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EDITORIAL Bien le bonjour à vous, chers lecteurs.
Vous vous apprêtez à lire le premier numéro de la Philomène de l’année académique 2018-2019. Ce journal que vous tenez entre vos mains est le fruit de bon nombre d’heures de travail, de nuits de réflexion, de journées de prises de tête et au final, du résultat que vous voyez-là. Ce journal n’est pas que le reflet de notre travail à Pimpon et à moi-même, il est le reflet du comité de cercle, de baptême, des membres de la philo, mais aussi des anciens, qui depuis 1973 s’appliquent à créer une Philomène au profit de tout lecteur ouvert à la découverte de contenu varié. Pour les nouveaux ne sachant pas à quoi ils ont affaire, la Philomène est un journal périodique de cercle estudiantin, celui du Cercle de Philosophie et Lettres en l'occurrence. Nous en faisons 4-5 numéros par an avec des versions plus courtes lors d’occasions spéciales. Ce périodique s’adresse aux étudiants, membres, baptisés, non-baptisés, Erasmus, anciens, bourgeois, chiens, chats, etc. Bref, à tout lecteur potentiel. Nous y dévoilons des articles en lien avec le cercle, le baptême, les activités folkloriques (notons la St-Verhaegen, la semaine Q ou encore le fameux Pa*t**-Pétanque) mais aussi des témoignages, des articles rédigés par des membres ou extérieurs, des interviews, de l’actualité, des chroniques ou encore du divertissement. Nous veillons à créer le meilleur contenu possible pour vous plaire, pour cela nous avons besoin de vous ! Des conseils ? Un article à partager ? Tu veux faire entendre ta voix
?
Dans la fin du prochain journal nous commencerons un espace dédié à la libre expression. N’hésite pas à nous envoyer un texte, une phrase, un coup de gueule, ou même une blague à philomenecpl@gmail.com ou via notre page Facebook « La Philomène » et tu auras des chances de te faire publier ! Wonderbra
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EDITORIAL [2] RENTRÉE DU CERCLE Accueil présidentiel [4] Présentation du CPL [5] Présentation du comité de cercle 2018-2019 [6] Cercles affiliés à la faculté [7] Plan du campus & informations générales [13] « Primo anno tributum » Tribune à ma première [14]
BAPTÊME Accueil de la présidente de baptême [15] Article Eco-responsable et Social [16] Le baptême, une tradition comme les autres ? [19]
ACTUALITÉ & DIVERTISSEMENTS Actualité du campus [23] Actualité annuelle du cercle [24] L’amitié [26] La relation entre animaux humains et non-humains [27] Une bière, une histoire [32] Une histoire de Liberté [35] Chroniques littérature & cinéma [37] The Coin Bar [39] Recettes [41] Jeux [42]
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RENTRÉE DU CERCLE
ACCUEIL PRÉSIDENTIEL Bonjour ! Bienvenue à l’Université aux petit.e.s nouveaux.elles et bon retour parmi nous aux ancien.ne.s ! Je vais tout d’abord m’adresser directement aux nouvelles têtes, celles qui débarquent, un peu perdues dans toute cette agitation. Tout d’abord, qu’est-ce qu’un Cercle ? Un cercle étudiant est un regroupement d’étudiants autour d’un thème commun (comme le jazz, l’impro, tes cours, etc.) ou d’une idée commune (politique, anti-spécisme, etc.). Il y a de tout à l’ULB, et ils sont parfois bien cachés donc à toi de chercher et de te renseigner à gauche, à droite (cette journée est l’idéal alors n’hésite pas à poser toutes tes questions !). Maintenant que ce point a été abordé, penchons-nous sur notre Cercle à nous. Le Cercle de Philosophie et Lettres (Cercle de Philo’ ou CPL pour les intimes) est un cercle inter-facultaire, rattaché à l’ancienne faculté de Philosophie et Lettres, qui a été scindée il y a quelques années. Nous sommes donc rattaché.e.s à deux Facultés, celle de Philosophie et Sciences Sociales et celle de Lettres et Traduction. Nous organisons un baptême et serions ravi.e.s de te voir à notre première acti’ afin de te faire ta propre idée sur la question ! En attendant, nous restons à ta disposition pour toute question à ce sujet. Un baptême, mais pas que ! Nous organisons un bal, un voyage, une semaine culturelle, des sorties sportives et culturelles, un Cabaret avec des artistes étudiants, et plein d’autres choses ! Tu es le.a bienvenu.e à chacune de ces activités, que tu fasses ton baptême ou pas, et seras accueilli.e à bras ouverts ! N’hésite pas à te faire membre pour la modique somme de 5€, ta carte membre t’offrira bon nombre de réduction sur toutes nos activités ! Tu peux l’acheter à notre stand, ou passer à notre local quand tu veux, tout au long de l’année. Notre local est le grand préfabriqué gris que tu peux voir sur le côté du parking, il te sera généralement ouvert toute l’année, presque tous les après-midis et soirs, donc n’hésite pas à passer dire bonjour, poser tes questions et discuter posément autour d’une bière ou d’un soft ! Si tu te demandes où sortir à l’ULB, les préfabs et les cercles sont tes meilleurs amis ! Et après une soirée au préfab, direction le TD, qui pourrait être comparé à la boîte de nuit de l’ULB, situé sur le Campus de la Plaine (passes-y ce soir pour la grosse soirée de rentrée) ! Nous sommes également sur Facebook et Instagram, si tu veux faire tes petites recherches de ton côté. Quant aux ancien.ne.s / membres / habitué.e.s, on se voit lundi (ou ce soir) pour se mettre une belle mine digne d’une rentrée du feu de Dieu.
A plus les nazes, Clara Delhaye, Roussette, Présidente du Cercle de Philosophie et Lettres de l’ULB.
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RENTRÉE DU CERCLE PRÉSENTATION DU CERCLE DE PHILOSOPHIE ET LETTRES CPL Le CPL, Cercle de Philosophie et Lettres est le vestige vivant de l'ancienne faculté de Philosophie et Lettres qui fut longtemps le foyer des facultés de philosophies, langues & lettres, histoire & archéologie et des InfoComs. Aujourd'hui remaniée, elle compte également les études de traductions et interprétation - anciennement connue sous le nom d'ISTI- mais s'est séparée de la philosophie (ô triste sort !) Cependant, le CPL reste, et restera toujours dans nos cœurs, connu sous le nom de PHILO. Aujourd'hui nous sommes toujours un cercle folklorique, c'est à dire qu'à l'inverse des cercles culturels (comme le CJC, CROM, CHAA, CdH, CPL, CA, …) nous organisons un baptême, ce qui nous permet de délivrer nos magnifiques pennes aux intendants osant s'impliquer dans l'activité baptismale du cercle. Mais nous ne sommes pas uniquement un cercle folklorique baptismal, nous organisons beaucoup d'activités au cours de l'année, à la fois bibitives et culturelles. Nous organisons continuellement des pré-TD aux thèmes aussi divers et variés que possible (passant de soirée métal à soirée Girly) qui se déroulent au préfab la plupart des jours de la semaine en année scolaire, hormis pendant la période tant redoutée qu'est le blocus. Nous organisons aussi au cours de l'année une semaine culturelle, qui offre diverses activités en fonction du thème choisis. Ainsi qu'un bal annuel au court duquel vous êtes amenés à vous mettre sur votre 31 pour trouver l'amour, l'amitié, l'alcool. Les 3A’s fondamentaux ! Nous organisons aussi pas mal de soirées, au foyer culturel, en ville, ou bien évidemment à la Jefke (TD-LIFE 4ever). Nous vous y invitons affectueusement ! Mais le CPL c'est avant tout un groupe de personnes. On y fait beaucoup de connaissances, on y apprend beaucoup de choses, on se prépare au futur dans le meilleur des environnements possibles. Si vous voulez découvrir ce que vous réserve le CPL on vous invite à venir faire un tour dans notre local, que vous souhaitiez faire votre baptême ou non, nous vous accueillerons à pintes ouvertes ! Direction le prefab’ gris ! (Et retrouve nous sur les réseaux sociaux !) Wonderbra
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RENTRÉE DU CERCLE PRÉSENTATION DU COMITÉ DE CERCLE 2018-2019 Présidente – Roussette
VPI – Guillemet
VPE – Wallasticot
Trésidente en sursis
Vraiment saoule Presque drôle Immensement bio
Représentation folklorique omniprésente
Secrétaire – Captain Obvious
Gestion Bar – ComptessFacé
Trésorier ?
Machine à aigrir
Petit Kebab parfois marrant
Error 404
Trésorie folklore – Grudu
Folklore – Epagnôle
Sponsors – Hors d’Usage
Tresi’ bonne ambi’
Folklinore
Faites-en bon usage
Eco-responsable – Pilote
Social – P’tit Suisse
Voyage – Numérobis
Attérisage sur le continent plastique
Associale Adorable Médicable InoubliablE (AAMIE du bleu)
Huitième merveille du monde
Info 1 – Pudu
Info 2 – Wyoming
Bal – Chlore
Un clavier AZERTY en vaut deux
Problème informa-biche détecté
Elle va te faire Bouger ton Anatomie Langoureusement
Philomène 1 – Wonderbra
Philomène 2 – PinPon
De la philo et des tétons
Appelez les pompiers, ça va chauffer !
Sports – Team Rocket
Adepte du Six-pack (de jup)
Semaine Q 1- Vieux Bandit
Semaine Q 2 – OneDigestion
Seuil de vieillesse au sein de la philo
T’as l’air d’avoir Rimbaud p’tit cul
Culture – Utopsy
Bar 1 – Romane Black out is coming
Bar 2 – Nimbus
Bar Wars Episode IV : « Votre manqué de foie me consterne »
Photo – DemiChat➔
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Inculte Un culte du U
Bar 3 – Lucien Bar à mîne
RENTRÉE DU CERCLE PRÉSENTATION DES CERCLES AFFILIÉS À LA FACULTÉ DE PHILOSOPHIE ET LETTRES Cercle Antique Septembre de l’année MMDCCLXXI ab Vrbe condita (connue par les non-initiés sous le nom de « 2018 »). Toute l’ULB est occupée par la tyrannie du nombre des « études populaires ». Toute ? Non ! Un groupe d’irréductibles amoureux du monde antique résiste encore et toujours à l’envahisseur ! Connue sous le nom de Cercle des Sciences de l’Antiquité classique et orientale, ou Cercle Antique pour les intimes, notre joyeuse bande te salue (Salvete, χαίρετε !) ! Chez nous, on aime les blagues pas drôles, les longs mots compliqués (épèle à l’envers « Altertumswissenschaft » pour voir) et les discours cicéroniens sur des détails de grammaire. Mais ne te laisse pas intimider par ces mœurs particulières chères à nos cœurs : derrière elles se cachent de fins hédonistes, adeptes du « carpe diem » horatien ! Plus même que cela, nous cueillons également la nuit, laissant Sélénè éclairer nos pas, que ce soit en direction d’un pré-TD et ses divins échansons, de la caverne pleine de philosophie qu’est la Jefke ou, grand rite bacchique annuel, de notre bal. Toutefois, nous n’oserions pas contredire nos Anciens et nous limiter au « corps sain »
que te procurera la danse : nous te guiderons, en présence d’Apollon et des neuf Muses, à de multiples sorties culturelles et, sous l’égide de la sage Athéna, tu pourras assister à des conférences animées par nos vénérables maîtres. Si tu lis cet article lors de la JANE, arrête-toi et viens nous voir à notre stand ! Si ce n’est pas le cas, triple fois hélas, il te faudra partir à notre recherche, nomades sans préfab’ que nous sommes – petite aide : tu as de fortes chances de rencontrer l’un de nous au 3SEM, où nous montons une garde quasi perpétuelle … Heureusement, la technologie te donne un moyen de nous contacter facilement et de te tenir au courant de nos activités sans monter tous ces escaliers, sport digne des grands athlètes antiques ! : envoie-nous un mail à cercleantique@gmail.com, ou suis-nous sur Facebook, où nous sommes connus sous le nom de « Cercle Antique – ULB » ! Tu pourras y apprendre, notamment, la date du quasibanquet qui se tiendra bientôt en l’honneur de nos nouveaux initiés ! Au plaisir de te rencontrer, Le Cercle Antique Morgane Heuchon
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RENTRÉE DU CERCLE Cercle d’Histoire de l’Art et Archéologie Cercle d’Histoire de l’Art et Archéologie Le Cercle d'Histoire de l'Art et d'Archéologie (plus communément appelé CHAA) a été fondé en 1973 par des étudiant.e.s désireu.ses.x de partager leur passion pour les Arts, l'Archéologie et la Culture. Notre ASBL est donc destinée à promouvoir la culture sous toutes ses formes auprès des étudiants de notre Alma Mater. Pour cela nous organisons diverses activités culturelles et festives : des sorties aux musées, expositions, city-trip à Amsterdam, Cologne et Paris, un banquet au début du second quadrimestre où nos professeurs sont conviés, un bal en partenariat avec d'autres cercles de section, des ateliers d'Arts Plastiques gratuits, des pré-TD, des TD, cantus... Bref, que de belles choses ! Si vous êtes tentés de faire des expéditions et découvertes digne d'Indiana Jones (cliché), notre local se trouve au UB1.169. On vous y accueillera avec grand plaisir ! Et pour celleux qui seraient intéressé.e.s, de nombreux postes sont à pourvoir au sein de l'ASBL. N'hésitez pas à nous contacter pour n'importe quels renseignements.
Morgane Heuchon, Pour le comité CHAA « Suicide Squad » 2018-2019
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RENTRÉE DU CERCLE Cercle de Philosophie C’est quoi ? Comme son nom l’indique, nous sommes un cercle culturel, nous n’organisons pas de baptême. À la base le cercle est prévu pour les étudiants en philosophie mais tout le monde a le droit d’y venir ! Il n’y a pas d’épreuves, ou d’obligations à remplir pour pouvoir passer dans notre local. Tu y verras de vieux habitués collés dans les canapés. Mais ils ne mordent pas, ne t’en fais pas. Au contraire, ils seront ravis de t’aider si tu as un problème de compréhension d’une matière. C’est où ? Notre local se situe au 4e étage du 145 de l’Avenue Buyl, c’est un petit peu difficile à trouver mais il y a des indications à l’intérieur. Page Facebook : CPhi ULB - Cercle Culturel de Philosophie Groupe Facebook : CPHI - Cercle culturel de Philosophie Site internet : https://cphilo.wordpress.com Adresse email : c.philosophie@gmail.com On y fait quoi ? Le CPhi propose des activités plus ou moins culturelles tout au long de l’année : sorties au musée, visites d’expos, sorties au théâtre, cafés philo, soirées films, soirées à thèmes, visites de secte, ... Parfois ça nous arrive même d’aller nous promener en toge au bois de la Cambre... C’est culturel, je te jure ! Et puis il y a les incontournables lectures publiques de textes de philosophes, suivies d’une discussion participative commentées par un professeur. Venez donc venir nous rejoindre !
Diane Cairn et Coraline Frécinaux
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RENTRÉE DU CERCLE Cercle de Journalisme et communication Salut à toi ! Comme tu as pu voir dans le titre, je vais te décrire le CJC. Le Cercle de Journalisme et Communication est une association d’étudiants de tous les horizons de l’ULB. Oui, cela est bien vague, mais laisse-moi te raconter un peu notre histoire. Le CJC a débuté comme le cercle de section des InfoCom de l’ULB. Etant donné qu’ils se retrouvent dans une bien grande faculté, ils ont voulu un endroit plus intime. À ses débuts, ils ont constaté une grande affluence d’étudiants chauds comme la braise faire la fête et des sorties ensemble. Et cela a duré un petit temps, jusqu’au moment où la Philo et Solvay ont commencé une grande campagne marketing pour attirer les nouveaux infocom dans leurs cercles, via le baptême. Car mal/heureusement, le CJC n’a pas de baptême, et s’est retrouvé à court de membres. Aujourd’hui, il connaît un renouveau, invitant les étudiants de tous les cercle à se joindre à leur superbe équipe de délégués, toujours chauds organiser des events. Mais quel genre d’event ? Comme le dit notre cri « on a pas de baptême, on est quand même folklo », nous organisons des pré-tds, sorties dans des bars, dégustations de champagne, etc. Tout ce qu’il faut pour combler tes soirées pré-blocus. Donc que les choses soit claires, nous sommes ouverts à tous, baptisés ou pas, infocom ou pas. Nous organisons aussi des événements plus culturels, comme des sorties au cinéma, des visites de diverses expositions, conférences-débats, et plein d’autres events. Cette année sera chargée, et vous attend nombreux. Donc pour tout ça, où nous trouver ? Sache que notre local est ouvert du lundi au vendredi, et de midi à deux heures, des délégués sont présents pour toute question ou t’abreuver. Tout cela se passe à la porte verte et bleue (on a un placard qui s’appelle le CRom), juste à côté du Cercle des Sciences (porte violette). Ou pour être plus clair : bâtiment U porte D, entrée Heger, première à droite. On a un kicker. Hâte de t’y voir, Motus
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RENTRÉE DU CERCLE Cercle de Romanes Salut à toutes et tous, bande de gueux·ses. Première année à l’université ? Ou peut-être pas ? Qu’importe. Si tu cherches le cercle le plus cool du coin, tu t’y trouves sans aucun doute. Enfin, si tu te trouves actuellement dans notre gigantesque local derrière le CJC. Le CJC ne serait peut-être pas d’accord, mais ballec’, on l’enterre. Le CRom c’est le cercle des romanes. Section ô combien mystérieuse (ahah, comment on se la pète, en vrai on est des bambis) de la branche langues et lettres de l’ULB. Vous cherchez des Pré-TD de qualitey ? On est là. Vous cherchez les TD les plus stylés de l’année ? On est encore là. Une petite bouffe peut-être, ou une soirée détente ? C’est toujours nous. On fera même des salons de thé littéraire, c’est dire ! Culture, folklore, on joue sur tous les tableaux, peut-être un peu trop sur le folklore diront les mauvaises langues… Mais on est gentil·le·s. Vous me direz peut-être : « Olala, le CRom il ne se prend pas pour de la merde ». Et vous savez quoi, vous avez raison. Mais si vous voulez juger par vous-même, le mieux est encore de passer nous dire bonjour (Pour infos de 12h à 14h du lundi au vendredi, même si on reste souvent ouverts toute la journée parce qu’on aime notre public et qu’il y aura toujours quelqu’un pour boire une pinte !). Il y aura toujours de bonnes gens pour vous accueillir, papoter, boire un verre, vous aider dans vos études ou écouter vos problèmes de bit… de cœur. Bon, ce n’est pas tout ça, mais concrètement, le CRom il fait quoi pendant l’année qui peut m’intéresser ? Sont aux programmes plusieurs sorties théâtre et culturelles tout au long de l’année, une pièce de théâtre organisée par le CRom (dans laquelle vous pouvez jouer), un magnifique voyage en Slovénie… Mais le CRom, c’est aussi l’Université Livre, ainsi que l’Escume des Nuits, une revue littéraire de fort bon aloi dans laquelle vous êtes invité·e·s à publier vos textes, poèmes, essais sur la reproduction des méduses… Je m’égare. Bref, vous pouvez la retrouver au CRom si elle vous intéresse, elle contient également le programme culturel de l’année à venir. Convaincu·e ou toujours pas ? Si tu es d’ores et déjà un·e fan inconditionnel·le et que tu envisages de faire ton baptême chez nous, ce n’est malheureusement pas possible, le CRom étant un cercle nom baptismal. Mais on sera là pour t’achever pendant le TDéchet. Bisous de nous, Le CRom, on vous affone. Anaïs Dardenne Scauflaire
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RENTRÉE DU CERCLE Cercle d’Histoire Bien le bonjour ! Le Cercle d'Histoire (CdH) a été fondé en 1931, il fut l'un des premiers cercles socio-culturels au sein de l'Université Libre de Bruxelles. Il a accueilli certains professeurs d'Histoire, enseignant encore à l’heure actuelle, et même le très réputé Jean Stengers (il en fut le président en 1940-1941, et aux côtés de I. Roggens durant l'année 1944-1945), image iconique des historiens belges.
Le CdH est un cercle socio-culturel et non baptismal. Nous organisons des visites diverses et variées comme des musées, expositions et concerts, mais aussi sur le campus des soirées argumentation, débat, conférences, ou encore quelque activité parlant de musique, de littérature... Nous organisons également chaque année notre traditionnelle Semaine Historique, rassemblant en une semaine un maximum d'activités et de conférences, généralement sur un thème historique précis. Tu n’es pas encore satisfait ? Tu en veux plus ? Sache qu’au Cercle d’Histoire, le jus de houblon, c’est aussi notre passion. Que ce soit pour sketter des pintjes avec tes camarades en soirée ou pour déguster quelque chose de plus délicat dans nos canapés. Le CdH a toujours dans ses frigos bien remplis diverses boissons (Coca, Ice Tea, pils, spéciales, …) et nous organisons tout au long de l'année des pré-TD's à thèmes en tout genre (que ce soit Seigneur des Anneaux, Prohibition, Métal... Mais souvent en fonction de la période, comme Halloween, St-Patrick, Noël, etc.), et également des TD's. Et tout cela sous le regard bienfaisant de notre chère Clio (la Muse, pas la voiture).
Que ce soit pour venir occasionnellement ou quotidiennement, les portes de notre local seront toujours ouvertes ! Ce dernier, situé au 131, avenue Buyl (accessible depuis le campus, en traversant notre jardin), est un peu isolé des autres cercles et de leurs longs couloirs, aux parfums les plus exquis et à leur fumet rappelant souvent nos ébauches de la veille.
Autour d'une bière ou d'un livre, rejoignez-nous vite ! Eric Orban et Lâl Ozalp
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RENTRÉE DU CERCLE PLAN DU CAMPUS
Pour que tous les nouveaux étudiants puissent subvenir à leurs besoins vitaux
O Ù MA NGER ? KafKaf : Pizza, Pâtes, Viennoiseries, sandwichs bobo et café à gogo ! Chez Yoyo : Sandwichs d’une variété exceptionnelle (rpz l’Italien), cafés, gâteaux, terrasse ! Chez Théo : La cuisine comme chez ta maman (repas complet et diversifié) Campouce : Salades et soupes en self-service ! [13]
RENTRÉE DU CERCLE « PRIMO ANNO TRIBUTUM » Une tribune à ma première année universitaire C'était l'été 2016, un été spécial pour moi, une nouvelle étape dans ma vie. J'avais encore 17 ans. J'avais encore peu fait l'expérience de la vie, des ducasses, quelques festivals, quelques voyages, quelques amis, toujours les mêmes depuis longtemps. Je vivais dans une campagne wallonne perdue qui me tuait par sa morosité, j'avais besoin de changement, un nouvel air.
me sentais grandir, grandir. Attention, j'étais encore loin d'être une adulte. Et les soirées ? Comment ne pas parler des soirées ? Celles où tu finis avec des inconnus dans des endroits rocambolesques, celles où tu vomis ta vie mais tu ne regrettes pas un seul instant, celles où tu profites de la vie à son maximum. Epicure, ô Epicure.
Je décidais de partir le plus loin possible, Bruxelles m'appela à elle : un monde nouveau s'offrait à moi. Emerveillée par chaque instant, je jouissais de l’altération de mon environnement.
J'oublie aussi de parler des mentalités, je rencontrais enfin des gens de tous bords, de toutes les nationalités, de toutes le opinions politiques, sociales, sexuelles, différentes toutes les unes des autres. Beaucoup d'amour et de respect, comme c'était beau !
Je ne connaissais encore personne, c'est alors avec un sourire aux lèvres que je disais bonjour à tout le monde, et je rencontrai tellement de gens... tous plus intéressants les uns que les autres, tous différents, avec des visions de la vie tellement magnifiques...
Quand je repense à cette période de ma vie, je regrette avec nostalgie cette insouciance et cette joie de vivre, cette période ne dura pas toujours. C’est pourquoi profitez en tous au maximum. Epanouissez-vous dans vos études, dans vos relations, osez aller vers les autres, ils ont tant de choses à vous partager !
Je voulais rattraper le temps perdu, je sautais sur toutes les occasions qui se présentaient à moi, l'une d'entre elle fût le baptême.
Profitez de cette vie nouvelle qui vous est proposée, pour que vous en gardiez un maximum de souvenirs agréables et si vous gérez bien, vous aurez la chance d'acquérir un joli diplôme, c'est joli à afficher sur les murs.
Une période difficile mais tellement riche, qui m'a permis de savoir quelles étaient mes limites, mes forces et mes faiblesses. Puis tellement de rencontres là aussi ! Evidemment il y avait les cours, qui n'étaient pour moi que des lieux de socialisation, oups. Erreur de parcours. Bien que ces cours étaient tellement plus intéressants que ce que j’avais vu jusque-là. Les auditoires me faisaient rêver, je
À tous ceux qui ont contribué à ces moments merveilleux, je vous aime et merci.
Wonderbra
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BAPTÊME ACCUEIL DE LA PRÉSIDENTE DE BAPTÊME
Bonjour bleu/ bleuette, te voici foulant tes premiers pas sur l’avenue Paul Héger, prêt à conquérir l’université cette nouvelle étape dans ta vie. On a dû te raconter que l’ULB était un endroit d’apprentissage, de rencontre et d’épanouissement personnel. Tu en as entendu des choses, et tu as sûrement entendu parler de la bleusaille, tu as dû entendre les histoires des uns et des autres, des rumeurs qui courent à travers le campus de ce qu' est une bleusaille mais je te conseille de faire fît de tout ce que tu crois savoir car il ne tient qu' à toi de trouver ta place au sein de notre alma mater, il ne tient qu' à toi de t’engager dans une aventure marquante, il ne tient qu' à toi de faire partie d'une histoire longue de plus de 80 ans, il ne tient qu' à toi de faire partie du cercle de philosophie et lettres. Bleu.ette, le CPL est un endroit qui contribuera à te faire grandir et à apprendre des choses sur toi. Ton entrée dans le monde folklorique en tant que bleu.ette implique un dépassement de soi, de l'écoute et du partage. Au sein de la Philo tu apprendras à réfléchir et à voir au-delà de ta première impression : voir un autre rapport à toi et autres. Tu devras créer une cohésion au sein d’un groupe, à travers des rites et coutumes qui te sembleront obscures aux premiers abords mais nous serons là pour t'éclairer. Entre coutume et tradition, la philo porte des valeurs fédératrices que tu découvriras au fil des activités. Rythmé par la bière, les chants et l'amitié, si tu fais le pari de rejoindre ce grand cercle tu y trouveras beaucoup de fraternité et d'ouverture d’esprit. Prépare toi à embrasser une nouvelle identité du futur baptisé.e en toi. Shoshana
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BAPTÊME MOT DES DÉLÉGUÉES SOCIAL ET ÉCO-RESPONSABLE POUR LES BLEUSAILLES Coucou petit.e bleu.ette, tu as déjà pris la décision de faire ton baptême ? C’est un très bon choix et sache que cet article est fait pour toi !
La seule chose qu’on puisse espérer de ta part, c’est que tu connaisses tes limites. Le moment où l’alcool devient dangereux, c’est quand tu dépasses tes propres limites, pas celles de tes potes, les tiennes.
Tu n’as pas encore pris ta décision, tu restes indécis, tu as peur de t’aventurer dans cette folle expérience ? Et bien réjouis toi, cet article est aussi fait pour toi !
Donc, quand tu dépasses tes limites, tu peux te retrouver confronter à diverses situations : pertes de mémoire, perte de contrôle de tes actes, sale gueule de bois le lendemain (si tu as eu de la chance), etc. Si on en parle, c’est que ça arrive bien plus souvent qu’on pourrait le croire, malheureusement. Par conséquent, si tu sens que tu as dépassé tes limites au niveau de ta consommation d’alcool, fais-le nous savoir à n’importe quel moment de l’acti ou à la fin, avant de rentrer chez toi. Ce n’est absolument pas quelque chose de honteux, le but de la bleusaille n’est pas qu’il t’arrive de problème.
Tu te poses certainement un tas de questions sur le déroulement des activités qui mèneront, si tu y arrives, au baptême. Ne te réjouis pas trop vite, on ne va pas te dévoiler les secrets et mystères de la bleusaille philo, ce sera d’autant plus plaisant que tu les découvres par toi-même ! Dans cet article, on va plutôt te parler de tes convictions et des problèmes liés à ta santé pendant la bleusaille. Désormais, tu es autonome et responsable de toi-même, si ton choix est de commencer la bleusaille philo et que tu as des problèmes qui étaient déjà présents avant ou qui surviennent pendant la bleusaille, c’est ta responsabilité de l’écrire sur la pancarte qu’on te donnera à la première acti. C’est aussi ta responsabilité de venir directement nous signaler ton problème (uniquement en cas d’urgence comme p. ex. si tu as trop bu et que tu es mal, si tu fais une crise d’hypothermie, …).
Il est important que tu saches que tu peux toujours demander à avoir de l’eau, à n’importe quel moment.
On ne peut pas deviner tes problèmes ou tes convictions, en revanche si tu les écrits sur ta pancarte, l’entièreté du comité y fera attention. Par ailleurs, tu n’es pas un assisté, on interviendra uniquement si ton problème met en jeu ta santé.
Les handicaps et convictions
Tu peux également faire ta bleusaille à l’eau (donc remplacer l’alcool par l’eau). Dans ce cas, on te conseille vivement de l’inscrire sur ta pancarte. En outre, si un jour tu ne vas pas très bien et que tu n’as pas envie de boire d’alcool, n’hésite pas à le mettre aussi sur ta pancarte.
La pancarte est aussi indispensable à chaque activité en ce qu’elle permet aux comitards d’un cercle (et peu importe de quel cercle) de savoir si tu « souffres » d’un problème quelconque ou si tu as des convictions religieuses, éthiques ou autres qui te restreignent dans tes actes.
L’alcool pendant les bleusailles Tu as déjà entendu parler des risques liés à une consommation excessive d’alcool ? Et bien c’est le moment d’en parler (de manière très brève).
Les handicaps peuvent être de type physique, mental ou organique. Il n’est pas rare qu’une personne naisse avec des articulations ou des muscles assez fragiles, qu’elle se soit blessée [16]
antérieurement à la bleusaille, qu’elle soit née avec un problème physique ou mental, ou encore qu’elle ait des problèmes au niveau organique. Peu importe le type de handicap dont tu es atteint, préviens-nous afin que ton handicap soit inscrit sur ta pancarte à la première acti’. Ainsi on évitera qu’un malencontreux accident ne survienne.
possible de voir sur les pancartes, des inscriptions du types « vegan », « végétarien », « pas de viande », « tomate/oignons », « viande de porcs », … Ces inscriptions-là sont utiles aux comitards de manière générale pour que toutes les convictions soient respectées au mieux. Donc n’oublie pas que tes habitudes ou restrictions alimentaires liées à ta religion, à ton éthique ou à ta santé seront prises en comptes si et seulement si elles sont inscrites sur ta pancarte.
De même, il est important de nous signaler quand il y a un problème, comme une cheville foulée durant une activité, des douleurs quelles qu’elles soient ou encore un sentiment de nausée, d’étourdissement ou autre (si tu ne viens pas vers nous en cas de problème, on ne pourra pas t’aider mais n’oublie pas qu’on n’est pas tes babysitteurs).
Signé vos chères et dévouées déléguées social et éco-responsable, P’tit Suisse et Pilote
Par ailleurs, tout ce qui est inscrit sur la pancarte n’est pas forcément un handicap. En effet, il est
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BAPTÊME Le baptême, une tradition comme une autre ? Bleu, bleuette, baptisé de tout âge ou profane, peut-être en avez-vous déjà entendu parler, peut-être l’avez-vous déjà vécu, peut-être êtes-vous remplis de préjugés à son propos, mais savez-vous réellement ce qu’est le baptême estudiantin belge ? Dans cet article je n’aurai pas la prétention de le définir avec justesse mais j’espère bien vous en apprendre davantage.
Rites de passage et rites initiatiques
Les rites de passage ou d’initiation se déroulent le plus souvent en trois étapes :
À partir de sa naissance jusqu’au jour de sa mort, l’être humain franchit de nombreux états, changements, passages. Les humains ont souvent voulu en symboliser certains, par exemple dans les sociétés traditionnelles, le passage de l’enfance à l’âge adulte était souvent accompagné d’un rituel.
-La séparation, phase durant laquelle l’individu est séparé du groupe, cette phase équivaut à une mort symbolique. -La mise en marge, phase durant laquelle s’effectue l’efficacité du rituel à l’écart du groupe, elle équivaut à une gestation symbolique.
De tout temps, les humains se sont adonnés à des rites de passage ou des rites initiatiques. Les rites de passage marquent une étape dans la vie d’un individu alors que les rites initiatiques marquent l’incorporation d’un individu dans un groupe social. Que ce soient les chrétiens ou les amérindiens, les hindous ou les policiers, les Baruyas de Nouvelle-Guinée ou les militaires, les amish ou les juifs, les francs-maçons ou les spartiates, les brahmanes ou les chevaliers, les druides ou les étudiants, des rites de passages ou initiatiques se sont effectués de tout temps dans le monde entier. Cela fait partie des particularités de notre espèce.
-L’agrégation, phase durant laquelle l’individu va être réintégré au groupe, elle symbolise une renaissance de l’individu au sein du groupe. Bien sûr certains rites peuvent faire froid dans le dos, par exemple si tu es né parmi les Karos d’Éthiopie, pour devenir un homme tu devras sauter complètement dénudés par-dessus plusieurs taureaux. Pour faire partie de certaines triades chinoise, tu devras à un moment donné boire un verre contenant le sang de toutes les nouvelles recrues. Chez les Sambias de Nouvelle Guinée, afin d’hériter de la force et de la masculinité des guerriers ainés, il faudra avaler leur semence sacrée en leur prodiguant une fellation. Enfin, si tu es un [19]
garçon désirant intégrer le gang de la Mara Salvatrucha originaire du Salvador, il faudra te faire tabasser par plusieurs membres jusqu’à perdre connaissance et si tu es une fille, tu devras subir un viol collectif.
Les pennes Bruxelloises de l’époque arboraient un ruban rouge et vert, couleurs du drapeau de la ville de Bruxelles. En 1926, l’assemblée générale des étudiants de l’ULB décide de se différencier des étudiants des autres universités ou des écoles secondaires. Un code couleur pour les bordereaux et des écussons et insignes facultaires sont alors adoptés et au cours des années 70, la visière s’est progressivement allongée pour atteindre sa taille actuelle.
Bon, tu l’auras compris, y en a qui ne rigolent vraiment pas. Heureusement en Belgique, pas de taureaux, de sang, de sperme ou de viol, les étudiants ont trouvé d’autres façons d’accueillir les nouveaux arrivants, il s’agit des bleusailles et du baptême estudiantin ! Alors de quoi s’agit-il ? Il s’agit d’un rite de passage et initiatique presque indissociable du folklore estudiantin belge. Mais qu’est-ce que le folklore estudiantin ? Me demanderas-tu.
Un autre couvre-chef populaire du folklore estudiantin belge est la calotte qui elle, est apparue plus tard, vers 1895. Imaginée au début des année 1890 par Armand Thiéry, étudiant puis professeur à l’université de Louvain, cette toque est inspirée du couvre-chef des Zouaves Pontificaux. Elle fut largement distribuée via le périodique estudiantin « l’Escholier » afin de symboliser l’idéal et l’engagement des étudiants catholiques dont l’un des rédacteurs proposa un jour de la nommer du nom de « calotte », petit bonnet rond le plus souvent portée par des représentants de l'Église catholique..
Le folklore estudiantin À l’origine du folklore estudiantin on peut trouver les associations étudiantes Allemandes. La première association estudiantine voit le jour à l’université d’Iéna sous le nom de Burshenschaften en 1815, l’année de la création des Pays-bas. Elle fut créée dans le but de promouvoir l’unité allemande au sein de l’université ainsi que des idéaux tels que la liberté de la presse et la liberté d’association.
À cette époque, il était courant que des bagarres éclatent entre les étudiants d’universités libres et ceux d’universités catholiques qui n’hésitaient pas à se taper à coup de canne. Ces conflits entre étudiants sont actuellement révolus et s’il arrive encore entre les pennés et les calottés de se taquiner, cela reste « bon enfant ».
Les étudiants des universités belges étaient en accord avec les valeurs défendues par ces fraternités allemandes c’est pourquoi ils s’inspirèrent de ce mouvement unitariste et libéral qui les fascinait tant. Ils créèrent donc également des associations étudiantes et se mirent à porter la casquette de l’époque, vers 1840 pour Liège et 1850 pour Bruxelles.
En 1968, époque de grands bouleversement sociétaux et de rejet de l’institution catholique, la calotte faillit presque disparaître. Elle put être conservée grâce aux ordres estudiantins qui permirent son retour vers les années 1980. Ceux-ci instaurèrent à ce moment-là une cérémonie obligatoire à l’obtention de la calotte, la « corona », inspirée de leur folklore ordinesque.
Cette casquette était déjà portée par les étudiants allemands et plus généralement par les gens du peuple. Les étudiants des universités belges se mirent à la porter afin de montrer un signe distinctif face à la bourgeoisie, classe sociale dont ils étaient issus. Cette fameuse casquette s’appela ensuite « crapuleuse » avant de s’appeler par son nom actuel de « penne » signifiant en wallon « visière ».
Les étudiants se mirent également à porter sur leurs calottes divers insignes symboliques ainsi que des croisillons de différentes couleurs en [20]
fonction
de
leur
faculté.
indissociable puisque les ordres et certains cercles n’organisent pas de baptême.
C’est rare à Bruxelles mais il est également possible d’apercevoir bien d’autres couvrechefs du folklore estudiantin belge tels que le « béret d’art » des étudiants de St Luc à Liège, la « penne consulaire » des étudiants de l’UCL de Mons (anciennes FUCaM) dont le calot ressemble à celui d’une calotte, la « casquette luxembourgeoise » de l’UCL ou encore la « penne-calotte » de Namur résultant d’un croisement entre les deux.
La passation de la calotte est donc indépendante du baptême alors que la passation de la penne est l’aboutissement de celui-ci. Tous les jeunes (ou vieux c***) que l’on peut apercevoir déambuler la nuit sur le campus qui portent une penne sont donc baptisés alors que certains calottés ne le sont pas. Durant ce rite, l’étudiant.e novice, l.e.a bleu.ette, va petit à petit apprendre tout ce qui touche au folklore spécifique de son cercle et de sa faculté, il va devoir surmonter maintes épreuves nommées bleusailles, pour peut-être, je dis bien peut-être, enfin être baptisé à la fin de celles-ci.
Mais les sociétés festives estudiantines ne se trouvent pas qu’en Allemagne ou en Belgique ! N’oublions pas la France où l’on porte la « faluche », sans oublier les ordres goliardiques (Goliardie) d’Italie ou l’on porte la « feluca » ou encore les « tunas » espagnoles ou l’on porte des capes.
Une fois néophyte il pourra découvrir plus amplement le monde de la « guindaille » (célébration estudiantine) et des associations étudiantes. Il pourra s’il le désire s’investir au sein de son cercle (les cercle sont de véritables ASBL qui requièrent une sérieuse organisation) et ainsi participer à l’organisation de divers événements et à la perpétuation du folklore de celui-ci.
Sans oublier les guildes, créés afin de perpétuer les chants rassemblés dans le fameux recueil des « Fleurs du Mâle » (pour l’ULB). En effet à l’origine, les étudiants chantaient ensemble dans leurs locaux de cercle mais avec l’arrivée des haut-parleurs, on mettait de plus en plus la musique à fond et on chantait de moins en moins. Alors aujourd’hui des étudiants (et même de très anciens étudiants) se réunissent ponctuellement pour chanter et boire ensemble. Une fois par an, l’ULB accueille même dans le grand auditoire Paul-Émile Janson le festival de la chanson estudiantine, le plus grand concours de chant estudiantin de Belgique.
Le CPL Quant à mon bon vieux cercle, il fut officiellement créé le 5 décembre 1934 à la suite d’une scission du Cercle de droit, de notariat et de philosophie et lettres qui regroupait jusquelà les étudiants des facultés de droit d'une part et de philosophie et lettre d'autre part.
Façonné à l’origine par des étudiants universitaires et aujourd’hui étendu jusqu’aux hautes écoles, le folklore étudiant belge consiste en des traditions centenaires faites d’idéaux, de symboles, de vocable particulier, de chants et de célébrations.
Les sections issues de la faculté de philosophie et lettres étaient tellement peu considérées dans ce cercle commun que leurs représentants voulurent prendre leur autonomie. Le 13 novembre 1934, à la suite d'un référendum, la décision de séparation fût prise mais ce n’est que le 5 décembre 1934, le CPL proclama officiellement sa création lors d'une réunion d’une assemblée générale de l’Association des Cercles Facultaires, aujourd’hui appelée l’Association des Cercles Étudiants.
Le baptême estudiantin Le baptême estudiantin est un rite initiatique et de passage lié au folklore estudiantin mais pas [21]
Pendant environ 1 an, le Cercle de philo ne fut pas reconnu et c'est seulement en 1936 que le CPL fut accepté et pu commencer à organiser des événements tels que des bals, des concerts, des baptêmes, etc.
Par la suite c’est une occasion de pouvoir organiser à son tour, les bleusailles, les festivités, de pouvoir innover et apporter sa pierre un édifice toujours en construction. De pouvoir transmettre à son tour, le positif que le baptême a pu nous apporter.
C’est Jacques Pohl qui fut le premier à accéder à la présidence du CPL, il devint professeur à l'ULB peu de temps après avoir fini ses études.
Alors oui les humains sont remplis de préjugés, je ne les blâme pas. Mais non les baptisés ne sont pas qu’une bande de déjantés plein-morts, bruyants et bisseurs à l’infini. On ne peut pas faire une généralité pareille.
Depuis Jacques Pohl, le monde a bien changé, les cercles aussi. Par exemple, les filles n’ayant originairement pas accès à l’université, elles n’ont pas tout de suite participé à cette tradition créée par des hommes. Actuellement énormément de filles se font également baptiser.
Je pense que notre but ultime est de simplement se retrouver afin de fêter ensemble notre jeunesse pleine d’énergie, d’apprendre pour mieux transmettre et surtout, d’aller vers l’autre. Car une chose paradoxale que j’ai découverte en me faisant baptiser, c’est que bien qu’un cercle ait l’air fermé et inaccessible aux autres, la communauté baptisée s’avère bien plus ouverte que la plupart des gens “ordinaires”. Grâce à ce sentiment d’appartenance commun, si je me rendais seul à un pré-TD ou un TD ou même ailleurs dans Bruxelles, à Louvain-la-neuve, à Charleroi, à Namur, à Liège, je rencontrerais beaucoup plus facilement et naturellement plein de gens super et ouverts que si je me rendais seul dans un autre genre de soirée ou dans un bar, où je finirais peut-être par le rester.
Les cercles sont donc en constant mouvement, comme les mentalités, parfois lentement mais sûrement. Le baptême est une expérience vraiment unique. C’est à la fois la transmission de traditions deux fois centenaires et d’histoire, de codes, de symboles et à la fois une expérience sociale permettant de se rendre compte de certaines parties de soi-même qui n’ont jamais été réveillées par notre contexte de vie quotidien. Dans ce contexte particulier se crée des relations particulières entre les bleu.ette.s. et entre bleu.ette.s et comitard.e.s, mais cela se termine toujours bien car c’est avant tout un grand jeu de théâtre, ne l’oublions pas.
En espérant vous voir nombreux à faire en sorte que la Philo ne périsse jamais. PinPon
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ACTUALITÉ & DIVERTISSEMENTS ACTUALITÉ DU CAMPUS
Anthostoria ? Une histoire de fleurs, oui nous voulions t’intriguer ! Et pourquoi ? Car des étudiants de l’ULB et de la VUB se mobilisent pour organiser une campagne de sensibilisation pour lutter contre les mutilations génitales féminines (MGF). En effet, on estime à 200 millions le nombre de filles et de femmes qui seraient exposées aux MGF, dont 26000 en Belgique, selon une étude de l’UNICEF réalisée dans 30 pays du monde. Cette initiative s’adresse à trois publics :
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• Les étudiants de l’ULB et de la VUB Les futurs professionnels amenés à être en contact avec les communautés susceptibles d’être touchées par les MGF • Les députés des communautés française et flamande Le projet consiste en une exposition bilingue interactive ayant pour buts :
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• d’informer sur la problématique de comprendre ce que vivent ces femmes via de vrais témoignages • de donner des pistes pour combattre les MGF
Nous aimerions donc t’inviter à suivre cette flower story retraçant la définition même de l’excision, ses racines, ses raisons, son impact et ses conséquences sur les conditions de la femme ainsi que le rôle que tu peux avoir sur son évolution. → LE 1ER RDV : au Solbosch et à la VUB (campus de la Plaine) à la mi-novembre. Suivez-nous sur notre compte Instagram @anthostoria et notre page Facebook pour vous tenir informés de nos avancées et des infos pratiques ! En espérant vous y voir nombreux, Bonne fin de lecture et bonne rentrée !
ACTUALITÉ ET DIVERTISSEMENTS ACTIVITÉS ANNUELLES DU CPL S PORTS . A la rentrée on adopte de nouvelles résolutions, c’est bien connu ! Et le sport en fait partie ! Mais cette fois, c’est la bonne ! Même les moins sportifs d’entre vous crèveront d’envie de faire l’impossible cette année. D’ailleurs « Rien n’est impossible, seules les limites de nos esprits définissent certaines choses comme inconcevables » Marc Levy. Alors à vos nouvelles baskets, car non elles ne resteront pas au placard cette année ! Les activités à venir risquent bien de vous donner l’eau à la bouche ! À savoir : Interfacs : C’est une compétition sportive entre cercles étudiants de l’ULB dans douze disciplines différentes. Pour participer, inscris-toi auprès de la déléguée sport. Un classement permet de voir quels sont les cercles les plus sportifs et gagnants ! Ski Voyage : Cette année notre beau cercle innove et propose un voyage post session de janvier en alternative au traditionnel ski. Celui-ci sera moins coûteux et axé sur les aspects culturels et folkloriques d’une ville. Il offrira donc la possibilité de changer de décors après un période difficile (voir chaotique lol) et de se détendre, tout en étant bien entouré. Pour ce premier voyage, nous vous emmenons à Dublin. Cette petite capitale à la grande réputation, avec son paysage tout droit sorti de Games of Thrones, sa brasserie Guinness et sa distillerie Jameson, sans oublier la fameuse bibliothèque du Trinity College. Et plus encore ! Tenez-vous prêt pour ce voyage en feu ! Plus d’infos à venir, soyez au taquet. Lauralyn, déléguée voyage. 10 km de l’ULB : Vous l’aurez deviné, c’est une course de 10km, au profit de la recherche scientifique. Relais pour la vie : C’est une journée complète de 24h dédiée à la Fondation contre le Cancer. Sortie à la patinoire lors du marché de Noël
Avec l’aide de Daphnée Kennedy <3
CULTURE. Bal philo : Thé Dansant habillé Cette année encore, le Cercle de Philosophie et Lettres organisera son fameux bal annuel. Mais de quoi s’agit-il exactement ? La plupart des cercles de l’ULB organisent chaque année un bal étudiant. Ce bal étudiant est une soirée dansante en costumes et robes de bal, souvent liée à un thème, et organisée dans une salle extérieure à l’ULB. Différents types de boissons sont proposés à la vente et un ou plusieurs photographes sont présents dans la salle pour s’assurer qu’il vous reste au moins un petit souvenir de votre soirée (certains en ayant parfois bien besoin). Chlore
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Cabaret philo : soirée au cours de laquelle les artistes amateurs ou professionnels du cercle sont invités à se montrer sur scène. Chaque année, le CPL organise son Cabaret : un évènement qui réunit étudiants et anciens le temps d’une soirée. Pour que celui-ci fonctionne, il faut bien entendu que des artistes acceptent de donner une petite représentation sur scène. Tu fais partie d’un groupe ? Tu sais chanter ? Tu fais des tours de magie, ou tu fais du stand-up ? En résumé, tu as un talent et tu as envie de le partager, quel qu’il soit ? dans ce cas, n’hésite plus et contacte-moi pour déjà t’inscrire ! Tu n’as pas de talent à nous présenter, ou tu es trop timide pour te lancer sous le feu des projecteurs ? Dans ce cas, garde simplement l’évènement dans un coin de ta tête et viens tout de même nous rejoindre le jour J pour encourager les autres autour d’une boisson ou d’un petit plat confectionné par les délégués ! :) Le Cabaret aura lieu au second quadrimestre, la date sera donnée dans d’autres numéro de la Philomène à venir et sera également diffusée sur Facebook. Aucune excuse pour rater cette chouette soirée avec une bande de gens sympas ! À très vite ♥ Meghann Eysermans, déléguée culture
Semaine Q : Semaine dédiée à la culture sur un thème précis organisé par le CPL Salut la philo, Cette année, la traditionnelle semaine culturelle (semaine Q pour les intimes) du Cercle de Philosophie et Lettres vous fera découvrir l’Antiquité sous un œil nouveau. Du 11 au 15 février, nous vous invitons à vous plonger dans les modes de vies de nos ancêtres à travers des conférences, des activités ludiques, une projection de film et plus encore. Évidemment, la semaine Q est ouverte à tous. N’hésitez donc pas à venir ! Un programme détaillé est à venir - conservons le suspens - mais bloquez déjà la date d’une semaine qui s’annonce haute en couleurs. La bise, Vos délégués Semaine Q, Vieux Bandit & One digestion
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ACTUALITÉ & DIVERTISSEMENTS L’amitié Qu’est-ce que l’amitié en vérité ?
L’amitié c’est aussi avoir à son côté une personne comme Ophélie Vancampenhout, qui criera Petit sucre au loin, qui sautillera avec vous pour traverser la Jefke et qui vous accompagnera toujours pour aller chercher un café noisette au Campouce. C’est un petit soleil qui illuminera vos journées par son rire, ses attentions et parfois ses câlins. C’est quelqu’un qui vous donnera des conseils sur vos relations, les gens que vous côtoyer et qui sera, elle aussi, là pour vous écouter en cas de soucis.
La définition de l’amitié selon les dictionnaires est très simple. Pour eux c’est simplement avoir de la sympathie pour quelqu’un mais chacun d’entre vous saura que ça ne se limite pas à de la simple sympathie et que ça va plus loin. L’amitié selon moi, c’est d’avoir quelqu’un auprès de soi, quelqu’un comme Salomé de Baets, qui après un TD, une soirée, un mauvais examen ou simplement un coup dur, sera là pour vous écouter mais qui après vous engueulera parce qu’elle en aura marre de vous entendre vous dénigrer. Elle vous dira les plus belles choses qu’elle connait de vous, même si elle sait que vous n’êtes pas une personne parfaite. Elle prendra de vos nouvelles le lendemain matin pour être sûre que vous idées noires ne soient plus là. C’est le genre de personne qui ne vous laissera pas tomber même quand elle n’est pas d’accord avec vous.
Mais l’amitié c’est également quelqu’un comme Flavio Polese, qui à la moindre occasion se moquera de vous mais qui vous aidera pour tout et n’importe quoi. C’est quelqu’un que vous pourrez appeler de grand matin et qui ne dira rien si vous le réveillez. C’est quelqu’un sur qui vous pourrez vous reposer (au sens propre comme au figuré, ses épaules sont assez confortables pour une sieste). C’est un jeune homme qui sera là pour vous protéger comme le ferait un grand frère.
L’amitié c’est également avoir quelqu’un comme Sinem Senol, une personne qui se foutra de vous avec humour dans les moments les plus débiles mais qui lorsque vous en aurez besoin, sera une personne aimante et à l’écoute. Elle vous donnera des conseils de vie, des conseils que vous ne suivrez pas toujours et qui pourtant sont judicieux. C’est quelqu’un qui vous accueillera à bras ouvert même quand elle ne veut pas vous voir ou quand elle a autre chose à faire simplement parce qu’elle a énormément d’affection pour les gens qu’elle aime.
L’amitié ne se résume surement pas en quatre personnes, loin de là. Elle va beaucoup plus loin mais décrire chaque personne pour savoir ce qu’elle vous apporte ne serait que trop long. L’amitié c’est tout et rien en même temps. Mais on pourrait la résumer en une phrase écrite par Montaigne : « Parce que c’était lui, parce que c’était moi ».
Anonyme
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ACTUALITÉ ET DIVERTISSEMENTS La relation entre animaux humains et non-humains Avant-propos Il s’agit ici d’un travail d’éthologie/ d’anthropologie remanié de sorte que celui-ci soit agréable à lire dans un journal papier. Je tiens donc à remercier d’avance mes collègues (et amies) qui m’ont aidées à rédiger ce texte, qui j’espère, vous intéressera. Cet article est le fruit d’une réflexion sur la manière dont certains scientifiques au sein de laboratoires pharmaceutiques parviennent à opérer un détachement par rapport à l’animal étudié. Ainsi, il s’agira donc ici, ni plus ni moins, qu’une petite excursion au sein d’une « cosmologie biomédicale ». Je vous souhaite donc une bonne lecture.
Introduction : Il existe entre l’animal et l’homme une série de liens, de relations possibles. L’animal est tantôt objet de fascination, ami fidèle, compagnon de route, individu voué à l’élevage ou au sport et tantôt outil d’expérimentation. Selon Jocelyne Porcher, zootechnicienne et sociologue à l’INRA, « La relation qui se tisse entre les expérimentateurs et animaux d’expérimentation est un thème de recherche en soi » (Porcher 2002 : 33). C’est ainsi que nous nous pencherons, tout au long de ce travail, sur la relation particulière que lie les chercheurs en biologie et sciences biomédicales à leurs souris de laboratoire.
L’histoire de l’expérimentation animale débuterait, selon les historiens, à l’Antiquité. Cependant, les prémices de l’expérimentation animale scientifique telle que nous la comprenons aujourd’hui sont situées au 19ème siècle, lorsque Magendie et son apprenti Claude Bernard ont développé et argumenté le statut précis de la discipline (Chapouthier 1998 : 1). Il est toutefois nécessaire de noter que les pratiques ont considérablement évolué depuis l’époque de Claude Bernard, notamment au niveau de la considération de la douleur animale. En effet, ce dernier se plaçait dans la lignée de la morale chrétienne postcartésienne positiviste l’amenant à parler de ses sujets d’expérimentation comme des “animauxobjets” ou “machines vivantes” (Chapouthier
1998 : 7). Claude Bernard présente ainsi le chercheur comme « un homme savant absorbé par une idée scientifique qu’il poursuit : il n’entend pas les cris des animaux, il ne voit plus le sang qui coule, il ne voit que son idée » (Bernard 1984 : 154 cité dans Chapouthier 1998 : 7). Le comportement du chercheur serait alors uniquement guidé par son idée de faire science, de produire de nouveaux savoirs scientifiques.
Ensuite, l’histoire nous montre que les humains ont progressivement changé leur perception des animaux qui les entourent : l’animalmachine est devenu animal humanisé, l’animalobjet est devenu animal-être sensible. De plus, dans le milieu de la science, les biologistes ont peu à peu mis à jour l’étonnante proximité de l’homme et de l’animal. Ils ont démontré la fragilité des frontières en génétique, en physiologie et même en psychologie qui étaient supposées séparer l’humanité de l’animalité (Chapouthier 1998 : 9).
Ainsi, nous avons d’un côté la sympathie spontanée et la nature affective des humains envers les animaux, et de l’autre, nous faisons face à l’important pouvoir d’objectivité et de soumission à l’autorité scientifique démontré par les travaux de Milgram et de Rosenthal (Porcher 2002 : 1). Nous pouvons dès lors nous interroger sur la façon dont les chercheurs
gèrent la relation particulière qu’ils vivent avec leurs animaux de laboratoire.
(Bouton-Touboulic 2005 : 42). On voit ainsi se dessiner ici une relative vision péjorative de l’animal comme n’étant guidé que par l’instinct, ce a contrario de l’être humain qui lui est perçu comme étant guidé par la raison. Alors que l’on admettait l’unicité de l’Homme de par l’hypothèse monogéniste édictée par l’Ancien Testament (Weber 2015 : 89), à la renaissance, on se questionna sur la coexistence de deux façons distinctes d’être pareillement Homme, on se questionne de ce fait sur la question de « l’Homme à l’état de nature » face à « l’Homme à l’état de société » comme a pu le faire Hobbes, ou sur la question de « l’état type du bon sauvage » comme Rousseau (Lenclud 1992 : 14). Ce que font par ailleurs Hobbes (et Boyle d’ailleurs selon Latour) à cette époque, lors de la conceptualisation du contrat social (et la création de la pompe à vide du coup), c’est créer une ontologie, une constitution, distinguant les humains et les non-humains, ce avec une portée universelle. Ainsi, selon Latour, tous deux créent “notre monde moderne”, « un monde dans lequel la représentation des choses par l’intermédiaire du laboratoire est à tout jamais dissociée des représentations des citoyens par l’intermédiaire du contrat social » (Latour 1993 : 27).
L’histoire d’une scission : Avant toute chose, nous souhaitons aborder cette scission entre objectivité des sciences et subjectivité humaine en faisant le parallèle avec l’anthropologie du « Grand partage » et de son rapport à l’une des grandes divisions de la discipline anthropologique : la séparation entre ce qui relève de la nature et ce qui relève de la culture. En effet, de là découlent également les rapports entre l’homme et l’animal. Ainsi au même titre que la discipline anthropologique s’est constituée à ses débuts par rapport à une opposition entre un « eux » et un « nous » (Lenclud 1992 : 10), l’anthropologie s’est également constituée dans une opposition plus globale entre la nature et la culture (Latour 1991 [1997] : 76). Ainsi « pour comprendre la profondeur de ce Grand Partage entre Eux et Nous, il faut revenir à cet autre Grand Partage entre les humains et les non-humains » (Ibid : 76).
Il nous semble intéressant d’établir une chronologie succincte de la manière dont nous avons opéré cette scission entre humain et non-humain vivant. Celle-ci survient en effet à un moment où la position de surplomb que portait l’être humain jusque-là, notamment via l’Ancien Testament, est remise en cause par des découvertes telles que la « sélection naturelle » par Darwin et Wallace, et ce au sein d’une Angleterre victorienne encore très croyante et rigide (Reisse 2010 : 17). Ainsi selon une lecture littérale de la Genèse par exemple, le texte nous dit : « faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance et qu’il domine bêtes et bestiaux (Gn 1, 26) », « […] remplissez la terre et soumettez-là » (Gn 1, 28) » (Ganoczy 2010 : 44). Ainsi, également, selon l’interprétation de la Genèse par St-Augustin, la mise à l’écart d’Adam et Eve par le Dieu chrétien n’est autre que la conséquence de l’incapacité de l’être humain à maîtriser ses pulsions animales.
L’anthropologie mais aussi les sciences de la nature ont séparé ce qui relève de la nature de ce qui relève dans la culture dans le but de dégager le questionnement de la diversité culturelle et biologique des questions politiques. Ainsi comme le souligne De La Cadena en citant Bruno Latour : « the
representation of nonhumans belongs to science, but science is not allowed to appeal to politics ; the representation of citizens belongs to politics, but politics is not allowed to have any relation to the nonhuman produced and mobilized by science and technology » (Latour 1993 : 28 cité dans De La Cadena 2010 : 344). Par la même occasion, cette opération a mené l’anthropologie à ne plus percevoir les relations « d’entre-deux » où nature et culture sont [28]
imbriquées. La recherche de la ligne de démarcation entre « nature » et « culture » relèverait, de manière correspondante avec le Grand Partage, d’une tentative de l’anthropologie de déceler ce qui « nous spécifie » en ne tenant pas compte des catégories autres existant parmi la diversité culturelle du monde.
ontologiques tranchées entre les humains, d’une part, et un bon nombre d’espèces animales et végétales, d’autre part (Descola 2006 : 33).
Ce qui est à observer au sein des relations humain-animal, c’est la tendance à l’anthropomorphisation ainsi que l’apparition d’un rapport zoo-centré avec l’animal (Gouabault et Burton-Jeangros 2010 : 316). Il ne s’agit plus de considérer la relation humainanimal comme étant définie uniquement par une relation utilitariste, mais plus comme une relation qui tiendrait d’un prolongement de notre réseau relationnel. Il s’agit selon les auteurs de l’une des raisons de l’avènement des mouvements environnementaliste et antispéciste apparus au XXIe siècle (Gouabault et Burton-Jeangros 2010 : 302). Aussi Gouabault et Burton-Jeangros font le rapport avec les animaux de laboratoire et nous disent que : « Parmi les animaux utilitaires, il faut rappeler l’existence, certes fort discrète (quoique ponctuellement médiatisée), des animaux utilisés en faveur de la science. Les images d’animaux de laboratoire, étudiées par Arluke (1994), oscillent entre celles où l’animal est à la fois un objet impersonnel voire une information, un symbole sacrificiel dédié à la connaissance scientifique mais aussi un être sensible anthropomorphisé. Ce paradoxe permet une identification tout en conservant une distance et de ce fait justifie l’usage de l’animal. [...] Cette étude rend compte de tensions dans les représentations entre instrumentalité et empathie » (Gouabault et Burton-Jeangros 2010 : 312). Nous entrons ainsi dans le coeur de notre problématique : la perception de l’animal de laboratoire oscillant entre un objet impersonnel instrumentalisé dédié à la production du savoir scientifique et un être sensible humanisé pour lequel il est possible d’éprouver de l’empathie. Cette oscillation, ce dualisme, ou cette scission comme nous l’avons nommée, a déjà été abordée en éthologie et philosophie des sciences.
Cependant des auteurs comme Tim Ingold par exemple affirment clairement « un décentrement de la démarche anthropologique par rapport à la définition traditionnelle de son objet, l’anthropos, par sa différence à l’égard de l’animal » (Ingold, 1988). « Les relations de codépendance interspécifique, l’affinité entre les dynamiques éthologiques, écologiques et sociologiques, [...] conduisent là encore à relativiser les repères ordinaires du naturel et du culturel, ainsi que de l’humain et du nonhumain » (Ingold 2012 : 170). Ingold parle également de la façon dont les biologistes se voient eux-mêmes en contemplant le miroir de la nature et que c’est ainsi que se reflète l’esprit humain dans la morphologie et le comportement des organismes étudiés (Ingold 2012 : 179). Il affirme donc que les scientifiques perçoivent les animaux de manière anthropomorphique.
Il est possible de penser autrement la relation humain-animal en dehors de la vision occidentalo-centrée qui a fait figure d’universalisme par le biais du Grand Partage développé plus haut. Descola nous invite par exemple à penser la relation entre les humains et les animaux comme une cohabitation nature/culture (Descola 2006 : 14). Il plaide ainsi pour une anthropologie « moniste » (Descola 2006 : 15), pour une anthropologie de la culture qui se double d’une anthropologie de la nature (Descola 2006 : 19). Il est intéressant de penser ces contacts « nature/culture » comme des relations d’intersubjectivité où la faune et la flore font partie de la socialisation humaine (Descola 2006 : 27). De ce fait toutes les cosmologies ont pour caractéristique commune de ne pas opérer de distinctions [29]
retrouver sa subjectivité au moment de la mise à mort (Rémy 2008 : 5). En effet, dans un régime d’objectivation, l’homme interagit avec un animal devenu être-objet, perçu comme insensible et largement passif. Le traitement est alors caractérisé par le détachement. Tandis que dans un régime de subjectivation, l’acteur humain interagit avec un animal devenu sujet, c’est-à-dire ressentant et doué d’intelligence. Une forme de communication alors est possible entre l’humain et le non-humain (Rémy 2006 : 231-236). Il y a donc un basculement à partir d’une analogie corporelle avec l’homme, vers une analogie morale. Ainsi l’animal passe de l’état de “chair-instrument”, à l’état de “sujetvictime” (Rémy 2008 : 7).
Catherine Rémy parle de l’injonction analogique entre l’homme et l’animal utilisé pour les expérimentations comme l’une des raisons justifiant l’usage des animaux de laboratoire. Le “modèle animal” analogue à l’humain présentait à l’origine l’animal comme étant une corporéité sans intériorité, c’est-àdire un corps semblable à l’humain mais sans conscience de soi. Il semblerait cependant que cette vision soit en perte de vitesse suite au progrès de l’éthologie et des neuro-sciences (Rémy 2008 : 2). Selon l’auteure, c’est l’apparition de l’éthologie qui a permis l’émergence dans la communauté scientifique des rapprochements entre l’homme et l’animal dans le domaine de la sensibilité et de la souffrance. Si l’homme et l’animal partagent un monde de sensibilité et d’affects, le principe hiérarchique permettant la substitution n’est recevable que par la quête d’une « grandeur supérieure », la destruction des non-humains étant alors perçue comme un « moindre mal » comparé à l’importance de produire de nouvelles données scientifiques pour le bien de l’Homme. Dans un article antérieur, l’auteure fait part du fait que les scientifiques ne justifient jamais entre eux l’expérimentation animale (Rémy 2006 : 237). Ce n’est que lorsqu’ils se sentent jugés qu’ils utilisent le discours de l’injonction de l’analogie : il s’agit alors de sauver des vies humaines, de faire avancer la recherche. « L’existence et l’injonction d’analogies entre l’homme et l’animal permettent la mise à mort de celui-ci en vue d’un bien supérieur touchant au devenir humain » (Rémy 2006 : 237). Mais l’auteure enchaîne ensuite en disant que ce bien supérieur pousse les scientifiques devant une difficulté de distanciation par rapport à l’acte de mise à mort et par rapport à l’instrumentalisation animale. Par ailleurs, le traitement et la mise à mort des cobayes doivent être « humains », c’est-à-dire que la douleur et le stress leur seront, autant qu’il est possible, épargnés. Ainsi, l’animal de laboratoire, même si il est objectivé par les chercheurs pendant l’expérience, semble
Jocelyne Porcher nous parle également de cette scission au sein même des protocoles expérimentaux (Porcher 2002 : 33). Les protocoles tantôt imposent le bien-être animal et les méthodes de sacrifice les plus humaines possibles, tantôt nient complètement l’affectivité des chercheurs ainsi que la capacité des animaux à comprendre leur propre mise en situation dans le cadre expérimental. D’une part, l’auteure dénonce la souffrance des chercheurs - même s’ils n’en ont parfois pas conscience - car ils mettent en place des protections et des stratégies défensives identifiables. En effet, les stratégies défensives sont généralement créées afin de faire face à des actes commis par l’individu qu’il réprouve moralement (Porcher 2002 : 34). D’autre part, elle dénonce le désintérêt du point de vue animal. Les chercheurs ne prennent jamais en compte l’éventuelle réaction de l’animal d’expérimentation en connaissance de sa représentation de la situation, son comportement étant censé être le pur produit du traitement protocolaire opéré. Selon l’auteure la « mise à distance de l’animal, sa manipulation standardisée, sa fonction unique de producteur de données autorisent un travail rationnel et scientifique. C’est là où il y a perte programmée de relation avec l’animal,
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“sacrifice” du lien à l’ “objectivité” de la science » (Porcher 2002 : 34).
animal, “la souris comme corporéité avec intériorité”, intégré au sein de la société, soumis à l’affect ; et la souris comme outil de science ayant un statut neutre, sans intériorité, dégagé des questionnements normatifs, permettant ainsi l'objectivation scientifique.
Ainsi dans ce travail, nous entendons par “scission” le fait de passer d’une perception de l’animal à une autre, à un moment précis de la relation, entre “animal-objet” ou “chairinstrument” à “animal-victime”. Autrement dit, de différencier dans le cadre du lien chercheur-
A.L.V.
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ACTUALITÉ & DIVERTISSEMENTS Une bière, une histoire Comme un goût de...Vieux-Temps
les autres. L'authentique entreprise familiale a toujours figuré aux mains des Grade. Brasserie qui relevait à ses débuts de l'artisanat mais qui s'est bien vite industrialisée, devenant ainsi une des brasseries les plus importantes de la région.
Aujourd'hui oubliée des cartes, elle connut jadis un succès sans précédent. Cette bière ambrée aux allures d'antan atteindra bientôt le centenaire et il me tenait à cœur d'en toucher un mot. C'est un héritage qui me vient de mon père, le goût pour celle que l'on appelle VieuxTemps mais qui régale toujours autant mes papilles. « C'était le bon Vieux-Temps » me disait-il, en parlant des fins d'après-midi qu'il passait, attablé aux différents bars avoisinant son école. Je ne vous fais pas de surprise, il ne sirotait rien d'autre qu'un « Vieux-Temps grenadine », doux mélange qui n'a rien à envier à ceux dont raffolent les jeunes d'aujourd'hui.
La brasserie se retrouve aux mains de PierreJoseph Grade, fils de Jean-Joseph, qui y installe une malterie. Grâce à ses qualités d'ingénieur, elle dispose désormais de l'équipement nécessaire à la fabrication, depuis l'orge jusqu'au produit fini. L'ingénieur-brasseur va produire toute une série de bières à haute fermentation parmi lesquelles figurent le Scotch et le Sout et une série de bières dans une veine anglaise, très en vogue au lendemain de la Première Guerre Mondiale.
Vous l'aurez donc compris, c'en est devenu une affaire de famille. Il n'est pas rare que l'été, en terrasse, mon choix se porte sur cette fameuse bière. Il n'est pas rare non plus que je recueille quelques réactions étonnées. En effet, celle qui autrefois brillait, se retrouve désormais dans l'ombre des spéciales qui connaissent aujourd'hui un franc succès.
Dans cet élan de création, naît le Vieux-Temps. Il fut créé en 1935 et va consacrer la réussite de la Brasserie Grade. Il marque un tournant décisif dans la production de la brasserie avec l'élaboration d'une bière spéciale filtrée soulignant la rupture avec ce qui s'y faisait précédemment. Pour signaler qu'elle demeure toujours aussi riche en goût que ses consœurs qualifiées de bières « anciennes », elle prend le nom de Vieux-Temps.
Le parcours d'une bière, entre montée et descente Le Vieux-Temps vu le jour dans la Brasserie Grade de Mont-Saint-Guibert. Cette brasserie fut fondée en 1858 par Jean-Joseph Grade et son épouse, Marie-Thérèse Fecher, dans la ferme familiale appartenant aux Fecher. A l'époque, chaque ferme possédait sa propre brasserie, ce qui conduisait bien souvent à une forte concurrence. Il semblerait que la Brasserie Grade résista bien mieux au temps que toutes
A l'approche de la Seconde Guerre Mondiale, la production est arrêtée pour reprendre par la suite et atteindre l'honorable chiffre de 5 000 hectolitres par an. Son heure de gloire avait sonné. La bière remporta un premier prix à Édimbourg au concours international de la Brasserie en 1950. [32]
Un an plus tard, à Luxembourg, elle obtint le premier prix des bières spéciales.
Deux distinctions consécutives qui propulsèrent au sommet cette bière issue d'une petite brasserie familiale.
consommateurs. En 1993, on brasse 400 000 hectolitres de Leffe contre 80 000 de VieuxTemps.
La Brasserie Mont-Saint-Guibert ne cesse donc de croître la production de sa bière au succès grandissant jusqu'à atteindre sa capacité maximale, soit une production annuelle de 16 000 hectolitres. La brasserie, ne pouvant plus répondre à la demande par sa seule production, aura pour unique solution la mutation. S'en suit un partenariat entre Jules Grade et la Brasserie Du Bois de Lebbeke, conduisant à une production de 85 000 hectolitres de Vieux-Temps par an.
Le groupe Interbrew est formé en 1988. Il est constitué de deux brasseries qui ont fusionné : la Brasserie Artois de Louvain et la Brasserie Piedboeuf de JupilleLiège. Cette fusion entraînera la fermeture de la Brasserie SaintGuibert en juin 96.
La Brasserie de Mont-Saint-Guibert connaît une expansion qui va lui permettre de reprendre exclusivement sa production de Vieux-Temps en 1968 grâce à l'ajout d'une nouvelle salle de brassage, une nouvelle bouteillerie (18 000 bouteilles/heure) et un nouveau hall de stockage. Une restructuration qui ôta à la brasserie toute sa convivialité et son caractère humain qui en faisait le charme. Enfin, la bière atteint son apogée en 1969 où elle remporte à Londres, la Médaille d’Or de la Sélection Mondiale de la Bière.
Aujourd'hui, le VieuxTemps est brassé à Louvain, dans la Brasserie Artois qui appartient au groupe brassicole AB Inbev.
Description d'une amoureuse Elle est séduisante. Avant tout, belge. On l'aime sous le soleil, à consommer de préférence en terrasse mais aussi sur la pelouse du K, une chaude après-midi de septembre, ou encore sous la puissante lumière des LED du préfabriqué. Légère puisqu'elle titre 5% vol, ambrée et aromatisée, elle régale vos papilles d'un goût de houblon et d'une note d'abricot confit laissant percevoir le délicat mariage entre acidité et amertume.
La modernisation continue de 1980 à 1986, avec l'élaboration de nouvelles techniques. En 1983, la Brasserie Grade devient la Brasserie SaintGuibert. Trois ans plus tard, on atteint le chiffre de production exceptionnel de 200 000 hectolitres de Vieux-Temps.
Une apogée est bien souvent suivie d'une décadence. Ce sera le cas pour le Vieux-Temps dont la production ne cessera de chuter au profit de celle de la Leffe, créée par Jo Grade en 1977, qui remporte un gros succès auprès des
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Le Vieux-Temps est une madeleine de Proust. Il offre l'expérience d'une réminiscence, celle d'un passé pas si lointain qui ressurgit au travers de son goût. J'en fais l'éloge mais je blâme sa chute qui me laisse dans la bouche un goût d'incompréhension. Le Vieux-Temps est un succès, ou plutôt il l'était. C'est une bière authentique née d'une brasserie familiale et héritée de père en fils. Contre toute attente, elle est aujourd'hui méconnue mais elle ne démérite pas pour autant. C'est pourquoi je me porte garante de sa survivance.
Nimbus
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ACTUALITÉ ET DIVERTISSEMENTS Une histoire de Liberté Ma dernière rupture a été des plus compliquée. Irène m’avait quitté pour cet homme parfait qui reléguait tout le monde au rang d’abrutis de seconde zone. Taillé dans une espèce de marbre cosmique, chacun de ses mots ou de ses gestes te faisait sentir comme un déchet voguant parmi le tas d’immondices que l’on retrouve au large de l’océan Atlantique ; perdu, inutile et dont le monde se passerait volontiers.
intrigantes que Margot, qui était assise à ma droite, a enfin décidé de prendre la parole. « Tu veux venir chez nous ? » Aussi étrange qu’avait été cette demande, je pense que j’aurais pu accepter n’importe quelle proposition me sortant de cette spirale sans fond. J’ai donc décidé, toujours dans le plus grand des calmes, de me lever et de suivre leur chemin.
Alors, lorsque j’ai été remplacé aussi simplement qu’un tampon usagé et, de surcroît, par la marque numéro un sur le marché, mon univers tout entier s’est écroulé.
Au bout d’une petite demi-heure de marche vers le quartier du centre, nous sommes rentrés dans un petit appartement du rez-de-chaussée situé au coin de la Rue des Paroissiens et de la Rue de la Chancellerie. Assis dans leur petit canapé deux personnes, j’admirais leur insouciance et leur joie de vivre si peu commune. Ils dansaient, riaient, sautaient et moi, statique et silencieux, j’observais.
Les mois sont passés et mon désespoir allait en grandissant. Au fur et à mesure du temps, je voyais mes idées sombres prendre le pas sur la lumière et si je n’avais pas rencontré Victor et Margot, je n’imagine même pas où je serais à cet instant.
C’est alors que s’est produit une chose que je n’aurais au grand jamais soupçonné. Margot s’est mise devant moi et a commencé à m’embrasser. Dans un élan de courage je lui ai rendu son baiser et, aussi étonnant que cela puisse paraître, Victor, qui était sans aucun doute son amoureux, ne fit rien. Au contraire il semblait même apprécier ce qu’il se passait.
C’était au milieu d’août, j’avais entrepris une petite balade nocturne afin d’éviter une nouvelle de mes crises, qui devenait d’ailleurs, de plus en plus violentes. Après une petite heure d’errance dans les rues désertes de Bruxelles - il faut admettre qu’il fait calme un dimanche minuit dans le quartier du parlement - je décidais enfin de m’assoir sur le bord du trottoir qui donnait droit sur la gare du Luxembourg, simplement le temps d’une bière et d’une dernière cigarette.
Je dois l’admettre, c’était le moment le plus perturbant que j’ai jamais vécu, encore à ce jour. Les minutes passaient et l’intensité des baisers allait en grandissant. Je me perdais dans ses lèvres, son regard, dans le moment présent. Là je sentis une main dans mon dos. Tétanisé, je me suis vite rendu compte qu’il ne s’agissait pas de celle de Margot. Pendant qu’elle glissait le long de ma colonne, mon sang ne fit qu’un tour et, je m’en souviens encore comme si j’y étais en ce moment, mon corps entier s’est raidi et je n’arrivais plus à rien. Pourtant leur insouciance et leur légèreté m’avaient tellement rassuré que jamais je n’aurais voulu que cela s’arrête.
J’étais en train d’imaginer les pires scénarios pour ma vie, avec une mélancolie digne des premiers « émos », quand devant moi sont arrivés ces deux anges aux ailes noirs qui ont transformé ma vie à tout jamais. Aussi nonchalants qu’émerveillés par le monde qui les entourait, ils sont arrivés à ma hauteur, se sont assis de part et d’autre de moi et m’ont accompagné dans mon silence. Ce n’est qu’après une bonne dizaine de minutes très
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Lorsque le plaisir a pris le pas sur l’angoisse, mon monde entier a changé.
Nous avons partagé bon nombre de plaisirs avec d’autres couples, rencontré des gens merveilleux, accompagné d’autres solitaires autant perdus que moi à l’époque vers un monde qui leur offrait toutes les possibilités.
Nous nous sommes mis nus, nous nous sommes entrelacés et j’aurais voulu que ce moment dure éternellement. Je voyais bien qu’ils y prenaient du plaisir pourtant je sentais que chacun de leurs gestes étaient faits uniquement dans le but de me faire du bien à moi. Les douceurs, les caresses, les baisers, les coups frénétiques que chacun offrait à l’autre, le tremblement de nos corps fiévreux qui s’entrelaçaient, c’était un ensemble merveilleux de partage et de plaisir sincère ou l’on donnait et recevait tout ce que chacun pouvait offrir, sans jamais vraiment penser à soi mais en observant et en écoutant les désirs des autres. Encore maintenant, lorsque j’essaye d'expliquer à mes amis la sensation qui m’a animé toute cette soirée, les mots m’échappent et les descriptions sont floues. Pourtant cela a été la nuit la plus extraordinaire qu’il m’a été donné de vivre.
Contrairement à Irène qui, soit dit en passant, n’avait même plus fait une seule fois l’objet de mes pensées, la rupture avec mes deux amours s’est passée dans le plus grand des calmes et sans la moindre difficulté. À ce jour je prends régulièrement de leurs nouvelles et alors on se retrouve pour boire un verre sur la terrasse du Montmartre le temps de parler de nos vies passées, présentes et futures. De nos nouvelles expériences et c’est pour moi des instants gravés à tout jamais dans ma mémoire. Les gens me parlent souvent des libertins comme étant simplement un groupe d’hommes et de femmes pervers ou simplement accros au sexe mais ils se trompent. Le libertinage n’est rien d’autres que le plaisir de partager, d’offrir et de ressentir ensemble.
Margot, Victor et moi sommes sortis ensemble pendant près de deux ans. Deux ans de pur bonheur qui m’ont littéralement sauvé de moimême mais qui m’ont également permis de sortir de ma coquille et de découvrir un univers de sensations toutes aussi invraisemblables qu’exaltantes.
R.S.
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ACTUALITÉ ET DIVERTISSEMENTS Chronique littérature La Nausée de Jean-Paul Sartre
Vous n’avez pas eu à le lire lors de votre cursus scolaire ? Chanceux vous êtes. Pour les autres, qui auraient dû l’analyser de façon « scolaire » je vous prie de ne pas trop tenir compte de ma critique. Elle est faite avec peu de connaissances sur la profondeur stylistique de la chose. Ceci reste une critique amatrice d’un roman loin de l’être. L’existence. Ce roman essaya de vous y faire rentrer comme jamais auparavant. Ce qui semble d’ailleurs inutile puisque vous êtes déjà baigné d’existence. Elle est en vous et en tout ce qui vous entoure. Elle est là. Toujours. Elle en devient pesante. Toujours là. Elle est lourde. Toujours là. Ecœurement. Elle est toujours là. La nausée vous vient. Elle est toujours là. Toujours. Toujours. Mais qu’est-ce qui est là ? D’où me vient cette nausée ? Vous êtes perdu. Mais qu’est-ce que ?
Dans ce roman, Sartre a réussi à mettre des mots sur des choses si simples qu’il ne nous viendrait pas à l’esprit de les nommer. Et pourtant, pour peu que vous essayeriez, vous ne sauriez plus. Le quotidien deviendrait trop dur à exprimer. Vos pensées trop lourdes, trop successives, trop complexes, où commencentelles, où finissent-elles ? Quand bien-même vous essayeriez de vous mettre à la tâche ardue de les identifier, vous vous perdriez dans un infâme relent sempiternel. C’est peut-être ça la nausée. Ce qui fait de ce roman sa célébrité, c’est peut-être la façon par laquelle Sartre a réussi à mettre en évidence l’existentialisme sans pour autant tomber dans la redondance, dans le manque de sens.
Wonderbra
Surtout que je ne suis pas vraiment Carrie B. de Stephanie De Geynst-Levy “La Bruxelloise est drôle, multiple et un peu surréaliste. Elle a son propre langage et défie les codes. Elle vit dans la capitale de l’Europe et pourtant, elle sait que le monde ne tourne pas autour d’elle. La Bruxelloise, c’est un peu de chacune d’entre nous en même temps.”
« Surtout que je ne suis pas vraiment Carrie B. », suit la vie dynamique et trépidante de trois jeunes femmes trentenaires vivant dans une ville tout aussi intéressante : Bruxelles. A travers les trois protagonistes, l’auteure belge met un point d’honneur sur la richesse culturelle que contient notre belle capitale. Le lecteur suit leurs rêves, leurs interrogations et leurs déboires à travers une écriture teintée d’humour, de féminisme mais aussi de légèreté, en se promenant au fil des mots dans certains lieux connus de Bruxelles. Un must have pour tous les fans de Sex and The City ! Numérobis
ACTUALITÉ ET DIVERTISSEMENTS Chronique cinéma La Jetée, court-métrage « Je ne sais pas comment en parler, déjà, c’est super bizarre, c'est un diaporama romancé en mode post-apocalyptique. Tu vois l'armée des 12 singes ? Bah c'est le film qui l'a inspiré. Au début on te raconte l'histoire d'un enfant qui voit une femme sur la jetée d'Orly, puis qui voit un mort et on te raconte qu’après, c'est la guerre, tout est ravagé, les survivants vivent sous terre, un peu comme dans Metro 2033, à cause des radiations et y a un mec qui est amené dans un lit, plongé dans une sorte de coma qui lui fait remonter le temps. Bref, il ne sait pas trop pourquoi mais il voit la femme, celle du début, et il lui parle. Genre il la drague, peu importe l’époque dans laquelle il se trouve. Et ouais, c'est impressionnant, prenant. Les photos sont magnifiques (sans déconner, j'ai pu voir plus de photos à l'expo dédiée au réalisateur, Chris Marker, c'est juste visuellement magnifique). Ça parle de plusieurs thèmes assez sympa, genre bah la guerre, le nucléaire, l'Etat et la Science, l'amour toussa. Un peu de psychologique aussi, notamment sur les traumas. Ça dure 35 minutes. C'est un peu chiant, c'est monocorde. En plus, c'est du Noir & Blanc mais c'est génial. Ça mérite ses 34 minutes. »
Elithéo, correspondant de Paris VIII
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ACTUALITÉ ET DIVERTISSEMENTS THE COIN BAR Je passais souvent devant un bar vide près de chez moi à Ixelles, puis un jour, j’y vois de la lumière, la porte était ouverte alors je suis rentré. J’ai rencontré le patron, on a pas mal discuté et j’ai trouvé son histoire tellement inspirante que j’ai décidé de l’interviewer pour la Philomène.
mes maisons, mes meubles, … j’ai failli me retrouver à la rue. En Belgique la faillite est très mal considérée, si vous avez le malheur de tomber en faillite en Belgique, vous êtes la personne que l’on n’approche plus et à qui l’on ne fera plus confiance. À l’inverse des USA où vous serez la personne chez qui on voudra aller justement pour pouvoir profiter de votre expérience et à qui on redonnera une chance de se lancer. En Belgique vous tombez en faillite vous êtes un homme mort.
Qui es-tu et quel est ton parcours ? Je m’appelle Emmanuel Wilmes, j’ai 41 ans et j’ai vécu toute mon enfance et mon adolescence à Ixelles. Après mon CESS, j’ai décidé de commencer à travailler sans études supérieurs ou universitaires en poche.
Je voudrais dire aux gens que oui, en Belgique comme ailleurs, la faillite arrive mais que des gens continuent de vous faire confiance, je veux montrer aux gens que la faillite n’est pas synonyme de cercueil, pour moi c’est le bon moment pour se battre encore plus et pour de construire des choses encore plus belles. C’est d’ailleurs pour ça que j’ai écrit un livre sur la faillite décrivant toutes les étapes par lesquelles je suis passé.
J’ai débuté ma carrière professionnelle comme vendeur dans le textile pour un créateur Italien. Quelques années plus tard, je quitte ce milieu pour me lancer dans la sécurité, véritablement passionné par ce secteur. Tout au long de mon parcours, je cherche les failles et les éventuelles petites choses à mettre en avant afin de peaufiner ce secteur bénéficiant d’une publicité très moyenne.
Il y a un an et demi j’avais investi 200 euros dans les crypto-monnaies qui m’ont rapporté finalement pas loin de 6500 e. C’est ce qui m’a sauvé, cela m’a permis de payer une garantie locative et un loyer afin de monter mon bar.
Je crée alors des formations de savoir vivre et protocolaires destinés aux agents de gardiennage et steward.
J’avais déjà depuis longtemps cette idée d’ouvrir un bar avec une bonne ambiance, des petits concerts privés, de bonnes boissons, …
En 2013 j’ai fondé une société qui est vite devenue l’une des plus grosses sociétés de placement de personne de Belgique (les organisateurs d’événements me contactaient lorsqu’ils avaient besoin d’avoir des hôtesses, des stewards, des chauffeurs présents à leurs événements).
C’est donc un vieux rêve que je réalise qui me permet de retrouver l’essence même du travail, en tant que barman comme je l’ai fait plus jeune et également en tant qu’entrepreneur puisque je monte une nouvelle affaire de A à Z. C’est un nouveau départ dans un domaine qui me plait.
Qu’est ce qui t’a poussé à ouvrir ce bar ?
Pourquoi « Coin Bar » ?
En janvier 2018, j’ai fait confiance aux grands groupes. C’est l’une des causes ayant entraîné ma faillite. Je me suis retrouvé en dessous de la case départ car l’Etat m’a tout retiré en évoquant un état d’urgence : mes comptes, mes voitures,
J’ai nommé ce bar « Coin Bar » en hommage à la crypto monnaie « Bit Coin ». On a tendance à mettre les cryptos à terre alors qu’elles m’ont [39]
justement permis de ne pas me retrouver à terre. C’est pourquoi j’organise tous les mardis à 18 heures des séances de discussion sur ce sujet pour pouvoir donner des infos crédibles aux gens.
pas « vendre pour vendre ». Toutes les boissons que je vends ici, je les ai goûtées et appréciées. On prépare ici plein de sortes de mojitos, d’ailleurs une grosse surprise va arriver d’ici quelques semaines. Nous avons également un large choix de pekets que j’adore pour leur côté très festif, nous les servons glacés ou tempérés. Nous servons aussi de la « Couille de singe », le fameux apéritif inspiré du petit bonbon acidulé au goût de cerise.
Contrairement aux idées reçues, on n’est pas obligé d’être fortuné pour investir dans les cryptos, la plupart sont en fait bon marché, ce sont les Bit Coins qui sont chers. Mais il faut garder à l’esprit qu’il y a énormément d’arnaques dans ce domaine, j’ai des proches qui ont perdus de grosses sommes. Il faut faire attention à ce qui se dit sur internet. Avec ces séances d’info je donne un aspect plus humain aux cryptos. C’est un bon moyen pour partager des expériences, s’entraider, se conseiller et de rendre les choses plus concrètes afin de diminuer les risques d’arnaques.
Sur notre carte vous pourrez aussi trouver le 107, un cocktail à base de jus de pomme et de vodka. On a aussi le café « Landin » venant de Thaïlande et élu un des meilleurs aux monde, que l’on sert au piston avec un peket noisette et un peket gaufre sur le côté. La musique est très importante à mes yeux, d’ailleurs j’ai une fresque dans mon bar qui dit « on peut vivre sans argent mais pas sans musique ». J’organise donc plein de petits concerts privés qui permettent à des petits artistes de se lancer et aussi de mettre une bonne ambiance au Coin Bar. Il y a aussi des soirées avec des DJ’s amateurs ou professionnels qui viennent mixer derrière le bar.
En quoi le Coin bar se différencie-t-il des autres bars du coin ? Une première chose qui le différencie c’est bien sur les séances d’info sur les crypto-monnaies dont je viens de parler. Il y a aussi l’aspect « fait main » car la plupart des meubles ont été fabriqué par mes soins avec l’aide de mes proches.
Ici on donne la chance à tout le monde de se lancer.
Ensuite il faut savoir que je ne vends que ce que j’aime. Par exemple, lorsque j’étais vendeur de vêtements, ceux qui ne me plaisaient pas ne partaient jamais de la boutique car je ne saurais
PinPon
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ACTUALITÉ ET DIVERTISSEMENTS Recettes :
LES PATES
Cliché typique des étudiants fauchés, les pâtes constituent un apport important dans l'alimentation des jeunes gens. Dans le cadre de cette rentrée académique il semblait important de rappeler les classiques au travers de recettes simples et variées de plats à base de pâtes. Estomac creux, à vos fourneaux ! Pâtes VG •
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Pâtes au pesto (bon plan : le pesto à 1,39€ chez Okay, choix parmi rouge ou vert) Pâtes à la sauce tomate faite maison ou achetée en grande surface c'est toujours un plan sûr. L'astuce est d'ajouter des éléments décoratifs pour la rendre plus chic : basilic frais, fromage type parmesan ou Grana Panado, les plus gourmands opteront pour le cheddar râpé si onctueux. Pâtes au fromage blanc type Philadelphia ou sous-marque quelconque. Ajoutez des épices vertes : basilic, origan, fines herbes, ainsi que des échalotes ou de l'oignon, et hop, un délice ! Pâtes aux fromages, qui restent dans le frigo. Pâtes à l’houmous, parce qu’on peut toujours faire des mélanges bizarres…
Pour faire sa sauce tomate maison rien de plus simple, voici ma recette favorite : Pour 4 personnes Ingrédients :
1. Coupez en fines tranches ou en petits cubes les oignons et les faire dorer à l’huile dans une poêle 2. Coupez les tomates et poivrons en morceaux et ajoutez-les aux oignons une fois dorés. 3. A. Si vos estomacs sont fragiles, ajoutez de la crème et quelques pincées de sucre ou remplacez le sucre par des morceaux de carottes. B. En revanche, si vous êtes aventureux, ajoutez du concentré de tomate et des piments coupés en petits morceaux ;) 4. N'oubliez pas d'assaisonner selon vos goûts : sel, origan, échalotes, paprika, etc. 5. Laissez mijoter le mélange jusqu'à ce que la sauce soit plus ou moins liquide. Vous pouvez mixer le résultat pour un aspect uniforme.
Pâtes carnivores • • • • •
- Tomates cerises (plus de goût) environs 1kg - 1 Basilic en pot - Fromage râpé - 2 Poivrons (rouge ou jaune) - 2 Oignons frais.
La sauce Bolo-vie ! Pâtes au fromage+ jambon Pâtes à la goulash (carbonade flamande) Pâtes aux crevettes Pâtes aux lardons
6. Ajoutez au dernier moment du basilic coupé en morceaux. C'est prêt !
Pâtes spéciales Pâtes au fromage de chèvre et miel Pâtes au lait Pâtes à la confiture (sucré-salé sissi)
Pâtes crues Pâtes trop cuites (bouillie facile à manger)
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ACTUALITÉ ET DIVERTISSEMENTS Jeux LABYRINTHE : Es-tu apte à porter une penne philo ?
SUDOKU
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ACTUALITÉ ET DIVERTISSEMENTS Quelle nourriture es-tu ? Tu as toujours voulu savoir si tu étais plutôt une pizza ou un sushi ? Ton dilemme peut enfin s’arrêter ici ! Choisis une réponse à chaque question et réfère-toi au tableau à la fin du test pour connaître la valeur de tes réponses, puis additionne les pour connaître ton score final et savoir quelle nourriture correspond à ta personnalité. 1. Quel est ton rayon préféré au supermarché ? a. le rayon santé/beauté b. le rayon des snacks c. le traiteur d. le comptoir à viandes e. le rayon des produits surgelés f. le rayon fruits et légumes
d. pratiquement jamais e. seulement les week-ends f. oui, c’est très important 6. Comment étais-tu, à l’école ? a. sportif.ve b. désordonné.e c. populaire d. intello e. le.la clown de la classe f. banal.e, je suppose
2. À quel moment de la journée es-tu le.la plus productif.ve ? a. de 5h à 9h b. de 9h à 12h c. de 12h à 18h d. de 18h à 20h e. de 20h à minuit f. de minuit à 5h
7. Est-ce que tu changes souvent d’avis ? a. oui b. non c. parfois 8. Est-ce que tu arrives à ne pas grignoter entre les repas, même quand tu as vraiment faim ? a. bien sûr ! je mange à heures régulières b. je sais attendre, oui c. c’est difficile, mais j’y arrive d. je n’attends que dix minutes ! e. je ne crois pas f. non, il faut que je mange tout de suite !
3. D’habitude, tu manges… a. des repas faits maison b. des repas à emporter c. ça dépend 4. Comment tes amis te décriraient-ils ? a. fiable b. téméraire c. pantouflard.e d. plein.e d’énergie e. extravagant.e f. drôle
9. Est-ce que tu te fais des amis facilement ? a. oui, tout le monde m’aime immédiatement b. ça dépend… l’amitié, c’est du sérieux c. non, je suis trop timide
5. Est-ce que tu prends le temps d’apprécier ce que tu manges ? a. j’essaie, mais je n’y arrive pas toujours b. non, je mange rapidement c. en général, oui
10.Selon toi, est-ce que tes habitudes sont principalement saines ? a. euuh… b. non c. oui
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Calcule tes points !
Résultats Si tu as eu entre 100 et 180, tu es un sandwich ! Tu es actif.ve, optimiste et plein.e de charisme ! Tu aimes la liberté et les aventures. Tu t’ennuies rapidement et tu es toujours à la recherche du frisson et de nouvelles choses. Tu es doué.e dans plein de situations différentes. Tu es vraiment polyvalent.e et imprévisible ! Si tu as eu entre 190 et 270, tu es des ailes de poulet ! Tu es intense et croquant.e ! Tu as l’air fort.e et indifférent.e, mais à l’intérieur, tu es quelqu’un de très tendre. Tu es facile à vivre, mais tu te mets dans une sale colère de temps à autre (c’est ton côté spicy). En général, tout le monde apprécie ta bonne humeur. Si tu as eu entre 280 et 360, tu es une pizza ! Tout le monde ou presque t’adore ! Tu n’as pas besoin de faire le moindre effort pour être cool, c’est inné chez toi. Tu es sympathique et tes amis savent qu’ils peuvent compter sur toi. Tu sais comment t’adapter à différentes situations. Si tu as eu entre 370et 450, tu es des spaghettis avec boulettes de viande ! Tu es classique ! Un mélange entre la folie du monde d'aujourd'hui et les traditions d’antan. Tu as les pieds sur terre. Tu es humble et habile, mais surtout, tu sais t’amuser ! Si tu as eu entre 460 et 540, tu es un sushi ! Tu es sophistiqué.e ! Tu es délicat.e et tu aimes faire de nouvelles expériences. Ton moi intérieur est important pour toi ! Pour toi, l’assaisonnement est la clé : changer ou ajouter des ingrédients te permet de vivre une expérience entièrement différente. Si tu as eu plus de 540, tu es une salade ! Tu es équilibré.e ! Tu as besoin de tout contrôler, mais tu restes décontracté.e. Tout vient en temps et en heure, pour toi. Tu es quelqu’un de mature et responsable. Certaines personnes pourraient te trouver ennuyeux.euse, mais c’est parce qu’ils ne te connaissent pas assez. Il n’y a rien de mieux qu’un repas frais et nutritif ! Traduction depuis YouTube par Utopsy
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ACTUALITĂ&#x2030; ET DIVERTISSEMENT TEST : Pour quel baptĂŞme es-tu fait ? Tu aimes la bière ?
Tu apprĂŠcies les td's Ă quel point ?
a) Oui, passionnĂŠment
a) La Jefke est ma deuxième maison <3
b) Oui, de temps en temps
b) Oui, j'y vais de temps en temps
c) Du liquide c'est du liquide
c) Erasme-vie
d) Non ce n'est pas bon
d) Je dÊteste ça
Tu aimes les pratiques sexuelles de groupe ?
Tu aimes manger des choses ĂŠtranges ?
c) J'adore, plus on est, mieux c'est
d) Je suis Vegan allergique aux lĂŠgumes, au poisson, Ă la viande, aux fĂŠculents, aux graisses...
b) C'est une expĂŠrience comme une autre... pourquoi pas ?
b) J'ai dĂŠjĂ mangĂŠ des sushis pas frais
a) Pas spĂŠcialement...
a) *Mange du sable*
d) Je refuse de rĂŠpondre.
c) Ă&#x2021;a passe ou ça casse
Un maximum de a) ? Tu es fait pour le baptĂŞme ! Je te conseille les cercles de philo ou de psycho
Un maximum de b) ? Tu peux tenter l'expĂŠrience, essaie quelque chose de mallĂŠable Je te conseille les cercles de droits, Solvay, Sciences, Polytech...
Un maximum de c) ? Tu as l'âme d'un hors-Solbosch : Alma ? Erasme ? Va te balader sur ces campus, tu trouveras ton cercle baptismal adaptÊ.
Un maximum de d) ? Le baptĂŞme n'est pas fait pour toi, va au
CPS
ou pleurer.
Un a), un b), un c) et un d) ? Comme Pinpon, tu as tout compris Ă la vie đ&#x;&#x2DC;&#x2030;
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