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Gabriel Guiche nous a quittés
Raphaël Vahé Président de l’ARAC (extrait)
Gabriel Guiche le 4 novembre 2010 devant la préfecture de Bobigny.
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« L’ARAC a appris avec tristesse, le décès de Gabriel Guiche. Nous présentons à toi chère Léa, son épouse, à sa fille, Françoise, à Daniel et à toute la famille, nos condoléances profondes et affectueuses. L’ARAC perd l’une de ses figures dirigeantes marquantes, de son histoire, de ces soixante dernières années. Dès l’âge de 15 ans, engagé dans la Résistance, il fut un combattant inlassable contre l’occupation et la barbarie nazie, et leurs complices pétainistes. Dirigeant de l’ARAC, avec sa volonté d’éduquer à la Paix. Il ne manquait jamais de raconter aux jeunes générations, dans ses multiples interventions en milieux scolaires, universitaires, estivaliers, ses actes de résistance-parfois tragiques- aux cotés de ses camarades. Il soulignait souvent tous les efforts qu’un homme comme Jean Moulin, a dû faire preuve dans des conditions terribles, pour établir, à partir de la diversité d’opinions qui existait dans la Résistance, le contenu de progrès humain du Programme du Conseil National de la Résistance qui voulait installer, une fois la France libérée « les Jours Heureux ». Militant passionné du travail de mémoire, il a été longtemps l’un des animateurs apprécié et dynamique du Concours National de la Résistance dans le 93. Défenseur du droit réparation, il a été, pendant de nombreuses années, un Président actif, dévoué, rassembleur de l’UDAC 93, toujours à l’écoute, un Président respecté par les autorités compétentes. Combattant pour la Paix, avec l’ARAC, dans l’héritage d’Henri Barbusse, de Paul Vaillant-Couturier, de Georges Bruyère, de Raymond Lefebvre, ayant à cœur de dénoncer les causes des guerres. Gabriel fut, dans son action militante à l’ARAC, convaincu que les valeurs républicaines issues de la Révolution Française sont irremplaçables Il était attaché profondément à la souveraineté des peuples d’où son combat contre le colonialisme. Reconnu par la République, il fut nommé Chevalier de la Légion d’Honneur. L’ARAC va poursuivre sur le chemin que nos fondateurs ont pris il y a 105 ans : celui du combat pour la mémoire, pour l’antifascisme, pour la défense des valeurs républicaines d’émancipations, pour l’amitié et la solidarité entre les peuples, le chemin du combat pour la Paix, le chemin du combat pour la vie.
Gabriel Guiche accompagné de Francoise sa fille lors d'une des dernières cérémonies.
Mesdames, Messieurs, Chers Amis, Chers Camarades, ds quelques mots de l’intervention de Jacques Elliez prononcée lors de la remise de la Légion d'Honneur en 2011, dont l'actualité est encore plus brûlante. Je reprends : "le syndicalisme : « Le syndicalisme c’est la résistance. La résistance contre la fatalité que certains, les mêmes qu’hier, tente de mettre dans la tête des salariés. Le syndicalisme c’est la lutte constante pour des valeurs fondamentales, c’est le combat d’hommes et de femmes pour un monde plus juste. Par son action au sein de la résistance, dans son engagement politique comme syndical, Gaby, a permis que nous puissions, à notre tour, agir et intervenir. » La Remise en cause des acquis de la résistance, des services publics… cela est inacceptable, Les initiales CNR ont plus qu’une portée symbolique pour la CGT et l’utilisation du sigle CNR par le Président ressemble à de l’usurpation sociale et historique. Audelà de la symbolique c’est bien la méthode qui est contestable, je ne doute pas que Gaby enragerait de cela. Ce combat social c’est aussi un combat politique, car la bête n’est pas morte. Elle se pavane dans les médias, exacerbe les tensions, prône la haine de l’autre et le « chacun chez soi », elle joue du populisme et de la démagogie, elle se sert des souffrances des petites gens pour tenter de les séduire, ceux-là même à qui elle ambitionne de supprimer l’ensemble des acquis sociaux fruit des luttes et du programme du CNR. Métallo, il se retrouve secrétaire du syndicat (CGT) à la compagnie française des métaux (à Castelsarrasin) membre du Conseil National de la Fédération des Métaux et secrétaire de l‘UD CGT du Tarn-et-Garonne, licencié en 1953. Membre de la direction du PCF du Tarn et Garonne et secrétaire de la section de Castelsarrasin. 3 ans journaliste au « patriote de Toulouse ». Il monte à Paris où il fera carrière à la RATP. Il y rentre en 1956. Secr. de la section syndicale puis membre du bureau puis secrétaire avant d’en devenir le secrétaire général de 1971 à 1980. Gaby s’investit, une fois sa carrière terminée au sein de l’Union Syndicale des retraités jusqu’en 2005. Depuis sa première responsabilité syndicale en 1945, l’honore de 77 ans d’attachement à la CGT. Cette longévité est remarquable, car des coups durs, des épreuves, cela ne manque pas dans la vie d’un militant, d’un responsable syndical. Oui Gaby était rigoureux. Martine BRUN secrétaire générale de l'USR CGT RATP (extraits)