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Interventions

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Il apparait évident suite à l’étude menée dans ce mémoire que l’architecte Robert Courtois marquait chacun de ses projets par son écriture architecturale personnelle. De nombreuses récurrences rythment son travail et rendent ses projets d’autant plus qualitatifs qu’ils font partie d’un ensemble cohérent de réalisations. Parmi ces récurrences, on peut citer la quasi systématique composition des projets de manière rationnelle. Il est visible dans ses écrits, et largement confirmé au travers de ses nombreux projets, que Robert Courtois était un homme organisé, empreint de rigueur et d’efficacité. Il compose chacun de ses projets d’une manière logique et grandement réfléchie. La brutalité et la rigidité de nombreux de ses projets lui seront d’ailleurs souvent reprochés, par ses pairs dans des concours et par les habitants de quelques projets. Ces reproches ne semblaient pourtant pas atteindre Courtois qui ne manquait pas, dans certaines des publications qui lui étaient confiées, de rédiger des critiques sur les avis des jurys, défendant jusqu’au bout ses convictions et sa vision de l’architecture. Ses publications étaient aussi utilisées pour la promotion de ses projets. Un grand nombre des articles qu’il a personnellement rédigé traitent de concours où il était également participant. Il faisait état dans ces écrits de son parti architectural ou urbanistique comparé à celui de ses concurrents, qui sous une lecture attentive, pouvait être perçue comme manquant cruellement d’objectivité. Le livre qu’il a rédigé où il cite nombre de ses projets, s’inscrit cocassement dans la même lignée. Le reste de ses écrits est pourtant d’une pertinence exemplaire et traite de nombreux sujets allant de l’architecture, l’urbanisme, les programmes spécifiques comme le musée, à la réflexion sur des modules préfabriqués de logements pour les personnes en difficultés financières. Il apparait après analyse de son travail, non seulement architectural mais également théorique, que les préoccupations de Courtois sont restées constantes, de ses premières publications théoriques à ses derniers projets, malgré le temps. Comme tous les architectes de sa génération, il sera cependant touché par le mouvement post-moderniste et déviera pendant un temps de sa trajectoire habituelle. La dernière partie de sa carrière sera marquée par un autre mouvement architectural qu’il s’appropriera, tout en retrouvant ses codes de composition : le brutalisme. Principalement dans le complexe Versailles, on perçoit la manière dont cette esthétique élémentaire et moderne nourrit ses projets. Dans la composition des plans de ces bâtiments, on retrouve la rigueur, le fonctionnalisme et la logique qui ont toujours été les moteurs de la conception de ses projets. Le complexe Versailles vient donc par ces éléments, et les nombreux autres cités au cours de l’analyse sur la cité sociale, prouver une nouvelle fois qu’il est le projet le plus abouti et le plus représentatif de ce brillant architecte, plein d’idées novatrices et riches pour l’architecture bruxelloise et internationale du 20e siècle.

Source : Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La Cambre-Horta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Panneaux de présentation des projets, consulté en 2020 183

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