Revue UFA F 12/15

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Périodique spécialisé du groupe fenaco-LANDI  •  www.ufarevue.ch  •  12 | 2015

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Networking pour les jeunes agriculteurs Page 8

Agritechnica: le futur est à nos portes Page 22

2015, une année viticole particulière Page 28

Les polyphénols renforcent les veaux Page 49


Du bon travail... à découvrir en vidéo.

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Vraiment du bon travail. Les Tracteurs CLAAS.

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SOMMAIRE EDITORIAL Le Fendt 1050 Vario a impressionné le jury du concours et suscité l’enthousiasme des visiteurs d’Agritechnica.

Gaël Monnerat

Photo: Gaël Monnerat

FENACO ACTUEL Nouveau centre de transbordement et de collecte fenaco GOF construit au Auhafen

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En un mot de Heinz Mollet

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GESTION Légère correction de la PA Les facteurs UMOS seront réduits dès le 1.1.16. Un supplément UMOS pour les activités proches de l’agriculture est prévu.

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Les jeunes paysans doivent se mettre en réseau Ypard Suisse et la Commission des jeunes agriculteurs se présentent Brèves Légère correction de la politique agricole Contrats de servitude: ne pas signer à la légère Développement du conseil en stratégie: un nouvel outil Dépouillement centralisé

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TECHNIQUE AGRICOLE Le petit qui sait tout faire Utilisation d’un véhicule électrique dans l’agriculture

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Brèves Technologie de pointe à Agritechnica Test du Massey Ferguson 5613 sur le terrain Nouveaux produits

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Pour les travaux avec frontal Le MF 5613 est très polyvalent. Lors d’un test pratique, ce tracteur s’est imposé dans le cadre des travaux avec frontal.

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PRODUCTION VÉGÉTALE Un millésime hors du commun Rétrospective de l’année viticole 2015

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Brèves Maïs sans épis: une conséquence de l’influence de la météo

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PRODUCTION ANIMALE

Maïs mis au sec La résistance à la sécheresse est un critère de sélection pour le maïs, sachant qu’il ne s’agit pas d’un phénomène isolé.

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Engraissement des porcs Parmi les meilleurs grâce à l’alimentation par phases

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Fiche technique: sevrer les porcelets de façon professionnelle Brèves: Des taureaux en bonne santé grâce à la ventilation par tubes Swissgenetics mise sur le mash pour veaux UFA Les polyphénols réduisent le risque de diarrhée chez les veaux Exploiter le potentiel en élevage laitier Page bio: l’estivage convient au Bœuf de pâturage Chevaux: la mélasse est meilleure que sa réputation UFA actuel: Une stratégie d’engraissement qui en vaut la peine

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VIE QUOTIDIENNE

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Recette: rôti de bœuf braisé La culture du manioc sous les tropiques «Tout change!»: le progrès technique

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CAHIER SPÉCIAL

Programmation métabolique En élevage bovin, la réussite est comparable à une pièce de puzzle.

Suggestions de décorations pour l’avent Créer une atmosphère joyeuse avec peu de moyens

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Production de baies Tendances commerciales et lutte contre les ravageurs

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Gestion nationale, production locale Des bourdons contre la pourriture Engrais de dernière génération

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Avec la fin de l’automne, les dernières récoltes et les derniers semis touchent à leur fin. C’est une saison plus calme qui laisse du temps pour s’intéresser aux évolutions techniques et réfléchir à l’évolution des domaines ou aux investissements futurs. Alors que les perspectives politiques et économiques s’annoncent des plus difficiles pour l’agriculture suisse, quelque 10 000 compatriotes ont fait le déplacement jusqu’à Hanovre pour visiter Agritechnica. Pour beaucoup de visiteurs, cette exposition est l’occasion d’une sortie entre passionnés de technique agricole alors que pour les constructeurs elle constitue une véritable vitrine où chacun doit montrer ce dont il est capable. Dans ce contexte, il est clair que les présentations des modèles les plus performants et les plus imposants sont inévitables. Elles sont aussi très attendues des visiteurs, comme le démontre la foule qui s’est pressée autour du Fendt 1050 Vario. Si l’on s’intéresse aux nouveautés, la plupart sont toutefois bien dissimulées dans des boitiers électroniques ou derrière des écrans tactiles. Les systèmes connectés prennent d’assaut les différentes machines alors que le nombre de capteurs explose. Aucun secteur n’est épargné. Alors que la propriété intellectuelle et la protection des données est un thème d’actualité, je m’interroge en page 20 sur les conséquences de cette évolution à la fois pour les agriculteurs et pour les marchés en amont et en aval de la production agricole. Les fraises et autres petits fruits sont les stars de l’été et la production locale est synonyme de qualité. Notre dossier spécial (pages 31 à 38) revient sur la production des petits fruits qui connaît un véritable boom depuis 2009. Notre édition de décembre est riche de nombreux thèmes d’actualité et de présentations de techniques de production innovantes. Je vous souhaite une agréable lecture.

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ACTUEL FENACO

Site de transbordement et centre collecteur à Bâle AUHAFEN   Le nouveau site de transbordement d’Auhafen doit être terminé d’ici à l’hiver 2017/2018. Il sera possible d’y stocker environ 40 000 t de marchandises et d’y intégrer le centre collecteur de la LANDI Reba Dreispitz.

Barbara Oetiker

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fenaco société coopérative sera ainsi en mesure de transborder elle-même une grande partie de ses céréales et de ses produits fourragers (p. ex. le tourteau de soja). fenaco société coopérative, plus précisément son unité d’activité stratégique Céréales, oléagineux et matières premières (GOF), commercialise une grande partie de la récolte indigène. Outre la commercialisation ciblée des céréales panifiables, des oléagineux et des céréales fourragères, la principale tâche du GOF consiste à optimiser la logistique. Ainsi, au cours des quatre à cinq semaines durant lesquelles se déroulent les récoltes, près de 100 000 t de céréales sont reprises dans les centres collecteurs. Le GOF est par ailleurs chargé d’importer des céréales et des produits fourragers pour compléter l’offre disponible. Ces activités permettent au GOF de prendre en charge la production indigène, avec un maximum d’efficacité. Elles contribuent également à ce que le GOF puisse ap-

provisionner ses propres usines d’aliments mélangés, soit les marques UFA et Melior, ainsi que les LANDI et des clients, en produits indigènes et importés, à des prix conformes au marché.

fenaco Produits du sol aborde la nouvelle saison  Dans la newsletter de Swisscofel, l’Association suisse du commerce Fruits, légumes et pommes de terre, fenaco Produits du sol a tenu à marquer le lancement de la saison des pommes par la promotion des trois va-

riétés de pommes Jazz, Tentation et Pink Lady qui sont très appréciées et garniront à nouveau les rayons des magasins cette année. Ces produits premium sont frais, sains et d’excellente qualité. Le mérite en revient surtout aux producteurs suisses qui sont les garants de la culture de ces trois variétés au niveau élevé que l’on connaît. La collaboration

Intégration du centre collecteur Dreispitz  Une solution se profile enfin pour le centre collecteur de Bâle: le site actuel de la LANDI Reba à Dreispitz est isolé de son activité commerciale à Aesch. Les capacités de stockage disponibles sont très restreintes par rapport aux volumes récoltés, ce qui implique des actions de déstockage pendant la récolte. Il s’ensuit des coûts supplémentaires, car la récolte n’est pas directement transportée en direction d’un site de transformation pour des raisons de place. Le silo de Dreispitz doit par ailleurs être assaini, les investissements ayant été limités au strict nécessaire depuis de nombreuses années. Dans la région, le site occupé par le silo est considéré comme une verrue et n’est pas idéale-

ment situé d’un point de vue logistique. La fondation Christoph-Merian, propriétaire du terrain, développe cette zone en y accueillant des entreprises des sciences de la vie, une haute école et des artistes. Le site initialement dédié au stockage du charbon se mue ainsi peu à peu en un nouveau quartier urbain. Cela occasionnera immanqua-

étroite et partenariale entre les secteurs de la production et de la commercialisation au sein du conseil des producteurs Fruits à pépins de fenaco permet de réagir rapidement aux nouvelles tendances et aux souhaits des clients. fenaco commercialise chaque année ­40 000­ t de fruits à pépins, ce qui en fait un des leaders de ce secteur en Suisse. 12 2015 · REVUE UFA


ACTUEL FENACO blement des discussions concernant les émissions de poussière, de bruit et les déchets. Dès le mois de ­juillet 2016, le site ne sera plus desservi par le train. Cela a incité la LANDI Reba et le GOF à chercher une solution provisoire pour les récoltes 2016 et 2017. L’intégration du centre collecteur sur le site d’Auhafen permet de réceptionner les céréales de la région bâloise de manière efficace et rentable. Le site est facilement accessible du point de vue

logistique et dispose des capacités nécessaires. Construction d’un site de transbordement avec volumes de ­stockage au bord du Rhin  Ces dernières années, les importations ont constamment augmenté. C’est particulièrement le cas pour les céréales fourragères. Cette situation est le résultat du renoncement volontaire à une productivité accrue et du recul des sur-

La trémie de réception pour les agriculteurs affichera une capacité de 150 t/h.

AUF EIN WORT EN UN MOT

Suite de la page 6

Efficacité accrue et sécurité d’approvisionnement La construction d’un centre de transbordement et d’un centre collecteur dans le port d’Auhafen à Bâle permettra à fenaco de gérer une bonne partie de ses coûts logistiques. fenaco accroît ainsi son degré d’efficience. En investissant près de 38 millions de francs dans des silos, fenaco contribue également à l’approvisionnement de la Suisse en composants fourragers nécessaires à la fabrication d’aliments pour le bétail. fenaco consent ainsi des efforts importants en faveur des stocks obligatoires qui revêtent une importance croissante. Ces efforts bénéficient également à l’agriculture et à l’industrie alimentaire suisse ainsi qu’aux agriculteurs de la région bâloise. Le groupe fenaco-LANDI a déjà considérablement réduit ses coûts d’approvisionnement en matières premières ces dernières années. Ce résultat s’explique par plusieurs investissements importants dans des installations efficientes. On peut citer, à titre d’exemple, l’agrandissement de l’usine de fabrication d’aliments mélangés de Biblis où les capacités ont été augmentées de 55 000 t par année dans le cadre d’un investissement de 5 millions de francs.

IN KÜRZE BRÊVES Nouveaux sites LANDI Online et LANDI Météo  Le nouveau site Internet landi.ch se présente de manière vivante et pratique. Désormais, les clients peuvent y obtenir des informations sur plus de 5000 articles, dont de nombreux articles agricoles. Il comporte également diverses informations utiles concernant la production végétale, les fourrages, la technique agricole REVUE UFA · 12 2015

et bien d’autres sujets. Le site LANDI Météo a également été remanié. Il propose des paramètres utiles tels le risque de précipitations, leur quantité et la température au sol. La carte des dangers avertit par exemple des risques de fortes pluies ou de grêle. L’application LANDI Météo associée au site fonctionne avec les systèmes iOS, Windows et Android.

fenaco doit avoir une certaine taille pour atteindre le degré d’efficacité évoqué plus haut et parvenir à réduire ses prix. Nous investissons constamment dans des installations efficaces afin de simplifier nos processus et de proposer ainsi, au prix le plus avantageux possible, les denrées fourragères que nous vendons aux agriculteurs suisses. La nouvelle baisse de prix sur les concentrés à laquelle nous avons consenti au printemps 2015 s’est faite au détriment de notre marge et s’est élevée à 1.50 franc par 100 kg en moyenne. Pour continuer à avoir malgré tout du succès sur le long terme, nous sommes à nouveau contraints de réduire nos coûts de production. Heinz Mollet Chef de la division Agro, fenaco

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ACTUEL FENACO Le silo de 70 m de haut d’Auhafen servira, dès l’hiver 2017/2018, au stockage des aliments fourragers et des céréales.

faces céréalières. Bien qu’elles aient été constamment renouvelées, les capacités de stockage et de transbordement du port du Rhin atteignent régulièrement leurs limites. La solution la plus écologique et la meilleur marché pour importer des céréales et des produits fourragers consiste à faire transiter les importations par le Rhin et à les transborder ensuite sur les trains ou les camions. Ce processus intervient aujourd’hui déjà dans une certaine mesure. En raison de l’augmentation constante des quantités importées, le GOF rencontre malheureusement de plus en plus souvent des problèmes de stockage dans le port, ce qui l’incite à se rabattre sur des transports par camions.

Le port d’Auhafen en quelques lignes En 2013, fenaco société coopérative a pu acquérir un droit de superficie au port d’Auhafen et acheter à l’entreprise Sibelco les bâtiments qui occupaient déjà cette surface. Après cet achat, le GOF a négocié l’acquisition de terrains environnants et la construction d’une route, pour que la parcelle puisse être utilisée efficacement. Ces mesures et l’intégration des surfaces de Landor premettent à fenaco société coopérative de disposer de 10 000 m2. Il est prévu de continuer à utiliser les anciens silos de Sibelco et d’y ajouter des silos hexagonaux de 70 m de hauteur. De plus, les dépôts existants continueront à être utilisés avec la grue de grande capacité. Tous les autres bâtiments seront détruits. Les travaux de démolition des bâtiments existants doivent commencer début 2016. Les nouvelles installations entreront en fonction dans le courant de l’hiver 2017/2018.

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La législation suisse oblige par a­ illeurs fenaco à constituer des stocks pour les vecteurs protéiques et énergétiques, pour pallier les situations de crise. En Suisse, l’approvisionnement en denrées alimentaires dépend toujours davantage des importations. Les autorités ont donc tendance à adapter les stocks obligatoires à la nouvelle donne et à les augmenter fortement. Pour garantir une qualité élevée, les marchandises stockées doivent être renouvelées à intervalles réguliers. La solution la plus efficiente consiste à entreposer les marchandises concernées sur la voie logistique usuelle, soit entre le fournisseur et l’utilisateur. C’est le cas au port d’Auhafen. En l’absence de nouveaux investissements dans un contexte où les importations augmentent, les carences actuelles en matière d’infrastructures tendront à s’aggraver. En Suisse, les surfaces portuaires nécessaires à l’importation de biens de masse (p.ex. combustibles, métal et céréales) et à l’exportation de machines et de produits recyclés se limitent à quelques kilomètres le long du Rhin. La ville de Bâle a malgré tout l’intention d’affecter une partie des surfaces du port à l’extension de la zone urbaine. Au vu de ce contexte, fenaco a décidé d’investir dans ses propres infrastructures portuaires. En 2013,

f­enaco a ainsi acquis un droit de superficie sur une parcelle appartenant à l’entreprise Sibelco, qui l’utilisait pour broyer du quartz et qui avait décidé de fermer son site de production en Suisse. Le projet de construction inclut un nouveau silo de 70 m de haut, qui convient au stockage des produits fourragers et des céréales. Les anciens silos à sable de 55 m de haut seront transformés en silos à céréales. La nouvelle grue permettra de décharger/charger les bateaux à raison de 250 t/h. Un nouveau quai de transbordement destiné aux wagons ferroviaires ainsi qu’une voie de transbordement pour les camions seront également édifiés. La trémie de réception réservée aux agriculteurs affichera une capacité de 150 t/h. En créant un site de transbordement et des volumes de stockage supplémentaires, fenaco société coopérative contribue durablement à la pérennité de la production animale, qui est un maillon important de la chaîne de valeur de l’agriculture suisse. m

Auteure Barbara Oetiker, responsable du ressort logistique, stockage, facturation de secteur, fenaco, GOF, 3001 Berne. www.ufarevue.ch

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BRÈVES GESTION

DEVANT LE TRIBUNAL FÉDÉRAL

Accident mortel: non-responsabilité de l’éleveur

Trop, c’est trop

C visitait avec sa petite-fille le manège pour sports équestres appartenant à B. Alors qu’il se préparait à quitter l’endroit avec sa voiture garée sur le parking et qu’il avait déjà assuré sa petite-fille sur le siège arrière, un cheval, échappé de son paddock, le heurta de plein fouet, lui et sa voiture. Coincé entre le cheval et la voiture, grièvement blessé, C décéda sur le lieu de l’accident. Le cheval s’était échappé d’un coin du paddock sécurisé par deux fils métalliques électrifiés disposant de poignées en plastique. Le reste de la clôture consistait en une bande blanche électrifiée. La veuve de C déposa plainte contre la détentrice des animaux. Elle exigea le remboursement des frais funéraires et une réparation pour tort moral.

La manifestation du 27 novembre était au centre des débats lors de l’assemblée des délégués de l’Union suisse des paysans (USP) du 19 novembre. Le message principal est clair: «Trop, c’est trop, on a dépassé les bornes!» Les mesures d’économies du Conseil fédéral poussent les paysans dans la rue. Markus Ritter, président de l’USP, souligne: «On ne gagne pas une bataille en étant prêt à mourir, mais

Les dispositions relatives à la responsabilité civile de détenteurs d’animaux sont fixées dans le Code des obligations (CO): «En cas de dommage causé par un animal, la personne qui le détient est responsable, si elle ne prouve qu’elle l’a gardé et surveillé avec toute l’attention commandée par les circonstances ou que sa diligence n’eût pas empêché le dommage de se produire.» Se basant sur cette disposition, le tribunal cantonal a souligné que les exigences concernant les clôtures pour la détention de chevaux en extérieur n’avaient pas été remplies, en tout cas pour les points d’entrée et de sortie du paddock par lesquels le cheval s’était échappé. Une hauteur de clôture de 140 cm avec des lattes ou des bandes électrifiées à 45, 95

et 140 cm de hauteur eût été préférable. En se basant sur une expertise indépendante, le tribunal cantonal a cependant constaté que même une clôture telle que celle-là n’aurait pu empêcher la cavale du cheval. Un cheval paniqué fonce en effet à travers n’importe quel type d’obstacle. Le Tribunal fédéral a entériné les conclusions du tribunal cantonal, soulignant que même des mesures de sécurité conformes aux directives en matière de clôture n’auraient pu éviter cet accident. Ce dernier se serait produit même si toutes les précautions avaient été prises. La plaignante a donc été déboutée (jugement 4A_321/ 2015 du 6.10.2015).

Andreas Wasserfallen, agronome et avocat, Berne,  031 300 37 00

Journée consacrée aux droits réels Lors de son colloque annuel, Agriexpert USP a abordé des thèmes actuels en lien avec la gestion d’entreprise, le droit ou l’évaluation. L’avocat Christian Munz a notamment effectué une présentation relative aux réclamations lors de travaux de construction. Il a mis en évidence le fait que tout défaut clairement identifié doit immédiatement être signalé. Le Dr Roger Brändli a exhorté le public à régler de manière contractuelle la dissolution d’une copropriété. Dans le cas de biens-fonds agricoles, il convient de faire attention aux restrictions relatives à l’interdiction du partage matériel et du morcellement. Près de 120 participants ont suivi les cas pratiques présentés et ont pu poser leurs questions. Trois composantes décisives Les prix des denrées alimentaires stagnent et les exigences des consommateurs en matière de REVUE UFA · 12 2015

qualité et d’origine des produits augmentent. Même les marchés de niche sont soumis à une rude concurrence. Selon l’Union suisse des paysans (USP) et le Groupement suisse pour les régions de montagne (SAB), l’agriculture de montagne fait face à un environnement plus concurrentiel. Lors de la conférence intitulée «Agriculture de montagne: renforcer la chaîne de valeur ajoutée», les quelque 100 participants se sont mis d’accord sur l’idée que la crédibilité et la collaboration de l’ensemble des

acteurs de la filière contribuent au succès de l’agriculture de montagne. Nouveau président pour la Fondation Agrisano L’actuel président de la Fondation Agrisano, Fritz Schober, prendra sa retraite fin 2015. Il a présidé la fondation depuis la création d’Agrisano il y a 24 ans. Son successeur sera Francis Egger, membre du Conseil de fondation et responsable du département Economie, formation et relations internationales de l’Union suisse des paysans (USP).

Jacques Bourgeois, directeur de l’USP, Claude Bähler, Fritz Waldvogel, Thomas Roffler, Pierre-André Geiser et le président de l’USP, Markus Ritter

en étant prêt à combattre! Montrons que nous sommes prêts.» Les objectifs qui sous-tendent l’initiative pour la sécurité alimentaire prennent forme. Au plan économique, l’USP veut des revenus agricoles comparables à ceux d’autres professions, des volumes de production adaptés aux besoins des consommateurs suisses, des prix à la production couvrant les coûts, un partage équitable de la valeur ajoutée, moins de travaux administratifs, la rémunération des prestations d’intérêt public et le maintien de la protection douanière. D’autres objectifs ont par ­a illeurs été définis en matière d’écologie, d’éthologie, de qualité et de gestion du territoire. Les délégués ont élu cinq nouveaux membres du comité (voir photo), parmi lesquels Pierre-André Geiser, président du conseil d’administration de fenaco. La Chambre d’agriculture compte quant à elle onze nouveaux membres.

Toujours actuel www.ufarevue.ch 7


GESTION

Les jeunes professionnels doivent se mettre en réseau NETWORKING  L’échange de connaissances et la création de réseaux sont particulièrement importants pour les jeunes professionnels. Plusieurs organisations poursuivent cet objectif, dont deux sont présentées dans les lignes qui suivent. 3

Rahel Wyss

Plus d’informations concernant Ypard sur www.ypard.net ou sur la page Facebook Ypard Switzerland.

Ypard (Young Professionals for Agricultural Development) est un réseau international qui met en contact les jeunes professionnels travaillant dans l’agriculture et l’industrie alimentaire, tant au niveau régional que local. Ypard, dont le siège principal se situe à la FAO (Food and Agricultural Organisation) à Rome, a été créé en 2006 sur la constatation selon laquelle le secteur manquait de main-d’œuvre spécialisée. Ce réseau est principalement soutenu par la DDC (Direction du développement et de la coopération). Ypard compte désormais plus de 10 000 membres au niveau mondial. Ypard Suisse a débuté ses activités en 2012 et compte actuellement plus de 80 membres. L’organisation motive

Rahel Wyss est coordinatrice nationale pour la Suisse «Comme coordinatrice nationale, j’espère que le travail que nous faisons à l’Ypard permettra aux jeunes de mieux comprendre la diversité du champ professionnel agricole. J’espère aussi que nous pouvons leur offrir une plate-forme d’échanges. Cette année, le groupe principal a produit un court-métrage intitulé «Un métier dans l’agriculture. Pourquoi pas?» avec l’aide d’un groupe de médias extérieur et le soutien amical de la Société d’économie et d’utilité publique du canton de Berne. Cette activité nous a permis d’améliorer notre visibilité, de produire du matériel en vue des discussions et d’apprendre beaucoup de choses sur le plan personnel. A l’avenir, nous souhaitons offrir aux membres de l’Ypard plus d’occasions de se lancer dans des projets similaires ou d’une autre nature. Lors de notre événement annuel du 5 septembre 2015, à l’Institut de recherche de l’agriculture biologique (FiBL), nous avons demandé à nos membres ce qu’ils attendaient de l’Ypard Suisse. Nous sommes en train d’intégrer leurs suggestions dans notre calendrier et attendons avec impatience de vivre 2016 avec de nombreux membres motivés et des activités passionnantes.»

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ses membres à communiquer leurs idées et à les réaliser dès lors qu’elles s’inscrivent dans le sillage des objectifs de l’organisation faîtière Ypard. Les objectifs sont les suivants: • Favoriser l’échange d’informations et de connaissances entre jeunes professionnels, dans divers domaines techniques, entre les différentes classes d’âge et les régions. • Mettre à la disposition des jeunes professionnels une plate-forme d’échange et de discussion, transmettre des informations sur les postes à pourvoir et les événements. • Permettre aux jeunes de s’exprimer et de s’impliquer davantage dans les débats politiques concernant l’agriculture durable. • Susciter l’intérêt des jeunes pour l’agriculture et lancer des débats publics sur la relève dans le domaine agricole.

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Devenir membre  Les membres d’Ypard bénéficient d’un large réseau au niveau suisse avec toutes les institutions importantes du secteur. Sur la plate-forme internationale Ypard.net, ils peuvent aussi se constituer un réseau au-delà des frontières suisses. Au sein d’Ypard Suisse, les membres peuvent échanger activement leurs expériences avec de jeunes collègues, que ce soit dans le cadre des réunions ou à travers des canaux tels Facebook ou des sites Internet. Ils ont l’occasion de participer eux-mêmes à des projets, par exemple à une production filmographique (voir encadré). Les membres peuvent ainsi œuvrer de manière ciblée à une amélioration de la perception et de l’intégration des jeunes professionnels au sein de l’agriculture suisse et du secteur des denrées alimentaires. 12 2015 · REVUE UFA


GESTION

La Commission des jeunes agriculteurs (Coja) est une commission technique de l’Union suisse des paysans. Elle compte 14 membres et traite des sujets relevant de la politique agricole. Ces dernières années, la Coja s’est fortement impliquée pour faire progresser le réseautage au niveau régional. Les sections régionales de la Coja permettent aux jeunes agriculteurs de toutes les régions de Suisse de s’impliquer. 6 5

Personnes de contact 1 · Junglandwirtinnen und Junglandwirte Bern Rahel Joss, présidente rahel.joss@gmx.ch 2 · Jeunes agriculteurs Fribourg Virginie Pasquier, secrétaire jafribourg@gmail.com 3 · Jeunes agriculteurs jurassiens Marc Ritter, président marc-ritter@bluewin.ch 4 · Junglandwirte Nordwestschweiz Thomas Portmann, président t.portmann@junglandwirte.ch 5 · Junglandwirte St. Gallen Philipp Schönenberger, président sch_phil@hotmail.ch 6 · Junglandwirte Thurgau Andreas Braun, président a.braun@junglandwirte.ch 7 · Junglandwirte Zentralschweiz Ivo Wolfisberg, Luzerner Bäuerinnen und Bauernverband ivo.wolfisberg@luzernerbauern.ch 8 · Ypard Suisse Rahel Wyss, coordinatrice nationale rahel.wyss@hotmail.com Ypard Suisse est une section du réseau international Ypard REVUE UFA · 12 2015

Historique  La séance fondatrice de la Coja s’est déroulée en 2006. Le premier congrès national des jeunes agriculteurs, qui s’est déroulé en 2011, a permis à la Coja de se faire connaître. Otto Ineichen y était invité en tant qu’orateur principal et la Coja avait été présentée dans le cadre de l’édition principale du téléjournal. La Coja s’est constamment développée depuis lors et travaille de façon très ciblée. Activités de la Coja  La Coja organise six à huit séances par année, lors desquelles elle traite notamment des sujets de politique agricole. La Coja ne dispose pas des ressources nécessaires pour s’impliquer dans tous les sujets actuels de politique agricole. Elle s’octroie la liberté d’aborder les thèmes qui sont importants pour les jeunes agriculteurs et ceux sur lesquels elle est en mesure d’avoir un réel impact. Elle se focalise ainsi sur la formation et la politique agricole. La Coja vise une formation agricole de haute qualité. Dans ce contexte, la qualité prime clairement sur la quantité. La Coja se compose de spécialistes bien formés et capables de comprendre les interactions complexes ainsi que de jeunes agriculteurs dynamiques qui développent leurs exploitations de façon visionnaire. En matière de politique agricole, l’accent est mis sur le marché. La Coja est clairement d’avis que la formation dispensée dans les écoles d’agriculture ne doit pas être trop fortement axée sur l’optimisation des paiements directs. Selon la Coja, l’agriculture productive revêt une importance prépondérante. Les exploitations ne devraient pas avoir à se réorienter tous les quatre ans pour se réadapter aux nouveaux systèmes incita-

tifs découlant de la politique des paiements directs. Il s’agit là d’une exigence envers les futures politiques agricoles. Les investissements lient les exploitations pour 20 ans ou plus. Comment un jeune chef d’exploitation peut-il développer son entreprise si la politique agricole change tous les quatre ans? Participer soi-même  Les Coja régionales créées ces deux dernières années permettent à chaque jeune agriculteur de s’impliquer directement au niveau régional. Une Coja régionale a été fondée dans les cantons du Jura, de Berne, de Saint-Gall et de Thurgovie, ainsi que dans les régions Suisse du Nord-Ouest et Suisse centrale (voir graphique). Chaque région est représentée par un membre au sein de la Coja nationale, ce qui garantit une bonne qualité d’échange et la reprise, au niveau national, des idées et des souhaits émis par la base. Ces suggestions sont discutées et transmises aux personnes ou aux autorités concernées. La Coja est représentée au sein du comité de l’Union suisse des paysans, auquel elle peut ainsi transmettre directement les idées et les souhaits exprimés par les jeunes agriculteurs. Les jeunes doivent s’engager  Pour participer à l’aménagement de la politique agricole de demain, les jeunes agriculteurs doivent se pencher sur les sujets de politique agricole. Cela commence par la lecture de journaux spécialisés et l’échange avec des collègues. De plus, pour pouvoir façonner activement leur avenir, les jeunes doivent aussi s’impliquer au sein des Coja régionales. Ces dernières se consacrent aux mêmes thèmes que la Coja nationale, soit notamment l’organisation de forums consacrés aux jeunes agriculteurs. Ces forums sont l’occasion d’aborder des thèmes de politique agricole avec des conférenciers compétents et d’autres jeunes agriculteurs. Ces événements sont par ailleurs des plates-formes idéales pour se constituer des réseaux au sein du monde agricole. Un engagement au sein de la Coja peut également servir de tremplin à une activité ultérieure au sein d’une association. m

Hansueli Rüegsegger

Plus d’informations concernant la Coja sur www.jeunes-agriculteurs.ch ou sur la page Facebook Jeunes agriculteurs suisses.

Auteurs Rahel Wyss, coordinatrice nationale Ypard Suisse, rahel. wyss@hotmail.com Hansueli Rüegsegger, président de la Commission des jeunes agriculteurs, h.rueegsegger@ junglandwirte.ch www.ufarevue.ch 12 · 15

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GESTION

Politique agricole: légers aménagements pour 2016 UMOS  Les facteurs liés aux unités de main-d’œuvre standard (UMOS) seront réduits et un supplément UMOS sera introduit pour les activités para-agricoles. Les contributions à la biodiversité seront plafonnées.

Judith Amgarten

Le train d’ordonnances agricoles d’automne 2015 prévoit divers aménagements de la Politique agricole 2014-2017. La procédure de consultation a duré de fin avril à juin 2015. Les ordonnances définitives ont ensuite été approuvées le 28 octobre 2015 par le Conseil fédéral. Les modifications entreront en vigueur au 1er janvier 2016, sauf pour l’ordonnance sur le droit foncier rural, dont les modifications seront effectives à compter du 1er ­juillet 2016.

Dès le 1.7.2016, un supplément de 0,05 UMOS sera accordé par tranche de 10 000 francs de prestation brute issue de la vente directe.

Commentaire de l’Union suisse des paysans

La simplification administrative laissée de côté L’Union suisse des paysans (USP) approuve l’adaptation des unités de main-d’œuvre standard (UMOS) en fonction des progrès techniques. Durant la procédure d’audition, l’USP avait proposé que l’on modifie l’aide initiale parallèlement à la révision de l’ordonnance sur les paiements directs et de l’ordonnance sur les améliorations structurelles. Les jeunes agriculteurs ne doivent en effet jamais être oubliés lors de telles révisions. L’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) n’avait rien prévu de tel au départ, mais cette revendication a heureusement été entendue ultérieurement. Du point de vue de l’USP, la limitation de l’attrait de l’extensification est judicieuse. Mais à l’avenir, il faudra mettre l’accent sur la qualité plutôt que sur la quantité, c’est pourquoi l’USP s’est élevée contre les restrictions frappant le niveau de qualité II. Il s’agit d’une de ses rares revendications retenues à l’issue de la procédure d’audition. Les mesures de simplification administrative intégrées dans le train d’ordonnances de l’automne 2015 vont dans le bon sens, mais leur efficacité est insuffisante. L’USP travaille donc pour que des mesures provoquant une réelle simplification administrative sur le terrain soient intégrées dans le prochain train d’ordonnances. Par ailleurs, la longueur des consultations et le temps mis par l’administration fédérale pour procéder aux modifications inquiètent l’USP. Il aura en effet fallu plus de huit mois pour ficeler le paquet, une durée sans commune mesure avec les deux mois seulement dont l’agriculture dispose pour se préparer à tous ces changements. L’USP attend donc qu’une procédure d’audition soit ouverte au printemps 2016 pour la modification du prochain train d’ordonnances. 10

Adaptation des UMOS  Initialement, il était prévu d’adapter les facteurs UMOS lors de l’entrée en vigueur de la Politique agricole 2014-2017. Cette mesure a toutefois été différée par le Conseil fédéral suite au postulat de Leo Müller et soumise à une analyse plus approfondie. Finalement, les facteurs UMOS ont été adaptés aux progrès techniques (tableaux 1 et 2). Les seuils nécessaires à l’obtention des paiements directs et des mesures d’amélioration structurelles ont également été revus en ce sens. Désormais, les exploitations affichant des besoins en main-d’œuvre d’au moins 0,2 UMOS auront également droit aux paiements directs. Parallèlement à cela, le nombre d’UMOS permettant de bénéficier des mesures d’amélioration structurelle a été abaissé de 1,25 à 1 UMOS. Suite à cette correction, les exploitations susceptibles de bénéficier d’un crédit d’investissement (CI) seront plus nombreuses qu’auparavant. A

l’avenir, le potentiel économique d’une exploitation primera sur les données structurelles. L’ordonnance sur les mesures d’accompagnement social dans l’agricul­ ture a également fait l’objet d’ajustements. Elle stipule notamment que le montant de l’aide au démarrage destinée aux jeunes agriculteurs sera augmenté de 10 000 francs par UMOS et que le seuil minimal sera abaissé à 1 UMOS. Dans les régions menacées, le seuil minimal donnant droit à l’aide au démarrage sera même de 0,6 UMOS. Le seuil requis pour qu’une exploitation puisse être considérée comme une entreprise agricole selon la loi sur le droit foncier rural (LDFR) reste identique à ce qu’il était précédemment, soit 1 UMOS. Il faut donc être attentif aux conséquences de la modification des facteurs UMOS sur les questions de fermage, de planification du territoire, de droit fiscal et de droit matrimonial. 12 2015 · REVUE UFA


GESTION Tableau 1: Facteurs UMOS (art. 3 de l’ordonnance sur la terminologie agricole) Critères Actuellement Surface agricole utile (UMOS/ha) 0.028 Cultures spéciales (UMOS/ha) 0.30 Vignes en pente et en terrasse* (UMOS/ha) 1.00 Vaches, brebis et chèvres laitières (UMOS/UGB) 0.043 Porcs d’engraissement, remontes** (UMOS/UGB) 0.007 Truies (UMOS/UGB) 0.04 Autres animaux de rente (UMOS/UGB) 0.03 * > 30 % de pente ** > 25 kg et porcelets sevrés

Dès 2016 0.022 0.323 1.077 0.039 0.008 0.032 0.027

+/– – 21% 8 % 8 % – 9 % 14 % – 20 % – 10 %

Tableau 2: Facteurs UMOS (art. 2a de l’ordonnance sur le droit foncier rural) Critères Actuellement Vaches laitières dans l’expl. d’estiv. (UMOS/PN*) 0.015 Autres animaux de rente dans l’expl. d’estiv. (UMOS/PN) 0.010 Pommes de terre (UMOS/ha) 0.045 * Pâquier normal

Dès 2016 0.016 0.011 0.039

+/6 % 10 % – 13 %

Tableau 3: Exigences concernant les suppléments UMOS Art. 6-9 de l’ord. sur le droit foncier rural, entrée en vigueur au 1.7.2016 Domaine d’activité Activité agricole de base Activité concrète Conditionnement, stockage et vente de produits agricoles majoritairement issus de l’exploitation, production de vers à soie Calcul du 0.05 UMOS par supplément UMOS 10 000 fr. de prestation brute Exigences pour – faire valoir le Preuve basée sur la comptabilité supplément UMOS financière Supplément Pas de limite UMOS maximal

Suppléments UMOS  L’introduction d’un supplément UMOS permet de prendre en compte le travail des paysannes et donne une image plus exhaustive du potentiel de l’exploitation. Le supplément UMOS octroyé pour les activités para-agricoles peut contribuer à ce qu’une exploitation parvienne au seuil nécessaire lui permettant d’être considérée comme une entreprise (1 UMOS). Dès le 1er juillet 2016, un supplément de 0,05 UMOS sera accordé par tranche de 10 000 francs de prestation brute issue d’activités proches de l’agriculture, sur la base des résultats de la comptabilité financière. Il est indispensable à cet effet que l’exploitation nécessite au moins 0,8 UMOS pour les activités liées à son activité agricole de base (tableau 3). Le supplément est limité à 0,4 UMOS au maximum. Cela signifie que les activités para-agricoles sont prises en compte jusqu’à concurrence de 80 000 francs. Outre le supplément pour les activités REVUE UFA · 12 2015

Activités para-agricoles Prestations dans le domaine de l’environnement, du tourisme, de la restauration, des loisirs, de la formation, etc. 0.05 UMOS par 10 000 fr. de prestation brute Plus de 0.8 UMOS pour l’activité agricole de base, preuve basée sur la comptabilité financière 0.4 UMOS

proches de l’agriculture, les suppléments UMOS prévus pour le conditionnement, le stockage et la vente de produits agricoles provenant majoritairement de l’exploitation sont également basés sur le chiffre d’affaires. En revanche, pour les activités précitées, il n’y a pas d’exigence minimale concernant l’importance de l’activité agricole de base ni de montant maximal. Modifications concernant les exigences en matière de biodiversité Les contributions d’encouragement à la biodiversité seront en partie réduites de 10% pour le niveau de qualité I et augmentées simultanément de 10% pour le niveau de qualité II (tableau 4). Dans le domaine des grandes cultures, en revanche, les contributions octroyées pour les différents types de biodiversité ne seront pas réduites. En plus de cela, dès le 1er janvier 2016, les contributions d’encouragement à la biodiversité octroyées pour le niveau

Activités donnant droit à un supplément de 0,05 UMOS par 10 000 francs de prestation brute Activité agricole de base avec supplément UMOS • Conditionnement, stockage et vente de produits agricoles régionaux qui ne sont pas majoritairement produits en dehors de l’exploitation: – Fabrication de produits fourragers – Stockage de fruits et de légumes provenant d’exploitations voisines – Magasin à la ferme • Production de vers à soie (nouveau). Activités para-agricoles selon l’art. 12b de l’ordonnance sur la terminologie agricole • Prestations environnementales: – Mise en valeur de la biomasse (bioénergie, install. de biogaz, etc.) – Mise en valeur de la biomasse (compostage) – Entretien et exploitation des forêts • Prestations dans le tourisme, la restauration et les loisirs: – Vacances à la ferme – Aventure sur la paille – Bed & Breakfast à la ferme – Service de restauration, buvette – Parc événementiel, p. ex. labyrinthe de maïs ou de roseaux – Prestations dans le domaine de la détention de chevaux • Prestations sociales et éducatives: – Ecole et jardin d’enfant à la ferme – Prestations socio-thérapeutiques

Tableau 4: Modification des contributions à la biodiversité Pour les niveaux de qualité I et II (extrait, liste non exhaustive) Type de biodiversité Contributions (fr./ha et année) Niv. de qualité I Niv. de qualité II Actuel Dès 1.1.16 Actuel Dès 1.1.16 Prairies utilisées extensivement Zone de plaine 1500 1350 1500 1650 Zone des collines 1200 1080 1500 1620 Zone de montagne I et II 700 630 1500 1570 Zone de montagne III et IV 350 495 1000 1055 Prairies peu intensives Zone de plaine – ZM II 450 450 1200 1200 ZM III et IV 450 450 1000 1000 Haies, bosquets, berges boisées 3000 Jachère florale 3800 Jachère tournante 3300 Arbres fruitiers haute-tige 15 Noyers 15

de qualité I ne seront versées qu’à concurrence de 50% de la surface agricole utile donnant droit aux paiements directs. Le niveau de qualité II est exempté de cette règle. Les exploitations qui atteignent le niveau de qualité II bénéficient des contributions pour les niveaux de qualité I et II indépendamment de la proportion de ces surfaces par rapport à la SAU. m

2700 3800 3300 13.50 13.50

2000 – – 30 15

2300 – – 31.50 16.50

Auteure Judith Amgarten, division Economie agraire, Union Suisse des Paysans + 056 462 50 07, judith.amgarten @sbv-usp.ch www.ufarevue.ch 12 · 15

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GESTION

Ne rien signer à la légère CONTRATS DE SERVITUDE  L’accès aux réseaux de base (électricité, eau, etc.) ne peut pas exclusivement passer par le sol public, raison pour laquelle des terrains agricoles sont utilisés à cet effet contre une indemnisation. Il convient toutefois d’observer certains points à la conclusion d’un contrat de servitude.

Martin Würsch

Une bourgeoisie du canton de Berne possède des terrains utilisés non seulement en surface comme terres agricoles, mais aussi sous terre pour le passage de lignes téléphoniques de Swisscom. Cette utilisation de la parcelle doit bien entendu faire l’objet d’un accord et être indemnisée en conséquence. En droit, on parle dans ce cas d’un contrat de servitude. Un tel contrat règle les interventions qu’un tiers, par exemple Swisscom, est en droit de réaliser sur ce terrain. Quiconque souhaite utiliser le terrain d’une tierce personne pour servir ses

Attention Il faut faire la différence entre les servitudes foncières et les servitudes personnelles. Une servitude foncière accorde un droit vis-à-vis d’un bien foncier et une servitude personnelle accorde un droit vis-à-vis d’une personne. Depuis le 1er janvier 2012, les contrats nouveaux et modifiés doivent être constatés par acte authentique. Les servitudes foncières doivent être inscrites au registre foncier et le plan d’un géomètre doit être joint aux servitudes qui ne concernent qu’une partie d’une parcelle. Ces prescriptions plus strictes imposées par le législateur servent à éviter les contrats imprécis et à mieux protéger les droits des propriétaires fonciers. L’acte authentique représente une charge importante. C’est pourquoi de nombreux propriétaires d’ouvrage proposent de représenter le propriétaire foncier et eux-mêmes à la fois. Ils font signer une procuration dans ce but. Cela revient à contourner la protection voulue par le législateur. Une telle procuration pour une double représentation ne devrait être signée qu’avec la plus grande prudence.

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intérêts doit obtenir l’autorisation de cette dernière. Dans le cas présent, l’accord d’utilisation avait été signé il y a plusieurs années et devait donc être renouvelé. Toutefois, les contrats standards de Swisscom ne prenaient pas suffisamment en compte les intérêts de la bourgeoisie, ce qui a incité celle-ci à chercher conseil auprès d’Agriexpert. Une solution existe  Agriexpert a reconnu le problème et agi en tant que médiateur entre Swisscom et la bourgeoisie. Lors des discussions entre les parties, Agriexpert a insisté sur la prise en compte des intérêts essentiels du propriétaire foncier (voir tableau), ce qui a nécessité un nouveau contrat. Aujourd’hui, le nouveau contrat de servitude protège les droits du propriétaire foncier. Par exemple, il stipule expressément que Swisscom assume l’entière responsabilité de l’ensemble des dommages qui pourraient résulter de l’installation. Nouveaux contrats standards  Le cas de cette bourgeoisie a produit un changement: Swisscom a remanié son contrat standard pour prendre en compte les intérêts essentiels du propriétaire foncier. Agriexpert est très satisfait des nouveaux contrats de servitude. D’une part, ils apportent une

garantie pour l’investissement réalisé par le propriétaire de l’installation et, d’autre part, le propriétaire foncier a l’assurance de prendre un risque raisonnable. Quelle est la conséquence pour les agriculteurs? Il ne faut pas simplement signer un contrat de servitude à la réception du document. En présence d’un contrat trop flou, il est recommandé de chercher à négocier pour obtenir un accord réciproque sur tous les points importants. Une fois signé, un contrat n’est généralement ressorti qu’en cas de litige et interprété selon sa formulation. Il est donc important que tous les points cruciaux soient rédigés dans le détail et de manière compréhensible. Le tableau ci-contre regroupe les points les plus importants pour les contrats de servitude et établit une comparaison entre les contrats d’Agriexpert et de Swisscom. Il donne des points de repère pour l’analyse d’un contrat de servitude. En tous les cas, il est vivement recommandé de faire appel à un expert avant de signer un contrat parce qu’en cas de litige, les petites erreurs peuvent vite coûter très cher. m

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GESTION Checklist: Evaluation des contrats de servitude Agriexpert a analysé et approuvé deux contrats standards. La dernière colonne sert à évaluer un troisième contrat et à décider s’il peut être signé ou non. Si des lacunes importantes apparaissent, il est indiqué de renégocier le contrat. Les modèles de contrats sont: A) le contrat-type d’USP Agriexpert et B) le contrat standard de Swisscom (dès 2016). Critère Motif A) Contrat-type USP Agriexpert B) Contrat standard Swisscom 1. Égalité de traitement

Parce qu’il faut toujours deux partenaires pour signer un contrat.

L’USP part du principe qu’aucune contrainte n’est exercée vis-à-vis du propriétaire foncier.

Le contrat ne prévoit aucun élargissement de l’installation et part du principe qu’il sera renégocié à son échéance.

2. Définition précise

Parce que c’est le seul moyen pour que chacun sache ensuite ce qu’il a le droit de faire et ce qu’il peut faire.

Il existe une description technique précise de l’installation.

Les lignes servent exclusivement au transfert de données. L’emplacement des lignes, le nombre de tubes et leur diamètre sont précisés.

3. Pas de réserve de droits

Parce qu’un élargissement ou une modification de l’installation nécessitent l’accord du propriétaire foncier.

Toute modification de l’installation est formellement interdite.

L’aménagement de nouvelles lignes n’est autorisé qu’à des fins propres (pas pour des prestataires tiers) et seulement dans les tubes existants. Sinon, il faut renégocier le contrat.

4. Pas de responsabilité pour l’installation

Parce que les conséquences en matière de responsabilité (p. ex. dommages à des personnes ou à des animaux) ne peuvent pas être déterminées en toute certitude.

L’obligation de diligence est expressément mentionnée.

Le contrat stipule expressément que Swisscom assume la responsabilité de tout dommage résultant de son installation.

5. Exclusion de la négligence légère

Parce qu’une interruption de l’exploitation peut rapidement impliquer des prétentions en dommages-intérêts élevées.

La responsabilité est expressément exclue.

Le propriétaire foncier n’est responsable vis-à-vis de Swisscom que pour les dommages aux lignes dus à une négligence grave.

6. Déplacement des lignes à la charge du propriétaire de l’installation

Parce qu’en cas de contrats de longue durée, les conditions peuvent changer et que le déplacement de lignes est cher.

Contrairement aux nouvelles dispositions légales, c’est le propriétaire de l’installation qui supporte les coûts du déplacement des lignes.

Le cas échéant, Swisscom prend en charge les coûts du déplacement des lignes.

7. Respect des sols et des cultures

Parce que la décence et le respect du travail et de la nature l’exigent et que l’argent ne permet pas de tout acheter.

Notion expressément mentionnée dans le contrat.

L’exploitation précautionneuse de l’installation et la remise en culture à l’état d’origine sont garanties par le contrat.

8. Indemnité équitable

Parce que tout droit concédé procure des avantages à l’ayant droit, qui en fait généralement un usage économique.

L’USP recommande dans sa notice de négocier l’indemnité au cas par cas.

Swisscom fait une distinction entre les lignes de données «normales» et les installations de téléphonie mobile. Pour ces dernières, elle propose un loyer annuel du marché, négocié librement.

9. Consentement en cas de transfert

Parce que le propriétaire foncier veut savoir avec qui il conclut un contrat.

Le contrat ne peut être transféré à des tiers qu’avec le consentement explicite du propriétaire foncier.

Le contrat ne peut être transféré qu’au sein du groupe Swisscom. Le transfert à des tiers nécessite le consentement du propriétaire foncier.

10. Durée du contrat

Parce que le propriétaire foncier ne veut s’engager que pour son vivant et non pour toutes les générations qui lui succèderont.

Le contrat prévoit les deux possibilités. USP Agriexpert privilégie une durée de contrat fixe.

Le contrat s’applique pour une durée de 25 ans. Si les parties ne se mettent pas d’accord pour un prolongement, le propriétaire peut choisir entre la reprise du contrat ou sa résiliation.

Bon texte de base pour la négociation avec les propriétaires de l’installation.

Très bon texte de base, élaboré lors de négociations constructives entre Swisscom et USP Agriexpert.

Recommandations ­­­­USP Agriexpert aux propriétaires fonciers

Comme tout contrat-type, il doit être adapté au cas par cas et complété par écrit.

Votre contrat

Comme tout contrat-type, il doit être adapté au cas par cas et complété par écrit.

Auteur Martin Würsch, Ing.-Agr. HES, expert fiduciaire dipl, dirige le département Agriexpert de l’USP, Laurstrasse 10, 5201 Brugg, + 056 462 51 11. www.ufarevue.ch

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GESTION

Développement du conseil stratégique OUTIL DE CONSEIL CONSILIUM  Pour adapter leur entreprise, les chefs d’exploitation ont besoin de prestations de conseil appropriées. Un nouvel outil permet une approche plus concrète de la stratégie à développer.

David Küng

Emil Steingruber

Jusqu’à maintenant, aucun outil de conseil stratégique n’est parvenu à s’imposer. Les outils en question étaient compliqués à utiliser et coûtaient trop cher. Les vulgarisateurs sont toutefois d’avis qu’il existe une forte demande pour ce type de conseil. Dans le cadre de leur travail de Bachelor, des étudiants de la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL) ont développé un nouvel outil de conseil en collaboration avec Jörg Mühlebach, du Centre agricole de Liebegg. Cet outil de conseil a été développé sur la base de sondages et d’interviews réalisés auprès d’agriculteurs et de spécialistes travaillant pour la vulgarisation agricole. Il a ensuite été utilisé sur huit exploitations test qui ont été suivies par plusieurs conseillers. Les résultats ont finalement fait l’objet d’une évaluation. Outil global  Le nouvel outil de conseil Consilium est axé sur le processus de résolution de problèmes stratégiques. Il englobe les quatre modules de conseil «analyse de situation», «développer des stratégies», «calculer des

stratégies» et «coaching et controlling». Outre des programmes bien connus et qui ont fait leurs preuves tels Betvor, plusieurs programmes simplifiant le conseil pour les deux parties ont été développés. L’offre en modules et le choix de programmes qui s’y réfèrent permettent un conseil individuel et axé sur les souhaits de la clientèle. Savoir où l’on en est  Le module «analyse de situation» recourt au programme «AdA», spécialement développé à cet effet (analyse de la situation de départ). Ce programme établit une comparaison avec les résultats comptables d’exploitations sélectionnées issues du rapport de situation. La visualisation des résultats permet de déterminer facilement quelles sont les forces et les faiblesses d’une exploitation. Au cours d’une seconde étape, l’analyse aborde les valeurs et les problèmes de la famille paysanne. Elaborer une stratégie adaptée Le second module repose sur les résultats de l’analyse de situation. Des stratégies sont développées en tenant

Tableau: Temps investi par les vulgarisateurs pour les modules 1 et 2 Exploit. 1 Exploit. 2 Exploit. 3 Exploit. 4 Exploit. 5 Exploit. 6 Exploit. 7 Exploit. 8 14

Remarques Prépa- ration 33 ha SAU, bétail laitier, fruits 1.5 39 ha SAU, engraissement bovin 3.0 50 ha SAU, bétail laitier 1.5 15 ha SAU, > 500 porcs à l’engrais 1.5 34 ha SAU, bétail laitier 1.5 31 ha SAU, cultures spéciales, vente dir. 2.0 44 ha SAU, bétail laitier, zone de mont. 2.0 22 ha SAU, bétail laitier 1.5 Moyenne 1.8

Exécu- Rapport tion 2.0 1.5 2.5 1.5 3.0 2.5 3.0 2.0 2.5 2.0 2.0 2.5 1.8 2.0 2.0 2.0 2.3 2.0

Total 5.0 7.0 7.0 6.5 6.0 6.5 5.8 5.5 6.2

compte des forces et des faiblesses du chef d’exploitation ainsi que de ses valeurs. Rendre les stratégies plus concrètes  Les chefs d’exploitation décident eux-mêmes des variantes qu’ils souhaitent faire calculer. Le calcul permet de concrétiser le projet et s’avère être une précieuse base de décision. Le logiciel Betvor sert de base pour les calculs. Collaboration à long terme  Le dernier module prévoit que le chef d’exploitation et le conseiller se rencontrent régulièrement après la séance de vulgarisation. Il s’agit de contrôler si l’exploitation est toujours sur la bonne voie et si des problèmes se posent ou pourraient survenir. Dans les trois premiers modules, le coaching dont bénéficient les clients est nettement plus approfondi que dans le cadre du dernier module. Un outil qui a fait ses preuves dans la pratique  Les modules «analyse de situation» et «développer des stratégies» ont été testés dans huit exploitations. Pour des raisons de temps, les deux autres modules n’ont pas pu être mis en œuvre dans le cadre du travail de Bachelor. Six des huit chefs d’exploitation ont affirmé être très satisfaits du conseil dont ils avaient bénéficié. S’agissant des deux autres exploitants, l’un s’est dit seulement partiellement satisfait alors que l’autre n’a pas souhaité participer à l’évaluation. Lors des discussions d’évaluation, le programme d’analyse «AdA» a été unanimement apprécié par les partici12 2015 · REVUE UFA


GESTION

Il faut une certaine expérience Une aiguille de compteur située dans la zone rouge n’indique pas nécessairement une faiblesse. En fait, il faut procéder à une appréciation globale. Les chiffres-clés qui se trouvent dans la zone rouge doivent faire l’objet d’une attention plus ciblée. En ce qui concerne les frais vétérinaires présentés dans l’illustration 1, il faut par exemple tenir compte du niveau de production laitière différent entre l’exploitation considérée et l’exploitation de référence. Une appréciation objective des chiffres-clés implique donc une certaine expérience. Introduction plus aisée pour la vulgarisation  En ce qui concerne le module «analyse de situation», les vulgarisateurs apprécient l’introduction facilitée dans l’activité de conseil. Les informations mises en valeur à l’aide du programme «AdA» permettent de créer

une base de discussion susceptible d’instaurer un dialogue approfondi. Pour l’utilisateur, Consilium se distingue surtout par une excellente présentation visuelle des résultats. Cette méthode s’est avérée très efficace. Les vulgarisateurs l’ont qualifiée de globalement plus aboutie que les outils précédemment utilisés. Le programme Consilium a aussi permis d’éviter une visite d’exploitation. En moyenne, les vulgarisateurs ont eu besoin d’environ six heures pour établir l’analyse de situation et les stratégies qui en découlent (tableau). Les besoins en temps susmentionnés impliquent encore environ une heure de travail pour la saisie des données. Potentiel pour le «coaching et le controlling»  Comme le module «Coaching et Controlling» n’a pas pu être analysé dans le cadre du travail de Bachelor, les conclusions se limitent à l’appréciation des agriculteurs et des vulgarisateurs. Chaque partie est intéressée par un suivi sur le long terme. Les vulgarisateurs évoquent un délai annuel fixe alors que les chefs d’exploitation ont affirmé n’avoir besoin d’une telle prestation que tous les trois à quatre ans. Nombreuses possibilités d’utilisation  Les chefs d’exploitation et les vulgarisateurs estimaient tous que Consilium pourrait être utilisé dans de nombreux autres domaines que la vulgarisation agricole. Les agriculteurs

Dès le premier coup d’œil, on sait où l’on se situe Comme l’économie d’entreprise m’intéresse beaucoup, j’ai décidé de participer à la phase de test de l’outil de conseil Consilium. Je l’ai naturellement fait dans l’espoir d’en tirer des enseignements utiles pour mon exploitation. La présentation graphique des résultats m’a particulièrement convaincu. Les nombreuses couleurs rendent le résultat plus perceptible. En plus de cela, même les personnes sans grande affinité avec l’économie d’entreprise visualisent rapidement les résultats. La possibilité d’appréhender les résultats de ma propre exploitation m’a aussi beaucoup plu. Ma participation ne m’a pas demandé beaucoup de travail. On a uniquement besoin de ses résultats comptables et un vulgarisateur se tient à disposition en cas de besoin. Paul Frey gère un domaine de 48 vaches et 40 génisses d’élevage dans le Jura argovien. Il exploite 50 ha de SAU et y cultive du triticale (2 ha), du blé (5 ha), du colza (4 ha), des prairies artificielles (8 ha) et 18 % de surfaces écologiques. REVUE UFA · 12 2015

Graphique: Frais de vétérinaire et de médicaments

Frais (fr.)

pants. Les chefs d’exploitation interrogés ont estimé que la comparaison avec des exploitations de référence et la présentation claire leur avaient été particulièrement utiles. Le programme présente les atouts et les faiblesses de l’exploitation de manière simple et n’implique pas une charge administrative disproportionnée. L’illustration 1 présente un extrait de ce programme. Elle montre que dans l’exploitation considérée, les frais vétérinaires par UGB sont nettement supérieurs à ceux des exploitations de référence.

350 300 250 200 150 100 50 0

89 % 2012

2013

Ø 2014 Exploit.

Ø Réf.

Résultats de l’analyse de la situation de départ. Chaque chiffre-clé peut être comparé en tant que valeur absolue, par ha ou par UGB. L’aiguille du compteur indique le pourcentage d’écart entre l’exploitation analysée et celles qui servent de référence.

souhaitent que leur fiduciaire leur propose une offre de ce type ou pouvoir utiliser eux-mêmes ce programme. Outre la comptabilité, les vulgarisateurs estiment que Consilium pourrait aussi être utilisé pour la formation agricole. Points faibles des outils de conseil Actuellement, le degré de détail du rapport de situation et le plan des comptes sont les faiblesses les plus patentes. Dans l’exploitation de comparaison «porcs», aucune distinction n’est effectuée entre l’engraissement et l’élevage porcin. Au niveau des coûts, les charges spécifiques découlant de la production végétale sont souvent regroupées au sein d’un seul compte, ce qui empêche une analyse précise. Dans les versions à venir, ces faiblesses devront être corrigées dans la mesure du possible. Conclusion  Consilium est un outil de conseil qui convient pour de multiples usages. Il peut être utilisé de manière flexible, indépendamment de la structure de l’exploitation. L’éventail d’utilisation ne se limite pas à la vulgarisation agricole. Consilium a fait ses preuves dans la pratique et se distingue non seulement par ses nouveaux programmes, mais aussi par la présentation des résultats. Suite?  Pour que le projet puisse être mené à bien avec succès et que l’agriculture en profite, il faudra trouver, au cours d’une prochaine étape, des institutions intéressées et souhaitant contribuer au développement de cet outil. m

Auteurs David Küng, BSc en agronomie avec spécialisation en économie agraire, a rédigé son travail de Bachelor à la HAFL Zollikofen et travaille actuellement à l’Agro-Treuhand Aargau SA, Rupperswil, dave.kueng@gmx.ch En plus de son activité d’enseignant à la HAFL, Emil Steingruber gère une entreprise indépendante spécialisée dans le conseil d’entreprise à Lyss. Ses prestations incluent le conseil aux agriculteurs et le coaching de processus de coopération et de projets de développement régionaux (PDR). www.es-consulting.ch www.ufarevue.ch 12 · 15

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GESTION

Production de lait rentable en zone de montagne? DÉPOUILLEMENT CENTRALISÉ  Quelles exploitations produisent de manière rentable? Agroscope essaie de répondre à cette question en analysant les résultats comptables d’un échantillon d’exploitations. Zoom sur la zone de montagne.

Swetlana Renner

Daniel Hoop

Les résultats issus du dépouillement centralisé indiquent quelles sont les forces et les faiblesses des exploitations participant à cette analyse. Agroscope se base sur des exploitations situées dans l’ensemble de la Suisse et pratiquant toutes sortes de branches de production. Le présent article se focalise sur les exploitations laitières situées en zone de montagne (zones de montagne 2 à 4). Les données nécessaires ont été relevées entre 2011 et 2013. Agroscope compare les exploitations participant à l’analyse et présente les causes des écarts de rentabilité qui les séparent. Revenu  Durant la période de référence, en zone de montagne, le revenu du travail par unité de main-d’œuvre familiale travaillant à plein temps dans une exploitation laitière moyenne s’est élevé à environ 36 000 francs par année (tableau 1). Ce montant est nettement inférieur au revenu comparable réalisé dans les secteurs de l’industrie et des

Dépouillement centralisé des données comptables Le dépouillement centralisé des données comptables d’Agroscope à Tänikon est responsable du monitoring (suivi de l’évolution) des revenus des exploitations agricoles au niveau suisse. Les exploitations sont sélectionnées de manière aléatoire et contactées par écrit. Elles sont ensuite jointes par téléphone par l’institut Link, qui les aide à fournir leurs données. Celles-ci englobent les chiffres-clés du bouclement comptable. Chaque exploitation participante est rétribuée pour la livraison de ces données et reçoit une réponse écrite individuelle. La situation économique de l’exploitation est présentée sur quatre pages et comparée avec celle des exploitations similaires. Le dépouillement permet aux chefs d’exploitation d’identifier les forces et les faiblesses de leur exploitation. Vous trouverez des informations plus détaillées sur le dépouillement centralisé sur: www.einkommenssituation.ch.

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Le revenu des exploitations laitières situées en zone de montagne varie entre 2 et 19 francs par heure.

services. Dans ces secteurs, le revenu moyen par unité de main-d’œuvre a oscillé entre 62 000 et 64 000 francs par an durant la période analysée. Les exploitations spécialisées dans la production laitière ont également affiché un revenu inférieur à celui réalisé par d’autres types d’exploitations. En zone de montagne, toutes branches de production confondues, le revenu moyen par unité de main-d’œuvre familiale à plein temps a en effet atteint environ 46 000 francs. La répartition des 426 exploitations laitières de zone de montagne analysées en quatre groupes de taille identique (106 ou 107 exploitations) et la classification de ces groupes en fonction du revenu réalisé laisse apparaître

des écarts importants: le quartile affichant le revenu du travail le plus faible a réalisé un revenu inférieur à 25 000 francs par année et par unité de main-d’œuvre familiale à plein temps. Parmi les exploitations susmentionnées, 20 ont même enregistré une perte. A l’opposé, les exploitations du quartile supérieur ont réalisé un revenu du travail par unité de main-d’œuvre familiale avoisinant 70 000 francs. Ecarts structurels  En comparant les exploitations enregistrant le revenu du travail le plus élevé avec celles qui réalisent le revenu du travail le plus faible, on constate que le quartile supérieur des exploitations détenant 32 unités de gros bétail possède deux 12 2015 · REVUE UFA


GESTION fois plus d’animaux que le quartile inférieur. Les exploitations affichant de bons résultats économiques se situent principalement en zone de montagne 2 et ont une surface de 31 ha, soit en moyenne 12 ha de surface herbagère de plus que les exploitations enregistrant le revenu le plus faible. Outre la taille de l’exploitation et les conditions de production naturelles, la formation de l’exploitant a également un impact sur le résultat économique. Répartition des coûts  La prise en compte du résultat total de l’exploitation ne permet souvent pas de mieux comprendre les écarts de revenu. Les exploitations laitières participant au dépouillement centralisé pratiquent en effet souvent d’autres branches de production. Le résultat total d’exploitation ne reflète donc pas la rentabilité de la production laitière, mais équivaut plutôt au résultat moyen de toutes les branches. Pour analyser spécifiquement la rentabilité de la production laitière, il faut disposer des recettes et des coûts propres à cette branche de production. Alors que les charges spécifiques et les recettes peuvent être tirées de la comptabilité, les coûts totaux d’une branche de production individuelle doivent être estimés. Recettes  Outre les recettes résultant de la vente des produits, il faut prendre en compte les paiements directs. Le tableau 2 présente le calcul des coûts et des recettes pour le bétail laitier. Les résultats reflètent le faible niveau de rentabilité de la production laitière en zone de montagne. Le revenu horaire moyen réalisé n’y est que de 8.62 francs (tab. 2). Au niveau des recettes, les exploitations sont réparties en quatre catégories. Cette classification étant basée sur le revenu horaire de la production laitière et non, comme précédemment, sur le revenu du travail total de l’exploitation, les quartiles inférieurs et supérieurs ne comprennent pas nécessairement les mêmes exploitations. Les exploitations affichant le revenu horaire le plus élevé («quartile supérieur») réalisent un revenu du travail horaire de plus de 19 francs pour la production laitière, tandis que celles REVUE UFA · 12 2015

Tableau 1: Chiffres-clés des exploitations laitières Résultats moyens du revenu du travail et autres caractéristiques des exploitations de montagne analysées en 2011-2013, par groupe de mise en valeur du travail Différence Quartile Quartile entre les deux Tous inférieur supérieur quartiles Revenu du travail par unité de main- d’œuvre familiale à plein temps (fr.) 35  979 9 322 69  318 59 996 Nombre d’animaux (UGB) 24 17 32 15 Surface herbagère (ha) 24 19 31 12 Production laitière par vache (kg) 6032 5 783 6 338 556 Prix du lait (ct.) 66 63 68 5 Proportion d’exploitations situées en ZM 2 68 % 55 % 78 % 23 % Proportion de chefs d’exploitation au bénéfice d’une formation approfondie* 21 % 14 % 29 % 15 % * P. ex. maîtrise, école technique, haute école spécialisée, haute école

Tableau 2: Calcul des coûts et des recettes par UGB fourrage grossier Calcul des coûts et des recettes par UGB fourrage grossier pour la production laitière dans les exploitations laitières de montagne analysées en 2011-2013, par groupe de mise en valeur du travail Différence Quartile Quartile entre les deux Tous inférieur supérieur quartiles + Produits sans paiements directs 3 958 3 731 4 265 534 + Paiements directs 3 406 3 549 3 092 – 457 = Produits totaux 7 365 7 280 7 357 77 – Charges spécifiques totales (fermage inclus) 2 234 2 550 2 058 – 492 Bâtiments 1 063 1 468 792 – 676 Machines 1 540 1 970 1 185 – 785 Autres charges de structure 539 682 415 – 267 – Coûts communs sans le travail 3 143 4 121 2 394 – 1 728 = Revenu du travail 1 989 610 2 906 2 296 (bénéfice sans compter la rémunération du travail) Travail en heures 231 298 150 – 149 = Revenu horaire de toutes les unités de main-d’œuvre 8.62 2.04 19.44 17.39

qui rencontrent moins de succès («quartile inférieur») ne gagnent que 2 francs par heure. Les deux quartiles se différencient à peine sur le plan des recettes: les recettes plus basses découlant de prix du lait et d’une production inférieurs sont en effet compensées par des paiements directs supérieurs. L’écart de revenu résulte de coûts à l’UGB inférieurs. Pour ce qui est des charges spécifiques, les exploitations appartenant au quartile supérieur se distinguent par des coûts inférieurs d’environ 500 francs. L’écart le plus important s’explique toutefois par le temps de travail par UGB. Le quartile supérieur se distingue par des besoins en main-d’œuvre inférieurs de 50% à ceux du quartile inférieur. Il en va de même pour les coûts de machines et de bâtiment. Cet écart s’explique surtout par l’effectif animal plus élevé pour cette branche de production et par le

degré de rationalisation accru qui s’ensuit. Conclusion  L’analyse des résultats globaux des exploitations laitières démontre que la taille de l’exploitation ainsi que les conditions climatiques et topographiques (influence des zones) ont un impact important. Les résultats individuels des branches d’exploitation indiquent clairement que le quartile inférieur se caractérise par des coûts communs et des charges de travail nettement plus élevés. Le revenu du travail qui en résulte est donc inférieur. Pour améliorer leur situation, les exploitants doivent impérativement connaître leurs coûts totaux. Sachant que dans le cas du dépouillement centralisé, le quartile supérieur comprend davantage d’exploitants au bénéfice d’une formation approfondie, il semble judicieux de suivre une formation continue. m

Auteurs Dr Swetlana Renner et Daniel Hoop, collaborateurs scientifiques, Agroscope, Institut des sciences en durabilité agronomique, Tänikon, 8356 Ettenhausen www.ufarevue.ch 12 · 15

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12 2015 · REVUE UFA


BRÈVES TECHNIQUE AGRICOLE

Machines de l’année 2016 Dans le cadre d’Agritechnica, plusieurs compétitions visant à déclarer la machine ou le tracteur de l’année 2016 ont été organisées. Sans surprise, le Fendt 1000 Vario a obtenus le prix du tracteur de l’année, décerné par 23 journalistes spécialisés représentant 23 pays. Il a également été élu «Machine de l’année 2016» dans le cadre du concours ouvert au public. Le MF 5713SI a quant à lui été élu tracteur de l’année dans la catégorie des plus de 70 CV équipés de moteurs à 4 cylindres et d’un poids inférieur à 8500 kg. Le Same Frutteto S90.3 ActiveDrive a été couronné dans la catégorie «Tracteurs spécialisés». Le Valtra N174 V a remporté le prix du meilleur design. 21 journalistes représentant 14 titres européens ont en outre décerné le prix de

«Machine de l’année 2016». Les gagnants sont: • Tracteur catégorie XXL (+400 CV): Fendt Vario 1050 • Tracteur catégorie XL (280 à 400 CV): John Deere 8R Tier 4 final • Tracteur catégorie L: Case IH Optum, New Holland T7 HD et Steyr Terrum

Enrubanneuses à 3 satellites Tanco présente la première enrubanneuse à 3 satellites. Pour le constructeur irlandais représenté en Suisse par Serco Landtechnik, la

Argo Tractors obtient la certification Isobus Au mois de septembre dernier, Argo Tractors a décroché la certification Isobus de l’AEF (Agricultural Industry Electronics Fundation), organisation internationale indépendante créée dans le but de définir les lignes directrices pour l’implémentation de protocoles électroniques de manière structurée et alignée, avec un intérêt particulier pour l’Isobus. L’adoption du système Isobus, disponible sur les tracteurs de puissance élevée Landini et McCormick, permettra l’échange des données et des informations entre le tracteur et l’outil associé, avec un langage universel, à travers une console unique de commande intégrée dans le tracteur.

série S est une mise à jour directe de l’enrubanneuse à deux satellites Tanco 1320. Ces machines sont conçues pour s’atteler au relevage 3 points, au chargeur frontal ou sur les chargeurs télescopiques. La nouvelle enrubanneuse dispose du système télescopique éprouvé de coupe du plastique. Le programme s’enrichit avec l’AutoWrap S100, avec un satellite, la VariWrap S200 à deux satellites et la VariWrap S300 à trois satellites. C’est la première fois qu’une enrubanneuse équipée de trois films plastiques est mise sur le marché. REVUE UFA · 12 2015

• Tracteur catégorie M: Deutz-Fahr 6000 C-Shift • Tracteur catégorie S: Valtra série N • Moissonneuse-batteuse: Claas Lexion 700 • Ensileuse: Krone BiG X 630 • Machine de récolte: Holmer Terra Dos T4-30 HR12 • Outils de traitement: Amazone ZA-TS avec Argus twin • Engin de transport: Zunhammer cuve légère • Travail du sol: Kverneland 2500 i-Plough • Outil de semis: Lemken Solitair 25 • Electronique: Väderstad SeedEyes • Prix spéciaux: Evonta E-3 (traitement électrique des semences) et Mitas Aircell/Fendt (pneumatique à chambre double)

Robert Aebi reprend l’importation des machines forestières John Deere Au 1er novembre 2015, la société Robert Aebi Landtechnik AG reprend l’importation et la vente de

tous les équipements et machines proposés par la division John Deere Forestry. La clientèle sera gérée en partenariat et en étroite collaboration avec les anciens importateurs, Bührer & Richter AG et Aggeler AG. Au 1er janvier 2018, Robert Aebi Landtechnik AG reprendra l’importation exclusive pour la Suisse et le Liechtenstein. La gamme de la division John Deere Forestry comprend essentiellement des porteurs, des abatteuses et des débusqueuses, avec leurs équipements et accessoires.

Claas certifie ses machines d’occasion

Baptisé First Claas Plus, le nouveau programme de certification présente l’avantage décisif d’intégrer automatiquement une garantie de 12 mois Maxi Care First Plus qui, en cas de réparation sous garantie, couvre toutes les pièces de rechange Claas Original et les consommables nécessaires ainsi que les travaux de réparation effectués par le distributeur local. Le programme First Claas Plus est proposé pour une sélection de tracteurs, moissonneuses-batteuses et ensileuses Claas d’occasion dont l’âge est limité à trois ans au maximum. Le processus de certification se base sur une charte qualité extrêmement sévère. Les machines d’occasion concernées font l’objet d’un contrôle minutieux effectué exclusivement par des spécialistes dans des centres agréés Claas. Ainsi, pour les machines de récolte, la charte compte jusqu’à 390 points de contrôle. Celle des tracteurs en comprend jusqu’à 210, parmi lesquels figurent notamment les radiateurs, les freins, les courroies, les portes, les embrayages, les paliers, les boîtiers, les faisceaux de câbles et les suspensions de cabine, sans parler des contrôles d’étanchéité du moteur et de l’installation hydraulique. Les agriculteurs, entrepreneurs de travaux agricoles et distributeurs Claas peuvent retrouver toutes les machines d’occasion certifiées First Claas Plus sur le portail Internet du site.

Toujours actuel www.ufarevue.ch 19


TECHNIQUE AGRICOLE

(Pré)voir le futur TECHNIQUE DE POINTE  Agritechnica s’est terminée sur une note positive. Malgré des marchés rendus difficiles par la crise laitière et un recul d’environ 10 % des ventes de matériels agricoles, l’exposition continue d’attirer les foules et offre une vitrine à un choix toujours plus étendu d’exposants. Automatisation et récolte des données gagnent en importance.

La maniabilité du Same Frutteto S90.3 ActiveDrive lui a permis d’obtenir le prix de tracteur spécialisé de l’année.

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Agritechnica a fermé ses portes. Près de 450 000 visiteurs en provenance de 124 pays ont arpenté les halles du parc d’exposition de Hanovre. Une tendance ressort de cette exposition: pour augmenter les performances des machines agricoles, une augmentation des largeurs de travail et des volumes de transport ne suffisent plus. Avec l’avènement des machines connectées, plusieurs constructeurs constatent que très peu d’utilisateurs mettent à profit tout le potentiel des machines dont ils disposent. Qu’il s’agisse des performances de battage, d’ensilage ou de l’utilisation de l’intégralité de la largeur de travail disponible: l’utilisation des machines les plus performantes implique la maîtrise de nombreux paramètres difficiles à évaluer depuis la cabine de l’automoteur ou du tracteur. Les règles ont changé. La puissance n’est plus le facteur limitant. Avec l’augmentation des puissances constatée ces dernières années, les machines les plus performantes se heurtent à un

obstacle infranchissable: les lois sur la circulation routière. Aujourd’hui, l’objectif consiste à disposer d’une performance maximale sur 3,5 m de largeur, une hauteur de 4 m et une longueur inférieure à 18,75  m, sans dépasser un poids total maximal de 40 tonnes lors des trajets sur route. L’amélioration des performances passe donc aujourd’hui par une utilisation complète du potentiel des technologies présentes sur les machines. Multiplication des capteurs  Avec les technologies électroniques et informatiques, tous les paramètres de travail des machines peuvent être analysés et modifiés pour améliorer les performances: la vitesse d’avancement du tracteur est commandée par le pick-up de l’autochargeuse ou de la presse, la vitesse de rotation de chaque toupie d’andaineur peut être adaptée individuellement, la largeur de travail des charrues s’adapte automatiquement, comme celle des épandeurs d’engrais ou des pulvérisateurs, alors que le flux de récolte détermine l’avancement des moissonneuses-batteuses ou des ensileuses, dont les divers organes réagissent également en fonction de la topographie de la parcelle. La voiture sans chauffeur est régulièrement évoquée dans les médias. Dans le domaine agricole, la technologie qui rendrait les machines autonomes existe déjà. Son introduction n’est – pour le moment – empêchée que pour des raisons légales et des lacunes dans la couverture de l’accès au réseau Internet. Dans les décennies à venir, les ingénieurs nous prédisent que le travail des conducteurs d’engins agricoles évolue-

ra pour se transformer en celui d’opérateurs d’une machine mobile. Un travail qui s’approcherait, le prestige en moins, de ce que connaissent déjà les pilotes de ligne habitués au pilotage automatique. Agriculture 4.0  Contrairement à l’industrie, qui peut se cacher derrière ses murs, la production végétale est publique, tout ce qui se passe dans les champs est visible. Le romantisme de l’agriculture traditionnelle véhiculé dans les médias conditionne la perception de la production agricole auprès de la société. Les discussions récurentes concernant les produits phytosanitaires et les scandales sanitaires à répétition sont parvenus, dans l’esprit du consommateur, à faire rimer modernité agri-

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TECHNIQUE AGRICOLE

Steyr a dévoilé en première mondiale son nouveau 6300 Terrus CVT qui remporte le prix de machine de l’année dans sa classe de puissance. cole avec catastrophe écologique et mise en péril de la population. Certains consommateurs souhaitent un retour aux techniques ancestrales synonymes, peut-être à tort, de meilleure qualité des produits. Comment réagira-t-il lorsque les chevaux, les êtres humains et les tracteurs anciens présentés par le marketing des grandes surfaces seront remplacés par des armées de robots interconnectés? Bien qu’ils soient convaincus que l’automatisation des travaux agricoles est inéluctable, les spécialistes de la technique agricole s’inquiètent des répercussions sociales que cette révolution technique ne manquera pas d’avoir. Questions sans réponses  Agritechnica se termine après avoir récom-

Les constructeurs sont fiers de pouvoir montrer le cœur de leurs dernières nouveautés.

pensé plusieurs innovations permettant d’améliorer l’efficacité et la précision des machines agricoles. On sait désormais exactement ce qui est fait, épandu ou récolté, avec une précision jamais atteinte. Toutes ces informations, qui constituent le Big Data agricole, sont pour le moment peu exploitées. Mais elles ont déjà aiguisé l’appétit des grands de l’industrie 2.0. Une simple analyse des «likes» sur Facebook permet de tirer un profil complet d’une personne. Comment des informations fiables sur les rendements des cultures, les besoins en intrants ou en carburant nécessaires à la production alimentaires seront-elles traitées? Quelles en seront les conséquences sur le commerce international des produits agricoles? A

qui appartiennent ces données? A l’agriculteur, au fabricant du matériel ou à la société qui les met en valeur? Qui peut y avoir accès? Si les avantages en terme de traçabilité sont indéniables, cette évolution suscite encore de nombreuses questions. Comme en témoigne la dernière Agritechnica, les techniques de l’information et de la communication s’installent doucement mais sûrement dans le monde agricole, comme dans les halles de Hanovre. Une fois de plus, les progrès technologiques sont plus rapides que la société. Après la généralisation de la mécanisation, des engrais minéraux et de la protection phytosanitaire, comment la société réagira-t-elle à l’automatisation et à l’informatisation de l’agriculture? m

Le Fendt 1050 Vario a remporté tous les prix et suscité l’intérêt des visiteurs.

Auteur Gaël Monnerat, Revue UFA, 1510 Moudon www.ufarevue.ch 12 · 15

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TEST PRATIQUE TECHNIQUE AGRICOLE

Conçu pour le frontal MASSEY FERGUSON 5613  et les chargeurs frontaux de la gamme 900 ont été spécifiquement conçus pour offrir la meilleure capacité de manutention. Visibilité maximale, hydraulique performante, commandes ergonomiques et efficaces caractérisent ce tracteur polyvalent qui convient à la fois pour les exploitations d’élevage et les utilisations communales.

La série Massey Ferguson 5600 a été conçue pour les exploitations mixtes et les utilisations commu­ nales qui exigent de la maniabilité et des aptitudes particulières pour les tra­ vaux avec un chargeur frontal. Les six modèles de la série sont équipés de moteurs AGCO Power à injection élec­ tronique et rampe commune. Alors que les 5608, 5609 et 5610 disposent de moteurs 3 cylindres de 3,3 litres, les 5611, 5612 et 5613 reçoivent des mo­ teurs à 4 cylindres d’une cylindrée de 4,4 litres. Le respect des normes d’échappement est assuré grâce à un système SCR de deuxième génération, avec injection d’AdBlue, ne nécessitant aucun entretien. Lorsque l’inverseur est en position neutre et que le frein à main est activé, le régime du moteur s’abaisse automatiquement à 750 t/min pour réduire la consommation. Les re­

levés télémétriques Agcommand dé­ montrent que de nombreux tracteurs passent entre 12 et 30% de leur temps de travail avec leurs moteurs fonction­ nant au ralenti. Le MF 5613 de Thomas Stöckli est équipé d’une transmission Dyna 6 qui offre 24 vitesses avant et 24 vitesses arrière. Pour faciliter les manœuvres, l’embrayage est actionné lorsque la pé­ dale de frein est enfoncée. La fonction Speedmatching, de série sur les Dyna 6, sélectionne automatiquement le rap­ port optimal lors d’un changement de gamme. Le levier Power Control, placé à gauche du volant, fonctionne comme inverseur de marche avant/arrière, dé­ brayage et changement de vitesse. La transmission Dyna 6 propose 9 vitesses sur la plage allant de 4 à 12 km/h.

Une vue dégagée vers l’avant  Le système de refroidissement et le mo­ teur sont particulièrement compacts et abrités sous un capot plongeant qui offre une excellente visibilité pour les travaux de manutention et sur les outils attelés à l’avant du tracteur. Bien que disposant d’un empattement long, le MF5613 a été pensé pour le travail avec un chargeur frontal. En plus du capot «haute visibilité», le constructeur a mis l’accent sur le système hydraulique et l’ergonomie de la cabine. Load Sensing  Le système CCLS (Load Sensing à circuit fermé) débite jusqu’à 110 l/min, avec une pression maximale de 200 bars. Ces caractéris­ tiques assurent des capacités de levage de 5200 kg à l’arrière et 2500 kg à l’avant. Quatre distributeurs hydrau­ liques sont disponibles à l’arrière.

Interview: «Le MF 5613, l’homme à tout faire»

Thomas Stöckli

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Thomas Stöckli, en plus de son activité pour la LANDI Thoune, réalise des travaux pour tiers dans l’Oberland bernois. Récoltes et transports de fourrages ainsi que surse­ mis constituent l’essentiel des travaux réali­ sés par le jeune entrepreneur. Pour travail­ ler dans les parcelles pentues de sa région et accéder aux sites de stockage chez ses clients, Thomas Stöckli a besoin d’un trac­ teur qui allie puissance, maniabilité et légè­ reté.

tracteur», nous confie l’entrepreneur. Ce sont surtout la maniabilité et l’ergonomie apportée pour l’utilisation du chargeur frontal qui ont séduit le Bernois. Thomas Stöckli ajoute encore que «ce tracteur a été fait pour travailler avec un chargeur frontal. La visibilité depuis le poste de conduite et la possibilité de changer le sens de marche et les vitesses par pression sur des boutons placés sur le joystick de commande du chargeur sont inégalées.»

Le garage Walter Streit AG à Fahrni, l’agence MF régionale, a proposé à Thomas Stöckli un essai du MF5613 équipé d’un chargeur frontal MF946. «C’est simple, après l’essai, je ne voulais pas rendre ce

Thomas Stöckli ne voulait pas d’un tracteur équipé d’une transmission variable en continu. Ce tracteur est parfois loué à des agriculteurs de la région et Thomas Stöckli souhaitait qu’il soit simple à conduire. Le

seul bémol à ce tracteur, selon notre agri­ culteur, provient de l’absence de comparti­ ment réfrigéré pour garder les boissons au frais pendant les longues journées de tra­ vail. Il nous avoue aussi préférer la conduite en mode manuel plutôt que le mode auto­ matique de la transmission Dyna 6. Une excellente maniabilité, une vue par­ faitement dégagée vers l’avant et sur toute la longueur de course du chargeur, une grande cabine à l’ergonomie soignée et un rapport poids/puissance idéal: avec le ­MF 5613, Thomas Stöckli a trouvé le tracteur idéal pour les travaux qu’il réalise. Il bénéfi­ cie en plus du service de première qualité dispensé par le garage Walter Streit AG. 12 2015 · REVUE UFA


TEST PRATIQUE TECHNIQUE AGRICOLE 1 · Le MF5613 est fait pour travailler avec un chargeur frontal. 2 · Le moteur et le système de refroidissement sont très compacts. Le chargeur frontal ne gène pas l’accès au moteur. 3 · Le joystick de commande du chargeur permet d’inverser le sens de marche et de changer de vitesse.

Données techniques du MF 5613 Moteur: AGCO Power 4 cylindres, 4,4 litres, SCR

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Puissance max: 130 CV à 2000 t/min

4 · La partie arrière comprend tous les éléments d’un tracteur moderne.

Couple max. à 1600 t/min: 545 Nm Transmission Dyna 6: 24 / 24 semi-­ Powershift Prise de force: 540, 540 Eco et 1000 Débit hydraulique max. 110 l/min Pression max. 200 bars Force de levage arrière/avant: 5200 kg / 2500 kg Poids: 4800 kg

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Rayon de braquage ext.: 8,5 m Empattement: 2,55 m Carburant: 180 litres Données techniques du chargeur: MF 946 Hauteur de levage*: 3,75 m Capacité de levage max*: 1900 kg Capacité de levage au sol: 2400 kg Angle de cavage: 43° Angle de bennage: 60°

2

Idéal au chargeur frontal  Le MF5613 a été conçu pour être utilisé avec un chargeur frontal. Ce souci se retrouve dans l’agencement de la ca­ bine, en particulier dans le joystick multifonction. De la main droite, cette commande permet d’agir à la fois sur les mouvements du chargeur et sur les déplacements du tracteur. Trois bou­ tons permettent en effet d’inverser le sens de marche et de passer des rap­ ports supérieurs ou inférieurs. Les in­ REVUE UFA · 12 2015

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génieurs de Massey Ferguson ont pré­ vu une cabine Visioline avec une vitre de toit intégrée et un système d’atte­ lage épuré. Ces deux équipements, associés au capot plongeant, apportent une excel­ lente visibilité sur toute la course du chargeur et facilitent l’attelage et le dé­ telage. Pour gagner encore en polyva­ lence, les chargeurs frontaux MF 900 sont équipés du système d’attelage se­ mi-automatique «Lock & Go». m

Profondeur de terrassement: 16 c m

Auteur Gaël Monnerat, Revue UFA, 1510 Moudon Distributeur www.gvs-agrar.ch www.ufarevue.ch

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TEST PRATIQUE KNOW-HOW

Le véhicule électrique à tout faire VÉHICULE ÉLECTRIQUE HDK «EXPRESS WORK»  «Express Work» est un petit véhicule maniable à moteur électrique. Il couvre de courtes distances en peu de temps et permet de transporter du matériel. Compte tenu de sa facilité de conduite, c’est un véhicule idéal pour une utilisation quotidienne à la ferme.

«Express Work» est le plus gros véhicule électrique du constructeur américain HDK dans le domaine de l’entretien des pelouses, des golfs et des espaces verts communaux. Son moteur électrique en fait un véhicule écologique et silencieux. C’est pourquoi il convient à différentes tâches dans le domaine agricole et non agricole. On l’utilise comme moyen de transport sur de courtes distances, notamment dans les pépinières, les cimetières, les jardins d’hôtels et les grands bâtiments industriels. En agriculture, ce petit véhicule maniable est surtout utilisé là où le tracteur n’est pas pratique, par exemple pour contrôler les vergers. Il passe sans difficulté entre les rangées d’arbres et permet d’emporter du ma-

tériel sur le plateau arrière. L’accès à la machine ne pose aucun problème. Équipement  Ce véhicule électrique est équipé d’une benne en aluminium d’une surface de 114 × 92 cm et d’une hauteur de 22 cm. La benne se bascule manuellement et supporte une charge maximale de 250 kg. Le châssis est entièrement galvanisé à chaud et donc inoxydable. La pédale d’accélération et les freins sont à commande hydraulique, les roues avant étant munies de freins à disque et les roues arrière de freins à tambour. L’essieu avant dispose de jambes de suspension et l’essieu arrière d’une suspension à ressorts à lames. Le siège est bas pour faciliter l’accès au véhicule. Le HDK «Work Ex-

press» offre de la place pour deux personnes. Il est équipé de série de pneus de route. Pour une utilisation agricole, il est conseillé de monter des pneus AS. Moteur électrique  Le moteur à courant continu développe une puissance de 4 kW à une intensité de courant de 400 ampères. Il est alimenté par huit batteries de 6 volts montées en série. Il fonctionne en 48 volts et entraîne les roues arrière. La distance franchissable est de 40 à 50 km, après quoi il est impératif de recharger les accus. Pour ce faire, il suffit de brancher le véhicule sur une prise électrique normale de 230 volts. Il est préférable de recharger pendant la nuit pour profiter du tarif heures creuses.

Avis d’un utilisateur: «La simplicité d’utilisation est convaincante»

Alex Reimann

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Alex Reimann, agriculteur, exploite un domaine de 20 ha à Wölflinswil (AG). Ses deux principaux secteurs d’activité sont la production de cerises (1 ha) et l’engraissement de bovins. Les surfaces sont exploitées principalement à des fins de production de fourrage, deux hectares étant réservés aux grandes cultures. Par ailleurs, 30 ares sont consacrés à la culture de fruits à noyau et à pépins pour la production de diverses sortes d’eau-de-vie élaborées par un distillateur à façon et commercialisées directement à la ferme. Alex Reimann cultive aussi des sapins de Noël. Une dizaine de moutons de la race Shropshire pâturent la surface plantée de quelque 4000 sapins de Noël. Environ un quart des surfaces agricoles utiles sont des surfaces écologiques qui font partie du projet cantonal de mise en réseau. La ferme accueille en outre quelques chevaux en pension.

Alex Reimann a testé l’ «Express Work» pendant trois semaines dans son exploitation. C’est surtout pendant la récolte des cerises que ce véhicule rend de bons services. Ne mesurant que 1,26 mètre de large, il ne barre pas le passage entre les rangées d’arbres, de sorte qu’il est possible de transporter les fruits cueillis sans problème. De plus, il est maniable et se joue des pentes en toute sécurité. C’est l’engin idéal pour de courtes distances et des arrêts fréquents, par exemple pour opérer des contrôles dans le verger. «On monte, on tourne la clé et on démarre; ensuite il suffit d’accélérer et de freiner», explique Alex Reimann. C’est l’avantage par rapport au tracteur, qu’il faut redémarrer après chaque arrêt. La benne permet de transporter facilement du matériel, comme une échelle, une cisaille, etc. Le véhicule

est mis également à contribution pour installer des clôtures à moutons. Comme Alex Reimann recharge la batterie durant la nuit au tarif heures creuses, les frais d’entretien du véhicule sont vraiment minimes. Pour lui, ce véhicule électrique ne présente aucun inconvénient, «si ce n’est que cela pousse à la facilité et à moins marcher à pied», déclare-t-il en riant. À l’issue des trois semaines de test de l’ «Express Work» dans son exploitation, Alex Reimann a décidé d’acheter un véhicule électrique. Après avoir étudié le rapport utilité/prix, il a opté pour le petit modèle «Express Cargo-2». Ce dernier est suffisant pour son exploitation, vu qu’il sera principalement utilisé dans la partie verger et qu’il importe surtout de pouvoir traverser les rangées d’arbres sans difficulté. De plus, la petite benne offre suffisamment de place pour son matériel. 12 2015 · REVUE UFA


TEST PRATIQUE KNOW-HOW

Données techniques Véhicule électrique HDK «Express Work» Dimensions: 2940 mm; largeur: 1260 mm; hauteur: 1830 mm; rayon de braquage: 7,50 m; pente maximale: 25 %; capacité d’ascension maximale: 30 %; garde au sol: 110 mm au minimum Charge utile: 545 kg; capacité de chargement de la benne aluminium: 250 kg Moteur: électrique 4 kW CC; intensité: 400 A; huit batteries de 6 V Distance franchissable: 40 km Admission: admission à la circulation routière; permis de conduire requis: catégorie F (âge minimum 18 ans) Distributeur: LV-Maschinencenter Wittenbach AG (importateur général en Suisse) Prix d’achat: 13 750 fr. prix brut catalogue; offre promotionnelle actuelle: 11 500 fr. (Données vendeur)

On peut suivre le processus de charge ou le niveau de charge sur un afficheur LED. Après 30 cycles de rechargement, décharger complètement la batterie avant de la recharger à bloc. Ce mode de rechargement intelligent accroît la longévité de la batterie.

La benne en alu se bascule manuellement.

Le châssis est entièrement galvanisé. L’essieu avant est équipé de jambes de suspension.

Conduite facile  Les éléments de commande sont limités au strict nécessaire. Le véhicule est simple à utiliser et se conduit facilement. Pour le mettre en marche, il faut actionner le coupe-batterie et la clé de contact. L’accélération et le freinage sont commandés par des pédales. Un sélecteur permet de choisir entre deux vitesses: «high» pour la vitesse maximale et «low» pour une vitesse réduite de 50 %. La vitesse maximale est réglée par le vendeur et ne peut pas dépasser 40 km/h. On peut aussi régler l’accélération, par exemple une accélération réduite pour les véhicules utilisés principalement sur des pelouses ou des prairies. La marche arrière déclenche automatiquement un signal sonore. Autres accessoires: frein à main, phares avant et phares de recul, clignotants, lave-glace et tachymètre. Un afficheur LED per-

met de contrôler le niveau de charge de la batterie. L’«Express Work» se caractérise non seulement par sa conduite facile, mais aussi par un entretien réduit au minimum. Il faut contrôler de temps à autre l’huile sur l’essieu arrière. Il est nécessaire également de contrôler régulièrement les plaquettes de frein. Si l’on emprunte souvent des terrains accidentés, il faut aussi les nettoyer et les remplacer le cas échéant. Le petit frère  Le modèle «Express Cargo-2» est une taille au-dessous de l’«Express Work». Les fonctions sont en grande partie les mêmes sur les deux modèles, l’«Express Cargo-2» étant plus petit et doté d’un moteur de moindre puissance (275 A). La benne en option n’est pas basculante sur ce modèle. Ses dimensions sont réduites, soit 105 × 71 × 24 cm, d’où sa masse plus faible. m

Les huit batteries de 6 volts se trouvent sous le siège.

Le véhicule électrique HDK «Express Work» est idéal pour les interventions entre les rangées de culture.

Auteure Verena Säle, Revue UFA, 8401 Winterthour La Revue UFA publie, en ordre dispersé et sous le titre «test pratique», des comptes rendus relatifs à des machines agricoles. Des personnes intéressées respectivement des propriétaires de machines sont choisis en collaboration avec les constructeurs ou les importateurs. www.lvmc.ch www.ufarevue.ch 12 · 15

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NOUVEAUTÉ TECHNIQUE AGRICOLE

Fendt Grip Assistant – équilibrage idéal du lestage et pression optimale des pneus La pression de pneu est un sujet étudié depuis longtemps par AGCO/Fendt. Avec VarioGrip, Fendt est le seul constructeur à avoir proposé un système totalement intégré de régulation de la pression des pneus directement en usine. Pour aider les utilisateurs à opter pour le lestage et la pression des pneus appropriés, Fendt a conçu un nouveau système d’assistance pour la série 1000 Vario. Le nouveau Fendt Grip Assistant était présenté pour la première fois à Agritechnica 2015. Les études réalisées dans la pratique démontrent que les tracteurs tendent à être trop lestés, parce que les conducteurs n’ont pas accès aux données de charge dynamique des essieux pendant le travail sur le terrain. En cas de doute, les utilisateurs ont tendance à trop lester leurs tracteurs, ce qui augmente la résistance au roulement lors des travaux agricoles. Il s’ensuit un compactage du sol. Le poids excédentaire doit aussi être transporté sur la route. Pour les réglages de pression

de pneu, les tableaux de pression, manuels d’utilisation ou applications courants ne peuvent traiter l’utilisation concrète sur le terrain et les différents accessoires que de façon très générale. Même les conducteurs de machine expérimentés atteignent rapidement leurs limites quand ils effectuent les réglages selon des estimations et n’exploitent donc pas complètement le potentiel de leurs tracteurs. Deux modes d’utilisation ont été mis au point: SpeedSelect et BallastSelect. GVS Agrar 8207 Schaffhausen + 052 631 19 00, www.gvs-agrar.ch

Fait pour la Suisse – Arion 400 Tier 4f Le Claas Arion 400 est conçu selon un système modulaire. Les besoins des agriculteurs suisses ne sont pas uniformes. Claas propose donc plusieurs variantes d’équipements sur ses tracteurs polyvalents. Le Claas Arion 400 est disponible avec des puissances comprises entre 90 et 140 CV. L’Arion 430 peut être équipé de la suspension de cabine à 2 points. Combinée à la suspension Proactive sur l’essieu avant, cette cabine offre un confort de conduite inégalable. Quatre types de cabines différents, avec toits bas ou hauts sont proposés. Les Arion 410 et l’Arion 420, équipés d’une cabine basse et de pneumatiques de 34 pouces, atteignent une hauteur totale de 252 cm. La liste des options est très longue. Sa construction compacte en fait un tracteur de ferme idéal. L’Arion 400 présente un empattement long qui améliore le comportement routier et la force de traction. La taille de guêpe du châssis est un gage de maniabilité. L­’Arion 400 est un tracteur polyvalent qui est particulièrement à l’aise avec un chargeur frontal.

Le joystick multifonction permet d’agir avec une seule main sur les commandes de la transmission et sur l’ensemble des fonctions hydrauliques, la main gauche n’agissant que sur le volant et sur le levier Revershift pour inverser le sens de marche. Serco Landtechnik SA 4538 Oberbipp + 058 434 07 07 www.sercolandtechnik.ch

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BRÈVES PRODUCTION VÉGÉTALE

La flavescence dorée repérée au nord des Alpes Cette maladie transmise d’un cep à l’autre par une cicadelle était jusqu’ici cantonnée au canton du Tessin. Cette cicadelle a été découverte en 1995 déjà dans le canton de Genève. Elle s’est depuis répandue dans la région de l’Arc lémanique, mais aucun individu porteur de la bactérie responsable de la flavescence dorée n’avait été découvert.

Annonce impérative  Les plantes présentant des symptômes doivent être annoncées aux autorités dès que la densité atteint 5 ceps infectés par are. Ces annonces sont encore plus importantes les années où le bois noir est fréquent, comme cela semble être le cas en 2015. Agroscope rappelle qu’il n’existe aucun traitement curatif, que les mesures préventives (lutte contre la

cicadelle vectrice, traitement des barbus par thermothérapie et passeport phytosanitaire conforme du matériel végétal) sont cruciales et que la lutte directe contre la maladie est impossible. L’approvisionnement en pommes de terre indigènes à peau et à chair fermes (ligne verte) pendant la phase transitoire entre les pommes de terre de garde et les pommes de terre nouvelles indigènes constitue chaque année un défi de taille pour la branche. Le système d’annonce de la Centrale suisse de la culture maraîchère et des cultures spéciales (CCM) permet de disposer d’informations précieuses pour mieux maîtriser ce numéro d’équilibre. Grâce à une planification professionnelle et à une collaboration partenariale, l’échange d’informations a une nouvelle fois été bon cette année.

Abeilles plus accros aux néonics

Soja et tournesol 2016: Pas de réduction La quantité totale de tournesol du contrat-cadre (18 000 tonnes) n’étant pas atteinte malgré une augmentation des inscriptions à 14 400 t, des inscriptions supplémentaires sont souhaitées. La

BASF investit dans le biocontrôle

Le 23 avril, la presse mondiale a repris et publié les résultats d’une étude de l’Université de Newcastle (GB) qui arrivait à la conclusion que les abeilles développaient une addiction aux néonicotinoïdes. Six mois plus tard, après répétition des tests, les conclusions de la Professeur Wright, l’auteure principale de la première étude, sont très différentes: «Contrairement à nos prédictions, nous avons trouvé qu’aucune des solutions utilisées n’a de conséquences addictives via l’odeur et quelques-unes repoussent les abeilles.» Ces nouveaux résultats ont été publiés dans «Genetic Literacy Project» et «Science 2.0» REVUE UFA · 12 2015

contribution extenso introduite l’année dernière peut rendre, dans certains cas, la culture du tournesol encore plus intéressante. Au total, 4400 t de soja ont été inscrites par les producteurs. Les contrats avec les transformateurs ont pu être augmentés cette année, raison pour laquelle aucune réduction n’a dû être faite. Ainsi, les quantités souhaitées par les producteurs ont été entièrement attribuées.

BASF a doublé la capacité de production de son usine de Littlehampton (GB) spécialisée dans la production de nématodes entomopathogènes utilisés pour lutter contre un grand nombre d’insectes et de ravageurs en horticulture, en cultures maraîchères et dans les gazons. Cet investissement permet à BASF de doubler sa capacité de production de nématodes auxiliaires. Les six espèces produites par BASF sont utilisées en production maraîchère, dans les gazons et les jardins. Le site de Littlehampton produit encore des inoculants biologiques pour le traitement des semences de légumineuses.

Concept pommes de terre précoces 2016

Les représentants de la production et du commerce ont adopté le concept pour les pommes de terre précoces 2016. L’accent continue d’être mis sur un approvisionnement du marché aussi précoce que possible avec des pommes de terre nouvelles à peau majoritairement ferme. Cette année aussi, les grands distributeurs ont commercialisé les pommes de terre précoces sans peau des variétés Lady Christl et Agata comme spécialités. Cette manière de procéder a fait ses preuves et sera poursuivie. Les deux variétés doivent continuer ensuite d’être commercialisées le plus rapidement possible avec une peau majoritairement ferme jusqu’en juillet. Il est important que des variétés précoces soient cultivées dans les régions précoces. Le système d’annonce avec plusieurs recensements des surfaces défanées fournit des informations importantes sur l’offre attendue chaque semaine. Les producteurs de pommes de terre précoces sont donc priés de continuer à annoncer les données de manière fiable et dans les délais en 2016. Le concept a également fait ses preuves pour les pommes de terre biologiques. La répartition des variétés et la surface cultivée seront maintenues l’année prochaine. Swisspatat informera de nouveau en détail sur le déroulement de la campagne des pommes de terre précoces avant le début de celle-ci au printemps 2016.

Toujours actuel www.ufarevue.ch 27


PRODUCTION VÉGÉTALE

Un millésime exceptionnel RETROSPECTIVE VITICOLE 2015  La météo 2015 a été des plus favorables à la culture de la vigne. La pression des maladies est restée modérée et les dégâts imputables à la drosophile du cerisier sont quasi inexistants. La Fédération vaudoise des vignerons annonce un millésime meilleur que 2009, malgré les pertes de rendements engendrées par la sécheresse.

Une grappe présentant des troubles de la fécondation.

Graphique 1: Pully, précipitations mensuelles 160

2015

Moyenne 1981 – 2014

140 Total des précipitations [mm]

Fabrice Melet

Pluie, sécheresse, chaleur, effets ­s econdaires de produits phyto­ pharmaceutiques, attaques de maladies. Dans le secteur viticole, l’année 2015 n’a pas été des plus fa­ cile. L’année avait commencé avec des températures comparables aux moyennes des dernières années, bien que légèrement supérieures. Cet écart s’est creusé pour les mois de juin, juil­ let et août. Concernant les précipita­ tions, la période de janvier à avril connaît généralement une baisse conti­ nue des volumes qui remontent ensuite graduellement. Cette année, février s’est avéré plus sec que d’habitude, tout comme juin, juillet et août. Le mois de mai a été particulièrement cri­ tique pour les vignobles. Avec des pré­ cipitations supérieures à la moyenne, les conditions ont été favorables au dé­ veloppement de l’excoriose qui aura des répercussions sur la taille de cet hiver. Par la suite, l’été très chaud et très sec a pénalisé la croissance des baies sur les parcelles non irriguées, en­ gendrant des pertes de rendement par­ fois importantes. La canicule n’a pas eu que des effets négatifs. Elle a notam­ ment ralenti le développement du mil­ diou et de l’oïdium dont les attaques

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ont été finalement assez faibles, malgré de fortes pressions constatées en mai et juin. Brutale accélération  Le domaine viticole expérimental d’Agroscope à Pully enregistre, depuis 91 ans, les dates auxquelles les différents stades de développement du chasselas sont atteints. Alors que le début 2015 était plutôt standard, la vigne a connu une accélération importante entre la fin mai

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et le début juin. La période de floraison s’est étendue du 6 au 12 juin, soit avec une avance de 10 à 15 jours sur la moyenne. L’accélération s’est poursui­ vie en juillet avec un début de matura­ tion enregistré le 28 juillet à Pully. Cette date place 2015 au cinquième rang des années les plus précoces après 2011 (22 juillet), 2003 (23 juillet), 1952 (24 juillet) et 1945 (25 juillet) et à égalité avec 2009 et 1976. Depuis 1925, en plus de ceux déjà cités, seuls les millésimes 1943, 1947, 1953, 1959, 1989 et 2007 ont encore connu un dé­ but de maturation en juilllet. Cette an­ née, les vendanges ont officiellement commencé avec une quinzaine de jours d’avance dans la plupart des vignobles. Moon Privilege  Dès le mois de mai, certaines vignes montrent des symp­ tômes inquiétants: les feuilles se défor­ ment, les fleurs se racornissent et des grains ne sont pas fécondés. Le 19 juin,

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PRODUCTION VÉGÉTALE

Drosophile suzukii Graphique 2: Pully, températures moyennes mensuelles

températures moyennes mensuelles

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Bayer évoque «quelques rapports lo­ caux concernant des symptômes de croissance atypique des vignes par des vignerons qui supposent que cela pour­ rait être corrélé à l’utilisation du Moon Privilege lors de la saison 2014». Le 2 juillet, Bayer déconseille l’utilisation de ce produits et l’OFAG suspend l’homo­ logation. Le 10 juillet, l’entreprise an­ nonce avoir connaissance de cas simi­ laires en Allemagne, en Autriche, en France et en Italie, mais souligne qu’aucun problème ou contamination dans la production du fongicide n’a été relevé. Par la suite, les vignerons concernés ont été invités à procéder à des expertises de leurs vignes par des experts indépendants de Suisse grêle, à faire des photos des dégâts et à archi­ ver tous les éléments en lien avec ce produit. Actuellement, les analyses et les études sont toujours en cours et la responsabilité de Moon Privilege n’a jusqu’ici pas été scientifiquement prou­ REVUE UFA · 12 2015

Décembre

Novembre

Octobre

Août

Juillet

Juin

Mai

Avril

Moyenne 30 ans

Septembre

2015

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Février

Janvier

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vée. La Fédération suisse des vignerons estime que 2000 ha de vigne – sur un total de 15 000 ha – sont sévèrement à partiellement touchés. Les pertes de ré­ coltes varient de 10 à 100% selon les parcelles. Quelque 900 vignerons au­ raient envoyé des lettres de réclama­ tion à Bayer. Les problèmes seraient liés à des applications réalisées en 2014. Comme certains traitements avaient déjà été exécutés lorsque les problèmes ont été constatés en 2015, les vigne­ rons craignent que le phénomène se ré­ pète l’année prochaine ou que le mal persiste et qu’il nécessite l’arrachage des vignes concernées. En bref  L’année 2015 a été particu­ lière à plus d’un titre. La météo excep­ tionnelle de cet été laisse présager d’un excellent millésime, ce qui réjouit les amateurs de vin. Par contre, l’affaire «Moon Privilege» va laisser des traces importantes, tant dans les esprits que

Après les ravages constatés en 2014 et la douceur de l’hiver, les piégeages du prin­ temps témoignaient d’une importante présence de la drosophile du cerisier dans toute la Suisse. Pourtant, les dégâts imputables à la drosophile en 2015 sont pratiquement inexistants, à l’exception de quelques vignobles de rouges pré­ coces comme le Dunkelfelder. Sur ce plan-là, la canicule a été bénéfique. En effet, D. suzukii est nettement moins active lorsque la température dépasse les 30°C. Agroscope relève encore l’excel­ lente organisation de la campagne de surveillance et le bon suivi de la stratégie décrite dans la fiche technique par les vignerons. L’analyse de 90 000 baies provenant de 500 parcelles réparties dans toute la Suisse affiche un taux moyen de ponte d’insectes inférieur à 0,5%.

L’automne particulièrement clément a permis des vendanges de qualité.

dans les trésoreries des vignerons. Entre météo exceptionnelle et troubles de développement des grappes, le bi­ lan de l’année viticole 2015 varie énor­ mément d’un vigneron à l’autre. Si certains se réjouissent du millésime enca­ vé, d’autres redoutent un effet durable du fongicide et la durée de la procé­ dure d’indemnisation en cas de lien avéré entre les applications de flyopy­ ram et les dégâts constatés cet été. m

Auteur Fabrice Melet, fenaco Protection des plantes, 1510 Moudon Cet article est basé sur différents rapports d’Agroscope, sur l’intervention de monsieur Olivier Viret lors de la Journée du Vignoble Vaudois et sur les observations de terrain de l’auteur. www.ufarevue.ch

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S O N D E R T H E M A FOCUS

Décembre 2015

Production de baies

Gestion nationale, production locale Des bourdons contre la pourriture Engrais de dernière génération

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PRODUCTION DE BAIES PRODUCTION VÉGÉTALE

Production locale, gestion nationale LES PETITS FRUITS  ont connu une importante augmentation de leur production jusqu’en 2014. Si les surfaces semblent se stabiliser, cette augmentation de la production n’est pas sans conséquences sur un marché où la consommation par habitant est stable. Entre force du franc et pression des ravageurs, les producteurs de petits fruits devront relever des défis importants.

Les fraises et autres baies sont sans conteste les stars de l’été. Chaque année, les médias relaient l’arrivée des fraises suisses sur les étals des magasins. Pourtant la consommation par habitant reste sensiblement identique d’une année à l’autre, oscillant entre 6,5 et 7 kg. Alors que la consommation reste stable, ce n’est pas le cas de la production. En effet, la surface dédiée aux baies progresse chaque année. Elle est ainsi passée de 705,6 ha en 2009 à 823,7 ha en 2015. Les surfaces dévolues au sureau (– 2,6 ha, – 10,3%), aux groseilles à maquereau (– 1,1 ha, – 19,7%) et aux groseilles à grappes (– 5,7 ha, – 19 %) baissent. Ces trois cultures figurent toutefois en queue de classement des productions de baies. Les fraises, avec plus de ­500 ha et une progression de près de 20% depuis 2009, constituent toujours

Lutter contre D. suzukii Les baies sont particulièrement attractives pour la drosophile suzukii. Cette année aussi les dégâts ont été parfois importants dans les cultures des baies, bien que les chaleurs de la canicule aient ralenti l’activité du ravageur. On sait en effet que la drosophile est moins active lorsque la température dépasse les 30 ° C. Les producteurs professionnels portent un soin particulier à la surveillance et prennent des mesures préventives conséquentes et efficaces. Toutefois, de nombreux jardins particuliers constituent des foyers en raison de l’inaction ou de l’ignorance de leurs propriétaires. Le soin attentif des cultures et la pose de pièges sont efficaces pour contenir la propagation de la drosophile suzukii. Il est important que les fruits surmaturés, encore présents sur les arbres et arbustes ou tombés au sol, soient ramassés et éliminés. Ces fruits ne doivent en aucun cas être compostés. Agroscope recommande de les stocker dans un récipient hermétique ou dans de l’eau savonneuse afin d’étouffer les larves. Ensuite, ces déchets doivent être brûlés ou jetés dans une fosse à purin. Les pièges doivent être contrôlés et changés régulièrement. Le jus ne doit pas être versé sur le sol, mais jeté avec les eaux usées. Des pièges sont disponibles dans les magasins LANDI.

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la plus importante production de petits fruits du pays, devant les framboises (158 ha, + 6,6 %) et les myrtilles. Ces dernières présentent la plus importante progression des six dernières années, passant de 42,3 ha en 2009 à plus de 76 ha en 2015, soit une augmentation de plus de 80 %. Un produit local  Les fraises et autres baies sont disponibles toute l’année dans les magasins, mais les consommateurs attachent une importance particulière à la production locale. Cette dernière est considérée comme supérieure à la marchandise importée, tant du point de vue qualitatif que gustatif. Les consommateurs sont donc prêts à dépenser plus pour la production indigène. Le succès de la vente directe, qui représente quelque 20% de la production suisse, témoigne de cet attachement à une production locale. Ce phénomène est encore soutenu par la mode du «consommer local». Le fort enracinement de la production de baies ne suffit toutefois pas à lui seul pour réussir dans ce créneau. La production de baies a toujours besoin d’une politique de prix, d’une coordination de la production et d’une planification nationale pour répondre aux exigences des consommateurs. Seul un cinquième de la production est écoulé par le canal de la vente directe. Les 80% restants transitent par le commerce de détail. Un produit fragile  La fragilité des baies impose une logistique caractérisée par des délais très courts entre la récolte et les étalages des magasins et

une chaîne de froid d’une qualité irréprochable. La coordination entre les différentes régions permet de bien organiser les transferts, de manière à réduire au minimum le temps consacré aux transports et à la manutention des palettes. Les fraises témoignent de l’attachement des consommateurs aux produits régionaux d’une manière particulière. Diverses études démontrent que les critères de qualité de ces fruits varient d’un pays à l’autre. En Suisse, le consommateur recherche avant tout des fraises pas trop grandes, d’une belle couleur rouge clair et avec beaucoup de goût. Ces exigences influencent directement le processus de sélection des nouvelles variétés et priment sur l’aptitude au stockage ou au transport. Processus de sélection  Chaque année, de nouvelles obtentions variétales de fraise sont proposées par les sélectionneurs. Pour faciliter le choix des producteurs, Agroscope, en collaboration avec le Forum Baies de la FUS et les offices cantonaux intéressés par la culture de la fraise, a mis en place un réseau d’observation variétale pour les variétés d’été. Les diverses variétés sont évaluées sur la base de critères qualitatifs (teneur en sucre, fermeté, couleur des fruits, tenue des fruits après récolte) et agronomiques (rendement, calibre des fruits, précocité, tolérance ou sensibilité aux maladies et ravageurs). Des dégustations complètent ces évaluations. L’évaluation variétale se déroule en deux étapes. La première année, une dizaine de nouvelles sélections sont cultivées sous tunnel plastique de 5 mètres sur le site 12 2015 · REVUE UFA


PRODUCTION DE BAIES PRODUCTION VÉGÉTALE

Drosophile suzukii reste une menace sérieuse pour la production suisse de petits fruits. Photo: Agroscope

Ces 5 dernières années, la production suisse de myrtilles a augmenté de plus de 80%, à 76,5 ha.

d’Agroscope à Conthey et en plein champ à Châteauneuf sur le domaine de l’office cantonal d’arboriculture et cultures maraîchères (OCACm). Les variétés les plus prometteuses sont choisies par les membres du Forum Baies après dégustation et sur la base des résultats obtenus dans le réseau préliminaire lors d’une visite des essais en mai durant la récolte. Elles seront replantées sur le site d’Agroscope et de Châteauneuf ainsi que chez des producteurs pour une seconde année d’observation (réseau d’introduction). Cette répartition géographique dans les principales régions de production a pour but de tester l’adaptaREVUE UFA · 12 2015

tion des variétés aux différentes conditions climatiques et créneaux de ventes (grande distribution, vente directe, ­auto-cueillette). Dans les cantons, le réseau est placé sous la responsabilité des différents offices. Lors de cette deuxième année d’observation, les producteurs donnent leur impression en jugeant les nouvelles variétés par rapport à la variété de référence de l’exploitation. Une échelle de notation de 1 à 9 est utilisée. La note 1 signifie que la variété est nettement moins intéressante que la variété de référence, la note 3 moins intéressante, note 5 comparable, note 7 supérieure et 9 nette-

ment supérieur. Les critères pris en compte sont: la vigueur des plants, la précocité, le potentiel de production, la facilité de cueillette et la qualité des fruits. La production de petits fruits est parfois perçue comme une diversification intéressante nécessitant peu de surface. Toutefois, la fragilité des baies récoltées et une situation tendue sur le marché exigent d’assurer l’écoulement de la production avant de réaliser un projet. Les différentes organisations régionales du pays connaissent parfaitement les marchés et répondent aux questions des producteurs. m

Auteur Gaël Monnerat, Revue UFA, 1510 Moudon www.ufarevue.ch 12 · 15

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PRODUCTION DE BAIES PRODUCTION VÉGÉTALE

Des bourdons contre la pourriture LA POURRITURE GRISE DE FRAISE  Botrytis cinerea cause des pertes importantes dans les cultures de fraises, mais aussi dans les emballages commercialisés. L’arsenal chimique permet de lutter contre la maladie, mais de nouvelles méthodes innovantes basées sur l’application d’un champignon antagoniste par des bourdons ouvrent de nouvelles perspectives dans la protection des cultures de fraises.

La pourriture grise continue de menacer les fraises après la récolte.

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Botrytis cinerea, le champignon responsable de la pourriture grise, attaque de nombreuses cultures et peut être à l’origine de pertes énormes. L’infection survient généralement à la floraison, lorsque la météo est humide. Par la suite, la maladie se propage dans la culture par contact direct avec les fruits malades. Des condi-

tions sèches pendant la phase de mûrissement des fraises ne suffisent pas à stopper la maladie. Une fois que les fruits sont infectés, la maladie ne cesse en général de se développer. Symptômes  La pourriture grise apparaît aussi bien avant la récolte que sur les fraises déjà récoltées. La maladie

se manifeste en fin de floraison, sur les pétales desséchés naturellement. Ceuxci se nécrosent et se couvrent de taches brunes et d’un duvet gris. Les fruits présentent ensuite des symptômes identiques avant de s’assécher et de se momifier. Les foyers apparaissent au hasard et se généralisent rapidement si les conditions sont favorables au cham-

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PRODUCTION DE BAIES PRODUCTION VÉGÉTALE

Pourriture noble Sous certaines conditions alternant brumes matinales et après-midi ensoleillés, Botrytis cinerea habille les grains de raisin d’un voile léger qui absorbe l’eau et augmente ainsi la concentration en sucre du raisin qui se flétrit. L’excès de maturité induit par le champignon accroît le degré d’alcool jusqu’à 16°, voire 17°. Si tout se passe bien, ces raisins produisent des vins avec des arômes complexes de miel, d’abricot confit, d’épices douces, de thé noir, de poivre blanc, de safran, des notes brûlées, des saveurs acides et sucrées que l’ont retrouve dans les célèbres Sauternes, Monbazillac, Layon, Barsac, Tokay hongrois ou Trockenberenauslese allemands.

pignon. La maladie atteint toutes les parties aériennes de la plante, même si les dégâts aux fruits et à la partie supérieure du rhizome sont les plus dommageables. Lorsque ce dernier est atteint, botrytis peut causer la mort de la plante ou le départ de bourgeons auxiliaires situés sur la partie inférieure du rhizome. Cycle  Botrytis cinerea passe l’hiver sur les feuilles de fraisiers mortes sous forme de sclérotes qui libéreront leurs spores au printemps. Ces spores atteindront les bourgeons et les fleurs. Elles sont propagées par le vent et les éclaboussures. Pour se développer, la maladie a besoin d’une humidité très élevée et de températures comprises entre 15 et 20° C. Les symptômes de la maladie ne sont pas toujours visibles au moment de la récolte. La maladie va continuer à se développer et les taches brunes et nécroses apparaitront par la REVUE UFA · 12 2015

suite. Les blessures provoquées lors de la récolte peuvent aussi être à l’origine d’infections secondaires qui réduisent la durée de conservation des fruits. Prévention  Les variétés de fraises présentent des sensibilités différentes aux botrytis. Toutefois, aucune n’est résistante à la maladie. De manière générale, les variétés dont les fleurs et les fruits se trouvent au-dessus des feuilles, celles qui forment des fruits fermes avec un long pédoncule et des sépales ne plaquant pas contre le fruit sont considérées comme moins sensibles. Cette sensibilité diminue encore si le cône central ne mûrit qu’après la chair qui l’entoure. Les mesures préventives sont de deux types: éviter l’humidité et supprimer les contacts avec des parties de plantes atteintes. Le climat autour des plantes est amélioré par une densité de plantation plus faible et un paillage généreux qui maintient les fruits au sec. L’arrachage et l’élimination systématiques des feuilles sèches et des fruits pourris contribuent aussi à ralentir le développement de la maladie. Lutte directe  Des fongicides pénétrants et systémiques comme le Cyprondinil, le Fludioxonil, le Mépanipyrim, le Pyriméthanil, le Fluopyram et le Fenhexamid présentent des bonnes efficacités contre le botrytis. Selon les produits, ils sont applicables une à deux fois par année pendant la floraison. Toutes ces matières actives figurent sur la liste des matières actives admises en 2015 par le Groupe de Travail pour la Production fruitière Intégrée (liste GTPI). Une nouvelle liste paraîtra en janvier. Avant toute application, les exploitations «Suisse Garantie» doivent s’assurer que les matières actives choisies figurent bien sur la dernière liste publiée. Toute dérogation à la liste GTPI doit être justifiée par une autorisation écrite de la Station cantonale d’arboriculture ou par la station de protection des végétaux (SPP). Armée de bourdons  La firme Biobest, spécialisée dans l’élevage et la vente de bourdons, s’est associée avec Lallemand Plant Care pour développer une méthode de lutte particulièrement

Des fraises atteintes de pourriture grise.

innovante contre le botrytis. Les ruches à bourdons sont équipées d’un tunnel contenant des spores de Gliocladium catenulatum, le champignon antagoniste du botrytis (ce champignon est le principe actif du Prestop, homologué en Suisse sous serre pour le traitement des concombres, poivrons, tomates et fines herbes). Les spores de Gliocladium catenulatum s’accrochent aux poils des bourdons et sont ensuite déposées par ces derniers sur les fleurs pollinisées. Ces ruches dénommées «Flying Doctors» (Docteurs volants) sont déjà homologuées sur fraisiers en Belgique. Biopest et Lallemand Plant Care annonce une commercialisation des «Flying Doctors» en 2016 aux PaysBas, en France et en Scandinavie. Une technique similaire, où le champignon est remplacé par du pollen, est déjà utilisée pour la fertilisation croisée en kiwi et poirier. En bref  Le botrytis est une maladie connue et courante tant dans les vignobles que dans les cultures de petits fruits. L’observation de la météo, l’adoption de mesures préventives comme le paillage et le choix de variétés moins sensibles constituent les premières mesures de lutte. Ce champignon, véritable désastre sur les fraises, vient sublimer le raisin lorsque les conditions sont idéales, pour donner des vins parmi les plus réputés du monde. Il illustre parfaitement le proverbe «À toute chose, malheur est bon!» m

Auteur Gaël Monnerat, Revue UFA, 1510 Moudon www.ufarevue.ch 12 · 15

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PRODUCTION DE BAIES PRODUCTION VÉGÉTALE

Engrais spéciaux de dernière génération LOKER L  La combinaison de nutiments minéraux et de substances d’origine végétale est la spécialité de l’entreprise Biolchim. L’engrais spécial Locker est présent sur le marché depuis trois ans.

Bernd Kemper

La nutrition ciblée des plantes par les feuilles a gagné en importance ces dernières années. Une fertilisation foliaire est préconisée lorsqu’une couverture des besoins à court terme à un stade précis du développement de la culture est nécessaire ou pour assurer l’approvisionnement en nutriments quand un risque de carence est présent. Les engrais folaires de dernières génération présentent d’autres avantages:

Meilleure protection contre les pathogènes  Grâce aux bons résultats obtenus dans les essais, l’utilisation de ces engrais spéciaux a fortement augmenté ces dernières années. En plus du Service phytosanitaire de Bonn, qui a conduit des essais précis sur plus de quatre ans avec ce produit sur des fraises, de nombreux instituts de recherche et praticiens ont testé Loker L. Les résultats obtenus sont réjouissants: l’application de Locker L ne

nourrit pas seulement la plante, elle permet aussi de réduire l’importance des attaques de pathogènes. Activation des phytoalexines  L’explication de ce phénomène est la suivante: certaines substances favorisent le développement du système de défense de la plante. Les phytoalexines sont des substances anti-bactériennes qui agissent en de mulltiples endroits de la plante. Elles sont donc synthéti-

Contrôle

Loker L

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PRODUCTION DE BAIES PRODUCTION VÉGÉTALE sées quand la plante est soumise à un facteur de stress comme lors de morsures ou d’attaque par un agent pathogène. La formation des phytoalexines appartient au métabolisme secondaire de la plante. Celui-ci est activé lorsque la plante subit un stress biotique. Le métabolisme primaire, toujours actif, produit, sous l’effet de la photosynthèse, des acides aminés, des protéines, des acides gras et des acides nucléiques. Extraits de plantes  Loker L, en plus des éléments NPK et du magnésium, contient des extraits d’aloès, d’échinacéee et de potentilles. Ceux-ci stimulent et renforcent le métabolisme primaire et soutiennent la biosynthèse de phytoalexine par le métabolisme secondaire. Lutte indirecte contre les pathogènes  Loker L ne permet pas de lutter directement ou en partie contre les agents pathogènes. Il est utilisé de manière préventive et émet depuis les en-

droits qui subissent un stress abiotique, comme l’attaque d’un champignon pathogène, des signaux qui sont transportés vers les endroits sensibles de la plante et qui activent le système immunitaire. Application préventive  L’engrais spécial est appliqué plusieurs fois à raison de 2,5 l/ha à intervalle de huit à dix jours. Il est utilisable tant en plein champs que sous serre. En plus du maintien de la santé des plantes, Loker L apporte une contribution décisive à l’amélioration de la gestion des résistances. En Suisse, l’engrais spécial Locker est distribué par Landor. m

Un appareil foliaire sain est la condition de base pour un rendement important et une qualité irréporchable des fraises. Photo: www.agrarfoto.com

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FICHE TECHNIQUE PRODUCTION ANIMALE

Sevrer les porcelets LE SEVRAGE REPRÉSENTE  un évènement majeur dans la vie d’un porcelet. La séparation de sa mère, une nouvelle étable, un nouvel aliment avec une autre technique d’affouragement, un nouvel approvisionnement en eau, un groupe inconnu, la perte d’anticorps colostraux et de nouveaux germes pathogènes ne sont que quelques-uns parmi les nombreux défis.

Il s’agit d’organiser la gestion de manière à ce que les porcelets restent en bonne santé et grandissent rapidement. La présente fiche technique traite les aspects de l’affouragement, de la porcherie de sevrage, du climat, de la planification de rotation et du suivi.

Alimentation Le sevrage représente un changement énorme pour les porcelets car ils ne peuvent plus absorber du lait maternel régulièrement. Points importants concernant l’alimentation des porcelets allaités et de ceux qui viennent d’être sevrés: Période d‘allaitement  Commencer à donner de l’aliment déjà pendant la période d’allaitement, afin d’habituer les porcelets très tôt à l’affouragement solide. • Assurer l’approvisionnement en fer • Ajouter de l’aliment à partir de la 2e semaine de vie • Offrir de l’aliment pré-starter de qualité élevée et de la terre à fouiller

• Donner de l’affouragement deux fois par jour (par l’automate ou au sol) • Contrôler les nourrisseurs tous les jours et nettoyer si nécessaire • Lors de l’affouragement au sol: enlever régulièrement les restes d‘aliment Alimentation des porcelets sevrés  Il est important de distribuer des composants d’affouragement de haute qualité et de changer d’alimentation en douceur afin d’éviter des diarrhées dues à l’affouragement: • Offrir de l‘affouragement frais et de bonne qualité au moins deux fois par jour • Commencer par de petites portions (éviter une ingestion trop importante) • Disposer de places d’affouragement en suffisance (1 : 1 en cas d’alimentation rationnée; automates: lors du sevrage, offrir en plus de l’alimentation au sol) • Eviter de changer l’aliment de façon abrupte • Alimentation biphasée (si cela n’est pas possible, compléter l’aliment avec 10 % de poudre de lait à la phase initiale) • L’aliment de qualité élevé doit contenir des composants très faciles à digérer (flocons d’avoine, protéine de lait, lactose), des fibres irréprochables ainsi que des acides et enzymes (entre autres phytase) • Soutien par des probiotiques/prébiotiques

Le sevrage est un changement très important pour les porcelets. REVUE UFA · 12 2015

Hygiène d‘affouragement  Les porcelets ont à tout moment accès à de l’aliment hygiéniquement impeccable • Les aliments doivent être de haute qualité et libre de mycotoxines • Contrôler les automates d’aliment tous les jours et enlever la nourriture souillée • Après chaque rotation, nettoyer et laisser sécher les automates • Lors de l’affouragement liquide: observer l’hygiène de l’installation et des conduites Approvisionnement en eau  Les porcelets doivent toujours disposer d’eau propre (OPAn art. 45) • Les bols ou abreuvoirs ouverts sont mieux adaptés aux porcelets que les abreuvoirs à tétines • En cas d’alimentation sèche, une zone d’abreuvoir pour 12 porcelets est nécessaire, en cas d’alimentation humide il faut une zone d’abreuvoir pour 24 porcelets • Un débit de 0.5 –1 l/min est nécessaire • Contrôler et nettoyer les abreuvoirs au moins deux fois par jour • Contrôler le débit une fois par semaine (si bouché par des salissures, de la rouille, du calcaire…) Après un vide sanitaire: rincer afin d’éviter l’absorption d’eau stagnante • En cas d’approvisionnement individuel d’eau: contrôler la qualité de l’eau directement à l’abreuvoir au moins une fois par année • Eviter les conduites d’eau avec extrémités borgnes (danger de prolifération de germes

Les automates doivent être nettoyés régulièrement.

Il faut disposer de places d’affouragement en suffisance.

Objectif de l’alimentation pendant la période d‘allaitement: • Habituer les porcelets à de l’aliment solide • Développement du système digestif • Viser l’ingestion de 100 g d’aliment par porcelet

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FICHE TECHNIQUE PRODUCTION ANIMALE

Organisation et préparation de la porcherie de sevrage La porcherie de sevrage doit être organisée et préparée pour que les porcelets se sentent à l’aise et afin de faciliter le plus possible le suivi et le contrôle des animaux. Les exigences légales envers les boxes de sevrage peuvent être consultées dans le manuel de contrôle relatif à la protection des animaux pour les porcs. Organisation du box  Les porcelets doivent se sentir à l’aise dans la porcherie de sevrage dès le début. • Suffisamment de place et de litière • Bonne isolation du sol • Séparation entre zone de repos et de défécation. Les porcs préfèrent également un lieu séparé pour satisfaire leurs besoins. • Zone de défécation de préférence vers la zone de contact du box voisin (les porcs ont l’habitude de marquer leur territoire par des excréments) ou à un endroit humide ou encore à la paroi extérieure plus fraîche. • Caillebotis ou rainure large pour l’enlèvement facile des excréments

Schéma d’un box pour 2 x26 porcelets.

Boxes de sevrage avec nid à porcelets  La zone de repos des porcelets est idéalement aménagée sur le côté longitudinal du box • Grandeur/format: 60 cm de profondeur, allongé. Tous les porcelets doivent avoir de la place

Nourisseur

Nid à porcelets ISO

env. 5.60 m 40

1 – 1.2 m

0.6 m

Pente

• Température: bonne isolation, capteur de température dans chaque nid à porcelets, en hiver double rideau à lanières (pour une température régulière et économie du chauffage) • Observation des animaux: le couvercle est simple à ouvrir et bonne visibilité depuis le couloir de l’étable Préparation de l‘étable  Afin de réduire au maximum la pression bactérienne dans les boxes, les points suivants doivent être observés avant la mise en place: • Nettoyage: après chaque rotation avec le nettoyeur à haute pression et mousse de nettoyage ou eau chaude (80 °C) • Désinfection: n’est pas indispensable, uniquement en cas de flore nuisible qui doit être combattue de manière ciblée • Séchage: très important! Beaucoup de germes meurent lors de conditions sèches • Vide sanitaire; au moins 2 jours, mieux 4 – 7 jours • Chauffer l’étable avant la nouvelle mise en place: nid 28 – 30 °C, zone d’activité (16) 18 – 20 °C

Vaccinations et traitements d’animaux malades  A la naissance, les porcelets ont un système immunitaire entièrement développé, mais qui n’est pas encore entraîné. Les porcelets sont nés sans anticorps. C’est seulement en ingérant du colostrum que le porcelet absorbe des anticorps vitaux et peut se défendre contre les virus, bactéries et parasites. La propre production d’anticorps commence environ à partir du 10ème jour de vie. Développement et soutien  Le développement de la défense immunitaire est favorisé par une bonne alimentation,une détention optimale et en évitant le stress. Les vaccinations (truie mère ou porcelets) apportent un soutien supplémentaire. La formation de la défense immunitaire propre au corps est également favorisée par l’ap-

provisionnement en fer, administré aux porcelets sous la mère à deux reprises. Vaccinations  L’immunisation maternelle contre E. Coli et les Clostridies est indiquée lors de diarrhée et de décès dans les premiers jours de vie et si des exploitations achètent des jeunes truies. Les vaccinations des porcelets contre les Circovirus et Lawsonia peuvent être pratiquées afin de réduire les diarrhées des sevrés et d’améliorer l’homogénéité des groupes (meilleur accroissement, meilleur indice de consommation). Les vaccins spécifiques aux exploitations peuvent être employés lors de germes pour lesquels il n’y a pas de vaccin commercial disponible (par exemple en cas d’épidermite exsudative, streptocoques, etc.). Un concept de vaccination judicieux, adapté à l’exploitation, ne peut être élaboré qu’après avoir effectué le diagnostic nécessaire (autopsies, analyses sanguines, analyses d’excréments, etc.). Ce concept est établi en étroite collaborationavec le vétérinaire traitant. Emploi d‘antibiotiques  Le traitement d’animaux malades permet une guérison plus rapide de la maladie et réduit le danger de contagion. Le traitement est exigé par la loi.Pour le traitement, les points suivants sont à observer: • Séparer les animaux malades • Au début, essayer de traiter des animaux individuellement et pas immédiatement le groupe entier • Dosage et durée de traitement corrects (moins de rechutes, sélection moindre de bactéries résistantes) • Un traitement aux antibiotiques n’apporte rien à un porcelet en bonne santé, mais déséquilibre sa flore microbienne naturelle • Chez les animaux malades, le traitement par l’aliment mène très souvent à un sous-dosage (les animaux malades ingèrent moins d’affouragement). Il est préférable de les traiter par injection. Box d‘infirmerie  Un box d’infirmerie doit avoir sa place dans chaque porcherie et doit être le meilleur box de l’étable. • Chaud et suffisamment d‘espace • Dans l’idéal avec un local séparé 12 2015 · REVUE UFA


FICHE TECHNIQUE PRODUCTION ANIMALE

Climat dans l’étable de sevrage Le climat dans la porcherie de sevrage est un facteur décisif pour des porcelets sains. Les thermo- et hygromètres peuvent être utilisés comme aide lors de la surveillance, mais ils ne remplacent pas l’observation régulière par le détenteur d‘animaux! Température  Dans la pratique, les températures dans la zone de couchage de l’étable de sevrage sont souvent trop basses au moment de la mise en place. Les températures recommandées dans les différentes zones de l’étable de sevrage sont présentées sur le tableau 1. • Le nid à porcelets devrait être bien isolé (économie des frais de chauffage!) et maintenu au chaud • Contrôle régulier de la température par un thermomètre à infrarouge, par un thermomètre mini maxi (zone d‘activité) ou par un capteur dans le nid à porcelets • Une bonne surveillance des porcelets est importante! • Température trop élevée ➠ se vautrer dans les excréments, être couché sur les caillebotis, être couché à grande distance d’animal à animal • Température trop basse ➠ se serrer l’un contre l’autre, poils longs, poils denses Qualité de l‘air  Un flux d’air optimal dans l’étable de sevrage est indispensable afin d’éviter des maladies respiratoires et du cannibalisme. En cas de problèmes de santé ou du désordre dans les boxes, il est utile de mesurer la qualité de l’air avec des instruments spéciaux. • Humidité de l’air relative • Air trop sec ➠ formation de poussière, toux, muqueuse irritée et rougie • Air trop humide ➠ plafonds et fenêtres humides, formation de vapeur, favorise la prolifération de germes • Mouvement de l‘air • La répartition de l’air frais devrait être la plus large et la plus fine possible • Courants d‘air ➠ la sensibilité aux maladies et le danger de morsures de queue augmentent REVUE UFA · 12 2015

Tableau 1: Températures idéales dans l’étable de sevrage Poids 7 – 10 kg 10 – 20 kg 20 – 25 kg

Nid à porcelets 30 – 28 °C 30 – 25 °C 25 – 20 °C

Zone d’activité (16)18 – 20 °C (16)18 – 20 °C (16)18 – 20 °C Source: Estermann A, 2015

Tableau 2: Paramètres climatiques de l’air Trop chaud: les porcelets se placent en dehors du nid.

Paramètres climatiques de l’air Humidité de l’air relative Arrivée d’air frais Mouvement de l‘air CO2 (dioxyde de carbone) NH3 (ammoniaque) H2S (hydrogène sulfuré))

Valeur indicative 50  –  80 % 35 m³/porcelet/heure 0.1 – 0.25 m/s < 3000 ppm < 10 ppm < 0.5 ppm

Source: Office vétérinaire fédéral (OVF) 2009; Suisag, 2010

Trop froid: les porcelets se mettent les uns sur les autres pour se réchauffer.

• Gaz nocifs: deviennent un problème lors d’une ventilation insuffisante • Dioxyde de carbone: sans odeur, dépend de l’activité des animaux et de la densité d’occupation de l’étable • Hydrogène sulfuré: paralyse l’odorat, descend vers le sol • Ammoniaque: odeur piquante, formée par l’urine et les excréments (décomposition bactérienne) • Mesures de réduction des émissions d’ammoniaque: – Garder les boxes propres – Eviter de surcharger les boxes – Eviter une teneur trop élevée en protéine de l‘aliment Lumière  Après le sevrage, laisser allumée une lumière faible pendant les deux premières nuits, pour que les porcelets puissent s’orienter dans le box. • 15 lux sont exigés au niveau légal ➠ de préférence environ 200 lux • La lumière du jour est préférable à la lumière artificielle • Rallonger le jour en hiver (16h de lumière au maximum) Le service sanitaire porcin (SSP®) propose un contrôle de tous les paramètres climatiques (contacter le bureau SSP® régional).

Idéal: les porcelets se couchent sur le côté et tendent la tête en dehors du nid à porcelets.

Réduire la poussière • Aliment sous forme de pellets ou liquide • Augmenter l’humi­ dité de l‘air – Brumisateur haute pression – Humidifier l’entrée d‘étable • Observer la qualité de la litière La poussière affecte l’homme et l‘animal!

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FICHE TECHNIQUE PRODUCTION ANIMALE

Les antibiotiques ne doivent pas être utilisés pour pallier un management et des conditions de détention insuffisantes!

Dans un grand nombre d’exploitations, le sevrage de déroule sans problème

Planification de la rotation La mise bas en groupes est absolument nécessaire, afin de pouvoir mettre en place des porcelets dans l’étable de sevrage selon le système tout dedans – tout dehors. Assez de place doit être disponible afin d’éviter une sur-occupation. Formation de groupes • Si possible, laisser les portées existantes • Mélanger deux portées au maximum – Moins de stress – Pression de maladie reste basse – Moins de croissances irrégulières. Avantages du système tout dedans – tout dehors • Interruption de la chaîne d’infection grâce au nettoyage, à la désinfection et au séchage • Affouragement multiphasé possible • Adaptation du climat à l’âge des porcelets • Processus de travail plus efficaces • De plus grands lots à la vente Lors d’une nouvelle construction il faut absolument prévoir une chambre de réserve: Grâce à cette chambre de réserve: • les animaux d’un poids léger/malades ne sont pas remis dans le box • une sur-occupation est évitée • les vides sanitaires sont respectés

Si les points clés sont respectés, un sevrage sans problème est possible dans chaque porcherie, peu importe qu’il s’agisse d’une étable moderne ou plus ancienne. Deux exemples tirés de la pratique sont décrits ci-après. Dans les deux porcheries, le sevrage est effectué sans antibiotiques, avec de très bonnes performances des porcelets. Exemple A issu de la pratique Exploitation A: Exploitation SSP A, 250 truies pour la production de porcelets à l’engrais, étable moderne Alimentation des porcelets sous la mère • Période d’allaitement 4 semaines (en partie sevrage précoce à 21 jours) • Alimentation précoce sous la truie (dès le 3e jour de vie) • Alimentation (du 3e au 9e jour) avec aliment pré-starter, terre à fouiller et ensilage de maïs • Ensuite (10e jour-sevrage) pré-starter, aliment d’élevage de porcelets et ensilage de maïs Porcherie de sevrage • Système tout dedans-tout dehors dans tous les domaines de la production de porcelets • Nettoyage rigoureux des boxes, pas de désinfection • Caisses à porcelets isolées avec radiateur rayonnant de plafond, surveillance de la température par des capteurs • Très bon climat en été grâce aux brumisateurs à haute pression (de l’air frais et peu de poussière dans l’étable) Alimentation des porcelets sevrés • Alimentation polyphasée, avec de longues phases d’intersection

Attention: le besoin en places de sevrage s’accroît davantage avec l’augmentation du nombre de porcelets/ truies/an.

Un climat parfait dans les porcheries de sevrage grâce à la nébulisation haute pression et une bonne aération. 42

• Affouragement liquide et chaud par l’automate pour porcelets sevrés 10 fois par jour • Alimentation restrictive les deux premières semaines après le sevrage • Acidification supplémentaire de l’aliment avec ensilage de maïs • Approvisionnement en eau avec bols et tétines d’abreuvage Généralités • Contrôle et observation des porcelets deux fois par jour • Traitement de groupe aux antibiotiques pas nécessaire Exemple B issu de la pratique Exploitation B: Exploitation SSP A-R, 40 truies, production de jeunes truies et d’animaux d‘engraissement • Alimentation précoce des porcelets sous la mère (dès la fin de la 1ère semaine de vie) • Période d‘allaitement 30 jours • Après le sevrage de la truie, les porcelets restent dans la porcherie de mise bas une semaine de plus • Petits groupes dans l’étable de sevrage (10 –15 jours) • Acidifier l’aliment : mélanger de la tourbe, du vinaigre de fruits et de l’aliment pour porcelets • Pas de changement d’aliment jusqu’à la mise en place dans la porcherie d‘engraissement

Auteure Sandra Frei, Revue UFA, 3360 Herzogenbuchsee Cette fiche technique a été élaborée dans le cadre d’une thèse de bachelor de l’auteure, conjointement avec le projet FitPig de la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL) et du service sanitaire porcin (SSP). www.ufarevue.ch

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12 2015 · REVUE UFA


Nouveautés Phytosanitaires 2016 Ally Power®  Le nouvel Ally avec un effet anti-gaillet dans les céréales • Large spectre contre les dicotylédones. Gaillet gratteron, chardon et le rumex inclus • Partenaire de mélange idéal pour les antigraminées au printemps • Longue fenêtre d’application Nospor® Combi  Une valeur sûre contre le mildiou • Nouvelle combinaison des matières actives Fluazinam et Cymoxanil • Résitant à la pluie, effet préventif et stoppant • Idéal en mélange avec les produits systémiques contre l’alternariose Ephosin®  Pour ne laisser aucune chance aux vers fil de fer dans les pommes de terre • Utilisation simple à la plantation • Seule solution homologuée avec une efficacité partielle en pommes de terre • Pas d’effet systémique dans la plante Anti-Mousse S  Pour faciliter la préparation de la bouillie • Pour empêcher la formation de mousse et éliminer la mousse • Bouteille pratique d’un litre avec aide pour le dosage

Nous remercions tous nos clients pour leur précieuse collaboration l’année dernière et nous vous souhaitons une année 2016 fructueuse. Votre équipe Stähler   + 062 746 80 00

REVUE UFA · 12 2015

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Ammate® – L’autre matière active contre les méligèthes La lutte contre les méligèthes laisse un bon souvenir de 2015. Grâce à la croissance rapide du colza, dans de nombreux endroits, une seule intervention a été nécessaire. En fonction du déroulement du printemps, plusieurs traitements peuvent être judicieux. Les questions concernant l’utilité et l’efficacité, respectivement les effets secondaires du traitement seront à nouveau d’actualité. Une intervention modérée tenant compte de différents arguments comme l’environnement ou les résistances a, dans cette situation, la priorité absolue. Plusieurs arguments plaident pour l’utilisation d’Ammate® contre les méligèthes. Nouvelle matière active, autre mécanisme d’action  Ammate agit à la fois par contact et par ingestion. Il apporte une bonne alternative pour varier le groupe de matières actives et contribuer à la stratégie anti-résistance. Arrêt rapide de l’ingestion et bonne persistance  Les coléoptères traités sont immédiatement affectés et ne se nourrissent plus. L’Indoxacarbe a une très bonne persistance et agit aussi très bien lorsque les températures

sont élevées. Le meilleur moment pour l’application d’Ammate coïncide avec l’apparition des boutons floraux. Afin de protéger les abeilles, les insecticides ne doivent être utilisés que jusqu’au début de la floraison (BBCH 59). La plus petite distance de sécurité avec les eaux de surface  Les méligèthes pénètrent dans la parcelle depuis les haies et forêts adjacentes. C’est pourquoi les bordures de parcelle sont les plus attaquées. Les eaux de surface situées en bordure de parcelle conduisent souvent à des conflits dans l’utilisation de produits avec des distances de sécurité minimales. Ammate dispose de la restriction la plus faible (6 m) et peut ainsi dans la plupart des cas être utilisé jusqu’en bordure de parcelle.

Avec Ammate® les méligèthes arrêtent de se nourrir après quelques minutes.

Les insecticides ont besoin de contacts corporels  Pour avoir une efficacité suffisante, les matières actives des insecticides utilisés dans les colzas doivent entrer en contact avec les insectes ravageurs. C’est la raison pour laquelle la taille des goutelettes a une telle importance. L’adjuvant Sticker qui améliore la mouillabilité tant sur la plante que sur les ravageurs est recommandé. m

Stratégie réussie contre les ravageurs dans le colza Formation Boutons Début Pleine de rosettes Croissance floraux floraison floraison Contre les charançons de la tige Talstar SC 0.2 l/ha Contre les méligèthes avant floraison Pyrinex 1 l/ha 1er traitement 2e traitement Ammate 0,17 l/ha Adjuvant En mélange comme adhésif avec les insecticides et les fongicides

Sticker 0.2 l/ha

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PRODUCTION VÉGÉTALE

Des maïs parfois sans épis! MAÏS 2015  Dans certaines parcelles, canicule et sécheresse ont eu raison des maïs. Comme le démontrent les essais de Semences UFA, les rendements ont été plus faibles qu’en 2014. Toutefois, le rendement moyen par groupe de précocité montre que les variétés tardives ont tout de même exprimé leur potentiel. Les teneurs MS élevées des ensilages 2015 augmentent le risque de problèmes post-fermentation.

Jean-Paul Krattiger

Pour les maïs, l’année 2015 a été très particulière. La chaleur des mois de mars et avril a permis à de nombreuses parcelles d’être semées dans d’excellentes conditions. Dans d’autres régions, c’est la pluie et la fraîcheur du mois de mai qui ont retardé les semis. Par la suite, la canicule de juillet et août a causé des dégâts irréversibles et des pertes de rendement parfois importantes. Ces conditions météo très marquées sont toutes survenues à des périodes décisives pour la formation du rendement du maïs. Trois phases distinctes  La première phase de vie du maïs est dite végétative, elle s’étend de la germination jusqu’à l’initiation de la panicule. Elle correspond à la période nécessaire à la mise en place de la «machine à produire» constituée par les racines, les tiges et les feuilles. Les phases génératives et reproductives ont pour objectif la production d’un maximum de grains viables. Trop froid au début, pas assez d’eau à la floraison  Depuis le début de la montaison jusqu’à la floraison femelle, le maïs a besoin d’eau et de chaleur. C’est pendant cette période que se décide le nombre de rangs de grains par épis ainsi que le nombre de grains par rang et le nombre d’épis par plante. Le nombre maximal de grains produits par mètre carré est ainsi déjà fixé dès le début de la floraison. Le nombre de grain par rang est déterminé par le nombre d’ovules sur le rang. Ce chiffre varie selon les variétés entre 20 et 45. L’expression de ce caractère génétique est très liée aux influences

44

La canicule de cet été a perturbé la fécondation des épis. Dans certains cas, les pertes de rendement ont été très importantes.

de l’environnement: de fortes amplitudes thermiques juste avant la floraison, comme nous les connaissons lors des épisodes de bise qui étaient fréquents cette année, réduit le nombre d’ovules alors qu’un manque d’eau ou de fortes chaleurs après la floraison engendrent des avortements. Influences de la sécheresse  Les conséquences d’une sécheresse sur une

culture de maïs varient en fonction du stade de développement de la culture. Trois scénarios sont possibles: 1. Avant le stade 8 feuilles: A ce stade, les conséquences de la sécheresse sont en partie réversibles. Les plantes seront plus courtes, mais la formation des épis n’est pas affectée. 2. Sécheresse prolongée au stade 12 – 14 feuilles: C’est la période où se décide le nombre de rangs par épis et 12 2015 · REVUE UFA


PRODUCTION VÉGÉTALE

Sélection adaptée  Les modèles climatiques prédisent tous une augmentation de la fréquence des épisodes de sécheresse dans les décennies à venir. Ces prédictions sont prises au sérieux par les divers sélectionneurs qui intègrent la résistance ou la tolérance au stress hydrique dans le processus de sélection des nouvelles variétés. Des différences existent entre les variétés, mais les stades critiques de la période REVUE UFA · 12 2015

60

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ES Scorpion

SY Amboss

KWS Kompetens

LG 30.222

Teneur MS [%]

150

LG 31.22*

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CS Spyci*

200

SY Tribore

100

DKc 3333

250

Eclépens, Alle, Herbetswil, Hindelbank, Hohenrain, Kottwil, Engishofen, Strickhof, Realta, Flawil 100 250 80 200

0

0

KWS Gottardo

KWS Juvento

20 LG 30.215

50 RGT Geoxx

40

LG 30.248

100

SY Pracht

60

LG 30.218

150

Teneur MS [%]

Graphique 2: Maïs ensilage mi-précoce

Graphique 3: Maïs ensilage mi-tardif 300

100

250

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200

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0

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Légende Moyenne 2015 Moyenne 2014

KWS Figaro

KWS Walterinio

20 LG 30.306

50

Teneur MS [%]

Eclépens, Hindelbank, Kottwil, Engishofen

RGT Indexx

En bref  La canicule de l’été 2015 est survenue au pire moment pour les maïs. Les chaleurs et le manque d’eau extrêmes ont conduit à l’avortement des épis et bloqué la croissance des plantes. Tous les essais de maïs d’ensilage démontrent des rendements inférieurs à ceux de 2014. Conscients que le changement climatique conduira à une augmentation de la fréquence de ce type d’événements météorologiques, les obtenteurs ont introduit la résistance à la sécheresse dans les critères de sélection des maïs. Au moment de la clôture de cette édition, les résultats des essais des variétés à grains n’étaient pas encore totalement connus. Ceux-ci sont disponibles sur le site Internet www.semencesufa.ch m

Ependes, Freimettigen, Hohenrain, Strickhof Rendement [dt MS/ha]

Ecart maintenu entre les classes de précocité  Semences UFA réalise des essais variétaux de maïs dans l’ensemble du pays. En 2015, 13 sites étaient consacrés à ces comparaisons variétales de maïs d’ensilage. Ces essais comparent les performances des variétés sous les différentes conditions pédoclimatiques qui caractérisent la surface agricole suisse. Ce réseau d’essais dense permet ainsi aux producteurs des différentes régions de constater, à proximité de chez eux, les différences entre les variétés. Cette aide se révèle intéressante au moment du choix des variétés pour la campagne à venir. Cette année, la canicule a aussi eu des conséquences sur les essais de Semences UFA. Toutes les classes de précocité affichent des rendements inférieurs à ceux de 2014, mais les différences entre les classes de précocité restent comparables aux années précédentes. On constate des différences sur le développement des épis. Au plus fort de la canicule, les variétés aux stades plus avancés présentaient moins de problèmes de fécondation que les variétés moins bien développées. Les cultures ayant passé le stade critique de la floraison ont moins souffert des conséquences de la chaleur sur la fécondation.

Graphique 1: Maïs ensilage précoce

Rendement [dt MS/ha]

de floraison restent les mêmes. Le stade de développement de la culture au moment des grandes chaleurs reste un paramètre difficilement maîtrisable.

Rendement [dt MS/ha]

le nombre de grains par rang. La sécheresse provoque l’avortement de grains en bout d’épi et la perte de rendement est assurée. 3. A partir du stade grains translucides: Le nombre de grains produits par mètre carré est déjà défini. La sécheresse perturbe le remplissage des grains. La perte de rendement est due à un poids de mille grains (PMG) plus faible.

Ø du groupe 2015 Teneur MS (%)

Auteur Jean-Paul Krattiger, Semences UFA, 1510 Moudon www.ufarevue.ch 12 · 15

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Du simple hamburger au chateaubriand Avec l’application «Viande Suisse Academy», agréable à consulter, tout cuisinier, aussi inexpérimenté soit-il, réussira à préparer la viande suisse à la perfection. Non seulement l’application propose des vidéos et des séquences de photos expliquant comment préparer correctement de la viande, mais elle offre également un cours de cuisine virtuel en dix leçons. La rubrique «Bon à savoir» fournit de précieux conseils, par exemple sur la température de cuisson d’un filet de porc, la conservation de la viande et la façon de mariner la viande de manière professionnelle. La vidéo «Pour une bonne raison» donne

d’excellents arguments pour l’utilisation exclusive de viande suisse lors de la préparation des recettes présentées.L’application «Viande Suisse Academy» de «Viande Suisse» cherche à répondre aux besoins des jeunes et leur apprend comment préparer de la bonne viande suisse de manière correcte et savoureuse. Les petits plus tech-

Tickets Suisse-Tier Lors concours paru dans l’édition de la Revue UFA 11/15, cinq lecteurs ont gagné chacun deux tickets pour le salon «Suisse Tier»: Franz Rüdisüli, 8718 Schänis; Ursula Tschumi, 4922 Thunstetten; Silvia Marti, 3257 Ammerzwil; Urs Moser, 3252 Worben; Hans Steffen, 3432 Lützelflüh.

Intervalles de traite Les intervalles de traite observés dans le cadre des expositions de bétail sont un thème récurrent et sujet à polémiques. Cette thématique continuera à faire parler d’elle à l’avenir, suite aux travaux lancés par la faculté Vetsuisse de l’Université de Berne et traitant du bienêtre et de la santé des vaches laitières en présence d’intervalles de traite prolongés. Cette étude est arrivée à la conclusion que les vaches qui ne sont pas traites pendant 24 heures sont affectés par des changements comportementaux. Après 18 heures déjà, tous les animaux ayant participé à l’essai affichaient des oedèmes au niveau des tissus de la mamelle. Les vaches ayant participé à l’essai ont affiché des numérations cellulaires nettement plus élevées après un intervalle de traite aussi long. On peut donc en conclure qu’un intervalle de traite prolongé a des conséquences négatives sur le bien-être et la santé des vaches. L’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV), les vétérinaires cantonaux et les organisations participantes décideront ensemble des conséquences découlant de l’étude réalisée par l’Université de Berne.

Elevage intensif Une étude du centre de recherche de Raumberg-Gumpenstein (Autriche) confirme qu’un âge précoce au premier vêlage (APV) diminue le besoin en matière sèche (MS). Les génisses avec un APV de 24 mois ont consommé 300 grammes de matière sèche de moins par kilo de gain de poids que les génisses avec un APV de 28 mois. Sur l’ensemble de la période d’élevage, cela équivaut à une balle de foin ronde (0,3 kg de MS × 600 kg d’accroissement/0,88 pour la part de MS) par animal.

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nologiques sont le thermomètre Bluetooth et les pages des recettes, qui peuvent être feuilletées sans nécessité de toucher l’écran, permettant ainsi d’éviter les traces de doigts sur le smartphone ou la tablette lorsqu’on cuisine. L’application est disponible gratuitement sur l’App Store et le Google Play Store depuis début novembre.

L’ASNF fête ses 100 ans L’Association suisse des négociants en fourrage (ASNF) a fêté ses 100 ans lors de son assemblée générale du 19 novembre, à Lucerne. Les conditions changent peut-être, mais pas les tâches des membres de l’ASNF: assurer l’équilibre les années de bonne ou de mauvaise récolte en garantissant le rachat des excédents ou la livraison des fourrages grossiers manquants. 2015, avec sa sécheresse exceptionnelle, a d’ailleurs démontré l’importance de ce commerce. Autre tâche de l’ASNF: l’observation critique du marché et l’intervention en cas de désaccords. L’établissement de rapports objectifs sur le fonctionnement du marché requiert la participation des producteurs et des acheteurs. Sur le marché, le défi que doivent relever les membres de l’ASFN est de se distinguer par la qualité de leurs produits et services, écrit le président de l’association, Ruedy Zgraggen (photo), dans la publication éditée à l’occasion de l’événement.

Rencontre Toro: réduction des antibiotiques

Selon les exposés tenus lors de la journée UFA Toro organisée à Humlikon (ZH) par le spécialiste UFA de l’engraissement de taureaux (au centre), il serait judicieux de réduire davantage encore l’utilisation d’antibiotiques dans l’élevage bovin. Maren Feldmann (à gauche) du Service sanitaire bovin (SSB) a souligné que, dans la médecine humaine tout comme dans l’élevage d’animaux de rente, il faudrait à l’avenir recourir aux antibiotiques de manière plus ciblée. Des discussions sont en cours concernant une banque de données qui permettrait d’identifier les exploitations utilisant d’importantes quantités d’antibiotiques afin d’introduire des plans de mesures échelonnés. Il est aussi envisageable de lancer le programme «Pathocalf», destiné à surveiller les causes des maladies, les spectres des germes et la résistance aux antibiotiques, à la manière de «Pathopig». Les maladies respiratoires comptent parmi les plus importantes chez les veaux. La charge bactérienne totale de l’air dans le box à veaux est étroitement liée à l’apparition de troubles respiratoires, comme l’a montré la vétérinaire Andrea Rötz (à droite) sur la base de chiffres impressionnants. Le système d’aération «Positive Pressure Tubes» pourrait être la solution à ce problème, l’objectif étant d’obtenir un apport d’air frais constant et une répartition régulière de l’air. www.vetsmarttubes.com

Toujours actuel www.ufarevue.ch 47


GÉNÉTIQUE PRODUCTION ANIMALE

La stabulation et l’aliment répondent aux exigences élevées LA STATION D’ÉLEVAGE DE SWISSGENETICS  Les veaux mâles affichant des résultats génomiques de haut niveau ont une grande valeur. Swissgenetics investit donc des moyens importants pour assurer un élevage professionnel de ces sujets

La nouvelle stabulation de Swissgenetics abrite ses premiers veaux mâles depuis le 16 novembre. Sur le site d’Altental à Langnau bei Reiden (LU), ces éventuels futurs taureaux d’IA bénéficient de conditions idéales.

Samuel Brunner

«Mash UFA pour veaux»  Le chef d’exploitation, Hans Wigger, explique: «nous souhaitons utiliser au mieux le potentiel de ces précieux animaux». Les

Nouvelle stabulation Désormais, les taureaux Swissgenetics sont également détenus dans une stabulation libre après la phase de quarantaine. La nouvelle stabulation est soumise à des conditions sanitaires élevées identiques à celles de la station d’insémmination. Toutes les portes de l’étable non isolée sont fermées. Le chef d’exploitation, Hans Wigger, et ses deux collaborateurs passent toujours par un sas d’entrée. La circulation des marchandises fait également l’objet d’une surveillance attentive. Le rayon d’activité des machines est limité au bâtiment d’exploitation. Swissgenetics accorde également beaucoup d’attention au confort animal. L’entreprise Krieger Ruswil SA a conçu des abreuvoirs, des cornadis et des séparations spécialement adaptés, dans le but d’éviter la pose d’anneaux nasals. Les caillebotis sont recouverts de matelas en caoutchouc. Durant la phase de quarantaine destinée à éviter l’introduction de maladies, les lots se composent de sept animaux. A compter de leur dixième mois de vie, les taureaux sont détenus dans deux groupes de 25 animaux. Sept boxes sont prévus pour les animaux qui ont des besoins spécifiques. Responsabilité de l’exploitation de naissance Swissgenetics achète tous les deux mois 42 veaux (au maximum) sevrés, âgés de quatre mois et issus de l’accouplement dirigé. Auparavant, avant que la sélection génomique soit pratiquée, le changement d’exploitation intervenait déjà à l’âge de deux mois. Les veaux livrés doivent être écornés. Ils ne doivent en revanche pas être tondus, Swissgenetics les détenant dans une stabulation non isolée. «Le management pratiqué par l’exploitation de naissance décide de l’intégration des veaux dans notre exploitation» précise Hans Wigger. La livraison de veaux sains et vifs épargne de nombreux problèmes et soucis aux éleveurs et à Swissgenetics. Les veaux affouragés selon le plan d’élevage UFA sont ceux qui affichent les meilleures prédispositions. Des photos supplémentaires sont disponisbles sous www.ufarevue.ch 48

Hans Wigger, chef d’exploitation de la station d’élevage Swissgenetics, est satisfait de la croissance rapide affiché par les jeunes veaux mâles, notamment grâce à «Mash UFA pour veaux».

veaux fraîchement arrivés reçoivent du «Mash UFA pour veaux» à volonté. «Les jeunes veaux se jettent littéralement sur ce mélange sec» s’étonne Hans Wigger. «Mash UFA pour veaux» présente des avantages au niveau de l’organisation du travail. Ce produit peut en effet être mélangé et distribué à l’avance. En plus de cela, il convient bien en tant qu’aliment unique pour tous les veaux de moins de six mois. La pression sur les jeunes sujets augmente  Selon Stefan Burri, chef du team Reproduction chez Swissgenetics, la distribution de «Mash UFA pour veaux» a permis d’améliorer la santé et les accroissements des veaux mâles juste sevrés. Pour réaliser une bonne «carrière», il est de plus en plus important que les futurs taureaux se développent rapidement. «Suite à l’introduction de la sélection génomique, il est de plus en plus important que la spermatogenèse intervienne à un âge aussi précoce que possible» précise Hans Wigger. Réserve pour deux mois  Chez Swissgenetics, la recette «Mash pour

veaux» est basée sur les résultats issus de l’analyse des fourrages grossiers effectuée chaque année. Hans Wigger apprécie particulièrement le fait que le mélange puisse être adapté de manière flexible. La mélangeuse qui équipe l’exploitation prépare 4 à 5 t de mash à l’avance, tous les deux mois. Le mash est stocké dans des palettes et recouvert d’un non-tissé à titre de protection contre les mouches, les oiseaux et les souris. «Le stockage nécessite très peu de place» se réjouit Hans Wigger. m

Auteur Samuel Brunner, responsable de ressort et spécialiste Bétail laitier auprès du service technique UFA, 6210 Sursee, www.ufa.ch «Mash UFA pour veaux» ia été primé en tant que nouveauté à l’occasion du salon Suisse Tier 2015. Il se compose de 20 à 25 % de fourrage grossier, de 10 à 20 % de Luzerne, de 50 à 60 % d’UFA 118F et de 5 à 6% d’UFA-Molablend (additifs ayant un effet bénéfique sur l’appétit et une action stabilisante). www.ufarevue.ch

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12 2015 · REVUE UFA


PRODUCTION ANIMALE

Des veaux plus performants LES POLYPHÉNOLS  sont des substances actives végétales. Ils exercent un effet positif sur la santé des veaux et diminuent le risque de diarrhées et de pneumonies. Ils sont contenus, avec d’autres substances qui ont fait leurs preuves, dans la nouvelle spécialité pour veaux «UFA top-paleo».

Programmation métabolique, santé et performance des animaux, diminution de l’utilisation d’antibiotiques: tous ces thèmes sont étroitement liés les uns aux autres. Renforcer de l’intérieur  De plus en plus d’éleveurs de vaches laitières sont conscients que la vitalité des veaux est nettement meilleure chez ceux qui ont reçu un approvisionnement optimal en colostrum et en éléments nutritifs, ainsi que du fer et d’autres substances actives. Les veaux destinés à la remonte sont alors mieux préparés à un élevage intensif avec un premier vêlage précoce et sont plus résistants. Même avec un meilleur approvisionnement en énergie et un apport de fer, il s’avère judicieux de compléter l’alimentation avec des substances actives qui renforcent la santé des veaux de l’intérieur. Substances actives naturelles  Les polyphénols sont de nouveaux principes actifs utilisés avec succès dans différents essais. Il s’agit de substances bioactives comme des pigments, des arômes ou des tanins que l’on trouve dans les plantes. Ils protègent les plantes des dégâts occasionnés par les ravageurs (prédateurs) ou attirent, par leurs couleurs, les insectes pour la pollinisation. Certains polyphénols, comme d’autres antioxydants, possèdent des propriétés anti-inflammatoires et exercent une action préventive contre le cancer. Études indépendantes  La société Phytaxis SA est parvenue à obtenir, par un procédé patenté, des polyphénols REVUE UFA · 12 2015

Stephan Roth

Michael Minnig

«UFA top-paleo» peut être administré au moyen du doseur de l’automate à lait.

spéciaux et complexes qui contribuent entre autres à inhiber les bactéries nocives et à équilibrer la flore intestinale. Le système digestif, particulièrement l’intestin, joue un rôle important en relation avec le système immunitaire et la santé. Les polyphénols rassemblés par Phytaxis dans le complément «Digextra» favorisent la formation de grandes villosités intestinales et contribuent à la santé et à la stabilité de l’intestin. Ce dernier peut ainsi remplir ses fonctions liées à la réaction immunitaire. Les germes nocifs parviennent moins à se fixer à la paroi intestinale et la formation de toxines est entravée. L’efficacité de «Digextra» a été prouvée par des études scientifiques de l’Université d’Utrecht (Faculté de médecine vétérinaire, Pays-Bas). Ces dernières ont permis d’effectuer les observations suivantes: • diminution du besoin de traitements médicamenteux; • augmentation de l’efficacité des traitements; • amélioration de la consistance et de la fermeté des déjections;

• diminution de la fréquence des pneumonies et des problèmes respiratoires; • augmentation significative de l’accroissement des veaux. «UFA top-paleo»  «Digextra» est contenu dans le nouveau produit «UFA top-paleo», en association avec des vitamines, des oligo-éléments et des probiotiques. Le concentré de substances actives a été conçu pour les veaux d’élevage et peut être administré dès le troisième jour de vie, à raison de 30 à 40 g par animal et par jour. On peut le mélanger à la buvée au moyen du doseur du DAL ou directement dans le seau. «UFA top-paleo» convient aussi pour les veaux d’engrais durant les dix à quinze premiers jours. Le stress dû au transport ou au changement d’étable peut être atténué par l’emploi d’«UFA top-paleo». Les animaux boivent ainsi plus rapidement et davantage. En plus de cela, ce produit améliore l’action des traitements comme les vaccins, car la réponse immunitaire est meilleure. m

Auteurs Stephan Roth, responsable recherche et développement, UFA SA, 3360 Herzogenbuchsee, www.ufa.ch, Michael Minnig, spécialiste Bétail laitier auprès du service technique UFA, 3052 Zollikofen. www.ufa.ch Rabais pour le lancement 10.– fr. par sac de 5 kg, jusqu’au 16.1.2016 dans votre LANDI www.ufarevue.ch 12 · 15

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PRODUCTION ANIMALE

Exploiter le potentiel génétique UFA JUNIOR SUPPORT (UJS)  De nombreuses exploitations ont encore un potentiel d’optimisation dans le domaine de la santé des veaux. Les exploitations d’engraissement ne sont pas les seules à devoir lutter contre la diarrhée et la pneumonie. Les exploitations d’élevage sont aussi concernées.

Stephan Studinger

leo

ent Buvée hautem ée tr en nc co

par veau et par jour. Pour que les quantités ne soient pas trop élevées à la fois, ce volume devrait être réparti en trois buvées, afin de couvrir les besoins nutritionnels du veau et exploiter pleinement son potentiel de croissance. Cela permet par ailleurs aux animaux de s’habituer à

Tableau: Plan d’élevage UFA Jours/ Buvée au seau Distributeur automatique de lait (DAL) sem. de vie 1. jour 1 Colostrofitbag (3.8 l colostrum) 1) 1 Colostrofitbag (3.8 l colostrum) 1) 2. jour Colostrum de la mère Colostrum de la mère 3. jour 3 x 3 l lait entier UFA-pâte de fer (4 pressions 3 x 3 l lait entier UFA- pâte de fer (4 pressions sur sur la pompe), UFA top-paleo 2) la pompe), UFA top-paleo 2) 4. jour 3 x 3 l lait entier 2) Eau ad libitum 130 – 160 g/l UFA 207 plus, UFA top-paleo 3) 2) 5. jour 3 x 3 l lait entier 30 g/l UFA 207 instant Eau ad libitum 130 – 160 g/l UFA 207 plus 3) 2) 6. jour 3 x 3 l lait entier 30 g/l UFA 207 instant Eau ad libitum 130 – 160 g/l UFA 207 plus 3) 2) 7. jour 3 x 3 l lait entier 30 g/l UFA 207 instant Eau ad libitum 130 – 160 g/l UFA 207 plus 3) 2) 2. semaine 3 x 3 l lait entier 30 g/l UFA 207 instant Eau ad libitum 130 – 160 g/l UFA 207 plus 3) 3.  –  4. sem. 2 x 4 l lait entier 30 g/l UFA 207 instant 2) Eau ad libitum 130 – 160 g/l UFA 207 plus 3) 5. semaine 2 x 3 l lait entier 30 g/l UFA 207 instant 8 l eau 130 – 160 g/l UFA 207 plus 6.  –  8. sem. 2 x 3 l lait entier 30 g/l UFA 207 instant 6 l eau 130 – 160 g/l UFA 207 plus 9. semaine 2 x 2 l lait entier 30 g/l UFA 207 instant 4 l eau 130 – 160 g/l UFA 207 plus 10. semaine 2 x 2 l lait entier 30 g/l UFA 207 instant 3 l eau 130 – 160 g/l UFA 207 plus 11. semaine 2 x 2 l lait entier 30 g/l UFA 207 instant 2 l eau 130 – 160 g/l UFA 207 plus 12. semaine 2 x 1 l lait entier 30 g/l UFA 207 instant 1) 10 % du poids corporel au cours des quatre premières heures (3 –  4 l). 2) 30 – 40 g/animal/jour, pendant 3 semaines. 3) 3 – 4 g/l de buvée via le doseur, pendant trois semaines. 50

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Pour une vache saine et affichant une bonne longévité

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La programmation métabolique: un puzzle constitué de nombreuses pièces.

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Hansueli Rüegsegger

Les réactions des exploitations pilotes (voir encadrés) participant au programme Colorispotop sont enthousiastes. Pour mettre en place la programmation métabolique de manière optimale, les exploitations d’essai appliquent aussi le programme aux veaux d’élevage: • Colostrum: Distribution en suffisance de colostrum de haute qualité (mesure avec le colostromètre ou le réfractomètre) durant les 12 premières heures de vie (10 % du poids au vêlage). Grâce au «Colostrofitbag», on peut congeler, stocker et réchauffer facilement du colostrum contenant suffisamment d’anticorps. • Plus de lait: De la 2e à la 4e semaine de vie, nous recommandons de distribuer au minimum 8 litres de lait

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métaboliser de grandes quantités de nourriture, ce qui sera très important quand ils seront en lactation. • Le fer favorise la formation des cellules sanguines. Le fer distribué doit bien être mis en valeur par les veaux, comme c’est le cas de UFA-pâte de fer. • Distribution de compléments: «UFA top-paleo» assure un approvisionnement en substances actives conforme aux besoins du veau. Des vitamines, des oligoéléments et des minéraux sélectionnés influent positivement sur la vitalité, l’appétit, la résistance aux maladies et la performance d’engraissement. • Vaccination intranasale: Pour prévenir les affections pulmonaires, on dispose de vaccins contre le BRSV et le PI3. La vaccination renforce l’immunité et réduit les excrétions de virus et le risque de contaminer d’autres veaux. Le nouveau système de gestion développé par UFA Junior Support (UJS) est la solution idéale pour un bon démarrage des veaux et une longue vie de vache laitière. m

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PRODUCTION ANIMALE

Toujours du bon colostrum

«Pas de pertes»

Moins de diarrhées, de meilleurs gains journaliers et des veaux en pleine santé: c’est ainsi que l’on peut résumer les expériences réalisées par Hans Röthlisberger avec le programme «Colorispotop». Ce programme est appliqué à tous les veaux sans exception depuis le mois d’août, avec la collaboration motivée de toute la famille. Hans Röthlisberger est spécialement convaincu par le «Colostrofitbag» et par le fractionnement de la buvée en trois portions quotidiennes: «Grâce à ce repas supplémentaire, je remarque plus tôt si un veau n’a pas d’appétit et je peux réagir immédiatement. Quant au «Colostrofitbag», il me permet d’avoir en permanence du colostrum de haute qualité en quantités suffisantes.»

«Depuis que nous appliquons les mesures Colorispotop, notre étable à veaux tourne nettement mieux», constate Ueli Lustenberger. «Nous n’avons plus enregistré de pertes.» Le producteur de lait de Steinhuserberg (LU) est étonné de la quantité de lait que boivent les veaux durant leurs premières semaines de vie. Ils ingèrent souvent plus de 10 litres par jour d’un mélange de lait de vache, de poudre de lait et d‘«UFA toppaleo». Ueli Lustenberger est convaincu par ce produit, qu’il distribue via un doseur installé sur son automate à buvée Förster. Les diarrhées sont devenues plus rares. En plus des habituelles mesures du programme Colorispotop, l’éleveur met à disposition de ses veaux des pierres à lécher UFA, ce qui leur permet d’ajuster individuellement la couverture de leurs besoins supplémentaires en minéraux, oligo-éléments et vitamines.

Hans Röthlisberger, Utzenstorf. Hans Röthlisberger a intégré ses veaux d’élevage dans le programme dès le départ. Pour ces derniers, un bon démarrage est en effet décisif pour le potentiel de productivité futur et l’âge de primiparité: «Pour que les génisses puissent être inséminées à 15 mois, tout doit être parfait au niveau de l’alimentation, des soins et du mode de garde!» La buvée supplémentaire a plutôt réduit la charge de travail de l‘exploitant, car il passe moins de temps à soigner les veaux malades.

La vaccination avec Rispoval a été un succès Dans la communauté d’exploitations Büttiker-Heim, tous les veaux participent également au programme «Colorispotop». Les veaux restent aux côtés de leur mère dans les box de vêlage durant 48 heures et ils sont tous nourris avec le «Colostrofitbag». La plupart du temps, ils ne sont pas nourris avec le lait de leur propre mère, mais avec du colostrum de haute qualité, conservé au congélateur. La décongélation et le réchauffage se déroulent dans le «Colostromat», qui dégèle et amène avec ménagement le colostrum si sensible à 40 °C. Durant le temps qu’ils passent avec leur mère, les veaux tètent et sont encore complémentés au biberon. Le troisième jour, les veaux sont installés dans l’étable d’élevage, où ils sont nourris à l’automate. Ils peuvent aussi consommer «Mash UFA pour veaux» à volonté.

L‘exploitation Lustenberger est située en zone de montagne 2 et détient 45 vaches sur 33 hectares, dont 21 en location. 13 ha affichent une déclivité supérieure à 35 %, ce qui implique une charge de travail conséquente. Dans sa stabulation libre, Ueli Lustenberger accorde donc beaucoup d’attention à l’efficience de chaque opération, notamment via l’automate à buvée et la simplicité de l’affouragement des vaches. La bonne santé des veaux contribue par ailleurs à la rentabilité de sa production laitière en zone de Ueli Lustenberger, Steinhuserberg. montagne.

«Nous n’avons pratiquement plus de diarrhées» Les producteurs qui vérifient régulièrement la qualité du colostrum reconnaissent à la longue les laits insuffisants au premier coup d’œil. Il sont très fluides. C’est surtout la qualité du colostrum des primipares qui est insuffisante. Le colostrum des vaches Jersey est généralement de bonne qualité. C’est pourquoi Reto Glauser, de Grosswangen (LU), mélange le colostrum de ses vaches Brown Swiss avec du colostrum de Jersey (1 : 0,25). Les veaux sont nourris trois fois par jour au seau et bénéficient de toutes les autres mesures du programme Colorispotop. «Nous n’avons pratiquement plus de diarrhées et nous constatons aussi une amélioration en matière de santé pulmonaire», explique Reto Glauser, qui précise: «Les veaux de races laitières répondent particulièrement bien aux mesures.» Il peut désormais vendre ses veaux maigres dix jours plus tôt qu’auparavant, si bien que la consommation de lait par rapport à l’ancien régime alimentaire reste la même. L’optimisation de la stabulation est coresponsable du succès.

Reto Glauser Grosswangen. L’urine est désormais évacuée plus rapidement, la couche profonde reste propre et l’air de l’étable est meilleur. Actuellement l’âge de primiparité se situe déjà en-dessous de la moyenne de la race brune avec 26 à 28 mois et l’objectif consiste à stabiliser cette situation voire à abaisser encore l’âge de primarité. La communauté d‘exploitations Glauser-Leupi insémine ses vaches d’élevage avec du sperme sexé et les autres avec de la semence de races à viande. Les vaches Jersey sont inséminées avec de la génétique Blanc-bleu belge, et pourtant, elles vêlent encore plus facilement qu’avec des inséminations de Limousin. Outre ses 45 vaches et la remonte, l’exploitation garde aussi 50 truies mères. Le travail est accompli par les deux chefs d’exploitations et un employé.

Pascal Heim et Tobias Büttiker, Neuendorf. REVUE UFA · 12 2015

Les chefs d’exploitations sont par ailleurs totalement convaincus par la vaccination contre la grippe bovine: «Cet automne, les veaux plus âgés qui n’étaient pas dans le programme ont souffert de pneumonies, alors que les veaux «Colorispotop» n’ont présenté aucun symptôme et n’ont pas dû être traités!»

Auteurs Hansueli Rüegsegger, responsable bétail laitier, 3360 Herzogenbuchsee. Stephan Studinger, spécialiste bétail laitier auprès du Service technique UFA, 6210 Sursee. www.ufa.ch www.ufarevue.ch

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PAGE BIO

«Moins de pneumonies» VIANDE DE BŒUF DE PÂTURAGE  La mise à l’alpage est un élément clé de la philosophie de la viande de bœuf de pâturage, Gion-Franzestg Schaniel en est convaincu. Pour satisfaire aux exigences de qualité, l’agriculteur grison adapte en conséquence sa gestion de l’élevage et l’affouragement complémentaire sur son exploitation bio.

Eugen Signer

Gion-Franzestg Schaniel, grand ami des animaux.

Sur l’exploitation Schaniel, à Tinizong (GR), le moindre espace libre est consacré à la détention d’animaux. Un bâtiment rénové abrite les chèvres et les brebis, alors que les vaches laitières, les animaux d’élevage laitier et ceux destinés au programme « bœuf de pâturage », tout comme trois ânes, vivent dans la stabulation libre construite en 2012/13. Dernièrement, des chevaux ont rejoint ce cheptel bigarré. «J’aime les animaux», explique Gion-Franzestg Schaniel. Cet amour se reflète pleinement dans la détention respectueuse des animaux et la gestion réfléchie de l’exploitation. Limousine et Simmental  Un grand nombre des remontes destinées au programme «Bœuf de pâturage» proviennent de son propre troupeau. Ce

producteur grison affiche une certaine préférence pour les croisements Limousine-Simmental. Ni les bovins à l’engrais ni les vaches laitières ne sont écornés. Un nourrisseur automatique Förster se charge de l’allaitement des veaux. Outre du lait, les veaux reçoivent, à l’instar des vaches, une ration mélangée: foin/regain (2e fauche), ensilage d’herbe (1ère fauche), luzerne (d’Italie) et ensilage de maïs (de Suisse). Pour l’apport en minéraux, la ration est enrichie de «Minex 980», d’«UFA 995 Selen» et de sel pour bétail. Une pierre à lécher est en outre mise à disposition. Vaccins Pour protéger les veaux des maladies respiratoires, on leur injecte un vaccin vivant. Après un hiver difficile, Gion-Franzestg Schaniel est satisfait des résultats de cette mesure. Le

Profil de l’exploitation Gion-Franzestg Schaniel, 7453 Tinizong Surface agricole utile: 87 hectares (30 ha ne peuvent être fauchés que tous les deux ans), 1150 m d’altitude. Production animale: entre 31 et 36 vaches (Brune originale, Brown Swiss, Holstein, Red Holstein), élevage de jeune bétail, entre 35 et 40 bovins pour la viande de pâturage, 44 brebis, 50 chèvres, 3 ânes. Production végétale: environ 60 % de la surface agricole utile est utilisée comme prairie peu intensive ou extensive. 30 hectares sont utilisés deux à trois fois par année (ensilage, foin, pâturage/affouragement en vert). 2 hectares de grandes cultures (pour le renouvellement des prairies). Main-d’œuvre: Gion-Franzestg Schaniel, 52

Conseils d’affouragement Exploitation de naissance: •  Donner l’aliment «UFA 170 F» (combi, 6,8 MJ NEL/kg, 18 % de protéine brute) et de l’excellent fourrage sec, et mettre à libre disposition une pierre à lécher UFA, dès la deuxième semaine pour favoriser une ingestion précoce. • Sevrer les remontes au plus tard deux semaines avant le changement d’exploitation pour qu’elles puissent bien débuter l’engraissement. Exploitation d’engraissement: •  Utiliser «UFA 272-4» (cubes, 7 MJ NEL/kg, 17 % de protéine brute), sans soja, pour la valorisation du fourrage brut durant la phase de croissance. • Augmenter l’apport énergétique des bœufs durant la finition, par exemple au moyen du mélange de céréales «UFA 275-4» (cubes, 7 MJ NEL/kg, 12 % de protéine brute).

vaccin utilisé n’entraîne aucun délai d’attente et est injecté dans les naseaux des veaux dès la première semaine après leur naissance. «Les pneumonies ne sont plus un problème aujourd’hui et grâce à la vaccination, nous avons pu réduire l’utilisation d’antibiotiques à un minimum», relève l’exploitant. Il est essentiel que les veaux soient en bonne santé lors de la vaccination. Deux montées à l’alpage  Les animaux destinés à la production de bœuf de pâturage se rendent à l’alpage deux fois dans leur vie. Pour que les bovins à l’engrais puissent être vendus comme viande de pâturage, ils ne doivent pas dépasser 840 jours. Cette prescription requiert un affouragement adapté et un 12 2015 · REVUE UFA


PAGE BIO

BRÈVES Degré de charnure Les animaux issus de races laitières peuvent réaliser des résultats impressionnants en étant affouragés avec le fourrage de base de l’exploitation, comme le démontrent les résultats obtenus dans le cadre du projet «Engraissement extensif de races laitières typées viande». En raison d’une part élevée de morceaux de viande de haute valeur (entrecôte, faux-filet, rumsteak) et d’une bonne qualité de viande (graisse intramusculaire, acides gras oméga-3, tendreté), les participants espèrent que de nouvelles opportunités commerciales. Les cinq génisses et les treize bœufs engraissés dans le cadre de l’essai susmentionné ont enregistré des accroissements journaliers de 640 g respectivement 800 g. Les génisses pesaient 290 kg à l’âge de 25 mois et les bœufs 300 kg à 26 mois. Alors que toutes les génisses ont été taxées en «T», 30 % des bœufs classés en «T» ont été exclus du programme «Bio-Weide-Beef». FiBL

«Hypona 787» sans avoine Une partie des remontes est achetée.

bon développement durant les phases d’élevage et de finition sur l’exploitation de base. Pour qu’ils atteignent la catégorie H3 et un poids mort oscillant entre 280 et 300 kilos, Gion-Franzestg Schaniel nourrit ses bovins avec de l’UFA 272-4 exempt de soja (environ 100 kg par animal) durant la phase de finition (60 jours) et tire ainsi profit du potentiel de croissance compensatrice (voir encadré). Finis les problèmes d’acétone  Gion-Franzestg Schaniel a investi dans un char mélangeur, sachant qu’une ration partiellement mélangée et l’utilisation d’une grue à foin facilitent le travail. En outre, cela favorise les accroissements des futurs bœufs de pâturage, la performance laitière des vaches et la santé des animaux et permet d’éviter les luttes hiérarchiques. Le DAC distribue les aliments «UFA 175 F» et «UFA 278» aux vaches. «UFA 175 F» est affouragé avant le vêlage et pendant les 30 jours subséquents. «Depuis que je procède ainsi, je n’ai pour ainsi dire plus de problèmes d’acétone. La fièvre du lait aussi se fait rare», constate Gion-Franzestg Schaniel. Vaches cornues Pour garantir une cohabitation harmonieuse entre les vaches cornues et les REVUE UFA · 12 2015

Désamorcer la situation La vaccination ne suffit pas à régler un problème sanitaire au sein du troupeau, mais permet de désamorcer la situation, a souligné Maren Feldmann du Service sanitaire bovin (SSB), lors de la journée UFA Toro (voir page 47) qui s’est déroulée le 5 novembre à Humlikon (ZH). Les vaccins vivants comme le «Rispoval» entraînent généralement une réaction immunitaire plus forte que les vaccins inactivés. Posologie du «Rispoval» Une dose unique de 2 millilitres est injectée aux veaux dès une semaine au moyen d’un applicateur intranasal. Effet protecteur Le vaccin devrait prendre effet cinq jours après l’injection pour le virus respiratoire syncytial bovin (VRSB) et dix jours après pour le virus parainfluenza bovin de type 3 (PI3). Chez les veaux atteints, une diminution de la quantité de VRSB rejetée a en outre été constatée cinq jours après la vaccination. Après une injection unique, le vaccin est efficace pendant au moins douze semaines. Lors d’une accumulation de problèmes au cours des quatorze premiers jours de vie, il peut être judicieux de faire vacciner la mère.

animaux participant au programme de bœuf de pâturage, l’étable est dépourvue d’impasses. La longueur des logettes, dont le sol est recouvert de calcaire et de paille, dépasse les dimensions prescrites de 20 centimètres. Après coup, Gion-Franzestg Schaniel a doté la station du DAC de deux portails: l’un à l’arrière, l’autre sur le côté, offrant ainsi aux vaches deux issues à choix. «Je peux ainsi combiner cornes et détention respectueuse des animaux tout en évitant des blessures», souligne l’éleveur m

Auteur Eugen Signer, spécialiste de l’ali­mentation au service technique UFA, 9501 Wil, www.ufa.ch www.ufarevue.ch 12 · 15

«Hypona 787 Optimal-Bio» ne contient plus d’avoine et ce dès maintenant. Cet aliment polyvalent peut donc également être utilisé pour les chevaux qui supportent mal l’avoine. Les matières premières répondent au cahier des charges de Bio Suisse et arborent le bourgeon intrant bio.

Forte demande en fruits bio En qualité bio, les cerises, les pruneaux, les framboises, les fraises et les fruits de transformation issus des arbres fruitiers hautetige disposent actuellement d’excellents débouchés. Les mesures telles l’utilisation d’une protection contre les intempéries pour les cerises et les framboises ou le recours à des variétés de fraises grimpantes influencent favorablement la rentabilité de ces cultures spéciales. FIBL

Tavelure du pommier Un concept prometteur a été présenté à l’occasion d’un séminaire technique qui s’est déroulé au Julius Kühn-Institut et qui était consacré à l’utilisation du cuivre en tant que produit de protection des végétaux. La solution présentée par la conférencière, Franziska Porsche, consiste à utiliser de la levure de bière pour accélérer la dégradation des feuilles tombées par les microorganismes, dans les vergers de pommiers. L’objectif consiste à freiner le potentiel de production de spores de l’agent responsable de la tavelure du pommier. Dans le cadre d’un essai qui a duré une année, deux à quatre apports par hiver ont permis de réduire de 98% la prolifération des spores. De nombreuses questions subsistent encore avant que cette méthode soit totalement mûre pour la pratique. 53


PRODUCTION ANIMALE

Hausse des gains journaliers et baisse des frais ENGRAISSEMENT PORCIN  L’affouragement par phases apporte un gain d’efficacité considérable. L’adaptation des aliments aux besoins des porcs selon leurs différentes phases de croissance leur permet d’exprimer tout leur potentiel.

Hans-Ueli Baumgartner

Rolf Steffen

Karl Hintermann, de Mühlau (AG), souhaite que son exploitation intègre le groupe des 5 % des meilleurs engraisseurs de porcs. Pour y parvenir, il doit parfaitement maîtriser tous les facteurs influençant le rendement de l’engraissement porcin. Une de ses tâches prioritaires est donc de procéder à un affouragement très précis de ses porcs.

Profil de l’exploitation

De bonnes raisons  Depuis deux ans déjà, ce chef d’exploitation nourrit ses porcs en trois phases (voir graphique). Alors que les travaux de transformation de son installation d’élevage de remontes en unité d’engraissement étaient en cours, il a décidé d’investir dans l’affouragement par phases. Ce système permet de gérer les apports de protéines fourragères, de calcium et de phosphore de manière plus efficace. Le recours à un aliment de pré-engraissement facilite le début de l’engraissement et assure un fort taux de viande maigre et de bons gains journaliers.

Main-d’œuvre: famille du chef d’exploitation

Installation  «En engraissement porcin, un des principaux défis est de réussir à bien installer les animaux», ex-

Graph.: Stratégie d’affouragement en trois phases d’UFA Ligne Performance, 14 MJ EDP UFA 321

Pré-engraissement UFA 331

Phase d’engraissement UFA 341

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Finition

8 9 10 11 12 13 14 15 16 Semaine

Famille: Karl et Katrin Hintermann avec leurs enfants Surface agricole utile: 27 ha Production animale: 320 places d’engraissement de porcs, bovins en CPE (105 vaches et 78 génisses d’élevage) avec deux collègues Production végétale: 4 ha de blé d’hiver, 5 ha de maïs d’ensilage, 18 ha de prairies

plique Karl Hintermann. L’adaptation du système immunitaire des gorets au nouvel environnement exige un certain temps, au cours duquel ils sont très sensibles aux maladies infectieuses. L’hygiène de l’étable doit donc être impeccable. Il est essentiel que tous les gorets proviennent du même éleveur et qu’ils présentent donc tous les mêmes caractéristiques de base. Ils sont livrés à l’exploitation à intervalles réguliers de deux semaines. Les deux producteurs organisent le transport entre eux et le décompte est fait par la société de commerce d’animaux Anicom. À l’arrivée des gorets, le local est propre et chauffé. Il faut aussi être très prudent au début de l’affouragement et bien observer les animaux durant les premiers jours. Karl Hintermann a réalisé de bonnes expériences en installant deux à trois truies d’engraissement plus âgées et plus expérimentées en même temps que les gorets, qui apprennent ainsi comment manger, boire ou se reposer.

ment dite, lorsque les gains journaliers sont les plus élevés, qu’il faut couvrir les besoins des animaux de manière optimale. La meilleure solution consiste à leur donner un aliment d’engraissement complet. Les porcs l’assimilent de manière idéale, ce qui garantit de forts accroissements journaliers et une excellente qualité de viande. Bons rendements à la finition  L’affouragement par phases et le pesage ciblé avant l’abattage permettent à l’exploitation Hintermann d’obtenir de bons rendements à l’engraissement

Un camion compartimenté permet de livrer les trois aliments conjointement.

Des calculs précis  C’est surtout durant la phase d’engraissement propre12 2015 · REVUE UFA


PRODUCTION ANIMALE et à l’abattage. Il n’y a presque pas de porcs restant plus de 100 jours sur l’exploitation. Les gains journaliers moyens sont de l’ordre de 860 g pour une conversion alimentaire de 2,6 kg. Karl Hintermann utilise un aliment de finition pour parvenir à un taux idéal de viande maigre. Il évite ainsi toute accumulation de graisse superflue et tout gaspillage alimentaire. Une viande de bonne qualité  Les consommateurs sont de plus en plus exigeants en ce qui concerne la qualité de la viande. Jusqu’à un poids vif d’environ 70 kg, les porcs de boucherie assimilent surtout des protéines, qui assurent le développement de leur masse musculaire. Au-delà de cette limite, la part de graisse progresse de façon linéaire. Pour produire 1 kg de masse corporelle sous forme de graisse, le porc doit tirer plus d’énergie de sa nourriture que pour produire 1 kg de masse musculaire. Plus le poids augmente, plus le taux de conversion du fourrage diminue. Du fait de la modification du métabolisme, le corps a de moins en moins besoin de matière azotée, d’acides aminés et de sels miné-

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Karl Hintermann et Hans-Ueli Baum­ gartner discutent de la stratégie d’affouragement.

raux, indispensables au bon développement du squelette. À partir de 70 kg de poids vif environ, ces besoins se stabilisent. Il faut donc adapter la ration au stade de croissance. En d’autres termes, on peut réduire, au cours de l’engraissement, la teneur du fourrage porcin en matière azotée, en acides aminés et en sels minéraux. L’affouragement par phases permet en outre de réduire les émissions de phosphore et d’azote. m

Auteurs Hans-Ueli Baumgartner, spécialiste en production porcine au service technique UFA, 5703 Seon. Rolf Steffen, Chef de vente, service technique UFA, 6210 Sursee. www.ufa.ch www.ufarevue.ch

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PRODUCTION ANIMALE

La mélasse: injustement malaimée ALIMENTATION DES CHEVAUX  Comme l’avoine, la mélasse traîne depuis quelque temps une mauvaise réputation. L’«or brun» n’est cependant de loin pas aussi nocif qu’on le prétend souvent, bien au contraire: la mélasse présente de nombreuses qualités si elle est utilisée dans les bonnes quantités et au moment opportun.

Rahel Manser

Charles Von der Weid

Il existe des aliments composés sans mélasse pour les chevaux qui y sont sensibles.

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La mélasse de betterave sucrière est un sous-produit de la production de sucre suisse. Il s’agit du résidu non cristallisable qui subsiste lors de la cristallisation du sucre à partir du jus de betterave épaissi. On l’appelle aussi «or brun». Ce liquide sirupeux contient environ 50 % de sucre et toutes les précieuses substances de la betterave qui n’ont pas pu être cristallisées dans le sucre, principalement des minéraux et des oligo-éléments. La mélasse se caractérise en effet par des teneurs élevées en potassium, en sodium et en matière azotée provenant de composés azotés non protéiques (amides). Le potassium et le sodium sont étroitement liés à l’équilibre hydrique du corps. Ils sont nécessaires, en tant qu’électrolytes, au maintien de la

pression osmotique dans les tissus corporels et à l’équilibre acido-basique. Avantages et effets de la mélasse La mélasse agit de différentes manières sur le cheval. Elle peut, d’une part, être utilisée chez les chevaux qui transpirent beaucoup. Les teneurs élevées en potassium et en sodium aident à couvrir les besoins accrus du cheval dus à la transpiration (pertes d’électrolytes). Le sucre sous forme de glucose est la seule source d’énergie directement utilisable pour le cerveau et le système nerveux. Comme il est rapidement disponible, il peut être employé immédiatement en tant que source d’énergie. Dans les sports exigeant une réaction rapide du cheval, un approvisionnement suffisant en énergie rapidement

disponible est donc décisif pour la reconstitution de réserves d’énergie. Au repos par contre, c’est principalement l’oxydation d’acides gras qui fournit de l’énergie. Afin que la glycémie ne fluctue pas trop fortement, les aliments énergétiques devraient être répartis sur plusieurs petits repas durant la journée. De plus, la mélasse est très volontiers consommée par les chevaux. L’appétibilité et l’acceptation sont très élevées, ce qui permet d’administrer aussi des produits au goût désagréable (p. ex. des médicaments ou des concentrés de substances actives). La mélasse est souvent utilisée dans la production d’aliments composés, que ce soit pour la fabrication de pellets ou pour lier des particules fines de fourrage (p. ex. des minéraux). Si elle

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PRODUCTION ANIMALE

«Les chevaux raffolent de l’or brun» Markus Christen est maître d’équitation avec diplôme fédéral et a fait de très bonnes expériences avec la mélasse. Il en utilise avec succès depuis 30 ans. «L’appétibilité de la mélasse est excellente; les chevaux raffolent de l’or brun», selon Markus Christen. Il incorpore jusqu’à 100 g de mélasse par cheval et par jour dans la ration mélangée qu’il prépare lui-même. «Je n’ai jamais rencontré de problèmes au cours des 30 années durant lesquelles la mélasse était continuellement présente dans la ration», explique Markus Christen. «Elle est plus appétente, elle fixe la poussière provenant du fourrage et fournit en plus de l’énergie.» Markus Christen ne se laisse pas décourager par les avis négatifs sur la mélasse. Il est convaincu de son approche et la mélasse reste un composant important de sa ration.

est employée en petites quantités, ses effets positifs peuvent se déployer et favoriser le bien-être du cheval. Selon Agroscope, il est possible d’intégrer jusqu’à 6 % de mélasse aux aliments composés des chevaux sans que cela ne pose de problème. Teneur en sucre dans la ration  Un cheval (poids de 600 kg, travail modéré) qui consomme quotidiennement 9 kg de foin avec une teneur en sucre moyenne de 89 g/kg dans la matière fraîche absorbe en principe 801 g de sucre par jour. Si l’animal mange en plus 1 kg de carottes, cela représente 60 g de sucre supplémentaires. S’il reçoit encore 4 kg de concentrés sous forme d’Hypona 788 avec une part de mélasse de 4 %, il ingère en plus 81 g de sucre provenant de la mélasse et 111 g de sucre issu des céREVUE UFA · 12 2015

réales. En tout, le cheval absorbe donc quotidiennement 1053 g de sucre, sans compter les friandises. Seul 1/13 de ces 1053 g provient de la mélasse, ce qui correspond à 0,6 % de la ration totale. Comparé au foin, cela représente une proportion très faible. Un cheval sauvage qui ne consomme que du fourrage grossier n’absorbe donc pas beaucoup moins de sucre qu’un cheval domestique qui reçoit en plus des concentrés. On constate en outre qu’un cheval est parfaitement à même de gérer le sucre, car ce dernier est naturellement présent dans son alimentation. Mélasse et fourbure  L’apparition de la fourbure due à une teneur en sucre élevée dans le fourrage est un sujet récurrent. Toutefois, de nouveaux résultats scientifiques montrent que ce sont principalement les fructanes (un type de sucre à longue chaîne essentiellement utilisé par les graminées comme réserve d’énergie) qui jouent un rôle déterminant. Dans la mélasse, en revanche, le sucre est constitué principalement de saccharose (disaccharide composé de glucose et de fructose) et de raffinose (trisaccharide composé de glucose, de galactose et de fructose). Par conséquent, la pâture des chevaux sujets à la fourbure devrait être surveillée et sa durée adaptée, particulièrement au printemps et en automne. Les fourbures chroniques sont souvent les symptômes de maladies hormonales comme le syndrome métabolique équin (SME), le syndrome de Cushing équin (ECS) ou le diabète. La sensibilité à la fourbure augmente énormément en cas de résistance à l’insuline. L’absorption d’une faible quantité de sucre peut causer de la fourbure chez ces chevaux alors qu’elle ne poserait aucun problème à un cheval en bonne santé. Par conséquent, il faut à tout prix éviter une suralimentation. Intolérances  Les chevaux particulièrement sensibles réagissent par une intolérance à la mélasse. Une adaptation du régime alimentaire peut être effectuée en accord avec le vétérinaire. L’utilisation d’aliments complémentaires sans mélasse peut apporter une aide à cette catégorie de chevaux. Heureusement, au niveau mondial, le

Tableau: Teneurs de différents fourrages Matière Cellulose Sucre Potasse Natrium azotée brute (g/kg MS) (g/kg FS) (g/kg FS) (g/kg FS) (g/kg FS) Mélasse (base betteraves) 97 0 506 37 4.7 Carottes 12 11 60 3 0.4 Avoine 100 105 13 3.5 0.02 Herbe (effectif mixte)* 22 33 24 5 0.03 Foin (effectif mixte)* 93 238 103 26 0.2 Hypona 788 95 95 48 7 2.7 * Les écarts peuvent être importants, raison pour laquelle il est recommandé d’analyser le fourrage. Source: Agroscope

Graphique: Part et provenance du sucre dans la ration

92.5 %

7.5%

5.7 %

0.4 % 0.8 % 0.6 % Autres nutriments Sucre, dont: Sucre provenant du foin Sucre provenant des carottes Succre provenant des céréales (Hypona 788) Sucre provenant de la mélasse (Hypona 788)

nombre de chevaux affectés par une intolérance à la mélasse est faible. Conclusion  La mélasse est un composant précieux de l’alimentation des chevaux, en raison de ses teneurs élevées en minéraux. De plus, elle augmente l’appétibilité du fourrage et sert de liant pour les minéraux. En raison de sa teneur en sucre, la mélasse est riche en énergie et ne devrait donc être affouragée que de manière mesurée. Il est possible d’en ajouter jusqu’à 6% dans les aliments composés. Les chevaux sensibles peuvent réagir par une intolérance à la mélasse. Pour ces animaux, Hypona propose des produits exempts de mélasse. m

Auteurs Rahel Manser, BSc en agronomie, sciences équines, Service technique UFA SA, 3360 Herzogenbuchsee. Charles Von der Weid, spécialiste des chevaux Hypona, 1070 Puidoux. www.ufarevue.ch

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EN ROUTE AVEC …

… Oliver Schmidt, spécialiste Toro

Interactions entre exploitation, conseiller UFA et programme de pesage Oliver Schmidt, ou Oli comme on le surnomme, est spécialiste TORO UFA en Suisse orientale, depuis 3 ans et demi. A l'entendre parler, on peut rapidement deviner son origine: l'Allemagne ou plus précisément Ilmenau. Fort de ses compétences, il aide ses clients, engraisseurs de gros bétail, à rentabiliser leur production. A l'exemple de Martin et Esther Albrecht, à Stadel. La famille Albrecht exploite un domaine de 26 hectares, situé près du village de Stadel, essentiellement dévolu à

l'engraissement du gros bétail. A part les taureaux, l'exploitation comprend différentes cultures dont les récoltes sont assez chronophages. La fraisiculture dont la production est destinée au commerce prend notamment beaucoup de temps. Martin Albrecht a repris l'exploitation de son père, en 2002. Le gros bétail occupait déjà l'étable. Déplacée en 1974, celle-ci a été rénovée aux normes SST/SRPA en 1998. Aujourd'hui, elle peut accueillir 34 unités de gros bétail (UGB). La production obéit aux règles IP Suisse. Les animaux sont écoulés sous le label TerraSuisse, via Micarna.

Mise à l'étable: une stratégie bien pensée La famille Albrecht applique une stratégie stricte, de l'entrée à l'étable au départ pour l'abattoir. Martin Albrecht travaille généralement avec des croisements d'engraissement. «J'ai fait de très bonnes expériences avec ces animaux», dit-il. «De plus, j'ai du plaisir à travailler avec les animaux et je ne veux pas voir un seul taureau avec des os qui pointent sur le dos». Ici, on étable toujours par groupes de douze animaux. Pendant deux à quatre semaines, ceux-ci séjournent dans ce qu'on appelle le box de démarrage. Ce box est séparé des boxes

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Oliver Schmidt chez UFA depuis 2012, domicile à Hinwil Né le

30 septembre 1978 en Allemagne

Activité

Formation d’agriculteur, cursus de gestion d’exploitation agricole (maître-agriculteur), travail en Suisse depuis 2006, aujourd’hui spécialiste UFA TORO dans la région de Suisse orientale

Hobbies

Sport d’endurance, randonnées dans les montagnes suisses, moto et voyages

Devise

«Contribuer à la réussite des clients, avec honnêteté et clarté»

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d'élevage, de manière à réduire la pression des maladies. Ensuite, les 12 animaux passent dans l'étable de pré-engraissement où on les nourrit selon le plan d'allaitement jusqu'à l'âge de 45 jours révolus. Leur buvée se compose d'eau et de poudre de lait d'élevage UFA 207plus. «J'ai fait de très bonnes expériences avec une concentration de 130g/l. Les veaux se développent extrêmement bien et les gains de poids quotidiens se situent dans une bonne fourchette». Ils restent 2 mois ½ en pré-engraissement; ici, on les habitue progressivement à la ration d'engraissement. 3

SST/SRPA: plus de confort  Ensuite, les animaux arrivent dans l'étable d'engraissement, aménagée selon les normes SST/SRPA. Cette étable se compose de deux groupes de quatre boxes, dont les dimensions augmentent au fur et à mesure que les animaux se développent. Dans l'étable d'origine, le bâtiment principal de 1974, se trouvent les aires d'affouragement. Depuis 1998, les animaux profitent d'une litière profonde dans les étables extérieures. L'espace disponible entre les deux bâtiments a été utilisé pour aménager une aire extérieure et un parcours non couvert. Les animaux profitent d'un espace suffisant qui contribue à leurs bonnes performances. Le croît journalier moyen est d'environ 1320 g. Adapter les aliments complémentaires au fourrage de base  La ration comprend de l'ensilage de maïs (65 %) et de l'ensilage d'herbe (35%). Les aliments complémentaires sont adaptés au fourrage de base. Plus la part d'ensilage d'herbe augmente, plus l'aliment complémentaire utilisé sera riche en énergie. De ce fait, Martin Albrecht se sert des aliments UFA 231, UFA 232 et UFA 233, selon la ration de base. Cette année, la qualité de l'ensilage d'herbe était légèrement inférieure à la moyenne, raison pour laquelle on utilise actuellement de l'UFA 233. Lorsque les circonstances le permettent, Martin Albrecht ensile le maïs sous forme de «power maïs» (maïs

coupe haute). Il apprécie l'ensilage de maïs de meilleure qualité. Mais du fait de la sécheresse que nous connaissons cette année, il n'a pas pu ensiler du «power maïs» car il n'aurait pas donné suffisamment de fourrage. Pronostics d'abattage  Chez Martin Albrecht, le Service de pesage UFA pèse les taureaux quatre fois par an. «Les pronostics d'abattage m'aident à décider de la date de l'abattage», explique l'engraisseur pour souligner l'importance du programme de pesage. L'œil se trompe parfois et les pesages servent de contrôle». Martin Albrecht tient largement compte des pronostics d'abattage et des pesages, lorsqu'il sélectionne les animaux prêts pour la boucherie. «J'essaie d'amener les taureaux le plus près possible de l'objectif de 300 kg et je m'accommode de quelques taureaux plus lourds», dit-il à propos de sa stratégie. Pour les animaux, nous calculons un rendement à l'abattage de 55 %, et jusqu'à présent, nous l'obtenons très bien». Toujours le gros bétail  L'engraissement du gros bétail demeurera la principale ressource de la famille ­Albrecht. L'important est de pouvoir continuer à travailler avec plaisir tout en prenant le temps de vivre. Les Albrecht apprécient beaucoup leur collaboration avec UFA qui restera aussi une composante de leur production.

1 · L’étable peut accueillir 34 unités de gros bétail. 2 · Les animaux sont commercialisés via le canal TerraSuisse. 3 · Martin Albrecht mise sur les aliments UFA.

Exploitation Martin Albrecht exploite ce domaine situé près du village de Stadel, avec son épouse Esther et ses deux fils, Jens (10) et Lewin (7). Surface: 226 ha Animaux: 132 animaux à l’engrais (34 UGB) Cultures: maïs ensilage (7.2 ha), blé d’automne (5 ha), orge d’automne (2 ha), tournesol (2 ha), pommes de terre de semences (1.6 ha), fraises (0.2 ha), herbages (8 ha) Main-d’œuvre: Martin Albrecht (100 %), le père de Martin (plein temps), des aides lors des récoltes REVUE UFA · 12 2015

UFA 207 plus – formule améliorée, odeur fraîche  UFA 207 plus est fabriqué selon une nouvelle formule. La sélection des nouveaux additifs se fonde sur les toutes dernières connaissances tirées de différents essais. Un agent aromatisant améliore l’ingestion, même en phases de stress, et un concept d’acides spécial soutient le système digestif. L’objectif est d’augmenter l’ingestion alimentaire, d’optimiser la digestion et, en fin de compte,

d’améliorer la croissance. Rien n’a changé en ce qui concerne les précieuses matières premières de base. Utilisez UFA 207 plus, pour des veaux plus vigoureux.

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DE LA RECHERCHE UFA

A LIRE UFA 362-3 Prenatal reçoit un prix spécial

Une qualité d’abattage constante avec UFA-Fibrafit La qualité des carcasses est beaucoup plus fluctuante chez les veaux nourris ad libitum avec du foin que chez les veaux nourris avec de l’UFA 215 Fibrafit et de la paille. Ce constat a été confirmé lors d’un essai réalisé à UFA-Bühl, entre novembre 2014 et mars 2015. Avec UFA Fibrafit, le coût alimentaire par kilo de croît a été légèrement inférieur (de 13 cts/ kg) par rapport au régime à base de foin. La variante UFA 215/

paille a aussi donné de meilleurs résultats concernant l’ingestion MS et les croîts journaliers (de respectivement 3.8 % et 4.7 %). Avec la variante Fibrafit, la qualité des carcasses s’est révélée nettement meilleure (79.5 % ≥ T) que dans la variante foin (56.4 % ≥ T). La variante objet de l’essai a donc donné un rendement plus élevé. Le fourrage grossier utilisé n’a pas restreint l’ingestion de lait. L’apport de fer a été assuré par des

spécialités UFA, via le doseur d’additifs des automates à buvée. Au début, les veaux n’ont pas beaucoup mangé de fourrage grossier. Le fourrage grossier ne peut pas fournir le fer nécessaire au cours des premières semaines de l’engraissement. Si l’on veut obtenir de bons résultats, il est indispensable d’utiliser des préparations spéciales. Stephan Roth, responsable Recherche et Développement UFA SA

L’aliment de préparation mise bas UFA 362-3 a reçu le Prix spécial, lors du concours d’innovation et des nouveautés Suisse Tier. Grâce à sa haute teneur en matière fermentescible, UFA 362-3 Prenatal stimule la motricité du gros intestin des truies. Il prévient ainsi la constipation si fréquente en fin de gestation et permet de réduire le risque d’apparition du syndrome MMA. Cet aliment complémentaire riche en fibres, formulé pour les truies gravides, peut être utilisé dès le 108e jour de gestation et jusqu’à 3 jours après la mise bas, à raison de 50% ou 1 kg de la ration totale.

UFA top-punch encore meilleur UFA top-punch contient maintenant un additif phytogène qui combat la prolifération incontrôlée des coccidies. Un mélange savoureux d’huiles essentielles ajoutées à cette spécialité stimule le réflexe de succion et libère les voies respiratoires des veaux. Sa teneur en fer a aussi été relevée à 1250mg/kg.

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RECETTES VIE QUOTIDIENNE

Préparation à l’avance: plats appropriés BŒUF EN DAUBE ET CRÈME BRÛLÉE  Avec trois enfants à élever et une ferme à exploiter il est important de bien gérer son emploi du temps. Christa Strub choisit volontiers des plats faciles à préparer à l’avance. Bœuf en daube pour 6 à 8 personnes 3 grandes carottes 1 gros oignon 1 gousse d‘ail 1 – 2 c.s. de poivrons en conserve ou de purée de tomates 1 kg de viande de bœuf émincée pour la daube huile à rôtir poivre, sel, romarin, paprika env. 1 litre d‘eau bouillon 2 c.s. de farine Peler les carottes et les couper en fines bandes. Couper l’oignon en dés. Chauffer l’huile et y rôtir la viande. Assaisonner avec le sel, le poivre, le romarin et beaucoup de paprika. Ajouter les légumes et assaisonner encore une fois de sel et de poivre. Ajouter 1-2 cuillérées à soupe de poivrons. Lier avec la farine et déglacer

avec environ un litre d’eau. Assaisonner avec le bouillon. Porter à ébullition sans couvercle puis diminuer le feu au minimum. Quand le liquide ne cuit plus, mettre le couvercle et laisser mijoter pendant au moins une heure. La daube est idéale à préparer à l‘avance. Il suffit de la réchauffer avant de servir. Accompagner d’une salade de saison, de riz ou de spätzlis.

Crème brûlée pour 6 à 8 personnes 6 c.s. de sucre ½ dl d’eau chaude 1 c.s. de fécule 6 dl de lait 2 œufs 2.5 dl de crème chantilly Mettre le sucre dans une casserole et le rôtir à grand feu jusqu’à ce qu’il mousse (pas plus longtemps, sinon le

Le riz et les salades de saison accompagnent bien le bœuf en daube.

Christa Strub Christa Strub (32) vit avec son mari Michel (35) et leurs trois enfants Lee (4), Mila (3) und Phil (1) à Attelwil (AG). Ils gèrent une exploitation familiale spécialisée dans la production de viande. La ferme compte une grande variété d’animaux. Les Strub élèvent également des races menacées d’extinction promues par ProSpecieRara. Douze vachesmères de race Charolaise ainsi que leurs veaux et un taureau vivent actuellement à la ferme. Le troupeau de moutons miroirs est complété par un bélier Texel et des chèvres à col noir du Valais. Pour la volaille, Christa et son mari misent sur les races à deux fins. Quelque 50 poules de races Bresse et Araucana livrent de la viande et des œufs. Des pintades, des oies et des canards viennent compléter la basse-cour. Une fois par semaine, Christa va au marché pour y vendre de la viande fraîche et séchée, des œufs et des noix provenant de la ferme. Christa ne cuisine pas que pour sa propre famille, elle aime aussi régaler ses convives, ce qui l’a incitée à devenir hôtesse chez «Swiss Tavolata». Ce projet regroupe des paysannes de toute la Suisse. Celles-ci cuisinent sur leur exploitation des menus préparés à partir de produits du terroir et y acceuillent des hôtes.

sucre devient amer). Enlever la casserole du feu, verser l’eau par-dessus et fermer immédiatement le couvercle. Remettre la casserole sur le feu et laisser fondre le caramel. Bien mélanger la fécule, le lait et les œufs et ajouter au sirop de caramel. Porter à ébullition tout en remuant sans arrêt jusqu’à ce que la crème s’épaississe et qu’elle fasse des bulles. Attention: si le mélange lait-œufs cuit trop longtemps à haute température, la crème caille. Verser immédiatement la crème dans une terrine, laisser refroidir et reposer pendant une nuit. Bien mélanger la crème avant de la servir et y ajouter la moitié de la crème chantilly. Garnir avec le reste de crème. m

Auteure Verena Säle, Revue UFA 8401 Winterthour www.ufarevue.ch 12 · 15

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VIE QUOTIDIENNE

Manioc – un aliment de base dans les pays tropicaux UNE SOURCE IMPORTANTE D’AMIDON Le manioc est principalement cultivé et transformé dans les pays tropicaux. Cette tubercule est toutefois également de plus en plus utilisée en Suisse dans le secteur de la restauration.

Heini Hofmann

Culture du manioc en Afrique. Photo: Chistoph Heuberger

Aujourd’hui, le manioc, également appelé Mandioka, Cassava, Tapioca ou Yuca, est cultivé dans les zones tropicales partout dans le monde. Il s’agit de la quatrième plante alimentaire la plus importante pour plus de 500 millions de personnes. La production mondiale s’élève à près de 200 millions de tonnes cultivées sur environ 20 millions d’ha, sans compter les petites surfaces privées qui ne sont pas enregistrées dans les statistiques. Alors que le manioc était précédemment cultivé par les petits paysans pour leur consommation propre et pour le marché local, cette culture est désormais pratiquée dans des plantations. Outre son utilisation dans l’alimentation humaine, un septième de la production mondiale de manioc est em-

ployé dans les pays industrialisés sous forme de concentrés pour bétail dans la production carnée, ce qui conduit à l’avènement de monocultures dans les pays de production. Plante tropicale Les plantes de manioc sont des arbustes pluriannuels de deux à cinq mètres de haut. Les feuilles en forme de doigts sont disposées en spirale. Lorsqu’elles fleurissent, les plantes de manioc forment des fruits à capsule de couleur vert-jaune. Les tubercules pèsent entre un et dix kilos. Le manioc supporte bien les sols pauvres et acides tout en étant résistant à la sécheresse. En raison de sa sensibilité au froid, le manioc peut uniquement être cultivé dans les pays tropicaux et subtropicaux. Le manioc est

Simple à préparer Le manioc est simple à apprêter: laver, éplucher les tubercules, les séparer dans le sens de la longueur, en extraire la veine médiane rigide, couper en morceaux et cuire dans de l’eau salée. Le manioc peut être servi avec une sauce piquante à base d’huile d’olive, de persil, de sel et d’ail, par exemple. Apprêté avec du beurre, du sel et du poivre, il accompagne bien le poisson. Le manioc cuit et découpé en grands bâtonnets peut être rôti à la casserole ou frit. Les tubercules cuits, bouillis ou rôtis peuvent également être broyés sous forme de purée pour enrichir une soupe de pommes de terre ou des sauces. Cette purée peut aussi servir à confectionner des galettes à la mode indienne.

généralement récolté après 12 à 15 mois, car c’est à ce moment-là que le rendement en amidon est le plus élevé. Récolte annuelle Les tubercules sont le produit de récolte le plus important. Dans certains pays, les feuilles de manioc, riches en protéines, sont également consommées sous forme de légume cuit. Lors de la récolte, les tiges sont coupées et les racines sont tirées ou extraites du sol avec les tubercules. Les tiges coupées sont utilisées en tant que greffons pour la prochaine plantation. Les tubercules peuvent être récoltés toute l’année et se prêtent donc bien à l’exportation. Une fois arrivés à maturation, ils peuvent en effet rester pendant deux à trois ans dans le sol sans s’altérer. Ainsi, le manioc est une denrée de réserve idéale pour pallier les périodes de famine. Une fois récol64

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VIE QUOTIDIENNE Tirage au sort

Mémento agricole et agenda 2016

tés, les tubercules s’altèrent cependant rapidement, le processus de dégradation intervenant après quelques jours seulement. Des bandes bleu-noir se forment au niveau des tissus des tubercules. Elles résultent des petites lésions causées lors de la récolte. Ces lésions sont autant de portes d’entrée pour les microorganismes et induisent ainsi le processus de pourriture. Une température de 5 à 7° C et une humidité relative de 85 à 95% permettent de prolonger la durée de conservation d’une à deux semaines. Un emballage sous film plastique prolonge également la durée de conservation, mais de quelques jours seulement. Pour l’exportation, on recourt aussi à des méthodes modernes telles que la réfrigé-

ration et, surtout, la pose d’une fine couche de cire. Beaucoup d’amidon, peu de protéines Le manioc est dix fois plus productif que le maïs en matière de production d’amidon par unité de surface, mais pauvre en protéines. Dans les pays en développement où il est la principale denrée alimentaire, les habitants sont donc souvent touchés par des carences importantes en protéines. Le suc laiteux des parties végétales contient un glycoside, la linamarine. Cette dernière se dégrade en acide cyanhydrique, qui s’évapore à la cuisson. C’est la raison pour laquelle le manioc doit impérativement être cuit et non consommé à l’état cru.

Les tubercules sont le principal produit de récolte des plantes de manioc. Photo: David Monniaux

Gagnants Revue UFA 11/15 Ont gagné l’Agenda des femmes paysannes 2016: Franz Murer d’Allenwinden, Markus Schaffer de Biembach et Annerös Wenger de Längenbühl. L’Agenda des femmes paysannes est édité chaque année par l’union argovienne des femmes rurales.

La recherche sur le manioc en Suisse Teneur en acide cyanhydrique: l’Institut des sciences alimentaires et de nutrition de l’EPF de Zurich s’implique en faveur du manioc dans le cadre d’un projet basé en Côte d’Ivoire et dont l’objectif consiste à améliorer la sécurité du manioc en réduisant la teneur en acide cyanhydrique des tubercules. Ce travail de recherche a également une dimension médicale: il s’agit de lutter contre les empoisonnements à l’acide cyanhydrique, qui se traduisent par un déficit en iode, et le Konzo, une maladie africaine qui engendre une paralysie des muscles. Vitamine B6: les scientifiques de l’EPF de Zurich et de l’Université de Genève ont développé une variété génétiquement modifiée qui produit davantage de vita-

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mine B6 que les variétés traditionnelles. Cela permettrait de lutter contre le sous-approvisionnement en vitamine B6, qui est un grand problème en Afrique. En raison de la loi sur les plantes cultivées génétiquement modifiées, on ne sait pas encore dans quelle mesure et comment la nouvelle variété pourra être cultivée et commercialisée. Virus végétaux: les virus végétaux sont le principal problème touchant la culture du manioc. Les chercheurs en sciences végétales de l’EPF de Zurich sont parvenus à développer une variété de manioc génétiquement modifiée résistante au virus de la «striure brune». Après des essais probants en serre, cette variété est actuellement testée en Afrique.

Le besoin d’avoir un document de référence adapté à la pratique quotidienne d’une exploitation agricole n’est plus à démontrer. Tiré à plus de 4500 exemplaires, le mémento agricole est un des outils indispensables à la bonne gestion d’une entreprise agricole. Largement diffusé dans les exploitations agricoles romandes, il est également utilisé comme outil de calcul dans les écoles d’agriculture. La Revue UFA tire au sort trois exemplaires. Envoyez un SMS au 880 (1 fr.) avec la mention KFL Memento, votre nom et votre adresse ou participez sur le site www.revueufa.ch. Délai de participation: 15 décembre 2015. Vous pouvez commander d’autres mémentos agricoles et agendas 2016 auprès d’Agridea Lausanne, Jordils 1, CP 1080, 1001 Lausanne.

Auteur Heini Hofmann, vétérinaire et rédacteur scientifique, Rapperswil-Jona (SG).

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CÔTE JARDIN VIE QUOTIDIENNE

Idées déco pour l’avent PRÉSENTATION FESTIVE  Les décorations faites de merveilles de la nature dégagent un charme rustique et sont préparées en un tour de main. Heureusement, quelques belles fleurs paradent en ce moment avec des couleurs étincelantes. Parées de bougies et de jolis accessoires, elles donnent à la maison une ambiance scintillante.

Edith Beckmann

Mystères de la floraison: les roses de Noël sont à l’honneur en plein hiver.

Tout plaisir se fait attendre. Cela vaut aussi pour la récolte de matériaux naturels à l’occasion d’une balade à travers les champs et les forêts. Pives, cynorhodons, faînes, glands, branches de sapin et lierre s’y trouvent en masse. Au jardin les semences d’échinacée, de nigelle de Damas, de cardère, de tournesol et de sédum sont magnifiques. Les branches souples de la clématite se tordent facilement pour former une couronne qu’on dépose ensuite sur une assiette. Agrémentez ces branches de quelques trouvailles comme des fleurs de physalis aux enveloppes filigranes, des baies orange, des noix et des noisettes. Astuce: au lieu d’utiliser de dan-

gereuses bougies, placez des lumières LED au centre. Retour à la tradition  Les oranges parées de clous de girofle sont à nouveau à l’honneur. Les grandes pives placées sur des pots en terre cuite garnis de branches de verdure et ornés de petites baies ou de bonbons (image 1) sont aussi un plaisir pour les yeux. Pommes et poires étaient les précurseurs des boules de sapin de Noël. Regroupées dans des plats et ornées de rubans et de petites étoiles, elles répandent leur éclat en toute sobriété (image 2). Les fleurs sont bien sûr indispensables pour une décoration de fête. Et

pourquoi pas de petites plantes d’appartement fleurissant inlassablement? Tels des azalées, des kalanchoés blossfeldiana, des cyclamens et des violettes africaines (saintpaulia): enrobez les pots de papier alu et placez-les sur des CD’s usagés. Elles procurent une touche discrète aux tables de fête. Floraison reconnaissante  Les fleurs qui se gardent longtemps et qui sont actuellement de saison sont propices à la féérie hivernale. On y retrouve le poinsettia et l’amaryllis. Il s’agit aussi de belles fleurs à couper. Toutefois ces beautés nécessitent quelques préparatifs. Le poinsettia se garde en général trois semaines dans un

Photo: Margrit/pixelio.de

Saines douceurs: les poires sont de beaux ornements jusqu’à ce qu’elles soient mures. Photo: Lubera

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CÔTE JARDIN VIE QUOTIDIENNE

Petites astuces pour le jardin potager et d’agrément • Taillez les arbres fruitiers quand il fait doux. Brossez les troncs, car les ravageurs trouvent refuge derrière l’écorce.

Ambiance de fête en un tour de main: les matériaux naturels dégagent un charme rustique. Photo: Gartencenter Meier vase ou dans une mousse florale lorsque la base des tiges est passée pendant quelques secondes à la flamme d’une bougie. La chaleur referme les pores dont s’écoule un jus laiteux au moment de la coupe. Ne vous inquiétez pas, les cultivateurs ont œuvré et libéré l’euphorbiacée de ses substances toxiques! Les imposantes fleurs de l’amaryllis se conservent 14 jours sous forme de

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fleur coupée. L’extrémité de la tige se plie néanmoins. Ce problème peut être évité au moyen d’un anneau en caoutchouc ou d’un morceau de bande autocollante. Un fin bâtonnet en bois glissé dans la tige creuse permet de soutenir les lourdes fleurs. Blancheur féérique de la rose  Les roses de Noël sont une véritable merveille de l’hiver. Elles déploient leurs délicates fleurs précisément pendant l’avent (image 3). Plantées en pot, elles apprécient une place au frais, au moins pendant la nuit. En vase, elles apprécient d’être plongées profondément dans l’eau. Incisez le bout de la tige d’un bon centimètre pour les faire durer. Ces bijoux hivernaux sont facilement mis en valeur. Placez la fleur d’une rose de Noël dans un verre ou un gobelet en étain. Utiliser quelques branches de lierre, du buis, du romarin, de l’asperge (asparagus) et des aiguilles de pin à titre de verdure. Et ornez le tout de cheveux d’anges, de perles ou de fil argenté. Une excellente idée pour une jolie décoration de table avec de simples fleurs de phalaenopsis. Les boules de sapin de Noël servent de vases: ôtez délicatement la suspension, remplissez d’eau et placez les boules dans des plats remplis de sable pour oiseaux, de neige artificielle ou de sel marin. On peut aussi les coller sur des dessous-de-plat ou

• Posez les branches d’arbustes à fleurs et d’arbres fruitiers durant la nuit dans un seau d’eau tiède. Puis coupez-les en biais et laissez-les fleurir à l’intérieur dans un vase. Aspergez d’eau les branches tous les jours pour que les bourgeons s’ouvrent. • Coupez asperges, artichauts et framboisiers d’automne à ras le sol; couvrez les surfaces de culture de paillis. • Raccourcissez les rosiers à 40 cm; la taille principale se fera au printemps. Buttez la terre et couvrez de fumier décomposé ou de compost. Couvrez de branchages dès que des périodes prolongées de froid menacent. • Nettoyez les outils de jardin et protégez-les contre la rouille; révisez la tondeuse et aiguisez le couteau • Fermez les robinets d’eau extérieurs et videz les conduites!

de vieux CD’s. Quelques bougies à réchaud baignent ces jolies fleurs d’une lumière magique. Bel ornement de baies  Outre le cynorhodon, les pommes d’ornement et le fusain, le houx convient aussi pour les décorations de l’Avent. Les baies rouge vif du houx ilex verticillata, qui se trouvent sur les branches nues, se conservent particulièrement longtemps. Elles conviennent parfaitement pour les bouquets mélangés ou comme ­mini-bouquet. Pour cela coupez quelques branches d’ilex et regroupez les tiges porteuses de baies en un bouquet que vous entourerez de fil à fleur. Selon vos souhaits, drapez des branches de sapin autour des baies et fixez-les avec du ruban. Cette décoration riche en baies peut être déposée à plat sur la table pour le repas de fête. En plus de cela, il s’agit également d’un joli cadeau. m

Auteure Edith Beckmann, journaliste indépendante à Frauenfeld (TG), est passionnée de jardin et issue du monde agricole. www.ufarevue.ch 12 · 15

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PAYSANS ET PAYSANNES COMME AMBASSADEURS VIE QUOTIDIENNE

«En constante évolution» 1 2

buuretv.ch: la chaîne vidéo des paysans suisses

1 · Cyril de Poret présente son robot de traite aux consommateurs dans une courte vidéo de 3 minutes. 2 · «Buure TV», la chaîne vidéo de la campagne Edelweiss. On y trouve quelque 230 films qui donnent un aperçu du travail réel des familles paysannes suisses.

On n’arrête pas le progrès. Cyril de Poret, paysan bio, en est convaincu. Tant il est vrai que les innovations techniques ont amélioré sa qualité de vie, mais aussi celle de sa famille et de ses animaux. Pourtant, en 1996, lorsque Cyril de Poret s’est lancé dans l’agriculture, rien n’annonçait une évolution aussi favorable: il était débutant tardif et la maladie de la vache folle faisait perdre la tête aux consommateurs. De surcroît, il a décidé de se convertir au bio, avec son exploitation située près de Bulle, alors que la Suisse romande n’était pas vraiment considérée comme adepte du bio. Quelle différence?  Aujourd’hui, 20 ans plus tard, Cyril de Poret (45 ans) se dit satisfait. Il exploite environ 80 ha avec l’aide d’un apprenti et d’un collaborateur. Il trait quelque 80 vaches de la race Tachetée rouge, qui donnent en moyenne 6000 à 7000 l. En réalité, ce n’est pas lui qui effectue la traite, mais un robot. L’appareil ne se borne pas à traire les vaches: il nettoie le pis, mesure la température du lait, le nombre de cellules et la teneur en matière grasse et en protéine. Grâce à Internet, Cyril de Poret peut consulter ces données depuis n’importe où, mais il se contente généralement de le faire lorsqu’il est en

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Depuis plusieurs années, l’agriculture suisse se présente sur Internet par de courtes vidéos (en allemand uniquement). Laissez-vous captiver par nos vidéos et découvrez toute la diversité des prestations fournies par les paysans suisses sur le site buuretv.ch. Vous y trouverez des films sur les animaux, les plantes, les machines, les projets et les offres des paysans suisses, mais aussi sur leur vie et leur famille. Site Internet: buuretv.ch

route pour sa deuxième activité: «Je travaille aussi comme traducteur», explique-t-il. Ce n’est pas seulement une façon d’élargir son horizon, mais aussi le prix à payer pour ne pas être né avec une paire de bottes aux pieds: «Manuellement, les paysans savent presque tout faire. En raison de mon parcours atypique, il me manque certaines aptitudes manuelles, c’est pourquoi j’utilise en partie mon salaire de traducteur pour payer un collaborateur.» Cependant, les difficultés ne s’arrêtent pas là. L’Interprofession du Gruyère ne veut pas de lait trait par un robot. Le paysan bio doit donc l’écouler comme lait de centrale. Mais que reproche-t-on aux robots de traite, au juste? Une image faussée  Cyril de Poret a une réponse: «On veut entretenir une image de la paysannerie datant du XIX e siècle.» Les vaches à haute performance ou les robots de soins pour le fromage, par exemple, font partie du quotidien depuis longtemps. «Mais on ne veut pas le montrer.» Pourtant, le monde est en constante évolution: «Les secteurs industriel et bancaire ont changé de

fond en comble au cours des dernières années. Pourquoi en irait-il autrement de l’agriculture?» En revanche, le paysan bio n’a jamais voulu toucher à l’agrochimie ni passer à la production de viande. «Les deux sont contraires à mon appréciation», explique-t-il. «Nous vivons dans un pays d’herbages et mes vaches transforment l’herbe en lait. À mon sens, la production laitière correspond à un cycle naturel.» Reconnaissant  La technologie a changé le travail à l’étable, mais aussi la vie à la maison: «Je ne dois plus me lever à 5 h et passer quatre heures par jour à traire. Notre qualité de vie s’est nettement améliorée.» Pour lui, la qualité de vie signifie que ses deux filles peuvent grandir à la ferme et qu’il a du temps pour ses animaux et sa famille. «Je suis reconnaissant pour tout cela», déclare Cyril de Poret. m

Auteur Franz Bamert, journaliste, LID, Weststrasse 10, 3000 Berne 6,  031 359 59 77, www.lid.ch www.ufarevue.ch

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Schnitzelheizung Hargassner, Typ WTH, 55 kW, Jg. 2014, wegen Erweiterung zu verkaufen + 034 402 27 57 oder + 079 396 23 20 Karottenvollernter Asa-Lift, evtl. für Ersatz­ teile, günstig + 079 235 76 94 Doppel-Mittelschwader Fella TS 670 K, Jg. 99, sehr gepflegt + 079 816 28 66 Süssmostflaschen 25 l; Spanplatten Occasion + 052 232 22 69 Autoanhänger, Nutzlast 500 kg; Fäkalpumpe, gross; Mistzetter Gafner, 1.6 m3, guter Zustand, für Aebi, Telefon ab 18.00 Uhr + 079 487 88 93 Mähdrescher DeutzFahr 4065 HTS Balance, sehr gepflegt + 079 430 57 71 oder + 052 625 25 60 Front-Mähwerke Busatis, 310 m + 079 430 57 71 oder + 052 625 25 60 Säkombination Maschio-Gaspardo, 24 Scheibenscharen + 079 430 57 71 oder + 052 625 25 60 Klappschneidwerke Geringhoff + 079 430 57 71 oder + 052 625 25 60 Maispflücker Geringhoff + 079 430 57 71 oder + 052 625 25 60 Mähdrescher DeutzFahr, neue und Occa­ sionen + 079 430 57 71 oder + 052 625 25 60 Ersatzteile für Schneidewerk und Maispflücker Geringhoff + 079 430 57 71 oder + 052 625 25 60 Traktor Fendt 103 S, mit Doppelrad + 079 430 57 71 oder + 052 625 25 60 Traktor Fendt GT 380, Jg. 1992, 12'500 Std., 40 km/h, Getriebe 2015 revidiert, ab MFK, Front­ laderkonsole, guter Zustand, Fr. 29'500 + 079 446 55 59 Putzmaschine Rapid, Jg. 1991, guter Zustand, Fr. 2100 + 079 446 55 59

LKW Scania 143H, 6 x 4, 450 PS, 543'000 km, Jg. 1991, 3-Seiten Kip­ per, MFK Okt./2015, evtl. auch zu vermieten, Fr. 19'900 + 079 446 55 59 Futtermischer Barbone, mit liegenden Walzen, Fr. 1300 + 079 446 55 59 Miststreuer Pöttinger, 4.5 m3, mit vier stehen­ den Streuwalzen, An­ trieb vom Streuwerk defekt, sonst sehr guter Zustand + 079 733 06 46 1-Schar Pflug Henriod, gut erhalten; 3-Seitenkipper; 1-Achs LKW, mit Aufsatz, 11.5 m3, hydraulische Bremsen; Pneu für Museumstraktor, 11.25 x 24 Zoll; Lagerboxen, Metall, 5 Stk.; Kultivator, alt, für Hydraulik, leichte Ausführung + 079 634 79 40 1-Achs Anhänger, für Oldtimer Traktor, umge­ baut für Schlafwagen + 079 206 12 90 Einhandsäge Efco, 132301, 6 PS, 30 cm Schwert, neu, mit Garan­ tie, Nettopreis Fr. 420 + 055 440 34 64 Motorsäge Jonsered 2156C, Jg. 2010, mit 45 cm Schwert, be­ triebsbereit, mit Aspen 2T betrieben + 055 440 34 64 Schneefräse Husqvarna 5524 ST, Arbeitsbreite 61 cm, mit Basco Motor, neu, mit Garantie, Fr. 1450 anstatt Fr. 1800 + 055 440 34 64 Längskreissäge, Schnitt­ länge 6.1 m, mit Hart­ metallblatt, neuwertig; Stromgenerator, mit Dieselmotor und Elektroanlasser + 075 417 13 46 oder + 041 835 14 05 Traktor John Deere 6320, nur 2600 Std., Fronthydraulik und Zapfwelle, Vorderachse und Kabinenfederung, top Zustand + 079 267 21 67 Karottenvollernter Simon, gut erhalten, frisch revidiert, wegen Betriebsumstellung, Preis nach Absprache + 079 277 30 86 oder + 032 396 13 19

Spritze Birchmeier, 600 l, mit Frischwassertank, 12 m Balken, mit hydraulischem Seiten­ ausgleich + 077 485 80 78 Kehrmaschine Hako Hamster 800V, Benzin­ motor, Fahrantrieb vor- und rückwärts, Arbeits­ breite 81 cm, ab Service, VP Fr. 1800 + 078 744 30 32 Zweiachs Rasentraktor Kubota, 2.4 m breit, Allradantrieb, hydro­ statischer Antrieb, hang­ tauglich, sehr wendig, Diesel Motor 47 PS, 2595 Std., mit Hydrau­ likmotoren für Antrieb von Geräten, VP Fr. 3500, Bilder per Whatsapp oder Mail + 078 744 30 32 Subaru Impreza Turbo 2.0 l, Kombi, Allradan­ trieb, Jg. 1999, 208'000 km, top Zustand, Bilder per Whatsapp oder Mail, VP Fr. 6500 + 078 744 30 32 Elektroschlepper, 24 V, B 65 cm, L 183 cm, Jg. 2005, Anhängelast 2000 kg, 12km/h, geeignet für Futtertransport, Bilder per Whatsapp oder Mail, VP Fr. 1800 + 078 744 30 32 Motor für Einachserrennen Yamaha, 4-Takt-Motor, 80 PS, wassergekühlt, 2-Zylin­ der-Reihe, Hubraum 849 cm3, 5 Ventile, 2 obenliegende Nockenwellen DOHC, Elektrostart, Bilder per Whatsapp oder Mail, VP Fr. 1900; Motormäher Rapid 606, mit Mag Motor, Preis nach Absprache + 078 744 30 32 Traktor Ford 4110 Allrad, Pflegebereifung, Wechseldoppelrad, Kabine, 4 DW, 6300 Std., Jg. 1984, ab MFK, technisch und optisch in sehr gutem Zustand + 079 701 19 39 Tandem-Hakengerät, 21 t, Luftfederung, Ber. 445/65R22.5, BPW Achsen, Druckluftbr. mit ALB, Muldenlänge 4.5-7.0 m, hydr. An­ schluss hinten, Arbeits­ scheinwerfer, Werkzeug­ kasten, gepflegtes Fahrzeug, Fr. 28'000, evtl. mit Mulden 25 m3 + 079 280 54 15

Tracteur John Deere 6210 SE, 90 CH, 2000 h, bon état + 032 471 13 73 Motorsense Dolmar MS 352.4, 34.5 cm2, 1.6 PS, 4-Takt, Fadenkopf u. 4Z-Messer, Fr. 495; Motorsense Dolmar MS 245.4, 25 cm2, 1 PS, 4-Takt, Fadenkopf, Fr. 470; Motorsäge Dolmar PS 5105, 50 cm2, 3.8 PS, Schwert 45 cm u. E-Kette, Fr. 650; Motorsäge Dolmar PS 5000, 50 cm2, 3.8 PS, Schwert 45 cm u. E-Kette, Fr. 640; Motorsäge Dolmar PS 7900, 79 cm2, 5.9 PS, Schwert 50 cm u. E-Kette, Fr. 950; Motorsäge Dolmar PS 350 C, 34 cm2, 2.2 PS, Schwert 35 cm u. E-Kette, Fr. 340; Hydr. Oberlenker Walter­ scheid, komplett Kat. 2 mit Fanghaken, neu, Länge 600-830 mm, Kugelhülse 25.4 mm, Kolbenstange 35 mm, Fr. 540; Messing­ schieber MZ, Occasion, ohne Rost, Innen­ gewinde 6" beidseitig m. Mutterteil 6" Bauer u. Flanschteil Lochabstand 150 mm, Fr. 170; Messingschieber MZ, Occasion, ohne Rost, Innengewinde 4" beidseitig m. Hy­ dropneumatikzylinder, mit Mutterteil 4" Bauer, Flansch 4", Lochabstand 150 mm, Fr. 280; Flüsterhäcksler Dolmar, neu, FH 2400, 2400 Watt, Astdurchmesser 45 mm, Fr. 340; Wischmaschine Dolmar, neu, WK 80, Arbeitsbreite 80 cm, 2 Seitenbesen, Doppelwalzensystem, Fr. 395 + 079 627 56 30 Waschmaschine Schulthess, 5 kg, guter Zustand, für Fr. 250, im Seeland abzuholen + 076 525 31 99 Mistrampe Alu, 5 m, guter Zustand; Kunststofftank, 2000 l, mit Wanne, für Diesel oder Heizöl + 079 812 98 66

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Bourse aux bonnes affaires Suite de la page 71 TECHNIQUE AGRICOLE à vendre Heuschrote Schmid + Mägert, mit Kabelrolle + 079 812 98 66 KippschaufelHeckschaufel Bärtschi, Breite 1.90 m, Höhe 0.50 m, Tiefe 0.75 m, Tel. ab 19.00 Uhr + 052 763 38 97 Rundballenpresse Krone Vario Pack 1800, 1.101.80 m, 17 Messer, Hardox Rotor, Bremse DL, Komfortbedienung, Einspritzvorrichtung, Fr. 11'500 + 052 743 18 10 Kleinviehwaage fahrbar, verzinkt + 079 393 06 60 Stapler Toyota FG 14, Hubhöhe 3 m, Hubkraft 1.4 t, Bauhöhe 2.05 m, neue, grosse Luftberei­ fung (grosse Bodenfrei­ heit), neuer Alternator, Beleuchtung, Sitz, Batte­ rie, alles neu, sehr wen­ diger Stapler, ab Service, optisch und mechanisch in sehr gutem Zustand, Privatverkauf + 079 422 30 55 Maishackgerät + 079 530 26 85 Büscheli 300 Stück + 078 694 93 10 Elektrokettensäge Husqvarna 317, Schwert 35 cm, 1700 W, Listenpreis Fr. 290, Spezialpreis Fr. 160 + 055 440 34 64 Rübenbröckler neuwer­ tig, Fr. 450 + 077 492 51 10 Kartoffelvollernter Samro SCB, in top Zu­ stand, Fr. 1700 + 077 472 26 18 Rübenschnetzler Müller Bättwil, mit hoher Leis­ tung + 079 877 94 16 Hoflader Weidemann 10/90, inkl. div. Zu­ behör, mit Ausweis + 079 760 86 80 Anhänger Aebi AM 53, L 3.5 m, B 1.4 m, Balken 1.6 m; Schneeschild Erismann, 1.3 m, Fr. 1800 + 076 409 07 44 72

Traktor John Deere 6230 Premium, gefe­ derte Forderachse, Breitreifen, Klima, 24 Gang PowerQuad Plus-Getriebe, 1800 Betriebsstunden, top Zustand + 078 705 54 79 Rapid Euro 4, 16 PS, mit Schneepflug und Sch­ neefräse auch einzeln + 079 622 45 82 Rapid Euro 304 mit Schneepflug + 079 622 45 82 diverse Schneeketten Doppelspur diverse Grössen zu Metrac und Traktoren, günstig + 079 245 11 39 Ladewagen Pöttinger Trend 2, mit Kurmann Triebachse + 079 673 24 71 Metzgerhaustock für Hobbymetzger, 84 cm hoch, Buche verleimt Fr. 50; Schiebegewichtswaage, bis max. 250 kg, Fr. 150 + 052 376 11 52 Stande Kunststoff 1.95 x 1.3 x 0.9, ideal für Malz, Fr. 60; VW Kombi mit AHK, 8-fach bereift, Klimaautomat, Jg. 95, Fr. 980; Lampen für alten Fiat Traktor, 2 Stück, Fr. 30 + 079 464 69 61 Traktor John Deere 2520 HST, 25 PS, FH, Frontlader, Jg. 2007, ab Service und MFK, sofort Einsatzbereit; Arbeitsgeräteanhänger Ettin­ ger, 850kg GG., verstell­ bare Deichsel, reparaturbedürftig; Warmluftheizung mit Raumthermostat, Heizöl + 078 769 14 83 Kleinladewagen D10 Alpina, geeignet für Kleinbauer oder Hobby­ bauer; Drahtgittersilo; Gartenwolf Schüpbach + 062 751 53 72 Lemkenpflug, 3-Schar, Non-Stop mit Pendelrad, Bauhöhe 1.60 m, sehr guter Zustand + 079 422 30 55 Kartoffelsortiermaschine Kunz/Samro, läuft einwandfrei, bis jetzt im Einsatz gewesen, Fr. 300 + 079 510 49 78 Frontmähwerk Claas Corto 290FN, in sehr gutem Zustand,

Fr. 4900; Mischwagen JF-Stoll, 8 cbm für 25 bis 45 Kühe, mit neuen Messer, mit Waage, ab 45 PS Rundballen au­ flösen, schöne Maschine, Fr. 17'300, Düngerstreuer Eurospand 273L, wenig gebraucht, Fr. 250; Maishäcksler Mengele MB 300, mechanisch top, Fr. 1900, Region Ostschweiz + 079 254 93 77 2 Kompletträder Original Ford, 18.4/34, LK205, ZL140, Fr. 500 + 079 670 54 51 Dieselöltank 1500 l, mit 100% Auffangwanne und Füllstand-Anzeige + 078 818 94 51 Silofräse-Anlage Stocker, mit 2 Fräsen, Turbozyklon, Fr. 10'000 + 079 356 35 39 Mistkran Griesser, Fr. 1000 + 079 356 35 39 2-Scharpflug Kverne­ land, gut erhalten, mit Scherschrauben, Ver­ schleissteile fast neu, Preis Fr. 400 + 052 685 26 67 Düngerstreuer Sulky DPX, Typ 1154, 1100 l, sehr guter Zustand, Blachenverdeck, Grenzstreuvorrichtung, 12-24 m stufenlos ein­ stellbar, hydraulische Schieberbetätigung links/rechts, mit Betrieb­ sanleitung, sofort ein­ satzbereit, nach Absprache kann er auch gebracht werden + 079 404 82 57 Schaufelrührwerk, Nr. 4 revidiert, Fr. 2800; Tränkefass mit Schwim­ mertrog, 2500 l, Fr. 1300 + 041 910 35 73 oder + 079 413 01 61 2er Pferdeanhänger; Leimholzbinder, verschiedene + 032 951 24 23 Silo Huber, 135 m³ + 078 614 73 77 Traktor Case IH 733, Jg. 1985, 8500 Std., MFK Dezember 2014, Fr. 8000 + 079 778 00 56 Mischwagen Frasto, 6 m³ , Boden muss neu gemacht werden, günstig + 079 587 68 87

Kraftfuttersilo Metall, mit Konus und Aus­ laufklappe, Kt. Thurgau + 079 275 65 71 Wellblech-Kraftfuttersilo Globogal, 8 t, mit Austragschnecke 3 m, Kt. Thurgau + 079 275 65 71 2 Pneu, 7 x 20, 10 Ply, Kt. Thurgau + 079 275 65 71 5 Kartoffelvorkeim­ gestelle, inkl. 6 Steh­ lampen, Fr. 1500; Maisgebläse Gehl mit Zubringerband, Fr. 500; Kippschaufel Bärtschi 170 x 78 cm, Fr. 300; Kippschaufel Bärtschi, mit Hardoxschiene und Accordaufnahme, 190 x 90 cm, Fr. 400; Kartoffelsetzhalbautomat mit Häufelscheiben, Fr. 500; Heckstapler Still, Fr. 550; Milchtank Roka, 1260 l, stecker­ fertig, Fr. 2400; Kompletträder 280/85R24, Good Year 80 %, Fr. 1700: + 076 342 17 77 Mischwagen Gilioli Dessilmix 50, mit Fahr­ siloentnahmefräse, günstig + 079 267 21 67 Wendetraktor Ferrari MT 70, ab Service, mit Doppelräder, Mähwerk und Bandrechen, wegen Betriebsumstellung + 079 267 21 67 Heuverteiler Aebi HG TL 2039, Typ 5/400, mit Steuer für Einbau in Schaltgerätekombina­ tion, Fr. 750, Kt. GR + 079 359 18 87 Mischwagen Siloking 8 m³, programmierbare Waage, Querband hinten, top Zustand + 079 695 95 07 oder + 052 337 02 35 4-Radtöff Kawasaki KVF 650 4x4, Jg. 2004, ab MFK und Service, mit Untersetzung, Seilwinde, AHK und Kunststoffbox + 078 812 12 24 Behandlungsstand Supper 80, inkl. Winden, neu, solange Vorrat, Fr. 5300 inkl. MwSt.; Tränkefässer 1000 l, mit TB oder Trog, auch verzinkt, Handbremse, höhenverstellbare Deichsel, Stützfuss und Schwallwand, ab Fr. 1150; Laufhof­

abschrankungen in div. Ausführungen; Weidefutterraufen in div. Ausführungen, 12 Pl. Rundbogen, Fr. 1000 inkl. MwSt.; div. Kälber­ iglus, inkl. Umzäunung mit Tränkevorrichtung; 1er-Iglu mit Umzäu­ nung, neu, Fr. 438 inkl. MwSt; 5er-Iglu mit Um­zäunung, solange Vorrat, Fr. 1900; Futtersilos für draussen, top Aktion, 30% Rabatt; Pferdeboxen in div. Ausführungen; Weidezelt 3.6 x 3.6 m, Mon­ tage auf Panels, Dach­ konstruktion und Plane bis auf Boden, inkl. 3 Panels, Fr. 1850, neu, optional Rundbogen­ hallen in div. Grössen; Weideunterstand 6 x 6 m, Fr. 3500 + 079 514 69 87 Kunststofftank Aktion, 1000 l, Fr. 50; Panels Sonderaktion, 3 x 1.6 m, robust; Grossraumlüfter 1400, Occasion, Fr. 1000, auf Fahrwerk; Gummimatten für alle Tiere; Ecoraster 50 mm, ab Fr. 17/m²; Rolltore; Sattelschränke, zwei­ teilig, Fr. 700; Zaun­ pfähle Metall; Wind­ schutznetz, beschichtet, ab Fr. 5/m²; Streifen­ vorhang + 079 514 69 87 Schneeketten für Trans­ porter, für Reifen 70012; Güllepumpe Luna; Kartoffelschnetzler, alles günstig, Auskunft Mittags + 034 493 32 83 Futtermischwagen Strautmann Verti-Mix 900, neue Mischsch­ necke, ab Service, Band vorne, Austrag links und rechts + 079 409 57 44 Dreischarpflug Kverne­ land F8, Fr. 3500 + 061 841 13 96 Traktor Steyr 964 Allrad, Kabine mit Heizung, 3300 Std., guter Zustand + 079 622 45 82 Silohäcksler Mengele Blitz 2000; Kleinviehwaage, guter Zus­ tand; Dezimalwaage, max 500 kg; Mostflaschen 2 l; KombiKochherd, alt, wenig gebraucht; Zubringerband 2.5 m, repara­ turbedürftig; Silo­

Fendt, FrontladerKonsole Frontlader-Anbauteile für Fendt 200 Vario, inkl. hydraulischem Mehrfachkuppler Schlepperseite und Haubenschutz, Jg 2015, neu/ ungebraucht, CHF 1‘800 Tel. 079 624 59 86 3045 Meikirch www.agropool.ch, Nr. 64346

verteiler reparatur­- bedürftig; Viehschermaschine Heiniger; Röhrenkollektoren, 4-5 m², günstig + 062 878 12 79 Heurüstmaschine Lanker, mit Kunststoff­ zinken, revidiert, top Zustand, Fr. 1500 + 079 743 76 08 oder + 056 666 01 61 Trommelsieb Beyer K2000, optimal für Kompost, neue Bänder, elektrisch angetrieben, zwei Siebtrommeln 15 + 30 mm, Reinigungs­ bürste + 079 836 39 92 oder + 071 446 86 23 Abladehäcksler Botsch 34 HGS, 25 PS Motor, ca. 10 m Rohr, 25 cm mit Standrohr, ab Platz, Preis nach Vereinbarung + 062 723 23 04 oder + 079 315 99 09 Ladewagen Mengele LW 330 Super, mit Dop­ pelpendelachse Kur­ mann, 2 Räder 18.4-30 12 Ply, 4 Räder 13-16 12 Ply + 041 910 28 45 Förderschnecke, 4 m + 2 m Verlängerung, 2-Wege-Betr. möglich, wegen Nichtgebrauch neuer Getreide zu verkaufen + 076 818 99 39 oder + 061 961 00 58 Silohäcksler Mengele Blitz-Diamant, 6 Messer; Silohäcksler IBR Botsch, Messer nur 2 Jahre gebraucht + 061 961 00 58 Milchtank Frigomilk, 800 l; Pneu 16.9-26; Silagefrässchaufel MX Typ BCA 240 + 079 441 64 51 12 2015 · REVUE UFA


2 Kunststoff-Diesel­ tänke 2000 l, inkl. 2 100 % Auffangwannen. gereinigt ohne Bodensa­ tz, optisch alles wie im Neuzustand, Jg. 2007, Waren mit Diesel befüllt. Fr. 1400 oder einzeln Fr. 750 Kt. BE + 079 328 76 63 Mähaufbereiter Kur­ mann K618X Twin, top Zustand, Fr. 5800 + 079 758 79 65 Viehschermaschine, elektrisch; Liscop Super 3000, für Rinder, im Koffer, mit zusätzlichen Messern, wegen Nichtgebrauchs zu verkaufen, Fr. 250, TG + 052 376 11 52 Duschkabine frei­ stehend, inkl. alle Arma­ turen, Kunststoff, sehr gut erhalten, Fr. 100 + 033 841 17 19 Tank à lait Serap, 2000 l, stationnaire, 2007, la­ vage automatique + 079 644 26 51 ou + 026 663 26 08 Notstromgruppe Deutz 3Zyl., Diesel, Jg. 1981, 23 kVA, 414 Betriebss­ tunden, Ex Zivilschutz, mit Dieseltank und Auspuff, ca. 500 kg, Fr. 3300 + 079 664 18 34 Schaufelrührwerk, revidiert; Güllemixer; alte Güllepumpe + 079 752 87 48 Heurüstmaschine revi­ diert, Heuschrote S&M, Fr. 780; Heuschrote Lanker, Fr. 490 inkl. Kabelrückzugsrolle + 079 752 87 48 Siloverteiler, Fr. 820; Dezimalwaage 250 kg, Fr. 260; Mostflaschen, Fr. 14 Stück + 079 752 87 48 Ladegerät Lüönd, top Zustand, evtl. mit Trans­ porter + 079 607 09 20 Schneepflug einzeln oder mit Transporter Rapid, betriebsbereit + 079 607 09 20 Kreiselheuer Fella TH 520D, klappbar, 3-Punkt Schwenkbock + 079 439 32 75 Mischwagen Frasto 6 m³, Horizontale Schnecken, Boden muss neu gemacht werden. + 079 587 68 87 REVUE UFA · 12 2015

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Klauenstand Berweger, Fr. 1500, 85 Stk.; Heuschrotmesser Lan­ ker, mit Kabel, Fr. 500 + 079 575 25 52 Trutest Fr. 500/Stk.; Heuschrote Schmidt und Mägert, mit Ka­ belrückzug, Fr. 900 + 079 575 25 52 Silogabel Wigger, für Siloentnahme im Hoch­ silo, 5-jährig, Fr. 3500; Kreiselheuer Fr. 500; Rundballenzange Fr. 650; Güllebrüggli Hochdorfer, mit Pralltel­ ler, Fr. 650; Messerschleifmaschine Rotax, Fr. 500 + 079 575 25 52 Melkmaschine Delaval, 3 Aggregate; Tränke­ automat Förster, Elek­ tronik defekt, mecha­ nisch i.O.; Selbst­halter­pflug + 078 842 88 97 Traktor Hürlimann T6200 Allrad, Jg. 1979, Servolenkung, Sturzka­ bine Viktor, Doppelrad, Fr. 12'500 + 071 923 13 27 oder + 075 415 20 74 Subaru Legacy 2.2 4WD, Anhängerkup­ plung, Stationswagen, Jg. 1994, top Zustand, Fr. 1200 + 062 797 50 86 Kombi-Gabel 3 in 1, Siloballenzange, Pa­ lettengabeln, Ballens­ pitze, neu Fr. 860; Hochdruckschlauch 20 m, 200 Bar, 155 Grad für Hochdruckreiniger IG M22, neu, Fr. 150 + 062 299 04 36 Drahtseil Occasion, 130 m, Ø 18 mm, 1960 N/ mm², sehr guter Zus­ tand, Fr. 50 + 079 523 68 29 Ladewagen Pöttinger Top 3, mit hydrau­ lischem Kratzboden und Kurmann-Achse, Fr. 3000 + 041 910 12 30 Inca Maschine; Inca Tischkreissäge; Flaschenzug 1 t; Bohr­ hammer; elektrischer Fuchsschwanz; div. Werkzeuge, Verhand­ lungspreis + 076 597 05 14

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oder Einachs-3-Seitenkipper + 079 278 45 31 Obstauflesemaschine Krauss SF 1000, SF 1000/A, guter Zustand + 077 443 58 00 Traktoren Same Dorado; Deutz Agroplus; Hürli­ mann XA; Lamborghini Sprint, mit Fronthydrau­ lik und Zapfwelle, güns­ tig, auch defekt zum herrichten + 079 267 21 67 Pflugtastrad + 079 210 03 86 Traktor Fendt 275 S, oder Fendt 280 S + 077 443 58 00 Einachs 3-Seitenkipper oder Tandem 3-Seiten­ kipper, kein LKW + 079 278 45 31 Transporter Aebi TP 57, max. 6000 h, evtl. auch rep. bedürftig, Kt. SG + 079 273 35 66 Heuschrote elektrisch, mit Kabel; Klauenstand; Traktor mit Frontlader + 079 408 82 18 Kälbertränkeautomat Förster, top Zustand, günstig + 079 673 24 71 Silogabel Wigger + 079 408 82 18 Sternhackgerät Haruwy + 079 877 94 16 Maishackgerät + 077 492 26 18 Grubber + 079 765 20 26 Maishäcksler, neuwer­ tig, 1-reihig, Ostschweiz + 079 698 89 15 Hackgerät oder Viel­ fachgerät, Müller Maschinen AG in Bättwil, rot oder blau + 079 385 04 46 Strohhäcksler zu Mäh­ drescher Fahr M66, auch andere Marke möglich, Breite ca. 85 cm, auch reparaturbedürftig + 079 516 14 92 Suzuki oder andere 30 oder 40 km/h + 079 429 33 03 Kleinballenpresse und Dreiecks-Kleinballenwägeli + 052 747 12 71 Glocken und Treicheln; Milchmengenmessgerät Tru-Test; Messerschleifapparat; Siloballenspitz; Rundballenzange

+ 079 408 82 18 Silopresse 3 m; Rohrmelkanlage DeLaval + 079 458 55 74 Tränkeautomat Förster; Güllewerfer an Hydraulik + 079 408 82 18 Geräteträger Fendt + 079 877 94 16 Scheibenscharsämaschine 3 m + 079 530 26 85 Cambridgewalze 2.2 m - max. 3 m + 077 472 26 18 Eisenbahnschwellen + 034 431 27 61 Kartoffelsortier- und Verlesemaschine Samro oder Kunz, mit Zubrin­ gerband + 052 659 61 55 oder + 0049 7734 6889 Rad 9.5 24, evtl. Dop­ pelrad; Pneu 16.9 28 ca. 50%; Messerbalken zu Bucher Elite; Turbolader Garrett M27; Front­ scheibenmähwerk Niemeyer 310, evtl. defekt + 079 267 21 67 Schaufelrührwerk, älter + 041 910 35 73 oder + 079 413 01 61 Düngerstreuer, mit 2 Scheiben und hydr. Schieber, ca. 700 l Inhalt + 079 254 93 77 Traktor Bührer 4 x 4 + 079 487 22 60 Kartoffellegegeräte Haruwy, 4 Stück; Einzelkornsämaschine pneu­ matisch, für Mais, auch Abbruch oder defekt + 079 579 71 54 oder + 061 991 04 97 Stahlraupen für Hutter Bagger + 079 216 61 33 Traktor Zugmaul, Semag, Schlittenbreite 2.9 m + 078 947 43 64 Pflugtastrad-Pendel­ stützrad zu Kverneland Pflug F8, Tel. ab 19 Uhr + 052 763 38 97 LKW-Kipper an Traktor + 079 287 52 89 Kreiselheuer, 3 Punkt, günstig + 079 673 24 71 Maishäcksler, einreihig, günstig; 1-oder 2-Scharpflug + 079 673 24 71 Suite à la page 74 73


Bourse aux bonnes affaires Suite de la page 73 TECHNIQUE AGRICOLE recherche Sägewerk, mobil, klein, zum Laubholz sägen + 079 510 83 51 TECHNIQUE AGRICOLE à donner 3 Hochsilo 80m³, Innen­ luken, Bucher/ MWB. bez. Fr. 300/Stk. als Prämie bei Abholung ab Platz + 031 755 89 89 oder + 079 323 23 40

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Notre prochaine édition abordera les thèmes suivants

Dialogue théoriepratique

Arboriculture et viticulture

Les promesses de l’esparcette

Exigeant mais rentable

Buissons fleuris en plein hiver

Le scientifique Mathias Binswanger est clairement opposé au libre-échange agricole, alors que Roland Werner, agriculteur, est pour. Ils dialoguent.

Agrovina et Sitevi sont des salons importants. Des techniques innovantes en viticulture et en arboriculture fruitière y sont présentées.

La qualité fourragère de l’esparcette est intéressante pour la santé des bovins. Elle offre une alternative au trèfle ou à la luzerne.

Pour avancer l’âge de primiparité dans un troupeau laitier, une grande attention doit être accordée à l’affouragement et à la gestion de la fertilité.

Certains buissons sont particulièrement hâtifs et fleurissent dès janvier. Ils raccourcissent ainsi la longue attente du printemps.

Impressum Revue UFA Périodique spécialisé des membres des LANDI. Les nu­méros 1, 3, 5, 7-8, 9 et 11 sont accompagnés du LANDI Contact, compris dans l’abonnement.

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