La Philomène, 2014-2015, 1, Jane

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Sommaire : -

Éditos …………………………………………………………...3-4 Présentation de l’annexe ……………………………………….5 Nouvelles de la fac ………………………………………………5 Mot du Président de Cercle ……………………………………6 Présentation du nouveau Comité de Cercle ………7-8-9-10 Plan ……………………………………………………………….11 C’est grâce à toi… …………………………………………….12 Cercle Culturel de Philosophie ……………………………….13 Cercle d’Histoire de l’Art et d’Archéologie ………………..14 Cercle de Journalisme et Communication …………………15 Autres cercles de l’ULB …………………………………..16-17 L’Histoire (re)vue par la Philo ………………………………..18 Folklore d’ailleurs : les Tunas …………………………...19-20 «Occident, en avant» ……………………………………..21-22 Avant-Après : l’Expérience Dour 2014 ………23-24-25-26 La minute bibitive …………………………………………27-28 Au poil …………………………………………………………...29

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L'Édito Holà ! Je tiens tout d'abord à vous souhaiter la bienvenue en cette Journée d'Accueil des Nouveaux Étudiants (apparemment ça se fait). Comme chaque année, l'avenue Héger est investie par une marée humaine, avide de nouvelles rencontres, de goodies et de repas gratuits chez Théo. Quant à nous, qui depuis longtemps ou simplement un an, avons laissé de côté le plaisir intense de découvrir ce nouveau territoire, nous faisons face, comme nous le pouvons, à ces jeunes et moins jeunes en quête d'une vie nouvelle. Milan et moi-même voudrions vous présenter la Philomène telle que nous l'avons imaginée il y a bien longtemps de cela déjà, au détour d'un verre (de trop) pendant la première tournée de la semaine folklo, le 17 mars dernier. Savionsnous que nous nous étions lancés sur cette voie glorieuse, sans possibilité de retour en arrière ? OUI. Une aventure sans précédent s'ouvrait à nous. Un affond et beaucoup de mimiminauderies plus tard, l'annexe était créée. Le reste appartient à l'Histoire. Après moult et moult heures de travail acharné, le résultat était devant nos yeux ébahis. Fort des acquis de ses prédécesseurs et prêt

à s'engager sur la voie des plus grands, notre humble journal se targue d'être ouvert à tous et à toutes, vif, acerbe et subversif. 
En bref, digne de l'esprit qu'on se forge en étudiant sur les bancs de l'Université Libre de Bruxelles.
Point de blabla poussif sur le Libre Examen dans cet édito, vous en souperez dans les pages (années) à venir. Et comme dit Renée, tu l'as, tant mieux pour toi, tu l'as pas, fais des efforts pour l'avoir. En revanche, un panel (ai-je déjà dit le mot « humble »?) de sujets traités par les membres (et non-membres) de notre cercle, dont le but est d'atteindre et de plaire à la majorité d'entre vous.

Bienvenue donc à toi, BA1, membre, baptisé, bourgeois, vieux con, chat, qui que tu sois, qui en ouvrant ce papelard a eu l'intention fort honorable au demeurant d'apprendre quelque chose de nouveau ou tout simplement de rigoler un bon coup en lisant nos bêtises. Tu y trouveras, nous l'espérons, ton compte et verra la deuxième édition dudit journal arriver avec impatience et excitation. Ceci dit, je peux désormais retourner à mon stand vous présenter plus en détails le cercle qui m'a lui-même accueillie il y a déjà de ça deux belles années. « Et là j'lui ai dit Bite ! » Bien cordialement, votre déléguée Philomène, Biffleuse.

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L’Autre Bien le bonjour à toi ami philolettreux, peu importe le nombre de rides qu'il y a sur ta penne! Bien le bonjour à toi intéressé venu d'ailleurs, intrigué par le gris! Et surtout bien le bonjour à toi fringuant nouvel étudiant de notre belle Alma Mater! En cette journée particulière sur laquelle Tarzan a mis la main, Clémentine et moi même nous nous faisons le plaisir de vous présenter cette Philomène d'une nouvelle génération. La première d'une série pas forcément longue, mais dense à n'en pas douter. La Philomène est là pour vous faire découvrir tous les aspects du Cercle de Philosophie et Lettres et de son univers. Son côté folklorique évidemment, mais aussi culturel et polémique. Avec son lot de bites, de licornes en papier mâché et de moustachu à roulettes. Ce journal est la voix d'une entité gigantesque que l'on nomme Philo,

dont le corps, muscles, cerveau et veines sont représentés par le Comité de Cercle et dont le Comité de Baptême constitue l'organe reproducteur. Nous convions donc tout le monde à tenter ou retenter l'expérience CPL, par son baptême ou ses autres activités et par ce beau journal estudiantin qui perdure depuis 1973. Ne perdons jamais de vue ce qui doit nous motiver, vivre notre vie étudiante dans la liesse, la camaraderie et surtout toujours, toujours déranger le bourgeois, pour nous rappeler au quotidien que nous sommes nés libres et qu'aucune vérité ne doit pouvoir nous retirer cela. Et sinon, réussissez dans vos études. HAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAH AHAHAHAHAHAHAHAHA. Quand même. Votre dévoué, toujours dans l'ombre, Fantomate.

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Présentation de l'annexe Grande nouveauté cette année, une annexe dont l'intention sera de débroussailler la Philomène de tout ce qui, en elle, s'adresse à un public plus restreint, à savoir des questions plus pratiques comme un agenda des activités de bleusaille et post bleusaille ainsi que des détails sur le déroulement de cellesci. Il s'agit en réalité de pouvoir cibler notre public, et de pouvoir faire une différence nette entre ce qui « peut » être un journal et ce qui n'en est pas caractéristique, un programme, un agenda, des informations pratiques. S'il s'avère qu'elle est attendue le même jour que la Philomène, elle y sera jointe, mais pourra de la même façon être sortie indépendamment de cette dernière. L'annexe, se voudra dans le même ton que sa grande sœur, mais se verra par obligation plus concrète et moins fournie.

Nouvelles de la fac Deux nouveaux académiciens pour notre Faculté : Le Doyen de notre chère Faculté, le romaniste Manuel Couvreur, a reçu les insignes de l'Académie royale de Belgique le 17 mai dernier, ainsi qu'un certain professeur de philologie germanique, Christophe Den Tandt. Ils appartiendront respectivement à la Classe des Arts et des Lettres et des Sciences morales et politiques. Carton plein pour notre faculté, qui a vu l'une de ses professeures, Madame Dominique Nasta, se voir remettre le prix « George Littera » de L'association de la presse cinématographique roumaine, à Bucarest, le 5 mai dernier. Madame Nasta, avec son livre « Contemporary Romanian Cinema. The History of an Unexpected Miracle » est certaine de n'intéresser à peu près personne mis à part les rares cinéphiles roumains (?), encore moins ses étudiants, auxquels elle a cependant chaleureusement recommandé son ouvrage, avec cette charmante petite phrase « Si vous ne le lisez pas, n'espérez pas recevoir plus qu'un 8 à l'examen oral. » à croire que la menace fait un bon fond de commerce.

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Mot du Président de Cercle Nous voici de nouveau à la Jane, synonyme de début d'une nouvelle année universitaire pour beaucoup d'étudiants. L'arrivée dans ce nouveau monde qu'est l'université peut-être stressante, les nouveaux étudiants peuvent être un peu perdus, se poser de nombreuses questions et avoir besoin de conseils. C'est l’un des rôles des cercles étudiants. Le cercle de Philosophie et Lettres est un cercle dit facultaire, il représente donc tous les étudiants de la faculté de Philosophie et Lettres. Nous organisons de nombreuses activités culturelles tout au long de l'année, ainsi qu'un bal et un voyage au ski après les examens de janvier. Nous organisons aussi chaque semaine des soirées (des pré-TD) qui se finissent en général à la fameuse salle Jefke, vous la découvrirez bientôt! Je vous convie d'ailleurs au TD de rentrée organisé ce vendredi soir à partir de 22h par nos soins et ceux de nos confrères du Cercle des étudiants en Sciences Politiques et Sociales. Pour tout ce qui concerne plus spécifiquement les cours et syllabus, je vous renvoie aux cercles de section de la faculté qui se feront un plaisir de répondre à vos questions. Mais nous sommes avant tout un cercle qui organise un baptême. Vous avez sûrement entendu de nombreuses rumeurs sur le baptême universitaire, largement véhiculées par la presse et les récents événements chez les vétérinaires à Liège. Un grand nombre de ces rumeurs sont fausses. Notamment celle qui concerne l'obligation de faire son baptême pour être accepté... Faire son baptême part d'une démarche personnelle, personne ne peut vous y obliger. Boire de l'alcool n'est pas non plus une obligation. Faire son baptême n'est pas synonyme d'échec scolaire, les activités sont prévues après les cours et se finissent à temps pour vous permettre d'étudier pour vos examens. La bleusaille Philo est l’une des plus anciennes et renommées de l'ULB. Nous refusons toute activité à caractère sexuel. Je ne peux que vous inciter à venir voir et essayer par vous-même. On ne se fait jamais un meilleur avis que quand on vit vraiment les choses par soi-même. Je vous invite donc le 18 septembre à 18h pour la première activité de baptême. Tonneau

(ce message n’est pas contractuel - NdlR)

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Qui veut de la raclette ? Présentation du Comité de Cercle 2014-2015 Nicolas Daloze – Fils de Flûte Délégué Info Il parle fort et beaucoup, mais il n'est pas méchant. Il mettra autant d'ardeur à clasher qu'à vous casser les pieds. Sa mère est une salope, et c'est tout de même important, nous autres philosophes, on est assez regardants. Alys Koelman – Bombo Déléguée Info Son mec est cool. Elle aime s'encanailler mais reste toujours calme et posée. Avec elle, craignez pour votre nez ! Sharon – Shoshanna Déléguée Culture Elle est noire. Et hipster. Très cultivée, elle arrivera toujours à vous faire apprécier ses goûts artistiques (pourtant douteux). Laura Walkiers – Yolaine Déléguée Photo

Margot Elmer – Soeur Mourir Déléguée Bal Son manteau vous éblouit à défauts des rayons du soleil de la philo. On est toujours pas certains qu'elle ne fût pas Reine des Bleuettes grâce à son nom ça n'empêche qu'elle vous éclate tous à l'affond, n'hésitez pas à vérifier nos dires (ne nous remercie pas, Margot). Lysis Mettens – Doradoul Déléguée Semaine Culturelle Elle pétille presque autant que du Kidibul. Elle reste bien un peu mijole mais ça passe, elle a des gros nichons. Son seul souci, c'est qu'elle a bougé. Fred Laloy – Cerf Déléguée Semaine Culturelle Internée depuis deux ans, parce qu'elle parle aux portes, ça lui laisse au moins le temps de changer de photo de profil toutes les heures.

Elle est noire. Mais qu'à moitié. Elle a de belles pompes, mais elles ne sont pas noires. Elle sera toujours prête à tout, même à nettoyer le bar.

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Laura Moens – Dindon Déléguée Sport

Diego – Cousin Gomez Délégué Bar

Elle et le président ont plus de points communs que ce qu'on pourrait croire. Les cours d'abdos-fessiers ont changé depuis son arrivée à l'ULB. La bleusaille l'a transformée de A à D.

N'a pas besoin de raclette grâce à ses coups vigoureux de headbanging. A entre-aperçu la joie (immense) d'appartenir à la meilleure cuvée de la philo... le temps d'une soirée.

David Serckx – MTV Délégué Sponsors Yvette, sa mère, est bonne, surtout en nuisette. Ce type n'a pas de peau, donc pas d'âme. Mais c'est un atout pour discuter avec la Sécu de la Jefke. S'il pouvait fermer sa gueule le matin, il serait bon à marier. Il ne se mariera donc jamais. Mehdi Toukabri – Scratchy Délégué Social Ce mec n'a pas de peau, donc pas d'âme. C'est clairement pas à cause de son alcool qu'on perdra le sac social. Finalement, le bleu 2012 a renversé l'éléphant. Stian Vanderput – Bouli Délégué Folklore Grand amateur de mayonnaise et de délégué(e) sport. Grand copain.

Mathilde Noël – Poulpe Déléguée Bar Ses tentacules vont nous manquer. Au revoir (Marseillaise) Axel Lange – Pioucker Délégué Bar Ne vous fiez pas à son nom de famille, surtout lorsqu'il perd ses cheveux. Ok il est au comac, mais ça n'empêche qu'il fera son chemin dans ta culotte. Maxime Watteyne – Beignet Gestion Bar Instigateur de l'incroyable odyssée du Naked Man. Perpétue l'apport de Mons à la philo. Il peut faire Dour tout en bossant au rayon fruitslégumes du Cora, imaginez le Grand Maître de la Pompe. Malgré l'amour inconditionnel qu'il portait à sa marraine (cf. sa penne), il a trouvé l'amour au détour d'un poulailler. La seule chose qui lui manque, c'est une ceinture.

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Alexandre Wimlot – Markassou Trésorier N'aime pas : les flamands, les gens de droite, les centristes, les gens de gauche, le numéro 13, les maladies vénériennes, le Roi, les calottins, les raclettes (mais t'en restes une!). Aime : les français, sa scareuse, sa penne, sa toge, son folklore (c'est-àdire lui). Louise Denys – Fievel Vice-Présidente Interne Il ne vous resterait pas beaucoup de souvenirs de vos bals si elle n'avait pas été là pour les immortaliser. Meilleure cuvée du Rohan, elle vous rend beaux et dociles comme ses ânes.

Coralie Meurisse – Mimosa Secrétaire Meilleures soirées girly de l'unif. Votre plus belle Saint Valentin, c'est elle. Complice des bandits. Avec Mimo, anguille sous roche. Guillaume Harvengt – Nalf Vice-Président Externe Farfadet lubrique, initiateur du vendredi fou (n'hésitez plus à passer le vendredi en philo) / a rendu le jour le plus triste de la semaine bien trop folklo. Les retours avec lui sont toujours absurdes (habits

manquants, police, on casse tout, clés ?, poussins, pipi tiroir). Très proche de certains de ses co-bleus. Jonathan Pierrard – Tonneau Finira Président.

Délégué Trésorier Folklore Le petit doigt de FaBio nous a dit qu'Un mystérieux komistar légèrement folklorescent allait faire son grand retoUr dans notre communauté. Ce mec, tout pimpant dans sa toge Superdry, jamais sans sa couille gauche, grand connaisseur de Gluck, découvreur des Indes, s'attellera à faire de la Philo un espace de sécurité financière.

La rude tâche de nous présenter fut confiée à la troisième roue du carrosse : Milan Trovero – Fantomate Délégué Philomène Cet homme aux multiples casquettes (Pennes ?) exerce ses talents dans l’ensemble des tâches au sein du cercle de Philo. Véritable couteau suisse du folklore, le délégué Philomène se fait aussi barman lors de soirée de folie, vieux con à ses heures perdues, chanteur émérite durant les guildes et défenseur d’ode

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(à une) féministe durant celles-ci… Un petit signe distinctif pour le reconnaître? Son look plus qu’incroyable issu d’un savant mélange entre les collections de Lagerfeld et les plus belles pièces exposées chez les Petits Riens. S’il s’agit du grand amuseur public de la Philo, n’oubliez pas que les bouffons étaient souvent les hommes doués des esprits les plus vifs.

Clémentine Deschryver Biffleuse Déléguée Philomène

« MIMIMI » ! Ces trois syllabes ont si souvent résonné dans le cercle qu’elles sont presque entrées dans le langage usuel des gens de Philo. Mais existe-t-il une signification exacte à ce « mot » ? Personne sauf elle ne le sait vraiment. On l’utilise pour remplacer une grossièreté, un bonjour, un merci ou n’importe quelle chose que l’on ne sait exprimer autrement. Les pistes sont maigres et éparses. Elle aussi. Joueuse dans l’âme, vous entendrez souvent cette jeune cinéaste vous lancer un « Cap ou Capa ? ». Attention cependant, elle a fini par avaler le dernier qui a refusé de jouer. Véritable boule d’énergie, c’est LE sourire de ce cercle. Allez descend de ton vélo gamin, et viens lire sa Philomène.

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C'est grâce à toi... 80 ans ! 80 longues années que je suis là à voir passer pléthore de bleus, de comités, de membres, d’anciens… Je suis à la source de nombreux moments mémorables et d’autres que l’on préférerait oublier. Je suis Gris, mais pas aigri, je suis parfois dans un état insalubre mais jamais lugubre. Les gens qui me fréquentent, qui servent mes bières, qui me chantent, qui me cultivent, qui me promeuvent, qui m’administrent, m’enrichissent (ou m’appauvrissent) sont tous là pour que mon soleil rayonne, jours après jours, et même après 80 étés je suis encore en bonne santé ! Tout ça à eux, à toi, à vous… Je ne pourrai jamais vous remercier comme il se doit de votre soutien, je ne vis que pour perpétuer les valeurs qui m’ont vu naître, pour vous abriter lors de nombreuses guindailles, pour vous donner un prétexte pour ne pas aller en cours ou pour vous motiver à réussir votre année. Je suis parfois montré du doigt, parfois détesté, occasionnellement filmé, publié et calomnié jamais pour quelques vérités. On me réclame certes du blé, mais je finis toujours par payer. Petit gros ou grand gringalet, grand gros bouclé et autres mal rasés venez, de septembre à juin et parfois l’été, ils savent tous où me trouver. Alors si toi aussi tu as envie de vivre des moments extra-(et)-ordinaires, des moments où la fraternité naît entre les verres, si toi aussi tu penses que s’investir, un peu ou passionnément, pour promouvoir des valeurs d’humanité et guindailler est plus important que ton canapé, si toi aussi tu penses que le moment est venu de penser par toi-même et pour les autres ; alors viens, pousse ma porte et sois accueilli par un florilège d’étudiants de tous âges et de tous lieux. Pousse ma porte et laisse toi, laisse moi, te découvrir les dessous de la philo. Le petit Préfab Gris

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Cercle Culturel de Philosophie (CPhi) Si le Soleil du CPL illumine la faculté de Philosophie et Lettres, le CPhi est une nouvelle lune brillant sur la filière de philosophie pour la plus grande joie d’hirsutes nyctalopes. En effet, le Cercle Culturel de Philosophie est un jeune astre dans la constellation des cercles de la faculté philo, et les astronomes sont encore en train de fixer les lignes du dessin qui unit le CPhi aux autres cercles. Notre local se situe aux confins de l’Univers-ité, sur l’avenue Buyl (numéro 145) au 4ème étage. De là, dans des canapés disparates, nous discutons, jouons en gardant un œil sur l’horloge du bâtiment A – dont nous sommes les seuls à jouir de la ponctualité. Mais nous ne cherchons pas à vivre cloîtrés dans ce havre de paix, cette tour d’ivoire. Il nous importe, comme tous les autres cercles de la Faculté, de diffuser notre chaleur et notre lumière sur le campus. Les membres de chaque cercle s’unissent à fin d’organiser de tels événements – certains sont même assez importants comme Université Livre du CRom ou la célèbre Semaine culturelle du CPL. De notre côté, notre projet annuel est d’inviter, pendant trois soirées, un acteur à lire un texte philosophique afin d’ouvrir une discussion dessus. Le texte est introduit par un professeur qui modère le débat. Ces trois soirées dédiées à la philosophie sont notre fierté car elles nous permettent de donner à la philosophie de nouvelles dimensions (théâtrales par exemples), rafraîchissant ainsi les vieux textes, rencontrant nos professeurs dans un contexte différent et aussi permettant à qui veut de jouir d’une telle lecture (sans s’engager à suivre 12 séances sur les prémisses de la pensée kantienne). Nous vous invitons donc ce 17/11, 24/11 et 1/12 à assister aux lectures. A côté de ce grand projet (pour le petit cercle que nous sommes), nous organisons aussi des activités sportives, culturelles et ludiques ainsi que des soirées à thème (toutes les informations pour ce début d’année se trouvent dans notre journal disponible au stand CPhi pendant la JANE et au CPhi après la JANE). Voilà donc une succincte description de notre cercle, il va de soi que le libre examen et l’ouverture d’esprit – qui devraient être un devoir pour tout étudiant de l’ULB – sont pour nous, philosophes, une obligation de travail. D’ailleurs, un premier acte d’ouverture est d’aller assister par soi-même à une activité de baptême du CPL car je ne connais personne (qu’il ait arrêté ou terminé son baptême) qui ne regrette de s’être fait sa propre opinion dessus. En vous souhaitant une belle année à l’Université, Maxime Lamiroy, Président du CPhi.

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Cercle d'Histoire de l'Art et Archéologie (CHAA) Bonjour à toi, lecteur/lectrice de la Philomène ! Si tu tiens ce journal entre les mains, c'est que tu es certainement étudiant(e) dans la Faculté de Philosophie et Lettres. Et comme tu peux t'en douter, le CHAA se charge en particulier des futurs historiens de l'art et archéologues. A l'inverse de nos amis du CPL, nous ne sommes pas un cercle baptismal mais à but uniquement culturel... OK, festif aussi. Comme dit un peu plus haut, notre péché mignon, ce sont les activités culturelles : opéra, théâtre, visite de musée et expositions sont au menu chaque année mais nous prévoyons d'innover un peu en vous emmenant visiter une convention de tatouage, le musée de l'érotisme ou encore vous emmener au festival du film archéologique. Mais au delà de la culture, nous organisons aussi des activités un peu plus festives : après-midis posées au cercle, pré-TD et TD seront donc de la partie! Et si vous aimez les événements un peu plus paillettes et distingués, rendezvous lors du Bal (en collaboration avec le Cercle d'Histoire) qui aura lieu le 20 mars prochain. Si vous vous en sentez l'âme, vous pourrez également vous envoler vers Madrid en notre compagnie (le Prado, les tapas et la sangria... que demander de plus ?) Mais nous ne nous arrêtons pas là, nous vous proposons aussi un panel de notes de cours de bachelier. Ce ne sont pas des syllabus officiels (inexistants en histoire de l'art) mais ils sont toujours pratiques à l'arrivée des examens ! Beaucoup de choses sont au programme de cette année et nous espérons vous voir nombreux. N'hésitez pas à passer nous dire bonjour au local UB1.169 (bâtiment U, porte B, premier étage, n°169) du lundi au mercredi de 12 à 16h, le jeudi de 10 à 16h et le vendredi de 12 à 14h. Nous nous ferons un plaisir de vous accueillir. Cassiopée Martin pour la CHAArue

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Cercle de Journalisme et Communication (CJC) Chers étudiants de la Faculté de Philosophie et Lettres et in extenso, chers lecteurs de la Philomène, Vous voici arrivés à la traditionnelle double-page où chaque cercle de section se présente. Notre prestigieuse mais plus si éternelle que ça Faculté de Philosophie & Lettres peut en effet s'enorgueillir de compter une telle diversité d'études différentes que (presque) chacune d'entre elles est représentée par un cercle qui lui est propre. Le Cercle de Journalisme et Communication donc. Fondé en 1975 et une faillite plus tard, il est ressorti de ses cendres en 1992. Nous représentons les étudiants de la section information et communication de l'ULB ce qui n'est pas une mince affaire, puisque cela représente un bon millier d'étudiants de la BA1 au MA2. Mis à part un taux d'échec supérieur à celui de la Médecine en première année (80% en première session tout de même), notre programme, d'abord fort généraliste, tend à se spécialiser vers les diverses branches du journalisme et de la communication (politique, marketing etc.). Nous avons donc beaucoup de cours communs dits transversaux en bachelier. Le local du CJC est aisément reconnaissable à sa porte vert flashy au bâtiment U, aile D. Si le cœur vous en dit, vous serez toujours chaleureusement accueillis à nos nombreuses activités "culturelles et de délassement". Comme chez les autres cercles de section, pas de baptême. La tâche, ardue, est confiée depuis l'éternité au CPL qui gère ça très bien et sert de lieu de rencontre, un peu hardcore certes, pour les étudiants des différentes sections de notre faculté. Toujours friands de collaborations et partenariats, vous aurez certainement l'occasion de nous rencontrer lors d'une activité en commun. Ne manquez sous aucun prétexte notre traditionnelle visite de la RTBF qui vous permettra d'en savoir un peu plus sur ce média incontournable qui vous berce depuis votre plus jeune âge. Également au programme cette année, une soirée de rentrée, de nombreux pré-TD's (ou soirées à thèmes pour ceux que le terme précédent effraierait), un ski post-session d'hiver et bien entendu des permanences quotidiennes où il fait bon se reposer, boire un verre, manger un bout ou jouer au kicker tout simplement. Profitez-donc de votre arrivée à l'Université pour vous intéresser aux cercles, vous y engager pour les plus motivés d'entre vous. Ne vous fiez pas aux idées préconçues qui peuvent éventuellement les entourer. Il en va de même pour le Baptême. L'ULB est fondée sur le principe du Libre-Examen, ne le perdez jamais de vue. Maintenant on vous attend ! Juli5n, Président du CJC

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Les autres cercles de l'ULB Autres cercles de section : Cercle de Langues et Littératures Romanes (CRom) Jeune romaniste, tu auras le plaisir de recevoir quelques bonbons de leur part en sortant des pires interros de ta vie. Cercle d'Histoire (CdH) De bons gars, même s’ils vivent dans une cave en cohabitation avec des araboeuropéens.

Solbosch : Cercle de Droit (CD) Contactez le délégué folklore au 0478/11.12.13 si vous avez la moindre information à leur propos. Cercle Solvay (C$) Nos meilleurs potes. Leur préfab suinte le folklore. Cercle des étudiants en Sciences Politiques et Sociales (CPS) Historiquement, de bons amis de la Philo. Folklo, sauf quand ils passent du Adèle. Cercle Polytechnique (CP) Animal. Entre le veau et le lapin. Cercle des Architectes Réunis (CARé) Bons potes. Déjantés. Avec eux, les tournées se transforment en voyages. Cercle des Bioingénieurs (Agro) Voisins-copains. À la mort à la vie. Cercle des Sciences (CdS) Un beau local. Les Luxos (CELB) Bonne humeur et bon folklore sur un fond de chill out total. Cercle de Psychologie (CPSY) Une belle bande de mijoles qu'on apprécie beaucoup.

La Plaine : Cercle Informatique (CI) Pauvres mais riches.

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Cercle de Pharmacie (CePha) Hipster. Cercle de Géographie et Géologie (CGéo) Ne tirez pas trop vite une croix sur leurs bals.

Les Régionales : De nouveaux endroits pour boire. Un seul préfab mais une grande diversité de copains. Semeur (Charleroi) La Frontalière La Lux La Namuroise La Liégeoise Le CEBULB (Cercle des étudiants borains de l'ULB) Le CECS (Cercle des étudiants du centre et sympathisants) La Chimacienne (Cercle des étudiants chimaciens)

Erasme : Cercle de Médecine (CM) Tournée Erasme. Cercle des Étudiants en Éducation Physique (ISEP) Tournée Erasme. Le cercle de Kinésithérapie (CK) Tournée Erasme. Le cercle des infirmiers gradués et accoucheuses de l'ULB (CIGA) Tournée Erasme et un peu plus.

Inclassables : Librex Ils seront treize heureux de vous accueillir pendant leurs conférences. Comac ULB C'est trop facile. Cercle des Étudiants Camerounais Ebola. Association des Cercles Étudiants Pensent tout diriger sans savoir que l'UEJB les contrôle.

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L'Histoire (re)vue par la Philo : Cette nouvelle rubrique avait été créée pour la Philomène avortée du Pastis-Pétanque qui devait avoir lieu le 25 juin 2014. Certes nous ne sommes plus le 25 juin, mais le travail d’historien engagé pour cette journée était d’une qualité telle que nous n’avons pu nous résoudre à vous en priver. Michel Foucault, grand-père du bien connu et redouté Delcominette, professeur de philosophie antique à l'ULB est décédé le 25 juin 1984, entouré de ses proches et du petit Sylvain. La perte de cet aïeul sera d'une importance capitale dans sa vie future. Le 24 juin 1998, après une soirée un peu trop arrosée, le président de baptême du CI, Memphis de son petit nom, a envoyé, légèrement imbibé, à la secrétaire de Bill Gates une version pdf de son TFE, intitulé «La fenêtre : l'ouverture sur le monde». Le 25 juin, Bill Gates lançait «Microsoft Windows 98». 25 juin 1678 : Elena Cornaro Piscopia est la première femme au monde à être diplômée d'un titre universitaire. Il s'avèrera en réalité qu'il s'agissait d'un bleu déguisé en femme. 25 juin 1888 : La faluche est lancée par la délégation parisienne revenant de la célébration des 800 ans de l'Université de Bologne. Lors de sa dernière expédition, Cousteau sera recruté par un ordre ulbiste. Il aurait aimé y rester, malheureusement, suite à une pause midi Chez Théo, il mourra le 25 juin des suites d'une indigestion aux palourdes.

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Folklore d’ailleurs : Les Tunas Compaings et compagnes, amis chanteurs... Connaissez vous les «tunas estudiantinas» ? Il s'agit de groupes de musiciens chanteurs venant principalement d'Espagne, du Portugal et d'Amérique Latine, mais ayant essaimés un peu partout, des Philippines au Pays-Bas. Le membre de la tuna, le tuno, trouve ses origines chez les étudiants pauvres du Moyen Age qui jouaient les troubadours itinérants pour gagner leur pain (leur soupe, en espagnol, et c'est pour ça qu'on les appelait sopistas, soupistes). Ironiquement, il faut être à l'aise financièrement aujourd'hui pour participer à une tuna, vu le coût des instruments et de l'accoutrement du tuno. (Collants, pantalons courts bouffants, doublet, cape couverte d'écussons et de rubans, le tout sortant tout droit du XVIe et extrêmement codifié) Sans parler des éventuels déplacements. Les tunas ne sont pas souvent mixtes et ont longtemps été exclusivement masculines. Aujourd'hui, on trouve quelques tunas féminines et mixtes, mais qui ont bien du mal à s'intégrer au circuit traditionnel. Elles ont du coup créé un circuit parallèle. Quel circuit ? Fidèles à leurs racines, les tunas ont réinterprété le vagabondage de leurs ancêtres pour en faire des voyages de compétition, où des tunas venant d'universités parfois fort lointaines se retrouvent pour s'affronter «dans la bonne humeur et l'ébriété». Les tunos jouent de la guitare, de la mandoline, du luth, du charango (ça ressemble à un ukulélé NE DITES SURTOUT PAS QUE C'EST UN UKULELE mais la caisse de résonance est traditionnellement faite d'une carapace de tatou – oui, c'est triste), du timple, de la bandurria, du tiple, bref tout un raz de marée de trucs qui ressemblent à des ukulélés NE DITES SURTOUT PAS QUE CE SONT DES UKULÉLÉS et surtout pas de ukulélés. Parmi les instruments «trichés» on compte l'accordéon et la contrebasse. Tous les tunas ne manient pas chacun de ces instruments, mais il y a un incontournable – le tambourin. Avec la guitare, c'est le seul instrument qu'on retrouve dans toutes les tunas, qui utiliseront en plus les instruments typiques de leur région. Dans les tunas, il y un meneur, qui introduit les chants et amuse le public avec ses blagues et ses sous-entendus tendancieux. Il ne se prend pas pour de la merde, et ça fait partie du personnage. Ensuite, il y a son orchestre de chanteurs-musiciens, et enfin, son danseur. Celuici est plus un jongleur, qui fait des figures avec sa cape, un drapeau ou carrément en lançant le tambourin (c'est là qu'on voit s'il est débutant ou non).

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Mais que chante un tuno ? De grands classiques de sa région, mais aussi ses propres compositions. Il chante souvent la fraternité et l'amitié entre tunos, lamente sa condition de «fauché», chante l'amour et les différentes qualités (physiques) des femmes qu'il a séduit de par le monde ; il sérénade les femmes dans l'assistance (sûr de son succès, il aura plutôt tendance à leur dire d'avoir pitié de ses frères et de se laisser séduire par eux). S'il chante l'amour physique, il n'est jamais explicite ; le jeu consiste à écrire un chant tout en sous-entendus et de limiter ces sous-entendus à un thème (du genre le monde marin, le jardinage, les comptines pour enfants détournées...) Si vous cherchez «tuna estudiantina» sur Youtube, vous vous étonnerez probablement de l'âge de ces 'étudiants'. C'est parce que nombre de tunos ne sortent pas de la tuna à la fin de leurs études, compliquant l'apport de sang nouveau... qui ira souvent fonder sa propre tuna. Les tunas, voyageurs comme ils se revendiquent, sont même venus à Bruxelles. En nombre en plus, à l'occasion d'un évènement... en 1960, pour le mariage de Baudouin et Fabiola. Si vous partez faire un Erasmus ibérique et que notre folklore vous manque, peut-être vaut-il la peine de faire un tour de ce côté-là ? Magali, La Terreur de Leuven

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«Occident, en avant» Occident en avant ! Avant qu’il ne soit trop tard. 
Venge les soldats tués au Drakkar 
Par Assad et par Ivan. 
Chrétienté, il est temps 
De secourir le Liban chrétien 
Il t’appelle depuis si longtemps 
Et mourra sans ton soutien. Ils sont venus armés par les rouges, 
Avec des chars et de l’artillerie, 
De Palestine et de la mer Rouge, 
De Syrie pour chasser les Roumis. Le dos à la mer ils résistent seuls, 
Sous les obus, dans les attentats, 
Abandonnés par leurs frères veules, 
Qui n’ont que mots pour ce Golgotha. Honneur à Stéphane Zanetacci, 
Qui des tigres rejoignit les faisceaux, 
Pour garder libre la Phénicie, 
A Beyrouth, tué à l’assaut.

Ce chant s'inspire d'évènements survenus pendant la guerre du Liban (19751990). Durant ces années, le pays connait une grave guerre civile opposant de multiples confessions religieuses qui chercheront dès lors à défendre leurs intérêts. En effet, aux prémisses de la formation de l'état libanais, le pays ne comptait pas moins de 17 confessions différentes dont des Chrétiens, des musulmans chiites et sunnites, et bien d'autres encore. En septembre 1982, au plus fort du conflit, L'ONU décide d'envoyer à Beyrouth une force de maintien de la paix dénommée Force Multinationale de sécurité. Elle est formée de soldats américains (1600), français (2000), italiens (1400) et britanniques (100). La force multinationale sera régulièrement attaquée dès son arrivée au Liban. La force française est composée de cadres aguerris et d'appelés du 1er régiment de chasseurs parachutistes. Leur cantonnement est installé dans un immeuble de 8 étages nommé Drakkar dans le quartier de Ramlet El Baida. Ils ont baptisé le lieu : «le poste Drakkar». Le 23 octobre 1983, deux attentats simultanés vont toucher la Force Multinationale. D'abord, un camion piégé attaquera le contingent américain basé à l'aéroport de Beyrouth, tuant 241 personnes. Deux minutes plus tard, 58 parachutistes français trouveront la mort dans un attentat similaire touchant cette fois le poste Drakkar et détruisant par la même occasion le bâtiment. Ces attentats seraient le fait du Hezbollah et de L'Iran. Piste d'analyse, un chant d'extrême droite? Il s'agit bien sûr d'un chant à caractère réactionnaire suite aux attentats. Comme certains indices le laissent penser, il est écrit par des membres de milieux

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d'extrême droite français. Le premier indice de taille est l'hommage rendu à l'étudiant parisien Stéphane Zanettacci dans le dernier couplet. Ce jeune homme était un membre actif du GAJ (Groupe Action Jeunesse), mouvement nationaliste d'extrême droite. En 1976, Zanettacci est tué par de multiples éclats de grenade lors d'un assaut de nuit à Beyrouth alors qu'il était parti s'engager dans la guerre civile auprès des chrétiens libanais. Les aspects nationalistes, chrétiens et racistes sont présents partout dans la chanson : 1° Le titre du chant lui-même est déjà assez évocateur. On fait appel à l'Occident dans son ensemble pour aller protéger les frères chrétiens attaqués au Liban. La culture occidentale devrait donc faire bloc afin de s'opposer à une autre culture. Il s'agit bien là d'aller «secourir le Liban chrétien» face aux autres confessions alors qu'il «appelle à l'aide depuis si longtemps» et qu'il mourra sans le soutien de l'Occident. L'idée de croisade n'est de fait pas si lointaine. 2° Le terme «Roumis» n'est pas anodin. Il s'agit en effet d'un sobriquet que l'on donne aux Européens au Liban. Il est directement inspiré du mot «romain». La crainte qui transpire là est de voir les européens (chrétiens bien sûr) être chassés par des populations arabes musulmanes. 3° Les coupables sont eux aussi clairement incriminés dans le chant sous les patronymes d'Assad et d'Ivan. L'un qualifie un arabe, l'autre un communiste. Deux acteurs mondiaux à l'époque contre lesquels l'extrême droite entend lutter. Ces oppositions sont d'ailleurs toujours d'actualité puisqu'il suffit d'entendre le discours tenu par Le Pen contre les immigrés et le Front de Gauche en France. Trêve de digression, qui sont donc Assad et Ivan? Le premier est en fait Hafez el-Assad, le père de Bachar, qui est alors le président de la république arabe de Syrie. Son pays a largement financé le Hezbollah durant la guerre au Liban. Le second, Ivan, est un nom généralement employé pour qualifier les Russes. Il était reproché à la Russie d'avoir armé les musulmans du pays comme le prouve les vers : «Ils sont venus armés par les rouges/ Avec des chars et de l'artillerie». À ce jour, le déroulement et les responsabilités de ces attentats sont encore discutés. En effet, ni la Syrie, ni le Hezbollah n'ont avoué avoir commandité ou pris une part active dans ceux-ci. Cet attentat sur le poste Drakkar reste encore aujourd’hui une cicatrice pour l'armée française qui n'avait pas perdu autant d'hommes en une seule attaque depuis la Seconde Guerre Mondiale. Il est cependant certain que l'extrême droite s'est servie des ces évènements comme d'autres (la guerre d'Algérie par exemple) pour construire une partie de sa pensée et justifier certains de ses actes. Itchy

(à la gueule)

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Avant-Après : l’Expérience Dour 2014 Nous avons demandé à notre camarade Célia d’imaginer Dour dans un premier temps et d’ensuite nous relater ses journées lors du festival. Petit Avant-Après qui nous l'espérons vous fera vivre ou revivre ces quelques jours de folie à ne surtout pas manquer. Le Dour Music Festival en est, cette année, à sa vingt-sixième édition. Source de fantasme ou de dégoût de la part des jeunes et des moins jeunes, ce festival convainc chaque année presque 200.000 fêtards qui s’y rendent pour célébrer ensemble leur passion pour la musique. Souvent critiqué (Ndlr : jamais égalé), il est difficile de le décrire en quelques lignes. L’affiche peut paraître peu alléchante aux yeux des non initiés mais n’oublions pas qu’il s’agit d’un festival de musique alternative. C’est bien ce qui fait son charme et sa caractéristique principale, loin des autres festivals belges (que nous éviterons de citer) et dont le line-up se fait plus commercial chaque année. Dour est réputé pour être un véritable nid à nouveautés et vous pourrez y découvrir les artistes montants de demain. Ce festival est avant tout un lieu unique, où se rencontrent des personnes issues de toutes les régions et de tous les genres. Réputé comme une sortie parfois «boueuse», parfois «caniculaire», un seul mot d’ordre : méfiez vous de la météo hennuyère qui dictera l’ambiance votre séjour ! Soyez parés à toutes éventualités. Une chose est sûre, au niveau musical, il y en a pour tous les goûts. On vous conseille d’aller tendre l’oreille dès jeudi pour Détroit le nouveau groupe de Bertrand Cantat (ex-Noir Désir) qui marque son retour sur scène après trop d’années d’absence. Et on s’épuise dès le premier soir avec les classiques Gramatik et DJ Hype. Le vendredi on annonce une grosse journée avec en tête d’affiche un artiste qui n’est plus à présenter j’ai nommé Paul Kalkbrenner ! Les habitués des scènes drum’n’bass du festival, Noisia, vous feront bouger avant de tester les sons ensoleillés de Congo Natty et d’High Tone,. Le fans de techno, de minimal ou d’électro ne seront certainement pas déçus par N’to, Kölsch, Stereoclip et Bakermat qui mixeront aussi ce jour-là. Samedi on se bouge évidemment pour Cypress Hill et leur hip-hop vintage, bien que les critiques divergent quant à la qualité de leur live. Les fans de musique de

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l’Est peuvent aller jeter un œil à la Dance Hall pour y découvrir Shantel. Bien que mes propres goûts me pousseront à la RedBull Elektropedia qui en ce samedi sera sponsorisée par Fucking Beat pour une soirée en compagnie de Doctor P, Koan Sound, Fred V & Grafix, Dj Hazard, Levela et Macky Gee. Et enfin dimanche, on termine en beauté avec les célèbres Boys Noize, Dub Inc et The Subs. Mais mes humbles préférences pour ce jour-là vont à Brodinski, Len Faki et Boris Brejcha avec ces génies de la house et de la techno on vous promet une fin de festival mémorable. Dour c’est tout ça mais c’est aussi une belle expérience, qui, je crois, est à vivre une fois dans sa vie. Même si vous n’êtes pas à la base très mélomane, laissez vous aller à l’oreille, suivant ainsi les groupes qui vous plaisent. Le site officiel, http://www.dourfestival.be/fr/lineup/ propose, pour chaque artiste, un lien Youtube qui vous permet de vous faire une idée sur son style. Le camping, ce lieu totalement hors du monde, ouvrira ses portes à partir du mercredi midi. Joignez-vous de suite aux 35.000 campeurs pour le warm-up où le collectif liégeois Albalianza Roots System proposera la veille du lancement officiel du festival, une soirée variée avec de la musique, de la danse, du body painting et des projections vidéo ! Si camper vous fait peur, n’hésitez pas à venir tester l’ambiance pour une journée. Le déplacement en vaut la peine. Dour, c’est un peu le paradis, le confort en moins.

Morceaux choisis Jeudi 17 juillet Un peu après 18h c'est au Dance Hall que le public et Chet Faker ont rendezvous. De son vrai nom Nicholas James Murphy, l'Australien arrive sur le podium au cœur d’une tente bouillante. La chaleur est insupportable mais l'artiste nous transporte dès les premières notes. Il aligne quatre morceaux en se servant uniquement de sa voix, accompagné d'un beat qu'il lance au fur et à mesure. Cette ambiance électronique adoucit quelques peu le côté mélancolique et folk de ses albums. Son guitariste et son batteur le rejoignent ensuite pour le reste du concert. Son tube «No Diggity» n’exerce pas tellement d'effet sur le public, sûrement assommé par la température. Le chanteur annonce sa dernière compo et met fin au concert après seulement 35 minutes. C'est un peu décevant mais il nous a livré un live de qualité qui, ne l'oublions pas, doit primer sur la quantité.

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Vendredi 18 juillet Il est temps de rejoindre péniblement la Last Arena, bravant la foule pour rejoindre «le» concert attendu ce vendredi. Si Dour 2013 recevait Fritz Kalkbrenner, c'est Paul qui est prévu pour l'édition 2014. Le public est on ne peut plus impatient de passer une heure et demi en compagnie de la star de la techno berlinoise. Paul Kalkbrenner apparaît enfin derrière ses platines. La magie opère dès les premières secondes. Un immense écran lumineux fait défiler des formes minimalistes qui répondent à la musique. La qualité de ses productions nous laisse tous sans voix. Sa techno est froide, un peu folle, parfaitement rythmée. Cette impression de perfection rythmique ne nous quittera plus. Le site est bourré de monde. C'est un moment des plus intenses, un moment de communion. Lui, derrière sa table, dressée comme un véritable autel, sa musique nous entraîne dans un recueillement presque religieux. On s'attendait à voir la star, nous avons rencontré un artiste humble, discret mais réceptif. Le public en redemande. Il revient pour une dizaine de minutes. À quelques mètres de la scène, nous le remercions chaleureusement. C'est une véritable claque. Assurément le coup de cœur de la soirée. Le prince de la techno mérite amplement son titre! Samedi 19 juillet «Pas terrible, cette journée», me dis-je après Doctor P. C’était sans compter sur le live de Rone. Il sera la véritable claque musicale de la journée. Le genre de concert qui vous fait oublier tout ce que vous avez pu voir auparavant. Ce Français vivant à Berlin ne se produit qu’en live et c’est tant mieux. Depuis quelques années, il est soutenu par la presse musicale et les DJ électro les plus influents. Une expérience inoubliable, de la minimale pure et mélodieuse agrémentée d’enregistrements vocaux… Avis aux fans du genre, Rone est un monstre ! Dimanche 20 juillet 2h30. Les lumières s’éteignent. Le Dance Hall est plongé dans l’obscurité. Mr. Oizo n’est plus à présenter. C’est en sa compagnie que nous allons clôturer le festival cette année (bien que forts tentés par Boris Brejcha, deux scènes plus loin). Il nous ferait presque oublier le très bon Boys Noize. Encore une fois, les fans d’électro sont conquis par ce DJ totalement détaché de la situation, pas du tout concerné par son live. Il se contente de balancer ses tracks sans montrer aucune émotion. Il finira même par faire son sac avant même d’éteindre ses platines, partant ainsi «sans dire au revoir». Néanmoins, c’est une des meilleures prestations que nous avons pu voir sur les quatre jours. «Positif» (Vous êtes des animaux !), son tube, met le public dans un état de transe. Avant un remix du

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«Riverside» de Sidney Samson, il nous passe même du Gesaffelstein (NDLR : le top 1 de l’édition Dour 2013). Que demander de plus ? Peut être une heure supplémentaire… Car la «journée» s’achève une heure plus tôt en ce dimanche, à quatre heures du mat’ au lieu de cinq. Cette heure trente passées en compagnie de l’Oizo nous a laissé sur notre faim. Il est de ces concerts dont on n’ose pas regarder sa montre de peur qu’il prenne fin. Il est de ces endroits dont on ne compte pas les jours car on aimerait y passer l’éternité. L’ambiance qui règne sur la plaine en ce dimanche soir est incroyable. Certains escaladent les installations pour y décrocher des panneaux, d’autres improvisent des concerts sur les poubelles… Tout nous pousse à continuer la fête au son des enceintes des bars et ce jusqu’au petit matin. Nous sommes accompagnés de centaines de campeurs déjà nostalgiques et que rien ni personne ne fatiguera. Consolez-vous mélomanes car l’organisation nous a annoncé aujourd’hui que l’édition 2015 s’étalera sur cinq jours. Au revoir et merci Dour, à l’année prochaine. Vous n'êtes pas satisfaits ? Vous en trouverez http://musiczine.lavenir.net/fr/concerts-festivals-3/?sort=5

plus

par

ici :

Célia Leclercq

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La minute bibitive

(comme les 59 autres)

Bonjour et bienvenue à toi jeune néophyte. Je suis Maxime alias Benêt (nom de baptême pas du tout mérité). Je suis le gestion-bar du grandissime cercle de Philosophie et Lettres. Dans la lourde tâche d’abreuver ses membres, je suis épaulé par mes deux fidèles barmen : Diego dit Cousin Gomez et Axel dit Pioucker. À nous trois nous constituons l’équipe bar du cercle et nous serons ravi de t’accueillir. Le préfabriqué GRIS (ne te trompe surtout pas) sait être calme quand il le faut et animé quand il l’est. En effet, tu y trouveras un endroit où faire une pause entre deux cours de philo et de propédeutique. Tu pourras y déguster cafés, bières et cocktails préparés par une équipe bar dévouée et participer à des parties de kicker endiablées. Après un après-midi à thème, il devient un endroit parfait pour faire la fête en soirée. En bref, c’est un lieu idéal pour festoyer entre amis et faire de nouvelles rencontres... Le guide pilselin Le réthouriste que tu es, ne deviendra étudiant que lorsque tu auras lu ce guide pilselin dans lequel nous te présentons les endroits stratégiques à connaître autour de ta nouvelle université ! Comment ne pas commencer par le Gauguin. Bar d’étudiants par excellence. L’ambiance y est bon vivant et les barmen sont très sympas. Se situant entre le Solbosch et la Jefke, il est donc un point stratégique de choix. Le Ratabar et ses légendaires sous-marins causent de nombreux maux sur la terre comme dans ma tête. Possédant une atmosphère particulière et un mobilier aussi brut que les sous-marins. Cependant, juste en face de ce dernier et pour les plus pauvres d'entre nous, le tout nouveau Los Cubos propose des seaux de cinq bières à six euros cinquante. Le Tavernier présente l’énorme avantage d’avoir une terrasse (partiellement chauffée). Cela en fait le bar idéal pour se détendre lors d’un bel après-midi ensoleillé. Malgré que les consommations y soient un peu plus chères qu’ailleurs. Le Luigi’s est le bar qui s’inscrit dans le cheminement logique de la plupart de tes soirées. Tu y finiras nombre de celles-ci souvent sans même t’en rendre compte. Ils y servent le fameux Alfredo. Cocktail très prisé de tous les étudiants sans distinction de langue (héhé). Qui selon les dires de certains, goûterait «la chatte de dieu». Le Sans Interdit est un peu à l’écart du cimetière par rapport aux autres bars. Il va vous falloir chercher. Mais vos efforts seront récompensés. Car ce bar à l’ambiance particulière mais néanmoins sympathique vend des mètres de bières pour pas cher.

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Last but not least, la Jefke! Ici, se dérouleront toutes tes soirées mémorables desquelles tu n’auras aucun souvenir. Dans ce haut lieu de fêtes estudiantines, tu pourras boire de la bière, encore de la bière et parfois même encore de la bière (et un peu de coca aussi). Tu pourras également danser sur de la musique du meilleur goût… Mais la meilleure façon de comprendre ce qu’est véritablement un bon TD, c’est de venir voir par toi-même. Nous t’attendons donc ce soir à notre TD co-organisé avec le CPS. À ce soir pour commencer l’année comme il se doit. Sobrement vôtre, Benêt, Cousin Gomez et Pioucker.

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Au poil

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Première activité de Baptême. Jeudi 18 septembre à 18h. Rendez-vous devant les PUB.

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