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Bibliographie

Bibliographie

Par contre, la présence du canal justifie la construction d’industries attenantes et amène une typologie de personnes plus populaires. Une grande partie de l’urbanisation de NederOver-Heembeek est due à la présence au nord-est de la zone industrielle. La réserve foncière sur le territoire de Neder-Over-Heembeek étant importante, les habitants expropriés du centre-ville y sont relogés en leur offrant un lien avec les activités économiques le long du canal. La construction de ces ensembles profite d’un budget bien moins important que les autres réalisations. Les projets sont donc plus denses, d’une grande diversité typologique et moins respectueux du caractère rural du territoire. Les éléments urbains sont construits sans cohérence les uns avec les autres et fonctionnent comme une accumulation fragmentaire qui suit une logique de remplissage. Ces quartiers en périphérie de la ville et proches des industries sont dédiés à des habitations bon marché. En 1961, le groupe Tekhné dessine un plan pour le pentagone qui prévoit de renforcer les fonctions administratives et commerciales dans le centre de Bruxelles pour en faire “le carrefour de l’occident”. Les logements sont alors déplacés vers la périphérie. La cité Versailles était un des projets prévus pour reloger la population expatriée du centre à cause de la réalisation de l’ambitieux projet Tekhné. La société de logements sociaux S.A.L.A.B. (Société Anonyme de L’Agglomération de Bruxelles) était détenue par la ville. Elle est à l’origine de la commande de la construction du site Versailles. Ce “Nouveau Bruxelles” est prévu comme un projet de quartier résidentiel périphérique de logements et d’industries qui laissent la place, au centre, pour le développement de l’activité économique à l’échelle nationale et internationale. La commune de Neder-Over-Heembeek est un territoire marqué par une forte fragmentation. Ce territoire est isolé du reste de Bruxelles par, d’un côté le canal et la zone industrielle, et de l’autre, par le domaine royal. La présence d’ensembles construits sans cohérence amène à des relations conflictuelles entre des logements de typologies variées, des infrastructures inachevées, des espaces ouverts non définis, des fragments de campagne, des terrains agricoles, des typologies de villas, de maisons mitoyennes et de grands ensembles. Les échelles se font face trop frontalement, les petites constructions rurales sont progressivement absorbées par les grands équipements et les grands ensembles. L’implantation de ces grands ensembles est perçue par le reste de la commune comme un choc culturel. La population augmente d’un coup, le patrimoine rural de ce territoire disparait petit à petit. Le site choisi pour la construction du complexe Versailles se place entre les Rues Beyseghem et de la Tour Japonaise et Laskouter. Il est traversé par l’Avenue de Versailles qui prend son nom en référence au traité d’armistice de la première guerre mondiale et au souvenir du conflit peu avant l’annexion de Neder-Over-Heembeek. La Rue Beyseghem prend son nom de l’ancien hameau que cette nouvelle rue traverse. La Rue Laskouter marque la délimitation nord du site mais est également le tracé de la limite entre la région BruxellesCapitale et la région flamande.

Cette partie sera divisée en trois analyses. La première s’occupera de la question urbanistique, des intentions à l’origine et de l’évolution du projet au fil du temps. Elle se basera sur des images d’archives ainsi que sur des images satellites. La seconde traitera de l’architecture des bâtiments finalement construits, elle s’appuiera sur les derniers plans réalisés par Robert Courtois qui proviennent des archives de la Faculté d’Architecture ULBLa Cambre-Horta. Enfin, la dernière, abordera la question sociologique du site en résumant une étude faite par LOREBRU en 201612 .

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12 SRLB - LOREBRU, Etude socio-anthropologique portant sur les deux immeubles-tours du site de logements sociaux « Versailles » à Neder-Over-Heembeek, 2016, 80 pages

Images :

©Bruciel

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Images sattelite 1- 1953 2- 1961 3- 1971 4- 1977 5-1987 6- 2018

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Image :

©Bruciel

Schéma des bâtiments du complexe et adresses

Phase 1 : A - Avenue de Versailles n°129 B - Avenue de Versailles n°131 C - Rue de Beyseghem n°123 D - Rue de Beyseghem n°125 E - Avenue de Versailles n°127 F - Rue de Beyseghem n°129 G - Rue de Beyseghem n°127

Phase 2 : H - Avenue de Versailles n°121 I - Avenue de Versailles n°123 J - Rue de Beyseghem n°131 K - Avenue de Versailles n°125 L - Avenue de la Tour Japonaise n°1-1L

Phase 3 : A - Avenue de Versailles n°146 B1 - Avenue de Versailles n°148 B2 - Laskouter n°1 B3 - Avenue de Versailles n°150 C - Avenue de Versailles n°144 D1 - Avenue de Versailles n° D2 - Avenue de Versailles n° D3 - Rue de Beyseghem n°121 D4 - Rue de Beyseghem n°119 E - Rue de Beyseghem n°117

Phase 4 : C1 - Avenue de la Tour Japonaise n°11 C2 - Avenue de la Tour Japonaise n°9 D - Avenue de la Tour Japonaise n°13 E1 - Laskouter n°9 E2 - Laskouter n°7 F1 - Laskouter n°3 F2 - Laskouter n°5 G1 - Avenue de Versailles n°142 G2 - Avenue de Versailles n°140 H - Avenue de Versailles n°138 Introduction Le site du projet se trouve entre les Rues Beyseghem et Tour Japonaise, Laskouter et il est traversé par l’Avenue de Versailles d’est en ouest et par le parc du nord au sud. Ce parc est repris par le PRAS comme une zone verte. Il termine la promenade verte qui se fait depuis le Parc de Laeken jusqu’à Neder-Over-Heembeek. Laskouter est la limite du site mais également la limite entre la région Bruxelles-Capitale et la région flammande. Le complexe est construit en quatre phases qui détermineront les zones du site. Ainsi, les zones « phase 1 et 2 » seront l’espace compris entre le parc à l’est, l’avenue de Versailles au nord, la rue de Beyseghem au sud et la rue de la Tour Japonaise à l’ouest, la phase 1 étant celle de droite. La zone « phase 3 » est entourée par le parc à l’ouest, la rue de Beyseghem au sud et Laskouter au nord et à l’ouest, elle est traversée par l’Avenue de Versailles. La zone « phase 4 » est délimitée par le parc à l’est, l’Avenue de Versailles au sud, Laskouter au nord et la rue de la Tour Japonaise à l’ouest. A l’époque de la construction, le quartier est composé de terres agricoles au nord, de maisons mitoyennes au sud et à l’est et d’un quartier de villas à l’ouest.

Intentions initiales A l’origine, le projet Versailles s’inscrivait dans une réflexion à beaucoup plus grande échelle qu’uniquement le site Versailles, dans le cadre d’un plan d’aménagement pour l’ensemble du territoire de Neder-Over-Heembeek. Il était prévu que la coulée verte actuelle soit un axe routier de liaison « voie express » entre le pont Van Praet et le ring, avec un tunnel passant en dessous de l’Avenue de Versailles. Cet axe routier serait large et bordé de végétation. Au niveau des bâtiments prévus pour le site Versailles, il était envisagé, à l’origine, qu’il y ait 6 tours et 29 plots d’immeubles à appartements, certains étant reliés entre eux.

Source de l’image : Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La Cambre-Horta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Panneaux de présentation des projets, consulté en 2020

L’écriture architecturale des tours est assez similaire à la construction finale, avec un volume central desservant en croix plusieurs volumes ramifiés. Les immeubles à appartements sont dessinés avec une forte horizontalité marquée par des alternances de pleins et de vides en bandes horizontales. La disposition urbanistique des plots sera reprise à l’identique pour la phase 1 de ce qui sera finalement construit. La phase 2 verra 3 plots liés entre eux, réalisés mais différents de l’implantation initialement prévue. Les autres plots, dans la zone de la phase 4, ne verront jamais le jour.

Malgré les nombreuses différences entre cette proposition et celle qui sera effectivement réalisée, on aperçoit quand même, au niveau urbanistique, une récurrence quant au positionnement des ensembles qui fonctionnent toujours autour d’un espace central ramificateur. Concernant les tours, dans cette proposition comme dans celle qui sera construite, on note un aménagement réfléchi, au pied de celles-ci, offrant le dégagement nécessaire autour d’un bâtiment de cette ampleur. Ce projet, qui est le premier dessiné pour le complexe Versailles, montre la rationalité toujours présente dans le travail de Courtois avec une répétition de modules (plots), une écriture architecturale claire (horizontalité marquée, alternance de bandes vides et pleines de même hauteur), l’utilisation de volumes simples (plan rectangle et toiture plate pour les plots, plan en croix et toiture plate également pour les tours). Ce projet pourrait faire penser à un projet théorique, comme les nombreux que l’architecte a dessinés, toujours empreint d’une rationalité moderniste qui allie efficacité, densité et écriture architecturale lisible.

Esquisse L’évolution du projet montre une complexification de l’urbanisme et de l’architecture par une diversification plus importante des typologies représentées, qui à l’origine étaient uniquement le plot et la tour. On voit dans cette évolution les deux typologies d’origine, qui apparaissent toujours, mais auxquelles viennent s’ajouter la typologie d’immeubles gradins en barre et d’immeubles à appartements aux formes beaucoup plus complexes, d’un module qui semble se décliner de plusieurs manières soit par son association avec d’autres modules, soit par son orientation qui varie, soit par une combinaison des deux.

Source de l’image : Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La Cambre-Horta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Document n°50 SAL IV Esquisse, consulté en 2020

Les tours présentent une volumétrie plus complexe, la forme du plan change peu mais la tour présente des hauteurs différentes. Ainsi, le centre est le point culminant, les autres parties de la tour présentent chacune une hauteur différente décroissante en allant vers la périphérie. Sur la zone « phase 3 », au lieu des 4 tours initialement prévues, on n’en trouve plus que deux, le reste de cette zone étant complété par des immeubles appartements de faible hauteur et avec une volumétrie également complexe. On voit apparaitre sur ce plan, l’intention de lier les bâtiments en formant plusieurs ilots ouverts par des esplanades de différents niveaux. Elles suivent la topographie du site et offrent un espace commun en intérieur d’ilots aux habitants des différents bâtiments.

Avant-projet Au niveau des aménagements paysager, ce plan varie fortement du précédent. L’axe routier prévu entre les phases 1, 2, 4 et la phase 3 devient un parc public au sud et un espace dédié au sport accompagné d’un bâtiment public sur cour au nord.

Source de l’image : Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La Cambre-Horta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Panneaux de présentation des projets, consulté en 2020

On trouve deux bâtiments, qui n’étaient pas présents dans la précédente proposition, et qui reprennent des programmes publics : un centre de contact et un bâtiment sur cour au centre du parc. Les aménagements au centre des ilots ouverts formés par les tours, les immeubles gradins, les plots et les modules sont également revus. On voit toujours, pour les phases 1, 2 et 3, un travail sur des esplanades orthogonales minérales qui jouent avec la topographie. Cependant, il apparait un dessin paysager plus organique et verdurisé en centre d’ilot de la phase 4 et la disparition des esplanades à cet endroit.

Source de l’image : Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La Cambre-Horta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Document n°50 SAL IV PAD001, consulté en 2020 Projet final Cette proposition est la dernière, avant ce qui sera finalement réalisé. Les implantations et l’architecture des phases 1, 2, 3 ne sont pas réellement différentes des précédentes. Les deux changements majeurs concernent la phase 4 et le parc.

L’implantation des « bâtiments répétés » de la phase 4 est simplifiée, elle ne se positionne plus que sur le pourtour de cette zone en relation directe avec les voiries. Les immeubles sont soit uniques soit mis en paires, seulement deux orientations sont réfléchies, en miroir l’une par rapport à l’autre.

L’idée des esplanades est à nouveau mise en place au centre de l’ilot de la phase 4, avec 3 plateaux d’hauteurs différentes qui donnent un espace commun aux habitants des immeubles répétés de la phase 4. Cette proposition propose, comme la précédente, un centre de contact. Cette diversification typologique est chère à l’architecte, qui dans ses publications expliquait la nécessité d’éviter les quartiers d’un même programme pour éviter les zonings résidentiels ou les zonings de bureaux par exemple. Ce centre devait à l’origine comprendre : un cabinet médical, une bibliothèque, un local pour les jeunes, des ateliers de bricolage, des salles TV, des petites salles de sport, une salle polyvalente. Il ne sera pas réalisé par l’architecte. Un projet de ce type a néanmoins été construit à l’emplacement prévu mais il date de 2018 et comprend un commissariat de police. Au niveau architectural, il ne s’inscrit pas du tout dans l’ensemble Versailles réalisé par Courtois et dénote totalement avec le contexte.

Projet réalisé Le complexe se développera sur 75.400m² dont 17.000m² pour la phase 1, 9.000m² pour la phase 2, 8.900m² pour la phase 3, 26.500m² pour la phase 4 et 14.000m² pour l’espace central de parc.

©Google Earth, Juillet 2018

Le projet qui sera finalement réalisé reviendra à l’idée d’un espace central organique pour la phase 4 et abandonnera l’idée du bâtiment public sur cour au centre du parc. Les bâtiments A, B1 et B2 ne seront pas réalisés pour agrandir l’espace public et réduire la frontalité entre les immeubles sociaux et le contexte. L’espace vert au centre sera ainsi aménagé avec un terrain de sport au nord, le reste sera laissé libre avec des pelouses et des cheminements piétons permettant de le traverser. Les bâtiments des autres phases resteront tels que dans les propositions précédentes, de même que les esplanades entre chaque ensemble.

Phases 1 et 2

Plots

Programme : 10 plots entre R+4 et R+5 comprenant des appartements 1, 2 et 3 chambres Volumétrie : La composition de ces volumes est simple. Il s’agit d’un plan rectangulaire de 16 x 17m sur 5 ou 6 niveaux avec une toiture plate. Ces volumes simples sont reliés entre eux par d’autres volumes rectangulaires de 9 x 4m, d’une hauteur inférieure de deux ou trois niveaux par rapport aux grands volumes. Les grands volumes présentent aux quatre extrémités des excroissances utilisées pour marquer la présence de séjours à cet endroit. Les annexes comprennent à chaque étage, 2 chambres et deux salles d’eau chacune liées au plot attenant. Au niveau des RDC, les volumes sont implantés de sorte que le bâtiment A de la phase 1 soit directement au niveau de la rue. Le terrain étant en pente et les bâtiments reliés entre eux par les annexes et la continuité visuelle en façade, les RDC/sous-sol des autres plots qui s’adapte à ce niveau. Identité, esthétique, matérialité : Les façades de ces plots, ainsi que celles des annexes, sont fortement marquées par l’horizontalité des éléments en béton formant les dalles qui sont prédominantes en façade. Ce béton fait contraste avec la brique, second matériau utilisé en façade qui vient remplir les parois entre les différentes dalles. Ces parois sont aussi remplies par des ouvertures posées sur un élément également en béton qui vient dans la continuité des éléments de dalles. La toiture plate couronne le bâtiment avec cette dalle marquée en béton.

Source des images : Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La Cambre-Horta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, consulté en 2020 1 et 2- Panneaux de présentation des projets 3- 36 SAL b 4- 36 SAL b PLAN 2 5- 36 SAL 6- 243 SAL I D43 P18 7- 243 SAL I D43 P4

8- 243 SAL I D43 P21 9- 243 SAL I D43 P14 10- 243 SAL I D43 P20 11- 243 SAL I D43 P8

Légende des images : 1 et 2- Photographies de la phase 1 3- Plan d’implantation et façade 4- Plan de toiture des phases 1 et 2 5- Coupe urbanistique 6- Coupe dans un plot 7- Plan du RDC 8- Façades nord et ouest 9- Plan d’un étage type 10- Façades sud et est 11- Plan d’un étage type supérieur Rapport avec l’extérieur et le contexte : Comme dit précédemment, le bâtiment A est le bâtiment de référence pour le niveau, les autres suivent. Une série d’esplanades sous forme de plateaux à différents niveaux, accompagnées de cheminements piétons et de rampes, viennent alors compléter l’ensemble bâti. Le plan des RDC montre une indifférence dans la composition du plan, au fait que le bâtiment soit de plain-pied avec un espace extérieur attenant. En dehors des parties semi-enterrées qui ne profitent pas de la lumière du jour et sont dédiés à des caves, le reste du bâtiment est composé de la même manière que les étages. Les logements aux RDC n’ont d’ailleurs pas accès à l’espace extérieur depuis leurs habitations qui, au même titre que les étages, sont dotés uniquement d’une fenêtre. Analyse du plan : Ce plan, considéré comme « plan carré », est distribué par une circulation verticale au centre, accessible depuis les RDC, jamais de manière frontale depuis la rue mais toujours par une façade latérale. Cette cage de circulation reprend un ascenseur et un escalier. Au niveau des paliers, l’espace est fonctionnel, permettant seulement la distribution des 4 appartements de chaque niveau. Autour de ce noyau central, on retrouve une couronne de pièces à vocation techniques (rangements, salles d’eau, WC, hall d’entrée, couloir distributif). Autour de cette couronne « technique », se trouve les pièces de vie et de nuit (séjour, cuisine, salle à manger, chambres). Les quatre appartements de chaque étage sont bi-orientés et se situent chacun à un angle du « carré ». Espaces communs : Comme beaucoup de réalisations de Robert Courtois, ce projet n’échappe pas à la règle, il est rationnel. Les espaces communs sont limités à l’essentiel. Les échanges entre les habitants peuvent donc se faire au niveau du hall d’entrée qui ne permet guère plus que de se croiser, dans le local vélo attenant au hall, dans le couloir étroit qui mène aux caves ou dans les escaliers, ascenseurs et paliers d’étages qui eux aussi ont un dimensionnement limité au strict minimum. Typologie de logements : Au niveau des étages sans annexes, on trouve 2 logements 1 chambre et 2 logements 2 chambres par étage. En ce qui concerne les étages inférieurs, avec le volume annexé, chaque logement attenant à cette annexe profite d’une chambre et d’une salle d’eau supplémentaire.

Structure, matériaux : Ces plots sont réalisés en béton pour la partie portante avec une dominance de brique pour le revêtement. L’union de ces deux matériaux contribue grandement à l’identité du bâtiment. Documents techniques :

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Immeubles gradins

Programme : 2 immeubles gradins en R+4 comprenant des logements 1 chambre et des studios Volumétrie : Au niveau de la façade sud, ces immeubles prennent la forme de « gradins ». Des espaces non construits de 1.75m de profondeur sont imposés à chaque étage sur le volume inférieur faisant office de terrasses. Du côté nord, la façade se situe un étage plus haut puisque le bâtiment est semi-enterré. Les deux premiers étages fonctionnent en gradins inversés et créent des espaces couverts. Sur cette même façade, on trouve un volume simple accolé et un plan rectangulaire qui abrite la circulation verticale. La toiture de ces deux immeubles est plate. Identité, esthétique, matérialité : Comme pour les plots de ces mêmes phases, les dalles de chaque étage sont fortement marquées par la présence des éléments en béton visibles depuis l’extérieur. L’alternance avec la brique se fait toujours de la même façon que pour les plots. Ce bâtiment, par contre, montre une esthétique tout à fait différente des plots sur la façade sud. Celle-ci est marquée par d’imposants garde-corps en béton qui accompagnent le rythme de terrasses. Cette façade est également marquée par le rythme des éléments de séparation des balcons qui soulignent en façade le cloisonnement interne du bâtiment.

Sources des images : 1 et 2- ©FORMa*

Rapport avec l’extérieur et le contexte :

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Comme pour les plots, le RDC n’est pas conçu d’une manière différente des étages. Pour les immeubles gradins, le RDC jouit, comme les étages, d’une terrasse de 1.75m de profondeur et séparée de l’espace extérieur public par les mêmes garde-corps.

3, 4, 5, 6, 7, 8 et 9- Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La Cambre-Horta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, consulté en 2020 3- 34 SAL II AP8 4- 34 SAL II PAD5 5- 34 SAL II PAD6 6- 34 SAL II PAD7 7- 34 SAL II PAD8 8- 34 SAL II PAD11

Légende des images : 1- Photographie facades nord est 2- Photographie façade sud 3- Coupes 4- Plan de RDC 5- Plan R+1

6- Plan R+2 7- Plan R+3 8- Dessin de façade transversale Analyse du plan : Les différents appartements sont desservis par la cage de circulation verticale venant comme un volume supplémentaire sur le volume déjà plutôt complexe de l’immeuble gradin. Depuis ce volume, est desservi un couloir continu sur le côté longitudinal qui dessert 6 studios perpendiculairement au couloir et 2 appartements 1 chambre sur les pignons. Les studios sont tous identiques avec l’entrée par un espace « technique » comprenant hall d’entrée, WC, salle d’eau donnant ensuite sur un espace mono-orienté de grande dimension ouvert sur l’extérieur et les fameuses terrasses. Chaque studio a une largeur de 3.6m. Les appartements sur les pignons comptent une largeur de 3.8m et sont composés comme les studios à la différence près qu’ils comptent une chambre sur la façade nord. La composition du plan ne varie pas au niveau des étages, l’espace de vie est seulement diminué au fil des niveaux. Espaces communs : Comme pour les plots, l’espace est rationnalisé et les parties communes ne sont pas prises en compte dans la réflexion de Robert Courtois. Celles-ci sont donc réduites au minimum. Structure, matériaux : Les immeubles gradins reprennent la même écriture architecturale que les plots et la même matérialité. Ainsi, la structure est en béton. Elle est encore plus visible que sur les plots puisque la partie haute de la façade nord est supportée par des poutres en béton apparentes depuis l’extérieur. La brique est également omniprésente en parement de façade. Documents techniques :

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2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11 et 12-Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La Cambre-Horta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, consulté en 2020 2- 44 SAL III Esquisse 15 3- 44 SAL III Esquisse 4 4- 44 SAL III PAD 251 5- 44 SAL III PAD 202 6- 44 SAL III PAD 253 7- 44 SAL III PAD 254 8- 44 SAL III PAD 255 9- 44 SAL III AP23 10- 44 SAL III AP46 11- 44 SAL III AP50 12- 44 SAL III AP48

Légende des images : 1- Photographie de la tour 2- Dessin d’intention pour la façade 3- Façades 4- Plan du RDC 5- Plan d’étage type 6- Plan du R+14 7- Plan du R+15 8- Plan du R+16 9, 10 et 11- Détail des appartements 12- Coupe

Tours

Programme : 2 tours en R+16 comprenant des appartements 1 et 3 chambres et, par tour, un duplex de 3 chambres et un duplex de 6 chambres Volumétrie : Les tours fonctionnent avec une volumétrie d’éléments ramifiés. L’élément central carré est le plus haut : 17 étages. Autour de lui, viennent se greffer d’autres volumes, deux en L de 16 et 15 étages puis plus à l’extérieur, deux volumes rectangulaires de 15 et 14 étages. Les toitures des tours sont plates. Les différentes volumétries sont perturbées par la présence de balcons en éléments préfabriqués qui dépassent de quelques centimètres de la façade lui donnant ainsi un relief. Identité, esthétique, matérialité : Le soubassement des tours est en béton gris peint, leurs façades sont composées de panneaux de béton beige/brun. Les garde-corps des balcons sont des éléments préfabriqués en béton gris/beige. La présence de différents types et différentes teintes de béton donne à ces tours leur identité. D’esthétique brutaliste, les bâtiments sont également reconnaissables par leur hauteur très imposante qui dénote avec le contexte mais participe à leur identité.

Rapport avec l’extérieur et le contexte : Les appartements du RDC n’ont aucun contact physique avec l’espace extérieur, comme pour les deux typologies précédentes, ils ne sont pas différents des plans des étages. Le seul lien direct entre le bâtiment et son contexte se situe au niveau du soubassement en béton gris peint où l’accès au bâtiment est marqué par un auvent. Cet étage est semi enterré. Analyse du plan : La réflexion sur le plan est complexe, mais comme toujours dans le travail de Robert Courtois, elle est rationnelle. Le volume central le plus haut abrite les circulations verticales, dédoublés vu la hauteur de la tour. Chaque escalier/ascenseur dessert ensuite implicitement 3 appartements bien que les 6 appartements soient accessibles depuis le même palier. Les appartements se composent ensuite suivant les différents volumes de la tour. Ainsi, les deux L forment en réalité 2 volumes abritant chacun 1 appartement 1 chambre et 1 appartement 3 chambres. Le dernier volume, le plus excentré, comprend un appartement 3 chambres. La présence de volumes ainsi positionnés permet aux appartements 3 chambres d’être tous tri-orientés et aux appartements 1 chambre d’être bi-orientés. Aux derniers étages de chaque tour, on trouve 2 duplex, un de 3 chambres et un de 6 chambres qui sont ouverts dans toutes les directions. Espaces communs : Une fois encore, les espaces communs se résument aux halls d’entrée, aux circulations verticales, aux paliers et aux locaux communs type local à vélo. Structure, matériaux : Le matériau utilisé, comme énoncé précédemment, est le béton sous plusieurs déclinaisons, en panneaux pour la façade, en éléments préfabriqué pour les balcons et en béton armé pour la structure. Documents techniques :

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Programme : 3 immeubles en R+4 comprenant des duplex 4 chambres, 3 chambres, 2 chambres et des appartements 1 chambre Volumétrie : Les trois immeubles reprennent une volumétrie construite de la même façon : le bâtiment C est la plus petite composition, il est le résultat de l’assemblage ingénieux de 4 typologies d’appartements superposés et accolés qui forment une volumétrie complexe. Le bâtiment B reprend le même principe, il se compose de 3 assemblages du volume C disposés en L. Le bâtiment D est constitué avec l’assemblage de 4 fois le bâtiment C, implanté en L avec des ramifications plus longues pour donner plus d’espace et de dégagement aux immeubles. Identité, esthétique, matérialité : L’utilisation de plusieurs typologies d’appartements, toutes conçues selon une trame régulière, donne à l’esthétique de ce bâtiment son aspect si particulier. Cette composition n’est pas sans rappeler le projet « habitat 67 » de Moshe Safdie pour l’exposition universelle de 1967 à Montréal, il fonctionne d’après le même principe d’un module préfabriqué répété 354 fois et disposé de sorte à créer un ensemble cohérent. Ici, le module se décline sous plusieurs façons, 4 typologies en tout (duplex 4, 3, 2 chambres et appartement 1 chambre) qui se superposent et s’assemblent de sorte à former les 3 immeubles « modules » de cette phase. Le deuxième élément qui participe à l’identité de ces bâtiments concerne la matérialité de la façade composée de panneaux en béton beige imposant la trame de la composition carrée de 3.4m jusqu’en façade.

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Rapport avec l’extérieur et le contexte : Ici encore, le rapport avec l’espace extérieur n’est pas considéré. Les appartements des RDC fonctionnent de la même manière que ceux des étages et n’ont pas d’accès direct à l’espace vert attenant. La relation avec l’extérieur se fait uniquement visuellement depuis les ouvertures des fenêtres, respectant la trame et les balcons/loggias qui donnent visuellement toujours sur les espaces de pelouses alentours. Analyse du plan : Les différents modules de duplex des appartements sont disposés autour d’un espace central de circulation. Les appartements/duplex sont ensuite positionnés en croix autour de celui-ci, ce qui permet à chaque unité de profiter de minimum 2 façades ouvertes vers l’extérieur. Cette disposition permet également d’éviter les vis à vis qui peuvent rapidement être présents dans des compositions d’assemblage de ce type. Pour les immeubles B et D, la composition depuis un noyau central est également le principe utilisé. Ces immeubles reprennent 3 et 4 fois le bâtiment C en se rattachant, comme pour les plots, avec des volumes annexes permettant d’ajouter des chambres et balcons aux logements qui y sont connectés. Espaces communs : Une fois de plus, les espaces partagés par les habitants se limitent aux circulations verticales, aux halls d’entrée qui prennent la forme d’un étroit couloir, aux caves et local vélo.

1, 2, 3, 4, 6, 7, 8 et 9- Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La Cambre-Horta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, consulté en 2020 1- 44 SAL III Esquisse 3 2- 44 SAL III Esquisse 12 3- 44 SAL III Esquisse 16 4- 44 SAL III Esquisse 8 6- 44 SAL III PAD 310 7- 44 SAL III PAD 315 8- 44 SAL III AP 69 9- 44 SAL III AP 70

Légende des images : 1, 2, 3 et 4- Dessins d’intentions pour la façade 5- Photographie des modules 6- Coupes 7- Façades 8 et 9- Détails des appartements

Structure, matériaux : La façade est composée de panneaux en béton préfabriqués beige porteur, le contreventement se fait par l’espace central de circulation verticale.

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Immeubles répétés

Programme : 10 immeubles entre R+5 et R+7 comprenant des appartements 1, 2 et 3 chambres Volumétrie : Les volumes de ces immeubles reprennent plusieurs caractéristiques des volumes des projets des phases précédentes. On retrouve, comme pour les tours, l’idée d’un volume central plus haut auquel viennent s’accoler des volumétries plus basses. Identique à la composition pour les tours et les « immeubles modules », les volumétries ramifiées sont positionnées en croix par rapport au volume du centre pour offrir plus de façades à chaque nouveau volume. Également, suivant la même idée qu’avec les tours, le positionnement des balcons se fait en saillie de la façade lui donnant un relief, qui outre ces éléments, se développe sur un plan continu pour chaque face des volumes. Suivant la même logique que les immeubles modules et les plots, certains bâtiments sont connectés entre eux. L’ensemble compte 4 paires et 2 bâtiments indépendants. Les bâtiments sont tous composés volumétriquement de la même façon mais sont implantés de façon différente en miroir l’une par rapport à l’autre. Ainsi, les C1, C2, D, F1, F2, G1, G2 verront la volumétrie de leurs bâtiments former une diagonale nord/ouest-sud/est tandis que les immeubles E1, E2 et H formeront celle nord/ouest-sud/est.

Sources des images : 2- Google Earth

1, 3, 4, 6, 7, 8, 9 et 10- Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La Cambre-Horta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, consulté en 2020 1- 50 SAL IV PAD 001 3- Panneaux de présentation des projets 4 et 5- 50 SAL IV PAD 11C 6- 50 SAL IV PAD 541 7- 50 SAL IV PAD 542 8- 50 SAL IV PAD 1152 9- 50 SAL IV PAD 1150 10- 50 SAL IV PAD 12C

Légende des images : 1- Plan d’implantation de la phase 4 2- Image sattelite de Juillet 2018 3- Photographie des bâtiments 4 et 5- Façades de l’ensemble 6- Plan des RDC 7- Plan type des étages 8 et 9- Coupes 10- Façades

Identité, esthétique, matérialité : Deux éléments participent à l’identité de cet ensemble : les matériaux et la répétition. La brique en parement et le béton préfabriqué pour les garde-corps donnent aux bâtiments l’esthétique brutaliste qui les qualifie et les démarque du reste du quartier. La répétition des bâtiments conserve la même écriture architecturale sur les 10 entités qu’ils soient par pair ou seuls et positionnées d’un côté ou l’autre du miroir. Cette unité donne à l’ensemble son identité, bien qu’elle amène aussi les usagers à se perdre devant un tel nombre de bâtiments identiques. Au niveau du bâtiment en lui-même, la répétition est également présente, à l’exception des deux derniers étages, tous les niveaux sont composés de la même manière, ils se présentent donc en façade comme une répétition monotone des mêmes éléments de fenêtres et de balcons alignés. Rapport avec l’extérieur et le contexte : Ce dernier ensemble du complexe ne diffèrera pas des autres dans son rapport avec l’extérieur puisque les RDC ne profitent pas de leur position privilégiée avec le sol, se développant sans lien direct avec l’espace extérieur attenant.

Analyse du plan : Le plan se compose autour de l’axe vertical de circulation central dans la composition. Comme pour les tours et les immeubles modules, les appartements sont ensuite répartis en croix, chaque palier desservant 4 appartements. Les volumes des différentes ramifications n’ayant pas les mêmes dimensions, l’aspect du plan semble être « étiré » sur la diagonale. Dans la composition interne des appartements, on retrouve, une fois de plus, les blocs techniques (salle d’eau, hall, rangements) en couronne autour de la cage centrale de circulation pour permettre aux pièces en façade de contenir des espaces de vie, des balcons ou les chambres. Espaces communs : Une fois encore, les espaces communs sont limités au minimum : escaliers, ascenseurs, halls, paliers, sous-sol et local vélo. Structure, matériaux : Ici encore, l’utilisation de la brique en parement, du béton pour les garde-corps et la structure portante sont mis en avant.

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En 2016, la société gestionnaire du complexe Versailles – LOREBRU à ce moment là – et la SRLB ont commandé une étude sociologique sur les deux tours de la phase 3. Ce travail, réalisé par l’Atelier A4 sprl, prend en compte les données urbanistiques, sociologiques, architecturales, techniques et financières. Il sera le support de cette partie en permettant de comprendre les problèmes rencontrés par les habitants et connaitre leur réception par rapport à l’architecture de Robert Courtois. Il sera associé à un complément d’analyse plus personnel se basant sur mon analyse architecturale et urbanistique. Chiffres Au moment de l’étude, la cité compte 1922 habitants pour 803 ménages. 58% des ménages sont sans enfants à charge et 40% sont composés d’une seule personne. Le site est principalement fréquenté par les jeunes : 38% ont entre 0 et 20ans, 24% entre 41-60, 19% entre 21-40 et 19% ont plus de 60 ans. Espaces privés L’intérieur des appartements, considéré comme l’espace intime de chaque ménage, est peu critiqué. Les habitants les considèrent comme confortables, lumineux, bien agencés. Espaces intermédiaires Les espaces communs sont définis par les zones se situant entre la sphère intime et la sphère publique. Elles comprennent les paliers, les cages de circulation verticales, le local vélo, le hall, les circulations des sous-sols. Comme souligné précédemment dans la partie architecturale, ces espaces sont fonctionnels et donc limités au strict minimum. Les paliers, en forme de chicanes, sont peu propices à l’interaction sociale. Le rapport fait état d’un manque de communication entre les usagers d’un même palier, dû en partie, à cet espace trop exigu qui n’invite pas à y passer plus de temps que nécessaire. Les zones intermédiaires sont aussi vivement critiquées pour la saleté, les dégradations, et le bruit. Ces espaces étant communs, ils appartiennent en quelque sorte à tout le monde mais sont appropriés différemment en fonction des personnes. Hall d’entrée Le hall fait partie des éléments d’espace intermédiaire critiqué pour ses dimensions. Il est considéré comme peu accueillant, trop vide mais trop petit pour en faire un vrai espace de partage. Hors étude sociologique, on peut aussi ajouter que les entrées sont peu marquées et peu différenciables du reste du bâtiment, ce qui doit inévitablement contribuer à la perte de repère et d’identification des différentes entrées des ensembles.

Espaces privatifs extérieurs L’analyse architecturale révèle l’absence d’un traitement différent pour les appartements situés au RDC. En effet, ceux-ci sont composés exactement de la même façon que pour les étages et ne donnent, dans aucun des bâtiments du site, accès directement à un espace vert extérieur en RDC autre qu’une terrasse. Cette absence d’espace privatif extérieur est reproché par les habitants des tours. Il est aisé de penser que cette critique doit également être faite par les usagers des autres bâtiments du complexe. La présence d’un espace de jardin étant un plus dans un logement, ce refus est perçu comme renforçant l’effet “ cage à poule ” de nombreux logements sociaux auxquels on n’accorde pas de plus-value mais pour lesquels on se limite au minimum légal. Aménagements extérieurs Le parc est un espace vert généreux toujours apprécié des usagers. Son aménagement, presque inexistant, en fait néanmoins un espace qui n’est pas vraiment utilisé mais presque exclusivement traversé. Cet espace central du complexe, qui se voulait être un espace fédérateur communautaire, se trouve être, par son manque de qualification, une frontière entre les deux parties du site. Les autres aménagements extérieurs du site sont également peu travaillés. L’étude révèle aussi que la zone de végétation dense autour de la tour A fait polémique. En effet, visuellement, cette zone est appréciable pour de nombreux habitants. Toutefois au niveau du sol, cette zone dense est utilisée par des personnes mal intentionnées qui s’y cachent. L’espace ne peut donc pas être exploité étant donné le climat anxiogène et d’insécurité qu’il génère. Le manque de végétation amène aussi à une critique urbanistique sur le vis-à-vis. Les espaces extérieurs sont tous visibles depuis les bâtiments, qu’ils se situent en intérieur des ilots ouverts ou à l’extérieur. Ce dégagement est déprécié par certains habitants qui se sentent en permanence observés. Contexte Le quartier dans lequel s’implante le site Versailles est composé de typologies très différentes de celles des immeubles appartements ou des tours. Les villas, les maisons mitoyennes et les petits immeubles dénotent totalement avec les grands ensembles de la cité. Cette différence crée une nouvelle frontière entre la cité et son environnement urbanistique. La discordance des échelles est flagrante et n’est pas gérée par des immeubles de transitions ou des aménagements conséquents. Ces deux milieux, déjà différents socialement, sont également étanches urbanistiquement. Le site apparait alors comme une enclave qui concentre sur un territoire restreint une population déjà peu favorisée sur le plan socio-économique.

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