LCFF MAGAZINE N°65 Les sports d'ailleurs by LCFF

Destination Francophonie Ivan Kabacoff

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En partenariat avec l’OIF, l’Institut français, la DGLFLF et le CIEP.

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Édito

Florence Teste, rédactrice en chef

Bonjour à toutes et à tous, L’automne est souvent synonyme de changement : c’est une nouvelle période qui commence. C’est un bon moment pour prendre un nouveau départ. Bien reposé après d’excellentes vacances, vous voilà frais et dispos, plein d’énergie pour une rentrée tout en couleurs ! Chez LCFF, nous avons aussi initié de grands changements : tout d’abord, nous avons déménagé. Nous avons quitté Montpellier pour nous installer dans la belle ville de Nîmes. Une nouvelle identité graphique se prépare pour janvier mais déjà, nous avons souhaité simplifier notre offre. Ainsi, vous pouvez dès aujourd’hui vous abonner à votre magazine préféré pour 6 mois ou 1 an, à la version numérique uniquement, ou aux deux versions, numérique et papier, et ce partout dans le monde ! Ces changements, en cours et à venir, expliquent pourquoi nous avons décalé la sortie de ce numéro de septembre et l’avons regroupé avec le numéro d’octobre. Les abonnements ne seront pas du tout impactés : si vous êtes abonné pour un an, cela représente onze numéros, quelle que soit leur date de publication. Dans ce numéro (65, septembre-octobre 2018), nous nous sommes interrogés sur ce qu’est vraiment le sport. C’est pourquoi nous avons voulu vous parler d’ «autres» sports que ceux dont on parle en général. Pas le football (ou pas beaucoup...), le tennis ou la Formule 1, mais plutôt des sports un peu plus marginaux, moins connus, moins pratiqués en France mais surtout, qui viennent d’ailleurs. C’est ainsi que vous découvrirez la capoeira, le krav maga, le cheerleading, le padel et même les»boules carrées» auxquelles on joue à Cagnessur-Mer. Vous pourrez faire notre quiz sur les sports et en savoir plus sur l’e-sport (jeux vidéos). Vous trouverez quelques recettes qui vous donneront de l’énergie, vous écouterez Le coureur, de Jean-Jacques Goldman et ferez un beau voyage en Russie. Destination Francophonie vous accompagnera aussi au Maroc Oriental. Enfin, vous retrouverez vos habituelles rubriques Livres, Afriques, Conte, Jeux, Correspondants et DELF. Bonne rentrée et bonne lecture !

LE COUREUR JEAN-JACQUES GOLDMAN MUSIQ UE

CAGNES-SUR-MER ET SES BOULES CARRÉES TOURISME

LE CHEERLEADING, PLUS QU’UN SPORT, UNE PASSION ! SPORT

LITTÉRATURE FRANCOPHONE

HIGH LINE PAR CHARLOTTE ERLIH LIVRE

SOUDAIN, SEULS PAR ISABELLE AUTISSIER SPORT

LE PADEL, LE SPORT DE RAQUETTE COLLECTIF

CAPOEIRA : L’ART DE LA CONTESTATION ET DE LA RÉCONCILIATION SPO RT

SPORT

KRAV MAGA

25 P.

SOCIÉTÉ

L’E-SPORT, LE SPORT NOUVELLE GÉNÉRATION QUIZ

SPORT AFRIQUES

LES FAUX MÉDICAMENTS CONTES AFRICAINS

LA PETITE POULE QUI VOULAIT VOLER DANS LE CIEL

LE CANDIDAT IDÉAL

TV5MONDE

44 P. 49

DELF B2

TRAVAILLEZ VOTRE LEXIQUE ! CORRESPONDANTS

JEUX

V O YAG E

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LE SPORT, C’EST QUOI ?

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niveaux

LA COUPE DU MONDE DE FOOTBALL 2018

MAROC ORIENTAL

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pictogramme existent en version

AVANT OU PENDANT LE SPORT

audio

C U ISIN E

Le coureur Jean-Jacques Goldman Musique Courir est probablement l’une des activités physiques les plus naturelles. Il n’y a besoin ni d’équipement spécial, ni de lieu adapté ; aucune règle à connaître, ni aucun partenaire ou adversaire à prendre en considération. Deux objectifs : courir vite, comme dans le 100 mètres, et courir longtemps, comme dans le marathon (42,195 km).

Haile Gebreselassié

Haile Gebreselassié, un jeune garçon éthiopien, doit aller à l’école distante d’une dizaine de kilomètres. Le matin, il court, pieds nus, pour être à l’heure en classe ; le soir, il court encore pour rentrer à la maison et participer aux tâches domestiques. C’est une sorte d’entraînement sportif de haut niveau qui ne porte pas son nom. Ainsi, Haile est presque naturellement prêt à concourir dans ces épreuves quon appelle les « courses de fond » (au-dessus de cinq kilomètres et jusqu’à même plus de cent kilomètres). A seize ans, il participe à son premier marathon, qu’il termine en 2h 42 mn ; il est ainsi remarqué et il entre dans le monde des professionnels du sport. Il s’entraîne alors avec… des chaussures, un chronomètre, sur des pistes recouvertes de revêtements spéciﬁques, fait face aux journalistes du monde entier et devient célèbre dans un monde qui n’est pas tout à fait le sien. Gebreselassié deviendra l’un des plus grands coureurs de l’histoire de ce sport : il a remporté vingt-

sept records du monde et deux médailles d’or aux Jeux Olympiques. C’est cette histoire qui a inspiré Jean-Jacques Goldman pour sa chanson Le coureur, qui fait partie de son sixième album En passant, sorti en 1997, album qui s’est vendu à plus d’un million d’exemplaires. Au début de cette chanson, Goldman évoque ce jeune garçon qui court dans la nature, de la manière la plus simple qui soit. Il y reproduit parfaitement ce rythme qui ressemble à la foulée1 du coureur, auquel il ajoute une ambiance urbaine et une discrète couleur africaine.

Jean-Jacques Goldman

Goldman a été touché par l’écart entre la vie simple du jeune Ethiopien et celle qui est devenue la sienne lorsqu’il a accédé au rang de champion. Il souligne également la place de la technologie dans la performance sportive ainsi que la marchandisation2 du corps du sportif qui devient un moyen de gagner de l’argent. Mais Goldman se garde bien de juger.

des chansons pour les autres. Citons par exemple la magniﬁque chanson Encore un soir qu’il a écrite pour Céline Dion lors du décès de son mari, Réné Angélil, en 2016. Il a également écrit et composé pour Johnny Hallyday, Patricia Kaas, Florent Pagny, Khaled, Maurane et de nombreux autres artistes, ainsi que des musiques de ﬁlms. Il faut aussi citer son engagement pour les Restos du cœur : il en a écrit l’hymne et a organisé pendant plus de trente ans (jusqu’en 2016) les spectacles annuels. Il participe régulièrement à de nombreuses autres actions caritatives. Jean-Jacques Golman, une star bien discrète…

Il pose simplement la question « Est-ce un mal ou un bien ? » On reconnaît bien là Jean-Jacques Goldman, qui est un témoin de notre temps, un observateur, mais en aucun cas, un donneur de leçon. Goldman est l’une des personnalités préférées des Français, bien qu’il n’ait sorti aucun album et n’ait donné aucun concert depuis 2002. Il est l’un des artistes majeurs de la scène musicale française même s’il est quasiment retiré de la vie publique. Ceci dit, Goldman n’est pas absent du monde musical. Ce qu’il n’aime pas, c’est se mettre en avant. C’est pourquoi, entre 1990 et 1996, il n’a pas hésité à s’entourer de Michael Jones et de Carol Fredericks pour former un nouveau groupe alors même qu’il était au faîte3 de la gloire grâce à une remarquable carrière en solo. De même, il a pris un pseudonyme pour écrire certaines chansons pour d’autres artistes car il voulait « donner sa chance à la chanson et à l’interprète », ce qui n’aurait pas été le cas si les médias avaient su que le morceau était de lui. Actuellement encore, Jean-Jacques Goldman écrit

Je courais sur la plage abritée des alizés Une course avec les vagues, Juste un vieux compte à régler Pieds nus comme couraient mes ancêtres Oh j’ai bien vu derrière ses lunettes Un type avec un chronomètre Je suis rentré au soir quand les vagues ont renoncé Il était déjà tard mais mes parents m’attendaient Y avait l’homme bizarre à la table, Ma mère une larme, un murmure Des dollars et leurs signatures

Florence Teste

Lexique 1. foulée (n. f.s.) : pas d’un marcheur, d’un coureur 2. marchandisation (n. f.s.) : action de transformer un élément en marchandise à vendre

3. faîte (n. m.s.) : point le plus haut

High Line Charlotte Erlih

Littérature francophone High Line est le titre d’un roman de Charlotte Erlih. Les quelque quatre-vingt-dix pages du roman retranscrivent les pensées d’un jeune homme pendant qu’il traverse sur un fil la distance entre deux gratte-ciel parisiens. Ce court roman fait partie de la collection « D’UNE SEULE VOIX » de la maison d’édition Actes Sud junior qui propose aux jeunes adultes « des textes [à dire] d’un seul souffle. » Il s’agit d’une forme brève et d’une parole d’abord à soi-même adressée, avec des thèmes de société parfois très durs (la drogue, la maltraitance, l’intégration sociale, etc.). Le roman commence avec une citation tirée d’un poème écrit par Arthur Rimbaud : « J’ai tendu des cordes de clocher à clocher ; des guirlandes de fenêtre à fenêtre ; des chaînes d’or d’étoile à étoile, et je danse. » Le lien avec le roman est très clair : le narrateur est un jeune passionné de slackline. Le but du slakline est de se déplacer sur un fil suspendu en hauteur. Contrairement au funambulisme1 , ce sport à risque est pratiqué sur une sangle moins stable qu’une corde. Notre narrateur est « accro » aux sensations que procure la pratique de ce sport de l’extrême. Ce monologue se tient durant une traversée au-dessus de la ville de Paris, à une centaine de

mètres au-dessus du sol. Une chute serait fatale. Les deux tours dont il est question existent vraiment et se situent dans le XIXe arrondissement de Paris. Au début, nous apprenons qu’il aurait aussi pu ne jamais effectuer cette traversée. En effet, cela s’est joué à pile ou face avec son meilleur ami, Mouss, qui assistera donc en spectateur à la traversée. Pour le narrateur, il s’agira des cinq minutes les plus longues et les plus denses de sa vie. Nous ne connaissons pas son nom mais nous avons accès à toutes ses pensées durant sa traversée. Il semble plutôt triste et mélancolique. Il n’a pas une vie sociale ou amoureuse très palpitante et il a l’air assez timide et introverti2. D’après son lieu d’habitation, on comprend qu’il ne vient pas d’un milieu social aisé. A un certain point, il se demande même si sa vie vaut la peine d’être vécue et il a la tentation de se laisser tomber dans le vide. Cette pulsion suicidaire ne restera qu’à l’état de pensée et tout se finit bien. Nous comprenons à la fin que le besoin de reconnaissance qui le pousse à se lancer sur la slackline vient probablement de l’absence de sa mère. Je recommande vivement ce roman et l’ensemble de la collection pour découvrir des textes contemporains d’une belle intensité dans le fond et la forme. Il faudra cependant parfois passer outre3 des références culturelles trop françaises ou trop adolescentes et il y aura aussi des expressions familières complètement inconnues mais c’est aussi une occasion de se frotter à une langue poétique et actuelle !

Lexique 1. funambulisme (n. m.s.) : capacité à marcher sur un ﬁl tendu dans l’air 10

2. introverti (adj. m.s.) : timide, réservé 3. outre (adv.) : par-dessus

Christelle Ducrot

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Soudain, seuls Isabelle Autissier

Livre

L’amour est plus fort que tout. Mais la nature est plus forte que l’Homme. Qui gagnera ? L’amour ou la nature ? L’histoire du roman Soudain, seuls aurait pu être banale : Louise et Loïc sont en couple, ils ont la trentaine mais leur quotidien n’est pas palpitant1 et leur couple commence à battre de l’aile2. Ludovic convainc sa compagne de s’oﬀrir une année sabbatique et de partir faire le tour du monde en voilier. Malheureusement, comme dit l’expression : « Le mieux est l’ennemi du bien » et ils ont la fausse bonne idée de faire escale3 sur une île déserte, située entre la Patagonie et le Cap Horn, une réserve naturelle où il est normalement interdit de se rendre. La tentation est trop forte. Ils décident de randonner dans la nature sauvage. Mais le temps se gâte4 et ils sont obligés de passer la nuit sur l’île, alors que la tempête gronde5. Le lendemain, ils ne retrouvent plus leur bateau. Les voici privés de tout, et leur seul espoir est bien maigre6 : il faut attendre jusqu’à l’été une mission scientiﬁque qui reviendra étudier la faune7 locale.

Sur l’île, aucune végétation et leurs seuls compagnons sont des manchots, des otaries, des éléphants de mer et des rats. S’engage alors une terrible lutte contre la faim et l’épuisement8. Pour se nourrir, pas d’autre choix que d’apprendre à chasser et le menu ne sera pas végétarien ! Pour s’abriter, rien que les ruines rouillées9 d’une ancienne station baleinière10. Et, au sein du couple, les tensions se font de plus en plus fréquentes. Qui s’en sortira ? Le couple ? L’homme seulement ? La femme seulement ? Aucun des deux ? Le suspense est très bien mené. L’auteure de ce roman est Isabelle Autissier qui est une femme qui force l’admiration. Avant d’être écrivaine, elle a été une célèbre navigatrice, la première femme à réaliser un tour du monde en course en solitaire. Femme engagée, elle a été également la présidente du WWF France. Elle est à la fois Chevalier des Arts et Lettres, Oﬃcier de la Légion d’Honneur et Chevalier du Mérite Maritime ! Son roman est à la fois bouleversant et captivant, largement documenté et d’une écriture très agréable. On le lit d’une traite11. Il interroge le lecteur sur ce qui fait de lui un être humain. Sans cesse, on se pose la question : qu’aurions-nous fait à leur place ?

Lexique 1. palpitant (adj. m.s.) : passionnant 2. battre de l’aile (exp.) : connaître des diﬃcultés 3. escale (n. f.s.) : arrêt 4. se gâte (v. se gâter) : devient mauvais 5. gronde (v. gronder) : se déroule 6. maigre (adj. m.s.) : petit

Christelle Ducrot

7. faune (n. f.s.) : ensemble des animaux vivants 8. épuisement (n. m.s.) : extrême fatigue 9. rouillées (adj. f.p.) : recouvertes de rouille (oxydation de certains métaux) 10. station baleinière : port spécialisé dans la chasse à la baleine 11. d’une traite : en une seule fois 13

Cagnes-sur-mer et ses boules carrées Tourisme

Je suis sûre que vous avez déjà entendu parler de Cannes et de Nice. Mais peut-être pas de Cagnes-sur-Mer. Cagnes se trouve à quelques kilomètres à l’est de Nice, entre Villeneuve-Loubet et Saint-Laurent-du-Var. Avec ses cinquante mille habitants, Cagnes est la quatrième ville des Alpes Maritimes.

Le château Grimaldi

L’histoire de la ville est étroitement lié à son château, le château Grimaldi. Il a été construit au sommet de l’une des collines du Haut de Cagnes en 1309 par Rainier Ier Grimaldi, coseigneur de Monaco. Il a été transmis dans la famille jusqu’à la Révolution française, date à laquelle les Grimaldi se sont réfugiés à Nice pour échapper à la guillotine1. Le château est resté à l’abandon jusqu’à son rachat par un particulier vers 1875 et par la mairie en 1939. Actuellement, le château est devenu un musée.

Le domaine Renoir

En 1909, Pierre-Auguste Renoir a acheté une propriété à Cagnes ; il y a vécu avec sa famille jusqu’à sa mort en 1919. Il y a reçu de nombreux artistes tels que Soutine, Foujita ou encore Vasarely. Aujourd’hui, cette demeure abrite un magnifique musée dans lequel on peut admirer certaines œuvres de Renoir, des peintures mais aussi des sculptures et des lithographies2.

La côte

Bien sûr, Cagnes se trouve sur les bords de la Méditerranée : des plages de sable fin, une eau turquoise et vers l’intérieur des terres, quelques collines pour la plupart recouvertes d’habitations, dont certaines sont très luxueuses. Oui, si vous envisagez d’acheter une maison à Cagnes, prévoyez un budget conséquent3...

Les gens

Pour être honnête, il faut dire que Cagnes a un peu tendance à se transformer en cité-dortoir4 pour ceux qui travaillent à Nice ou à Sophia-Antipolis. Mais il y a aussi une partie des Cagnois qui est originaire du lieu. Et ils se retrouvent au Cercle des amis ! Le Cercle des amis, c’est une association qui existe depuis 1873, avant même que la fameuse loi de 1901 favorise la création des associations à but non lucratif. En 1980, la place du Haut de Cagnes, seul lieu à peu près plat, est envahie par les voitures en stationnement. Les habitants ne sont pas contents car ils ne peuvent plus jouer à la pétanque. Et la pétanque, dans le sud de la France, c’est une institution ! L’un des membres du conseil d’administration du Cercle des amis lance alors une idée folle : on va jouer dans les petites rues du centre-ville ! On lui répond : « Mais tu es fada5 ! Les rues sont tellement en pente que les boules vont rouler jusqu’à la mer ! » Il faut savoir que le Haut de Cagnes culmine à quatrevingt-dix mètres d’altitude, les rues sont donc extrêmement pentues6. Il a donc été décidé qu’on prendrait des boules « carrées » ! En fait, le mot « carrées » n’est pas exactement le plus adapté ; on devrait plutôt dire des « boules cubiques ». Mais… l’expression est restée !

Et les boules carrées

Depuis 1980, donc, le Haut de Cagnes est le hautlieu7 des boules carrées. Le Cercle des amis y organise même un Championnat du monde des boules carrées. Car ne pensez pas que ce jeu n’existe qu’à Cagnes : vous pouvez également y jouer en Alsace, dans le Cantal, en Haute-Garonne, en Dordogne, ou encore à Paris, et même… en Californie ! Ce jeu se joue suivant les mêmes règles que la pétanque « normale » : trois joueurs par équipe (une triplette) et chacun possède trois boules. Le premier lance une boule plus petite, le « cochonnet », qui va servir d’objectif. Et chacun va essayer de lancer ses

boules le plus près possible de ce cochonnet, soit en pointant (en lançant doucement la boule, de manière qu’elle aille se placer près du cochonnet), soit en tirant (en lançant la boule avec force pour essayer de pousser les boules de ses concurrents). L’équipe gagnante est celle qui totalise la première treize points. Dans le cas des boules carrées, des cubes de bois d’une dizaine de centimètres de côté sont peints en rouge ou en bleu par les organisateurs et sont distribués de manière aléatoire8 aux concurrents. Un terrain est attribué à chaque rencontre, délimité par des lignes blanches dessinées sur le sol. Une partie est jouée en descendant et la suivante en montant. Vous pouvez imaginer qu’entre la forme carrée de la « boule », les aspérités9 du sol inégal et la pente de la rue, il est très diﬃcile de se rapprocher du cochonnet ! Cette année, le Championnat du monde de boules carrées a eu lieu les 18 et 19 août et a compté cent sept triplettes, c’est-à-dire trois cent vingt-et-un participants. Fanny Touret

Lexique 1. guillotine (n. f.s.) : appareil pour couper la tête au coupable 2. lithographies (n. f.p.) : œuvre d’art imprimée à partir d’une pierre calcaire 3. conséquent (adj. m.s.) : important 4. cité-dortoir (n. f.s.) : ville dont les habitants travaillent dans une autre ville

5. fada (adj. m.s.) : fou (en langage local) 6. pentues (adj. f.p.) : en pente 7. haut-lieu (n. m.s.) : lieu important 8. de manière aléatoire : au hasard 9. aspérités (n. f.p.) : irrégularités 15

Le padel, le sport de raquette collectif Sport Venu d’Espagne, le padel (prononcez padèl), est le nom du nouveau sport de raquette en vogue1. Mais attention à ne pas le confondre avec le stand up paddle, qui est une discipline aquatique. Pour la petite histoire, le padel est né dans les années 1970 au Mexique, puis a émigré en Argentine. La discipline est ensuite arrivée à Marbella, en Espagne, où elle est devenue un véritable phénomène : aujourd’hui, elle réunit près de quatre millions de pratiquants, soit dix pour cent de la population espagnole ! C’est le troisième sport le plus populaire dans ce pays, derrière le football et le basket.

Les ingrédients du succès Après avoir testé le padel, j’ai compris les raisons du succès de ce sport. J’en vois principalement sept : 1/ Les règles du jeu sont familières car très proches du tennis. Seule différence majeure, il n’y a pas de simple, on joue en double uniquement. Les points se décomptent comme au tennis. 2/ La raquette est une sorte de tambour, sans cordage. On pourrait la comparer à une raquette de tennis de plage avec de petits trous. Légère et maniable, on peut rapidement faire de beaux coups sans efforts ni technique. 3/ La convivialité : comme le padel se joue uniquement par équipe, deux contre deux, il nécessite une bonne communication entre les partenaires.

Il demande un esprit d’équipe, de la synchronisation, voire de la tactique. Et c’est un des rares sports que l’on peut pratiquer en couple. 4/ La balle ressemble à une balle de tennis classique mais avec vingt pour cent de pression en moins. Elle reste plus longtemps sur le terrain ; les jeux donc durent plus longtemps. 5/ Le terrain : il s’agit d’un rectangle de vingt mètres sur dix, séparé par un filet et fermé par des murs de verre. La surface du court, du gazon synthétique posé sur du sable, est douce pour les articulations et permet même de faire des glissades. 6/ Le physique : moins technique que le tennis, moins épuisant2 que le squash, le padel est, en comparaison, un sport accessible et peu exigeant au départ. Et comme le terrain est petit, les joueurs doivent fournir moins d’efforts. 7/ Le côté ludique du jeu procure un plaisir immédiat. On s’amuse et on marque rapidement des points exceptionnels, ce qui donne envie de continuer. En conclusion, si vous êtes à la recherche d’un sport collectif pour entretenir votre forme, avec en plus un côté ludique3 et convivial, ne cherchez plus, le padel est fait pour vous. L’essayer, c’est l’adopter ! En savoir plus : petite vidéo qui explique les règles du jeu en français https://www.youtube.com/watch?v=WAOrP8ePPWQ

Lexique 16

1. en vogue : à la mode 2. épuisant (adj. m.s.) : fatigant

3. ludique (adj. m.s.) : relatif au jeu

Julio Mélo

Le cheerleading, plus qu’un sport, une passion ! Sport

Il existe deux types d’équipes en cheerleading : les équipes appelées COED, c’est-à-dire mixtes, et les équipes ALL STARS, composées uniquement de filles. Le cheerleading peut être pratiqué en animation, ce qui consiste à encourager une équipe pendant les matchs de football américain, ou bien en compétition, ce qui demande plus de pratique car la performance est notée selon des critères spécifiques par un jury qualifié. Le cheerleading est désormais considéré comme un sport à part entière ; il existe même des compétitions mondiales, notamment les Worlds qui ont lieu chaque année à Orlando aux Etats-Unis ! Et cette année, plusieurs clubs français ont été sélectionnés pour cette compétition. Pour pratiquer le cheerleading, il faut être dévoué et discipliné mais surtout passionné, comme c’est le cas

d’Elise de Kermel, qui fait partie de l’équipe des « Paris Cheerleaders ». Elle a accepté de nous parler de sa passion. LCFF : Comment avez-vous connu ce sport ? Elise de Kermel : J’ai connu ce sport par l’intermédiaire d’une amie qui en faisait à Bordeaux. J’avais envie de faire quelque chose de nouveau et qui allie plusieurs disciplines comme la gymnastique, les portés2, les pyramides, les sauts et la danse. Et aussi parce que c’est un sport qui se pratique en équipe. LCFF : Parlez-nous de votre équipe. EdK : Je suis membre du club « Paris Cheerleaders » depuis sa création il y a trois ans, date qui correspond à mon arrivée à Paris. J’ai commencé ce sport à Lyon chez les Jaguars. En arrivant à Paris, je suis entrée chez les « Paris Cheerleaders » et je n’en suis jamais partie. C’est pour moi le club qui réunit tout ce que je recherche dans la pratique d’un sport : un coaching de qualité, une pratique en toute sécurité, de très belles valeurs de club, une ambition de développement et une superbe ambiance dans les équipes. Nous sommes une vingtaine d’athlètes, filles et garçons, entre 13 et 32 ans.

Le cheerleading est une discipline sportive née aux Etats-Unis ; elle est de plus en plus pratiquée à travers l’Europe. Reconnu par la Fédération française de football américain, c’est un sport d’équipe qui demande du travail, de la régularité et de la confiance en soi et en ses partenaires. Il allie acrobaties1, gymnastique au sol, danse et sauts et développe la souplesse, la puissance et la coordination. Contrairement aux clichés, le cheerleading est un sport mixte qui permet à chacun d’occuper un poste adapté à sa morphologie. En effet, il y a de plus en plus d’hommes qui s’intéressent à cette discipline et qui y font leurs preuves !

LCFF : Quelles relations avez-vous avec les membres de votre équipe ? EdK : Je considère vraiment mon équipe comme ma seconde famille. Nous passons près de douze heures d’entraînement ensemble chaque weekend et vivons ensemble la saison à travers les compétitions qui nous font partager des émotions très fortes qui nous lient à jamais. Il y a un vrai esprit fraternel de solidarité entre membres. LCFF : Comment alliez-vous la vie étudiante/ professionnelle avec votre pratique sportive ? EdK : Je travaille toute la semaine et les entraînements obligatoires se passent le week-end. A cela, s’ajoute la préparation physique personnelle à la salle de sport que je fais chaque jour. Cela demande de l’organisation et beaucoup d’énergie pour tout gérer de front4 mais c’est parfaitement possible lorsque l’on est vraiment passionné et que l’on n’a pas peur de passer ses week-ends à l’entraînement. LCFF : Vous avez participé aux Worlds 2017 et 2018, quel est votre mode de vie pour pouvoir tenir le rythme en compétition ? EdK : Cela demande un véritable style de vie, en effet. Le cheerleading est un sport qui demande d’avoir

LCFF : On dit de ce sport qu’il fait partie des plus dangereux ; comment faites-vous pour assurer votre sécurité et celle de vos coéquipiers ? EdK : Comme tous les sports, la pratique du cheerleading peut impliquer des blessures. Mais ces blessures peuvent être évitées ou minimisées3 si l’on pratique la discipline en respectant le niveau de chaque athlète, en imposant un rythme de progression raisonnable, et surtout en pratiquant dans des conditions adaptées : sur un praticable de gymnastique, et toujours entouré de spotter pour aider à rattraper les portés en cas de chute. Avec une discipline rigoureuse et le respect de ces conditions, il est possible de pratiquer ce sport en sécurité, même si le risque zéro n’existe pas, mais de toute façon, il n’existe dans aucun sport.

beaucoup de force et un bon cardio. Il faut donc entraîner de manière individuelle ces deux éléments, pour pouvoir être efficace le moment venu. Pour moi, cela implique un entraînement quotidien, une alimentation saine et suffisamment équilibrée pour pouvoir avoir l’énergie nécessaire pour pratiquer sans me blesser. Il faut aussi se coucher tôt les weekends. Il faut donc faire le sacrifice de la quasi-totalité des week-ends et parfois même des vacances entre septembre et mai, car nous essayons vraiment de nous entraîner au maximum pour pouvoir atteindre nos objectifs. LCFF : Pensez-vous que tout le monde puisse pratiquer le cheerleading ? Un conseil à donner à ceux/celles qui souhaiteraient se lancer dans ce sport ? EdK : C’est l’un des avantages de ce sport, comme il y a plusieurs postes, entre ceux qui lancent et portent, les « bases », et celles qui sont dans les airs, les « flyers », il y a de la place pour tous les gabarits5 ! Comme dans tous les sports, avec de la patience et de la rigueur6, tout s’apprend. Cela peut aider d’avoir fait de la gymnastique ou de la danse avant, mais ce n’est vraiment pas un pré-requis. Un conseil ? Travailler l’ensemble magique du cheerleading : cardio + force + souplesse ! Avec ça, vous serez prêts à relever tous les défis !

Lexique 1. acrobaties (n. f.p.) : performances physiques 2. portés (n. m.p.) : ﬁgures de gymnastique où une personne est portée par une autre 3. être minimisées (v. minimiser. Passif) : être limitées

Oumeima Razouani

4. de front (adv.) : en même temps 5. gabarits (n. m.p.) : types de physiques 6. rigueur (n. f.s.) : sévérité, dureté 19

Capoeira : l’art de la contestation et de la réconciliation Sport

Vous voulez vous mettre au sport ? Vous voulez du dépaysement ? Vous souhaitez développer votre créativité ? Pensez à la capoeira !

Son histoire La capoeira prend ses racines au XVIe siècle au Brésil. À l’époque de la colonisation portugaise, des milliers d’esclaves africains, principalement des Angolais, y ont été amenés pour travailler dans les plantations et les mines. Avec le temps, ils ont développé des techniques de combat destinées à l’autodéfense, mais afin d’éviter de soulever des soupçons3 contre eux, ils ont mélangé ces techniques à leur musique traditionnelle, en créant ainsi une situation qui pouvait paraître festive, avec des chants et des mouvements qui ressemblaient à une danse. Plus tard, la capoeira est devenue non seulement un moyen d’autodéfense, mais aussi de rébellion4. De

ce fait, elle a été interdite. Malgré cela, un homme connu sous le nom de Mestre Bimba a réussi à convaincre les autorités brésiliennes que la capoeira était d’une grande valeur culturelle, devenant ainsi un style de combat officiel. Il a créé l’un des deux styles existants, le « capoeira régional », et en 1932, il a créé la première école de capoeira à Salvador-Bahia. L’autre style, le « capoeira Angola », a été développé dans les années 40 par Mestre Pastinha, dans la ville de Salvador. Aujourd’hui, la capoeira est pratiquée partout dans le monde et a influencé divers styles de danse comme le breakdance et le hip-hop.

Qu’est-ce que c’est ? La capoeira est un art martial qui combine des éléments de lutte, d’acrobatie1, de musique et de danse pour créer un sport élégant et magnétique. Elle est pratiquée en ronde2, composée par des gens qui jouent de la musique et chantent, pendant qu’au milieu, deux participants se livrent à un jeu de combat. Les deux « adversaires » réalisent des mouvements d’attaque et de défense, ainsi que des acrobaties, mais sans jamais se toucher. La capoeira se pratique donc toujours avec le sourire, qui, en même temps, symbolise l’absence de peur des participants.

Il n’y a pas de temps mort5 : chaque membre participe activement, que ce soit en chantant, en jouant d’un instrument ou en allant au milieu de la ronde. C’est pourquoi c’est un sport très complet, qui combine plusieurs aspects : l’endurance physique et mentale, l’agilité, la souplesse, la coordination et la concentration, en même temps que des valeurs positives sont véhiculées comme la tolérance, la créativité, la convivialité, la conﬁance en soi et le sentiment d’appartenance à un groupe. Rapprochement social et voie thérapeutique On l’a vu, la capoeira a plusieurs avantages, même le pouvoir du rapprochement social ! L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a envoyé, en

Se muscler tout en s’amusant Si vous croyez qu’il faut être sportif et agile pour faire de la capoeira, détrompez-vous ! Tout le monde peut la pratiquer, y compris les enfants et les personnes âgées, puisque c’est un sport qui s’adapte aux besoins et aux attentes des participants. En revanche, si vous avez des problèmes de santé graves, comme des problèmes cardiaques, il est recommandé de consulter un médecin avant de commencer cette activité. La capoeira est extrêmement bénéﬁque, tant pour le bien-être physique que psychique. N’oubliez pas que la capoeira est un sport qui se pratique dans la joie et la bonne humeur, avec une ambiance chaleureuse et festive.

2014, des moniteurs de capoeira en Centrafrique pour proposer gratuitement des cours, en vue de réconcilier grâce à ce sport les communautés chrétienne et musulmane, qui s’étaient déchirées6 lors de la guerre civile. C’est une façon de se défouler7 sans violence, et une manière de combler8 les différences existantes, en permettant aux participants de se rencontrer et de se connaître. Un autre bienfait de la capoeira est son côté thérapeutique. Dans certains camps de réfugiés palestiniens à Jérusalem et en Cisjordanie, la capoeira a été enseignée, à l’initiative de l’ONG Bidna Capoeira, qui l’avait9 auparavant10 implantée9 avec succès dans des camps de réfugiés en Syrie. Nombreux sont les Palestiniens qui ont un membre de leur famille en prison ou qui sont victimes de violences au quotidien. La capoeira leur a offert un moyen de sourire, de se défouler et surtout de s’exprimer. Dans une enquête réalisée par cette ONG, les enfants ont indiqué qu’apprendre à chanter en portugais et à jouer de différents instruments a été l’un des aspects les plus intéressants de l’activité, en plus de pouvoir extérioriser leur ressenti par le biais de11 la ronde. “Ils apprennent qu’il n’y a pas besoin d’être grand ou fort pour ne pas se laisser dominer”, commente le professeur Jorge Goia.

Lexique 1. acrobatie (n. f.s.) : performance physique 2. ronde (n. f.s.) : cercle formé par des personnes qui dansent 3. soupçons (n. m.p.) : doutes sur la responsabilité, la culpabilité 4. rébellion (n. f.s.) : révolte, opposition déclarée 5. temps mort (n. m.s.) : moment de calme 6. s’étaient déchirées (v. se déchirer) : s’étaient opposées, aﬀrontées 22

Laura Tejeda Meza

7. se défouler (v.) : libérer son énergie, son agressivité 8. combler (v.) : éliminer, supprimer 9. avait implantée (v. implanter) : avait installée, mise en place 10. auparavant (adv.) : avant 11. par le biais de (loc. prép.) : à travers

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ION

T ÉDI

Benjamin Grosfilley

RENNES MÉTROPOLE ILLE-ET-VILAINE du 06 au 22 octobre 2017

Le krav maga pour se défendre Sport

Samuel Lichtenfeld était détective et instructeur en chef de la police départementale de Bratislava au début du XXe siècle. Cette ville appartenait à l’époque à l’empire austro-hongrois et comportait une importante communauté juive ashkénase. Son fils Imi, voulant participer à la protection de sa communauté, avait créé un groupe d’autodéfense. Pour ce faire, il s’était inspiré d’une part des techniques que son père enseignait ; d’autre part, il avait compris que le combat rapproché, lorsque la vie des combattants était menacée, n’obéissait à aucun règle, contrairement aux compétitions qui se passent toujours dans le respect des consignes1 et sous la surveillance d’un arbitre. Les objectifs du krav maga sont clairs : pas d’artifice, un recours2 direct et rapide aux gestes les plus efficaces et les plus naturels. On y apprend par exemple à utiliser dans le combat tout objet à portée de main qui pourrait être pris comme arme. Cette technique ne nécessite pas de qualités athlétiques spécifiques et doit pouvoir être enseignée le plus vite possible

Le krav maga, qui signifie littéralement en hébreu « combat rapproché », est une méthode d’autodéfense qui a des origines multiples. Il combine des techniques issues de différents sports de combat comme la boxe, le judo ou encore la lutte.

afin de rendre facilement opérationnels ceux qui en ont besoin. Le but étant la mise hors d’état de nuire3 rapide de l’agresseur, il vise4 principalement les points les plus sensibles du corps humain ; tous les coups y sont permis, comme dans les combats de rue dans lesquels les adversaires s’opposent violemment, sans suivre aucune règle. C’est pourquoi le krav maga est souvent qualifié de « sport extrême », « peu noble », dans les milieux sportifs et d’autodéfense. De plus, on souligne que l’armée et les services spéciaux israéliens l’utilisent dans ses combats au corps à corps, ce qui en fait un sport assez décrié5. Il est également enseigné et pratiqué dans de nombreux services de sécurité, de police, privées ou publiques, à travers le monde entier. Toutefois, il est conseillé et enseigné de rester dans le cadre de la légitime défense !

Lexique 1. consignes (n. f.p.) : règles d’utilisation 2. recours (n. m.s.) : utilisation 3. nuire (v.) : faire du mal

Barbara Juvé

4. vise (v. viser) : a pour objectif 5. décrié (adj. m.s.) : critiqué 25

La coupe du monde de football 2018 © Florence Teste

Oui, vous allez me dire que le football est un sport plutôt ordinaire. Mais je voudrais tout de même saisir cette occasion pour vous parler de la Coupe du monde qui a eu lieu en juin et juillet derniers. Car j’y étais ! Oui, j’étais en Russie pour encourager notre équipe nationale, les Bleus. Il est vrai que les trois matchs de qualification ne se sont pas révélés passionnants. Mais les supporters pouvaient déjà imaginer une montée en puissance qui s’est concrétiséepar la suite. L’objectif n’était pas de se montrer brillant à chaque match mais de gagner. Dans une telle compétition, il faut se montrer pragmatique : seule compte la victoire ! Certes, on voudrait l’emporter à la suite d’actions audacieuses et glorieuses. Mais la réalité est là pour rappeler que si l’on se met en danger face à l’une des équipes d’exception qui ont participé à la compétition, le risque de perdre est encore plus grand. Donc, foin du beau jeu1, même si le match était un peu soporifique2, comme ç’a été le cas contre le Danemark, les Bleus étaient qualifiés pour la suite de la Coupe. D’ailleurs, les matchs suivants ont été plus intenses et la France a vibré tout entière pour soutenir ses futurs champions. Et ça y est, une deuxième étoile est dessinée sur le maillot de l’équipe de France ! Le douzième homme Bravo aux joueurs, mais je voudrais aussi ler des supporters. On dit souvent qu’ils le « douzième homme » de l’équipe. C’est Les sportifs se sentent galvanisés par les

parsont vrai. cris

Voyage

et les chants de ceux qui ont fait plusieurs milliers de kilomètres pour les accompagner. Lors des championnats nationaux, on voit souvent des supporters un peu extrémistes, les hooligans, commettre des actes de violence gratuite. Lors de la Coupe du monde, il en va différemment. Par exemple, avant le match contre le Pérou, j’ai eu l’occasion de discuter avec des Péruviens qui avaient fait le déplacement. Nous avons amicalement échangé nos impressions et nous sommes quittés sur un cordial « Que le meilleur gagne ! ». C’est la France qui a gagné et même si les Péruviens étaient déçus, ils étaient heureux d’avoir participé à ce match, ils pourront dire « J’y étais ! ». Et lors des matchs suivants, ils n’ont pas manqué de soutenir les Bleus alors qu’ils auraient pu se montrer rancuniers3.

Le tourisme La Coupe du monde en Russie, voilà une belle occasion pour visiter ce beau pays ! J’avais déjà eu l’occasion de à participer à un échange linguistique en 1988, avant la chute de l’URSS. J’avais tout juste dixhuit ans et j’avais perçu alors une tout autre réalité. Aujourd’hui, les magasins sont semblables à ceux que l’on peut voir partout dans le monde, regorgeant de toutes sortes de choses à acheter. Les rues sont immenses, les bâtiments colossaux. Les Russes sont accueillants et souriants, même s’il est très difﬁcile de communiquer avec eux car très peu d’entre eux parlent anglais (et encore moins français !). Mais chacun avait à cœur de se montrer sous un jour avenant6. Et le pays entier avait pris les couleurs du football, même le Kremlin !

Et en dehors des stades A Kazan, j’ai eu l’occasion de vivre un véritable moment de grâce : alors que nous nous promenions dans les rues commerçantes aﬁn d’acheter quelques cadeaux à rapporter à ceux qui n’avaient pas pu nous accompagner, nous avons vu un important groupe d’Iraniens. Ils étaient tous vêtus de rouge et de blanc, les couleurs de leur équipe, et scandaient4 en levant les bras en rythme « Iran ! Iran ! Iran ! ». Il y avait des hommes mais aussi des femmes et des enfants. Ils chantaient, se congratulaient5, tout le monde semblait très heureux d’être là. Sur une petite place à l’angle d’une rue, était installée une scène sur laquelle un jeune artiste interprétait des chansons russes. Quand les Iraniens se sont regroupés devant lui, il a cherché sur son ordinateur quelques musiques iraniennes traditionnelles. Tout le monde, Iraniens, Russes, supporters et touristes de toutes les parties du monde, connaissant ou non ces airs, s’est mis à chanter et à danser. On a pu alors sentir une véritable fraternité qui unissait tous ces gens de nationalités, de langues, de cultures diﬀérentes. C’était véritablement magique ! J’ai ressenti à quel point nous étions tout simplement tous des habitants de la même planète, rassemblés par une même passion : le ballon rond !

Khiem Tran-Dinh

Lexique 1. foin du beau jeu (loc. interjective) : laissons le beau jeu de côté ! 2. soporiﬁque (adj. m.s.) : qui fait dormir 3. rancuniers (adj. m.p.) : qui se souviennent des mauvaises choses

4. scandaient (v. scander) : criaient en rythme 5. se congratulaient (v. se congratuler) : se félicitaient 6. avenant (adj. m.s.) : agréable

L’e-sport, le sport nouvelle génération

Société

A la frontière du sport et du jeu vidéo en réseau, l’e-sport est aujourd’hui un vrai phénomène mondial de société. Prêt à en savoir plus ? Il se joue avec un clavier ou grâce à une manette1, seul ou en équipe, existe depuis la fin des années 1990 mais fait vraiment parler de lui depuis quelques années seulement : l’e-sport prend de plus en plus d’ampleur ! Des tournois2 internationaux qui génèrent3 beaucoup de gains4 pour ses joueurs sont même organisés, notamment autour de League of legends, le jeu phare de la scène e-sport. Ce drôle de sport est sans nul doute né du développement d’internet qui a facilité les communications aux quatre coins de la planète et permet ainsi à des passionnés du monde entier de jouer en réseau, voire5, pour les meilleurs, de développer cette pratique à un niveau professionnel. Les plus grands événements ont lieu en public et sont également suivis par des millions de fans sur internet. Quand il n’est plus pratiqué en amateur, l’e-sport se dote6 de coachs, d’analystes stratégiques et même de commentateurs pour la retransmission des matchs en direct. Les équipes sont sponsorisées par quelques grands noms de l’informatique. Les compétitions remplissent des stades entiers et les joueurs sont surentraînés.

On peut cependant se demander si cette discipline mérite bien le nom de sport et peut prétendre à devenir, comme certains le voudraient, olympique. Certes, le sport électronique développe la concentration, les réflexes et l’envie de se dépasser, ce qui est bien le propre de tous les sports. Mais ses détracteurs7 arguent8 pourtant que celui-ci ne demande aucun effort physique et qu’il peut même conduire au surpoids9. Peut-être s’apparente-t-il plutôt, comme les échecs, à un sport mental ou bien à une discipline nouvelle qui chercherait encore son identité. Si la Corée du Sud a un ministère dédié à cette discipline, la France tente, elle, de sortir peu à peu du flou10 juridique dans lequel l’e-sport se cantonne11. Depuis 2016, la pratique compétitive des jeux vidéo est officiellement reconnue alors que dans le passé, elle était assimilée12 aux jeux de hasard et donc interdite. A l’heure de la professionnalisation de l’e-sport, les tentatives pour encadrer13 le statut de cette nouvelle tendance se multiplient. Axelle Négrignat

Lexique 1. manette (n. f.s.) : dispositif que l’on tient dans les mains et qui permet de jouer aux jeux vidéos 2. tournois (n. m.p.) : compétitions 3. génèrent (v. générer) : produisent, rapportent 4. gains (n. m.p.) : sommes gagnées 5. voire (adv.) : ou même 6. se dote (v. se doter) : s’équipe, prend 7. détracteurs (n. m.p.) : personnes qui sont contre, qui critiquent 28 négativement

8. arguent (v. arguer) : apportent les arguments 9. surpoids (n. m.s.) : poids excessif 10. flou (n. m.s.) : absence de précision 11. se cantonne (v. se cantonner) : se limite, reste 12. était assimilée (v. assimiler. Passif) : appartenait à la même catégorie 13. encadrer (v.) : donner un cadre, des règles

Sport

Quiz

L’épinéphrine, l’hormone secrétée lors d’un état de stress, est une autre façon de nommer l’adrénaline l’insuline le cortisol la prostaglandine

Où doivent avoir lieu les Jeux Olympiques de 2024 ? Los Angeles Moscou Paris Madrid

Dans le Tour de France cycliste, qui porte le maillot à pois rouges ?

Au judo, quelle est la couleur de la ceinture la plus élevée ?

Quelle surface n’est pas possible sur un court de tennis ? la terre battue le gazon le béton le parquet de bois

Le vainqueur de l’étape du jour Le vainqueur (provisoire) des étapes passées additionnées Le meilleur grimpeur Le meilleur sprinteur

bleue rouge noire blanche

Laquelle de ces courses de voile se déroule en solitaire ?

Le Vendée Globe La route du rhum La coupe de l’America L’Admiral’s cup

Laure Manaudou a remporté sa première médaille olympique à 17 ans 19 ans 21 ans 23 ans

Qui est Olivier Giroud ? un pilote de Formule 1 un footballeur un nageur un basketteur

Dans quel sport peut-on pointer ou tirer ?

Quel est le record de distance en saut à skis ?

le bowling la pétanque le billard le curling

142,8 mètres 149,9 mètres 253,5 mètres 272,4 mètres

Combien de fois consécutives Sébastien Loeb a-t-il gagné le championnat du monde des rallyes ? 4 fois 6 fois 9 fois 11 fois

Le rugby est un sport originaire de

Grande-Bretagne Nouvelle-Zélande Australie France

Dans quelle équipe américaine le basketteur Tony Parker a-t-il joué le plus longtemps ? Los Angeles Lakers Charlotte Hornets San Antonio Spurs Atlanta Hawks

Quel est le sport national du Canada ?

Quel sport est toujours arbitré en français, partout dans le monde ? La pétanque L’équitation Le tir à l’arc L’escrime

Le hockey sur glace Le patinage artistique Le bowling sur glace Le ski de fond

Quelle est la longueur exacte du marathon ? 21,500 km 35,000 km 42,195 km 50,000 km

Le sport, c’est quoi ? Société

Quand, à la rédaction de LCFF, nous avons choisi le thème fil rouge de ce numéro, les «autres» sports, ceux qui sont moins courants, moins médiatisés, nous avons été amenés à nous poser la question : «Finalement, le sport, c’est quoi ?». La réponse la plus évidente repose bien sûr sur le concept d’activité physique.

Les temps anciens Le sport était déjà une activité à part entière dans l’Antiquité : la célèbre statue du discobole en atteste. C’était une activité réservée à une classe sociale élevée, n’ayant pas besoin de travailler : certains hommes pratiquaient une activité physique simplement pour le plaisir mais aussi dans l’objectif déclaré de gagner la compétition. Ainsi, il faut penser aux Jeux olympiques qui permettaient de se montrer le plus fort, le plus agile, le plus rapide. Il faut également souligner qu’il pouvait s’agir à la fois d’une volonté individuelle mais aussi de celle de toute une nation. Une façon de prouver sa supériorité sans faire la guerre, sans verser le sang. On peut ajouter que cet entraînement physique était aussi important pour se préparer à la guerre. Les soldats devaient entretenir leur forme physique, il en allait de leur vie1. Au Moyen-Age, on a perdu cette notion de sport. L’activité physique était essentiellement occupée

par le travail et la guerre. Elle était aussi toujours réservée aux hommes. Ou presque : on peut tout de même citer Jeanne d’Arc (1412-1431) qui, à dix-sept ans à peine, avait pris les armes après avoir entendu les voix des archanges2 qui lui demandaient de délivrer la France de l’occupation anglaise. Les tournois de chevaliers étaient également à assimiler à un sport : chaque homme, monté sur un cheval au galop3, essayait de déséquilibrer son adversaire à l’aide d’une longue lance. En plus de la force physique, ces combats mettaient en avant la notion de courage. C’est au XVIe siècle que reviennent à la mode pour un plus grand nombre des activités qui associaient la performance physique et le divertissement, comme le jeu de paume, qui sera l’ancêtre des jeux que l’on pratique avec une raquette : le tennis, mais aussi le tambourin ou encore la pelote basque. En France, ce jeu était pratiqué par de nombreuses personnes, y compris les femmes et les enfants.

Les temps modernes Au XIXe siècle, ce sont les universités britanniques qui vont commencer un nouveau cycle en utilisant le sport à des fins4 éducatives. En effet, pratiquer un sport apparaît comme un moyen de maîtriser son corps et de (faire) respecter une certaine discipline. Ce modèle va se répandre dans toute l’Europe ; de nombreux clubs et associations vont alors voir le jour. Il faudra attendre la fin de ce siècle pour que l’on remette à l’honneur les Jeux olympiques. En créant en 1894 le Comité International Olympique, le baron Pierre de Coubertin souhaite favoriser les interactions culturelles entre les pays et promouvoir les valeurs éducatives et universelles. En 1896, les premiers Jeux olympiques modernes sont organisés à Athènes : deux cent quarante-et-un athlètes provenant de quatorze pays s’affrontent. Lors des premiers Jeux olympiques, les femmes peuvent participer à certaines épreuves, ressenties comme suffisamment féminines. En 1900, c’est la joueuse de tennis britannique Charlotte Cooper qui sera la première championne olympique. Mais c’est seulement à partir de 1928 que les femmes pourront officiellement prendre part aux JO. C’est en ce début de XXe siècle que l’on comprend

aussi que le sport est révélateur de la puissance d’un pays. Les JO de 1936 à Berlin resteront gravés dans les annales : Adolf Hitler saisit cette occasion pour faire la promotion du nazisme et montrer que les athlètes allemands dominent le sport mondial. Effectivement, ils emportèrent à eux seuls quatre-vingtneuf médailles sur deux cent quatre-vingt-dix. Aujourd’hui Aujourd’hui, le sport est un loisir bien sûr, mais il peu représenter une partie non négligeable de l’économie d’un pays : en France, près de 2% du PIB. Pour un nombre important de personnes, il est même devenu un métier, que ce soit pour les sportifs euxmêmes, pour l’entraînement de ceux-ci, pour les équipementiers ainsi que pour la construction des infrastructures sportives. En 2016, les derniers Jeux olympiques ont eu lieu au Brésil et ont accueilli plus de onze mille athlètes dans vingt-huit disciplines sportives différentes. Leur organisation a coûté plus de dix milliards d’euros. A l’heure actuelle, le sport tel qu’on le voit dans les médias met en avant le culte de la performance et de l’effort démesuré5. C’est pourquoi on voit éclore6 ces « sports extrêmes » qui font rêver : jump base, saut à l’élastique, parachutisme, snow board, surf, kitesurf, VTT de descente, body board, flying board, … (à noter que beaucoup gardent leur dénomination en anglaise). La notion de peur, de décharge d’adrénaline, de prise de risque, y compris sur la vie ellemême du sportif, renforce le goût pour ces activités, tant pour les sportifs que pour les spectateurs.

Florence Teste

Lexique 1. il en allait de leur vie (exp.) : leur vie dépend de cela 2. archanges (n. m.p.) : anges de rang supérieur 3. galop (n. m.s.) : allure la plus rapide du cheval

4. ﬁns (n. f.p.) : objectifs 5. démesuré (adj. m.s.) : extrême, exagéré 6. éclore (v.) : naître

Les faux médicaments Afriques

Tout le monde le sait : un médicament est une substance chimique conçue par des experts, dans le but de soulager1 ou de guérir les maladies de l’organisme humain. Leur fabrication obéit donc à des contrôles rigoureux dans des laboratoires spécialisés et à des règles d’hygiène strictes. Mais à côté des pharmacies destinées à la vente légale de médicaments, se développe un commerce parallèle qui échappe à tout contrôle sanitaire : de nombreuses grandes villes africaines auraient leurs lieux d’approvisionnement en médicaments prohibés2 et les commerçants qui opèrent dans ce secteur n’éprouveraient pas de grandes difficultés pour le renouvellement ou à l’augmentation de leurs stocks. L’extrême porosité3 de nos frontières maritimes et terrestres favorise l’entrée de nombreux containers4 et camions de médicaments qui viennent inonder les marchés. De temps à autre, des saisies sont effectuées et incinérées5 à grand renfort de6 publicité, ce qui ne semble pourtant guère7 décourager et impressionner tous ceux qui tirent de grands profits de ce commerce très lucratif8. Des campagnes de sensibilisation soulignent le caractère néfaste9 de ces médicaments mais les populations ne semblent pas s’en inquiéter ; certains soulignent que ces médicaments ont l’avantage

d’être vendus au détail et sont à la portée de toutes les bourses tandis que d’autres n’hésitent pas un seul instant à se rendre avec leurs ordonnances médicales dans des échoppes10 qui proposent des prix accessibles, voire très bas. Ont-ils réellement conscience du danger qu’ils courent en se soignant au rabais11 ? Même si la pauvreté et la misère côtoient12 le quotidien des populations, ce n’est pas une raison pour se mettre en danger. Les faux médicaments sont à la base de graves maladies rénales13 et cardiaques car loin de soigner, ils ne font qu’intoxiquer l’organisme et dégrader14 la santé. Ces médicaments qui, aux mieu, n’ont aucun effet, et au pire, sont dangereux pour la santé, sont le fait de vastes réseaux bien structurés possédant de multiples ramifications15 qui sont difficiles à démanteler16. En dépit d’incessantes et vigoureuses répressions menées pour assainir17 le marché, les faux médicaments résistent en se vendant sous le manteau18. Des malfrats19 à l’imagination débordante n’hésitent pas à prendre de gros risques en installant de petites unités de fabrication de comprimés et de gélules à domicile ; avant d’être tôt ou tard dénoncés par des appels anonymes, ils auront eu le temps d’écouler leurs produits qui apporteront la mort et la désolation dans les familles.

Lexique

1. soulager (v.) : limiter la douleur 2. prohibés (adj. m.p.) : interdits 3. porosité (n. f.s.) : caractère de ce qui laisse passer certains éléments 4. containers (n. m.p.) : très grands contenants qu’on utilise sur les bateaux 5. sont incinérées (v. incinérer. Passif) : sont brûlées 6. à grand renfort de (loc. prép.) : avec beaucoup de 7. ne ... guère (nég.) : ne ... pas beaucoup 8. lucratif (adj. m.s.) : qui rapporte beaucoup d’argent 9. néfaste (adj. m.s.) : négatif, mauvais

Mamadou Berthé

10. échoppes (n. f.p.) : petits magasins 11. au rabais : pour peu cher 12. côtoient (v. côtoyer) : sont proches 13. rénales (adj. f.p.) : relatives aux reins 14. dégrader (v.) : endommager, rendre mauvaise 15. ramifications (n. f.p.) : branches 16. démanteler (v.) : détruire 17. assainir (v.) : rendre sain, améliorer 18. sous le manteau (exp.) : de manière non officielle 19. malfrats (n. m.p.) : bandits, personnes malhonnêtes

16 novembre → 22 décembre 2O18

3Oe édition festival nomade francilien

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La petite poule qui voulait voler dans le ciel Contes africains

l était une fois une petite poule qui avait survécu à une grave épidémie de choléra qui décima1 toute sa famille. Elle réussissait tant bien que mal2 à se nourrir, même si la plupart du temps, elle dormait le ventre vide et se cachait pour échapper aux animaux qui n’auraient pas hésité à faire d’elle une bouchée3. Les seules fois où elle se sentait mieux étaient lorsque les femmes ne surveillaient pas suffisamment leurs grains pour les semences ou la nourriture. Là, elle se précipitait sur cette aubaine4 pour picorer5 aussi rapidement qu’elle le pouvait. Un jour, elle s’aventura dans un champ pour se gaver6 de jeunes pousses d’herbes ; elle fut capturée et ligotée7 par un paysan qui allait en faire une bonne soupe, une fois rentré au village. La poule se mit à glousser8 bruyamment en espérant faire entendre le plus loin possible ce qui ressemblait beaucoup à un appel au secours. Ce cri de désespoir parvint à un épervier ; il arriva soudainement comme sorti de nulle part et vint se poser près de la poule. Ayant réussi à dénouer9 la liane10 qui la retenait prisonnière, le rapace s’envola avec elle et après de longues minutes dans les airs, les deux

se posèrent dans un lieu sans danger. Ils passèrent alors leur temps à chasser papillons, grillons et termites. La poule remercia sincèrement l’épervier car elle lui devait d’être encore en vie. Lorsque la poule fit à son nouvel ami la curieuse demande de lui apprendre à voler, celui-ci accepta sans hésiter. Cependant, la poule ne réussit pas à planer11 dans le ciel car dès qu’elle prenait son envol, elle retombait lourdement sur le sol. Malgré cet échec, la poule prenait un grand plaisir à parcourir de longues distances, accrochée aux ailes de l’oiseau de proie. Un matin, l’épervier déposa la poule dans son nid perché12 sur un grand arbre et promit de rentrer le soir mais il ne revint pas pendant plusieurs jours. Les provisions venant à manquer, la poule n’eut d’autre choix que de tuer les oisillons13 éperviers à coups de bec pour les manger. Puis elle se laissa tomber au pied de l’arbre et courut aussi rapidement qu’elle put pour se cacher. C’est depuis ce jour que lorsqu’un épervier aperçoit des poussins14, il n’hésite pas à les enlever. Par vengeance. Mamadou Berthé

Lexique 1. décima (v. décimer) : élimina, fit mourir 2. tant bien que mal : aussi bien que possible 3. bouchée (n. f.s.) : quantité contenue dans la bouche 4. aubaine (n. f.s.) : chance 5. picorer (v.) : manger (pour une poule ou un oiseau) 6. se gaver (v.) : manger en grande quantité 7. fut ligotée (v. ligoter. Passif) : fut attachée

8. glousser (v.) : crier (pour une poule) 9. dénouer (v.) : défaire un nœud 10. liane (n. f.s.) : branche souple 11. planer (v.) : voler sans bouger les ailes 12. perché (adj. m.s.) : posé en haut 13. oisillons (n. m.p.) : bébés des oiseaux 14. poussins (n. m.p.) : bébés des poules 39

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DELF B2 Travaillez votre lexique ! Langue

Lire un article c’est bien… Travailler son français à partir d’un article, c’est mieux !! Pour varier un peu des exercices d’entraînement à l’examen du DELF, nous vous proposons une autre manière de vous préparer en travaillant votre vocabulaire à partir d’un article de magazine. Cela permet de travailler le lexique dans son contexte et les expressions. Cet exercice sur le thème du travail correspond au niveau B1-B2. D’après le référentiel du CECRL, le candidat de niveau B2 peut lire des articles sur des questions contemporaines, identifier le point de vue d’un auteur, comprendre des articles spécialisés, connaître le lexique des sujets d’actualité et les faits de société (écologie, monde du travail, culture, éducation, mode, santé, économie, …) Je vous conseille de faire l’exercice sans dictionnaire et de ne pas dépasser 30 minutes. Une fois terminé, vérifiez vos réponses et prenez le temps de regarder dans un dictionnaire les mots qui vous paraissent importants et que vous ne connaissiez pas.

Replacez les mots suivants dans l’article :

économiser depuis

fatigant

Avant

repris

pause

crédit

jusqu’à

genoux

célibataire

plusieurs

toucherai

jour

savoir-faire

usine

retraite

réchauffer

du matin

congés

peu

enfants

fier

goût

Trois boulangers européens témoignent de leurs conditions de travail. Bernahrd, Allemagne (62 ans): « La vie ne s’est pas simplifiée ces dernières années, j’ai appris à me satisfaire de__________. Le vieux __________________des boulangers disparaît peu à peu. Beaucoup de boulangeries se contentent de _____________ du pain précuit, qui n’a aucun _________. Moi je suis _________ quand mes clients me font des compliments sur mon pain. Je prends quinze minutes de __________ par jour. Pas le temps de souffler plus. Je suis _______________ et je loue mon appartement. Je ne voyage qu’une fois par an. Je _______________ une toute petite pension, alors j’ai pris une assurance-retraite complémentaire. » José Maria, Espagne (54 ans): « Je suis pâtissier de formation, dans la branche __________ trente-deux ans. À la pâtisserie Bonache de Murcie, les dimanches je ne connais pas, le travail est très ___________. Tout me fait mal : les jambes, les épaules, les _______________, le dos. J’ai commencé à travailler à quatorze ans, dans un bar puis à l’_____________. À l’époque, je ne cotisais pas mais je prendrai ma _____________ à soixante-cinq ans, même si ma pension doit en être pénalisée. Le gouvernement ne peut pas me forcer à travailler _______________ soixante-sept ans. Je suis marié, j’ai quatre _____________. J’ai pris un __________ pour qu’ils puissent faire des études. Je n’ai jamais réussi à ______________un centime. » Denis, France (44 ans) « Avant, j’étais libraire, j’ai ______________ la boutique quand mon père a arrêté, il y a sept ans. On cuit trois cent soixante baguettes et quarante pains par _________. On vend trente-cinq variétés de pains avec douze farines différentes. J’adore __________ de nouveaux pains. L’important c’est la passion. Je travaille de deux heures ____________ à onze heures, sans pause, cela m’évite de ressentir la fatigue.__________ une famille achetait ___________ gâteaux, aujourd’hui c’est une brioche pour tous. À l’époque, on fermait tout le mois d’août. Maintenant c’est juste deux à trois semaines de _____________ par an. »

Anita Viel

Le candidat idéal

Correspondants

Avec la classe C1-C2 de l’Alliance Française de Montpellier, nous avons développé le thème de la politique et des institutions françaises. A cette occasion, nous avons travaillé sur un exercice proposé sur le site des Zexperts (merci, Benoît Villette !) : le candidat idéal (https://leszexpertsfle.com/ressources-fle/politique-mon-candidat-ideal/). Il s’agissait, en petits groupes, de choisir des propositions parmi celles que nos candidats aux élections présidentielles de 2017 (les vrais !) ont faites et de rédiger un texte afin de présenter son programme. Le monde change d’une manière de plus en plus rapide. Depuis 1914, le monde a aussi beaucoup changé et nous avons survécu aux conséquences, même si c’était difficile. Aujourd’hui, nous avons plus de sagesse. Nous ne pouvons pas lutter contre ces changement, donc nous devons les accepter et nous adapter. Qu’est-ce que cela veut dire, l’acceptation et l’adaptation ? Premièrement, de soutenir les habitants de notre beau pays. Nous devons nous assurer que nous aurons des oportunités et un avenir pour faire face à cette inévitable mondialisation. C’est la raison pour laquelle nous vous proposons les trois points-clés de notre campagne : l’éducation, la sortie du nucléaire et la légalisation du cannabis. Tout d’abord, il est indispensable de rendre l’école vraiment gratuite et de mettre en place une politique éducative ambitieuse pour favoriser les entrepreneurs de l’avenir. Ensuite, nous devons savoir que le réchauffement climatique n’est plus un secret. On pensait que le nucléaire était la reponse, qu’il n’émettait pas de CO2 mais ce n’est absolument pas le cas. L’extraction d’uranium, le transport des déchets et le forage d’emplacement pour le stockage apportent une quantité d’émissions non négligeable. De plus, le risque d’accident nucléaire est toujours là. À cause de cela, nous sommes convaincus que nous devons sortir du nucléaire ainsi que des énergies carbonées. Enfin, nous voudrions introduire en France une nouvelle forme de vie avec le cannabis, une plante aromatique qui peut améliorer notre qualité de vie. Désormais, nous allons devenir un pays culturellement modernisé afin de donner une image future de notre cher pays. En plus, cette mesure augmentera la demande touristique, ce qui donnera de nouveaux emplois. Ces idées sont les bases de notre candidature. Le changement est entre vos mains. Et n’oubliez pas d’aller voter, c’est un droit que nous devons être fiers d’avoir ! Merci à tous ! 42

Notre programme électoral se base sur sept points fondamentaux qui ont pour but d’améliorer notre pays : - Il faut diminuer le chômage en favorisant de nouvelles entreprises et en soutenant l’entrepreunariat, alors que l’on réduira les dépenses d’armement. - Il est nécessaire de prendre des mesures contre la spéculation sur les biens de consommation de première nécessité. - Pour ce qui concerne le travail, nous voulons rétablir la retraite à soixante ans. - Pour améliorer les services aux citoyens, il faut diminuer quelques dépenses publiques comme par exemple la limitation du nombre de députés et de sénateurs. - Notre pays doit jouer un rôle fondamental dans le domaine de l’écologie : il faut développer les énergies renouvelables et supprimer le nucléaire et les énergies carbonées. - Concernant le thème de l’école, il faut que nos enfants acquièrent les savoirs fondamentaux pour être indépendants dans la vie. - Pour finir, il ne faut pas oublier la nécessité de renforcer les sanctions qui permettront d’éradiquer les violences faites aux femmes. Votez pour nous, vous ne serez pas déçus ! Chers citoyens, Nous voulons changer ce pays dans le domaine de l’économie et introduire de nouvelles lois sur le travail. Pour faire cela, nous devons aboutir à des réformes nécessaires pour un Etat moderne, dans la vie sociale, la politique et l’éducation. Enfin, notre programme prévoit d’améliorer ou de changer les relations internationales. Notre pays a vraiment besoin d’une relance économique qui passe par une planification écologique en sortant par exemple du nucléaire et des énergies traditionnelles. La clé, c’est l’innovation et les aides aux entrepreneurs. La relance doit nécessairement se concrétiser sur les salaires et sur le secteur du travail. Et comment trouver les ressources économiques ? Il faut réformer notre Etat à travers la réduction du nombre des députés et des sénateurs et la diminution des dépenses d’armement. Mais la relance passe aussi à travers une société plus juste, plus humaine. Notre but est de redonner un avenir aux enfants. Un avenir fondé sur une politique d’éducation efficace et ambitieuse tout d’abord, et de donner un soutien à toutes les femmes victimes de violence parce que seule une société pacifique progresse ! Et pour terminer, chers citoyennes et citoyens, n’oublions pas que notre pays progresse dans un système international où on doit mettre des règles fixes et partagées. Ainsi, on pourra renégocier le libre-échange afin de trouver des voies de développement utile pour tous. Merci, citoyens !

http://www.alliance-francaise-montpellier.com/ 43

Destination Francophonie

Maroc Oriental

Ivan Kabacoff

Découvrez chaque semaine les plus belles initiatives pour la langue française dans le monde !

TV5MONDE

Diffusion sur toutes les chaînes de TV5MONDE et sur tv5monde.com/df

Photo © Sébastien CALVET / Divergence

Le Maroc Oriental, c’est une région marocaine qui se situe au nord-est du pays ; on l’appelle aussi tout simplement « l’Oriental ». Au nord, la mer Méditerranée et à l’est, la frontière avec l’Algérie. Oujda en est le Réagissez sur twitter #dfrancophonie chef-lieu. Comment apporter aux élèves marocains éloignés des grands centres urbains un espace de plaisir, d’imaettout facebook gination et de réflexion, et cela en français/destinationfrancophonie ? L’Institut français d’Oujda a organisé une opération qui permet à une caravane éducative composée d’artistes et d’animateurs de proposer des activités récréatives et partenariat avec l’OIF, l’Institut français, la DGLFLF le CIEP. se distraire et pratiquer pédagogiques en français.EnAinsi les enfants vivant dans des villages reculésetpeuvent des activités artistiques avec l’aide de l’équipe qui voyage dans ces lieux perdus parfois en plein désert. Pour certains, c’est par exemple l’occasion de rencontrer pour la première fois des Français, des animateurs, des ONG, etc. Ils peuvent également découvrir d’autres façons de travailler que celles auxquelles ils sont habitués au quotidien. La chaîne culturelle francophone mondiale

Ivan Kabacoff

Répondez aux questions 1 à 3 AVANT de voir la vidéo. Vérifiez les réponses en page 50.

1. La ville de Oujda est connue pour ___________________________________ ___________________________________ ___________________________________ ___________________________________

2. La région du Maroc Oriental est grande comme la principauté de Monaco l’Autriche la France

3. Au Maroc, le français est l’une des langues officielles.

Vrai Faux

Regardez la vidéo et répondez aux questions suivantes.

Accédez à la vidéo http://www.tv5monde.com/emissions/episode/ destination-francophonie-destination-oujdamaroc-oriental

4. Comment s’appelle le projet que présente Ivan Kabacoﬀ ?

10. Citez au moins deux activités qui se déroulent pendant ces journées pour les enfants :

___________________________________ ___________________________________ ___________________________________

5. Qui ne participe pas à ce voyage ?

11. Pour les enseignants, des ateliers sont organisés

les animateurs les techniciens les musiciens

6. Combien de temps va durer le voyage ? ___________________________________ ___________________________________ ___________________________________ 7. Combien d’écoles seront-elles visitées ? une dizaine une douzaine une quinzaine 8. Quel est l’objectif du projet ?

autour de l’art autour des contes autour de la musique 12. Quel aspect de la lecture Khadija Benaddi souhaite faire découvrir aux enfants ? ___________________________________ ___________________________________ ___________________________________ ___________________________________ 13. Quelle est la principale diﬀérence entre les enfants de la ville et ceux de la campagne ? ___________________________________ ___________________________________ ___________________________________ ___________________________________

___________________________________ ___________________________________ ___________________________________ ___________________________________ 9. Les activités se déroulent en français uniquement en arabe uniquement en français et en arabe

Florence Teste

Avant ou pendant le sport

Cuisine

Vous faites du sport ? Que ce soit l’un de ces sports qui sortent de l’ordinaire, comme la capoeira ou le krav maga, ou un sport plus conventionnel comme le football, le tennis ou le cyclisme, vous avez besoin d’un apport énergétique spécifique. Pour cela, il faut manger des aliments qui sont riches en glucides mais qui sont tout de même assez légers à digérer. Voici quelques recettes qui vous permettront de faire face à une séance sportive et qui régaleront en même temps vos papilles !

Les barres de céréales maison Une petite douceur que vous pourrez emporter partout avec vous pour avoir toujours de l’énergie, que ce soit pour le sport ou pour faire face à un petit coup de fatigue ou même à une fringale1 passagère.

Ingrédients • • • • • • •

75 g de flocons d’avoine 60 g de fruits secs sucrés (dattes, figues, raisins secs coupés en morceaux...) 50 g de fruits secs non sucrés (amandes, noisettes, pistaches, ...) 1 cuillère à café de noix de coco râpée 75 g de miel (vous pouvez aussi utiliser du sirop d’agave) 30 g de beurre 1 cuillère à café de sucre vanillé ou de cannelle, selon votre goût

1. 2. 3. 4. 5. 6.

Allumez votre four pour le préchauffer (180°). Dans une casserole, faites fondre le beurre, le miel et le sucre vanillé. Hachez les fruits secs de type amandes ou noisettes. Dans un bol, mélangez les flocons d’avoine, la noix de coco et tous les fruits secs. Ajoutez-y le mélange beurre-miel-sucre vanillé et mélangez bien avec une spatule. Versez cette préparation dans de petits moules longs, en silicone ou en papier sulfurisé.

Préparation

7. 8. 9.

Tassez2 bien la préparation pour qu’elle forme des barres suffisamment compactes. Mettez au four pendant 10 à 20 minutes, selon si vous préférez des barres caramélisées ou non. Mettez-les au frigo pendant 1 heure au minimum pour que les barres durcissent.

Le gâteau pommes-quinoa Ce gâteau est parfait juste avant de partir au sport, pour ne pas ressentir de coup de fatigue, ou encore délicieux pour le petit-déjeuner qui accompagnera votre matinée sans fringale.

Ingrédients (pour 4 personnes) 75 g de quinoa cru 2 œufs 1 yaourt nature 50 g de sucre en poudre 1 cuillère à café de vanille liquide 3 pommes

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Préparation 1. 2. 3. 4.

Allumez votre four pour le préchauffer (180°). Faites chauffer une casserole d’eau. Quand elle bout3, jetez-y le quinoa en pluie et laissez cuire 12 mn. Egouttez-le. Pendant ce temps, coupez les pommes en tranches fines. Dans un saladier, battez ensemble les œufs et

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le sucre. Ajoutez le yaourt et la vanille liquide. Quand le quinoa a refroidi, ajoutez-le au mélange, ainsi que les pommes en tranches. Mélangez bien le tout en prenant soin de ne pas briser les tranches de pommes. Beurrez un moule à manqué4. Versez-y la préparation et faites cuire votre gâteau dans le four pendant environ 30 mn. Laissez refroidir avant de démouler le gâteau.

La boisson énergétique Voilà une boisson qui vous permettra d’aborder l’eﬀort avec toute l’énergie nécessaire, soit avant, soit pendant !

Ingrédients 1 citron 1 cuillère à café de miel 2 cuillères à café de curcuma 2 cuillères à café de spiruline (ou 3 gélules) 1 cuillère à café de cannelle en poudre 2 cuillères à café de gingembre en poudre 20 cl d’eau de coco

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Préparation 1. 2. 3. 4.

Pressez le citron et versez-en le jus dans un grand verre. Ajoutez le miel, le curcuma, la spiruline, la cannelle et le gingembre. Mélangez bien le tout. Laissez reposer une dizaine de minutes. La spiruline est assez longue à bien s’incorporer aux autres ingrédients. Diluez le mélange dans l’eau de coco.

Vous pouvez consommer immédiatement cette boisson ou l’emporter dans une gourde5 pour la boire lors de l’eﬀort. Attention : évitez de consommer cette boisson après 17h, elle pourrait vous empêcher de dormir.

Lexique 1. fringale (n. f.s.) : petite faim soudaine 2. tassez (v. tasser) : pressez (aﬁn d’obtenir un résultat compact) 3. bout (v. bouillir) : arrive à 100° 4. moule à manqué : plat spécial qui sert à faire cuire un gâteau, rond et assez profond

Florence Teste

5. gourde (n. f.s.) : petite bouteille en métal ou plastique que l’on peut emporter avec soi

M a i n te n a n t v u p a r P l a s t i c b i o n i c

Jeux de mots

pexels pho

Charlotte Kleineidam

1. CITATION Retrouvez cette citation d’Ernest Hemingway en ajoutant les voyelles. Il _ _ s_ _l_m_nt tr_ _s sp_rts : l_ t_ _ r_m_ch_ _, l_ c_ _rs_ _ _t_m_b_l_ _t l’_lp_n_sm_ ; t_ _s l_s _ _tr_s n_ s_nt r_ _n qu_ d_s j_ _x d’_nf_nts.

2. SPORTIFS Retrouvez les mots (masculin et féminin) qui désignent les personnes qui pratiquent les sports suivants : L’alpinisme L’équitation Le ski de fond La musculation La natation L’aviron

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3. ANAGRAMMES Remettez les lettres dans le bon ordre pour retrouver des noms de sports. AAEKRT CEEHPR ABDIMNNOT AIONRV AACDEELS AEEIHLMSTT

Réponses p51

Réponses Quiz (page 31) 1. L’épinéphrine est l’autre nom de l’adrénaline. 2. Les Jeux Olympiques de 2024 se dérouleront à Paris, ceux de 2028 à Los Angeles, aux Etats-Unis. 3. Le meilleur grimpeur porte le maillot à pois rouge. En 2018, c’est Julian Alaphilippe qui l’a remporté.

10. C’est à la pétanque qu’on tire (pour dégager la boule de son adversaire) ou qu’on pointe (pour placer sa boule près du cochonnet). 11. Sébastien Loeb a gagné le championnat du monde des rallyes 9 fois consécutives, de 2004 à 2012.

4. Le parquet de bois est le sol du squash mais pas celui du tennis.

12. Le rugby a été inventé en Grande-Bretagne et s’est particulièrement développé au XIXe siècle en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Afrique du Sud et en France.

5. La ceinture rouge est la plus élevée ; elle correspond au dixième dan.

13. Tony Parker a joué pendant 17 ans (de 2001 à 2018) dans l’équipe de San Antonio, les Spurs.

6. Le Vendée Globe est une course autour du monde en solitaire et sans assistance.

14. Le hockey sur glace est officiellement le sport national d’hiver du Canada depuis 1994.

7. Laure Manaudou avait 17 ans quand elle a remporté sa première médaille olympique. Au total, entre 2004 et 2012, elle a obtenu 127 médailles dont 86 en or.

15. L’escrime est toujours arbitré en français car ce sont des Français qui ont rédigé les règles, au début du XXe siècle.

8. Olivier Giroud est un footballeur. Champion du monde 2018, il fait partie de l’équipe de Chelsea.

16. Le marathon est une course d’endurance courue à pied sur 42,195 km, ce qui représente la distance exacte qu’il y a entre Marathon et Athènes (pour commémorer a la bataille de Marathon, en 490 av. J.-C.).

9. 253,5 mètres. Ce record est détenu par Stefan Kraft, un athlète autrichien depuis mars 2017.

Réponses TV5 MONDE (page 44) 1. La ville de Oujda est connue pour sa médina, ses souks.

9. Les activités se déroulent en français et en arabe.

2. La région du Maroc Oriental est grande comme l’Autriche, c’est-à-dire un peu plus de 90.000 km2

10. Les enfants vont : - planter des arbres pour se sensibiliser à l’écologie - repeindre l’école - écouter des contes - regarder des dessins animés

3. Faux : les langues officielles sont l’arabe et le berbère (Amazighe). Mais le français est parlé par une partie importante de la population (environ un tiers). 4. Le projet s’appelle « La traversée des écoles ». 5. Ce sont les techniciens qui ne participent pas au voyage. 6. Le voyage durera une semaine. 7. Une dizaine d’écoles seront visitées par l’équipe du projet La traversée des écoles. 8. L’objectif du projet est de plonger les enfants dans un environnement culturel francophone pendant une journée.

11. Pour les enseignants, des ateliers pédagogiques sont organisés autour de l’art. 12. Khadija Benaddi souhaite faire découvrir aux enfants la « lecture plaisir », la « lecture loisir ». 13. Les enfants de la campagne n’ont pas facilement accès aux bibliothèques, aux espaces de divertissement.

Réponses DELF (page 40) Bernahrd, Allemagne (62 ans) (dans l’ordre): peu / savoir-faire / réchauffer / goût / fier / pause / célibataire / toucherai José Maria, Espagne (54 ans) (dans l’ordre): depuis / fatigant / genoux / usine / retraite / jusqu’à / enfants / crédit / économiser Edition

Langue et Cultures Françaises et Francophones ISSN : 2551-1467 n° CPPAP : 1018 K 91889 SIRET : 799 544 846 00022 Siège : 41, rue de la république 30900 Nîmes contact@lcf-magazine.fr

Denis, France (44 ans) (dans l’ordre): repris / jour / créer / du matin / Avant / plusieurs / congés

Directrice de publication

Florence TESTE - direction@lcf-magazine.fr

Directeur artistique Rémi ORZALESI

Rédactrice en chef

Réponses Jeux (page 49)

Florence TESTE

Comité de relecture Florence TESTE Khiem TRAN-DINH

Assistante de publication

1. CITATION

Lecture audios

IL Y A SEULEMENT TROIS SPORTS : LA TAUROMACHIE, LA COURSE AUTOMOBILE ET L’ALPINISME ; TOUS LES AUTRES NE SONT RIEN QUE DES JEUX D’ENFANTS.

Michèle LESEL

Marion PREITE

Rédacteurs Mamadou BERTHÉ Christelle DUCROT Barbara JUVÉ Julio MELO Axelle NÉGRIGNAT Oumeima RAZOUANI Laura TEJEDA MEZA Florence TESTE Khiem TRAN-DINH Anita VIEL

Graphiste

2. SPORTIFS L’ALPINISME L’ÉQUITATION LE SKI DE FOND LA MUSCULATION LA NATATION L’AVIRON

L’ALPINISTE (M. ET F.) LE CAVALIER, LA CAVALIÈRE LE FONDEUR, LA FONDEUSE LE/LA CULTURISTE LE NAGEUR, LA NAGEUSE LE RAMEUR, LA RAMEUSE

Charlotte KLEINEIDAM

Promotion et communication

Michèle LESEL - contact@lcf-magazine.fr

Impression

Imprimerie SEP 29, rue Emile Jamais 30900 Nîmes

Routage

Sud Routage 110, route de Rouquairol 30900 Nîmes

3. ANAGRAMMES KARATE PERCHE BADMINTON AVIRON ESCALADE ATHLETISME

Remerciements

Richard BOSSUET - TV5 MONDE Ivan KABACOFF - TV5 MONDE Classe C1-C2 Alliance Française de Montpellier Benoît VILLETTE

En produisant sa version papier, LCFF Magazine veut participer à la protection de la planète. Pour cela, nous avons choisi de faire confiance à un imprimeur qui travaille dans le respect des labels écologiques :