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Turbine Arabelle : “Macron ne remporte pas une bataille industrielle, il répare son erreur économique”�����������������������������������������������������������������
Emmanuel Macron a signé le rachat à l’américain General Electric des turbines Arabelle par l’intermédiaire d’EDF. En 2014, c’est pourtant avec sa bénédiction que l’équipementier français s’en était délesté. Depuis sa coupole céleste, Jupiter fait tomber la foudre et flamboyer l’éclair. Mais sait-il remonter le temps ? En tout cas, à l’approche de l’élection, il essaie. Comme révélé par « Marianne » Emmanuel Macron a signé le rachat à l’américain General Electric des turbines Arabelle par l’intermédiaire d’EDF, propriété de l’État à hauteur de 84 %. Une belle prise officialisée à Belfort : ce bijou industriel, destiné notamment à équiper les centrales nucléaires, constitue une pièce essentielle pour l’indépendance énergétique et stratégique. Les turbines reviennent donc à la maison… parce qu’elles en étaient parties en 2014. Et dans quelles conditions ! L’actif appartenait à Alstom. À l’époque, l’équipementier français – en conflit avec la justice américaine et en difficulté financière – se déleste de ses turbines et de son pôle énergie avec la bénédiction d’Emmanuel Macron, alors secrétaire général adjoint de l’Élysée puis ministre de l’Économie. Pour résumer, le président ne remporte pas une bataille industrielle, il répare son erreur économique. À regarder l’actif de plus près, il ne revient d’ailleurs pas à la position initiale : General Electric a supprimé 5 000 emplois selon les syndicats (1 200 à Belfort).
Désimplanter/réimplanter Cette entreprise de « biffage » industriel ne se résume pas au cas Alstom. Matignon s’emploie aussi à effacer les errements du passé à coups de subventions. Le 4 février, sur le site d’ArcelorMittal, à Dunkerque, Jean Castex confirmait le versement de 1,7 milliard pour investir dans la décarbonation des hauts-fourneaux situés en France. Traduction enjouée de la ministre déléguée chargée de l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher : « Dunkerque construit son avenir en conjuguant lutte contre le réchauffement climatique, industrie et emplois français. » Y penser toujours, mais ne jamais parler de la politique sociale
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Des salariés manifestent.
du groupe ArcelorMittal en Lorraine, et surtout pas à Nicolas Sarkozy et à François Hollande, les deux faces d’un social-libéralisme fondues dans le macronisme. Jean Castex s’apprête aussi à annoncer ce qu’il appelle « un plan massif de réinvestissement de Sanofi en France. […] Il faut réimplanter en France la fabrication ». Le mot à retenir dans cette phrase, ou plutôt la syllabe : ré-implanter. Jusqu’alors, malgré le crédit d’impôt recherche alloué depuis des années par l’État, toutes majorités confondues, le groupe pharmaceutique désimplantait beaucoup.
Source : MARIANNE – F. Dedieu – 10/02/22
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