Le Bonbon - Paris Centre - Septembre 2018

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BONNE RENTRÉE LES LOULOUS !

PARIS CENTRE

Septembre 2018 - n° 101 - www.lebonbon.fr


EDITO Confiseur

Jacques de la Chaise

Directeur associé

Antoine Viger

Directrice de la rédaction

Cyrielle Balerdi

Rédactrices en chef

Eva Yoro Tiana Rafali-Clausse Coline de Silans Olivia Sorrel-Dejerine

Coordinatrice

Coralie Bariot

Graphistes

Juliette Creiser Charles Feutrier

Secrétaire de rédaction

Louis Haeffner

Rédacteurs

Manon Merrien-Joly Rachel Thomas Sarah Sirel Marie -Carline Chardonnet Zoé Stène

Social media manager

Gaëtan Gabriel

Photographe

Naïs Bessaih

Bonbon Agency Directeur Commercial

Benjamin Alazard

Directeurs de clientèle

Malik Simon Caroline Deshayes Fallon Hassaïni

Planner stratégique

Natacha Colard

Chef de projets

Marie Lloret Lionel Ponsin

Concepteur rédacteur

Timothée Malbrunot

Chefs de Publicité

Benjamin Haddad Élodie Gendron Thomas Reka

Chef de projets digital

Dulien Serriere Florian Yebga

Développeur

Maxime Laigre

Vidéo

William Baudouin Séga

Culture et partenariats

Fanny Lebizay Judith Quéré

Contact

SAS Le Bonbon 15, rue du Delta - 9e Benjamin Haddad benjamin.h@lebonbon.fr 06 20 23 54 49

Quand elle a ouvert l’œil ce matin, elle a tout de suite compris que les vacances étaient finies. A travers sa fenêtre, le ciel est gris, les gens ont l’air déprimés. Elle est en retard, comme d’habitude. Tristounette, elle se douche, s’habille, et file au boulot en avalant un pain au chocolat élastique dans le métro. Dans l’open space, les voix stridentes de ses collègues lui donnent déjà la migraine « C’était bien les vacances ? Au fait tu avais traité le dossier 230B ? Parce qu’on est vraiment en retard là… » Elle court s’enfermer dans son bureau. Elle voudrait repartir, fuir cet endroit sinistre et ce stress ambiant, retourner au soleil. Elle sent les larmes monter, quand, soudain, la porte s’ouvre. « Salut, je suis Romain, le nouveau juriste ! On va être amené à bosser pas mal ensemble je crois, donc voilà, je voulais me présenter ». Sa mâchoire manque de se décrocher. Le garçon qui lui fait face est incroyablement beau. Elle fait comme si de rien n’était, lui sourit et lui serre machinalement la main. A peine a-t-il tourné les talons, qu’elle se sent toute guillerette, un sourire lui monte aux lèvres, des papillons lui viennent dans le ventre. Sur son petit nuage, elle ne perçoit déjà plus le brouhaha ambiant, juste un vague bruit de téléphone qui sonne, encore et encore… Biiiip ! L’alarme de son réveil la sort soudain de ses rêves. Elle ouvre un œil. « Eh merde », se dit-elle. Tristounette, elle regarde le ciel gris par la fenêtre, file se doucher, s’engouffre dans le métro, avale son pain au chocolat élastique, et arrive à son bureau plus énervée que jamais. Ses collègues lui posent des questions sans intérêt, elle les ignore, court se refugier dans son bureau. Elle réfléchit déjà au meilleur moyen de poser sa dem, commence à regarder les billets pour le Mexique, se dit que cette rentrée est probablement la pire de son existence. Quand, soudain, la porte s’ouvre… Coline de Silans

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L’ÉVÈNEMENT

LOS ANGELES RIVE GAUCHE JUSQU’AU 21 OCTOBRE 24SEVRES.COM

WELCOME TO LOS ANGELES : BIENVENUE À LOS ANGELES

– LE BON MARCHÉ - 24 RUE DE SÈVRES, PARIS 7E

VU AU BON MARCHÉ


SEPTEMBRE 2018 6

BON BAR

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BONNE GALERIE

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BON TATOUEUR

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BONNE ÉTOILE

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BON RESTO

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BONNE ENQUÊTE

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BONS LIVRES

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BONS SNAPSHOTS

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TOP 4

Que viva espagña ! Ocarina, un cabinet de curiosités Tatouages et bonnes vibes Charlie Winston Comme à la maison, mais en mieux Quand Paris se met à nu ! Les indispensables à dévorer pour sa rentrée Par Naïs Bessaih Top des endroits exotiques

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LE MEILLEUR DE PARIS IN YOUR POCKET

Disponible sur iPhone et Android


BON TIMING On va mater des nanars au Grand Rex Pour sa 3e édition, La Nuit Nanarland revient au Grand Rex, avec la projection de nanars soigneusement sélectionnés, dont le mythique Vivre pour Survivre (White Fire/Le Diamant), de Jean-Marie Pallardy. S’ensuivra Force Noire, film allemand complètement centré sur la personne de son réalisateur et Zombi 3. Ça promet ! La Nuit Nanarland 3 au Grand Rex 1, boulevard Poissonnière – 2e Le 22 septembre à 19h30

© Pascal Haudressy

On fête le design et la création Qui dit rentrée dit effervescence de Paris Design Week, pour le plus grand plaisir des amateurs de jolies choses. Pour cette 18e édition, 200 lieux ouvrent leurs portes à des présentations inédites : showrooms, boutiques, galeries, ateliers, restaurants, institutions… Soif de jeunes talents ? Direction le Ground Control qui accueille la pépinière Le Off et sa quarantaine de jeunes créateurs. Paris Design Week Détail du programme sur paris-design-week.fr Du 6 au 15 septembre On fait le plein d’émotions au Centre Pompidou Le Centre Pompidou inaugurera son premier fonds de dotation dédié au monde de l’entreprise. Pendant un an, des artistes devront donc réfléchir sur un thème imposé, épaulé par des chercheurs et des entrepreneurs. Le thème sélectionné ? Le pouvoir des émotions. Le tout est animé entre autres par la réalisatrice Frédérique Bedos, l’artiste Eric Minh ou encore l’auteurcompositeur Abd Al Malik. Accélérations, les pouvoirs de l’émotion Centre Pompidou Place Georges-Pompidou – 4e Les 14 et 15 septembre

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LE BON BAR

¡ Que viva España !

Quand on vous dit Espagne, vous pensez tout de suite soleil, mojitos et… tapas ! Bonne nouvelle, plus besoin d’aller choper un vol pour Barcelone pour profiter d’un apéro typiquement ibérique : il vous suffit de vous rendre chez Max y Jérémy. Ce bar idéalement situé en plein Marais et fraîchement repris par Benjamin et son équipe est la quintessence des taperias espagnoles : tables tout en longueur pour parler avec ses voisins, musique à toute heure, et surtout carte de tapas à tomber. La majorité des produits viennent directement d’Espagne : charcuterie, huiles d’olive, picos, fromages… et s’acoquinent en tapas classiques ou plus originales : pintxos au crabe ou au thon, ceviche de saumon, sardines de Galice, pan con tomate, croquetas…

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Communiqué. L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération

La majorité des produits viennent directement d’Espagne : charcuterie, huiles d’olive, picos, fromages… Froides ou chaudes, ces tapas se dégustent avec un bon petit cru espagnol ou français (rendons à César ce qui est à César), une pinte de Cruzcampo, ou un savoureux cocktail. Bon à savoir : la maison est spécialisée dans les gin tonic et possède plus d’une dizaine de gin et de tonic différents. Horaires espagnols obligent, ici l’happy hour est de minuit à 2h, de quoi aller prendre un petit verre avec une planche à moindre frais en deuxième partie de soirée.

Les plus attentifs remarqueront aussi au fond de la salle le panneau qui indique la cave voûtée, rebaptisée “la Planque” par l’équipe. Privatisable, celle-ci est tout simplement idéale pour un anniversaire ou un événement : ni trop petite ni trop grande, bien décorée avec un plafond ambiance jungle, et tout équipée en sono et lumières. Parfait pour faire la fiesta ! En un mot, un bar très chouette dans lequel vos voisins de table deviennent très vite vos copains, et où la convivialité règne en maître, des assiettes généreuses aux sourires de l’équipe. Une belle adresse pour se dépayser le temps d’une soirée ! • C.d-S.

Max y Jérémy 6, rue Charles-François Dupuis – 3e Du lundi au samedi de 19h à 2h

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LA BONNE INITIATIVE

Une nouvelle ressourcerie au centre de Paris Alors que ses portes restaient désespérément closes depuis un an, la ressourcerie de la rue Léopold-Bellan (anciennement L’Interloque) s’offre une deuxième jeunesse, cette fois sous l’égide d’Emmaüs Alternatives. Lieu de vie, de partage et d’expérimentation, cet immense espace de 600 m2 ouvert début septembre accueille plusieurs associations autour des thématiques de l’upcycling et de la récupération, et permettra tout au long de l’année de tester différents projets solidaires dont le projet des Résilientes. Au rez-de-chaussée, on trouve bien sûr un point collecte pour récupérer les différents dons (petit électroménager, vêtements, meubles, livres…), mais aussi un espace

d’exposition, des meubles à chiner, un café solidaire animé, entre autres, par les Eco-Charlie, un coin librairie, ou encore un espace d’expo consacré à l’upcycling, avec l’association les Résilientes, qui crée des objets design à partir de matériaux récupérés ! Côté sous-sol, les dons reçus sont triés puis revalorisés : jouets, meubles, textiles… rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. Espace d’échange et de mixité sociale, L’Alternative (de son petit nom) propose également des nocturnes avec des conférences d’auteurs ou de designers, des ateliers réparation en partenariat avec le Repair Café… Le but ? Sensibiliser sur les thématiques liées au recyclage et à la consommation durable, mais aussi favoriser le réemploi. D’ailleurs si tout va bien, début 2019, le lieu devrait compter toute une équipe de salariés en réinsertion. Et quand on voit tous les projets que Léo et Héloïse, les deux co-responsables, ont en tête, ça semble plutôt bien parti. • C.d-S.

L’Alternative 13, rue Léopold-Bellan – 2e Ouvert du mardi au samedi de 11h à 19h30

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LA BONNE GALERIE

Ocarina, un cabinet de curiosités ouvert sur le monde

Dans une rue paisible du 4e, non loin des quais et du Village Saint-Paul, se trouve la galerie Ocarina, une petite enclave d’exotisme et de culture, récemment ouverte par Corinne Maillebuau.

Communiqué

À l’intérieur, cette passionnée des arts primitifs et pré-colombien a regroupé une superbe collection d’objets, pour la plupart très anciens, venus de tous les pays : Afrique, Asie, Océanie… Bijoux, poteries, mobilier, tissus mais aussi photos anciennes, peintures et sculptures, la galerie de Corinne fonctionne avant tout au coup de cœur : « J’aime tout, nous explique Corinne, je n’ai pas de spécialité à proprement parler. L’idée est avant tout de rendre l’art accessible à l’amateur comme au collectionneur en pratiquant des prix raisonnables. ». Ce qui caractérise cette charmante galerie est aussi l’accueil de Corinne, chaleureux et bien loin de l’image que l’on peut avoir de certaines galeries parfois un peu froides avec les néophytes. Corinne déborde d’explications sur chacun des objets exposés, tous expertisés. Certains objets se révèlent d’une surprenante modernité, tandis que d’autres attirent la

curiosité : repose-tête en bois d’Afrique du Sud, poterie servant à faire reposer la bière de sorgho… un véritable cabinet de curiosités, que l’on découvre avec plaisir. Sachez également que la galerie vend aussi des livres d’art, et qu’elle organise régulièrement des expositions, dont la première, sur les femmes d’Afrique du Sud, a connu un franc succès. Rendez-vous en octobre pour la seconde édition, cette fois-ci sur la thématique des tissus pré-colombiens, et d’ici là on vous encourage à y passer prendre un petit shot de culture bienvenu. Bonne visite ! • C.d-S.

Galerie Ocarina 23, rue Charles V – 4e Du mardi au samedi de 11h30 à 18h30 Tél. : 06 30 22 97 38

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LE BON TATOUEUR

Tatouages et bonnes vibes Au cœur du Marais, dans la rue des BlancsManteaux, une porte bien mystérieuse a attiré notre attention. Sur la devanture, un panneau dessiné à la main et une enseigne, sous laquelle les gens s’engouffrent puis disparaissent dans les escaliers en direction de la cave en pierre voûtée. Bienvenue chez Artoria Tatouage, le salon le plus cool de Paris.

Tenu par Bazil et Monkey, Artoria accueille en permanence trois tatoueurs, Monkey, Léa et Lucien, et deux guests, qui changent au fil des semaines. Chacun d’eux a sa patte, plus néo-traditionnel pour Lucien, graphique pour Léa, et blackwork pour Monkey, mais leur style n’est pas figé et évolue au fil des rencontres et des échanges avec les autres tatoueurs.

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Dans sa belle cave voûtée, le shop distille ses bonnes ondes dans l’atmosphère : équipe super souriante, à l’écoute de ses clients, dessins placardés partout aux murs et blagues de Lucien, qui mettent tout de suite à l’aise. Pour ceux qui sont en manque d’inspiration, les books de dessins de chacun des tatoueurs sont mis à disposition, et Lucien, Léa, Bazil et Monkey sont présents pour échanger sur chaque projet.

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Car le but d’Artoria est avant tout de faire quelque chose qui ressemble au client : « ce qu’il faut, c’est arriver à comprendre ce que le client a en tête, puis le mettre en rapport avec les contraintes techniques : taille du tatouage, zone envisagée… », nous explique Bazil. « Certains tatoueurs ne font pas forcément attention à la façon dont vieillit la peau par exemple, or c’est super important pour être assuré d’avoir un tatouage durable, qui ne bougera pas dans le temps. » Avant de passer à l’action, les équipes d’Artoria prennent donc le temps de discuter,

“Artoria prend le temps de discuter, d’échanger et de conseiller les clients sur leurs projets.” d’échanger et de conseiller les clients sur leurs projets. Il n’est d’ailleurs pas rare de descendre d’abord pour discuter avant de revenir pour se faire tatouer lors d’un second rendez-vous. « Se faire tatouer n’est pas anodin, donc nous souhaitons vraiment prendre le temps d’accompagner chaque client dans son projet », nous précise Bazil. Une super adresse, chaleureuse et positive, qui accueille néophytes comme passionnés avec le sourire. Un conseil : passez donc la porte et descendez les marches, vous ne le regretterez pas ! • C.d-S.

Artoria Tatouage 17, rue des Blancs-Manteaux – 4e Du mardi au samedi de 12h à 20h

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LA BONNE ÉTOILE

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Tiana Rafali-Clausse Photos Charlotte Gamus

Texte

Charlie Winston, éternel utopiste ! Presque 10 ans après Like A Hobo, quelque chose brûle toujours à l’intérieur de Charlie Winston. Serait-ce son secret pour faire de ses titres des tubes internationaux ? Peut-être, mais aussi (et surtout !) son engagement, son empathie et cette envie tenace de faire bouger les choses à son échelle. Utopique ? Sans doute. Il nous explique pourquoi ce sera toujours le cas dans dix ans. 13


CHARLIE WINSTON « Pour moi, écrire une chanson est en grande partie basé sur l’empathie : je me mets à la place des autres et je me concentre sur ce que je/ils ressentent. En tant qu’Européen, ma vie est relativement facile comparée à beaucoup d’autres : j’ai ma maison, ma famille, mon job… Si je veux aller quelque part, j’y vais sans me poser de question », se confie le compositeurinterprète britannique. « En chantant des titres comme Say Something (sorti en 2015, ndlr) dans lequel j’évoque le sort inhumain réservé aux migrants, sujet d’autant plus d’actu aujourd’hui, c’est en quelque sorte une piqûre de rappel : nous avons une chance incroyable d’avoir ce que l’on a et malheureusement beaucoup d’autres ne l’ont pas… » Sans avoir un discours Miss France, l’artiste croit dur comme fer que l’art d’une manière générale est une fenêtre sur le monde, une façon de partager nos expériences en tant qu’êtres humains : « les gens ont besoin qu’on leur raconte des histoires pour comprendre, se mettre à la place des autres et avoir conscience de ce qu’il se passe de l’autre côté du globe ». Effectivement.

“Pour moi, écrire une chanson est en grande partie basé sur l’empathie” Quand il n’est pas occupé à composer nos tubes de l’été ou des balades folk sur notre triste monde tragique, Charlie est un homme comme les autres. Il nage, mange, boit, rit, pense trop de son propre aveu, écoute des disques et, parfois, s’entraîne au lancer de bananes. Quand on vous dit que c’est un homme comme les autres ! D’ailleurs, quand il vient dans notre capitale chérie, le multi-instrumentiste préfère flâner à République que dans les quartiers chics, là où la diversité grouille, puis quand le bruit l’empêche de penser, Charlie se pose au bord du canal pour se laisser bercer au fil de l’eau… Comme nous, pas vrai ? Voici en exclusivité ce que Charlie Winston voit quand il compose. • T.R-C

Charlie Winston - Square 1 Sortie prévue le 28 septembre Concert @ Élysée-Montmartre le 5 décembre

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LE BON RESTO

Sa terrasse est incroyable. Sa cuisine aussi. Et pourtant, ce lieu n’est connu que des initiés, planqué qu’il est dans la jolie rue du Marais. Chez Mademoiselle, on boit, on mange, on se tutoie, et on lézarde au soleil dans le calme olympien de la rue Charlemagne, en toute tranquillité. Ouvert il y a cinq ans par Félix et Alexia, Chez Mademoiselle est l’adresse que l’on aimerait garder pour soi tant on est heureux de l’avoir dénichée. La carte est courte, et dans les assiettes on trouve uniquement des produits de première fraîcheur venus du terroir, qui changent tous les deux mois en fonction des saisons. Quelques entrées, quatre plats de viande, quatre plats de poisson et six desserts, voilà

pour ce qui est du menu, mais pas besoin de plus quand on sait que toutes les entrées et le dessert sont réalisés le matin même ! Gage de qualité supplémentaire : Félix et Alexia connaissent personnellement tous leurs fournisseurs, locaux pour la plupart. Côté liquides, on s’abreuve de jus artisanaux ou de bonnes bouteilles sélectionnées par la caviste de Chez Mademoiselle. La formule midi, à 16€ en semaine, se savoure confortablement installé au calme sur la terrasse, ensoleillée tout l’après-midi, ou dans la salle, dont la déco inspirée des années 30 nous évoque une maison de campagne chaleureuse et conviviale. Buffet chiné par Félix et Alexia, luminaires vintages, aquarelles piquées chez sa mère, mur en pierres apparentes et monte-charge de 250 ans,

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Communiqué. L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération

Comme à la maison, mais en mieux


“Des produits de première fraîcheur venus du terroir.” il règne chez Mademoiselle une atmosphère de village, qui nous rappelle avec plaisir que le Marais ne se limite pas au brouhaha de la rue de Rivoli. L’accueil est souriant, dès 16h30 les enfants chahutent joyeusement, et le soir beau monde et habitués se mêlent tandis que les lumières se tamisent et que l’atmosphère devient festive… Allez, on vous donne l’adresse, mais ne le dites à personne ! • C.d-S.

Chez Mademoiselle 16, rue Charlemagne – 4e Ouvert tous les jours midi et soir

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LE BONBON MÈNE L’ENQUÊTE

Quand Paris se met à nu

Ouverture de l’espace naturiste du bois de Vincennes l’année dernière, visite du Palais de Tokyo dans le plus simple appareil, soirée clubbing nu au Point Éphémère… Ces dernières années, les événements naturistes n’ont cessé de se multiplier dans la capitale. Mais que s’est-il passé pour que les Parisiens aient de plus en plus envie de laisser tomber le textile ?

Une philosophie qui ne date pas d’hier… Le naturisme, s’il est nécessairement plus visible en été, ne date pourtant pas d’hier. Dès le XIXe siècle, le mouvement se développait déjà en Allemagne autour des villes thermales, et en France, en 1920, le premier club naturiste était créé. L’objectif ? Soigner son corps en étant au contact de

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manière de vivre en harmonie avec la nature, caractérisé par la pratique de la nudité en commun, et qui a pour conséquence de favoriser le respect de soi-même, le respect des autres et de l’environnement ». … en accord avec la tendance actuelle du “retour sur soi” Pas étonnant donc que le mouvement connaisse aujourd’hui un tel engouement. « Aujourd’hui, le naturisme rejoint la tendance du do it yourself, de la méditation, du retour sur soi. Il s’agit de prendre le temps de se connaître, d’être plus en phase avec les gens qui nous entourent », explique Julien ClaudéPénégry, vice-président de la Fédération Française de Naturisme (FFN) et porte-parole de l’Association des Naturistes à Paris (ANP). Se dévêtir permettrait donc à la fois d’être plus en communion avec la nature et avec soi-même, mais aussi de développer de la bienveillance envers ceux qui nous entourent : « Beaucoup d’hommes et de femmes se sentent exclus de la société car ils considèrent que leur physique ne cadre pas avec les exigences sociales. Le naturisme a cet avantage de rendre les gens égaux, les idées préconçues sur les corps s’effacent », ajoute Julien.

l’environnement, de la façon la plus pure qui soit, c’est-à-dire nu. Car plus que le simple fait de se dévêtir, le naturisme prône une véritable philosophie de vie, et un art de vivre dont la nudité n’est qu’une partie. Selon la définition officielle retenue par la Fédération Internationale de Naturisme en 1974, « le naturisme est une

Inès, jeune vidéaste de 28 ans qui s’est essayée au naturisme pour la première fois cet été, est d’accord : « on finit vite par se rendre compte qu’en fait tout le monde s’en fout royalement, et que personne ne regarde, vu que de toute façon il n’y a pas grand-chose à regarder… On est tous pareils ! ». Un art de vivre qui s’inscrirait donc dans la tendance plus générale du slow life, du retour à un état au plus proche de la nature, à rebours d’un monde toujours plus digitalisé et déconnecté de la vie réelle.

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LE BONBON MÈNE L’ENQUÊTE Paris, ville de tous les possibles Néanmoins, si aujourd’hui les différents sites consacrés au naturisme sont de plus en plus nombreux, Paris a eu du mal à passer le pas. « La France avait beau être pionnière en matière de naturisme, Paris n’avait pas d’espace dédié à cela mis à part la piscine Roger Le Gall, dans le 12e », explique Julien Claudé-Pénégry. C’est ainsi qu’en 2017, la Ville de Paris a accepté d’ouvrir un espace d’expérimentation dans le bois de Vincennes. L’engouement a été tel que le projet a été reconduit cette année, et que chaque jour entre 500 et 900 personnes viennent y prendre des bains de soleil. Aujourd’hui, les nouvelles initiatives essaiment un peu partout, à la grande joie de l’ANP et des diverses associations naturistes : un restaurant 100% naturiste (O’Naturel), une journée nationale du naturisme, des visites culturelles tout nu… Sans compter qu’avec le Grand Paris, plus d’une dizaine de nouvelles structures dédiées au naturisme devraient voir le jour. « Il s’agit de montrer que le naturisme peut être ludique, fun et bienveillant. » Ces diverses initiatives sont aussi l’occasion d’attirer une population qui souhaiterait s’essayer au naturisme mais qui n’ose pas, à l’image d’Inès : « L’ANP proposait des soirées test à la piscine Roger Le Gall pour les non-initiés, donc j’y suis allée. On nous a fourni des maillots de

bain spéciaux, qui se détachaient dans l’eau, ce qui permet de se retrouver nu uniquement lorsque l’on est déjà dans l’eau, et qui rend la première étape plus facile à passer ! ». Si un Français sur trois se dit prêt à essayer le naturisme sans oser s’y mettre, côté sensations, ceux qui s’y essaient sont toutefois unanimes : « nager nu(e) dans l’eau, c’est super. On oublie très vite le contexte. On se concentre sur ses sensations et rien d’autre », approuve Inès. Alors, on le lâche ce maillot ? • C. d-S.

“Un art de vivre qui s’inscrirait dans la tendance du slow life, du retour à un état au plus proche de la nature, à rebours d’un monde toujours plus déconnecté de la vie réelle.” 21


LES BONS LIVRES

Les indispensables à dévorer pour rebooster sa rentrée Jours barbares William Finnegan Points, 8,90€

Et si l’amour c’était aimer Fabcaro 6 pieds sous terre, 12€

L’histoire : Né en Californie, l’écrivain et journaliste William Finnegan a le surf dans le sang. À travers ses mémoires, on découvre la vie passionnante de cet enfant de l’océan, qui passa sa jeunesse à traquer les vagues aux quatre coins de la planète avant de devenir reporter de guerre au New Yorker. Ode à l’enfance, à la nature, et à la famille, Jours barbares a remporté le prix Pulitzer en 2016.

L’histoire : Sandrine et Henri ont tout pour être heureux. Une belle villa, une start-up qui prospère pour Henri… jusqu’au jour où Sandrine tombe amoureuse de Michel, livreur de macédoine à domicile et chanteur de rock à ses heures perdues. Une idylle va alors se nouer entre eux, au parfum d’interdit…

L’avis de la libraire : Cette sublime biographie nous emmène à travers le monde à la découverte d’un mode de vie et d’une philosophie, celle du surf. L’écoute de la nature, l’humilité et les questionnements rythment ce récit qui n’est pas réservé aux aficionados de la planche. Beau, puissant, et profond.

L’avis de la libraire : La plume de Fabcaro est toujours aussi affûtée. Ici, l’auteur tisse une histoire d’amour à trois voix comme lui seul sait le faire. Avec une narration style roman photo, c’est surréaliste, cocasse et les dialogues sont hilarants ! Pour qui ? Ceux qui pensaient avoir fait le tour des romans à l’eau de rose.

Pour qui ? Ceux à qui le bruit des vagues manque déjà.

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Une sélection effectuée par Mélanie, de la librairie La Mouette Rieuse dans le 4e

Éloge de l’amour Alain Badiou Flammarion, 5€

Swing time Zadie Smith Gallimard, 20€

L’histoire : Fruit du dialogue entre Alain Badiou, philosophe, et Nicolas Truong, journaliste, sur les dérives modernes de l’amour, Éloge de l’amour propose une réflexion sur le sentiment amoureux, en s’appuyant sur divers philosophes classiques et contemporains. Le philosophe expose ici sa propre conception de la passion amoureuse, une construction qui se conçoit dans la durée et triomphe des obstacles de la vie à deux.

L’histoire : Tracy et Aimee sont deux petites filles métisses liées par leur passion de la danse et leur admiration pour Fred Astaire. De leur rencontre en cours de danse à l’âge adulte, leurs vies s’éloigneront petit à petit, avant de se recroiser de manière inattendue des années plus tard.

L’avis de la libraire : Accessible à tous, Badiou appuie son discours sur les philosophes et la société contemporaine afin de proposer une réflexion sur les corps, le hasard et l’importance du désir pur. On en ressort vivifié. Pour qui ? Ceux pour qui l’amour n’a pas dit son dernier mot.

L’avis de la libraire : Brillamment écrit, ce cinquième roman de Zadie Smith est un mélange de culture moderne et de thèmes intemporels. L’amitié, la famille, l’identité féminine, l’acculturation sont minitieusement entrelacés avec la passion des deux protagonistes pour la danse de Fred Astaire. Ce grand roman d’apprentissage parle de l’aventure humaine et nous donne envie de repousser les limites du possible. Pour qui ? Ceux qui rêvent en grand.

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LE BON HOROSCOPE

BÉLIER Amour : va falloir essayer de comprendre ce que c'est à un moment. Santé : au top, vous avez passé l'été dans votre salon à jouer à la console sous ventilo, quand le reste de la population grillait au soleil comme les pilons de poulet dans votre micro-ondes. Argent : à force de manger des plats tout faits micro-ondables, vous voilà riche comme Crésus. Mission : accomplie.

GÉMEAUX Après avoir jonché d'excès les trottoirs blancs de votre été, il est temps de découvrir ce qu'on appelle la mesure. Comment ça marche ? C'est tout simple : au lieu de crier, parlez, à la place du doublecheeseburger with bacon, prenez la quiche lorraine, quand on vous propose un dernier verre pour la route, refusez, et surtout, surtout, par pitié, pensez à dormir la nuit.

LION Vous avez une chance à peine croyable en ce début d'année scolaire : tout les gens qui étaient en vacances et qui troublaient votre oisiveté retournent au travail ou à l'école. Enfin seul(e) ! Vous allez pouvoir tranquillement errer dans les rues désertes, choisir un bouquin à la Fnac sans jouer des coudes... Mais, heu, attendez, ce serait pas plutôt le mois d'août ça ?

TAUREAU

CANCER

VIERGE

Vous avez passé l'été affalé(e) au soleil, à chercher par tous les moyens à brunir un peu cette peau diaphane qui vous sert d'enveloppe. Maintenant que cette quête insensée est terminée, vous en avez démarré une nouvelle, celle de la meilleure crème de corps pour conservez les stigmates de votre été passé à glandouiller. Allez, mettezvous au boulot un peu, ça vous changera.

Ah ben vous tombez bien vous ! Expliquez-nous un peu, quelle est cette folie qui s'empare des humains de couleur blanche entre juin et septembre ? Pourquoi semble-t-il qu'ils fassent absolument tout pour choper un mélanome au plus vite ? Personne ne leur a dit que le soleil c'est mauvais pour la peau et donc la santé ? Ne peuvent-ils pas se retenir ? On attend vos explications.

C'est votre anniversaire non ? Super, vous allez recevoir plein de cadeaux ! Moins super, vous vieillissez encore d'un an, ce qui vous rapproche inlassablement de la mort et de l'oubli. On vous conseille donc, pour votre liste aux potes et à la famille : un assortiment de crèmes anti-vieillissement, un abonnement à la salle de sport, des lunettes de lecture. Bon anniv' !

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Illustrations : Cécile Jaillard

SEPTEMBRE 2018

BALANCE

SAGITTAIRE

VERSEAU

Hahahaha c'est la rentrée, la saison préférée des sadiques de tout poil, des pervers qui aiment voir les enfants pleurer et les parents s'énerver, de ceux qui se réjouissent de voir les visages déprimés des gens qui souffrent du manque de sommeil dans le métro, leur esprit faisant encore la planche, bref, c'est ma saison préférée. Eh ouais bande de fainéants, c'est ça la vie !

La cigale ayant chanté tout l'été, elle se trouva fort dépourvue quand la bise fut venue, et bla bla bla vous connaissez la chanson. Alors si vous connaissez si bien la chanson, comment se fait-il que votre compte en banque flirte si impétueusement avec la limite des nombres négatifs ? Vous ne pouviez pas faire attention un peu ? Bon ben c'est simple, pâtes à l'eau jusqu'à octobre !

Un seul mot d'ordre en ce mois de septembre : rentrée ! Rentrée des classes, rentrée du petit ventre qui s'est formé juste au-dessus de votre ceinture à force de boire des bières à l'apéro, rentrée à votre maison comme Cartman parce que vos congénères ne vous comprennent pas et que vous les méprisez, bref, une belle rentrée placée sous le signe de l'altruisme. Extra.

SCORPION

CAPRICORNE

POISSONS

Contrairement au reste de l'univers, vous, le mois de septembre, vous kiffez. Mais vous avez bien raison ! Après tout ce mois coloré n'est-il pas celui de la transition entre l'été et l'automne, cette saison bénie qui voit la nature se départir de ses atours charmants pour périr lentement dans une explosion de couleurs vibrantes et enflammées ? Heu, ben, si, si...

Ouaaaiiiis c'est la rentrée ! Qui dit rentrée dit nouveau matériel. Il va falloir vous munir d'une nouvelle trousse, d'un crayon HB numéro 2, d'un cahier de texte à spirales, d'un taille-crayon, d'un compas Mapped (le meilleur rapport qualité/prix), d'un cartable Lafuma pour tout mettre dedans et bien sûr de nouvelles sapes pour être le/la plus stylé(e) à la cantine. Chouette !

Cette chaleur caniculaire a bien failli vous tuer. Heureusement, cette vilaine période étant passée, vous allez pouvoir respirer à nouveau et commencer à compter les feuilles qui tombent sur le trottoir, frissonner en sortant la main par la fenêtre pour jauger la température extérieure, lever les yeux au ciel et faire demitour car vous avez oublié votre parapluie... le bonheur !

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LE BON SHOPPING

a l t s C’e

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Jukebox moderne 33 tours Collection Tournesol - Orphéau orpheau.com - 10 900€ TTC. Enceinte Cactus - Big Ben Luminus - bigben-luminus.com - 49,90€ Vase 70's - Habitat - 58€ Lampe Bambou - La Redoute Intérieurs - 29,90€ Bracelet de perles - Gigi Clozeau - 150€ Sac à bandoulière - Comtesse jojo Paris - 250€ Ficus Elastica Robusta - Bergzamotte - 75,80€ Totebag le Bonbon, coralie@lebonbon.fr – 5€

rentrée ! 27


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Š Naïs Bessaih


TOP DES ENDROITS EXOTIQUES

Le plus trendy Shaka Poke Si vous n’avez toujours pas entendu parler des poke bowls, c’est que vous avez probablement vécu dans une grotte toute cette année. Créé par deux amis originaires de la Réunion, Shaka Poke propose de délicieux bols surmesure, inspirés des plats traditionnels hawaïens. À l’intérieur, on retrouve du poisson cru mariné sur une base de riz, associé à des fruits et légumes tropicaux. À vous de composer le vôtre, aucune combinaison n’est la mauvaise !

34, rue du Louvre – 1er

Le plus healthy La Cevicheria Avec quatre adresses à son actif, la Cevicheria, comme son nom l’indique, s’est spécialisée dans le ceviche, ce plat péruvien à base de poisson cru finement coupé et de fruits et légumes marinés. À la carte, on trouve des ceviche de daurade royale, de thon, de saumon, accompagnés de purée de patates douces au cheddar, de salade de quinoa ou encore de ceviche de champignons… L’adresse parfaite pour se régaler sans une once de culpabilité !

14, rue Bachaumont – 2e

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Le plus ensoleillé Le Petit Dakar À deux pas de la place des Vosges, ce petit resto sénégalais régale depuis un certain temps les fins connaisseurs de gastronomie africaine. Au menu, on retrouve les spécialités du pays comme le yassa, du poulet au citron, oignon et ail ; le mafé, du bœuf aux petits légumes et au beurre de cacahuètes, ou encore la tiep bou dien rouge, du riz au poisson, persil et piment.

6, rue Elzévir – 3e

Le plus gourmand Chilam À la tête de Chilam, Lucia, italienne, et Juan, mexicain, comblent nos papilles depuis tout juste un an grâce à leurs savoureux tacos. Bien équilibrés, relevés mais pas piquants, copieux sans être trop lourds… De la tortilla aux chips en passant par les sauces, c’est bien simple, tout est fait maison. Mention spéciale pour la margarita, parfaite, qu’on sirote accompagnée d’une botana, les fameuses tapas mexicaines.

12, rue des Ecouffes – 4e

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Envoyez vos meilleurs spots à Romainville à : manon.mlebonbon.fr

J'ai mangé les meilleures pates de ma vie en Italie ! Anton, tu es un fils merveilleux.

Merci pou r ces super vaca nces mes couz d'am our. Bon coura ge pour la rentrée ! C.

Cherche apparts où s'échapper tous les weekends en dehors de Paris, on échange avec le notre. rachel@lebonbon.fr

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Au Bonbon aussi on fait le mercato ! Bienvenue à Gaëtan, Marie, Sega, Fallon, Marie-Carline, Zoé, Judith.

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Antoine, magnifique au retour de vacances, tu me fais toujours autant rêver. <3

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LA MYTHIQUE FÊTE

DE LA BIÈRE REVIENT !


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JACK DANIEL’S et OLD NO 7 brand sont des marques déposées. ©2016 Jack Daniel’s. BROWN-FORMAN FRANCE SAS capital 5 037 000 euros - 47, rue de Monceau 75008 Paris - 793 408 113 RCS PARIS

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L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ, À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.


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