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« La crise du logement atteint son paroxysme! »����������������������������������������

Un collectif de 59 élus locaux, issus de la gauche, dit dans une tribune au « Monde » son indignation face à l’aggravation de la crise du logement. Le gouvernement est responsable de cette situation. Des solutions existent pourtant, notamment la construction de logements sociaux. Tribune� La Fondation Abbé Pierre a présenté le 24 janvier son rapport annuel sur l’état du mal-logement en France. Alors qu’Emmanuel Macron avait annoncé que plus personne ne dormirait à la rue, les chiffres du mal-logement demeurent alarmants avec plus de quatre millions de mal-logés et quatorze millions de personnes fragilisées par la crise du logement. Plus que jamais, la crise sanitaire que nous traversons lance un défi à notre société : celui de renouer avec ses valeurs et de donner sens à l’action publique par l’efficacité des actions menées. En cette fin de mandat présidentiel, la crise du logement atteint son paroxysme sans aucune solution pérenne présentée par la majorité. Le gouvernement n’a eu de cesse d’aggraver la crise du logement en baissant l’aide personnalisée au logement (APL), en décidant des coupes budgétaires, en asséchant les ressources des bailleurs sociaux… Encore aujourd’hui, alors que des parlementaires tentent d’affaiblir la loi solidarité et renouvellement urbain dans le cadre du débat sur le projet de loi relatif à la différenciation, la décentralisation, la déconcentration et la simplification (loi 3DS), il serait au contraire bien nécessaire de la renforcer et de contraindre davantage les villes qui contournent la loi et cultivent l’entre-soi.

Le socle de notre pacte républicain Le logement social est un élément constitutif de notre pacte républicain. Il garantit une offre abordable aux ménages et favorise l’égalité des droits, car avoir un logement est indispensable pour étudier, travailler, prendre soin de sa santé. Il est constitutif de la dignité de la personne humaine. Et c’est bien l’humain et notre humanité collective qui sont au cœur des enjeux. Aujourd’hui, la France prive de trop nombreuses personnes à l’accès au bonheur. Derrière les trop longues listes de demandeurs de logement social, nous appelons à ne pas oublier tous ces visages, tous ces espoirs. Avec un gouvernement qui ne cesse de réaliser des économies sur le dos des plus précaires, la République est aujourd’hui défaillante pour rendre effectif le droit au logement maintes fois proclamé. Alors que les loyers augmentent et que les APL sont revues à la baisse, que les inégalités face au logement se creusent chaque jour davantage, les mesures pansements du gouvernement montrent à quel point il est nécessaire de trouver des solutions efficaces en matière de logement.

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Vivre dans la dignité et rendre accessible le droit au bonheur

Les solutions existent : augmentation de l’aide à la pierre pour diminuer les loyers dans les logements neufs, obligation de construction d’un minimum de 30 % de logements sociaux dans toutes les nouvelles opérations immobilières, encadrement des loyers du privé pour freiner la flambée des prix, relèvement des plafonds d’accès au logement social… Ces différentes propositions visent à rendre effectif le droit fondamental qu’est le droit au logement et de contrer le renoncement du gouvernement face à l’impératif de solidarité. Ensemble, les élus locaux des forces progressistes, nous travaillons quotidiennement avec nos concitoyens pour permettre à toutes et tous d’accéder à un logement de qualité, condition indispensable à l’épanouissement personnel et à la réussite collective… mais l’Etat doit être à nos côtés. Ainsi, nous permettrons au plus grand nombre de vivre dignement et de rendre accessible le droit au bonheur.

Source : Le Monde – 8/02/22 -

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