ELLE EST PAS BELLE LA VIE ?!
PARIS 9/18
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Avril 2022 - n° 132 - lebonbon.fr
Photographe : Thomas Reka Modèle : George Ka
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Edito Confiseur
Jacques de la Chaise
Directrice Générale
Christine Turk
Directeur Artistique
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Rédactrice en Chef
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Journaliste Nuit
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Graphiste
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Secrétaire de Rédaction
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Photographe
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Chef de publicité junior
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Chef.fe.s de Projets
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L'espoir est une fleur fragile dont il faut sans cesse arroser les racines. Et il faut bien dire que depuis quelques temps, elle a eu besoin de pas mal d'eau : des longs mois de pandémie ont failli faire tomber ses pétales, mais ils ont tenu bon et repris de la vigueur une fois l'hiver passé. Nous pensions que les mauvais jours étaient derrière nous, mais voilà qu'une tempête venue de Russie menace désormais sa floraison… Haut-les-coeurs ! Le printemps est là et de nouveaux bourgeons apparaissent ! En plus de ça, le Bonbon est un excellent jardinier – il se prend parfois quelques râteaux, mais il a la main verte : dans son arrosoir, il y a largement de quoi entretenir l'espoir avec ses bons plans triés sur le volet, ses articles plein de bonne humeur, la mise en avant d'initiatives positives et le sourire de celles et ceux qui font vivre Paris.
Chloé Decombes Pierre de la Chaise Quentin Lafosse Conceptrice-Rédactrice
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Benjamin Haddad benjamin.h@lebonbon.fr 06 20 23 54 49 SAS Le Bonbon 15, rue du Delta – 9e SIRET 510 580 301 00040
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Et puis rappelez-vous, lorsque vous vous baladez dans la rue, vous tombez parfois nez-à-nez avec une petite fleur qui sort du bitume : l'espoir est comme ces pétales-là, malgré l'adversité et leur délicatesse, elles finissent toujours par percer la couche robuste des ennuis… Le Bonbon est avec vous et vous inonde de ses good vibes ! Mikado
IL Y A 80 ANS.
Témoignages, podcasts, expositions, rencontres en scannant ce code. Retrouvez le programme complet sur www.memorialdelashoah.org
2 1 & 2 : Internés juifs au camp de Drancy (Seine-Saint-Denis), France, 1942. 9 : Jeunes femmes portant l'étoile jaune, sur les Grands Boulevards, Paris, France, 1942. 4 : Portrait d'Hélène Goldstein et ses deux filles Madeleine et Annette, portant l'étoile jaune, Paris (France), 1942. Crédit : Mémorial de la Shoah, BNF et Simon Lipp.
Sommaire
Avril 2022
le bon kebab
Pas un berlinois, LE Berlinois !
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la bonne épicerie
Amor Mio des Batignolles
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la bonne association
4 associations pour aider les réfugiés
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le bon musée
L’art moderne étincelle avec Anita Molinero et Toyen
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le bon restaurant
Chez Il duca, vive la dolce vita !
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la bonne étoile
Joël Dicker, suspens toujours
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la bonne enquête
À la recherche des cafés disparus de la capitale
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Astro
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le bon astro 3
mdig.fr
#ExpoMonetRothko
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Monet
Mark Rothko (1903-1970), Light Red over Black, 1957. Londres, Tate, purchased 1959, T00275. © 1998 by Kate Rothko Prizel & Christopher Rothko. ADAGP, Paris, 2022 / Photo : Tate
18 mars – 3 juillet 2022
Rothko
Monet /Rothko
Bon timing On se laisse envoûter par Andy Shauf Le chanteur multi-instrumentiste canadien est de passage dans la capitale, et vous n'avez pas envie de rater ça. Avec ses histoires toutes douces et ses mélodies cotonneuses, chaque live d'Andy Shauf s'accompagne de cette touche de folk sauvage qui lui va si bien. Un moment hors du temps, un nuage qui porte, un voyage de l'esprit. Magique.
© Colin_Medley
Andy Shauf Le Trianon 80, bd de Rochechouart – 18e 21 avril 2022
On se laisse bercer par Ludovico Einaudi Vous connaissez forcément les morceaux de ce compositeur et pianiste italien à la carrière impressionnante. Connu pour sa discographie de bandes sonores pour le cinéma, son succès est international. Pour le plus grand bonheur de ses fans et futurs fans Ludovico Einaudi débarque à la Salle Pleyel pour offrir deux concerts exceptionnels. Ludovico Einaudi Salle Pleyel 13 avril 2022 252, rue du Faubourg Saint-Honoré – 8e
© Roswitha Schuller et Markus Hanakam, “The Moist Cabinet”
On va aux Beaux-Arts célébrer l’audiovisuel C’est le grand rendez-vous dédié à l’audiovisuel à Paris ! Ce printemps, les Rencontres Internationales Paris/Berlin font leur retour dans tout Paris le temps d’une semaine. Au programme : des séances de projection, des performances, des programmations VR, des expositions, des tables rondes et des forums de partage. À l’auditorium du Louvre, au Centre Pompidou, à la Maison Européenne de la Photographie, et sur la rive gauche, c’est sur le site des Beaux-Arts que ça se passe. Rencontres internationales Paris/Berlin Du 2 au 8 mai 2022 Infos, programme et live sur art-action.org
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Bon timing
Benjamin Pech
On se laisse transporter par un ballet en musique Benjamin Pech, étoile du ballet de l’Opéra de Paris et bras droit de Benjamin Millepied est de retour à Paris sur la scène de l'Auditorium de Radio France aux côtés de l'Orchestre National de France pour vous présenter l'oeuvre de Stravinsky Petrouchka. Il nous expliquera comment représenter sur la scène des personnages créés par l’imagination d’un compositeur. Benjamin Pech Jeudi 21 avril 2022 20h00 Maison de la Radio et de la Musique 116, av du Président Kennedy – 16e
© Eva Katalin
E. Delacroix, Roméo et Juliette’, musée Delacroix (détail) © RMNGP (musée du Louvre) / Mathieu Rabeau
On découvre les héroïnes du romantisme Le joli musée de la vie romantique met à l'honneur les héroïnes du romantisme jusqu’en septembre. Qui sont-elles, et comment sont-elles représentées dans les arts au XIXe siècle ? À travers une sélection d’une centaine d’œuvres – peintures, sculptures, manuscrits et objets d’art, l’exposition nous invite à découvrir des héroïnes revisitées ou inventées par le romantisme : Héroïnes du passé, Héroïnes de fiction et Héroïnes en scène. Héroïnes romantiques Musée de la vie romantique 16, rue Chaptal – 9e 6 avril - 4 septembre 2022
On se protège du froid avec 1001 fenêtres. Même si le printemps est là, attention aux chutes de températures. Le simple vitrage ne suffit plus ! Rassurez-vous, on a la solution : les fenêtre à l'ancienne en bois de 1001 fenêtres. Meilleur matériau pour l'isolation thermique et acoustique, le bois est chaleureux et écologique. Alors pourquoi ne pas l'adopter immédiatement ? 1001 fenêtres vous propose également des portes, des volets et des stores, vous avez l'embarras du choix... 1001 fenêtres 71, rue Condorcet – 9e Tél : 01 45 33 03 86 1001fenetresparis.com
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Bon en arrière
Place Saint-Georges
1906
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Communiqué
le bon kebab
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Pas un berlinois, LE Berlinois ! C’est au cœur de la rue du Ruisseau que ruisselle la crème du sandwich berliner parisien. Derrière sa devanture élégante, ce n’est pas d’un kebab berlinois parmi d’autres que l’on parle, mais bien du kebab berlinois par excellence. Tour du propriétaire. Le Berlinois, c’est d’abord l’histoire d’une amitié. Oussama et Mohamed se rencontrent au collège, en 5e. Ce qui les relie : l’habitude de voyager à l’étranger et de découvrir de nouvelles cultures. C’est à l’occasion d’un voyage qu’Oussama s’installe en Allemagne. Il y restera près de 9 ans, et initiera ses papilles à l’art du sandwich berlinois. Les deux amis se décident ensuite, alors que l’idée germait dans leur tête depuis longtemps, d’importer leur conception germanophone du kebab, et de lancer un restaurant de kebab berlinois en plein Paris en 2020. « On est partis se former à Berlin et on a tout ramené de là-bas », nous glisse Mohamed. Une identité berlinoise qu’ils revendiquent à juste titre. Car Le Berlinois n’est pas un concept marketing surfant sur les tendances culinaires du moment, mais bien un authentique fast-food venue tout droit de la capitale allemande. QUALITÉ ET SENS DU DÉTAIL : LES DEUX INGRÉDIENTS QUI FONT LA RARETÉ DU BERLINOIS Ce qui nous frappe lorsque l’on goûte Le Berlinois, c’est avant tout la qualité des ingrédients et le soin accordé aux détails. Le pain est parfait : brioché, craquant et tendre. La viande est savoureuse : épicée, fondante et parfumée. « De la vraie viande de veau », nous précise Oussama. Les légumes glissent sous la langue, les frites croustillent en bouche, plongées dans
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une exquise sauce piment fumé fait maison. Bref, l’alliance de la qualité et de la pureté du sandwich typiquement berlinois. En restant fidèle à la recette originale, les restaurateurs s’accordent le luxe, et c’est très bien vu, de s’aventurer vers d’autres cultures, à travers l’Italiano par exemple, un sandwich auquel ils ajoutent de la burrata et du pesto. Mais rien n’est laissé au hasard. « Quand une tomate fait un peu la gueule, on change de bac », dit Oussama. C’est chose faite, car au Berlinois, les légumes et autres ingrédients font plutôt la fête. • D.Y Le Berlinois 64bis, rue du Ruisseau - 75018 Paris Ouvert 7j/7 de 11h30 à 22h30
la bonne épicerie
Communiqué
Amor Mio des Batignolles
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Amor Mio, notre épicerie fine chouchou du 9e, pose ses valises dans le petit village des Batignolles. Habitants du quartier et alentours, on préfère vous prévenir : vous allez tomber raide dingue de ce marché boutique ensoleillé ! Paros, Sardaigne, ou Ibiza ? Amor Mio, c'est un peu tout ça à la fois. Une odeur de vacances et des effluves d'épices qui nous transportent tout droit en bord de Méditerranée. Nouvelle boutique, même formule : une trattoria gorgée de soleil tenue par Alexandra, qui propose les parfaits ingrédients pour un apéro magique. Avec Amor Mio, Alexandra cherchait un retour aux sources et au contact humain. Ses inspirations ? Son enfance aux abords des oliviers à Nice avec toute sa famille, son oncle maraîcher passionné depuis 44 ans, et son amour inconditionnel pour Ibiza, où elle s'est mariée et rêve d'habiter un jour… Sans oublier sa joie de recevoir et son amour du partage. « Et puis le nom ? Comment vais-je appeler ce rêve où je vais accueillir des gens qui doivent se sentir bien, au soleil (même s’il pleut souvent à Paris…), vous savez, un endroit où on se dit : “Oh, ça me rappelle lorsque je suis partie en vacances en Italie, en Espagne en Grèce… Ici et là-bas. Oh ça me rappelle l’odeur de chez ma mère, de ma mamie le dimanche midi." Bref un endroit que l’on aime, un endroit où il y a de l’amour… Amor Mio est alors né. " Ces quelques extraits de son prochain livre donnent le ton.
Pour les antipasti, ici la passion est à l'olive, sous toutes ses formes, couleurs et saveurs. Alexandra fait chavirer nos papilles à coup de houmous d’Égypte, au cumin et pignon de pin, de tzaziki au saumon, et de tapenade aux tomates séchées ail et basilic. On arrose le tout de vin casher venant des quatre coins du monde, et on assaisonne nos plats avec une sélection d’huile d’olive absolument divine. Amor Mio propose des sandwichs bun ou panini à garnir de leurs délicieux antipasti et tartinades (6,5€), mais aussi de salades à composer soi-même (10€). Tout ça pour un vrai shoot de vitamine D, d’où l'on ressort le cœur rempli de joie, et les papilles en ébullition… Vous avez désormais votre QG. ¡Nos vemos allí! Amor Mio 80, rue la Condamine – 17e 11h-20h du mardi au samedi www.amormio.paris Retrouvez Amor Mio sur Instagram
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la bonne association
4 associations pour aider les réfugiés Si vous cherchez comment concrètement aider les migrants et les réfugiés, cet article est fait pour vous. La capitale a mis en place tout un réseau de dispositifs pour accueillir les Ukrainiens fuyant la guerre. Voici 4 associations vérifiées que vous pouvez soutenir les yeux fermés.
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ACCUEILLIR AVEC FRANCE TERRE D’ASILE Depuis 50 ans, France terre d’asile défend le droit des demandeurs d’asile et des réfugiés en France. Quelques jours après le début de la guerre en Ukraine, l’association a ouvert à Paris un centre d’accueil et d’information pour les réfugiés ukrainiens. Le centre ouvert en urgence se trouve Porte de la Chapelle. Chaque jour, jusqu’à 500 réfugiés ukrainiens ou résidents sont accueillis sans rendez-vous, jusqu’à 18 heures, dans ce point d’accueil. Centre d’accueil 39, rue des Cheminots – 18e France Terre d’Asile COLLECTER DES PRODUITS DE PREMIÈRE NÉCESSITÉ AVEC LA FABRIQUE DE LA SOLIDARITÉ La Fabrique de la Solidarité coordonne une collecte de produits de première nécessité dans toutes les mairies de la Ville de Paris. Les dons collectés sont variés : des produits d’hygiène, des produits de soin, des denrées alimentaires… Bref, des produits que l’on a tous chez soi. Alors plus d’excuses, rendez-vous dans la mairie de votre arrondissement aux heures d’ouverture pour apporter une aide concrète aux migrants. Collecte de dons La Fabrique de la Solidarité Dans toutes les mairies d'arrondissements
SOUTENIR LES JEUNES AVEC LE QUARTIER JEUNES Quartier Jeunes est ouvert 6 jours sur 7 de 10h à 18h dans l’ancienne mairie du 1er. Dans ce contexte d’urgence, QJ propose un ensemble de services pour venir en aide aux étudiants ukrainiens : téléphones, connexion internet, soutien psychologique, distribution alimentaire chaque jeudi par les Restos du Cœur, aide à l’accès aux soins et aux droits. Si vous avez votre BAFA, n’hésitez pas à aller faire un tour ! Quartier Jeunes 4, place du Louvre – 1er
TRADUIRE AVEC RÉFUGIÉS.INFO Vous parlez ukrainien ou russe ? L’association Réfugiés.info a besoin de vous. Bonne nouvelle : vous pouvez apporter de l’aide depuis chez vous. Réfugiés.info est une plateforme collaborative permettant à chacun de s’engager pour écrire ou traduire de l’information pour aider les réfugiés en France. Aide à la traduction Réfugiés.info
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le bon musée
© Julie Vidal / Paris Musées
L’art moderne étincelle avec Anita Molinero et Toyen
Le Musée d’Art Moderne de Paris nous dévoile ses deux nouvelles expositions qui se tiendront du 25 mars au 24 juillet 2022. Au programme : l’explosive Anita Molinero, sculptrice punk qui nous promet une véritable promenade urbaine, et de l’autre Toyen, figure majeure du surréalisme qui nous emmène son univers onirique et poétique. 14
Toyen Le Paravent, 1966 © Paris Musées, Musée d'Art Moderne de Paris , Dist. RMN-Grand Palais / image ville de Paris © ADAGP, Paris, 2022
Extrudia. C’est le nom mystique de l’exposition dédiée à Anita Molinero au Musée d’Art Moderne. Il résume à merveille l’univers futuriste de cette plasticienne. Anita Molinero est l’une des rares artistes françaises de sa génération à s’exprimer exclusivement à travers la sculpture. Cette artiste punk n’a pas peur d’intégrer des pots d’échappement dans des constructions pour enfants. Dans ses premières sculptures se rencontrent objets et matériaux de récupération ; elle arrive à extraire la violence que peut contenir un pneu ou une barre de fer, et nous interroge ainsi sur notre société industrialisée. Elle décide ensuite d’apporter aux formes la puissance du geste irréversible. Elle griffe, entaille, déchire et surtout… elle brûle. On découvre la beauté d’un polystyrène brûlé teinté de rouge. Une beauté inquiétante qui détonne dans le monde de l’art actuel. C’est ainsi qu’on comprend lorsqu’elle nous livre, avec son délicieux accent du sud, qu’elle se définit comme une « formaliste débauchée ».
© Anita Molinero, ADAGP
ANITA MOLINERO, LA SCULPTRICE PUNK
TOYEN, L’IMPRESSIONISME ÉROTIQUE Injustement oubliées, l’œuvre et la vie de la peintre d’origine tchèque Toyen retrouvent la lumière grâce à une riche exposition au Musée d’Art Moderne de Paris. 150 œuvres (peintures, dessins, collages et livres venant de musées et de collections privées) sont présentées dans un parcours en 5 parties. Après avoir brièvement étudié la peinture à Prague, elle s’émancipe d’emblée des diktats académiques pour tracer son chemin en autodidacte. Elle invente un nouveau style pictural, “l’artificialisme” qui tend à libérer au maximum l’imagination. Son calme et son aura magnétique fascine les surréalistes, de Paul Éluard à André Breton, avec lequel elle noue une amitié indéfectible. Convaincue par la puissance libératrice du désir, elle réalise des dessins érotiques plein d’humour et des compositions oniriques. Coupe à la garçonne, costume d’homme et regard frontal : dès sa jeunesse, Toyen ne s’est jamais laissé enfermée dans aucune case. Intransigeante et profondément libre, elle s’impose comme l’une des grandes artistes de l’avant-garde européenne du XXe siècle. Anita Molinero, Extrudia et Toyen l’écart absolu Musée d’Art Moderne de Paris 11, av du Président Wilson – 16e Du 25 mars au 24 juillet 2022
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Communiqué
le bon restaurant
L'Italie en plein cœur du coin le plus romantique de Montmartre, qui dit mieux ? À quelques pas de la place des Abbesses, direction Il duca. Au menu : des saveurs explosives, des pâtes gourmandes et une carte qui change au fil des saisons dans une ambiance dolce vita… 16
Chez Il duca, vive la dolce vita ! La dolce vita dans l'assiette, Filipe sait l'amener, et avec beaucoup d'amour. Ce chef, qui a fait ses armes dans plusieurs restaurants italiens – avant de reprendre les rênes de cette petite institution de Montmartre – sait exactement comment combler les palais envieux de saveurs italiennes de toutes les régions. Il duca, « le duc », nous fait faire le tour de l'Italie. De la Toscane à Napoli, en passant par les Pouilles ou la Calabre… préparez-vous à un voyage culinaire absolument divin. Dans un décor splendide et une atmosphère ultra cosy et tamisée, installez-vous confortablement dans les fauteuils en velours pour une soirée, en amoureux ou entre potes, qui se terminera à la lumière de la bougie sur fond de musique chill. Les beaux jours, la grande terrasse sur la jolie rue pavée d'Yvonne le Tac nous fait de l'œil pour un aperitivo au calme et à petits prix toute l'année.
Début des hostilités… et si on se partageait des tapas à l'italienne ? Bruschetta de mozzarella, farandole d'antipasti avec assortiments de légumes et de charcut' ou encore carpaccio de bœuf et gambas sautés à l'ail… Toujours de l'appétit ? On se laisse tenter par les plats fait minute, comme les fameuses linguine aux palourdes, les tagliatelles aux champignons et crème de truffe, ou les gnocchis au gorgonzola. Grandes stars également : les tagliatelles à l'encre de seiche ou les rigatoni al ragù. Les plus viandards pourront se régaler avec l'onglet de bœuf et sa fondue d'échalotes. On arrose le tout d'une sélection pointue de vins italiens à prix tout à fait abordable. Pour terminer en douceur, le tiramisu maison saura vous faire chavirer les sens, et la panna cotta vous fera fondre de bonheur. Grand miam en perspective ! • R.T. Il duca 26, rue Yvonne le Tac – 18e Ouvert tous les jours sauf le lundi 12h-14h30 / 18h-23h
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la bonne étoile
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Texte : Sarah Sirel
Images : Anoush Abrar
La Vérité sur l’affaire Harry Québert nous avait retournés, émus, bouleversés. 10 ans après le succès de l’ouvrage traduit en 40 langues et vendu à 5 millions d’exemplaires – et après plusieurs autres titres – Joël Dicker revient aux fondamentaux avec L’Affaire Alaska Sanders, suite de son premier best-seller. Marcus Goldman, Harry Québert et Perry Gahalowood sont de retour pour une nouvelle enquête : mêmes personnages, mêmes bourgades américaines et, forcément, de nouvelles montagnes russes de suspens, des rebondissements qui tiennent en haleine et la satisfaction qui se mêle à l’émotion, page après page, de savourer une intrigue parfaitement construite. Après le coup de cœur planétaire pour Québert, on n’imaginait pas une seconde vibrer à nouveau de cette manière, que l’on se rassure : à 36 ans, Joël Dicker est toujours capable de nous surprendre.
Joël Dicker, suspens toujours Tu as choisi de reprendre la suite de Harry Québert et revenir au personnage qui t’est cher : Marcus Goldman. C’était important de revenir aux fondamentaux ? Je voulais aller au bout de cette trilogie, que j’avais voulu faire au début quand j’ai commencé à écrire La Vérité sur l’affaire Harry Québert. À l’époque, on est en 2009, je n’ai pas de succès, j’ai écrit plusieurs livres qui ont été refusés par plusieurs éditeurs. Harry Québert est arrivé alors que je me disais qu’il allait aussi être refusé par tous ceux qui allaient le lire, et je me suis tout de suite dit que j’allais faire une trilogie.
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Finalement, j’écris ce livre en étant certain que je vais écrire le tome 2 juste après celui-ci, puisque c’était la suite logique, sans m’imaginer que le livre va être accepté par un éditeur, qu’il va paraître, qu’il va avoir un succès fou. Après ça, je me suis dit que je ne pouvais pas me mettre au tome 2 comme ça, il fallait que j’attende un peu, digérer, je ne voulais pas m’enfermer dans mon genre et être coincé dans ce schéma de Harry Québert 1, 2, 3, 4, 5, 6… Alors j’ai attendu et attendu, j’ai laissé passer quelques livres jusqu’à ce que j’ai le sentiment que c’était le moment où je pouvais le faire.
la bonne étoile Quelles ont été les plus grandes difficultés ? Il fallait que ça rentre dans ce cadre, et pour moi, c’est toujours un peu difficile de faire avec un cadre, j’aime l’improvisation, j’aime la liberté ! Je n’avais pas de cadre dans l’intrigue ni dans l’enquête, mais j’avais celui d’une histoire puisque Harry Québert était avant et le Livre des Baltimore après. Tu retrouves ce dans quoi tu excelles, les enquêtes, et surtout les enquêtes aux États-Unis. D’où te vient cette fascination ? Les enquêtes, c’est quelque chose qui m’a toujours plu parce que je pense qu’on est tous des enquêteurs dans l’âme. On est tous curieux, on a tous envie de savoir ce qu’il se passe, on est curieux dans notre être. Et puis les États-Unis parce que j’ai passé tous mes étés enfant dans le Maine, chez mes cousins, donc c’est un territoire que je connais bien. La logique a voulu une enquête aux États-Unis, j’ai aligné un endroit que je connais bien avec un trait de caractère commun.
« L'inspiration vient de tout ce que j’ai aimé, tout ce que j’ai lu, tout ce que j’ai vu, tout ce que j’ai vécu. » Chacune de tes enquêtes est pleine de rebondissements et de suspens. Comment on construit une telle trame ? Par où on commence ? Il faut se laisser guider par le plaisir et ne pas avoir peur de se laisser emporter par l’histoire ! Mais c’est important d’être clair avec toi-même et de rester dans quelque chose que tu maîtrises, l’auteur du texte
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doit toujours savoir où il en est et ce qu’il est en train de faire. Moi je découvre le livre à mesure que je l’écris, je suis lecteur de mon propre livre, je n’ai pas de plan, pas d’anticipation, mais c’est justement ce qui me stimule. J’adore découvrir ce qui va se passer, ça me tient en haleine et ça m’oblige à être mon propre juge. D’où vient l’inspiration ? De tout ce que j’ai aimé, tout ce que j’ai lu, tout ce que j’ai vu, tout ce que j’ai vécu, mais aussi de tout ce que je n’ai pas aimé lire, voir ou vivre. Les inspirations viennent de toutes les expériences de la vie. En quoi es-tu toi-même différent d’il y a une décennie ? Je pense que je suis plus affirmé dans mon rôle d’écrivain. J’ai cette expérience de 10 ans, j’ai vécu et j’ai gagné une certaine maturité. Je me sens serein, plus apaisé, plus en maîtrise de mes capacités d’écrivain que je l’étais en 2012. À l’époque, ce livre sort et il y a ce succès immédiat qui emporte tout, et je me dis : « Mais qu’est-ce que je vais en faire ? On va faire quoi après ? » J’ai plutôt apprivoisé le moment grâce aux retours des gens, mais je ne me rendais pas compte que c’était une drôle de période. Je n’étais pas vraiment en recherche de succès, je pensais déjà à la suite et puis il y a rapidement eu des traductions à l’étranger, ce qui m’a fait du bien puisque ça m’a amené à voyager. J’ai été embarqué dans des pays où il n’y avait pas encore de succès, tout était encore à faire, ça me remettait les compteurs à zéro à chaque fois. C’était bien. Les polars, c’est ce que tu aimes lire personnellement ? Je ne peux pas dire que je sois un fan de polar, je n’en lis pas beaucoup, j’aime bien les polars classiques ou Agatha Christie, mais ce n’est pas quelque chose que je maîtrise. Évidemment il y a du polar dans Québert, parce qu’il mène l’enquête, il y a un meurtre, des rebondissements et il essaie
de comprendre ce qu’il s’est passé… Mais en même temps ça va plus loin, ça va au-delà du cadre de l’enquête, des personnes, de ce qu’il se passe, de la résolution de l’intrigue. Et ça ne définit pas un polar ? Je pense que ce qui définit un polar, c’est qu’une enquête est la colonne vertébrale du livre et que tout ce qu’il se passe y est lié. Je dis ça parce qu’il y a des gens qui me font des retours en me disant : « Merci beaucoup, c’est super, moi je ne lis pas de polars et là ce n’en est pas un car tout n’est pas lié à la résolution du crime. » C’est dans ce sens-là que je dis ça. Dans L’Affaire Alaska Sanders, un conseil donné pour l’écriture est de savoir pourquoi on écrit. Est-ce que tu appliques à toi-même les conseils que tu donnes ? Non parce que je ne crois pas qu’il y ait vraiment de conseils à donner. C’est quelque chose d’intangible, chaque écrivain a une façon de faire et il n’existe pas qu’une manière unique d’écrire. Il n’y a pas une écriture, il y a des écritures. C’est pour ça que mes personnages donnent volontairement des conseils de manière paradoxale. Concernant la raison pour laquelle j’écris, je me laisse guider par l’envie et c’est l’envie qui est important. Tant que l’envie est là, ça me stimule à écrire. Marcus Goldman fait le même métier que toi, est dans la même tranche d’âge… À quel point es-tu ton personnage ? Comment fait-on la part des choses quand la fiction est aussi proche de la réalité ? C’est moi qui écris donc que je le veuille ou non il y a forcément de moi dans mon personnage. Je revendique une proximité, mais j’écris de la fiction, pas de l’autofiction. Je fais la part des choses dans la mesure où, quand je crée le personnage de Marcus, j’ai 24 ans et lui en a 28, il est donc plus âgé, on a un décalage, moi j’écris des livres qui ne se lisent pas et lui a du succès immédiat et important. Aujourd’hui Marcus a 30 ans, l’histoire se passe quelques mois après
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Harry Québert, et moi j’en ai 34, je suis encore en décalage, mais cette fois, je suis plus vieux, j’ai passé des étapes de ma vie qu’il n’a pas encore passé. C’est vrai que c’était peut-être prémonitoire, puisqu’il m’a offert mon premier grand succès. Il y a des comparaisons que je comprends. Tu viens de fonder ta propre maison d’édition, Rosie & Wolfe. Comment est-ce qu’on s’improvise éditeur ? Quels avantages y trouves-tu ? C’est quelque chose que j’ai fait depuis des années, je remplissais en partie ce rôle avec Bernard de Fallois et sa maison quand j’étais avec eux. Après le décès de Bernard, il a demandé à ce que sa maison d’éditions ne continue pas. Quand on m’a indiqué sa fermeture, je me suis demandé où j’allais aller, ce que j’allais faire, et je me suis dit que l’option la plus logique était de monter ma maison. Un moyen de rendre hommage à Bernard d’abord, de ne pas le trahir en allant ailleurs, mais aussi de mettre en application tout le boulot, tout l’apprentissage. Ça a des avantages, notamment un sentiment de liberté évident qui est très important. L’Affaire Alaska Sanders Edition Rosie & Wolfe Paru le 10 mars 2022
la bonne enquête
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Texte : Djaïd Yamak
Les mesures de restrictions liées au confinement et au couvre-feu ont laissé pour morts certains cafés parisiens. Plusieurs enseignes ont été remplacées ou abandonnées dans l’indifférence générale. D’après une étude du Crocis (Centre régional d’observation du commerce) parue en 2021, 40% des cafés ont disparu en 20 ans : ils étaient 1907 au début du millénaire, ils ne sont aujourd’hui plus que 1410. Pourtant, au-delà des remplacements et des changements de propriétaire, l’âme d’un café subsiste au-delà de son bail commercial. Explorer la mémoire des anciens « parlements du peuple », selon l’expression de Balzac, c’est s’intéresser aux vestiges des cafés parisiens disparus, et à ce qu’il reste de leur mythe.
À la recherche des cafés disparus de la capitale
En déambulant dans les rues de la capitale, on aperçoit de plus en plus d’anciens locaux de bar-tabac investis par de nouveaux commerçants. Comme celui de la rue des Bluets (11e) remplacé par une dark kitchen, ou celui du quartier du boulevard de Strasbourg (10e), qui n’a gardé que le suffixe tabac comme activité principale. Sous les néons de ce désormais buraliste, un groupe de jeunes grattent compulsivement des tickets de jeux. Astro, Cash, Millionnaire, les papiers glacées de la Française des Jeux aiguisent les ongles. Un shot d’adrénaline de 5 minutes. La possibilité de s’offrir un voyage unique dans
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les parois de l’ascenseur social. Omar, un coiffeur du quartier, avale sa première tasse de café en grattant. Gratter attise les braises du destin. Quand la main travaille, l’ongle végète dans la féérie des mondes fictifs crées par la Française des Jeux. Mais depuis la fermeture de son café préféré, Omar est orphelin de la petite tasse en porcelaine qui lui servait de carte de visite et qui lui permettait d’entamer une conversation rafraichissante de bon matin. Le gobelet en carton acheté à la boulangerie du coin le remplace. « La fermeture du bar a tué l’âme du boulevard » glisse-t-il avec nostalgie.
la bonne enquête L’histoire d’un bar-tabac passé à tabac La pancarte qui célèbre les gagnants trône toujours devant l’enseigne. Elle récompense les héros anonymes du grattage, caractérise la nature du haut-fait accompli : le montant de la somme empochée. « Ci-gît un ongle victorieux » semble indiquer la pancarte. Mais qu’on ne s’y trompe pas : les conversations enjouées, les amitiés de passage et les amitiés de longue durée ne font pas l’objet d’une célébration particulière. L’âme du lieu et ses rencontres se sont évaporées en pleine ville. Seuls les souvenirs perdurent. André, gardien d’un immeuble du quartier et gratteur invétéré depuis 20 ans, se souvient du moment où il est passé de l’ombre à la lumière en un frottement de pièce. En 2009, il remporte la somme de 4 000€ en jouant au Goal. La métaphore du sport, très présente dans l’imaginaire des jeux d’argent, transforme le gain en performance. Du jour au lendemain, André devenait la star de l’endroit. « Avant, tout le monde me prenait pour le pilier de bar. On m’appelait l’arbre, tellement je stagnais au comptoir. Depuis que j’ai gagné au Goal, on m’appelle le penalty. » Mais pourquoi les cafés parisiens disparaissent-ils ? Une première explication : les fast-foods et les groupes de restauration rapide ont multiplié, grâce à leur importante capacité financière, le rachat de cafés parisiens convoités pour leur situation stratégique. Une histoire de lutte d’emplacement, mais aussi de renouvellement de l’expérience de consommation. Les cafés parisiens n’ont plus l’apanage du café. La machine à café, le coffee shop et les lieux qui proposent du café à emporter (boulangeries, restaurants, etc…) concurrencent leur hégémonie. Les habitudes évoluent également. Le télétravail, le raccourcissement des pauses déjeuner et la vente à emporter n’incitent plus les coudes à s’attarder sur le zinc. Heureusement, le phénomène n’est pas uniforme, car les
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arrondissements du centre de Paris semblent épargnés par les disparitions, d’après l’étude du Crocis. Le Café de Flore : résidus d’un mythe Parler de café, c’est désigner à la fois une boisson et un lieu de consommation. Le glissement sémantique, qui s’opère entre l’importation du produit en France au 17e siècle et l’ouverture d’établissements consacrés à sa consommation, est le signe d’un changement de pratique. Produit de raffinement de la Cour parisienne, le café se diffuse peu à peu dans la société pour devenir une boisson populaire et un véritable lieu de sociabilité. Un imaginaire commun se forme autour de ces lieux typiquement parisiens : les cafés littéraires de Saint-Germain en constituent le porte-étendard. La fermeture administrative des cafés parisiens en mars 2020 ne semble
L’essayiste Jean-Laurent Cassely analyse cette quête d’authenticité dans No Fake. Pour lui, ce qui satisfait les clients d’un café parisien, ce n’est pas le fait que le lieu soit authentique, mais le fait qu’il paraisse authentique. Autrement dit, peu importe que l’authenticité soit mise en scène, du moment que l’on fabrique pour le client des « signes d’authenticité », qui renvoient à la version idéalisée qu’ils se font de l’endroit. Quand le puriste crie à la disparition des cafés parisiens, le profane se contente de l’illusion du mythe. Pour en savoir plus : “Histoire insolite des cafés parisiens” Éditions Perrin “Au vrai Zinc de Paris”, Editions Parigramme
pourtant pas avoir écorné l’image de ce mythe. Mais si l’imaginaire existe toujours, est-il encore incarné par de vrais lieux ? À l’inverse des disparitions économiques, forcées et subies par les clients, la recherche de l’authenticité n’est-elle pas une autre forme de disparition du mythe des cafés parisiens ? Pour le vérifier, il fallait se rendre au café de Flore, lieu symbolique de l’effervescence des cafés littéraires du début du 20e siècle. De la carte à l’ambiance, en passant par le café avoisinant les 5€, tout est orchestré pour nous donner l’impression d’être à l’époque de Jean-Paul Sartre. Dans ce Disneyland de la littérature, les touristes ont remplacé les écrivains. Les échanges formels – « Coffee and croissant please » - se sont substitués aux débats d’idée.
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« Avant, tout le monde me prenait pour le pilier de bar. On m’appelait l’arbre, tellement je stagnais au comptoir. Depuis que j’ai gagné au Goal, on m’appelle le penalty. »
le bon shopping
s p m e t n i r P for Ever Eau de toilette Rêve Indien — Fragonard
Chemise en soie — Fête impériale
365€
Culotte Minima Khaki Multi Flowers — Louise Misha
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44€
37€
Lunettes — François Pinton
Chemise Suarez — Nikolaj Storm
286€
Duo de Bracelets — Atelier Paulin
150€
Short Cyrus — Nikolaj Storm
260€
340€
Montre — Swatch
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75€
le bon instantané
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le bon horoscope
Astro Gémeaux
Bélier Je vous avais annoncé du beau temps dans votre vie le mois dernier. Force est de constater, à la gueule de ma paire de baskets, que je me suis bien planté. Heureusement, la météo semble plus clémente pour avril, avec le retour d’une chaleur que vous aurez envie de partager avec autrui… en dehors de sous la couette. Profitez donc de ce nouvel air (moins) frais pour vous aérer… ça sent le renfermé dans votre tête !
J’ai envie de changer d’avis sur les Gémeaux. Une récente rencontre m’a donné espoir en ces personnages singuliers. Je crois presque en vous. Je dis bien "presque", parce que j’attends quand même de pied ferme ce moment où je pourrais affirmer haut et fort : « Ah non finalement, oubliez ce que je viens de dire. » En attendant Godot, je préfère quand même vous laissez une chance. Comme l’univers, qui vous sourit ces derniers temps.
Lion Ça vous pendait au nez. Le mois dernier, j’ai tenté de vous mettre en garde, mais vous n’avez que faire de mes conseils, si bien que vous les écoutez en pensant déjà à autre chose. Je me dois quand même de vous l’annoncer, malgré votre regard d’aire d’autoroute sans station essence qui illustre si bien mes propos : vous avez rendu ouf tout le monde. Vous allez donc devoir vous racheter… Des fleurs peut-être ? Tout le monde aime les fleurs, non ?
Cancer Taureau Difficile d’être Taureau en ces temps de fiabilité moteur quelque peu décevante… Celleux qui ont vu la reprise de la F1 comprendront. Les autres, je vous fais un rapide résumé : Red Bull donne peut-être des ailes, mais c’est d’un réacteur dont ils auraient eu besoin. RDV au premier virage ; nul besoin de préciser que votre réussite a un lien direct avec celle d’une écurie de course automobile. Croisons les doigts.
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Ça y est, je vous ai trouvé un objectif dans la vie : vous acheter cette petite platine vinyle dont vous rêvez tant. À force de ne jurer que par la qualité de ce support audio, dont vous exposez plus fièrement les qualités à vos connaissances que les plus grands puristes en la matière… il faut assouvir ce désir qui vous ronge profondément. Comme ça, quand vous mettrez votre disque préféré, on vous entendra plus mansplainer.
Vierge À tou·te·s celleux qui oseraient dire que mon horoscope est vaseux, infondé et diffamant : ma grand-mère est Vierge. Tout ce que je dis est donc vrai, inspiré et même vérifié au jour le jour. En 2 ans d’astrologie, jamais le ciel ne m'a trompé, jamais ma boule magique ne s’est vidée de tout son fluide spirituel, et jamais, ô grand jamais, je n’ai touché à mes filles, jamais je ne les ai battues… sauf une fois au chalet.
Avril 2022 Balance Est-ce que vous aussi, un matin, vous vous êtes réveillé en vous demandant pourquoi « balance » voulait aussi dire « grosse merde qui raconte à tout le monde ce qui devrait rester secret » ? Et, quand cette information vous est montée à la tête, avez-vous réfléchi un peu plus que cinq secondes pour répondre à la question « suis-je du coup une balance » ? Si c’est le cas, sachez que vous n’êtes pas seul. Parlez-en à votre médecin.
Scorpion J’ai connu un scorpion. Svelte, le teint profond, l’esprit et le corps vifs. Hyper drôle, toujours le mot pour rire. Un tantinet agressif, parfois, mais il ne faut pas lui en vouloir : c’est tout ce qu’il savait faire pour survivre. On s’entendait bien au début, même si notre rencontre fut de courte durée… Ce qui est fascinant, au-delà de tout ça, c’est que je n’aurais jamais douté qu’une Jordan taille 45 pouvait faire autant de mal.
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Verseau
Sagittaire Je tiens encore à m’excuser pour le jeu de mots éclaté du mois dernier. J’en ai payé le prix cher : les astres ont décidé, pour me punir, de vous condamner à un mois infernal où vous allez finir par très vite vous essouffler. Je vous déconseille donc le jogging matinal pendant 30 jours, préférez pantoufles et Netflix, parce que la course ne fait que commencer. Ne me remerciez pas pour le conseil, ça me fait plaisir.
Capricorne Capri, c’est fini ! Et dire que c’était… non pardon, je m’arrête là, je ne voudrais pas qu’il vous arrive une bricole façon Sagittaire par ma faute. Surtout que l’avenir semble radieux pour vous : nouvelles ambitions, nouveaux objectifs, nouvelles rencontres, nouvelles opportunités… Ça ne rigole pas ! Par contre, "nouveau" ne veut pas forcément dire "bon" ou "réussi". Et pour ce qui est de ça, je suis pas devin.
Est-ce qu’il ne serait pas temps de se mettre au jardinage ? Je sens que vous avez la main verte – ou du moins l’envie de découvrir si oui ou non. Et comme l’herbe, ça vous connait, à en croire cette constante odeur de sapin qui règne depuis votre hall d’entrée jusqu’à l’appart’ de Mr. André… Vous feriez des économies sur la salade que vous consommez en masse ; quoi de mieux qu’apprécier les saveurs de ce qu’on a soimême récolté ?
Poissons Je crois qu’après moult expériences en compagnie de mes nageurs et nageuses préféré·e·s, le constat est sans appel : vous avez clairement bouffé la pilule bleue pour rester dans votre petit monde d’innocence. Plutôt qu’être un espadon fier pourfendant les mers, vous adulez le rôle de poisson clown, à vous cacher dans des anémones pour le bien de votre petit confort personnel. S’agirait de grandir et d’aller voir le monde, non ?
Petites annonces Je t’adore fort PIF… ou FIP. Je sais plus
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On attend tous le retour de Tahys en distrib !
Meilleures Pizzas du tiek chez Augusto ! :p
Jeune groupe prometteur cherche clavieriste pour escapade musicale endiablée @paleregard
Tu sais pas quoi lire ? --> @leslecturesdeleon
Plein de bonheur pour ton mariage JP & family (même si tu es scorpion) Fais nous kiffer avec tes Geox mon Ben
@vince.lime ajoutezmoi sur insta (j'accepte que les gadjis)
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Nico, on pensait pas qu’une marque de jeans te fasse autant rougir. Qu’est-ce que ça cache ?
Passer sous le baby me manque.
Zoé, je suis désolé d’avoir caché ta tasse Lila !
On s'accroche à la cloche, la tempête s'en ira bientôt
J.
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3 000 ans de civilisation des origines aux Incas EXPOSITION
16 AVRIL - 04 SEPTEMBRE 2022 C I T É D E L’A R C H I T E C T U R E E T D U PAT R I M O I N E PA L A I S D E C H A I L L O T ▲ T R O C A D É R O ▲ PA R I S
Design : TBD - Photo : Musée Larco, Lima-Pérou
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