Lcff magazine n°42 issuu by LCFF

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Édito Florence Teste, rédactrice en chef

Ca y est, c’est l’été ! A vrai dire, toute une bonne partie de la France doit le dire bien fort pour essayer de s’en convaincre... Mais ne désespérons pas ! Juillet et août annoncent tout de même les vacances. Et si vous ne partez pas en congés, profitez tout de même de cet esprit bien particulier à l’été qui nous fait voir les choses sous un aspect plus ensoleillé et de meilleure humeur. Enthousiastes... quelques-uns le sont en ce mois de juillet : les footballeurs (et leurs supporteurs) qui participent à l’Euro. Il faut dire que cette année, une ferveur inhabituelle semble s’être emparée des Européens. A l’heure où nous imprimons votre magazine préféré, les quarts de finale n’ont pas encore eu lieu. Les Polonais, les Portugais, les Gallois, les Belges, les Allemands, les Italiens, les Islandais et les Français, tous y croient. Croisons les doigts pour que chacun donne le meilleur de lui-même ! Et n’oublions pas les courageux sportifs qui entament le Tour de France à vélo (arrivée sur les ChampsElysées le 24 juillet) ! Inquiets ou heureux, c’est selon... les Britanniques qui viennent de décider de leur sortie de l’Union Européenne. Toute l’Europe se demande ce qui va se passer maintenant, pour eux comme pour tous les autres pays. Gageons que chacun saura faire la part des choses et effectuera les bons choix.

Nous vous souhaitons un bel été ! Bonne lecture !

DES HOMMES ET DES ABEILLES CINÉMA

TOUS EN SCÈNE À AVIGNON ARTS

De notre côté, nous vous avons préparé un numéro sur l’environnement. Vaste sujet, n’est-ce pas ? Nous vous proposons divers articles qui illustrent ce thème à travers différents domaines : le cinéma, l’art, la photo, le commerce équitable, les sciences, le sport, etc. Vous retrouverez également l’émission Destination francophonie, en collaboration avec notre partenaire TV5 Monde. A présent, il est temps pour nous de prendre quelques vacances : comme vous le savez, en août, pas de LCFF. Pas de Litote non plus à partir du 11 juillet et ce jusqu’en septembre (La Litote, c’est notre supplément numérique hebdomadaire réservé aux abonnés). Nous vous retrouverons en pleine forme en septembre avec un numéro consacré à l’art.

LES GALERIES D’ART NATURELLES HISTOIRE DE L’ART

ARTS

L’ART DU RECYCLAGE

ROMAN À SUIVRE

LES PIEDS DANS L’EAU, Chapitre 2 HISTOIRE

LES CRUES DE LA SEINE SOCIÉTÉ

LA RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE DES ENTREPRISES

IMAGIER

LES CONTENANTS SOCIÉTÉ

SISMOLOGIE, LA SCIENCE QUI BOUGE SPORT

LA COURSE D’ORIENTATION

LES PARCS NATIONAUX TOURISME

32 P. 34 P.

AFRIQUES

SOLIDARITÉ FRANCE SAHEL

13 P. 14

SOCIÉTÉ

LE BRUIT ET L’ODEUR

ENVIRONNEMENT

POUR UN ENVIRONNEMENT DURABLE !

PHOTOGRAPHIER LA NATURE PHOTOS

TV5 MONDE

LA SPIRULINE

44 P. 47 P. 48

JEUX

SEVAN, ARMÉNIE AGITOX

PRODUIT

LE TRI DES DÉCHETS VIVRE EN FRANCE

Les articLes sont adaptés à des niveaux B1 à c2. La difficuLté de L’articLe est représentée par Le pictogramme en forme de Livre en haut de La page.

Les

articLes qui comportent ce

pictogramme existent en version audio

LE TRANSHUMANISME SCIENCES

Des hommes et des abeilles Markus Imhoof Cinéma

Apparues sur notre planète plusieurs dizaines de milliers d’années avant l’Homme, ces petites créatures noires et jaunes sont indispensables à notre survie. En effet, une grande majorité des espèces végétales de notre écosystème ont besoin d’être 6

butinées4 pour être fécondées. Sans elles, pas de pollinisation et donc, pas de fruits ni de légumes. Au milieu du XXe siècle, on avait déjà établi une relation entre la présence des abeilles et la survie de l’Homme. On a attribué cette phrase à Albert Einstein (même si on n’et pas sûr qu’il l’ait jamais prononcée) : « Si l’abeille disparaissait du globe, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre ». Pendant plus d’une heure et demie, le documentaire de Markus Imhoof donne la parole à plusieurs acteurs de la filière qui viennent des quatre coins du globe et questionnent cette situation extrêmement préoccupante. Narré5 par l’acteur français Charles Berling, le documentaire retrace les liens qui unissent l’Homme et l’abeille depuis de nombreux siècles. Grâce à des techniques de prise de vue de pointe, on s’immisce6 dans l’intimité des ruches, au milieu de ces travailleuses ailées. Quelques scènes de synthèse nous permettent même de voler avec elles

Saviez-vous qu’en seulement quinze ans, plus de la moitié des abeilles ont disparu ? Phénomène très alarmant, cette épidémie touche sans distinction les ruches1 aux quatre coins de la planète. Une à une, nos amies rayées délaissent2 leur foyer3 et n’y reviennent plus. Markus Imhoof, réalisateur suisse, a choisi de se pencher sur ce constat bien dérangeant pour en faire un documentaire afin que chacun puisse rapidement comprendre les raisons qui ont mené à ce scénario catastrophique.

LA JEUNESSE DE L’IMPRESSIONNISME

DU 25 JUIN AU 16 OCTOBRE 2016 MUSÉE FABRE – 06/2016 – Frédéric Bazille, La Réunion de famille (détail) 1867, huile sur toile, 152 x 230 cm, Paris, musée d’Orsay, acquis avec la participation de Marc Bazille, frère de l’artiste (1905). Photo © RMN-Grand Palais (musée d’Orsay) / Patrice Schmidt.

MONTPELLIER MÉDITERRANÉE MÉTROPOLE

Cette exposition est reconnue d’intérêt national par le ministère de la Culture et de la Communication/Direction générale des patrimoines/Service des musées de France. Elle bénéﬁcie à ce titre d’un soutien ﬁnancier exceptionnel de l’État.

Les pieds dans l’eau Chapitre 2

Stéphanie Grousset-Charrière

andis que Louisa s’affairait1 dans la cuisine, Alessio se releva. Faisant le tour de la pièce, il ouvrait les tiroirs et les portes de l’armoire, du confiturier, de la bibliothèque. Il lisait quelques documents et tripotait2 les rares objets qu’il trouvait. « - Regarde, Marius ! lança-t-il en brandissant une photographie des deux frères en culottes courtes. C’était l’époque où tu étais plus grand que moi… - Tu as peut-être quelques centimètres de plus, mais ça ne signifie pas que tu es plus grand ! » Louisa déposa un grand plateau de cuivre sur la table basse en bois massif. Les verres de cuisine étaient assortis aux bols dans lesquels elle avait disposé les biscuits selon leurs parfums. « - Ici, vous avez les biscuits au chocolat, là au citron et ceux-ci sont à la vanille. - Bien, Louisa. Alors, que deviens-

tu ici ? demanda Alessio. - Je… Ça va. - Quand je pense à toutes ces années que tu as passées à leur chevet3…, soupira Marius. Que fais-tu de tes journées maintenant ? - Et bien, je suis très occupée avec la propriété, il faut sans cesse ranger, nettoyer. La poussière revient constamment dans ces vieux mas4. Et puis, il y a aussi le tri à faire dans les chambres de Papa et Maman. Ils avaient accumulé5 tellement de choses… J’ai dû faire beaucoup de ménage, de réorganisation… - C’est flagrant6, dit Marius. - C’est le moins que l’on puisse dire, renchérit7 Alessio. Il n’y a plus rien qui dépasse ! A l’époque, on ne se savait même plus qu’il y avait des meubles sous les monticules8 de paperasses9 et de babioles10 que les parents entassaient11 partout. Tu as tout jeté ? - Oh non, les rassura Louisa, j’ai juste fait du rangement. J’ai trié les papiers dans des porte-

documents, classés selon leurs sujets ; les livres sont maintenant dans l’ordre alphabétique des noms de leurs auteurs ; et puis j’ai réuni les objets par familles : les bibelots12 pieux13, les souvenirs de voyages, les… - D’accord, l’interrompit Alessio, mais qu’est-ce que tu as fait des carnets de comptes du père ? - Ils sont dans son bureau, alignés par année, de manière chronologique. - C’est le plus important ! C’est là que figurent14 tous les codes d’accès aux comptes bancaires. »

Lexique 1. s’affairait (v. s’affairer) : était occupée 2. tripotait (v. tripoter) : touchait avec nervosité 3. à leur chevet : auprès d’eux 4. mas (n. m.p.) : maisons (en langue provençale) 5. avaient accumulé (v. accumuler) : avaient gardé 6. flagrant (adj. m.s.) : évident, qui se voit clairement 7. renchérit (v. renchérir) : ajouta

8. monticules (n. m.p.) : tas 9. paperasses (n. f.p.) : papiers, documents 10. babioles (n. f.p.) : petits objets sans valeur 11. entassaient (v. entasser) : gardaient et mettaient en tas 12. bibelots (n. m.p.) : petits objets de décoration 13. pieux (adj. m.p.) : religieux 14. figurent (v. figurer) : se trouvent, sont

Les crues de la Seine

Durant la nuit du 3 au 4 juin 2016, à Paris, la Seine a atteint une hauteur maximum de 6,10 m. Il y a eu de nombreux dégâts : ligne C du RER bloquée, perturbations sur les lignes A et B, problèmes d’électricité, tronçons1 de route et ponts impraticables2, etc. On doit remonter trente-quatre ans en arrière, en janvier 1982, pour trouver le souvenir d’une crue plus élevée et spectaculaire (6,16 m). Il faut dire que Paris et les crues de la Seine, c’est une longue histoire ! En effet, la forme géographique du bassin parisien en forme de cuvette, la présence de plusieurs affluents3 du fleuve, une région à forte pluviométrie4 et des sols fragiles en font une zone favorable aux crues.

La première dont on ait une trace écrite remonte à 582, elle est mentionnée par Grégoire de Tours. En 1658, le niveau de la crue atteint 8,81 m. Mais celle de 1910 reste certainement la plus mémorable dans l’esprit des Parisiens. En effet, c’est à partir de cette période que les photos peuvent témoigner. Le 20 janvier 1910, la Seine quitte son lit et déferle5 en une semaine sur la capitale et sa banlieue. Paris est rapidement surnommée par la presse « Paris-Venise». Les rues 14

Histoire

sont immergées6 et la capitale en pleine modernisation est totalement paralysée. Plus de transport en commun, plus de chauffage, plus d’électricité, plus de communication, arrêt des horloges publiques, des ascenseurs, interruption de la navigation car les péniches7 n’ont plus assez de place pour passer sous les ponts, pollution due aux égouts8 qui refluent9 et évidemment, nombreux problèmes sanitaires comme la fièvre typhoïde et la scarlatine. La crue de 1910 constitue une référence pour les nombreuses modélisations (cartographies, scénarios de crues, ...) qui ont servi à la recherche pour parer10 aux dangers des crues. En effet, à notre époque encore, selon le secrétariat général de la zone de défense et de sécurité de la préfecture de police de Paris, en dehors des attentats, les

Â© Felix91

Photographier la nature Photo

Chaque mois, « L’œil du photographe » vous propose des conseils pour progresser en photographie et observer le monde différemment. Un article présenté par les photographes de l’agence Aguila Voyages Photo. C’est l’été en France ! Et alors que le soleil brille, nous n’avons qu’une envie : explorer la nature et ses merveilles avec un appareil photo autour du cou. Par chance, notre territoire regorge1 de paysages, d’une faune et d’une flore extrêmement variés. Montagne, bord de mer, sous-bois, fleurs colorées, petits insectes ou grands animaux, nous vous livrons ci-dessous quelques pistes pour aborder la photographie de nature.

Photographier les paysages

La France possède de nombreux sites sauvages très divers : grands espaces du plateau de l’Aubrac, bord de mer de la côte de Bretagne ou de Corse, étangs2 sauvages de Camargue ! Pour les photographier, levez-vous tôt, très tôt même ! Vous pourrez alors profiter des lumières douces du matin qui apportent de beaux tons orange, de grandes ombres, des contrastes marqués. Utilisez un appareil photo avec un objectif grand angle qui permet de traduire la sensation d’espace, de mettre en évidence différents plans et de donner de la profondeur à votre photo. Il peut être intéressant d’utiliser un sujet pour donner l’échelle du paysage : maison, personnage, arbre…

Sur les traces des animaux sauvages Pour réaliser de beaux clichés5 animaliers, il faut d’abord bien comprendre ses sujets ! Vous êtes peutêtre déjà connaisseur des comportements et habitudes de certains oiseaux ou mammières ? Vous saurez alors choisir le bon moment et le bon endroit pour les observer. Une fois sur le terrain, discrétion et patience sont de mise6 ! Déplacez-vous lentement en faisant le moins de bruit possible. Un téléobjectif permet de faire des photos même lorsque l’animal est un peu loin. Il est intéressant de faire des gros plans mais aussi des images d’ambiance dans lesquelles l’animal peut être petit dans le territoire où il vit. Vous pouvez vous entraîner avec des animaux domestiques dans les campagnes ! À vos appareils photos !

À la découverte du monde du petit Dans un jardin, une prairie3 ou au bord d’un ruisseau4, une multitude de petits êtres vivants apparaissent sous nos yeux si l’on prend le temps de les chercher. Une fois le sujet trouvé, baissez-vous pour être à sa hauteur et faire une meilleure photo. Pensez à cadrer en incluant des éléments de l’environnement comme, par exemple, le papillon et sa fleur ou la libellule et le ruisseau. La difficulté est d’avoir une photo nette avec un tout petit sujet qui bouge ! Faites votre mise au point en mode « manuel » et non « autofocus » pour être plus précis. Évitez les jours de vent où il est difficile de fixer le sujet. Côté matériel, un objectif macro sera le plus adapté, mais rien ne vous empêche de pratiquer avec un autre objectif ou même un smartphone !

Aguila Voyages Photo propose des stages et des voyages photo tous niveaux, pour découvrir les régions et les traditions de France et du bout du monde, accompagnés d’un photographe professionnel.

Lexique 24

www.aguila-voyages.com + 33 (0)4 67 13 22 32

1. regorge (v. regorger) : est plein de

4. ruisseau (n. m.s.) : très petite rivière

2. étangs (n. m.p.) : très petits lacs d’eau immobile

5. de mise : nécessaires, obligatoires

3. prairie (n. f.s.) : étendue d’herbe où restent les vaches

Le tri des déchets Vivre en France La rubrique « Vivre en France » vous propose chaque mois un article sur la vie quotidienne à la française. Découvrez le portrait de la société d’aujourd’hui grâce à des faits, des chiffres et des anecdotes réunis par INSITU. Vous êtes-vous déjà demandé d’où vient la poubelle ? Cet objet du quotidien semble avoir toujours existé. Pourtant, la poubelle a été inventée assez récemment. Autrefois, les ordures ménagères étaient jetées dans la rue. Ces tas d’immondices1 attiraient les rats. Cela causait de gros problèmes d’hygiène et de santé publique. En France, François Ier et plusieurs autres rois ont voulu améliorer la situation… en vain2 ! Il faut attendre le XIXe siècle pour qu’enfin les ordures1 soient collectées. Voici une brève histoire du tri des déchets1 en France.

Le préfet Poubelle et sa boite à ordures C’est en 1883 qu’Eugène Poubelle est nommé préfet de la Seine*. A cette époque, Paris compte déjà autant d’habitants qu’aujourd’hui : plus de deux millions ! L’hygiène est désastreuse3. A son arrivée, le préfet signe « l’arrêté Poubelle ». Ce texte oblige les propriétaires à fournir4 aux locataires un récipient5 muni d’un couvercle. Cette « boîte à ordures » est décrite dans les moindres détails : dimensions, contenance, matière… Et, le saviez-vous, ce récipient va par trois : le préfet Poubelle a inventé le tri sélectif ! L’une des boîtes est destinée aux « résidus6 de ménage », une deuxième aux « débris7 de vaisselle, verre, poterie… » et une troisième pour les « coquilles d’huîtres et de moules » ! Pourquoi ? 30

Et bien pour que les chiffonniers, qui fouillent8 les déchets pour revendre ce qui est récupérable (chiffon9, métal, os…), ne se blessent pas les mains. Le préfet Poubelle organise également le ramassage des ordures. Très rapidement, la boîte à ordures est nommée « poubelle » et entre sous ce nom dans le dictionnaire en 1890.

L’utilisation de la poubelle semble évidente aujourd’hui mais cet objet se répand assez lentement. Il faut attendre la moitié du XXe siècle pour que toutes les familles françaises en soient équipées. Cette généralisation de la poubelle a pour conséquence l’accroissement des ordures. Pour faire face à ces gros volumes de déchets, on commence à les brûler dans des usines d’incinération10. Dans les années 1970, les chocs pétroliers font réﬂéchir les autorités et la population. Brûler l’intégralité des déchets, n’est-ce pas du gâchis11 ? On commence alors à parler de recyclage et de tri sélectif.

Le tri sélectif, premier geste écologique des Français Aujourd’hui, chaque Français produit en moyenne presque quatre cents kilos de déchets par an. Papier, verre, carton, plastique : ces matières peuvent être récupérées pour être recyclées. Pour cela, des poubelles spécifiques sont installées dans les rues et dans les immeubles. Ces poubelles de grande taille s’appellent des containers. Pour les reconnaître, un code couleur est employé (qui peut parfois être différent selon les villes). La plupart du temps, le container vert est destiné au verre : bouteilles, bocaux… sans bouchon ni couvercle ! Le container bleu reçoit le papier : journaux, magazines, catalogues… Dans le jaune, on met le métal (cannettes, boîtes de conserve), le plastique (bouteilles, flacons…) ainsi que les briques alimentaires. Enfin, on place dans le container noir tout le reste, et notamment les choses périssables12 ou sales. Le tri sélectif est devenu le premier geste écolo-

* ancien département qui incluait Paris et les villes environnantes : c’est pourquoi Paris porte aujourd’hui le n°75, au milieu des départements en S !

gique en France, mais il reste encore trop occasionnel. D’après une enquête de 2014, 87% des Français trient leurs déchets, mais seulement 44 % d’entre eux le font de manière systématique – surtout en ville, où les appartements sont parfois trop petits pour mettre plusieurs bacs de recyclage. Ceci dit, en moyenne, chaque Français trie 46,3 kg d’emballages ménagers par an.

Quand les déchets prennent de la valeur… Connaissez-vous le « upcycling », surcyclage en français ? Vous avez peut-être déjà vu dans les magasins d’objets design des portefeuilles en chambre à air, des miroirs en raquette ou encore des patères13 en fourchette ! Le terme a été inventé en 1990. Cela consiste à récupérer des matériaux ou des produits dont on n’a plus l’usage aﬁn de les transformer en matériaux ou produits de qualité ou d’utilité supérieure. Vous trouverez plein d’idées sur internet pour bricoler et ainsi recycler « par le haut » vos déchets !

De la poubelle au recyclage

Elodie Ressouches propose des cours et des séjours «in situ» à Montpellier : cours nomades, enseignement personnalisé et projets décalés pour apprendre en immersion !

Lexique 1. immondices (n. m.p.), ordures (n. f.p.), déchets (n. m.p.) : ce qu’on

7. débris (n. m.p.) : petits morceaux provenant d’un objet brisé

jette

8. fouillent (v. fouiller) : cherchent, trient

2. en vain : inutilement

9. chiﬀon (n. m.s.) : morceau de tissu vieux et abîmé

3. désastreuse (adj. f.s.) : catastrophique

10. incinération (n. f.s.) : action de brûler

4. fournir (v.) : proposer, donner

11. gâchis (n. m.s.) : perte inutile

5. récipient (n. m.s.) : contenant

12. périssables (adj. f.p.) : qui peut pourrir, s’abîmer

6. résidus (n. m.p.) : éléments qui restent

13. patères (n. f.p.) : objets qui servent à suspendre les vêtements

Le transhumanisme Sciences

Au moment où l’on réfléchit sur ce que va devenir notre terre, on peut aussi se poser des questions sur l’Homme lui-même et son devenir. Par exemple, avez-vous déjà entendu parler de «transhumanisme» ? Il s’agit d’un mouvement qui s’interroge sur l’usage de la science et de la technique dans l’amélioration des caractéristiques physiques et mentales des êtres humains. J’ai eu l’occasion de rencontrer Alain Graesel, professeur associé à l’Ecole d’Ingénieurs des mines de Nancy et consultant en management. C’est lui qui m’a parlé de cette idée de « l’Homme augmenté », c’est-à-dire de cet humain qui pourrait voir ses aptitudes et ses compétences renforcées grâce à la technologie. Florence Teste

Le transhumanisme est un domaine qui intéresse de plus en plus. De très nombreuses recherches sont en cours dans différents laboratoires à travers le monde. Ceux-ci ne souhaitent pas toujours rendre publiques leurs recherches, c’est cela aussi la mondialisation. Mais ils nous disent que demain, nous serons plus forts grâce aux exosquelettes1, que nous deviendrons plus intelligents grâce à la neurostimulation et que nous vivrons plus longtemps grâce à la convergence2 technologique des NBIC (nanotechnologies, biotechnologies, sciences de l’information et sciences cognitives3). Ce sont des domaines d’ultra haute technologie. Chaque progrès dans l’un d’eux engendre4 des pro-

grès dans les autres, que ce soit par innovations progressives ou par des innovations de rupture5 radicale6. Il peut d’ailleurs arriver que l’on obtienne des résultats totalement inattendus mais scientifiquement percutants. Les laboratoires des NBIC tournent aujourd’hui à plein régime, financés pour l’essentiel par les grandes compagnies internationales d’ultra haute technologie dont les recherches coûtent des fortunes mais dont le retour sur investissement sera également exponentiel7 . Les nanotechnologies maîtrisent la grandeur 10-9, soit le milliardième de mètre. Cela peut aboutir à la création d’éléments robotisés ultra minuscules8, mécanisés, capables de se déplacer dans le corps humain. Ces déplacements seront déterminés et sous contrôle mais certains éléments pourront être fabriqués pour fonctionner en toute autonomie. Les biotechnologies ouvrent le vivant aux expérimentations dans les champs génétiques, moléculaires et informatiques et permettent d’intervenir sur le patrimoine génétique des êtres vivants pour le déchiffrer9 ou même le modifier.

Destination francophonie

onde, ec TV5 M v a t ia r a n es En parte ouverte d c é d la qui partons à ifestations n a m s te nie diﬀéren francopho la e r font viv globe. autour du s .c o m

Sevan, Arménie A Erevan, la capitale de l’Arménie, je monte dans un taxi. Le chauﬀeur se retourne vers moi et il me demande d’où je viens. Je lui dis que je suis français. Son visage s’illumine. Sans rien dire, il ouvre la boîte à gants et en sort un drapeau français qu’il colle sur le tableau de bord. De la portière de sa voiture, il sort un CD. Il le met dans son autoradio et La bohème d’Aznavour retentit dans la voiture. C’est ça l’Arménie : un pays complètement fou amoureux de la langue et de la culture françaises. Par tout Arménien, Charles Aznavour incarne cette fusion franco-arménienne. C’est un mythe vivant que l’on veut croire éternel. Sur les routes de ce magniﬁque pays du Caucase, vous rencontrerez souvent des Français d’origine arménienne. Enfants de la diaspora, ils viennent se ressourcer de leur histoire tumultueuse et apporter leur pierre en aidant aujourd’hui le pays de leurs ancêtres.

w w w.t v 5 m

ondeplu

Je vous invite à découvrir ce pays à l’histoire millénaire pour la gentillesse de ses habitants. Vous vous sentirez ici « en famille ». Rien de mieux que d’écouter chanter Charles Aznavour chez des Arméniens en sirotant leur merveilleux Cognac ou en traversant Erevan dans un taxi. Ivan Kabacoﬀ

Répondez à ces questions AVANT de regarder la vidéo. 1

Donnez quelques-unes des nuances de la couleur bleue : ……………………………………………………………… ……………………………………………………………… ………………………………………………………………

Où se trouve la région Rhône-Alpes ? dans le nord de la France dans le sud de l’Arménie dans l’ouest de la France dans l’est de l’Arménie

Citez quelques-unes des sources d’énergies de la planète. Lesquelles sont «renouvelables» (que l’on peut produire sans ﬁn) et lesquelles sont «fossiles» (qui existent en quantité déterminée) ? ENERGIE ex : pétrolière

provenance pétrole

renouvelable

fossile

Lisez les questions suivantes, puis regardez la vidéo et répondez-y.

A quoi l’écrivain Maxime Gorki compare-t-il le lac Sevan ? …………………………………………………………………………….

Accédez à la vidéo h t t p : / / w w w. t v 5 m o n d e. c o m / c m s / c h a i n e francophone/Revoir-nos-emissions/DestinationFrancophonie/Episodes/p-30955-lg0-DestinationSevan.htm

10 Apprennent-ils plutôt

la langue de la vie quotidienne ? le français technique ?

……………………………………………………………………………. …………………………………………………………………………….

5 La ville de Sevan :

est pauvre mais ensoleillée n’est ni pauvre ni ensoleillée touristique et ensoleillée industrielle et voit rarement le soleil

Pourquoi les habitants de cette région ont-ils voulu apporter une aide à Sevan ?

Quelles sont les ressources énergétiques produites par l’Arménie ? ……………………………………………………………………………. ……………………………………………………………………………. …………………………………………………………………………….

Quelles sont les conséquences de ce projet sur l’emploi en Arménie ?

…………………………………………………………………………….

Florence Teste

Pourquoi les élèves du lycée technique de Sevan suivent-ils des cours de français ? ……………………………………………………………………………. ……………………………………………………………………………. …………………………………………………………………………….

Dans quel objectif construisent-ils ce dispositif ? ……………………………………………………………………………. ……………………………………………………………………………. …………………………………………………………………………….

9 Est-ce que le français était déjà

enseigné à Sevan, avant que le projet soit mis en place ? oui non

Agitox, la gazette FLE-Édu du site Agito sort chaque vendredi avec des actus, une rubrique pour s’informer, des ressources pour enseigner, des outils pour se former et un coup de coeur. Retrouvez le Best of Agitox chaque mois dans LCFF !

Wizer – Exerciseur Wizer est une «webapp» permettant la création de ﬁches de travail composées de diﬀérentes activités. Les composants utilisables sont pour l’instant assez classiques (QCM, texte à trous, appariement,…) mais on note une volonté de proposer des fonctionnalités plus originales en cours d’intégration. http://bit.do/agitox13

Le roman policier Mélimélune propose de découvrir et déﬁnir le genre du roman policier en classe avec des ﬁches d’activités à réaliser. Elles sont basées sur la lecture d’extraits ou d’œuvres courtes et constituent une excellente base pour une adaptation à un public FLE. http://bit.do/agitox14

Le commerce équitable C’est au tour du commerce équitable de passer entre les mains expertes des concepteurs de ﬁches de la Fabrique à spécialités. Nos élèves évoluant dans ce domaine d’activité auront pour objectif ﬁnal de présenter une association et son historique. Ils devront pour cela se familiariser avec le vocabulaire de l’économie solidaire et du développement durable. http://bit.do/agitox15

Jeux de mots

Charlotte Kleineidam

1. FAUNE OU FLORE

2. PLURIELS Quel est le pluriel de Un cheval : Un chat : Un chacal : Un taureau : Un veau : Une hirondelle : Un chien : Un rhinoceros : Un lion : Un cerf :

............................. ............................. ............................. ............................. .............................. .............................. .............................. .............................. .............................. ..............................

Mettez une croix dans la colonne correspondante, selon que le mot désigne un animal (faune) ou un végétal (flore) FAUNE

FLORE

Un tournesol Une jonquille Un lapin Un trèfle Un hibou Une coccinelle Une mésange Un nénuphar Un hibiscus Un orang-outan Une marguerite Un paresseux

3. ANAGRAMMES 4. BLAGUES

Remettez les lettres dans l’ordre pour trouver les noms des animaux SURO FEIRAG PADAN ERUCEIUL KAOAL ELPEANHT CHONCO CORCDOILE

De quel pays viennent les cochons ? - Des quatre groins du monde (groin : nez du cochon)

Deux lions discutent : - Allez, avoue que tu es amoureux ! dit l’un. L’autre répond : - Arrête, tu vas me faire rugir !

Solutions des jeux page 51 49

Réponses « TV5 monde » (page44) 1. - bleu marine - bleu roi - bleu indigo - bleu turquoise - bleu azur - bleu canard - bleu ciel - bleu pâle -… 2. Dans l’est de la France 3.

ENERGIE

provenance

ex : pétrolière

pétrole

gazière

gaz

hydraulique

eau

géothermique

terre

solaire

soleil

éolienne

vent

renouvelable

fossile

4. Un morceau de ciel qui serait tombé sur terre parmi les montagnes 5. La ville de Sevan est pauvre mais ensoleillée 6. Parce qu’il y a une forte communauté d’immigrés arméniens en France. 7. Parce que des élèves du lycée La Martinière de Lyon viennent chaque année pour les aider à construire une micro-centrale électrique. 8. Pour produire de l’eau chaude pour les habitants de la ville. 9. Le français technique 10. Non 11. Il n’y a pas de production de ressources énergétiques en Arménie. 12. Il est plus facile pour les jeunes qui ont participé au programme de trouver un emploi dans les entreprises du secteur des énergies renouvelables.

Solutions des jeux de la page 49 JEU 1 - Faune ou flore FAUNE

Edition

Langue et Cultures Françaises et Francophones ISSN : 2267-4705 n° CPPAP : 1016 K 91889 SIRET : 799 544 846 00022 Siège : 17, rue Durand 34000 Montpellier contact@lcf-magazine.fr

Directrice de publication

Florence TESTE - direction@lcf-magazine.fr

Directeur artistique Rémi ORZALESI

Rédactrice en chef Florence TESTE

Comité de relecture Florence TESTE Khiem TRAN-DINH

Assistante de publication Michèle LESEL

Assistante de communication Manon MIONNET

Assistante commerciale Oumeima RHAZOUANI

Lecture audios Marion PREITE

Rédacteurs AGITOX Patricia FAVREAU Stéphanie GROUSSET-CHARRIERE Romain DEVAUX Ida JOUBAND Charlotte KLEINEIDAM Marie-Laurence MECKLER- LELUC Manon MIONNET Axelle NEGRIGNAT Elodie RESSOUCHES Oumeima RHAZOUANI Magali ROUX-PAGNARD Laura TEJEDA-MEZA Florence TESTE Anita VIEL

Maquette

Charlotte KLEINEIDAM

Un tournesol Une jonquille Un lapin Un trèfle Un hibou Une cocinelle Une mésange Un nénuphar Un hibiscus Un orang- outan Une marguerite Un paresseux

x x x x x x

FLORE

x x x

JEU 2 - Pluriels

Un cheval : Un chat : Un chacal : Un taureau : Un veau : Une hirondelle : Un chien : Un rhinocéros : Un lion : Un cerf :

des chevaux des chats des chacals des taureaux des veaux des hirondelles des chiens des rhinocéros des lions des cerfs

JEU 3 - Anagrammes

Ours Girafe Panda Ecureuil Koala Eléphant Cochon Crocodile

La régie du FLE - laregie.ﬂe@gmail.com

Impression

Impact Impression 483, ZAC des Vautes 34980 Saint-Gély-du-Fesc

Routage

Sud Routage 110, route de Rouquairol 30900 Nîmes

Remerciements

Gilbert DOAN VAN HAY - SPINTAO? VIETNAM AGUILA VOYAGES PHOTO Richard BOSSUET - TV5 MONDE Alain GRAESEL Ivan KABACOFF - TV5 MONDE

En produisant sa version papier, LCFF Magazine veut participer à la protection de la planète. Pour cela, nous avons choisi de faire confiance à un imprimeur qui travaille dans le respect des labels écologiques :

Collective Mobile Mapping Montpellier

Le Patin Libre Nacera Belaza Jacopo Godani

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Christian Rizzo

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0 800 600 740 WWW.MONTPELLIERDANSE.COM N° SIRET : 322 375 882 00055 - APE 9001Z / N° Licences 2-1041886 et 3-1041887 / Photo : Emanuel Gat / Design graphique : Les Produits de l'épicerie (Lille)

Salia Sanou

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Kader Attou & Andrés Marín