Le bonbon - Paris Ouest - juin 2022

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ELLE EST PAS BELLE LA VIE ?!

PARIS OUEST

Juin 2022 - n° 134 - lebonbon.fr


Photographe : Thomas Reka Modèle : Sarah Sirel


Edito Confiseur

Jacques de la Chaise

Directrice Générale

Christine Turk

Directeur Artistique

Tom Gordon

Office Manager

Quentin Mercier

Assistante

Kova

Rédactrice en Chef

Rachel Thomas

Rédacteur en Chef Nuit

Lucas Javelle

Graphistes

Antoine Mercier Antoine Nicol Elise Turben

Secrétaire de Rédaction

Robert de la Chapelle

Rédacteur·ice·s

Morgane Espagnet Sarah Sirel Zoé Stène Lila Delafosse Lucille Bion

Stagiaires

Zephir Barouk Maria Sumalla Pauline Pinoy Carla Kulczak

Social Media Manager

Marilou Therre

Photographes

Thomas Reka

Directeur Commercial

Nicolas Delmatto

Directrices de Clientèle

Aude Gerlat

Éthan Haddad

Camille Garicoitz Chef de publicité junior

Renaud Deschamps

Chef·fe·s de Projets

Anouchka Broche Chloé Decombes Pierre de la Chaise Quentin Lafosse Adrian Monthour

Concepteur·ice-Rédacteur·ice

Gala Fernandez Raphaël Breuil

Chef des Ventes terrain

Benjamin Haddad

Culture et Partenariats

Frederic Benaim Charlotte Ellès

Commercial terrain

Antoine le Bris

Responsable Digital

Florian Yebga

Chefs de Projets Digital

Mathieu Oltra

Rédacteur en chef Vidéo

Thomas Meunier

Stagiaire Vidéo

Agathe Robino-Leray

Réalisateur/monteur

Evan Abramowicz

Cadreur/monteur

Tahys Adele

Directeur des ventes

Benjamin Haddad benjamin.h@lebonbon.fr 06 20 23 54 49 SAS Le Bonbon 15, rue du Delta – 9e SIRET 510 580 301 00040

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« Allo, vous êtes où ? - Bah toi t’es où ? On t’a perdu, on est entre le stand de merguez et le sosie raté de John Lennon… - Hein… quoi ? J’entends rien ! Y a trop de bruit ! - Mais c’est pas du bruit poto, c’est de la M-U-S-I-Q-U-E. » Je peux parier un bon paquet de bonbecs que vous aurez immanquablement ce genre de dialogue le soir du 21 juin. Parce que oui, le 21 juin, c’est notre sacro-sainte fête de la musique. Plus funky qu’un repas de famille à Noël, plus sportif qu’un jour de l’An, plus bordélique qu’un 14 juillet… la France va enfin pouvoir se retransformer en un immense concert de MJC. Alors il y a toujours un ou deux vieux grincheux snobinards pour se plaindre de la qualité musicale de l’évènement, mais nous on s’en fout : la proximité, la convivialité, la fiesta, on adore ça au Bonbon. Pour que cette soirée se passe sans fausse note, quelques bons conseils « bonbonesques » : 1) Soyez efficaces, et évitez de trainer avec un groupe trop nombreux (vous allez passer votre temps à vous perdre et à vous chercher, c’est du vécu). 2) Une bonne paire de baskets pour crapahuter (pas blanches, les baskets). 3) Une curiosité et une bonne humeur sans faille. Et enfin : 4) N’oubliez pas de poser un jour de congé le lendemain, histoire d’esquiver une matinée compliquée… Pleuvra ? Pleuvra pas ? Cette année, je vous parie un autre paquet de bonbecs que non. Et si je perds, envoyez vos réclamations à hello@lebonbon.fr. Bon mois de juin, mes sucres d’orge ! Mikado


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Du 4 JUIN au 2 OCTOBRE 2022

c h a t e a u d e c h a n t i l l y. f r Soutenu par

©RMN-Grand Palais Domaine de Chantilly-René Gabriel Ojéda

OR GANI SÉE AV EC :


Juin 2022

© Bojana Tartaska

Sommaire

la bonne adresse

Un véritable hot-dog new-yorkais

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le bon resto

BB, le nouveau resto tendance du 9e

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la bonne pizzeria

La mélodie d’Italie

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le bon voyage

À l'aventure !

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la bonne escale

Direction les Îles de Guadeloupe

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le bon bistrot

Comme un air de vacances

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la bonne étoile

Rêver de nature avec Jean-Benoît Dunckel

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La contraception masculine, c’est pour quand ?

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la bonne enquête 3


Bon timing

Le Printemps Asiatique | Atelier Ikebana © Hôtel Drouot

On admire des œuvres rares Pour la troisième fois, l’Hôtel Drouot s’associe au Printemps Asiatique pour vous faire (re)découvrir la richesse des arts asiatiques. Du 7 au 20 juin, les plus importantes galeries d’art et d’antiquités spécialisées, maisons de ventes aux enchères et institutions culturelles présenteront des œuvres rares comme une pendule impériale chinoise de la période Qianlong. Un évènement à ne pas manquer ! Printemps Asiatique à L’Hôtel Drouot 9, rue Drouot – 9e Du mardi 7 au lundi 20 juin 2022

© Cité internationale des arts x Maurine Tric

On rencontre les artistes à Montmartre Trois jours de festival pour rencontrer les artistes résidents d'Art Explora - Cité internationnale des arts, ça vous dit ? Du 2 au 3 juillet 2022, c'est journées portes ouvertes à la Cité internationale des arts ! Ce lieu insolite et plein de charme accueillera expositions, visites d'ateliers en présence des artistes, workshops, projections de films, visites guidées autour de l’histoire du lieu et du travail des artistes en résidence, conférences, performances et concerts dans le jardin, food truck… Un week-end haut en couleur à ne rater sous aucun prétexte ! Cité internationale des arts 15, rue de l'Abreuvoir - 18e Du 2 au 3 juillet 2022 On se met au frais Parce que l’été approche et amène avec lui les premières grosses températures, on vous présente aujourd’hui les nouveaux stores de 1 001 fenêtres. Parfait pour transformer votre terrasse ou votre balcon en nouvelle pièce à vivre. Protégés du soleil, de la pluie et du regard extérieur, vous pouvez enfin profiter tranquillement des beaux jours. 1 001 fenêtres 71, rue Condorcet – 9e Tél : 01 45 33 03 86 1001fenetresparis.com

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On en prend plein les mirettes Pendant tout l’été, le MNAAG braque les projecteurs sur la céramique japonaise. Au pays du Soleil Levant, cet art a éclipsé pendant des siècles les artistes féminines puisqu’il n’était réservé qu’aux hommes. En mettant en lumière le talent de créatrices contemporaines, l’exposition vous plonge entre virtuosité technique et délicatesse. Toucher le feu. Femmes céramistes au Japon Musée national des arts asiatiques - Guimet 6, place d’Iéna – 16e Du 1er juin au 3 octobre 2022

©Cabanes par Aurélien Débat

©HOBA

On découvre un nouveau food court Bonne nouvelle ! L’équipe du Hasard Ludique lance un nouveau food court en plein cœur du 17e. Baptisé HOBA, ce temple de la gastronomie allie gourmandise et alimentation durable avec des plats issus des quatre coins du monde. Au programme : de la street food de Just Ramen, la cuisine latino-végétale de Sol Semilla ou encore les muffins anglais de Mouflet. On en salive d’avance…

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HOBA Parc Martin Luther King 147, rue Cardinet – 17e On construit des cabanes originales Aussi ludique que pédagogique, l’exposition Architectures en boîte revient sur l’histoire des jeux de construction à travers des ateliers. Pour comprendre l’histoire de ces petits objets, la Cité de l'architecture donne carte blanche à Aurélien Débat, auteur-illustrateur et concepteur de jeux et jouets, et Mai-Li Bernard, illustratrice et auteure de bandes dessinées. Ils seront présents le week-end du 25 et 26 juin pour animer ateliers et petites conversations… et imaginer des cabanes originales, à vos côtés. Architectures en boîte Cité de l'architecture et du patrimoine 1, place du Trocadéro et du 11 Novembre – 16e Jusqu'au 19 septembre 2022 Billets et infos sur citedelarchitecture.fr


la bonne adresse

Communiqué

Un véritable hotdog new-yorkais

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Dans cet ancien passage de la Galerie Richer se trouve Oh My Dog !, LA bonne adresse pour manger un hotdog comme à New York. Avec un gérant passionné par la cuisine, des produits de qualité, des recettes faites maison et un cadre atypique : tout est fait pour passer un bon moment. Dans le 9e, le nouvel hôte de la Galerie Richer et voisin des Folies Bergère nous fait découvrir l’iconique sandwich américain : le hotdog. Après une fermeture du passage il y a 40 ans, l’ouverture de ce food corner permet à l’endroit de reprendre un second souffle et offre au restaurant un cadre atypique. C’est lors de ses nombreux voyages entre Los Angeles et New York qu’Alfred Bernardin, le gérant, a compris l’importance du hotdog pour les américains. Véritable institution, il s’est inspiré de cette ambiance à l’américaine pour créer son nouveau restaurant. Une fois à l’intérieur, on s’attable au comptoir pour voir notre dog être préparé devant nos yeux. 6 recettes nous sont proposées, de la version classique du hotdog aux recettes décalées à base de chili, cream cheese, guacamole ou encore relish fait maison. Le Bun artisanal est un potato bun (fécule de patate sans lait). Tout est préparé chaque matin, même la moutarde est maison ! Pour l’élément principal des dogs, la fameuse saucisse de bœuf a été choisie en Autriche,

chez le même fournisseur que l'Hotel Sacher (groupe Bristol). Pour plaire à tous nos amis, chez Oh My Dog ! il y en a pour tous les goûts : des saucisses au bœuf casher, au poulet halal et même vegan sans soja. Notre coup de cœur est décerné au Manhattan : relish, moutarde, ketchup et oignons frits. Une saucisse croquante, l'amertume du relish, la moutarde au miel qui vient adoucir le goût des oignons frits et le classique ketchup… une recette à tomber. Si vous avez encore faim, un side peut accompagner votre menu. Comme des légumes frais coupés en tranche avec une petite sauce, ou un coleslaw de quoi ajouter de la légèreté à votre repas. Pour un repas complètement new-yorkais, on se laisse facilement tenter par le cheesecake ou le cookie maison et le Dr Pepper, la boisson américaine par excellence. Au choix, en plus des traditionnels sodas : une bière belge et bio, La Ginette, ou bien une gamme de boissons bio de la marque française Uma. Une ambiance conviviale, un décor atypique et un hotdog qui fera voyager vos papilles, voilà ce qui vous attend chez Oh My Dog ! Un aller-retour à New York en moins d’une heure… Tentant non ? • P.P Oh My Dog ! 35, rue Richer – 9e Du lundi au dimanche de 12h à 15h et de 18h30 à 22h30 En livraison avec Uber Eats

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le bon resto

BB, le nouveau resto tendance du 9e Le BB restaurant, en face du square Montholon, nous accueille dans un lieu d'exception avec une cuisine bistronomique de saison. Cet endroit allie à la fois une ambiance chaleureuse et un cadre champêtre. Tour d’horizon de ce nouveau spot incontournable de la capitale !

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Au BB, on plonge dans une ambiance très 70's. Chaque objet a été chiné chez des antiquaires de renom – ce qui lui donne une âme particulière. Un intérieur chic et design, qui lui confère une atmosphère unique, orchestré par la décoratrice d’intérieur la plus branchée de Paris : Marine de la Chaise, Interior Design. Du canapé fleuri au bar boisé surplombé de marbre, en passant par un sol carrelé d’époque, le lieu est unique en son genre. Le clou du spectacle ? Des toilettes ultra pop avec un carrelage orange enivrant. Ça vaut vraiment le détour ! Hautement culinaire et branché Si le lieu nous enchante, la cuisine, elle, nous met des papillons dans le ventre. Du risotto daurade aux bouillons en tout genre, on se régale des recettes pleines de saveur du chef Maxime Beauvais. Sa viande rouge est tellement tendre qu'on en fonderait, et ses légumes de saison nous apportent le réconfort dont on a besoin. Mais ce que l’on a adoré par-dessus tout, ce sont les nems au canard à l’orange. Croquants, fondants et ultra gourmands : vous ne les retrouverez nulle part ailleurs. Un best-seller !

Vous l’aurez compris, le BB est définitivement le nouveau lieu incontournable du 9e. Une adresse culinaire avec une dimension festive où, chaque jeudi, un DJ vient ambiancer le lieu. Sa terrasse chatoyante, face au square Montholon, nous donne tout bonnement l'impression de se retrouver à la campagne. Une véritable bouffée d'air frais ! Face au jardin, on se retrouve bien loin du brouhaha parisien. David, le bartender, vous concocte des cocktails dont lui seul a le secret ! Le temps d’un repas ou d’un drink, le BB est le spot qui vient animer nos prochwwwaines sorties printanières. On y va les yeux fermés ! BB Restaurant 8, rue Pierre Sémard – 9e Du mardi au samedi de 10h à 2h Pour réserver : 01 48 78 70 31 Instagram : @BB__restaurant

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la bonne pizzeria

La mélodie d’Italie Niché en plein cœur du 17e, Sonata est un véritable éden pour les amoureux de recettes italiennes. Cet endroit, c’est le nirvana de la pizza, le paradiso della mozza. Inutile de se rendre au pays de la Botte pour déguster leurs produits, c’est bien à Paris – et plus précisément rue Brochant – que ça se passe.

Dirigée par quatre acolytes aussi passionnés de pizzas que de musique, Sonata est une cantine chaleureuse et conviviale où règne comme un doux parfum d’Italie. On y savoure des salades, des pâtes, mais surtout des pizzas napolitaines préparées dans leur atelier à partir de produits frais et de qualité. À l’ombre d’une banquette en velours ou sous le soleil en terrasse, impossible de ne pas être séduit par cette adresse à la déco ultra léchée et à l’ambiance survoltée. Le fond musical oscille, selon l’humeur du jour, entre disco et techno, et le lieu prend vie au rythme des DJ sets. Côté carte, on jette notre dévolu sur des pizzas généreuses et croustillantes comme la Truffe Lover et sa crème de truffe, fior di latte di Agerola, stracciatella di bufala, copeaux de truffe et basilic frais ou encore la pizza du moment composée d’une base ricotta,

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de tomates cerises, buffala et straciattela. Une tuerie. On accompagne le tout d’un succulent cocktail à la violette, d’un bon vin italien chiné avec amour ou d’une citronnade maison et on termine en beauté avec un cheesecake pistache. De quoi remplir son petit ventre de tendresse. • M.E

Sonata Brochant 45, rue Brochant – 17e Du lundi au dimanche de 12h à 14h30 puis de 19h à 22h30


le bon voyage

Si, à l’arrivée des beaux jours, tu n’as plus qu’une idée, celle de partir à l’aventure, nous avons peut-être bien déniché le bon plan de tes rêves. Imagine un peu pouvoir louer ton van, clés en main, où tu veux et quand tu veux, prêt à avaler l’asphalte et t’échapper en pleine nature. Besoin d’un shot d’air frais et de partir à l’aventure ? Lâche ton ordi et ton bureau, on a ce qu’il te faut pour une déconnexion comme on n’en fait plus. Si la vanlife a fait quelques adeptes depuis plusieurs années, c’est bien parce que c’est le moyen le plus pratique pour s’échapper hors de la capitale le temps d’un week-end, d’une semaine… ou plus. Et parce qu’il n’est jamais trop tard pour découvrir la vanlife, la plateforme roadsurfer permet de louer en direct un van aménagé offrant suffisamment d’espace pour embarquer petits et grands pour de belles expéditions.

Le principe ? On choisit ses dates et l’agence roadsurfer la plus proche de chez soi, partout en Europe, et il n’y a plus qu’à opter pour son van aménagé préféré ! Cuisine intégrée, 4 ou 5 places, toit relevable, lit en hauteur et même une option pour embarquer son toutou, tout y est pour plaire au plus grand nombre. Après ça, le monde nous appartient et on n’a plus que l’embarras du choix pour s’évader : plutôt mer, campagne ou montagne ?

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Pour aller plus loin, l’application « roadsurfer spots » propose – pour ses locataires comme pour n’importe quel voyageur avec son propre van, fourgon, camping-car ou même sa tente – une carte interactive des meilleurs spots où s’installer pour la nuit (exclusivement des emplacements de camping privé loués par des particuliers), avec la possibilité de les réserver directement. Au total, ce sont plus de 1 250 spots à travers l’Europe, dont 250 en France, à découvrir. Une nuit au milieu des plus belles vignes du pays, au cœur d’une ferme dans les champs, à la plage bercés par le bruit des vagues ou bien dans la forêt… On ne sait pas pour vous, mais on partirait bien en week-end aujourd’hui. Comment ça, on n’est que mardi ? • S.S roadsurfer / roadsurfer spots App www.roadsurfer.com Van aménagé dès 65€/nuit

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Communiqué

© Italy_giulites_VW T6.1 California Ocean_nature_Nov2021

À l’aventure!


la bonne lecture

2 livres pour s’évader

SHIRVAN : VOYAGE SUR MA ROUTE DE LA SOIE À TRAVERS 60 RECETTES AKRAME BENALLAL Cette fois-ci, c’est à travers la nourriture que l’on part en voyage. Akrame Benallal, chef du restaurant gastronomique Akrame et aux commandes des trois restaurants Shirvan à Paris, Marrakech et Doha, nous offre ce beau livre de recettes qui célèbre les parfums de la Route de la Soie. Province d’Azerbaïdjan et berceau de la cuisine azérie, Shirvan est un bazar magnifique qui colore les plats d’un Orient chaleureux. Houmous au charbon végétal, chou-fleur rôti au citron noir d’Iran, côtelettes d’agneau confites à la harissa maison, pastilla de homard… 60 recettes d’une cuisine qui nous rassemble au-delà des frontières. Éditions de La Martinière

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LE CAFÉ SUSPENDU AMANDA STHERS On part chez nos amis habitants de la botte. Jacques Madelin, Français installé dans la ville portuaire de Naples, passe son temps au café de sa rue. Sa principale occupation ? Observer et noter chaque interaction qui passe sous ses yeux. Rencontres amoureuses, magouilles rocambolesques, ou âmes perdues… Le narrateur nous embarque dans une multitude de petites histoires napolitaines. Entre souvenirs, fantaisie, récits historiques, légendes et psychanalyse, Amanda Sthers nous fait voir le microcosme de cette ville italienne aux abords de la Méditerranée. Éditions Grasset


la bonne escale

Direction les Îles de Guadeloupe Pour une fois, on s’exporte du bitume parisien pour rêvasser sur les plages de sable blanc aux eaux turquoises. À la recherche de votre prochaine destination voyage ? Pour nous, c’est tout trouvé. Direction les 5 Îles de Guadeloupe : Basse-Terre, Grande-Terre, La Désirade, Les Saintes et Marie-Galante. Les Saintes pour se couper du monde. Basse-Terre pour s’aventurer à travers la forêt tropicale et les cascades naturelles. Grande-Terre pour se prélasser sur les plages à l’ombre des cocotiers. Marie-Galante pour observer la ponte des tortues. La Désirade pour se retirer et méditer… Chaque île est un monde que l’on découvre sous le soleil caribéen et les odeurs de cuisine alléchantes. Où que l’on soit, les petits producteurs de l’archipel nous proposent de bons produits gorgés de soleil et d’épices. Pour les meilleurs accras de morue, incontournable de la cuisine créole, on se dirige Chez Lelette, sur la plage de Deshaies. Et il faut bien dire qu’au cœur des Caraïbes, le poisson est roi. Au restaurant Ti Kaz’ La, on se délecte de gravlax, de brandade ou de ravioles de langouste au rythme des vagues, le tout préparé par le maître restaurateur Philippe Dade. Des fruits et

légumes savoureux, du poisson frais à tout va… On fait le plein de vitamines. Finalement, la gastronomie guadeloupéenne nous plonge dans une palette de saveurs sans pareil, et nous invite au cœur des marchés colorés et des bons restaurants à l’ambiance chaleureuse. Si vous prévoyez votre heureux voyage cet été, on ne passe pas à côté de la Fête des cuisinières samedi 13 août à Pointeà-Pitre. Le meilleur moment pour découvrir et goûter les spécialités antillaises, admirer les tenues traditionnelles – le tout avec de la bonne musique ! Et même si les vacances ont toujours une fin, on n’oublie pas d’emporter dans sa valise de la vanille, du café, de la confiture et une bouteille de rhum pour se replonger dans notre voyage ensoleillé. • M.S Paris – Pointe-à-Pitre en moins de 9 heures. Plus d’infos sur : lesilesdeguadeloupe.com

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le bon concert

3 raisons de ne pas manquer Fnac Live Paris

Parce qu’il met tout le monde d’accord Chaque année, plus de 100 000 spectateurs se bousculent au Fnac Live Paris et font trembler les pavés de la place de l’Hôtel de Ville de la rue de Rivoli. Quiconque y a ses habitudes sait de quoi on parle : ici, que l’on vienne en bande d’amis ou en solo, on a toujours la certitude d’en croiser d’autres au hasard de la foule, et on a déjà hâte de découvrir les rencontres et les aventures qui nous y attendent. Pour le spot incontournable A-t-on réellement besoin de vous faire un dessin ? L’immense parvis, au cœur de la capitale, brille de mille feux sous la chaleur de

©SarahBastin

Tout Parisien qui se respecte sait que le retour des beaux jours va de pair avec le festival Fnac Live Paris. C’est simple : chacun d’entre nous a un souvenir, une anecdote et une affection particulière pour ce rendez vous annuel qui s’installe sur le parvis de l’Hôtel de Ville et dans ses salons avec toujours une prog’ fort léchée, bras levés, sourires jusqu’aux oreilles et soleil au zénith. Rendezvous du 29 juin au 1er juillet.

l’été, et c’est ici que la plus grande des deux scènes s’installe pour accueillir une tripotée de concerts. Comprendre : la crème de la crème de la scène francophone qui se succède pendant 3 jours, tandis que le soleil se reflète dans les immeubles environnants, faisant étinceler les statues de la façade de l’Hôtel de Ville. Les spectateurs de la seconde scène ne sont pas en reste, puisque c’est au cœur dudit hôtel, dans les incroyables salons avec lustres, dorures et déco d’époque, qu’a lieu la suite des concerts, comme suspendus dans le temps.

©Chritsophe Crenel

Pour sa programmation aux petits oignons Le festival nous a habitués à une programmation de haut vol, réunissant têtes d’affiche, artistes confirmés ou plus émergents, et toujours des coups de cœur assurés. L’édition 2022 ne déroge pas à la règle avec la grande Jane Birkin, le surprenant Jacques, mais aussi le duo stéphanois Terrenoire, Thylacine, Jazzy Bazz, Aloïse Sauvage, l’étoile montante Pierre de Maere, L’Impératrice, jusqu’au DJ set (tenez-vous bien) de Bob Sinclar B2B Pedro Winter. • S.S Festival Fnac Live Paris Du 29 juin au 1er juillet 2022 Parvis de l’Hôtel de Ville – 4e

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Communiqué

le bon bistrot

Comme un air de vacances 16


Les vacances se font attendre ? Qu’à cela ne tienne, on vous a déniché une nouvelle adresse qui sent bon la lavande et le patchouli. De quoi vous donner l’illusion d’être au soleil sans quitter Paris ! La Maison Bleue, c’est l’adresse ensoleillée du 10e où il fait bon de s’attarder. Avec sa grande terrasse et ses couleurs bleutées, elle nous présage un beau voyage. Aux commandes de ce bistrot de quartier ? François et Audrey, un duo qui dépote et qui se plie en quatre pour satisfaire le palais des gourmets. La carte évolue au fil des saisons et propose une cuisine conviviale et créative. On se laisse facilement tenter par des ravioles de langoustine, des tempuras de feta et rhubarbe, un carpaccio végétarien de betterave, chou-rave, pistache et ricotta, un cheeseburger sauce secrète et frites maison ou encore la fameuse échine de cochon des montagnes et ses légumes cuits à la braise, qui à elle seule vaut le détour. On ne repart pas sans avoir goûté aux desserts qui changent selon les envies du chef. Au programme : pavlova cerise rhubarbe et verveine, ParisBrest ou encore nuage chocolat, riz soufflé et cacahuète. Qui dit mieux ? On arrose le tout d’un pastis artisanal, d’une citronnade maison, d’un cocktail sur-mesure ou d’un généreux verre de vin.

La cuisine est entièrement faite maison avec des produits frais et de saison, sélectionnés avec la plus grande attention. Les viandes proviennent de Titi et Fred en Aveyron, le poisson de Thierry Lemetayer, les fruits et légumes de Lucie et Thomas du marché couvert Saint-Quentin… quant au pain de Jean-Luc Poujauran, il termine de cuire sur place pour être servi chaud aux clients ! La maison du bonheur, vous dites ? On en est proche. Voyez plutôt ! • M.E La Maison Bleue 7, place Franz Liszt – 10e Du dimanche au mercredi de 8h à 00h Et du jeudi au samedi de 8h à 1h

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©VSonnier

la bonne étoile

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Texte : Sarah Sirel


Il a été la moitié du groupe Air pendant 20 ans. Aujourd’hui, il trace sa route en solitaire. Carbon, le deuxième album solo de Jean-Benoît Dunckel à paraitre le 24 juin, reconsidère les premières amours du compositeur et spécialiste des sciences physiques : l’intérêt pour la matière pure – ici le carbone – omniprésent dans la société et dans la composition de l’homme et de la nature. Plus que jamais, il aborde des flashs, compose comme il rêve, revient aux fondamentaux et offre ce qu’il fait de mieux. Il nous accueille au mythique Studio Atlas, ex-studio d’Air, dont les murs arborent fièrement les reliques du passé, entre synthés vintage et disques d’or ou d’argent.

Rêve de nature avec Jean-Benoît Dunckel Tu es un éternel rêveur Jean-Benoît ? Comme tout le monde, oui, j’ai des rêves qui sont parfois inavouables. Même à mon âge, à ma mid-life, j’ai plein de rêves, parfois pas seulement pour moi mais aussi pour les gens qui m’entourent, la société, ma famille… Je ne regrette pas forcément ma jeunesse ; c’est vrai que quand je regarde les disques d’il y a 30 ans, je regrette un peu ma tête, mais musicalement, c’est tellement génial d’évoluer. Ça ouvre tellement de possibilités artistiques géniales que j’ai envie de vivre maintenant. Tu me racontes l’histoire de Carbon ? Je suis quelqu’un qui applique le darwinisme musical, c’est-à-dire que je fais plein de morceaux et, à la fin, j’en sélectionne qui sont dans un univers ou une volonté

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commune, un thème de maintenant qui m’obsède, une question non résolue que je me pose sans arrêt sans la connaître. Quand ils rentrent dans ce thème-là je les regroupe dans un album. Cette fois-ci, l’album s’appelle Carbon, alors j’ai sélectionné les morceaux qui se complétaient et qui allaient avec le thème du disque. Faire un disque qui aborde le rapport entre l’homme et la matière, c’est une manière pour toi de lier tes deux passions, la musique et la science ? Oui, la science est importante car omniprésente : à travers la science, il y a la nature. Et le rapport qu’on a avec la nature, c’est la vraie vie. La vraie vie, ce n’est pas Instagram, ce ne sont pas les emails, ce n’est même pas notre vie intérieure, c’est


la bonne étoile la vie physique de la nature. Nous vivons l’histoire humaine, on remplit nos journées et on lit des journaux, mais il y a plein d’autres histoires comme celles de la planète Terre, des animaux, de l’évolution du taux de carbone dans l’atmosphère… Carbon, c’est une vision développée et interdimensionnelle de ça. C’est très positif, finalement, de se dire que l’énergie est tout autour de nous et qu’il faut sortir de sa vie, de ses problèmes, de son physique, et être ouvert à d’autres problématiques et contacts physiques. C’est un album écolo en fait ! C’est vrai que le carbone est l’élément à la mode, puisqu’on essaie de décarboner notre économie – et c’est mal parti à mon avis. Parfois, je me situe entre collapsologie et solastalgie. Mais finalement, tout ça, c’est la lutte de l’intelligence contre la bêtise. Une bêtise qu’on a en nous aussi, car même en étant un minimum écolo, on fait des gestes stupides qui nous apportent des problèmes sans nous en rendre compte, on est dans un processus, un manque d’éveil.

Carbon, c’est parce que le disque est un diamant brut ? On est nous-même un diamant, car le carbone qui se cristallise sous une certaine forme peut en devenir un, et à l’intérieur de nous, il y a plein de carbone et d’hydrogène. Il y a même des gens qui transforment leurs ancêtres en petits bijoux en les carbonisant ! On est des Legos, notre corps est fait de molécules et d’atomes, et ils sont tous enchevêtrés les uns avec les autres. Donc finalement, notre corps, ce n’est rien. Ce qui nous différencie, c’est l’âme, c’est ce qui ne disparaît pas, et cette âme se met dans la musique – et c’est ça qui est beau. La musique est faite d’accords et de notes qui sont dans la nature, tout le monde a les mêmes, mais c’est l’enchevêtrement très caractéristique et spécifique qui crée l’émotion qu’on ressent d’une chanson. Le carbone en fait, c’est ça. Quand une musique te touche, c’est l’âme de la personne qui l’a faite qui te touche. Ton album est très visuel, il fait jaillir des formes organiques, presque comme de la biologie, ce qu’on verrait à travers un microscope. C’est quelque chose que tu as en tête quand tu composes ? Le visuel n’est pas la source première, c’est surtout l’aspect sensuel. Je pense que la musique, c’est ultra sensuel, ultra corporel, ultra physique. Ça va de la caresse à des choses plus accentuées. Quand tu fais de la musique, tu envoies de la sensualité, c’est la raison première de la musique : de l’énergie sexuelle.

©Bojana Tartaska

Les projets Été 85 et plus récemment Les 7 vies de Léa dont tu as réalisé les BO ont ce point commun de prendre place dans les années 80 et 90. Tu es resté bloqué dans cette période ? Peut-être que je suis bloqué dans cette période, et peut-être que c’est aussi le cas des gens qui me demandent ! Mais je pense qu’avec Carbon, je me suis échappé de ce carcan de “musique d’avant”. Je suis obsédé

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« La raison première de la musique, c’est d’envoyer de la sensualité. » par la modernité, ça se traduit à chaque étape : dans l’écriture, la musique, il faut que ça ne ressemble pas à quelque chose qui existe déjà et qu’il y ait un petit twist, une petite fraîcheur qui fait que c’est nouveau. Qu’est-ce qui change dans le travail de composition pour le cinéma ? Tout. Tu fais de la musique avec le réalisateur, qui est ton binôme et qui prend les décisions. C’est l’image et le cinéma le plus important, la musique est un catalyseur, une voix off, une émotion qui doit coller à l’image. Il faut que ça sublime ou oriente les images pour provoquer une émotion particulière et ça n’existe que dans ce cas précis. C’est aussi apprendre à se mettre en retrait pour ne pas prendre le pas sur l’image. Ça incite à se lâcher sur ses projets solo alors, comme quand tu décides d’aborder les crackheads de Jaurès dans “Zombie Park” ? À fond. Une chanson, c’est un commentaire de la vie, un flash. Ça peut n’être que 2 secondes d’émotion, tu peux faire une chanson sur une caresse par exemple, si elle t’a fait décoller dans un univers particulier qui te donne suffisamment pour en faire une chanson. La chanson est même déjà écrite, il suffit de quelques mots dans le chorus, puis un couplet qui l’orne, et c’est juste un flash. Je vais souvent à Jaurès, et je vois les zombies errants qui t’abordent, certains ont l’air vraiment sympa et simplement désolés, ils sont prisonniers du cercle. Cette chanson raconte cette déconnexion entre eux et moi.

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Tu vis comment cet abandon de la recherche du tube pop ? Tu as l’impression de t’être libéré d’un certain carcan ? Je le vis comme un soulagement. On sait tous que pour faire quelque chose qui marche, il ne faut pas y penser. Ce n’est pas toi qui fait un tube, ce sont les gens qui le choisissent. Je trouve que, dans ce qui marche, il y a une vibration de “pas fait exprès”, quelque chose d’involontaire, une fraîcheur. Je me sens complètement éloigné du monde des Kendrick Lamar et autres gros streamers. Si je prends l’exemple d’Air, il y a plein de morceaux qui marchent et qui sont ultra bizarres. “Playground Love” par exemple, qui est un slow : quand c’est sorti en Angleterre, aucune radio n’en voulait. “Alone in Kyoto” aussi a été prise pour une pub Samsung mondiale, et est hyper connu maintenant, mais tu as vu le morceau ? Il n’y a pas de rythme, pas de voix, il est instrumental, très spooky… Qui aurait imaginé qu’il puisse marcher ? Passer d’un travail de composition en duo à tout seul, c’est faire moins de compromis ? Oui, ça aide aussi à être sûr de soi, car ça crée de la personnalité, tu dois apprendre à mettre des choses à la poubelle pour ne garder que ce qui est éblouissant. C’est aussi une quête personnelle, parce que faire de la musique à plusieurs donne des choses formidables, mais tout seul, ça demande plus de travail et on est plus indépendant. Mais je n’estime pas être seul, puisqu’il y a le studio et tous les synthés, et leur âme est dedans, il y a aussi l’histoire de la musique, il y a Prokofiev, Beethoven, Maurice Ravel et tous les disques que j’ai écoutés, qui sont dans ma tête et qui m’accompagnent. Jouer en groupe, c’est être plus puissant, mais comme on dit : « Une personne puissante est quelqu’un qui est conscient de ses faiblesses. » Carbon / Prototyp Recording De Jean-Benoît Dunckel Sortie le 24 juin 2022


©Reproductive Health Supplies Coalition

la bonne enquête

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Texte : Sarah Sirel


Vasectomie, slip chauffant, pilule masculine… Autant de mots compliqués il y a encore quelques années. Mais voilà, les temps changent, le partage de la contraception commence à occuper les conversations, et la contraception masculine n’a jamais reçu autant d’intérêt. Les méthodes existantes en restent à leurs balbutiements ; la faute à un manque d’investissement dans la recherche, des tabous qui peinent à se briser et des traditions patriarcales françaises bien en place.

La contraception masculine, c’est pour quand ? « C‘était juste une petite opération, ça a duré 10 minutes à tout casser, c’était en ambulatoire, et maintenant on est tranquille. Je ne pourrais pas regretter, c’était la meilleure solution pour nous parce qu’on ne veut pas d’enfant et ça nous change la vie. » Depuis qu’il a eu recours à la vasectomie, Louis a l’esprit tranquille et sa copine a arrêté la pilule. « Ma copine a eu des débuts de cancer de col de l’utérus l’année dernière, donc la pilule n’était pas idéale pour elle, alors il était temps que je prenne la charge sur mes épaules, que je prenne mes responsabilités. C’est moi qui y ai pensé en premier, parce que je la voyais se faire opérer et en souffrir, et il n’y a pas de raison pour que ce soit elle qui porte toute la lourdeur de la contraception sur ses épaules. Concrètement, je suis allé chez le médecin, lui voulait que je sois sûr de moi et que je réfléchisse, alors il m’a demandé de revenir 3 ou 4 mois plus tard et je suis revenu. Mais moi, ça faisait des années que

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je savais que je ne voudrais jamais d’enfant. » Louis fait partie de l’unique pour cent d’hommes ayant choisi la vasectomie comme moyen de contraception en France. Une espèce rare dans un pays qui peine à répartir la responsabilité dans un couple. Alors que, depuis le 1er janvier 2022, certains moyens de contraception féminine sont gratuits pour les femmes de 18 à 25 ans, chez les hommes, c’est à peine si on est informés ou en capacité de choisir. Pire : selon les chiffres de l’Ined publiés en 2017, seulement 15% des hommes en France se sentiraient concernés par la contraception masculine. « Il y a une multitude de fabricants de pilules et de stérilets pour femmes, mais pour les hommes, on attend toujours », continue Louis. Et si la pilule est en stand-by depuis longtemps (les essais des chercheurs entraîneraient trop d’effets secondaires), d’autres alternatives de


la bonne enquête contraception masculine existent et peinent à se faire accepter. La première d’entre elles – la plus accessible – reste la contraception mécanique ou port du préservatif, mais il existe aussi la contraception hormonale avec des injections hebdomadaires de testostérone (dont l’utilisation est déconseillée au-delà de 18 mois consécutifs par l’OMS), la contraception thermique avec le slip chauffant, anneau thermique ou androswitch, et enfin la contraception chirurgicale ou vasectomie. Avec chacune, comme dans le cas de la contraception féminine, ses avantages et inconvénients : le slip chauffant, dont l’augmentation de température permet d’arrêter la production des spermatozoïdes par les testicules, n’agit ni sur la libido, ni sur les érections et il est réversible, mais il doit être porté 15h par jour et est efficace au bout de 3 mois. Pour revenir en arrière, il suffit d’arrêter de le porter et la production des spermatozoïdes reprend progressivement jusqu’à redevenir habituelle en 3 mois à nouveau. Quand à la vasectomie, ou ligature des canaux déférents, elle n’est qu’à moitié réversible : officiellement permanente, l’homme a une chance sur deux pour que l’opération inverse fonctionne. Des méthodes qui restent, pour la plupart, méconnues et peu utilisées. La faute à un manque d’information ? « À aucun moement on nous présente la situation », analyse Hugo, 25 ans, qui, après discussion avec sa copine, a décidé de s’en tenir aux préservatifs pour qu’elle n’ait pas à repasser par la case pilule. « ça avait trop d’effets négatifs sur elle, sur son moral comme sur la manière dont elle se perçoit, alors on a choisi le préservatif car c’est plus agréable pour elle de ne pas être tributaire de ça », continue celui qui assiste, chez ses amies, à des problèmes comme les dérèglements hormonaux, la chute de moral, l’acné, la prise de poids, le risque de dépression… « Je pense qu’il faut trouver et développer des alternatives qui n’aient pas autant d’effets secondaires, ni sur nous ni sur les femmes. » Une discussion de la répartition de la contraception dans le couple de plus en

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« C’était une question de me dire : “Pourquoi pas moi ?” par rapport à la charge contraceptive. C’est un acte militant. » plus démocratisée. Nombre sont les personnes menstruées refusant les hormones de synthèse, et rapidement la question se pose de savoir qui est responsable de la contraception. Pour Louis, le problème est sociétal. « Le monde dans lequel on vit fait qu’en tant que homme, tu ne te poses pas la question. C’est toujours le même schéma patriarcal, quand tu es une fille et que tu as une quinzaine d’années tu commences à prendre la pilule, peu importe les effets secondaires. Il faudrait que l’état d’esprit change, peut-être que dans 50 ans, on aura une espèce d’égalité de la contraception… » L’anneau thermique, qui existe depuis plus de 30 ans en France, c’est la méthode choisie par Guillaume, 33 ans. Il n’est pas en couple, mais veut « faire sa part » et milite pour la démocratisation de la contraception masculine. « C’était une question de me dire “Pourquoi pas moi ?” par rapport à la charge contraceptive. C’est un acte militant, avoir un enfant doit être une décision volontaire. Pour moi, chacun doit être contracepté, quel que soit son statut amoureux. J’ai connu des amis qui ont eu des IVG récemment, c’est un véritable trauma. » S’il porte l’anneau thermique depuis un mois et demi après avoir eu le déclic l’année dernière, il n’est pas encore contracepté et


réalise des spermogrammes régulièrement pour contrôler son taux de fertilité. Et il l’assure, on est loin de l’inconfort avancé par les détracteurs de l’invention. « Il y a un temps d’adaptation, parce que ce n’est pas une posture forcément très agréable au début, puis au bout de 15 jours tu t’y habitues, tu ne le sens plus et tu l’oublies totalement au quotidien. Ça n’est qu’un anneau en silicone, tu le mets le matin en te brossant les dents et tu le retires le soir quand tu prends ta douche, c’est comme une forme d’hygiène à avoir. En plus c’est économique : ça coûte une petite quarantaine d’euros et tu le gardes un an ou deux. Le seul inconvénient, c’est quand tu sors de ton quotidien en faisant la teuf ou en étant dans une situation dans laquelle tu n’es pas à l’aise pour le porter comme quand tu fais du sport. C’est une nouvelle contrainte horaire à intégrer. » Mais la responsabilité partagée a-t-elle ses limites ? « Je suis évidemment pour la contraception masculine, il y en a marre de

devoir porter la charge seule, prendre la pilule ou insister auprès d’un mec pour qu’il mette une capote alors qu’il me supplie de faire sans, avoue Justine, 29 ans. Mais la question soulève un autre problème : est-ce que je fais assez confiance aux mecs pour endosser cette responsabilité, sachant que s’ils oublient la pilule un jour, c’est sur moi que ça retombe ? La réponse est non. Il y a trop d’hommes pas réglo, pas impliqués, qui se sentent peu concernés par la question… J’aurais trop peur de m’en remettre à quelqu’un de pas assez assidu. À la fin, c’est moi qui prends le risque d’avorter. » Si les pratiques existantes restent taboues ou pas assez abouties, on peut se demander combien d’années faudra-t-il encore attendre avant que la contraception masculine se développe. Chez les chercheurs, ça n’a jamais l’air d’être une priorité, mais certains luttent quotidiennement pour une meilleure visibilité des différentes méthodes de contraception existantes aujourd’hui. C’est le cas de l’asso Garçon, qui donne accès à une information rigoureuse, basée sur les connaissances scientifiques les plus récentes, envisage la contraception masculine comme un outil pour déconstruire le viriarcat, et incite à la responsabilisation des hommes.

Pour aller plus loin :

©Simone Van-der Koelen

- L’asso Garçon, qui aide à la vulgarisation des différentes méthodes de contraception existantes - La contraception masculine par Roger Mieusset et Jean-Claude Soufir, Springer Paris, 2012 - Contraception : A Concise History par Donna J. Drucker, MIT Press Essential Knowledge Series, 2020

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Bélier C’est l’été, et j’ai bien envie d’être gentil et généreux avec tout le monde. Sauf qu’à l’heure où j’écris ces lignes, il fait 12°C dehors et je tremble devant ma boule de cristal. Et les étoiles n’ont nullement l’intention de m’aider dans ma valeureuse quête. Néanmoins, c’est votre jour de chance, puisque votre route astrale vous mène tout droit vers un mois paisible et reposant. Oui, vous pouvez vous la péter, vous l’avez mérité.

C’est. Votre. Moment. Profitez-en, ça ne dure qu’un petit mois – heureusement – et ça vous donne des excuses pour vous comporter de manière totalement libre et incompréhensible. Une période au sommet qui commence sur les chapeaux de roue, avec Mercure en rétrograde. Non, ça ne veut rien dire, mais pour beaucoup de personnes crédules, ça permet d’excuser tous les comportements insupportables. Alors faites comme elleux, vous verrez.

Lion Oh wow ! Que vous êtes flamboyant·e ces derniers temps… vous rayonnez comme ja-ja. Attention tout de même à ne pas trop en faire : vos charmantes histoires de proctologie vous dirigent tout droit vers ce qu’on appelle le point de non-retour. L’humour est votre meilleure arme, mais risque de se transformer en bombe qui va vous péter au visage. Hein ? « Péter un coup… » quoi ?! Non mais bordel, qu’est-ce qu’on vient de dire ?!

Cancer Taureau Qu’est-ce qui a 2 cornes, une queue, des yeux d’un noir profond et une élégance à rendre jaloux le plus grand des sapeurs ? Raté, la réponse, c’était le diable, confortablement installé sur la route qui mène tout droit à votre enfer personnel. Ce mois-ci, c’est tout feu tout flamme, aller simple pour la sheitanerie, avec sa recette infaillible pour bien vivre : faire la teuf, ne pas dormir, aller bosser, recommencer. Vivement les vacances.

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Vous êtes sur un régime alimentaire particulier ces derniers temps… je ne saurais vous conseiller que d’éviter la nourriture asiatique, souvent servie en trop petite quantité – on reste un peu sur sa faim. Évitez également les bars mondains de fin de soirée, vous pourriez vous attirer la foudre de votre entourage. Enfin, évitez-vous vousmêmes, sinon vous finirez par vous rendre compte que vous n’êtes pas de bonne fréquentation.

Vierge J’ai eu vent de votre petit “souci” de santé… Ça arrive même aux meilleur·e·s, vous savez. Pas plus tard qu’il y a quelques mois, je faisais moimême des pieds et des mains pour me débarrasser de cette gêne constante. Comment j’ai réussi ? J’ai un secret, que je ne peux partager ici, sous peine d’être rayé de l’ordre des médecins. Mais tout est une question de crever l’abcès avant qu’il ne soit trop tard. Ah bah oui, ça coule de source…


Juin 2022 Balance J’ai l’impression que votre bonheur du moment, c’est un bout de pain, du cream cheese et des légumes marinés, le tout préparé de façon maladroite et vendu trop cher par votre spot du coin. La vie ne se résume pas à un sandwich, et le bonheur n’est pas que dans les choses simples. Alors arrêtez de bougonner, et profitez de la joie de voir vos collègues au quotidien pour vous ramener à la réalité et vous redonner votre sourire d’antan.

Scorpion Vous êtes un peu trop discrets ces derniers temps, à tel point qu’il faut fouiller sous un rocher pour vous trouver. Surtout quand on a besoin de vous. Alors certes, vous profitez d’un repos bien mérité, mais ce mois-ci ne sera clairement pas au diapason de votre rythme quotidien. Vous allez vous essouffler, et ce n’est pas bon pour vos petits poumons. Un seul conseil : réveillez-vous plus tôt le matin et dormez plus tard le soir.

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Verseau

Sagittaire Vous êtes en bombe. Les mots sont durs à trouver tant votre ligne astrale m’éblouit, comme la route arc-en-ciel dans Mario Kart. Alors je cherche la carapace bleue qui saura vous faire redescendre de votre nuage… et la voici : moi. Parce qu’il y aura toujours quelqu’un pour vous casser votre délire. Aujourd’hui, j’en profite, mais demain… ça sera quelqu’un d’autre. Et, là, ça sera triste. Moralité ? J’ai plus de place pour l’écrire.

Capricorne Une chose est sûre : c’est le mois des grandes victoires pour vous. Je lis dans ma boule de cristal que vous allez arriver au bout de vos peines, et qu’elles seront largement récompensées. Mashallah, comme disent les jeunes… mais ne vous réjouissez pas trop (tôt). Dans la vie, il y a un équilibre, et si vous avez joué tous vos jokers, la balance va finir par repencher dans l’autre sens. Et je vous dis pas le bordel que ça va être…

Vous en avez marre de tout le temps vous répéter ? Vous avez l’impression que votre vie se résume au film Un jour sans fin ? Vous ruminez dans votre coin parce que les choses ne se déroulent pas comme vous le voulez ? Il n’y a qu’une chose à faire : l’accepter. La vie, c’est comme ça, et si les gens ne sont pas prêts à aller dans votre sens, faites demi-tour. Roulez-leur dessus, repartez de plus belle et ne vous retournez jamais.

Poissons Je sens que la vie ne vous sourit pas ces derniers temps… du moins pas assez. Des temps difficiles, des humeurs changeantes… l’adolescence est une période toujours difficile, surtout au printemps – les allergies tout ça – et quand votre père n’est pas très sympa, vous préférez vous morfondre, plutôt que de lui tenir tête. Alors ce mois-ci, pour vous remettre de vos émotions, je vous fais une fleur. En papier.


le bon instantané

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Petites annonces Longue vie à Pépite et good luck à nos amis Charles et Christopher ! Mika tu nous manques, reviens !

Jeune téméraire recherche nouvel arc pour ajouter à ses cordes. Le mien en a tellement que c'est devenu une harpe, plus moyen de chasser le gnou.

Recherche quelqu’un pour faire des gyozas.

Un petit message pour mon copain que j’aime à la folie parce que ça me fait hurler. I love you From Salomé to Arnaud

Félicitations Béré et Sylvain ! C’est que le début ! Du love

Je ne t'oublierai jamais R.

Amour de ma vie, amour de mes nuits, je t'aime, je t'aime, je t'aime...

Bon vent Saucisse ! Dernière ligne droite pour le Bonbon FC ! La Diva doit briller !

Good luck mon Antoine dans ta nouvelle vie !

Félicitations au graphiste pour son 12e et dernier bouclage du Bonbon !

Road to 10 balles. Welcome on board Evan, Antoine & Adrian !

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