Exposition French Lines

L' É P O P É E D E S G R A N D S T R A N S A T L A N T I Q U E S

PAQUEBOT DE LÉGENDE

NORMANDIE FRANCE DEUX LÉGENDES DEUX EXPOSITIONS NORMANDIE PAQUEBOT DE LÉGENDE HÔTEL DE RÉGION DE HAUTE-NORMANDIE FRANCE L’ART DE VIVRE À BORD HÔTEL DU DÉPARTEMENT DE LA SEINE-MARITIME

L’ÉPOPÉE DES GRANDS TRANSALTLANTIQUES

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NORMANDIE, PAQUEBOT DE LÉGENDE

ui n’a jamais eu envie de partir en croisière sur un paquebot de légende et d’être accueilli, au bout de son voyage, par la Statue de la Liberté ? Reliant notre région aux États-Unis et plus particulièrement à New York, Normandie a toujours suscité rêves et émotions. Ce paquebot de légende, mis en service pour la première fois il y a 80 ans, en 1935, pulvérisera les records de vitesse lors de sa première traversée de l’océan Atlantique. Avec une architecture Art déco et de vastes espaces luxueux, l’art de vivre sur Normandie sut aussi atteindre des sommets !

L’exposition présentée à l’Hôtel de Région, du 6 novembre 2015 au 16 janvier 2016, propose un bel éventail d’objets des arts de la table, médailles, maquette, affiches issus de Normandie. Conçue avec l’association French Lines qui, depuis 20 ans, a pour mission la sauvegarde des fonds historiques de la compagnie Générale Maritime et leur pérennité, elle se poursuit également à l’Hôtel du Département avec le paquebot France.

En vous souhaitant une belle traversée dans l’histoire de Normandie…

Nicolas Mayer-Rossignol Président de la Région Haute-Normandie

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NORMANDIE FRANCE

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FRANCE, L’ART DE VIVRE À BORD

astes terres entourées d’océans, les États-Unis et la France ont vécu de grands moments de leur histoire navale ensemble.

Les traversées ont été nombreuses. Lafayette sur l’Hermione a apporté des États-Unis, les droits de l’Homme ; les États-Unis et les Alliés ont débarqué en Normandie en 1944 pour mettre fin au nazisme.

C’est tout naturellement à travers le tourisme que ces deux pays ont continué d’écrire l’une des facettes de leur histoire.

Deux grands navires, France et Normandie ont ainsi fait du Havre, leur port d’attache et de la Seine-Maritime une terre d’escale.

Parcourant l’Atlantique pour relier Le Havre à New York, ils ont largement contribué au rayonnement du berceau des impressionnistes.

Pour rendre hommage à cette page de l’Histoire, le Département de la Seine-Maritime accueille du 6 novembre 2015 au 16 janvier 2016, une exposition remarquable sur le petit frère de Normandie : France, l’art de vivre à bord.

Pendant plus de deux mois je vous propose de partir à la découverte d’objets étonnants et authentiques qui ont fait l’histoire de ce paquebot.

Et si France ne bat plus les flots, Le Havre a su garder son port d’escale pour accueillir, aujourd’hui encore, les plus grands paquebots du monde.

Pascal Martin Président du Département de la Seine-Maritime

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NORMANDIE

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mbassadeur de toute une nation, ce navire a été imaginé et construit © Collection French Lines au cœur de la crise économique des années 1930, pour symboliser l’identité et la puissance de son pavillon. Normandie est un monument, un symbole des compétences techniques et technologiques et un étendard du goût et de la culture d’un pays tout entier.

Sa construction est un défi. Le bateau est dessiné dans un seul objectif : réduire la durée des traversées pour gagner la clientèle d e s af f aire s.

Mis en service en 1935 par la Compagnie L a coq ue, l’ étrave et les Générale Transatlantique, le paquebot machines sont conçues pour Normandie a marqué l’histoire de la marine traverser l’Atlantique en seumarchande française. lement cinq jours. L’objectif est atteint : Normandie, dès sa première traversée, arrache le Ruban bleu.

Le décor de Normandie est aussi célèbre que sa vitesse. L’architecture intérieure du paquePaul Iribe, jardin d’hiver de la 1re classe du paquebot Normandie

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PAQUEBOT DE LÉGENDE

bot, sommet de l’Art déco, reste dans les mémoires comme un moment d’apogée de l’architecture et de la décoration françaises du XXe siècle. Proportions, lumière intérieure, espaces, tout est transformé, travaillé pour faire des emménagements de Normandie un manifeste du génie des arts décoratifs français.

Rapide, luxueux, unique, fierté de toute une nation, Normandie avait tout pour devenir une légende. Sa triste fin précipitée lui confère un titre définitif au panthéon des destins brisés. L’incendie du paquebot dans le port de New York, en janvier 1942, marque le terme d’une époque et le début du mythe.

UN NAVIRE CONÇU POUR LA VITESSE

utilisé sur un navire de cette taille, qui déploie les forces de la machine à vapeur. La longueur et le dessin de la coque jouant un Il s’agit pour la Compagnie de rentabiliser le rôle fondamental dans la performance d’un coût énorme du navire en faisant les traver- navire et afin d’accentuer encore la puissance sées en cinq jours au lieu de six et donc en de la machine, les ingénieurs du chantier augmentant le nombre de voyages annuels. vont pousser la longueur de coque jusqu’à 313 mètres, pulvérisant de plus de 20 mètres le record Normandie est le premier paquebot français d é te n u d e p u i s 19 2 2 p a r conçu pour battre des records de vitesse. le paquebot britannique Majestic (White Star Line).

Autre innovation, le paquePour ce faire, le navire doit filer une vitesse bot Normandie est doté d’une étrave en moyenne de 30 nœuds (55 km/h). Pour l’obte- forme de Y, inventée par l’architecte naval nir, les Chantiers de Penhoët à Saint-Nazaire Vladimir Yourkevitch, qui augmente encore vont jouer avec toutes les innovations indus- sa stabilité et son hydrodynamisme. trielles et technologiques de la construction navale.

Ils optent tout d’abord pour un mode de ci-dessus : Herkomer, affiche « Normandie, the world’s most perfect ship. French Line » propulsion turboélectrique, jamais encore © Collection French Lines

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NORMANDIE

LE CHEFD’ŒUVRE DE L’ART DÉCO FRANÇAIS

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ymbole d’un esprit nouveau, en phase avec la puissance de ces géants des mers, les emménagements modernes des paquebots français sont particulièrement prisés par la clientèle.

Pour Normandie, la Transat confie la décoration du navire à un groupe d’artistes et de décorateurs, tous emblématiques du style Art déco, sous la tutelle de Depuis le paquebot Île-de-France, la Compagnie q uatre arc hitec te s a s so Générale Transatlantique privilégie les styles ciés en deux duos : Richard contemporains pour l’emménagement de ses Bouwens van der Boijen et grands navires.

Roger-Henri Exper t d’une part, Henri Pacon et Pierre Patout d’autre part.

Depuis les vastes espaces luxueux de la première classe jusqu’aux emménagements épurés et élégants de la troisième classe, les Paul Iribe, grand salon de la 1re classe du paquebot Normandie décorateurs de Normandie, associés à des © Collection French Lines

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artistes tels que Jean Dupas, Raymond Subes, René Lalique ou encore Jean Dunand, jouent avec brio sur tout le vocabulaire d’un style moderne, apaisé et élégant en travaillant particulièrement les lumières et les effets de matériaux (textiles, bois exotiques, miroirs, verres, marbres et métaux…).

L’ART DE VIVRE À BORD DE NORMANDIE

au passager une parenthèse transatlantique exceptionnelle.

Il faut être à la hauteur des plus grands Dès les premières heures du jour et jusqu’aux palaces continentaux américains et euro- derniers feux nocturnes, les offres de diverpéens pour satisfaire la clientèle des voya- tissements culturels, d’activités ludiques ou sportives se succèdent, orchestrées par l’armée du Normandie n’est pas seulement un navire personnel civil du navire, de transport rapide, c’est aussi un paquebot agissant sous la houlette du de luxe, destiné à offrir le meilleur du service commissaire de bord. et du confort.

L’excellence du service « Transat », illustration parfaite du fameux art de vivre « à la frangeurs. Pour ce faire, pendant les cinq jours çaise », trouve son apogée dans les salles à de traversée, tout est prévu pour faire vivre manger qui rassemblent en un même lieu les exploits des architectes, par le luxe et la monumentalité des emménagements, le nec plus ultra des manufactures françaises pour les arts de la table (porcelaine de Limoges, cristallerie Daum, argenterie Christofle ou Ercuis…) et tout le savoir-faire de la gastronomie française et de la sommellerie qui font toute la réputation des lignes nationales.

Byron Company, piscine de la 1re classe du paquebot Normandie © Collection French Lines

Byron Company, barbier de la 1re classe du paquebot Normandie © Collection French Lines

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NORMANDIE, EN DIX DATES Anonyme, affiche « French Line CGT. Southampton to New York. Express luxury service. Ile de France, Normandie. Enquire Within »

Paul Iribe, hall de la 1re classe du paquebot Normandie © Collection French Lines

© Collection French Lines

29 OCTOBRE 1932 Lancement du paquebot, désormais baptisé Normandie.

29 MAI 1935 3 JUIN 1935

Normandie quitte le port de Saint-Nazaire qui l’a vu naître.

Voyage inaugural entre Le Havre et New York.

Normandie remporte le Ruban bleu dans le sens Europe - États-Unis ainsi qu’au voyage retour.

29 OCTOBRE 1930

11 MAI 1935

19-23 AOÛT 1936

La Compagnie Générale Transatlantique commande un nouveau paquebot, sous le nom de chantier « T6 », aux Chantiers de Penhoët.

Ce bâtiment doit devenir son nouveau navire amiral en rejoignant Île-de-France sur la ligne Le Havre - New York.

Arrivée de Normandie au Havre, son port d’attache.

Le paquebot britannique Queen Mary décroche à son tour le Ruban bleu.

Une course symbolique, relayée par les opinions, s’engage alors entre les deux navires. Normandie renouvelle ses performances et remporte à nouveau le Ruban bleu pendant les traversées du 28 juillet et du 5 août 1937.

5 MAI 1935

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PAQUEBOT DE LÉGENDE

Paul Ternat, fumoir de la classe touriste à bord du paquebot Normandie

Anonyme, le paquebot Normandie à New York en mai 1936

Paul Iribe, pont arrière du paquebot Normandie

© Collection French Lines

© Collection French Lines

© Collection French Lines

FÉVRIER 1938 Première croisière entre New York et Rio de Janeiro.

12 DÉCEMBRE 1941

9 FÉVRIER 1942

1er AOÛT 1946

Normandie, resté à New York après la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, est réquisitionné par le Gouvernement des États-Unis pour être transformé en navire de transport de troupes. Il est rebaptisé USS Lafayette.

Pendant les travaux de transformation, un incendie éclate à bord suite à un incident de soudure. Les pompiers de New York, pour l’éteindre, projettent dans le navire des quantités énormes d’eau qui finissent par le déstabiliser. À la marée descendante, le bâtiment chavire. Normandie est définitivement perdu.

L’épave est achetée par un ferrailleur de New York pour être démantelée.

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Byron Company, le paquebot Normandie à quai à New York, de nuit © Collection French Lines

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Anonyme, cheminées du paquebot France © Collection French Lines

Anonyme, service aux passagers dans l’appartement de grand luxe « Normandie » du paquebot France © Collection French Lines

Anonyme, passagers dans une cabine de la 1re classe du paquebot France © Collection French Lines

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algré une concurrence aérienne déjà engagée, la construc tion de France débute en 1957 dans l’enthousiasme des Trente Glorieuses et rassemble les ambitions et l’innovation de toute l’industrie française, donnant au navire, avant même sa mise en service, un statut d’emblème national. À bord, place à la modernité ! Même si le style n’est pas tout à fait celui des avant-gardes, car il faut s’allier le goût de la clientèle, les matériaux, les L’évocation du simple nom du paquebot France tonalités et les installations réveille les images d’un monde où le voyage techniques font appel aux se comptait en jours plus qu’en heures et où dernières innovations. En le temps passé en mer, loin de tout, permettait conjuguant avec dextérité la pleine conscience de l’espace parcouru. dans une même construction les exigences de vitesse et de sécurité, avec la double ambition de poursuivre la

FRANCE, L’ART DE VIVRE À BORD

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L’ART DE VIVRE À BORD

tradition française du service de luxe et de s’ouvrir à une clientèle toujours plus diversifiée, la Compagnie Générale Transatlantique et les Chantiers de l’Atlantique ont su faire de leur dernier liner une œuvre globale, un monument des années 1960.

Même s’il a été détrôné par l’avion, dont la concurrence pousse à la fermeture définitive des lignes maritimes en 1974, les qualités exceptionnelles de navigation du navire lui permettront de vivre une seconde vie comme navire de croisière jusqu’au début des années 2000. Depuis, le grand navire a quitté les mers mais il reste solidement ancré dans la mémoire collective.

LE « STYLE FRANCE »

place à tous les aspects de l’art français.

Pas moins de quarante huit décorateurs interviennent sur les multiples espaces du navire, mais tous relèvent du cercle de la Société des Artistes Décorateurs et la plupart d’entre eux ont déjà réalisé des commandes pour la Compagnie.

Pas moins de 48 décorateurs interviennent Le « style France », au final, sur les multiples espaces du navire. se révèle être un hybride réussi entre une tradition issue des modèles de l’Art quer les goûts et les habitudes de la clientèle. déco et une certaine modernité contenue Le conseil artistique missionné en 1958 par qui s’exprime principalement à travers les l’armateur pour arbitrer les choix délicats de nouveaux matériaux comme le vinyle, le métal décoration se compose de représentants de laqué, le formica et les innovations colorées la Compagnie et de trois experts : le peintre que ceux-ci permettent : bleus, verts, rouges Roger Chapelain-Midy, l’architecte Guillaume et jaunes envahissent les meubles, les sols et Gillet et le critique d’art Pierre Mazars. Le les murs, révélant des tonalités typiques de conseil reçoit pour mission de trouver une leur époque.

Les emménagements et la décoration du paquebot France sont le fruit d’une complexe équation où se joue la nécessité de représenter une certaine modernité française sans cho-

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FRANCE

Anonyme, passagers dans la salle à manger de la 1re classe à bord du paquebot France © Collection French Lines

Anonyme, personnel de salle et de cuisine sur le pont du paquebot France © Collection French Lines

Bob Peak, Affiche « S.S. France. À new concept in luxury for all » © Collection French Lines

À LA TABLE DE FRANCE

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’ éq uipe d e res tauration compte environ 300 personnes, dont 120 en cuisine, pour satisfaire les multiples ex ig ence s d e s q uelq ue s 2 000 passagers. Durant la À bord de France, l’alimentation est une traversée, les brigades ont préoccupation majeure. Les journées sont pour mission de transformer réglées par les heures des repas et des les 130 tonnes de denrées collations : il s’agit de préparer et de servir embarquées. quotidiennement des milliers de repas, Les menus nous révèlent tous dignes des plus grands restaurants. toute la richesse des spécialités du terroir français, sans cesse mises en valeur, tandis que les passagers majoritairement américains plébiscitent

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L’ART DE VIVRE À BORD

les indémodables desserts « XIXe » : crêpes Suzette, pêche Melba ou Saint-Honoré.

Les compétences du personnel en salle sont multiples : faisant preuve à la fois de tact, d’amabilité et d’attention, les chefs de rang doivent déployer toute leur technicité dans l’art des découpes des viandes et poissons en maîtrisant parfaitement le Manuel des amphitryons.

La renommée de la Compagnie Générale Transatlantique est en jeu : la conquête et la fidélisation de sa clientèle se jouent en grande partie dans la qualité des repas, moments privilégiés de la traversée ou le temps s’arrête pour se consacrer aux plaisirs de la gastronomie et de la sociabilité.

Anonyme, lettres lumineuses du paquebot France © Collection French Lines

LE DERNIER LINER FRANÇAIS

l’histoire des lignes transatlantiques entre Le Havre et Saint-Vaast-la-Hougue jusqu’au En juillet 1974, le Gouvernement cesse la 9 octobre suivant, lorsque le navire est finaleprise en charge du déficit d’exploitation ment remorqué dans un canal du port industriel, le long d’un quai que l’on baptise très vite le « Quai Au début des années 1970, l’aérien prend le de l’oubli ». pas sur les dessertes maritimes. Les comptes En 1979, France est vendu au d’exploitation de France sont déficitaires et la milliardaire saoudien Akram crise du pétrole aggrave la situation.

Ojjeh. Son projet d’hôtel flottant ne pouvant aboutir, il le revend l’année suivante à la du paquebot. La compagnie, contrainte au Norwegian Carribean Line. France devient désarmement, annonce les derniers voyages Norway, navire de croisières aux Caraïbes de France pour octobre. ayant Miami pour nouveau port d’attache.

Le 11 septembre 1974, au retour de New York, une grève surprise de l’équipage bloque le navire dans le chenal du Havre. La France entière suit le dernier ac te tragique de

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FRANCE

FRANCE, EN DIX DATES

19 JANVIER 1962 11 MAI 1960 Discours du Général de Gaulle. À 16 h 15, lancement du nouveau paquebot, baptisé France, à SaintNazaire devant une foule de plus de cent mille personnes.

25 JUILLET 1956

23 NOVEMBRE 1961

La Compagnie Générale Transatlantique commande aux Chantiers de Penhoët un nouveau paquebot, sous le nom de chantier « G19 ».

La première tôle est posée quelques mois plus tard, le 7 octobre 1957.

France arrive au Havre, son futur port d’attache.

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Voyage inaugural aux îles Canaries. Madame de Gaulle, marraine du navire, est à bord.

3 FÉVRIER 1962 Première traversée transatlantique. Arrivée à New York le 8 février suivant.

DU 5 JANVIER AU 10 AVRIL 1972 Premier tour du monde en 88 jours et 24 escales. Une deuxième croisière autour du monde a lieu en 1974.

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L’ART DE VIVRE À BORD

Anonyme, affiche « 11 mai. Lancement du paquebot France.

Le plus long paquebot du monde », 1960

Anonyme, vue aérienne du paquebot France devant les piers de New York

Anonyme, bouée sur le pont du paquebot France © Collection French Lines

© Collection French Lines

© Collection French Lines

11 SEPTEMBRE 9 OCTOBRE 1974 Le Gouvernement cesse de subventionner l’exploitation du navire et la Compagnie annonce le désarmement de France pour octobre 1974. À l’issue de son 202e voyage, le navire est immobilisé par l’équipage à l’entrée du port du Havre.

En décembre, France est définitivement désarmé.

Il est amarré au Havre, au « Quai de l’oubli », jusqu’en 1979.

1977-1979 Vente du paquebot France au groupe TAG en 1977. Le navire lui est ensuite racheté en 1979 par l’armement norvégien Norwegian Caribbean Line et devient Norway. Il rejoint Miami en 1980, son nouveau port d’attache.

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25 MAI 2003

2008

L’explosion d’une chaudière provoque la mort de 8 membres d’équipage. À la suite de cet accident, le paquebot est mis en vente mais les divers projets de reconversion ne parviennent pas à se concrétiser.

Remorqué en Malaisie en 2005, le navire est cédé à un chantier de démolition.

France termine sa route dans la baie d’Alang (Inde) sous le nom de Blue Lady.

Le démantèlement de l’épave s’achève en 2008.

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Anonyme, Le paquebot France en mer lors de son voyage inaugural Š Collection French Lines

NORMANDIE

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Histoire et patrimoine des compagnies maritimes French Lines s’est donné pour mission d’étudier l’histoire et de permettre la conservation de la mémoire des entreprises et des hommes qui ont œuvré dans tous les domaines du commerce maritime national et international.

French Lines conserve la mémoire de la marine marchande française.

Elle a été créée en 1995 pour sauvegarder et pérenniser les fonds historiques de la Compagnie Générale Maritime et de la SNCM (Société Nationale Corse Méditerranée), elles-mêmes issues de la Compagnie Générale Transatlantique et de la Compagnie des Messageries Maritimes.

Grâce à la richesse de ses fonds d’archives, de photographies, de films, de sons et de ses collections, les adhérents, les salariés et les bénévoles de French Lines œuvrent ensemble pour faire connaître au plus grand nombre, par des projections, des conférences, des publications et par la circulation de ses nombreuses expositions, les différents aspects et toutes les dimensions de ce passé, essentiel à la compréhension de l’histoire de la France.

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