Periodique spécialisé du groupe fenaco-LANDI • www.ufarevue.ch • 4 / 2011
Cas de responsabilité civile à la ferme Page 10
Technique en protection des plantes Page 22
Lutter efficacement contre le méligèthe Page 50
Consistance des fèces au printemps Page 76
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SOMMAIRE EDITORIAL Le menu bétail a besoin d’oligoéléments et de vitamines pour compléter l’herbe pâturée. Photo: agrarfoto.com
FENACO ACTUEL Proforest Aliment complémentaire à base de soja cultivé durablement
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Décisions du conseil d’administration de fenaco Agenda En un mot par Eugen Brühlmeier
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GESTION
Secteur laitier: quo vadis? Des étudiants de l’EPF discutent avec Daniel Gerber, gérant de l’interprofession du lait (IP lait).
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Formes de coopération en Alsace Réagir à la pression avec flexibilité
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Brèves Les cas de responsabilité peuvent coûter une fortune Contingentement laitier de 1977 à 2009 Quel avenir pour le marché laitier? Le sondage du mois
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TECHNIQUE AGRICOLE Durabilité et performance Techniques d’application modernes en protection des plantes
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Brèves Concours concernant le Claas «Arion 400» La charrue Pöttinger «servo 35S plus nova» au banc d’essai Nouveaux produits
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PRODUCTION VEGETALE
Non-stop et polyvalente La charrue Pöttinger «Servo 35S plus nova» avec réglage hydraulique de la largeur de raie testée dans la pratique.
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Céréales panifiables vendues à meilleur prix En 2010, les agriculteurs ont reçu davantage pour leur récolte
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Brèves Erratum: Eviter les résistances aux herbicides Bonnes perspectives pour les oléagineux Eviter les carences dans la culture de la pomme de terre Stratégie fongicide dans les céréales Garder la pyrale du maïs sous contrôle Lutter contre les sitones dans les cultures de pois Betteraves sucrières: toutes les adventices doivent disparaître Résistances dans la lutte contre le méligèthe du colza Stratégie qualité en cultures maraîchères La chaux vive pour préparer le lit de semence L’optimisme règne chez les semenciers
33 34 38 40 42 44 46 48 50 52 54 56
PRODUCTION ANIMALE
Hausse du prix des cérales La situation du marché en 2010 a favorisé la commercialisation des céréales panifiables et les producteurs en bénéficient.
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Les contibutions d’estivage devraient être doublées
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Page bio: L’aliment vaches laitières doit être hautement concentré /L’intensité de pâture pour lutter contre les rumex? Brèves Abreuvoirs fixes ou flexibles sur les pâturages? UFA actuel: Les pages de l’éleveur Prime d’échange sur les truies d’élevage non saillies Comportement différent des vaches à l’étable et au pâturage Production de porcelets: mesures contre la dépression estivale Quel système de racleur choisir dans les porcheries? Lorsque les bouses manquent de consistance au printemps Journée Toro: les engraisseurs en visite chez des collègues Moutons et chèvres: des carences à multiples facettes
57 59 60 61 68 70 72 75 76 78 80
VIE QUOTIDIENNE Commerce moderne Service SMS, résultats d’abattage, annonces d’entrées sur «Agate» - Anicom offre une foule de prestations.
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REVUE UFA · 4 2011
Roman Engeler
«La vache a-t-elle une incidence désastreuse sur le climat?» Cette question provocante remet régulièrement en cause le bien-fondé de la production bovine. Force est de constater que l’appareil digestif de la vache en fait un réacteur à fermentation complexe au sein duquel la cellulose absorbée est dégradée à l’aide de bactéries et digérée lors des processus ultérieurs. Le méthane, un gaz nocif pour l’environnement, est un des sousproduits de ce processus digestif. Plus la question citée en préambule est posée de façon isolée et plus la réponse est partiale et erronée. En prenant du recul, on constate la chose suivante: dans le pays d’herbages qu’est la Suisse, les ruminants couvrent une grande partie de leurs besoins alimentaires via les fourrages grossiers. A cette occasion, ils transforment les graminées, le trèfle et les nombreuses autres plantes que l’homme ne serait pas en mesure de mettre en valeur en de précieuses denrées alimentaires. Vu sous cet angle, les vaches apportent non seulement diversité et équilibre dans nos assiettes mais elles fournissent également une contribution positive pour l’environnement. On sait par contre que l’affouragement des ruminants n’est pas toujours aussi fortement basé sur les fourrages grossiers qu’en Suisse. Par ailleurs, on surestime l’impact de la production animale sur les émissions de gaz à effet de serre. La FAO chiffre ainsi la part des vaches laitières à la production de gaz à effet de serre à 4 % seulement. Cette valeur inclut l’ensemble de la chaîne de production, soit les processus allant de la production à la transformation du lait et de la viande jusqu’au transport. A elles seules les vaches laitières ne contribuent qu’à hauteur de 1.2 % aux émissions de gaz à effet de serre.
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ACTUALITÉ FENACO
Proforest: pour des aliments élaborés à partir de soja durable A l’avenir, les aliments pour bétail devront être exclusivement élaborés à partir de soja cultivé de manière durable. C’est ce qu’ont récemment convenu 12 associations suisses, acheteurs de soja et commerçants de détail.
En relation avec le groupe fenaco, les agriculteurs suisses jouent un rôle capital au sein de la chaîne de production de denrées alimentaires. Outre l’efficacité et la compétiti-
vité, une éthique d’entreprise solide ainsi qu’une responsabilité sociale élevée envers l’homme et l’environnement marque la manière de
penser et d’agir du groupe. En tant qu’entreprise propriété des agriculteurs suisses, fenaco accorde une grande importance aux critères de durabilité, sachant que seule une relation attentive envers la nature permet de réussir sur le long terme.
Convaincu par la durabilité Dans le pays d’herbages qu’est la Suisse, la part des fourrages grossiers dans la ration est très élevée en comparaison avec l’UE puisqu’elle dépasse 89 % (voir Re-
Le 27 juin 2006, dans le cadre d’une action commune, les représentants de fenaco, de Coop et du WWF Suisse avaient déjà participé symboliquement au déchargement du premier bateau transportant du tourteau de soja répondant aux critères de la marque «Proforest».
VERWALTUNG FENACO CONSEIL D’ADMINISTRATION LANDI Jungfrau SA: nouvelle construction LANDI à Frutigen (BE) Lors de sa séance du mois de février, le Conseil d’administration de fenaco a
Foto: Adelboden Tourismu
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TERMINE AGENDA avalisé un crédit de 8 millions de francs pour le projet de construction de la nouvelle LANDI Frutigen. Il englobe un magasin LANDI ainsi qu’un secteur Agro séparé du commerce de détail et destiné à approvisionner les agriculteurs du Kandertal. Le nouveau site va certainement profiter du trafic de passage sur l’axe du Lötschberg. Les travaux devraient démarrer dans le courant de l’été. L’inauguration est prévue pour le printemps 2012.
Journée «Les chances du bio en production animale» Auberge de la Croix-Verte à Echarlens et visite d’exploitation. Inscription : Service technique UFA Puidoux, Tél: 058 434 09 02
Assemblées régionales du groupe fenaco-LANDI • Suisse romande: 12 mai 2011
Assemblée des délégués fenaco: Mercredi, 22 juin 2011 à Lausanne 4 2011 · REVUE UFA
ACTUALITÉ
NATS ES MO IS D D L I B DU MO PHOTO
FENACO AUF EIN WORT EN UN MOT
La Suisse est prédisposée pour la production animale. Les producteurs indigènes parviennent encore à maintenir le taux d’auto-approvisionnement en lait, viande et œufs à un niveau élevé, ce qui est également primordial pour la rentabilité de nos exploitations agricoles familiales.
Près pour la récolte La période des récoltes va bientôt démarrer. Les agents et les importateurs tels que Serco Landtechnik par exemple, effectuent les derniers préparatifs pour que les agriculteurs puissent travailler et disposer d’une technique performante et fonctionnelle. Le mécanicien en machines agricoles Reto Arm (à gauche) et le chef de produit Claas Florian Baumgartner (à droite) de Serco Landtechnik à Oberbipp, sont prêts pour affronter la saison 2011.
vue UFA 3/2011, page 72). Les fourrages grossiers sont une composante essentielle d’une production animale durable. C’est la raison pour laquelle fenaco, avec ses services techniques et ses équipes de vente, épaule les détenteurs d’animaux de rente pour toutes les questions liées à l’utilisation de fourrages grossiers. fenaco propose ainsi en complément aux fourrages produits sur
l’exploitation des produits additionnels tels que la luzerne, le foin et la paille mais également des fourrages humides contenant de l’ensilage de maïs, des drêches de brasserie et des pulpes de betterave.
«Critères de Bâle» Comme les protéines nécessaires à l’élaboration des fourrages complémentaires ne peuvent Suite à la page 6
MEDIENBERICHTE RAPPORT DES MÉDIAS 21 mars 2011 Wirtschaftsmagazin Eco, SF DRS
Volg: une clientèle locale En 2010, le groupe Volg, actif dans le commerce de détail, a poursuivi sa croissance. Avec moins de magasins détenus en direct mais avec un plus grand nombre de détaillants indépendants et de stations-services, Volg a réalisé un chiffre d’affaire de 1.29 milliards de francs. Le groupe Volg est étroitement lié aux agriculteurs et constitue un canal REVUE UFA · 4 2011
d’écoulement important pour leurs produits. Volg s’implante désormais également en Suisse romande.Comme l’a révélé le magazine économique Eco de la télévision Suisse alémanique, une centrale de distribution sera inaugurée à cet effet dans les prochains mois.
Alors que le niveau de la production animale est resté stable ces 15 dernières années, la production indigène de fourrage diminue. La politique agricole favorise l’extensification et l’écologie. Du coup, la culture de céréales fourragères et de composantes protéiques n’est plus assez intéressante. Or les importations de fourrages sont toujours plus critiquées. fenaco se préoccupe depuis des années de cette évolution. Depuis 2006, à travers la marque Proforest, fenaco mise sur l’utilisation de soja produit selon des critères durables. Nous désirons ainsi contribuer à renforcer la crédibilité de la production suisse et permettre aux détenteurs suisses de bétail de dégager une plus-value. Cela fait partie de la stratégie qualitative que nous avons mise en place en faveur des produits suisses et que nous communiquons aux consommateurs. Pour nous, la durabilité va de paire avec la rentabilité. Les détenteurs de bétail peuvent uniquement payer un prix supérieur s’il en résulte une valeur plus élevée pour leurs produits. C’est la raison pour laquelle nous attachons beaucoup d’importance au fait que l’agriculture se fédère autour d’une stratégie, qu’elle tire le meilleur parti de nos ressources naturelles et s’investisse en faveur des denrées qu’elle produit. Des guerres de tranchées au sein du monde agricole ne feraient que détruire la plus-value générée par la production animale en Suisse. Eugen Brühlmeier Membre de la direction
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ACTUALITÉ FENACO
Production de soja exempt d’OGM au Brésil Le soja est une matière première capitale dans le cadre de la fabrication d’aliments pour animaux de rente. Au niveau mondial, l’augmentation de la consommation de viande ainsi que l’interdiction des protéines d’origine animale ont fait augmenter la production de soja à 250 millions de tonnes par année au niveau mondial, soit le double de ce qui était encore produit il y a 20 ans. Au vu de l’augmentation de la population mondiale et du fort accroissement de la consommation de viande dans les pays en voie de développement, cette tendance devrait perdurer dans les années à venir. En Amérique du Sud, le développement de la culture du soja est coresponsable de la destruction des forêts tropicales et des savanes. A cela viennent régulièrement s’ajouter des conflits concernant les droits d’utilisation du sol. Une culture de soja responsable garantit que les forêts et les surfaces présentant une grande valeur écologique ne soient pas transformées en terres arables, que les droits des travailleurs soient garantis et que le recours aux produits phytosanitaires et chimiques soit aussi modeste que possible. A cela s’ajoute le fait que le soja importé doit être exempt d’OGM. Selon Paul Klemenz, chef du secteur Protéines fourragères auprès de fenaco, le Brésil reste le seul pays où le soja exempt d’OGM est disponible en quantité suffisante, régulièrement, sous une bonne qualité et pour un supplément de coût acceptable (actuellement de l’ordre de 4 à 5 francs par 100 kg).
Avec une proportion de 89%, le fourrage grossier produit sur l’exploitation reste la source d’affouragement la plus importante.
pas être produites en suffisance en Suisse, chaque année, près de 250 000 t de produits à base de soja doivent être importés dans notre pays. fenaco achète près de la moitié de cette quantité. Depuis le début, fenaco accorde beaucoup d’importance au fait que le soja soit cultivé selon des critères responsables (durables) dans les pays de production. Depuis 2004, fenaco soutient le projet du WWF et de Coop basé sur les «critères de Bâle» pour une culture du soja reposant sur des pratiques cultu-
Soja issu de culture responsable dans des champs du Mato Grosso au Brésil. Photo: hapo,andpixel.de
rales responsables (voir encadré). Dans le cadre de ses achats, fenaco a ainsi toujours privilégié le tourteau de soja produit dans le respect de l’environnement et certifié en conséquence tout en accordant de l’importance à la rentabilité des secteurs situés en aval, soit les fabricants d’aliments et les détenteurs de bétail.
Certification Le secteur commercial «Céréales, oléagineux et produits fourragers» (GOF) a lancé la marque
«Proforest» (www.proforest.ch) en avril 2005. C’est sous cette dernière que fenaco commercialise actuellement près de 70 % des tourteaux qu’elle importe et dont les méthodes de culture répondent aux «critères de Bâle». Les 30 % restants sont soumis à la certification «FEMAS» (feed material assured scheme) qui ne répond pas encore aux «critères de Bâle» dans tous les domaines. Une certification supplémentaire répondant aux prescriptions de la «Round Table for Responsible Soy», soit la «Table ronde pour une production de soja responsable» (www.responsiblesoy.org) est en cours de mise en place. fenaco importe donc déjà depuis un certain temps du tourteau de soja totalement exempt d’OGM et répondant aux critères de Bâle respectivement à la certification FEMAS.
Premier bateau en 2006 Le premier bateau transportant du soja «Proforest» est arrivé en 2006 dans le port du Rhin à Bâle. L’arrivée de ce bateau, le «Schwelgern», a été fêtée en présence de Coop, du WWF, de fenaco et des services de presse invités pour l’occasion. Paul Klemenz, responsable du secteur Protéines fourragères auprès du GOF, s’en souvient encore et explique en plaisantant: «en collaboration avec des représentants du WWF et de Coop, nous avons déchargé le bateau à la main, en 6
4 2011 · REVUE UFA
ACTUALITÉ FENACO
Les «critères de Bâle» Les critères de Bâle pour une culture de soja responsable sont décrits au sein d’un document de 40 pages et disponibles sous le lien suivant: http://assets.wwf.ch/downloads/basel_cr iteria_deutsch.pdf. Ils servent à régler et à contrôler les points suivants: • Respect des lois en vigueur • Maintien de la qualité des sols et de l’eau via des méthodes de culture appropriées telles que l’assolement et la production intégrée • Interdiction de l’utilisation de semences génétiquement modifiées • Pas de destruction de la végétation primaire (p. ex. forêt primaire) • Salaires permettant aux travailleurs de subvenir à leurs besoins, conditions de travail équitables (avec entre autres interdiction du travail des enfants) • Traçabilité irréprochable
C’est sous cette marque que fenaco commercialise du tourteau de soja produit selon des critères durables, conformément aux «critères de Bâle».
Les importations de composantes fourragères et de soja doivent provenir à hauteur de 90 % de culture responsable.
tous cas pour ce qui est des premières pelles» (voir photo). Paul Klemenz a joué un rôle important dans l’engagement de fenaco en faveur du soja issu de cultures responsables. Ses quatre voyages techniques dans les régions brésiliennes pratiquant la culture du soja lui permettent en outre de présenter de manière compétente l’engagement de fenaco en faveur de l’absence d’OGM et de l’agriculture durable. P. Klemenz a par ailleurs œuvré à la création du nouveau réseau suisse dont les membres s’engagent à promouvoir l’approvisionnement et l’utilisation de produits à base de soja issu exclusivement de cultures responsables. REVUE UFA · 4 2011
Réseau pour le soja «responsable» Chaque année, près de 250 000 tonnes de produits à base de soja sont importés en Suisse pour produire des aliments pour bétail. Le réseau Soja suisse créé en fin d’année dernière s’engage pour que le soja cultivé et commercialisé soit produit de manière responsable. Les organisations qui participent à ce réseau s’engagent à promouvoir l’acquisition et l’utilisation de produits à base de soja issu de cultures responsables. L’objectif du réseau Soja suisse consiste à ce que d’ici à 2014, 90 % du soja utilisé dans notre pays soit produit de manière responsable.
Outre fenaco, Coop, Migros, l’Union Suisse de Paysans, Suisseporcs, UFA SA et WWF Suisse sont entre autres membres du réseau Soja suisse . 䡵
Culture du soja dans le Mato Grosso. La semence est déposée directement depuis le camion dans le semoir.
Au Brésil, les distances à parcourir sont énormes. Paul Klemenz s’assure sur place des conditions de production. 7
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4 2011 ¡ REVUE UFA
BRÈVES GESTION
Des visions pour les familles paysannes Nous avons repris l’exploitation en fermage des parents de Walter en 1995 et nous sommes devenus à la même époque partenaire commercial d’Amway (société de vente directe à travers un réseau). Nous savons donc ce que c’est que d’être entrepreneur. Malgré, ou plutôt grâce à cela, nous avons suivi la formation ARC, à l’Institut agricole de Grangeneuve et à l’Inforama. Cette formation vise à développer l’esprit d’entreprise. Notre exploitation s’étend sur 24 ha. Nous y produisons du lait d’industrie et des céréales. Entretemps, Amway est devenu notre principale source de revenu. La formation ARC que nous avons suivi en couple, nous permet d’être plus sûr, d’approfondir nos visions et de
Bail Par le bail à loyer le bailleur cède l’usage de la chose en sa propriété au locataire moyennant un loyer. Par le bail à ferme le bailleur cède au fermier contre un fermage aussi bien l’usage de son bien/droit productif que la perception des fruits/produits qui en découlent. Au quotidien on parle fréquemment de «louer», indifféremment de quel bail il s’agit ou de quelle partie contractante. Philippe Haymoz, juriste, l’Institut agricole de l’Etat de Fribourg à Grangeneuve
Contrats entre époux Chaque famille dispose de sa propre stratégie pour épargner de l’argent et utiliser ses économies, qu’il s’agisse de financer des vacances, un appareil dentaire, payer des impôts ou utiliser ces fonds dans l’entreprise, par exemple pour l’achat d’un nouveau tracteur ou d’un parcelle de terrain. Pour le financement des investissements, il est recommandé d’établir un contrat entre les deux époux et de tout consigner par écrit. Entre eux, les époux peuvent conclure des contrats de prêt, de travail ou de société. www.sbv-treuhand.ch REVUE UFA · 4 2011
mieux communiquer. C’est amusant de peaufiner ses propres visions avec d’autres entrepreneurs. Le cours offre la possibilité de coucher nos visions sur le papier, ce que presque personne ne fait seul à la maison. Désormais, nous avons notre vision sous les yeux, sous la forme d’un dessin. Depuis 16 ans, nous sommes habitués à représenter nos visions sous une forme visuelle. Mais cela fait toutefois du bien de se remettre en question: quels sont les objectifs que je veux vraiment atteindre dans ma vie? Avoir des visions d’avenir permet d’ affronter le futur avec dynamisme. Six autres couples d’agriculteurs sui-
vent avec nous la formation ARC. Bien que les exploitations ne soient pas toujours comparables entre elles, nous apprenons beaucoup des autres. Anita Johner, Guin (FR)
Walter et Anita Johner suivent la formation ARC.
Fonds cantonaux pour l’agrotourisme Evolution positive
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Le canton des Grisons met à disposition 1.4 mio. de francs pour la création d’un centre pour l’agrotourisme. Ces fonds serviront principalement à la communication, au marketing, à l’assurance qualité, à la formation et à motiver les exploitations agricoles. Le mandat sera attribué début juin et trois candidats se sont annoncés.
Relève dans la vulgarisation Les jeunes ingénieurs agronomes EPFZ ne se lancent pratiquement plus dans la vie professionnelle en travaillant dans les écoles cantonales d’agriculture ou les services de vulgarisation. La HESA de Zollikofen s’est imposée en tant qu’école de cadres pour la vulgarisation agricole. Les diplômés ES sont toutefois toujours plus nombreux à s’intéresser aux postes proposés dans la vulgarisation. Forum la Vulg Suisse
Le LV St. Gall poursuit sur sa lancée avec un résultat 2010 encourageant. La diversification du LV St. Gall dans les secteurs LANDI, Agrola et la centrale maraîchère de Rheintal y ont largement contribué. Le chiffre d’affaires total du LV St. Gall a atteint 399 mio. de francs en 2010 (2009: 373 mio.).
La vulgarisation prête pour PA 2014-2017 PA 2014 – 2017 entraînera une réorientation des paiements directs. La procédure de mise en consultation a été lancée le 23 mars 2011. Cette question sera abordée au Parlement probablement en janvier 2012 et une décision sera prise à fin 2012. Jusque là, les vulgarisateurs agricoles doivent savoir de quoi il en retourne, comment les entreprises agricoles doivent participer aux programmes fédéraux, quelle stratégie s’avère la plus prometteuse et quels sont les jalons à poser en vue d’une remise d’exploitation. Le Forum la vulg suisse (FVS) a commencer à se lancer dans le vif du sujet à la mimars lors de son assemblée générale. Dans son exposé, Christian Hofer, vice-directeur de l’Office fédéral de l’agriculture, a esquissé les défis que constitue PA 2014 – 2017 pour la vulgarisation. Les responsables ont ensuite discuté des prestations qui pourraient être proposées pour l’application de PA 2014 – 2017. Un participant a
Pylônes et regards Les taux d’indemnisation pour les conduites, pylônes et regards ont été adaptés au renchérissement. Pour 2010/2011, l’augmentation se monte à 0.81 % par rapport à 2009/2010. Pour les pylônes en forêt, une indemnisation a récemment été introduite. Renseignements: USP fiduciaire et estimations, 056 462 52 61 info@sbv-treuhand.ch.
proposé de mettre en place une offensive. Le nouveau président du FVS, Bruno Häller (à d.), devra s’atteler à cette tâche. Il dirige le service de vulgarisation de l’Institut agricole de Grangeneuve dans le canton de Fribourg et remplace Martin Huber (à g.), directeur d’Arenenberg, à la présidence. Dorénavant, l’association des vulgarisatrices (ARBE) sera également représentée au sein du comité du FVS.
Toujours actuelles www.ufarevue.ch 9
GESTION
Une erreur qui peut coûter cher CAS DE RESPONSABILITÉ CIVILE ET DE DROIT PÉNAL La diversité des domaines d’activité de l’agriculteur recèle un certain potentiel de conflits. Cela va de la friction sans importance au litige majeur, avec les pouvoirs publics ou un voisin. Nous vous livrons ci-dessous un aperçu des conflits potentiels et de leurs conséquences juridiques et financières.
Peter Bürki
Le droit de la responsabilité civile règle en premier lieu les responsabilités financières en cas de dommage. En fonction du type de cas et du dommage concret, diverses conditions doivent être remplies pour pouvoir amener le responsable à assumer sa responsabilité. En règle générale, il faut que l’auteur ait commis une faute, à savoir un manquement à son obligation de diligence (négligence) ou une action fautive consciente et volontaire (intention). Exemple: des enfants ont accès à l’armoire aux produits chimiques et aux toxiques et décident d’aller nourrir les poissons du ruisseau voisin. Mais parfois, il suffit de l’existence d’un certain fait, que l’on ne peut pas obligatoirement reprocher au responsable. C’est notamment le cas lorsqu’une tuile se détache inopinément du toit d’un immeuble bien entretenu et blesse un passant à la tête. En pareil cas, le propriétaire du bâtiment est appelé à assumer les conséquences financières du dommage subi par le passant, même en l’absence de toute faute de sa part.
Niveaux de faute en droit de la responsabilité civile et en droit pénal Négligence légère
«Cela peut se produire.»
Négligence moyenne
«Cela ne devrait pas se produire en réalité.»
Négligence crasse/grave
«Cela ne doit simplement pas se produire.»
Dol éventuel
«La violation de la loi n’était pas intentionnelle, mais on en acceptait les conséquences.»
Dol simple
«La loi a été violée volontairement pour atteindre un autre but (moyen pour la fin).»
Intention
«La violation de la loi est le seul but.»
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Le propriétaire d’un immeuble ou d’une entreprise, et dans une moindre mesure le fermier, assume une stricte responsabilité causale, en d’autres termes une responsabilité sans faute. Exemples: • En raison de rafales de vent, des pesticides sont entraînés dans les cultures biologiques du voisin. Comme sa récolte contient des résidus, il ne peut pas vendre sa production. Il se retourne donc contre le responsable et lui réclame des dommages-intérêts. • Un cycliste VTT roule sur un sentier de campagne et fait une chute en raison d’un tas de pierres ou d’un trou non signalés. • Lors d’une manifestation publique à la ferme (brunch), un enfant tombe dans une fosse non couverte.
Responsabilité du fait des produits En vertu de la loi sur la responsabilité du fait des produits, le fabricant d’un produit est responsable des dommages occasionnés aux personnes et aux choses par un produit défectueux, même sans faute de sa part. Les produits agricoles ne tombent sous le coup de cette responsabilité causale stricte qu’après une première transformation. Par première transformation, on entend la transformation du produit en tant que telle (encavage de raisin, mouture de céréales en farine, abattage du bétail), mais aussi les mesures de conservation (stérilisation, congélation). Le simple stockage et conditionnement de produits agricoles constitue des cas limites. Mais si on utilise des machines pour ces opérations, il est très vraisemblable qu’elles tombent sous le coup de la loi sur la responsabilité du fait des produits. À noter: le fabricant
n’est pas le seul à être tenu pour responsable, mais l’importateur aussi. Exemples: • En raison de défauts de transformation, de conservation, de stockage ou de conditionnement, un aliment n’est plus consommable. Un nombre inconnu de consommateurs tombent malades après en avoir mangé. • Un produit importé revendu ou transformé contient des substances nocives pour la santé.
Responsabilité pour des auxiliaires Pour être amené à répondre d’un dommage, la condition n’est pas uniquement d’en être l’auteur. Ainsi, les personnes qui sont régulièrement responsables peuvent être amenées à répondre pour les dégâts causés par d’autres personnes. C’est le cas de l’employeur qui répond pour ses employés. Exemple: • Un auxiliaire étranger au bénéfice d’une formation insuffisante (ou un apprenti le 1er jour) utilise une machine ou un véhicule. En raison de difficultés de compréhension linguistique et/ou de son inexpérience, il cause un accident. Bilan: l’employé et un tiers sont blessés et le véhicule est endommagé. L’employeur doit prouver qu’il a procédé avec toute la diligence requise lors du choix, de l’instruction, de la surveillance et de l’équipement de son employé et qu’il dispose d’une organisation de l’exploitation et du travail adaptée. S’il n’y parvient pas, il répond de l’intégralité du dommage. On ne peut convenir à l’avance d’une limitation de la responsabilité qu’avec un partenaire contractuel et pour une négligence légère ou moyenne. Il est en revanche exclu de procéder de la sorte 4 2011 · REVUE UFA
GESTION
Les parents sont responsables de leurs enfants. Ces derniers n’ont donc rien à faire sur ce pulvérisateur! Photo: Christian Mühlhausen/www.landpixel.de
hors-contrat, par exemple vis-à-vis de passants, et pour des dommages résultant d’une négligence grave, d’une intention ou d’une préméditation. La limitation du montant de la responsabilité (responsabilité jusqu’à 5000 fr. au maximum) n’a pas de valeur juridique. Nous n’avons pas évoqué ici d’autres types de responsabilité (responsabilité du détenteur d’animaux, responsabilité des parents pour leurs enfants), ni tous les problèmes d’assurance (responsabilité civile). En règle générale, lorsque l’assuré a agi par négligence grave ou de manière intentionnelle, la société d’assurance réduit le montant des prestations.
Droit pénal Lors d’actions dommageables, outre les éléments relevant de la responsabilité civile, il ne faut pas en négliger les composantes pénales. On peut affirmer d’expérience que les autorités judiciaires prononcent relativement facilement des décisions ou des ordonnances pénales, car elles partent de l’idée que la personne concernée interjettera recours si elle se sent traitée REVUE UFA · 4 2011
injustement. Dans le droit pénal, c’est à l’autorité de poursuite de prouver intégralement l’existence d’une conduite négligente ou d’une intention de la personne inculpée. Exemples: • Un hérisson ou deux merles se prennent dans un filet de protection des vignes. Le vigneron est poursuivi pour mauvais traitements envers les animaux par négligence, parce qu’il n’a prétendument pas suffisamment tendu ses filets ou trop rarement contrôlés. Il peut être condamné à une amende et la condamnation être inscrite au casier judiciaire. • Du purin ou des produits de traitement s’écoulent dans un cours d’eau. En pareil cas, on doit pouvoir reprocher au paysan un comportement pénalement répréhensible (preuve de l’épandage au mauvais moment, preuve que l’armoire aux toxiques n’était pas fermée à clé, comme dans le cas évoqué au début de cet article). • Transport d’un animal malade violant les prescriptions ou abattage sans déclarer son état de santé.
En cas de violation des lois sur la protection des animaux ou de l’environnement, le paysan concerné doit s’attendre non seulement à une condamnation pénale, mais aussi à une réduction importante des paiements directs, voire à une suppression dans les cas d’une particulière gravité. 䡵
Auteur Peter Bürki est juriste, collaborateur auprès de la division Fiduciaire & Estimations de l’Union suisse des paysans. Il répond à des questions relevant de la responsabilité civile et du droit pénal. Il s’occupe aussi des problèmes juridiques des paysans assurés auprès d’AGRISANO au bénéfice de la protection juridique agricole AGRIprotect, qui couvre les domaines privé, circulation routière et droit de l’entreprise. Contact: USP Fiduciaire & Estimations, Laurstrasse 10,5201 Brougg (AG), 寿 056 462 52 71, www.sbv-treuhand.ch.
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Toujours plus de lait – pour quel résultat?
CONTINGENTEMENT LAITIER 1977 – 2009 La marge brute comparable de l’atelier vaches laitières et élevage a chuté en 2009, après une embellie en 2008. C’est ce que démontrent les résultats du dépouillement centralisé des données comptables.
Judith Hausheer Schnider
Dierk Schmid
Le contingentement laitier a duré 32 ans, soit de 1977 au 1er mai 2009. Les résultats de la branche d’exploitation Bétail laitier et élevage démontrent quelle a été l’évolution des résultats économiques de la production laitière en zone de plaine durant cette période. L’article concernant l’évolution structurelle est paru dans la dernière Revue UFA (3/2011).
prix du gros bétail et des veaux ont été les plus bas, en raison de la crise de la vache folle (ESB). Après avoir atteint un pic passager en 2000, les prix de la viande ont a nouveau chuté après l’épidémie de fièvre aphteuse survenue en Grande-Bretagne, avant de se rétablir les années suivantes et jusqu’en 2008.
Des hauts et des bas Au cour de
des prix se traduisent au niveau des résultats (graphique 2, tableau 1). Il s’agit de valeurs nominales qui ne tiennent pas compte de l’inflation. En raison de la modification de la base de calcul servant à déterminer la valeur UGB, les résultats par unité de gros bétail bovin (UGBB) avant 2003 ne peuvent pas être directement comparés avec les résultats ultérieurs. Exprimé en francs par UGBB, le produit Lait a fortement progressé jusqu’en 1992 (+ 79 %), grâce à l’augmentation du prix du lait et de la production laitière par vache. Au cours des années 1990 à 2001, l’augmentation de la production laitière a permis de compenser une partie de la baisse du prix, mais le produit Lait par UGBB a toutefois reculé de 7.6 %. Entre 2003 et 2009, ce dernier a également reculé (–4.2%) mais a pu être quelque peu compensé par l’augmenta-
ces 32 dernières années, les prix du lait et de la viande ont d’abord évolué différemment avant de se rapprocher (graphique 1). En 2009, ils étaient inférieurs à ceux de 1977 (lait: – 10 %, gros bétail/veaux: – 7 %), après avoir atteint un pic passager en 2008. C’est en 1991/92 que le prix du lait a atteint un maximum. En 1992, la politique agricole a été revue suite à l’introduction des paiements directs. A partir de cette date, le prix du lait ne constituait plus un instrument de régulation au niveau de la politique de revenu. Dans la foulée, le prix du lait a régulièrement baissé. En 2005, le prix du lait est pour la première fois passé en dessous du niveau atteint en 1977. Les prix du gros bétail et des veaux ont varié très fortement, avec un maxima à la fin des années 1980. C’est au cours de la seconde moitié des années 1990 que les
Des prix équivalents à la marge brute Les évolutions des structures et
Jusqu’en 2009, une partie de la baisse des prix du lait a pu être compensée par une augmentation de la production laitière par vache.
Tableau 1: Résultats de la branche d’exploitation Lait et élevage en zone de plaine 1977 1989 1992 1996 1999 2001 2003* 2008* 2009* Produit du lait Fr./UGBB 2195 3641 3920 3342 3461 3623 3833 4375 3672 Autres produits Fr./UGBB 751 1240 669 184 501 528 682 612 626 Aliment complémentaire Fr./UGBB 416 568 502 532 536 587 640 820 763 Autres charges spécifiques Fr./UGBB 170 237 274 281 305 312 354 385 381 MB comparable Fr./UGBB 2360 4076 3813 2714 3121 3252 3521 3782 3154 MB comparable totale Fr. 61 360 101 085 93 419 69 478 78 337 89 430 91 194 122 537 105 344 * les résultats par unité «UGBB» réalisés avant 2003 ne peuvent pas être comparés avec ceux obtenus à compter de 2003. 12
4 2011 · REVUE UFA
PROFILAIT GESTION tion de la production laitière par vache. Jusqu’en 1992, le produit généré par les ventes de bétail de rente et de boucherie représentait environ un quart du produit brut total (graphique 2). Par la suite, cette proportion s’est réduite à 14 %. En 1996, la part des «autres produits» a diminué à 5 % du produit total, soit à Fr. 184 par UGBB. Cela s’explique d’une part par le très faible niveau des prix et d’autre part par la correction massive apportée à la valeur de l’inventaire bétail. En 1995 et 1996, la valeur UGB a diminué de Fr. 300.– en ce qui concerne le bétail bovin. Jusqu’en 2001, les charges spécifiques ont augmenté de 53 %. Depuis 2003, elles ont encore augmenté de 15 %. Les achats de concentrés représentent près des deux tiers des charges spécifiques. La marge brute comparable (MB ou MBC) résulte de la somme du produit du lait et de la production animale déduction faites des charges spécifiques. C’est la raison pour laquelle la MBC a été la plus élevée en 1989, alors qu’elle
atteignait son plus faible niveau en 1996. En 2009, la MBC par UGBB a reculé de 17 % par rapport à 2008. En 32 ans, il s’agit du plus grand recul enregistré entre deux années consécutives.
L’augmentation de la production laitière a un coût Jusqu’au milieu des années 90, les coûts des concentrés et l’index de prix des fourrages ont évolué de manière assez semblable. Cela laisse supposer que durant cette période, l’augmentation de la performance laitière a surtout été rendue possible par le progrès génétique et/ou une amélioration de la qualité des fourrages grossiers. A compter de la seconde moitié des années 90, les coûts des concentrés ont augmenté alors que les prix des fourrages régressaient et que la performance laitière n’a plus augmenté aussi fortement qu’auparavant à partir de 2003. Durant cette période, la composition de la surface fourragère principale a évolué: la part des prairies artificielles a ainsi progressé au détriment des prairies et pâturages naturels ainsi que des betteraves fourragères gourmandes en travail. La part de l’ensilage de maïs est restée stable dans une large mesure. Selon les spécialistes en affouragement, les quantités d’aliments recommandées pour une utilisation économiquement rationnelle des concentrés ont doublé, ce qui pourrait avoir eu une incidence sur les quantités d’aliments affouragées dans la pratique.
Conclusion En 1989, la MBC de la branche d’exploitation bétail laitier et remonte s’élevait à Fr. 101 000.–, grâce à des prix très élevés. Comme jusqu’en 1999 le contingent laitier a eu pour effet de freiner l’évolution des structures, ce chiffre n’a plus jamais pu être atteint par la suite en raison des fortes baisses de prix auxquelles le secteur a été confronté. L’augmentation de la taille des exploitation enregistrée depuis les années 2000 fait que la MBC de l’ensemble de la branche d’exploitation bé-
Le prix du lait à la production a atteint son apogée en 1991/92. Depuis l’introduction des paiements directs, le prix du lait n’a plus été un instrument de la politique de revenu. REVUE UFA · 4 2011
Graph. 1: Evolution de l’indice de prix du lait, du gros bétail et des veaux entre 1977 et 2009 200
Index des prix: 1977 = 100
lait gros bétail veaux
160 120 80 40 0
1977
1992
2002
2009 Source: USP
Graph. 2: Evolution des résultats de l’atelier lait et élevage en plaine entre 1977 et 2009 Fr. / UBGBB 5000 4000 3000 2000 1000 0 –1000 1977
2002
autres produits produit du lait
2009
fourrages complémentaires autres charges spécifiques MB comparable
Les résultats par UGBB réalisés avant 2003 ne doivent pas être directement comparés avec les résultats obtenus à compter de 2003. Le mode de calcul servant à déterminer les UGB a en effet été modifié. Pour un même nombre de têtes, les UGBB calculées sont inférieures de 10 à 12 % en moyenne à partir de 2003.
tail laitier et remonte a une nouvelle fois dépassé ce seuil de Fr. 100 000.– ces dernières années. Les éventuels coûts liés à la «croissance» comme l’achat et la location de contingent, la construction de nouvelles étables et les coûts qui s’ensuivent doivent toutefois aussi être pris en considération au niveau des charges. 䡵
Auteurs Judith Hausheer Schnider est collaboratrice à la Station de recherche Agroscope Reckenholz-Tänikon ART. Dierk Schmid dirige quant à lui le secteur «Dépouillement centralisé des données comptables» à Tänikon, 8356 Ettenhausen, www.agroscope. admin.ch/zentrale-auswertung
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Quel avenir pour le marché laitier? MARCHÉ DU LAIT Qu’est-ce qui est plus important pour un producteur de lait? Un revenu assuré ou de bonnes opportunités d’exportation pour ses produits laitiers? A l’avenir, le marché suisse du lait a-t-il besoin de plus ou au contraire de moins de régulation? Un objectif convaincant et ayant l’assentiment de toutes les parties serait encore plus indispensable: qu’est-ce que veut réellement le secteur laitier?
Loredana Sorg
Lorenz Büchel
La production laitière représente une partie importante du produit brut de l’agriculture suisse. Dans un pays où les prairies occupent la majeure partie du territoire, la détention de vaches laitières continuera à jouer un rôle central à l’avenir. Pourtant, malgré ces prédispositions favorables, aucun spécialiste du secteur ne nie que le marché suisse du lait est confronté à un problème crucial. L’offre en lait d’industrie dépasse en effet la demande indigène. Il s’ensuit une pression sur le prix du lait, ce qui contraint les producteurs de lait à augmenter leur production ou à arrêter. Ceux qui décident d’arrêter le font souvent parce qu’ils se sentent laissés de côté par les autres acteurs du marché, soit par les producteurs qui s’agrandissent ou par l’Interprofession du lait (IP lait). On peut d’ailleurs se demander si la production laitière suisse a besoin que le marché soit régulé ou si cela est superflu.
Objectifs Dans le cadre d’une analyse du marché du lait en Suisse, des étudiants en économie agraire de l’EPF de Zürich ont étudié les deux stratégies «Marché sans régulation» (Status quo de ce qui prévaut depuis mai 2009) et «Marché avec régulation» (Motion régulation des quantités). Une analyse d’opportunité devait permettre de démontrer quelle était la stratégie la plus propice pour atteindre les objectifs prioritaires pour l’agriculture suisse. L’étude d’opportunité est une méthode qui sert à estimer des projets ou des stratégies sur la base de différents objectifs. Sur la base de la constitution suisse et d’appréciations personnelles, les quatre étudiants ont défini les trois objectifs principaux suivants: 14
• La multifonctionalité de l’agriculture doit être préservée au niveau national. • La production laitière doit continuer à rester attrayante pour les agriculteurs. • Dans la perspective d’une ouverture des frontières, le lait suisse doit rester concurrentiel. Dans le cadre de l’analyse d’opportunité précitée, les représentants du secteur laitier ont eu la possibilité de pondérer les objectifs principaux et partiels en mettant l’accent sur la production et la compétitivité, et de dire dans quelle mesure ces objectifs partiels pouvaient être atteints dans un marché régulé respectivement non régulé. Les étudiants qui ont participé à cette étude ont également pu donner leur appréciation en établissant une analyse d’opportunité qui reflète leur point de vue personnel.
Opportunités à l’exportation Alors que le gérant de l’IP lait, Daniel Gerber, est plutôt d’avis qu’un marché du lait non régulé à long terme améliorerait fortement le potentiel à l’exportation – à ce sujet, Daniel Gerber se base sur les expériences réalisées par l’économie fromagère sur un marché libéralisé – les étudiants se sont demandés s’il était imaginable que les agriculteurs suisses puissent produire à des prix concurrentiels. En ce qui concerne les pronostics d’exportation sous le régime d’un marché régulé, Daniel Gerber s’est montré plus optimiste que les étudiants. Ces derniers ont effet jugé que le potentiel à l’exportation serait restreint dans le cas d’un régime régulé, en raison du prix probablement trop élevé du lait suisse. Toutes les personnes ayant participé à l’enquête sont en revanche
d’avis que la stratégie d’exportation doit être axée sur les produits à haute valeur ajoutée, soit sur la qualité et la plus-value.
Paysage Les conséquences sur le paysage suisse ne sont pas estimées de la même façon. Suite à l’évolution des structures engendrée par un marché non régulé, le gérant de l’IP lait s’attend à ce que les régions périphériques deviennent plus extensives, ce qui pourrait avoir, selon différents groupes d’intérêt, une incidence positive sur le paysage. Les étudiants quant à eux craignent qu’en zone de montagne la baisse de prix provoquée par l’absence de régulation du marché incite bon nombre de producteurs à arrêter, ce qui constituerait une menace pour des paysages dont la valeur culturelle est incontestée. Les deux parties s’accordent sur le fait que les changements à attendre seraient moins profonds dans le cas d’un marché régulé qu’en l’absence de toute régulation, ce qui génèrerait une plus grande stabilité et une meilleure sécurité pour les producteurs. Multifonctionnalité Toutes les parties sont également d’avis que c’est un marché laitier régulé qui a le plus de chance de garantir la multifonctionnalité de l’agriculture, plus particulièrement en préservant la typicité du paysage suisse. Au niveau du potentiel à l’exportation, les participants à l’étude sont sur la même longueur d’onde. En favorisant les activités innovantes et en incitant à la création d’exploitations de plus grande taille, le marché non régulé semble avoir une incidence positive sur le potentiel à l’exportation. 4 2011 · REVUE UFA
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Rentabilité Daniel Gerber considère qu’un marché non régulé est la forme de marché la plus appropriée pour améliorer la compétitivité des producteurs individuels. Les étudiants jugent que les deux formes d’organisation de marché fournissent des opportunités permettant d’améliorer la compétitivité, estimant que cette dernière dépend de la capacité d’adaptation des agriculteurs et de la disposition des consommateurs à payer davantage pour leurs produits. Les étudiants se posent néanmoins la question de savoir si le fait de conserver les structures en l’état sur le long terme ne condamnerait pas l’économie laitière suisse sur le marché.
Conclusion Apparemment, il n’existe pas de stratégie parfaite pour atteindre les trois objectifs précités. Comme de nombreux agriculteurs sont insécurisés et qu’ils ne savent plus dans quelle direction aller à long terme, il devient urREVUE UFA · 4 2011
Les étudiants Sebastian Keel, Sabrina Bütler (depuis la gauche), Loredana Sorg et Lorenz Büchel (à droite) en discussion avec le gérant de l’Interprofession du lait (IP lait), Daniel Gerber (au centre).
gent d’adopter une stratégie claire et de la mettre en pratique. Alors que de nombreux producteurs avaient décidé d’investir dans une production laitière compétitive dans la foulée de l’abrogation des contingents en mai 2009, le Conseil national a fait miroiter à d’autres producteurs qu’ils pourraient à nouveau bénéficier d’une prise en charge garantie en acceptant la motion de régulation des quantités en octobre 2010. Il faudrait donc opter pour une stratégie claire, la communiquer et l’appliquer. Globalement, la segmentation du lait en catégories A, B et C – déterminés par les transformateurs – constitue une solution praticable et prometteuse, pour autant que la transparence soit assurée. Pour ce faire, toutes les parties devront tirer un trait sur le passé et laisser de côté leurs ressentiments. Cela constitue la seule chance de créer un système qui soit viable pour toutes les parties.
Eclairage Dans le cadre du cours «Economics and Management Agri-Food Chain», quatre étudiants en économie agraire de l’EPF de Zürich (Sabrina Bütler, Loredana Sorg, Sebastian Keel et Lorenz Büchel) ont procédé à une analyse du marché laitier en Suisse. Pour la Revue UFA, Loredana Sorg a résumé les principaux résultats de cette étude à l’adresse www.afee.ethz.ch
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Réagir avec souplesse à la pression COOPÉRATION EN ALSACE Une fois l’an, les membres des communautés d’exploitation et des communautés partielles d’exploitation alémaniques se retrouvent pour un séminaire de formation continue. Cette année, ils se sont rendus en France voisine pour visiter une communauté d’exploitation (GAEC) et une coopérative de machines agricoles (CUMA).
Ueli Straub
Pierre Pfendler, de Hagenthal-LeHaut, était forcé de trouver une solution. L’exploitation qu’il gérait avec son frère était située au beau milieu du village. Un village proche de la frontière suisse où vivent un nombre sans cesse croissant de pendulaires et où les paysans sont minoritaires. Par ailleurs, la commune exigeait des changements: elle refusait de tolérer plus longtemps les émissions malodorantes provenant des quelques étables restantes et les chaussées souillées par le trafic des machines agricoles. Les paysans ont alors pris le taureau par les cornes. Ils ont proposé à la commune de s’occuper à l’avenir de la propreté des
Formes de collaboration en France Communauté d’utilisation de machines agricoles (CUMA): Il s’agit d’une coopérative d’utilisateurs de machines agricoles. Cette forme d’organisation est une coopérative agricole à but non-lucratif fondée pour l’utilisation en commun des moyens de production. Elle est constituée sur la base de statuts-type et est administrée démocratiquement: un membre, une voix. Pour bénéficier des avantages financiers fournis par l’État, la CUMA doit être reconnue par les pouvoirs publics (Haut Conseil de la Coopération Agricole). Les CUMA sont regroupées au sein d’une organisation faîtière nationale. Groupements agricoles d’exploitation en commun (GAEC): Il s’agit d’un groupement agricole constitué pour l’exploitation en commun des domaines. Cette forme de coopération est fondée comme société simple de personnes en vertu du droit civil français. Comme en Suisse, on trouve des communautés d’exploitations (GAEC totaux) et des communautés partielles (GAEC partiels). Les GAEC ne bénéficient d’avantages économiques et fiscaux qu’avec la reconnaissance des pouvoirs publics (les GAEC ne paient pas d’impôt sur les sociétés). Par ailleurs, après examen de leurs statuts, ils doivent se faire enregistrer au Registre du commerce. Les GAEC peuvent compter de 2 à 10 membres qui se partagent équitablement le travail et participent de manière égale à la direction de la société. En 2009, la France comptait quelque 38 000 GAEC en activité.
16
routes. Non seulement pour nettoyer la terre provenant de leurs champs, mais également pour assurer l’entretien général de la voirie, déneigement compris. La commune a alors donné son accord.
CUMA du Lertzbach Les paysans ont dû commencer par acheter des machines spécialisées. Comme ils voulaient accomplir ces tâches de voirie en commun, ils ont fondé en 1996 une communauté d’utilisation de machines agricoles (CUMA). C’est ainsi que les Français appellent les coopératives d’utilisateurs de machines agricoles que nous connaissons (cf. encadré). Cette «CUMA du Lertzbach» récemment fondée leur a permis de bénéficier de subventions de l’UE et du Conseil régional représentant jusqu’à 50 % du prix d’achat des machines. Sont venues s’y ajouter progressivement des moissonneuse-batteuses, des bossettes à purin, des récolteuses de fourrages et des excavatrices. Aujourd’hui, la CUMA du Lertzbach compte bien six groupes de machines différents, qui fonctionnent chacun plutôt indépendamment des autres: les machines restent sur l’exploitation responsable, qui s’occupe également de la réservation. Avant l’emploi, l’utilisateur vérifie que tout est en ordre et que les données figurant dans les procès-verbaux d’utilisation correspondent à la réalité. Après utilisation, le paysan nettoie la machine, fait le plein et complète le procès-verbal. Les décomptes sont établis à la fin de l’année. GAEC du Lindenhof Mais comment les paysans ont-ils résolu les problèmes d’émissions malodorantes? Dès que la coopérative d’utilisation des ma-
Les membres de CE ou de CPE suisses lors de la visite en Alsace.
Le carrousel de traite est surélevé et très lumineux grâce à des fenêtres exposées au sud.
chines a fonctionné correctement, Pierre Pfendler et son frère Jean-Marc ont décidé de construire une nouvelle étable à l’extérieur du village, ce qui libérait des bâtiments pour parquer les machines de la CUMA. Et comme ils avaient fait de bonnes expériences avec le partage des machines, ils ont également recherché la coopération de leurs collègues en vue de la construction de l’étable. La communauté d’exploitations «GAEC du Lindenhof» a donc été fondée en 2002 avec 4 2011 · REVUE UFA
GESTION C’est à HagenthalLe-Haut, à 12 km de la frontière suisse, que les membres de communautés d’exploitations suisses ont partagé leurs expériences.
deux autres exploitants. Elle compte aujourd’hui huit membres: deux couples mariés, les deux frères et deux autres personnes.La communauté d’exploitations travaille plus de 400 hectares, dont 200 ha de terres ouvertes. La nouvelle étable a été construite en copropriété sur une parcelle achetée à cet effet par le GAEC.
Elle offre un abri à 200 vaches laitières, 200 remontes et 60 porcs à l’engrais. Les membres du GAEC n’ont pas construit de maison d’habitation. Chacun vit encore dans son village et vient travailler chaque jour à l’étable. Ils prennent néanmoins leur petit déjeuner en commun, ce qui permet de parler de
l’actualité et d’organiser la planification à moyen terme. Tous ses membres sont très satisfaits des conditions de production modernes et rationnelles que leur offre le GAEC. Plus de sécurité économique et nettement moins de travail: personne ne souhaite retourner travailler seul. 䡵
Auteur Ueli Straub, ingénieur agronome diplômé de l’EPFZ, est spécialisé dans les sujets de la socio-économie, du droit agraire et des coopérations. Il travaille chez Agridea, Eschikon 28, 8315 Lindau. www.agridea-lindau.ch
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Elargir son horizon «Les jeunes paysans suisses effectuent fréquemment un stage agricole à l’étranger, que ce soit au Canada, en Nouvelle-Zélande ou dans d’autres pays. Selon vous, quels sont les avantages d’un tel séjour?» Telle était la question que nous avons posée à des agriculteurs suisses dans le cadre d’un sondage téléphonique représentatif. L’aspect le plus souvent mentionné (86 %) est l’acquisition d’expériences dans l’agriculture. Les personnes sondées ont spontanément mentionné, à titre d’exemple, l’avantage de pouvoir en apprendre plus sur d’autres types d’exploitations, la gestion d’entreprise et les nouvelles techniques culturales. Le second avantage le plus fréquemment cité (64 %) est la découverte d’autres cultures et styles de vie, c’est-à-dire la possibilité de pouvoir élargir son horizon. D’autres avantages énoncés sont l’apprentissage des langues (28 %) et la possibilité de forger son indépendance
(20 %). Certaines personnes interrogées ont mentionné le goût du voyage et de l’aventure (7 %). Les personnes sondées ont également cité d’autres avantages (6 %) comme la possibilité d’assouvir sa curiosité ou de parfaire sa culture générale. En revanche, 3 % des personnes sondées ont répondu qu’un séjour à l’étranger n’avait selon elles rien de positif. Elles ont souligné que certains jeunes paysans étaient mécontents lorsqu’ils retournaient au pays, faute de pouvoir mettre en pratique les choses qu’ils
avaient apprises. Les jeunes agriculteurs qui effectuent un stage à l’étranger sont majoritairement enthousiastes. C’est ce qu’indiquent les témoignages récoltés par Agroimpuls. Cette organisation de l’Union suisse des Paysans met à la disposition des jeunes agriculteurs et maraîchers des stages pratiques aux EtatsUnis, au Canada, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Agroimpuls, Laurstrasse 10, 5201 Brugg, 寿 056 462 54 52 ww.agroimpuls. 䡵
Do you speak french?
Quels sont les aspects positifs d’un stage agricole à l’étranger?
Acquérir des expériences dans le domaine agricole
86 83 94
Elargir son horizon, faire des expériences
64 70 49
Apprendre des langues Partir de la maison, forger son indépendance
28 29 25
Ce sondage a été effectué par l’institut d’étude de marché TransferPlus SA à Stansstad en mars 2011 pour la Revue UFA.
20 24 10
Envie de voyager et de partir à l’aventure
7 7 8
Aucun avantage
3 3 3
Total (base 300)
Autres
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Suisse alémanique (base 220)
Ne sait pas.
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Suisse romande (base 80)
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REVUE UFA · 4 2011
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BRÈVES TECHNIQUE AGRICOLE Nouvelle génération de faucheuses chez Vicon
New Holland: «T4 Powerstar» Lors de la première présentation de la nouvelle série «T4 Powerstar» de New Holland au Sima à Paris, les visiteurs ont été étonnés de constater le haut niveau de confort dont disposaient ces tracteurs par rapport à leurs concurrents de la gamme inférieure. La cabine (norme ROPS/ FOPS) qui met l’accent sur des commandes fonctionnelles et très ergonomiques fait partie de cet équipement haut de gamme. Le fond plat, associé à des portes à large ouverture facilite l’entrée dans la cabine. Sur cette série, les trois modèles (55, 64 et 74 CV à 2300 t/min) sont dotés de moteurs 3.2 l de Fiat Power Train à quatre cylindres. La transmission mécanique 12 x 12 qui équipe de série ces tracteurs peut être complétée en option par un Powershuttle hydraulique. Un groupe de rampantes est disponible en option également. Il porte le nombre de rapports à 20 x 20.
Sur les faucheuses Vicon le profil plat et effilé, sans sabot intérieur dérangeant, de la nouvelle barre de coupe ne nécessite qu’une faible puissance d’entraînement. Grâce à une pression au sol facile à régler, le couvert végétal n’est pas détruit par le frottement. Même sur les sols présentant une mauvaise portance, il est possible d’atteindre une faible hauteur de coupe. Un profil de renforcement supplémentaire à l’arrière rend la barre de coupe robuste et stable. Par ailleurs, les disques à trois angles assurent un bon recouvrement ainsi qu’un passage aisé de l’herbe fauchée. Grâce aux roulements, les assiettes peuvent être montés et dé-
montés facilement. Des boulons de cisaillement disposés sur les cages protègent les éléments de l’entraînement contre toute surcharge. La barre de coupe est par ailleur entièrement protégée depuis le bas par des patins.
Nouveau déchaumeur à disques «TerraDiscpro» de Vogel&Noot
Préparation en bandes
Le nouveau déchaumeur à disques «TerraDiscpro» de Vogel&Noot peut être utilisé dans les multiples conditions que l’on rencontre dans la pratique. La nouvelle forme des disques, associée à un angle d’attaque agressif, assure une bonne pénétration, même dans des sols lourds, et permet en outre de travailler à une profondeur allant jusqu’à environ 12 cm. Les disques crantés et fortement incurvés garantissant un bon émiettement et un mélange intensif favorisent des conditions de germination optimales. Après la sortie du «TerraDiscpro» en version portée et avec des largeurs de travail de 3 et 4 m en 2010, cette machine de Vogel&Noot est disponible dès ce printemps spécialement pour la France avec une largeur de travail de 3.5 m ainsi qu’en exécution «TerraDiscpro Hydro» rabattable pour des largeurs de travail de 4, 5 ou 6 m. Les versions rigides d’une largeur de 3, 3,5 et 4 m sont également disponibles en version traînée, le rouleau faisant office d’essieu.
Lors du Sima, Kuhn a présenté le «Striger», une machine intéressante permettant de préparer uniquement la future ligne de semis (strip-till). Le semis du maïs, des betteraves sucrières, du tournesol ou du colza intervient lors d’un deuxième passage. Le travail du sol s’effectue
Télescopiques Massey Ferguson MF 9000: agilité et performances Spécialement conçue pour les applications agricoles, la nouvelle gamme MF 9000 de chargeurs télescopiques Massey Ferguson combine des niveaux inégalés de visibilité, grâce à sa conception de cabine exclusive, à la maniabilité et aux performances que requièrent les travaux les plus exigeants. Des consultations effectuées auprès des clients à travers l'Europe ont permis de définir les caractéristiques de trois nouveaux chargeurs télescopiques. Les modèles MF 9306, MF 9407 et MF 9407 S présentent une technologie et des fonctionnalités inédites, des essieux jusqu'au pare-brise. AuREVUE UFA · 4 2011
tre nouveau modèle, le MF 9205 est un chargeur télescopique compact, construit sur un châssis plus petit et parfaitement adapté aux travaux à l'intérieur de bâtiments ou dans d'autres espaces confinés (voir plus bas pour les détails complets). «La conception sans compromis de la série MF 9000 offre la meilleure visibilité du marché grâce à un pare-brise arrière arrondi exclusif. La compacité, l'agilité et la maniabilité des machines sont également exemplaires», a
déclaré Florent Guilleman, responsable marketing en charge des équipements de manutention chez Massey Ferguson. Le châssis, à la fois court et large, assure une stabilité hors pair, et le moteur monté sur le côté facilite grandement l'accès pour les opérations d'entretien.
séparément du semis, si bien que le sol peut se réchauffer et que la terre fraîche ne remonte pas à la surface. Il s’ensuit un lit de semence optimal pour une bonne levée. En séparant ces deux étapes, la période propice se rallonge, ce qui offre davantage de flexibilité pour le semis. Ce dernier s’effectue avec un semoir conventionnel. La proportion de surface du sol travaillée est diminuée de 80 %, ce qui permet de réaliser de grandes économies de carburant. Le «Striger» est composé d’un disque ouvreur, suivi d’une dent, qui découpe les résidus de récolte. Un chasse-débris étoilé libère la bande des résidus de récolte et diminue ainsi la sensibilité aux maladies. Des disques ondulés et une dent fine, qui peut atteindre une profondeur allant jusqu’à 30 cm, ameublissent le sol, dégagent de la terre fine et assurent une bonne aération permettant un réchauffement rapide du sol. La dent est munie d’une sécurité mécanique de surcharge et s’efface lorsqu’elle rencontre un obstacle. Elle est indépendante du disque afin de ne pas projeter de terre sur la surface non travaillée. Il est possible de monter également des roues de rappui spéciales pour les semis de printemps.
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TECHNIQUE AGRICOLE
Allier durabilité et force de frappe PROTECTION DES PLANTES Les techniques d’application modernes, liées à une planification consciencieuse, sont les bases d’une utilisation optimale des produits phytosanitaires. Pour des raisons tant économiques qu’écologiques, leur utilisation peut se résumer ainsi: «autant que nécessaire, mais aussi peu que possible.»
Dans les régions où les structures sont plus petites, les pulvérisateurs portés prédominent. La capacité de ces derniers peut être fortement accrue en utilisant une cuve frontale additionnelle.
Les pulvérisateurs ont pour objectif d’appliquer le produit de manière ciblée et parfaitement dosée sur les surface visées. Dans tous les cas, les effets secondaires doivent être évités. Bien que la technique a effectué de gros progrès ces dernières années, le développement n’est toutefois pas interrompu. À l’avenir des capteurs pointus devraient encore améliorer l’application ciblée des produits.
Bac de rinçage obligatoire Dès 2011, l’ordonnance sur les paiements directs (OPD Annexe point 6.1) exige que tous les pulvérisateurs à prise de force ou automoteurs d’une capacité de plus de 350 litres soient équipés d’un bac de rinçage pour le lavage de la pompe, des filtres et des buses. • Le bac de rinçage doit avoir un volume correspondant à au moins 10 % du volume nominal de la cuve. • Cette exigence est valable pour les pulvérisateurs, les atomiseurs et les pulvérisateurs à lance (Gun). • Le bac doit être fixe sur le pulvérisateur. • Le montage d’une vanne trois-voies n’est pas obligatoire, mais fortement recommandé. D’une part elle permet de rincer le système à la fin du travail ou lors d’interruption, d’autre part, elle permet d’ajouter de l’eau ou de diluer lorsque la quantité d’eau prévue n’est pas suffisante. Source: «Infoletter» de l’office de l’agriculture et des forêts du canton de Lucerne
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Plus grands, plus larges … Chez les pulvérisateurs, la tendance est aussi à l’augmentation de la taille des machines. Actuellement, sur le marché mondial, la part des pulvérisateurs automoteurs est en augmentation, bien que leur prix atteigne deux fois celui d’un pulvérisateur traîné de même capacité. L’évolution des structures et l’utilisation communautaire toujours plus importante combinées aux fenêtres d’intervention courtes contribuent à cette tendance. En Suisse aussi, plusieurs pulvérisateurs automoteurs sont actuellement engagés. Au niveau international, les pulvérisateurs traînés constituent la plus grande part des ventes. Avec des largeurs de travail atteignant 50 m et des cuves d’une capacité de 14 000 litres, ces machines atteignent des rendements énormes. Dans les régions comportant majoritairement de petites structures, les machines portées dominent le marché. Leur nombre de vente est toutefois en diminution, la professionnalisation et les améliorations techniques en étant les principales raisons. … et plus rapides Le temps c’est de l’argent. Ceci est particulièrement valable lorsque des surfaces importantes doivent être traitées sur une courte période. Dans cette situation, la réduction des quantités d’eau par hectare est en discussion. Jusqu’où peut-on réduire la quantité d’eau sans réduire la sécurité d’efficacité des produits? L’efficacité d’un traitement réalisé à 15 km/h à moins de 100 l/ha est plus que douteuse. Un institut de recherche allemand a étudié l’influence de la quantité de bouillie appliquée par hectare dans un
essai sur des cultures de blé. Cet essai porte sur des quantités de 100 et 200 l/ha appliquées à des vitesses de 8, 12, et 24 km/h. Bien qu’encore en cours de réalisation et qu’aucune conclusion définitive ne puisse être tirée, les chercheurs constatent qu’en utilisant des buses anti-dérive, il est encore possible d’atteindre une pénétration suffisante, même à grande vitesse. À vive allure, l’augmentation de la dérive est le principal problème rencontré. Ils conseillent donc de limiter la vitesse à 8 km/h en bordure de parcelle. Une fois le premier tour effectué, il est parfaitement possible d’augmenter la vitesse.
Quantité
optimale L’utilisation d’additifs et les nouvelles formulations des produits combinées à des buses anti-dérives permettent de réduire les quantités appliquées. La reconnaissance de l’amélioration de l’efficacité des traitements effectués pendant la fraîcheur du matin ou du début de soirée – pour autant qu’il n’y ait pas de rosée – est maintenant chose faite. Les recommandations actuelles autorisent donc à réduire les doses entre 150 et 200 l/ha. Ces quantités ne devraient toutefois pas être réduites en raison des risques accrus d’un traitement insuffisant. Des traitements insuffisants et lacunaires peuvent en plus accroître la problématique des résistances.
Les buses sont responsables, à des vitesses usuelles d’application, de la régularité latérale et longitudinale du traitement et de la formation minimale de dérive. La tendance actuelle est aux buses à doubles jets qui permettent d’atteindre toutes les parties hautes de 4 2011 · REVUE UFA
TECHNIQUE AGRICOLE Les buses anti-dérive permettent de réduire les quantités appliquées.
la plante et évitent la formation de zones d’ombre. Dans tous les cas, leur utilité pour limiter la dérive est moindre que celle des buses à injecteurs standard.
Efficience grâce aux automatismes L’automatisation et l’amélioration du confort des pulvérisateurs ces 20 dernières années ont contribué à améliorer les performances des machines. Les innovations comme la régulation automatique des débits en foncIl existe également une limite inférieure en ce qui concerne la quantité d’application. Elle est de l’ordre de 150 à 200 l/ha. Photos: Amazone
tion de la vitesse d’avancement, le guidage automatique des essieux, le positionnement automatique des rampes, les circuits internes de nettoyage, la documentation électronique ainsi que l’éclairage des buses par LED permettant un travail de qualité même la nuit, ont contribué à l’amélioration des performances des pulvérisateurs. La plus grande innovation est cependant la coupure automatique des tronçons par GPS. Cette innovation est particulièrement intéressante pour les grandes largeurs de travail où elle remplace avantageusement la gestion manuelle. Autre point intéressant, et à l’opposé des systèmes de guidage parallèle, ces systèmes sont recommandables aussi sur les petites parcelles aux contours irréguliers. Les rapports mentionnant des économies atteignant 7% ne sont pas rares.
Le lavage d’un pulvérisateur est souvent un travail dur et intensif, mais absolument nécessaire. Aujourd’hui, un pulvérisateur doit être lavé directement sur la parcelle. De plus, tous les pulvérisateurs utilisés en Suisse doivent être équipés d’un bac de rinçage supplé-
mentaire dès 2011 (voir encadré). Les machines modernes disposent aujourd’hui d’un système de rinçage continu. Ces systèmes giclent les retours de rampe contre les parois de la cuve pour éliminer les restes de produits non dilués qui pourraient s’y accrocher. Ces restes sont ensuite utilisés pour le traitement. Les économies de temps et d’eau qui en découlent rendent ces systèmes économiquement intéressants. Grâce à eux, les cuves sont ainsi souvent plus propres qu’après un rinçage et un lavage à l’eau claire. Sur certaines machines, le processus complet peut être commandé depuis le tracteur. Pour les anciens pulvérisateurs, des adaptations sont disponibles sur le marché pour les équiper de ce type de nettoyage.
Aperçus La technique de traitement va continuer d’évoluer pour répondre aux attentes de la pratique comme des hautes performances à la surface avec des quantités de bouillie réduites ou l’application toujours plus précise des produits, là où ils sont utiles. Pour la pulvérisation aussi, les parcelles pourront être considérées comme des assemblages de petites surfaces. A l’avenir, la plante individuelle sera au centre des applications. Cette évolution nécessitera des capteurs spécifiques, auxquels travaillent déjà intensivement les instituts de recherche privés et publics. Il ne faut pas perdre de vue que les utilisateurs recherchent avant tout des outils techniquement au point et économiquement intéressants. Les machines trop complexes découragent aussi un certain nombre d’utilisateurs.
Auteur Dr. Roman Engeler, Revue UFA, 8401 Winterthour Cet article est basé sur la conférence «Land.Technik für Profis» de l’association allemande des ingénieurs qui s’est déroulée à la mi-février dans les usines Amazone de Hasbergen-Gaste (D). Cette conférence avait pour thème «Technique efficace pour la fumure et la protection des plantes».
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Le concours 2011 de la Revue UFA est rendu possible grâce à: Agromont SA, Hünenberg; Bucher Landtechnik SA, Niederweningen; New Holland Center, Niederweningen; Case Steyr Center, Niederweningen; GVS-Agrar SA, Schaffhausen; Serco Landtechnik SA, Oberbipp; Althaus SA, Ersigen; Pöttinger SA, Birmenstorf; Lely Center, Hägendorf; Lely Schweiz, Düdingen.
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TEST PRATIQUE KNOW-HOW
Non-stop et polyvalente CHARRUE PÖTTINGER «SERVO 35S PLUS NOVA» Bien qu’en grandes cultures la tendance soit à un renforcement des techniques culturales simplifiées dans le but d’optimiser les coûts, la stabilité des rendements et la durabilité des procédés ne doivent malgré tout pas être oubliés. L’utilisation de la charrue est donc, comme auparavant, justifiée sur de nombreuses surfaces.
Lors de fortes pressions d’adventices et de maladies, pour les cultures à racines profondes et dans les sols compactés ou très humides, le recours au labour est toujours fondé. Dans ces situations, les charrues modernes comme la «Servo 35S plus nova» de Pöttinger, avec toutes ses fonctions de réglages hydrauliques commandées depuis le tracteur, offre une grande flexibilité d’utilisation.
Les charrues portées Pöttinger se prénomment «Servo» et sont proposées en tant que charrues standard avec
une largeur de travail réglable par palier ou hydrauliquement en continu («plus»). La série comporte des charrues de 2 à 6 socs. Le modèle «Servo 35S plus nova» est disponible en version 4 ou 5 corps. La mention «S» indique un attelage plus massif et plus robuste, identique à celui de la série «Servo 45». L’utilisation de la charrue nécessite un relevage de catégorie 2 et un distributeur hydraulique double effet. L’option de réglage hydraulique continu de la largeur de travail exige un distributeur double effet supplémentaire.
Réglage de la charrue Avant de faire le premier sillon dans la parcelle, les réglages de base de la charrue doivent être adaptés. Le centre de réglage «Servomatic» permet d’adapter facilement et de manière indépendante le déport du premier corps et la ligne de traction en fonction de la voie du tracteur. Le réglage d’un des deux éléments n’influence pas l’autre, des ajustements suite à la modification de l’un des deux paramètres ne sont donc pas nécessaires. Réglage hydraulique de la largeur En exécution «plus», il est pos-
Expériences pratique avec la charrue Pöttinger «Servo 35S plus nova» Laurent Zwygart dirige une exploitation maraîchère à Vinzel (VD), au bord du lac Léman. En plus des 40 ha de base du domaine, Laurent Zwygart exploite durant l’année encore environ 260 ha
Laurent Zwygart (à gauche) et Didier Hus.
en partenariat avec d’autres agriculteurs de la région. Sa production est spécialisée dans les haricots, les cipollottes et les petites pommes de terre à rôtir. Ces produits sont conditionnés sur place, et commercialisés dans toute la Suisse (www.biscotte.ch) La charrue Pöttinger «Servo 35S plus nova» a été achetée cette année et a déjà labouré quelques hectares. Chaque année, environ 120 des 300 ha cultivés seront labourés. Cette charrue remplace un modèle identique à 4 corps. L. Zwygart demande toujours conseil à son chef de culture Didier Hus lors de l’acquisition d’une nouvelle machine. La charrue Pöttinger a été choisie pour plusieurs raisons. D’une part parce que les utilisateurs de machines de cette marque sont généralement satisfaits et d’autre part parce que L. Zwygart collabore bien avec l’agent local de Vich, Olivier Monachon.
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La charrue est généralement traînée par un Fendt «820 Vario». Avec une puissance maximale de 205 CV, ce tracteur dispose encore d’une certaine réserve. «Cette charrue est extrêmement polyvalente» nous confie Didier Hus. En raison de l’hétérogénéité des sols travaillés, le réglage en continu de la largeur de travail et le déclanchement non-stop sont nécessaires sur cette exploitation. «Nous cherchions une charrue robuste mais aussi la plus légère possible, ce modèle répond exactement à ces critères» continue D. Hus. Le tracteur est équipé de pneus de 710. «La largeur de la raie est un peu juste, ce qui nécessite encore des adaptations du dernier corps» explique Hus. La force de résistance du premier corps devra aussi être augmentée. En terrage rapide, celui-ci a en effet tendance à déclencher. «Ce problème ne concerne que le premier corps, il
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Pöttinger «Servo 35S pus nova», ici dans sa largeur de travail maximale.
sible de varier hydrauliquement la largeur de travail des charrues «Servo» de Pöttinger. Un deuxième distributeur hydraulique double effet permet alors de modifier la largeur de travail pendant le labour. Les modifications de la largeur de travail ne modifient pas la position des bras de relevage et n’influencent donc pas la ligne de traction. Ces réglages hydrauliques sont particulièrement utiles pour la finition des parcelles, le contournement d’obstacle et l’adaptation continue de la largeur de travail en fonction des conditions du sol et de la force de traction nécessaire. Un vérin à mémoire est disponible en option. Il réduit la largeur de la charrue pour faciliter le retournement de cette dernière et les fourrières en bout de champs. Pendant la manœuvre, le système effectue la remise en ligne de la charrue, puis le retournement et revient automatiquement à la position initiale.
Sécurité
Pour les sols difficiles à travailler, comportant des pierres ou
sera résolu en installant un bras de renvoi plus massif» Laurent Zwygart et Didier Hus jugent également positivement la résistance de la charrue à l’usure. L’utilisation générale de la machine satisfait toutes les attentes. Didier Hus regrette toutefois que le système «Traction control», qui augmente constamment la charge sur l’essieu arrière du tracteur, ne soit pas disponible sur ce modèle (en option dès les modèles «Servo 45»). Il relève encore les difficultés rencontrées pour passer la roue de terrage en mode transport. Cette roue dépasse encore de 30 cm la largeur de travail de la charrue, ce qui rend impossible la finition exacte les bordures des parcelles. Sur les versions sans sécurité hydromécanique et sans réglage hydraulique de la largeur de travail, cette roue peut être montée de manière à permettre la finition complète des parcelles.
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Données Pöttinger «Servo 35S plus nova» Puissance du tracteur: 140 - 170 CV. Nombre de corps: 4 ou 5. Distance entre les corps: 95 / 102 cm. Dégagement sous le bâti: 80 cm. Largeur de travail: 23 – 49 cm (avec une distance entre les corps de 95 cm), 25 – 93 cm (à 102 cm). Poids: 1739 kg.
Vue sur le centre de réglage «Servomatic» avec les deux tirants.
La roue de terrage et de transport (ici en position de transport).
d’autres corps étrangers, le système de sécurité automatique «nova» permet un labour sans arrêts. Avec ce système, chaque corps dispose de son propre système de sécurité hydromécanique (avec boule d’azote). Si un obstacle se présente, le corps peut se déplacer horizontalement et latéralement pour l’éviter. La force de résistance, réglable au moyen d’un manomètre situé sur la tête d’attelage, diminue avec l’augmentation du dégagement du corps. Une fois l’obstacle passé, le corps reprend sa position initiale et la force de résistance augmente à nouveau. En plus de système de déclanchement automatique, chaque corps de charrue dispose encore de boulons de sécurité.
la profondeur est déterminé par deux vis pour la version mécanique. La version hydraulique, plus confortable, se règle depuis le siège du tracteur. Pour les transports, la position de la roue de terrage combinée est modifiée pour supporter la charrue, ce qui évite le délestage de l’essieu avant du tracteur.
Roue de terrage ou de transport Des roues de terrage doubles, métalliques ou pneumatiques ou une roue pendulaire combinant terrage et support pour les transports, permettent un réglage exact de la profondeur de travail. La roue pendulaire est disponible avec ou sans amortisseur hydraulique. Cet amortisseur assure un retournement de la charrue sans chocs. Le réglage de
Corps de charrue
Les corps de charrue peuvent être équipé d’une large palette de versoirs pleins ou à claire voie qui peuvent être complétés par des pointes à rechargement dure, des socs becs de canard ou des socs couteaux. Les nouvelles technologies de durcissement des aciers ont permis des progrès considérables dans la résistance à l’usure. Plusieurs versions de rasettes, dont certaines réglables sans outils, sont aussi disponibles. Les coutres circulaires plats ou crénelés proposés par Pöttinger laissent une muraille propre. La charrue peut être combinée à un rouleau trainé qui permet d’effectuer un travail secondaire du sol en un seul passage. Le crochet attrape le rouleau et le décroche hydrauliquement avant le retournement. Un ressort bascule le bras dans la position préréglée. 䡵
Auteur Dr. Roman Engeler, Revue UFA, 8401 Winterthour La Revue UFA publie une série de «Tests pratiques» des machines agricoles en rapport étroit avec les constructeurs, importateurs ou agents concernés. www.althaus.ch www.poettinger.ch
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NOUVEAUTÉ KNOW-HOW
Semoir monograine Kuhn «Planter 3»
Le gagnant est connu
Plusieurs améliorations techniques en faveur des utilisateurs ont permis à Kuhn de lancer sa nouvelle gamme de semoirs monograines «Planter 3». Cette nouvelle gamme remplace le modèle «Planter 2». Les nouveaux socs à engrais travaillent désormais en ligne avec un dosage centralisé afin de distribuer l'engrais de manière encore plus précise. Kuhn propose en outre plusieurs variantes de containers à engrais avec les contenances suivantes: 2 x 190 l, 2 x 260 l, 950 l ou 1350 l. Le contrôle
Dans le cadre du jubilé des «75 ans Agrar», un concours a été organisé à l’occasion de l’Agrama. Plus de 8000 personnes ont profité de l’occasion et participé au tirage au sort dans l’espoir de gagner le premier prix, une pince à balles Agrar. L’heureux gagnant, Remo Gamper, a pu prendre possession de son prix il y a quelques jours. R. Gamper de Stettfut a opté pour la pince à balles «BG», cette dernière étant particulièrement bien adaptée à l’exploitation de son père. Agrar dispose d’une expérience de 75 ans dans le domaine de la fabrication de machines, une histoire dont l’entreprise est particulièrement fière. Au cours de cette période, la technique a beaucoup évoluée. Agrar s’est constamment efforcé de satisfaire au mieux les exigences de l’agriculture et n’a jamais cessé de développer son programme. C’est ce que l’entreprise continuera de faire à l’avenir en restant constamment à l’écoute de ses clients. Agrar sera ainsi à même de transformer les exigences des praticiens en des machines agricoles performantes. Les machines et outils développés par Agrar dans le domaine des balles
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Ivo Fausch, chef de vente Agrarcenter, Remo Gamper, l’heureux gagnant et René Schneider de l’Agrarcenter Schneider Landmaschinen SA à Matzingen (depuis la gauche).
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Le champ d’action du nouveau Mounty 100 V s’élargit une nouvelle fois. Ce dernier dispose en effet de davantage de puissance, d’un châssis encore plus robuste et stable, de nouveaux essieux plus robustes et de davantage de puissance de relevage. Grâce à ce nouveau moteur qui développe 101 CV et un couple hors norme de 340 Nm, le Mounty 100 V dispose d’une confortable réserve de puissance. Le relevage frontal soulève aisément 1800 kg et est doté de série d’un amortisseur d’oscillations permettant d’absorber les à-coups provoqués par des machines lourdes sur des chemins et des terrains difficiles. Le relevage arrière entièrement remodelé dispose d’une puissance de 2500 kg. Le principe du système est analogue au meilleur relevage de la gamme Metrac. Le Mounty dispose ainsi désormais du relevage à double effet et de
l’amortisseur d’oscillations. La charge de 3800 kg admise sur les essieux permet de travailler avec des accessoires plus lourds et plus efficaces et offre davantage de puissance pour le travail avec un chargeur frontal. Les freins à disques à bain d’huile sont puissants et permettent au Mounty 100 V de maîtriser toutes les situations en toute sécurité. Grâce à la variante à ressort et accumulateur, le frein à main est lui aussi plus efficace. Le nouveau Mounty 100 V dispose dorénavant des mêmes groupes de composants que les Metrac. Le nouveau levier de commande multifonctionnel du grand Metrac de la gamme X a été repris sur le Mounty 100 V et augmente le confort de conduite. Toutes les fonctions courantes peuvent se conjuguer en toute logique avec la commande multifonctionnelle. 䡵 Agromont SA Reform Suisse 6331 Hünenberg www.agromont.ch
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Secteurs
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BRÈVES PRODUCTION VEGETALE
Swiss granum: nouveau concept de fixation des prix indicatifs
Corrections de l’Assortiment phyto 2011 Le nouvel Assortiment phyto a été distribué aux agriculteurs ces dernières semaines. Ce catalogue offre aux utilisateurs de nombreuses informations utiles sur une large palette de produits phytosanitaires. Malheureusement, quelques erreurs se sont glissées dans l’édition 2011 de l’Assortiment phyto. Nous nous en excusons et vous transmettons ici les corrections nécessaires. Sprinter (page 10): Les taux de matières actives sont de 68.3 g/kg Pyroxsulam et 22.8 g/kg Florasulam. Sprinter à une dose de 130 g/ha + 0.65 l/ha de mouillant à une efficacité proche de 100 % sur l’agrostide jouet-du-vent. Break-Thru (page 57): améliore l’adhésion. La dose recommandée est de 0.1 – 0.2 l/ha. La recomman-
Recherches intensifiées contre les rouilles des céréales La recherche dans le développement de variétés de blés résistantes aux rouilles des céréales recevra un montant total de 40 mio. de dollars US mis à disposition par la fondation Bill and Linda Gates et le département anglais pour le développement international. La propagation rapide de la rouille noire en Afrique orientale rend nécessaire une lutte concertée au niveau international. Le Global Rust Reference Center de l’Université de Aarhus au Danemark est depuis 2008 le centre mondial de recherche contre les rouilles des céréales. Ces fonds permettront d’intensifier les recherches sur la rouille jaune, considérée comme aussi dangereuse que la rouille noire et qui peut provoquer des pertes totales de récolte. REVUE UFA · 4 2011
dation de 0.2 – 0.5 l/ha inscrite dans l’Assortiment phyto est à corriger. Fungifend est un produit de Omya (Suisse) AG.
fenaco société coopérative, Schachenstr. 41 3421 Lyssach 寿 034 448 18 13; Fax 034 448 18 21 pfs.lyssach@fenaco.com
Nordzucker investit dans le stevia
Bonne situation des stocks de légumes
Nordzucker, deuxième producteur européen de sucre, a signé une coopération avec l’entreprise malaysienne PureCircle. Ceci constitue une avancée pour le développement et la commercialisation du stevia comme édulcorant. La combinaison de saccharose et des extraits de stevia répondrait à la demande toujours plus importante de matières sucrantes naturelles pauvres en calories. Le stevia-sucrose, destiné aux industries alimentaires et des boissons d’Europe du Nord et de l’Est serait fabriqué dans les usines du groupe situées en Scandinavie et en Allemagne. Le groupe français Tereos coopère aussi avec PureCircle. Une autorisation européenne pour l’utilisation des édulcorants issus des feuilles de stevia est attendue d’ici à la fin de l’année.
Avec 27 395 t de légume, les niveaux des stocks en mars sont réjouissants. Les carottes en constituent la majeure partie (14 887 t). Les stocks sont en baisse de 6300 t par rapport au mois précédent. Les stocks d’oignons (5268 t) sont inférieurs de 1100 t à ceux de l’année précédente. A la mi-mars, 2429 t de betterave rouge, 1853 t de céleri, 1489 t de chou blanc et 545 t de chou rouge étaient encore en stock.
Les deux plus importantes modifications concernent la fréquence de la fixation des prix et l’introduction d’un recensement des prix à l’importation pour les céréales panifiables. Ce concept entrera en fonction pour la récolte 2011. La détermination de deux prix indicatifs, un avant la récolte et l’autre après, devrait permettre de mieux prendre en compte la volatilité des marchés et des adaptations des droits de douane. Un recensement des prix à l’importation sera également mis en place et sera basé sur les cotations boursières (prix Euronext) des 25 jours précédant chaque négociation de prix. La moyenne des suppléments à ajouter à cette cotation pour le transport et la qualité sera basée sur l’annonce effectuée par 4 groupes internes à la commission de swiss granum. Ces groupes annonceront également les prix effectifs à l’importation pour un blé Premium ou Elite ainsi qu’un blé «standard». Ce procédé permettra de disposer de prix à l’importation correspondant à la réalité du marché lors des négociations. Le parallélisme des prix indigènes et à l’importation pour une qualité identique devrait ainsi être garanti. La détermination des prix indicatifs pour les céréales fourragères ne subira aucun changement. Les prix indicatifs pour les céréales panifiables et fourragères pour la récolte 2011 seront fixés le 1er juin 2011.
Toujours actuelles www.ufarevue.ch 33
BRÈVES PRODUCTION VEGETALE
Eviter les résistances aux herbicides Les résistances des vulpins et agrostides jouet-du-vent ont fait l’objet d’un article dans notre dernière édition. Malheureusement, pendant la réalisation de la Revue, de nombreuses erreurs se sont glissées dans le tableau 2 qui répertoriait les herbicides en fonction de leur classe de résistance. Nous transmettons nos sincères excuses aux auteurs de l’article, Madame Judith Wirth et Monsieur Olivier Delay.
Différents mécanismes Sont à l’origine de résistances aux herbicides. Les observations d’Agroscope Changin Wädenswil (ACW) ont prouvé que les résistances des Agrostides aux isoproturons et sulfonylurées et du vulpin aux inhibiteurs d’ACCase se sont développées
en Suisse. Bien que les observations laissent penser que les résistances des agrostides contre les inhibiteurs d’ACCase et des vulpins contre les isoproturons et les sulfonylurées soient aussi présentes dans notre pays, celles-ci n’ont pas encore été prouvées. Il est donc primordial de prendre toutes les mesures agronomiques, stratégiques et techniques nécessaires pour éviter l’apparition d’autres résistances. La gestion de l’efficacité herbicide à long terme passe par de bonnes pratiques agricoles qui tiennent compte des différents facteurs tels que: l’alternance des modes d’action herbicide, une alternance de cultures d’automne et de printemps, des travaux su sol favorisant la diminution du stock grainier ainsi
qu’une qualité de pulvérisation irréprochable. Les agriculteurs constatant des problèmes d’efficacité des herbicides peuvent s’adresser auprès de leur station phytosanitaire cantonale ou d’un conseiller technique fenaco-LANDI afin de déterminer s’il s’agit de résistances ou d’autres problèmes.
La version intégrale
et corrigée de l’article original est maintenant disponible sur le site internet de la revue UFA: www.ufarevue.ch
L’agrostide jouetdu-vent présente toujours plus de résistances aux herbicides. Photo: Bayer CropScience
Tableau 2: Anti-graminées classés en fonction de leur mécanisme d’action avec exemples de produits Mécanisme d'action Groupe de résistance HRAC* céréales
colza
pois protéagineux
betterave
pommes de terre
maïs
Inhibiteurs d' ACCase A Topik, Axial, Puma extra, Hussar Duo
Agil, Targa Super, Fusilade Max, Gallant 535, Select, Focus Ultra, Aramo, Centurion Prim Agil, Targa Super, Fusilade, Max, Gallant 535, Select, Focus Ultra, Aramo, Centurion Prim Agil, Targa Super, Fusilade, Max, Galant 535, Select, Focus Ultra, Aramo, Centurion Prim Agil, Targa Super, Fusilade Max, Galant 535, Select, Focus Ultra, Aramo, Centurion Prim
Inhibiteurs de l'ALS B Speleo, Milenium Opti, Othello, Attribut, Atlantis, Archipel, Husar, Lexus, Monitor, Concert, Sprinter, Hussar Duo etc.
Inhibiteurs de la photosynthèse C (C1, C2) Isoproturon, Fenikan, Banaril, Trump, Herbaflex, Azur Carmina, Artist
Bolero
Debut
Chlorizadon, Metamitron, Venzar, Lenacil
Titus
Metribuzin, Linuron, Artist
Dasul, Kelvin, Titus, Task, Maïster, Grid, Terano, Equip
Calaris, Lumax, Successor T, Aspect, Andil, Gardo Gold
Inhibiteurs d'HPPD F
Inhibiteurs de croissance cellulaire K (K1, K3) Herold, Malibu, Banaril, Artist, Pendimethalin, Trump
Devrinol Top, Nimbus, Rodino, Colzor Trio, Brasan Trio, Centium 36 Bandur, Centium 36 CS
Devrinol Top, Nimbus, Brasan Trio, Colzor Trio, Butisan, Bredola, Rodino, Successor 600 Pendimethalin, Successor 600
Inhibiteurs de la synth. des lipides N Boxer
Dual Gold, Frontier X2
Ethofumesate
Racer, Bandur, Centium 36
Pendimethalin, Artist
Boxer
Mikado, Callisto, Laudis, Calaris, Acido, Lumax
Terano, Successor T, Pendimethalin, Aspect, Dual Gold, Gardo Gold, Lumax, Frontier X2
Remarques: seules les matières actives ayant un effet graminicide parmi les produits mentionnés sont prises en considération
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PRODUCTION VEGETALE
Prix des céréales panifiables COMMERCIALISATION 2010 Grâce aux augmentations de prix des importations, les céréaliers recevront plus que prévu pour la récolte de l’année passée. Sa commercialisation exigeante a toutefois également été marquée par l’abaissement des droits de douane. Malgré la germination sur pied, fenaco a été à même de répondre aux attentes des transformateurs et de renforcer la position du label «Suisse Garantie» sur le marché.
Le début de la campagne 2010 a été caractérisé par l’influence de la pression sur les prix qui a marqué la campagne précédente ainsi que la dévaluation de l’Euro. La forte divergence qui existait entre les partenaires du marché a empêché la fixation d’un prix indicatif pour les céréales panifiables. Les turbulences qui ont agité le marché mondial ont rapidement résolu cette situation.
Pius Eberhard
Graphique 1: Prix des blés panifiables Euronext Récolte 2007 Récolte 2008 Récolte 2009 Récolte 2010 Récolte 2011
Euro/t 310 290 270 250 230 210 190 170 150 130
1.11
3.11
7.10
10.10
1.10
4.10
7.09
10.09
4.09
1.09
7.08
10.08
1.08
4.08
7.07
10.07
4.07
110
Graphique 2: Décomptes finaux des récoltes 2009 – 2010 Ø Prix de décompte versé par fenaco aux centres collecteurs Maxi Fr. / 100 kg 54 50 46 42 38 30
Top
Classe 1
Classe 2
Blé biscuit
Ø Prix de décompte «Suisse Premium» 2009 Ø Prix de décompte «Suisse Garantie» 2010 Ø Prix de décompte conventionnel 2010 Ø Rémunération de stockage versée aux centres collecteurs
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Seigle
Les sécheresses extrêmes en Europe de l’Est ainsi qu’un mois d’août pluvieux ont fortement prétérité les récoltes. En Suisse, c’est principalement l’est du pays qui a connu des problèmes de germination sur pied. Les augmentations des cours des céréales et oléagineux sur le marché mondial ont été très rapides. L’influence des spéculateurs a augmenté les mouvements des cours et conduit à une augmentation importante de la volatilité des prix. Les mauvaises récoltes au Canada et en Australie ont encore réduit l’approvisionnement final.
Proche du marché Les producteurs qui confient la commercialisation de leurs céréales et oléagineux à un centre collecteur «Maxi» peuvent compter sur une répartition des tâches compétente entre les centres collecteurs LANDI et fenaco. Alors que les centres collecteurs régionaux des LANDI sont les partenaires directs et principaux prestataires de service pour les producteurs, fenaco concentre ses activités sur les relations commerciales avec les transformateurs et l’observation des coûts entre les centres collecteurs et les moulins. La motivation de l’innovation, la collaboration à l’intérieur de la branche ainsi que les contacts directs et la proximité avec les marchés internationaux font aussi partie des tâches de fenaco. Un avantage décisif de cette organisation: seul celui qui est quotidiennement en contact avec le marché peut estimer les risques et les chances et prendre ainsi les décisions les plus appropriées. Evolution des prix Alors que les contrats d’avant récolte se sont conclus
en fonction des prix alors en vigueur, la commercialisation des marchandises en stock s’est effectuée sur la base de l’augmentation des prix à l’importation. La hausse des prix a engendré, suite au mécanisme de surveillance des prix, une baisse des taxes douanières de Fr. 4.70/100 kg pour début janvier. Cette réalité a donc dû être prise en compte dans la fixation des prix des céréales panifiables indigènes. Les modifications intervenues au niveau de l’approvisionnement ainsi qu’une augmentation des prix de différentes matières premières, renforcées par les incertitudes qui règnent en Afrique du Nord, grande importatrice, ont conduit à une nouvelle augmentation des prix au début de l’année. Par conséquent, un nouveau droit de douane abaissé à Fr. 4.30/100 kg est en vigueur à partir du 1er avril 2011. L’évolution des prix sur les marchés mondiaux d’ici à la prochaine récolte ainsi que l’évolution des droits de douane promettent d’être passionnantes. La campagne qui tire à sa fin actuellement a confirmé l’importance de la protection offerte par les contingents tarifaires pour les céréales panifiables.
Résultats de commercialisation positifs La situation sur le marché a favorisé une clôture précoce de la commercialisation. Le gros des quantités prises en charge portait la marque d’origine «Suisse Premium / Suisse Garantie». Les blés conventionnels ont été différenciés par une baisse de prix de Fr. 1.– / 100 kg. Les décomptes finaux de fenaco aux centres collecteurs «Maxi», après déduction des frais de commercialisation, étaient les suivants: Classe Top Fr. 52.00, Classe 1 Fr. 50.50, Classe 2 Fr. 4 2011 · REVUE UFA
PRODUCTION VEGETALE 48.00, Blé à biscruit Fr. 50.00 et 40.00/100 kg pour le seigle panifiable A (TVA exclue). Les stocks importants de variétés pures et de bonne qualité ont obtenu des suppléments selon les arrangements conclus. Le graphique 2 présente les prix après décompte pour toutes les classes avec une comparaison par rapport à l’année précédente ainsi que le prix moyen payé aux centres collecteurs par 100 kg. Le graphique 3 affiche l’évolution des prix obtenus sur les marchés ces 10 dernières années. En raison de tarifs plus élevés ainsi que de transports supplémentaires (germination) et de plus faibles rentrées au niveau des locations, les frais de commercialisation ont augmenté et s’élèvent à Fr. 5.90/100 kg. La marge pour les prestations de fenaco reste à Fr. 1.00/100 kg.
Outre les prix de décompte mentionnés précédemment, fenaco verse encore en moyenne Fr. 1.80/100 kg pour le stockage des blés panifiables et Fr. 2.25/100 kg pour les seigles panifiables. Les décomptes individuels des centres collecteurs tiennent compte du moment du transfert, de la proximité des transformateurs, des acomptes versés et de la qualité livrée. De leur côté, les centres collecteurs effectuent les décomptes pour les producteurs en tenant compte de leurs propres spécificités, ce qui est à l’origine des variations par rapport aux prix annoncés ci-dessus.
Graphique 3: Prix des céréales depuis 2001 Ø Prix de décompte versé par fenaco aux CC, frais de stockage exclus Fr./100 kg 64 Top 62 60 Classe 1 58 Blé biscuit 56 54 52 50 Classe 2 48 46 Seigle 44 42 40 38 E 01 E 02 E 03 E 04
Diminution des droits de douane 7.–/100 kg E 05 E 06
E 07
E 08
E 09
E 10
E 11
Perspectives L’évolution des prix mondiaux au cours des prochains mois aura un impact déterminant. En Europe, les blés de haute qualité seront deman-
dés au moins jusqu’à l’automne. En Suisse, les stocks seront à un faible niveau au début de la récolte. Une légère baisse des surfaces et un recul des ventes de semences fixent le niveau de la prochaine récolte de blé panifiable. La saisie des contrats de production via la base de données Agrosolution donne à fenaco un aperçu de la répartition des classes pour la prochaine récolte et permet de planifier les activités de vente. Une récolte réussie passe par la culture de variétés recommandées pour «Suisse Premium / Suisse Garantie», par le choix de variétés recommandées et par des productions sous contrat ciblées. Plus d’informations sur ce sujet dans l’édition de juin de la Revue UFA. 䡵
Auteur Pius Eberhard, Responsable Produits alimentaires – matières premières, fenaco Céréales, oléagineux et matières premières (GOF), 8401 Winterthour Les traditionnelles séances d’informations organisées par fenaco-GOF renseignent les centres collecteurs «Maxi» sur la commercialisation de la campagne en cours. Ce printemps, les principaux transformateurs se prononceront sur les défis et les opportunités à venir en ce qui concerne les céréales panifiables et les oléagineux. les Journées Agroline du 8 au 10 juin 2011 à Kölliken (AG) ainsi que la journée «Coopérations en grandes cultures» du 16 novembre 2011 à Zollikofen (BE) sont d’autres rendezvous intéressants pour les céréaliers.
Grâce à «Suisse Garantie», fenaco est parvenue à renforcer encore sa position dans la commercialisation des céréales. REVUE UFA · 4 2011
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PRODUCTION VEGETALE
De bonnes perspectives COMMERCIALISATION DES OLÉAGINEUX 2010 La demande soutenue en huiles végétales et en supports protéiques sur les marchés mondiaux a également une incidence positive sur la commercialisation des oléagineux indigènes. La marque «Suisse Garantie» jouit d’une popularité croissante dans tous les canaux de vente. La demande en colza suisse «HOLL» continue elle aussi à grimper.
Pius Eberhard
La commercialisation des oléagineux indigènes intervient traditionnellement au printemps. Ce faisant, l’augmentation des prix des huiles végétales sur le marché mondial ne se répercute que partiellement sur les recettes des ventes. Le prix attractif des tourteaux d’oléagineux indigènes par rapport à la protéine importée a permis de les écouler rapidement dans le secteur de la production d’aliments concentrés. En raison de la situation qui prévaut actuellement sur le marché, les oléagineux suisses continuent à bénéficier de bonnes perspectives.
Prix de décompte Les prix de décompte moyens de fenaco envers les centres collecteurs «Maxi», après déduction des coûts de commercialisation, sont les suivants: colza «HOLL» Fr. 93.50, colza conventionnel Fr. 82.50, tournesol «HO» Fr. 93.–, tournesol conventionnel Fr. 90.– et soja Fr. 66.–/100 kg (TVA exclue). Les coûts de commercialisation sont similaires à ceux
Graphique: Courbe des ventes d’oléagineux depuis 2000 Ø Prix de décompte de fenaco aux CC Maxi, frais de stockage exclus Fr. / 100 kg 120 115 110 105 100 95 90 85 80 75 50 65 60 55 E 00 E 01 E 02 E 03 E 04 E 05 E 06 E 07 E 08 E 09 E 10 E 11
Colza HOLL Tournesol HO 38
Tournesol Colza
Soja
des années précédentes. Les centres collecteurs reçoivent une indemnité de stockage moyenne de Fr. 1.15/100 kg pour le colza et de Fr. 1.60/100 kg pour le tournesol. Le graphique compare les prix de décompte de fenaco par rapport aux années précédentes.
Perspectives Le contexte est favorable: l’écoulement est assuré auprès des transformateurs, les prix de l’huile sont actuellement supérieurs à ceux de l’année précédente et les tourteaux restent attractifs par rapport à d’autres sources de protéines. Dans le choix variétal pour le colza «HOLL», il faut tenir compte de deux aspects: la compétitivité de sa culture par rapport au colza conventionnel et une composition améliorée en acides gras de l’huile de table «HOLL» pour son utilisation dans l’industrie agroalimentaire et la restauration. L’évolution dynamique de l’utilisation du colza «HOLL» en Suisse (en comparaison internationale) a pour consé-
quence que l’ensemble des protagonistes sont confrontés chaque année à un changement de variété. C’est ce qui se dessine également pour les prochains semis de la récolte 2012. Les centres collecteurs concernés seront informés à ce sujet en temps voulu. Ce défi permanent et la flexibilité de tous les acteurs de la filière ont toutefois conduit au succès rencontré actuellement sur le marché dans ce segment.
fenaco soutient la culture du tournesol en s’efforçant de réaliser les meilleurs prix possibles sur le marché. Il s’agit ici surtout de produire les quantités convenues entre la Fédération suisse des producteurs de céréales, par le biais d’Agrosolution, et les producteurs. Il convient d’accorder une grande attention à la demande émanant des transformateurs indigènes. Les champs de tournesol en fleurs donnent par ailleurs une image positive de l’agriculture suisse. 䡵
La bonne demande en huiles d’origine végétale sur le marché mondial a soutenu la commercialisation des oléagineux indigènes.
Auteur Pius Eberhard, Chef des denrées alimentaires et matières premières, fenaco céréales, oléagineux et matières premières (GOF), 8401 Winterthour.
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TECHNIQUE AGRICOLE à vendre Ladewagen Agrar, LW 25; Doppelpendelachse Kurmann; 4 Reifen, 15/55-17, Fr. 6500; Heugebläse Aebi, HG + Elektromotor, 10 PS Fr. 500 078 664 98 13 Taurusgebläse, 20 PS; Teleskopverteiler Wild 071 971 17 11 Mähtraktor mit Busatis Mähwerk 079 622 45 82 Semoir monograine Monosem PNU 3 m, 8 rangs disques colza et soya, microgranulateur pour insecticide ou antilimac 079 413 50 93 A-Gebläse Aebi HG8, 15 PS, 6 Flßgel; Steuerkasten von Verteiler, L: 12 m, gßnstig ab Platz. 031 819 02 91 4 Komplett Räder neu, 8 Loch Felge 4 35-50, R 19.5 041 741 23 73 Tank, mit Auffangwanne 1000 l; Kälbermilchwärmer; Milchkannen, 40 l; Korbflaschen; Motormäher, mit Bandeingraser Bucher M500 032 492 11 23 Kreiselheuer Kuhn 4 m, mit Schwadergetriebe; 2-Schar-Pflug Huard, hydr.; 4 Felgen, 6 Loch, bereift 2 mit 11.5/80-15 8 Ply, 2 mit 10.0/75-15 8 Ply, evtl. mit Achsen 55 mm 052 643 27 54 Gebläse Aebi HG 10, 16 PS, Abgang 400 mm, Einsatz nur in Dßrrfutter, sehr wenig gebraucht, 6 Wurfschaufeln, 20 m Kabel, zusätzliche Steckdosen fßr Zubringerband etc. vorhanden, fahrbar, mit grossen Transporträdern, mechanisch und optisch in einwandfreiem Zustand, Fr. 700 079 328 76 63 Kt. BE REVUE UFA ¡ 4 2011
Verteiler Fegu, 400 mm, 4 m Rohr und Bogen, mech. und optisch in sehr gutem Zustand, Fr. 200 oder im Paket Fr. 800 079 328 76 63 Kt. BE Frontgewicht, Volleisen rund, 2-Punkt, 450 und 700 kg, Anbau ohne absteigen 079 765 20 26 HochfĂśrderer 40 cm Ă˜, AuswurfhĂśhe ist ca. 2.85 m, kann verschoben werden, hat eine Auto-Achse, Trichterlänge ist 1.23 m, B: 44 cm und EinfĂźllhĂśhe ist ca. 50 cm 079 685 74 29 Milchtank, rund, 650 l, ohne KĂźhlaggregate, mit RĂźhrwerk, Fr. 300; MilchkĂźhltank, rund, 800 l, Fr. 2000 056 634 15 43 oder 079 679 10 22 Ballenlader Unia, hydraulisch, Fr. 600 079 478 05 94 Kt. TG Motor Perkins 3.152 079 245 11 39 HeizĂśltank, 2000 l, Kunstoff inkl. Auffangwanne 100 %, Tank ist gereinigt und optisch wie neu, Wanne ist ebenfalls in tadellosen Zustand Fr. 700 079 328 76 63 WildkrautbĂźrste zum Reinigen der Strassenränder, mit Kunstoff und Stahlbesen; Honda, 5.5 PS, neuwertig, Fr. 2400; Krokodilzange zu Traktor, 2 m, neu 3-Punkt Fr. 3200; Wischmaschine zu Grillo Mäher, Arbeitsbreite mit Seitenbesen 1 m, ungebraucht, Fr. 850; Motorsäge Oleomac/ Efco, neu, 70 cm, Neupreis Fr. 1680, Verkaufspreis Fr. 850; Verschleissblech zu Welger Frontmähwerk, 1.9 m, Fr. 100 078 744 30 32 Aebi-Rasenmähwerk Loipfinger an Fronthydraulik, Arbeitsbreite 3.2 m SchnitthĂśhe 12-80 mm, perfekter Schnitt, geringer Kraftbedarf, top Zustand, Fr. 1600 078 744 30 32
Steyr 760 Jahrgang 1977, 64 PS, 4800 h, Wegzapfwelle und Kriechgang, Sturzdach, Fr. 6200; Subaru Impreza Turbo 2 l, Kombi, Allradantrieb, Jahrgang 1999, 17’800 km neue Bremsen, frisch ab Mfk Fr. 10’900 078 744 30 32 Mähantrieb mit Eingrasbalken, 1.9 m, Bondeingraser zu Bucher, M500/550, guter Zustand, neuer Schwinghebel Fr. 1700 078 835 33 68 Futtergabel, fahrbar, Fr. 400; Heugebläse Wilhelma, 13.5 PS, mit 12 m Rohren und div. BĂśgen, Fr. 650; LeichtĂślbrenner Cuenod, bis 40 kW, Bj. 2000, Fr. 1200; Kreislaufpumpe, fĂźr Heizung, Fr. 200; Druckausdehnungsgefäss, 25 l, Fr. 95; FĂśrderband, 2.5 m, langsam drehend von Verpackungsanlage, Fr. 450 076 563 98 09 Betonmisch-Karette, manuell, 40 l; Kreiselegge Bärtschi, Breite 2.3 m, Fr. 600; Dachplatten Eternit, 2.5 m lang 034 431 27 61 Rundballen-Kombipresse Krone 1250, revidiert mit neuem Rollboden, mit Messer, Einsatellitenwickler, Fr. 29’500 052 244 24 15 4 Autopneus Michelin MXT, mind. 90 %, 17570/R14, pro Stk. Fr. 30 077 472 26 18Â
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PRODUCTION VEGETALE
Pomme de terre: éviter les carences LA FERTILISATION DES CULTURES de pommes de terre doit assurer la qualité et le rendement des tubercules. En raison de sa sensibilité aux carences, cette culture exige une attention particulière à sa fumure, particulièrement dans les sols neutres ou alcalins.
Didier Banderet
Les éléments nutritifs les plus importants pour la pomme de terre sont, comme dans la majorité des cultures, l’azote, le phosphore et la potasse. Le magnésium, important dans la constitution du vert de la feuille (chlorophylle) et lors du grossissement des tubercules, et le soufre, qui améliorent entre autres la résistance aux maladies, s’ajoutent à la liste des éléments nutritifs les plus importants pour la pomme de terre. Tous ces éléments, ainsi que d’autres oligo-éléments contribuent directement au rendement et au maintien de la santé de la culture. Ils contribuent aussi directement à la qualité des tubercules récoltés.
Azote Pour la fumure azotée de la pomme de terre, la forme de l’azote ainsi que la variété de pomme de terre cultivée ont une importance particulière. De manière générale, la pomme de terre a une préférence pour la forme ammoniacale. Un tiers des besoins est généralement apporté à la plantation et le reste lors du buttage ou après la levée. Le fractionnement des apports est nécessaire pour éviter le lessivage. La surfumure azotée ou une libération tardive de l’azote est directement dommageable pour la culture. Elle risque en effet de retarder la maturité des tubercules, de réduire la teneur en amidon et d’altérer les tests de cuissons. Pour cette raison, il est fortement recommandé de ne pas épandre d’engrais de ferme au printemps sur les parcelles destinées aux pommes de terre. La minéralisation qui se produit pendant l’été prolonge la période de disponibilité de l’azote et entraîne les conséquences citées plus haut. 40
Le phosphore augmente le nombre de tubercules et leur poids moyens; il contribue ainsi directement au rendement de la culture. D’autres effets sont encore liés à ce nutriment: il favorise le développement racinaire et améliore la précocité, deux éléments particulièrement importants dans les productions primeurs. Le service technique Landor recommande une application foliaire au moment de la tubérisation.
sulfate est particulièrement recommandée. Certaines situations de carences sont provoquées par les fortes doses de potassium appliquées à la culture et qui engendrent un blocage de l’absorption du magnésium.
Le potassium La pomme de terre est une culture particulièrement gourmande en potassium. Il est conseillé de mettre le potassium sous la forme sulfate (K2SO4). On estime que pour produire 10 tonnes de tubercules, la culture prélève environ 60 kg de K2O. Les normes de fumure sont donc très élevées, de 265 U K2O /ha en production de plants, à 375 U K2OP/ha pour les pommes de terre industrielles. Le potassium est l’élément le plus important pour la qualité des tubercules. Il a des effets positifs sur le poids spécifique, la teneur en matière sèche et en amidon, la résistance au froid et à la conservation. Il réduit encore les risques de décoloration comme la maladie des taches noires et le brunissement à la cuisson. Enfin, de fortes doses de K2O favorisent la formation de gros tubercules. Magnésium La pomme de terre est sensible à un manque de magnésium. Une carence induit donc directement une baisse des capacités de production de la plante et des teneurs en amidon des tubercules. En effet, le magnésium est l’atome central de la molécule de chlorophylle. De plus, il permet une meilleure efficience de l’azote. La forme 4 2011 · REVUE UFA
PRODUCTION VEGETALE Les oligo-éléments Le manganèse est un autre élément indispensable pour la formation de la chlorophylle. Les carences de manganèse engendrent d’importants troubles du métabolisme des pommes de terre. Cet élément est en effet nécessaire pour la fabrication des acides aminés et protéines nécessaires à la plante. Les sols organiques ou humifères, ainsi que ceux avec des pH élevés, sont des situations favorables aux carences de manganèse. L’application foliaire d’engrais liquide pendant la période de végétation aide à subvenir aux besoins de la pomme de terre pendant toute la période de culture et contribue ainsi directement ou indirectement à la santé des plants et à la qualité des tubercules. Patastar Plus, développé par Yara Vita en exclusivité pour Landor, constitue une solution idéale pour prévenir et lutter contre les
carences dont souffrent souvent les pommes de terre. En plus du phosphore et de la potasse rapidement assimilables, Patastar Plus apporte encore du magnésium, du manganèse, du calcium et du zinc. La formulation spéciale de Patastar Plus pour l’application foliaire permet de contrer efficacement les situations de carences. La miscibilité du produit avec la plupart des fongicides permet une application combinée qui réduit les coûts d’intervention. Patastar Plus doit être mélangé dans au moins 200 litres d’eau par hectare. En cas de doute sur la miscibilité des produits, le site internet www.tankmix.com apporte tous les renseignements nécessaires. Pour les pommes de terre industrielles et de consommation, deux applications sont recommandées. Une première de 5 l/ha, combinable avec un
Tableau: Application des engrais foliaires Stades
Initiation des tubercules Tubercule Ø1 cm 10 jours plus tard
Conseils spécifiques Plants et primeurs Patastar 5 – 10 l/ha
Consommation et industrie
Patastar 5 l/ha Patastar 5 l/ha
Les décolarations entre les nervures et l’appartion de nécroses brunes, souvent symétriques, sont les symptômes d’une carence en magnésium.
fongicide, aura lieu quand les tubercules auront atteint la taille de 1 cm. La deuxième aura lieu une dizaine de jours plus tard. Les plants et primeurs ne sont en principe traités qu’une fois, avec un dosage de 10 l/ha au moment de l’initiation des tubercules.
Une application foliaire à base d’oligoéléments permet de réduire les risques de carences dans les cultures de pommes de terre.
Patastar Plus est miscible avec la plupart des fongicides. Il est important de suivre toutes les recommandations figurant sur les étiquettes des produits et de respecter les volumes de bouillie à l’hectare. Elle ne devrait pas descendre en dessous de 200 l/ha pour l’application de Patastar Plus. De manière générale, tous les produits doivent être incorporés séparément dans la cuve. Il est recommandé de commencer le mélange par Patastar Plus, de procéder à une agitation efficace et continuer ensuite la préparation de la bouillie. Il est important d’utiliser immédiatement la bouillie prête. L’adjonction de mouillant n’est pas nécessaire pour Patastar Plus. Il est de plus recommandé de ne pas l’appliquer lors de conditions climatiques difficiles (plein soleil, grandes chaleurs, etc.) REVUE UFA · 4 2011
Auteur Didier Banderet, Service technique Landor, 1070 Puidoux www.tankmix.com apporte tous les renseignements sur la miscibilité des produits Pour les conseils: 058 433 66 13 www.landor.ch info@landor.ch
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Céréales: dernière feuille capitale LA CONDUITE INTENSIVE DES CÉRÉALES est toujours une méthode de culture importante. Le choix de cette stratégie a des incidences sur tous les paramètres de la culture. Du choix de la variété au nombre de traitements, les connaissances et l’observation des conditions locales sont les clés de la réussite d’une céréale intensive.
La culture des céréales occupe une place importante de la surface agricole suisse et les maladies fongiques peuvent engendrer d’importants dégâts. Avec la mise en place des différents labels et contributions pour les cultures extensives, des primes destinées à compenser les baisses de rendements découlant de l’absence d’une protection phytosanitaire contre les maladies sont octroyées pour les parcelles ainsi conduites. Cette stratégie de production influence la conduite de la culture dès le semis, notamment par le choix de variétés plus résistantes et de densités de semis adaptées. Pour les cultures conduites en mode intensif, la stratégie de protection contre les maladies est déterminée par de nombreux facteurs comme par exemple la variété
choisie, les conditions météo, la rotation, le travail du sol, etc. Avec les fongicides, le risque de développement de résistances est aussi présent. La meilleure prévention contre ce phénomène est l’alternance. En fongicide, même si différentes classe sont répertoriées, le critère imporant est la matière active. Il est donc important d’en tenir compte lors du choix du produit, surtout si une stratégie à plusieurs traitements est envisagée.
Les seuils d’intervention exigés par les PER avant la mise en place des méthodes de lutte contre les maladies doivent être réspectés. La méthode d’échantillonnage pour déterminer le niveau de la pression des maladies est la même pour toutes les céréales. Elle
Tableau: Seuils d'intervention en céréales (PER) Maladies Piétin-verse Oïdium Rouille brune
Cultures Blé Blé Blé, seigle, triticale
Stades 30 – 32 31– 61 37 – 61
Rouille jaune Septoria tritici DTR Rhynchosporiose Grillures
blé, triticale Blé, seigle, triticale Seigle, triticale Blé
31 – 61 37 – 51 37 – 51 39 – 51
Septoriose sur épis Blé, triticale
51 – 61
Oïdium Rhynchosporiose, Helmintosporiose Grillures
Orge Orge
30 – 51 30 – 51
Orge
39 – 51
Rouille naine
Orge
30 – 51
Seuils d’intervention 6 à 8 tiges atteintes (15 à 20 %) 30 à 60 feuilles atteintes (25 à 50 %) 1 à 5 feuilles atteintes pour les variétés sensibles (1 à 4 %), 10 feuilles atteintes pour les variétés moins sensibles (10 %) 3 à 5 feuilles atteintes (3 à 5 %) ou premier foyer 20 à 30 feuilles atteintes (15 à 25 %) septoria et DTR ensemble 20 à 30 feuilles atteintes (15 à 25 %) Dès les premiers symptômes sur les trois dernières feuilles complètement développées Attaque dans régions concernées et seulement sur variétés sensibles 30 à 60 feuilles atteintes (25 à 50 %) 20 à 30 feuilles atteintes (15 à 20 %), taches brunes et rhynchosporiose ensemble Dès les premiers symptômes sur les 3 dernières feuilles complètement développées plus de 30 % des feuilles atteintes
consiste à prélever 40 tiges répartie sur la diagonale de la parcelle. Ces plantes sont ensuite analysées en bout de parcelle. Les stades de contrôles, les parties de plantes à contrôler et les niveaux des attaques sont décrits dans le tableau. Le choix entre une conduite extenso ou intensive doit être pris avant le semis. Cette décision n’influence pas uniquement la lutte contre les maladies, mais aussi la fumure, la variété, la densité et la date de semis. Quelle que soit l’option choisie, elle devra être conduite de manière conséquente pour atteindre les objectifs recherchés.
Les variétés de blé moyennement à fortement sensibles comme Ludwig, Arina, Galaxie, Impression Tapidor, Mulan et Winnetou, peuvent, suivant les conditions de l’année, demander une stratégie de protection basée sur deux traitements. Sur ces variétés, les premiers traitements ont lieu aux stades 1 à 2 nœuds, pour lutter contre l’oïdium, la septoriose et le piétin-verse. À ce stade, et sur recommandation, l’ajout d’un régulateur de croissance est parfois possible. Le deuxième traitement pour prolonger la protection contre la septoriose et l’oïdium et y ajouter les rouilles jaunes et brunes intervient entre les
Prise d’échantillon: Récolter 40 tiges dans la diagonale de la parcelle, contrôler les 3 dernières feuilles complètement développées de chaque tige (120 feuilles) et compter le nombre de feuille atteintes. Pour le piétin-verse, compter le nombre de tige atteintes. 42
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Les clés d’une culture intensive réussie • Choisir la variété en fonction de son rendement et de ses aptitudes à résister aux maladies importantes dans la région. • Respecter les périodes et densités de semis. • Premier contrôle à DC 31 à 32, 1 à 2 nœuds, premier échantillonnage pour déterminer les niveaux d’attaques. • Deuxième contrôle à DC 37 à 39, dernière feuille. Cette feuille est responsable de 60 % du rendement, sa protection est donc primordiale. • Troisième contrôle à DC 61 à 65, floraison, si le risque de fusariose est présent, pour protéger l’épi.
La protection des épis contre la fusariose demande des gouttelettes fines. Photo: hapo/www.landpixel.de
stades 37 et 39, entre l’apparition de la dernière feuille et son étalement. Les produits à base de stobilurines (Opéra, Allegro, Agora SC, Amnistar Xtra et Fandango) sont efficaces contre ces maladies, toutefois, ils ne doivent être utilisés qu’une fois par saison et pas après le stade CD 39. Les parcelles ensemencées de variétés peu à moyennement sensibles comme Siala, Runal, Titlis, Forel et Claro peuvent, toujours en fonctions des conditions de l’année, ne prévoir qu’un seul traitement dans l’année. Dans cette situation, le traitement aura lieu dès le stade CD 37 (apparition de la dernière feuille) et visera une protection contre les septiorioses, oïdium, rouilles jaunes et brunes. Dans cette stratégie aussi, la priorité va également à la protection de la dernière feuille. En blé, elle est en effet responsable de 60 % du rendement de la culture.
Orges Toujours en fonction des conditions de l’année et des variétés semées, les stratégies à un ou deux traitements sont possibles. Si deux applications sont visées, la première aura lieu entre les stades 31 et 32 pour lutter contre l’helminthosporioses, la rhynchosporiose et l’oïdium. Ce traitement sera ensuite suivi d’un deuxième pas-
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sage aux stades 37 à 39 (apparition de la dernière feuille) pour prolonger l’effet du premier traitement. Il est aussi possible, toujours sur recommandation, de combiner avec un renforçateur de tige (éthéphon) qui aura pour but de renforcer le col de l’épis pour éviter les cassures et pertes d’épis. Dans une stratégie à un seul traitement, le premier passage est simplement abandonné. Pour les fongicides sur orges dès les stade 37, il est recommandé de toujours ajouter 1 à 1.5 litres de chlorotalonil pour protéger contre les grillures. Les seigles et triticales sont plus rustiques que les blés. Pour ces cultures, le critère pour une stratégie à deux traitements est d’abord la force de la pression des maladies. La régulation de la croissance intervient généralement pendant les stades 1 à 2 nœuds. Il est donc possible de combiner cette application avec un produit fongicide adapté agissant contre les oïdium, septoriose, rhynchosporiose et rouilles. Ce traitement sera suivi d’un deuxième aux stades 37 à 39 (dernière feuille). Si la pression des maladies est moyenne, il est possible d’attendre le stade 37 pour commencer la protection.
• Ne pas dépasser 200 l/ha lors des traitements. Des quantités d’eau trop importantes créent un micro-climat humide qui peut se révéler favorable au développement des maladies. • Les pressions de pulvérisation ne doivent pas être trop élevées. Des gouttes trop fines risquent de s’évaporer avant d’atteindre la culture. De manière générale, les fongicides ont une bonne action translaminaire; le nombre d’impacts sur les cibles n’est donc pas aussi important que pour un herbicide de contact par exemple. Toutefois, les applications sur épis requièrent des gouttes assez petites pour améliorer la surface traitée.
Fusariose Depuis quelques années, la lutte contre la fusariose prend une importance toujours plus grande. Les champignons du groupe des fusarium sont en effet responsables de la présence de mycotoxines qui peuvent engendrr des troubles sanitaires parfois graves lors de l’affourragement de céréales contaminées. Toutes les variétés n’ont pas la même résistance à la fusariose. Levis, Caphorn, Zinal, Ludwig, Manhattan, Runal, Tapidor et Winnetou font partie des variétés les plus sensibles. Cette maladie de l’épi est à redouter dans les cas de précédent maïs, d’absence de labour ou pour certaines variétés sensibles (Levis, Caphorn, Zinal, Ludwig, Manhattan, Runal, Tapidor, Winnetou). Le risque est particulièrement important si des conditions humides règnent pendant la floraison, si la culture a été mise en place sans labour ou suit un maïs. La pluie est un facteur important pour l’application de ce traitement. Si des pluies importantes sont attendues et que l’accès à la parcelle semble compromis dans les jours qui suivent, il est recommandé d’effectuer le traitement juste avant la pluie. Dans cette situation, il est important que le produit ait le temps de sécher avant les averses. Si les quantités prévues ne risquent pas d’entraver l’accès à la parcelle, le traitement devra avoir lieu le plus rapidement possible, juste après les pluies. 䡵
La dernière feuilles est responsable de 60 % du rendement. Sa protection constitue le cœur d’une stratégie fongicide.
Auteur Gaël Monnerat, Revue UFA, 1701 Puidoux
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Contrôler la pyrale À UNE ÉPOQUE où les stratégies comme le travail minimal du sol et le semis direct sont financièrement favorisés, il faut aussi penser à limiter le développement des pyrales du maïs. En plus des mesures biotechniques, une utilisation de trichogrammes à large échelle en fait aussi partie.
Regina Burger
La lutte biologique ne peut pas obtenir des résultats de 100 % dans la lutte contre les ravageurs. En effet, dans la nature, les antagonistes biologiques des ravageurs ne détruisent jamais la totalité de leur base alimentaire. Ce phénomène est connu des agriculteurs suisses, allemands et français, qui utilisent les trichogrammes avec succès depuis maintenant plus de 20 ans. Ils sont satisfaits de la bonne efficacité des auxiliaires à long terme.
Travail du sol Les larves de la pyrale hivernent dans les restes de tiges de
Les cartons avec les œufs des auxiliaires peuvent être mis en place rapidement et facilement par l’utilisateur.
Trichocap: Un sytème simple car les capsules qui contiennent les trichogrammes peuvent être simplement épandues au sol (env. 200 capsules/ha/lâcher). 44
maïs. Le broyage méthodique et l’enfouissement total des tiges de maïs sont des pratiques agricoles qui, effectuées consciencieusement, sont efficaces et importantes pour décimer une population de pyrales du maïs et limiter de manière significative leur population au printemps suivant. La combinaison de ces pratiques agricoles et de l’utilisation des trichogrammes pour détruire les œufs est une méthode de lutte adaptée pour maintenir la pression des attaques de pyrale du maïs à un niveau supportable.
Le principe de travail du semis direct et la mise en place de la culture de maïs après une culture de maïs dont le sol n’a pas été travaillé depuis la dernière récolte peut engendrer une augmentation et un renforcement de la population de la pyrale en raison de l’absence d’enfouissement des tiges. Il en résulte des conditions d’hivernage idéales pour les larves qui partent à l’assaut des cultures de maïs au printemps, pleines de vitalité et en nombre important. Il est donc primordial dans cette situation de broyer consciencieusement les pailles de maïs le plus vite possible après la récolte. Pour que l’effet du broyage soit optimal, les restes de tiges doivent être complètement défibrés pour faciliter leur décomposition. L’incidence du semis direct comme unique mode de culture à long terme sur la dynamique des populations de ravageurs est actuellement étudiée par les stations de recherche. Dans l’optique de la réussite de l’utilisation des trichogrammes, les régions avec une part importante de semis direct doivent être surveillées.
Utilisation à large échelle Justement dans les régions où ces pratiques culturales sont particulièrement répandues, l’utilisation sur toutes les expoitations, sur toutes les surfaces et de manière continuelle des trichogrammes est importante. C’est le seul moyen de maintenir la pression des ravageurs dans des limites gérables là où la lutte est encore possible. Dans les situations de forte pression, avec plus de 20 plantes endommagées sur 100, les systèmes des doubles lâchers doivent impérativement être mis en œuvre. Cette méthode offre une efficacité supérieure. Les avantages connus de l’utilisation des auxiliaires méritent d’être répétés: Les auxiliaires agissent dans le respect de l’environnement, ils épargnent par exemple les prédateurs des pucerons (vecteurs de virus des céréales). Jusqu’ici, aucune résistance des ravageurs n’a été constatée. Ils ne représentent aucun danger pour les eaux de surface et leur efficacité est bonne. Les cartons sur lesquels ils sont fixés sont installés rapidement et sans risques pour l’utilisateur. Et enfin, le recours à la lutte biologique contre les ravageurs améliore l’image de la culture du maïs auprès de l’agriculture et de la population. 䡵
Auteur Regina Burger, LANDI Reba, Lyon-Strasse 18, 4053 Bâle www.nuetzlinge.ch
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phyto-news Traitements herbicides dans les betteraves sucrières Le désherbage des betteraves sucrières reste un élément de réussite essentiel pour une belle récolte en automne. Avec les semis précoces effectués cette année, la saison du désherbage va se prolonger.
Ne pas rater le départ avec les herbicides.
Pour une bonne efficacité de départ, une combinaison d’un herbicide résiduaire tel que Bettix SC et l’herbicide de contact Beetup Pro SC s’avère judicieuse. Suivant l’efficacité et le résultat du premier split, il faut faire le bon choix pour le deuxième split. On peut soit traiter encore une fois avec les mêmes produits après 8 – 10 jours, soit intégrer tout de suite Debut dans la stratégie. En raison de son excellente efficacité sur de nombreuses adventices à problème comme les repousses de colza, la petite ciguë, les gaillets, amarantes, etc., Debut peut ensuite être utilisé pour chaque autre split. Pour une bonne efficacité contre ces mauvaises herbes récalcitrantes, il est nécessaire de traiter par temps poussant avec des températures supérieures à 15 °C. Il est très important d’associer au traitement avec Debut une matière active résiduaire afin d’avoir suffisamment d’effet par le sol, pour éviter de devoir traiter tout l’été avec Debut. Il est primordial d’effectuer un traitement herbicide précoce pour éliminer les mauvaises herbes présentes. Dès que le champ de betteraves est propre, il y a encore suffisamment de matière active de Bettix WG ou de Chloridazon DF dans le sol afin d’éviter un enherbement tardif. 062 746 80 00
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Désherbage économique des céréales Avec le temps sec qui a prévalu durant des semaines, la pression des adventices est faible et de nombreux producteurs de céréales ne savent pas s’ils doivent traiter tout de suite ou attendre encore un peu. La pression des graminées est généralement très faible et ce faisant, il est possible dans la plupart des parcelles d’attendre que les autres adventices potentielles aient bien germé. Ceux qui connaissent bien leurs parcelles n’ont pas besoin de voir l’occupation des mauvaises herbes pour adopter la bonne stratégie. Dans la pratique, on préfère les mélanges offrant une grande flexibilité d’utilisation durant une longue période. Vu qu’une phase de mauvais temps peut survenir à tout moment, il peut arriver que les céréales soient tout à coup plus hautes que ce que l’on avait prévu. En plus d’une bonne efficacité sur les adventices présentes, les céréaliers prennent également en compte des aspects tels que flexibilité dans l’époque d’application, bonne tolérance des variétés et utilisation pratique. Le produit Concert SX, éprouvé depuis longtemps, répond chaque année à ces exigences. Il a fait ses preuves et est recommandé par de nombreux experts en cas de traite-
ment tardif. Son large spectre d’efficacité sur les dicotylédones y compris les rumex ainsi que sa bonne tolérance envers les températures le rendent très populaire. La nouvelle formulation SX augmente encore la solubilité et la miscibilité du produit, ce qui constitue un avantage en présence de grandes quantités de bouillie. Concert SX convainc surtout par sa flexibilité et sa grande fenêtre d’utilisation du stade trois feuilles de la céréale (contre les graminées et les annuelles) jusqu’au plus tard à la montaison (contre les chardons récalcitrants et les rumex). Il est en outre utilisable sans restriction dans toutes les céréales d’automne ou de printemps. Il est possible d’adapter le dosage de manière flexible à la flore adventice présente. En cas d’éventuelle lacune d’efficacité, Concert SX peut être mélangé avec pratiquement tous les partenaires de bouillie. Un mélange avec Starane 180 contre les gaillets est la plupart du temps judicieux et donne les meilleurs résultats contre ces mauvaises herbes indésirables. Le mélange Concert SX + Starane 180 est gage de flexibilité, d’efficacité et de rentabilité.
Concert SX – contre les chardons et les rumex.
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Désherbage au printemps 2011 Tallage L’utilisation en solo dans tous les types de céréales Le mélange à large spectre dans tous les types de céréales Spécialement contre les rumex et les chardons
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Redressement 30 31
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Concert SX 100 – 150 g/ha Concert SX 100 – 150 g/ha
+
Starane 180 0,75 l/ha
Contre graminées, dicotylédones à larges feuilles, rumex, chardons, liseron Contre les dicotylédones à larges feuilles, chardons, rumex, y compris gaillets
Concert SX 100 g/ha En cas d’utilisation après le stade 30: ne pas dépasser 100 g/ha!
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Sitone: bien caché et très mobile LES LARVES de sitones peuvent provoquer d’importants dégâts dans les cultures de pois. Elles sont malheureusement inaccessibles aux produits de traitement. La lutte consiste donc à tuer les adultes avant que ceux-ci ne pondent. Agroscope a étudié l’évolution du ravageur après un traitement insecticide.
La présences des sitones dans les pois est inévitable, mais leurs dégâts n’entraînent de réelles pertes que jusqu’au stade 3 étages foliaires.
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La levée des cultures de pois s’accompagne traditionnellement de l’arrivée des sitones. Ces insectes de la famille des charançons hivernent dans les bandes herbeuses, haies et jachères. Ils migrent vers les cultures de pois dès la levée et s’attaquent aux feuilles. Bien que parfois spectaculaires, ces morsures circulaires dans les feuilles des pois n’engendrent que rarement des pertes de rendement significatives. Elles attestent toutefois de la présence de l’insecte adulte dans la parcelle.
Larves ravageuses Les dégâts les plus importants sont l’œuvre des larves de sitones. Après leur éclosion dans le sol, celles-ci s’attaquent aux racines des pois et engendrent des dégâts parfois importants aux nodosités. Ces dommages réduisent l’approvisionnement en azote de la plante, ce qui pénalise son développement ainsi que la teneur en protéines des pois. La localisation des larves dans le sol rend la lutte directe impossible. La lutte chimique se concentre donc sur les adultes. Pour être efficace, un traitement insecticide doit avoir lieu avant la ponte, pour réduire le nombre d’œufs et donc de larves. Du fait que la lutte contre les larves de sitones est rendue impossible, le seuil de tolérance est basé sur la présence des adultes dans la culture. Le nombre de morsures constatées sur les feuilles permet en effet d’évaluer la population de sitones présents dans la parcelle. Le seuil d’intervention est atteint lorsque 5 à 10 encoches par folioles sont visibles sur les feuilles des deux premiers étages foliaires. Toute intervention contre les sitones nécessite
une autorisation PER du service phytosanitaire cantonal, qui fixe les conditions de traitement ainsi que la dimension du témoin non traité. Les cas où les seuils d’intervention sont atteints sont relativement rares. Toutefois, si la moitié des jeunes plantes présente des morsures à la levée et que le temps frais ralentit la croissance, les dégâts peuvent alors être importants. Une fois le stade trois étages foliaires dépassé, les plantes sont capables de compenser en partie les dégâts et les pertes ne sont plus suffisantes pour justifier un traitement.
afin de contrôler l’efficacité et la pertinence des traitements.
Mobilité et rapidité Contrairement aux attentes et croyances, les relevés n’ont fait ressortir aucune différence de densité de population entre les
Choix du produits insecticide Deux produits de l’Assortiment Phyto, le Karate Zeon et le Talstar SC, sont autorisés pour la lutte contre les sitones. Ces pyréthrinoïdes ont une action de contact et d’ingestion. Ces produits agissent même par basses températures, sont très toxiques pour les auxiliaires et n’atteignent malheureusement pas les larves qui s’attaquent aux racines. En tuant les adultes, ils les empêchent de se reproduire, ce qui diminue le nombre de larves présentes dans le sol. Le sitone est un insecte très mobile. Bien que celui-ci soit pourvu d’ailes, son vol n’est que rarement observé. Cette mobilité est un des principaux problèmes rencontrés dans la lutte contre ces ravageurs. Dans le but de comprendre la propagation du sitone dans la culture, Agroscope Changins-Wädenswil ACW a mené un essai sur 5 ans dans différents endroits de Suisse. Le but de l’essai était de déterminer comment les sitones recolonisaient les parcelles après traitement et de déterminer le meilleur moment pour l’observation des témoins 4 2011 · REVUE UFA
PRODUCTION VEGETALE bords et l’intérieur des parcelles qui puisse être imputée à la présence de bandes herbeuses ou autres surfaces écologiques. Ces éléments ne peuvent donc pas être considérés comme des facteurs de risque aggravants. Suite aux traitements insecticides, les piégeages n’ont démontré de différences importantes entre le témoin et la surface traitée qu’aux premiers et deuxièmes relevés, c’est-à-dire dans une période d’une dizaine de jours après le traitement. Par la suite, la parcelle présentait à nouveau une population de sitones proche de celle du témoin non traité. Ces essais ont mis en lumière plusieurs informations importantes pour la pratique. Dans un premier temps, la mobilité des sitones explique la colonisation presque constante de la parcelle depuis la levée jusqu’à la floraison et ce, malgré les traitements insecticides.
Cette mobilité a d’autres conséquences, notamment sur l’évaluation des parcelles exigée par les PER permettant de confirmer l’efficacité et la pertinence du
Les dégâts visibles sont spectaculaires, mais souvent sans influence sur le rendement.
Les larves sont inatteignables, la lutte se concentre donc sur les adultes.
traitement. Cette évaluation doit avoir lieu dans la semaine qui suit le traitement pour apporter des informations utiles. Passé ce délai, la recolonisation de la parcelle est déjà trop importante pour que les effets de l’insecticide puissent être analysés.
Stade critique Ces essais ont également prouvés la forte corrélation entre les sitones et le développement des pois. Ce lien étroit entre ces deux paramètres confirme l’utilisation du stade de développement de la culture pour fixer les périodes propices aux traitements insecticides contre les sitones adultes. Ces traitements ont pour but de réduire la pression des ravageurs pendant la phase critique du développement des pois. La rapidité de déplacement de ces insectes ne permet en effet pas de viser une absence totale de sitones dans la parcelle sur une longue période, mais la capacité de compensation du pois permet de supporter leur présence une fois le stade trois étages foliaires dépassé. Résumé Les dégâts les plus importants sont causés par les larves des sitones. Celles-ci se développent dans le sol et sont donc protégées contres les insecticides. La lutte se concentre ainsi sur les adultes qui doivent être éliminés avant la ponte. La culture est particulièrement sensible jusqu’au stade « trois étages foliaires », ensuite, elle parvient à compenser les dégâts occasionnés par les larves. Les traitements, qui nécessitent une autorisation PER du service phytosanitaire cantonal, ne permettent que de réduire momentanément la population d’adultes. La rapidité de déplacement des sitones impose aussi d’évaluer les résultats des traitements dans les dix jours qui suivent l’application. Passé ce délai, la recolonisation des zones traitées par les sitones rendra impossible toute comparaison avec les témoins non traités. 䡵
Auteur Gaël Monnerat, Revue UFA, 1070 Puidoux.
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Betteraves: tout doit disparaître LA SENSIBILITÉ DES BETTERAVES face à la concurrence impose une lutte systématique et efficace contre les mauvaises herbes. Cette lutte est caractérisée par le lent développement de la culture et la combinaison d’herbicide à mode d’action différents ou la mise en œuvre de moyens mécaniques.
Les betteraves sont particulièrement sensibles à la concurrence des mauvaises herbes. Les adventices concurrencent non seulement les betteraves pour l’accès à la lumière et aux nutriments, mais peuvent aussi, dans certains cas, perturber la récolte. La lutte a pour but de d’empêcher tout développement d’adventices jusqu’à la fermeture des rangs par les betteraves. En règle générale, la lutte chimique se compose de trois à quatre traitements en fonction du développement des adventices. Pour le désherbage des betteraves, le stade de la culture est sans importance: c’est le niveau de développement des adventices qui influence le moment des traitements.
La pression de traitement est importante, il faut éviter la formation de tourbillons derrière le pulvérisateur.
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Les mauvaises herbes au stade cotylédon sont, à quelques exceptions près, plus sensibles aux herbicides; il est donc préférable d’intervenir suffisamment tôt. Certaines mauvaises herbes sont de la même famille ou proches de la betterave, ce qui rend la lutte délicate. Le premier traitement est donc à effectuer dès la levée des adventices, in-
dépendamment du stade de la betterave. Le spliting consiste à traiter à doses réduites, pour éviter tout dommage à la culture. Ces doses volontairement réduites nécessitent que le deuxième passage soit effectué 6 à 8 jours après le premier pour éviter un renforcement des mauvaises herbes. Le programme standard de désherbage chimique utilise un mélange de trois composants avec des modes d’action différents dont le but est de maintenir la parcelle propre jusqu’à la fermeture des rangs par les betteraves. Une fois ce stade atteint, l’absence de lumière au sol empêche le développement des adventices. • Le phenmédiphame est un herbicide de contact qui a pour but de détruire les adventices déjà développées sur la parcelle. • L’ethofumésate est une matière active qui agit par contact et dispose d’une action racinaire qui ralentit la levée des adventices. • La métamitrone est un herbicide racinaire qui ralentit et empêche la levée des nouvelles adventices.
Le dosage des herbicides doit être adapté en fonction des conditions locales comme les conditions météo des jours qui suivent et précèdent l’intervention, le type et le pH du sol ainsi que la flore adventice présente sur la parcelle. L’efficacité des herbicides racinaires est particulièrement influencée par les caractéristiques du sol. Sur un sol sableux ou très humide, les produits racinaires risquent de pénétrer trop profondément dans le sol et de ralentir la croissance de la betterave. En conditions très sèches ou sur sol motteux, leur efficacité est réduite. Le pH du sol est aussi un critère déterminant de l’efficacité des produits racinaires. Les valeurs inférieures à 7 améliorent l’efficacité des herbicides, ce qui augmente les risques de phytotoxicité.
La réussite d’un désherbage est fortement liée à la qualité de la pulvérisation. La pression et la vitesse de travail sont particulièrement importantes. Le brouillard de pulvérisation doit tomber sur la parcelle sans faire de tourbillon, pour éviter le contact du produit sur les faces inférieures des feuilles de betterave. Comme les adventices sont en principe au stade cotylédons, leur surface foliaire est réduite. Ceci impose de travailler avec des gouttes de petite taille pour avoir le plus d’impact possible et ainsi augmenter les chances que les produits de contact atteignent leurs cibles. La pression de pulvérisation est donc un compromis entre des gouttes plus petites, sensibles aux phénomènes de tourbillons et d’évaporation mais permettant une meilleure couverture, et un brouillard plus épais qui évite les dépôts de produits à la face inférieure des 4 2011 · REVUE UFA
PRODUCTION VEGETALE
La parcelle doit rester propre jusqu’à la fermeture des rangs. Le premier traitement doit intervenir dès la levée des adventices, indépendamment du stade de la betterave. Photo: agrarfoto.com
Réussir son traitement • Pas plus de 200 litres d’eau /ha • Eviter la formation de tourbillon dans le brouillard de pulvérisation • Eviter les buses anti-dérive • Traiter le matin ou le soir sur feuilles sèches. • Ne jamais traiter si la température dépasse 25 °C • Traiter les adventices au stade cotylédon • Adapter les doses en fonction des caractéristiques du sol et de la flore adventice.
feuilles de betteraves. L’utilisation de buses anti-dérive n’est pas recommandée pour le désherbage des betteraves. Elles forment en effet des gouttes de plus grande taille, ce qui diminue les chances d’atteindre les cotylédons des adventices. Il est de plus nécessaire de renoncer aux traitements en pleine journée et de préférer les applications tôt le matin ou en soirée. Par temps chaud et ensoleillé, les risques de brûlures sont très importants. La culture de la betterave nécessite de plus une bonne connaissance de la flore adventive de la parcelle. Des champs dans lesquels des plantes comme les gaillets, les repousses de colza, l’éthuse ciguë, les matricaires, les amarantes, les chardons et les graminées sont des cas particuliers qui nécesREVUE UFA · 4 2011
sitent une adaptation des plans de traitement standard. Le Centre betteravier a mis en ligne un programme interactif de planification préalable des herbicides sur son site internet: www.betterave.ch. En cas de problèmes ou de questions, le service technique de fenaco se tient à votre disposition.
Désherbage mécanique Le sarclage des betteraves constitue une autre alternative dans la lutte contre les mauvaises herbes. Comme seule mesure de lutte contre les mauvaises herbes, le désherbage mécanique des betteraves demande un certain doigté dans le réglage des machines, les jeunes plantules ne supportant pas le recouvrement. Comme en lutte chimique, il est primordial de ne pas laisser les adventices prendre le dessus. Les sarclages doivent donc être faits dès que les adventices apparaissent. De manière générale, le sarclage sur la ligne n’est pas recommandé avant le stade 4 ou 5 feuilles. Avant ce niveau de développement, les dégâts engendrés par les sarcleuses à doigt, houes rotatives ou herses étrille sont trop importants. La combinaison traitement en bande et sarclage s’intègre facilement dans la stratégie de désherbage et permet d’économiser jusqu’à 60 % de produit. Toutefois, le travail du sol pénalise l’efficacité des herbicides résiduaires et engendre de nouvelles levées d’adventices. Deux passages de bineuse
devraient donc être prévus. Pour qu’un binage obtienne le meilleur résultat possible, le sol doit être suffisamment ressuyé pour éviter que la terre ne colle aux outils et la météo suffisamment chaude pour dessécher les adventices.
Conclusion Les betteraves sont très sensibles à la pression des adventices et la période relativement longue entre le semis et la fermeture des rangs impose la mise en place d’une lutte générale et systématique contre les mauvaises herbes. La stratégie définie à l’avance devra tenir compte des conditions particulières de la parcelle et des levées d’adventices. Des adaptations du programme de traitement standard doivent être faites pour assurer la propreté de la parcelle. 䡵
L’absence de concurrence favorise le rendement et facilite la récolte.
Auteur Gaël Monnerat, Revue UFA, 1701 Puidoux
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Méligèthes coriaces LA RÉSISTANCE AUX PYRÉTHRINOÏDES DU GROUPE A, selon les observations réalisées par Agroscope Changins-Wädenswil (ACW) et la Haute Ecole Suisse d’Agronomie de Zollikofen (HESA), se retrouve partout en Suisse. Il est donc recommandé de renoncer à ce type de produits dans la lutte contre ce ravageur et de ne pas utiliser deux fois dans la même année des insecticides du même groupe.
Gaël Monnerat
Thomas Steinger
Stève Breitenmoser
Les méligèthes sont des insectes coléoptères de 1.5 à 2.5 mm de long qui provoquent des dégâts parfois importants aux cultures de colza. Ces coléoptères se nourrissent presque exclusivement de pollen qu’ils vont prélever sur de nombreux types de fleurs, parfois sans causer de dommage à la plante. Dans le cas du colza, les méligèthes s’attaquent aux boutons floraux avant leur ouverture pour atteindre le pollen qu’ils contiennent. Il en résulte la formation de fleurs avortées et de pédoncules sans siliques. Dans de bonnes conditions de végétation, le colza compense la perte due aux méligèthes grâce aux tiges latérales.
Les adultes causent les principaux dégâts en s’attaquant aux bourgeons floraux.
Dégâts des adultes Les méligèthes hivernent dans la litière des bords de forêts ou de haies, enterrés à quelques centimètres de profondeur. Ils sortent lorsque la température du sol atteint 10 °C. Le vol principal a lieu lorsque la température dépasse les 15 °C. Les adultes migrent alors vers les champs de colza pour se reproduire. Ils pondent leurs œufs dans les boutons floraux. Les larves blanc-jaunâtre avec la tête brun-noir se nourrissent aussi principalement de pollen mais n’engendrent de dégâts que lorsqu’elles sont nombreuses. Les principales pertes sont donc causées par les adultes, avant la floraison, lorsque ceux-ci s’attaquent aux boutons pour atteindre le pollen. Ces pertes sont d’autant plus importantes que la croissance du colza est lente.
Espèce résistante Pendant de nombreuses années, la lutte reposait principalement sur des traitements avec des pyréthrinoïdes. L’utilisation quasi exclusive et sur le long terme du même type de matière active a engendré le développement de population de méligèthes résistantes. Aujourd’hui, deux espèces de méligèthes, impossibles à différencier à l’œil nu, sont présentes en Suisse: Meligethes aeneus et Meligethes viridescens. Jusqu’à présent, seul M. aeneus a développé une résistance aux pyréthrinoïdes de type A (cypermethrin, alpha-cypermethrin, zeta-cypermethrin, deltamethrin, lambda-cyhalothrin). Partout
en Suisse Agroscope Changins-Wädenswil (ACW) étudie depuis 2003 l’évolution des populations
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résistantes en Suisse. Depuis les premiers cas découverts dans le canton de Genève au début des années 2000, le phénomène a gagné progressivement toute la Suisse. Actuellement, toutes les zones de culture du colza présentent des populations de M. aeneus résistantes aux pyréthrinoïdes de type A. En complément des observations d’ACW, un travail de Master de la HESA a démontré que rien ne permet de prévoir si les parcelles sont colonisées par des populations résistantes ou sensibles aux pyréthrinoïdes. Certaines parcelles présentent en effet des populations majoritairement résistantes alors que dans le même secteur, d’autres parcelles n’en hébergent pratiquement pas. Maintenant que les populations de M. aeneus résistantes ont colonisé l’ensemble du territoire suisse, le programme de surveillance va diminuer, mais ACW reste attentif au possible développement de résistances aux pyréthrinoïdes du groupe B (bifenthrin, etofenprox). La principale conséquence pour la culture du colza est l’abandon des pyréthrinoïdes du groupe A dans la lutte standard contre les méligèthes. Ces produits peuvent toutefois encore être utilisés pour la lutte contre le gros charançon si un traitement est nécessaire avant l’arrivée des méligèthes (notamment dans certaines zones précoces des cantons de Vaud et Genève). Pour les autres régions, en présence de méligèthes, les seuls produits à base de pyréthrinoïdes B à recommander sont Talstar SC et Blocker. L’apparition des résistances aux pyréthrinoïdes est due à l’utilisation exclusive et répétée de cette seule famille d’insecticides. Le meilleur moyen d’évi4 2011 · REVUE UFA
PRODUCTION VEGETALE ter l’apparition de nouvelles résistances est de ne jamais utiliser deux fois des insecticides du même groupe la même année pour ne pas sélectionner d’individus résistants. Chaque traitement constitue de plus une sélection d’individus résistants; il est donc impératif de respecter les seuils d’intervention et de se restreindre à deux traitements par année, toujours avec des produits de groupes différents. Il faut alterner les produits à base de pyréthrinoïdes type B (Talstar SC ou Blocker), avec des néonicotinoïdes (Biscaya, Gazelle ou Alanto), des spinosynes (Audienz) ou un pymetrozine (Plenum). Pour 2011, l’homologation du Plenum, de la classe des pymetrozines, offre une possibilité supplémentaire de varier les modes d’action.
Tableau:
Situation de la résistance du méligèthe aux pyréthrinoïdes A (lambda-Cyhalothrine) en Suisse 2010
sensible légèrement résistant résistant
Source: ACW
Nouveaux seuils d’intervention Depuis cette année, les seuils d’intervention ont été réévalués. Le groupe de travail «Seuils d'intervention en grandes cultures» recommande en effet d’attendre le stade 53 à 57 (bouton floral plus grand qu’une pièce de Fr. 2.–) et la présence de 3 méligèthes par plante pour effectuer le premier traitement. Dès le stade 57, le seuil d’intervention est de 5 individus par plante. Une fois que la floraison a commencé, les méligèthes ne s’attaquent plus aux boutons. Ils n’engendrent donc plus de dégâts au colza et les traitements sont inutiles. En PER, tous les produits homologués sont autorisés pour la lutte contre les méligèthes.
Lutte biologique À l’heure actuelle, plusieurs moyens de lutte biologique contre les méligèthes sont étudiés par Agroscope Reckenholz-Tänikon (ART) et le FiBL. Les pistes s’orientent notamment vers l’épandage de poudre de roche ou la mise en place de bandes de cultures pièges comme des navettes autour des champs de colza. Pour le moment, aucune méthode n’est encore prête pour une application pratique à grande échelle. Il est à relever que le FiBL a lancé pour 2011 une grande campagne d’essai de pulvérisation de poudre de roche pour la lutte contre les méligèthes. Cet essai, autorisé par l’OFAG, est limité à 100 ha de colza IP-Suisse et 100 ha de colza Bio-Suisse. La poudre REVUE UFA · 4 2011
de roche, homologuée comme engrais, n’est pas homologuée comme insecticide, son utilisation spécifique pour la lutte contre les méligèthes est donc interdite. Les essais du FiBL ont démontré la capacité de la poudre de roche à réduire le nombre de méligèthes de près de 50%. Selon le communiqué du FiBL: «Le poudrage des méligèthes est économiquement intéressant si la pression des méligèthes est moyenne. Lors d’une pression très élevée, l’efficacité est trop faible et lors d’une pression faible, les rendements supplémentaires du colza ne couvrent pas les frais de traitement».
des deux ravageurs, il faut employer une pyréthrinoïde du groupe B. Dans tous les traitements insecticides, il est primordial de varier le groupe des produits utilisés et de respecter les seuils d’intervention pour éviter la formation de nouvelles résistances. 䡵
Une fois la floraison commencée, les méligèthes ne réprésentent plus de danger pour le colza.
Résumé Les populations de Meligethes aeneus, résistantes aux pyréthrinoïdes du groupe A, ont colonisé l’ensemble des zones de cultures du colza et la composition des populations de méligèthes varie très fortement d’une parcelle à l’autre. Seuls les pyréthrinoïdes du groupe B, à savoir Talstar SC et Blocker, les néonicotinoïdes (Biscaya, Gazelle ou Alanto), les spinosynes (Audienz) et le pymetrozine (Plenum) devraient donc être utilisés pour lutter contre les méligèthes. Les autres pyréthrinoïdes du groupe A peuvent encore être utilisées dans la lutte contre les charançons de la tige, si un traitement est nécessaire avant l’apparition des méligèthes. Lors de la présence simultanée
Auteurs Gaël Monnerat, Revue UFA, 1701 Puidoux. Thomas Steinger et Stève Breitenmoser, Station de recherche Agroscope ChanginsWädenswil (ACW) 1260 Nyon
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FOCUS CULTURES MARAÎCHÈRES PRODUCTION VEGETALE
Une chance pour les maraîchers LA CHARTE STRATÉGIE QUALITÉ a été présentée début mars par l’Office fédéral de l’agriculture. Elle forme la base de la stratégie de qualité de la Confédération. La production maraîchère salue le choix de la qualité comme base pour le positionnement des produits suisses sur le marché national. «Suisse Garantie» offre aujourd’hui déjà un label national fort pour le secteur maraîcher.
Timo Weber
L’adoption de la «Motion Bourgeois» en juin 2009 a lancé une grande discussion sur l’établissement d’une stratégie de qualité commune pour l’agriculture et l’industrie alimentaire suisse. Le texte de la motion demandait l’élaboration d’une stratégie capable de générer une plusvalue optimale tout au long de la chaîne. Sous l’impulsion de cette motion et d’autres pressions, l’OFAG a invité les acteurs de la branche à participer à une série d’«ateliers de la qualité» qui avaient pour but de concrétiser les exigences et de mettre sur pied une stratégie commune.
Acteurs forts La Stratégie Qualité vise à renforcer tous les acteurs de la chaîne dans une situation de concurrence croissante. À l’avenir, une base stratégique large doit être mise en place pour permettre le développement des
Exigences de l’UMS La Stratégie Qualité doit être mise en place par tous les acteurs du secteur. Les grands distributeurs doivent garantir que tous les produits suisses de leurs points de vente soient clairement identifiés par une marque commune. Cette dernière doit figurer dans la communication et sur le produit. L’UMS continue de soutenir la marque Suisse Garantie. La Swissness en tant que marque suisse forte doit être au centre de la Stratégie Qualité. La Stratégie Qualité ne doit pas engendrer de régulations compliquant la production. La Stratégie Qualité et la Swissness ne doivent pas servir de prétexte à une ouverture des frontières.
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principes de qualité supérieure de l’agriculture et de l’industrie alimentaire suisses, favorisé par une attitude offensive sur les marchés. La stratégie globale regroupe donc des aspects de la politique agricole, du marketing ainsi que des aspects juridiques. Il en est ressorti les piliers suivants de la Stratégie Qualité, concrétisés dans la charte: • Qualité supérieure des produits alimentaires sûrs issus d’une production durable, écologique et respectueuse des animaux. • Partenariat de la qualité à l’intérieur de la chaîne et envers le consommateur. De par sa fonction de soutien, l’Etat est aussi un partenaire. • Stratégie offensive: un travail actif et le développement des marchés.
L’UMS s’est démarquée dès le début L’Union Maraîchère Suisse (UMS) soutient la Stratégie Qualité de la Confédération et donc aussi la charte visant à favoriser une agriculture et d’une industrie alimentaire suisses fortes. Pour que le soutien du secteur maraîcher perdure, il est important que cette stratégie ne génère pas de nouvelles régulations contraignantes pour la production maraîchère. De manière générale, et contrairement aux projets proposés, la charte doit être orientée vers le renforcement d’une agriculture productive. Le secteur maraîcher est fortement soumis aux lois du marché. il dépend donc de conditions cadre avantageuses favorisant l’amélioration de la compétitivité. En plus des paramètres comme les coûts de production, l’énergie, l’amélioration des structures, l’augmentation de la mobilité des surfaces et des mesures
d’aménagement du territoire, la Stratégie Qualité contribue à un meilleur positionnement et une meilleure commercialisation de la production suisse. Pour la production maraîchère, la protection douanière est indispensable pour pouvoir produire de manière concurrentielle.
Ouverture des frontières exclue L’UMS n’estime toujours pas que les conditions cadre suisses permettent une ouverture plus large des frontières. Elle soutient qu’en aucune façon, la Stratégie Qualité et la Swissness ne doivent servir de prétexte à une légitimation d’un accord de libre-échange ou de concessions dans le cadre de négociations à l’OMC. Un des buts recherchés par la Confédération est l’ouverture de nouveaux marchés à l’étranger. Il faut toutefois rester réaliste et constater que pour le secteur maraîcher, c’est une utopie. Un client sur les marchés européens n’est pas prêt à dépenser plus d’argent pour acheter une carotte suisse de qualité supérieure. Par contre, le consommateur suisse est prêt à payer plus, s’il est certain que l’origine des légumes est garantie à 100 % suisse.
Swissness et marque commune La principale requête de la production maraîchère visant un marché suisse fort et l’utilisation d’une éventuelle marque commune par tous les acteurs de la branche, de la communication jusqu’au point de vente final, est contenue dans la version finale de la charte Stratégie Qualité. Concernant la marque, la discussion et les débats tournaient autour du projet Swissness du Conseil Fédéral pour la protection du drapeau suisse 4 2011 · REVUE UFA
FOCUS CULTURES MARAÎCHÈRES PRODUCTION VEGETALE
ainsi que tous les aspects juridiques qui en découlent. La question centrale du débat était où et par qui le drapeau suisse pouvaitil être utilisé? Pour le moment, le projet Swissness est à l’étude dans la commission juridique du Conseil National. La production maraîchère salue le souhait du Conseil Fédéral de définir l’origine d’un produit par une limite à 80% du poids et la situation de son lieu de production. Tout laisse à penser que Les Chambres fédérales vont assouplir ce principe en raison des intérêts divergents de l’industrie. Une top forte dilution de la marque suisse ne doit en aucun cas être approuvée. REVUE UFA · 4 2011
Marque globale commune L’utilisation de l’edelweiss dorée de Suisse Tourisme est encore et toujours en discussion. Selon l’OFAG, cette marque forte et bien implantée sur le marché offrirait de nombreuses synergies qui pourrait être utilisées. Tourisme Suisse était explicitement nommé comme partenaire dans l’ébauche du projet de charte Stratégie Qualité. Comme le souhaitait l’UMS, la version finale de la charte ne mentionne plus explicitement de partenaires, ceci dans le but de laisser ouvertes toutes les options possibles. Cette condition était une revendication importante de l’UMS pour son soutien à la charte. Pour l’UMS, il est nécessaire qu’une éventuelle marque
commune puisse être utilisée par tous les partenaires de la chaîne de valeur ajoutée. Il existe pourtant des signaux qui laissent penser que le commerce de détail, qui utilise déjà ses propres labels pour se différencier, n’est pas prêt à les supprimer pour intégrer une marque commune. En revanche le label Suisse Garantie est toujours appliqué sur tous les légumes et garanti leur origine 100% suisse. Pour cette raison, l’UMS continue de le soutenir. Globalement, une stratégie qualitative forte est profitable à tous les acteurs de la chaîne de valeur. Dans ce sens, il est donc nécessaire d’anticiper les évolutions futures pour continuer d’améliorer la compétitivité du secteur maraîcher. 䡵
La Stratégie Qualité doit renforcer tous les acteurs du marché et améliorer leur compétitivité face à une concurrence toujours plus importante. Photo: agrarfoto.com
Auteur Timo Weber, lic. rer. soc., Chef du secteur marché et politique à l’Union Maraîchère Suisse USM, 3001 Bern
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FOCUS CULTURES MARAÎCHÈRES PRODUCTION VEGETALE
La chaux vive améliore les levées UNE INCORPORATION SUPERFICIELLE de chaux vive à la préparation du lit de semence permet d’atteindre une granulosité optimale et une stabilisation de la surface du sol. Ce procédé améliore la levée et le développement de plantules dans les cultures maraîchères, les betteraves, le maïs, l’orge et le colza.
Qu’est-ce que la chaux vive? Walter von Flüe
Lors de la calcination, le calcaire est chauffé dans des fours spéciaux à des températures de 1000 à 1200 °C. Le calcaire (CaCO3) garde sa forme, mais perd environ 44 % de son poids par la fuite du dioxyde de carbone (CO2). Cette réaction entraîne presque un doublement de la teneur en nutriments. À la fin du processus, on obtient une nouvelle forme de calcaire, appelée chaux vive (CaO).
Levée plus rapide et plus régulière En production de pomme de terre, de nombreux producteurs épandent aujourd’hui la chaux vive avant la formation des buttes. 500 à 1000 kg de
chaux vive par hectare améliorent la levée et réduisent significativement la part de terre à la récolte. La chaux vive évite encore le croûtage et neutralise l’acidité du sol. Les plantons germent plus vite et lèvent plus régulièrement.
Une meilleure structure du sol La chaux vive est la seule forme de calcaire qui réagit avec l’eau et qui libère ainsi de grandes concentrations de ions Ca2+ et OH-. Alors que les ions OH- neutralisent les acides néfastes, le Ca2+ lie, grâce à se polarité positive, les particules d’argile et les acides humiques en gros flocons. Cette réaction est à la base de la formation des agrégats. Par cette réaction, les sols compactés sont mieux aérés. Dans des sols aé-
Comment agit la chaux vive La chaux vive (CaO) réagit avec l’humidité de l’air et du sol et est relativement vite transformée en hydrate de calcium (CaOH2). • L’hydrate de calcium est constitué de ions Ca2+ et OH• Les ions OH- de l’hydrate de calcium neutralisent tout de suite les acides du sol • Les ions Ca2+ augmentent tout de suite la concentration de calcium de la solution du sol (voir tableau)
rés, les carottes grandissent sans rencontrer de résistance; il en résulte moins de spécimens de petite taille et une meilleure qualité de la récolte.
Peter Kratzer, agriculteur, membre du comité des producteurs de plantes de Donau Lieu: Augsburg (D) Cultures: rotation en 4 parties avec ¼ pommes de terre, ¼ oignons, ¼ herbes aromatiques (aneth, persil, coriandre), ¼ blé/maïs grain/betteraves sucrières Qu’est-ce qui vous a décidé à utiliser de la chaux vive? D’une part, ma situation nécessite un chaulage d’entretien régulier d’environ 500 kg CaO/ha et année. D’autre part, je cultive beaucoup de plantes (herbes aromatiques, betteraves) qui exigent un lit de semence fin et stable. La chaux vive permet de réaliser ces deux exigences. Dans quelles cultures et à quel moment utilisez-vous la chaux vive?
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En principe, j’applique la chaux vive pour les cultures d’oignons et d’herbes aromatiques. J’épands 1 tonne / ha, sur sol gelé et sec en janvier ou février. Cette manière de procéder me permet d’apporter la chaux nécessaire à mes parcelles pendant la rotation et je profite des effets positifs sur le lit de semence des cultures exigeantes que sont les oignons et les herbes aromatiques. Quels sont les avantages que vous apporte la chaux vive? La chaux vive est soluble dans l’eau et dispose d’un effet immédiat qui m’apporte une structure grumeleuse optimale. Mes parcelles ne sont pas battantes mais grumeleuses, ce qui est
important pour une levée sans problème des cultures. Les sols sont aussi bien aérés, ce qui permet des échanges gazeux optimaux. Cela contribue aussi positivement au développement des plantules. De plus, le chaulage peut avoir lieu dans l’entre-saison, avant les semis, à une période où la charge de travail est un peu réduite. Y a-t-il des inconvénients? En fait, je n’en vois pas. Il suffit de faire attention à la période et aux quantités épandues. Allez-vous continuer d’utiliser de la chaux vive à l’avenir? Oui, naturellement. La chaux vive m’apporte beaucoup d’avantages.
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FOCUS CULTURES MARAÎCHÈRES PRODUCTION VEGETALE
Avantages Avantages de la chaux vive, respectivement d’une haute concentration de calcium dans la couche superficielle du sol: • Floconisation de l’argile minérale et formation du complexe argilo-humique • Réduction de l’envasement et de l’érosion • Meilleure infiltration de l’eau • Meilleurs aération et meilleur réchauffement du sol • Plus d’échange gazeux du O2 au CO2 • Seul le double cation calcium est capable d’améliorer la structure du sol et de réduire l’effet des cations simples
Moins de hernie du chou La hernie du chou qui apparaît dans les rotations chargées en colza et autres crucifères, ainsi que dans les cultures maraîchères en plein champ, entraîne des baisses de rendements et de qualité. Cette maladie est causée par un champignon qui colonise les radicelles des jeunes plantes et qui engendre la formation de tumeurs au niveau des racines. L’incorporation de chaux vive dans la couche superficielle du sol augmente le pH pendant quelques semaines, ce qui
empêche la germination des spores de la hernie du chou et protège les cultures sensibles.
Très corrosif pour les limaces En raison de son important effet hygroscopique, la chaux aspire l’eau contenue dans le corps des limaces. Cette réaction à deux conséquences. D’une part les limaces sèchent, d’autre part, l’absorption d’eau engendre la formation d’une base forte qui détruit la muqueuse des limaces. Pour obtenir ces effets, un contact direct entre la limace et la chaux vive est nécessaire.
Réduction de l’érosion Dans les cultures d’oignon, l’interligne reste pendant une longue période sans protection contre les aléas climatiques. Il en résulte de l’érosion, de Ia battance et un tassement du sol. Les échanges gazeux oxygène / gaz carbonnique entre le sol et l’air sont fortement réduits. Il en résulte une augmentation de la concentration de CO2 dans le sol qui influence négativement le développement des racines et la croissance de l’oignon. Ce mauvais milieu est aussi un terrain propice pour certains champignons pathogènes. L’application de chaux vive améliore l’aération du sol et facilite son réchauffement.
Chaux vive magnésienne Pour les sites pauvres en magnésium, la chaux vive magnésienne, qui contient 15 % de MgO, est recommandée. La chaux vive magnésienne est disponible en bigbag (800 kg) ou en sac. La chaux vive normale est disponible en bigbag (800 kg).
L’épandage de chaux vive améliore la levée dans les cultures maraîchères et dans de nombreuses grandes cultures.
Résumé L’utilisation de chaux vive n’est pas une exclusivité des grandes cultures. De nombreux maraîchers profitent aussi des effets rapides de la chaux qui améliore la levée et facilite la récolte. 䡵
Auteur Walter von Flüe, Service technique Landor, 4127 Birsfelden
La chaux vive a des effets positifs sur la structure du sol.
Numéro conseil gratuit 寿 0800 80 99 60 www.landor.ch info@landor.ch
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PRODUCTION VEGETALE
Producteurs de semences optimistes 302 PRODUCTEURS et actionnaires ont participé l’Assemblée Générale des actionnaires de la Semag à la Markthalle de Berthoud. Sur fond de nouvelle politique agricole et de tensions sur les marchés mondiaux, l’année 2010 est marqué par l’arrivée de 6 nouvelles variétés de céréales et de 2 nouvelles de pommes de terre.
Hans-Rudolph Schlup et Adrian Krähenbühl entourent Mélanie Kummer, qui assure le travail administratif de Semag depuis 10 ans.
Dans son discours d’ouverture de l’assemblée, Hans-Rudolf Schlup, président du conseil d’administration, est revenu sur la situation actuelle des marchés mondiaux. Suite aux différentes calamités climatiques et décisions politiques, les quantités de céréales sur les marchés d’exportations sont en baisse, alors que les besoins de la population et les surfaces consacrées à la production énergétique augmentent constamment. En 2010, la FAO estimait que 925 millions de personnes souffraient encore de la faim dans le monde, alors que ce chiffre était bien inférieur à 900 millions en 1969. Les prix obtenus pour les céréales dans les années 80 ne seront plus jamais
atteints, mais il est convaincu que le creux de la vague est passé. La croissance de la population et des besoins énergétiques ainsi que les modifications de la politique agricoles sont autant de signes encourageants pour les cultivateurs. Par ailleurs, qui dit plus de cultures implique forcément une demande accrue en semences de qualité; tout est présent pour que l’avenir de Semag et de ses membres soit des plus radieux.
6 nouvelles variétés ont été multipliées par Semag en 2010, alors que 5 ont été retirées. Au total, 44 variétés, principalement de blé d’automne, ont été cultivées par les producteurs affiliés à Semag. De manière générale, les ventes de semences ont été supérieures à celles de l’année précédente. Adian Krähenbühl, gérant de la société, annonce en effet des ventes de céréales d’automne en augmentation de 60 t alors que les semences de printemps reculent de 38. La quantité totale de semences commercialisée par Semag en 2010 se monte à 5358 t. CH Claro (437 t) et Arina (420 t), dominent largement les ventes de blés d’automne. Fridericus, Triamant et Ostro sont les orges, triticales et épeautres les plus vendus.
virus. Les visites de parcelles ont donné lieu au refus de 28 ha sur 580 pour des raisons de qualité. Les parcelles retirées étaient généralement atteintes de Dickeya, le nouveau nom de la bactérie connue jusqu’ici sous le nom d’Erwinia. Les livraisons totales de plantons sont passées de 11 320 t en 2009 à 9871 t en 2010 pour une surface en baisse d’une vingtaine d’hectares. La production biologique (476 t) continue de gagner en importance. Ce secteur enregistre en effet 78 t de plus que l’année précédente. Les test de laboratoire Elisa pour le dépistage des virus n’ont conduit à aucun déclassement. Pour la compagne 2011, Semag a procédé à l’importation de 211 t de plantons (189 t pour 2010). Sur le plan comptable, Semag a réalisé un bénéfice de près de CHF 62 000.– après impôts.
La qualité des variétés a été relevée par Hans Rudolph Schlupp qui a encore salué l’importante contribution des stations de recherche de Changins et Wädenswil au développement de nouvelles variétés répondant aux attentes des agriculteurs et des transformateurs. La qualité de ces variétés est à la base du succès des blés suisses auprès des transformateurs et céréaliers, tant en Suisse qu’à l’étranger. 䡵
23 variétés de pommes de terre figurent au catalogue, dont les nouvelles Gourmandine et Pirol. Eba, Marlen et Mustang n’ont en revanche plus été cultivées. 18 producteurs ont installé des tunnels sur leurs parcelles de plantons de pommes de terre et 3 utilisent la technique des micro-plantons. Au niveau sanitaire, 62 % des surfaces ont été traitées à l’huile pour lutter contre les 56
Auteur Gaël Monnerat, Revue UFA, 1070 Puidoux Semag s’engage pour une production rentable de semences et plantons. Les producteur possèdent 77% des actions et fenaco les 23% restants.
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PAGE BIO
Un aliment hautement concentré DANS LES EXPLOITATIONS BIO, les concentrés ne doivent pas représenter plus de 10 % de l’approvisionnement en matière sèche. Pour tirer au maximum parti des concentrés, Felix Gredig mise sur des produits UFA disposant de teneurs élevées en énergie et en protéine.
Indépendamment du stade de la végétation et de la saison, les teneurs de l’herbe varient. Un approvisionnement déséquilibré peut constituer une charge pour l’animal et l’environnement.
Les teneurs du lait peuvent être corrigées Un excédent de protéine dans le fourrage (beaucoup de trèfle, taux d’urée dans le lait supérieur à 30 mg/dl) entraîne des problèmes de fertilité et des émissions d’azote et d’ammoniac plus élevées. Lorsque l’approvisionnement en énergie évolue également à un faible niveau, les teneurs du lait en protéine s’en ressentent A contrario, une proportion trop faible de matière azotée dans la ration a une incidence négative sur la dégradation des fibres, ce qui entraîne une diminution de la teneur en graisse du lait. Felix Gredig distribue toute l’année une ration mélangée partielle à ses 34 vaches. «C’est ce qui permet de garantir au mieux une mise en valeur équilibrée des nutriments dans la panse» explique le producteur de lait de Niederneunforn (TG). Durant la période de végétation, ses vaches pâturent dehors durant la journée. Au moyen d’une mélangeuse, il distribue à l’étable une ration qui contient 40 % d’ensilage de maïs, 55 % d’ensilage d’herbe et 5 % de foin. Le concentré protéique UFA 277 et l’aliment de démarrage UFA 274 est distribué individuellement via le distributeur automatique de concentrés. «En raison de la limite des 10 % de concentrés, je préfère utiliser un aliment hautement concentré» explique F. Gredig. Dans le cadre de la ration d’hiver, la part de maïs ensilage est réduite à 30 %, l’ensilage REVUE UFA · 4 2010
d’herbe distribué à cette période provenant en majeure partie de la première coupe plus riche en énergie. Felix Gredig prend chaque année des échantillons de fourrage qu’il donne à analyser. Ces analyses lui permettent d’adapter la complémentation en conséquence. Les vaches taries sont affouragées avec des restes de crèche et du foin extensif. 14 jours avant le vêlage, F. Gerig augmente progressivement la part d’UFA 277 dans la ration. L’exploitation Gerig mélange les sels minéraux UFA 293 et UFA 995 dans un rapport 1 : 1. Avec une teneur en sélénium de 40 mg/kg, UFA 995 présente une teneur élevée en cet élément. A partir de la seconde semaine de vie,
les veaux disposent de l’aliment UFA 170F et de foin à volonté. Plus tard, ils reçoivent également de l’ensilage.
Johann Fuchs
De faibles coûts vétérinaires Les résultats comptables et les performances du troupeau permettent à F. Gredig de vérifier si sa stratégie d’affouragement est adaptée. Son troupeau affiche une performance moyenne de 7500 kg de lait par lactation. Ces deux dernières années, 80% des vaches ont été gestantes dès la première insémination. Les taux cellulaires du lait oscillent entre 60000 et 80000 cellules par millilitre de lait alors que les frais vétérinaires avoisinent les Fr. 120.– par vache et par an.
Près de 50 % de la surface en zone inondable Felix et Gaby Gredig exploitent leur domaine en bio depuis dix ans. Leur exploitation compte 30ha de SAU. 14 ha de prairies naturelles se situent en zone inondable. Une à deux fois par an, la Thur déborde. Lorsque des intempéries sont annoncées, F. Gredig ensile les surfaces menacées. La production laitière est la principale branche d’exploitation. Les 34 vaches tachetées rouges, Red Holstein et Holstein permettent à F. Gredig de traire un droit de livraison de 255 000 kg.
De plus amples informations sous:
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F. et G. Gredig apprécient l’aliment UFA pour sa qualité et sa distribution aisée. F. Gredig apprécie également le faitqu’une partie de la valeur ajoutée reste dans la LANDI de la région. Auteur Johann Fuchs, Spécialiste bétail laitier UFA, 9501 Wil.
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Tableau: Assortiment UFA dans les aliments bio Aliment Structure NEL (MJ/kg) MA (g/kg) APDE (g/kg) APDN (g/kg) Equilibre protéique UFA 277 Granulé 7 390 200 280 Equilibre énergét. UFA 175F/275 Combi/granulé 7 115 85 80 Aliment performance UFA 172F Combi 7.2 180 120 130 UFA 272 Granulé 7 170 111 120 UFA 174F/274 Combi/granulé 7.4 220 150 170 UFA 278 Granulé 7.3 220 125 150 UFA 279 Granulé 7.3 260 170 200 Rabais: Fr. 3.–/100 kg d’aliment UFA bétail laitier. Jusqu’au 7 mai 2011 dans votre LANDI. 57
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BRÈVES
PAGE BIO
Pression de pâture élevée DANS LES PÂTURAGES fortement envahis par les mauvaises herbes, la lutte contre les rumex constitue un gros défi. Des essais effectués en Autriche démontrent que le fait de combiner la pâture sur gazon court avec un sursemis contribue à réduire la pression exercée par les rumex.
Walter Starz
Lorsqu’une parcelle est envahie par les rumex, pratiquer la pâture sur gazon court ne suffit pas toujours à réduire la pression des adventices.
C’est en tous cas de ce que démontrent les essais effectués au centre de formation et de recherche en agriculture biologique de Moarhof (Autriche). Cette exploitation se situe à 740m d’altitude. La parcelle d’essai disposait d’un sol argileux de profondeur moyenne et disposant d’un pH de 6.5. Alors qu’en 2008 et en 2009 la parcelle en question était dévolue à la pâture sur gazon court, en 2010, cette prairie a été fauchée pour en évaluer la qualité.
Sursemis nécessaire La composition botanique de la prairie a pu être corrigée dans le sens souhaité en combinant la pâture sur gazon court avec un sursemis. Le pâturin des prés (Poa pratensis) semé dans le cadre du sursemis a contribué à améliorer la stabilité du gazon.
Dans le cadre d’un autre projet d’essai neuf exploitations bio ont pratiqué pendant un à deux ans la pâture sur gazon court de manière intensive sur une surface infestée par les rumex. Là où les rumex ont été peu consommés, un grand nombre de ces derniers sont montés à graines. Quelques exploitations sont parvenues à limiter fortement la présence des rumex à travers la pâture.
Les exploitations qui ont participé à l’essai ont estimé que le fait de pratiquer la pâture sur gazon court sur le long terme, d’exercer une forte pression de pâture et de commencer à pâturer tôt au printemps jouait un rôle essentiel dans la lutte contre les rumex. Selon les exploitations interrogées, la composition de la prairie avant la pratique du gazon court et la mise en place d’un sursemis joue un rôle déterminant.
Conclusion Les mesures suivantes s’avèrent décisives pour réussir: • gazon court sur plusieurs années • commencer à pâturer tôt • pression de pâture élevée • hauteur de gazon de 5 à 8 cm • sursemis en fonction de la composition botanique de la prairie
Auteur Walter Starz, Centre de formation et de recherche agricole de Ramberg-Gumpenstein, Autriche.
Sursemis avec du pâturin des prés, dilution avec de la poudre de roche. 58
Le rapport d’essai complet peut être téléchargé à l’adresse www.raumberg-gumpenstein.at/ weideinfos.
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Bons résultats d’abattage avec la poudre de lait Depuis 2011, les exploitations bio sont autorisées à affourager de la poudre de lait. Jusqu’à maintenant, Alfred Wyss de Mutten (GR) a réalisé de bonnes expériences avec la poudre de lait pour veaux UFA 213. «Les taxations d’abattage des veaux de boucherie sont excellentes» se réjouit ce dernier. 95 % des veaux engraissés durant une période de 115 à 125 jours se situent dans la classe de graisse 3. Alfred Wyss nourrit 25 à 30 veaux avec un distributeur automatique de lait (DAL). Ses veaux consomment 1350 à 1550 l de lait entier et environ 55 à 65 kg d’UFA 213.
Affouragement spécifique? Ce qui vaut pour la production animale conventionnelle vaut également pour les exploitations bio. Les spécialistes en affouragement peuvent aider les éleveurs à améliorer la santé animale des animaux et leurs performances durant les phases qui sont plus exigeantes. Chez les vaches laitières, la période aux alentours du vêlage ainsi que le printemps et l’automne font partie de ces périodes exigeantes. Pour prévenir le risque de tétanie d’herbage, il convient d’augmenter les apports en magnésium, ce qui peut se faire via divers des minéraux spécialement adaptés au bétail laitier (p. ex UFA 994). Un bon approvisionnement en sélénium et en vitamine E durant la période qui avoisine le vêlage (p.ex. UFA 995) joue un rôle déterminant pour la fertilité et la bonne santé des veaux. En cas de problèmes récurrents au niveau des onglons, un apport de biotine permet d’améliorer la qualité de la corne (UFA 293 Biotine). Les sels minéraux spéciaux (UFA 990) aident la vache à combler les déficits en substances actives durant la période de tarissement. Les spécialités bio citées sont actuellement disponibles dans les LANDI à des prix attrayants.
Journée «les opportunités du bio en production animale» Le 14 avril prochain, UFA et Bio Suisse vous orientent sur le potentiel des marchés bio en production animale. Outre les opportunités du marché bio, différents thèmes tels que «l’affouragement 100% Bio», «les céréales bio sont recherchées» seront discutés. La journée se déroulera en deux temps; la matinée à l’Auberge de la Croix-Verte à Echarlens, suivie d’une visite d’exploitation dans la région. Inscription : Service technique UFA Puidoux, Tél: 058 434 09 02 – Email: aline.bapst@ufa.ch jusqu’au 8 avril 2011. 4 2011 · REVUE UFA
BRÈVES PRODUCTION ANIMALE
Concilier bien-être animal et émissions A l’occasion de la «Tier&Technik 2011», la Revue UFA a organisé un forum sur le thème «Concilier bienêtre animal et émissions». Dans le cadre de sa présentation, Margret Keck de la Station de recherche ART Tänikon a constaté que les étables étaient certes devenues plus respectueuses du bien-être des animaux ces dernières années mais que l’augmentation des couloirs et aires de promenade entraînaient par contre une augmentation des émis-
sions. «Dans une stabulation comprenant trois rangées de logettes la surface réservées aux couloirs est inférieure de 25% à ce qui est le cas dans une stabulation à 2 rangées de logettes» a-t-elle ainsi expliqué. Dans le cadre du débat dirigé par Roland Künzler (Agridea), Michael Honisch, membre de la Bondensee Konferenz, a rappelé que tous les pays européens devaient tirer à la même corde en ce qui concerne la protection de l’environnement.
Markus Harder, directeur du Service de l’agriculture du canton de Thurgovie, a pour sa part expliqué qu’il existait un potentiel d’amélioration en ce qui concerne les surfaces souillées. Markus Hausamann, Président de la chambre d’agriculture du canton de Thurgovie pense quant à lui que les agriculteurs sont prêts à coopérer pour trouver une solution aux problèmes mentionnés plus haut mais que la diminution des effectifs animaux ou le retour aux anciens bâtiments ne constitue assurément pas une solution. Hansueli Christen de UFA SA s’est également exprimé sur la question en expliquant que l’affouragement pouvait contribuer à améliorer la situation mais que la marge de manoeuvre était réduite et en partie déjà épuisée.
S’informer avant de construire
Identification des mammites
Utiliser assez de paille
Désormais, Suisselab et la Fédération suisse d’élevage de la race brune (FSEB) proposent le test MID. Cette méthode d’indentification permet de diagnostiquer les onze plus importants agents pathogènes entraînant des mammites pour les traiter en conséquence. Le talon d’inscription est disponible à l’adresse www.braunvieh.ch ou peut être commandé auprès de la FSEB, 寿 041 729 33 11.
Les surfaces dures et les logettes de taille inadaptée sont le principal facteur de risque de blessures aux articulations dans les stabulations à logettes. C’est ce que démontre une étude norvégienne portant sur 232 exploitations laitières. En moyenne, 61 % des vaches ont été affectées par des problèmes articulaires aux jarrets alors que 35 % souffraient de troubles au niveau de l’articulation carpienne.
Stress dû à la stimulation nerveuse?
Race d’Hérens
Pour réduire le stress engendré par la chaleur, il convient de tenir compte de nombreux éléments dès la conception d’une stabulation. Le LFZ Raumberg-Gumpenstein a analysé des stabulations pour vaches laitières quant au respect du bienêtre animal en cas de forte chaleur. Il est arrivé à la conclusion que les ventilateurs d’étable devaient toujours être installés de manière à ne pas s’incliner dans un angle de plus de 10° lorsqu’ils fonctionnent à plein régime. Les ventilateurs doivent par ailleurs être montés de façon à ce que l’air puisse être aspiré du Nord/Est au Sud/Ouest. Les ventilateurs ne devraient pas non plus être installés au-dessus de la tête des vaches dans l’aire de repos.
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La stimulation électrique favorise la circulation sanguine et est censée permettre de soigner les mammites. L’Université de Berne a analysé cette méthode d’un point de vue scientifique. En ce qui concerne les douleurs ressenties par les vaches, les impulsions émisses par l’appareil de stimulation «Dairy Cell» ne semblent pas poser problème. Il est apparu que la fréquence cardiaque et respiratoire n’a pas été affectée. L’étude susmentionnée est toutefois arrivée à la conclusion que les vaches donnaient plus de coups de pied durant le traitement.
La race d’Hérens est une race unique en son genre. La diversité génétique a malheureusement diminué au sein de cette race ces dernières années, comme le démontre une étude effectuée par la Haute école suisse d’agronomie (ESIA). Cette étude a pour objectif de proposer des stratégies pour maintenir à long terme la diversité génétique au sein de la race d’Hérens. Les responsables de l’étude conseillent aux éleveurs de la race d’Hérens de tenir compte des rapports de parenté entre les partenaires d’accouplement (jusqu’à la troisième génération) et d’annoncer la descendance au Herdbook.
Réduction des besoins en énergie Förster a entièrement revu ses modèles de distributeurs automatiques de lait (DAL) pour veaux que sont le «Vario+» et le «Compact+». Le Vario + dispose désormais d’une pompe de brassage à faible consommation énergétique.
Selon Förster, les coûts d’exploitation des nouveaux DAL Förster sont inférieurs de 200 à 400 Euros par an par rapport aux installations de la concurrence, pour un effectif de 20 veaux. Sur les deux modèles Förster, un nouveau système de calibrage permet un dosage exact des composantes de la buvée. Le mixer intensif combiné avec un dispositif de pesée contrôle plusieurs fois par jour le dosage des quantités et procède à des corrections en cas de besoin. Le nettoyage des tuyaux allant du DAL à la tétine a lui aussi été automatisé. La réserve de poudre de lait transparente permet de contrôler rapidement le niveau de remplissage. Les automates à veaux Förster peuvent être achetés, pris en leasing ou loués auprès des services techniques UFA. UFA propose également un service de réparation et d’entretien fonctionnant sept jours sur sept.
Toujours actuelles www.ufarevue.ch 59
DISCUSSION PRATIQUE PRODUCTION ANIMALE
Installation d’abreuvoirs fixes POUR L’APPROVISIONNEMENT EN EAU DES VACHES AU PÂTURAGE, les solutions vont des citernes traditionnelles aux abreuvoirs à flotteur dans des anneaux en béton. Des systèmes futés permettent d’économiser beaucoup de travail et de favoriser l’ingestion de grandes quantités d’eau.
Pour produire un litre de lait, une vache doit boire environ 5 litres d’eau. L’approvisionnement en eau au pâturage est surtout délicat en présence de grands troupeaux. Le producteur de lait Melk Staller débat de ses idées avec les experts Ruedi Rathgeber et Fredy Sauber.
Fredy Sauber, Melk Staller et Ruedi Rathgeber (de gauche à droite).
Melk Staller: Abreuver mes 50 vaches sur le pâturage tournant au moyen d’une citerne est trop fastidieux. Je dois le remplir trop souvent et il me semble que les vaches y boivent moins qu’avec les bassins à l’étable. Je recherche des alternatives. Ruedi Rathgeber: Si elle a très soif, une vache boit 24 litres par minute et jusqu’à 150 l par jour. Fredy Sauber: S’il n’y a pas suffisamment d’eau de bonne qualité à disposition ou si les animaux doivent parcourir de longues distances jusqu’au point d’eau, il n’y a pas que la production laitière qui en pâtit: les cellules somatiques dans le lait peuvent également augmenter. En cas de fort rayonnement solaire, la température de l’eau dans la citerne augmente et les vaches boivent moins. Ruedi Rathgeber: Les abreuvoirs à languette gênent les animaux pour boire. La solution idéale consiste à ce que la vache puisse enfoncer la gueule environ 4 cm dans un bassin d’eau. Melk Staller: Avec les parcs fixes de mon pâturage, il serait possible d’installer des abreuvoirs stationnaires. Combien en faut-il? Ruedi Rathgeber: Je compte 25 vaches par abreuvoir au maximum pour que tout le troupeau puisse boire sans stress. Une vache ne devrait pas devoir parcourir plus de 150m pour accéder à l’abreuvoir.
«Si l’eau n’est pas d’assez bonne qualité ou si les animaux doivent parcourir une trop grande distance jusqu’à l’abreuvoir, la production laitière diminue et les cellules somatiques peuvent aussi augmenter dans le lait».
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Fredy Sauber: Afin de minimiser les dégâts de piétinement, il serait judicieux de consolider les points d’eau avec du gravier ou d’autres matériaux. De plus, ils devraient être placés sur un point surélevé afin que l’eau de surface puisse s’écouler proprement. Ruedi Rathgeber: Même s’ils sont liés à un certain investissement de départ, les abreuvoirs stationnaires à baquet avec flotteur, entourés d’un anneau à béton protégeant le baquet des animaux, sont très pratiques. On enfonce l’anneau en béton 20 à 30 cm dans le sol et on le remplit de gravier jusqu’à ce que l’anneau dépasse de 10 cm le bord supérieur du baquet. La conduite d’amenée d’eau passe dans l’anneau en béton. Fredy Sauber: Entre le baquet et l’anneau en béton, il reste une distance de 10cm où les poils et les déjections des animaux peuvent tomber. Ainsi, l’anneau en béton réduit l’encrassement du baquet. Pour le nettoyage régulier, on sort le baquet de l’anneau en béton et on le rince avec un tuyau d’arrosage flexible.
Melk Staller: A quelle profondeur fautil enfouir les conduites d’eau? Ruedi Rathgeber: A 40 – 50 cm au moyen d’une charrue-taupe à drainage ou spéciale pour les tuyaux. On utilise des conduites synthétiques PE d’un diamètre de ½ à 1 pouce. Pour des distances de conduites supérieures à 1 km, on recommande un diamètre de 1 pouce afin de diminuer les chutes de pression. Melk Staller: Et que se passe-t-il lors de longues périodes de gel? Ruedi Rathgeber: Il faudrait alors vider les conduites, par exemple en installant un regard au point le plus bas avec un robinet de purge. On peut également utiliser un compresseur à air. Melk Staller: Je vais peut-être renoncer dans un premier temps aux anneaux en béton et laisser un tuyau à travers champs afin de rester flexible. Mais comment faire pour traverser des chemins de campagne? Ruedi Rathgeber: En passant le tuyau dans une conduite d’eau de 1 pouce enterrée à une profondeur de 5 cm. 䡵
Auteur Matthias Roggli, Revue UFA, 3360 Herzogenbuchsee Cet article fait appel à des personnages fictifs. Le concept pour les abreuvoirs automatiques provient de la station rurale bavaroise pour l’agriculture (LfL).
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4 2011 · REVUE UFA
OFFRES SPÉCIALES ACTION
Aliments UFA vaches laitières Rabais Fr. 3.–/100 kg sur l’assortiment principal jusqu’au 07.05.2011
Succédané de fourrage grossier UFA 250 / UFA 256 / UFA 280 Rabais Fr. 3.– / 100 kg jusqu’au 07.05.2011
50 kg de sel bétail gratuit à l’achat de 100 kg de MINEX ou de composés minéraux UFA
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UFA-Rumilac Rabais Fr. 20.– / 100 kg jusqu’au 30.04.2011 GRATUIT
UFA-AKTUELL UFA-ACTUEL
La flexibilité est tout Action aliments vaches laitières La valeur nutritionnelle et la digestibilité de l’herbe se modifient beaucoup au cours de la période de végétation. La complémentation du fourrage vert doit donc être très flexible. L’assortiment UFA offre des aliments complémentaires et des aliments de production appropriés, quelle que soit la ration: • Equilibre protéique UFA 149/249, 277 bio • Equilibre énergétique UFA 145/145F/245, 275 bio • Aliments de production UFA 142, 243, 164F, 163, 173F, 172F bio, 174F bio Compléter les herbages (riches en graminées) avec des supports protéiques, au printemps et en été, a un effet bénéfique sur les taux du lait et la production laitière. A la fin
de l’été et en automne, on donne plutôt des aliments riches en énergie, parce que l’herbe contient nettement moins d’énergie rapide (sucre); il s’agit alors d’éviter un excédent protéique. Les vaches ont souvent des fèces trop liquides, surtout au printemps lorsque le fourrage vert contient peu de fibres mais beaucoup de sucre. UFA 256 Fibralor complète parfaitement l’herbe jeune. UFA Fibralor est riche en fibres digestibles qui ralentissent le passage dans le rumen. Ce qui stimule la production d’acide acétique et favorise le taux butyreux du lait. Jusqu’au 7 mai 2011, vous bénéficiez d’un rabais de Fr. 3.– par 100 kg, sur l’assortiment principal d’aliments UFA pour vaches laitières. Dans votre LANDI.
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TIPP DES MONATS CONSEIL DU MOIS
Plus de magnésium au printemps La saison de pâture est à nos portes. L’herbe de première pousse contient peu de minéraux tels le calcium (Ca), le phosphore (P), mais surtout aussi le magnésium (Mg). Une insuffisance de Mg peut induire des symptômes carentiels chez les bovins. Toujours très appétible, le MINEX 974 équi-
Gratuit: 50 kg de sel bétail, à l’achat de 100 kg de MINEX/ composé minéraux UFA. Rabais supplémentaire de Fr. 60.–, à l’achat de 600 kg de MINEX. Jusqu’au 7.5.11, dans votre LANDI. REVUE UFA · 4 2011
libré en Ca et en P, avec 150 g/kg de Mg, garantit – avec le sel bétail – une bonne complémentation du fourrage de base. Les besoins minéraux des vaches étant plutôt fluctuants, d’un jour à l’autre, il est préférable de fractionner les rations. On donne donc
une quantité moyenne de composé minéral basique et de sel bétail avec la ration de base, et on dispose par ailleurs un bac à lécher (UFA 999, CAKE BLOC) ou un distributeur de minéraux et de sel bétail (MicroFeeder UFA), au pâturage ou dans le parcours.
Le problème
Moindres teneurs en Mg dans l’herbe jeune.
Les symptômes
Yeux saillants, contractions musculaires, grincements de dents, salivation excessive, spasmes (tétanie d’herbages), affections du pis.
La solution
100 à 150 g de MINEX 974 et 60 à 80 g de sel bétail, par vache/jour. 61
UNTERWEGS MIT... EN ROUTE AVEC …
En route avec Doriano Togni, spécialiste de l’affouragement Doriano Togni soutient, à sa manière sympathique et très compétente, des détenteurs d’animaux passionnés, qui caractérisent l’agriculture tessinoise. Aujourd’hui, il rend visite à la ferme d’élevage Pedrini Top Ticino, à Nante, Airolo.
ploitants
Coupe des exsuisses «Un travail
zootechnique de longue haleine et des investissements réfléchis, dans de bonnes familles de vaches, sont toujours payants», s’accordent à dire Ezio et Nicola Pedrini. C’est en 1985, à l’Olma, que leur troupeau d’élevage Pedrini Top Ticino s’est fait connaître au niveau national, avec l’achat incroyable à cette époque de Plantahofs Ballison Ilge (Fr. 17 000.–). Aujourd’hui, les Pedrini sont même devenus une référence internationale, avec leur troupeau axé sur le type et la production. Grâce à tous les titres glanés dans les expositions mais aussi grâce à la vente d’embryons au Canada/USA ou à l’exportation, sous peu, de neuf animaux d’élite vers l’Angleterre. Ces dernières années, les Pedrini ont gagné au moins une fois dans toutes les grandes expositions. Ils ont remporté la coupe des exploitants suisses, à Wattwil. Autre
Doriano Togni, via cantonale, 6719 Aquila (TI) Famille
marié à Laura, enfants Carlo (12), Clarissa (6) et Romeo (3)
Né le
23 avril 1976
Formation
Electricien sur automobiles, élevage des moutons sur l’exploitation paternelle, au Service technique UFA Sursee depuis le 1er septembre 2008
Hobbies
Famille, exploitation paternelle, sursemis
Devise
«Aider l’agriculteur à rentabiliser sa production.»
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grand moment: Swiss Expo, en janvier, où Acqua, leur vache de 10 ans, s’est adjugé son troisième titre de grande championne.
L’élevage du jeune bétail De mijuillet à fin septembre, quelque 80 à 100 génisses et vaches vêlent sur l’exploitation. Les ¾ des veaux d’élevage sont vendus. Mais Nicola achète aussi chaque année une vingtaine de veaux prometteurs. Pendant la phase d’allaitement (100 jours), tous les veaux sont détenus séparément, en igloos, où ils disposent à volonté de foin, de Müeslimix et d’un aliment d’élevage floconné. Après l’allaitement, les veaux passent sur l’exploitation d’élevage à Iragna, près de Biasca. Là, on élève les génisses en groupes d’âges. Pendant la première année, on leur donne de l’ensilage d’herbe fauchée tard, sec et bien struc-
turé, et du concentré protéique UFA 149. Dès mi-juillet, tous les veaux estivent à 2100 mètres d’altitude, au col du Gothard. En deuxième partie de l’hiver l’ensilage d’herbe sèche suffit mais on le complète par une bonne minéralisation via les bacs à lécher.
Valoriser soi-même le lait Les Pedrini transforment eux-mêmes toute leur production laitière. Pendant les mois d’été, Ezio passe son temps avec une grande partie de ses vaches, à l’alpage Pesciüm. Là, il trait quelque 80 vaches, généralement aidé par deux garçons d’Italie du Nord qui viennent en vacances d’été chez lui. Une partie des vaches sont louées et rémunérées selon leur production. Quant à Nicola, il s’occupe des vaches qui restent sur l’exploi-
BLICKPUNKT POINT DE VUE
Ezio Pedrini
«Avec UFA W-FOS, nous avons maîtrisé notre affouragement»
L’affouragement selon UFA W-FOS Seule une haute dynamique de dégradation dans les préestomacs, permet d’obtenir une ingestion élevée et une bonne production tirée du fourrage de base. Le système d’affouragement selon UFA W-FOS tient compte des processus fermentaires qui se déroulent dans le rumen. La ration de fourrage de base est équilibrée non seulement en fonction des paramètres NEL et
Ezio et Nicola Pedrini avec Pedrini Top Ticino Rhythm Acqua EX 96, une vache exceptionnelle.
PAI mais aussi selon la digestibilité du fourrage de base dans le rumen. Chez les Pedrini, on a équilibré la ration des laitières selon W-FOS, et tout fonctionne à merveille, comme le confirme Ezio. Le mélange composé chaque jour comprend du foin/regain 4 2011 · REVUE UFA
tation de base, à 1400 mètres d’altitude. A l’alpage, un employé caséifie le lait chaque matin pour en tirer 7 à 8 tonnes de fromage d’alpage Pesciüm AOC par an. En été, le lait de l’exploitation de base est transformé en fromage frais par un voisin, et, en hiver, en fromage de montagne tessinois.
Plusieurs facteurs de succès Pour réussir, il faut tenir compte de facteurs très divers. Les Pedrini misent sur l’assistance des spécialistes. Ainsi, tous les 15 jours, le vétérinaire de l’exploitation vient examiner toutes les vaches en phase de démarrage jusqu’à l’insémination fécondante. «Dans l’affouragement, nous faisons totalement confiance à notre conseiller, Doriano, et au Service technique UFA Sursee, avec
Annatina Bühler. Nous apprécions beaucoup leur soutien rapide et compétent», dit Ezio, convaincu. Ezio et Nicola peuvent ainsi se consacrer – en professionnels – à leur passion, l’élevage et la commercialisation des animaux.
Exposer pour mieux vendre Les Pedrini disposent d’un certain nombre de vaches d’élite qui attirent l’attention des visiteurs, lors des expositions. Ces 1
évènements leur permettent de nouer de bons contacts voire de conclure immédiatement des ventes. Tout les amateurs peuvent trouver leur bonheur chez les Pedrini, d’autant plus qu’ici, tous les animaux sont à vendre. Nicola précise qu’aujourd’hui, 1/3 des animaux sont vendus via Internet. L’actualisation coûteuse de la page (www.pedrinitopticino.ch) est donc quand même toujours payante. 䡵 2
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1 · Starbuck Sonja; PM 15 300 kg, gagnante de catégorie à Bruna 97 et mère de Chime Stacy PM 17 500 kg 2 · Starbuck Sandra EX 94; une légende sur l’exploitation: une production à vie supérieure à 100 000 kg et de nombreux titres en expositions 3 · Denmark Madonna EX 94; cette vache importée d’Autriche a remporté le titre de vice-championne d’Europe, à Vérone, en 2004. 4 · La première année, on élève de manière intensive. La deuxième année, les génisses mangent de l’ensilage bien structuré au râtelier.
Exploitation
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Pedrini Top Ticino Ezio et Nicola Pedrini Nante 6780 Airolo www.pedrinitopticino.ch SAU: 57 ha, dont 15 ha pâture Cheptel: 45 vaches laitières, env. 70 têtes de jeune bétail Main-d’œuvre: Ezio et Mida, ainsi que Nicola Pedrini, 1 employé, aides si nécessaire en été
produit sur place, de la luzerne italienne et des pulpes de betteraves. On complète cette ration cinq fois par jour avec du maïs séché et de l’aliment de production UFA 243. Les Pedrini sont convaincus de la très bonne appétibilité et de l’efficacité de l’aliment UFA 243. REVUE UFA · 4 2011
Pour eux, parce qu’ils sont aussi marchands, il est important que les vaches achetées à l’extérieur puissent, dès leur arrivée, ingérer suffisamment d’énergie via l’aliment complet. Ils utilisent aussi de l’UFA-Ketonex EXTRA (granulés avec 30% de propylène glycol) pour les ani-
maux à hautes productions ou pendant les programmes de transfert d’embryons. Aimeriez-vous en savoir davantage sur le système UFA W-FOS? N’hésitez pas à prendre contact avec le Service technique UFA de votre région. 63
ERFOLG IN DER PRAXIS SUCCÈS DANS LA PRATIQUE
LESE-FUTTER À LIRE Composés minéraux
Christoph & Walter Jost, Reto Möri – Kappelen (BE).
La CE Jost/Möri mise sur UFA-Rumilac, lors de la pâture printanière «Depuis que nous donnons de l’UFARumilac à nos vaches, pendant les premières semaines de pâture, nous n’avons plus de problèmes de météorisations. Même au niveau des fèces, nos vaches réagissent aussi moins au changement d’affouragement», affirment les partenaires de la CE
Jost/Möri, qui possèdent 52 vaches laitières. Le risque de météorisation augmente au printemps, avec la jeune herbe peu fibreuse. Le foin/regain ne suffit souvent pas à prévenir ce problème. UFA-Rumilac contient non seulement de l’huile de foie de morue mais encore beaucoup de plantes ap-
pétibles (cynorrhodon, camomille, orties) ainsi que des vitamines A et E et des acides gras oméga-3. Il réduit, de manière simple, le risque de météorisations chez les bovins, les moutons et les chèvres. Il stimule l’appétit des animaux qui le mangent volontiers.
HOBBYTIER-ECKE ANIMAUX D’ AGREMENT
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Les maladies causées par des coccidies peuvent induire des troubles digestifs parfois mortels chez les lapins. De nombreux aliments pour lapins contiennent donc des coccidiostatiques. Dans ce cas, leur distribution doit cesser quelques jours avant l’abattage (voir étiquette figurant sur le sac d’aliment).
L’herbe de printemps contient souvent beaucoup de sucre et peu de fibres. On ne peut pas toujours éviter une acidification excessive du rumen, même si on donne du foin/regain ou de l’ensilage de maïs. La solution, c’est de tamponner la ration avec 200 g d’UFA-Alkamix par vache et par jour.
Aliments de haute qualité, pour truites
Dans votre LANDI vous trouverez l’aliment qui convient aux truites de toutes tailles.
Lapins: délais d’attente concernant les coccidiostatiques
Tamponner la ration
UFA-Fishtop La taille des poissons détermine le choix de l’aliment. En plus de cela, il faut respecter une densité appropriée des poissons dans le bassin, adapter la quantité de nourriture à la température de l’eau, respecter la teneur de l’eau en oxygène (plus de 5mg/l) et renouveller régulièrement l’eau. UFAFishtop aliment pour truites présente une teneur élevée en graisse, est facilement digestible, exempt de poussière et riche en vitamines (9000 IE vitamine A, 2400 IE vitamine D3).
L’exploitant avisé, dont les vaches pâturent peu et mangent toute l’année beaucoup d’ensilage, complète leur ration avec de l’UFA 197 biotine. Grâce à sa haute concentration, sa teneur en bêtacarotène et à son rapport calcium: phosphore de 2.4 : 1, ce composé minéral convient très bien avec les rations contenant jusqu’à 50 % de maïs. UFA 197 biotine contient du sélénium organique, de manière à éviter tout risque de carence. La biotine favorise la santé des onglons et du pis.
Aliments UFA Fishtop Aliment pour truites Structure UFA-Fishtop 835 granulés 2.0 mm UFA-Fishtop 836 granulés 3.5 mm UFA-Fishtop 838 granulés 4.8 mm Aliments pour alevins Silver Cup HO-500 démarrage Silver Cup HO-501 semoule Silver Cup HO-502 miettes 1.2 mm Silver Cup HO-503 miettes 1.6 mm Aliment d’élevage (animaux parentaux) Silver Cup HO-510 granulés 7.0 mm Aliment bio Silver Cup HO-6507 granulés 4.8 mm
Utilisation taille des poissons 9 à 12 cm taille des poissons 12 à 19 cm taille des poissons dès 19 cm jusqu’au 40e jour de vie dès le 40e jour de vie jusqu’à 3.5 cm taille des poissons 3.5 à 6 cm taille des poissons 6 à 9 cm
UFA-Berater Services techniques 3052 Zollikofen 058 434 10 00 1070 Puidoux 058 434 09 00 6210 Sursee 058 434 12 00 9500 Wil 058 434 13 00
Taille des poissons supérieure à 19 cm
ufa.ch 4 2011 · REVUE UFA
Bourse aux bonnes affaires Produits fourragers TECHNIQUE AGRICOLE à vendre Umschlaggerät, für Beton oder anderes, Fr. 900; Silohäcksler Botsch IBR, 25 PS Motor, Fr. 1500 079 723 61 25 2 Holz-Hallen, gut erhalten, Ausmasse: 8.5 x 30 m und 12 x 30 m, Preis günstig, LANDI Ebikon 041 440 56 30 Ladewagen Mengele Garant 330, Pick-up, Kratzboden und Gatter, alles hydr., Bereifung 15x17, sehr guter Zustand 079 323 23 40 Silowasserpresse, Ø 3 m, guter Zustand, Fr. 250 031 879 20 10 oder 079 672 91 46 MC-Cormick D324 Jg. 1959 mit Mähbalken; Güldner Ak 13 Jg. 1956 mit Althaus Dominus Pflug; 2 Bucher Motormäher K3 alles in gutem Zustand 061 841 27 82 Kleintransporter, ideal für Holztransport oder ähnliches 079 622 45 82 Motor Perkings 4.248, neu. 079 622 45 82
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Suite à la page 82 65
PRODUCTION ANIMALE
Les contributions d’estivage devraient doubler CHARGE EN BÉTAIL En zone d’estivage, le nombre de pâquiers normaux augmente à nouveau légèrement depuis 2004. Des paiements directs plus élevés devraient contribuer à rendre la zone d’estivage plus attrayante.
Les pouvoirs politiques vont accorder Près de 50 pour cent des exploitaplus d’attention à l’estivage. C’est en tous tions suisses de bétail font alper cas ce que démontrent les premiers jalons leurs animaux. En Suisse, l’éconoconcernant l’évolution des payements dimie alpestre fournit chaque été près rects. Parallèlement à cela, de 20000 places de travail «Un mauvais la qualité écologique et mais ne bénéficie malgré botanique des alpages tout pas d’une très grande suivi des doit être déterminée et attention actuellement. animaux est prise en compte dans les Sous la direction de Agrole premier paiements directs. scope Reckenholz-Tänimotif conduikon ART et de la Station fédérale de recherche sant les pro- Pourquoi ce regain d’attention? pour la forêt, la neige et le priétaires à La volonté de préserver paysage (WSL), les cherchanger de l’acquis communautaire cheurs de douze institupâturage et d’entretenir les alpages tions tentent d’établir des fait de plus en plus déperspectives pour l’utilisad’estivage». faut. Suite à l’abandon de tion de la zone d’estivage nombreuses surfaces, les risques natuen Suisse. Stefan Lauber, de la station de rels augmentent. Le paysage peut égarecherche WSL, nous informe de l’avanlement perdre progressivement son atcée des travaux. trait pour les habitants et les touristes alors que les surfaces précitées et riches Revue UFA: Quelle est l’importance des en espèces disparaissent. Les animaux pâturages d’estivage dans le cadre de la estivés seraient alors concentrés sur les politique agricole et environnementale pâturages de meilleure qualité et non actuelle? envahis par les ronces et la forêt, ce qui Stefan Lauber: Bien que les pâturages aurait un impact négatif sur la composid’estivage représentent un tiers des surtion botanique et l’érosion. Les pouvoirs faces utilisées par l’agriculture, ils ne bépolitiques sont de plus en plus néficient que de 4 % de l’ensemble des conscients de cette problématique. payements directs sous forme de contributions d’estivage. L’agriculture de Comment la zone d’estivage a-t-elle évomontagne et l’économie alpestre occuluée au fil des ans? pent par contre une place importante au L’économie alpestre n’a jamais cessé niveau de la politique environnemend’évoluer au fil des derniers siècles. Ces tale. Près de 50 % des surfaces répertodernières années elle connaît plutôt une riées dans les inventaires de protection phase de régression. C’est ce que déen raison de leur composition botanique montrent par exemple les derniers insont situées en zone de montagne III et ventaires forestiers. La majeure partie IV, 30 % étant situés en zone d’estivage. des surfaces conquises par la forêt se situe en zone d’estivage. Entre 1993/95 Faut-il s’attendre à un changement à ce et 2004/06, dans les Alpes et au Sud des niveau? 66
Alpes, cette surface a pratiquement doublé par rapport à la période 1983/85 à 1993/95. Au cours des années 1980 et 1990, près de 20000 ha de pâturage d’estivage ont cessé d’être exploités. Comment évolue la charge en bétail? Il est difficile d’interpréter la charge en bétail. Les données disponibles concernant le nombre de pâquiers normaux estivés dépend en effet fortement des précipitations durant la saison d’estivage. Un «pâquier normal» équivaut à la présence sur l’alpage d’une unité de gros bétail fourrage grossier (UGBFG) pendant 100 jours. Il tient compte du type et du nombre d’animaux alpés ainsi que de la durée d’estivage, ce qui permet de l’utiliser en tant qu’unité de mesure pour la quantité de fourrage. Nous renonçons donc sciemment à interpréter les variations qui interviennent entre deux années et prenons uniquement en considération les longues périodes. Le niveau de pâquiers normaux alpés en 2000, l’année où la statistique pour les contributions d’estivage est passée aux pâquiers normaux, n’a plus jamais été atteint par la suite. Après le fond de la vague en 2004, on assiste à une légère remontée, surtout grâce à l’estivage de vaches mères. Le nombre de vaches laitières alpées a tendance à diminuer, ce qui s’explique par le progrès génétique et les exigences au niveau de la matière sèche à ingérer. Quels alpages sont rentables à exploiter? Les sondages effectués par WSL ont révélé que la rentabilité était le critère le plus important pour un tiers des exploitations d’estivage seulement. La tradition qui entoure l’estivage joue un rôle considérable. 4 2011 · REVUE UFA
PRODUCTION ANIMALE Dans quelles conditions un alpage est-il rentable? En analysant de plus près quels sont les facteurs de succès déterminants pour la charge en bétail et la rentabilité, on constate qu’un personnel d’alpage bien formé joue un rôle central. Un mauvais suivi du bétail est le premier motif conduisant les propriétaires à changer de pâturage d’estivage. Le statut juridique ou de propriété de l’alpage ne joue qu’un rôle mineur. Les grands alpages se distinguent généralement par une charge en bétail plus élevée que les petits. Le taux de chargement des alpages qui produisent du fromage d’alpage certifié (AOC, bio bourgeon, etc.) est généralement supérieur à la moyenne. Les alpages spécialisés dans
le jeune bétail, les moutons ou les chèvres se distinguent en général par une charge inférieure, alors que ceux qui le sont dans les vaches laitières ou mères présentent une charge en bétail plus élevée que les alpages mixtes comptant diverses catégories d’animaux. Les différences sont toutefois très faibles. Quelles sont les attentes de la population envers l’économie alpestre? Les paysages et la diversité des espèces jouent un rôle toujours plus prépondérant pour la société. L’introduction des contributions à la biodiversité et l’entretien des paysages pour les alpages et le refus prévu de doubler les contributions d’estivage pour les moutons sans berger en sont le résultat.
Stefan Lauber travaille au WSL Birmensdorf et fait partie de la direction du projet Alpfutur.
La rentabilité de l’estivage est un critère prioritaire pour seulement un tiers des exploitations.
Quel sera selon vous le besoin en exploitations d’estivage à l’avenir? Les analyses effectuées par WSL ont clairement démontré que c’est la surface disponible sur l’exploitation de base qui décidera de l’évolution future de l’estivage. L’extension de la surface fourragère est la motivation principale des exploitants pour estiver du bétail. Une exploitation sur deux escompte cependant augmenter sa propre surface dans les dix ans à venir et ainsi renoncer à l’estivage. Des calculs modélisés effectués par Agroscope Reckenholz-Tänikon ART dans le cadre d’Alpfutur prévoient un léger recul passager du nombre de vaches laitières alpées. Sur la base de ces calculs, le seuil devrait déjà avoir été dépassé et le nombre de vaches laitières alpées augmentera probablement à nouveau légèrement à l’avenir. Selon ces estimations, le nombre d’exploitations d’estivage va en grande partie rester inchangé ces prochaines années. Ce qui se passera réellement après 2014 pourra seulement être évalué une fois que les documents soumis à la consultation sur PA14/17 seront disponibles. Quelle est l’incidence de l’abandon du contingentement laitier sur l’utilisation des alpages? Au vu de la situation incertaine qui prévaut actuellement sur le marché laitier, avant de se lancer dans des projets portant sur les infrastructures, il faut bien réfléchir à la façon d’amortir les sommes investies et de les rendre supportables. C’est tout particulièrement le cas là où les institutions finançant ces investissements ne sont pas les exploitations pratiquant l’estivage.
Interview Matthias Roggli, Revue UFA, 3360 Herzogenbuchsee. Projet Alpfutur Abonnez-vous à la newsletter AlpFUTUR à l’adresse www.alpfutur.ch /newsletter.
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Quelles sont les dispositions qui ont fait leurs preuves dans le cadre des alpages collectifs? Les travaux lancés dans le cadre d’AlpFUTUR à propos de ces dispositions sont encore en cours. Le bon sens consiste toutefois à ne pas reprendre ces dispositions telles quelles. Il est plutôt nécessaire de débattre collectivement de ces dernières pour pouvoir répondre à des attentes différentes. Le fait de consigner par écrit les décisions qui ont été prises permet de garder une trace. 䡵 67
PRODUCTION ANIMALE
Commerce d’animaux LA CONFIANCE MUTUELLE est particulièrement importante dans le commerce des animaux. Une bonne communication et des processus clairement définis constituent également une condition préalable. Anicom adapte en permanence son offre de prestations aux besoins des éleveurs. Le nouveau service Agate notamment est particulièrement apprécié.
Hans Peter Wolf
Depuis cette année, les porcs qui arrivent sur l’exploitation doivent être annoncés sur www.agate.ch. Plus de 40 % des détenteurs de porcs inscrits dans nos fichiers ont déjà mandaté Anicom pour effectuer ces annonces. Anicom propose ce service gratuitement. Ceux qui veulent profiter du service Anicom peuvent remplir un for-
mulaire de mandat d’annonce et l’envoyer au helpdesk d’Agate, Morgenstrasse 129, 3018 Berne. Il est également possible d’effectuer une déclaration de mandat résiliable à l’adresse www.agate.ch.
Avis pour le jour d’abattage En plus de cela, Anicom propose une mul-
titude d’autres services. Ainsi, le producteur peut choisir s’il veut être informé de la date d’abattage, respectivement d’arrivée, par téléphone, fax ou SMS. L’agriculteur annonce ses porcs à abattre au collaborateur commercial ou directement auprès de la succursale Anicom. Les animaux sont toujours disposés le vendredi, si c’est le jour de la
En présence d’une offre élevée en porcs de boucherie, l’entreprise Anicom a souvent été sollicitée pour son efficacité.
Prime d’échange de Fr. 40.– sur les truies d’élevage non saillies La dépression estivale qui se traduit par des troubles saisonniers de la fertilité est un phénomène récurrent sur de nombreuses exploitations. Ce faisant, les exploitations concernées peuvent mettre moins de gorets d’engraissement sur le marché le printemps suivant, lorsque les prix sont élevés. Il s’ensuit d’une part que durant la saison des grillades, la demande en porcs de boucherie ne peut généralement pas être entièrement couverte par des animaux indigènes et, d’autre part, que les producteurs de gorets ne peuvent pas entièrement bénéficier des prix avantageux. C’est pour cette raison qu’Anicom SA offre, pour chaque truie de réforme livrée jusqu’au 30 juin, un bon d’achat pour une cochette non saillie d’un montant de Fr. 40.–.
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PRODUCTION ANIMALE vente, et le jour de l’abattage est fixé au plus près des désirs des clients.
Les données d’abattage fournissent des informations importantes en vue d’optimiser la détention et l’alimentation des animaux. Elles peuvent être obtenues auprès d’Anicom par natel, courriel ou fax et sont communiquées encore le jour même de l’abattage. Les données suivantes sont succinctement résumés: nombre de porcs, poids moyens, poids minimum et poids maximum, part de viande maigre (PVM) ainsi que porcs en dessous ou en dessus de la limite de poids. En ce qui concerne les animaux à pelage, en plus du poids, le nombre d’animaux dans les différentes classes de taxation est également indiqué.
Réclamations concernant la taxation Grâce à cette transmission
immédiate, les données d’abattage peuvent toujours être consultées avant 17 h par le propriétaire. Les réclamations concernant la taxation auprès de Proviande peuvent être ainsi déposées dans les temps.
Détails sur anicom.ch Si le producteur a besoin d’autres détails, il peut les consulter en même temps sur le courriel. A l’adresse www.anicom.ch, les utilisateurs enregistrés ont également à leur disposition, en plus des données individuelles d’abattage et de décompte, les comparaisons des performances sous forme de graphique. Décompte par courriel Le décompte d’abattage détaillé est envoyé par courrier postal ou par courriel peu après l’abattage. Environ deux jours plus tard, le producteur reçoit l’argent sur son compte.
Des dépôts d’argent rémunérateurs Les producteurs d’animaux peuvent profiter directement des bénéfices réalisés par Anicom. Anicom est une entreprise qui appartient aux détenteurs suisses de bétail. 15 % du capital actions sont directement entre les mains des producteurs, alors que les 85 % restants sont détenus par les agriculteurs en tant que coopérateurs LANDI par le biais de fenaco, LV St. Gall et GVS Schaffhouse. Une action Anicom d’une valeur nominale de Fr. 250.– augmente de valeur de 4.3 % en moyenne par année et bénéficie d’un dividende de 7 %. 䡵
Auteur Hans-Peter Wolf, membre de la direction d’Anicom SA, 9501 Wil www.anicom.ch
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«On vient chercher les porcs dans les délais» Martin Stamm exploite à Schleitheim (SH) un domaine qui compte 60 truies, 400 places porcs à l’engrais et des grandes cultures, tout en proposant des travaux agricoles à façon. M. Stamm a repris cette exploitation à son père, il y a trois ans. Depuis lors, il a procédé à divers optimisations et agrandissements. Martin Stamm accorde une importance toute particulière à une bonne utilisation de sa porcherie. Dans sa collaboration avec Anicom, il apprécie que l’entreprise vienne chercher ses porcs dans les délais. Pour la communication du jour d’abattage, Martin Stamm recourt au natel et au courriel. Ce sont les mêmes moyens de communication qui servent à mettre en valeur l’analyse des résultats d’abattage sur www.anicom.ch. Sous www.ufarevue.ch, un nouveau film démontre comment le fait de collaborer avec Anicom permet d’économiser du travail. REVUE UFA · 4 2011
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Des comportements qui diffèrent
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LE COMPORTEMENT des vaches qui évoluent dans un système défini donne de bonnes indications sur leur bien-être. Les vaches principalement nourries au pâturage passent plus de temps à manger et restent donc moins longtemps couchées.
Les animaux de rente vivent généralement en dehors de leur environnement de vie naturel, ce qui a pour conséquence d’entraver leur comportement et leurs besoins. Les mesures qui ont été prises dans le cadre de l’Ordonnance sur la protection des animaux ces dernières années ont permis de mieux tenir compte des besoins individuels de nos animaux de rente. Les contributions éthologiques sont une des mesures incitatives qui ont motivé les producteurs à adapter les bâtiments aux besoins naturels des animaux, soit la stabulation libre, une courette accessible en permanence et la pâture durant la période de végétation.
Hansjörg Frey
Peter Thomet
25 ou 100 % de pâturage? Dans cette configuration, la part du pâturage peut varier entre 25 et 100 % de la ration journalière. Quelles sont les différences auxquelles on assiste au niveau du comportement animal lorsque les vaches ne Graphique 1: Activité du troupeau en pâture intégrale 100
60
en %
traite
0 100 80 60 40 20 0
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traite
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ingestion du fourrage rumination autres activités aucune activité 70
18h00 Heure
debout couché
24h00
05h00
Le comportement des vaches en dit long sur leur bien-être.
prélèvent qu’une petite partie de leur ration quotidienne à l’extérieur durant la période de végétation ou, au contraire, lorsqu’elles consomment la majeure partie de leur ration au pâturage. Le projet «Comparaison de systèmes de production laitière Hohenrain» (voir encadré) s’est attaqué à la question. En juin 2009 et 2010, le comportement de douze vaches issues de chaque troupeau a été observé et noté minutieusement à quatre reprise en 24 heures. Outre l’ingestion, la rumination et le temps de repos, d’autres activités telles que le temps passé à boire, à se lécher, à lutter contre les insectes, à être en chaleur, à excréter ou à uriner ont été recensées.
Conditions d’essai Dans le cadre des vêlages saisonniers, les vaches issues du troupeau pratiquant la pâture avaient toutes environ 130 jours de lactation et une performance laitière moyenne de 22 kg. Les vaches détenues à l’étable étaient réparties de façon plus homogène sur l’ensemble de la lactation. Avec 175 jours de lactation, ces dernières étaient un peu plus avancées dans la lactation. Leur niveau de production laitière était plus élevé et avoisinait les 30 kg en moyenne. Les deux troupeaux ont été traits à la suite, dès 05h15 et dès 16h00. Tout au long de l’essai, le troupeau en pâture se trouvait en permanence dans un système sur gazon court. 4 2011 · REVUE UFA
PROFILAIT PRODUCTION ANIMALE
Rumination Avec un total de six heures, le temps que les vaches affouragées à l’étable ont consacré à s’alimenter était inférieur d’un tiers par rapport aux vaches en pâture intégrale. Les vaches affouragées à l’étable ont également passé plus de temps à ruminer, soit 8.5 heures au total (1.4 h de plus). Outre un temps de rumination plus élevé, le troupeau détenu à l’étable s’est également distingué par une fréquence de rumination plus importante de 58.6 mastications par bol, contre 52.8 pour le troupeau en pâture intégrale. Plus de temps grâce à une ingestion plus rapide Au cours des quatre périodes des relevés, le troupeau affouragé à l’étable est resté au repos nettement plus longtemps que les vaches en pâture intégrale, soit 9.7 heures en comparaison de 7.7 heures. Le plus froid des quatre jours des relevés, les vaches des deux troupeaux sont restées couchées environ une heure de plus. En dehors des heures de traite fixes, le troupeau de vaches en pâture intégrale s’est distingué par une alternance de périodes de repos et d’affouragement marqué. A l’étable, ce comportement de troupeau n’était pas aussi marqué (graphiques 1 et 2). REVUE UFA · 4 2011
Le climat joue un rôle La littérature évoque souvent un temps total de repos de 10 heures par jour pour les vaches. Cette valeur peut varier fortement en fonction de facteurs tels que les conditions climatiques, le type d’aire de repos et le niveau hiérarchique. Dans le présent essai, le temps durant lequel les vaches sont restées couchées a été inférieur à 10 heures, ce qui s’explique probablement en premier lieu par des conditions climatiques spécifiques et au supplément de temps que les vaches en pâture intégrale doivent consacrer à brouter dans le cadre de la pâture sur gazon court. Selon l’offre en fourrage et
100 80 60
20 0 100 80 60 40 20 0
traite
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ingestion du fourrage rumination autres activités aucune activité
traite
tionnées dans le graphique 2 (troupeau en pâture intégrale à l’étable l’aprèsmidi) étaient plus importantes que d’ordinaire le jour où ont été effectués les relevés, en juillet 2010. Cela est dû au fait que le matin, les vaches ont beaucoup lutté contre les insectes.
Graphique 2: Activité du troupeau à l’étable
traite
Insectes Les autres activités men-
Dans le cadre du projet «Comparaison de systèmes de production laitière à Hohenrain», deux troupeaux sont détenus en parallèle au Centre de formation pour la nature et l’alimentation (BBZN Hohenrain) d’Hohenrain (LU). Le troupeau à l’étable mise sur des performances laitières individuelles supérieures à la moyenne et est affouragé intensivement. Le troupeau en pâture intégrale doit permettre de produire une quantité de lait élevée par hectare de surface fourragère dans le cadre de la pâture intégrale et du vêlage saisonnier au printemps. Les deux troupeaux disposent de suffisamment de surface. Des visites de groupe sont organisées sur l’exploitation d’essai, avec présentation des différents projets partiels. Informations supplémentaires à l’adresse www.milchprojekt.ch.
traite
peau en pâture intégrale, contrairement à celui affouragé à la crèche, les phases d’ingestion et de rumination se sont déroulées de manière synchronisée. Que les vaches soient rentrées à l’étable ou non durant l’après-midi, le temps durant lequel elles ont brouté de l’herbe est resté environ identique, soit environ 9.9 heures par jour. Lorsqu’elles ont été rentrées à l’étable l’après-midi, les vaches en pâture intégrale ont compensé le temps «perdu» en broutant le soir et durant la première moitié de la nuit. Les vaches en pâture intégrale ont passé en moyenne 7.1 heures à ruminer.
Comparaison de systèmes de production laitière
en %
Le troupeau en pâture intégrale est synchronisé Au niveau du trou-
en %
Au cours de trois jours d’observation sur quatre, la température a été supérieure à la moyenne et dépassé les 27° C. Lors des journées de grande chaleur, le troupeau en pâture intégrale a été rentré à l’étable l’après-midi, jusqu’à la traite du soir.
18h00 Heure
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05h00
debout couché
la performance laitière, le temps que la vache consacre à s’alimenter peut varier entre six et onze heures par jour, tout comme la durée totale de rumination.
Conclusion Par rapport aux vaches affouragées exclusivement à l’étable, les vaches en pâture intégrale doivent consacrer nettement plus de temps à la consommation de leur ration quotidienne. Le temps dont elles disposent pour rester coucher s’en trouve réduit d’autant. Les vaches en pâture intégrale présentent également un comportement grégaire nettement plus marqué que chez les animaux détenus à l’étable. 䡵 Auteurs Hansjörg Frey, responsable du projet Comparaison de systèmes Production laitière Hohenrain, 6276 Hohenrain; Peter Thomet, chargé de cours pour les cultures fourragère à la Haute école suisse d’agronomie, 3052 Zollikofen.
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PRODUCTION ANIMALE
Un phénomène naturel ou évitable? CHUTE SAISONNIÈRE DE LA FERTILITÉ CHEZ LES TRUIES En plein été et en automne, les exploitations d’élevage porcin sont fréquemment confrontées à des problèmes de fertilité (anoestrie, retours de chaleurs ou avortements). Les effets de ce problème d’origine principalement génétique peuvent être réduits en évitant le stress induit par les températures estivales ainsi que diverses contraintes durant l’automne.
Andreas Gutzwiller
Pendant les mois d’été, les truies viennent moins bien en rut et manifestent plus fréquemment des retours de chaleurs que durant les autres saisons. Une théorie affirme que nos porcs domestiques ont hérité cette diminution de la fertilité durant l’été de leurs ancêtres, les sangliers. Ces derniers, au cours de nombreuses générations, ont subi une sélection naturelle visant une réduction des accouplements estivaux car les marcassins nés durant l’hiver ont de moins bonnes chances de survie. Cette théorie est corroborée par le fait que les truies
présentent également davantage de problèmes de fertilité dans les contrées où l’été est frais. Ce phénomène, que l’on nomme communément la «dépression estivale», est cependant beaucoup plus marqué dans les régions où les mois d’été sont chauds ainsi que les années marquées par la canicule. Pour les éleveurs porcins, cela signifie que même si la chute de la fertilité ne peut pas être totalement évitée en été, des mesures permettent de réduire ces problèmes de fertilité en luttant contre la chaleur et ses conséquences.
Rafraîchissement Les porcs n’ont pas de glandes sudoripares et dans la vie à l’air libre, ils se rafraîchissent en se vautrant dans l’eau ou dans la boue. Si les porcs domestiques ont la possibilité d’humidifier leur surface corporelle par un brumisage ou un bain, ils peuvent ainsi mieux protéger leur corps des excès de chaleur. Des mesures de rafraîchissement chez les verrats ont un effet positif sur la fertilité dans le troupeau car en cas de stress dû à la chaleur, la qualité de la semence diminue.
C’est surtout durant les étés très chauds que des problèmes de fertilité apparaissent. Photo: sinnart.ch
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PRODUCTION ANIMALE Favoriser l’ingestion durant l’allaitement La digestion de l’aliment et la transformation ultérieure des nutriments dans l’organisme dégage beaucoup de chaleur. C’est pourquoi les truies allaitantes, qui doivent ingérer de grandes quantités d’aliment pour couvrir leurs besoins accrus, souffrent en cas de températures ambiantes élevées et, dans ces circonstances, elles mangent moins. Le déficit en nutriments résultant de cette ingestion insuffisante, qui se manifeste par un amaigrissement excessif, a une incidence négative sur la fertilité après le sevrage des porcelets. Afin de favoriser l’ingestion d’aliment chez les truies allaitantes en plein été, il est recommandé de distribuer la ration journalière en trois repas au lieu de deux. Ce faisant, le dégagement de chaleur dans le corps lié à l’ingestion de l’aliment est mieux réparti dans le temps alors que le risque que de l’aliment reste dans l’auge et commence à fermenter diminue. Si les truies sont nourries encore une fois en soirée, elles peuvent manger de l’aliment frais durant la nuit. Vu que beaucoup de chaleur est dégagée lorsque de la protéine est utilisée en tant que source énergétique, il faudrait éviter une teneur élevée en protéine dans l’aliment de lactation en utilisant des acides aminés synthétiques. La graisse comporte une teneur élevée en énergie et dégage moins de chaleur dans le corps que l’amidon. C’est pourquoi divers spécialistes préconisent d’enrichir l’aliment de lactation avec 5 à 10 % de graisse. En revanche, les avis divergent quant à savoir si un apport accru de graisse améliore effectivement le bilan énergétique et la condition corporelle de la truie.
Mesures contre la dépression estivale Les mesures suivantes ont fait leurs preuves dans la pratique: • bon approvisionnement en eau • assurer un rafraîchissement durant les grandes chaleurs • distribuer la ration journalière des truies allaitantes en trois repas; opter pour une concentration accrue en nutriments • contact quotidien avec le verrat une fois la maturité sexuelle atteinte, respectivement après l’allaitement • éventuellement adapter la gestion du troupeau • minimiser la lutte hiérarchique dans le troupeau des truies taries.
durant le tarissement. C’est avec un court contact quotidien des truies avec le verrat que les meilleurs résultats ont été obtenus.
Adapter la gestion du troupeau Les cochettes qui ont déjà été en chaleurs une fois avant les mois d’été ont moins de problèmes de fertilité que celles qui le deviennent pour la première fois durant cette période. C’est pourquoi, si possible, il faudrait éviter d’élever des cochettes atteignant leur maturité sexuelle en juillet et août. Il est cependant judicieux d’élever un plus grand nombre de cochettes venant en chaleurs pour la première fois en mai et en juin et de les saillir en juillet et août. Ainsi, durant cette période problématique, on peut saillir globalement davantage d’animaux afin de ne pas réduire fortement le nombre de truies mettant bas au début de l’hiver en raison de problèmes de fertilité accrus.
Le fait de boire de l’eau froide aide les truies à abaisser leur température corporelle et favorise l’ingestion de l’aliment. En proposant de l’eau fraîche dans l’auge, on en favorise la consommation.
Le contact avec le verrat stimule les chaleurs Des études faites sur des cochettes et des truies taries ont montré qu’en été, le contact avec le verrat était particulièrement important pour activer le cycle sexuel des cochettes arrivant à maturité et des truies REVUE UFA · 4 2011
Avortements en automne En plus du problème des truies touchées par l’anoestrus et les retours de chaleurs en plein été, les cas d’avortements se multiplient en automne. Une étude américaine a constaté que plus de la moitié des avortements annuels survenaient durant les trois mois de septembre, octobre et novembre. Face à ce phénomène, on retrouve la théorie postulant qu’à l’instar des sangliers, la fertilité de nos truies domestiques dépend de la saison. De nombreuses recherches
montrent qu’en automne, la production des hormones importantes pour la gestation diminue, ce qui la fragilise. Par conséquent, des facteurs perturbateurs tels le stress, des coups de froid ou une charge en toxines dans l’aliment, qui ne posent pas de problèmes particuliers en d’autres saisons, provoquent des avortements en automne. Bien que la longueur des jours qui décline en automne devrait constituer un déclencheur important pour ces modifications hormonales, des essais visant à réduire les effets négatifs de cette période sur la gestation au travers d’un régime de lumière artificiel n’ont jusqu’à ce jour débouché sur aucun résultat tangible.
Eviter au maximum de stresser les truies en automne Afin de réduire le risque d’avortement en automne, il faut veiller tout particulièrement à ce que les truies saillies ne soient pas soumises à des stress importants durant cette période. Cela signifie que lors de l’incorporation des animaux dans le troupeau des truies taries, il faut éviter les confrontations violentes dues à la lutte hiérarchique. Les animaux de rang inférieur peuvent subir un stress durable au distributeur d’aliment s’ils y sont chassés par ceux d’un rang supérieur. Si, en plus des concentrés proposés au DAC, les truies ont suffisamment de fourrage riche en ballast à disposition leur permettant de couvrir une partie de leurs besoins en nutriments par du fourrage, la situation de stress s’en trouve diminuée. Par ailleurs, l’ingestion de fourrage grossier favorise la mastication et provoque un sentiment mécanique de satiété contribuant au bien-être des truies. Si ces dernières, durant la canicule, n’ingèrent pas assez d’aliment au cours de l’allaitement précédent et sont trop maigres, elles doivent avoir une alimentation plus riche pendant le tarissement qui suit afin de compenser leur déficit en nutriments.
Lorsque les nuits se rafraîchissent à nouveau en automne, il est important que les truies ne souffrent pas du froid. Une couche de graisse suffisamment épaisse sous la peau ainsi que des couches isolées et tempérées préviennent l’hypothermie. 䡵
Auteur Dr. med. vet. Andreas Gutzwiller, Agroscope LiebefeldPosieux ALP, 1725 Posieux. www.agroscope.ch
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4 2011 · REVUE UFA
PRODUCTION ANIMALE
Exécution des racleurs LES EXPLOITATIONS PORCINES disposant de surfaces d’exercice en dur nécessitent des techniques plus rationnelles pour le nettoyage des excréments. Dans ce contexte, on parle beaucoup actuellement des installations de nettoyage à racleur. Les connaissances récentes concernant le comportement des porcs d’élevage et d’engraissement contribuent à encore améliorer cette technique. En production animale, avec la tendance à l’automatisation, la question de l’influence des racleurs sur le comportement et la santé des porcs d’élevage et d’engraissement devient toujours plus importante. Afin d’en savoir plus sur la question, Agroscope Reckenholz-Tänikon ART a relevé des données à ce sujet sur douze exploitations (6 d’élevage et 6 d’engraissement).
Curieux et actifs Les porcs sont des animaux curieux et actifs. Ils s’attroupent autour du racleur et l’examinent sous tous les angles. L’agriculteur doit surveiller son fonctionnement, en particulier aux abords des séparations de boxes et des passages dans les parois. A ces endroits-là, il y a un risque que les porcs se fassent coincer par le racleur. Dans les relevés effectués dans la pratique, ce risque a été défini comme une situation potentiellement dangereuse en cas de contact «animal – racleur – séparation de box». En ce qui concerne l’exploitant, aucune situation n’a vraiment été identifiée comme dangereuse.
Double bavette en caoutchouc entre les boxes.
Séparations de boxes Afin d’empêcher les animaux de changer de box, il est éventuellement nécessaire, dans le compartiment d’engraissement, d’installer après-coup des séparations intermédiaires. Dans le cadre de l’étude susmentionnée, des premières expériences avec une double bavette en caoutchouc ont été réalisées. Cette dernière a permis une réduction considérable des passages d’un box à l’autre, mais ne l’a pas empêché totalement. Il est possible de parquer le racleur dans la zone occupée par les animaux, ce qui leur permet de jouer avec le câble. Si l’on veut réduire cette activité de jeu, il faut enfoncer le câble le plus possible dans la glissière. Une pente de 3 % En ce qui concerne la qualité du nettoyage des surfaces en dur, il faut veiller à ce que le sol soit bien régulier. Le racleur ne peut pas effectuer un nettoyage optimal si le revêtement présente des trous ou des cuvettes. Afin que l’urine s’écoule rapidement, les surfaces devraient présenter une pente de 3 %.
Télécommande Les racleurs sont utilisables aussi bien à l’intérieur de la porcherie qu’à l’extérieur. Sur des caillebotis, le risque de blessures augmente. En effet, le racleur en marche peut blesser les onglons sensibles quand les animaux marchent dans les fentes. Pour éviter ces lésions dans les endroits comportant un risque d’écrasement, il est indispensable que la personne qui s’occupe des porcs accompagne le racleur durant le nettoyage, même si cela constitue une charge en travail supplémentaire. En recourant à une télécommande, on est assuré de pouvoir arrêter l’installation en tout temps en cas de besoin. La fréquence de nettoyage nécessaire dépend de divers facteurs, notamment de la densité des animaux, de la quantité de litière et de l’humidité des surfaces à nettoyer. Au vu des expériences actuelles, on peut affirmer qu’un à deux nettoyages par jour sont suffisants. Toutefois, dans le but de diminuer les émissions d’ammoniac, un nettoyage plus fréquent serait souhaitable. 䡵
Alexandra Ettinger
Auteure Alexandra Ettinger est en train de fair un doctorat chez Agroscope ReckenholzTänikon ART, 8356 Ettenhausen, portant sur les «installations de nettoyage à racleur en production porcine». Agroscope ART Tänikon collabore actuellement avec des entreprises spécialisées en vue d’optimiser les racleurs en production porcine. www.agroscope.ch
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Un porc à l’engrais joue avec le câble. REVUE UFA · 4 2011
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A éviter: situation critique lors du retour du racleur. 75
PRODUCTION ANIMALE
Affouragement printanier maîtrisé? DANS L’AFFOURAGEMENT du bétail laitier, on accorde souvent trop peu d’importance à la phase de transition à l’herbe. En automne, mais aussi au printemps, la composition des micro-organismes de la panse se modifie. Les vaches ont besoin de temps pour s’adapter à l’herbe. Ses teneurs élevées, sa structure insuffisante et ses faibles teneurs en magnésium sont d’autres sources de problèmes.
Hansueli Rüegsegger
Guido Emmenegger
La phase de transition entre l’affouragement hivernal et le passage à l’herbe nécessite environ 14 jours. Pour que les micro-organismes de la panse puissent s’adapter au nouveau fourrage, la transition doit être lente. La meilleure solution pour habituer les vaches à l’herbe consiste à conserver la ration hivernale durant un certain temps et à réduire progressivement sa part. Le même principe s’applique lorsque l’on affourage de l’herbe à l’étable.
Il est impératif de commencer à pâturer tôt Même lorsqu’il y a peu d’herbe, il est judicieux de laisser sortir les vaches aussi tôt que possible au printemps. Un des plus importants critères pour la première sortie au pâturage ré-
Granulés en remplacement des fourrages grossiers UFA 256 Fibralor est un complément idéal à la jeune herbe. Ces granulés servant à remplacer les fourrages grossiers sont très appréciés des vaches et présentent des teneurs relativement élevées en fibres composées de parois cellulaires facilement digestibles. Fibralor ralentit le taux de transit dans la panse et favorise la rumination et, partant, la salivation. Cela accroît la production d’acide acétique dans la panse, ce qui se traduit par une augmentation de la teneur en graisse. La consistance des fèces est également améliorée par une proportion élevée en ADF. Lorsque les températures augmentent, que l’herbe vieillit, que les teneurs en sucre diminuent, que l’activité de la panse augmente et que la ration complémentaire reste identique, il convient de repenser la complémentation. En pareil cas, UFA 250 Speciflor s’avère idéal. Ce succédané de fourrage grossier en granulés a une incidence positive sur la santé de la panse et augmente la digestibilité de l’ensemble de la ration. La performance laitière s’en trouve améliorée. Tant Fibralor que Speciflor sont minéralisés et vitaminés. Jusqu’au 7 mai 2011, un rabais de Fr. 3.–/kg est accordé sur UFA 256 et UFA 250.
Tableau: Teneurs Matière azotée (g/kg TS) UFA 256 Fibralor 136 UFA 250 Speciflor 148 76
PAIE (g/kg MS) 85 97
PAIN (g/kg MS) 80 91
MJ NEL (MJ/kg MS) 5.7 6.5
side dans la portance du sol, qui doit empêcher dans la mesure du possible des dégâts dus au piétinement. Une pâture précoce comporte de nombreux avantages. Au cours des premiers jours, la durée de pâture ne s’élève qu’à quelques heures. La panse de la vache a ainsi la possibilité de s’adapter progressivement au nouveau fourrage. Une pâture précoce permet également de briser un peu le pic de croissance de l’herbe. Le danger que l’herbe devienne trop vieille et soit mal pâturée est plus faible alors que le tallage est favorisé.
L’herbe en tant que fourrage complémentaire Dans les grandes exploitations recourant à la mélangeuse, l’affouragement estival se distingue peu de la ration hivernale. Avec ce type de ration, il est surtout important que la ration totale mélangée (RTM) soit équilibrée. Lorsque les vaches ne passent que quelques heures au pâturage, la RTM devra seulement être légèrement adaptée. En revanche, si l’herbe représente une partie importante de la ration, il est judicieux d’adapter la RTM. La jeune herbe de printemps est riche en sucre et pauvre en fibres, raison pour laquelle il faut apporter une complémentation pour éviter l’acidose de la panse.
complémentée par un fourrage riche en structure. Une solution consiste donc à affourager aux vaches un foin bien structure, administré en au moins deux repas par jour, ce qui augmente aussi la matière grasse dans le lait. Lorsque l’on distribue du foin trop vieux, on encourt le danger que les vaches n’en consomment pas assez et que l’effet désiré ne puisse pas être atteint. L’utilisation d’un fourrage de complémentation à la pâture tel que UFA 256 Fibralor (voir encadré) peut apporter une aide bienvenue.
Planification impossible Les teneurs de l’herbe se modifient rapidement en cours d’année. Au printemps, l’herbe est riche en énergie et en protéine. La teneur en sucre est généralement élevée mais peu également varier fortement en fonction du climat, de la composition botanique et de la topographie. En cours d’année, lorsque les températures augmentent, la teneur en protéine diminue. Cela signifie que l’équilibre se décale au profit de l’énergie. En automne, la composition botanique fait que les teneurs en énergie sont plus basses alors que celles en protéines sont relativement élevées. Comme la composition de l’herbe évolue constamment, la ration alimentaire doit être continuellement vérifiée et adaptée durant la saison de pâture.
Bouses plus liquides, que faire? La jeune herbe est riche en eau, très digeste, riche en énergie et en protéine tout en étant relativement pauvre en structure. Il est donc tout à fait possible que les bouses soient de consistance plus (trop) liquide et ce même si la ration est équilibrée. Pour que la ration soit adaptée aux besoins des ruminants, l’herbe de printemps riche en sucre doit donc être
Veiller à l’approvisionnement énergétique Lorsque l’herbe est plus vieille, l’approvisionnement énergétique peut assez vite devenir problématique. Outre la diminution des teneurs énergétiques, les vaches consomment également moins d’herbe en raison de l’augmentation de sa teneur en fibre. L’approvisionnement 4 2011 · REVUE UFA
PRODUCTION ANIMALE
Outre la composition et le stade botanique, la saison influence les teneurs de l’herbe ainsi que la complémentation à l’étable. Photo: agrarfoto.com
Plus de magnésium En raison des conditions de croissance, la première coupe contient moins de magnésium (Mg) mais d’autant plus de potasse. Or cette dernière peut freiner la résorption du magnésium, raison pour laquelle il convient d’opter pour un mélange minéral riche en magnésium au début de la saison de pâture. Les vaches qui vêlent au cours de la seconde partie de l’hiver atteignent souvent leur pic de production laitière au printemps et ont besoin, en raison de leur niveau de production élevé, de davantage de magnésium. Le fait d’affourager à cette époque de l’ensilage provenant de la première coupe de l’année précédente peut contribuer à aggraver encore la situation. En pareil cas, il est doublement important d’affourager un sel minéral riche en magnésium. Dans la mesure du possible, le sel minéral devrait être administré tout au long de la période d’affouragement.L’approvisionnement REVUE UFA · 4 2011
en sodium, l’âge et l’affouragement hivernal précédent la saison de pâture influencent l’approvisionnement en Mg. La tétanie d’herbage est une conséquence directe d’une carence en Mg. Ce dernier contribue à assurer le bon fonctionnement des muscles et une carence à ce niveau peut entraîner des crampes musculaires conduisant à la mort des animaux qui en sont victimes. Une carence latente en Mg a quant à elle un impact négatif sur la fertilité.
Mesures préventives Pour éviter les conséquences d’une carence en Mg, outre un apport plus élevé en Mg, d’autres mesures s’imposent. Comme mentionné précédemment, la potasse freine l’absorption de Mg. La teneur en potasse du sol peut être légèrement abaissée par un recours mesuré au purin. L’approvisionnement en Mg ne doit pas être déficitaire et assuré en permanence. Toutes les vaches n’ont pas les mêmes besoins. Ces derniers dépendent entre autres de la performance laitière, du poids et de l’âge de la vache. Mettre à disposition des pierres à lécher supplémentaires au pâturage ou sur l’aire d’exercice (p.ex Cake-Bloc MG) consti-
tue un moyen de couvrir les besoins supplémentaires. Une transition progressive à la pâture a également des conséquences positives.
Conclusion Une complémentation judicieuse de l’herbe suppose une observation constante de la santé de la vache et des teneurs du lait. En ce qui concerne la complémentation de la jeune herbe avec de la structure, les granulés de fourrage grossier constituent une alternative intéressante à l’herbe en raison leur manutention plus aisée. 䡵
Auteur Hansueli Rüegsegger, chef du secteur bétail laitier, UFA SA, 3360 Herzogenbuchsee. www.ufa.ch
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Graphique 1: Evolution des teneurs de l’herbe NDF
500
Mat. azotée
Sucre
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g/kg matière sèche
énergétique est doublement affecté, ce qui se traduit durant l’été par des teneurs en protéines plus faibles dans le lait. Afin d’éviter un bilan énergétique trop négatif, il convient d’augmenter la concentration énergétique de la ration.
400 350 300 250 200 150 100 50 0
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Source: A. Münger, ALP
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PHOTOREPORTAGE PRODUCTION ANIMALE
Engraisseurs de taureaux en visite JOURNÉE UFA TORO Les organisateurs de la journée UFA Toro n’ont pas choisi l’ambiance d’une salle de conférence, mais ont eu l’idée d’organiser un petit voyage comprenant deux visites d’exploitations dans le Weinland zurichois. Environ 80 engraisseurs étaient de la partie.
1 · Andreas Müller de Rudolfingen a présenté sa production IP. 2 · Les engraisseurs sont toujours intéressés par la composition de la ration et la qualité des fourrages. 3 · Samuel Geissbühler, membre de la direction d’UFA, a informé les participants sur le marché actuel des aliments concentrés et des nouveaux produits UFA. 4 · Josef Schmid (président du comité régional d’Anicom Suisse orientale, à g.), Felix Tenger et Yvan Meuwly en discussion.
La première étape au programme de cette journée était l’exploitation d’Andreas et Corina Müller à Rudolfingen (ZH), disposant de 24 ha de grandes cultures et de 170 taureaux à l’engrais. En 1997, la famille Müller a opté pour la production sous label SST/SRPA et agrandi l’étable. 85 % des animaux sont commercialisés sous le label «Terra-Suisse» de Migros ou IPSuisse, 10 % sont vendus comme «Swiss Prim Beef» et le reste est écoulé directement à la ferme.
ment de taureaux. «UFA top-punch» est un autre nouveau produit. Ses vitamines et oligo-éléments renforcent l’immunité du veau et réduisent le risque d’infections par refroidissement, en soutenant les voies respiratoires et en renforçant l’immunité pulmonaire. Dans l’engraissement de taureaux, cette préparation peut être utilisée pour complémenter le lait entier
Maïs de qualité Andreas Müller accorde une grande importance à une culture de maïs de qualité, la base alimentaire principale de ses animaux. Il emploie à cet effet des variétés tardives comme «DK 287» et «Marcello», mettant à profit l’engrais de ferme qu’il applique comme fumure souterraine. L’objectif des Müller est d’atteindre une teneur en énergie dépassant 7,1 MJ NEV pour 350 à 380 g d’amidon et une teneur en MS d’au moins 40 %. L’élevage prévoit une médication conséquente à la mise en étable, jusqu’à 8 l de lait par jour et par animal, «UFA 116» ainsi que du foin et du maïs ad libitum. Pendant le préengraissement et durant la finition, les animaux reçoivent une ration de 70 % de maïs, 20 % de pulpes de betteraves et 10 % d’ensilage d’herbe. Viennent s’y ajouter l’aliment de préengraissement «UFA 230» jusqu’à 250 kg de poids vif et «UFA 231» en finition.
5 · Yvan Meuwly, chef de la succursale Anicom de Wil, montre la différence entre un morceau de viande SQB et un produit conventionnel (à droite).
Nouveaux produits UFA Samuel
6 · Les participants inspectent l’étable Lospa de Fredy Staller à Volken.
Geissbühler, membre de la direction d’UFA, a présenté aux engraisseurs quelques nouveaux produits UFA intéressants tout juste mis sur le marché.
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Ainsi «UFA 209 start» est un nouveau lait de mise en étable 5 étoiles sans protéines végétales, particulièrement bien adapté en combinaison avec des sous-produits du lait durant la phase de démarrage et la phase de préengraissement. La bonne appétibilité, la composition optimale en acides gras ainsi que la digestibilité élevée assurent de bons résultats dans l’élevage intensif de bovins et l’engraisse-
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PHOTOREPORTAGE PRODUCTION ANIMALE ou le lait de remplacement («UFA 207» ou «UFA 209 start») pendant environ 4 semaines après la mise en étable.
La biodiversité appliquée IPSuisse, l’association des agriculteurs en production intégrée, propose également un programme de label pour les engraisseurs de taureaux. Avec ses 20 000 membres, elle regroupe aujourd’hui environ un tiers de toutes les exploitations suisses. Environ 10% d’entre elles produisent du bétail d’étal et bénéficient actuellement d’un supplément de label de 55 ct./kg poids mort. IP-Suisse vient d’étendre ses directives aux domaines «biodiversité» et «protection des ressources». Les producteurs qui souhaitent être agréés IP devront désormais satisfaire 12 points d’une liste de 32 positions, et à partir de 2013 ce sera 17 points. Peter Althaus, responsable de projet auprès d’IP-Suisse, a donné quelques conseils aux participants à la journée, quant à la façon d’atteindre le
nombre de points requis: «À elle seule, l’extension des surfaces écologiques ne donne pas beaucoup de points, il est préférable d’intégrer dans les prairies des éléments structurels tels que bandes de vieille herbe ou zones de retrait, des tas de branches ou de pierres dans les haies ou des arbres individuels dans les prés.»
Production SQB Fredi Saller de Volken, dans le Weinland zurichois également, a construit une nouvelle étable Lospa (caillebotis en béton recouvert d’un revêtement en caoutchouc) pour 150 taureaux. Simultanément, l’engraisseur professionnel a opté pour la production de «Swiss Quality Beef» (SQB). Pour M. Saller, l’utilisation d’aliments concentrés est indispensable pour réussir dans l’engraissement des taureaux. Les veaux, qui arrivent avec un poids d’environ 70 kg, sont abreuvés avec un distributeur automatique Förster intégrant un automate à concentré. L’éleveur emploie à cet effet une com-
binaison de lait d’élevage «UFA 207plus» et d’aliment d’élevage «UFA 116». La ration de base du préengraissement et de la finition est constituée de 90% d’ensilage de maïs et de 10% d’ensilage d’herbe. Le chef d’exploitation accorde une grande importance à disposer du meilleur fourrage de base. Pour le maïs, le choix des variétés, la densité et la date de semis ainsi que la fumure, la récolte et l’entreposage se font avec le plus grand soin, ce qui se reflète dans les bonnes valeurs analytiques (7,2 MJ NEV/kg MS, 405 g amidon/kg MS). La ration est complétée avec 2,2 à 2,3kg de «UFA 231» (7,7 MJ NEV) durant le préengraissement et 2,5 kg durant la finition. Ce régime alimentaire permet d’atteindre un gain journalier de 1420 g sur l’ensemble de la période d’engraissement. «SQB me permet de vider des boxes entiers en une fois. Je profite donc à fond de ma nouvelle étable», nous a fait savoir Fredi Saller. Dans chaque lot, au moins 50 % des animaux doivent satisfaire les exigences SQB pour ce qui est de la qualité et des poids morts. On peut ainsi aussi, dans le même groupe d’abattage, sortir des animaux qui font par exemple plus de 280 kg.
Produire en fonction de la demande La consommation de viande
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de bœuf en Suisse est stable, souligne Yvan Meuwly, responsable de filiale Anicom à Wil (SG). En poussant les inséminations avec des races à viande, on a de nouveau fait quelques progrès. M. Meuwly relève le fait que le programme SQB garantit à l’engraisseur un supplément et à l’acheteur – à 80 % la restauration – une valeur ajoutée qualitative. Ce programme rencontre un tel succès que les suppléments ont pu être augmentés une fois encore en 20s10, selon Y. Meuwly. «Nous recherchons encore des bovins AQ-HQ» a-t-il encore fait savoir, vantant la qualité de carcasse élevée des animaux «High Quality» (HQ). On ne sera donc pas surpris de voir que les animaux HQ sont très demandés. Dans la tranche de poids de 220 à 310kg poids mort avec T+ ou meilleur et une classe de couverture 3 ou 4, ils assurent auprès d’Anicom 20 à 50ct./kg de plus que le prix des taureaux AQ. À cela s’ajoutent les suppléments CH-Tax de 30 à 80ct. 䡵
7 · 85 % des taureaux d’Andreas Mülller sont commercialisés avec le label «Terra-Suisse». 8 · Peter Althaus d’IPSuisse a présenté le nouveau système de points pour la biodiversité. 9 · Fredy Saller informe ses collègues sur la production SQB. A sa droite, on trouve Andreas Elmer, spécialiste UFA Toro, qui a dirigé la journée. 10 · Reto Walser en pleine discussion au sujet des suppléments et déductions sur les carcasses. 11 · Les spécialistes entre eux: Raimund Engeler (à gauche) va prendre sa retraite cette année après 39 ans au service d’UFA. A côté de lui, Nik Eigenmann du service de pesage Toro et Urs Spescha, d’UFA (tout à droite).
Auteur Dr Roman Engeler, Revue UFA, 8401 Winterthour
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Des carences aux multiples facettes LES MINÉRAUX ET LES VITAMINES CHEZ LES MOUTONS ET LES CHÈVRES Les carences en minéraux et en oligo-éléments chez les chèvres et les moutons se manifestent souvent de manière peu spécifique. En raison des teneurs fluctuantes du fourrage de base et des besoins variables d’un individu à l’autre, on recommande une complémentation permanente, le plus aisément au moyen de pierres à lécher.
Simon Lepori
Animaux chétifs, pelage mat, mauvaise fécondité … les carences en minéraux, en oligo-éléments ou en vitamines présentent de multiples facettes chez les petits ruminants. Même si les femelles ne présentent aucun symptôme, leurs jeunes viennent parfois au monde sous-approvisionnés et se développent mal par la suite.
Calcium et phosphore Chez la chèvre, parfois aussi chez la brebis, la carence en calcium s’observe chez les animaux en gestation avancée, dont les besoins sont élevés pour la formation des os du fœtus. Les animaux souffrant d’un manque aigu de calcium souffrent de troubles locomoteurs ou de paralysie (fièvre de lait). Le rachitisme quant à lui peut découler d’un manque de calcium et/ou de phosphore. Il apparaît suite à un déséquilibre entre l’absorption des miné-
Biotine et sélénium pour la fécondité et les onglons Stephane Balmer de Courcelon (JU) produit 85 000 kg de lait par an avec 90 chèvres Saanen. Les performances laitières de 950 kg par lactation requièrent un affouragement ciblé. Été comme hiver, l’essentiel de la ration est distribué via un mélangeur: 60 % d’ensilage d’herbe, 25 % d’ensilage de maïs, 15 % de foin de luzerne, regain ainsi qu’environ 700 g de pommes de terre, 700 g de pulpe de betteraves, 1 kg d’aliment concentré UFA, 25 g de minéraux UFA et 10 g de sel bétail par chèvre. Pour ce qui est des minéraux, Stephane Balmer porte une attention particulière à l’ajout de biotine (également connue sous le nom de vitamine B7 ou H) et de sélénium, comme ont les trouve dans UFA 998. Administrée régulièrement, la biotine favorise une bonne qualité de la corne des onglons. Le sélénium quant à lui influe de manière positive sur la fécondité et la vitalité des nouveaux-nés. Les chèvres ont généralement des besoins plus élevés en sélénium (et en vitamine E) que les moutons. 80
raux dans l’intestin et leur excrétion via les reins.
Magnésium Au printemps comme en fin d’automne, l’attention se focalise sur l’approvisionnement en magnésium. C’est à ce moment que l’herbe de pâture en contient le moins. Outre la tétanie de pâturage, une carence en magnésium peut également entraîner des troubles de la fertilité. Des oligo-éléments et des vitamines L’aliment de pâturage peine à couvrir les besoins en oligo-éléments et en vitamines. Parmi les principaux éléments de traces, on trouve le zinc (métabolisme des protéines, formation de la peau) et le sélénium (métabolisme de la thyroïde).
Zinc Les maladies de la peau peuvent provenir d’une carence en zinc ou en vitamine A. La première se manifeste en outre par des troubles tels que chétivité, perte de la laine, troubles de la croissance des onglons et baisse de la fertilité chez les mâles, lesquels requièrent davantage de zinc que les femelles. Les chèvres naines, dont les besoins en zinc sont supérieurs à la moyenne, en sont également souvent carencées. Sélénium Le sélénium et la vitamine E se complètent ou se substituent mutuellement. Les valeurs de sélénium dans le fourrage grossier en Suisse se situent généralement en dessous du seuil de détection. Un manque acquis est à l’origine de morts-nés et de nouveaunés faibles. Plus tard, une carence en sélénium occasionne notamment des crampes et de la paralysie.
Cuivre La carence en cuivre est une affection rare voire inexistante dans notre pays. Les animaux qui paissent sur des terrains tourbeux ou très alcalins y sont particulièrement prédisposés. Ces types de sols contiennent beaucoup de molybdène, lequel peut empêcher l’absorption du cuivre. Chez le cabri nouveau-né, une carence en cuivre se manifeste par l’absence du réflexe de déglutition ou des boiteries. Plus tard léchage, anémie, perte des poils, pelage hirsute, secousses de la tête ou diarrhée peuvent apparaître. Teneurs trop basses dans le fourrage Une carence en minéraux 4 2011 · REVUE UFA
PRODUCTION ANIMALE et en oligo-éléments apparaît en premier lieu en raison d’une teneur insuffisante dans l’aliment (graphique). Un antagonisme – soit le fait que certains éléments s’inhibent ou s’entravent mutuellement, comme c’est le cas du cadmium et du zinc – peut en être une raison secondaire. Les coccidies peuvent également gêner la résorption de zinc Les besoins en substances actives des chèvres et des moutons se ressemblent dans une grande mesure.
par l’accroissement des besoins en eau et en minéraux. La quantité de calcium ingérée, laquelle agit comme antagoniste du zinc, s’accroît alors également.
Teneurs effectives du fourrage On ne connaît généralement les teneurs des plantes ni en minéraux ni en éléments de traces. Elles sont par ailleurs influencées par différents facteurs tels que le type de sol, l’apport à partir de l’atmosphère, la disponibilité, le stade de développement, l’espèce végétale et le type de plante ainsi que la fumure. Celle-ci s’intéresse habituellement davantage aux minéraux comme le phosphore, le calcium, le magnésium REVUE UFA · 4 2011
etc. Mais qu’en est-il de l’approvisionnement en oligo-éléments des sols?
Apporter une fumure d’oligoéléments? Le lisier de porcs et de volaille contiennent de grandes quantités de zinc, mais également du manganèse et du fer. Cependant, ces oligo-éléments fournis par l’engrais de ferme ne sont pas directement disponibles pour les végétaux, car ils sont généralement liés sous forme de complexes organiques. Des valeurs pH élevées dans l’environnement les rendent par ailleurs
insolubles. La libération d’oligo-éléments est bonne dans les sols chauds, humides et bien aérés, au pH légèrement acide voire neutre. On déconseille d’enrichir les plantes pour obtenir un niveau physiologique souhaité pour les animaux, car la résorption des oligo-éléments par les plantes induit des antagonismes indésirables et il faut s’attendre à l’apparition d’effets défavorables. En outre, les oligo-éléments ajoutés en fumure sont rapidement inactivés par fixation dans le sol.
Mieux vaut prévenir Une carence aiguë d’une substance se traite au mieux par injection. En prévention, on peut
Graphique: Les causes d’une carence en minéraux Carence
Apports limités
Valorisation réduite
Besoins plus élevés
• Teneur plus faible que prévue
• Source • Maladies d’approvisionement • Parasites inadaptée • Faible consomma• Stress tion de fourrage • Antagonisme avec d’autres éléments contenus dans la ration • Altérations chimiques
utiliser un aliment minéral adapté aux petits ruminants (p.ex. 30 à 40 g UFA 998 par animal et par jour) ainsi que du sel pour bétail ou des pierres à lécher. Afin de parer aux fluctuations des besoins et ainsi s’assurer une ingestion suffisante pour tous les animaux, on recommande un splitting. Une partie est ajoutée à l’aliment de base et au concentré, et une partie est distribuée sous forme de bacs ou de pierres à lécher ou au moyen de UFA-MicroFeeder au pré ou sur l’aire de sortie. Pour éviter la souillure des pierres ou des bacs à lécher, on évitera de les poser à même le sol et on les placera en hauteur. 䡵
Auteur Simon Lepori, Service technique UFA, 3052 Zollikofen. www.ufa.ch
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Bourse aux bonnes affaires Suite de la page 65
TECHNIQUE LANDTECHNIK AGRICOLE zuvendre verkaufen à Elektromotor, mit Schalter 7.5 kW, Neuwertig; Ladewagen Agrar TL 219, Fr. 1500; Wasserbehälter, aus Plastik, 1000 l; Mostflaschen, 25 l; Holzharasse; Abfüllapparat, mit div. Netzen; Holzpaletten + Rahmen, stapelbar; Futterautomaten, für Ferkel oder Ziegen; Warmwasserboiler, 400 l; Güllenpumpe, 12.5 Ampere 041 921 47 24 Heugebläse Lanker, 10 PS, mit Rohr und Bogen, Fr. 300; Milchwärmer, Fr. 80; Anbindeketten, für Kühe + Rinder, pro Stk. Fr. 8 052 336 11 37 Scheibenmäher Aebi/Mörtl FTL 210, Arbeitsbreite 2.1 m, zu Aebi TT40/50/55, Jg. 2003, sehr guter Zustand 055 440 34 64 Pneu Kleber, 2 St., Traker 520/85 R 38, Profil ca. 25%, 079 483 80 81 VW Passat Kombi, 141’000 km Automat, 8-fach ber., AHK abnehmbar, kein Rost, SD elektrisch neue Bremsen und Batterie, ABS, Airbag, sehr gepflegt, ab Mfk, nur Fr. 5600 079 464 69 61 Spritzbalken, 12.5 m, mech. mit Hangausgleich Fr. 250; Spritzbalken, 10 m, Fr. 150 079 563 82 41 Dosieranlage Agrar, lange Ausführung 056 441 62 61 Getreidesilo Akron, mit Fliessboden und Lüfter 7.5 PS, ca. 50 m3 sowie Vorreiniger und Körnerschnecke 9 m 079 710 07 71 82
Ballenladewagen Guima, 140 Ballen mit Abladeförderband, Tandemfahrwerk mit Breitreifen betriebsbereit Fr. 5500; Stockwinde Erag, neu, Fr. 150; Anhängekupplung Rockinger für Wagen Fr. 50; Kreiselschwader Niemeyer RS 340 DA Fr. 400 076 338 12 36 Sämaschine Isaria 2.5 m Arbeitsbreite, guter Zustand, mit Schleppscharen und Fahrgassenschaltung Fr. 800 052 747 11 91 Bandrechen zu Reform M12, top Zustand, günstig, 041 480 33 52 Aussentank Aluminium, 2 St., mit Auslaufhahn à 1000 l, für flüssige Substanzen je Fr. 500 052 747 11 91 Schaufelrührwerk Fankhauser, einsatzbereit 078 705 54 79 Stapler Toyota, Hubkraft 1.5 t, Hubhöhe 3.3 m, Seitenschieber, Arbeitsscheinwerfer, Servo, 4 grosse Lufträder, mechanisch und optisch sehr guter Zustand 079 422 30 55 Traktor Vevey 583, läuft, zum Restaurieren 041 711 17 94 Ladewagen Agrar TL 219, Scherengitteraufbau, Bereifung 15.0/5517, Kratzboden neuwertig, Weitwinkelgelenkwelle, 5 Rechen Elevator, div. Lager ersetzt, günstig 079 422 30 55 Fruchtbarkeitsdrehscheibe, für Rindvieh, ausgelegt für 100 Kühe, sehr übersichtlich, Fr. 210; Dippmittelsprühgerät für Melkstand, war nur ein halbes Jahr in Gebrauch Fr. 480 052 747 11 91 3 Traktore, Fiat, Allrad, infolge Betriebsaufgabe; Blockschneider; Ladewagen; Claas, 28 m3 062 797 50 86
Milchkühlanlage Griesser-Savoy, 440 l, stationär, 079 705 83 91 Viehanhänger Tanner, 3.5 t, 6 m2, MFK, Nov. 2010 geprüft als Sachentransportanhänger, mit Bewilligung für Klauentiere, top Zustand, Fr. 13’000 078 832 95 30 Teleskoplader, JCB 526 Spezial, 2.6 t Hublast, 100 PS, Jg. 1997, 7700 h, sehr robuste Maschine, guter Zustand Fr. 32’000; Teleskoplader, JCB 536-60, Agri Super, Jg. 2008 3.6 t Hublast, 40 km/h, 4200 h und viele Extras, Fr. 6500 052 747 11 91 Doppelräder, 13,6R38, Patent Mülller, 5 Arm, wie neu, Fr. 2950, passend zu 540/65R34, 480/70R34, 420/85R34, 600/65R30 079 810 43 53 Stab Krümler, 3 m, zu Falc-Maschio Kreiselegge, Fr. 100, abends anrufen, 076 347 75 14 Güllenrührer an Traktor, Marke Reck, grosse Rührwirkung mit 2 verschiedenen Rührflügeln, starke Ausführung, neuwertig 078 705 54 79 Frontschaufel, zu Pneulader Kramer 312 SE, Fr. 390 079 810 43 53 Rohrmelkanlage De Laval, Anschluss für 20 Kühe; StangenEntmistungsanlage, Maulwurf; Kuhtrainer pneumatisch, 16 Plätze; Seitenanbinde-Vorrichtung für 40 Stück; Tränkebecken; Güllenmixer; Ansauggebläse Lanker plus Teleskopverteiler, 20 m; 2 Kunststoffsilo Lanker 078 912 36 29
Rasenmäher Universal 430, Schnittbreite 42 cm, Elektro, ab Service, Fr. 50; Abluftbogen, neu, für Ventilator, Ø 45 cm, 2 Stk., Fr. 50; Silo Rotaver, 50 m3, Ø 3 m, günstiger Preis 031 879 20 10 oder 079 672 91 46 Saugrohr, 3.5 m, 12 cm, Fr. 105, Bogen 90°, Perrot 12 cm, Fr. 180, passend zu Agrar Druckfass; Hochdruckreiniger Kränzle, Kaltwasser, revidiert, Fr. 390 079 574 67 60
Sternhackgerät Haruwy, 4-reihig für Mais und Kartoffeln sowie ein 6-reihiges für Gemüse 079 765 20 26 Traktorenräder, 9-32; Fernheizleitung, Calpex CPX H 40 + 40, 30 m 033 345 48 05 Pneu, 9.5-36 079 245 11 39 Pneu, 360-70 R20 079 245 11 39 Pneu, 420-70 R30 079 245 11 39
Teleskoplader JCB, 3.6 t Hubkraft, 130 PS, 40 km/h, 6-Gang Powershift, Jg. 08, 4200 h, sehr gepflegt, Fr. 68’000 078 614 77 07 Kt. TG
Pneu, 420-70 R28 079 245 11 39
Vakuumfass Kaiser, 4000 l, guter Zustand Fr. 3200 079 480 55 09
Palettengabel für Frontlader, variable Rahmenbreiten, 1.24/1.5/2 m Rahmen 1.24 m breit, mit Gabel 80 x 40 x 110 Fr. 970; Aushub-Erdschaufeln für Frontlader, Robustausführung, variable Breiten z.B. B: 2 m, 820 l, Fr. 1130, alle Geräte in Euro Norm und deutscher Qualität, 079 810 43 53
Traktor Case IH 740, 2 Rad, Anhängerbremse, geschlossene Kabine, frisch ab Mfk, Fr. 12’500 079 480 55 09 3-Schar Pflug Ott Permanit LM 950, Fr. 3800 079 743 25 90 Doppelfalzziegel, rot, günstig abzugeben 079 707 99 21 Kt. LU 2-Achs 3-Seiten Kipper Unsinn, 8 t, top Zustand, Fr. 5500 079 468 65 68 oder 052 301 30 44 Rotoregge Falc mit Krümler, 2.5 m, Fr. 600 041 495 15 24 PW-Anhänger Humbaur, GG: 2000 kg, Jg. 1999, Doppelachse, guter Zustand, Fr. 2000 ab MFK 079 218 62 02 18 Fressstände, für Zuchtschweine, wenig gebraucht, hydr. absenkbare Gitter 079 218 62 02 Druckfass Agrar, revidiert, Fr. 3000 077 464 87 17
Kunststofftank mit Wanne, 2000 l 079 812 98 66
Hochkippschaufeln, zu allen gängigen Teleskopladern, Preis auf Anfrage 052 747 11 91
Milchtank DeLaval, 420 l, stationär 076 347 10 88
8 Beton Lochplatten, 70/18 cm, 140 x 50/7 cm 041 280 41 21
Pneu, 320-70 R20 079 245 11 39 Pneu, 300-70 R20 079 245 11 39
Schüttgutschaufeln für Frontlader, mittelstarke Ausführung, variable Breiten z.B. B 2.30 m 1100 l Fr. 1270; Leichtgutschaufel für Frontlader, Grossvolumenformat, variable Breiten z.B. B 2.40 m, 1900, Fr. 1350, alle Geräte in Euro Norm und deutscher Qualität 079 810 43 53 Milchtank 300 l, 230 Volt, günstig 041 660 36 57 2 Heissluftgebläse Brink, mit Fahrgestell, Leistung 45 kW, Anschluss 230 V, pro Stk. Fr. 1000; TafelkirschenSortiermaschine Siegwald, 5 Jahre alt, NP ca. Fr. 10’500, VP Fr. 2000 052 761 13 05 Ladewagen Pöttinger Boss 1 T, Jg. 1989, 6 Messer hydr. Picup, hydr. Kratzboden und hydr. Bremsen, Zustand gut Fr. 4200 079 484 68 11
Feldspritze Hardy, Master pro, 15 m, vollhydr., Frischwassertank, Test und Garantie, NP Fr. 26’000, VP Fr. 17’000; Anhängerspritze Fischer, 18 m, vollhydr., 2000 l, Frischwassertank, Test und Garantie 078 647 57 76 Werkbank, stark, komplett, zusammenklappbar, mit Schraubstock, Fr. 120 079 464 69 61 Subaru Legacy 2.0 Kombi mit Anhängerkupplung, Jg. 1996, ab MFK und Service, 189’000 km Fr. 4900 077 208 48 52 Hürlimann H468, Allrad, Jg. 1995, 4450 h, 4 Doppelräder inkl. Pflegebereifung, Piton fix, Preis auf Anfrage 079 560 49 24 Futtermischwagen Strebel, 2.5 m3, hydrostatische Antriebe, Krippenhöhe bis 70 cm, nur für gehäckselte Silage, Fr. 8000; Dosiergerät Neuro, Typ DA22, Länge 6 m, Fr. 8000 056 634 15 43 oder 079 679 10 22 Tandem Muldenkipper, 21 t, Luftgefedert, ab Mfk 40 km/h; Tandem Jumboanhänger, mit breiten Reifen, Luftgefedert 6.8 x 2.5 m, ab Mfk 40 km/h; Tandem Tieflader, 18 t, 2.55 x 7.5 m, mit Luftund Hydr.-Bremse, ab Mfk, 40 km/h, 80 cm Brückenhöhe; Anhänger, Jumbo, 2-Achs, Blattgefedert 7.5 x 2.5 m; Tandem Anhänger, Jumbo, 7.5 x 2.55 m, Luftgefedert, 20 t, ab Mfk, 40 km/h 079 404 87 06 oder www.sigg-sh.ch Treicheln & Chlepfen, kleine und grosse, Betschart, Kranzer, Schellbert, Müsler, Römer, Herger, Österreicher, Berger, Omlin, Gusset, ab 18.00 Uhr anrufen 079 275 50 14 Suite à la page 86 4 2011 · REVUE UFA
BRÈVES
La Norvège en 7 jours: il reste encore quelques places! Le voyage des lecteurs de la Revue UFA commencera le 21 juin 2011 et entraînera les visiteurs de Stavanger à Bergen Oslo. La tradition des voyages de la Revue UFA dans les pays scandinvaes se poursuit. La Norvège dispose d’un niveau de vie très élevé et d’un des revenus par tête d’habitant les plus élevés au
La bonne combine de Karin
Bourgeons d’ail des ours Mettre des bourgeons floraux fermés d’ail des ours dans un bocal à confiture, les saupoudrer généreusement de sel et remuer délicatement pour bien répartir le sel. Laisser reposer trois à sept jours. Verser ensuite les bourgeons dans une passoire grossière et récupérer le sel. Remettre les bourgeons dans le bocal préalablement lavé et les recouvrir d’huile de colza pressée à froid. Laisser reposer quelques jours, puis entreposer le bocal au frais et à l’abri de la lumière. Ainsi conditionnés, les bourgeons se conservent au minimum six mois. On peut les servir en accompagnement de fromage, de pommes de terre ou pour garnir des salades ou des plats de légumes. Karin Näf, Effretikon
monde. Dans le domaine de l’agriculture et de la politique agricole, les deux pays présentent également des similitudes. La Norvège n’est par ailleurs pas membre de l’UE. Le voyage de la Revue UFA permettra aux lecteurs d’obtenir un aperçu de l’agriculture norvégienne et les conduira à travers des pay-
sages faisant la part belle aux îles, fjords, collines et autres paysages montagneux. La période estivale avec ses nuits claires ainsi que l’hospitalité de la population norvégienne contribueront à faire de ce voyage un souvenir inoubliable! Le retour d’Oslo en direction de Zurich se fera le 27 juin 2011. Le prix forfaitaire de Fr. 2920.– par personne (pour un groupe de 30 personnes). Ne sont pas compris dans le prix mentionné plus haut, le trajet du domicile à l’aéroport de Zürich, les boissons, le supplément pour chambre individuelle et les assurances voyage. Le délai d’inscription est fixé au 15 avril. Détails et inscription sous www.ufarevue.ch ou par poste: Agra Reisen, Rhoerstrasse 100, 5001 Aarau, 062 834 71 61, groups@agrar-reisen.ch
Exactitude et propreté Ces dernières années, la part des cours d’école ménagère et des travaux pratiques a été réduite dans l’enseignement. C’est la raison pour laquelle certains milieux estiment que l’on assiste à recul en matière d’hygiène, de responsabilité individuelle, de santé et d’alimentation. Les branches d’enseignement pra-
tiques doivent impérativement être mieux prises en considération dans le cadre du plan d’enseignement 21 et les compétences pratiques du corps enseignant être améliorées comme l’explique l’Association suisse des paysannes et des femmes rurales en se basant sur un sondage effectué auprès de différentes associations professionnelles.
Découvrir la nature à vélo La LANDI d’Ettiswil explore de nouvelles voies avec le projet «NATURKULTOUR.CH», destiné à faire découvrir aux touristes à vélo le
somptueux paysage de la tourbière du Wauwilermoos. La LANDI d’Ettiswil loue des vélos rétro et des vélos militaires, mais aussi des countrybikes et des vélos électriques. Contact: LANDI Ettiswil, info@naturkultour.ch ou 041 984 08 08.
Participerez-vous? On recherche des exploitations pour le Brunch du 1er Août. Inscription avant le 3 mai 2011: USP, Mirjam Hofstetter, Coordination Brunch, Laurstrasse 10, 5201 Brougg, 056 462 51 11, www.brunch.ch.
VIE QUOTIDIENNE
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Birchmeier, un des chefs de file dans la construction des pulvérisateurs, présente un tout nouveau semoir manuel, permettant d’épandre régulièrement semences et engrais sur des surfaces petites à moyennes. Le semoir peut contenir jusqu’à 5 kilos de graines ou d’engrais et permet de semer sur une largeur maximale de 2 mètres et également point par point. Son système de portage génial avec anse peut être réglé en permanence. La Revue UFA met en jeu 5 Granomax d’une valeur de 39 francs. Il suffit d’envoyer un SMS (90 ct) avec la mention KFL Granomax, nom et adresse au 9292. Dernier délai le 15 avril.
Gagnants du tirage au sort de la Revue UFA 03/11 Les cinq classeurs «Paysanne en toute conscience» ont été gagnés par les personnes suivanntes: Nicole Blanchard (Epautheyres), Elisabeth Sermier (Arbaz), Geneviève Peguiron (Yvonand), Nicole Gachet (Liencon) et Martine Pellissier (Isérables). Ce classeur édité par Agridea Lausanne coûte Fr. 87.–. Commande: Agridea, Avenue des Jordils 1, 1000 Lausanne 6, 021 619 44 00, www.agridea.ch
Toujours actuelles www.ufarevue.ch 83
VIE QUOTIDIENNE
Rétribution transparente LES PRESTATIONS SOCIALES fournies par des familles paysannes peuvent prendre la forme, par exemple, de l’accueil et de l’hébergement de personnes handicapées ou de personnes âgées. La famille paysanne se spécialise dans cette «branche de production» particulière et est rétribuée pour son activité. Les flux financiers y relatifs doivent être transparents et garantir la qualité des prestations.
Sara Widmer
Hans Wydler
Par prestations sociales fournies par l’agriculture, que l’on appelle aussi le care farming, ont entend des activités d’accueil, d’hébergement et d’accompagnement pratiquées sur les exploitations familiales, qu’il s’agisse de l’accueil de personnes handicapées ou du placement en milieu familial d’enfants et d’adolescents en difficultés sociales (Recherche agronomique suisse, n° 1 2010). Pour mieux comprendre ces prestations et recenser plus précisément le potentiel existant, la Station de recherches Agroscope Reckenholz-Tänikon (ART) et la Haute école zurichoise des sciences appliquées (ZHAW) ont organisé en 2010 trois séminaires, auxquels des professionnels de l’agriculture, des services sociaux et de la santé ont été invités à participer. Tous ont été unanimes à reconnaître qu’il existe en Suisse un fort potentiel de développement pour le care farming. Quelques uns des aspects mis en discussion concernaient les «flux financiers» liés aux prestations sociales.
Motivations sociales, mais pas seulement Chez les personnes offrant ces prestations, le care farming est souvent lié à des motivations d’ordre social. Les familles paysannes ont souvent «mauvaise conscience» lorsqu’elles demandent à être rétribuées pour de telles prestations. D’un autre côté, les prestataires sont de plus en plus conscients des aspects économiques et demandent à être rétribués équitablement. Par ailleurs, on constate que les prestations sociales sont offertes la plupart du temps 24 heures sur 24 dans un environnement proche de la nature. Si on les compare avec les solutions insti84
tutionnelles, l’accueil et l’hébergement en milieu familial sont plutôt mal payés. Souvent, il n’est pas possible d’expliquer de manière satisfaisante l’inégalité en matière de rétribution, faute d’informations de base importantes ou de critères objectifs.
Manque de transparence Les familles paysannes travaillent la plupart du temps avec une organisation de réseau, qui organise le placement, règle les aspects juridiques et soutient les personnes accueillies et les familles d’accueil durant le séjour. Les services, les prix et la qualité de ces organisations de réseau diffèrent. Les tarifs de rétribution des prestations d’accueil sont fixés en fonction des cantons, de l’organisation et des groupes de clients. Les systèmes sont souvent opaques et leurs conditions juridiques et leur fonctionnement variables. La rétribution du travail des accueillants n’est pas non plus définie uniformément. Les comparaisons débouchent donc sur un mauvais ressenti et c’est la porte ouverte aux soupçons d’arbitraire et d’inégalité des chances. Par ailleurs, les mêmes conditions financières pour une participation à des prestations sociales dans l’agriculture ne sont pas garanties partout. Selon le canton et le groupe-cible, la rétribution est assurée par l’assurance-invalidité (AI), les services sociaux, les caisses-maladie ou d’autres sources de financement. Par ailleurs, les personnes intéressées ne trouvent que peu d’informations sur les coûts en navigant sur l’Internet.
financière correspond aux prestations fournies. Il serait par conséquent important de relever de façon uniforme les dépenses requises par l’accueil des personnes, ainsi que les performances en matière de prestations et de qualité. Dans ce contexte, on a également parlé d’un label. Si un label de qualité permet de prendre en compte et de présenter les prestations plus objectivement comme une valeur, il sera possible de demander une rétribution correspondante pour leur fourniture. Mais comme les systèmes de gestion de la qualité font défaut, il faut construire un système complémentaire maîtrisable et adapté aux besoins des groupescibles sur la base des directives exis-
Tarifs et système de qualité A l’heure actuelle, il n’est pas possible d’affirmer sans autre que la rétribution 4 2011 · REVUE UFA
VIE QUOTIDIENNE tantes des organisations professionnelles. Les prestations sociales étant très individualisées, il est toutefois difficile de les apprécier à l’aide de normes. En se servant d’un tableau tarifaire couvrant divers aspects des prestations, on devrait toutefois essayer d’introduire plus de comparabilité dans le système. Par ailleurs, en documentant les presta-
tions qu’il fournit, le care farmer renforcera la conscience de sa propre valeur et légitimera ses prétentions. Un système de gestion qualité transparent permettra une rétribution plus juste des prestataires concernés. L’évolution de l’offre pourra, de plus, être mieux accompagnée et évaluée par des études. On songe ici notamment à l’apport de la preuve des effets positifs du care farming. La discussion doit se baser sur les besoins individuels des clients et ne pas être définie en fonction de la rétribution et des coûts des diverses offres. Le care farming ne doit pas évoluer vers une offre de dumping.
Formes de rétribution Les spécialistes étaient unanimes à dire que l’offre doit être en adéquation avec l’intérêt de la personne accueillie, avec pour objectif
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un accompagnement optimal laissant la plus grande place possible à l’autodétermination. L’évolution actuelle conduit au financement des individus plutôt que des institutions. Le domaine du handicap est sur la voie de l’allocation d’assistance. À l’avenir, grâce à cette nouvelle allocation de l’AI, les bénéficiaires actuels d’une allocation devront pouvoir décider eux-mêmes qui doit les aider, quand, où et comment. L’offre de care farming serait parfaitement adaptée à une rétribution par une telle allocation d’assistance. Dans le secteur psychiatrique aussi, il existe de nouveaux modèles de financement adaptés à certains tableaux cliniques. Mais ils ne sont pas encore utilisés. Jusqu’ici, les caisses-maladie ne paient que les traitements ambulatoires. Mais on pourrait imaginer qu’elles prennent en charge des prestations médicalement assistées hors du milieu clinique. De façon analogue à la pratique avec l’allocation d’assistance, le malade et son entourage décideraient eux-mêmes de la forme d’accompagnement souhaitée. Un exemple: en cas de pathologie psychiatrique aigue, un séjour dans une famille d’accueil avec accompagnement médical peut s’avérer une meilleure solution qu’un séjour en hôpital psychiatrique (p. ex. pour les patients souffrant de dépression). Une autre possibilité consisterait à offrir sur des exploitations agricoles des places de travail protégées, qui seraient financées par les assurances sociales. Sans séjourner sur l’exploitation, les personnes accueillies pourraient profiter du sens du travail, de journées structurées et des relations avec les animaux et/ou la nature dans un environnement protégé. Les possibilités d’occupation pour diverses personnes (demandeurs d’asile, clients victimes de burn out, chômeurs de longue durée, etc.) sont aujourd’hui déjà très recherchées et la demande va aller croissant. L’amélioration des modèles de financement du système de care farming va augmenter l’attrait de cette branche de production en plein essor et offrir aux personnes accueillies, aux services sociaux et à l’agriculture des espaces supplémentaires ouverts sur des solutions optimisées pour chaque cas. 䡵
Toutes les personnes concernées ne reçoivent pas la même chose et un financement peut aussi tourner au vinaigre. Il faut trouver ensemble des solutions valables qui tiennent compte des besoins individuels. Photo: Gabriela Brändle, ART
Auteurs Sara Widmer, Hans Wydler, Station de recherche Agroscope Reckenholz-Tänikon ART, CH-8356 Ettenhausen S. Widmer a étudié l’agriculture internationale. Elle travaille sur une exploitation bio à Biasca TI. Nouveau! www.greencare.ch
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Bourse aux bonnes affaires Suite de la page 82
TECHNIQUE AGRICOLE à vendre Kolbenpumpe, Hochdorfer, mit Motor; Pferdesämaschine Aebi; Heugebläse, mit Motor; Zeigerwaage, 1000 kg mit Plattform; Rollvorhang, mit Motor 22 x 2 m; Aebi AM 41, mit Gabeleingrasung; Rapid 606, mit Gabeleingrasung; Holzwagenräder, diverse; Fressgitter für Kälber 3 Pl.; Siloverteiler, neu; Pferdewagen, 8 Pers., 4 Scheibenbremsen 079 607 46 59 Kt. AG Verkaufsstand, aus Aluminium, 1 x 2.20 m, Fr. 900 079 720 11 20 Walze Griesser, 3 m, mit Sägerät Krummenacher; Frontpacker, GS Unibed; Mais-Gebiss, Champion, M-4500 / Claas, Ru-600, contour; Häckselgebläse Gehl 1540, Teleskop 044 942 23 16 Kartoffelsetz-, Striegel-, und Häufelkörper Bärtschi Accord, 4 Reihen 079 513 36 15 GF Werkbank, mit 3 Schraubstöcken; 1 GF Werkzeugkiste; Spitzund Bohrmaschine Hilti, T 70, für 42 mm Ø, auch einzeln erhältlich, wurde noch nie gebraucht deshalb sehr günstig 071 298 48 69 Ccm Mühle Traktorenantrieb; Flüssigdüngertank, 3000 l, Metallsilo, 20 m; Beleuchtungswagen; Druckfass, 4000 l, Ogela-Futtergabel, Futtertransportwagen 052 741 21 90 Mistrampe Alu, L 4.40 m; 2 Doppelrad, Marke Müller, G 9.5 9-36; Hackgerät, für Mais, Eigenkonstruktion, 4 Reihen, 032 661 14 73 86
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RECETTES VIE QUOTIDIENNE
Menu de Pâques PÂQUES Cette année, le dimanche de Pâques tombe le 24 avril. Au petit-déjeuner il y aura une bonne tresse puis il s’agira de chercher les oeufs de Pâques. Pour le repas de midi on servira des chaussons au poulet et un délicieux gâteau de Pâques.
Chaussons au poulet 4 poitrines de poulet beurre à rôtir sel poivre un peu de paprika 1 pâte feuilletée (rectangulaire, abaissée) 8 tomates séchées, marinées dans de l’huile 1 oignon ½ bouquet de ciboulette ½ œuf brouillé Rôtir les poitrines de poulet pendant une minute à très haute température, les sortir de la poêle, les assaisonner et les laisser refroidir. Abaisser la pâte en rectangle puis la couper en quatre. Saupoudrer le milieu des rectangles de tomates, ¾ de l’oignon haché et de cibou-
Ajoutées à la pâte feuilletée, les poitrines de poulet, les tomates séchées et la ciboulette permettent de préparer de merveilleux chaussons au poulet.
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lette. Disposer une poitrine de poulet sur chaque quart. Badigeonner les bords de la pâte avec l’œuf, emballer les chaussons et disposer ceux-ci avec la fermeture vers le bas sur une plaque à gâteau recouverte d’une feuille de protection. Badigeonner avec de l’œuf, garnir de rondelles d’oignon et assaisonner. Cuire au four préchauffé à 220 °C pendant 20 à 25 minutes. Servir avec du riz et de la salade.
Gâteau de Pâques ½ pâte à gâteau (faite avec 250 g de farine) 2 tasses de lait 60 g de semoule 50 g de sucre 2 œufs 40 g d’amandes moulues 40 g de raisins secs 1 prise de sel Ajouter la semoule dans le lait bouillant, ajouter le sel et cuire la masse tout en brassant. Mélanger le jaune d’œuf, les amandes et les raisins secs à la semoule refroidie. Ajouter délicatement les blancs d’œufs battus en neige. Disposer la pâte abaissée sur une plaque à gâteau et y étaler la masse. Cuire au four préchauffé à 250 °C pendant 30 minutes. Source: Berner Kochbuch, 1996
Pour Elisabeth Steffen, paysanne à Grünenmatt dans l’Emmental, la période de Pâques est une fête pour les enfants. Les sucreries telles que le gâteau de Pâques en font tout naturellement partie. Ce dernier est simple à préparer et délicieux.
Avec son mari Hanspeter et ses beaux-parents, Elisabeth Steffen-Zürcher (40) gère une exploitation de 16 ha à Grünenmatt dans l’Emmental (BE). Les quatre enfants (Julia, Patrick, Loris et Katja) adorent chercher les oeufs de Pâques. Même les parents doivent trouver le nid que les enfants ont caché pour eux. Elisabeth Steffen se réjouit de l’arrivée de Pâques et des beaux jours. C’est le début d’une période productive. Elle va faire du sirop, stériliser des légumes et sécher des haricots. Elle apprécie alors d’autant plus de passer de temps en temps une soirée entre femmes avec une amie ou l’une de ses cinq sœurs. 87
CÔTÉ JARDIN VIE QUOTIDIENNE
Bouche-trou idéal LE CHOU-RAVE trouve sa place partout. Sa teneur élevée en vitamine C et en précieuses substances minérales fait de ce légume un plaisir sain, que ce soit à l’état cru ou cuit. Bien cultivé, sa tige ne devient pas fibreuse et n’éclate pas.
Edith Beckmann
Le chou-rave trouve sa place partout; éventuellement parmi les tomates. Photo: Grit/pixelio.de
En semis, le chou-rave nécessite une température au sol d’au moins 12 °C. Une fois enraciné, le légume supporte des températures inférieures et même un léger gel. Pour le protéger on peut le recouvrir de petits chapeaux pour plante, d’un film de protection ou de fliess. La récolte a lieu 6 – 8 semaines après la mise en terre. Ainsi le chou-rave fait partie des légumes les plus précoces de l’année. Les tiges deviennent fibreuses en cas de sécheresse. Il convient donc d’arroser et d’aérer la terre régulièrement et de ne semer que la quantité utile. En effet, en cas de maturité excessive ou de stockage prolongé, la tige devient fibreuse et dure.
Chou-rave à planter haut Pour la première plantation de choux-raves au jardin potager il vaut mieux acheter des
Planter le chou-rave haut, sinon aucune tige ne se forme! Photo: Klaus Peter Wolf/pixelio.de
plants. Déposer les mottes de terre compactées dans une soucoupe contenant de l’eau et les défaire soigneusement au moment d’effectuer la plantation. Sinon la terre, qui contient généralement de la tourbe, reste compacte et rend l’enracinement impossible. Planter le chourave le plus haut possible dans le sol. Le cou épaissi de la racine à partir duquel la tige se développe doit se trouver nettement au-dessus du sol! Mettre le chou-rave en terre régulièrement par petites portions d’avril à fin juillet (lire les indications sur le sachet de graines). Piquer les plants et les planter là où apparaissent des trous dus aux récoltes. Le chou-rave fait partie de la famille des crucifères comme tous les choux et les navets, ainsi que la moutar-
de. Il ne connaît presque pas de ravageurs, mais ne doit pas se retrouver dans le même carreau qu’une autre crucifère.
Blanchir et congeler
Les quantités en surnombre peuvent être congelées. Pour cela, découper la tige en rondelles, les tremper dans l’eau bouillante et blanchir 2 min. à ébullition. Refroidir à l’eau froide, égoutter et congeler. Préparer un gratin de légumes avec du chou-rave en train de dégeler et recouvrir de fromage ou faire revenir dans l’huile d’olive avec des oignons, de l’ail et des fines herbes. En fait, les feuilles contiennent plus de vitamine C que la tige. Utiliser les petites feuilles du cœur en salade ou en soupe; cuire les feuilles restantes avec la tige ou les mélanger aux épinards. 䡵
Petites astuces pour le jardin potager et d’agrément • Raccourcir les herbes aromatiques pluriannuelles telles que la lavande, le romarin et la sauge; aérer la terre et recouvrir finement de compost. • Semer directement sur place sarriette, bourrache, aneth, coriandre, cumin, ciboulette et persil. • Cultiver les tomates, physalis, poivrons, maïs sucrés et basilic sur le rebord de fenêtre; dès mi-avril aussi les concombres et autres cucurbitacées. • Semer les salades pommées, choux-raves, poireaux d’été, asperges, choux-fleurs, brocolis et laitues. Planter les oignons, les échalotes et l’ail entre les fraisiers ou même les rosiers. • Ajouter de l’engrais aux fraisiers et aérer la terre. Pour un meilleur rendement, maintenir le sol humide jusqu’à pleine floraison de la plante.
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VIE QUOTIDIENNE
Un stage à l’étranger DES SOUVENIRS POUR LA VIE Un séjour à l’étranger ouvre les yeux sur d’autres peuples et d’autres cultures. C’est ce qui ressort des témoignages de jeunes paysans qui ont effectué un stage sur d’autres continents, mais également plus près de nous en Allemagne et en Irlande.
Agroimpuls propose aux jeunes agriculteurs et jardiniers des places de stage aux Etats-Unis, au Canada, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Qu’il s’agisse d’exploitations laitières, de grandes cultures, de plantes en pots ou de fleurs à couper, l’offre est très diversifiée et vaste. Un stage à l’étranger pour les jeunes professionnels équivaut à une formation continue approfondie; on y apprend de nouvelles choses que l’on tente d’appliquer en rentrant à la maison. Mais on apprend aussi à apprécier sa patrie et notre bonne agriculture helvétique, tout en apprenant à se connaître soi-même. Deux stagiaires nous font part ci-dessous de leurs expériences. Vous trouverez l’intégralité de ces récits ainsi que d’autres rapports de voyage de stage à l’adresse www.agroimpuls.ch
Un rêve d’enfant Je ne savais pas l’anglais lorsque j’ai pris l’avion pour le Canada le 28 mars. Après un rapide tour de ville, alors que les rivières étaient gelées, je me suis assis dans un bus Greyhound pour me rendre jusqu’à la ferme. J’ai tout d’abord travaillé huit mois chez un Suisse dans une ferme laitière de 200 vaches et 500 ha. Fin novembre, juste avant l’arrivée de l’hiver, je suis parti de cette exploitation pour voyager
quatre semaines à travers les Etats-Unis avec un copain. Le temps a passé vite, trop vite je trouve, et j’ai appelé Agroimpuls pour me renseigner s’il y avait encore une place de libre quelque part pour le début janvier. Ils m’en ont trouvé une en Nouvelle-Zélande sur une grande exploitation céréalière de 1100 ha. Heureusement, tout s’est bien passé avec le contrat et le visa de travail. Je suis arrivé le 27 décembre sur l’île du sud avec une température de 27 °C, juste avant la récolte des céréales. Deux moissonneuses-batteuses ont été préparées et ce fut pour moi l’occasion de réaliser un rêve d’enfant. J’ai en effet pu conduire une moissonneuse-batteuse John Deere avec un peigne de 9 mètres. Marcel Müller
La verte Irlande Lorsqu’on arrive au-dessus de l’Irlande en avion, on voit plein de petits carrés entourés d’un trait noir. Ce sont tout simplement des haies qui entourent chaque parcelle. J’étais chez une famille de trois enfants et le contact avec elle était super. J’ai notamment pu m’occuper du bébé alors âgé de 1 à 4 mois. Là-bas, ce n’était pas la belle ferme moderne. Je dirais même que ce n’était ni très ordré ni très propre. Toutes les machines et
Un stage à l’étranger est l’occasion de partir à la découverte des grands espaces. A l’étranger, les camions du lait sont aussi à la taille des exploitations laitières.
Pour Marcel Müller, son stage en NouvelleZélande a été l’occasion de réaliser un rêve d’enfant en conduisant une batteuse comme celles-ci.
tous les tracteurs n’étaient pas des plus récentes. Il y avait 13 000 poulets mais tout était contrôlé par ordinateur. Chaque jour, il fallait seulement aller contrôler et ramasser les poulets qui n’avaient pas survécu. Et bien entendu laver et préparer entre deux séries. Les vaches étaient dehors jour et nuit mais elles rentraient aussi durant une période en hiver. Il y avait une centaine de Holstein traites en salle par l’arrière et un camion venait pomper le lait tous les deux jours. Les Irlandais ne sont pas très matinaux: on ne commençait de traire qu’à 8h00 et le soir à 18h00. Avec la jeep du chef d’exploitation, ma cousine et moi, nous avons parcouru tout le pays, vu de merveilleuses choses, des falaises, des coins vraiment très différents. La nourriture n’était pas comme en Suisse mais on s’y est fait avec le temps. Les Irlandais cuisinent sans assaisonner et rajoutent tout après coup. Mais au pub, tout le monde boit de la Guinness, de la bière irlandaise ou du whisky irlandais. Sabrina Schönenberg
Il y a encore des places de stage libres. Les documents et les renseignements sont disponibles auprès de: Annette Hirt, Agroimpuls, Laurstrasse 10, 5201 Brugg, 056 462 54 52, info@agroimpuls.ch
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J’AIME MON MÉTIER D’AGRICULTEUR VIE QUOTIDIENNE
La reprise est la prochaine étape
Felix Neuenschwander de Signau (BE):
«M’agrandir n’est pas ma principale préoccupation. Je souhaite surtout bien faire ce que je fais»
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Dans deux à trois ans, ce sera chose faite. Felix Neuenschwander pourra reprendre des mains de son père Fritz l’exploitation de 15.6 ha à Signau (BE). Actuellement F. Neuenschwander travaille en tant que technicien inséminateur chez Swissgenetics. «Le fait de me rendre dans de nombreuses exploitations me permet de me faire des idées sur ce que je pourrais encore améliorer à la maison», explique ce jeune agriculteur de 27 ans. Selon lui, certains oublient parfois qu’agriculteur reste malgré tout un très beau métier. Il est particulièrement heureux d’être un entrepreneur et de pouvoir réaliser ses propres rêves. La production porcine avec 24 truies et 90 places d’engraissement est la principale branche d’exploitation. Les 15 vaches Red-Holstein élevées sur le domaine permettent de traire un droit de livraison de 80 000 kg, le lait étant livré à la fromagerie locale qui produit de l’Emmental. Les veaux sont soit engraissés, soit élevés et vendus pour l’élevage. «En Suisse orientale plus particulièrement, la demande envers des vaches Red-Holstein fonctionnelles est très importante», explique F. Neuenschwander. En plus de cela, 20 chèvres chamoisées produisent du lait pour la fromagerie de Gohl. En tant que maître-agriculteur, Felix Neuenschwander a toutes les cartes en main pour reprendre l’exploitation. Dans sa formation, il a surtout apprécié les conseils fournis pour maîtriser la paperasse ainsi que les calculs de rentabilité. Pour Felix Neuenschwander, l’orientation future de l’exploitation dépendra surtout du nouveau système de paiements directs. Quoi qu’il en soit, le jeune maître-agriculteur ne compte pas tout changer. «Mon père a constamment investi dans l’exploitation et je lui en suis reconnaissant», confie-t-il. Actuellement, durant son temps libre, F. Neuenschwander aide des artisans à rénover le «stöckli» dans lequel il emménagera ces prochaines années avec son amie. Matthias Roggli
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