confusion sexuelle, par exemple. Si Vincent Wasser est convaincu par la méthode qui représente une alternative au traitement chimique, il est aussi conscient qu’il est primordial de la réaliser à grande échelle. En 2020, Vincent Wasser va se passer de la solution chimique pour lutter contre la pyrale. Dans les terres minérales, les trichogrammes seront épandus dans le maïs à l’aide d’un drone. En terre noire, la lutte se fera avec les Trichocartes. Réactions du voisinage L’utilisation du drone a éveillé des questions du voisinage, ce qui a permis d’expliquer le principe de la lutte biologique et l’utilisation de technologies comme le drone dans l’agriculture. Ce fût une excellente occasion pour donner des explications positives sur les innovations agricoles.
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Production végétale
Les trichogrammes sont dispersés par drone.
d’une seule application, alors que deux applications sont nécessaires lors d’attaques moyennes à fortes. Les trichogrammes sont dispersés au moyen de plaquettes à suspendre aux plants de maïs (Optibox) ou de capsules (Optisphères) larguées à la main ou par drone, ce dernier procédé facilitant le travail. Selon les années, les conditions météorologiques (p. ex. chaleur) mais aussi la hauteur du maïs peuvent avoir une influence sur les trichogrammes. Lorsque le maïs est court ou en cas de forte chaleur durant le
lâcher de trichogrammes, les Optibox sont un peu plus efficaces que les Optisphères. Nos essais ont toutefois montré que tant les Optibox que les Optisphères apportent une efficacité suffisante, la différence sur plusieurs années s’élevant en moyenne à moins de 3 % . Utilisation à grande échelle Grâce au projet bernois de protection des plantes, qui est actuellement mis en œuvre, un nombre croissant de cultivateurs ont décidé de prendre des mesures de lutte
contre la pyrale en 2019. Dans le canton de Bâle-Campagne, le centre Ebenrain et LANDI Reba ont également accordé leur soutien financier cette année aux agriculteurs utilisant les guêpes trichogrammes pour lutter contre la pyrale du maïs. Ces mesures ont permis de soutenir la hausse des surfaces protégées en 2019, notamment celles sur lesquelles la lutte contre la pyrale n’avait plus été réalisée depuis plusieurs années. Les lâchers de trichogrammes à grande échelle empêchent la multiplication n des pyrales dans les cultures.
Photo : Semences UFA Auxiliaires
Auteures Dr Juliane Preukschas, Semences UFA Auxiliaires, 4147 Aesch ; Jeanne Giesser, fenaco Protection des plantes, 1510 Moudon ; Marine Reynard, Trainee fenaco Production végétale, 1510 Moudon
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Production végétale
Lutte contre le souchet comestible
Le souchet comestible, qui s’est établi en Suisse il y a quelques dizaines d’années par l’intermédiaire de semences contaminées, s’est révélé être une plante invasive avec un fort potentiel de nuisibilité économique. La Conférence des directeurs cantonaux de l’agriculture, la Conférence des services phytosanitaires cantonaux et l’Union suisse des paysans ont décidé de s’unir pour lutter contre le souchet comestible. Le projet de vulgarisation mené sur plusieurs années montre que seule une lutte coordonnée, en partenariat avec tous les acteurs, pouvait donner des résultats probants. Ainsi, les trois organisations, en collaboration avec l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG), ont décidé de réunir les nombreux acteurs de cette lutte en un seul et unique groupe de travail intitulé « coordination nationale souchet comestible », qui sera l’organisation pour toutes les questions concernant le souchet comestible. Celle-ci permettra d’avoir une vision nationale de la problématique, d’assurer les échanges d’informations et de coordonner les activités effectuées dans les diverses régions. Par cette démarche, les cantons, l’USP et les branches concernées posent les bases pour une lutte efficace à long terme contre cette mauvaise herbe problématique. vs
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Tournesol et soja : nouvelles variétés recommandées Une série d’essais variétaux sur trois ans pour le tournesol a été mise en place par Agroscope en 2018, en collaboration avec Semences UFA et le Forum Ackerbau. Sur la base des résultats obtenus, trois variétés ont été inscrites provisoirement sur la liste des variétés recommandées (LR) pour la récolte 2020 : RGT Rivollia (RAGT), SY Illico (Syngenta) et P64HE118 (Pioneer). Ces trois variétés oléiques présentent un bon rendement. Leur résistance aux maladies est moyenne à bonne. RGT Rivollia présente cependant une sensibilité supérieure aux attaques de phomopsis. En termes de qualité, ces trois nouvelles variétés pos-
sèdent des teneurs en huile supérieures à LG5524HO. Leur inscription sur la LR devra être confirmée avec la troisième et dernière année d’essais en 2020. Leurs semences n’étant plus multipliées, les variétés Aurasol et NK Delfi ont été retirées de la liste, tout comme la variété PR64H42.
S’agissant du soja, la liste est composée de huit variétés réparties en quatre groupes de précocité. Testée depuis 2017 dans les essais Agroscope, la variété autrichienne Aurelina a été inscrite dans le groupe mi-tardif. Elle est à réserver aux régions climatiques les plus favorables de Suisse. Elle présente un très bon rendement et une bonne résistance à la verse. Cette variété à hile incolore possède la teneur en pro téines la plus élevée parmi les variétés inscrites sur la liste. Sa teneur en huile est en revanche moyenne à faible. La variété Tourmaline a été retirée de la liste. Swiss granum
swiss granum a fêté ses 20 ans En novembre, swiss granum a fêté ses 20 ans. La décision de fonder l’interprofession suisse des céréales, oléagineux et protéagineux a été avant tout politique. Comme l’a rappelé dans son discours Fritz Glauser, président de swiss granum, on cherchait à libéraliser les marchés dans les années 1990. Après une phase préparatoire, une petite équipe composée de John Dupraz, Guy Emmenegger, Joseph Roggo et Fritz Glauser a fondé l’interprofession en 1999. Pour trouver la meilleure solution qui soit pour tous les membres, il faut pouvoir compter sur des gens lucides, ouverts et fidèles, a encore souligné Fritz Glauser. L’assemblée des délégués 2019 marquait la fin du mandat de quatre ans du président. Lui succède Lorenz Hirt, jusqu’alors vice-président. Les membres sortants du comité ont été réélus. swiss granum
Année internationale de la santé des végétaux Les ravageurs, adventices et maladies provoquent la perte de 40 % de la récolte mondiale potentielle. Il y a deux ans, la FAO a ainsi proclamé 2020 « Année internationale de la santé des végétaux » (IYPH). LID
Pommes de terre précoces Les représentants de la production et du commerce ont adopté le concept 2020 pour les pommes de terre précoces, qui est inchangé par rapport aux années précédentes. L’objectif reste une planification adaptée aux besoins de cette culture. Le système d’annonce pour les pommes de terre précoces de la Centrale suisse de la culture maraîchère et des cultures spéciales (CCM) fournit des informations importantes sur la situation de l’offre. En 2020, les annonces seront faites pour la première fois électroniquement. Les producteurs recevront un lien direct vers un masque de saisie simple et personnalisé. Il est important que les producteurs procèdent aux annonces dans les délais impartis. Ils contribuent ainsi au bon déroulement de la campagne. Swisspatat
De l’eau chaude contre les maladies de la vigne Quelque 600 000 plants de vigne seront traités à l’eau chaude en Valais. Ce traitement doit notamment permettre d’éradiquer préventivement les phytoplasmes responsables de la flavescence dorée. En collaboration avec le Service de l’agriculture, les pépiniéristes viticulteurs valaisans ont investi dans une machine pour le traitement des ceps à l’eau chaude. Ainsi, les plants proposés aux viticulteurs seront d’une qualité sanitaire supérieure, communique le canton du Valais. Le traitement ne constitue toutefois pas un « vaccin » contre une potentielle maladie ultérieure. LID
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Production animale
Contrôle des viandes
La qualité de la viande est prioritaire Dans chaque abattoir, l’office vétérinaire procède à un contrôle des viandes dans le but de veiller à l’hygiène des denrées alimentaires. Les résultats du contrôle des viandes sont étroitement liés à la santé animale et fournissent par conséquent des informations importantes à leur détenteur.
E
n Suisse, la consommation moyenne de viande par habitant s’élève à 52 kg par année. A raison de 21,6 kg (Proviande, 2018), la viande de porc en représente la plus grande partie. Les porcs sont abattus dans des abattoirs de diverses tailles. Chaque abattoir est soumis au contrôle des viandes prévu par la loi sur les denrées alimentaires. L’inspection des animaux avant l’abattage et des viandes font partie intégrante du contrôle des viandes. Outre l’hygiène des denrées alimentaires, le contrôle des viandes est un instru-
En bref • Dans les abattoirs, le contrôle des viandes est réalisé par les vétérinaires officiels du service vétérinaire cantonal. • On établit une distinction entre les confiscations partielles et les « animaux de boucherie impropres à la consommation ». • Le document d’accompagnement doit être rempli correctement. • Les blessures affectant un animal doivent être mentionnées sur le document d’accompagnement. • Les constats réalisés à l’abattoir sont un indice de la santé et du bien-être animal.
ment important pour la protection des animaux. L’inspection des modifications des organes permet d’identifier des épizooties ou des problèmes de santé. Eviter tout danger sanitaire Pour des motifs écologiques, éthiques et économiques, chaque abattoir veille à mettre en valeur un maximum de viande à partir de chaque animal. Pour ne pas mettre en danger la santé des personnes et des animaux, certains éléments provenant des carcasses animales et des animaux ne sont pas affectés à la consommation humaine ou ne sont pas utilisés sous forme de denrées alimentaires. On parle alors de sous-produits alimentaires. Le contrôle des viandes est placé sous l’autorité des services vétérinaires cantonaux. Ce n’est donc pas l’abattoir qui décide si des parties doivent être saisies ou non, mais un organisme cantonal neutre. Le Dr méd. vét. Serafin Blumer est responsable du secteur Sécurité des denrées alimentaires au service vétérinaire du canton de Bâle-Ville. En collaboration avec une équipe de quatre vétérinaires officiels et de douze assistants spécialisés, il est responsable du contrôle des animaux de boucherie et du contrôle des
viandes à l’abattoir de Bell Suisse SA à Bâle. Inspection de l’animal Les vétérinaires officiels sont chargés de l’inspection des animaux à l’abattoir. Le contrôle des documents d’accompagnement et l’inspection effective des animaux en font partie. Une fois déchargés, les porcs sont comptés. Le vétérinaire officiel contrôle ensuite la santé des animaux. « En observant un groupe d’animaux, j’évalue leur état de santé général et leur propreté et concentre mon attention sur les blessures apparentes
« Gouttes de lait » : foie attaqué par des ascaricides ; reconnaissable aux taches blanches (gouttes de lait) générées par l’accumulation de bile. Photo : Dr Bertolt Rudelt
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Production animale
Parties saisies sur les porcs Exploitation exemple Pièces Nombre d’animaux livrés
Pour centage
945
Saisie foie
32
– 128.00
3,4 %
Saisie cœur
18
– 36.00
1,9 %
Saisie dépouille
1
– 9.00
0,1 %
Cuisse de porc
8
– 80.00
0,8 %
Epaule de porc
2
– 23.00
0,2 %
Défaut au filet
1
– 10.00
0,1 %
62
– 286.00
Total
40
Déduction en fr.
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Production animale ou les symptômes de maladies », explique Serafin Blumer. Les animaux dont l’état de santé n’est pas absolument irréprochable sont séparés de leurs congénères et sont même, si nécessaire, exclus de la chaîne d’abattage normale. Inspection des viandes Sous la supervision de Serafin Blumer, les assistants et les autres vétérinaires officiels procèdent au contrôle de l’hygiène des viandes. L’objectif du contrôle des viandes consiste à identifier des altérations potentiellement dangereuses pour la santé et à éviter la transmission de maladies et les risques de souillures de la viande. Dans ce but, chaque carcasse et les organes qui en font partie sont contrôlés sur la chaîne d’abattage. Au total, cinq personnes inspectent les parties suivantes : ensemble des intestins, dépouille*, carcasse et zone de la tête. Ces personnes travaillent à une cadence élevée et inspectent près de 250 animaux à l’heure. Les assistants officiels ont presque tous suivi une formation de boucher. Réduction de poids En présence d’altérations pathologiques au niveau des carcasses ou des organes, les zones concernées sont découpées ou les organes entièrement éliminés. On parle de saisies partielles. A l’abattoir de Bâle, les carcasses sont pesées seulement une fois que ce processus est intervenu. Une saisie partielle se traduit par conséquent par une réduction de poids lors de la pesée. Les parties saisies seront mentionnées sur le décompte d’abattage à l’intention de l’engraisseur. De nombreux grands abattoirs de porcs n’enregistrant pas les animaux individuellement , il n’est pas possible de déterminer sur le décompte d’abattage quel animal au sein d’un groupe a donné lieu à une confiscation partielle. Il se peut par conséquent que le poids moyen soit légèrement erroné. Le tableau contient un dépouillement annuel d’Anicom pour tous les animaux fournis par une exploitation exemple.
Animaux impropres à la consommation Lorsque l’entier d’une carcasse est impropre à la consommation à cause d’une maladie (p. ex. rouget ou indicateur d’une maladie systémique) ou d’un abcès, on parle alors « d’animal de boucherie impropre à la consommation ». Les assistants officiels ne sont pas habilités à émettre cette appréciation définitive, qui est toujours du ressort d’un vétérinaire officiel. Lorsqu’un porc est classé impropre à la consommation, l’agriculteur concerné reçoit une notification du vétérinaire officiel en charge du contrôle des viandes. Selon l’ordonnance concernant l’abattage d’animaux et le contrôle des viandes (OAbCV), le propriétaire dispose d’un délai de dix jours pour recourir contre la décision du contrôle des viandes, raison pour laquelle les carcasses des animaux impropres à la consommation sont conservées au froid pendant dix jours à l’abattoir de Bâle. Selon les statistiques du contrôle des viandes de l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV), 0,17 % des porcs contrôlés ont été déclarés impropres à la consommation en 2018. Pour les détenteurs d’animaux, les animaux de boucherie impropres à la consommation se traduisent par des pertes financières, les coûts d’élimination étant à leur charge.
d’exploitation pour savoir quelle peut en être la cause », explique Serafin Blumer. Les vétérinaires s’efforcent d’aborder le sujet avec l’agriculteur et d’améliorer la situation pour la prochaine livraison. Si la situation ne s’améliore pas, les vétérinaires sont obligés d’engager des mesures administratives et, le cas échéant, des mesures pénales. Cela consiste notamment à annoncer le cas à l’office vétérinaire du canton d’origine.
* Dépouille : terme général pour les organes du thorax comprenant les poumons, le cœur, le diaphragme et le foie. Ce terme n’est pas utilisé de manière uniforme en Suisse, certains abattoirs mentionnant séparément chaque organe.
Mentionner les blessures Le document d’accompagnement doit être rempli correctement, sans quoi le fournisseur encourt une interdiction d’abattage. « Les altérations ou les blessures affectant un
Les agriculteurs sont soutenus « Nous avons instauré une sorte de système d’alerte. Lorsqu’une exploitation livre par exemple à plusieurs reprises un nombre anormalement élevé d’animaux ayant des queues abîmées, nous approchons le chef
Carcasses animales couvertes d’abcès (accumulation de pus) dus probablement à des problèmes de cannibalisme, identifiables à la queue fortement raccourcie. Photo : Dr Bertolt Rudelt
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Production animale
Auteure Eva Studinger, Revue UFA, 3360 Herzogenbuchsee
animal doivent impérativement être mentionnées sous le point 5. C’est la seule manière de garantir que nous parviendrons à mettre en œuvre les mesures nécessaires, par exemple pour éviter la contamination d’autres carcasses », explique Serafin Blumer. Serafin Blumer explique qu’il faut aussi mentionner les cas d’hernie ombilicale. Selon lui, une hernie ombilicale pose problème dès qu’elle est infectée ou très grande. L’apti tude au transport de l’animal doit alors être évaluée préalablement par le vétérinaire de troupeau, sachant que le transport pourrait engendrer des blessures. Selon l’évolution de l’infection, les animaux doivent même être abattus aussi rapidement que possible, sachant qu’il en va du bien-être de l’animal. Le fait de savoir dans quelle mesure un abattoir accepte ou non des porcs souffrant de blessures comme des
hernies ombilicales dépend notamment de la situation sur place, c’està-dire des installations à disposition. A l’abattoir Micarna de Bazenheid par exemple, l’ouverture de la cavité abdominale s’effectue à l’aide d’un robot. Il n’est alors pas possible, comme c’est le cas lors d’une coupe manuelle, de procéder à une découpe autour de l’hernie. Le risque de contamination serait donc plus élevé. Les cas de boiteries doivent également être mentionnés sur le document d’accompagnement et l’apti tude au transport doit aussi faire l’objet d’une appréciation préalable. L’article de la Revue UFA de l’édition 12 / 2019 (page 47) vous fournira de plus amples informations sur l’aptitude au transport des animaux. La santé animale est décisive En présence de déduction élevées pour parties saisies, le chef d’exploi-
tation devrait réfléchir aux éventuels points faibles de son élevage. Dans ce contexte, le climat d’étable doit toujours être considéré d’un point de vue critique, que ce soit pour ce qui est du cannibalisme, qui est lui aussi souvent responsable de parties saisies, ou pour ce qui est des poumons (dépouille). Les dégâts au foie peuvent souvent être réduits en optant pour une vermifugation régulière sur l’exploitation d’élevage et à l’arrivée sur l’exploitation d’engraissement. Si, additionnées les unes aux autres, les parties saisies représentent une part supérieure à 10 % , il convient de rechercher immédiatement quelles en sont les causes possibles. Un objectif ambitieux mais néanmoins réalisable consiste à viser un pourcentage de déduction pour parties n saisies inférieur à 5 % .
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Production animale
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Bienvenue à Palexpo Genève Swiss Expo est un concours bovin de réputation internationale ouvert aux éleveurs européens, un salon agro-technique destiné aux professionnels de la branche et une plateforme agricole ouverte également au grand public.
S
wiss Expo est un trait d’union entre ville et campagne, entre éleveurs et population, entre produits agricoles et consommateurs. L’événement représente une occasion unique de faire connaître le savoir-faire agricole et les compétences suisses en matière d’élevage bovin, sa diversité et son importance, tout en sensibilisant la population aux enjeux agricoles. Pour sa 24 e édition qui se tiendra du 15 au 18 janvier 2020, Swiss Expo déménage à Palexpo Genève afin d’offrir aux éleveurs, aux exposants et aux visiteurs une impressionnante superficie d’exposition avec des accès directs au salon, que ce soit en voiture, en train ou en avion. Un concours international Créée en 1996, Swiss Expo est devenue en vingt ans la 3 e exposition bovine la plus importante au monde après la World Dairy Expo à Madison, aux Etats-Unis et la Royal Winter Fair à Toronto, au Canada. Chaque année, plus de 1000 vaches et génisses parmi les huit principales races laitières, venues de plusieurs pays européens comme la France, l’Allemagne, l’Autriche et l’Italie défilent sur le ring de Swiss Expo. Une affluence qui rappelle que la Suisse demeure à la pointe en matière de génétique de l’élevage bovin et qui fait de Swiss Expo le leader européen en matière d’exposition bovine.
Auteure Aline Bapst, marketing UFA, 1070 Puidoux
Exposants fidèles Chaque déménagement suscite son lot de questionnements et d’inquiétudes. Force est cependant de constater que la majorité des exposants restent fidèles à Swiss Expo et qu’ils ont pour la plupart suivi le déménagement à destination de Genève. Outre les fabricants d’aliments et les vendeurs de génétique ou de technique de ferme, l’arrivée du
de partager un moment convivial. Avec quelque 130 exposants, 400 éleveurs et plus de 1000 vaches et génisses, Swiss Expo demeure la plateforme de référence qui rassemble le secteur agricole. En dépit des défis que rencontre le milieu de l’élevage et de l’agriculture, la manifestation continue d’attirer des exposants fidèles et quelque 25 000 visiteurs. n
Aline Bapst
Listing des juges
Programme et horaires de concours
Lepage Joël, Québec (CA) Holstein & Jersey
Mercredi 15 janvier 2020 Ouverture du salon
9h30
Carscadden Brian, West-Central District (CA) Red Holstein, Montbéliarde
Showmanship des jeunes éleveurs
14h00
Jeudi 16 janvier 2020
Dummermuth Rolf, Fahrni bei Thun (CH) Tachetée rouge
Simmental – Swiss Fleckieh – Mont béliarde – Brune originale (génisses)
10h00 à 12h00
Montbéliarde – Simmental (vaches)
12h00 à 14h00
Beyeler Bruno, Plaffeien (CH) Simmental, Brown Swiss
Swiss Fleckvieh – Brune originale (vaches)
14h00 à 17h00
Jersey
19h30 à 22h00
Hodel Stefan, Schötz (CH) Brune originale
Vendredi 17 janvier 2020 Brown Swiss
10h00 à 15h00
Red Holstein (génisses)
15h00 à 18h00
Red Holstein (vaches)
19h00 à 22h00
groupe John Deere sur le salon met une nouvelle note à la partition. Pour l’identité helvétique, ou plus précisément valaisanne, les vaches d’Hérens feront leur retour à Swiss Expo aux côtés du team d’Eddy Baillifard.
Samedi 18 janvier 2020
Adultes
CHF 14.–
Stand commun Stand B17, halle 5 : voici les coordonnées géographiques du stand commun d’UFA, Anicom, Semences UFA et Landor, à ne rater sous aucun prétexte ! Des nouveautés, des concours, une ambiance sympathique, quelques douceurs locales et l’ensemble du team d’UFA Puidoux vous attendent avec impatience à Palexpo, histoire
Enfants jusqu’à 11 ans
gratuit
Enfants de 12 à 16 ans, AVS, AI, étudiants
CHF 7.–
Holstein (génisses)
9h00 à 12h30
Holstein (vaches intermédiaires)
13h00 à 16h30
Holstein (vaches)
17h00
Tarifs d’entrée
Abonnement pour 3 jours Adultes (dès 18 ans)
CHF 30.–
Enfants de 12 à 17 ans, AVS, AI, étudiants
CHF 15.–
Horaires d’ouverture Mercredi, jeudi, vendredi, samedi
9h30 à 19h00
Restaurants & bars : mercredi
9h30 à 00h30
Restaurants & bars : jeudi, vendredi, samedi
9h30 à 2h00
REVUE UFA 1|2020 43
Production animale
Moutons
Commerce sur les marchés publics de bétail Depuis le 1er janvier 2020, les chèvres et les moutons doivent porter deux marques auriculaires et être enregistrés dans la BDTA. Les marchés surveillés, qui sont la principale plateforme de transaction pour les agneaux et les moutons, sont également concernés par ces changements.
Gilbert Gatillaz
L
es producteurs vendent une partie de leurs ovins sur les marchés surveillés. Ces marchés offrent aux éleveurs un écoulement garanti et une transparence optimale. En Suisse, 300 marchés publics sont ainsi organisés chaque année sur 65 sites pour les ovins.
Conditions d’admission Sont admis sur les marchés les animaux de la catégorie Agneaux (LA), moutons de deux pelles (SM 2), moutons de quatre pelles et plus (SM 4 - 8) et les agneaux de pâturage (WP). Pour améliorer la traçabilité, toutes les chèvres et tous les moutons doivent être inscrits dans la BDTA. L’enregistrement complet doit améliorer la lutte contre le piétin. Les producteurs (exploitations de provenance) ou les fournisseurs doivent préalablement annoncer tous les animaux auprès de l’organisation responsable du marché. Pour pouvoir être commercialisés, les moutons et les chèvres doivent être marqués cor-
Identification claire des moutons Pour que les animaux soient clairement identifiables, leurs détenteurs doivent les marquer à l’aide de deux marques auriculaires. Tous les moutons nés à partir du 1er janvier 2020 doivent porter une marque auriculaire sur chaque oreille. L’une de ces marques doit être pourvue d’une puce électronique. Le détenteur peut fixer la puce électronique sur l’oreille de son choix. D’ici au 31 décembre 2022, chaque détenteur doit marquer tous les moutons nés avant le 1er janvier 2020 avec une seconde marque auriculaire munie d’une puce électronique. Les moutons quittant l’exploitation concernée avant le 31 décembre 2022 doivent être marqués avant leur départ. Les chèvres doivent également porter deux marques auriculaires. Les directives à ce sujet peuvent être trouvées sur le lien suivant : https://ovinscaprins.ch/marquer-des-chèvres
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rectement avec les marques auriculaires de la BDTA (encadré). Sur le document d’accompagnement, chaque animal doit être mentionné individuellement avec son numéro BDTA. Seuls les animaux en bonne santé sont admis. Les animaux qui ont été traités avec des médicaments dont le délai d’attente n’est pas encore échu n’ont pas leur place sur les marchés. Vente aux enchères Les moutons et les agneaux sont classifiés individuellement ou en groupe par les taxateurs de bétail de Proviande et vendus à l’acheteur offrant le prix le plus élevé. Les animaux sont taxés par classe de qualité à l’aide de la méthode d’appréciation visuelle CH-TAX. La vente aux enchères se fait à la balance ou à un emplacement central de la place de marché. Lors de la vente aux enchères, tous les animaux admis doivent être en vente libre pour l’ensemble des acheteurs intéressés. Le prix mentionné dans la tabelle des prix AQ hebdomadaires de Proviande fait office de prix minimal. En l’absence d’offres concrètes pendant la vente aux enchères, l’animal est pris en charge par Proviande et attribué ensuite à une entreprise de commerce d’animaux au bénéfice d’un droit d’importation. Anicom est présent Anicom est présent sur tous les marchés surveillés de Suisse. Une partie des agneaux et des moutons commercialisés provient de ces marchés surveillés. Anicom y achète au meilleur prix les animaux qui correspondent à ses exigences qualitatives et les vend à plusieurs clients, ou
Les agneaux nés après le 1.1.2020 doivent désormais porter deux marques auriculaires. Photo : Anicom SA
achète des animaux directement aux producteurs et les revend. Agneaux de pâturage Selon le degré de couverture des agneaux, il peut être intéressant de les acheter pour un prix assez avantageux et de les engraisser avant de les commercialiser. Les animaux atteignent ainsi une charnure et une couverture de graisse optimales à l’abattage. Ce cas de figure se présente fréquemment pour les agneaux de pâturage. Ces agneaux ont suivi leurs mères pendant la période de pâture et ont déjà appris à se nourrir. A 20- 3 5 kg de poids vif, ils ne sont cependant pas encore assez lourds pour être abattus. Grâce à un affouragement ciblé, les agneaux atteignent le poids nécessaire en deux à trois mois. Lors de l’engraissement de finition, il faut tenir compte de la maturité sexuelle précoce des animaux mâles. La qualité de la viande diminue une fois que les agneaux mâles ont atteint leur maturité n sexuelle.
Auteur Gilbert Gatillaz, service externe Anicom SA, 1530 Payerne
REVUE UFA 1|2020
OFFRES SPÉCIALES
Mises bas sans problèmes
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La mise bas est l’une des étapes les plus sensibles du cycle de production des truies. L’intervalle entre les naissances des porcelets est un indicateur important : un porcelet doit naître environ toutes les 15 minutes. Si cet intervalle augmente, la mise bas dure trop longtemps. Les derniers porcelets peuvent mourir avant de venir au monde.
S’ils survivent, ils peuvent ne pas recevoir suffisamment de colostrum, précieux premier lait maternel, ce qui affectera négativement leur départ dans la vie. Les causes des mises bas prolongées sont multiples. Les truies concernées souffrent souvent d’un déséquilibre du métabolisme du calcium.
Rabais Fr. 5.–/100 kg
Laits d’élevage UFA Rabais Fr. 10.–/100 kg.
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UFA-Optinatal est une spécialité expressément formulée pour soutenir les truies pendant leurs mises bas. Grâce à ses sources de calcium hautement disponible, les truies peuvent très bien reconstituer leurs réserves. Le magnésium influence la libération de l’hormone parathyroïdienne, responsable de la régulation du taux sanguin de calcium. De plus, UFA-Optinatal contient du fer, qui favorise la formation du sang chez la truie, et passe dans le placenta, ce qui stimule la vitalité des porcelets à la naissance.
jusqu’au 31.3.2020
BAISSE DE PRIX
Composés minéraux MINEX /UFA Jusqu’à Fr. 14.–/100 kg meilleur marché dès le 23.12.2019
Laits d’élevage UFA De plus en plus d’exploitations d’élevage utilisent des laits UFA car ils ont de nombreux avantages. La qualité constante et donc l’approvisionnement permanent garanti, ainsi que les minéraux, les oligoéléments et les vitamines qu’ils contiennent correspondent exactement aux besoins des petits veaux d’élevage. Ils soutiennent également la programmation métabolique des animaux qui grandissent bien et deviennent des vaches adultes performantes. UFA pro-
pose des laits d’élevage qui complètent le lait entier (UFA 207 instant) ou des laits utilisables en mélanges eau-poudre (UFA 207 plus / UFA 209 start), afin de répondre aux différentes exigences de chaque exploitation. Les spécialités de substances actives telles qu’UFA toppaleo ou UFA top-natur pour exploitations bio, ont des effets bénéfiques, entre autres, sur la digestion. Elles stabilisent la flore intestinale et réduisent ainsi les risques de diarrhées.
La période entourant le vêlage signifie un stress énorme pour les vaches, en raison du déficit énergétique et de la très forte sollicitation du foie. Pendant le vêlage, les vaches perdent plus de 30 litres de liquide, ce qui perturbe leur système circulatoire. L’utilisation ciblée de l’additif soluble UFA start-fit (en buvée) soutient les vaches au cours de cette phase critique. UFA start-fit compense le déficit énergétique et stimule la vitalité des vaches. Il favorise également une bonne délivrance.
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EN ROUTE AVEC …
… Charles von der Weid, spécialiste HYPONA
Centre destiné aux chevaux de sport Voilà plus de 26 ans que Charles von der Weid intégrait l’équipe de Rivalor à Puidoux pour la vente et la promotion des aliments Equidéal, avant de reprendre la distribution des produits Hypona, propre marque de l’entreprise UFA . Charles von der Weid, passionné d’équitation et propriétaire de chevaux, parcourt l’ensemble de la Suisse romande pour garantir aux détenteurs de chevaux et aux gérants de manèges et de centres équestres un soutien technique professionnel. Sa présence lors des nombreuses manifestations équestres, comme speaker, concurrent ou supporter, est fortement appréciée par sa fidèle clientèle. Charles nous emmène à la rencontre de Laurance Hodel, exploitante du Centre Equestre d’la Foule à Vers-chez-Perrin, depuis le 1er mai 2016. Ce centre à la pointe du pro-
grès dédié aux chevaux de sport est propriété de la famille Chavaillaz, dont le domaine surplombe les installations équestres. La passion du cheval est palpable dès les premiers échanges avec Laurance ; elle met toutes ses forces et tout son cœur pour créer une ambiance harmonieuse au sein de l’équipe et offrir un confort optimal aux chevaux. Pension à la carte La pension de base des chevaux comprend l’alimentation, le nettoyage des boxes et la sortie au parc des animaux. Par la suite, le propriétaire peut conclure un contrat à la carte pour le travail des chevaux selon les besoins. Chacun peut aussi suivre à sa guise des cours de dressage et / o u de saut dispensés au Centre d’La Foule. Des ballades dans les forêts à proximité sont tout aussi agréables pour les cavaliers.
Centre d’entraînement Les cavaliers et le personnel bénéficient d’installations modernes pour permettre un entraînement intensif et varié des chevaux. Un manège couvert de 20 × 40 mètres, assorti d’une galerie et d’une cafétéria offre un espace de travail en tous temps. Le paddock extérieur de 38 × 60 mètres offre une surface de travail supplémentaire, sur laquelle un parcours de saut d’obstacles peut être installé. Chaque pensionnaire a accès à un parc pour les sorties et l’équipe dispose aussi d’un carrousel de six places incluant un rond de longe couvert pour des exercices ciblés. Et pour un confort maximal, le centre équestre propose aux
Profil de l’exploitation Centre Equestre d’la Foule, 1551 Vers-chez-Perrin Pension pour chevaux : 26 boxes, dont 8 avec sortie en terrasse Equipements
• Manège couvert (20 × 40 m) • Paddock extérieur (38 × 60 m) • Carrousel (6 places) et rond de longe couverts • Parcs pour sortie
Main-d’œuvre : Laurance Hodel (gestion – administration – cours), 1 palefrenier (100 %), 1 écuyère (50 %), 1 apprenante en soins aux chevaux (100 %)
Charles von der Weid, Grandsivaz Famille : Né le : Formation : Hobbys : Devise : 46
Marié, 2 enfants adultes 9 mars 1957 Employé de commerce avec diverses licences équines Equitation, vélo, moto, ski « Calme et droit » (citation du général Alexis L’Hotte)
Laurance Hodel accompagnée de Charles von der Weid.
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locataires huit boxes avec accès à une aire de sortie en dur (terrasse). Pour les petits A côté de son propre cheval, entraîné pour le dressage et le saut d’obstacles au niveau régional, Laurance possède trois poneys Shetland. Ces derniers sont destinés aux cours « baby-poneys », « poney découverte » et « motricité et jeux » proposés toute l’année aux cavaliers en herbe. Les enfants découvrent le poney de manière conviviale et complice, abordent l’équitation par des jeux et des échanges. Voltige De longue date, la famille Chavaillaz s’est passionnée pour la voltige avec les six chevaux qu’elle possède sur le domaine familial. Des cours de voltige hebdomadaires sont dispensés
au manège avec comme bouquet final une présentation annuelle de voltige en juin. Alimentation La stratégie d’alimentation du Centre d’La Foule est basée sur un foin d’excellente qualité fourni en balles rondes par un agriculteur de la région. Un partenariat qui garantit la qualité du fourrage, la livraison de la paille et la reprise du fumier à des coûts intéressants. En complément, les chevaux reçoivent HYPONA 788 selon l’activité fournie et l’état morphologique. Quelques équidés fragiles côté digestion ou présentant des ulcères sont nourris avec HYPONA 791 - 5 Sensitive. HYPONA Bien que de nombreux fournisseurs d’aliments pour chevaux sont sur le
marché, Laurance a fait le choix d’Hypona pour sa qualité régulière rassurant les clients. Hypona offre, avec sa large gamme, un produit pour chaque situation spéciale. Et Laurance apprécie le suivi, les conseils et la réactivité de Charles von der Weid. La clientèle est toujours plus exigeante et informée au sujet de l’alimentation équine ; c’est pourquoi une collaboration étroite avec le technicien en alimentation est indispensable. La mise sur pied de soirées d’informations à l’attention des clients du centre équestre est toujours très appréciée. Avec la profusion du marketing et des médias toujours plus nombreux, il est essentiel, même pour les cavaliers avertis, de refaire ponctuellement le point sur les besoins des équidés et les principes de base de leur alimentation. n
Concours de saut Estavayer-le-Lac cat. R. Les pensionnaires appréciant un automne ensoleillé.
Vue sur le Centre Equestre d’La Foule, Vers-chez-Perrin.
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DANS LES COULISSES D’UFA
Concevoir, planifier et former Silvia Hiller est entrée chez UFA en février, il y a 20 ans. Elle a commencé sa carrière professionnelle par un apprentissage d’employée de commerce. Après quelques autres emplois, elle a trouvé le chemin d’UFA, où elle a d’abord travaillé à la réception. Mais elle s’est rapidement lancé un nouveau défi et elle a rejoint le service marketing d’UFA, tout en suivant une formation complémentaire d’assistante marketing. Au sein de l’équipe marketing, composée de sept personnes, elle est responsable de l’ensemble de l’administration. Silvia organise la parution ponctuelle de toutes les annonces dans les journaux appropriés, et rassemble, entre autres, les différents contenus du Marketing Actuel. Cet organe d’information, adressé à toutes les LANDI, de même que la plupart des flyers et des guides techniques concernant les actions ou les
EN BREF Renforcer les veaux bio
Silvia Hiller, collaboratrice de l’équipe marketing à Herzogenbuchsee.
produits sont compilés sur son bureau. Elle conçoit leur présentation dans le programme « InDesign ». L’essentiel, au niveau de la conception, est que toutes les mises en page correspondent à l’image d’UFA. Parmi ses autres responsabilités, citons celle de formatrice pratique des apprenti(e)s employé(e)s de commerce. Au cours de leur apprentissage, les
apprenti(e) passent dans les différents services du bâtiment administratif d’UFA, à Herzogenbuchsee. A la fin, ils travaillent un semestre au Marketing. Le calendrier constitue un grand défi. Beaucoup de choses doivent être envoyées à l’impression en même temps. Silvia apprécie la flexibilité de ses tâches et la possibilité de les organiser elle-même.
ANIMAUX D’AGRÉMENT
Nouveau composé minéral pour moutons La production Bio Suisse continue de renforcer ses directives dans l’élevage ovin. Comme les moutons ont des exigences spéci-
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fiques concernant leur approvisionnement en minéraux, nous avons élaboré le composé minéral UFA 988 Natur Herbaplus à
leur intention. Ce produit répond aux besoins des moutons et peut être utilisé dans les exploitations bio. Il s’agit d’un composé minéral équilibré, dont le rapport Ca :P est de 2 : 1, qui complète parfaitement les rations équilibrées. Le mélange d’herbes Herbaplus favorise la résistance aux parasites. Les tannins et les huiles essentielles qu’il contient inhibent la multiplication des parasites. D’autres informations se trouvent dans le nouveau guide technique « Aliments pour moutons », disponible dans les LANDI.
Immédiatement après la naissance, le veau est encore immunisé grâce aux anticorps présents dans le colostrum. UFA top-natur est la spécialité UFA biocompatible pour veaux. Cette spécialité contient des oligoéléments, des vitamines, de l’énergie très disponible, des bactéries lactiques, des composants végétaux et des électrolytes. Elle a un effet bénéfique sur le comportement de succion, le système immunitaire, la fonction pulmonaire et le système digestif des veaux bio.
Nouveau : HYPONA Minevita-Natur Une complémentation minérale et vitaminique suffisante est particulièrement importante pour un cheval en bonne santé. Selon la ration, les besoins en macro et oligoéléments ne sont pas couverts et une complémentation correspondante est primordiale. Un apport suffisant en minéraux et en vitamines est surtout indispensable en situations de stress, en cas de sollicitations importantes ou pendant la mue. Le complément HYPONA Minevita-Natur, sans mélasse, convient alors particulièrement bien. Il contient de la biotine, qui favorise la solidité des sabots et constitue ainsi la base d’un appareil locomoteur sain. Il est autorisé en agriculture biologique en Suisse selon la liste des intrants FiBL.
Conseillers UFA 3052 Zollikofen 058 434 10 00 1070 Puidoux 058 434 09 00 6210 Sursee 058 434 12 00 9245 Oberbüren 058 434 13 00 ufa.ch REVUE UFA 1|2020
Page Bio
Production animale
Homéopathie
Traitement naturel pour les animaux Heidi Garo est naturopathe et applique quotidiennement sa méthode alternative sur diverses espèces animales. Dans les cours qu’elle dispense aux agricultrices et aux agriculteurs, elle explique toutes les situations où l’on peut recourir à l’homéopathie.
Heidi Garo gère depuis 21 ans son propre cabinet de naturopathie pour petits et gros animaux dans la commune de Tschugg. Dans son cabinet, elle soigne quotidiennement des animaux, des chiens aux chats en passant par les pigeons. Les animaux de rente figurent également parmi ses patients, plus de 1000 agricultrices et agriculteurs ayant bénéficié de son aide depuis une vingtaine d’années. Parfois, les agriculteurs s’adressent aussi à elle après avoir épuisé tous les moyens conventionnels. Principe de similitude L’homéopathie est une méthode curative développée au début du XIX e siècle. Le terme « homéopathie » est dérivé de « homoios », qui signifie « similaire », et de « pathos » qui décrit une souffrance ou une maladie. Comme son nom l’indique, l’homéopathie applique donc le principe suivant : « Ce qui est semblable peut être guéri avec ce qui lui ressemble. » Ce faisant, l’homéopathie se distingue de la médecine traditionnelle, qui combat les agents pathogènes ou
Phase d’aggravation initiale Avant qu’une amélioration s’installe, un traitement homéopathique peut dans un premier temps entraîner une aggravation de la maladie. Bon nombre de détenteurs d’animaux paniquent lorsque les symptômes s’aggravent une fois qu’ils ont distribué un remède homéopathique. Or c’est justement ce qui prouve que le remède fait effet.
la maladie. Selon Heidi Garo, le succès passe par une observation attentive en vue de trouver le traitement adapté au tableau clinique. Les substances homéopathiques sont naturelles, c’est-à-dire d’origine végétale, animale ou minérale. Il s’agit de petites boules de sucre dont la surface est recouverte de matière active. Elles sont soit administrées directement dans la bouche ou dissoutes dans l’eau et pulvérisées. L’expérience est déterminante Heidi Garo applique l’homéopathie à toutes les maladies. Il lui arrive par exemple de traiter des cas de mammites, des diarrhées, des problèmes d’onglons ou des maladies cutanées. Les traitements homéopathiques peuvent aussi être appliqués avec succès pour vermifuger des animaux, pour préparer une mise bas ou en cas d’urgence. Grâce à sa longue expérience, la naturopathe identifie rapidement les maladies, parfois même seulement à leur odeur. Dans les cours qu’elle organise, Heidi Garo enseigne aux agriculteurs les bases de l’homéopathie, pour qu’ils soient capables d’identifier les maladies affectant leur bétail et de les soigner dans la plupart des cas. Attention et respect Heidi Garo est d’avis que la santé des animaux est étroitement liée à leur mode de garde et à l’état d’esprit de l’éleveur. « Chez l’être humain, le stress ou le surmenage entraînent une sensibilité accrue aux maladies. Il en est de même pour les animaux de rente. » Il convient dès lors d’être attentif aux besoins des
animaux. Un agriculteur souhaitant soigner un animal à l’aide de l’homéopathie doit faire preuve d’empathie et de patience. « On oublie souvent que les animaux souffrent aussi. Si l’on veut que l’animal produise pour nous, il faut le traiter en conséquence et être attentif aux moindres de ses signaux », affirme Heidi Garo. Et c’est précisément le message qu’elle fait passer dans ses n cours pour les agriculteurs. Journée pratique bio Tannenhof, Gampelen du 24 janvier 2020, avec accent sur la volaille & l’homéopathie. Thèmes : • Potentiel et conditions préalables pour l’aviculture biologique • L’homéopathie chez les animaux de rente (Heidi Garo) • Serco : produits modernes et innovants pour l’agriculture biologique • Semences UFA : utilité et utilisation des engrais verts • Visite de l’exploitation Informations supplémentaires
www.ufa.ch/fr/animaux/ bio/bio-tagung/
Naturopathe, Heidi Garo soigne tous les animaux, qu’il s’agisse d’animaux de rente ou d’animaux de compagnie. Photo : Eva Studinger
Auteure Eva Studinger, Revue UFA, 3360 Herzogenbuchsee Renseignements sur la pratique de la naturopathie www.garohof.ch / naturheilpraxis
REVUE UFA 1|2020 49
Production animale
Qualité du lait
Lait de fromagerie et robot de traite Par le passé, des essais portant sur la qualité du lait ont démontré que les exploitations équipées de robots de traite affichaient parfois des résultats inférieurs aux exploitations laitières utilisant une installation de traite conventionnelle. Une étude réalisée récemment à la HAFL relativise cette affirmation.
Qu’en est-il de la qualité du lait ? La situation actuelle des exploitations robotisées dont le lait est trans50
35 Degré d’acidité [°SH]
Stefan Probst
L
Graphique 1 : Degré d’acidité dans les exploitations concernées 30
Exigences remplies Exigences non remplies
25 20 15 10 5 0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 Exploitation
Graphique 2 : Degré d’acidité en fonction de l’intensité du nettoyage de l’extérieur du robot 35 Degré d’acidité [°SH]
Samuel Gstöhl
es producteurs de lait ont de plus en plus souvent recours à des systèmes de traite automatiques. En Suisse, le nombre de robots de traite atteint déjà presque 1000 unités. Bon nombre de ces installations sont utilisées pour produire du lait de fromagerie. Bien que les robots de traite aient longtemps eu la réputation de produire du lait de qualité inférieure à celle des installations de traite conventionnelles, aujourd’hui, en Suisse, une centaine d’exploitations produisent du lait de fromagerie à l’aide d’un robot de traite (69 Lely, 29 DeLaval, 2 GEA). Des études précédentes étaient arrivées à la conclusion que les fermes équipées de robot de traite obtenaient de moins bons résultats en ce qui concerne les germes et la teneur en acides gras libres. Ces derniers, en particulier l’acide butyrique, engendrent des problèmes de gonflement des fromages, qui deviennent alors impropres à la consommation. Entre-temps, il a été prouvé que les teneurs en acides gras élevées résultaient d’intervalles trop courts entre les traites, ce qui est fréquemment le cas avec les robots de traite. Dans les exploitations de lait de fromagerie, il faut donc veiller à ce que les intervalles de traite ne soient pas inférieurs à un certain seuil. L’Interprofession de l’Appenzeller AOP prescrit par exemple un intervalle minimal entre les traites supérieur à 7,5 heures.
30 25 20 15 10 5 0
Rare Normale Fréquente Fréquence de nettoyage de l’extérieur du robot
formé en fromage a été analysée dans le cadre d’un travail de bachelor à la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL). Ce travail de bachelor a cherché à déterminer si le lait issu d’exploitations robotisées satisfait aux exigences qualitatives requises pour la production fromagère et à établir les facteurs ayant un impact sur les écarts qualitatifs. Pour réaliser ce travail, le lait provenant de 22 exploitations laitières suisses utilisant un robot et situées en Suisse orien-
tale et en Suisse centrale a été analysé. Le mode de gestion pratiqué par ces exploitations a aussi fait l’objet de relevés basés sur un questionnaire. Exigences qualitatives atteintes dans la plupart des cas Les paramètres qualitatifs analysés sont la teneur en germes, la réductase pré-incubée (analyse de la charge microbienne du lait cru), le degré d’acidité dans l’analyse de fermentation et la teneur en acides gras REVUE UFA 1|2020
Production animale
libres, soit l’ensemble des paramètres importants pour la production fromagère. La gestion du robot et du troupeau a également été abordée à l’aide d’un questionnaire. Les résultats démontrent que la majorité des exploitations répondent aux exigences qualitatives et que seules quelquesunes d’entre elles dépassent les valeurs limites autorisées. Toutes les exploitations analysées présentaient des teneurs en germes oscillant entre 1000 et 7000 ufc/ml et se situaient par conséquent dans la norme autorisée. S’agissant de la réductase pré-incubée et de la teneur en acides gras libres, 21 exploitations ont obtenu des résultats conformes aux exigences. Une seule exploitation ne répondait pas aux exigences requises pour ces deux critères. Dans le cas de cette dernière, les facteurs expliquant ces écarts qualitatifs n’ont pas pu être déterminés. Il se peut aussi qu’un refroidissement insuffisant de l’échantillon de lait pendant le transport au laboratoire en soit la cause. Le degré d’acidité semble être le paramètre posant le plus de difficultés. Il doit être le plus bas possible et ne pas être supérieur à 15°SH. Sur les 22 exploitations prises en considération, huit n’ont pas atteint les exigences requises et produisaient du lait présentant un degré d’acidité trop élevé (graphique 1). D’une manière générale, il est apparu que les exploitations qui prennent moins au sérieux le lavage manuel du robot obtiennent de moins bons résultats. Une majorité d’exploitations est toutefois parvenue à obtenir des bons résultats en ce qui concerne le degré d’acidité. L’hygiène joue un rôle décisif Les chef(fe)s d’exploitation ont été interrogés à propos du mode de gestion et des processus pratiqués à l’étable. A cette occasion, plusieurs
facteurs concourant à une détérioration de la qualité du lait ont été évoqués. La longueur des conduites à lait, la température du tank à lait ou l’hygiène des logettes en sont quelques-uns. Il en est ressorti que l’hygiène liée à tout ce qui touche au robot est le facteur le plus important. Outre le lavage automatique des composants internes du robot, le nettoyage manuel de l’extérieur du robot paraît être un facteur d’hygiène déterminant. La façon dont les exploitations procédaient au nettoyage extérieur du robot a été répartie en trois niveaux : rare (moins d’une fois par jour), normal (une fois par jour) et fréquent (plusieurs fois par jour et/ou à l’aide d’un produit de nettoyage). S’agissant du degré d’acidité, les résultats obtenus par les exploitations qui ne lavaient que rarement leur robot de traite à l’extérieur et celles qui le nettoyaient quotidiennement à fond s’amélioraient de manière quasi linéaire (graphique 2). Le degré d’acidité est influencé par les bactéries acidifiantes, comme les bactéries lactiques. Une teneur élevée en bactéries lactiques a un impact négatif sur la qualité du fromage. Il faut donc veiller à maintenir la pression bactériologique du lait de fromagerie à un niveau aussi faible que possible. Les exploitations dotées de caillebotis autour du robot étaient avantagées dans ce domaine, les conditions hygiéniques étant meilleures. Le travail de bachelor a démontré qu’il était également tout à fait possible de produire du lait de fromagerie de qualité avec un robot de traite. Outre des intervalles de traite assez longs entre les traites, cela passe également par une bonne hygiène pour tout ce qui touche de près ou de loin à la traite, ce qui vaut d’ailleurs également pour les exploitations équipées d’installations de n traite conventionnelles.
Le Lely Astronaut nettoie les brosses de nettoyage entre les traites à l’aide d’un produit de désinfection, pour que les trayons soient propres et éviter la transmission de germes. Photo : Lely
Auteurs Samuel Gstöhl, étudiant bachelor HAFL 2019, 9496 Balzers (LI); Stefan Probst, professeur de nutrition animale à la HAFL, 3052 Zollikofen
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Production animale
Distributeurs automatiques de lait (DAL)
Assurer un fonctionnement irréprochable Pour fonctionner de manière irréprochable, les DAL (distributeurs automatiques de lait) de Förster-Technik doivent être entretenus et réparés par des spécialistes. Les spécialistes du service de maintenance d’UFA sont quotidiennement en route et font de leur mieux pour que les veaux puissent toujours boire, 24 heures sur 24.
Jonas Salzmann
Pour que chaque veau puisse boire à tout moment de la journée, un DAL doit fonctionner de manière irréprochable.
P
our pouvoir consommer tout le lait dont ils ont besoin, les veaux d’engraissement et d’élvage doivent se rendre régulièrement aux DAL, ce qui implique que ces derniers fonctionnent de manière irréprochable. C’est d’autant plus vrai en présence de grands lots de veaux. La gamme des DAL Förster est très large. Samuel Huber travaille pour le service de maintenance d’UFA. Il est notamment chargé d’installer les automates, d’effectuer les réparations sur place et de réaliser les services d’entretien, parfois en atelier. Les techniciens sont formés sur les différents
systèmes proposés par Förster-Technik et bénéficient d’un savoir-faire important. « Dans le cadre du cours de formation continue qui nous est dispensé une fois par année à l’usine Förster-Technik, à Engen, nous pouvons choisir des thèmes de cours qui nous tiennent à cœur et donner des conseils intéressants pour le développement des automates », explique Samuel Huber. Ces cours permettent aussi aux techniciens d’étoffer régulièrement leurs compétences techniques. Grâce à cela, les techniciens chargés des services restent informés des dernières innovations technolo-
giques, qui requièrent des compétences accrues, dans le domaine informatique également. Que faire en cas de problème ? Lorsqu’un automate tombe en panne, le conseiller pour les veaux fait office de personne de référence. Les éleveurs contactent donc en premier lieu leur conseiller et lui exposent le problème affectant leur installation. Selon l’endroit où se situe l’exploitation concernée et le degré d’urgence, le conseiller prend une décision et coordonne l’intervention du technicien chargé du suivi des installations dans la région. Connaissant lui-même les DAL, le conseiller pour les veaux parvient parfois même à résoudre certaines pannes par téléphone, en collaboration avec l’agriculteur. « Bien souvent, les exploitations ne disposent malheureusement pas des pièces de rechange nécessaires. Dans ces conditions, il est souvent difficile de réparer les DAL de manière optimale et durable », affirme Samuel Hu-
En bref • Un collaborateur du service de maintenance d’UFA se charge des nouvelles installations, des réparations et de l’entretien des DAL. • Le conseiller UFA pour les veaux est toujours la première personne de contact lorsqu’un DAL ne fonctionne pas. • Le DAL devrait être installé dans un endroit peu exposé à la poussière et à l’humidité. • Le DAL doit impérativement être nettoyé régulièrement.
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Production animale
ber. Il estime par ailleurs que les DAL ment, ce qui permet d’éviter des services périodiques. En plus de cela, deviennent des machines de plus en Samuel Huber contrôle les réglages plus complexes et qu’en cas de du DAL lors de chaque panne, les problèmes « Ce qui est visite. ne sont souvent pas le plus gratifiant seulement de nature mécanique mais élec- dans mon travail, Que peut faire tronique. Les réparac’est la reconnais- l’agriculteur ? tions telles que le rem« L’agriculteur peut sance et l’estime contribuer dans une placement d’un boiler ou la résolution d’un manifestés par les large mesure au bon court-circuit requièrent clients lorsque je fonctionnement de souvent l’intervention remets en service son DAL », insiste Samuel Huber. Selon d’un collaborateur du un automate. » lui, l’endroit où le service de maintenance. « Ce que je DAL est installé doit Samuel Huber, trouve le plus gratifiant service de maintenance d’UFA faire l’objet d’une réflexion approfondie dans mon travail, c’est avant l’achat, car il s’agit d’un critère la reconnaissance manifestée par les important. L’emplacement réservé à clients lorsque je remets en service un cet effet doit être exempt de pousautomate », explique Samuel Huber. sière et sec, la poussière et l’humidiPour éviter des interventions ultérieures, Samuel Huber contrôle précité affectant les composantes électrosément chaque DAL lorsqu’il procède niques, qui y sont très sensibles. à une réparation. Lorsqu’il constate Idéalement, l’automate devrait être qu’une pièce ne fonctionne plus corinstallé dans un local spécialement rectement, il la change immédiateréservé à cet effet. Le nettoyage ré-
Samuel Huber en train de procéder à des contrôles et des réparations à l’aide de son ordinateur portable.
Conseils des techniciens en charge de l’entretien des DAL • Veiller à une bonne hygiène via un nettoyage quotidien par le système de lavage : Les automates récents peuvent être équipés d’un système de lavage automatique. Sur les automates plus anciens ou sur les automates distribuant du lait à volonté, le circuit de lavage doit être enclenché manuellement quotidiennement. • Le lait doit être de bonne qualité : La qualité du lait distribué au DAL devrait être identique à celle du lait commercialisé. Un lait propre et exempt de résidus de paille contribue au bon fonctionnement du DAL. • Contrôle régulier de la température : La température constante de la buvée est une condition incontournable pour que le veau digère bien. Les nouveaux automates sont équipés de plusieurs sondes de température qui contrôlent en permanence la température de la buvée. • Utiliser les solutions digitales disponibles sur les nouveaux DAL : Sur les automates équipés de détecteurs de collier, il est conseillé de connecter le DAL à Internet (Calf App), de manière à pouvoir accéder à l’automate via son smartphone. La liste des veaux et de leur consommation est présentée de manière claire. Les veaux peuvent ainsi être contrôlés de manière précise. • Eléments à prendre en compte lors de l’achat : L’achat d’un automate est rentable à partir de cinq veaux environ. UFA vend ou loue des DAL. Pour fonctionner, un DAL n’a besoin que d’une conduite d’eau et d’une prise électrique. Dès que c’est le cas, le lait peut alors être distribué automatiquement.
gulier est un autre aspect important. Pour garantir un dosage précis et des accroissements journaliers élevés, la sortie du doseur de poudre et du doseur d’additifs doit être nettoyée correctement. « L’agriculteur peut remplacer lui-même certaines pièces d’usure comme la tétine et les tuyaux allant de l’automate à la station où le veau vient téter », estime Samuel Huber. Les tuyaux et les tétines doivent être remplacés périodiquement en fonction de leur état et de leur niveau de propreté. Collaboration étroite Le fait que l’usine de Förster-Technik soit située à proximité de la Suisse permet une bonne collaboration. Förster-Technik teste souvent ses nouveaux modèles de DAL en Suisse pour évaluer leurs aptitudes dans la pratique. Förster-Technik est ainsi rapidement informé des améliorations à apporter et procède aux adaptations nécessaires. n
Auteur Jonas Salzmann, Marketing UFA, 3360 Herzogenbuchsee Photos UFA SA
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Production animale
Le secteur avicole allemand se restructure Comme en Suisse, la production de viande de volaille en Alle magne vit depuis quelques années une restructuration en profon deur. D’après DLG-Mitteilungen (12 / 2 019), les effectifs ont aug menté de 90 % au cours des 30 dernières années, alors que le nombre d’exploitations reculait de 30 %. Au total, notre voisin du nord compte environ 177 millions de volailles. Le degré d’autosuffi sance, qui avait dépassé les 100 % durant de nombreuses années, se situe désormais à 95 % . Une des raisons de cette évolution est l’augmentation de la participation au programme « initiative pour le bien-être animal », qui prescrit une réduction de la densité de vo lailles par unité de surface. Avec moins de 2 %, la production de volaille biologique est vrai ment une production de niche en Allemagne. es
Peste porcine africaine Début décembre, en Allemagne, à seulement 40 km de la frontière germano-polonaise, un cadavre de sanglier atteint de la peste por cine africaine (PPA) a été décou vert, a annoncé le ministère alle mand de l’alimentation et de l’agriculture. Depuis l’apparition des premiers cas en Pologne occi dentale, les länder limitrophes ont intensifié leurs mesures de prévention et de détection. Ils évaluent actuellement la nécessi té de prendre des mesures supplé mentaires dans le domaine cyné gétique, notamment de convenir avec les chasseurs de l’organisa tion de battues et de la gestion des populations de sangliers. es
Toujours actuel www.revueufa.ch
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Emissions de gaz à effet de serre et niveaux de productivité laitière Une étude conjointe de la Haute école des sciences agronomiques, alimentaires et forestières (HAFL / Zollikofen) et de l’Institut bavarois d’agronomie (LFL) a mo délisé les émissions de gaz à effet de serre (GES) par vache et par année à l’aide de données de ré férence suisses, en tenant compte des différents niveaux de perfor mance laitière et des rendements en viande. L’impact sur les émis sions de GES d’une utilisation combinée de semence sexée et de matériel génétique de races à viande a en outre été évaluée. Sous l’angle de la performance
laitière uniquement, les émissions de GES par vache de référence et par année sont plus élevées pour une vache à deux fins que pour une vache à haut rendement. Ce pendant, sous l’angle de la double performance laitière et bouchère, les émissions de CO2 des vaches à deux fins sont plus faibles que celles des vaches de type laitier. En revanche, si les vaches laitières sont inséminées avec de la se mence sexée pour la remonte et avec du matériel génétique de races à viande pour toutes les autres saillies, les émissions de CO2 des vaches ayant une perfor
Marché du lait bio saturé On savait depuis longtemps que les nouveaux producteurs de lait biologique devraient écouler leur lait dans les canaux convention nels au cours du premier semestre 2020. Les membres de plusieurs organisations de producteurs de lait bio viennent d’en recevoir confirmation. Pour une exploita tion de taille moyenne, la perte pourrait facilement atteindre 20 000 francs. LID
Liste de contrôle bio pour les veaux Le Service Sanitaire Veaux (SSV), Bio Suisse et l’Institut de re cherche de l’agriculture biolo gique (FiBL) ont lancé à la fin de l’année le projet « élevage opti mal des veaux pour les exploita tions biologiques ». Un des tra vaux consiste, en collaboration avec les producteurs bio, à rendre les listes de contrôle du SSV pour les visites d’exploitation « bio compatibles ». Cette révision doit notamment garantir qu’elles ne sont pas en contradiction avec les directives bio et sont acceptées sur le terrain.Dans le contexte du projet, quelque 140 exploi tations bio ont bénéficié d’un conseil gratuit. En guise de re merciement , les participants ont reçu la visite d’un vétéri naire de troupeau du SSV, à la quelle le vétérinaire du trou peau habituel était invité à participer. es
Parasites de pâturage : fiche technique
Le FiBL, Bio Suisse et le Centre agricole de Viège (VS) ont publié une nouvelle fiche technique in titulée « Maîtriser durablement les parasites de pâtures chez les ovins et les caprins ». Elle ex plique comment il est possible de réguler durablement les vers gas tro-intestinaux chez les petits ru minants au pré. Le document peut être commandé ou téléchar gé dans la boutique du FiBL. es
mance laitière annuelle de 10 000 kg sont inférieures à celles des vaches à deux fins. Conclusion de l’étude : pour ménager le cli mat, les programmes d’insémina tion devraient combiner rigoureu sement l’emploi de semence sexée et de matériel génétique de races à viande. Dans les régions de montagne ou les exploitations biologiques, il est en revanche ju dicieux de travailler avec des races à deux fins. es
Les faucons crécerelles se portent mieux
Ami des agriculteurs car amateur de rongeurs, le faucon crécerelle s’était pourtant fortement raréfié. Aujourd’hui, cette espèce carac téristique des terres cultivées se porte mieux. Les crécerelles pro fitent des nichoirs mis à leur dis position, annonce la Station orni thologique suisse dans un communiqué de presse. Très tôt, des ornithologues ont installé des nichoirs sur les bâtiments agri coles pour compenser le manque de sites naturels. Il y en a plus de 3000 sur le Plateau. Ces sites de reproduction supplémentaires ont entraîné une augmentation de la population de faucons cré cerelles. Les crécerelles y ont un meilleur succès de reproduction. L’augmentation de la réussite des couvées permet par ailleurs l’émigration et l’installation de jeunes oiseaux dans de nouvelles régions. LID REVUE UFA 1|2020
L’aide du vétérinaire
Production animale
»
«
Que faire contre les avortements affectant le bétail laitier ? Ces dernières années, mon troupeau laitier a été affecté par un nombre
anormalement élevé d’avortements. Je m’en aperçois parce que des animaux contrôlés gestants par le vétérinaire sont à nouveau en chaleur quelques semaines après le contrôle de gestation. A quoi est-ce dû et que puis-je faire pour l’éviter ? S. M., agriculteur de F.
Dr méd. vét. Beat Berchtold
suivi de troupeau vétérinaire
Il est toujours pénible de constater qu’une vache gestante avorte. On considère qu’une exploitation est confrontée à un problème de troupeau dès que l’on y recense plus de 4 % d’avortements par an. Le type d’avortement dépend de la durée de la gestation avant l’avortement : • Avant le 42e jour de gestation : résorption de l’embryon • Du 43e jour de gestation à la moitié de la gestation : avortement précoce • De la moitié de la gestation à neuf mois : avortement tardif • Dès le 270e jour de gestation : mort-né Le nombre de jours après lequel un avortement survient aide à déterminer la cause de l’avortement (voir graphique). On dénombre de nombreuses causes d’avortement. Outre les agents pathogènes mentionnés dans le graphique, le stress lié à la chaleur, les toxines, les maladies affectant la mère ou le fait que cette dernière subisse un accident ainsi que les naissances gémellaires peuvent être des causes d’avortement. Inséminer par inadvertance une vache gestante peut aussi engendrer un avortement. Les embryons souffrant d’anomalies génétiques, les erreurs d’affouragement ou les carences en
protection des autres vaches et du troupeau (épizootie) • Pertes économiques Il est difficile de prévenir le risque d’avortement. Veiller à un maximum de propreté et respecter les règles liées au trafic des animaux aide à réduire le risque d’introduction d’agents pathogènes occasionnant des avortements. Pour constater qu’un animal a avorté, il est important de savoir quelles sont les vaches qui sont gestantes. Il faut aussi être prudent lorsque l’on emprunte un taureau. Ces derniers peuvent être vecteurs d’agents pathogènes occasionnant des avortements. Ces pathogènes se transmettent entre les vaches et entre les exploitations. Concrètement, je conseillerais de faire analyser le prochain avortement (avorton, sang et placenta si possible), en accord avec le vétérinaire d’exploitation.
sélénium sont d’autres causes. Dans la majorité des cas, on n’arrive à déterminer la raison effective des avortements. Une recherche des causes est judicieuse pour les motifs suivants : • Point de vue légal : disposition mentionnée dans l’ordonnance sur les épizooties (art. 129) : 1. Le détenteur annonce au vétérinaire tout avortement d’animaux de l’espèce bovine après une durée de gestation de trois mois ou plus, ainsi que tout avortement d’animaux des espèces ovine, caprine et porcine. 2. Le vétérinaire doit procéder à un examen après un avortement dans le troupeau d’un marchand de bétail ou pendant la période d’estivage et si plus d’un animal avorte en l’espace de quatre mois dans un troupeau d’animaux à onglons. • Risque de zoonose (= danger de contagion pour les êtres humains) et
Pathogènes d’avortement, selon le nbre de mois de gestation 1
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Champignons H. Somni
Brucellose Infection due au campylobactéries Listériose Coxiellose Leptospirose Salmonellose Infection due aux chlamydias BVD IBR Langue bleue Virus de Schmallenberg Néosporose
< naissance
Une question vous préoccupe et vous souhaitez la poser à un vétérinaire ? Envoyez-la-nous par courrier ou par e-mail avec la mention « Vétérinaire » à : Revue UFA, Theaterstrasse 15 a, 8401 Winterthour, redaktion@ufarevue.ch
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Production animale
SuisSano
« Antibiotiques uniquement en cas de nécessité » Le programme SuisSano de SUISAG doit permettre d’optimiser et de réduire l’utilisation des antibiotiques en production porcine. Nous avons interviewé l’agriculteur Lukas Bitschnau pour savoir ce qui l’a motivé à participer à ce programme.
L
e domaine de Lukas Bitschnau est situé dans le Toggenburg. Agriculteur diplômé, Lukas Bitschnau a effectué des études en agronomie à la HAFL après son apprentissage. Il a ensuite travaillé pour l’union des paysans du canton de Saint-Gall, avant de reprendre l’exploitation agricole familiale en 2014, en collaboration avec son épouse Isabell. Outre la production porcine, l’exploitation agricole compte encore 32 ha de prairies, 11 ha de forêt, 100 arbres fruitiers haute-tige ainsi que 42 vaches laitières. Tous les veaux étant vendus à l’âge de trois à quatre semaines, il n’y pas de remonte sur l’exploitation, et les vaches sont achetées. Le lait est transformé en Appenzeller AOP dans la fromagerie locale. Sur son domaine, Lukas Bitschnau élève plus de 35 truies achetées en tant que cochettes Primera. Les cochettes arrivent sur son exploitation six semaines avant la date d’insémi-
Kathrin Luther
Utilisation d’antibiotiques (porcelets sevrés) Traitements par animal
1,2 1,0
1,0 0,8
0,8
0,6 0,4
0,4
0,3
0,2 0,0
0,0
0,0
trimestre trimestre trimestre trimestre Ø mon Ø toutes 4 / 18 1 / 19 2 / 19 3 / 19 exploit. les exploit. Utilisation d’antibiotiques pour la catégorie Porcelets sevrés. Outre l’évolution de l’index de traitement animal propre à l’exploitation, le trimestre actuel est comparé à la moyenne suisse (en bleu).
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nation prévue. Elles ne sont donc pas inséminées dès qu’elles sont en chaleur après le transport, mais lorsqu’elles sont en chaleur pour la seconde fois. Les truies ont ainsi suffisamment de temps pour s’habituer à leur nouvel environnement avant d’être inséminées. L’éleveur a réalisé de bonnes expériences avec cette méthode et estime disposer de portées plus vives et plus belles. Tous les porcelets sont engraissés sur l’exploitation jusqu’à ce qu’ils soient prêts pour l’abattage. Depuis quand et pour quelles raisons votre exploitation est-elle membre du Service sanitaire porcin (SSP) ? Lukas Bitschnau : Aussi loin que je me souvienne, notre exploitation familiale est membre du SSP. Mon père avait déjà bénéficié du conseil et de l’appui du SSP et je souhaite continuer à en bénéficier. Nous voulons et nous devons tout faire pour que nos animaux soient en bonne santé et qu’ils permettent une production rentable. Pour cela, nous devrions aussi accepter de nous faire aider par des personnes externes. En raison de mon activité auprès de l’union des paysans du canton de Saint-Gall, je suis habitué à poursuivre un objectif en faveur de la communauté et à y œuvrer. J’ai ainsi pris conscience qu’une grande somme de travail est accomplie en faveur des agriculteurs et de leurs animaux.
de cela, je veux réduire la consommation d’antibiotiques au strict minimum et ne pas les utiliser systématiquement ou à titre préventif. Pour les producteurs, le bien-être animal est une priorité absolue, car il s’agit d’une marque de respect envers l’animal. A mes yeux, le respect des animaux implique aussi de soigner les animaux malades de manière ciblée, en recourant aux antibiotiques si nécessaire. Il s’agit aussi de documenter ces traitements dans le journal électronique des traitements (JET). Je ne peux pas envisager de ne pas traiter des animaux malades pour éviter tout recours aux antibiotiques.
Lukas Bitschnau devant l’aire de promenade des truies taries. Photo : Kathrin Luther
En quoi le programme SuisSano est-il important pour votre exploitation et pour la production porcine en Suisse ? L. Bitschnau : Je souhaite que mes porcs soient en bonne santé. En plus REVUE UFA 1|2020
Production animale En conclusion, j’estime qu’il ne faut procéder à un traitement qu’en cas de réelle nécessité et en se faisant conseiller par le SSP à cette occasion. Où voyez-vous les avantages de la participation au programme ? L. Bitschnau : Ce que j’apprécie particulièrement dans le programme SuisSano, c’est qu’il émane et qu’il a été lancé par la branche et non par des organismes étatiques. Les éleveurs porcins jouent ainsi un rôle précurseur par rapport à leurs col lègues qui élèvent d’autres espèces animales. Il s’agit aussi d’un atout que nous pouvons communiquer clairement aux consommateurs : les éleveurs porcins utilisent moins d’antibiotiques, sans que les animaux en souffrent pour autant. Pour atteindre cet objectif, nous nous faisons conseiller par le SSP, qui est un organisme indépendant. A cet effet, nous enregistrons tous les traitements que nous effectuons dans une banque de données centrale. Les visites de mon conseiller SuisSano, en l’occurrence Jürg Reichert,
font partie intégrante du programme. Il s’annonce chez moi et peut déjà s’informer au préalable, via le JET, des traitements effectués, des motifs qui y ont conduit et des animaux concernés. Lors de sa visite, il aborde ces points de manière ciblée et me donne des conseils. Il fait également un tour dans l’exploitation pour pouvoir évaluer la situation actuelle des animaux. Les conseils du SSP me permettent de rester critique sur ce que je fais. Jürg Reichert se rend dans de nombreuses exploitations, ce qui lui permet de donner des conseils et des recommandations qui ont déjà fait leurs preuves ailleurs. Lorsque j’effectue des changements, nous contrôlons ultérieurement si les mesures adoptées ont été couronnées de succès et procédons à des ajustements. L’analyse du JET est un outil important pour y parvenir. Nous pouvons vérifier plus précisément et dans les faits (traitements effectifs) si la situation s’est améliorée ou si elle a empiré. Je peux aussi voir où je me situe par rapport à mes collègues (voir graphique). Je suis ainsi plus sûr de mes résultats.
Messages principaux de Lukas Bitschnau Je ne peux que recommander la participation au programme Santé SuisSano. Les principaux avantages cités dans l’interview sont résumés ci-dessous : • Cela devient obligatoire, tout le monde devra le faire. Par conséquent, profitez des montants financiers à disposition tant qu’il y en a. • Les visites effectuées par les conseillers permettent de conserver un œil critique sur ce que l’on fait. En cas de questions, vous bénéficierez d’un soutien compétent. • C’est un avantage pour les détenteurs de porcs, car nous réduisons de manière ciblée les quantités d’antibiotiques utilisées sans que les animaux en souffrent pour autant. Nous nous engageons ainsi pour que les porcs soient en bonne santé et prenons au sérieux les préoccupations de la population (résistance aux antibiotiques). • En comparaison internationale, nous avons déjà fait énormément pour le bien-être animal des porcs en construisant des porcheries qui respectent les besoins des animaux et en adoptant des mesures pour la castration, etc. Dans le domaine du bien-être animal, nous sommes à l’avant-garde de ce qui se fait. Avec SuisSano, nous cherchons aussi à prendre de l’avance dans les domaines de la réduction de la consommation d’antibiotiques, de la documentation des traitements et de l’état de santé général des porcs.
A quels défis avez-vous été confronté ? Avez-vous adapté les processus ? L. Bitschnau : La saisie des traitements dans le JET a pris beaucoup de temps, comme c’est le cas pour toute nouveauté, et il a fallu s’y habituer. Mais c’est désormais le cas. La création de « favoris » au sein du JET a contribué à simplifier la saisie des données lors des traitements de routine. Au début, la création des favoris m’a pris du temps. J’ai aussi essayé l’application mais de manière générale, je n’aime pas trop introduire des données via mon smartphone. Je préfère introduire les données régulièrement et immédiatement après le traitement dans mon PC. Je trouve l’introduction répétée des traitements de routine (castration, distribution de fer, vaccinations) un peu fastidieuse. Je suis toutefois conscient que la Confédération n’accepte l’enregistrement des données via le journal électronique des traitements qu’à condition que tous les traitements y soient dûment enregistrés et que tous les traitements de routine en fassent partie. J’apprécierais néanmoins que ces traitements puissent être enregistrés encore plus simplement et plus n rapidement dans le JET.
Auteure Kathrin Luther, responsable marketing chez Suisag, 6204 Sempach
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Photo : Aita Gross
Vie quotidienne
Ecureuil
Le farfadet de la forêt L’écureuil est l’un des animaux sauvages les plus populaires de notre pays. Ces petits animaux sont aussi actifs durant l’hiver, où ils se mettent en quête de leurs précieuses réserves de nourriture.
Heini Hofmann
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L
es écureuils doivent leur popularité aux quatre raisons suivantes : on les rencontre souvent, ils sont drôles, n’ont pas trop peur des êtres humains et leurs journées sont un peu rythmées comme les nôtres. Ce petit animal facétieux
est ainsi plus facile à apercevoir que les animaux craintifs ou nocturnes. Pas d’hibernation Les écureuils sont des animaux diurnes ayant habituellement deux phases d’activité : ils sont en pleine
forme à l’aube, font une sieste vers midi, s’activent à nouveau durant l’après-midi et s’endorment avant le coucher du soleil. En automne, leur pause de midi se raccourcit petit à petit pour finalement disparaître. Contrairement à sa cousine la marREVUE UFA 1|2020
Vie quotidienne
Empreintes
Patte avant droite munie de cinq doigts fins
Patte arrière droite munie de quatre doigts fins
motte, l’écureuil n’hiberne pas. Il réduit toutefois fortement ses activités durant l’hiver et ne quitte son nid que tard dans la matinée et pour une courte durée. Il va alors à l’essentiel : la recherche de nourriture et les besoins de base. Il ne recule pas devant le froid ni la neige, mais évite toutefois de sortir en cas de tempête ou de fortes précipitations. Gouvernail, balancier et émetteur Sa queue lui sert principalement de gouvernail lors de longs sauts, de balancier lorsqu’il grimpe, d’émetteur de signaux lors de la parade nuptiale ou encore de protection contre le froid en hiver. Les élégantes touffes de poils sur les oreilles sont un autre signe distinctif des écureuils. Parmi les animaux sauvages indigènes, seul le lynx possède encore de tels pinceaux sur les oreilles. La couleur du pelage des écureuils varie de roux à brun en passant par le noir. Le dessous du corps est toutefois toujours blanc. En plaine, on rencontre souvent des écureuils roux, alors qu’en région de colline et de montagne, ce sont les espèces foncées qui dominent. En outre, les écureuils muent deux fois par an, au printemps et à l’automne. Lors du passage au pelage d’hiver, les poils deviennent plus longs et plus épais, mais ils ont aussi tendance à tirer vers le gris-blanc. La couleur s’estompe ainsi et le pelage des animaux roux tire sur le gris, alors que celui des écureuils noirs et bruns s’éclair-
Empreintes d’écureuil Le déplacement au sol se fait toujours en sautant (pattes de derrière à côté des pattes de devant)
cit, avec des taches argentées notamment sur les flancs. Les poils des pinceaux sur les oreilles et de la queue ne se renouvellent en revanche qu’une seule fois par an, au printemps. Un nid douillet Le territoire d’un mâle mesure environ 10 ha, alors que celui d’une femelle n’en couvre que la moitié. Le nid, appelé « hotte », se trouve en son centre. La hotte, qui a une forme sphérique légèrement aplatie, présente un diamètre extérieur de 20 à 50 cm. Le nid est en principe construit directement sur le tronc, dans une fourche, à une hauteur de 5 à 10 m. Le nid est fabriqué avec des branches entrelacées, et l’intérieur est tapissé d’herbe, de mousse et de liber. L’intérieur du nid a un diamètre moyen de 10 à 20 cm, auquel l’écureuil accède par un trou de 5 cm. La construction d’un tel nid ne prend que quelques jours. En principe, l’écureuil dispose en plus de cette hotte principale de nids de réserve, qu’il utilise lors de sa recherche de nourriture ou en cas de dérangement dans le nid principal. Des noces brutales Les écureuils ne sont pas des animaux sociables ; ce sont des êtres solitaires entretenant peu de contacts avec leurs congénères. Chaque adulte possède son propre nid, qu’il protège des autres écureuils. Ce comportement ne change qu’à la période de l’accouplement. Lorsque
l’hiver commence à faire place aux beaux jours, la forêt devient le théâtre de la folle parade des écureuils. La femelle commence par chasser le mâle en parade, avant de fuir devant lui, annonçant les prémices d’une folle course-poursuite qui dure plusieurs jours, jusqu’à ce que la femelle accepte de s’accoupler dans sa hotte principale. Après l’accouplement, la femelle chasse à nouveau le mâle, et tous deux vivent séparément. Roses, nus et aveugles La gestation chez l’écureuil dure 38 jours. Les jeunes femelles donnent naissance à deux à trois petits une fois par an, les femelles plus âgées souvent à trois à cinq petits deux fois par an. Les naissances se déroulent ainsi de fin février à fin août. A la naissance, les bébés écureuils – roses, nus, aveugles, ne mesurant pas plus de 6 cm et pesant à peine 10 g – ne peuvent quitter le nid. Après quelques jours, ils commencent à se colorer ; ils n’arboreront toutefois un pelage complet qu’après deux semaines et n’ouvriront les yeux qu’à un mois. A six semaines environ, les petits, qui pèsent alors plus de 100 g, sortent du nid, mais boivent encore
Pives grignotées : qui est passé par là ?
Une pive écaillée en forme de fuseau indique qu’elle a été rongée par un écureuil, qui en a arraché les écailles.
Si presque toutes les écailles ont été rongées proprement, alors c’est un mulot qui est passé par là.
Une pive déchirée et « ébouriffée » avec des écailles torsadées indique le passage d’un pic.
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Vie quotidienne
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Photo : Verena Säle
Parer les légumes, les couper en gros morceaux et les saupoudrer de farine. Faire revenir les lardons avec l’oignon et l’ail. Ajouter les légumes et le bouillon. Laisser mijoter 20 minutes, réduire en purée, ajouter la marjolaine hachée, le vinaigre et la crème. Assaisonner de noix de muscade, saler et poivrer. www.inforama.ch
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Son comportement sympathique fait de l’écureuil l’un des animaux sauvages indigènes les plus populaires. Photo : isignstock.com
du lait maternel (jusqu’à neuf semaines). Leur mère leur apprend ce qu’ils peuvent manger en leur apportant des morceaux de nourriture dans sa gueule. Une question de chance Les naissances chez les écureuils sont certes nombreuses, mais c’est une nécessité, car seul un cinquième à un quart des jeunes atteindront l’âge d’une année, et moins de 1 % vivront cinq ans. En effet, la population d’écureuil est régulée, mais non décimée, par leurs prédateurs, la martre des pins et l’autour. Les changements environnementaux induits par l’être humain et les véhicules sont un fléau bien plus grave. L’écureuil est protégé en Suisse et sa chasse interdite. Les forêts mixtes, avec une canopée dense et une strate arbustive épaisse, constituent un habitat idéal. Les forêts éparses, faiblement peuplées de sous-bois et scindées en parcelles ne leur permettent pas de vivre. La forêt doit impérativement abriter des arbres d’âges différents. Ce n’est en effet qu’après une dizaine d’années que les arbres donnent des graines (pives), qui n’apparaissent qu’à intervalles irréguliers de plusieurs années. Les monocultures (de même essence et de même âge) peuvent priver l’écureuil de nourriture.
Réserves d’urgence Les écureuils utilisent presque tout ce qui les entoure dans la forêt : des analyses de leur estomac effectuées sur le Plateau montrent qu’ils mangent principalement des graines (pives) de pins et d’épicéas tout au long de l’année. Viennent s’y ajouter à la fin de l’été des faînes, ainsi que des bourgeons et des fleurs de conifères en hiver et au printemps. Baies, noisettes, champignons, feuilles et racines sont également au menu, tout comme les nymphes de fourmi, les coléoptères, des insectes de toutes sortes, et même parfois des œufs d’oiseaux ou des oisillons. En automne, lorsque la nourriture abonde, les écureuils constituent des réserves, qu’ils enterrent à proximité de racines ou qu’ils cachent dans des cavités d’arbre. Ne sachant pas comment repérer ces cachettes par la suite, ils cherchent en hiver de tels emplacements au hasard. Parfois ils ont de la chance, parfois pas ; ils contribuent alors à la dissémination des semences. n
Auteur Heini Hofmann, vétérinaire de zoo et journaliste scientifique, 8645 Jona Illustrations AWT / EM
REVUE UFA 1|2020
Recettes
Vie quotidienne
Poires au caramel
Dessert d’hiver La préparation des poires au caramel nécessite peu d’ingrédients. Les poires sont conservées à la cave, peut-être même en bocaux. Le sucre est de toute façon dans l’armoire de la cuisine alors que la crème provient de la ferme ou de la fromagerie du village. Il ne faut rien de plus pour élaborer ce délicieux dessert hivernal.
Poires au caramel 4 c.s. pleines de sucre 1 c.c. d’eau 4 dl d’eau chaude 4 poires 1 c.s. de fécule de maïs 2 c.s. d’eau froide 1 dl de crème Dorer, dans une large casserole, le sucre mélangé à la cuillère à café d’eau jusqu’à ce qu’il mousse. Déglacer immédiatement avec 4 dl d’eau chaude et porter à ébullition. Peler éventuellement les poires, les couper en quatre et enlever le trognon. Laisser mijoter à petit feu dans le caramel, à découvert, pendant environ 20 à 30 minutes, jusqu’à ce que les
poires soient molles. Les sortir de la casserole sans le liquide. Mélanger la fécule avec deux cuillères à soupe d’eau froide et ajouter au sirop de caramel bouillant tout en remuant. Porter à ébullition sans cesser de remuer jusqu’à ce que le sirop s’épaississe. Laisser refroidir. Fouetter la crème et l’ajouter délicatement à la masse. Répartir la crème au caramel dans les bols à dessert et y déposer les poires. Conseil : faire attention lors du déglaçage du sucre. Il est conseillé de tenir un couvercle de biais au-dessus de la casserole. Mettre un peu de caramel de côté avant d’ajouter la crème fouettée afin d’en décorer le dessert.
Un dessert d’hiver préparé avec peu d’ingrédients. Photo : Anne-Marie Trümpi, Ramona Siegfried
Notre paysanne, Nicole Kramer : « J’aime m’occuper des animaux » Avec son mari Peschä et leur fils en bas âge Jayson, Nicole Kramer s’occupe de deux exploitations : la première est située à Bühl bei Aarberg (BE) et la deuxième, en fermage, se situe à Affoltern im Emmental. Leur domicile est toutefois à Bühl, où ils élèvent des veaux à l’engrais et pratiquent les grandes cultures. En plus de cela, Nicole gère ses propres branches d’exploitation. En tant que gardienne d’animaux diplômée, elle s’occupe de ses trois chevaux et de quelques chevaux en pension. La ferme compte également des chèvres,
des poules, des chats et des chiens. Nicole Kramer gère aussi un salon de toilettage pour chiens. Elle est passionnée par les caniches, qui sont souvent considérés comme des petits chiens d’agrément. Or les caniches ne sont pas des poupées mannequins mais un chien à la fois très intelligent, courageux et doux. Passionnée par les animaux, elle s’engage également au sein de l’association Handicapcats, qui essaie de trouver une famille d’accueil pour les chats mutilés.
Vous aimeriez vous aussi présenter vos recettes préférées dans la Revue UFA ? Prenez contact avec Anne-Marie Trümpi, au 058 433 65 22, anne-marie.truempi@ ufarevue.ch
Autres recettes de nos agricultrices cuisinières à découvrir sur www.revueufa.ch.
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Vie quotidienne
Côté jardin
Culture de plants de légumes
De la graine à la récolte Cultiver ses propres plants de légumes permet de définir soi-même les variétés que l’on souhaite avoir dans son jardin. Pour cultiver ses propres plants, il faut tenir compte de la valeur immatérielle et non pas de la valeur matérielle.
Martin Kündig
L
a période de culture de plants de légumes dure de cinq à huit semaines. Elle comprend la période de semis, le piquage et la culture jusqu’à l’obtention de la jeune plante apte à être plantée. Lorsqu’on veut planter les premiers légumes précoces tels le chou précoce, les salades ou le chou-rave en avril dans les plates-bandes, il faut alors démarrer les semis dès la fin février. Les périodes de culture dépendent toujours de la date de plantation choisie. Matériaux Pot de yogourt, carton à œufs, petit pot, bol en plastique ou terrines classiques en terre cuite : divers récipients sont propices pour la culture. Il est important que les récipients soient munis de trous pour évacuer l’eau. Choisissez une terre aussi stérile que possible, légère, sans tourbe ni engrais à titre de terreau de semis. Ce substrat peut être obtenu en mé-
Planifier à temps des semis directs à l’extérieur
Auteur Martin Kündig, chef jardinier / formateur, économie familiale, Wallierhof, Riedholz
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Grâce à leurs composants (oligo-éléments, inuline et vitamines), les panais, carottes (de stockage), endives, persil tubéreux, scorsonères et salsifis sont de précieux légumes de garde. Toutes ces variétés de légumes ont une longue période de culture et sont semées en lignes directement en pleine terre. Les températures encore fraîches et l’humidité hivernale qui prévaut en mars / avril contribuent à une bonne faculté germinative.
Divers types de récipients se prêtent à la culture des plants de légumes. Photo : Carole Kündig
langeant du sable, de l’humus et du compost à maturité. Divers substrats pour semis sont également disponibles en magasin. Marche à suivre Des pièces lumineuses et une température d’environ 15° C offrent les meilleures conditions pour une bonne germination. Avec les semis précoces, il n’est pas toujours facile de trouver l’emplacement approprié. Une chambre fraîche ou une buanderie lumineuse et pas trop froide peuvent faire l’affaire. Plus tard, les balcons et serres à semis seront des alternatives supplémentaires. Vous pouvez placer des plaques de verre ou des housses en plastique sur les pots de semis pour augmenter la température, mais ce n’est pas indispensable. Faites attention à la formation excessive de condensation ! Remplissez les pots à semis de terre
sans tasser, aplatissez, puis semez. Des semis trop condensés favorisent le risque de pourriture. Pressez légèrement les graines et couvrez-les de deux fines couches de terre. Semez directement en pot individuel les semences de courge, courgette, aubergine et tomate, cela permet d’éviter le travail de piquage. N’attendez pas trop longtemps avant de piquer les petites plantes semées en terrine, sinon les germes deviennent trop longs et se renversent. La règle de base indique qu’il faut procéder au piquage lorsque les premières vraies feuilles se sont formées après les cotylédons. Outre les récipients déjà mentionnés, les plateaux à plusieurs pots conviennent aussi pour le piquage. Les plantes peuvent y former de belles mottes de racines. Veillez à ce que les plants semés et piqués ne soient pas trop humides n pour éviter qu’ils pourrissent. REVUE UFA 1|2020
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Dans la prochaine édition Notre prochaine édition abordera les thèmes suivants :
Gestion Gestion
Technique agricole
Production végétale
Production animale
Vie quotidienne
Travail administratif
Tier&Technik
Roseau de Chine
Chevaux
Food trends
Dans le cadre d’un travail de recherche, Agroscope s’est penché sur les efforts entrepris par l’administration fédérale pour réduire le travail administratif.
La Tier&Technik se déroulera en février 2020 à Saint-Gall. La Revue UFA présente les thèmes principaux : génétique, santé animale, alimentation et technologie agricole.
Le roseau de Chine, appelé aussi miscanthus, est une matière première renouvelable qui peut être utilisée sous diverses formes. Elle est par ailleurs peu gourmande en intrants.
Notre cahier spécial fournit des conseils en matière d’alimentation, des informations scientifiques sur certains produits et explique comment répondre aux exigences des chevaux.
La production de denrées alimentaires régionale, durable et transparente a actuellement le vent en poupe. Les consommateurs désirent en effet des produits frais et sains mais variés.
Impressum Revue UFA Périodique spécialisé des membres des LANDI. Les nu méros 3, 5, 7 - 8, 10 et 12 sont accompagnés du LANDI Contact, compris dans l’abonnement. LANDI Contact : ISSN 1420 - 5106. Editeur fenaco société coopérative, Erlachstrasse 5, 3001 Berne Coéditeurs Laveba et GVS Schaffhouse. La participation des éditeurs à d’autres entreprises est indiquée dans les rapports de gestion respectifs, disponibles auprès de la maison d’édition.
Adresse édition / rédaction Revue UFA, Theaterstrasse 15 a, 8401 Winterthour Rédaction Tél. 058 433 65 30 redaktion@ufarevue.ch Markus Röösli (rö), directeur de publication ; Jean-Pierre Burri (jpb) ; Christine Caron-Wickli (cw), Cyril de Poret (cdp), resp. édition française ; Dr Verena Säle (vs) ; Eva Studinger (es) ; Anne-Marie Trümpi (at) Graphique / Layout Stephan Rüegg, Rainer Paberzis, Andri Cavegn, Matthias Lutz, Aline Pulfer
Edition / Abonnement Tél. 058 433 65 20 Fax 058 433 65 35 info@ufarevue.ch Markus Röösli (directeur de publication), Fabienne Elmer Ramona Siegfried Annonces Revue UFA, Theaterstrasse 15 a, 8401 Winterthour Tél. 058 433 65 30 Fax 058 433 65 35 info@ufarevue.ch Thomas Stuckert, Fabienne Elmer. Délai 20 jours avant la parution
Petites annonces www.revueufa.ch / petites-annonces Hotline : 058 433 65 45 (ma-ve 9h30 - 11h30) Prix de vente Gratuit pour les membres des coopératives agricoles. Tirage Nombre d’exemplaires
72 096
Abonnements membres 70 487 en allemand 58 795 en français 11 692 (contrôlé REMP / FRP en 2019)
Publication2019 CIBLÉ COMPÉTENT TRANSPARENT
Nombre de lecteurs de langue allemande de langue française (MACH-Basic 2019 - 2)
213 000 176 000 37 000
Impression Print Media Corporation, CH– 8618 Oetwil am See La reproduction de tout ou partie d’article ou de photo est soumise
à un accord exprès de Publication 2019 la rédaction. Les articles de la rubrique « Know-how » sont des PR ou des publireportages sur des entreprises et leurs produits. CIBLÉ COMPÉTENT TRANSPARENT
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