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L’amour selon Alexis Michalik
Est ce qu’on peut se remettre de n’importe quel chagrin d’amour Alexis ?
C’est la question que pose le film. Oui en théorie, mais en pratique ça dépend de ce qu’on a vécu, de l’importance de l’histoire, de l’impact que ça a eu sur nous, sur notre vie… Je pense qu’on peut être vraiment persuadé qu’on ne va jamais se remettre d’une histoire et puis rencontrer quelqu’un le mois suivant et oublier complètement qu’on s’était persuadé de ça. Moi j’ai eu de belles histoires qui seront belles à jamais puisqu’elles sont finies. Mais les pires ruptures sont celles qu’on n’avait pas vu venir, quand ça s’arrête d’un coup, qu’on n’était pas préparé. C’est à la suite d’une rupture que j’ai écrit cette histoire, pour m’intéresser à ce qui reste après l’amour, et comment on recommence à aimer, est-ce qu’on s’en remet, est-ce qu’on oublie l’autre…
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Écrire sur ce sujet, ça aide à y voir plus clair ?
Il y a un côté cathartique, c’est sûr. Et puis au-delà de ça, on a la sensation d’avoir sorti quelque chose de positif d’un truc négatif, puisque ça va émouvoir d’autres gens, on se dit qu’au moins, on arrive à transmettre à d’autres les émotions qui nous traversent. C’est quelque chose de chouette et c’est le propre de l’art.
Quand j’ai gagné mon Molière de la mise en scène, j’ai même remercié mon ex sans qui cette pièce n’aurait pas existé !
Dans Une histoire d’amour, ta vision de l’amour est assez optimiste, presque spinozienne… J’ai cette vision optimiste oui. Mon personnage en parle dans le film lorsqu’il s’adresse à la petite dans le supermarché, elle lui demande comment est-ce qu’elle saura quand elle sera amoureuse et qu’est-ce qu’il aura de spécial, et lui répond : « Bah par exemple il te fera rire et toi tu le feras rire, quand tu n’iras pas bien il saura trouver les mots pour que tu ailles mieux, et il te laissera être toi-même et du coup tu t’aimeras mieux qu’avant ». Je pense que c’est ça ma définition de l’amour : être avec quelqu’un qui nous laisse être nous-même et qui nous permet de mieux nous aimer.
Reprendre les comédiens originaux, c’est une manière de faire un film plus authentique ? En famille ?
Complètement. Si j’ai l’opportunité de faire ça et d’être libéré des contingences, c’est génial. Je n’aime pas trop manager des égos et j’aime travailler avec des gens qui sont contents d’être là et qui sont conscients de la chance que c’est.