Le Réveil des combattants - Avril 2023

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L’ARAC, après son congrès de Malakoff Toujours aussi déterminée

Pour : défendre les valeurs républicaines, la Paix

Pour : l’amitié, la Solidarité, l’antifascisme

VIE DE L’ARAC LE RÉVEIL SILENCE, ON TUE L'HÔPITAL LA SECURITE SOCIALE : UN GRAND ACQUIS DU CNR (CONSEIL NATIONAL DE LA RÉSISTANCE) LE CONFLIT RUSSO-UKRAINIEN STIMULE L'INDUSTRIE MILITAIRE AMÉRICAINE Avril 2023 - N° 890 - 5 € Ensemble, défendons les valeurs de la République

Engageons ensemble l’action pour la panthéonisation d’Henri Barbusse

Le Congrès de l’ARAC, les amis d’Henri Barbusse appellent à multiplier les démarches auprès des élus des départements, des régions, auprès des maires, députés et sénateurs pour qu’ils soutiennent la démarche de panthéonisation d’Henri Barbusse.

Les maires ont tous reçu le courrier que nous avons envoyé à Emmanuel Macron, Président de la République (Réveil N° 888 de janvier 2023).

Au moment où éclate la Première Guerre mondiale, Henri Barbusse, bien qu'antimilitariste, décide de s'engager comme simple soldat. Sur le front, jour après jour, de décembre 1914 à novembre 1915, il note ses faits et gestes et ceux de ses camarades.

Profondément choqué par ce qu'il a vécu, il écrit “Le Feu”, récit brutal et émouvant des journées passées dans les tranchées, dans la boue et la saleté ou sous les bombardements, offre un témoignage irremplaçable sur le cauchemar d'une génération sacrifiée.

“Le Feu” obtient le prix Goncourt 1916 et assure à Barbusse une renommée mondiale. Sa vie et son œuvre seront désormais consacrées à la défense de la paix, à rechercher les causes des guerres, à leurs dénonciations.

Barbusse, ce soldat de la paix, qui a engagé toutes ses forces, son talent et son prestige au service des idées de paix et de progrès humain en France et dans le monde.

En 1932, il prépare l’organisation des mouvements d’Amsterdam, puis d’Amsterdam-Pleyel avec Romain Rolland (Prix Nobel de littérature en 1915). Leurs objectifs avec ces mouvements réunis, trouver les forces éprises de paix et les forces antifascistes et s’opposer à la guerre.

Au moment où sont remises en cause

les valeurs républicaines dans notre pays, où la guerre risque à nouveau de toucher notre continent, nous devons commémorer les valeurs portées par Henri Barbusse, les rappeler aux jeunes générations.

A l’occasion du 150e anniversaire de sa naissance, Henri Barbusse mérite reconnaissance et honneur pour son combat.

Nous avons sollicité tous les maires de France à soutenir notre démarche de panthéonisation d’Henri Barbusse. Ils ont tous reçu la copie de la lettre au Président Macron et une invitation à se joindre à notre démarche, soit par un vœu du Conseil Municipal, soit par

une déclaration de l’élu (maire, député, sénateur, etc.).

Déjà des premiers soutiens nous sont arrivés par courrier ou par mail de Maires, ou de délibérations de Conseils Municipaux.

Tous nos adhérents doivent s’engager dans cette campagne de signatures. Nous avons besoin d’un soutien massif de la part des élus et de personnalités, des adhérents.

N’hésitez pas à demander au siège national de l’ARAC, la copie de la lettre au Président Macron et la lettre envoyée aux maires. Par téléphone : 01 42 11 11 11 ou par mail : arac.nationale@orange.fr.

2 - LE RÉVEIL - N° 890 - AVRIL 2023 LE RÉVEIL ACTUALITÉS
Association les Amis d'Henri Barbusse.

P� 13 DOSSIER

LA SECUTE SOCIALE

D'AMBROISE CROIZAT

Un grand acquis du CNR

LE RÉVEIL DES COMBATTANTS

Mensuel de l’Association républicaine des combattants pour l’amitié, la solidarité, la mémoire, l’antifascisme et la paix. Commission paritaire n° 0723-A06545

UN PRÉSIDENT SOURD À L’EXIGENCE SOCIALE

Depuis l’arrivée du Président Macron au gouvernement, les décisions qui tombent les unes derrière les autres tournent le dos aux Français et aux Françaises à la conception que nous avons de la République sociale.

Ecoles affaiblies, santé publique démantelée, énergie, eaux privatisées, pouvoir d’achat en chute libre, SNCF-RATP en voie de démantèlement. Mais la liste ne s’arrête pas là. Aujourd’hui, c’est la retraite à 64 ans qui provoque des luttes importantes et décisives.

Alors que 70 % des Français sont contre le recul de l’âge de la retraite, nous avons un gouvernement qui n’écoute personne.

Voilà que dans le même moment alors que la colère est grande, le gouvernement veut s’attaquer au Code du travail, au logement social.

Ce mépris du peuple par le Président, est d’autant plus grave qu’elle nourrit l’abstention et les ambitions de l’extrême droite. En Europe, on voit comment les inégalités, l’injustice sociale, fait le lit de l’extrême droite, hier l’Italie, aujourd’hui la Finlande.

Comment ne pas comprendre les colères des français quand l’on voit les bénéfices du CAC 40 exploser, quand les dividendes connaissent la même ampleur. Rien n’oblige une réforme d’une telle violence, d’autres solutions existent.

Ce mépris d’Emmanuel Macron n’a de sens que sur l’alignement de la France, sur les choix et décisions européennes. Choix qui s’accompagne de l’abandon de la souveraineté politique, commerciale, monétaire, industrielle de la France.

En utilisant le 49.3, le président n’a fait que renforcer la colère.

Cette politique qui se met en œuvre depuis près de 40 ans tourne le dos à notre histoire, aux fondements même de la Nation, de la République.

L’accélération de cette démarche, c’est fait lors du non-respect par Jacques Chirac du référendum sur le projet de constitution européenne, le 29 mai 2005 où 54,68 % des Français ont dit NON et où aucun gouvernement depuis, n’a tenu compte, pire même, le parlement français en 2008 sous le Président Sarkozy a entériné le projet du traité de Lisbonne tournant le dos à la décision des électeurs.

• Tirage : 60 000 exemplaires

• Directeur-gérant : Raphaël Vahé

• Directeur : Patrick Staat

• Rédactrice en chef adjointe : Brigitte Canévêt

• Comité de Rédaction : Hervé Corzani, Laurence Gorain

• Régie Publicitaire : ARAC (Laurence)

Jusqu’à quand le mépris du Président tournera-t-il le dos à ce qui s’exprime dans la rue.

Jusqu’où doit aller la colère des français pour être entendue ? Cette réforme doit être retirée.

ISSN N° 0751-6215

• Édité par les Éditions du Réveil des Combattants • SARL au capital de 45 734,41 € - Siret : 572 052 991 000 39

2, place du Méridien - 94807 Villejuif cedex Tél. 01 42 11 11 11 reveil-des-combattants@wanadoo.fr

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• Administratrice : Annick Chevalier

• Conception graphique - Impression : RIVET

PRESSE EDITION - 24, rue Claude-Henri-Gorceix, 87022 Limoges cedex 9

Alors ne lâchons rien, manifestons, exprimons-nous. Rien ne peut être plus légitime que l’expression du peuple, notre histoire nous l’a prouvée à maintes reprises depuis 1789.

Faisons entendre l’exigence d’un peuple qui a toute sa légitimé.

ÉDITO LE RÉVEIL
LE RÉVEIL - N° 890 - AVRIL 2023 - 3
Actualités Panthéonisation d'Henri Barbusse ������������������������������������������������������������ 2 La Société générale, BNP Paribas, Exane, Natixis et HSBC visées par des perquisitions dans un scandale de fraude fiscale hors norme 4 Pour un véritable blocage des prix alimentaires 4 Silence, on tue l'hôpital ������������������������������������������������������������������������������ 5 Logement : le projet de loi : une attaque contre les plus vulnérables mais aussi contre les militants associatifs et syndicaux 6 L’Allemagne frappée par une « mégagrève » dans les transports 7 Nationalisations EDF-GDF 100 % PUBLIC ������������������������������������������������ 7 International Le conflit russo-ukrainien stimule l'industrie militaire américaine ���������� 9 L'Ukraine achète du carburant russe à la Roumanie, contre son aide à l'Ukraine, elle demande ses terres historiques à Kiev 9 Londres envisagerait de fournir à l’Ukraine des munitions à l’uranium appauvri 11 Israël : Pourquoi Netanyahou a reculé ? ���������������������������������������������������11 Fin de l’exercice militaire international Bouclier slovaque 12 A Bruxelles, un accord de l’Union européenne prévoir la mise en route concrète de l’économie de guerre 21 Vos droits Budget des anciens combattants 2023 �������������������������������������������������� 23 57e Congrès National 57e Congrès National - Malakoff - 24-25-26 mars 2023 �������������� 24 à 27 Vie de l’ARAC Vie de l’Arac ������������������������������������������������������������������������������������ 28 à 31
SOMMAIRE
www.le-reveil-des-combattants.fr
Fondé en 1931 par Henri Barbusse et Paul Vaillant-Couturier.

La Société générale, BNP Paribas, Exane, Natixis et HSBC visées par des perquisitions

dans un scandale de fraude fiscale hors norme

La Société générale, BNP Paribas, Exane (filiale de BNP Paribas), Natixis (groupe BPCE) et le géant bancaire britannique HSBC sont soupçonnés de blanchiment aggravé de fraude fiscale aggravée. BNP et Exane sont de surcroît soupçonnées de fraude fiscale aggravée.

Ces procédures judiciaires sont nées d’un scandale financier révélé par Le Monde en 2018, qui fait perdre chaque année plusieurs milliards d’euros de recettes fiscales à l’Etat : le « CumCum ».

Les perquisitions menées doivent permettre aux enquêteurs d’étayer le caractère litigieux de ces opérations financières, qui se retrouvent pour la première fois dans le viseur de la justice, alors qu’elles sont généralisées dans le milieu bancaire depuis des décennies.

Concrètement, la justice soupçonne ces banques d’avoir permis à des clients étrangers, détenteurs d’actions d’entreprises françaises, d’échapper à la retenue fiscale sur les dividendes applicable aux non-résidents. Dans la version la

plus basique du « CumCum », un contrat de prêt d’actions est établi quelques jours avant le versement du dividende, afin de transférer momentanément la propriété juridique de l’action à une banque française, pour sa part quasiment exonérée d’impôt. L’action est ensuite restituée à son propriétaire quelques jours après le paiement. Un tour de passe-passe efficace et lucratif, puisque le gain fiscal peut alors être partagé entre la banque et son client.

Le PNF se concentre à ce stade sur les intermédiaires financiers qui rendent possible le « CumCum », plutôt que sur les investisseurs étrangers qui fraudent l’impôt. Comme l’administration fiscale, le Parquet financier s’appuie sur la notion de bénéficiaire effectif pour étayer le blanchiment de fraude fiscale : il estime que c’est bien l’investisseur étranger qui doit payer l’impôt sur les dividendes, quand bien même il n’était plus détenteur légal des actions au moment précis où le dividende a été versé.

Mais la tâche est ardue tant le système se nourrit d’opacité, avec des transactions « CumCum » noyées dans la masse des transactions effectuées quotidiennement par les banques sur les marchés financiers. D’autant que les magistrats cherchent à prouver que certains établissements ont participé

Pour un véritable blocage des prix alimentaires

Dès le mois de décembre 2020, les prix de l’énergie ont massivement augmenté : + 41 % pour le gaz entre décembre 2020 et octobre 2021, + 21 % pour le carburant, + v4 % pour l’élec-

tricité. La tendance s’est confirmée en 2022, l’envolée des prix de l’énergie nous ayant entraînés dans une spirale inflationniste jusqu’à atteindre des niveaux jamais vus depuis les années 1980.

eux-mêmes à la fraude, en étant parties prenantes des montages spécialement conçus pour éluder l’impôt.

Si les banques tiennent au « CumCum », c’est qu’elles jouent gros dans l’affaire. Pour les plus actives sur les marchés, l’arbitrage de dividendes, effectué par des équipes de tradeurs, s’avère, en effet, très lucratif, quel que soit le contexte économique. Il sert même d’important relais de profits pour les banques fortement dépendantes de l’activité de prêts et de dépôts. Renoncer à la « vache à lait » du CumCum, c’est donc perdre des revenus substantiels, facilement engrangés lors de ce que les banques appellent, dans leur jargon, la « saison des dividendes ».

Une certitude : la place de Paris ne sera pas la seule à pâtir du réveil des autorités sur le sujet. En démontrant qu’une bonne partie de l’Europe était concernée par ce pillage organisé des ressources fiscales, pour un coût estimé à 140 milliards d’euros sur deux décennies, l’enquête « CumEx Files » a contribué à la prise de conscience du grand public sur le sujet, poussant de nombreux pays européens à sortir les griffes.

Source : Le Monde – 28/03/23 – extraits –A. Michel, J. Baruch et M. Vaudano

En janvier 2023, les prix de l’énergie ont ainsi crû de 16,3 % en glissement annuel, tandis que ceux de l’alimentation ont connu une hausse de 13,3 %. Concrètement, pour les ménages, cela

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se traduit par +20 % pour les pâtes, +29 % pour le steak haché, +34 % pour les légumes frais et, chacun s’en souvient, jusqu’à +120 % pour l’huile de tournesol ! Le passage en caisse devient une épreuve…

Pour beaucoup, il faut choisir : manger, se chauffer ou se déplacer. En effet, plus de 10 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté, dont un enfant sur cinq, et 7 millions se trouvent dans une situation de précarité alimentaire et doivent recourir à l’aide alimentaire. La fréquentation des Restos du cœur a ainsi augmenté de 12 % en 6 mois, nous conduisant à une situation inédite.

Le 6 octobre 2021, six mois avant le début du conflit russo-ukrainien, le journal Les Échos s’inquiétait sur ces « traders pris dans la folie spéculative du prix du gaz ». Et pour cause : en un mois, l’activité sur les options, c’està-dire les produits dérivés spéculatifs sur la matière première, avait bondi de 158 %.

Dans la même veine, si l’invasion de l’Ukraine par la Russie a bouleversé les chaînes de distribution, certaines entreprises, profitant de leur position dominante sur les marchés, ont spéculé sur les prix des denrées alimentaires ou ont augmenté leurs marges.

Mais tout cela n’est pas nouveau. Cela fait près de trois ans que nous vous alertons et que les associations vous alertent sur la paupérisation croissante d’une part toujours plus importante de la population.

Même son de cloche du côté des PME : pour les entreprises du secteur agroalimentaire, les coûts ont augmenté, par rapport à 2021, de 29 % pour les matières premières agricoles, de 26 % pour les emballages carton et plastique et de 57 % pour l’énergie.

Et ce n’est pas fini : en 2023, la facture d’électricité et de gaz va être multipliée par trois par rapport à 2022 et par cinq par rapport à 2021, voire davantage. En ce sens, ce débat d’actualité n’en est pas vraiment un. Ce dont nous avons besoin, c’est d’un bilan des mesures prises par le Gouvernement pour tenter d’enrayer l’inflation, la spéculation et la perte de pouvoir d’achat.

Où est le chèque alimentaire promis dès 2020 par le Président de la République ? Comment expliquer que 50 % des personnes ayant droit à l’indemnité carburant d’un montant de 100 euros ne la demandent pas ? Idem pour le chèque énergie.

Par ailleurs, le bouclier tarifaire exclut de nombreuses entreprises qui, en raison des équipements nécessaires à leur activité, possèdent un compteur électrique dont la puissance excède 36 kilowattheures. L’amortisseur énergie se révèle également insuffisant au regard de l’explosion cumulée des prix des matières premières et des produits énergétiques. En outre, la complexité des différents dispositifs ne permet pas aux bénéficiaires de s’en saisir massivement.

Silence, on tue l'hôpital

Le gouvernement profite de la focalisation de l'attention sur les retraites pour accélérer ses opérations de casse de l'hôpital public.

L'utilisation du 49-3 a imposé un budget hospitalier qui ne couvre pas l'inflation,

ce qui mathématiquement va entraîner des plans d'économies avec des fermetures de lits et des suppressions de postes.

À cela s'ajoute, le refus de supprimer Parcoursup pour l'entrée dans les écoles professionnelles des métiers de la santé,

Alors oui, comme le soulignent de nombreux observateurs, le prix des biens de première nécessité a moins augmenté en France que dans d’autres pays, mais il l’a tout de même fait dans des proportions sensibles. Alors que de nombreux États ont mis en place des mesures de revalorisation des salaires, vous avez préféré des mesures ponctuelles, sans portée générale. Vous continuez de ménager le capital au détriment du travail. Pourtant, la relégation de la question des salaires en marge du débat politique explique, pour l’essentiel, la baisse de la qualité de vie de nos concitoyennes et de nos concitoyens.

Ainsi, la France est, selon l’OCDE, le pays qui a subi la plus forte baisse des revenus réels au deuxième trimestre 2022, là où la majorité des autres pays ont progressé. Et, paradoxalement, alors que les dividendes battent chaque jour des records, notre pays connaît une hausse de la pauvreté « inédite depuis de très nombreuses années », selon les mots d’Olivier De Schutter, rapporteur spécial des Nations unies.

Manger à sa faim, se chauffer, se soigner, cela devrait constituer un droit fondamental et une priorité politique. C’est la pauvreté qu’il vous faudrait combattre, par un véritable blocage des prix alimentaires, par une augmentation des salaires et des minima sociaux, par un tarif réglementé du gaz et de l’électricité pour tous et par la sortie du marché européen de l’énergie ; autant de mesures que nous portons dans cet hémicycle de manière constante.

qui est à l'origine d'un taux d'abandon et d'échec qui atteint notamment 25 % pour la formation infirmière.

Les difficultés d'embauche s'aggravent avec un abandon du métier, en particulier chez les aides-soignants.e.s et les infir-

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mier.e.s du fait de conditions de travail qui font perdre tout sens à ce dernier et de niveaux de rémunération très en-dessous de ce qui est attendu du fait de l'utilité sociale de ces métiers. Cerise sur le gâteau, la réforme des retraites qui nie la pénibilité de ces professions. La situation la plus scandaleuse est celle des infirmier.e.s qui après avoir perdu la bonification de 5 ans lors du passage de R. Bachelot au ministère de la Santé, seront obligé.e.s de travailler 9 ans de plus qu'il y a 20 ans. Comment accepter cela alors que près de 40 % des aides-soignant.e.s et environ 20 % des

infirmier.e.s partent à la retraite avec un taux d'invalidité plus ou moins important.

Deux nouvelles attaques ont été initiées ces dernières semaines. Tout d'abord, le rapport préconisant la fermeture de 100 maternités, rédigé par un professeur parisien, champion de l'activité privée à l'hôpital public, qui facture l'accouchement à 2 000 euros en dépassement d'honoraires. Comment accepter l'argument de la sécurité quand cela se traduira par le fait que plus d'un tiers des femmes en âge d'accoucher se retrouveront à plus de 45 minutes de route d'une maternité. Ensuite vient l'application brutale des mesures concernant l'intérim à l'hôpital, sans aucune mesure d'accompagnement, qui va se traduire selon les directeurs d'hôpitaux par la fermeture de centaines de services.

Ces exemples sont la preuve que le gouvernement mène une stratégie très bien

associatifs et syndicaux

La proposition de loi de M. Kasbarian, de Mme Bergé, M. Marcangeli, déposée le 18 octobre 2022, visant à « protéger les logements contre l’occupation illicite » poursuit son chemin parlementaire.

Cette loi dite « anti-squat », dont l’objectif est de durcir les sanctions face aux squats mais aussi de réformer les procédures d’expulsions liées aux impayés de loyer, a été votée en février par le Sénat. Elle doit revenir à l’Assemblée Nationale fin mars.

Le texte pourrait être utilisé pour tenter de cibler les salariés en grève (piquets de grève, occupations d’usines…) lesquels seraient non seulement confrontés au

risque d’une sanction pénale mais au risque d’être expulsés pour flagrant délit, sans qu’il soit nécessaire pour l’employeur de saisir le juge des référés et d’obtenir une ordonnance d’expulsion.

Cette proposition de loi s’attaque aux personnes en situation de pauvreté ou de mal-logement ou confrontées à un accident de la vie. Elle permettra d’accélérer l’expulsion des locataires en retard de loyers. Ce sont des milliers de familles qui seront concernées.

Elle s’en prend également au droit de grève en criminalisant l’occupation illégale de locaux dit « économiques ». Elle vise expressément les locaux occupés à l’occasion de piquets de grève.

construite pour fermer environ 150 hôpitaux sur l'ensemble du territoire. La perversité est inscrite dans la loi Buzyn qui dénomme ces établissements "hôpitaux de proximité" qui ne seront en fait plus que des structures pour personnes âgées sans maternité, ni chirurgie, ni service d'urgence.

Dans le même temps, les ARS facilitent la réorganisation du secteur privé lucratif en leur octroyant des autorisations d'activité sans aucune contrainte de service public et qui subventionne largement ses opérations de restructuration.

De nombreuses mobilisations ont eu lieu mais elles restent locales et non coordonnées. Il est urgent que cette question devienne une priorité politique nationale afin de pouvoir s'y opposer comme sur le dossier des retraites. Il y a urgence avant qu'il ne soit trop tard.

l’occupation

Le droit de propriété ne peut devenir le seul critère d’une répression immédiate et être instrumentalisé aux fins de restreindre le droit de grève (qui est constitutionnel).

Sous prétexte de s’attaquer aux squats, le gouvernement continue de faire la guerre aux pauvres et aux mal logés.

Ce texte est scandaleux. Il ne répond en rien au problème qu’est l’obtention d’un logement digne. Ce texte criminalise les plus précaires, les grévistes.

L’urgence est de défendre le droit au logement, le droit à une vie digne.

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Logement : le projet de loi « contre
illicite » : une attaque contre les plus vulnérables mais aussi un cheval de Troie contre les militants

L’Allemagne frappée par une « mégagrève » dans les transports

Cette mobilisation s’inscrit dans un contexte de tensions sociales croissantes outre-Rhin, où les grèves pour réclamer des hausses de salaire se multiplient depuis le début de l’année.

Un mouvement de grève a commencé lundi 27 mars à paralyser tout le secteur national des transports en Allemagne, les syndicats réclamant des hausses de salaires pour compenser l’inflation. Contrairement à des pays comme la France, un tel mouvement unitaire entre les syndicats y est extrêmement rare.

Cette « mégagrève », comme l’ont déjà baptisée les médias allemands, s’inscrit dans le cadre de l’envolée des prix depuis plus d’un an – l’inflation a atteint 8,7 % en février. Unis, les deux principaux syndicats du secteur, EVG et Ver. di, demandent plus de 10 % de revalorisation salariale. Les employeurs (Etats, communes, entreprises publiques) proposent une augmentation de 5 % seulement, avec deux versements uniques, de 1 000 et de 1 500 euros.

« Sur le modèle de la France »

La Deutsche Bahn a décidé de suspendre totalement le trafic des grandes lignes lundi, prévenant que les perturbations seraient aussi très importantes dans les régions. La fédération des aéroports allemands (DAV) a dénoncé

une stratégie d’« escalade des grèves sur le modèle de la France », où les journées de mobilisation se succèdent contre la réforme des retraites. « Un conflit social qui n’a pas de répercussions est un conflit social inoffensif », a rétorqué Frank Werneke, président du syndicat Ver.di. Le terreau est de plus en plus favorable au mouvement social en Allemagne, qui s’éloigne de la culture du consensus qui a fait sa réputation. « Il y a eu plus de grèves ces dix dernières années en Allemagne que dans les décennies précédentes », observe Karl Brenke, expert de l’institut économique DIW interrogé par l’Agence France-Presse (AFP). Avec un niveau de chômage particulièrement bas depuis la fin des années 2000, le pays souffre d’un manque de main-d’œuvre, qui met « en position de force » les syndicats dans les négociations, selon M. Brenke.

Depuis le milieu des années 2010, ceux-ci ont réussi à imposer des augmentations, au terme d’une décennie marquée par la politique de modération salariale de l’ère Gerhard Schröder, au nom de la compétitivité. En 2015, un record a été enregistré, avec plus de 2 millions de jours de grève dans l’année. Les salaires réels ont augmenté systématiquement de 2014 à 2021, sauf en 2020, en raison de la pandémie de Covid-19. La dynamique

a été brisée par l’inflation en 2022, avec une baisse de 3,1 %.

D’autres secteurs en grève

La mobilisation pour les salaires dans les services s’accompagne depuis le début de l’année de manifestations. Après la menace d’une « grève à durée indéterminée », les 160 000 salariés de la Deutsche Post, qui négocient à part, ont déjà obtenu, au début de mars, une hausse de salaire moyenne de 11,5 %.

À la fin de 2022, près de 4 millions de salariés allemands de l’industrie ont décroché une hausse de salaire de 8,5 % sur deux ans, après plusieurs semaines ponctuées par des arrêts de travail.

Mais la contestation est plus large. « Ce n’est pas qu’une question de salaire mais de moyens », a déclaré à l’AFP Jan Exner Konrad, 34 ans, qui participait à une manifestation de professeurs à Berlin jeudi.

Source : Le Monde avec AFP – 27/03/23

Nationalisations EDF-GDF 100 % PUBLIC

L’énergie c’est un droit et ne peut être considérée comme une marchandise

La proposition de loi défendue le 9 février 2023 devant l’Assemblée nationale prévoit à l’article 1er de nationaliser EDF afin de garantir la propriété

publique et l’unité du service public de l’énergie (votée par 205 voix pour, 1 voix contre). Ce vote fait aussi suite à l’initiative de la FNME-CGT qui a

réuni les différents groupes parlementaires (Sébastien Jumel PCF, François Ruffin LFI, Oliver Marleix LR et Philippe Brun PS) à un débat sur les en-

LE RÉVEIL - N° 890 - AVRIL 2023 - 7 ACTUALITÉS LE RÉVEIL

jeux énergétiques et sur l’anniversaire du décès de Marcel PAUL lors d’un conseil général de la FNME-CGT le 23 novembre 2022. La nationalisation d’EDF s’inscrit dans l’héritage du Conseil National de la Résistance et dans la droite ligne du préambule de la Constitution de 1946 : “tout bien, toute entreprise, dont l’exploitation a ou acquiert les caractères d’un service public national ou d’un monopole de fait, doit devenir la propriété de la collectivité”.

La FNME-CGT soutient ce projet de loi puisque ce dernier interdit tout démantèlement de l’opérateur EDF et puisqu’elle s’inscrit dans le programme progressiste de l’énergie de la FNMECGT qui préconise le retour aux EPIC de la filière électrique, de la filière gazière et du service public de l’énergie. Cette initiative va à l’encontre de l’étatisation voulue par le gouvernement de Madame Borne n’ayant pour but que de continuer de démanteler EDF au profit des actionnaires par un découpage qui consiste à privatiser les profits et à socialiser les risques.

Le projet « Hercule » a été élaboré par des banques d’affaires, à la demande de la direction d’EDF et d’Emmanuel Macron, afin de répondre aux préconisations de la Commission de Bruxelles en matière d’ouverture à la concurrence et de démantèlement des services publics. Une désoptimisation aussi bien technique et professionnelle qu’économique entre deux productions pilotables : nucléaire et hydraulique !

À brève échéance ce démantèlement conduirait à une entité publique gérant des actifs « échoués » (le nucléaire), et une entité privée (distribution, commercialisation, services, renouvelables)

dont le cash ne profiterait pas à l’entité publique, mais aux actionnaires privés (qui passeraient certainement majoritaires à terme).

D’autre part, la privatisation d’Enedis, via celle d’EDF vert, renforcerait considérablement la pression sur le monopole des concessions. Avec une des dispositions de la loi de transition énergétique, il ne restera qu’à accompagner la privatisation des barrages prévue dans cette même loi et l’UE sera très satisfaite de nos services.

Cette nationalisation est indispensable pour revenir à un véritable tarif règlementé établi à partir de coûts de production de l’opérateur national et non à partir de prix spéculatifs qui n’ont rien à voir avec une réalité physique. On constate les dérives dues à cette politique libérale inconsciente et à court-terme assortie d’une politique fiscale de soutien public vers le privé à travers l’explosion des factures pour tous les usagers : +80 % TTC depuis 2004.

L’énergie fait partie des biens essentiels pour tout-e-s. Ce n’est plus à démontrer, même le gouvernement l’admet. Son augmentation signifie cependant une inflation en cascade de tous les biens et services qui en dépendent. Le modèle français d’avant l’ouverture du

capital d’EDF en 2005 était basé sur une péréquation tarifaire – garantie d’équité de traitements et services partout sur les territoires- pour tous les citoyens et par la mobilisation de salariés investis dans le bon fonctionnement de leurs outils de travail.

La nationalisation permettrait de revenir à un tarif réglementé de vente d’électricité établi à partir de coûts de production de l’opérateur national et non à partir de prix spéculatifs issus des marchés agités par le déficit de production pilotable et l’intégration d’énergies intermittentes.

Les bilans parlent d’eux-mêmes, sous la direction de la classe parasitaire des actionnaires, le pays a été détruit. Tout est en ruine : l’hôpital, la santé mais aussi le médicament, la justice, l’éducation, la recherche et l’université sont défaits, l’Energie, les transports, notre Industrie sont démantelés. Il faut reprendre la totalité de la production à ces dégénérés nocifs.

Pour la FNME-CGT, il est donc nécessaire de suspendre et de supprimer à terme le mécanisme de l’Arenh qui est un dispositif anti-industriel et scandaleux.

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Gérard DEL MASCHIO Agent EDF/RTE

Le conflit russo-ukrainien stimule l'industrie

militaire américaine

La production par la compagnie Lockheed Martin de lance-roquettes multiples (LRM) Himars pendant le conflit entre la Russie et l'Ukraine a attiré l'attention sur la ville de Camden, dans l'Arkansas, où sont situées les capacités de production de l'entreprise de défense. La revue Defense News note que c'est là que se situent certaines des plus grandes entreprises de défense du pays, notamment Lockheed Martin, Aerojet Rocketdyne et General Dynamics.

La chaîne de production de Himars à Camden a été arrêtée en 2014 après la fin des commandes de l'armée. Cependant, en 2015, les Émirats arabes unis ont approuvé un contrat de 900 millions de dollars pour l'achat de 12 systèmes, et la production de Himars a repris en 2017. L'armée américaine a signé un contrat avec Lockheed pour la construction de lanceurs supplémentaires afin de soutenir le développement d'une roquette à longue portée et prévoit d'acheter au total 545 vecteurs pour environ 3 milliards de dollars.

Les responsables de Camden espèrent que l'expansion de Lockheed Martin et des dizaines d'autres sous-traitants de défense, en raison de la demande de livraisons d'armes pour l'Ukraine, entraînera le développement de la région.

Lockheed Martin a remporté plusieurs contrats avec l'armée américaine pour la production de vecteurs Himars et d'armes guidées pour le renouvellement des stocks des États-Unis et de leurs alliés, y compris l'Ukraine. La société prévoit d'embaucher environ 200 nouveaux employés pour augmenter la production sans avoir besoin d'agrandir les installations existantes. En Ukraine, "nous avons vu que le Himars a changé les règles du jeu", a déclaré en janvier le chef d'état-major de l'armée américaine, le général James McConville.

L'Ukraine utilise les Himars pour affaiblir les capacités offensives de la Russie. Parmi les autres opérateurs étrangers de ce système se trouvent la Roumanie, la Jordanie, Singapour, etc.

Lockheed et d'autres sous-traitants de défense en Arkansas prévoient de créer jusqu'à 1 000 nouveaux emplois dans les prochaines années. Les sociétés Aerojet Rocketdyne et General Dynamics Ordnance and Tactical Systems à Camden ont déjà commencé à étendre leurs activités et à embaucher plus de personnel. Au cours des cinq dernières années, de nombreuses entreprises de défense à Camden ont augmenté leur capacité de production et construit de nouveaux immeubles pour leur personnel. La ville

est actuellement en pourparlers avec des constructeurs pour ériger davantage de logements afin de faire face à l'afflux prévu de nouveaux travailleurs et de leurs familles, selon Defense News. Comme l'a écrit précédemment l'Observateur Continental, en 2022, l'Ukraine est devenue le troisième plus grand importateur d'armes au monde après le Qatar et l'Inde. Cela est en grande partie dû à l'aide militaire des États-Unis et des États européens après le début du conflit avec la Russie en février 2022.

Selon l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI), de nombreuses armes livrées à l'Ukraine en 2022 étaient d'occasion, notamment 228 canons et environ 5 000 missiles guidés d'artillerie des États-Unis, 280 chars de Pologne et plus de 7 000 missiles antichars du Royaume-Uni.

Source : OBSERVATEUR CONTINENTAL - A Lemoine – extraits – 27/0323

Contre son aide à l'Ukraine dans le conflit avec la Russie, la Roumanie demande ses

terres historiques à Kiev

La sénatrice roumaine, Diana Șoșoacă, qui a pour slogan, « un peuple uni ne peut être vaincu », a exigé à l'Ukraine la restitution des terres historiques à la Roumanie.

Elle a déposé un projet de loi qui appelle au rejet des relations de bon voisinage avec Kiev et à l'annexion d'une partie des territoires ukrainiens. Le média roumain HotNew rapporte que Diana Șoșoacă a proposé le projet de loi modifiant la loi

n° 129/1997 pour la ratification du Traité de bon voisinage et de coopération entre la Roumanie et l'Ukraine au Parlement roumain le 20 mars dernier.

Le document implique le transfert à Bucarest de « terres historiques » sur le

territoire de l'Ukraine : La Bucovine, Herța, Bugeacul (Cahul, Bolgrad, Ismail), le Maramureş historique et l'île de Zmeïny (l'île des Serpents). La sénatrice roumaine propose de mettre en œuvre ce plan d'ici 2027. « Compte tenu du conflit

INTERNATIONAL LE RÉVEIL LE RÉVEIL - N° 890 - AVRIL 2023 - 9
Le président des Etats-Unis Joe Biden visite l'Irvine Valley Community College

en Ukraine et du fait que l'Etat roumain finance l'Ukraine avec du matériel militaire et des armes par le biais de l'Otan, ainsi que du fait qu'environ 3 millions d'Ukrainiens sont passés par la Roumanie, nous demandons à l'Ukraine de nous donner les terres habitées par nos frères roumains », a-t-elle justifié. Les Roumains en Ukraine subissent la discrimination. Diana Șoșoacă dénonce, aussi, les attaques contre les populations roumaines vivant en Ukraine pour expliquer sa demande : « Malheureusement, nos frères roumains en Ukraine n'ont pas le droit d'apprendre dans leur langue maternelle, il y a un risque de perdre leur identité culturelle ».

Diana Șoșoacă a pris, selon HotNews, la parole pendant que les parlementaires roumains débattaient de la déclaration concernant le soutien de la Roumanie à l'Ukraine et a affirmé que toutes les actions à Bucarest montrent que « la Roumanie est devenue un théâtre de guerre »

et « les Roumains deviendront de la chair à canon », rappelant que « l'Ukraine n'est pas membre de l'Otan. « Tout ce qui s'y passe est en fait un conflit entre les EtatsUnis et la Russie, et le territoire roumain est une sorte de théâtre de guerre », dénonce-t-elle. « Pourquoi personne ne veut des négociations de paix ? », a-t-elle questionné, indiquant que « si vous parlez de paix, on vous traite de poutiniste », et que « si vous parlez de l'Ukraine, vous êtes traité d'hitlérien », affirmant : « Le nazisme est en plein essor ». Elle a accusé le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, - de souche allemande - d’approuver toutes les demandes de l'Otan. A la suite de sa déclaration pour reprendre les territoires historiques de la Roumanie en Ukraine, Diana Șoșoacă a été inscrite sur la liste du site Mirotvorets (un site internet ukrainien qui publie des informations personnelles de ceux qui doivent être éliminées physiquement : « les ennemis de l'Ukraine »).

Encore une fois la paix !

Il y a maintenant urgence. Jamais le danger d’une guerre nucléaire n’a été si grand. L’escalade dans le conflit entre la Russie, l’Ukraine et l’OTAN est aujourd’hui sans issue. Plus l’Occident arme Kiev, plus Moscou se radicalise. C’est un engrenage mortifère.

Les Américains, qui n’ont jamais connu la guerre sur leur sol mais ont l’habitude de la porter loin de chez eux, affrontent la Russie par Ukrainien interposé, mais aussi poussent l’Europe, toute l’Europe vers le gouffre.

La France est devenue partie à la guerre en livrant de l’armement sophistiqué à Zelenski dont certains de ses régiments néonazis pourraient se servir pour bombarder les civils dans le Donbass. Pourtant la France était sans doute la mieux placée en Europe pour jouer pacifiquement les intermédiaires et obtenir que les adversaires ouvrent entre eux des négociations de paix et que les Européens et les Russes se retrouvent pour discuter d’un traité de sécurité collective sur notre vieux continent.

Dans plusieurs pays d’Europe, des manifestations ont lieu contre la guerre, contre les livraisons d’armes : en Allemagne, en Autriche, en Italie. Il est bien triste que la France soit ici en retard. Espérons qu’une prise de conscience ait lieu bientôt qui permette aux forces de paix de se manifester.

Il est déjà bien tard. Le risque d’une catastrophe nucléaire est déjà là qu’il faut enrayer au plus vite. La guerre a déjà tué des milliers de jeunes vies ukrainiennes et russes. Elle a aussi causé des dégâts considérables dans les économies européennes avec l’inflation, la crise énergique, l’effondrement de nombreuses entreprises et les licenciements qui en résultent.

Cinq jours avant son assassinat, Jaurès vient à Lyon, le 25 juillet 1914, pour crier le mélange de tristesse, d’angoisse et d’espérance qui l’étreint à la veille de la guerre :

« Eh bien ! Citoyens, dans l’obscurité qui nous environne, dans l’incertitude profonde où nous sommes de ce que sera

Elle souligne que « cela montre que l’Etat ukrainien a des « tendances terroristes ».

« Vous rendez-vous compte à quel point l’Ukraine méprise la Roumanie si elle se permet de menacer officiellement de mort une sénatrice de l’Etat roumain ? ». Elle a rajouté que « si l’Ukraine est autorisée à menacer les dignitaires de l’Etat roumain et à s’ingérer dans la politique roumaine, demain Kiev décidera qui doit être poursuivi, qui est autorisé ou non à se présenter aux élections et comment le pays doit être administré, à moins que cela se produit déjà ».

Selon les experts, la probabilité de diviser l'Ukraine en plusieurs territoires l'année prochaine est très élevée. La Pologne et la Roumanie revendiqueront ces terres ukrainiennes qui, à un moment donné de l'histoire, faisaient partie de ces Etats.

Source : Observateur Continental – extraits – P. Rosenthal – 27/03/23

demain, je ne veux prononcer aucune parole téméraire, j’espère encore malgré tout qu’en raison même de l’énormité du désastre dont nous sommes menacés, à la dernière minute, les gouvernements se ressaisiront et que nous n’aurons pas à frémir d’horreur à la pensée du cataclysme qu’entraînerait aujourd’hui pour les hommes une guerre européenne ».

LE RÉVEIL INTERNATIONAL 10 - LE RÉVEIL - N° 890 - AVRIL 2023
2 mars 2023

Londres envisagerait de fournir à l’Ukraine des munitions à l’uranium appauvri

La ministre d’Etat britannique à la Défense, Annabel Goldie, a déclaré que Londres fournirait à Kiev des obus perforants pour ses chars de combat Challenger 2, y compris des munitions à l’uranium appauvri. « Le projet britannique de livrer des projectiles à l’uranium appauvri à l’Ukraine est la dernière provocation en date de Londres » a déclaré à Sputnik la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères. Maria Zakharova. « Il s’agit d’une imprudence, d’une irresponsabilité et d’une impunité absolues de la part des Anglo-Saxons,

du duo anglo-saxon, principalement Londres et Washington, dans les affaires internationales. Il s’agit d’une nouvelle provocation britannique, qui vise à ramener la situation autour de l’Ukraine dans un nouveau cycle d’agression, de conflit et de confrontation, et à lui donner une dimension qualitativement différente » a déclaré Mme Zakharova. La diplomate russe a également souligné qu’Annabel MacNicoll Goldie, membre de la Chambre des Lords britannique, n’était pas pleinement consciente des conséquences de l’utilisation d’obus à

l’uranium appauvri. « Je ne suis pas sûr que la Britannique qui a fait cette déclaration soit pleinement consciente des conséquences de l’utilisation de ces armes. Non seulement sur les personnes contre lesquelles elles sont utilisées et sur celles qui se trouvent dans la zone touchée, mais aussi sur les générations futures qui vivront sur cette terre. Ce composant est également nocif pour ceux qui utilisent également cette arme » a déclaré Mme Zakharova.

(Press TV, le 22-03-2023)

Israël : Pourquoi Netanyahou a reculé ?

Par Dominique Vidal, journaliste et historien, auteur de Israël : naissance d’un État (Bibliothèque de l’Iremmo)

vernement entend à la fois contrôler la nomination des juges et permettre au Parlement de voter des lois qu’ils auraient censurées.

C’est une « pause » que Benyamin Netanyahou a annoncé fin mars dans sa réforme de la justice. La crise n’est donc pas terminée et pourrait rebondir après la Pâque juive. Reste que trois mois d’un mouvement de protestation sans précédent dans l’histoire d’Israël auront contraint la droite et l’extrême droite1 à un premier recul. Pourquoi ?

Il faut d’abord mesurer l’enjeu : dans un État dépourvu de Constitution, la Cour suprême – à la fois Conseil constitutionnel, Conseil d’État et Cour de cassation – est le garde-fou de la démocratie pour les citoyens juifs et, plus rarement, arabes. Or le nouveau gou-

C’est cette tentative de « coup d’État » qui a jeté dans les rues des foules immenses. Depuis la mi-janvier, chaque semaine voit une ou même deux fois des centaines de milliers de manifestants – l’équivalent de deux millions en France – défiler à Tel-Aviv, Jérusalem, Haïfa, Beersheva etc. Jeunes et anciens, ouvriers et cadres, électeurs de gauche et de droite : au-delà des clivages, c’est la majorité de la société (juive) qui se mobilise pour la défense de sa démocratie.

La deuxième raison de la « pause » annoncée est d’ordre économique. Cinq banquiers, parmi les plus puissants du pays, en exigé que Netanyahou mette fin à un projet qui « transforme Israël en dictature2 ». Ont aussi signé les responsables de grands groupes dans l’assurance, l’hôtellerie et la distribution Et le ministère des Finances a averti que la crise « pourrait conduire à une dimi-

nution de la croissance annuelle du PIB de 2,8 % à 5,6 % en une dizaine d’années » Paradoxalement, le syndicat Histadrout a même déclenché une journée de grève générale avec l’accord… du patron des patrons !

Troisième raison, sans doute décisive : l’engagement de nombreux réservistes dans le mouvement. Leur refus de servir dans l’armée jusqu’au retrait de la réforme touche jusqu’aux unités d’élite – y compris 37 des 40 meilleurs pilotes de chasse. Cette « contagion » explique les récentes mises en garde des principaux responsables de Tsahal et des Services de renseignement. Même le ministre de la Défense, Yoav Gallant, en a appelé à Netanyahou, qui l’a aussitôt démis de ses fonctions, rendant du coup la colère populaire irrésistible3.

1. Itamar Ben Gvir a cependant obtenu en échange la formation de la Garde nationale, cette milice fasciste qu’il rêvait de créer depuis longtemps.

2. Site de Times of Israel, 21 mars 2023.

3. Lire René Backmann, « Netanyahou recule face aux militaires et à la société civile », Mediapart, 27 mars 2023.

INTERNATIONAL LE RÉVEIL LE RÉVEIL - N° 890 - AVRIL 2023 - 11
Manifestations en Israël contre le projet de réforme de la justice.

La quatrième raison du recul gouvernemental est de nature internationale. Le changement de régime auquel aboutirait la réforme de la justice choque jusqu’aux plus proches alliés d’Israël. Aux États-Unis, non seulement l’administration Biden hausse le ton, mais l’évolution de l’opinion s’accélère : pour la première fois, les électeurs démocrates sympathisent plus avec les Palestiniens qu’avec les Israéliens4. Même les juifs américains prennent en majorité leurs distances avec Israël.

Et la question palestinienne ? Présente à travers le « bloc anti-occupation » dans les défilés, elle reste cependant le « point aveugle » d’un mouvement qui le mesure mal : à la racine de la crise, il y a plus que jamais l’occupation, la colonisation et l’annexion – pour l’instant de facto, peut-être demain de jure – de la Cisjordanie. La violence de la répression et les provocations des ministres que l’historien Daniel Blatman qualifie de « néo-nazis5 » pourraient provoquer une Troisième Intifada et ébranler du même coup les accords d’Abraham. Ainsi nombre d’États arabes ont protesté contre la visite de Ben Gvir sur l’Esplanade6. En paix avec Israël depuis 1994, la Jordanie a remis en cause le niveau de ses relations diplomatiques après que Smotrich a brandi, à Paris, une carte du « Grand Israël » incluant… la Jordanie7 ! Quant aux Émirats arabes unis, ils auraient même décidé de geler leurs achats d’armes à Israël8. Et le mi-

nistre saoudien des Affaires étrangères, Fayçal ben Farhane, a précisé qu’« une vraie normalisation et une vraie stabilité » impliquent de rendre aux Palestiniens « de l'espoir et de la dignité, ce qui nécessite de leur donner un État9 ».

Pour Netanyahou, si fier d’avoir redoré le blason d’Israël dans le monde, il y a aussi là de quoi s’inquiéter. Mais ce qu’il craint par-dessus tout, c’est de finir sa carrière en prison, au terme du procès où il est accusé de corruption. C’est pourquoi il pourrait reprendre son offensive contre la Cour suprême après la « pause ».

4. Lire Le Monde, 26 mars 2023.

5. Lire son interview dans Mediapart, 27 février 2023.

6. https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20230104quelle-réaction-des-palestiniens-après-la-visitede-ben-gvir-sur-l-esplanade-des-mosquées

7. Site du Jerusalem Post, 22 mars 2023.

8. Site de Haaretz, 24 mars 2023.

9. Le Figaro, 20 janvier 2023.

Début des exercices de débarquement conjoints sud-coréano-américains Ssangyong

La Corée du Sud et les Etats-Unis ont lancé aujourd’hui leur exercice de débarquement amphibie à grande échelle à Pohang dans la province de Gyeongsang du Nord et ce jusqu’au 3 avril. Cette manœuvre intitulée Ssanggyong se déroulera dans le cadre de Warrior Shield, mené parallèlement à leurs exercices militaires conjoints Freedom Shield. Après cinq ans d’ab-

sence, elle a fait son retour avec une ampleur plus importante en mobilisant davantage de soldats. Son but est de renforcer la préparation au combat et l’interopérabilité de l’alliance sud-coréano-américaine. Une trentaine de vaisseaux seraient déployés à cette occasion, y compris le navire d’assaut amphibie sud-coréen ROKS Dokdo et celui américain USS Makin

Island. Quelque 70 aéronefs, dont des avions de chasse F-35 et des hélicoptères d’attaque AH-64 Apache, ainsi que 50 véhicules d’assaut amphibies KAAV seraient également utilisés. De plus, pour cette édition, une quarantaine de membres d’un escadron de la Royal Navy britannique participent à l’exercice pour la première fois.

(KBS World Radio, le 20-03-2023)

Fin de l’exercice militaire international Bouclier slovaque

Au sein du centre militaire de Lest a débuté la phase finale de l’exercice international Bouclier slovaque. Le ministre de la Défense par intérim Jaroslav Nad a informé que le plus grand exercice militaire international organisé sur le territoire slovaque avait mobilisé plus de 2 000 militaires venus de sept pays européens : Slovaquie, République tchèque, Hongrie, Pologne, Allemagne, Slovénie et Etats-Unis.

(Radio Slovaque international, le 22-03-2023)

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Manifestation en Israël contre Netanyahou.

N° 890

AVRIL 2023

LA SECURITE SOCIALE : un grand Acquis du CNR (Conseil National de la Résistance)

Encore Aujourd’hui

« C’est la vie » qu’en restera-t-il demain ?

(D’après le livret réalisé par l’Institut d’Histoire sociale : CGT du Rhône juillet 2015)

Le CNR voulait dans son programme, extrêmement important et innovant deux accords qui prédominaient : Le volet économique où nous trouvions : les nationalisations. Il est vrai qu’au sortir de la guerre, la France a terriblement souffert et son économie est exsangue, pillée pendant plusieurs années d’occupation de l’Allemagne nazie et de la collaboration du gouvernement de Pétain.

La nationalisation des usines automobiles et des grands moyens de productions, ainsi que les banques et les assurances va non seulement permettre à la France de se relever mais va priver de leurs biens quelques grands patrons qui se sont distingués par une collaboration étroite et zélée avec l’occupant

même si cela n’a été que temporaire. Le volet social avec la Sécurité Sociale qui a été une grande idée du CNR, c’était la mise en place d’un système de solidarité qui établissait au niveau des retraites ce qu’on appelait la répartition : les actifs cotisant pour les pensions des retraités. Au niveau de la maladie, c’était l’obligation de cotiser selon ses moyens, et de se soigner suivant ses besoins avec, pour chaque salarié et chaque employeur, l’obligation de cotiser. L’orientation étant d’aller vers un régime unique pour tous les citoyens.

Mais le corporatisme va modifier cette tendance. Les agriculteurs, les artisans les commerçants, les fonctionnaires vont s’opposer et refuser ce régime unique. Les attaques les plus importantes contre ce régime général vient de la Mutualité qui, en mars 1947, remporte La bataille avec la loi Morice.

Toutefois retenons ce que disait le pro-

gramme du CNR : « Un plan complet de la Sécurité sociale, visant à assurer à tous les citoyens des moyens d’existence, dans tous les cas où ils sont incapables de se les procurer, avec gestion appartenant aux représentants des intéressés ».

Lorsqu’en 1944, le Conseil National de la Résistance (CNR portait dans son programme « une Sécurité Sociale pour tous les citoyens », c’était vraiment une volonté de mettre en place un régime solidaire des bien portants envers les malades, ceux qui travaillent envers les retraités et des riches envers les pauvres.

LE RÉVEIL - N° 890 - AVRIL 2023 - 13 Édité par le Réveil des combattants - 2 place du Méridien - 94807 Villejuif - Tél 01 42 11 11 11 LE CAHIER MÉMOIRE

L’Ordonnance du 4 octobre 1945 et les bases

de la solidarité

Elle a été rédigée par Alexandre Parodi et signée par lui, reprenait la grande idée du CNR : un régime de Sécurité Sociale pour tous les citoyens. Elle comprenait 80 articles, dont le principe était simple : Je cotise suivant mes moyens, je suis soigné suivant mes besoins, alors que le système en place était loin de couvrir l’ensemble des citoyens

L’adhésion était obligatoire et très critiquée par le président de la Mutualité française (Léon Heller).

C’était une solidarité véritable, les biens portants cotisent pour les malades et les actifs pour les retraités.

Le grand adversaire de la sécurité sociale c’est l’individualisme.

La loi n° 46-1146 du 22 mai 1946 portant généralisation de la Sécurité Sociale

Elle est le résultat du travail acharné d’Ambroise Croizat, d’Alexandre Parodi et de Pierre Laroque.

Le Général de Gaulle a quitté le gouvernement en Janvier 1946, L’assemblée Nationale constituante l’a adoptée

Le Président du gouvernement provisoire de la République Félix Gouin l’a promulguée

Le ministre du travail et de la Sécurité

sociale Ambroise Croizat « père de la Sécurité Sociale » l’a signée le 22 mai 1946.

Extraits

Article 1er : Tout Français résidant sur le territoire de la France métropolitaine bénéficie, sous réserve des dispositions prévue à l’article 29 de la présente loi, des législations sur la sécurité sociale et est soumis aux obligations prévues par ces législations dans les conditions de la présente loi…

Article 29  précise que par dérogation, elle ne concerne pas l branches d’activité ou d’entreprises demeurant provisoirement soumis aux dispositions législatives ou réglementaires de leur régime propre de sécurité sociale.

Article 34 : Les dispositions de la présente loi d’Etat seront étendues à des lois ultérieures au reste du territoire français, Algérie, Guadeloupe, Guyane, Martinique Réunion et territoires relevant du ministre d’outre-mer.

L’Ordonnance de 1945 et la Loi de 1946 pose les bases d’un régime unique Le CNR voulait un système unique qui n’a pu se faire totalement. Il comporte plusieurs aspects :

Les corporatismes s’organisent contre le régime unique

La mutualité est fortement organisée par professions. Elle va trouver des alliés parmi ceux détenant déjà un régime spécifique. Refusant tout régime unique (fonctionnaires, cheminots, marins, notaires…) ainsi que les partisans des assurances (commerçants,

artisans, agriculteurs) ils ne veulent pas entendre parler de la Sécurité Sociale. L’ordonnance de 1945 ? comme la loi de 1946 laissent les régimes

1) La généralisation à tous les citoyens avec l’obligation pour tous d’être garanti.

2) L’unité des institutions et l’universalité des risques.

3) L’affirmation des principes de solidarité.

4) L’ambition de regrouper des systèmes déjà en place pour converger vers un seul régime, le régime général.

On constate là, l’affirmation du principe de solidarité par la répartition, c’est-à-dire les bien portants cotisent pour les malades et les actifs pour les retraités.

Mais dès la publication de l’ordonnance du 4 octobre 1945, le Président de la FNMF (Fédération Nationale des Mutuelles de France), Léon Heller, désapprouve ce système craignant que la mutualité ne perde ses prérogatives allant même jusqu’à dénoncer ce projet comme totalitaire.

Dès ce moment il n’aura de cesse de faire pression auprès des politiques pour faire en sorte que le régime unique ne voit pas le jour. Il recevra l’appui de tous les corporatistes, agriculteurs, commerçants, artisans, fonctionnaires qui souhaitent un régime spécifique.

LE RÉVEIL DOSSIER 14 - LE RÉVEIL - N° 890 - AVRIL 2023

spécifiques subsister provisoirement, le temps de construire le régime général et de tout aligner vers le haut. Nous risquons de payer très cher le manque de réflexion qui a prévalu à cette période. Il semble évident que si tous les citoyens s’étaient rassemblés dans un régime unique, celui-ci n’aurait pu être démantelé comme c’est le cas aujourd’hui.

22 mai 1946 : le rêve de la résistance devient réalité

Porté par Ambroise Croizat et un mouvement populaire puissant, le projet de Sécurité sociale né du programme du CNR prend forme. Le 22 mai 1946, le ministre fait voter une loi posant le principe de sa généralisation à tous.

« Désormais, nous mettrons l’homme à l’abri du besoin. La tâche qui vous incombe est immense, car la Sécurité sociale n’est pas qu’une affaire de lois et de décrets. Elle naîtra de vos mains. Tout dépendra de vous ! » C’est en ces termes qu’Ambroise Croizat, ministre du Travail, ouvrit le 15 janvier 1946, devant une assemblée de militants CGT, le chantier de la Sécurité sociale. Les mots ont l’audace d’un véritable pari. Dans un pays où la majorité des habitants ne bénéficient que d’une protection sociale limitée, il s’agira de transformer ce qui n’était qu’un simple mécanisme d’assurance inégalitaire en un droit universel, solidaire et obligatoire couvrant l’ensemble de la population.

Tel est l’esprit du « plan de sécurité sociale » inspiré par le programme du CNR. L’ambition est de réunir en un régime unique la floraison de caisses professionnelles, confessionnelles, patronales subsistant avant 1945. Autrement dit de substituer aux 1 093 caisses existantes 138 caisses de sécurité sociale, chacune regroupant l’ensemble des « risques sociaux » : maternité, maladie, vieillesse, accident du travail. Outre l’unicité, la charpente du nouveau système repose sur deux grands principes : la solidarité et la démocratie. Ce dernier, inscrit dans l’ordonnance

du 4 octobre 1945, sera plus tard réitéré par Ambroise Croizat : « Jamais nous ne garantirons le droit à la santé pour tous si l’institution n’est pas gérée par les intéressés. Désormais, les conseils d’administration des caisses seront dirigés ainsi : 3/4 des sièges aux salariés, 1/4 aux patrons… »

Tout était à créer. Construire une à une les caisses parfois même de nos mains, sur nos congés ou après notre temps de travail. Certains montaient de simples baraques en planches, d’autres aménageaient un wagon en accueil pour installer des correspondants et recevoir les assurés. » De multiples résistances vont se faire jour pour tenter de retarder l’œuvre des bâtisseurs. Aux contre-projets de la droite et l’opposition d’un patronat paniqué par le pouvoir ouvrier se joint la violence de la réaction des médecins libéraux affolés par ce qu’ils avaient baptisé la « médecine de caisses socialisée sous les ordres de la CGT ».

Il faut y ajouter les réticences de certains mutualistes au régime unique qui se voyaient dépossédés de leur bien et particulièrement de professions déjà organisées autour de leur propre caisse.

« Ce fut le cas des agriculteurs, artisans, commerçants, mais aussi de corporations comme les fonctionnaires, les cheminots, les notaires… Il y avait là de vraies crispations corporatistes, mêlant la volonté de ces professions de rester entre elles et de garder leurs propres avantages. » Ambroise Croizat n’a cure de ces oppositions. Soutenu par le rapport de forces de la Libération (29 % des voix au PCF, 5 millions d’adhérents

à la CGT, une classe ouvrière grandie par sa résistance et un patronat déconsidéré par sa collaboration), il impose la loi du 22 mai 1946 qui pose le principe de la généralisation de la Sécurité sociale intégrant « tout résident français dans un régime unique ».

L’article 29 vient toutefois limiter la portée de la loi en spécifiant que les professions déjà organisées pourront « provisoirement » garder leurs réglementations autour de leurs propres caisses le temps de construire le régime général et de « tout aligner vers le haut ».

La promulgation de la loi Morice du 4 mars 1947, qui autorise la mutualité à gérer le régime obligatoire de la protection sociale, met fin à l’ambition de créer un régime unique, qui ne verra jamais le jour. Dans un entretien, Pierre Laroque, haut fonctionnaire porteur de cette avancée sociale, déclarait : « Il aura fallu moins de six mois pour construire cette énorme structure, Cette réussite prouve l’attachement des gens. Mais ce plan, dans ce qu’il pouvait avoir de “révolutionnaire” par sa volonté d’affirmer une solidarité nationale, a néanmoins buté sur l’obstacle de structures sociales existantes qui se sont révélées parfois plus puissantes que les forces de renouvellement. Les éléments conservateurs, qui aujourd’hui encore n’osent pas se dire contre la Sécurité sociale, recherchent toutes les raisons d’en critiquer les institutions, satisfaisant ainsi leur opposition inavouée. »

DOSSIER LE RÉVEIL LE RÉVEIL - N° 890 - AVRIL 2023 - 15
A.

Loi MORICE sera votée par tous les groupes politiques. Le provisoire devient définitif et le régime unique ne verra pas le jour.

Deux mois après les ministres communistes vont être exclus du gouvernement. Syndicalisme et mutualité ont raté le rendez-vous de la libération. *

Décembre 1947 une scission intervient à la CGT et 2 mois plus tard c’est la création de FO. Cette division montre l’apparition des premières attaques contre l’idée du CNR et la Sécurité Sociale.

1949 l’arrivée des rapaces et de la Finance

Des 1949 MEDERIC met en place des organismes de non-salariés : ORGANIC, CAVIRP, CAVIPREP, SIMIRP.

1949, Malakoff crée la CIAM (Caisse Industrielle d’Assurance Mutuelle), fusion de trois sociétés, de caisse des industries métallurgiques, du textile et d’assurance maritime et du transport.

1951 MEDERIC crée l’UNMI (Union Nationale Mutualisme interprofessionnelle) fusionnant la FMIC et UNMPI.

De 1953 à 1956 MEDERIC se consolide autour de ces axes. La même année MALAKOFF crée l’IRCACIM (Institution des Retraites des Chefs d’Atelier, Contremaîtres et assimilés des Industries des Métaux. 1954 c’est l’IRPSIMMEC (Institution de Retraite et de Prévoyance de salariés des Industries Métallurgiques Mécaniques et Connexes) ainsi que la CARCSIMMEC (Caisse de

Complémentaires Santé :

Mutuelles ou Assurances ?

Retraites des Cadres Supérieurs des Industries Métallurgiques, Mécaniques Electriques et Connexes). L’ascension continue tout au long de ces années.

En 1961, la création d’un régime obligatoire d’assurance maladie pour les agriculteurs avec libre choix de l’assureur, va encore renforcer la prédominance de ces groupes qui ne se font pas concurrence en espérant partager le gâteau. 1995, ces deux géants vont recentrer leurs activités sur les fonds de retraites et l’épargne salariale.

2008 Elles fusionnent 6 mois avant la mise en place du dispositif « Mutuelle obligatoire employeur !

Le président de ce grand groupe Guillaume Sarkozy, frère de Nicolas (2015)

Cette bataille que se livrent quelques grands groupes financiers pour reprendre le marché de la Santé, ils font entrer dans la tête des gens la formule complémentaire santé, nécessaire pour compléter les remboursements de la Sécurité sociale. On n’est plus aujourd’hui avec l’idée du CNR « Soigné suivant ces besoins » c’est soigné suivant ses moyens ! Cette complémentaire sont des assurances prenant en charges les soins courants, certes importants comme dents, optique… mais les maladies graves comme le cancer, les problèmes cardiaques, le sida, les maladies nerveuses etc… sont prises à 100% par la Sécurité Sociale. Voilà où nous en sommes aujourd’hui.

LE RÉVEIL DOSSIER 16 - LE RÉVEIL - N° 890 - AVRIL 2023
Il ne s’agit pas de discuter s’il s’agit d’un compromis ou d’un accord, admettons que ce soit un compromis, mais ce compromis modifie tout. De même une situation ou un état de choses. Ainsi que je l’ai dit à l’Assemblée nationale
Croizat Ambroise lors d'un meeting devant des métallos en grève à Saint-Denis (1947).

A bas « les jours heureux »

D’après le livre des jours heureux. La découverte

Après avoir redécouvert le programme du Conseil National de la Résistance avec son volet, la Sécurité Sociale nous l’avons vu a été très vite attaquée et nous allons suivre comment sa démolition s’est organisée jusqu’à aujourd’hui.

« L’Opposition inavouée » du Patronat

En effet, au lendemain de la guerre, quand la Sécurité sociale a été créée en 1945, l’univers patronal discrédité par sa collaboration massive, fait profil bas. Cette nouvelle car elle garantit la couverture de toute la population, la solidarité entre tous, (malades et bien portants, jeunes et plus âgés), et chacun cotise selon ses revenus et reçoit selon ses besoins. Ce mode d’organisation est un véritable affront pour le patronat car il doit participer à son financement avec les cotisations patronales. Il est cantonné à un rôle mineur dans la gestion puisque 75 % des sièges au sein des conseils d’administration

sont détenus par les syndicats salariés. Ce sont les « Trente Glorieuses » avec croissance et plein emploi. Bien sûr un certain nombre de patrons ne paient pas leurs cotisations et en 1960 les URSSAF sont mises en place pour renforcer les moyens des organismes de perception et de recouvrement. Cependant le pacte social durera une vingtaine d'années. En 1967, avec les ordonnances Jeanneney, il s'attaque contre l'esprit de 1945. C’est « l’abandon d’un grand dessein de 1945, l’idée de démocratie sociale » selon l’éminent spécialiste de la Sécurité sociale Jean Jacques Dupeyroux. Cela donnera lieu à des grandes manifestations de protestation, réunissant mutuelles et syn-

dicats (CGT et CFDT) dénonçant ces ordonnances scélérates.

Années 2000 : la « refondation sociale du Medef »

Pendant trois ans cette opération s’emploiera à faire valoir auprès des syndicats et de l’opinion la nécessité de revisiter le compromis de 1945 en ouvrant la protection sociale au secteur privé. Une fois la droite revenue au pouvoir en 2002 le ministre de la Santé Philippe Douste-Blazy, s’attaque à la Sécurité sociale et conçoit sa réforme du 13 août 2004 en faisant la part belle aux organismes complémentaires (assurances privées, mutuelles, institutions de prévoyance). En faisant partie de la nouvelle instance l’UNOCAM (Union nationale des organismes d’assurance maladie complémentaire). Ils veulent participer pleinement à ce qu’ils appellent « la gestion du risque ». Ils veulent pouvoir accéder aux données individuelles, refuser les

ordonnances, des remboursements ou des examens complémentaires, trier les patients les plus rentables (moins malades). Exclure des patients à pathologie trop lourdes… Ainsi le ministre organise le recul de la Sécurité sociale en augmentant le reste à charge pour les patients (augmentation du forfait hospitalier, dépassement d’honoraires L’installation d’une Haute Autorité de Santé chargée du déremboursement de médicaments, tous ces transferts de charges vers les assureurs complémentaires, voient leur rôle s’accroître et en profitent pour répercuter sur leurs tarifs ces nouveaux domaines d’intervention. De 2001 à 2003 le déficit de l’assurance maladie connaît la plus forte dégradation de son his-

toire. La droite revenue au pouvoir ne soutiendra pas l’emploi et sa politique d’exonération de charges des entreprises conduit notamment à un manque à gagner pour la Sécurité sociale (2,6 milliards en 2009). Laurence Parisot, nouvelle présidente du Medef s’adresse au gratin des compagnies d’assurance réunies au Palais des Congrès de la Porte Maillot le 12 décembre 2005. « Il est temps de croire qu’il n’y a pas de limite au coût des assurances collectives. Nous ne pouvons-nous contenter de ces vieilles recettes, réformons nos systèmes archaïques ». Les assurances privées écartées de ce secteur de marché en 1945, ont le vent en poupe et peuvent apparaître comme légitimes.

DOSSIER LE RÉVEIL LE RÉVEIL - N° 890 - AVRIL 2023 - 17

1989 : le signal de la reconquête

A la fin des années 1980 que s’engage la grande contre-offensive du secteur privé qui entend avoir sa part du gâteau des dépenses de santé, en forte expansion du fait du progrès médical. En 1989 treize des plus grandes compagnies d’assurances sortent du giron de l’Etat avec les privatisations menées par le premier ministre Jacques Chirac lors de la première cohabitation (1986 1988). C’est la loi Evin du 31 décembre 1989 (sous le gouvernement Rocard), qui officialise l’entrée des assureurs privés dans la complémentaire maladie (en compléments des remboursements de la Sécurité sociale). Cela provoque de vives réactions dans le monde syndical et mutualiste. En fait ils veulent aller plus loin et convoitent aussi le marché tout entier de la Sécurité sociale et pour cela envisagent pour ce faire, une mise en concurrence de

celle-ci avec eux. Nous sommes sous la présidence de Jacques Chirac, ils sont entendus et cela se traduit par l’ordonnance de Juppé du 24 avril 1996, prévoyant la possibilité d’expérimentations de réseaux de soins. AGF, CNP, Groupama et Axa présentent un projet à Raymond Soubie président du nouveau Conseil d’orientation des filières et réseaux de soins expérimentaux et futur conseiller social du président Sarkozy en 2007. Celui d’AXA est le plus audacieux, mais l’arrivée du socialiste Lionel Jospin à Matignon le 2 juin 1997 met un coup d’arrêt au projet. AXA ne désarme pas d’autant que le président de la Fédération française des sociétés d’assurances et vice-président du Medef, Denis Kessler lance sa « refondation Sociale » le 15 novembre 1999.

Citation de Denis Kessler dans la revue Challenges le 4 octobre 2007, ancien N° 2 du Medef.

Adieu 1945, raccrochons notre pays au monde !

Le modèle social français est le pur produit du Conseil national de la Résistance. Il est grand temps de le reformer, et le gouvernement s’y emploie.

Les annonces successives des différentes réformes par le gouvernement peuvent donner une impression de patchwork, tant elles paraissent variées, d’importance inégale, et de portées diverses : statut de la fonction publique, régimes spéciaux de retraite, refonte de la Sécurité sociale, paritarisme…

C’est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil National de la Résistance !

Ce compromis, forgé à une période très chaude et particulière de notre histoire contemporaine, se traduit par la création des caisses de Sécurité sociale, le statut de la fonction publique, l’importance du secteur public productif et la consécration des grandes entreprises françaises qui viennent d’être nationalisées, le conventionnement du marché du travail, la représentativité syndicale, les régimes complémentaires de retraites, etc.

Pourtant, c’est à l’évidence complétement dépassée, inefficace, datée. Elle ne permet plus à notre pays de s’adapter aux nouvelles exigences économiques, sociales, internationales.

La privatisation rampante de Nicolas Sarkozy

A peine arrivé au pouvoir en 2007, il déclare « qu’il va ouvrir un grand débat sur le financement de la santé »

Ses conclusions seront de déterminer ce qui peut être pris en charge par la collectivité ou par les individus ? Il exprime souvent son penchant pour le modèle ce qu’il avait exprimé libéral américain. Cependant ce qu’il avait affirmé en 2007 n’aura pas lieu vu les mauvais résultats de l’UMP aux élections municipales de mars 2008 rendant cela trop périlleux. A partir de ce moment c’est par touches suc-

cessives (comme le faisait Philippe Douste-Blazy que se poursuit le dépeçage de l’assurance maladie. Il est à constater que chaque discours ministériel insiste sur la nécessaire participation des organismes complémentaires aux côtés de la Sécurité sociale à la « gestion du risque », dénoncé par les associations de malades. Reste au gouvernement de trouver le moment favorable pour passer à l’acte. Rien ne semble pouvoir modifier le cap pour infléchir les propositions de pro privatisation de la droite au pouvoir.

Il en est de même pour la crise financière du 15 décembre 2008. Eric Woerth ministre du budget réaffirme le 19 novembre 2008 « une période de crise n’est pas le bon moment pour remettre en question notre système de santé… quand les difficultés financières seront derrière nous il sera indispensable de reprendre le débat des réformes…

Nous allons donner plus de responsabilités aux complémentaires en matière de gestion du risque.

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Denis Kessler ancien dirigeant du Medef.

Au nom du profit, la fin programmée du système solidaire

Le système est dorénavant accaparé par des entreprises commerciales loin de l’éthique solidaire de 1945. C’est pour elles la sélection des risques, couvrir en priorité les jeunes bien portants avec des tarifs raisonnables et surtaxer les malades et les personnes âgées (quelques fois radiées). Que se passera-t-il si elles deviennent prépondérantes pour les malades à faible revenus ? Si la part des remboursements de l’assurance reste stable c’est parce que le nombre des personnes prises à charge à 100 % dans le régime ALD a fortement augmenté. Cette prise en charge forte masque l’ampleur du désengagement pour les patients ordinaires où la part de la sécurité est passée sous la barre 50 % avec la loi Douste-Blazy (consultations et examens hors hôpital). Les soins courants sont ceux qui permettent de détecter au plus tôt ou

même éviter des maladies graves. Pour des nombreuses personnes elles n’ont pas des moyens suffisants pour se payer une bonne complémentaire ou même pas du tout. Elles sont chères (augmentation moyenne de 5 % par an depuis 2004). Souvent les malades s’entendent dire de la part de leur médecin : avez-vous une bonne mutuelle et souvent ils renoncent (yeux et dents mais aussi les médicaments non remboursés et les dépassements d’honoraires). Depuis 2002 les choix politiques contribuent gravement les inégalités dans l’accès aux soins. Le discours du 4 Juin 2009 de Bordeaux de Nicolas Sarkozy annonçait qu’il souhaitait remettre en cause la prise en charge à 100 % des ALD et transférer aux complémentaires une partie des frais occasionnés par les maladies chroniques. L’accent est souvent mis sur le déficit de la Sé-

On peut mesurer à la lecture de ce cahier mémoire, réalisé à partir d’un livret de l’IHS CGT du Rhône en 2015, tout le combat mené par le patronat depuis 50 ans pour casser, détruire la conception sociale et égalitaire du projet du CNR.

Aujourd’hui, en 2023, l’état du système de santé, les inégalités devant la maladie montrent à quel point l’esprit destructeur de la politique des gouvernements porte atteinte à la cohésion sociale de la Nation, à la conception qu’en avait les membres du Conseil national de la Résistance et élaborer dans leur programme.

Rappelons que ce programme a été construit pendant l’occupation allemande, en pleine clandestinité, pendant que se développait la résistance à la collaboration au fascisme, au nazisme.

Aujourd’hui en plus des atteintes à la santé, à la souveraineté sociale, c’est aux principes même de la retraite par répartition que s’attaque le gouvernement. Cette politique n’a pour but, en aggravant les inégalités encore plus, de libérer toujours plus d’argent pour le patronat, d’exonérer de charges les entreprises et donc d’augmenter les dividendes des actionnaires, dividendes déjà scandaleux.

curité sociale. Des voix même à droite se sont élevées pour le résorber en augmentant la CSG (recommandé par Philippe Seguin en 2009).

Tout cela, au détriment de l’immense majorité des Français, salariés ou retraités. La colère est grande et cela se comprend. Seul l’engagement de tous pourra faire échec à cette politique désastreuse.

Ne nous trompons pas : comme hier, ni la droite, ni l’extrême droite n’ont la volonté de répondre aux besoins et aux attentes des Françaises et des Français.

C’est un long combat qu’il faut mener mais c’est une lutte libératrice égalitaire et républicaine.

DOSSIER LE RÉVEIL LE RÉVEIL - N° 890 - AVRIL 2023 - 19
1946 Ambroise Croizat et Marcel Paul.

AMBROISE CROIZAT :

28 janvier 1901 - 11 février 1951

niste, il fait partie d’un groupe ouvrier et paysan.

Est le fils d’un père ouvrier parti sous les drapeaux et d’une mère employée dans les tissages de velours. Il travaille à l’âge de treize ans comme apprenti métallurgiste et devient ensuite Ouvrier ajusteur outiller à Lyon. En 1918 il est socialiste, partisan de la SFIO. Il anime les grèves de la métallurgie lyonnaise. En 1920, il adhère dès sa fondation au parti communiste. En 1928, il devient secrétaire de la fédération CGTU des métaux. De 1929 à 1951 il est membre du Comité Central du PCF. En lors de l’unité syndicale il est secrétaire générale de la fédération métallurgique CGT. Aux élections législatives de 1936 il est élu dans le 14e arrondissement de la seine. En 1936 après la dissolution du groupe commu-

Le chemin du « militant ambulant ». Il n’a que 27 ans lorsqu’il est nommé secrétaire général de la fédération CGTU des métaux. Commence alors le chemin de celui que l’on appellera « le militant ambulant ». « De 1928 à 1935, mon père fut constamment sur les routes, animant ici une grève, une occupation d’usine ailleurs… », se souvient Liliane, sa fille. C’est sur ce chemin qu’il trace en compagnie de Marcel Paul et Prosper Môquet la bataille de l’unité populaire contre le fascisme, qui portera le Front populaire au pouvoir. Et il n’aura de cesse de le féconder sur le terrain comme à l’Assemblée nationale. Elu député de Paris en 1936, il sera aux accords Matignon pour forger les grands conquis sociaux du siècle : 40 heures, congés payés, loi sur les conventions collectives qui portera son nom. Il est arrêté par ceux qui vont bientôt serrer la main d’Hitler, enjôlé à la prison de la Santé, costume de bagnard et boulets aux pieds.

En octobre 1939 il est arrêté, déchu de son mandat de député et est condamné le 3 avril 1940 à cinq ans de prison et déchu de ses droits civiques et politiques. Il séjourna dans 17 prisons différentes, en 1941 il est au bagne de la Maison Carrée à Alger et est libéré le 5 février 1943 trois mois après le débarquement allié en Afrique du Nord.

Il est nommé par la CGT clandestine à la commission consultative du gouvernement provisoire d'Alger. En novembre 1943 il siège à l’assemblée consultative provisoire au sein de la commission du travail et des affaires sociales dont il devient le président.

A la libération il est membre des deux assemblées constituantes et plus tard de l’assemblée nationale de 1946 à 1951. En novembre 1945 il rentre avec d’autres communistes au gouvernement. Il est ministre du travail au gouvernement du Général de Gaulle du 21 novembre 1945 au 26 janvier 1946. Du 26 janvier 1946 au 24 juin 1946 il est ministre du travail et de la Sécurité sociale au gouvernement de Félix Gouin, de même du 24 juin1946au 16 décembre 1946 à celui de Georges Bidault et de celui de Paul Ramadier du 22 janvier 1947 au 4 mai 1947. C’est alors la fin de la participation des Communistes au gouvernement.

Il a été surnommé le ministre des travailleurs. Le nom d’Ambroise Croizat reste attaché aux grandes lois sociales décrites dans la création de la Sécurité sociale. Ne disait-il pas :  « Jamais nous ne tolérerons que ne soit renié un seul des avantages de la Sécurité sociale Nous défendrons à en mourir avec la dernière énergie cette loi humaine et de progrès »

Il est mort en 1951. Un million de personnes l’ont accompagné jusqu’au cimetière du Père Lachaise.

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Ambroise Croizat et sa fille. Ambroise Croizat en juillet 1946 à la sortie du conseil des ministres. Obsèques d'Ambroise Croizat le 17-2-1951.

Economie de guerre ! DANGER

Lors de l’inauguration du salon de l’armement Eurosatory le 13 juin 2022, le Président Emmanuel Macron a déclaré que la France devait entrer dans une « économie de guerre » et que cela allait durer. Il en a profité pour appeler à une réévaluation de la loi de programmation militaire (LPM) de plus de 100 milliards.

La Direction Générale de l’Armement va proposer un texte de loi pour autoriser l’Etat français à réquisitionner des matériaux ou des entreprises civiles à des fins militaires. Les guerres sont des opportunités formidables d’enrichissement pour le capital et les multinationales. La guerre en Ukraine permet déjà à des grands groupes, notamment américain de s’enrichir de manière exponentielle.

Pour une minorité de multinationales et d’actionnaires, la guerre n’est

pas un problème mais une affaire juteuse. Ils se frottent les mains. Alors que chaque guerre apporte son lot de drames subis par les populations. Un flot de profits engrangés par les grands groupes industriels, notamment ceux de l’armement.

« Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage » (J. Jaurès)

De plus en plus de familles peinent à boucler les fins de mois, les étudiants et les retraités sont de plus en plus nombreux à solliciter les associations caritatives pour manger, et c’est la population française qui paiera les dépenses d’armement.

L’ARAC rappelle que la solution à la guerre en Ukraine ne doit pas être militaire mais diplomatique. Cette déclaration du Président en juin 2022, ne faisait que précéder une démarche déjà engagée au plan européen par la Commission Européenne. Comme le montre le texte

ci-joint du 21 mars 2023 de Radio Vatican.

C’est en catimini que ces organismes européens préparent la guerre sans rien soumettre au peuple souverain qui ont pourtant leurs mots à dire sur cette situation et ces projets qui risquent d’être un cataclysme pour l’Europe et la planète.

Jusqu’où le Président de la Nation ira, dans l’abandon de la souveraineté nationale comme le montre les décisions de la commission européenne, décisions qu’il devance ou applique en permanence.

L’ARAC appelle à un cessez-le-feu immédiat. Il y va de l’intérêt de tous les peuples d’Europe. Construire la paix, c’est construire un autre monde. C’est la satisfaction des besoins sociaux, la lutte contre les inégalités et les injustices, pour plus d’égalité et le respect de la souveraineté des nations et des peuples.

A Bruxelles, un accord de l’Union européenne prévoir la mise en route concrète de l’économie de guerre

L’Union européenne va livrer des munitions en masse à Kiev mais elle va aussi en acheter et en produire afin de refaire ses propres stocks. C’est le résultat d’un accord des ministres de la Défense et des Affaires étrangères réunis ensemble ce lundi (20 mars 2023) à Bruxelles. C’est la mise en route concrète de l’économie de guerre désormais préconisée par la Commission européenne. Le premier volet de la réponse aux besoins militaires urgents de l’Ukraine c’est la livraison de munitions, en particulier

les obus d’artillerie de 150 mm, mais aussi des munitions pour la défense antiaérienne. Un milliard d’euros mis sur la table pour rembourser les Etats de l’UZ des munitions de ce type qu’ils auront pu livrer à l’Ukraine d’ici le 31 mai. Avec un taux de remboursement d’environ 50 %, il s’agira donc de lui livrer des munitions pour une valeur de deux milliards d’euros d’ici le 31 mai. Par ailleurs, sur douze mois l’union se fixe l’objectif de fournir un million d’obus à l’Ukraine. Le deuxième volet ce sont des achats

conjoints. Un autre milliard d’euros sera mis sur la table pour des contrats passés en commun par des groupes de pays en vue d’aider l’Ukraine. Ces contrats devront être signés d’ici fin septembre via l’agence de défense de l’UE auprès de l’industrie européenne. Le troisième volet c’est la relance à long terme de la production. Les industriels européens devront recevoir la garantie que les contrats vont se multiplier.

(Radio Vatican, le 21-03-2023)

INTERNATIONAL LE RÉVEIL LE RÉVEIL - N° 890 - AVRIL 2023 - 21

Chevilly-Larue (94)

A la veille de la cérémonie du 19 mars 1962 l'ARAC de Chevilly-Larue (Val de Marne) a organisé une rencontre sur la colonisation de l'Algérie une vingtaine de personnes ont débattu avec Henri Pouillot membre du Bureau National de notre association, sous la présidence de Jacques Verrier, Président de la section locale.

Les participants ont eu loisir de découvrir avec grand intérêt notre exposition. Une initiative à renouveler.

Cotes d’Or (21)

Dans le cadre du travail de mémoire, ont été rendu Hommages à Lucien DUPOND, résistant, ce 27/02/2023 à Marsannay-la-Côte (21) Fusillé au Mont Valérien le 27/02/1943. Son épouse, fut déportée au camp de Ravensbrück où elle décédera.

L'ARAC 21 s'y associe régulièrement, en relation avec l’ANACR, l’ANCAC, la FNDIRP, … Noter que l'oratrice est la fille des héros.

Rennes (35)

Anniversaire de Charonne (8 février 1962) et mémoire de la Guerre en Algérie.

Le 8 février dernier, les sièges de la grande salle de l’Union Départementale CGT I & V se remplissaient pour rappeler l’anniversaire de la répression meurtrière à Charonne.

« Des centaines de blessés et les 9 morts parmi eux des militants au PCF, un membre de l’ARAC et tous étaient adhérents à la CGT » a précisé dans l’introduction Jacky Colin, Secrétaire régional de l’Institut d’Histoire sociale.

« D’abord, chercher à comprendre ! » A partir d’un diaporama imagé de l’ARAC 35, Georges Ploteau, membre du Bureau National de l’ARAC et Président de l’ARAC 35, a rappelé les grandes dates et la nature du régime colonial dans les départements alors français d’Algérie. Les désirs d’égalité puis d’indépendance refusés aux algériens amenaient des révoltes puis à une véritable guerre meurtrière. La montée des idées fascistes, du pétainisme qui n’avait pas baissé les bras, apportera la création de l’OAS, les menaces de

push contre la République, les attentats fascistes qui atteindront le cœur de la France. Les diapos ont rappelé la protestation populaire pour la Paix, pour que l’Algérie puisse décider librement de son avenir. Après Charonne un million de manifestants manifestèrent en France

Puis, l’IHS-CGT 35 a présenté également sur diapos des documents inédits montrant ces actions syndicales, politiques, pacifistes, humanistes dans le département protestations, actions marches notamment à Rennes. Intéressés et motivés les retraités, salariés, anciens combattants, jeunes… ont participé au débat. « J’étais dans la manifestation à Charonne ce soir-là » intervient un participant qui apporte des informations complémentaires. A son tour, un algérien rennais (76 ans) intervient « Charonne n’est qu’un exemple de la répression qui s’abattaient en Algérie et en France, mais ce fut une étape importante pour la France et

l’Algérie, amenant enfin à un cessezle-feu et à l’Indépendance »

LE RÉVEIL VIE DE L’ARAC 22 - LE RÉVEIL - N° 890 - AVRIL 2023
B Porrini Christiane Lauthelier racontant le parcours de son père Lucien Dupont et Marcelle Bastien sa compagne. Une cérémonie a eu lieu au monument aux morts

Budget des anciens combattants 2023

La répartition s’établit ainsi :

Pensions militaires d’invalidité : 755 millions d’euros

Retraites du combattant : 509 millions d’euros

Harkis : 60 millions d’euros

ONAC (action sociale) : 25 millions d’euros

Journée Défense et Citoyenneté : 21,2 millions d’euros

Politique de la Mémoire : 20,9 millions d’euros (dont 13,6 millions pour la restauration du patrimoine)

Service militaire volontaire : 3,3 millions d’euros

VAT (victimes d’attentats) : 1 million d’euros

ATHOS : 2,9 millions d’euros (Réhabilitation psycho-suicide projet de vie et activité)

Demi-part fiscale pour les veuves d’anciens combattants

L’amendement adopté à l’unanimité

Concernant la demi-part fiscale :

Les titulaires de la carte du combattant peuvent bénéficier d’une demi-part supplémentaire pour le calcul de leurs impôts à partir de 74 ans.

A partir du 1er janvier 2023, les conjointes survivantes des titulaires de la carte du combattant peuvent bénéficier d’une demi-part supplémentaire pour le calcul de leurs impôts à partir de 74 ans, quel que soit l’âge auquel est décédé leur mari.

La pension militaire et retraite du combattant

La valeur du point d’indice servant au calcul des pensions militaires d’invalidité (PMI) des retraites du combattant et du plafond majorable des rentes mutualistes augmentent : Anciens Combattants du 1er janvier 2023 est de 15,59 €, (810,68 € par an)

Cérémonies du 19 mars 2023

célébrant le 61e anniversaire de la fin de la Guerre d’Algérie

Le 6 décembre 2012 la commémoration du 19 mars devenait une Journée Nationale Officielle du Souvenir et du Recueillement. N’oublions pas que l’ARAC avec la FNACA a toujours soutenu cette commémoration au Mémorial du quai Branly, où défilent les noms des différentes victimes de cette guerre. Depuis ce jour, c’est donc une Journée Nationale, date que la FNACA et ARAC ont toujours défendue depuis 1963.

Cette année 2023, marquant la journée du 61e L’ARAC, comme d’autres ont appris tardivement ce nouveau déroulement et cette délocalisation de la cérémonie à la Nécropole nationale de Notre-Dame de Lorette, certes haut lieu de Mémoire, mais qui modifiait toute la structure de la cérémonie du 19 mars au Mémorial National du Quai Branly. Les associations concernées ont très mal vécu ces change-

ments et tout cela ne s’est pas fait dans la sérénité.

L’ARAC, après consultation dans l’urgence du Secrétariat National, a décidé d’être présente au Mémorial du quai Branly en solidarité avec la FNACA à 16 h 30 où le Président Raphaël Vahé a déposé une gerbe avec Jihad Wachill, de l’ARAC Paris. Ensuite ils sont allés à la Flamme de l’Arc de triomphe à 18 h 30. D’autre part Liliane Rehby Secrétaire Nationale à la mémoire est partie des Invalides pour Notre Dame de Lorette et assister à la cérémonie de 13 h présidée par Mme la Secrétaire d’Etat. Les deux secrétaires de la FNACA et de l’ARAC ont été côte à côte dans la tribune du G12 pour rendre hommage à nos chers disparus, en compagnie du Général Jean Pierre Pakula pour l’ANOPEX. Dans notre monde plus que troublé

que nous vivons, nos jeunes générations ont besoin de repères pour se construire, « car sans connaître son passé un peuple ne peut bâtir son avenir ».

VOS DROITS LE RÉVEIL LE RÉVEIL - N° 890 - AVRIL 2023 - 23
Liliane Rehby et Patricia Mirallès, secrétaire d'Etat chargée des Anciens Combattants et de la Mémoire.

Notre 57e Congrès National s’est tenu le 24-25-26 mars 2023 à Malakoff (92)

Les congressistes ont été accueillis le vendredi soir par Madame Jacqueline Belhomme – Maire de Malakoff – et Raphaël Vahé – Président de l’ARAC. Les délégués ont pu profiter d’une lecture théâtrale « Henri Barbusse, la jeunesse du monde ».

Notre congrès s’est tenu sous fond de bataille contre la réforme des retraites, mais aussi dans un contexte international tendu avec la guerre en Ukraine, les tensions en Asie…

Notre congrès appelle tous les français épris de paix à signer et à faire signer la pétition pour l’exigence d’un cessezle-feu en Ukraine, pour l’ouverture immédiate de négociations sous l’égide de l’ONU.

Cet engagement pour la paix est décisif sous peine du risque d’une 3e guerre mondiale en Europe. Nous devons rassembler et construire avec tous ceux épris de paix, un mur pour nous opposer à la guerre. Rappelons-nous que les causes des guerres sont toujours en lien avec le refus du capitalisme de répondre aux exigences du mouvement social.

Notons que les luttes des travailleurs, que des grèves et des actions se développent dans plusieurs pays d’Europe, en Angleterre, en Allemagne, en France, etc.

Regarder les causes des guerres, les dénoncer est décisif pour l’avenir de l’humanité. Surtout cette année où nous fêtons le 150e anniversaire de la naissance d’Henri Barbusse, cet homme, ce dirigeant, qui a écrit Le Feu, qui a participé à créer l’ARAC et a donné sa vie

au combat contre la guerre, au combat pour la paix.

Ce congrès a mis l’accent sur le rôle et la place de l’ARAC dans le travail de mémoire, sur la nécessité de nous renforcer, de faire des adhésions, de créer des sections locales et permettre aux nouvelles générations de prendre toute leur place, toute leur responsabilité à l’ARAC. Outre « la feuille de route » décidée, les délégués étaient heureux de pouvoir se retrouver pendant ces deux jours.

Extrait du Discours de Mme BELHOMME, maire de Malakoff

« Je vous remercie pour votre invitation à ouvrir le 57e congrès de l’Association républicaine des anciens combattants.

Une invitation qui vient rappeler l’histoire partagée entre l’ARAC et notre ville.

Cela commence en 1925 avec l’élection de Léon Piginnier qui avait fondé la section de Vanves de l’ARAC dès 1919 et qui fut maire de notre ville de 1925 à 1939.

Et puis, bien entendu, Léo Figuères,

maire de Malakoff de 1965 à 1996, qui fut l’un des dirigeants nationaux de l’ARAC.

Avec Malakoff, c’est aussi une culture de paix partagée. Je dirais même : un engagement pacifiste commun. »

« À Malakoff, comme à l’ARAC, nos ainés se sont battus contre le fascisme, ont résisté au nazisme, ont dit non au colonialisme, et nous continuons dans leur pas à le faire.

A Malakoff, comme à l’ARAC, nous avons la conviction qu’un monde pa-

24 - LE RÉVEIL - N° 890 - AVRIL 2023 57E CONGRÈS NATIONAL - MALAKOFF - 24-25-26 MARS 2023
Vue partielle de la salle La maire de Malakoff Jacqueline Belhomme - Catherine Margatte - Jocelyne Boyava - JP Renaudat - Raphael Vahé Président de l'ARAC

cifique, solidaire et fraternel est possible.

Nous devons « faire la guerre à la guerre », ainsi que le disait Henri Barbusse, dont nous fêtons cette semaine le 150e anniversaire de la naissance. Un programme varié et de grande qualité organisé par l’ARAC sur Malakoff, accompagné par la commission mémoire de la ville, animée par Jocelyne Boyaval, adjointe à la mémoire et aux anciens combattants.

« La lutte pour un monde plus juste. L’Arac a toujours dit que c’est bien le

capitalisme et sa mise en concurrence des peuples contre les peuples qui a engendré les guerres.

Et qu’à ce titre, la justice sociale, la solidarité, les droits humains sont les piliers d’une paix qui perdure. »

« Je sais que l’ARAC a à cœur de porter l’héritage du CNR. »

« Je conclurai en remerciant le dévouement des milliers de militantes et militants qui agissent inlassablement et au quotidien pour continuer le combat des fondateurs de l'ARAC. »

Extrait intervention Jean-Pierre Renaudat

Nous sommes très heureux d’accueillir le 57e congrès de notre association dans notre comité des Hauts de Seine.

C’est la deuxième fois dans l’histoire de l’ARAC, que le congrès se tient dans notre ville de Malakoff.

Malakoff c’est une histoire ouvrière et pacifiste, une ville résistante et révolutionnaire. La Commune de Paris y mena des combats terribles contre les troupes versaillaises, la ville étant un dernier rempart de Paris, sur la route venant de Versailles.

L’ARAC fut rapidement reconnue à Malakoff et c’est en 1918 que celui qui fut le premier maire communiste de Malakoff élu en 1925 a créé une section de l’ARAC.

Notre ville a été de tous les combats ouvriers, féministes avec l’élection comme conseillère municipale d’une femme Augustine Varriot en 1925, anticolonialistes et antifascistes.

Lieu de résistance, Rol-Tanguy y a disposé d’un abri pendant la préparation de l’insurrection parisienne. Une ville de résistance à l’occupant allemand. Les luttes pour la décolonisation.

Jeune communiste Jean Clavel a refusé en 1957 à l’appel du PCF d’être mobilisé comme appelé en Algérie et l’a chèrement payé de plusieurs années de prison, à son retour élu conseiller municipal puis premier adjoint de la

ville. La famille d’Alban Liechti, premier soldat du refus, honore notre ville C’est à Malakoff qu’Henri Alleg auteur de la question a été accueilli quand il a pu revenir en France.

Léo Figuères, maire de Malakoff de 1965 à 1996 Fut un dirigent de la Jeunesse Communiste pendant la Résistance. Il a été un dirigeant reconnu de notre ARAC national et a construit, entre autres, l’hommage qui a été rendu à Henri Barbusse en 1960 pour le 35e anniversaire de son décès. Il a préfiguré ainsi la création avec Annette Vidal de l’association des amis de Henri Barbusse.

Le partenariat de l’ARAC avec la ville nous donne les moyens d’une activité continue, conférences, films, Concours National de la Résistance et de la Déportation avec la FNDIRP, luttes pour

la paix, aux luttes sociales, dans l’actualité du Programme du Conseil National de la Résistance.

Dans l’esprit des manifestations intersyndicales qui ont marqué le jaillissement de la présence des jeunes. Notre association doit participer et être présente. Notre devoir d’histoire, qui est notre légitimité, doit nourrir l’esprit de résistance des jeunes, sans se mettre à leur place, en partant de leur expérience et de leurs modes de vie, et en les écoutant. A nous de nous améliorer et de trouver avec eux comment avancer ensemble.

Notre congrès devrait être ainsi un bon congrès, un congrès qui va de l’avant. Permettez de remercier la ville de Malakoff, sa maire et ses élus, les personnels des services municipaux avec qui nous avons travaillé.

LE RÉVEIL - N° 890 - AVRIL 2023 - 25 57E CONGRÈS NATIONAL -
MALAKOFF - 24-25-26 MARS 2023
Moment des votes Roza Poivert et Gérard Muller, comédiens

Extrait de l’intervention de Raphaël Vahé

Madame la Maire,

C’est avec une profonde émotion que j’interviens ce soir au nom de notre association : l’ARAC, en prélude à cette lecture théâtrale intitulée : « Henri Barbusse, la jeunesse du monde », animée et jouée par nos amis Gérard Muller et Roza  Poivert, comédiens professionnels

Permettez-nous de vous remercier, Madame la Maire et la Municipalité de Malakoff, pour nous donner simplement, le droit à l’expression, avec cette lecture théâtrale, l’exposition, la conférence-débat, l’initiative cinéma, sur le thème : “Barbusse l’humaniste”, célèbre écrivain-combattant encore trop méconnu aujourd’hui.

Emotion encore que d’autres amis partagent dans cette salle en évoquant la mémoire de notre regretté camarade Léo Figuères, qui fut Maire de votre ville de 1965 à 1996...

Je voudrais évoquer, ici, un reportage de Léo Figuères au Vietnam (en Indochine à l’époque) en guerre d’indépendance, en 1950... dont il tirera un livre qui lui valut bien des poursuites et condamnation, des calomnies mêmes, émanant des autorités colonisatrices, d’alors... Mais quel acte de courage et

de solidarité avec le peuple vietnamien dans sa guerre de libération contre l’emprise française.

De là, vient son attachement profond à la création par l’ARAC du Comité Français du Village de l’Amitié VAN CANH au Vietnam où l’on soigne toujours les victimes de l’Agent Orange, car la guerre chimique déclenchée par l’administration américaine continue toujours à porter ses effets tragiques, dans les gènes, près 50 ans après. Emotion, enfin, par la situation sociale dans laquelle notre 57e Congrès National va se tenir, en plein vaste et dynamique mouvement social contre la réforme des retraites.

Le 16 janvier dernier, dans une déclaration, parue dans notre revue “Le Réveil des Combattants”, nous réaffirmions : « L’ARAC exprime son indignation devant le comportement autoritaire du gouvernement qui ne fait que tendre la situation politique...

L’ARAC qui depuis sa création en 1917, s’attaque aux inégalités, aux injustices, ne peut qu’apporter son soutien aux mouvements populaires, porteurs de justice sociale.

L’ARAC appelle à une grande mobilisation pour contrer ce projet de régression sociale. »

Nous y avons participé, à Paris et en province, avec nos drapeaux de l ’ARAC. Il est opportun, ici, o combien ! de rappeler la belle parole d’Ambroise Croizat : « Il faut faire de la retraite non plus l’antichambre de la mort mais une nouvelle étape de la vie ! »

Nous avons proposé le 9 décembre dernier dans une lettre au Président de la République, la panthéonisation d’Henri Barbusse et écrit à tous les maires de France pour gagner leurs soutiens.

Membres du Bureau National élus au 57e Congrès de l’ARAC, le 26 mars 2023 à Malakoff (92)

BONNET Alain (94) - BRIGNOLI

Patrick (59) - CHAMBON Thierry

(07) - CHEVALIER Annick (94)

Trésorière Nationale - COLIN Jean-

Luc (92) - CONTANT Brigitte (94)

- CORZANI Hervé (91) - DENIS

Jean-Louis (31) - DIDIER Thierry (69)

- EVRARD Jérémy (80) - FAGAULT

Christian (63) - FORESTIER Blan-

dine (80) - GOUTORBE Jacques (84)

- GREBERT Jean-Noël (02) - GUIL-

LEMIN Claude (03) - HORNYAK

Michel (72) - LAGRANGE Lucien

(91) - LASTU Philippe (18) - LAU-

NAY Bernard (91) - LONGUET

Marianne (77) - MARKIDES Paul

(93) - PIPART Chantal (06) - PLO-

TEAU Georges (35) - PORRINI Ber-

nard (21) - POUILLOT Henri (78)REHBY Liliane (71) - RENAUDAT

Jean-Pierre (92) - ROUFFIAC Jean

(91) - SALOMON Jean-Claude (44)

- SAPHORES Régis (33) - STAAT

Patrick (94) - TALI Michel (34)VAHÉ Raphaël (93) Président National - VALLEE Gérard (83) - VERRIER Jacques (94).

En gras les membres du Secrétariat National.

26 - LE RÉVEIL - N° 890 - AVRIL 2023 57E CONGRÈS NATIONAL - MALAKOFF - 24-25-26 MARS 2023
J.-P. Renaudat, R. Vahé, Président ARAC, Jacqueline Belhomme maire de Malakoff Tribune du congrès

57E CONGRÈS NATIONAL - MALAKOFF - 24-25-26 MARS 2023

Membres du Conseil National élus au 57e Congrès de l’ARAC, le 26 mars 2023 à Malakoff (92)

BERNARD Guy (44) - BERTRAND

Christian (03) - BESSIERES Jacques

(17) - BONIN Danielle (72) -BONNET Alain (94) - BOUTON Mi-

chèle (71) - BRIGNOLI Patrick

(59) - CAPPOEN Marie-Josée (19) -

CASTILLO Daniel (66) - CHAM-

BON Thierry (07) - CHEVALIER

Annick (94) - CHOLET Michel (33)

- CIEUTAT Arlette (75) - CLEC'H

Pierre (30) - COLAS Annette (16) -

COLAS Jean-Pierre (16) - COLIN

Jean-Luc (92) - CONTANT Brigitte

(94) - COPPIN Séverine (21) - CO-

RABOEUF Frédéric (91) - COR-

ZANI Hervé (91) - DELENCLOS

Martine (80) - DENIS Jean-Louis

(31) - DESMAZURE Claude (92) -

DIDIER Thierry (69) - DRWESKI

Bruno (92) - DUBOURG Guy (47) -

EVRARD Jérémy (80) - FAGAULT

Christian (63) - FERRAND Pierre

(28) - FORESTIER Blandine (80)

- GARCIN Martine (73) - GIRAUDOU Jean-Louis (94) - GOUTORBE Jacques (84) - GREBERT

Jean-Noël (02) - GUILLEMIN

Claude (03) - HASSANI Dalila (93)HORNYAK Michel (72) - LACIRE

Joël (35) - LAGRANGE Lucien (91)

- LASTU Philippe (18) - LAUNAY

Bernard (91) - LAZO Olivier (02)LEGRAND Jean-Rolland (13) - LETERRIER Jean-Michel (34) - LONGUET Hervé (77) - LONGUET

Marianne (77) - MAILLOT Christophe (93) - MARKIDES Paul (93)MAYET ALEXIS (03) - MERIAUX

Monique (95) - MURE José (84)PAQUIS Philippe (08) - PERRET

Alexandre (75) - PESANT Philippe

(02) - PIPART Chantal (06) - PLO-

Cher(e) Ami (e), Cher (e) Camarade, Notre Congrès est terminé et a réaffirmé le rôle et la place de l’ARAC aujourd’hui pour ses combats en France et dans le monde.

Mais pour continuer, nous avons besoin que les comités, les sections, les adhérents, donnent à l’ARAC et au Réveil des Combattants, les moyens financiers indispensables.

Aussi, nous vous invitons dans un contexte, certes difficile, à apporter votre soutien financier à notre organisation pour en assurer la pérennité et poursuivre son développement. Merci d’avance.

TEAU Georges (35) - POLI Gérard (83) - PORRINI Bernard (21)

- POUILLOT Henri (78) - PRIMARD Nicole (78) - REHBY Liliane

(71) - RENAUDAT Jean- Pierre (92)

- ROUFFIAC Jean (91) - ROUFFINEAU Nicole (24) - SABOUI KAFFASH Julien (31) - SAINTENOY

Patrick (13) - SALOMON JeanClaude (44) - SAPHORES Régis

(33) - SCHMIT Eve (13) - STAAT

Patrick (94) - TABORCIA Serge

(26) - TALI Michel (34) - VAHE

Raphaël (93) - VALLEE Gérard

(83) - VERRIER Jacques (94) - WACHILL Jihad (75).

Commission de Contrôle Financier

CAILLAT-ORINEL Micheline (45)

- NOWAK Patrice (02) - SALOMON Jocelyne (Présidente) (44)

Pause, vue partielle de la salle

SOUSCRIPTION 57 e CONGRES NATIONAL

(06) ABDALLAH J. : 20 – (07) CAYRON Henri : 30, CHAMBON Thierry : 100, ROCHE Daniel : 100 – (11) PALACIN Roland : 50, LE BOURGEOIS Gérard : 20 – (13) FLORAC Maurice : 50 – (18) CHAUBARD Jean-Pierre : 30 – (22) CHAMPAGNE Jean-Claude : 50, VIDAL Jean-Pierre : 40 – (42) ROBERT Monique : 38 - (47) COMITE

DEPARTEMENTAL DU LOT ET GARONNE : 2000 – (72) LETHIELLEUX Gaston : 100, VINCELOT Gérard : 50, CUCY Claude : 50 – (85) COMITE DEPARTEMENTAL DE LA VENDEE : 200 – (91) COMITE

DEPARTEMENTAL DE L’ESSONNE : 500, SECTION ARAC D'IGNY : 50, SECTIOIN ARAC DE LIMOURS : 100 – (92) SECTION ARAC D'ANTONY : 100 – (97) SAVIGNY Pierre : 40.

DONS LORS DU 57 e CONGRES DE L’ARAC à MALAKOFF

(33) ARAC BORDEAUX : 100 - (44) BERNARD Guy : 40 - (45) SECTION FLEURY SARRAN : 200, ARAC LOIRET : 200, ARAC MONTARGIS : 100, HELIE JC : 50 – (71) ARAC GUEUGNON : 100, ARAC ST

VALLIER : 400 – (72) HORNYAK Caroline : 50 - (77) ARAC SEINE ET MARNE : 500, ARAC NOISEL : 500 – (78) POUILLOT Henri : 100 - (80) ARAC DE LA SOMME : 150 – (91) ARAC GRIGNY : 100 – (92)

CANACOS Georges : 50, RENAUDAT Jean-Pierre : 200, COLIN Jean-Luc : 100, CAPUS Véronique : 100 – (93)

SECTION ARAC TREMBLAY : 300, GILBERT Pierre : 100, COQUART Claude : 100 – (94) SABIS Guy : 50, TRANCHESSEC Denise : 100, SECTION ARAC ARCUEIL : 200.

LE RÉVEIL - N° 890 - AVRIL 2023 - 27

Chenôve (21)

La jeunesse pour redynamiser

l’ARAC

Samedi 11 mars, l’Association républicaine des anciens combattants (ARAC) de Chenôve espère la première édition de sa fête intergénérationnelle festive et culturelle remplira tous les espoirs de ses adhérents. Séverine Coppin a repris la tête de l’ARAC en juin après le décès de l’ancien président. « J’ai récupéré l’association après deux ans de pandémie, avec pleins d’espoirs des anciens adhérents de reprendre les activités antérieures. Nous souhaitons donc redynamiser tout cela », affirme-t-elle. Une association dynamique qui organise régulièrement des cérémonies. Un

Finistère (29)

Le comité ARAC du Finistère s’est réuni en assemblée générale samedi 4 mars. Une minute de silence a été observée en mémoire des camarades décédés.

Présidée par Romaric Leduc président, Joseph Coroller vice-président, Pierre Robin trésorier, Guy Le Dantec secrétaire et Anne Marie Moal commission financière.

Le président accueille monsieur Eric Guellec adjoint au maire, madame Jacqueline Héré adjointe au maire était excusée, a retracé l’activité de notre comité dans cette période où les conflits armés perdurent ou sont en gestation. Depuis plus d’un an la guerre fait rage avec son cortège d’exactions, massacre de populations civiles, ravage des cultures, instrumentalisation de l’information, déferlement de propagande

travail de mémoire auquel Séverine Coppin accorde beaucoup d’importance. « Il faut vraiment que la jeunesse sache ce qu’il s’est passé. On essaie de créer du lien entre jeunes générations et plus anciennes. Comment de nos jours arrive-ton à redynamiser l’association. C’est la question à laquelle l’ARAC tente de répondre, grâce à cette jeunesse qui permet d’insuffler un nouveau souffle.

Gironde (33)

Notre doyen adhérent, le camarade Nabion Pierre vient de fêter ses 106 ans avec la municipalité de sa commune et ses personnes de service. Il porte fièrement la cravate de l'ORMCM. C'est un fidèle adhérent de notre ARAC. Il a toute sa tête et reste lucide.

etc. etc. La guerre restera la guerre, quoi que l’on puisse en dire. C’est l’une des raisons de notre combat et de notre mot d’ordre : Guerre à la Guerre. L’industrie de l’armement elle se porte bien.

Plus que jamais l’ARAC travaille à rassembler toutes celles et ceux qui œuvrent pour la paix, la justice sociale et l’égalité dans le monde. Construire la paix c’est construire un autre monde, ou chacune et chacun serait émancipé-e de toutes les dominations. Concernant les luttes, notre participation aux manifestations contre la réforme des retraites ainsi que le 8 pour la journée internationale de luttes pour les droits des femmes est naturelle. Les camarades du Sud Finistère font part de l’accueil positif de l’exposition sur l’Algérie. Le trésorier a présenté le bilan en soulignant la nécessité du renouvellement des cadres du comité et des sections.

La discussion se poursuit entre les participants-es concernant l’activité et l’organisation de notre comité avec l’objectif du renforcement en direction des OPEX et des combattants-es pour la paix.

Le bureau a été réélu dans sa totalité.

Vosges (88)

Assemblée Générale de l’ARAC à Gérardmer

Alain MOREL, président, a rappelé les buts de l’ARAC, notamment la mémoire et la Paix. Il a évoqué la réhabilitation des fusillés pour l’exemple de la Première Guerre Mondiale, la participation aux manifestations animées pour la Paix en Ukraine, le soutien de l’ARAC à la retraite à 60 ans, en opposition à la contre-réforme de M. MACRON. L’ARAC a participé à des commémorations à GERARDMER, XONRUPT-LONGEMER, GRANGES SUR VOLOGNE, CORCIEUX, au col de la CHIPOTTE et au camp nazi du STRUTHOF. Le bureau est reconduit : Alain MOREL, président, Fernande BRETENOUX, trésorière, Pierre-Olivier POYARD, secrétaire, Marcel CLAUDE, vice-président et Léo TEXEIRA, porte-drapeau. Pour le 1er mai à GERARDMER, l’ARAC demandera à mettre en place l’exposition sur la guerre d’Algérie. Le 13 mai à 11 h aura lieu l’inauguration de la plaque des fusillés pour l’exemple de 1914-1918 à Ramberchamp, à Gérardmer.

Une proposition est faite d’une journée au HARTZMANN-WILLERKOPF (VIEIL-ARMAND) avec l’ARAC de MULHOUSE.

LE RÉVEIL VIE DE L’ARAC 28 - LE RÉVEIL - N° 890 - AVRIL 2023

Cher (18)

L'ARAC du Cher a participé aux manifestations contre la réforme des retraites qui se sont déroulées à Bourges. Le Président d'honneur Paul Fontaine, le secrétaire Jacques Durand et moimême en tant que nouveau Président. Nous nous étions donné rendez-vous Place Séraucourt et avons rejoint le cortège des manifestants pour un parcours dans les rues de la ville munis des drapeaux aux couleurs de l'ARAC.

Philippe LASTU, Président de l'ARAC du Cher

Lafeline (03)

Un 19 mars commémoré dignement La section ARAC de Saint Pourçain Sur Sioule sous l'égide de la municipalité de Lafeline a commémoré le 61e Anniversaire du Cessez-le-Feu en Algérie proclamé le 19 mars 1962. Cette cérémonie ponctuée par les sonneries d'usage et l'hymne national, fut l'occasion d'honorer Philippe Villatte, porte drapeau de l'ARAC pour Lafeline, en présence d'une assistance bien fournie et de neuf porte-drapeaux. L'insigne de porte-drapeau fut épinglé par Gustave Burlaud président de la section lequel a aussi lu le message national de l'ARAC. Personnalités présentes : Yves Sanvoi-

Corrèze (19)

L'ARAC sort du confinement.

sin, Maire de Lafeline, Eliane Mezière Maire de Cesset, Bernard Gaudon président de l'Amicale du 23e RI; Capitaine Jean Claude Villatte du Centre de Secours de Saint Pourçain

Hérault (34)

Congrès départemental à Balarucles-Bains, le 4 mars 2023.

Composition du Bureau Départemental : TALI Michel Président, LETERRIER Jean-Michel, Président délégué, MONTJAUX Lucien, Vice-Président, VISSECQ Alain Vice-Président, ZECH André Secrétaire liaison avec l’ODAC, LLINARES Jean-Claude Secrétaire liaison avec les associations démocratiques, Simone TALI Trésorière. Nous avons déjeuné à Balaruc-Les-Bains

« Place Henri BARBUSSE ». Après recherche nous avons trouvé dans l’Hérault, 6 communes qui possèdent une rue Barbusse (Montpellier – Béziers – Sète – Balaruc-Les-Bains – Cournonterral et Mauguio) Nous avons des adhérents dans les 6 communes.

L’ARAC Corrèze tenait son AG le mercredi 23 novembre, à Tulle, sous la présidence Marie-Josée Capoën en présence du maire de Tulle Bernard Combe, de son adjoint Jacques Spindler, de Régis Saphores, du bureau national de l’ARAC, de Annick Taysse, présidente d'association et conseillère départementale. Une vingtaine d'adhérents ont répondu à l'invitation. Les rapports, moral et financier, étaient adoptés à l'unanimité.

Depuis la dernière assemblée générale du 1er décembre 2017, les sections de la Corrèze ont participé régulièrement

Couëron (44)

La section couëronnaise de l’Arac, a été au rassemblement organisé samedi 25 février, rue de la Paix, à Nantes, à l’appel du collectif national « En marche pour la paix » et en solidarité avec le peuple ukrainien et toutes les victimes des guerres.

« L’Arac dit non à l’escalade de la guerre en Ukraine, exige un cessezle-feu et une solution négociée sous l’égide de l’ONU », indique l’Arac qui rappelle qu’elle est « une association de combattants pour la paix ».

L’association dont Jean-Claude Salomon, est le président départemental, exige le respect du droit international

aux diverses cérémonies commémoratives.

Election du bureau : Présidente Marie-Josée Capoën ; Trésorier, Jacky Defoux ; Porte-Drapeau, Roger Pouget ; Commissaires aux comptes, messieurs Marliac, Fraysse, Péjoine.

et de la Charte des Nations Unies ; la signature et la ratification du Traité du 7 juillet 2017 visant à interdire la prolifération et l’utilisation des armes nucléaires ; le désarmement universel ; le retrait de la France de l’Otan, structure illégale au regard du droit international ».

VIE DE L’ARAC LE RÉVEIL LE RÉVEIL - N° 890 - AVRIL 2023 - 29

19 mars 2023

Le 18 mars 1962, à l’Hôtel du Parc d’Évian, des accords sont signés par Louis JOXE, ministre français chargé des questions algériennes, et Krim BELKACEM, chef de la délégation algérienne représentant du Gouvernement Provisoire de la République Algérienne.

Le lendemain 19 mars à midi un cessez-le-feu est applicable sur tout le territoire algérien. Cette date est le symbole d'un événement historique qui fut accueilli avec soulagement par une grande majorité de compatriotes et qui a ouvert au peuple algérien la voie de l'indépendance.

La commémoration de la fin de la guerre d'Algérie offre l'occasion de regarder en face notre histoire et sa vérité, aussi douloureuse soit-elle pour notre pays et notre conscience.

Fenain-Somain (59)

Commémoration en présence des élus, de l'ARAC, des jeunes et des habitants. Plus de cent personnes se sont ensuite retrouvées pour partager le repas annuel de la section ARAC.

Ruelle sur Touvre l’Isle d’Espagnac (16)

La section de Ruelle L’Isle D’Espagnac ARAC a célébré avec son Président le 61e Anniversaire du cessez-le-feu de la Guerre d'Algérie devant la stèle inaugurée le 28 février 2015. Nous avons avancé au samedi 18 mars la cérémonie à 11 h 00.

En présence du Maire Monsieur JeanLuc VALANTIN, de Madame Fatna ZIAD Conseillère Départementale, de l’ARAC. Lecture du message par la secrétaire de l’ARAC Annette COLAS, le Maire a lu le message de Madame la

Mery-sur-Oise (95)

Chenôve (21)

Secrétaire d’Etat en charge de la Mémoire et des Anciens Combattants auprès du Ministre des Armées.

Saint Blimont (80)

Nice (06)

La gerbe de l'ARAC 06 a été déposée par Chantal PIPART et Michel AUBERT dans le respect strict du protocole immuable instituant l’ARAC comme premier "déposant".

Bordeaux (33)

Villejuif (94)

LE RÉVEIL VIE DE L’ARAC 30 - LE RÉVEIL - N° 890 - AVRIL 2023

Soues (65)

Saint-Quentin (02)

Le 18 mars 1962, à l’Hôtel du Parc d’Évian, des accords sont signés par Louis JOXE, ministre français chargé des questions algériennes, et Krim BELKACEM, chef de la délégation algérienne représentant du Gouvernement Provisoire de la République Algérienne.

Vitry-sur-Seine (94)

Le lendemain 19 mars à midi un cessez-le-feu est applicable sur tout le territoire algérien. Cette date est le symbole d'un événement historique qui fut accueilli avec soulagement par une grande majorité de compatriotes et qui a ouvert au peuple algérien la voie de l'indépendance.

Saleux (80)

La commémoration de la fin de la guerre d'Algérie offre l'occasion de regarder en face notre histoire et sa vérité, aussi douloureuse soit-elle pour notre pays et notre conscience.

Le Président Patrice NOWAK présent avec une délégation de l'ARAC.

Bonneuil (94)

Chevilly Larue (94)

Cérémonie au dépôt de la RATP des Lilas (Seine-Saint-Denis)

A l'invitation de l'association des résistants et combattants de la RATP l'ARAC était représenté par Jacques Verrier secrétaire national.

Saint-Raphaël (83)

61 ans après fidélité à la cérémonie des accords d'Evian mettant un arrêt des combats en Algérie a réuni cent personnes.

Après avoir lu la déclaration de l'ARAC, Gérard Vallée a ajouté : « n'aspirions qu'une chose : la fin de cette guerre et la Paix pour ces populations éprouvées. Puissions-nous nous regrouper pour espérer un cessez-le-feu et la Paix en UKRAINE, comme pour la guerre d'Algérie où la négociation paraissait impossible, rien n’est impossible, la négociation devra s'imposer en UKRAINE le plus tôt possible, non à l'escalade qui conduit

Fleury Mérogis (91)

aux pires dénuements pour la terre entière, faisons confiance et aidons ceux qui veulent la négociation et la Paix, des propositions existent soutenons-les, ils seront les vainqueurs de cette guerre.

VIE DE L’ARAC LE RÉVEIL LE RÉVEIL - N° 890 - AVRIL 2023 - 31

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