Après la présentation de Madrigals en avril 2023 à La Villette, Benjamin Abel Meirhaeghe revient avec un nouveau spectacle musical.
A Revue est un voyage vers l’année 4020. À quoi ressemblera la musique ancienne du futur ? Sera-t-elle jouée par des humains, des robots ou peut-être même des extraterrestres ? Comment les fragments et les éclats du passé seront-ils interprétés ? L’opéra et le ballet serontils de vagues souvenirs ou l’ultime occasion de retrouver des émotions perdues ? Benjamin Abel Meirhaeghe explore ces questions avec une distribution hybride de chanteurs, musiciens, producteurs, performeurs et artistes visuels. Ensemble, ils entraînent le public dans un monde où le temps se dissout et où la distinction entre les genres et les sexes disparaît. Les humanoïdes de A Revue déterrent un répertoire de chants et de danses remontant jusqu’au
Moyen Âge en un saisissant cabaret rétro futuriste. Fouillant dans l’histoire de la musique avec Mozart, Vivaldi et Schubert, ils recherchent la puissance brute de la voix et du corps. Le théâtre devient une machine à remonter le temps : aussi nostalgique que révolutionnaire.
Né en 1995, Benjamin Abel Meirhaeghe est un performeur et metteur en scène. Il est diplômé en art de la performance à l’Institut des arts performatifs de Maastricht. Il a fait forte impression avec sa production de fin d’études, The Ballet (2018), créée avec son partenaire de l’époque, le danseur de ballet Emiel Vandenberghe.
Il se produit également comme contre-ténor autodidacte dans ses propres spectacles musicaux.
Il envisage ses productions comme un défi au concert pop traditionnel, comme dans My Inner Songs (2016), Mea Big Culpa (2017) et My Protest (2018).
Il entend introduire à sa manière l’opéra-ballet dans le théâtre contemporain et voir comment les jeunes metteurs en scène parviennent à occuper des scènes plus vastes.
Création et mise en scène Benjamin Abel Meirhaeghe Avec Ellen Wils, Maribeth Diggle, Jussi Lehtipuu, Hanako Hayakawa, Elisabeth
Van Dam (alias Dolly Bing Bing), Simon Van Schuylenbergh, Jelle Haen, Bjorn Floréal, Sophia Rodriguez, Oriana Mangala, Adrien De Biasi, Marijke Pinoy, Lionel Couchard Dramaturgie et textes Louise
Van den Eede Dramaturgie musicale Katherina Lindekens, Lena
Meyskens Son et composition Laurens Mariën, Jasper Segers Piano
Maya Dhondt Scénographie Bart van Merode, Julian Weber Lumières
Bart van Merode Assistant scénographe Zaza Dupont Artistes
visuels Julian Weber, Sietske van Aerde, Daan Couzijn, Benjamin
Abel Meirhaeghe Costumes Benjamin Abel Meirhaeghe, Julian Weber, Sietske van Aerde Maquillage Jelle Haen Costumes et maquillage
Sietske Van Aerde, Jelle Haen, Monique van Hassel
Production de theater maker Producteur délégué Toneelhuis
Coproduction DE SINGEL, Opera Ballet Vlaanderen, LOD muziektheater (Gent), Productiehuis Theater Rotterdam, Viernulvier
Avec le soutien de Flemish Government Remerciements à CAMPO, les ballets C de la B
Distribution Sarah De Ganck - ART HAPPENS
Nous sommes nés au centre du spectre des vibrations. Les os deviennent des flûtes, les arcs et les flèches deviennent des violons, les os et les pierres peuvent perdurer. Nous dépendons de la vibration, les atomes ne prennent jamais de vacances. Les créatures vivantes peuvent toujours tirer de la musique d'une branche de saule, d'une peau, d'intestins desséchés, mais le sujet lui-même, le sujet qui est destiné à vibrer retourne à la poussière. La poussière déclenche toutefois des vibrations à toutes sortes d'allures, répondant à des cycles plus lents. La musique nous relie à tout cet univers de vibrations. Nous vivons dans la poussière. Nos oreilles sont exigeantes… Elles distinguent ce qui est désiré de l'indésirable. Elles distinguent un oiseau d'un autre. La beauté de ce qui est aléatoire. Le bruit de la mélodie. L'ouïe… le dernier de nos sens intimement lié à l'émotion, à la peur et au plaisir, à l'arc et à la flèche, au toucher et à la résonance. Nous pouvons façonner la musique, mais la musique nous façonne. Nos voix, ces vibrations provenant de notre for intérieur sont la source originelle de tout, le centre du spectre, l'abscisse et l'ordonnée de toutes nos actions. L'arc et la flèche… zing… et c'est parti. Pas besoin de tout faire partir en même temps, c'est plus beau quand un élément en déclenche un autre… et autre chose peut démarrer en douceur…
déclencher – ping – (écouter)
Chaque son individuel contribue à l'ensemble.
L'écoute renferme une révolution.
Extrait de A Revue
Texte Louise Van den Eede
Je suis l’édifice et non une âme tourmentée qui en sort. …
Je suis l’édifice et non une larme qui coule d’un œil. ...
Je suis l’œil et je suis la larme. …
Je suis l’édifice. Vous pouvez toucher mes pierres. …
Je suis une turbine sonore un monument à l’intérieur d’un monument.
Je suis la fenêtre l’arcade, les portes les salles et les colonnes le plateau, le marbre, la symphonie.
…
Je suis l’édifice. Ancien ! ancien ! ancien !
Mon cœur ancien s’ouvre aux nouvelles voix, mais dans mes veines coule l’histoire comme le pain et le vin, le début et la fin, la Jeune Fille et la Mort, l’œil et la larme.
Le mur et l’alarme !
L’édifice et moi ensemble une autonomie symbolique symbiotique emblématique.
Tous deux aussi concernés, aussi engagés que vous l’êtes. Que vous, assis ici, sous ma voûte.
Je suis vous, je suis l’être aimé qui ne vient jamais.
Je suis l’être qui vit dans l’absence.
À mes fenêtres, vous attendez que vienne qui vous savez arrive, entre dans le bâtiment
…
Je suis l’édifice reflet de l’assurance la grandeur, le sang de votre époque, et avant cela et avant cela.
…
M’anéantir est facile de la poussière lancée dans mes yeux de la cendre sous mes ongles
l’odeur de brûlé sur chacun de mes panaches.
Je comprends :
tout est employé.
Le corps emploie ce qui est disponible.
…
Je suis l’édifice ainsi mon cœur tremble sous vos pas.
…
Cédez à ma tendre nature.
Cédez, cédez, cédez cédez à mes tendres caresses.
Comme vos voix me sont chères !
Je suis âgé.
Je suis le Bourla, je suis l’absolu.
Je suis le giron de l’institution.
Je suis l’édifice qui enserre les vestiges ruinés.
Je suis âgé, factice par moments.
Je suis élégant, brisé par moments.
…
Je suis l’édifice. Une restauration demeure dans la tradition.
Je vous en prie, préservez-moi.
...
Je ne suis pas caché sous une robe d’élite.
Je suis nu et rempli d’espoir.
Je vous en prie, sauvez-moi !
…
Sauvez-moi de la destruction.
J’ai été construit pour durer.
J’ai été construit pour durer.
…
La victoire de ce qui est perdu et obtenu.
Un mur à l’intérieur d’un mur. Un mur toujours debout pour exclure la peur.
Je vous en prie, préservez-moi. Je suis une salle sur la terre.
Je vous en prie, brûlez-moi pour attiser de nouveaux brasiers encore et encore.
J’ai survécu en le relançant.
Je suis l’édifice et non l’administrateur je suis l’édifice je suis l’édifice et non le chanteur je suis âgé, mais vivant.
Je suis le lieu où le temps a un témoin.
Un lieu où connecter le monde à un autre.
Ceci est un seul monde.
Texte Louise Van den Eede
Avec la Philharmonie de Paris et dans le cadre du Festival d’Automne 2023
Sun & Sea • 15 17.09.2023
Stéréo Création 2022 • 4 22.10.2023
Avec Chaillot – Théâtre national de la Danse et dans le cadre du Festival d’Automne 2023Portrait Trajal Harrell
The Romeo Création 2023 • 7 9.12.2023
Dans le cadre du Festival d’Automne 2023 - Portrait Trajal Harrell
Maggie the cat • 14 16.12.2023
TANZ Conseillé à partir de 16 ans • 14 16.12.2023
Avec Chaillot – Théâtre national de la Danse
Into the hairy Création 2023 • 12 14.04.2024
