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Yémen : La coalition menée par l’Arabie saoudite frappe������������������������

Nucléaire iranien Négociations au point mort ?

Ali Bagheri le 8 fevrier 2022 lors des pourparlers à Vienne. Les négociations visant à remettre sur les rails l’accord sur le programme nucléaire iranien ne sont pas dans l’impasse mais des points essentiels en suspens requièrent des décisions politiques de la part des Occidentaux, a déclaré début février le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères lors d’une conférence de presse à Téhéran. De leur côté, les autorités iraniennes ont déjà pris une décision politique en restant dans l’accord sur le nucléaire iranien de 2015 après le retrait américain de 2018. Une nouvelle session de négociations indirectes entre Iran et Etats-Unis sur le Plan d’action global commun a commencé la semaine dernière à Vienne, la capitale autrichienne, après une pause de dix jours. Selon des membres des délégations, ces discussions n’ont pas permis d’avancée majeure depuis leur reprise en novembre dernier après cinq mois d’interruption. « Il n’y a aucune impasse à Vienne. Les négociations se poursuivent comme auparavant et des échanges sont organisés entre les délégations », a précisé le porte-parole de la diplomatie iranienne. Selon ce porte-parole, les négociations se poursuivent actuellement sur les aspects importants et essentiels et « la distance qui nous sépare d’un accord dépend de la bonne volonté de l’Occident ». Ces déclarations sont intervenues quelques heures après qu’Ali Shamkhani, secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale iranien, a estimé que les progrès dans les discussions devenaient « plus difficile à chaque minute (...) les parties occidentales “prétendant” soumettre des initiatives afin d’éviter de respecter leurs engagements ». Sur un sujet distinct, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a précisé que parallèlement aux discussions sur le nucléaire, la question d’un accord sur un échange de prisonniers avec les Etats-Unis était également à l’ordre du jour. « Il semble que les Etats-Unis n’ont pas pris de décision à ce sujet. Peut-être attendent-ils le résultat des discussions » sur l’accord sur le nucléaire, a-t-il noté. L’Iran a arrêté au cours des dernières années des dizaines d’étrangers et de binationaux - dont il ne reconnaît pas la double nationalité -, le plus souvent en les accusant d’espionnage. Quatre Américains sont actuellement détenus en Iran pour ce motif, comme la chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah, réincarcérée en janvier après une première détention de juin 2019 à octobre 2020 et le touriste français Benjamin Brière, arrêté en mai 2020 et qui n’a été présenté que courant janvier à un juge. Des organisations de défense des droits humains accusent l’Iran de tenter d’utiliser ces prisonniers comme monnaie d’échange dans les négociations avec les puissances occidentales, mais Téhéran réfute une telle intention. L’Iran accuse de son côté les Etats-Unis de détenir indûment des prisonniers iraniens pour des infractions présumées aux sanctions américaines contre Téhéran.

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Yémen La coalition menée par l’Arabie saoudite frappe

La coalition menée par Riyad a annoncé avoir mené un raid près du ministère des Communications à Sanaa, au Yémen, en “réponse” à l’attaque d’un aéroport saoudien. La frappe a détruit un système de communication utilisé par les rebelles houthis pour des attaques de drone. C’est la première fois que la coalition cible un ministère civil.

Riyad intervient au Yémen voisin depuis 2015 pour appuyer les forces progouvernementales contre les Houthis. Soutenus eux par le grand rival des Saoudiens, l’Iran, ces insurgés contrôlent une grande partie du Nord du Yémen, dont la capitale Sanaa. Notons que Patis est un des principaux fournisseurs d’armes Un correspondant de l’AFP à Sanaa a confirmé les frappes aériennes de la coalition ciblant plusieurs zones de la capitale, dans les alentours du ministère. Il n’était pas possible de déterminer l’existence de victimes dans l’immédiat. C’est la première fois que cette alliance anti-Houthis cible un ministère civil, n’ayant jusque-ici attaqué que le ministère de la Défense. Selon la coalition, les raids sont intervenus en “réponse” à l’attaque de l’aéroport d’Abha, situé dans le sudouest saoudien près de la frontière avec le Yémen.

377000 morts en 7 ans

La coalition avait alors annoncé des “mesures fermes” après que douze civils avaient été blessés par des fragments de drone tombés sur cet aéroport, l’attaque déjouée par la défense saoudienne ayant été revendiquée par les rebelles yéménites. « Les Houthis utilisent les ministères de l’État pour lancer des opérations hostiles », s’est justifiée la coalition, qui avait averti les civils au préalable afin qu’ils évacuent les lieux. La guerre au Yémen a connu une montée des violences ces derniers mois, la coalition ayant intensifié les offensives anti-Houthis. Les rebelles ont de leur côté multiplié les attaques contre l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, un pilier de la coalition. Selon l’ONU, au moins 377 000 personnes ont été tuées en sept ans de conflit au Yémen, le pays le plus pauvre de la péninsule arabique, confronté à la faim et aux maladies, traversant l’une des pires catastrophes humanitaires au monde.

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