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Il manque 510 euros par mois aux Français pour vivre convenablement
partie pour satisfaire aux exigences de l’Europe, oblige EDF à vendre ¼ de sa production nucléaire à ses concurrents, au tarif ARENH (accès régulé à l’électricité nucléaire historique), soit 46,50 €/MWh (en septembre 2022).
Ce tarif réglementé favorise la spéculation : les concurrents d’EDF achètent via l’ARENH quand les prix sont hauts puis revendent au prix du marché, empochant ainsi des bénéfices importants. Une situation intenable pour EDF, dépouillée par l’Etat et les actionnaires des dividendes nécessaires pour maintenir le parc de production en état, pour construire la filière énergies renouvelables, pour investir dans de nouveaux moyens de production.
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Étranglée par la loi du profit, l’entreprise est fragilisée économiquement et socialement…
Que l’Etat reprenne le contrôle de l’entreprise à 100 % est une bonne chose, mais est-ce pour consolider ou au contraire pour affaiblir le groupe, enscindant ses activités, en nationalisant certaines et en privatisant d’autres ? Il est encore temps de réparer le gâchis monumental de la privatisation d’EDF, de l’ouverture à la concurrence et de la prédominance du marché et de la spéculation sur les besoins.
Il est temps de sortir du marché européen de l’énergie.
C’est maintenant qu’il faut cesser la politique du stop and go et définir une politique industrielle à long terme.
Près de six Français sur dix disent avoir limité leurs dépenses non essentielles (habillement, loisirs…) ou faire particulièrement attention au prix des produits qu'ils achètent.
Tous les signaux sur le pouvoir d'achat sont au rouge. Le dernier baromètre CSA Research pour Cofidis. Selon celui-ci, il manque en moyenne
510 euros aux Français chaque mois
pour vivre convenablement et pour ne pas avoir à se soucier de son budget en fin de mois. C'est 43 euros de plus que l'an dernier, et même un record depuis la création du baromètre en 2014. Une somme que les Français dépenseraient principalement dans l'alimentation (53 %) et, loin derrière, dans l'énergie (29 %). Soit les postes de dépense pour lesquels la hausse des prix ressentie sur l'année écoulée est la plus largement partagée (respectivement 82 % et 80 %). Preuve que
de nombreux ménages luttent pour subvenir à leurs besoins primaires
(se nourrir, se chauffer), les loisirs arrivent seulement en troisième position - après l'alimentation et l'énergie - des postes dans lesquels les Français dépenseraient un surplus de revenus virtuel. Par rapport au baromètre 2021, le pouvoir d'achat est ainsi largement devenu en 2022, sans surprise au vu du contexte (forte inflation, crise énergétique), la préoccupation numéro un des Français (54 %). Loin devant la santé (34 %), en tête l'an dernier, et l'environnement (27 %). L'insécurité, troisième en 2021, sort du podium (24 %). Et les Français se montrent pessimistes quant à l'avenir. Deux tiers des sondés (66 %) s'attendent en effet à voir leur pouvoir d'achat diminuer au cours des douze prochains mois. Une hausse de 29 points par rapport au baromètre réalisé l'an dernier. Les prévisions de l'Insee pour l'année 2022 se veulent moins alarmistes. Sur l'année 2022, l'institut de la statistique estime que le pouvoir d'achat devrait baisser de seulement 0,5 % par rapport à 2021. Après s'être nettement contracté au premier semestre, il devrait rebondir aux troisième et quatrième trimestres. Pour faire face à l'inflation actuelle, les Français ont déjà changé leurs habitudes. Près de six sur dix disent avoir limité leurs dépenses non essentielles, en premier lieu l'habillement et les loisirs (59 %) ou faire particulièrement attention au prix des produits qu'ils achètent, par exemple en recherchant les prix les plus bas (58 %). Et 30 % affirment avoir remis à plus tard des projets qu'ils avaient cette année (travaux, déménagement, événements…). « Le pessimisme des Français face à la gravité de la situation se fait sentir à bien des égards : ils repoussent leurs projets, se restreignent dans leurs achats du quotidien et tentent de trouver des solutions pour alléger l'impact de l’inflation », commente Mathieu Escarpit, directeur marketing chez Cofidis France. Et nombre de Français se préparent à devoir encore davantage se serrer la ceinture à l'avenir, puisque les deux tiers des sondés pensent que les restrictions actuelles au niveau de leur budget ne seront pas suffisantes.